mardi, mars 31, 2009

Le bouddhisme en Chine


Contrairement aux affirmations des agitateurs au service de Washington et de la City, la Chine a préservé un bouddhisme plus vertueux et plus authentique que le lamaïsme mercantile en vogue en Occident. L’Association Bouddhiste de Chine, fondée en 1953, était parrainée par des maîtres bouddhistes réputés : Xu Yun, Shérab Gyamtso, Yuan Ying, Zhao Puchu…

Le maître tibétain Shérab Gyamtso (1883-1968) était un grand érudit. Après la fondation de la République Populaire de Chine, il contribua à la préservation du bouddhisme au sein de l’Association Bouddhiste de Chine. Il occupait le poste de Vice-gouverneur de la province du Qinghai.

Le Dalaï-lama et son entourage d’exploiteurs seigneuriaux n’acceptent pas la perte de leurs privilèges. Depuis Dharamsala, avec l’aide de la CIA et ensuite de l’oligarchie financière internationale, ils orchestrent une gigantesque parodie spirituelle. Des lamas autocrates, vénaux et lubriques, jouent le rôle de prétendus grands initiés et mystifient l’Occident décadent. Les médias fabriquent le personnage du gentil souverain pontife du bouddhisme incarné par le Dalaï-lama. C’est une supercherie. Le vajrayana tibétain est une branche hétérodoxe, un ésotérisme tantrique réservé à une minorité d’initiés ambigus. La majorité du sangha se contente de réciter des mantras et de faire des offrandes aux dharmapalas (protecteurs), dakinis, yidams, bouddhas et lamas. Le ritualisme magique est omniprésent en dépit du rejet de l’attachement aux cérémonies que manifeste le bouddhisme originel. "Certains chercheurs, écrit le professeur Michel Strickmann, ont avancé que la religion tibétaine, pour une large part, n’est pas bouddhiste du tout, mais bien un type de chamanisme issu de l’imagination débordante de ces habitants hallucinés des hauts plateaux."

Les lamas exilés prétendent que 1,2 million de Tibétains sont morts à cause des communistes chinois. Le mensonge est énorme. Il ne prend pas. Les lamaïstes récidivent et dénoncent cette fois un génocide culturel. C’est grotesque ! Les voyageurs qui parcourent le Tibet constatent que les populations tibétaines pratiquent librement leurs croyances. Le commerce religieux, si cher aux Tibétains, est florissant autour des temples. Le Barkhor, le grand marché de Lhassa proche du temple du Jokhang, regorge d’objets cultuels divers, encens, statuettes, reliquaires, bannières de prières…

"Une fois que les chiffres eurent démontré qu’un génocide ethnique au Tibet était statistiquement impossible, l’Occident bifurqua tout de go vers le "génocide culturel". […]
"Comment parler d’un "génocide culturel", alors que quiconque voyage au Tibet peut constater de ses propres yeux – à moins d’être aveugle – que la culture et la religion sont loin d’être lettre morte sur le Toit du Monde ? Les temples brillent de peinture fraîche, les moines sont grassouillets, les moinillons abondent, les nonnes sourient de tout l’or de leurs dents, les statues des Bouddhas et autres divinités s’étouffent dans les billets de banque, les fidèles se pressent aux offices en tournant allègrement leur moulin à prières. Et comment parler d’une "invasion du Tibet par la Chine", si l’on sait que 94% de la population rurale du Tibet, et 63% des citadins de Lhassa, sont tibétains ?[…] De même, peut-on parler d’un "exode du peuple tibétain", si l’on sait que sur les six millions de Tibétains, 125 000 personnes constituent la diaspora, soit environ 2% de la totalité de la population tibétaine ?" ("Histoire du Bouddhisme tibétain, la compassion des puissants", Elisabeth Martens, éditions L’Harmattan.)

Les lamaïstes, sponsorisés par l’oligarchie financière internationale, prétendent que la re-bouddhéisation de la Chine passera par eux. Quelle galéjade ! Elisabeth Martens ne se trompe pas sur le Dalaï-lama : "Il est, aux yeux des puissances occidentales, un outil parmi d’autres pour importer en Chine notre horreur économique, et les extrémismes de la pensée unique que cette horreur génère."

Les Chinois n’ont pas de leçons de bouddhisme à recevoir des lamas tantriques. Les plus prestigieuses écoles du bouddhisme se sont épanouies dans l’Empire du Milieu.

Fondée par le patriarche Zhi Yi (538-597) durant la dynastie des Sui, l’école Tiantai repose sur le Sûtra du Lotus ou le Sûtra de la Bonne Loi (Saddharmapundarika Sûtra).

L’école Sanlun, l’école des Trois Traités, est la forme chinoise du Mâdhyamika, la Voie du Milieu, fondée par Nâgârjuna et Aryadeva.

L’école Fa Xiang ou l’école Dharmalaksana doit tout au moine Xuan Zhuang (600-664), infatigable voyageur et traducteur de textes importants du Yogâchâra.

L’école Huayan, l’école de la guirlande de fleurs, est une importante école du bouddhisme chinois qui tire son nom de la traduction chinoise du Buddhâvatamsaka-Sûtra.

L’école Lu, l’école du Vinaya, cette branche du bouddhisme chinois insiste particulièrement sur une stricte observation des règles du Vinaya-Pitaka.

L’école Mi de la dynastie des Tang, c’est le vajrayana chinois. Cette école est fondée sur le Mahavairocana-sûtra et le Vajrasekhara-sûtra. Elle est à l’origine du Shingon-shu japonais. Pendant son séjour au Japon dans les temples shingon, le professeur Strickmann constate : "Quant au tantrisme, il est considéré comme un phénomène diabolique, propre à des Indiens et à des Tibétains obsédés de sexualité."

