jeudi, mars 30, 2023

Du pain et des jeux


"Entendez-vous un candidat politique parler du côté obscur du numérique ? Entendez-vous l'un d'entre eux parler de la technologie de ville intelligente qui détruit la vie privée et qui est installée dans les villes du monde entier ? En entendez-vous parler des dangers des passeports numériques pour les vaccins, qui ont été approuvés par les pays du G20 à la fin de l'année dernière ? Non, moi non plus. Et cela inclut Trump."



Du pain et des jeux


Par Isabelle



Alors que les Américains sont de plus en plus hypnotisés par la couverture des élections de 2024, où tout ce dont ils entendent parler est la théâtralité entourant Donald Trump, les mondialistes et les technocrates agissent rapidement pour installer un nouvel ordre économique mondial qui déjouera le système politique et asservira l'humanité.

Trump est la figure polarisante parfaite pour distraire les Américains à ce moment clé de l'histoire. Gardez votre regard sur lui et vous êtes assuré de manquer la situation dans son ensemble.

Et voilà la raison d'être des "joueurs de flûte"...

Un excellent article qui nous fait réaliser que les sagas, les intrigues et les scandales sont du "pain et des jeux". Voici la traduction automatisée :


Cela a à voir avec le système de la bête qui approche à grands pas, qui nous mène vers la troisième guerre mondiale et l'esclavage économique grâce à des systèmes de paiement sans numéraire, une surveillance biométrique 24h/24 et 7j/7 et même la mort. Oui, la Troisième Guerre mondiale et les injections d'ARNm fourniront l'abattage mondial des populations humaines que Bill Gates, Henry Kissinger, les Rockefeller et d'autres intérêts puissants préconisent depuis des décennies.

Dans ce contexte, passons à l'essentiel de cet article : les systèmes de paiement électronique sans numéraire qui se nourrissent de vos données biométriques personnelles.

La semaine dernière, nous avons appris que la chaîne de restaurants Panera Bread déploie une nouvelle option de paiement biométrique proposée par Amazon où les clients font scanner leurs paumes sans espèces ni cartes de crédit nécessaires.

Maintenant, JP Morgan a annoncé qu'il déploie également un nouveau système de paiement biométrique avec l'intention de le mettre à la disposition de tous les commerces de détail avec lesquels il traite.

La Presse du Vin rapporte :

Après un mois de turbulences bancaires dans le monde, la mégabanque américaine JP Morgan a annoncé plus tôt cette semaine le lancement d'un programme pilote pour une nouvelle plateforme de paiement par reconnaissance faciale, qu'elle prévoit de franchiser à d'autres banques et entreprises. D'autres sociétés de cartes de crédit ont introduit des types de systèmes de paiement similaires, tels que le système de paiement sans contact et de reconnaissance faciale de VISA pour la Coupe du Monde de la FIFA de l'année dernière au Qatar, ou la fonction "Smile to Pay" de Mastercard .

Sur son site internet, Visa nous invite à apprendre « comment taper pour payer » avec ses systèmes de paiement sans contact. Apple propose des connexions biométriques pour ses téléphones portables depuis plusieurs années et vous pouvez maintenant simplement pointer votre téléphone ou votre AppleWatch vers certains de ces systèmes et, bingo, vous êtes prêt à vérifier. Vous pouvez voir sur son site Web la longue liste des détaillants participant au système sans contact de Visa, notamment McDonalds, Aldi, Costco, CVS Pharmacy, 7-Eleven, Dunkin Donuts, Starbucks, OfficeMax, Whole Foods, etc.

Visa explique son système comme suit :

« Les paiements sans contact sont des transactions effectuées en tapant soit sur une carte sans contact, soit sur un appareil mobile ou portable permettant le paiement sur un terminal de paiement sans contact. Les cartes, téléphones, montres et autres appareils utilisent la même technologie sans contact. Lorsque vous appuyez pour payer, le paiement est sécurisé et pratique. »

Chaque fois qu'une entreprise américaine déploie une nouvelle avancée technologique, l'argument de vente est toujours le même. C'est toujours plus sûr, sécurisé et pratique.

JP Morgan a exposé son nouveau système de paiement sans contact dans un communiqué de presse du 23 mars :

“ JP Morgan va commencer à piloter des paiements basés sur la biométrie avec certains détaillants aux États-Unis. Il s'agit de la première solution pilote à lancer à partir de la nouvelle suite de produits Commerce Solutions de JP Morgan Payments, destinée à aider les commerçants à s'adapter à l'évolution rapide du paysage des paiements.

« Son pilote de paiement basé sur la biométrie inclut l'identification de la paume et du visage pour l'authentification des paiements en magasin et fonctionne sur une base inscription-capture-authentification-paiement. Les paiements biométriques mondiaux devraient atteindre 5,8 milliards de dollars et 3 milliards d'utilisateurs d'ici 2026, selon Goode Intelligence.

« L'offre pilote biométrique de JP Morgan Payments devrait permettre des expériences de paiement rapides, sécurisées et simples pour les clients de ses commerçants, offrant une expérience de paiement moderne pour améliorer la fidélité des clients. En tant que premier acquéreur mondial de commerçants, JP Morgan Payments occupe une position unique pour permettre à cette solution de répondre aux attentes des clients sans compromettre la sécurité et la fiabilité. "

Jean-Marc Thienpont, responsable des solutions omnicanal pour JP Morgan Payments a déclaré :

« Fondamentalement, les paiements basés sur la biométrie permettent à nos clients commerçants d'offrir une meilleure expérience de paiement client. Nous sommes un fournisseur de paiements et une institution financière de confiance dans le monde entier, et entièrement équipés pour gérer les points d'identification hautement sécurisés qui alimentent les solutions biométriques. L'évolution de la technologie grand public a créé de nouvelles attentes pour les acheteurs, et les commerçants doivent être prêts à s'adapter à ces nouvelles attentes. »

Ah oui, vous pouvez lire entre les lignes de cette déclaration et entendre ce qu'il dit vraiment : préparez-vous à vous adapter, vous les paysans, car la société sans numéraire est là, que cela vous plaise ou non !

JP Morgan exécutera ses premiers programmes pilotes avec des magasins physiques aux États-Unis, et inclura potentiellement le Grand Prix de Formule 1 Crypto.com de Miami, qui prévoit d'être la première course de Formule 1 à piloter des paiements basés sur la biométrie pour fournir clients avec une expérience de paiement plus rapide.

Si le programme pilote réussit, un déploiement plus large sera lancé pour les clients marchands américains en 2024, a déclaré JP Morgan.

Méfiez-vous de ces systèmes de paiement « sans contact ».

Les mondialistes ne veulent pas seulement retirer l'argent de votre portefeuille, ils veulent également retirer les cartes de crédit, les cartes de débit et éventuellement même votre téléphone portable de votre poche.

Comme nous l'a déjà prévenu le conseiller du WEF, Yuval Noah Harari, la prochaine étape du mouvement technocratique mondial est que les outils de surveillance 24h/24 et 7j/7 passent « sous la peau ».

Je suis assez vieux pour me rappeler quand les cartes de débit étaient controversées et maintenant nous scannons les parties du corps des gens comme mode de paiement. Ce n'est qu'une partie de l'évolution progressive et planifiée de longue date vers une société totalement sans numéraire contre laquelle les «théoriciens du complot» mettent en garde depuis au moins les années 1980. Ils n'avaient pas tort; ils étaient juste en avance sur leur temps.

La façon de vaincre cette bête, ou du moins de la ralentir, n'est pas politiquement à travers des figures humaines de messie, mais personnellement à travers notre propre agence humaine. Nous devons nous résoudre à ne jamais nous conformer à ces systèmes.

Entendez-vous un candidat politique parler du côté obscur du numérique ? Entendez-vous l'un d'entre eux parler de la technologie de ville intelligente qui détruit la vie privée et qui est installée dans les villes du monde entier ? En entendez-vous parler des dangers des passeports numériques pour les vaccins, qui ont été approuvés par les pays du G20 à la fin de l'année dernière ? Non, moi non plus. Et cela inclut Trump.

Nous ne voterons jamais pour sortir de ce système, pas en élisant Trump ou DeSantis ou qui que ce soit d'autre. On a déjà essayé ce truc de messie, tu te souviens ? Voter c'est bien mais voter ne représente qu'une toute petite partie de notre devoir civique et il ne faut pas se laisser ronger par le théâtre qui entoure le processus électoral, notamment présidentiel.

Au lieu de cela, je dirais que nous devons, en tant qu'individus, décider maintenant de quel royaume nous souhaitons faire partie. Nous pouvons rester à l'intérieur du système des bêtes mondaines, profitant de sa sûreté, de sa sécurité et de ses commodités temporaires, pour payer le pot plus tard en tombant avec ce système corrompu lorsqu'il rencontrera sa disparition inévitable. Ou, nous pouvons nous retirer du système - une décision qui, à un moment donné, suscitera la colère du système mondial, qui est exploité par des prédateurs mondialistes lucifériens.

Ces prédateurs ne peuvent pas accepter que certaines personnes veuillent simplement être laissées seules, vivre libres et indépendantes de leurs technologies transhumanistes et de leurs produits pharmaceutiques déshumanisants. En prenant position contre ces prédateurs mondiaux maintenant, nous leur envoyons le message qu'ils ne nous domineront pas, qu'ils ne nous subjugueront pas, du moins pas en nous incitant à entrer volontairement dans notre propre captivité. Dites simplement non aux paiements biométriques, aux applications de paiement numérique, aux voitures électriques, aux technologies portables, aux villes intelligentes, aux injections d'ARNm, à la viande cultivée en laboratoire et à tout le reste des illusions trompeuses qui composent la matrice.

Source : https://conscience-du-peuple.blogspot.com/2023/03/et-des-jeux.html




lundi, mars 27, 2023

Et si Internet était l'Antéchrist de notre époque ?



L'Antéchrist ("Antichrist", dans les Évangiles en grec) est la force qui s'oppose au Christ en récupérant son impulsion pour la dévier. De façon plus générale, l'Antéchrist est la puissance qui, en prenant le masque du bien, utilise les aspirations altruistes ou spirituelles des hommes pour consolider la prison terrestre. Il est dit de l'Antéchrist qu'il "vient à la fin des temps", ce qui signifie entre autres qu'il vient à la fin de chaque période, avant qu'une nouvelle ère ne commence.

