jeudi, octobre 16, 2008

Samouraï farmer

La crise financière nous renvoie au réalisme pessimiste du Bouddha : "Tout est souffrance et son origine est l’avidité".

Michael Moore, il a lui aussi la nature de Bouddha, dit tout de go son sentiment sur l’avidité de l’élite :


"Permettez-moi d’aller droit au but. Le plus grand holp-up de l’histoire de ce pays se déroule au moment même ou vous lisez ces lignes. Aucune arme à feu n’est utilisée, mais 300 millions de personnes ont été prises en otages. Ne nous méprenons pas : Après avoir dérobé 500 000 milliards de dollars qui ont été empochés depuis 5 ans par leurs soutiens les profiteurs de guerre, après avoir garni de plus d’une centaine de milliards de dollars les poches de leurs amis les pétroliers depuis deux ans, Bush et ses potes - qui doivent bientôt quitter la Maison Blanche - sont en train de piller le Trésor américain de chaque dollar qu’ils peuvent récupérer. Ils prennent dans le coffre autant qu’ils pourront en emporter en se dirigeant vers la sortie. " LIRE LA SUITE

Le temps des gangsters en col blanc, l’ère de la corruption, l’âge de la dégénérescence globale offre la possibilité de mettre un terme à nos illusions samsariques.

Le samsara est soumis à des cycles. Le cycle actuel, le plus sombre de l’histoire de l’humanité, est paradoxalement une aubaine pour les véritables spiritualistes qui aspirent à la Libération, parce que les illusions ont maintenant moins d’emprise sur eux. Durant d’autres périodes, le samsara et ses belles chimères exerçaient sur l’esprit humain un puissant attrait. De nos jours, ce monde moribond a perdu ses charmes. L’existence quotidienne du salarié moyen est un enfer. C’est un constat brutal mais objectif qui n’ignore pas les valeurs fondamentales de la vie.

Beaucoup de personnes, que la tradition orientale appelle les "pashus", les moutons (animaux), sont conditionnées par le système et ne possèdent ni le discernement ni la force nécessaire pour s’émanciper. En général, ces malheureux gobent les mensonges de leurs maîtres, les imposteurs qui contrôlent l’économie, la politique et la religion. Ils croient naïvement que ces prédateurs accrochés au pouvoir temporel et pseudo-spirituel vont créer un monde meilleur, un paradis terrestre et promouvoir un art du bonheur planétaire. Quel bobard !

Heureusement, quelques irréductibles ne sont pas dupes. Ils se mettent en retrait du monde en vivant chichement d’une modeste activité manuelle et d’un lopin de terre. Le nouvel ordre mondial aura du mal à débusquer les "samouraïs farmers" protégés par une force vivifiante (leur katana) qui vient du cœur du cosmos. Le règne des prédateurs ne sera pas éternel.

Se libérer des illusions demande de stabiliser ses incursions dans l’esprit originel. Pour ce faire, il est plus important d’échapper à la fébrilité et aux stress de la vie moderne que de pratiquer une méthode artificielle et répétitive de méditation.

Repères chronologiques selon la tradition shivaïte :
Depuis 3102 avant J.-C., l’humanité traverse une longue période sombre, le Kali Yugä. Le milieu de cette période, nommée aussi "âge des conflits", se situe en 582 avant J.-C. Le début du crépuscule du Kali Yüga aurait commencé en 1939 de notre ère, au mois de mai. C’est durant ce crépuscule qui va de 1939 à 2442 que prendra fin la grande ère de l’humanité actuelle, le Manvatarä d’environ soixante mille ans.
Source : "Le Destin du Monde d’après la tradition shivaïte", Alain Daniélou.


Archontes & maras Dévapoutra
Les religions établies persécutent souvent les authentiques écoles spirituelles… LIRE LA SUITE



lundi, octobre 06, 2008

Attention aux lamas survoltés !

Dans les banlieues, des filles attendaient le concert de NTK. Elles furent déçues d’apprendre qu’il ne s’agissait pas d’un groupe de rap au nom poétique de "Nique Ton Keum" (mec).

NTK signifie "Nouvelle Tradition Kadampa", dans cette congrégation bouddhiste on n’est pas prélat de père en fils comme le veut la coutume des "bonnets rouges". La reproduction est interdite dans l’école tibétaine des "bonnets jaunes", les "guélougpas", dont le nom signifie "vertueux".

Le fondateur de la Nouvelle Tradition Kadampa, Kelsang Gyatso, est un lama tibétain qui, paraît-il, apprécie l’austérité. Il se contenterait d’un modeste salaire, inférieur au montant du RMI, et reverserait l’intégralité de ses droits d’auteur à sa congrégation. Il vivrait dans une simple pièce contrairement à ces grands lamas qui ne résistent pas au luxe d’un palais, comme cet acolyte du gourou Sogyal qui a fait construire un faux temple privé et vrai palace à Bir, en Inde. Malgré toutes les vertus attribuées à Kelsang Gyatso, le lama a beaucoup de détracteurs parmi les bouddhistes, ces prétendus champions de la tolérance.

A vrai dire l’intolérance s’est transformée en violent ostracisme au cours des années. L’école guélougpa, dirigée par le Dalaï-lama numéro 14, s’efforce d’exclure de la communauté tibétaine les faux frères de Nouvelle Tradition Kadampa. Les guélougpas dissidents sont accusés de vénérer non pas un bouddha mais un vulgaire protecteur mondain. Leur déité Dorje Shougden ne serait qu’un dharmapala de deuxième catégorie, un démon subjugué par les grands mages tantriques comme Padmasambhava.

En 1996, le couperet tombe, le culte de Shougden est définitivement mis à l’index par le "pape du lamaïsme". L’onde de choc ébranle la communauté tibétaine. Des manifestations de protestation tournent à l’affrontement. Des lamas sont agressés physiquement, d’autres sont expulsés des monastères. Des fanatiques ne reculent pas devant le meurtre.

