Au Maroc et en Algérie, des enfants blonds ou roux aux yeux clairs, les enfants zouhris, sont enlevés et égorgés rituellement afin d'obtenir la richesse.
Le scénario sordide d'une vengeance pour un motif futile
Dahbia B. une marginale de 24 ans, principale suspecte du meurtre de Lola a été mise en examen et placée en détention provisoire lundi soir à la prison de Fresnes, trois jours après la découverte vendredi dans une malle du corps de la collégienne de 12 ans.
Elle a été mise en examen pour « meurtre de mineur de moins de 15 ans » et « viol commis avec actes de torture et de barbarie ». Une information judiciaire portant sur ces deux infractions criminelles et le délit de recel de cadavre a été ouverte par le parquet de Paris.
Cheveux bruns ondulés remontés en chignon, cette femme d’origine algérienne et qui faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire, s’est présentée aux magistrats avec un survêtement bleu, un T-shirt gris et un sweat clair sur les épaules. L'audience s'est déroulée à huis clos.
"Ça ne me fait ni chaud ni froid"
Dans un document consulté par l'AFP, il est fait mention de la "facilité inouïe dans le passage à l'acte", "d'une telle extrémité" pour "un motif aussi vain". "Ça ne me fait ni chaud ni froid", a-t-elle répondu aux enquêteurs qui lui ont présenté des clichés du corps de Lola. "Moi aussi, je me suis fait violer et j'ai vu mes parents mourir devant moi". Lors de ses dernières auditions, elle a contesté les faits, affirmant qu'il était "impossible qu'elle tue un enfant".
Des plaies, nombreuses, mais pas de traces de viol
Selon l’autopsie, Lola est morte d’asphyxie. Les enquêteurs ont indiqué que la jeune fille avait eu un bâillon très serré et qu’elle avait continué à être frappée même après sa mort. L’autopsie a relevé des plaies sur son épaule et son dos, ainsi que des traces de coups sur le visage et le dos. Mais aucune "lésion traumatique de la sphère sexuelle" n’a été retrouvée. Détail troublant, "un zéro et un 1 étaient inscrits en rouge sous chaque pied de la victime".
Plusieurs allers-retours avec le corps de Lola dans une caisse
Ensuite, elle a appelé un ami qui l’a conduite chez lui, dans les Hauts-de-Seine. De là, elle a appelé un VTC pour retourner chez sa sœur, toujours en charriant sa malle et deux valises avec elle. Elle aurait sonné chez sa sœur vers 22 heures, refusant de lui dire ce qu’elle transportait. Face à l’insistance de la sœur, elle prend la fuite, abandonnant ses affaires dans la cour. Plus tard vers 23h15, un SDF ouvrira la malle et découvrira, dissimulé sous des vêtements, le corps de Lola. La suspecte sera interpellée à l’aube samedi à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).
Tout a basculé pour un pass d’entrée ?
Quant à ses motivations, elles s’avèrent très inattendues. La suspecte a raconté qu’elle avait confondu Lola avec sa mère, gardienne de l’immeuble, qui aurait refusé de lui accorder un pass d’entrée. Dahbia B. le lui aurait réclamé, prétendant être hébergée par sa sœur. Celle-ci l'a d'ailleurs décrite comme "difficilement insérée" et a évoqué "des propos incohérents" de Dahbia B. lors de "réveils nocturnes le mois passé". La jeune femme souffrirait de troubles psychiques, mais elle n'est pas connue des hôpitaux psychiatriques d'Ile-de-France.
Obligation de quitter le territoire
L’avocat demande que cessent les « rumeurs »
Lundi soir, à l’issue du débat à huis clos devant les magistrats parisiens, Me Alexandre Silva s’est présenté à la presse, réclamant que cessent les "rumeurs" qui circulent sur la mort de Lola, notamment celle d’un meurtre lié à un trafic d’organes, qui "n’a jamais fait partie des débats" et qui "n’en fera jamais partie". L’avocat a également balayé l’hypothèse de "rituels sur des enfants" : "Là aussi c’est n’importe quoi". Auparavant il avait adressé ses pensées à la famille et aux parents de Lola, insistant : "Il faut donc que ces rumeurs cessent et que l'on essaie de penser (...) à l'horreur que traverse la famille de la victime et il n'est pas nécessaire de les accabler avec des élucubrations de cette sorte".
Un homme mis en examen pour « recel de cadavre »
Dans cette affaire, l’homme de 43 ans soupçonné d’avoir hébergé et transporté la suspecte a lui aussi été mis en examen pour "recel de cadavre" et placé sous contrôle judiciaire. Lors de sa garde à vue, cette "connaissance ancienne de la suspecte", a reconnu l'avoir véhiculée "à sa demande" avec "deux valises et la caisse en plastique" depuis Paris jusqu'à son domicile à Asnières-sur-Seine, à la périphérie. Après l'avoir accueillie chez lui "avec les valises et la caisse", il a appelé deux heures après "un chauffeur de VTC pour qu'elle retourne à Paris avec les valises et la caisse".
*******