Il y a 2 000 ans, les forces antéchristiques donnèrent naissance à l'Église, afin de récupérer dans leur sens les influences de l'ère des Poissons qui commençait (foi, recherche de l'Absolu, unité des consciences). Deux millénaires plus tard, nous changeons aussi d'ère astronomique : nous entrons dans l'ère du Verseau, dans laquelle doivent prédominer l'esprit scientifique, les valeurs altruistes, l'unité sociale avec une conscience universelle et la volonté de dépasser les entraves du monde physique. 

Comment les forces antéchristiques vont-elles récupérer ces influences ? 

On peut déjà le voir dans les différents aspects de la civilisation scientiste et mondialiste qui est en place. Mais il est intéressant de noter que l'intelligence artificielle, dont le "corps mondial" est l'internet, conjugue la récupération de ces différentes influences du Verseau : elle est l'aboutissement de la recherche scientifique, elle vise à unir le monde entier sur la même onde. en jouant sur la corde "sociale", et à créer un nouvel univers "libéré", du plan physique.

Internet, en tant que corps de l'intelligence artificielle mondiale qui acquiert une autonomie, n'en est encore qu'à sa tendre enfance. Le monstre grandit, et on peut se demander ce qu'il deviendra à l'âge adulte... Rappelons que l'outil informatique n'est pas innocent, mais qu'il véhicule des entités vampiriques qui se nourrissent des énergies humaines à travers son utilisation. 

Quelle est l'entité supérieure qui est en train de s'incarner dans l'intelligence artificielle ? Quelle est cette puissance qui - en termes de mémoire et d'intelligence uniquement analytique - surpasse tous les cerveaux humains de la Terre ? 

Rudolf Steiner a appelé ce démon du nom d'Ahriman et avait prédit son incarnation au début du IIIe millénaire. Francis Paul Emberson, continuateur de Rudolf Steiner qui a, quant à lui, vécu jusqu'en 2017, expliquait qu'Ahriman a lancé trois grandes impulsions sur Terre : vers l'an 666, vers 1332 (2x666) et enfin vers 1998 (3x666).

L'an 1998, qui est le départ effectif d'Internet, est selon lui le début de l'incarnation d'Ahriman à travers un corps planétaire. 

Nous nous souviendrons aussi des étonnantes paroles du patriarche de l'Orthodoxie russe Kirill, qui compare Internet à l'Antéchrist (Lire l'article, "L'opposition entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe russe", Uranus n° 3)... "L'Antéchrist est la personne qui sera à la tête du World Wide Web et qui contrôlera l'espèce humaine entière", disait-il entre autres. 

Nous ne souhaitons pas ici affirmer une théorie dogmatique, mais ouvrir une réflexion, poser une question : et si Internet était "l'Antéchrist de notre époque" ? 

Que disent les Ecritures ? 

Les Évangiles, ainsi que le Livre de la Révélation (traduit "Livre de l'Apocalypse"), donnent de nombreux éléments ésotériques sur l'Antéchrist. L'erreur serait de croire que ces descriptions concernent un moment précis et unique de l'Histoire - ce qui fait que chacun a cru voir, à son époque, la réalisation des prophéties apocalyptiques. En réalité, les Écritures évoquent des vérités qui se situent sur différents plans (individuel, collectif planétaire, cosmique...) sans s'annuler entre elles. Au niveau extérieur, elles se manifestent cycliquement et de différentes manières selon les époques. Certains moments-clefs de l'Histoire correspondent ainsi à des passages de la Bible. En ce qui concerne la venue de la Bête et de son faux-prophète, on pourrait trouver à différentes époques des situations correspondant à ce que décrivent les Écritures - les initiés les ayant rédigées connaissant les schémas qui se répètent cycliquement dans l'Histoire.

Pour notre époque, il est étonnant de constater que le World Wide Web correspond à la description de l'action de l'Antéchrist. 

Étudions quelques extraits du Livre de l'Apocalypse. 

"Et la Bête fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent un marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom." La marque de la Bête est reçue par tout le monde. L'homme est connecté à la machine informatique principalement par deux points de son corps : sa main droite qui lui permet d'agir dans le monde virtuel (par la souris ou par le tactile), et sa glande pinéale (derrière le front) qui s'aligne sur l'onde informatique. Par la main droite, il pénètre le monde virtuel, il y "agit". Par le "front", il est pénétré par ce monde virtuel, il en reçoit passivement les influences. Par ces deux points, l'humanité entière reçoit la "marque" d'Internet. 

On remarquera ensuite que la société mute à une telle vitesse autour de cet axe central qu'est l'internet, qu'il devient en effet impossible "d'acheter et de vendre" (donc de vivre) sans cet outil, sans avoir "la marque". 

Le nombre de la Bête est donné dans le verset qui suit cet extrait du Livre de l'Apocalypse : il s'agit de 666. Là encore, une "coïncidence" doit être observée : l'hébreu étant le langage de référence de la Bible, il faut savoir que chaque lettre hébraïque a une valeur numérique. Le chiffre 6 est la valeur de la lettre W. 666 en code alphanumérique est donc WWW. 

La Bête dont il est question, qui est la "seconde Bête" (aussi appelée le "faux-prophète") "séduit les habitants de la Terre par ses prodiges", elle "fait des prodiges, jusqu'à faire descendre du feu du Ciel sur terre" : Internet a dépassé les limites de ce qui pouvait être imaginé il y a encore quelques décennies. Et nous n'en sommes qu'à ses débuts ! Ses multiples "prodiges" (présents et à venir) qui séduisent la Terre entière, auraient été vus comme des affabulations de science-fiction il y a encore un demi-siècle. Quant à "faire descendre du feu du Ciel sur terre", comme pour tous les passages bibliques, cette phrase évoque des réalités à plusieurs niveaux. À un niveau matériel, on remarquera que le fondement de notre civilisation antéchristique, l'énergie fondamentale sur laquelle elle repose, est l'électricité. Sans électricité, pas de monde virtuel ! Ce "feu du Ciel" est adoré par tous les habitants de la Terre au point que, s'il fallait l'ériger en religion, le culte de l'électricité serait de loin la première représentée !

Le faux-prophète dit "aux habitants de la Terre de faire une image à la Bête (...). Et il lui fut donné d'animer l'image de la Bête, afin que l'image de la Bête parlât". Encore une fois, la portée hautement symbolique de l'Apocalypse est à une échelle qui nous dépasse, mais le parallèle avec ce que nous pouvons observer physiquement dans notre époque ne peut pas nous échapper. Si les Anciens avaient voulu décrire l'écran, ils n'auraient pas mieux fait. N'est-ce pas l'écran qui, de la télévision jusqu'au smartphone et à la montre connectée, a envahi la Terre entière pour la soumettre à l'image de la Bête qui s'anime et qui parle ? La Bête n'est pas un politicien ou un pape, c'est le démon qui enserre la civilisation entière et qui, par le simple rayonnement des écrans, nous maintient sous son contrôle.

L'Apocalypse dit aussi que "tous les habitants de la Terre se réjouiront et s'enverront des cadeaux les uns aux autres". On peut 1à aussi voir que cette description colle avec l'internet qui a mis le monde entier en communication. 

Dans ces différents extraits, il est souvent question de "tous les habitants de la Terre", car la Bête vient pour une unification Planétaire. Qui a mieux réussi cette unification que l'internet ?

Les Évangiles parlent eux aussi de l'Antéchrist. Ainsi, l'Évangile de Matthieu dit que "même les élus seront séduits" (qui se passe de l'internet ?) et que les antéchrits se font passer pour le Fils de Dieu, ce qui veut dire qu'ils veulent détrôner Dieu (dans la nouvelle religion scientiste, l'intelligence artificielle doit "devenir Dieu"). N'oublions pas que le pape jésuite François a déclaré : "Internet est un don de Dieu", et les Jésuites utilisent depuis déjà longtemps la formule "Notre-Dame du Web". Est-ce la préparation de la nouvelle religion mondiale de demain ? 

Qu'est-ce qui unit le plus les humains sur toute la Terre, si ce n est le progrès scientifique et le monde numérique qu'il développe ? À l'heure actuelle, la seule base d'unification qui ait été trouvée entre toutes les religions est la "supériorité d'e la science"... Le transhumanisme finira-t-il par mettre tout le monde d'accord ? 

"Tous les yeux le verront !" 

Des initiés plus récents ont dit que le faux-prophète qui viendrait pour installer la nouvelle religion mondiale "serait vu de tous les yeux" et "utiliserait les ondes". Le parallèle avec le monde numérique qui s'est installé est évident. 

La question d'un faux-prophète personnalisé, incarné par un "sauveur charismatique", paraît presque secondaire. Il est très difficile de prévoir l'avenir ; par contre, nous savons que quoi qu'il advienne, les forces de l'Antéchrist n'iront que dans le sens de la consécration d'Internet et de l'intelligence artificielle mondiale. 

Le transhumanisme et l'existence virtuelle sont les seules perspectives de cette civilisation matérialiste. Les nouvelles générations sont éduquées dans ce messianisme : "seule l'intelligence artificielle pourra sauver le monde, car elle synthétise les meilleures performances de l'homme... sans avoir aucun de ses défauts puisqu'elle n'est pas humaine !"

L'Antéchrist de notre époque est-il donc cette puissance démoniaque qui s'incarne à travers l'intelligence artificielle et qui régit le réseau numérique de la planète entière ? La question mérite d'être posée.

Antoine Duvivier, extrait du "DOSSIER INTERNET, La toile qui emprisonne le monde. L'arme qui détruit la pensée". Revue URANUS. Contact : Barka Productions - Le Gazel - 34330 La Salvetat-sur-Agout.


samedi, mars 25, 2023

Courage fuyons !


Le Grand Rejet

"La seule solution est de créer des micro-communautés indépendantes qui peuvent survivre au Grand Reset grâce à un Grand Rejet..."



"Au cours des dernières décennies, écrit l'ancien franc-maçon Léo Zagami, une tendance notable en Occident a été de placer des politiciens, aussi jeunes et inexpérimentés que possible, à des postes très élevés. 

Bon nombre de politiciens les plus célèbres d'aujourd'hui, aussitôt après avoir remporté une seule victoire électorale, sont poussés par leurs collègues à des postes au sommet de la hiérarchie gouvernementale. L'ancien président américain Barack Obama, le premier ministre canadien Justin Trudeau, le président français Emmanuel Macron, le premier ministre britannique Rishi Sunak, le premier ministre finlandais Sanna Marin, l'ancienne première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern et son successeur Chris Hipkins ont tous atteint les zéniths du pouvoir national.