Derrière le violent antagonisme qui divise les guélougpas il y a d’autres enjeux :
Le Dalaï-lama et des prélats de la diaspora tibétaine ont des accointances avec les âmes damnées de la Central Intelligence Agency. L’Asie centrale et le Tibet sont les pièces maîtresses de la domination de l’empire anglo-américain dans cette partie du monde. Il est évident que la raison de la présence des forces de l’empire en Afghanistan n’est ni la condition de la femme musulmane ni Ben Laden. En outre, la balkanisation de la Chine passe par le Tibet et fait partie des plans de la CIA. L’Agence peut compter sur leurs taupes tibétaines et le Dalaï-lama lui-même. Pour contrecarrer cette machination, les Chinois ont-ils fomenté une scission au sein des guélougpas ?

Quoi qu’il en soit, le Dalaï-lama reste inflexible à l’égard des adorateurs de Shougden. La proscription de ce culte est incompréhensible quand on connaît le panthéon, la démonologie et les innombrables bizarreries rituelles du Vajrayana. Un démon ou un bouddha de plus ou de moins ne peut expliquer la hargne du prix Nobel de la paix.
De leur côté, les sectateurs de Shougden se disent victimes d’une impitoyable tyrannie religieuse.

Question posée à un membre de la NTK :
Les détracteurs de votre école dénoncent une manipulation des Chinois. Que pouvez-vous répondre à cette accusation ?

Réponse de David :

La NKT n'a aucune affiliation politique, quelle qu'elle soit. Ceci est clairement indiqué dans les statuts de la NTK (
http://newkadampatruth.org/fr/nouvelletraditionkadampa.php#17).
C'est une accusation facile, qui détourne l'attention du vrai problème que le Dalaï-lama perpétue, mais étant donné la réputation du Dalaï-lama, beaucoup croient ses rumeurs.


Nous avons beaucoup d'actes de vandalisme (lettres anonymes, livres tagués : "SECTE" dans les FNACs...), et j'ai été très surpris et effrayé de toute cette violence dans un milieu censé être bouddhiste.

Quasiment toutes les personnes de la NKT sont des Occidentaux comme moi, qui n'approuvent pas du tout ce que les Chinois font aux Tibétains. Il en est de même pour la Western Shougden Society, qui comprend bon nombre de pratiquants de Shougdèn qui font partie de la NKT, ainsi que des Tibétains persécutés par le Dalaï-lama.

Je peux vous garantir que la Western Shugden Society n'est pas financée par les Chinois (je sais a peu près qui a financé la plus grande partie des déplacements pour les manifestations, et ils n'ont aucun lien avec la Chine.)

J'ai également vu de mes yeux des Tibétains témoigner, les larmes aux yeux, de ce qu'ils ont vécu et vivent encore, à cause du Dalaï-lama et je peux vous garantir qu'ils ne travaillent pas pour les Chinois.

Je ne sais pas quelle ampleur va prendre cette histoire, mais si le Dalaï-lama ne lève pas son interdiction et n'arrête pas les persécutions, c'est tout le bouddhisme qui risque d'être secoué (http://www.westernshugdensociety.org/fr/reports/lettre-ouverte-au-gouvernement-tibetain-en-exil-dharamsala-inde/)

Voici un texte, je ne sais pas qui l'a écrit, mais ce n'est pas quelqu'un de la NKT. Je crois qu'il se rapproche beaucoup de la vérité concernant cette histoire : http://princedesherosmystiques.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/08/19/le-dalai-lama-ne-respecte-pas-les-droits-de-l-homme.html

Et une autre vidéo intéressante datant de cette semaine de la chaîne Aljazeera : http://www.youtube.com/watch?v=KqON2lxArek

Le procès du Dalaï-lama devrait avoir lieu le 9 décembre en Inde, après avoir été reporté deux fois.

Et je crois que le "ponpon" est un texte sur lequel je suis tombé par hasard : http://www.reting.org/openletter.html

Je suis à votre disposition si vous souhaitez d'autres informations.
Amicalement,
David
***

Traités en parias, exclus des monastères, victimes de brimades, des adeptes de Shougden traduisent le Dalaï-lama devant la Haute Cour de Justice de l’Inde. Le chantre de la tolérance et de la compassion est accusé de persécution religieuse.
VOIR LA VIDEO


***

Email de Clara :
Bonjour,
Le bouddhisme de la Nouvelle Tradition Kadampa (NTK) recrute : "devenir résident pour s'initier ou approfondir le bouddhisme". Pour cela, deux possibilités :
- soit avoir un compte bancaire bien garni : hébergement, repas végétariens, livres, statuettes, bibelots, festivals, journées à thèmes, ... payants ;
- soit retrousser vos manches pour travailler au château environ 50 heures par semaine (travaux bâtiment, peinture, ponçage, ménage, ...) : gîte (hébergement dortoir) et couvert offert.
Pour de plus amples renseignements appeler au 02.43.87.70.05
Clara
http://bouddhanar.blogspot.com/2008/07/no-bouddhisme-tmoignage-de-clara.html


Grand véhicule (maha yana) pour lama renonçant à la pauvreté

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Email de Clara a l'attention de David :


