lundi, juillet 05, 2010

Le mystères des Rose-Croix


Les adeptes du Nouvel Age sont friands des messages de maîtres spirituels invisibles. Des médiums (channels) sont les porte-parole de ces « Grands Initiés », « Supérieurs Inconnus », « Maîtres Invisibles », « Maîtres Ascensionnés ». Parmi tous ces Maîtres cachés quelque part au Tibet, au pays d’Agartha ou au royaume de Shamballa, figurent des Rose-Croix, les illustres comte de Saint-Germain et Kuthumi. Ce dernier est particulièrement vénéré par les rosicruciens de l’AMORC.

Un commentaire de René Guénon sur la Rose-Croix moderne ne dément pas les critiques d’Alexandra David Neel et de Joël Labruyère reproduites dans les deux derniers articles. Il est toujours utile de rappeler ce que René Guénon pensait de la Rose-Croix. Dans un chapitre de son livre « Le règne de la quantité » consacré à la pseudo-initiation, il écrit :

« Un des meilleurs exemples qu’on puisse donner […], ce sont les nombreuses organisations qui, à l’époque actuelle, s’intitulent « rosicruciennes », et qui, cela va de soi, ne manquent pas d’être en contradiction les unes avec les autres, et même de se combattre plus ou moins ouvertement, tout en se prétendant également représentantes d’une seule et même « tradition ». En fait, on peut donner entièrement raison à chacune d’elles, sans aucune exception, quand elle dénonce ses concurrentes comme illégitimes et frauduleuses ; il n’y eut assurément jamais autant de gens pour se dire « rosicruciens », si ce n’est même « Rose-Croix », que depuis qu’il n’en est plus d’authentiques ! Il est d’ailleurs assez peu dangereux de se faire passer pour la continuation de quelque chose qui appartient entièrement au passé, surtout lorsque les démentis sont d’autant moins à craindre que ce dont il s’agit a toujours été, comme c’est le cas, enveloppé d’une certaine obscurité, si bien que sa fin n’est pas connue plus sûrement que son origine ; et qui donc parmi le public profane et même parmi les « pseudo-initiés », peut savoir ce que fut au juste la tradition qui, pendant une certaine période, se qualifia de rosicrucienne ? »

Dans son livre « Christian Rose-Croix et sa mission », Rudolf Steiner tente de répondre à la question posée par René Guénon.

Au début du XVe siècle apparut en Europe une personnalité, qui avait été initiée à certains mystères en Orient. C’était Christian Rose-Croix.

Quand Christian Rose-Croix termina cette incarnation, il avait initié certaines personnes, dont le nombre ne dépassait guère dix, dans des sujets auxquels lui-même avait été initié, de telle façon que cela fût désormais accessible aux Européens. Cette petite fraternité qui se nomma la fraternité de la Rose-Croix - Fraternitas Rosae Crucis - répandit dans le monde une légende par l’intermédiaire d’une confrérie extérieure plus étendue.

Christian Rose-Croix lui-même avait autrefois expliqué certains secrets au plus profond des mystères des Rose-Croix, secrets que ne pouvaient saisir que ceux qui étaient passés par la préparation nécessaire. Dans la petite fraternité ils n’étaient pas plus de dix; c’étaient les Rose-Croix vraiment initiés. Ce qui avait été enseigné par Christian Rose-Croix ne pouvait pas être communiqué à beaucoup de monde; mais l’enseignement fut alors enveloppé dans une sorte de légende. Depuis sa première création, au début du 15e siècle, cette légende a souvent été in-terprétée dans des confréries. Elle était racontée dans un groupe élargi mais elle était interprétée seulement dans un cercle restreint, pour ceux qui avaient la maturité voulue.

Le contenu de cette légende est le suivant :

Il y eut un temps où l’un des Elohim (hiérarchie créatrice) créa l’être humain qu’il nomma Eve.
L’Eloa (singulier d’Elohim) s’unit à Eve, et Caïn naquit d’Eve (Eve est la « vie »). Alors, un autre dieu, l’Eloha Jahvé (ou Jéhovah) créa Adam.

Adam aussi s’unit à Eve, et de cette union sortit Abel. Nous avons donc en Caïn un fils direct des Dieux et en Abel un fils d’Adam et Eve, un homme terrestre.

La légende se poursuit. Les offrandes qu’Abel adressa au dieu Jahvé plurent à celui-ci. Au contraire, les offrandes de Caïn lui déplurent car Caïn n’avait pas vu le jour sur l’injonction de Jahvé. Il s’ensuivit que Caïn commit le meurtre (symbolique) de son frère. Il effaça Abel. Pour cela il fut exclu de la communion avec Jahvé. Il s’en alla alors dans des contrées lointaines, et devint le fondateur d’une lignée humaine particulière.

Adam s’unit de nouveau à Eve, et Seth vint au monde à la place d’Abel. (C’est la descendance terrestre en tant que masses humaines)

Ainsi prirent naissance deux lignées humaines :

la première, descendant d’Eve et de l’Eloha - la lignée de Caïn; et la seconde descendant des êtres humains qui s’étaient unis sur l’injonction de Jahvé.

De la lignée de Caïn sortirent tous ceux qui ont amené sur terre la création des arts et des sciences, Mathusalem par exemple qui a inventé l’écriture, l’écriture-Tau, et Tubal-Caïn qui enseigna le travail des métaux et du fer. Ainsi apparaît dans cette lignée, descendant directement de l’Eloha, l’humanité qui se développe dans les arts et les sciences.

De cette lignée de Caïn sortit Hiram. Il était le dépositaire de tout ce qui, à travers les diverses générations des fils de Caïn, avait été accumulé en fait de science, d’art et de technique. Hiram était le plus grand architecte que l’on puisse imaginer.

De l’autre lignée, celle de Seth (remplaçant d’Abel), vint Salomon qui se distinguait dans tout ce qui provenait de Jahvé ou Jéhovah. Il était doté de toute la sagesse du monde, de tout ce que peut apporter la sagesse calme, claire, sereine des fils de Jéhovah. C’était une sagesse que l’on peut bien exprimer par des mots qui touchent profondément au coeur de l’homme, une sagesse qui peut élever l’homme mais qui n’a pas la possibilité de saisir directement les objets et de produire quelque chose de tangible de nature technique, artistique ou scientifique. C’était une sagesse qui était un don directement inspiré de Dieu, non pas élaboré par en bas, à partir de la passion humaine, non pas une sagesse qui jaillit de la volonté humaine. Celle-ci se trouvait seulement chez les fils de Caïn, chez ceux qui descendaient directement de l’autre Eloha.

Les fils de Caïn sont les travailleurs courageux et téméraires qui veulent tout accomplir par eux-mêmes. (la lignée du feu céleste)

Un jour, Salomon décida de construire un Temple. Pour cela il fit appel, pour être le maître d’oeuvre, au descendant des fils de Caïn : Hiram.

En ce temps-là, la reine de Saba, Balkis, vint à Jérusalem après avoir entendu parler du sage Salomon. Elle fut, à son arrivée, charmée par la sagesse sublime et claire, par la beauté de Salo-mon.

Celui-ci demanda la main de la reine et l’obtint. Alors, la reine de Saba (elle symbolise l’âme humaine) entendit parler de la construction du temple. Elle voulut donc faire la connaissance du maître d’œuvre, Hiram. Quand elle le vit, elle fut profondément impressionnée et captivée par son seul regard.

Il en résulta alors de la jalousie entre Hiram et le sage Salomon. A partir de là, Salomon aurait bien fait quelque chose pour nuire à Hiram; mais il devait le garder afin que la construction du temple fût achevée. (Hiram, fils de Caïn, connaît seul les secrets de la construction)

Il se passa la chose suivante. Le temple était pratiquement terminé. Une seule chose manquait encore, qui devait être le chef-d’œuvre d’Hiram, la Mer d’Airain. Ce chef-d’oeuvre d’Hiram devait représenter l’océan universel, coulé dans le bronze et était destiné à orner le temple. Tous les mélanges de métaux avaient été préparés par Hiram d’une façon admirable, et tout était prêt pour la fonte. Mais alors, trois compagnons qu’Hiram n’avait pas jugés capables d’être promus Maîtres sur son chantier, se mirent en besogne. Ils s’étaient juré de tirer vengeance et voulurent empêcher la réalisation de la Mer d’Airain. Un ami d’Hiram qui apprit cela, communiqua à Salomon le plan des compagnons afin qu’il pût le déjouer. Mais Salomon, par jalousie pour Hiram, laissa les choses suivre leur cours car il voulait faire échec à Hiram. En conséquence, Hiram dut assister à la façon dont toute la coulée fut détruite parce que les trois compagnons avaient introduit un matériau inadéquat dans la masse.