(...) les présidents et les premiers ministres actuels conduisent les nations occidentales vers l'Armageddon nucléaire mondial, vous remarquerez non seulement leur incompétence, mais aussi leur mépris flagrant pour ce que veulent leurs électeurs. Il suffit de regarder la plupart des Français, qui sont en colère contre le président Emmanuel Macron et son projet de repousser l'âge de la retraite. Au cours des dernières 24 heures, ils ont bloqué l'accès à un terminal d'aéroport, se sont assis sur des voies ferrées, se sont affrontés avec la police et ont lancé des projectiles sur un poste de police lors d'une journée de manifestations à travers la France, ce qui démontre une fois de plus que ces jeunes politiciens, marionnettes Illuminati soumises au lavage de cerveau comme Macron, sont les serviteurs idéaux du système dictatorial jésuite. C'est pourquoi le pape François a rencontré le président de la France, lors d'une troisième audience privée au Vatican en octobre dernier.

Ensuite, nous avons quelqu'un comme le président américain Joe Biden, le plus âgé à occuper le poste et le deuxième président catholique qui est, bien sûr, une autre marionnette jésuite. Biden est maintenant tellement "aguerri" que presque chaque semaine un article remet en question ses aptitudes mentales et sa capacité à faire face aux exigences de la fonction présidentielle, mais ce n'est pas un problème pour les contrôleurs qui veulent détruire l'Amérique et ont besoin d'un zombie à la Maison Blanche pour accélérer le processus.

Depuis le début du COVID, le "Build Back Better" (B. B. B. Plan est un cadre législatif proposé par le président Biden) a été répété par les "jeunes leaders mondiaux" sans cervelle et inutiles qui vont régulièrement au Forum économique mondial de Klaus Schwab à Davos, en Suisse, une émanation moderne de l'Ordre des Illuminati d'Adam Weishaupt et le cœur de la montée du Quatrième Reich, comme je l'ai expliqué en détail dans "Confessions d'un Illuminati Volume 7 : Des racines occultes de la grande réinitialisation aux racines populistes du grand rejet".

Lorsque Schwab, un agent jésuite, et ses sous-fifres du Forum économique mondial Illuminati ont transformé la tragédie du COVID en une opportunité de validation d'une "grande réinitialisation" modifiant les marchés mondiaux, la gouvernance et le pouvoir, presque tous les dirigeants politiques ont accepté sans remettre en question cette absurdité. Ce manque de résistance aurait dû provoquer une contestation immédiate de la plupart d'entre nous, mais rien ne s'est passé, car au moment où j'écris le volume 8, la plupart des gens subissent un lavage de cerveau par des films et de la musique conçus aujourd'hui par des personnes qui traînent à Davos et participent à un rituel satanique.

La synchronicité est suffisante pour vous faire vous demander si c'est votre nation ou le Forum économique mondial qui dirige les gouvernements. 

En tant que fondation la plus réussie au monde qui agit également comme un groupe de réflexion Illuminati, le Forum économique mondial publie un large éventail de rapports et répand une propagande qui contribue à conduire ces politiciens incompétents dans les bras du futur Antéchrist. 

Les dirigeants politiques d'aujourd'hui, qui sont constitués de marionnettes maçonniques, parlent constamment de "Reconstruire mieux" simplement parce que Klaus Schwab se tient directement derrière eux, rappelant à ces connards qu'ils ne sont là que pour le servir lui et les Illuminati et leurs seigneurs jésuites, rien de plus.

L'Occident est dirigé de facto par une oligarchie, des "élites" financières. Peu importe le nombre de fois que les dirigeants politiques vantent les vertus de la "démocratie", tout cela est une arnaque pour vous préparer à la dictature de l'IA, que j'ai décrit dans "Confessions d'un Illuminati Vol. 6.66 : L'ère du cyber Satan, de l'intelligence artificielle et de la robotique".

Les politiciens, comme les produits concernés par d'obsolescence programmée, sont placés dans un système truqué dans lequel les consommateurs en aval sont obligés de payer plus au fil du temps tout en possédant peu de choses qui ne perdent pas leur valeur.

Comme l'écrit Shurck du Gatestone Institute :

"Une oligarchie financière sur le pouvoir politique est comme un monopole manufacturier sur le pouvoir économique : sur les deux marchés, les biens sont produits en masse avec les composants les moins chers possibles. Le résultat est que les choses se cassent facilement et que les systèmes ne durent pas. Si de nos jours les politiciens s'avèrent tout aussi médiocres que ce que les clients trouvent trop souvent dans les magasins, il peut y avoir une raison simple à cela : les titans financiers internationaux fabriquent, vendent et permettent les deux… et envisagent peut -être de vous posséder aussi."

Et la seule solution est de créer des micro-communautés indépendantes qui peuvent survivre au Grand Reset grâce à un Grand Rejet, comme je l'envisage dans le tome 7 de mes Confessions."




jeudi, mars 23, 2023

La domination des nanas


Un « nannarchat » latent, sans visage précis, domine toute l'Europe occidentale et les USA, pays où les idéologies poussent à la virilisation des femmes et à la dévirilisation des hommes.



La domination des nanas

NANA est un terme archaïque, sans doute étrusco-lydien, auquel Maurice Guignard a restitué son contenu, c'est-à-dire la sociologie matriarcale des hautes époques. En français, « nonne » : sœur. religieuse, est de même origine. A vrai dire, le règne de la nana ou nonne représentait, par rapport au matriarcat strict, une réaction salutaire puisqu'il substituait au règne de la femme sénile celui de la femme dynamique. Décadent, il retombait dans le matriarcat strict (comme en Asie Mineure, quand Cybèle succéda à Artémis en tant qu'arcane) ou aboutissait au patriarcat (comme à Rome, quand la révolution rejeta le matriarcat étrusque et ses rois soumis aux nanas, devenues abusives). Les sibylles et pythies représentèrent une floraison de cette institution. à moins qu'elles ne se soient reliées à une forme typiquement berbère du matriarcat - celui des Grandes Reines.

La nana, personnage tabou, se retrouve en filigrane dans la haute époque des peuples scandinaves, océaniques et méditerranéens. Elle s'éteignit peut-être en Occident avec la druidesse. Sainte Anne de Bretagne rappelle le souvenir à peine christianisé, soit d'une « grande nana » régnant sur un collège de nanas, soit celui de la déesse Ana symbolisant l'âme du globe. Écrit avec deux « n », sainte Anne se rapporte à la première théorie.

C'est par le déchiffrement de l'étrusque et du lydien, langues cousines, que Maurice Guignard rétablit cette insolite sociologie. Il explique que, dans la famille étrusque ou lydienne, il arrivait que l'une des filles, plutôt l'aînée, se consacrât à une prêtrise domestique : elle devenait nana. Célibataire et vierge, elle serait la gardienne de la tradition, la célébrante de certains rites et la prêtresse mariant ses sœurs (ce qui lui donnait par ricochet le contrôle des maris).

La nana existait à chaque niveau du corps social : famille, clan, cité, État. En fait, le pouvoir politique était indirectement entre les mains des nanas parce que, prophétesses. elles détenaient l'oracle. Leur chasteté, combinée à une ascèse et à un régime alimentaire, leur donnait des antennes ; elles étaient médiums. Elles transmettaient la voix des morts, celle de l'âme ethnique et, pour les plus douées, la voix des dieux. Leurs états de transe impressionnaient les hommes qui craignaient de surcroît leur malédiction.

Gardiennes de la tradition. elles préservaient aussi la connaissance des runes et de leur vocalisation. C'est en effet par la magie du son que leur malédiction pouvait être rendue efficace !

A la longue, après avoir assuré une stabilité plusieurs fois millénaire aux civilisations archaïques, l'institution entra en décadence. Faux médiums, ne captant plus l'oracle divin, ou médiums tricheurs car lui substituant un oracle infernal, les nanas se défigurèrent de surcroît en tyrans domestiques, mariant les femmes à leur gré et envoyant les hommes au travail et à la guerre.

En Crète, la « Grande Mère », c'est-à-dire la « papesse » des nanas,
exerça sur les masses une magie fascinatrice en tirant du culte du
serpent une puissance qui se substituait à la puissance divine.

Un texte étrusque, éloquent, traduit par Maurice Guignard, dit que l'homme n'avait alors que deux façons d'échapper à la nana : « le vin et la colonisation »... Mais une nana accompagnait l'amiral ; les figures féminines de proue perpétueraient le souvenir de ces contre-amiraux en jupon !

Et le prophétisme criminel des dernières druidesses aurait causé la fuite épique de Ram. En son temps, de louches oracles féminins prescrivaient le sacrifice humain du guerrier d'élite, par haine inavouée du mâle... Comme prétexte : ces hommes étaient choisis « par les dieux » pour être les messagers du peuple auprès des ancêtres... Escroquerie spirituelle !

Les abus du « nannarchat » expliquent la révolution romaine et la chute des rois étrusques - évidemment. Les Romains instaurèrent le patriarcat le plus strict, retirant soigneusement à la femme le pouvoir prophétique.

Les antiques nanas se prolongèrent néanmoins par les vestales, vierges aussi et gardiennes de la tradition, mais sans médiumnité et sans autorité.

Il semble que l'âme inconsciente des peuples méditerranéens et océaniques soit restée traumatisée par la tyrannie des nanas de décadence : l'esclavagisme féminin, corse et sicilien (prostitution), en serait la rançon sous la forme d'une inconsciente vengeance.

Aujourd'hui, dans l'argot de la truandaille, la nana = l'esclave préférée du proxénète, la reine du harem, en somme, le reflet inversé de l'ancienne nana. Tyran domestique, elle exploite au profit du proxénète ses sœurs en esclavage.

Quant à la mama méditerranéenne, autre tyran domestique, elle dérive aussi de la misogynie corse et sicilienne.

Ailleurs, le spectre de la nana écroulée qui pèse sur l'inconscient collectif de manière très abstraite, a des conséquences moins dramatiques : le culte du joueur de football ou de rugby, culte enfantin (des adultes en culotte courte jouant au ballon, jeu d'enfants) sévit en des régions où l'abus du féminisme, jadis, empêcha les hommes de devenir vraiment adultes ! 