L’école Jingtu, l’école de la Terre pure, se distingue par l’importance qu’elle accorde à la puissance et à l’aide du bouddha Amitâbha.

L’école Chan. Le Chan authentique n’est ni une religion ni une philosophie. Son essence est indéfinissable et incommunicable. On ne peut l'expérimenter que par soi-même. Le Chan est d’inspiration taoïste.

Le bouddhisme et le confucianisme ne seraient que des traditions extérieures. Le véritable taoïsme se veut plus subtil. Il est détenteur d’une tradition immémorable. Cette tradition donne à la Chine un "charisme" qui lui permettra peut-être de résister aux forces dévastatrices de l’Occident.

Selon Alexandra David-Néel : "Les Chinois tenaient les bönpo pour des taoïstes". Les bönpo étaient persécutés par l’église tantrique du Tibet. L’enseignement ultime du Yungdrung Bön, le Dzogchen, est plus proche du Chan chinois que de l’enseignement de Tsongkhapa.

samedi, mars 28, 2009

28 mars 1959 : l'abolition du servage au Tibet


Dans un article intitulé "la Fin de l'esclavage" et publié dans le quotidien allemand Die Junge Welt (Jeune Monde), le professeur de philosophie à la retraite Hans Heinz Holz, a présenté en détail l'histoire du Tibet ainsi que son régime de servage qui, selon lui, se caractérisait par "l'exploitation sans pudeur des paysans et des pasteurs par les riches lamaseries et les gros propriétaires fonciers, un taux d'analphabétisme élevé, des services médicaux médiocres et un taux de mortalité infantile élevé".
"Il y a de bonnes raisons pour célébrer l'abolition du régime de servage au Tibet. C'était une victoire des droits humains, une mise en application de la Charte de l'ONU", a commenté le sinologue allemand.

"Le soi-disant gouvernement tibétain en exil est le représentant des anciens exploitants. Lorsque le dalaï-lama parle de la liberté, c'est la liberté pour les peu nombreux qui exploitent les masses", a affirmé le professeur Holz.
LIRE LA SUITE http://www.french.xinhuanet.com/french/2009-03/28/content_847026.htm



Une série de vidéos dépeint l’histoire du servage au Tibet
http://bouddhanar-9.blogspot.com/2009/03/histoire-des-serfs-tibetains.html


Les pratiques magiques du bouddhisme tibétain provoquent une véritable intoxication psychique. Elles détruisent l’entendement et le discernement des malheureux adeptes du lamaïsme. Soumettre et exploiter les êtres humains est une constante dans l’ordre féodal des Dalaï-lamas. Cet ordre se perpétue en Occident sous le couvert d’une spiritualité de pacotille.

Le personnage du lama (gourou) péroreur du dharma, coiffé d’une tiare, assis sur un trône doré et entouré de flagorneurs, est très différent de l’homme vrai du Taoïsme. Le gourou est un manipulateur qui endoctrine et asservi ses disciples. L’homme vrai n’a pas besoin de disciple. Sa sagesse reste cachée ; elle ne doit pas être perçue extérieurement. Sa parfaite simplicité lui donne parfois l’apparence d’un sot :

Tout le monde a du superflu
Moi seul parais avoir tout perdu
Car je suis simple d’esprit

(Tao Te Ching)

mercredi, mars 25, 2009

Le roi du monde



Pendant que l’aventurière Alexandra David-Néel parcourait le Tibet et se préparait à faire la promotion du lamaïsme en Occident, le journaliste français Albert Londres était en Chine. Il écrit :

Ma joie est sans mélange. J’ai trouvé mon Eldorado. Il est des hommes cupides qui s’en vont par le monde pour épouser des mines d’or ; d’autres, aimant la lumière, pourchassent les puits de pétrole ; des troisièmes, une lanterne entre les deux yeux, attendent vibrants, des nuits entières aux lisières émouvantes des jungles, un rendez-vous secret avec le tigre noctambule. Moi, votre petit serviteur, je cherchais le pays sans maître, la ville chimérique de l’anarchie totale. Dieu m’a comblé. Je la tiens. C’est Pékin !

Contrairement aux occidentaux férus de magie tantrique, Albert Londres est goguenard devant le grand lama du Yonghegong, le temple tibétain de Pékin :

Je bondis dans un rickshaw et me fis conduire chez le Bouddha vivant.

Le Bouddha vivant est un personnage dans le genre de Pie XI, mais pour la religion lamaïque seulement. C’était, en principe, une haute conscience. De plus son esprit sanctifié offrait toutes garanties de gravité.

A mon arrivée le Bouddha vivant était en prières, au fond de la quatrième cour.

Autour du saint, une trentaine de bœufs, de cerfs, de rhinocéros et de démons terrifiants dansaient le Pu Tch’a.

D’abord un peu étonné, je compris assez rapidement que ces animaux valseurs, n’ayant que deux pattes, n’étaient autres que des bonzes tibétains coiffés d’une tête en carton. C’était la prière pour reconduire les esprits malfaisants.

Néanmoins, je demeurai.

Cette bamboula dura dix minutes.

Alors deux lamas eunuques apparurent portant sur leurs épaules quelque chose comme un bonhomme de neige. C’était la statue du diable.

La bamboula recommença.

Ceux qui représentaient les rhinocéros bramaient comme des cerfs, quand repoussent leurs bois. Les cerfs glapissaient comme un chacal affamé. Les bœufs piaillaient comme des moineaux insouciants. Quand aux démons ils avaient la voix des anges.

Et toute la séquelle, suivant la statue du diable, passa dans une cinquième cour – processionnellement.