Il tenta encore d’éteindre le feu qui faisait rage en versant de l’eau mais les choses empirèrent. Comme il était sur le point de douter de la réalisation de l’oeuvre, Tubal Caïn lui-même, un de ses aïeux, lui apparut. Il lui demanda de plonger dans le feu en toute sérénité, car il ne serait pas vulnérable au feu. Hiram le fit et atteignit le centre de la terre. Tubal Caïn le conduisit à Caïn qui était là dans l’état de la divinité originelle.

Hiram fut alors initié au mystère de la création du feu, au secret de la fonte du bronze et à d’autres encore. Il reçut aussi de Tubal Caïn un marteau et un triangle d’or qu’il devait porter au cou. Ensuite il retourna et fut alors en mesure de réaliser la Mer d’Airain, d’effectuer correctement la coulée.

Là-dessus, Hiram obtient la main de la reine de Saba. Mais il est attaqué par surprise par les trois compagnons et tué. Avant de mourir, il réussit à jeter dans un puits le mystérieux triangle d’or. (le secret de la trinité spirituelle de l’être)

Comme on ignore où est passé Hiram, on le cherche. Salomon prend peur et veut découvrir ce qui se passe. Par crainte que les trois compagnons puissent trahir l’antique «Mot du Maître», il en fut adopté un autre. Les premiers mots qui tomberaient de la bouche d’Hiram, quand on le retrouverait, deviendraient le nouveau «Mot de Maîtrise». Quand Hiram fut découvert, il put encore prononcer quelques mots.

Il dit: « Tubal Caïn m’a promis que j’aurai un fils qui aura de nombreux fils, qui peupleront la terre et mèneront à son terme mon oeuvre - la construction du temple (de l’humain divin). Ensuite, il indiqua le lieu où le triangle d’or pouvait être trouvé. On l’apporta là où était la Mer d’Airain et les deux objets sacrés furent gardés dans un lieu particulier du temple: le Saint des Saints.

Ils ne peuvent être trouvés que par ceux qui ont la compréhension de ce que cette légende du temple de Salomon et de son architecte Hiram signifie.

Cette légende représente la destinée des troisième, quatrième et cinquième sous-races de notre cinquième race-racine. Le temple est le temple des confréries initiatiques, c’est-à-dire ce que construit toute l’humanité des quatrième et cinquième sous-races, et le Saint des Saints est le lieu de séjour des confréries secrètes. Celles-ci savent ce que la Mer d’Airain et le triangle d’or signifient.

Nous avons également à faire à deux sortes de types humains : celui qui est représenté par Salomon et qui est dépositaire de la sagesse divine, et la lignée de Caïn, les descendants de Caïn, qui s’y connaissent en matière de feu spirituel et savent le manier. Ce feu n’est pas le feu physique mais le feu qui brûle dans l’espace astral, le feu des instincts, des passions, des désirs. (Lorsqu’il est régénéré, ce feu devient la puissance de l’Esprit Saint, le feu céleste primordial, le véritable feu créateur)

Qui sont donc les fils de Caïn ? Les fils de Caïn sont aussi, dans cette légende, les fils de ces Elohim qui à l’époque de la lune sont restés en dessous de la classe des Elohim. Dans la période de la lune, nous avons à faire avec kama. Ce kama (ou feu de l’impulsion du désir) fut alors pénétré de sagesse.

Il y eut alors deux sortes d’Elohim. Les uns ne restèrent pas dans l’union entre la sa-gesse et le feu; et ils en sortirent. Et quand ils formèrent l’être humain, ils n’étaient plus habités par des passions, de sorte qu’ils le dotèrent d’une sagesse calme, sereine. C’est la véritable religion de Jahvé ou Jé-hovah, une sagesse tout à fait sans passion.

Les autres Elohim, chez lesquels la sagesse était liée au feu de la période de la lune sont ceux qui créèrent les fils de Caïn.

Ainsi nous avons dans les fils de Seth (Abel) les hommes religieux dotés de la sagesse sereine, et dans les fils de Caïn, nous trouvons ceux qui ont l’élément impulsif, qui peuvent s’enflammer et développer de l’enthousiasme pour la sagesse.

Ces deux types humains essaimèrent dans toutes les races, toutes les époques. De la passion des fils de Caïn sont nés tous les arts et toutes les sciences; et du courant d’Abel-Seth est née toute la sagesse et la dévotion sereine, sans enthousiasme.

Ces deux types ont toujours existé et cela s’est poursuivi jusqu’à la quatrième sous-race de notre race-racine. (époque gréco-égyptienne)

Alors advint la fondation du Christianisme. Par ce nouveau courant spirituel, la piété ancienne qui n’était qu’une piété «d’en haut» devint une piété totalement libre de kama. Elle fut plongée dans l’élément qui précisément à travers le Christ vint sur terre. Le Christ n’est pas simplement la sagesse, il est l’Amour incarné : un kama hautement divin qui est en même temps buddhi (sagesse) ; un kama qui s’écoule purement, qui ne veut rien pour soi, mais qui oriente les passions vers l’extérieur, dans un dévouement sans fin, est un kama inversé. Buddhi est kama inversé. Ainsi se prépare au sein du type d’hommes qui sont dévotionnels, parmi les fils de la sagesse, une dévotion supérieure qui maintenant peut aussi être enthousiaste. C’est la dévotion chrétienne. Elle s’est d’abord établie dans la quatrième sous-race de la cinquième race-racine. Mais l’ensemble du courant n’est pas encore en mesure de s’unir avec les fils de Caïn. Ce sont encore des adversaires. C’est que, si le christianisme saisissait trop rapidement tous les êtres, certes il pourrait les remplir d’amour, mais le cœur humain isolé, le cœur de l’individu, ne saurait y prendre part.

Ce ne serait pas une dévotion libre. Ce ne serait pas la naissance du Christ en soi en tant que frère, mais seulement en tant que seigneur. C’est pourquoi les enfants de Caïn doivent œuvrer encore pendant toute la cinquième sous-race. Ils œuvrent à travers leurs initiés (les vrais francs-maçons) et construisent le temple de l’humanité, édifié avec l’art du monde et la science du monde.

Ainsi voyons-nous, pendant la quatrième et la cinquième sous-races l’élément laïque se développer toujours plus et porter toute l’évolution historique du monde sur le plan physique.

Avec l’élément laïque du matérialisme se développe l’élément personnel, l’égoïsme qui conduit à la guerre de tous contre tous.

Que le christianisme soit réellement présent, c’est d’une certaine manière un mystère pour un petit nombre. Mais il travaille à faire naître dans l’humanité pendant les quatrième et cinquième sous-races l’idée que chacun est égal devant Dieu. C’est là un principe chrétien. Mais les hommes ne peuvent le comprendre complètement tant qu’ils sont pris dans le matérialisme et l’égoïsme.

La Révolution française a réalisé la conséquence de l’enseignement chrétien dans le sens temporel. (une inversion dangereuse) L’enseignement spirituel du christianisme : tous les hommes sont égaux devant Dieu, fut transposé par la Révolution française en un enseignement purement temporel : tous sont égaux. L’époque actuelle l’a fait descendre encore plus dans le physique et le social. (« religion des droits de l’homme »)

Avant la Révolution française, apparut chez une dame d’honneur de la reine Marie-Antoinette, Madame d’Adhémar, une personnalité qui prédit toutes les phases importantes de la Révolution, afin de les prévenir. C’était le Comte de Saint-Germain, le même personnage qui, dans une incarnation antérieure, avait fondé l’Ordre des Rose-Croix.

Il soutint alors le point de vue que l’humanité devait être amenée d’une façon harmonieuse de la culture laïque à la vraie culture du christianisme. Les puissances temporelles voulaient au contraire s’emparer de la liberté dans la tourmente, d’une manière matérielle. Certes il prévoyait la Révolution comme conséquence inévitable, mais il avertissait quand même la France à travers son roi. Lui, Christian Rose-Croix, incarné au 18e siècle, en tant que gardien du secret le plus intime de la Mer d’Airain et du triangle d’or sacré, avertissait ainsi: l’humanité doit se développer harmonieusement dans la bonne direction, c’est à dire pour effectuer la remontée vers sa patrie divine.