De nos jours

(...) la nana reparaît sous l'alibi de l'égalité des sexes (en fait, il s'agit de féminisme) et de la liberté des mœurs. Tout en réduisant l'homme en bête de plaisir et de travail et en guerrier castré, les femmes vengent la chasteté forcée de leurs lointaines devancières sacralisées.

Un « nannarchat » latent, sans visage précis, domine toute l'Europe occidentale et les USA, pays où les idéologies poussent à la virilisation des femmes et à la dévirilisation des hommes. Il s'y ajoute maintenant le sacrifice humain étatisé - par les lois sur l'avortement ! Tout cela entre dans un même contexte de résurgence de matriarcat décadent et d'Apocalypse.

Jean-Louis Bernard 


mardi, mars 21, 2023

Monter au ciel en plein jour



Un thème de la littérature antique peu étudié jusqu'à présent : 
Le rapt vif et entier vers l'au-delà.

3 récits :

- 1 ) Monter au ciel en plein jour (Zhongchang Gongli, Chine)

"Il y avait, au sud du fleuve [Jaune], dans le district de Mi, un certain Shangcheng qui, après avoir longtemps étudié la Voie, fit ses adieux à sa famille et s'en alla. Il s'éleva d'un pas léger pour commencer, puis il entra dans les nuages, et on ne le revit jamais. C'est ce que l'on appelle élever son corps et s'envoler léger ; monter au ciel en plein jour, l'apogée des Immortels.» Chen Yuanfang et Han Yuanchan étaient tous deux des hommes éminents de Yingchuan, non loin du district de Mi. S'ils croyaient tous deux à l'existence des Immortels, c'est sans doute parce que le père de l'un et le grand-père de l'autre purent voir Shangcheng devenir Immortel et monter au ciel. Cela est une preuve de plus de l'existence des Immortels."

« Monter au ciel en plein jour » (Zhongchang Gongli, Chine), cité par Ge Hong, La voie des divins immortels, traduit, présenté et annoté par P. Che, Gallimard.

- 2) C'est ainsi qu'on nous enleva (Scribe inconnu, Mésopotamie)

« Plutôt que le Déluge,
Une disette eût mieux valu, pour dé(biliter) le pays !
Plutôt que le Déluge,
Une épidémie eût mieux valu
Pour fr[apper çà] et là les hommes !
Non! Je n'ai pas dévoilé le secret
Juré par les grands-dieux
J'ai seulement fait voir à Supersage un songe,
Et c'est ainsi qu'il a appris ce secret!
A présent, décidez de son sort ! »
Alors Enlil monta sur le bateau,
Me prit la main et me fit monter avec lui,
Et fit monter et s'agenouiller avec moi ma femme.
Il nous toucha le front,
Et, debout entre nous, nous bénit en ces termes:
« Uta-napishtî, jusqu'ici, n'était qu'un être humain:
Désormais, lui et sa femme
Seront semblables à nous, les dieux!
Mais ils demeureront au loin:
A l'Embouchure-des-fleuves !
C'est ainsi qu'on nous enleva,
Pour nous installer au loin,
A l'Embouchure-des-fleuves ! »
Bottéro J. et Kramer S.N., Lorsque les dieux faisaient l'homme, mythologie mésopotamienne, Gallimard

- 3) Élie monte jusqu'au ciel  (probablement d'un groupe de prophètes, royaume d'Israël-Samarie)

Ils continuent à marcher en parlant. Soudain un char et des chevaux de feu les séparent. Pris dans le tourbillon, Elie monte jusqu'au ciel. Voyant cela, Elisée se met à crier :
- Mon père! Mon père! Char d'Israël et ses cavaliers !
Mais il ne le voit plus. Alors il saisit ses vêtements, les déchire en deux, ramasse le manteau d'Elie qui est tombé puis revenant sur ses pas, il s'arrête devant la rive du Jourdain, saisit le manteau d'Elie qui était tombé et en frappe les eaux.
- Où est Yhwh, Dieu d'Élie ?
Il frappe encore l'eau, qui se divise de part et d'autre. Elisée traverse. L'apercevant d'en face, depuis Jéricho, les fils de prophètes s'exclament :
- Le souffle d'Elie s'est posé sur Elisée!
Puis ils viennent à sa rencontre et se prosternent contre terre devant lui :
- Voici avec tes serviteurs cinquante hommes fils de vigueur! Qu'ils aillent à la recherche de ton maître, de peur que le souffle de Yhwh ne l'enlève et ne le jette sur une des montagnes ou dans une des vallées.
- Non, n'envoyez personne.
Mais ils insistent tellement qu'il finit par céder. Ils envoient les cinquante hommes, qui recherchent Elie pendant trois jours, en vain. Enfin ils reviennent vers Elisée, resté à Jéricho.
Ne vous avais-je pas déconseillé d'y aller ? leur dit-il. (La Bible)


Commentaire

Ces trois récits développent un thème de la littérature antique peu étudié jusqu'à présent : le rapt vif et entier vers l'au-delà. La Bible qui fourmille de héros, de saints et de miracles ne mentionne que deux fois ce motif. Outre Elie, un patriarche antédiluvien bénéficia d'un enlèvement, échappant ainsi au déluge : « Hénoch accompagne Dieu et plus une trace de lui car Dieu l'a pris » (Gn 5,24). Ce bref verset biblique atteste un événement prodigieux. Un homme a reçu l'immortalité en récompense de son obéissance à la loi de son créateur. Il jouit désormais d'une vie sans fin. Le motif de l'enlèvement définitif d'entre les mortels se distingue des apothéoses post mortem ainsi que des voyages éphémères dans l'empyrée. Il signale un privilège que de rares humains ont obtenu : rejoindre l'au-delà, corps et âme, sans mourir. Les élus n'ont pas de tombe. Ils suivent une trajectoire verticale (ciel) ou horizontale (terre lointaine). Les cultures où la mort est redoutée ont imaginé cette possibilité, autre que la fin commune des créatures. L’Égypte où la mort est un passage obligé pour l'ascension n'a laissé aucune trace de ce type d'immortalité. Motivés par l'idéologie politique, la morale religieuse, la critique sociale, des récits d'assomption ont perduré en Eurasie. La plupart ont été canonisés dans des textes sacrés. Il est toujours difficile d'en déterminer l'origine mais encore plus hasardeux de les dater car ils sont pour la plupart véhiculés par une tradition orale insaisissable. Il semble cependant que depuis la nuit des temps de tels récits aient circulé en Extrême-Orient. De la Chine à la Méditerranée, suivons le vol de ces augustes ancêtres.

La Chine est une terre d'enlèvements. Depuis des temps immémoriaux mille élus bénéficieraient de l'immortalité. De la hiérarchie trine du taoïsme deux types répondent à notre définition : les immortels terrestres devenus invisibles, continuant de vivre parmi les hommes (Tch'e-song Tseu et la plus jeune fille de Yen-ti), apparaissant épisodiquement; les célestes « montés au ciel en plein jour », tels que décrits par le premier texte, séjournant avec les ancêtres dans les montagnes ou les îles légendaires, le corps métamorphosé (empereur jaune env. 2500 av. J. C., Schang-chen, Xu Xun). C'est selon le plus ancien traité d'étymologie (de Xu Shen, env. Ère chrétienne) le sens du caractère non simplifié qui les désigne : 10 + œil, suggérant en outre la présence de témoins visuels. Le texte a pour auteur un érudit miséreux, Ge Hong, qui vécut en Chine du côté de Nankin entre 283 et 343 ap. J.C. ; il est considéré comme le plus grand écrivain alchimiste de tous les temps. Le contexte décadent de l'époque des Six dynasties lui inspira de se détacher du monde pour écrire plusieurs ouvrages. Ce Traité ésotérique du maître qui porte la simplicité est l'un des plus complets sur l'immortalité ; dans ce texte, il cite Zhongchang Gongli (179-219 ap. J.C.) qui fut secrétaire impérial sous les Han et conseiller militaire sous les Cao Cao. Le taoïsme appelle la vie vertueuse « façon de monter au ciel » et mourir « s'entraîner à la vertu ». Celle-ci ne suffit pas : il faut être prédestiné, rencontrer un maître, maîtriser trois techniques: alchimique, sexuelle, gymnique et respiratoire. L'assomption n'est pas réservée aux hommes, mais au ciel seul le yang subsiste. Parmi de nombreux traités le plus ancien en notre possession est le Lie-sien Tchouan de Lieou Hiang (77-6 av. J.C.). Incorporé au canon taoïque en 1019, il relatait alors 72 biographies, nombre mystique. La vieille mythologie chinoise, métissée de chamanisme, évoque le pays des hommes qui ne meurent pas à l'est, région qui connut une grande effervescence mystique à la fin des Royaumes combattants et sous les Han (IVe siècle-220 av. J.C.). C'est le berceau du taoïsme magico-religieux : la transformation en oiseau serait inspirée des indigènes Yi mais le thème de l'ascension dans les flammes se rattache selon Wen Yi-touo aux pratiques funéraires des K'iang, tribus tibétaines des confins occidentaux. C'est une même expression qui désigne la « mort du souverain » et « l'apothéose des immortels ». Paradoxalement ce sujet intéresse aussi bien des empereurs que des sages qui fuient la société, le retrait du monde étant une condition pour acquérir la capacité de l'immortalité. Certains souverains favoriseront même les recherches alchimiques dans cette intention. Deux foyers apparaissent donc pour attester ce mythe: l'extrême est de la Chine et le Tibet. De celui-ci ont pu naître des récits oraux colportés vers l'Inde comme en témoigne l'existence de ce motif dans la tradition indienne.

Les mythes religieux plongent souvent leurs racines dans la préhistoire, ils donnent naissance à des contes merveilleux ou moraux, à des fables dont le caractère fluent échappe à la traçabilité historique. Stith Thompson, dans sa classification des motifs de la littérature populaire, répertorie des types d'ascension, la plupart dans la zone indienne : héros monté au ciel, enlèvement au ciel par Dieu, rapt par un chariot du ciel d'un couple qui vivra avec des sages dans la Grande Ourse au-dessus de laquelle est le paradis. Une tradition orale indienne et persane a produit la plus grande œuvre littéraire pendjabie au début du XVIe siècle. Mise en écrit par le poète hindou Damodar, Hir est la première attestation intégrale du textes. Cette variante est insérée dans le livre sacré des Sikhs. Elle se clôt sur l'enlèvement de Hir et de Rajah par un attelage de quatre chevaux noirs dans le ciel vers le pied d'une montagne à l'ouest. Leur amour impossible sur terre symbolise l'amour vrai, image de la quête mystique : l'amour est la seule morale sanctifiée par cinq saints. Leur histoire sera aussi interprétée comme une critique sociale du système des castes ; dans un souci de modernisation on assimilera leur combat à celui des masses indiennes contre l’État. La civilisation indienne a des affinités culturelles avec le monde indo-iranien.

