samedi, septembre 04, 2010

WHAT TO DO ?


Métaphysicien iconoclaste, Joël Labruyère dénonce le nouvel ordre mondial et envisage d’organiser la résistance selon la voie du Kshatriya (guerrier) spirituel protégé par la mystérieuse force du vril.

Auteur anglais et initié rosicrucien, Bulwer Lytton a popularisé le thème du vril dans son roman “ La Race à venir ”. Selon Pauwels et Bergier, “l’idée du vril se trouve, à l’origine, dans l’œuvre de l’écrivain français Jacolliot, consul de France à Calcutta sous le Second Empire”.

Questions d’une américaine vivant en Suisse :

Je reviens des USA où j’étais dans un milieu politiquement républicain. Lorsque je les ai entendu parler d’armes de destruction massive en Irak, j’ai dit : “ Il n’y a qu’un pays au monde qui dispose en surabondance d’armes de destruction massive, c’est nous ! ” Il fallait voir leurs têtes ! Résultat : ils ne veulent plus me parler.

Joël Labruyère : Les américains sont victimes d’un patriotisme aveugle. La puissante énergie tellurique de l’Amérique du nord est montée à la tête de ce peuple. La zone géographique était bouclée depuis le moyen-âge, car la race occidentale n’était pas prête à assimiler cette force qui s’est condensée dans l’idéologie de l’Amérique – une forme de matérialisme de droit divin.

Si Dieu est avec nous, nous procurant notre puissance et notre prospérité, qui peut nous résister ? N’est-il pas naturel que nous régentions le monde ? N’est-ce pas la volonté divine ? Dieu est américain !”

Les stars, les politiciens, les chanteurs, les écrivains, les évangélistes, les marchands, les scientifiques, tous les américains se sentent militants de la même ivresse patriotique. Le peuple entier est dopé par sa puissance physique, son dynamisme, et son énergie juvénile débordante qui ne s’embarrasse pas de complications. C’est pourquoi nous aurons l’empire mondial. Toutefois, n’oublions pas que l’Oncle Sam n’est que l’instrument de cette conquête au service de confréries occultes. L’amérique est un géant enfantin et myope guidé par une main invisible.

Question de la dame américaine :

Dans le combat contre nos adversaires, je me demande pourquoi nous n’utilisons pas les mêmes armes que les jésuites ? Pourquoi nous aussi, nous n’infiltrons pas leurs milieux afin de les détruire de l’intérieur ?

Joël Labruyère : Ce sont des paroles rares qui font plaisir à entendre. Curieusement, il n’y a que chez les femmes - en l’occurrence une américaine - qu’on trouve ce désir d’en découdre franchement. Hélas, nous n’en avons pas les moyens et encore moins la capacité morale.

Les jésuites, puisque vous les nommez, ont établi un principe : ”la fin justifie tous les moyens”. Or, nous ne pouvons utiliser cette arme immorale car elle nous détruirait spirituellement, à condition que nous trouvions des combattants dans nos rangs pour se lancer dans une guerre de reconquête. Comme le dit notre amie Albertine : “il n’y a plus de guerriers”. Je constate qu’il reste encore des guerrières car la femme se sent concernée par la défense de la vie. Elle s’égare moins que l’homme dans les idéalismes fumeux et les idéologies infantiles. Quoique opposé au recours à la violence physique, je ne suis pas pacifiste, car cette idéologie débilitante a été répandue pour paralyser notre éventuelle résistance à l’ordre mondial. Si j’avais les moyens technologiques et des combattants farouches, peut-être, envisagerai-je de contrer le système par la force, non pour tuer mais pour neutraliser les prédateurs ? Mais on ne peut lutter sur ce terrain, tout au moins, tant que nous ne disposons pas encore de la puissance défensive du vril.

Il faut que nous développions une force morale. A l’avenir, nous parviendrons à établir un rempart énergétique contre lequel se briseront les hordes robotiques. Il faut s’y préparer dès à présent.

S’il y a bien quelques appelés pour s’engager concrètement dans ce travail de reconquête, les éventuels résistants sont encore bien apathiques.

On écoute parler du futur inquiétant mais cela semble encore très irréel.

Question : Quelles conditions faut-il réunir pour faire naître cette “énergie libre intérieure” qui sera le bouclier spirituel de ceux qui ne se laisseront pas marquer du “ signe de la Bête ” ?

Joël Labruyère : D’abord, comme je le répète inlassablement, il faut se défaire de l’illusion réformatrice en ce qui concerne la situation planétaire.

Une guerre est déclarée contre l’âme, et des démons ont pris d’assaut notre être depuis l’intérieur, d’où l’invention de technologies capables de pénétrer notre système organique en transformant nos réflexes vitaux en mécanismes robotiques. Cette technologie n’est pas humaine mais elle a été apportée sur terre vers la moitié du 19° siècle par une hiérarchie démoniaque qui veut nous déposséder de nos corps organiques. Ils ont besoin de corps, mais ils doivent d’abord expulser notre principe individuel.