Mais il voyait bien ce qui allait se passer.

Tel est le cours que l’évolution. L’édification de la civilisation, le grand temple de Salomon, fut bâti. Mais ce qui doit vraiment le couronner doit encore demeurer un mystère. Cela, seul un initié divin peut l’édifier. Cet initié a été incompris, trahi, tué.

Ce mystère ne peut encore être dévoilé. Il demeure le secret de quelques initiés du christianisme. Il est scellé dans la fonte de la Mer d’Airain et dans le triangle sacré. Il n’est autre que le mystère de Christian Rose-Croix, qui avant la naissance du Christ, vécut une incarnation très importante et eut alors une remarquable parole : «Qui sème le vent récolte la tempête». Cela, il l’avait déjà dit jadis, avant que ce ne soit dit par Osée dans la Bible.

Cette parole: «Qui sème le vent récolte la tempête» est la devise des 4e et 5e sous -races de notre race-racine et devait signifier: vous rendrez les hommes libres, l’esprit de vie (Buddhi) lui-même incarné se liera à votre liberté et les hommes seront rendus égaux devant Dieu. Mais l’esprit (le vent représente l’esprit = ruach) deviendra d’abord tempête (guerre de tous contre tous / Armaguedon).

D’abord le christianisme a été celui de la croix et devait se développer dans la sphère purement temporelle, sur le plan physique. A son début, le Christ sur la Croix ne fut pas le véritable symbole du christianisme. Mais quand le christianisme (Rome) se fit de plus en plus politique, le symbole devint alors celui du fils de Dieu crucifié, souffrant sur la croix du corps du monde. Cela a demeuré extérieurement à travers la 4e, puis au long de la 5e sous-race. Le christianisme est donc lié à la civilisation purement matérielle des 4e et 5e sous-races, et pendant ce temps subsiste le vrai christianisme de l’avenir, qui contient les mystères de la Mer d’Airain et du triangle d’or.

Ce christianisme a un autre emblème : non plus le fils de Dieu crucifié, mais la Croix enlacée de roses. Ce sera l’emblème du christianisme de la 6e sous-race, qui connaîtra la Mer d’Airain et le triangle d’or.

Hiram est le représentant des initiés des fils de Caïn des 4e et 5e sous-races. La reine de Saba - toute image féminine, dans le langage ésotérique, signifie l’âme - est l’âme de l’humanité qui doit se déterminer entre la dévotion sereine, mais qui ne conquiert pas la terre, et la sagesse qui s’empare du réel, c’est-à-dire la sagesse liée à la terre par la maîtrise des passions. Elle est la représentation de la véritable âme humaine, qui se place entre Hiram et Salomon, et qui se lie à Hiram au cours des 4e et 5e sous-races alors qu’il construit encore le temple.

La Mer d’Airain est cette fonte qui a lieu quand l’eau est mêlée au bronze de façon adéquate. Les trois compagnons l’altérèrent et la coulée fut détruite. Mais lorsque Tubal Caïn dévoile à Hiram les mystères du feu, celui-ci est en mesure de lier l’eau (dévotion) et le feu (connaissance) de façon appropriée. Et la Mer d’Airain est réalisée.

Voilà ce qu’est le mystère des Rose-Croix. Il vient de ce que l’eau de la calme sagesse se lie au feu astral, le feu de la passion. En cela doit avoir lieu une union «d’airain», qui peut être portée dans les temps ultérieurs où s’y joindra le secret du triangle d’or sacré – unité Corps-Ame-Esprit.
Ce triangle sera le contenu du christianisme rénové de la 6e sous-race de l’avenir. Cela est préparé par les Rose-Croix et ce sera le nouvel enseignement spirituel (de l’ère du Verseau) qui s’insérera dans le christianisme (de l’ère des Poissons).

Alors Christian Rose-Croix n’aura plus besoin d’être le gardien des mystères spirituels, et tout ce qui a provoqué le conflit sur le plan extérieur trouvera la paix et l’unité dans la Mer d’Airain, dans le triangle d’or sacré.

Ce que Christian Rose-Croix, avec la légende du temple, fait pénétrer dans le monde à travers des confréries initiatiques, c’est ce que les Rose-Croix se sont donné comme mission : non pas d’enseigner une dévotion religieuse, mais aussi une science, et cela non seulement pour explorer le monde extérieur, mais aussi les dimensions spirituelles, et préparer ainsi la 6e époque à venir.

« Christian Rose-Croix et sa mission »
Rudolf Steiner / Berlin, 4 novembre 1904
Editions Antroposophiques Romandes


***


vendredi, juillet 02, 2010

2012... et puis après ?


Les prédictions ont-elles un sens ?
Par Joël Labruyère

La plupart des prédictions sur le futur sont de la désinformation. Elles n’ont aucun sens sinon nous embrouiller. Pensez-vous que la Fraternité de la Lumière serait assez naïve pour dévoiler ses plans ?
La partie qui se joue dans la Galaxie est si complexe qu’on ne peut pas comprendre le jeu des dieux et des démons. Que l’on soit du côté des « bons » ou bien des « méchants », on ne connaît rien de leur stratégie. Et pourquoi ? Parce qu’il y a plusieurs types de « bons », et souvent, ceux que nous croyons « bons » sont très pervers. Certains anges sont véreux et il ne faut pas se fier à leur lumière apparente. Satan lui-même est un ange de lumière. (Luciferos = porteur de lumière)
Tout le monde le sait mais dès qu’on entend parler d’une nouvelle révélation, on oublie que les circuits de télédiffusion du système solaire sont aux mains des anges rebelles qui sont les maîtres ici-bas.

Des anges ripoux ?

Pervertis, corruptibles, lâches, traîtres… mais aussi parfois très gentils et stupides. Ils sont esclaves de hauts dignitaires occultes qui ne sont pas à prendre avec des pincettes. Le blanc peut être noir d’encre.
Les voyants et les médiums ne peuvent comprendre que les messages qu’ils diffusent sont de la propagande satanique enrobée de miel.
Les vraies prophéties ont été rédigées pour les sages qui seuls en ont les clés. Elles sont scellées.
Certains effets d’annonce prophétiques ne servent qu’à tromper le camp opposé. Souvent le mensonge s’exprime comme la vérité, ce qui est normal en terme de propagande de guerre.
Ceux qui croient avec candeur aux messages transmis par des entités de l’invisible, sont comme les populations qui votent aveuglément pour le super bandit que les médias leur indiquent.
On ne peut rien y changer : l’être humain est naïf, ignorant et manipulable, et s’il échappe aux leurres visibles c’est pour mieux tomber dans ceux de l’autre monde. L’homme est un enfant qui fait confiance à l’autorité, d’où qu’elle vienne.
C’est là un immense problème qui se pose aux êtres divins qui tentent d’arracher l’humanité à l’influence des forces d’en bas, d’une part, et des puissances supérieures lucifériennes de l’autre.

Pourquoi cette ignorance sur les phénomènes de l’invisible ? Pourquoi l’homme est-il enclin à croire que ce qui vient de l’au-delà est vrai ?

A cause de l’éducation mensongère des religions lucifériennes qui contrôlent cette planète depuis des millénaires. Elles protègent leurs hiérarchies occultes. La meilleure façon de régner c’est de se faire oublier et de placer des intermédiaires. Ces puissances spirituelles ont répandu le culte des esprits tout en empêchant qu’on découvre ce qu’il y a derrière. On dit que la meilleure arme du diable c’est de faire croire qu’il n’existe pas. Mais cette vérité cache autre chose. La technique diabolique c’est de faire peur avec des épouvantails démoniaques servant de repoussoir pour mieux nous renvoyer vers la fausse spiritualité et les valeurs qui flattent notre égo. Ainsi, la peur du mal jette les enfants que nous sommes dans les bras de la fausse lumière. Alors, le Diable qui est Dia-blement double, ayant divisé son camp en deux parties, peut nous manipuler. Diviser pour régner, selon la formule des « anges noirs » jésuites.
Les humains perspicaces savent reconnaître cette stratégie dans le monde politique mais ils sont trompés dès qu’il s’agit des mondes spirituels. Alors Lucifer – c’est un nom symbolique – les saisit par où ils se démangent. Cela signifie que si vous êtes de tempérament idéaliste, vous devenez une proie pour toutes sortes d'illusions comme l’âge d’or et le « grand embarquement de 2012 » !
Les faux prophètes sont souvent sincères mais la sincérité n’a rien à voir avec la vérité.