La personnalité la plus connue de celui-ci est sans conteste Zarathoustra. Prophète de la préséance d'Ahura-Mazda, il lutte contre le polythéisme qui semble s'être répandu dans son milieu. En Mésopotamie comme en Syrie du Nord l'idéologie royale fonde sa légitimité sur un mythe qui rapproche le roi de la sphère du divin. Naram-Sin (env. 2225-2185 av. J.C.) inaugura de son vivant la divinisation, il sera imité par de nombreux rois. Pour cela il ajoute à son nom le déterminatif divin, ce qui signifie non qu'il soit Dieu, mais qu'il au un lien avec la divinité, se distinguant ainsi des autres hommes. Les rois appuient leur autorité sur une prétendue délégation divine du pouvoir, ils sont vicaires des dieux. Comment ? Par une parole révélée au seul souverain qui participe de cette façon à quelques secrets des dieux ou par une généalogie mythique qui le situe dans la descendance d'une divinité, ainsi de Gilgamesh auquel s'adresse le sage du deuxième texte. Le royaume d'Ougarit, au XIIIe siècle, laisse les plus anciens témoins des fondements de cette idéologie dans Baal et la Mort et Shachar et Shalim. Ces mythes expriment la conception idéale du pouvoir royal : le souverain doit pouvoir se réclamer d'une autorité céleste, être puissant mais moins qu'un dieu, la transmission de l'autorité pouvant s'effectuer par l'engendrement d'une lignée semi-divine suite à un enlèvement par un dieu d'une humaine qui concevra de lui. Ce motif sera productif et évolutif en Grèce (Europe, Ganymède). Parallèlement, lors des fêtes de nouvel an, sont rappelés les débuts de l'humanité où quelques gouvernants, pour leur sagesse, ont été sauvés par un dieu au moment du déluge. Le deuxième texte est extrait du récit ninivite de l’Épopée de Gilgamesh où le héros, à la recherche de l'immortalité, ayant atteint la terre où le sage poursuit une vie sans fin, écoute le récit de l'enlèvement divin. Ce document est attesté par des manuscrits du premier millénaire et fait écho au poème d'Atrahasîs et au récit sumérien du déluge du XVIIe siècle. Au début du dialogue, le dieu Ea qui a sauvé Uta-napishti explique son geste au dieu Enlil qui voulait exterminer l'humanité entière. La leçon de l'histoire est que seuls ceux qui peuvent dépasser la finitude de la condition humaine ont droit à l'immortalité.

Si la Bible démythisa l'imaginaire païen ce fut parfois au prix d'une nouvelle mythisation moralisée et spiritualisée. Si le patriarche Hénoch enlevé avant le déluge est comparable aux sages des épopées mésopotamiennes, Élie est la figure inverse des rois déifiés (2 R 1-2,18). Le troisième texte, probablement rédigé vers 800 av. J.C., appartient au cycle d'Élie contant ses faits et gestes dans un genre légendaire de tradition orale. Mais Elie est un personnage historique qui a vécu dans la première moitié du IXe siècle dans le royaume hébreu du Nord appelé Israël ou Samarie. Ce prophète solitaire dont le nom signifie « YHWH est mon Dieu » lutta toute sa vie contre le polythéisme introduit par l'épouse étrangère du roi Achab. Homme de Dieu renommé, il semble gouverner les forces naturelles, il combat l'injustice des souverains et se signale par des miracles. Son enlèvement est une critique de l'idéologie royale expliquée dans le paragraphe précédent : aucun roi n'est au-dessus de la loi morale révélée par Dieu, seul l'ajustement à la volonté divine permet d'échapper au sort commun. Alors que le successeur d'Achab monte dans sa chambre pour descendre dans la fosse, Élie descend vers le Jourdain pour monter au ciel. Fenêtres d'espérance en une après-vie glorieuse où d'autres aussi vivront sûrement (Si 48, 1-14), les élus sont parangons de conversion tel Hénoch dans la Septante, de ferveur inébranlable tel Élie qui brûle d'un zèle jaloux pour YHWH. Leur destin gémellaire abolit les limites du temps et de l'espace.

Plusieurs courants se dessinent, inspirés par ces récits. L'apocalyptique juive, en particulier dans les livres d'Hénoch, a trait aux secrets du ciel, au jugement dernier ; le patriarche, dépeint comme l'équivalent des héros mésopotamiens et grecs, parce qu'il est proche de Dieu, sait interpréter ses signes et prévoir l'avenir. Plus tard la mystique juive de la Merkabah, le «chariot », en empruntera quelques thèmes (Hénoch transformé en l'ange Métatron). Martyre et ascension sont associés dans les apocryphes pour montrer que la montée au ciel est une récompense de la sainteté, parfois sanctionnée par le martyre : le Martyre d'Isaïe, texte rabbinique, est inséré dans l'Ascension d'Isaïe, apocryphe chrétien. Des trépassés de l'Ancien Testament sont exaltés par une assomption tel Moise. Le Nouveau Testament fait mémoire d'Hénoch (He 11,5) en insistant sur la foi grâce à laquelle il ne vit pas la mort, thème que les Pères de l’Église utiliseront. Cependant la rationalisation du motif perceptible dès la Bible d'Alexandrie devient définitive dans les logia de Jésus : « Nul n'est monté au ciel » Un 3,13) ; « Le fils même de Dieu a connu la mort avant d'être enlevé au ciel » (Mc 16,19).

Une nouvelle lecture s'impose : aucun homme ne pouvant échapper à la mort, les Pères de l’Église devront élaborer une lecture spirituelle de l'enlèvement miraculeux. Cependant Irénée au IIe siècle insiste encore sur la matérialité du rapt d'Hénoch en son corps même et d'Elie dans la substance de sa chair modelée. Déjà, pourtant, ses écrits désignent Hénoch comme figure de la résurrection des justes et Elie, de l'enlèvement des hommes spirituels. Il préfigure Jésus. Eusèbe de Césarée, aux IIe et IIIe siècles, entreprend de réfuter la lecture de la « foule non philosophe ». Moise devient l'emblème de l'ascension mystique : sa mort sur la bouche de Dieu dans la Bible hébraïque et l'impossibilité de trouver sa tombe ont donné naissance à la légende de son enlèvement d'entre les mortels. Les Pères méditeront longuement sur chaque moment de sa vie en y voyant les étapes de la montée de l'âme vers Dieu. Philon d'Alexandrie (première moitié du Ier siècle) synthétisant des traditions grecques et juives allégorise les ascensions comme autant de paradigmes mystagogiques, c'est-à-dire d'éducation au mystère de la vie divine. L'âme qui cherche Dieu dans son essence grandit de comprendre que Dieu est incompréhensible. Ce thème initiatique est repris par Grégoire de Nysse et Denys l'Aréopagite. Le Nysséen, au IVe siècle, donne un sens spirituel à la vie de Moïse qui, selon lui, accède à la contemplation de la transcendance par la pureté, celle-ci résultant du détachement des choses terrestres. Dans l'éloge de Basile de Césarée, il propose Moïse comme modèle commun à tous ceux qui tendent à la vertu. Denys, aux Ve et VIe siècles, y ajoute un sens noétique : il dépeint le divin Moïse se hâtant vers le sommet des ascensions divines uni à l'Inconnaissable, mais connaissant au-delà de l'Intellect parce que ne connaissant rien. Cette ultime élévation atteinte par l'amour extatique est un don de l'Aimé : désormais le rapt est spiritualisé, l'Inconnaissable ravissant hors de lui l'amant qui ne peut seul sortir de lui-même ; pour obtenir ce don suprême l'amant doit appartenir totalement à l'Aimé. La voie est ouverte à l'expérience unitive que tenteront les aventuriers de Dieu (sainte Thérèse d'Avila, saint Jean de la Croix). S'adaptant à l'évolution des esprits le motif de l'enlèvement se montre riche en potentialités. S'il fait aujourd'hui sourire, il donne aussi à méditer: « L'éternité, c'est la victoire sur le temps quand il n'y a plus d 'écart entre l'homme et lui-même » (Maurice Zundel). Brigitte D'Arx, « Le livre des sagesses ».



Déjà coauteurs de la très remarquée Encyclopédie des religions, Frédéric Lenoir et Isé Tardan Masquelier taillent la route et nous donnent aujourd'hui ce Livre des sagesses, épais volume de près de 2 000 pages, bleu coffret magique où s'amassent toutes les expériences spirituelles vécues par les hommes depuis qu'a retenti en eux l'appel du sacré. Une grande parade spirituelle planétaire où défilent tous ceux qui ont fait "une expérience radicale de l'absolu", qu'ils soient sages taoïstes, philosophes grecs, mystiques chrétiens ou chamans indiens. La perspective qui prévaut ici est celle de l'expérience personnelle, de la quête subjective préférée à l'adhésion doctrinale ou à l'histoire ecclésiale. "La quête prend ici le pas sur l'adhésion à une doctrine constituée" nous déclare-t-on. Choix qui facilite le dialogue avec le lecteur convié là à un vrai face-à-face intérieur. Deux parties, l'une de type biographique, l'autre anthologique président à ces textes écrits et choisis par les meilleurs spécialistes. L'intérêt de la première partie est qu'elle offre une coupe synchronique de l'état de la spiritualité à un moment donné de l'histoire humaine. Les grandes figures de sagesse, souvent perçues en soi, sont ici rendues à l'histoire et réinsérées dans une vision globale : Antoine devient le contemporain de Mani et de Pantajali, Milarépa celui de Bernard de Clairvaux. Classés par notions (l'homme et le devin ; la voie), les textes de la seconde partie permettent à la fois de goûter au texte même (car l'essentiel n'est-il pas là : traduire savoureusement l'informulable) et de creuser l'approche du spirituel. À ce colossal grenier à grain drapé de bleu Klein, à l'achèvement extrême de ce travail, à son sérieux, nous apporterons néanmoins un bémol : un certain sentiment d'équidistance qui rend tout message égal à tout autre, une impression d'égalisation qui tend à faire de l'expérience intérieure une simple variante d'une approche globale (mais n'est-ce pas là le credo actuel). Il sera nécessaire au lecteur praticien de cette somme de choisir au sein de cette immense rocade religieuse une direction et de la développer ; sinon il errera sans fin comme dans les galeries d'un musée, à la fois gavé et frustré. Un livre idéal pour découvrir l'univers des spiritualités et… faire son choix. Francois Angelier


samedi, mars 18, 2023

"La Fédération de Russie se présente indéniablement comme le dernier bastion de la civilisation contre la barbarie."