HELLO David,

Travailler au château de Segrais (50 à 60 heures par semaine), aider à tous les festivals et payer sa contribution NORMAL ? Combien gagnez-vous sur un adepte qui travaille ne serait -ce que 30 heures par semaine (si vous deviez payer quelqu'un + les charges sociales) ? Un adepte qui travaille 50 heures par semaine ? Bien sûr en échange hébergement en dortoir et couverts offerts. La tradition s'enrichie sur le dos de ces pauvres individus. Si la tradition cherchait réellement le bonheur de tous les êtres, comme c'est dit dans les enseignements de Bouddha (ainsi que toutes les autres religions d'ailleurs), elle commencerait par respecter ses adeptes : enseignements, festivals, repas, weeks end, gratuits puisqu'ils apportent leur santé et leurs bras ; ensuite pour leur permettre de vivre leur donner une petite gratification "TOUT TRAVAIL MERITE SALAIRE". Puisque ce n'est plus du bénévolat travailler 30 à 60 heures par semaine durant plus d'une année ou plusieurs mois. La tradition cherche le POUVOIR spirituel et économique. Les hôtels en Espagne, en Italie, ... les restaurants, les World Space Café contribuent-ils à la paix dans le monde. N'est-ce pas le POUVOIR ? Qaunt au festival du 31/10/08 au 7/11/08 à Disney Land pour un coût modique ! 295 € pour le festival avec 2 repas végétariens (7 jours) avec une journée libre rajoutez les frais d'hôtel, les transports, les boissons, les frais pour ceux qui ont des enfants, la journée libre ensuite la tradition propose un post-festival de 7 jours au château de Segrais : transport, hôtel, coût du post festival, repas végétariens, ... A combien revient ce festival avec le post-festival ? (800 € ? 1000 € pour une personne ?). Quand on regarde sur internet la tradition propose, dans tous les centres en France, sans cesse des événements pour recueillir le maximum d'argent. TOUJOURS LE POUVOIR.

J'aurai beaucoup de choses encore à dire.

Clara

vendredi, octobre 03, 2008

Julius EVOLA & la «Bête sans Nom»

La situation actuelle rappelle la crise de 1929 et l’ordre mondial articulé autour de trois monstres : l’américanisme, le bolchevisme et le nationalisme.

L’Europe des années 1930 s’enferra dans le nationalisme pour échapper à l’américanisme ploutocratique et au nivelage bolchevique. " Les deux mâchoires d’une tenaille, qui d’Orient et d’occident, se serrent peu à peu autour de notre Europe. " (Evola, "américanisme et bolchevisme ", publié par la revue "Nueva Antologia", Rome, mai 1929.)

" Une antique légende, écrit Julius Evola, qui, bien avant la révolution, circulait déjà parmi les paysans russes, annonçait la venue d’un temps durant lequel aurait régné une "Bête sans Nom" - sans nom, parce qu’elle aurait été composée d’une multitude innombrable. "

Le règne de la "Bête" signifie la suppression de l’individu, la standardisation des modes de vie, la vie de troupeau. En 1991, l’année de la fin de l’empire communiste, les populations ne retrouvèrent pas la dignité originelle de l’humain. Au contraire, elles se laissèrent emporter par l’avilissement collectif que distille l’avidité capitaliste. De même, la crise financière de 2008 marquera une étape décisive dans la dictature de la "Bête" qui poursuit son projet de destruction et de désintégration de l’individu.

Julius Evola avait choisi le monde des guerriers contre celui des marchands. " La révolte peut être légitime, écrit-il en 1967, lorsqu’elle est conduite contre une civilisation au sein de laquelle presque plus rien n’a de justification supérieure, qui est vide et absurde, et qui, mécanisée et standardisée, tend elle-même vers le subpersonnel, dans le monde amorphe de la quantité. Mais lorsqu’il s’agit de "rebelles sans drapeau", lorsque la révolte est, pour ainsi dire, un but à elle-même, tout le reste servant de prétexte, lorsqu’elle est accompagnée de formes de déchaînement, de primitivisme, d’abandon à ce qui est élémentaire en un sens inférieur (sexe, jazz afro-américain, éthylisme, violence gratuite et souvent criminelle, exaltation complaisante du vulgaire et de l’anarchique), alors il n’est pas hasardeux d’établir une certaine connexion entre ces phénomènes et les autres, qui, sur un plan divers, attestent l’action de forces du chaos, affleurant par le bas à travers les fissures toujours plus visibles de l’ordre subsistant. "

Robert de Herte commente le livre de Julius Evola, "Les hommes au milieu des ruines" : "Julius Evola réagit contre une certaine sociologie, qui pose une interprétation "neutre" du phénomène économique. Il rappelle que, dans le passé, "l’homme purement économique, celui pour qui l’économie n’est pas un moyen, mais une fin, au point de constituer son champ d’activité principale, a toujours été considéré, à juste titre, comme d’extraction inférieure : inférieure spirituellement s’entend, plus encore que socialement et politiquement". La tendance actuelle n’est rien d’autre que le triomphe de ce type d’homme, considéré autrefois comme se situant naturellement au bas de l’échelle, parce que faisant prédominer les préoccupations matérielles sur les préoccupations spirituelles. "L’activité tournée vers le profit et la production, de moyen s’est faite fin, a pris l’homme corps et âme et l’a finalement condamné à une course sans répit, à une expansion illimitée de l’agir et du produire".

"Les hommes au milieu des ruines", livre essentiel pour qui veut comprendre la décadence d’aujourd’hui, s’inscrit dans la ligne de pensée inaugurée par René Guénon dans son ouvrage : "La crise du monde moderne".

mardi, septembre 23, 2008

Ahriman

La grande ruse d’Ahriman, c'est de nous faire croire qu'il n'existe pas.

Les racines de la tradition Bön s’enfoncent dans les mystères de l’ancienne Perse. Selon les mythes perpétués par les Bönpo, l’œuvre de Shenrab Miwo (incarnation de la Lumière, Ahura-Mazda) est confrontée aux agressions du démon Khyabpa Lakring (les Ténèbres, Ahriman ou Angra Mainyu).