Existe t-il une coordination entre les forces occultes qui déversent la désinformation ?

Tout est centralisé par la haute hiérarchie planétaire. La trame des messages est identique quoiqu’on utilise des médiums de niveaux divers pour les transmettre. Un message de propagande luciférienne typique est souvent en deux volets : d’abord, on se lamente sur l’état du pauvre monde, et ensuite, par compensation, on exhorte positivement à la paix et à l’amour. Et pour finir on recommande toujours d’attendre le salut d’en-haut – car Zorro va arriver ! C’est de l’anesthésie.
On fait peur pour stimuler l’espérance, et on se présente alors comme le recours. On joue sur la dualité du bien et du mal qui ne sont que les deux faces de la même médaille. Peu savent que le vrai Bien est au-delà du bien et du mal.
Si l’on prend les messages des channels de tous bords, c’est la même chanson avec quelques variantes. Il en faut pour tout le monde. Certains seront sensibles à l’espérance d’un âge d’or imminent, et d’autres à un embarquement sur le vaisseau du Commandant Ashtar, dit « le Berger ». Dans le domaine spirituel, plus c’est débile et plus ça marche. Les religions nous ont formaté ainsi.
Mais si les lucifériens déploient ces efforts de tromperie, c’est qu’ils ont peur de quelque chose.

De quoi les maîtres lucifériens ont-ils peur ?

Les rayonnements cosmiques nouveaux détruisent la grande Babylone invisible où ces hiérarchies et leurs religions vampires sont installées depuis des dizaines de milliers d’années. Alors, elles se défendent. Ce que l’on nomme « Antéchrist » est une grande opération d’auto défense. Mettez vous à la place des éminences de l’occulte qui voient qu’on vient les déloger de leur haute place !

Ils déploient cette propagande spirituelle pour détourner l’attention de l’humanité ?

Oui, mais il n’y a pas que des leurres spirituels. Il y a également toutes les formes d’idéalisme, idéologique, social, écologique, humanitaire, scientifique, religieux, etc… tout cela étant sur la fréquence luciférienne. N’oublions pas que l’ordre luciférien règne sur la lumière physique, éthérique, astrale et sur ces plans qu’on nomme « dévachaniques » que l’on confond avec les mondes divins.
La lumière de Lucifer embrasse les paradis qui baignent dans la grande aura du Prince de ce Monde. Ici-bas, nous sommes nés dans cette lumière et lorsque nous cherchons la vraie lumière, on dresse des mirages devant nos yeux.
Les forces lucifériennes veulent réaliser sur la terre leur propre évolution spirituelle, et elles utilisent pour cela l’image de la bonté et de l’amour. Quant aux forces matérielles obscures, elles ne s’embarrassent pas de telles précautions. Alors, les deux groupes se déchirent pour la suprématie sur une humanité qui flotte entre le bien et le mal.

Mais alors, qui sont les forces noires ?

Ce sont les forces matérielles inférieures, le pôle obscur du double dia-ble. Elles sont le déchet de l’activité humaine : passions, vices, avidité, peur, haine, etc…toutes ces énergies finissent par se structurer en entités autonomes au fil du temps. Cela constitue des hiérarchies avec de grands démons à leur tête. Elles s’organisent pour durer. Par conséquent, elles vampirisent la terre puisqu’elles doivent se nourrir d’énergie comme tout ce qui existe. La pile humaine est une source d’énergie inépuisable. L’homme est le bétail des dieux, et c’est pourquoi il faut le tenir prisonnier.
Il en est de même pour les entités de fausse bonté et de fausse lumière qui règnent sur les dimensions subtiles. Elles vampirisent l’âme humaine en s’affublant de titres sacrés et de noms blasphématoires en imitation des grands êtres de la hiérarchie divine. C’est l’antéchrist des légendes.
Satan est simplement un imitateur. Il ne crée rien, et ne possède rien à l’origine. Il a tout dérobé. Il fait du trafic avec la force de vie qu’il détourne pour entretenir son monde déconnecté de Dieu.
Mais lorsque les forces lumineuses lucifériennes et celles de la puissance obscure se sentent menacées par un changement de cycle cosmique, comme celui de l’ère du Verseau, elles s’organisent pour survivre. Elles cessent de se déchirer momentanément et pactisent ensemble contre leur ennemi commun - les vraies puissances divines.

La situation est simple à comprendre. Pourquoi les êtres sont-ils fascinés par les entités spirituelles des basses hiérarchies ?

A cause de l’éducation qui nous a été donnée par les religions lucifériennes. L’être humain, qu’il soit oriental ou occidental, ne dispose d’aucun critère pour s’orienter dans l’invisible et les dimensions parallèles. Les religions l’ont maintenu dans une ignorance totale afin que la civilisation terrestre demeure coupée des dimensions spirituelles.
En occident, ce fut l’œuvre des théologiens intellectuels catholiques puis des savants jésuites qui ont mis en place une science matérialiste qui nous coupe du monde spirituel. Alors, lorsque l’être cherche la vérité du côté subtil de l’existence, il n’est pas armé pour faire la différence entre la lumière luciférienne et la lumière intérieure. Il est illusionné car il ne sait pas que l’au-delà n’est que le reflet du monde matériel. On lui a enseigné au contraire que l’au-delà est divin comme le croient les spirites et nombre de spiritualistes.
Grâce au matérialisme, les autorités religieuses et occultes envoient les êtres qui cherchent la lumière tout droit dans l’illusion des basses hiérarchies.
Il est impossible à l’être humain de comprendre cette stratégie démoniaque car étant originellement de nature angélique, il ne peut comprendre la perversité spirituelle. Le cœur humain aspire à la bonté et il ne peut résister aux bons sentiments. Il veut y croire. Il veut la paix et la sécurité et c’est sa perte. C’est pourquoi on entend parler aujourd’hui de paix mondiale. C’est de l’anesthésie.

Est-ce l’origine du courant du nouvel âge ?

Tout à fait. Les initiés jésuites supérieurs se sont organisés en une loge internationale qui coiffe les religions, les sociétés initiatiques et les loges maçonniques du monde entier. Rien n’y échappe.
Il suffisait d’infiltrer les organisations religieuses pour en prendre les commandes, ce qui n’est pas difficile pour les jésuites initiés d’un haut niveau. Cela s’est déroulé au fil des siècles, avec des reculs, mais une avancée inéluctable. Ils s’adaptent à tout.
A partir d’un haut lieu himalayen, ils ont déversé sur le monde des messages télépathiques qui ont préparé la civilisation actuelle. Ces messages ont constitué progressivement nos idéaux modernes comme le new age et son matérialisme spirituel. Cette propagande fut diffusée télépathiquement par la répétition des rituels du bouddhisme tibétain qui servit de caisse de résonance avec ses mantrams émis par des milliers d’émetteurs humains.
Ces répétitions de formules magiques servent à propulser des pensées dans l’atmosphère. Ces pensées débilitantes sont devenues les nôtres.

Est-ce là l’origine de la Grande Loge Blanche ?

Des initiés jésuites se sont présentés au 19° siècle en tant que « Maîtres de la Hiérarchie planétaire », chargés de l’évolution de l’humanité. Une imposture qui fonctionne à cause de notre ignorance. Si cela vient de l’invisible ou d’une autorité spirituelle charismatique, l’homme se prosterne, alors qu’il a été prévenu de « discerner les esprits ». Mais il n’y a aucun discernement.
Ces initiés se sont fait connaître comme Maîtres de la Grande Loge Blanche. Derrière le masque spirituel, ils veulent transformer l’homme selon leur idéal. Et qu’est-ce que leur idéal ? La soviétisation planétaire avec une caste d’élus au dessus. Il ne faut pas se faire d’illusion, la société est en voie de soviétisation dans tous les domaines. Le libéralisme est le faux nez du socialisme. Tous les leaders d’opinion sont crypto-marxistes. Hollywood détruit les esprits et le Vatican fait passer la pilule. Les jésuites tiennent les deux maisons.