Un tas d’herbes sèches y était préparé. Les eunuques jetèrent le diable dessus. Un silence plana.

A cet instant, le Bouddha vivant s’avança vers le bûcher. Là, il fouilla parmi ses innombrables robes et finit par en extraire une boîte d’allumettes japonaises. Il rata la première, et rata la seconde. Le silence planait toujours. A la troisième, il lâcha un juron tibétain. Mais il réussit à la quatrième.

Se baisant, il mit le feu aux herbes. Ce fut un signal : les bonzes tirèrent des pétards. Le diable, en brûlant dégageait une odeur de boulangerie : il était en farine.

La cérémonie était terminée.

Je m’approchai du Bouddha vivant :

- Grand Saint ! fis-je, d’abord daigne bénir l’incroyant que je suis, ensuite, ô puits de tout savoir, condescends à m’apprendre qui dirige aujourd’hui la Chine ?

- C’est Padma Sambhava, né du Lotus, l’éternel génie vivifiant.

- A part lui, grand Saint, est-ce Sa Majesté l’empereur ou Sa Roture le président de la République ?

A part lui, répondit le Saint…
Et j’allais enfin comprendre la question chinoise.
- A part lui, qu’importe ?


(Texte extrait de "La Chine en folie", reportage publié dans l’Excelsior en 1922.)

Aujourd’hui, les extravagantes bamboulas tibétaines se déroulent régulièrement en Occident. Les temples voués à la pratique du bouddhisme magique ont poussé comme des champignons vénéneux, les Boletus satanas.

Satan a toujours été associé au monde souterrain. Or le Tibet, le plateau le plus élevé du monde, permettrait d’accéder aux entrailles de la terre et de parvenir dans le monde souterrain d’Agartha. Des occultistes affirment que dans les profondeurs de la terre se cache le mystérieux roi du monde. En réalité, ce personnage est l’incarnation d’une terrifiante imposture spirituelle. Il est au centre de la "toile d’araignée" qui piège les mystiques imprudents. On chuchote que le Dalaï-lama est le représentant du roi du monde*.

En 1921, le Bouddha vivant des Mongols résidait à Ourga. Son bibliothécaire fit une confidence à Ferdinand Ossendowski. La tête du doyen des prêtres d’Agharta est "un crâne nu avec des yeux vivants et une langue qui parle". En présence de son répugnant prêtre, le roi du monde communique avec les défunts. Il est aussi en relation télépathique avec les puissants, les religieux et les savants qui contrôlent l’humanité. "Bêtes, hommes et dieux, l’énigme du roi du monde", Ferdinand Ossendowski.

La terre creuse était une des obsessions des dignitaires nazis. Ils entretenaient d’étranges rapports avec les initiés tibétains. Lors de la chute de Berlin, les russes ont trouvé les cadavres d’un millier de tibétains en uniforme allemand.



*) "Depuis l’époque des invasions musulmanes, écrit René Guénon, le prêtre Jean (le roi du monde) aurait cessé de se manifester, et il serait représenté extérieurement par le Dalaï-lama." Source : "Le roi du monde", Gallimard.

René Guénon n’a pas vu l’ampleur de la déliquescence de la sagesse orientale. Il pensait qu’une influence spirituelle pouvait survivre dans une organisation qui avait eu autrefois un authentique caractère initiatique. La dégénérescence du lamaïsme n’a laissé qu’un cadavre psychique possédé par des entités anormales.

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Le 28 mars 1959 le gouvernement tibétain est dissous par Pékin.
Voir la vidéo "Témoignage d’anciens serfs tibétains" : http://bouddhanar-9.blogspot.com/2009/03/temoignages-danciens-serfs-tibetains.html

mardi, mars 03, 2009

Le terrorisme islamiste


Des universitaires américains, des spécialistes du Kalachakra Tantra, ont assimilé les ennemis du dharma, les Mleccha, aux Musulmans. Ils considèrent que l’eschatologie guerrière de ce livre sacré du Vajrayana vise l’Islam. Un obscur dessein exploite cette islamophobie en faisant la promotion outrancière de l’occultisme lamaïste et de son ésotérisme politique.


Jacques, fidèle lecteur du blog, aimerait lire quelques lignes sur le terrorisme islamiste. Il écrit :
"Qu'attend Bouddhanar pour nous faire un post sur le sujet ? Ca changerait !"

La vérité sur le terrorisme islamiste n’est pas celle des médias. Un intéressant texte, publié dans l’Executive Intelligence Review du 26 décembre 2008, reproduit dans le site "Solidarité et Progrès", bouscule les idées reçues :
Le terrorisme, une spécialité londonienne

Suite à des attentats terroristes sur leur sol, les gouvernements d’Egypte, de Libye, de Jordanie, de Turquie, d’Iran, de Russie, de France et d’autres nations, envoyèrent des protestations diplomatiques au Foreign Office britannique concernant l’hébergement d’organisations terroristes.

En 1997, le Parlement britannique répondit clairement qu’il n’avait nullement l’intention d’intervenir : il refusa en effet de modifier la loi qui permet à ces organisations de financer et de recruter pour des opérations armées, l’argument étant que ces opérations n’allaient pas à l’encontre des intérêts britanniques !

Le Royaume-Uni a régulièrement refusé de coopérer avec d’autres nations pour arrêter des terroristes en activité sur son sol. Les seules exceptions eurent lieu lorsque la pression fut mise par les autorités américaines.