De nos jours, Le combat entre les puissances ôhrmazdiennes de Lumière et les contre-puissances ahrimaniennes de Ténèbres n’est pas perçu par la majeure partie de l’humanité. Pourtant, des personnes savent que les attaques d’Ahriman (le démon Khyabpa Lakring du Bön) s’intensifient contre les populations. Ces assauts sont souvent imperceptibles à cause des redoutables narcotiques distillés par les industries du faux bonheur (des paradis artificiels du consumérisme aux extases frelatées du spiritualisme moderne en passant par les utopies politiques). Après avoir pris conscience de l’ampleur de l’offensive des forces ahrimaniennes, un petit groupe d’insurgés déclare :

" Nous rejetons la culture débilitante des temps actuels, l’imposture qui a pour nom développement personnel du gnome, les initiations ésotériques, les exercices occultes, la pseudo magie blanche (ou de n’importe quelle couleur), les hypocrites méditations pour instaurer la paix dans l’enfer mondial, les thérapies pour égotiques, les rituels aux divinités rétrogrades, l’astralisme luciférien, le channeling négatif et le néo spiritisme, les farces et attrapes du nouvel âge, les bondieuseries œcuméniques, le cirque des fakirs et des lamas, et toutes les combines du business de la foire spiritualiste.
Nous rejetons la politique, l’identification aux races et aux nations terrestres, les idéologies, la science matérielle et la technologie noire. Nous voulons respirer une autre ère. Nous affirmons notre dissidence par rapport aux états, aux religions et aux organisations terrestres. "
Déclaration de la Base de Jaugy. Ce groupe de dissidents tente de se protéger contre le plan mondial de conditionnement des esprits et la technologie de surveillance de l’humanité.

A notre époque matérialiste, l’influence d’Ahriman atteint son paroxysme. Ahriman a largement inspiré la révolution scientifique moderne depuis le quinzième siècle. Les explications de la vie sont strictement matérielles, physico-chimiques. L’homme et ses sensations sont réduits à des processus biologiques (biologie du cerveau et du comportement). La conquête de l’humanité par Ahriman passe par la science, la technologie et les manipulations génétiques de pointe que Rudolf Steiner appelait l’occultisme eugénique.

Le règne d’Ahriman

Coupé des forces vives de son intériorité et de plus en plus robotisé, l’homo informatique va bientôt découvrir le visage du tyran cosmique. Rudolf Steiner, doté de la lucidité des sages, a dit que l’incarnation d’Ahriman arrivera au début du troisième millénaire (dès le 21ème siècle).

Cette incarnation représentera le triomphe de la spiritualité à rebours des faux prophètes, gourous et lamas, les courtiers de Maitreya et consorts.

René Guénon écrit : " Ce règne de la "contre-tradition" est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le "règne de l’Antéchrist" : celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la "contre-initiation", qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en certain sens être à la fois l’un et l’autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l’"extériorisation" de l’organisation "contre-initiatique" elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’"incarnation" même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de "support" de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde. Ce sera évidemment un "imposteur" (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la "grande parodie" par excellence, l’imitation caricaturale et "satanique" de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le "règne de la quantité", qui n’était en somme que l’aboutissement de l’"anti-tradition" ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse "restauration spirituelle", une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale* ; après l’"égalitarisme" de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une "contre-hiérarchie", dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des "abîmes infernaux". "

*) Note de Guénon: "La monnaie elle-même, ou ce qui en tiendra lieu, aura de nouveau un caractère qualitatif de cette sorte, puisqu’il est dit que "nul ne pourra acheter ou vendre que celui qui aura le caractère ou le nom de la Bête, ou le nombre de son nom (Apocalypse, XIII, 17), ce qui implique un usage effectif, à cet égard, des symboles inversés de la "contre-tradition". "

Ces lignes écrites dans les années 1940 sont étonnantes quand on sait que la micro-puce sous-cutanée possède un numéro de série à 18 chiffres, et ce numéro est divisé en trois groupes de 6 (6 est aussi la valeur numérique de la lettre, "waw", de l’alphabet hébreu. Le nombre de la bête 666 correspond à WWW). La monnaie sera probablement remplacée par la micro-puce (VeriChip). La micro-puce sous-cutanée permettra à la gestapo électronique de nous contrôler par le biais de la toile informatique, le Web, le World Wide Web des ingénieurs du Pentagone.

Les marionnettes politiques de la hiérarchie "contre-initiatique", qui pour l’instant reste dans l’ombre, dénoncent les pratiques de la finance internationale. Un petit président européen réclame à New York des sanctions contre les responsables. Quelle comédie ! La crise financière sera à terme le prétexte de la restauration de prétendues valeurs. Seulement, comme l’a prévu Guénon, ces valeurs seront diaboliquement inversées par la hiérarchie du mal qui ne va pas tarder à apparaître au grand jour.

An online essay also has some provoking details about Ahriman: The Advent of Ahriman : An Essay on the Deep Forces behind the World-Crisis by Robert S. Mason.
http://www.geocities.com/Athens/Sparta/1105/ahriman.htm


La dégradation de la monnaie... LIRE

dimanche, septembre 21, 2008

Sagesse et encroûtement


Avoir des idées incrustées dans son cerveau, et une haute opinion de ses mœurs singulières ; rompre avec le monde et faire bande à part ; parler haut et critiquer les autres ; en un mot se conduire en pédants ; voilà comme font ceux qui vivent en anachorètes sur les monts et dans les vallées, contempteurs des voies communes, lesquels finissent par mourir de faim, ou noyés dans quelque torrent.

Discourir sur la bonté et l’équité, la loyauté et la fidélité ; pratiquer le respect d’autrui, la simplicité, la modestie ; en un mot, se contraindre en tout ; voilà comme font ceux qui prétendent pacifier le monde et morigéner les hommes, maîtres d’écoles ambulants ou sédentaires.

Exalter leurs mérites, travailler à se faire un nom, ergoter sur les rites et l’étiquette, vouloir tout réglementer, voilà comme font ceux qui fréquentent les cours, politiciens en quête d’un maître à servir, d’une principauté à organiser, d’alliances à monnayer.

Se retirer au bord des eaux ou dans des lieux solitaires, pêcher à la ligne ou ne rien faire, voilà le fait des amants de la nature et de l’oisiveté.

Respirer en mesure, évacuer l’air contenu dans les poumons et le remplacer par de l’air frais, aider sa respiration par des gestes semblables à ceux de l’ours qui grimpe ou de l’oiseau qui vole, voilà comme font ceux qui désirent vivre longtemps, les imitateurs de P’eng-tsou. (Pengzi. Personnage de la mythologie chinoise, symbole de la longévité.)