 



Message de Mgr Viganò au Congrès fondateur du Mouvement International Russophile (MIR)



Chers amis, c’est pour moi une grande joie de pouvoir vous adresser un bref message à l’occasion de la constitution du Mouvement International des Russophiles.

Le Manifeste de cette association commence par un mot qui semble avoir disparu du vocabulaire occidental : amitié. Dans ce cas, c’est l’amitié pour les Russes, partagée par tant de personnes à travers le monde, et l’amitié des Russes envers les autres peuples, dans cet esprit de fraternité qui trouve son fondement dans la reconnaissance de nous-mêmes comme enfants de l’unique Père éternel et frères en Notre Seigneur Jésus-Christ.

Lorsque l’Empire Romain d’Occident perdit son rôle politique sous la pression des invasions barbares, le relais passa à Constantinople. Et lorsque l’Empire Romain d’Orient est également tombé avec la conquête de Byzance par Mehmed II, c’est Moscou qui a sauvé son héritage religieux et politique, avec ses Saints et ses Rois. La crise actuelle nous montre l’effondrement d’un Occident corrompu, dans lequel il n’y a pas de Pape Léon le Grand pour sauver son avenir, mais qui a encore un destin, s’il recouvre sa mission providentielle et reconnaît ce qui l’unit à la mission de la Russie.

Les événements récents nous ont montré que l’athéisme matérialiste qui a dévasté l’Empire Russe et le monde depuis 1917 – comme l’a annoncé la Très Sainte Vierge Marie à Fatima – s’est aujourd’hui unit au libéralisme dans l’idéologie mondialiste, qui sous-tend le projet délirant du Nouvel Ordre Mondial.

Un projet infernal, comme l’a souligné à juste titre le Président Vladimir Vladimirovič Poutine dans un récent discours, dans lequel la haine de la civilisation chrétienne veut créer une société d’esclaves inféodés à l’élite de Davos. Une société dystopique, sans passé et sans avenir, sans Foi et sans idéaux, sans culture et sans art, sans pères et mères, sans famille et sans État, sans enseignants et guides spirituels, sans respect pour les personnes âgées et sans espérance pour nos enfants. Nous ne pouvons pas être surpris qu’après avoir déchristianisé le monde occidental, cette élite considère la Russie comme un ennemi à renverser. La Fédération de Russie se présente indéniablement comme le dernier bastion de la civilisation contre la barbarie, et rassemble autour d’elle toutes les Nations qui n’entendent pas se soumettre à la colonisation de l’OTAN, de l’ONU, de l’OMS, de la Banque Mondiale, du Fond Monétaire International et cette ensemble de Fondations qui ont pour but l’endoctrinement des masses, la manipulation de l’information, la création de « printemps colorés » pour déstabiliser les gouvernements légitimement élus et semer le chaos, les guerres et la misère comme instrumentum regni. La récente farce pandémique – menée avec des méthodes criminelles que je n’ai pas hésité à dénoncer depuis le début de l’année 2020 – a été suivie de nouvelles urgences – y compris la crise ukrainienne – délibérément provoquées dans le but de détruire le tissu social et économique des Nations, de décimer la population mondiale, de concentrer le contrôle entre les mains d’une oligarchie que personne n’a élue et qui a perpétré un véritable coup d’État mondial, dont tôt ou tard elle sera appelée à répondre devant le monde.

Les théoriciens de ce coup d’État ont des noms et des visages, à commencer par George Soros, Klaus Schwab et Bill Gates. Ceux qui déclarent aujourd’hui la Russie ennemie, considèrent aussi les Européens, les Américains, les Australiens et les Canadiens comme ennemis, et les traitent comme tels, les persécutant et les appauvrissant.

Mais alors que les émissaires du Forum Économique Mondial dans les gouvernements occidentaux peuvent légiférer contre le bien de leurs propres citoyens et tenir les dirigeants mondiaux entre leurs mains, ce changement de régime qui a réussi dans d’autres États s’est arrêté aux frontières de la Russie. D’autre part, la fraude électorale de 2020 aux États-Unis d’Amérique était également indispensable pour empêcher la confirmation du Président Donald Trump, tout comme en 2013 l’État profond et l’Église profonde ont réussi à faire démissionner le pape Benoît XVI et à élire une personne agréée par le Nouvel Ordre Mondial, le jésuite Jorge Mario Bergoglio.

Votre engagement doit certainement promouvoir les relations d’amitié de la Russie avec tous les peuples, selon ce principe de multipolarité qui, dans une sage vision politique à long terme, est le meilleur moyen de combattre l’unipolarisme mondialiste.

Mais cette amitié, ces relations de concorde et de coopération mutuelle, ne peuvent ignorer la dénonciation du coup d’État perpétré contre l’humanité par de dangereux subversifs dont le but déclaré est l’établissement d’une tyrannie infernale dans laquelle la haine de Dieu et de l’homme créé à son image, la maladie, la mort, l’ignorance, la pauvreté, la violence, l’égoïsme, la corruption règnent en maîtres. C’est le royaume de l’Antichrist. Ce Léviathan doit être identifié et combattu, avec une action qui implique tous les peuples libres, tout d’abord en rejetant les points programmatiques de l’Agenda 2030 et de la Grande Réinitialisation par des initiatives communes. Nous avons besoin d’une Alliance antimondialiste qui rende aux citoyens le pouvoir qui leur a été enlevé, et aux Nations la souveraineté érodée et cédée au lobby de Davos. En cela, le rôle de la Fédération de Russie sera décisif, de même que le message que le Mouvement International des Russophiles apportera aux peuples d’un Occident qui a besoin d’être à nouveau fier de sa Foi et orgueilleux de la civilisation à laquelle les Saints Cyrille et Méthode ont également contribué.

Nous sommes en train de mener une bataille historique : demeurons sous le manteau de la Très Sainte Vierge, la glorieuse Nikopèia, avec l’Archange Saint Michel. La victoire appartient au Christ et à ceux qui se tiennent sous la sainte bannière de la Croix.

+ Carlo Maria Viganò, Archevêque. 




vendredi, mars 17, 2023

Une vision d'Hildegarde de Bingen




Cette vision de la religieuse Hildegard de Bingen (1098-1179) évoque-t-elle la métaphysique hindoue ?

Dans "Le Livre des œuvres divines", Hildegarde de Bingen décrit une figure qui présente des similitudes avec Prakriti, l’énergie suprême, l’ordonnatrice universelle de la vie  en Inde. 

Prakriti est le pouvoir créateur de Dieu (Purusha), l’Absolu, de la philosophie Sânkhya. Plus exactement, la polarisation de Brahma permet de passer du non manifesté au manifesté grâce au Purusha (principe passif, conscience pure, non différenciée,) et à Prakriti (principe actif, nature primordiale qui donne naissance à tout ce qui existe dans le cosmos manifesté).

Hildegarde de Bingen a écrit plusieurs livres, "Scivias seu Visionnes", "Liber divinorum operum", "Liber vitae meritorum hominis", etc. 

« "Le Livre des œuvres divines" (Liber divinorum operum), écrit Régine Pernoud, s’ouvre sur une image somptueuse qui a été récemment reproduite à plusieurs reprises, celle d’un personnage debout, possédant trois têtes et quatre ailes peintes dans des teintes d’écarlate. Cette image s’accompagne d’un commentaire qu’il est essentiel de citer pour introduire l’œuvre et aussi pénétrer l’ensemble des visions qu’elle développe :

"Je contemplai alors dans le secret de Dieu, au cœur des espace aériens du Midi ; une merveilleuse figure. Elle avait apparence humaine. La beauté, la clarté de son visage étaient telles que regarder le soleil eût été plus facile que regarder ce visage. Un large cercle d’or ceignait la tête. Dans ce cercle un deuxième visage, celui d’un vieillard, dominait le premier ; son menton, sa barbe frôlaient le sommet du crâne. De chaque côté du cou de la première figure se détachait une aile. Ces ailes s’élevaient et se rejoignaient au-dessus du cercle d’or. La partie extrême de la courbure de l’aile droite portait une tête d’aigle ; de ses yeux de feu rayonnait comme en un miroir la splendeur angélique. La partie correspondante de l’aile gauche portait une tête d’homme qui brillait comme étincellent les étoiles. Les deux visages étaient tournés en direction de l’est. De chaque épaule de la figure, une aile descendait jusqu’aux genoux. Un vêtement qui avait l’éclat du soleil la recouvrait. Dans les mains elle portait un agneau qui brillait comme une journée débordante de lumière. Du pied, elle terrassait un monstre à l’aspect effroyable, vireux et noir, et un serpent. Le serpent serrait dans sa mâchoire l’oreille droite du monstre, et sa queue allait jusqu’à ses pieds, du côté gauche de la figure.

La figure parla en ces termes : « C’est moi l’énergie suprême, l’énergie ignée. C’est moi qui ai enflammé chaque étincelle de vie. Rien de mortel en moi ne fuse. 

De toute réalité je décide. Mes ailes supérieures enrobent le cercle terrestre ; dans la sagesse, je suis l’ordonnatrice universelle. Vie ignée de l’essentialité : puisque que Dieu est intelligent, comment pouvait-il ne pas œuvrer ? Par l’homme, il assure l’épanouissement de toutes ses œuvres. 

L’homme, en effet, Il le créa à Son image et à sa ressemblance ; en lui Il inscrivit, avec fermeté et mesure, la totalité des créatures. De toute éternité, la création de cette œuvre – la création de l’homme – était prévue en son conseil. Une fois ladite œuvre achevée, il remit donc entre les mains de l’homme l’intégralité de la création, afin que l’homme pût agir avec elle de la même manière que Dieu avait façonné Son œuvre, l’homme. Ainsi donc, je suis serviteur et soutien.