Depuis 1995, l’Executive Intelligence Review a largement documenté les opérations menées depuis la Grande-Bretagne pour déstabiliser d’autres nations. La plupart des nations victimes de ces actes terroristes sont quasi-systématiquement à majorité musulmane. Cette alliance apparemment paradoxale entre les " infidèles " et les " moudjahidines " est mieux comprise lorsque la lumière est jetée sur les méthodes utilisées par l’Empire britannique pour manipuler les religions dans un but stratégique global. Cet empire existe toujours aujourd’hui, à la différence près que l’empire colonial et maritime d’avant 1945 s’est mué progressivement en un empire financier dont les trois piliers sont la City de Londres (première place financière du monde), les paradis fiscaux (dont un grand nombre se situent dans les îles anglo-néerlandaises) et les fonds vautours ou " hedge funds " opérants depuis ces îles ; l’existence de cet ensemble perpétue un système s’opposant au développement physique et moral des peuples et des nations. Mais avec l’effondrement du système financier international entamé depuis l’été 2007, la stratégie de tension reste une des dernières cartouches de l’Empire. À nous de le combattre et de ne pas en être les dupes. Contre la guerre de tous contre tous, seul le retour à une politique de développement mutuel permettra de bâtir la paix.

Lire l’intégralité du texte :
http://www.solidariteetprogres.org/article4995.html


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Le dalaï-lama est "citoyen d'honneur" de Rome depuis le 9 février 2009.

Peu embarrassé par son passé fasciste dans le Mouvement Social Italien, le maire de Rome donne des leçons de démocratie aux Chinois et soutien la lutte du chef de l’église tantrique pour l'autonomie du Tibet.

Le maire de Rome, Gianni Alemanno, est membre de l’Alliance Nationale, l’héritière du Mouvement Social Italien, un courant d’extrême-droite. Parmi les fondateurs du mouvement Social Italien on trouve d’anciens dignitaires du régime fasciste de Mussolini.

Gianni Alemanno, qui a commencé sa carrière politique dans le Mouvement social Italien (MSI), a épousé la fille de Pino Rauti, un Admirateur inconditionnel de Benito Mussolini et Vice-secrétaire général du Mouvement Social Italien, la formation d'extrême droite née de la nostalgie du fascisme.



mercredi, février 25, 2009

Syndrome tantrique et déviation pathologique de l'énergie spirituelle



Les centres du bouddhisme tantrique sont souvent l’antichambre de l’hôpital psychiatrique. Les observateurs objectifs remarquent les troubles du comportement d’un nombre non négligeable de pratiquants des méthodes tantriques. Que se passe-t-il ?

De nos jours ce ne sont pas de véritables maîtres qui enseignent les méthodes d’éveil de la Kundalini. Ce sont des businessmen avides et indifférents aux troubles psychiques qui se déclarent parmi leurs élèves après des week-ends, des retraites, des séminaires lucratifs d’initiation ou d’éveil de la Kundalini.


Le psychiatre Jacques Vigne connaît bien les techniques spirituelles orientales. Il écrit :

" Quelles que soient les méthodes qu’on utilise pour éveiller la Kundalini, il faut garder présents à l’esprit deux éléments de discrimination :

- Certains éveils baptisés pompeusement du nom de Kundalini peuvent n’être que des éveils sexuels à peine sublimés.

- Les soi-disant "voies rapides" peuvent être des voies rapides vers la névrose… Par exemple, le Dr J Donnars, de Paris, m’a dit qu’il voyait en consultation de plus en plus de rescapés de week-ends où ils avaient pratiqué des techniques d’éveil rapide de l’énergie et qui présentaient des bouffées délirantes aiguës : la plupart finissent par s’en remettre, mais pourquoi risquer des accidents qui peuvent dégoûter à vie du chemin intérieur ?"

Contrairement aux affirmations des gourous lubriques, la sexualité est toujours sublimée par les véritables maîtres. En outre, ces gourous obsédés sont de véritables agents corrupteurs dont les enseignements conduisent inévitablement à la névrose ou à la psychose. Les débordements sexuels des gourous sont souvent justifiés par des commentaires fallacieux comme, par exemple, "A Commentary on the Kalachakra Tantra Taught by Geshe Lharampa Ngawang Dhargyey", déjà évoqué dans un précédents post.http://bouddhanar-1.blogspot.com/2007/03/commentary-on-kalacakra-tantra.html (Cliquer sur le document pour l’agrandir).

Des gourous, sous l’emprise de la colère, de l’avidité et de fortes pulsions sexuelles, prétextent la "folle sagesse" pour justifier leurs débordements. En réalité, leurs agissements indiquent clairement l’inversion de la sadhana (la pratique spirituelle).

Symptômes de déviation pathologique de la Kundalini par le docteur Jacques Vigne 

1) Le vrai signe de progrès spirituel, ce ne sont pas les expériences de méditation spectaculaires ou les visions, mais c’est le changement dans la vie quotidienne, en particulier la manière dont on réussit à maîtriser la colère et à sublimer la force sexuelle, ce qui n’est pas facile. Shankaracharya dit dans un distique célèbre : "Le désir, la colère et l’avidité (kama-krodha-lobha) sont trois voleurs qui demeurent dans le corps et dérobent le joyau de la Connaissance : c’est pourquoi éveille-toi, éveille-toi, éveille-toi !" Le redressement même du dos lié à la montée de l’énergie peut facilement dévier vers la colère ; on dit que la Kundalini qui sort de sa torpeur se dresse comme un serpent frappé à coups de bâton… ce n’est pas rien.