Tous ceux-là sont des cinglés*. Parlons maintenant des hommes sérieux.

Avoir des aspirations élevées, sans préjugés préconçus ; tendre à la perfection, mais non d’après le schéma bonté-équité ; gouverner sans viser à se faire un nom ; ne pas se retirer du monde ; vivre sans gymnastique respiratoire ; tout avoir, et ne faire cas de rien ; attirer tout le monde, sans rien faire pour cela, voilà la voie du ciel et de la terre, celle que suit le Sage taoïste.

Vide, paix, contentement, impassibilité*, silence, vue globale, non-intervention, voilà la formule du ciel et de la terre, le secret du Principe et de sa vertu. Le sage taoïste est impassible*, simple, désintéressé, aucune tristesse ne se glisse dans son cœur, aucune convoitise ne peut l’émouvoir ; sa conduite est parfaite ; ses esprits vitaux restent intacts. Durant toute sa vie il agit à l’instar du ciel, à sa mort il rentre dans la grande transformation. En repos, il communie au mode yin ; en mouvement, au mode yang, de l’univers. Il ne cause à autrui, ni bonheur ni malheur. Il ne se détermine à agir, que quand il y est contraint, quand il ne peut pas faire autrement. Il rejette toute science, toute tradition, tout précédent. Il imite en tout l’indifférence opportuniste du ciel. Aussi n’a-t-il rien à souffrir, ni du ciel, ni des êtres, ni des hommes, ni des fantômes. Durant la vie il vogue au gré des événements ; à la mort il s’arrête. Il ne pense pas à l’avenir, et ne fait pas de plans. Il luit sans éblouir ; il est fidèle sans s’être engagé. Durant le sommeil, il n’éprouve pas de rêves, durant la veille, il n’est pas mélancolique. Ses esprits vitaux étant toujours dispos, son âme est toujours prête à agir. Vide, paisible, content, simple, il communie à la vertu céleste.

La douleur et la joie sont également des vices, l’affection et le ressentiment sont pareillement des excès ; qui aime ou hait, a perdu son équilibre. Ne connaître ni déplaisir ni plaisir, voilà l’apogée de la vertu ; être toujours le même, sans altération, voilà l’apogée de la paix ; ne tenir à rien, voilà l’apogée du vide ; n’avoir de rapports avec personne, voilà l’apogée de l'impassibilité* ; laisser aller, laisser faire, voilà l’apogée du désintéressement.

La fatigue musculaire incessante use le corps ; la dépense incessante d’énergie, l’épuise. Voyez l’eau. De sa nature, elle est pure et calme. Elle n’est impure ou agitée, que quand on l’a troublée en la violentant. Voilà la parfaite image de la vertu céleste, calme spontanéité. Pureté sans mélange, repos sans altération, sérénité sans action ; mouvement conforme à celui du ciel, inconscient, sans dépense de pensée ni d’effort ; voilà ce qui conserve les esprits vitaux.

Le possesseur d’un excellent sabre de Kan-ue, le conserve soigneusement dans son fourreau, et ne s’en sert qu’aux grandes occasions, de peur de l’user en vain. Chose étrange, la plupart des hommes se donnent moins de peine pour la conservation de leur esprit vital, plus précieux pourtant que la meilleure lame de Kan-ue. Car ce principe de vie s’étend à tout, depuis le ciel en haut jusqu’à la terre en bas, aux transformations de tous les êtres, étant si peu sensible qu’on ne saurait le figurer, confondant son action avec celle du Souverain (ici le Souverain cosmique, l’âme du monde). Intégrité et pureté, voilà ce qui conserve l’âme et l’empêche de s’user. Dans son état d’intégrité et de pureté, elle communie à la règle céleste (synonyme de Souverain, ci-dessus). De là les aphorismes suivants :

Le vulgaire estime la fortune, le lettré la réputation, le savant le but, le Sage l’intégrité de son esprit vital. Le principe de vie, c’est la pureté et l’intégrité qui le conservent. Pureté veut dire absence de tout mélange, intégrité signifie absence de tout déficit. Celui dont l’esprit vital est parfaitement intègre et pur, celui-là est un homme vrai.

Tchouang-tseu

*) Le traducteur, Léon Wieger (1856 - 1933), utilise le vieux terme de philosophie "apathie", indifférence, impassibilité. Ce mot ayant pris le sens de "indolence", il est remplacé par "impassibilité".
"Toqués" est remplacé par "cinglés".



Thomas Merton a écrit au sujet de Tchouang-tseu : " Tchouang-tseu considérait la vie comme un tout – et comme un mystère – que l’on ne pouvait saisir simplement dans une doctrine claire, avec des explications logiques de ce que sont les choses, qui trouve son application dans des coutumes sociales ordonnées et des schémas de conduite. Il tendait à quelque chose de plus, à quelque chose d’inexprimable, mais que l’on pouvait vivre : l’ineffable tao. "

Le Ch’an était imprégné de sagesse taoïste :

" Ni la tradition, ni la doctrine, ni la discipline, ni les œuvres n’ont d’importance. Tout est vain et impermanent, hors la vue intérieure. La Bodhi, la sagesse, est le résultat d’une intuition du cœur : elle a pour condition un état de paix et de repos, nécessaire pour oublier les illusions et les mirages extérieurs. Le seul péché est de ne point vivre dans la quiétude qui permet la concentration de la pensée. Dès que celle-ci peut s’appréhender elle-même, simple et toute pure, le salut est acquis, et, dès lors, n’existent plus ni la vie ni la mort, ni la chaîne sans fin des renaissances. L’illuminé est un Bouddha : pour lui, le temps n’est plus, l’illumination est la permanence même, réelle et subjective à la fois. Aucune méthode n’y conduit ; elle n’est point matière d’enseignement, ou plutôt l’enseignement n’y prépare que de très loin et de manière négative, parce qu’il permet d’écarter les illusions. La sagesse ne se manifeste pas extérieurement ; il ne peut y avoir de communications entre maître et disciple (rien n’est plus vain que le raisonnement) sauf par des interjections dépourvues de sens qui révèlent de concrétisation et de condensation de la pensée. " Marcel Granet.