Les mouvements spirituels qui se réfèrent à une Loge Blanche seraient sous le contrôle de maîtres occultes jésuites ?

Sans exception. Il n’est pas besoin de se référer à la pseudo Grande Loge Blanche pour être sous ce contrôle. Les mouvements spirituels ou idéologiques qui ne préparent pas l’être humain à la grande libération sont lucifériens.
La division en factions opposées qui est entretenue en façade, permet de faire avancer la politique de l’ordre mondial théocratique. On se range d’un côté ou de l’autre et on croit avoir fait un choix libre.
On quitte l’Eglise catholique pour entrer chez les tibétains dont l’organisation n’en est que l’arrière boutique. On sort du parti communiste pour se faire musulman, ce qui est à peu près pareil. On s’écarte d’une vie matérialiste pour suivre les channels délirants . On ne sort pas du circuit.

Pourquoi dit-on que ce sont des juifs influents qui contrôlent la politique mondiale ? Y a t-il un pouvoir au dessus des financiers ?

L’égrégore judaïque qui maintient sa cohésion par l’eugénisme de ses rites, veut se maintenir alors que son cycle est accompli depuis l’Atlantide. Cet égrégore enracinné dans la matière veut durer envers et contre tout. Les maîtres occultes du Judaïsme maintiennent les âmes des juifs dans un circuit d’incarnations fermé. L’égrégore est un « dieu jaloux » et « vengeur ». Les juifs sont esclaves de ce circuit d’emprise.
Cette question est problématique pour les hiérarchies spirituelles qui veulent aider l’humanité et les juifs y compris, à se détacher du plan terrestre pour retourner au monde originel. Or, cet égrégore judaïque veut se maintenir sur le plan matériel où il a acquis une grande puissance et des avantages spirituels pour ses chefs dans l’au-delà.
Tant que l’humain demeure lié à une race spécifique, comme les chinois et les juifs qui sont d’anciens atlantes, cet attachement racial permet à des entités lucifériennes de s’accrocher à ces races et de les manipuler. Certains groupes ethniques soudés sont utilisés à des fins de politique occulte.
En l’occurrence, les juifs servent au projet théocratique d’Ahasverus, le maître secret du judaïsme qui n’hésite pas à faire preuve de cruauté envers ces âmes lorsque son plan l’y oblige. Le plus grand ennemi des juifs est donc intérieur. Il est par conséquent stupide de cultiver du ressentiment envers le peuple juif qui est victime de la stratégie tortueuse de ses chefs occultes.
Les banquiers comme les Rothschild sont dans la combine avec les jésuites. Ils abusent des juifs.
Sans le génie politique et la direction musclée des jésuites, les banquiers n’iraient nulle part, se contentant de faire des affaires en accumulant sans fin leurs rapines, tout en faisant mine d’attendre un hypothétique messie. Les jésuites ont structuré l’idéal messianique dans un sens scientifique et ils ont étendu leur conquête au système solaire avec leur « roi Jésus », le masque de Lucifer.

Comment s’exerce l’influence des jésuites sur ces banquiers qui contrôlent l’argent de la planète ?

Les financiers de haut niveau sont des médiums. L’argent est sous haute surveillance car c’est le nerf de la guerre. Une magie spéciale est appliquée sur les hommes de pouvoir qui sont reliés télépathiquement aux maîtres jésuites de la Grande Loge. Il en va de même pour la classe politique et les religions qui ne sont divisées qu’en apparence.
La Loge planétaire contrôle ainsi les trois aspects de la civilisation : la religion, l’état et les masses.

Comment une âme incarnée dans le circuit du Judaïsme contrôlé par le puissant Ahasverus… comment donc une âme prisonnière de cet égrégore, peut-elle en sortir ?

Soit elle s’oriente vers des parents mixes, dont l’un n’est pas juif, ou bien elle se détache de l’égrégore par la prise de conscience que le mythe du « peuple élu » conduit à une impasse et au conflit éternel.
De plus en plus d’êtres de toutes les races s’émancipent des préjugés d’appartenance à une entité ethnique ou religieuse. Les juifs aussi.
Peu à peu, des âmes qui étaient identifiées à un groupe racial exclusif s’ouvrent à l’universel.
Pour de nombreux juifs cette émancipation représente un crime contre leur dieu de race, à cause de la crainte superstitieuse qui leur a été implantée depuis des millénaires. L’opération Christ a jeté un trouble profond dans ce système dont la cohésion a été ébranlée. L’unité de l’égrégore finira par disparaître grâce aux mariages mixtes. Inexorablement. Tout a une fin.
Une race offre un cadre d’expériences à une famille d’âmes durant un cycle terrestre. Puis, vient le temps du changement. Un jour, l’âme se détache du passé pour aller vers une vie nouvelle. Elle quitte sa mère, la famille raciale, et son père, la divinité de ses ancêtres, pour trouver son éternité individuelle. Alors, elle cherche une nouvelle famille spirituelle où les caractéristiques anciennes ont disparues. L’idéal racial n’a plus alors aucun sens.

On parle de « forces libres » et d’une Fraternité de Lumière qui s’oppose à la hiérarchie planétaire luciférienne. De quoi s’agit-il ?

Ce sujet est l’objet d’une désinformation opérée par les loges et les sociétés secrètes « enjésuitées ». Essayons d’y voir clair dans cette question de haute politique, aussi simplement que possible.
Pour les loges qui contrôlent la politique mondiale et les religions depuis le fond des temps, le défi est de maintenir leur pouvoir en dépit des envoyés divins qui descendent sur notre dimension pour éveiller les âmes. Lorsque le pôle spirituel de l’univers interne émet un rayonnement sur notre dimension, ces loges sont désarmées, et en riposte, pour garder la face et le contrôle, elles se présentent comme les intermédiaires entre Dieu et l’humanité.
Cette récupération systématique a eu lieu lors de toutes les révélations spirituelles du passé.
Or, un envoyé cosmique ne prend jamais le pouvoir sur le plan terrestre, car cela violerait le libre-arbitre de l’humanité. Il se contente de rayonner et d’injecter dans la substance subtile du monde un programme spirituel qui agira comme un remède-retard. Puis, il se retire sur une autre dimension. Alors, les loges occultes s’emparent de son nom symbolique pour fabriquer une religion qui est la caricature du message de cet envoyé divin. Ainsi l’Evangile qui était à l’origine un programme de transmutation enregistré dans l’éther du monde, est devenu une histoire matérielle, une arme de désinformation. Dévitalisée et inversée.
C’est ainsi qu’est née la religion catholique romaine et sa théologie luciférienne qui imite l’Evangile. Mais toutes les églises sont du même moule.
Il s’agit toujours d’une matérialisation - une église de « Pierre » - c’est à dire de l’inversion de la vraie Religion dont le sens est de délivrer les âmes du circuit terrestre. Au contraire la religion enferme dans le double circuit, visible et au-delà.
Par sa théologie, l’Eglise a voulu maintenir le troupeau dans son enclos ici-bas, et dans ses pâturages de l’au-delà. Elle a durement châtié les envoyés venus faire de brèches dans ses clôtures. Le grand Sanhedrin lance les excommunications.
En ce qui concerne le Christianisme véritable dont la stratégie demeure secrète, nous savons qu’en Occident des libérés sont présents sur le plan terrestre pour faire la liaison avec la Fraternité de la Lumière. Sachant cela, les lucifériens ont créée une caricature de « fraternité de la lumière ». C’est la Grande Loge Blanche, l’union des loges planétaires qui sert à contrer la véritable fraternité spirituelle.
Tout cela est extrêmement compliqué pour celui qui ne dispose pas de repères intérieurs. Quant à celui qui est sous l’influence de la pseudo loge blanche, il ne peut rien y comprendre, et il se croit du bon côté.
Les personnes sensibles à l’occulte, de tempérament médiumnique, ou qui pratiquent des techniques ésotériques ne peuvent pas faire la différence. Elles se croient sous la bonne influence dès que leur potentiel vibratoire monte d’un cran. Lorsqu’on leur apprend qu’il existe deux « fraternités de la lumière » dont l’une est un nom emprunté, immanquablement, elles se croient du bon côté ou rejettent cette idée comme une folie.
C’est un test de lucidité pour l’âme qui s’éveille. Les plus intelligents s’y laissent prendre. Voyez ces initiés prétentieux et cette cohorte de disciples spirituellement « évolués ». 95 % sont sous l’emprise de la loge luciférienne. Ils se gargarisent avec les nom du « maître Jésus », « maître Koot-Humi », « maître Morya »…qui ne sont que les masques des initiés jésuites des hauts grades qui gèrent la « grande loge blanche » depuis le 16° siècle, au temps où ils se sont incrustés au Tibet.