2) Il y a des similarités intéressantes entre les variations d’humeur d’un aspirant dont la Kundalini est en train de s’éveiller et la cyclothymie. Certains patients en état hypomaniaque ou maniaque présentent des signes de Kundalini éveillée ; c’est ce que j’ai pu observer en retournant, après cinq ans en Inde, faire une visite dans un hôpital psychiatrique à un patient maniaque avec des idées mystiques, qu’un ami psychiatre m’avait dit d’aller voir. Les signes communs étaient une joie irrépressible, une sympathie avec l’univers entier, un sens de l’humour aiguisé, la générosité, le don des associations rapides, une volonté d’entreprendre de grandes actions pour le bien du monde. Mais contrairement au sadhaka, le patient maniaque ne réussissait pas à maîtriser les aspects négatifs de cette excitation. Il avait un trouble du comportement social et sexuel peu commun, qui l’avait fait interner par la police. Il avait aussi un trouble du comportement alimentaire : il avait tellement soif qu’il s’est mis, lorsqu’on a tardé à lui apporter sa dixième bouteille d’eau de la journée, à boire l’eau des toilettes…

3) L’éveil trop rapide de la Kundalini peut donner un tableau qui ressemble à une bouffée délirante aigüe, mais :

- le sujet n’est pas grinçant, il a peu de conflit avec son entourage. Il souhaite plutôt qu’on le laisse tranquille ;

- son rire n’est pas ambivalent ;

- les conseils qu’il reçoit de ses voix intérieures sont plutôt positifs ;

- il est fortement décidé à résoudre ses problèmes par lui-même.

- Pour de tels cas, le meilleur est un environnement discret, tolérant et qui comprend les grandes lignes de l’évolution spirituelle et de ses crises.

4) L’hystérie est une déviation tentante, si les sujets sont convaincus, avec le groupe auquel ils appartiennent, que l’éveil de la Kundalini doit se manifester par des mouvements étranges ou spectaculaires. En premier des attitudes théâtrales, ils peuvent bénéficier secondairement de la reconnaissance du groupe. Ceci dit, pourquoi faudrait-il culpabiliser ceux qui apportent un vent frais de folie mystique dans notre société de normosés, parfois normosés jusqu’au suicide ? Nous nous moquons des clercs qui voyaient dans les convulsionnaires de Saint-Médard des possédés de Satan, mais ne faisons-nous pas sortir trop facilement, pour des sujets qui cherchent leur voie spirituelle, le diagnostic d’hystérie comme le diable de sa boîte ? Evidemment, des textes trop détaillés sur la Kundalini, et j’y inclus le mien, peuvent suggérer des expériences construites chez des gens influençables avec le risque ensuite qu’ils croient qu’ils ont eu un éveil complet. Peut-être serait-il mieux de ne rien écrire et de laisser la Kundalini elle-même diriger son propre éveil…

5) Syndrome du dhat : il s’agit d’un syndrome névrotique connu en Inde. Dhat vient du sanskrit dhatu qui signifie "élément" constitutif du corps. Dans ce contexte particulier, dhat fait référence à la semence virile que les patients atteints de ce syndrome se plaignent de perdre par des excès hétéro- ou auto-érotiques. Ils attribuent à cette perte fatigue, dépression, anxiété, etc. En fait, il ne s’agit pas d’un syndrome d’éveil de la Kundalini, mais à l’inverse de déplétion. Ce qu’il a de névrotique, c’est qu’il produit un écart trop grand entre un idéal de pureté complète et une réalité quotidienne qui n’y ressemble guère, ainsi qu’une culpabilité tellement intense qu’elle paralyse tout effort pour améliorer les choses d’une manière ou d’une autre. Ceci dit, il ne faut pas se hâter de coller des étiquettes pathologiques. Il se peut qu’il y en ait, parmi ces patients, qui aient une vocation réelle au célibat (bramacharya) si valorisé dans le contexte indien. S’ils ont une pratique du Yoga correcte et l’aide d’un maître spirituel compétent, ils arriveront, comme un certain nombre de yogis à chaque génération, à une compréhension et à un contrôle de leur sexualité et de leur mental qui leur assureront, si ce n’est la Libération, au moins une grande liberté d’être.

6) L’inflation de l’ego est une déviation moins spectaculaire, mais plus fondamentale, de l’éveil de la Kundalini ; de ce fait, on pourrait dire que le problème central de cette montée d’énergie est l’"egolâtrie". Au lieu de développer une forte spiritualité, le yogi développe un ego rigide. Le Yoga donne des siddhis, des pouvoirs dont il faut éviter de se servir. L’un d’eux est le pouvoir d’influencer les autres, et ce pouvoir doit être abandonné par le sadhaka qui n’est au fond responsable de personne d’autre que de lui-même. Contrairement aux religions ordinaires, le Yoga n’encourage pas le prosélytisme.

7) Après l’egolatrie, nous avons déjà fait allusion à l’"énergolâtrie", l’idolâtrie de toute expérience d’énergie quelle qu’elle soit. Au départ, cette faim d’expérience à tout prix est une réaction saine contre l’intellectualisme ambiant ; mais après, il est bon de développer une maturité, une discrimination, et de se mettre à faire la part entre les expériences qui vont réellement dans le sens d’une libération et celles qui compliquent plutôt la vie, parce qu’elles ne sont par exemple pas assez purifiées. Plutôt que de rester fasciné par l’expérience elle-même, on peut essayer de l’observer comme si elle était projetée sur un écran, et se demander quel est cet écran.