***


On peut se payer la tête du Dalaï-lama au centre Vajra-yogini :

http://www.vajra-yogini.com/visite.ssdl2008.html
(info communiquée par Jacques)


jeudi, septembre 18, 2008

Le canon bouddhique

Le problème majeur du bouddhisme est posé par la profusion de textes présentant de nombreux concepts philosophiques et psychologiques. Par exemple, l’Abhidharma, troisième partie du canon bouddhique (Tripitaka), offre un volumineux classement des enseignements et analyses de phénomènes psychiques et spirituels contenus dans les sermons du Bouddha et de ses principaux disciples. Il constitue la base dogmatique du Hînayâna et du Mahâyâna.

Ceux qui obtiennent des résultats spirituels ne s’encombrent pas des doctrines de l’Abhidarma. Quand la véritable connaissance, la gnose, passe du virtuel au réel, le savoir fondé sur l’ego est inutile. " L’actualisation de la gnose, écrit Georges Vallin, correspond alors à une irruption, à une sorte de cataclysme spirituel, à une formidable " implosion " (une explosion vers le dedans et vers le haut) que connote la notion zen de " satori " et qui n’a apparemment rien de commun avec ce que l’on peut appeler connaissance, intelligence ou logique. […] Cette connaissance suprême est donc, en un sens, suprême inconnaissance. "

L’Abhidharma traite de la méditation (bhâvanâ). On distingue deux sortes de méditation, shamatha, qui procure la quiétude de l’esprit, et Vipashyanâ qui consiste à rechercher la compréhension. Contrairement à une idée bien enracinée, la pratique d’une technique de méditation n’est pas obligatoirement la voie la plus sûre pour obtenir l’expérience de l’éveil, la découverte de sa propre Vraie Nature. Il est même totalement déraisonnable d’apprendre à méditer avec n’importe qui. Actuellement, la majeure partie des enseignants de la méditation ne présente pas les qualités spirituelles minimales. Ce sont des marchands, des tenanciers de clubs de méditation plus ou moins rentables. Les pires sont certainement ceux qui font état de la transmission reçue d’un maître.

" Peut-être, disait Krishnamurti, certains parmi vous se sont-ils laissé persuader qu’il fallait se plier à une discipline méditative, à une pratique visant à rendre l’esprit silencieux, et que, pour atteindre l’illumination, il fallait obtenir ce silence. On donne à cela le nom de méditation, mais cette forme là de méditation est une absurdité totale, car toute pratique suppose une entité qui pratique et qui finit par devenir de plus en plus mécanique, donc de plus en plus limitée, insensible, émoussée. Mais pourquoi pratiquer ? Et pourquoi faudrait-il laisser quelqu’un d’autre s’interposer entre vous et votre recherche ? Pourquoi laisser les prêtres, ou le gourou, ou votre livre saint s’insinuer entre vous et ce que vous cherchez à découvrir ? Est-ce par peur ? Est-ce parce que vous avez besoin d’encouragements ? Est-ce parce que vous avez besoin de pouvoir compter sur quelqu’un quand l’incertitude vous étreint ? Et lorsque, dans votre incertitude, vous vous appuyez sur un autre pour vous rassurer, celui que vous choisissez, vous pouvez en être sûr, partage la même incertitude, même s’il se dit très sûr de lui. " Moi, je sais, j’ai atteint le but, je suis la voie, suis-moi ", dit-il. " Prenez garde à celui qui dit savoir."

Krishnamurti a dit ce qu’est la vraie méditation. " Elle consiste à repartir des tout premiers débuts sans rien savoir. Si vous croyez tout savoir, vous finirez par être envahi par le doute. Mais si vous partez en ne sachant rien d’avance, vous trouverez la vérité absolue, c’est-à-dire la certitude. Je me demande si vous saisissez bien tout cela. Nous avons d’abord dit qu’il fallait explorer ce que nous sommes, or nous ne sommes rien d’autre que le connu ; ce connu doit donc être évacué. Et quand le vide est fait, tout le reste coule de source. "

Quant au Vinaya-Pitaka, les règles de la discipline monastique, ce corpus révèle l’esprit alambiqué, pour ne par dire carrément tordu, du clergé misogyne.

Le Sutra-Pitaka comporte les sermons prononcés par le bouddha historique Shâkyamuni.

samedi, septembre 13, 2008

Les dessous du lamaïsme

Drôles de questions

En tout lama un jésuite sommeille-t-il ?

En 1624, les Pères jésuites Antonio de Andrade et Manuel Marquès fondèrent la première église chrétienne sur la terre tibétaine à Chaparangue.

Il y aurait entre les jésuites et les hiérarques tibétains de mystérieuses connivences. Les jésuites, les loges et l’incontournable CIA ont-ils promu le lamaïsme au rang de spiritualité universelle ?

Le lamaïsme et ses techniques frelatées appâtent-ils les ingénus spiritualistes pour les livrer à un nouveau pouvoir religieux mondial ? S'agit-il d’un véritable assujettissement de nature dictatoriale ? Un nouvel ordre théocratique capable de laminer les récalcitrants est-il concevable au 21e siècle ?


En France, Sarkozy se débarrasse de la laïcité républicaine et offre au pape Benoît XVI l'étrange concept de laïcité positive. A cause de leur petit caudillo, les Français tomberont-ils dans l’escarcelle d'une nouvelle papauté façonnée par les loges maçonniques  ?

Le but des responsables politiques et religieux est-il le contrôle de l’esprit humain ? Ce contrôle permet-il de canaliser des énergies appréciées par des prédateurs occultes. Ces prédateurs se cachent-ils derrière toutes les religions qui ont trahi le message des prophètes de la Libération ?