Par moi en effet toute vie s’enflamme. Sans origine, sans terme, je suis cette vie qui identique persiste, éternelle. Cette vie, c’est Dieu. Elle est perpétuel mouvement, perpétuelle opération, et son unité se montre en une triple énergie. L’éternité, c’est le Père ; le Verbe, c’est le Fils ; le souffle qui relie les deux, c’est l’Esprit saint. Dieu l’a représenté dans l’homme : l’homme en effet a un corps, une âme et une intelligence. Mes flammes dominent la beauté des campagnes : la terre est la matière grâce à laquelle l’homme façonna l’homme. Si je pénètre les eaux de ma lumière, c’est que l’âme pénètre le corps tout entier, comme l’eau par son flux pénètre la terre entière. Si je dis que je suis ardeur dans le soleil et dans la lune, c’est une allusion à l’intelligence : les étoiles ne sont-elles pas les innombrables paroles de l’intelligence ? Et si mon souffle, invisible vie, protecteur universel, éveille l’univers à la vie, il s’agit d’un symbole : l’air et le vent en effet maintiennent tout ce qui pousse et tout ce qui mûrit, et rien ne s’écarte des données de sa nature. »



"Vision - Aus dem Leben der Hildegard von Bingen" est un film réalisé par Margarethe von Trotta avec Barbara Sukowa, Heino Ferch.


"Abbesse, prophétesse, mystique, cette femme d’exception était déjà reconnue et célébrée en son temps ; elle correspondait d’ailleurs avec de grands personnages tels l’empereur Frédéric Barberousse ou Bernard de Clairvaux. Dès l’enfance elle fait part de ses "visions" qu’elle rapportera plus tard dans son "Liber Scivias", ouvrage dans lequel elle "révèle" les secrets de l’univers que Dieu lui a transmis. Visionnaire, mais pas seulement ; elle fit également consigner par écrit ses connaissances "scientifiques" dans des traités de médecine et de sciences naturelles.

"Cette moniale-poétesse était donc également compositrice ; elle laisse plus de 70 compositions musicales (Antiennes, Répons, Séquences, Hymnes) sur des textes dont elle est également l’auteur ainsi qu’un drame liturgique complet « Ordo Virtutum ». Hildegard possédait assurément une voix exceptionnelle : ses chants, composés pour son usage personnel, ont une tessiture bien plus étendue que les compositions habituelles du Moyen-Age. Pour Hildegard, la musique est enracinée dans l’âme, qui sont toutes deux nées de l’harmonie céleste et les textes qu’elle nous transmet sont d’une fabuleuse richesse imaginative et symbolique."


mardi, mars 14, 2023

"Je loue le détachement..."


La rosace de la Cathédrale de Strasbourg


Maître Eckhart

Du Détachement

En cette fin du cycle d'un âge sombre, l'éthique fonctionnelle en tant que garde-fou est piétinée suite à la disparition des données éveillantes métaphysiques traditionnelles si essentielles. La médiocratie règne, les équilibres fragiles se fissurent, s'effritent et se rompent. Est-ce le signe avant-coureur de la fin d'un monde ? Cette fin a t-elle pour objet de secouer les endormis pour les réveiller de leur torpeur existentielle, réfugiés dans le déni, immergés et anesthésiés dans les conforts sécuritaires vains et utopiques ? Nous voici spectateurs, à vitesse vertigineuse, d'un spectacle qui dépasse toute science-fiction. Le vice glorifié, les vertus sont moquées et considérées comme un handicap. L'abrutissement et l'ignominie sont réunis entre amis pervertis, invertis, dégénérés, menteurs, corrompus. Leurs promoteurs propagandistes politiques et religieux gouvernent et les peuples déboussolés, désorientés, ne savent plus vers qui ou à quel saint se vouer.

Maître Eckhart ouvre la porte transcendante d'une sortie verticale et universelle par les informations qu'il transmet. Ses Sermons et ses Traités révèlent une profonde connaissance de la psychologie humaine nécessairement éclairée par une Connaissance métaphysique aussi retrouvée dans le Dharma du Bouddha et l'Advaïta-Vedânta. Certains comparent Maître Eckhart à un Maître ZEN. Sa façon de parler d'humilité est si subtile qu'elle n'a strictement rien à voir avec les affirmations hypocrites du commun des mortels qui ne comprennent déjà pas leur exotérisme tout au plus polarisant. En ces moments mêmes, tout est remis en cause. Cette épreuve incontournable que l'humanité va devoir traverser est une chose parfaite. Ce document est surtout réservé à ceux qui, correctement informés de l'universel, libérés des contradictions, munis de l'évidence, comprennent qu'il faut dépasser la mesure pour atteindre le niveau des irréversibilités. Il offre une perspective originale et inattendue, sans aucune exclusion. L'énigme dualiste de l'espoir et de l'espérance doit être dépassée. Le non-duel est de comprendre à la lumière de ce dépassement que le détachement total est la Libération totale de l'avidité, de la haine et de l'ignorance.

Nirodha


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Maître Eckhart naît à Thuringe en 1260. Il entre très jeune chez les Dominicains d'Erfurt, poursuit ses études à Paris (1293-1294) et devient peu après son retour en Allemagne, prieur de son couvent d'Erfurt.

En 1302, il fait un second séjour à Paris, pour acquérir son titre de Maître en théologie. Il enseigne à la Sorbonne (1302-1303).

De retour en Allemagne, il est élu provincial de Saxonie (1303), puis vicaire général de Bohème en 1307 : “Sa responsabilité s'étend sur un territoire qui va des Pays-bas au Nord-Est Allemand et à Prague, comprenant 47 couvents d'hommes et 9 de femmes”.

En 1311, il repart à Paris pour la troisième fois, où il enseigne pendant deux ans (magister actu regens) : “Lorsque je prêchais à Paris, je disais, et j'étais bien en droit de le dire, que tous ceux de Paris, avec toute leur science, ne pouvaient comprendre ce qu'est Dieu … Rien de ce que l'on peut penser de Dieu n'est Dieu … ”.

A partir de 1314 il s'installe à Strasbourg, avec juridiction sur les couvents de femmes. Il enseigne aussi à Cologne. C'est durant cette période jusqu'en 1326 qu'il rédige la plupart de ses sermons.

On arrive alors à l'époque du procès. Au cours de l'année 1326, l'archevêque de Cologne, Henri II de Virnebourg s'attaque à Maître Eckhart, pour des raisons plus politiques que doctrinales, et fait dresser une liste de 49 propositions jugées suspectes par l'archevêque jaloux aidé par deux moines dominicains stupides.

Il y aura deux procès, le premier à Cologne, au cours duquel Maître Eckhart déclare : “Je peux me tromper, je ne puis pas être un hérétique, car l'hérésie est affaire d'intelligence, l'hérésie est affaire de la volonté.” (subtil !). Comme ce sont des propositions examinées hors de leur contexte qui sont jugées, et dont certaines sont même des transcriptions erronées de ses sermons, il sera facile à Maître Eckhart d'argumenter, tout en se soumettant à la décision de l'église.

Le second procès se déroule en Avignon. Mais, là, Maître Eckhart ne se défendra pas, acceptant la sentence, tout en demeurant intransigeant sur l'authenticité de son expérience. Comment ses juges pourraient-ils avoir la moindre idée de la richesse d'oeuvres qu'ils n'ont ni lues ni chercher à investiguer …? (c'est toujours la même chose … partout !).

L'inquisition le condamne enfin pour 26 articles (au final, 17 sont retenus) puis Maître Eckhart meurt une semaine après, sans doute en Avignon vers la fin 1327 ou en début 1328 … Nul ne sait s'il est mort de mort naturelle après son procès ou s'il a été assassiné.

Traités (un seul ouvrage) et Sermons (trois ouvrages séparés) sont édités aux Editions du Seuil, Paris. Introduction et traduction par Jeanne Ancelet-Hustache.

1. Les Traités de Maître Eckhart donnent l'essentiel de ses enseignements en 4 chapitres :

- Instructions spirituelles,

- Le livre de la consolation divine,

- De l'homme Noble,

- Du détachement.

2. 86 de ses Sermons connus furent traduits en français. Il y en aurait d'autres non traduits.

Il est de fortes présomptions que Maître Eckhart était Nirvâné. Ne soyons jamais dérangés par le mot Dieu retrouvé dans ce texte. Maître Eckhart usera toujours de son habileté de sémanticien pour conduire ses élèves moines et moniales. La racine sanskrite “DYU” signifie “ce qui Brille” et ce qui brille ici est la lumière du Coeur libéré de tous les attachements. C'est tout et c'est puissant.


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J'ai lu beaucoup d'écrits tant de maîtres païens que de prophètes … et lorsque je pénètre tous ces écrits autant que le peut ma raison et qu'elle est capable de le reconnaître, je ne trouve rien que ceci : le pur détachement est au-dessus de toutes choses, car les vertus ont quelque peu en vue la créature, alors que le détachement est affranchi de toutes les créatures.

Les maîtres louent grandement l'amour … Quant à moi, je loue le détachement plus que tout amour. Et d'abord pour cette raison :

Ce que l'amour a de meilleur, c'est qu'il me force à aimer Dieu, alors que le détachement force Dieu à m'aimer. Or il est bien plus noble de forcer Dieu à venir à moi que de me forcer à aller à Dieu, parce que Dieu peut plus intimement s'insérer en moi et s'unir à moi que je ne puis m'unir à Dieu.

Que le détachement force Dieu à venir à moi, je le prouve ainsi : toute chose aime à être dans le lieu qui lui est propre et naturel. Or le lieu naturel et propre à Dieu est l'unité et la pureté, et c'est ce qui produit le détachement. Il faut donc nécessairement que Dieu se donne à un cœur détaché.

En second lieu, je loue le détachement plus que l'amour parce que le détachement me porte à n'être accessible qu'à Dieu. Or il est beaucoup plus noble d'être accessible à Dieu seulement que de souffrir toutes choses pour Dieu parce que, dans la souffrance, l'homme a quelque peu en vue la créature qui cause à l'homme la souffrance, alors que le détachement est complètement affranchi de toute créature.

Or, que le détachement ne soit accessible qu'à Dieu, je le prouve ainsi : ce qui doit être accueilli doit être accueilli dans quelque chose. Or le détachement est si proche du “néant” que rien n'est assez subtil pour trouver place dans le détachement, sinon Dieu seul. Seul, il est simple et si subtil qu'il peut bien trouver sa place dans le cœur détaché. C'est pourquoi le détachement n'est accessible qu'à Dieu.