8) Les signes physiques : Un cas intéressant à ce propos est celui de Krishnamurti. Il a eu à l’âge de 26 ans, à Ojai en Californie, une expérience qui influença toute sa vie. Cette expérience dura trois mois en 1922 et revint cinq mois en 1925 ; elle continua ensuite en filigrane pendant quarante ans. Selon Pupul Jayakar, dans sa biographie de Krishnamurti (traduite en français), l’expérience initiale a été vécue par l’entourage comme l’éveil de la Kundalini chez Krishnamurti, passage nécessaire pour qu’il puisse être réellement considéré comme le Messie de la Société théosophique. Nous avons déjà signalé que Leadbeater, l’éducateur de Krishnamurti, avait écrit un livre sur les chakras. Pendant trois mois donc, Krishnamurti était en dehors de son corps, comme halluciné ; mais son sommeil restait bon, ce qui va à l’encontre du diagnostique de bouffée délirantes aiguë. Après trois mois, les choses se sont débloquées : krishnamurti a senti la douleur qui montait le long du dos jusqu’au milieu du front. Cette douleur qu’il appelait "le processus" le suivra jusqu’à un âge avancé, dès qu’il cherchait à se reposer.

Tous ces effets secondaires ou déviations possibles de l’éveil de la Kundalini ne doivent cependant pas faire oublier que cette énergie primordiale est avant tout la grande guérisseuse. Une fois que les voies d’énergie (nadis) sont ouvertes, le yogi peut jusqu’à un certain point éliminer nombre de maladies à leur début. Néanmoins, il y a un risque à vouloir asservir la Kundalini, même avec de bonnes intentions de départ, en vue d’un travail de guérison, surtout s’il est pratiqué de manière professionnelle. La Kundalini est une reine qui ne se laisse pas réduire facilement au rôle de servante.

"Soigner son âme, méditation et psychologie", Jacques Vigne, éditions Albin Michel.



lundi, février 23, 2009

Brèves insolites :

Le Tibet et Nostradamus
Selon Jean-Charles de Fontbrune, les écrits de Nostradamus permettent d'annoncer des troubles très graves qui se produiront au Tibet au mois de Mars 2009. Le 10 mars 1959 est le jour du soulèvement de la population de Lhassa. Le traducteur des énigmatiques quatrains ajoute que l’assassinat du Dalaï-lama ou la mort par pendaison de grands lamas n’est pas improbable… En 1980, dans son livre "Nostradamus, historien et prophète", Jean-Charles de Fontbrune annonçait l'élection de François Mitterrand. l'attentat contre Jean-Paul II, la guerre des Malouines, la guerre en Yougoslavie, etc. En 1995, dans son livre Nostradamus, Nouvelles Prophéties, on trouvait sous la date du 11 septembre la traduction du quatrain suivant : " Un personnage se référant à l'intégrisme islamique fera renaître la frayeur des humains. jamais les journaux n'auront eu à décrire autant d'horreurs que l'événement qui arrivera aux chrétiens à cause de l'Irak. " Dans le présent ouvrage, qui décrypte les prophéties de Nostradamus entre 2008 et 2025, on trouvera des références à la guerre en Géorgie, à la fin du capitalisme, à la fin de l'islamisme en 2017, à une guerre entre l'Occident et la Chine, ou encore à une guerre entre la Russie et les pays islamiques... Un avenir chaotique, qui doit cependant préparer l'avènement de la paix universelle et de l'âge d'or en 2026. "Nostradamus l'avait prédit : Crise financière, Tibet, Chine, Caucase, Iran, Afghanistan...", Jean-Charles de Fontbrune, éditions du Rocher (12 février 2009). Source : 23/02 Europe 1 Découvertes : Michel Drucker " De la crise financière au 11 septembre, et si Nostradamus avait dit vrai ? " avec Jean-Charles de Fontbrune, Ecrivain http://www.europe1.fr/Radio/ecoute-podcasts/Decouvertes/Europe-1-Decouvertes-Michel-Drucker/Europe-1-Decouvertes-Michel-Drucker-23-02-2009

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Le Dalaï-lama et les reptiliens
Victor, lecteur de Bouddhanar, a contacté David Icke par Email pour connaître son opinion à propos du lamaïsme. David Icke suggère que le Dalaï-lama est contrôlé par les Anunnaki. Il serait utilisé pour permettre à Anubis, le dieu des morts, et à ses cohortes basées sur Mars, de balayer les obstacles afin d'envahir notre monde en entrant par la porte qui avait été fermée dans les temps anciens…
Site de David Icke :
The Anubis/Dalai Lama Connection Revealed
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dimanche, février 22, 2009

Le véritable sannyâsa

Des moines ont pris le maquis. Faisant fi des menaces (courroux du lama, mauvais karma, vengeance des dharmapalas…), ils ont rejeté les trois objets indispensables de tout pratiquant du bouddhisme tantrique (le vajra, la cloche et le mala) pour se consacrer à la vie érémitique.

Au plus bas du cycle de dégénérescence spirituelle, la vitalité du véritable monachisme d’Orient et d’Occident, longtemps contenue par les princes et les prélats, se réveille.

"Comme il est arrivé si souvent dans le passé, écrit le bénédictin Henri Le Saux, un renouveau monastique authentique va prendre sa source dans un renouveau de la vie érémitique, et il y a déjà de nombreux signes qui vont dans cette direction. Il est dès lors possible d’imaginer qu’en Occident une sorte d’osmose pourrait se produire entre la tradition venue des Pères du Désert (qui remonte à Jean-Baptiste et au grand Elie le moine prophète par excellence de l’Ancien Testament), et la Tradition du sannyâsa transmise depuis les plus anciens Rishis de l’Inde. Dans un tel contexte, les moines qui ont goûté en Inde l’ivresse des espaces illimités du cœur dans l’expérience upanishadique, se sentiront moins perdus lorsqu’ils retourneront dans leur pays d’origine où il ne leur sera plus possible de s’intégrer à une famille spirituelle exclusive et encore moins à un monastère qu’il soit de forme traditionnelle ou moderne. De plus, en Occident il n’y a actuellement aucune initiation pour une telle vie d'ermite comprise comme une vie "au-delà des signes". Ne peut-on, dès lors, entrevoir une fécondation de la vie érémitique occidentale par la grâce propre à la sannyâsa-dîkshâ qui viendrait infuser en elle quelque chose du "grand départ" (mahâprasthanâ) qui caractérise le renoncement de l’Inde ?" […]