Les humains seraient-ils le bétail des hiérarchies du monde invisible, comme l'affirme J. Labruyère ? Les puissants et le haut clergé sont-ils au service de ces hiérarchies qui vampirisent l’humanité ? 

Les personnes, au demeurant fort rares, qui veulent échapper à ces parasites et aux puissants qui leur servent de relais sur terre, doivent-elles s’engager dans un déconditionnement radical ? 

jeudi, septembre 11, 2008

Le temps des secrets

La face cachée du vajrayana n’est pas belle. Elle est même carrément hideuse et la laideur est souvent dissimulée.

La dissimulation était une sorte d’art de vivre des centres bouddhistes où les disciples proches du gourou, les gardiens du sérail, veillaient au grain. Grâce à eux, Les lamas alcooliques, vénaux et obsédés sexuels pouvaient régner sur le peuple des naïfs.

Avec le temps tout s’érode et les fidèles prétoriens se sont lassés de protéger les lamas ripoux. Maintenant, depuis que les prétoriens dissimulent moins les frasques des prétendus maîtres, des centres du bouddhisme tibétain se vident. Il faut dire que des lamas s’envoyaient en l’air avec les femmes et les filles de leurs meilleurs disciples en prétextant la folle sagesse. Le célèbre gourou alcoolique Chögyam Trungpa était le spécialiste de cette arnaque tantrique. La folle sagesse est invoquée par des lamas pour satisfaire leurs vices mais les cocufiés se rebiffent. C’est une discrète sédition qui pousse les disciples trompés vers la sortie. Ils abandonnent les hiérarques nostalgiques du Tibet féodal et du droit de cuissage .

Des francs-tireurs du dharma apparaissent. Des occidentaux s’affranchissent de l’obscurantisme et de l’emprise des gourous tibétains. Ils créent de petits groupes sans se prévaloir de la sacro-sainte transmission tantrique, cette sorte de patente du business lamaïste.


Le temps des Pieds Nickelés rinpochés et des gourous Pitka sera-t-il bientôt révolu ?


" Love Gourou " est un film de Marco Schnabel. Sortie en France le 17 septembre 2008.
Note :

La supposée folle sagesse de Chögyam Trungpa ne doit pas être confondue avec le comportement extravagant du moine P’ou-houa, compagnon de route de Lin-tsi, célèbre enseignant du bouddhisme Ch’an. Pou-ha ne s’était pas aménagé une charge de prélat pour séduire un auditoire féminin et satisfaire l’addiction sexuelle des gourous. Il se comportait en véritable " inspiré " non-conformiste indifférent à la gloire et aux honneurs.

P’ou-houa et Lin-tsi avaient été invités à un repas qu’ils jugeaient maigre. Le lendemain ils furent invités de nouveau à un repas qu’ils jugeaient également peu satisfaisant. Alors Lin-tsi demanda : " Ce qu’on nous offre aujourd’hui, comment est-ce comparé à hier ? " P’ou-houa renversa d’un coup de pied l’escabeau à manger. Le maître (Lin-tsi) dit " ça va, grossier personnage ! " P’ou-houa dit : " Espèce d’aveugle ! Parle-t-on dans la loi bouddhique de grossièreté et de finesse ? " Le maître alors tira la langue.
***

Dzogchen et sorcellerie
L’accueil fait au pape Benoît 16, alias " Benoît 13 et 3 " (très étroit), par un autre obtus, l’inénarrable chanoine Sarkozy, permet d’évoquer une des nombreuses discriminations de l’Eglise... LIRE LA SUITE

vendredi, septembre 05, 2008

Le recours aux forêts de l'homme vrai.

Dans la Chine du 9ème siècle, aux temps de Hsi Yun, alias Houang-po, les conditions de vie engendraient probablement moins de troubles névrotiques qu’aujourd’hui. Toutefois, déjà à cette époque, malgré les encouragements du maître Houang-po, beaucoup de Chinois ne pouvaient parvenir à l’état d’hommes libres, d’hommes vrais :
" Courage, faites effort ! Sur mille ou dix mille qui essaient, disait Houang-po, seuls quatre ou cinq arrivent à quelque chose. Si vous ne vous y mettez pas vraiment, un jour il vous arrivera malheur, et en ce sens il est écrit :
C’est dans cette vie qu’il faut s’efforcer de tout comprendre. Comment pourrait-on subir d’autres infortunes pendant maints kalpas ? "


Dans notre société moderne où le citoyen, selon l’idéal grec, est devenu un consommateur crétinisé, la spiritualité n’est plus qu’un vulgaire produit de consommation entre les mains de scélérats. A notre époque, Diogène, qui avait l'habitude de se promener le jour avec une lanterne allumée en disant qu'il cherchait un homme, ne consacrerait pas son temps à une quête aussi infructueuse. L’homme véritable n’existe presque plus. C’est à cet homme, qui ne fuit pas hors de lui pour papillonner sur les étalages des gourous, que s’adresse le Tch’an ou l’antique sagesse.
Quand cet homme existe, il devient naturellement un rebelle lumineux, une sorte de Waldgänger, recourant parfois aux forêts pour survivre. Un discours mensonger, colporté par des lamas d’affaires qui veulent que leurs disciples insérés dans la société continuent à payer pour écouter leurs inepties, prétend que le dzogchenpa, l’homme vrai du taoïsme, intègre toutes les situations et collabore benoîtement au système en place. C’est faux ! Dans l’économie mondiale, qui est responsable de la sixième extinction de masse de la vie, il n’y a pas de sages.

Les rares hommes libres, les derniers sages sont des libertaires, des anarques insoumis. "L’anarque, écrit Michel Onfray, doit savoir cacher derrière un apparent consentement à l’ordre du monde une révolte fabuleuse et des apocalypses magnifiques." Cependant, les destructions et les iniquités augmentent. La dissimulation devient de plus en plus difficile. Une prophétie musulmane annonce : "Viendra un temps où l’homme de spiritualité ne pourra la préserver qu’en fuyant de montagne en montagne ou d’une cachette à l’autre, tel le renard qui fuit pour préserver ses petits." "Cela surviendra, précise al-Barzanjî, quand les hommes, par souci d’honnêteté, accepteront de rester pauvres, se verront quasiment contraints, y compris par leurs propres familles, de s’enrichir par des moyens malhonnêtes, d’où la nécessité de la fuite."