Les maîtres louent aussi “l'humilité” plus que beaucoup d'autres vertus. Mais je loue le détachement plus que toute humilité et voici pourquoi : l'humilité peut exister sans le détachement, alors que le parfait détachement ne peut pas exister sans parfaite humilité, car la parfaite humilité tend à un anéantissement de soi-même.

Or le détachement est si proche du “néant” qu'il ne peut rien y avoir entre le parfait détachement et le néant. C'est pourquoi il ne peut y avoir de détachement sans parfaite humilité.

Or deux vertus ont toujours valu mieux qu'une.

La seconde raison pour laquelle je loue le détachement plus que l'humilité, c'est que la parfaite (!) humilité se courbe au-dessous de toutes les créatures et que, se courbant ainsi, l'homme sort de lui-même pour aller vers les créatures, alors que détachement demeure en lui-même.

Or sortir de soi ne peut jamais être assez noble pour que demeurer en soi-même ne soit pas beaucoup plus noble.

Le détachement parfait ne considère nullement qu'il doit se courber au-dessous de quelque créature ; il ne veut être ni au-dessous, ni au-dessus, il veut être là, de lui-même, sans considérer l'amour ou la souffrance de qui que ce soit, il ne veut ni l'égalité ni l'inégalité avec quelque créature, il ne veut ni ceci ni cela ; il veut être et rien d'autre.

Mais vouloir être ceci ou cela, il ne le veut pas, car celui qui veut être ceci ou cela veut être quelque chose, alors que le détachement ne veut être rien (pas les choses).

C'est pourquoi toutes choses sont devant lui sans être importunées …

Or tu dois savoir que l'aimable humilité fit que Dieu se pencha sur la nature humaine, alors que le détachement demeurait immobile …

Ou, aucune sortie, si petite qu'elle soit, ne peut rester sans dommage pour le détachement.

Je loue aussi le détachement plus que toute miséricorde, car la miséricorde consiste en ce que l'homme sort de lui-même pour aller vers les misères de son prochain et que son cœur en est troublé. Le détachement en est exempt, demeure en lui-même et ne se laisse troublé par rien. Car tout le temps que quelque chose peut troubler l'homme, il n'est pas tel qu'il doit être. Bref, quand je considère toutes les vertus, je n'en trouve aucune qui soit absolument sans défaut et qui unisse autant à Dieu que le détachement.

Un maître nommé Avicenne dit que la noblesse du cœur qui demeure détaché est si grande que tout ce qu'il contemple est vrai, que tout ce qu'il désire lui est accordé et que, quoi qu'il commande, il faut qu'on lui obéisse. Et tu dois savoir en vérité : quand le cœur libre demeure dans un véritable détachement, il contraint Dieu à venir vers lui et s'il pouvait demeurer “sans forme“ et sans aucun accident, il prendrait l'être propre de Dieu.

Or Dieu ne peut donner celui-ci à personne qu'à lui-même. C'est pourquoi Dieu ne peut rien faire de plus pour le cœur détaché que de se donner lui-même à lui. Et l'homme qui demeure ainsi dans un total détachement est tellement emporté dans l'éternité que rien d'éphémère ne peut l'émouvoir, qu'il n'éprouve rien de ce qui est charnel, et il est mort au monde car il n'a de goût pour rien de terrestre.

Or tu demanderas ce qu'est le détachement puisqu'il est si noble en lui-même ?

Tu dois savoir ici que le véritable détachement consiste seulement en ce que le cœur demeure insensible à toutes les vicissitudes de la joie et de la souffrance, de l'honneur, du préjudice et du mépris qu'une montagne de plomb est insensible à un vent léger.

Ce détachement immuable conduit l'homme à la plus grande ressemblance avec Dieu. Car Dieu est Dieu du fait de son détachement immuable, et c'est aussi du détachement qu'il tient sa pureté et sa simplicité et son immuabilité. Et c'est pourquoi si l'homme doit devenir semblable à Dieu, dans la mesure ou une créature peut avoir une ressemblance avec Dieu, ce sera par le détachement. Celui-ci conduit l'homme à la pureté, de la pureté à la simplicité, de la simplicité à l'immuabilité.

Et sache-le, être vide de toutes les créatures, c'est être rempli de Dieu, et être rempli de toutes les créatures, c'est être vide de Dieu.

Je dis en outre : toutes les prières et les bonnes œuvres que l'homme peut accomplir dans le temps troublent aussi peu le détachement de Dieu que si jamais prières et bonnes œuvres n'avaient pas été accomplies dans le temps, et Dieu n'en est pas moins généreux ni bien disposé envers l'homme que si celui-ci n'avait jamais prié ou accompli de bonnes œuvres.

… Dieu ne veut pas exaucer demain ton invocation et ta prière, car il l'a exaucée dans son éternité “avant que tu sois un être humain”. Mais si ta prière n'est pas instante et sérieuse, Dieu ne veut pas maintenant refuser de t'exaucer, car il a déjà refusé dans son éternité. Et ainsi Dieu a vu toutes choses dans son premier regard éternel et Dieu ne crée rien de nouveau, toutes choses étant déjà accomplies d'avance. Et ainsi Dieu demeure en tout temps dans son immuable détachement.

Cependant, la prière et les bonnes œuvres des hommes ne sont pas pour autant perdues, car celui qui fait le bien est rémunéré, et celui qui fait le mal est rémunéré en conséquence.

Dieu nous garde de dire qu'il aime quelqu'un dans le temps, car pour lui rien n'est passé ni à venir …

Ici, tu dois savoir ce que disent les maîtres : dans chaque être humain demeure deux hommes différents ; l'un se nomme l'homme extérieur, c'est l'homme sensitif ; les 5 sens le servent, et pourtant l'homme extérieur agit par la puissance de l'âme. L'autre homme se nomme l'homme intérieur, c'est l'intériorité de l'homme.

Or tu dois savoir qu'un homme spirituel qui aime Dieu ne fait pas appel aux puissances de l'âme dans l'homme extérieur, sinon quand les cinq sens en ont absolument besoin, et l'intériorité ne se tourne vers les sens que dans la mesure où elle est un chef et un guide des cinq sens et veille sur eux pour qu'ils ne se livrent pas à leur objet selon l'animalité, comme le font les animaux sans raison, et de telles gens se nomment plus véritablement des animaux que des hommes. Et toutes les puissances que possède l'âme au-delà de ce qu'elle donne aux cinq sens, ces puissances, l'âme les donne entièrement à l'homme intérieur, et quand cet homme se tourne vers quelque chose de haut et de noble, elle tire à soi toutes les puissances qu'elle a prêtées aux cinq sens, et l'homme est privé de ses sens et ravi, car son objet est une image intellectuelle ou quelque chose d'intellectuel sans image.

Or certaines personnes consument absolument toutes les puissances de l'âme dans l'homme extérieur. Ce sont celles qui tournent tous leurs sens et leur raison vers les biens passagers et qui ne savent rien de l'homme intérieur.

Or tu dois savoir que l'homme extérieur peut avoir une activité, alors que l'homme intérieur demeure totalement libre et insensible.

Voici une comparaison

Une porte s'ouvre et se ferme sur un gond. Or je compare la planche extérieure de la porte à l'homme extérieur et je compare le gond à l'homme intérieur. Or selon que la porte s'ouvre et se ferme, la planche extérieure se tourne ici et là ; cependant le gond demeure “immobile” à sa place et ne change jamais pour autant. Il en est de même ici, si tu comprends bien.

Or je demande ici quel est l'objet du pur détachement. Je réponds ainsi : NI ceci NI cela n'est l'objet du pur détachement. Il repose sur le néant absolu et voici pourquoi il en est ainsi : Le pur détachement se situe au sommet. Or celui-là est au sommet en qui Dieu peut agir selon son absolue volonté.

Or Dieu ne peut agir dans tous les cœurs selon son absolue volonté, car bien que Dieu soit tout-puissant, il ne peut cependant agir que s'il trouve ou opère la “disponibilité”.

Nous en trouvons une comparaison dans la nature

Quand on chauffe un four et qu'on y met une pâte d'avoine, une d'orge, une de seigle et une de froment, c'est une même chaleur dans le four et pourtant elle n'agit pas de la même façon sur les pâtes ; car l'une devient du beau pain, l'autre est plus grossière, la troisième plus grossière encore. Et ce n'est pas la faute de la chaleur, c'est la faute de la matière qui est différente.

De même Dieu n'opère pas semblablement dans tous les cœurs ; il opère selon la disponibilité et la réceptivité qu'il trouve. Si un tel cœur contient ceci ou cela, il peut y avoir en “ceci ou cela” quelque chose qui fait que Dieu ne peut agir selon le mode le plus élevé.

Pour que le cœur soit disponible au plus élevé, il faut donc qu'il repose sur le PUR NEANT, et c'est là la plus grande possibilité qui puisse être. Comme le cœur se trouve au sommet, il faut qu'il repose sur le néant, car c'est là que se trouve la plus grande réceptivité.

Voici une autre comparaison dans la nature

Quand je veux écrire sur une tablette de cire, si noble que soit ce qui est inscrit sur la tablette, elle ne peut faire que je n'en sois gêné, en sorte que je ne peux pas y écrire, et si cependant je veux écrire, il faut que j'efface et supprime ce qui est sur la tablette. Et la tablette n'est jamais plus propre à l'écriture que s'il n'y a rien sur elle. De même, si Dieu doit écrire dans mon cœur selon le mode le plus élevé, il faut que sorte du cœur tout ce qui peut se nommer ceci ou cela, et tel est le cœur détaché. C'est pourquoi l'objet du cœur détaché n'est ni ceci ni cela.

Notez-le bien, gens de raison. Nul n'est plus joyeux que celui qui se trouve dans le plus grand détachement. C'est pourquoi le détachement est préférable à tout car il purifie… clarifie … enflamme … éveille … accélère (le développement de la connaissance) … fait connaître …

Notez le bien, vous tous, gens de raison L'animal le plus rapide qui nous conduise à cette perfection, c'est l'insatisfaction …




Le Saint-Empire Euro-Germanique

"Sous Ursula von der Leyen, l'UE est en train de passer d'une démocratie à une tyrannie."  Cristian Terhes, député europée...