"Pour le sage qui a découvert son vrai SOI* – qui sait "qui" il est – il n’y a plus finalement ni ville ni forêt, ni vêtement ni non-vêtement, ni faire ni non-faire. Il vit dans la liberté de l’Esprit, et à travers lui, à son gré, l’Esprit accomplit son œuvre dans le monde, par son silence comme par sa parole, par sa solitude comme par sa vie en compagnie des hommes. Quand l’homme a passé au-delà de son "propre soi", de sa "propre vie", son être, son agir, sa paix, sa joie, sont dans le Soi seul, le seul Soi réel, le parama-âtman. Tel est le véritable idéal du sannyâsî." [...]

"Tout essai de mettre ensemble des sannyâsîs, comme pour en faire une classe à part, est une négation de ce que le sannyâsa est réellement. Le sannyâsî est unique, chaque sannyâsî individuel est unique de l’unicité même de l’âtman, au-delà de toute altérité ; il est l’ekarishi, l’unique voyant. Voyant puisque "il n’y a rien d’autre différent de soi". Le sannyâsi n’a pas de lieu, son unique loka est celui de l’âtman, mais le loka de l’âtman est autant a-loka (sans lieu) que sarva-loka (en tous lieux). Il ne peut entrer en dvandva (en dualité) avec quoi que ce soit, aussi, s’il y a une classe de sannyâsîs, c’en est fini du sannyâsa !"


(*) Le SOI et la nature de Bouddha sont-ils différents ?

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Très différent du sannyâsa, le bouddhisme de Sakya Tashi Ling en Catalogne, c’est le "yab youm" (union) du pragmatisme occidental et de la magie des mantras tibétains. Voir les vidéos :
http://bouddhanar-9.blogspot.com/2009/02/sakya-tashi-ling-my-spirit-flies-to-you.html





samedi, février 21, 2009

S'affranchir du lamaïsme



Sur Internet plusieurs articles ont démythifié le bouddhisme magique du Tibet.
Il est difficile d’ignorer que les grands prélats du lamaïsme ne sont pas insensibles à l’argent. Les chefs de lignées, les héritiers des seigneuries monastiques sont riches, très riches, c’est un fait. Le mercantilisme religieux des lamas, la vente des enseignements et des initiations ainsi qu’un efficace Charity-business ont remplacé les revenus des puissantes lamaseries de l’ancien Tibet.


Des prélats de la diaspora tibétaine sont des alliés de l’impérialisme étasunien qui lorgne vers le toit du monde. De plus, l’ésotérisme politique du Kalachakra, dirigé contre l’Islam, sert les intérêts de Washington.

Le Dalaï-lama impose une implacable persécution religieuse à l’encontre des sectateurs du culte tibétain de Shougden. Le masque de tolérance du prix Nobel de la paix est tombé.

A tout cela s’ajoute le comportement de certains gourous tibétains. Ces satrapes manipulateurs et lubriques trahissent l’enseignement du Bouddha pour assouvir leurs appétits sexuels.

Le pan occulte du lamaïsme est loin d’être une fadaise. La découverte de pratiques magiques néfastes est au centre de " Nirvana, le réveil des oiseaux", le roman à clé de l’ancien moine bouddhiste Marc Bosche.

Le sort des personnes qui ont tout quitté est préoccupant. Quel est l’avenir des moines et des nonnes qui, après avoir accordé leur confiance au Dalaï-lama, découvrent les coulisses du lamaïsme ?

Ni clerc ni laïc, le moine est un être ordinaire qui a un mode de vie différent, plus simple. Il n’est pas soumis à un autocrate religieux. L'idéal ancien de la profession spirituelle se retrouve dans les UPANISHADS. Le père Henri LE SAUX, moine bénédictin et sannyâsi enthousiaste, est l'auteur de "Initiation à la spiritualité des Upanishads".

Le sannyâsi typique, écrit henri Le Saux, et idéal est l'avadhûta, littéralement : "celui qui a tout rejeté, celui qui est libéré de toute règle, fixé en la contemplation de sa véritable nature propre, vêtu d'espace (digambara). […]

Le sannyâsa est au-delà de tout dharma, que ce mot soit entendu au sens de règle éthique ou de règle religieuse. […]

Dès lors il est normal que les moines de toutes obédiences se découvrent frères au-delà des frontières de leurs dharmas respectifs, dans se dépassement des "signes" dont ils sont les témoins. Il y a en fait un "ordo monasticus" qui recouvre tout et se découvre partout - non toutefois un "ordre" qui chercherait à s'organiser, car ce serait justement la ruine du charisme de la vie monastique, qui est cette tension intime et inapaisable vers l'Absolu. Il suffit qu'ils se reconnaissent quand ils se rencontrent, et, en fait, les vrais se reconnaissent toujours.