Quand les vraies valeurs de la vie basculent dans la folie destructrice et la corruption généralisée, le maquis est le dernier recours des hommes vrais.



Orientation :
"Entretiens", Houang-po maître Tch’an du 9ème siècle, éditions Les Deux Océans.
Dans son livre intitulé " Traité du rebelle ou le recours aux forêts ", Ernst Jünger se livre à une intéressante analyse du statut du rebelle, le Waldgänger de l’ancienne Islande.
Le site le recours aux forêts http://www.lerecoursauxforets.org/spip.php?article10

jeudi, août 28, 2008

Le show ‘Carla et les lamas’


Depuis que le clan du chanoine Sarkozy fraye avec la clique du Dalaï-lama, les Chinois ne décolèrent plus. Ils ont certainement de bonnes raisons.

Indépendamment de la géopolitique et de la susceptibilité asiatique, les Français sont étonnés par le comportement de la première dame de France. Carla, flanquée de ministres de la prétendue démocratie française, est allée dans l’antre du contesté lama Sogyal, le gourou autocrate de Rigpa, une multinationale du business spirituel.

De retour de vacances, de nombreux français découvrent que Carla Bruni-Sarkozy et deux hauts dignitaires du gouvernement ont rencontré le Dalaï-lama à Lérab ling dans l’un des plus grands temples d’Europe du bouddhisme magique situé près de Lodève dans le Languedoc. Cette singulière rencontre annonce-t-elle une politique plus inspirée par l’occulte ? Les régimes décadents ont souvent un faible pour l’ésotérisme. Il n’est pas impossible que cette mise en scène marque une nouvelle étape du plan Christ-Maitreya, l’antibouddha à venir ; plan en élaboration dans les conventicules qui visent au contrôle des nations.

Ceux qui connaissent l’existence d’un programme liberticide se méfient des lamas tibétains et de leur inquiétant ésotérisme. Esotérisme qui se déverse partout depuis le show ‘Carla et les lamas’. Toutes les librairies étalent les livres magiques du Vajrayana, parmi ces nombreux textes figure le Kalachakra Tantra. Victor et Victoria Trimondi, d’anciens collaborateurs du Dalaï-lama qui est le grand hiérophante du Kalachakra, ont révélé la véritable vue de l’ésotérisme totalitaire des lamas, vue soigneusement dissimulée au public*.

Des livres, des stages et des retraites se vendent sous les étiquettes Bouddha, Manjusri, Samantabhadra, nirvana, Eveil, bonheur… 



Les anciens sages ne se laissaient pas appâter de cette manière. Pour Tê Shan, il n’y a ni Patriarche ni Bouddha. Bodhidharma n’est qu’un barbare puant. Cakya-mouni est un vieux papier de cabinet desséché. Manjusri et Samantabhadra sont des coulis de tas de fumier. La sambodhi de Samiak et la perception subtile ne sont que la nature humaine ordinaire libérée de ses fers. La bodhi et le nirvana ne sont que des souches auxquelles attacher les ânes. Les douzes divisions des écritures ne sont que des registres de fantômes, des feuilles de papier bonnes seulement à essuyer le pus de vos ulcères et de vos tumeurs. Les ‘quatre réalisations’ et les ‘quatre étapes’ ne sont toutes que des démons attardés dans leurs tombes délabrées et incapables de se sauver eux-mêmes.

Tê Shan avait découvert sa véritable nature. Tout le reste n’était pour lui que niaiseries.


" Le maître Tê Shan ne pria jamais, ne demanda jamais le pardon de ses fautes, ne vénéra jamais l’image du Bouddha, ne lut jamais les écritures et ne brûla jamais d’encens. De tels actes étaient, à son avis, d’inutiles formalités ; seule l’intéressait l’incessante et intense quête mystique. " " Qu’est-ce que le bouddhisme " de Jorge Luis Borges et Alicia Jurado.

Dans leur ouvrage " Qu’est-ce que le bouddhisme ", les auteurs ne partagent pas l’enthousiasme de Carla Bruni-Sarkozy pour le lamaïsme. Selon eux, " le lamaïsme est une curieuse extension du Mahayana, théocratique, hiérarchique, politique, économique, sociale et démonologique ". […]


" Dans l’Hinayana il n’y a pas de prêtres, il y a des moines ; le lamaïsme, par contre, nous montre une hiérarchie très apparente dont les deux têtes – le Dalaï-lama ou Glorieux Roi et le Panchen-lama ou Glorieux Maître – ont exercé comme les papes médiévaux, le pouvoir temporel et spirituel. Des peuples barbares comme les Tibétains et les Mongols étaient incapables de s’accommoder des Quatre Nobles Vérités et de la rigide austérité de l’Octuple Sentier ; il fallut les attirer par les pompes de la liturgie, les rites complexes, la manipulation de chapelets, l’incorporation de divinités locales et des anciennes pratiques magiques qu’il était difficile sinon impossible de déraciner. " […]
" Le pouvoir des lamas était considérable et s’étendait autant sur le temporel que sur le spirituel, disposant de la production entière du pays, de la bonne exécution des lois avec droit de vie ou de mort, du destin des habitants dans le présent comme dans leurs vies futures. "


Le despotisme a plus d’affinités avec le lamaïsme qu’avec le véritable message du Bouddha ou du Tch’an libertaire des anciens sages chinois. L’empire anglo-américain et son satellite français n’ont pas fini de promouvoir le lamaïsme.

*) FORUM CRITIQUE DU KALACHAKRA
http://www.trimondi.de/Kalachakra/dec.fr..htm





Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...