Les personnes qui suivent des enseignements initiatiques sont convaincues que les chefs secrets du monde - les « maîtres » - sont les conducteurs de l’évolution humaine. Dès lors, si ces « maîtres » sont des lucifériens, qui sont les êtres de sagesse qui veillent sur l’humanité ?

Les véritables initiés qui ne visent que le retour en Dieu, ceux qui ne cherchent pas à manipuler l’humanité pour des raisons politiques, ceux-là sont anonymes et fuient la notoriété.
Ils agissent en tant qu’instructeurs au sein de groupes qui se sont formés autour d’eux, sans ameuter les foules. La plupart sont inconnus.
Les véritables initiés que l’on nomme les « Frères Aînés » - les aides spirituels de l’humanité – demeurent secrets et leur chef est inconnu.

Y a t-il une indication sur son identité ?

L’histoire enregistre son passage, mais dès qu’elle repère sa trace, la hiérarchie luciférienne usurpe son nom pour en affubler un esprit de démon. Celui-ci inspire à son tour des médiums en se présentant à eux sous de fausses identités, comme celle du pseudo Comte de Saint-Germain.

Il y a donc un vrai et un faux Saint-Germain ?

Il y a toujours l’original et la copie, qui est le reflet du premier. Le personnage qui vint à la cour de France contacter Louis XV, était le chef de l’ordre de la Rose-Croix, dont le nom symbolique est Christian Rosenkruz.
A la suite de cette opération, la hiérarchie luciférienne a inventé un pseudo Saint-Germain, affublé du titre de « maître ascensionné ». C’est inévitable, ils imitent. Une abondante littérature romanesque en témoigne, jusqu’au new age qui produit régulièrement des messages « channelisés » du « Comte » , qui sont une pure inversion des enseignements des Rose-croix véritables.
La plupart des enseignements ésotériques sont de lamentables caricatures de la vérité. Ils traitent de l’évolution spirituelle du point de vue des basses hiérarchies. On y parle de karma, de chakra et de kundalini dans un sens rétrograde selon les initiations orientales obsolètes. C’est de la poudre aux yeux. On doit rejeter tout ce fatras.

Les Rose-Croix secrets ont-ils fondé les ordres rosicruciens traditionnels ?

Plus une société initiatique se prétend « traditionnelle », et plus son jésuitisme est probable. L’exemple en est l’ordre pseudo rosicrucien AMORC qui ne fait pas mystère d’être sous le patronage d’un maître tibétain, le « hiérophante Koot-Humi ». Cette organisation est tout sauf rosicrucienne, mais elle prétend être la seule Rose-Croix authentique, jésuitisme oblige.

Madame Blavatski s’était faite prendre ainsi que Krishnamurti. Il semble que tomber sous l’emprise des faux Maîtres fait partie du chemin du combattant de la Lumière ?

Dès qu’on part à la recherche de la Vérité, il y a des épreuves en travers du chemin. Les jésuites et leurs « maîtres ascensionnés » fantoches nous mettent à l’épreuve. Celui qui s’affranchit de la fantasmagorie du spiritualisme a fait un grand pas vers la libération. Souvent, il faut passer par de terribles déceptions. On sort de la religion pour tomber dans le spiritualisme, avant de réaliser que la vérité est ailleurs, sans aucun rapport avec ce cirque. Mais la ménagerie spirituelle est d’abord ce qui nous attire. Nous avons été éduqués ainsi.

Qui sont ces êtres spirituels qui combattent en secret le jésuitisme occulte ?

D’après Steiner qui a été éprouvé par les jésuites qui l’ont empoisonné, la Compagnie de Jésus aurait un seul adversaire sur cette terre. Il s’agit du personnage connu sous le nom initiatique de Christian Rosenkruz, dont le titre symbolique signifie le chevalier « chrétien à la Rose » . Il est présent sur la planète dans un corps immortel, et ses apparitions font l’objet de légendes comme celles du Comte de Saint-Germain. Saint-Germain serait entré au contact de Louis XV pour préparer la France au choc de la révolution. Les chercheurs se trompent lorsqu’ils croient que Saint-Germain a fomenté la révolution. Au contraire, il voulait en adoucir les effets et demander au roi des réformes pour éviter le pire. Les castes privilégiées ne l’entendaient pas ainsi. Cette révolution s’est déroulée contre le plan d’évolution régulier qui ne progresse jamais par le sang .

Le courant qui lutte contre le jésuitisme est-il toujours perdant dans la bataille ?

Selon les apparences, on pourrait le penser, car les moyens politiques utilisés par les initiés lucifériens sont pervers et impitoyables alors que les principes que respectent les vrais guides spirituels ne sont pas de même nature. Quand les jésuites disent « la fin justifie les moyens », les patients « Frères Aînés » rayonnent l’amour sur tous et également sur leurs ennemis. De nos jours, les jésuites savent très bien utiliser « l’amour » et la « paix » qui servent d’anesthésiques et de suporifiques pour les masses.
Il faut savoir que le but des « forces libres » n’est pas politique mais qu’il s’agit d’éveiller les âmes. Ce travail s’accomplit dans la discrétion. Ses effets ne sont pas appréciables sur le plan matériel.

Il est difficile d’en voir les résultats…

Les résultats ne s’affichent pas sur les murs. Mais si l’on comprend mieux ce qui se passe à l’arrière-plan, on peut voir que les lucifériens sont mal en point. C’est pourquoi ils se déchaînent dans tous les domaines, y compris au nom de la « paix ».
De tous les côtés, ils sortent de leur trou comme des rats apeurés. Ils s’emparent des vices humains pour en faire des vertus obligatoires, comme l’inceste, la pédophilie, l’homosexualité… comment vont-ils maîtriser ces forces qu’ils libèrent dans le but de détruire la résistance spirituelle de l’être humain ? Comment échapperont-ils aux conséquences des manipulations génétiques lorsque tout sera dénaturé ? Comment échapperont-ils eux-mêmes à la décomposition s’ils pourrissent tout ?
A moins que les forces noires l’emportent finalement et créent un homme robot artificiel après avoir expulsé l’individualité humaine hors des corps qu’ils convoitent. C’est le but de la science.

Que peut-on faire pour aider les forces spirituelles de libération ?

Un acte de conscience est nécessaire.

Faut-il s’exercer à une discipline spirituelle ?

Dès que l’on s’exerce à une pratique, il faut se demander qui a inventé la méthode que l’on veut pratiquer et quel est son but réel, au delà des promesses de résultat, le plus souvent thérapeutique. On serait étonné de ce qu’il y a derrière les méthodes actuelles, comme le reiki où l’on trouve un prêtre catholique japonais, des symboles rapportés du Tibet, un maillage planétaire contrôlé par des entités occultes, et tous les éléments d’un circuit jésuite typique. Une grande vigilance s’impose. Dans le doute, abstiens toi.
Bien entendu, il ne suffit pas de lire ce qui est écrit sur la notice de ces méthodes, car on annonce toujours une pratique positive, pour la santé, la paix intérieure, l’équilibre psychique, la guérison, etc… Cela fonctionne parfois mais tout a un prix. Il faut se méfier de ce que l’on nous vend dans le registre du développement personnel et spécialement les sollicitations spirituelles flatteuses.
En réalité, aujourd’hui, la seule pratique vraiment positive serait plutôt de s’abstenir de toute forme de méthode touchant à l’anatomie subtile de l’être.
Il reste encore des activités physiques saines si l’on veut vraiment faire quelque chose « d’extérieur ».
Le premier souci du chevalier de la Lumière c’est un esprit purifié, et plus précisément un cœur pur. Cela ne passe pas par des exercices mais par un désir intense de libération.
Avant tout, il faut se demander sincèrement si l’on veut servir l’humanité ou bien son propre égo ? Non pas servir de manière démonstrative comme les humanitaristes, ou bien avec des bons sentiments virtuels comme dans le nouvel âge, mais servir par des actes conscients.