Les moines et les disciples soumis aux hiérarques tantriques par des serments (samaya) doivent avoir le courage de s’affranchir et de rejeter la misogynie bouddhique, l’affairisme religieux, l’absolutisme des gourous, le plan "contre-initiatique" du spiritualisme moderne…

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La proscription religieuse du Dalaï-lama :
http://bouddhanar.blogspot.com/2008/10/attention-aux-lamas-survolts.html

"Nirvana, le réveil des oiseaux" :

vendredi, février 20, 2009

L’arbre des refuges

Une victime tente d’alerter les membres d’un forum bouddhiste :

Que faire, lorsqu'on se rend compte après avoir passé beaucoup d'années dans un centre bouddhiste, que les plus élémentaires droits de l'homme, de la femme, et des enfants n'y sont pas respectés ? […]

J’ai déjà quitté ce centre du Dharma. Il s’agit puisque vous voulez en savoir plus, de K… L… en Bourgogne. J'ai vraiment l`impression d’être sorti d`une secte. Il m'est difficile de rentrer pour l`instant dans les détails car les victimes des lamas bouthanais résidants, ou des rinpoché de passage, ne souhaitent pas pour l'instant dévoiler publiquement ces affaires. C'est d`ailleurs à chaque fois comme ça. C'est pour ça qu'ils peuvent continuer en toute impunité. Sachez cependant qu'il s`agit de manipulation mentale, d'extorsion d'argent, de tentative de viol, d'attouchements sur mineures de moins de 12 ans. […]

Je n'ai pas confiance d'emblée, dans les autorités bouddhistes. Vous connaissez June Campbell, lorsqu'elle a commencé à parler de "l'esclavage sexuel" qu`elle avait subi de la part de l'ancien Kalou Rinpoché, aucune publicité n'en a été faite. On l'a traitée de menteuse et de démon. Kalou Rinpoche l'a lui-même personnellement menacée de mort.

La plupart des rinpoché ne valent pas mieux que les pires d'entre nous. G… Tulkou a demandé a une fille que je connais d'avorter après l'avoir mise enceinte. J… rinpoché utilise son charisme pour baiser avec des filles de 15 ans. Ce ne sont que quelques exemples dont j'ai été témoin à K… L…

Le problème, est que les victimes n'osent pas témoigner. Elles ont peur, honte. La manipulation a tellement bien marchée qu'elles se terrent dans le silence. Ce qui arrange bien les "autorités" bouddhistes. Lorsque ces dernières s'expriment sur le sujet, ce n`est que pour parler d'abus d'alcool, ou de viande.
Le recours en justice ne sera donc pas possible tant que les victimes elles-mêmes ne voudront pas témoigner. Chose d'autant plus délicate que d'une certaine façon, dans la plupart des cas, elles étaient plus ou moins consentantes.
Lorsque j'ai parlé de ça au disciple de T… rinpoché qui s'occupe de prendre les rendez-vous, il n'a pas eu l'air surpris. Il m'a dit : "Ils (les lamas) sont tous comme ça". Et de me citer le dernier mail d'une taiwanaise abusée par un lama qui donnerait des initiations de "Kuntouzangpo yab youm" un peu spéciales. Elle avait peur, surtout par rapport a ses parents , d'en parler. J'aimerais les convaincre, mais en attendant qu'elles acceptent de témoigner, que faire ?

Après avoir évoqué le cas de June Campbell, la victime devient promptement coupable :

T…, nous te prierons de modérer ton langage et de ne pas non plus discréditer sans preuve tous les lamas. Il se peut qu'il y en ait qui "profitent" de leur situation pour exercer des abus en tout genre mais il ne faut pas faire une généralité.
Ici, tu portes des accusations TRES GRAVES, ton devoir est de dénoncer ce genre de choses, si c'est vrai ils seront jugés en conséquence. S'il y a déjà eu des plaintes, il est vraiment étrange que les autorités n'ont pas condamnés les auteurs. A partir de ce fait, toute accusation venant de toi ou d'autres ne sont pas valides.
Il est dommageable de critiquer ces maîtres qui ont passé des années en retraite solitaire pendant plusieurs années, sincèrement, nous pensons qu'ils sont au-delà de ces désirs malsains. Les grands Maîtres ont une maîtrise totale de leur esprit, faudrait penser à ne pas l'oublier.
Si vraiment ils ont commis ces actes horribles, non seulement au niveau de la loi, c'est condamnable mais aussi au niveau de la loi causale, ils subissent en conséquence. […]
Il est tellement simple d'accuser sans preuves... Accusations très graves !!! Attention car ce genre d'accusation non fondé peut avoir une répercussion sur le karma ! C'est la raison pour laquelle je doute fortement de ces paroles ! […]

Le sujet est clos ! Nous n'avons pas besoin de ce genre de discussion sur l'Arbre des Refuges.
En bon entendeur…
La discussion est verrouillée.


(Les noms sont dissimulés par Bouddh@nar.)



On ne peut pas occulter les obsessions sexuelles des lamas. Elles sont dans les textes. Par exemple, un commentaire du Kalachakra tantra du Guéshé Lahrampa Ngawang Dhargyey, édité par la Library of Tibetan works & archives en 1994, est explicite. A propos du sexe et de l’alcool, les religieux initiés s'accordent le droit de rompre leurs vœux monastiques :

http://bouddhanar-1.blogspot.com/2007/03/commentary-on-kalacakra-tantra.html (Cliquer sur le document pour l’agrandir).

Dans son livre " Le bouddhisme ", dans la Petite Bibliothèque Payot, Edward Conze, spécialiste reconnu du bouddhisme, écrit :

"On ne s’attend pas, en fait, à ce que les adeptes d’une religion revendiquent comme une sorte de devoir sacré, par exemple, " le commerce sexuel quotidien dans des endroits écartés avec des filles âgées de douze ans, de la caste candâla ". Le Guhyasamâja-Tantra, l’une des plus anciennes, et aussi des sacrées, parmi les écritures du Tantra de Main-gauche, enseigne, semble-t-il, exactement tout le contraire de ce que soutenait l’ascétisme bouddhique."

Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...