Quelle résultat devons-nous viser ?

Si l’on a une maturité de conscience suffisante, on doit s’orienter vers un retour au monde originel, car la terre est une cause perdue. Il faut se présenter à l’embarquement, où les forces libres ont placé des embarcadères. Si on ne le fait pas maintenant, on sera en retard, et il n’y a plus beaucoup de temps.
La Fraternité de la Lumière envoie des rayonnements et notre cœur saura ce qu’il doit faire, sauf si l’illusion nous retient dans ses innombrables sollicitions. Elles sont inépuisables.
Une stimulation spirituelle puissante a été lancée mais beaucoup y répondent de manière névrotique et tombent dans les pièges du new age. Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus.

On parle aussi « d’embarquement » et « d’ascension planétaire » dans le new- âge…

Celui qui n’a pas transmuté sa vieille forme ne peut pas embarquer sur les vaisseaux spirituels qui attendent sur les dimensions supérieures. Pour être enregistré sur un corps spirituel, autrement dit, sur un vaisseau de lumière, il faut avoir commencé l’allégement et transmuté la puissance qui nous lie à la condensation. Sinon, on reste accroché.

Comment cela se fait-il ?

Par le désir de quitter la vallée des morts-vivant. C’est un désir alimenté par le feu du plus haut idéal spirituel qu’on peut se représenter. Celui qui aime le monde, aura l’enfer du monde. Celui qui désire un paradis artificiel aura l’illusion qu’il a projeté. Celui qui désire le royaume du bonheur éternel en trouvera la porte, s’il veut payer le prix du voyage.

Quel est ce prix ?

Le don de soi. On dit qu’il faut savoir se jeter à l’eau, mais ici il faut plonger dans le feu. Il faut perdre sa vie pour gagner la grande vie.
On ne peut servir deux maîtres, le monde ancien et le nouveau. Le prix à payer c’est s’arracher au passé, transmuter le passé, et permettre au vaisseau de l’âme de prendre son envol hors du connu.
On a que faire d’une discipline. On a pas besoin d’analyse ou de thérapie, ni même de méditation ou de prière. Celui qui a le désir de l’éternité devient un corps de prière. Il n’y a pas besoin de faire des efforts de développement psychique, de gonflette spirituelle, de s’exercer à devenir autre que ce que l’on est, meilleur, plus fort, moins ceci ou plus cela.
C’est la voie que l’ère du Verseau nous propose actuellement. Ce n’est pas un programme pénible. Il est écrit « venez à moi car mon fardeau est léger ». Heureux celui qui trouve un groupe d’âmes en préparation pour l’enregistrement sur un vaisseau spirituel de la flotte Universelle. Mais l’isolé, le négatif, l’individualiste obstiné n’a guère de chance de sortir du circuit terrestre et de la mort s’il se replie sur lui-même.

jeudi, juillet 01, 2010

La Rose-Croix



Par Alexandra David-Neel

Voici ce qui m’est écrit :

« L’année dernière je me suis trouvé en relation avec un homme qui se disait « initié » et affirmait avoir séjourné au Tibet dans un monastère. Il me fit illusion, je lui accordai toute ma confiance, ce dont je devais me repentir.

« Un jour, il me fit cadeau d’un objet qu’il prétendait être « initiatique ». D’après les déclarations de cet homme, il s’agit d’un « Arbre de Vie conçu d’après Confucius ». Cet objet est en bois de figuier sacré, il est orné de figures de dragons sans ailes faits d’un métal ressemblant à du bronze. Le plus grand des dragons porte une corne au milieu du front. Son nom (1) est « Omitofu », fleur de lantonier (sic), il a reçu une double charge bouddhique et lamaïque bénéfique, le côté néfaste ayant été neutralisé. Il a été fabriqué il y a trois ou quatre cents ans et donné à un Hindou, il a eu successivement trois propriétaires, je devais être le quatrième et dernier. »

Entraîné par l’homme en qui il avait placé sa confiance, le possesseur de « l’Arbre de Vie » est mis en rapport avec des gens chez qui il n’entend parler que de magie, d’envoûtement et de charmes. Il est informé par des lettres anonymes « qu’il est lié pour la vie à cet « Arbre » et pourra se servir comme d’un esclave du génie qui l’habite ».

Mon correspondant, alors, commence à soupçonner l’escroquerie et à penser que « l’initié » n’avait pu l’être que dans le mauvais sens du terme. Il lui rend « l’Arbre de Vie ».

Mais comme il se produit fréquemment, après s’être débarrassé de ce premier charlatan, mon correspondant ne renonce pas pour autant à sa recherche d’un guide spirituel. Il prend contact avec nombre de Sociétés, de Fraternités, de Sectes Rose-Croix et autres, dispensatrices de doctrines ésotériques. L’une d’elles se porte garant de lui faire accéder à l’illumination spirituelle s’il veut suivre son cours d’enseignement : il ne lui en coûtera que 3 600 francs.

L’offre est vraiment trop maladroite. Il convient d’y mettre plus de finesse et c’est ce que font, en général, les grandes « firmes » qui commercialisent l’occultisme (2)

Parmi les sectes contactées, mon correspondant mentionnait la Rose-Croix. On en trouve des groupement divers dans la plupart des pays. Les uns sont miteux, d’autres confortablement établis, mais il faut aller en Amérique pour se faire une idée de la somptuosité que peut atteindre ce genre de société.

L’Amérique, pays des proportions gigantesques, est la terre d’élection de toutes les sectes prometteuses de mystères, d’enseignements secrets, de révélations supranormales et de ce frisson particulier qu’engendre l’approche de la peur. Tous les propagandistes, sincères ou charlatans, de doctrines nébuleuses et baroques y sont accueillis avec empressement par des foules crédules, puériles… et facilement généreuses de leurs deniers.

Une preuve de cette générosité s’étale à San José, en Californie, où l’un des groupes de la Rose-Croix a édifié la plus merveilleuse des trappes à gogos que l’on puisse rêver.

Pauvre sâr Péladan qui prétendait ressusciter l’ordre antique des Rosicruciens du Temple et du Graal avec des oripeaux de calicot et des locaux minables ! Qu’aurait-il dit s’il avait pu contempler le temple pseudo-égyptien de San José, entouré de son parc où de petits sphinx, pareils à des chiens couchés, gardent l’entrée du sanctuaire ? Un architecte habile a présidé au plan de celui-ci. Le colonnes de son péristyle sont imposantes malgré leurs dimensions réduites, et la demi-obscurité de l’intérieur est propre à impressionner des gens en quête d’émotions. Pourtant cette imitation des antiques temples prestigieux demeure mesquine : il y a des choses qui ne peuvent être réduites à des dimensions moindres, sans devenir ridicules. Mais le sens critique faisant défaut à la plupart d’entre nous, je comprends très bien l’attraction que peuvent exercer des imitations de temples égyptiens, ornés d’Horus, de Phtah et d’Isis aux physionomies énigmatiques. C’est une attraction semblable, qui émane des cathédrales gothiques enténébrées, celle qui, depuis des siècles, a hypnotisé des foules innombrables, fascinées par le leurre d’« Iles fortunées » extraterrestres. Quitter ce monde où l’on souffre, émigrer vers les sphères de calme bienheureux, la plupart des humains, consciemment ou non, en nourrissent le désir, et si la porte des paradis artificiels s’ouvre toute proche, pour beaucoup, la tentation est grande de la franchir. C’est ainsi qu’ils rencontrent l’opium, le hachisch, le peyotl et autres drogues, les grands temples des grandes religions, les petits temples des petites sectes, l’encens, les sonorités prenantes de l’orgue et les psalmodies anesthésiantes.

Joséphin Péladan s’était intitulé sâr. Le Chef Régnant sur le groupe de San José et ses filiales s’est attribué le titre d’imperator. Pourquoi pas, après tout ?…
Et l’imperator promet aux dignitaires de sa secte des excursions spirituelles auxquelles le sâr n’a jamais probablement pensé.

Au 20 août de l’année 1953, l’imperator devait conduire ces dignitaires dans la chambre du roi de la grande pyramide de Gizeh, afin d’y tenir une séance de méditation. Il avait fait connaître l’heure précise de cette réunion, afin que chacun des membres de la société puisse, en calculant la différence du temps suivant les fuseaux horaires, s’unir en esprit aux frères méditant dans les profondeurs de la pyramide…

Alexandra David-Neel, « Le sortilège du mystère ».

(1) Ici mon correspondant n’est pas très clair. Est-ce le plus grand des dragons qui s’appelle Omitofu ou bien est-ce l’objet tout entier ? Inutile de faire remarquer le caractère grotesque de cet « Arbre de Vie » de Confucius qui s’appelle « Omitofu » (nom chinois d’un Bouddha) et qui a reçu des « charges bouddhiques ». Comment peut-on inventer de telles bourdes et comment se trouve-t-il des gens pour les accepter ?

(2) Les secrets de cette vie et de ses au-delà, les enseignements ésotériques dispensés aux « initiés » des mystiques d’Eleusis, à ceux de l’Egypte, aux pratiques les plus efficaces des Yogas hindous, tout cela vous sera dévoilé dans des ouvrages allant de la mince brochure au livre de 600 pages avec des prix correspondants : de 25 cents à 10 dollars.

Si l’Amérique vient en tête quant à la production de ce genre de littérature, elle n’en a pas tout à fait le monopole. Dans un genre apparenté, je trouve en français, « Les prières qui guérissent (750 frs), « Les prières merveilleuses » guérissant toutes les maladies physiques et morales (300 frs), les « Invocations » qui guérissent les maladies des animaux domestiques (600 frs). Ce qui nous ramène aux formules abracadabra de nos anciens sorciers, ou aux mantrams de l’Inde, car on nous fait comprendre que ce sont ces prières qui, par elles-mêmes, ont une force efficace et non pas celui à qui elles s’adressent : dans ce dernier cas, les termes de la prière importeraient peu et le résultat obtenu n’en dépendrait pas. Ou bien, il faut comprendre que ces prières-là agissent sur celui à qui on les adresse comme une contrainte irrésistible, qui le soumet à une force supérieure à lui, c’est donc, alors, un procédé magique.

Le sortilège du mystère




Photo : Rosicrucian Park, San José, USA.


***


A propos du post « L’islamisation de la France »

Email reçu :

« Pourquoi cette islamophobie ? »

Réponse :

L’invasion de l’Irak (plus d’un million de morts), le sort des malheureux habitants de Gaza, la guerre en Afghanistan et l’éventuelle attaque contre l’Iran ne doivent pas susciter la compassion de l’opinion publique occidentale. Afin d’éviter des manifestations pour la paix et le retrait des forces d’occupation, les musulmans sont présentés comme des personnes peu sympathiques, des brutes fanatiques et des excités sanguinaires que l’on doit éduquer selon des valeurs occidentales.

D’autre part, les musulmans sont très méfiants à l’égard du nouvel ordre mondial. Ils subodorent l’œuvre du Dajjâl (l’Antéchrist). Ils seront donc des proies moins faciles du plan Blue Beam. « le projet Blue Beam de la NASA est une stratégie pour imposer la religion du Nouvel âge avec " l'Antéchrist " à sa tête et ce en quatre phases. Derrière cette formulation religieuse se dissimulerait un plan scientifique mettant en œuvre des technologies spatiales high-tech. La religion mondiale unique serait la fondation même du nouvel ordre. »

Devant l’arnaque du plan Blue Beam, des musulmans installés en Occident pourraient s’insurger. Mais victimes de l’impopularité que l’on distille contre eux depuis des années, leur insurrection ne s’étendra pas au reste de la population. Ce sont les deux principales raisons de l’islamophobie savamment orchestrée par des officines spécialisées dans la manipulation et la désinformation.

mercredi, juin 30, 2010

L'islamisation de la France


Curieusement, alors que des armées majoritairement judéo-chrétiennes occupent plusieurs pays musulmans et se préparent à attaquer l’Iran, on parle beaucoup de l’islamisation de la France.

En réalité, des intérêts judéo-chrétiens ne reculent pas devant la guerre pour soumettre des pays de culture musulmane dotés d’importantes ressources naturelles. Méfions nous des rumeurs et des médias, car en temps de guerre il y a une propension à la mythomanie.

C’est un fait, la société occidentale est livrée à la barbarie économique depuis que les politiciens soutiennent un capitalisme mondialisé, incontrôlable et destructeur. Chaque jour, nous constatons les liaisons dangereuses des politiciens avec les puissances de l’argent.

En France, le système Sarkozy bat son plein sans vergogne. Du Fouquet's à « Air Sarko », un avion de 180 millions d’euros, Nicolas Sarkozy ne dissimule pas son goût du lucre. Pour rester au pouvoir malgré ce travers que la morale réprouve, il a recours à des techniques de manipulation bien connues. Par exemple, réveiller les vieux démons de la peur et de la haine est l’un des moyens utilisés par tous les chefs de gangs politiques.

Les exploiteurs savent parfaitement diviser les exploités. C’est de cette façon qu’une poignée de prédateurs arrive à contrôler des millions de personnes. Le « péril islamique » fait partie de la stratégie des profiteurs du système.

La peur de l’islamisation de la France et les problèmes que pose l’immigration sont habilement orchestrés par les puissants afin de détruire le tissu social français, de créer un sous-prolétariat taillable et corvéable à merci, de développer la délinquance, de désigner à la vindicte populaire des ennemis de l’intérieur, notamment la fantasmatique cinquième colonne d’un futur Califat d’Europe... La légitime vindicte du peuple des contribuables est-elle de cette façon adroitement détournée de la véritable cible : les riches exploiteurs et leurs complices les politiciens parasites ? Bien entendu, on ne peut nier le rôle des islamistes persuadés d’être missionnés par Dieu pour imposer leur théocratie. Mais ces fanatiques minoritaires ne sont que des imbéciles utiles. Les véritables maîtres du jeu, les seigneurs du nouveau féodalisme international ne sont pas issus du monde islamique, ils se trouvent à Londres, à Washington et dans d’autres capitales comme Paris, Bruxelles, Berlin, Tel-Aviv…

Le sarkozisme ne fait rien pour lutter contre le chômage des jeunes, et il n’est pas franchement avenant à l’égard de la jeunesse française issue de l’immigration musulmane. La ghettoïsation, le chômage et la pauvreté caractérisent cette population. De plus, les valeurs modernes sont fondées sur le culte de l’argent et le mépris du « loser ». Tous ces élément contribuent à générer dans de nombreuses cités une économie souterraine et les gains faciles de la drogue et de toutes sortes de trafics. Des jeunes, condamnés au chômage ou au RSA à vie comme leurs parents, s’organisent donc en bandes et parviennent à contrôler des territoires, n’hésitant pas à brûler des commissariats gênants. D’ailleurs, la police de proximité, qui pouvait déranger les délinquants, ne fut-elle pas supprimée par Sarkozy quand il était ministre de l’Intérieur ?

La barbarie capitaliste doit se dissimuler. Elle crée donc un écran de fumée avec la peur du terrorisme et de la délinquance. La délinquance est provoquée en grande partie par un chômage endémique. Depuis quarante ans, le capitalisme utilise la précarité, la paupérisation et la criminalité pour contrôler les populations. Dernièrement, le lamentable débat autour de l’identité nationale a démontré qu’un objectif prioritaire du gouvernement est de semer la zizanie et d’attiser des ressentiments au sein de la population pour mieux la dominer.

La prétendue islamisation de la France est beaucoup moins virulente que la propagation du bouddhisme. Six millions de musulmans disposent de deux mille mosquées réparties sur le territoire français. Or, les bouddhistes ont proportionnellement QUARANTE fois plus de lieux de culte que les musulmans. En effet, Il y a une mosquée pour trois mille croyants et un centre bouddhiste pour 75 pratiquants. En France, le nombre de bouddhistes d’obédience lamaïste est estimé à quinze mille personnes réparties dans deux cents centres d’enseignement du dharma, selon le site http://bouddhisminfo.voila.net/france.htm

Si les musulmans avaient les mêmes possibilités financières que les bouddhistes, le même modèle de d’expansion qu’eux et une véritable volonté de prosélytisme religieux, la France compterait 80 000 mosquées au lieu de seulement 2000…


***
Une psychiatrie spirituelle : défi ou hérésie ?

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...