Leur stratégie fut d’implanter en premier l’athéisme, puis le matérialisme qui en découle naturellement. Certains groupes ecclésiastiques ont collaboré à ce plan, dont les scientifiques jésuites qui furent à la pointe des découvertes scientifiques déterminantes dès le 17 ° siècle. Les inventions modernes sont l’œuvre d’entités démoniaques incarnées dans les jésuites. C’est démontrable historiquement.

Le fameux Saint Ignace a avoué dans ses mémoires avoir été investi par un esprit-serpent qui lui a inspiré sa mission de conquête planétaire. Cet esprit guerrier vient de mars.

En deux siècles, leur avancée a été considérable, ne rencontrant aucune résistance significative puisque le système politico-économique est entièrement entre les mains de ces entités via le lobby de l’argent.

L’argent est une arme occulte pour réduire les êtres humains à la dépendance. En mettant un prix sur tout ce qui existe, les choses ont perdu leur réelle valeur et l’âme a été dépossédée au profit de la matière et de la sécurité physique.

Chacun d’entre nous est aujourd’hui l’esclave de la sécurité à court terme. C’est pourquoi la plus grande partie de l’humanité s’enfoncera dans l’oubli de son origine céleste. Elle sera contrainte de suivre le mouvement de descente dans l’horreur scientiste car elle ne peut se soustraire à sa dépendance à l’argent. C’est une spirale qu’on peut vraiment appeler infernale.

Alors quoi faire ?

Il faut s’interroger sérieusement, sans rêver à une évasion, ni attendre que le ciel règle nos problèmes à notre place. Des puissances supérieures nous accompagnent depuis le début des temps, mais nous devons nous aider nous-mêmes. La responsabilité est une leçon que l’homme ne parvient pas à enregistrer.

Les défis existent pour nous aider à sortir de notre apathie. C’est pourquoi la parole dit : “Qui vous a appris à échapper au châtiment qui vient ?” ou encore : “ Une race perverse demande un miracle mais il n’y aura pas d’autre miracle que le signe de Jonas ”.

Jonas, appelé pour prophétiser, refusait d’accomplir sa mission. Il fut noyé et dévoré par un monstre marin. C’est la régression. Entre régression et attente d’un miracle, notre génération est identifiée.

Question : Certains parlent d’un monde meilleur et d’une ordre mondial amélioré, c’est l’alter-mondialisme

Joël Labruyère : Ce sont des naïfs et des ignorants. Ils ne savent pas quel plan macabre s’accomplit sous leurs yeux, et ils croient que la technologie est améliorable et que la société est réformable. Ces altermondialistes sont contaminés par la culture de type jésuito-reptilienne qu’ils ont reçu depuis leur jeunesse sans savoir d’où elle provient. Ce sont des collabos.

Il ne faut donc pas s’occuper de ceux qui en dépit des signes évidents continuent à nier la réalité. Il ne faut pas perdre d’énergie à convaincre, car nous sommes dans un cycle de sélection et de jugement.

Détournons-nous des espérances réformistes et évolutionnistes. Plaçons notre être entier en phase avec le présent universel, et devenons les pionniers d’une ère vraiment nouvelle.

Il faut abandonner les croyances dont se bercent les hommes.

Il faudrait quasiment abandonner l’identification au genre humain, sans idée de supériorité, mais parce que c’est vital. Il n’y a rien à espérer de la science, de l’humanisme ou des religions planétaires qui sont des servantes de l’ordre mondial.

Qui est prêt à accepter les conséquences d’une rupture avec le vieux système ? Qui est prêt à partir vers l’inconnu ? Très peu d’entre nous car nous avons été conditionnés par la recherche de la sécurité au détriment de la liberté. Alors, puisque nous ne voulons pas être libres, les démons ont tout loisir de nous imposer leur ordre. Pour ces esprits conquérants, nous formons une piètre engeance, reconnaissons-le avec fair play.

Question : On voudrait bien adopter une nouvelle démarche pour sortir du système, mais laquelle ? Chacun est enfermé dans son existence, coincé par ses problèmes et ses névroses ou l’espoir de s’en sortir individuellement. On cherche des solutions à court terme pour notre survie, notre santé, ou nous préserver des effets trop polluants de l’emprise matérialiste. On ne voit pas ce qu’on peut faire de mieux, au jour le jour. Nous survivons.

Joël Labruyère : Pour le moment, il est encore possible de se croire à l’abri, mais attendez la suite… Il arrivera un temps où vous ne pourrez plus vivre dans la société ordinaire car elle sera devenue trop oppressive pour votre conscience. Vous ne pourrez plus supporter la propagande médiatique, la surveillance administrative et policière, l’oppression économique et la pression psychique. Cela vous apparaîtra en pleine lucidité, alors qu’aujourd’hui, vous supportez l’inacceptable en vous y adaptant. Vous rechignez sur tel ou tel point, mais vous vous soumettez car il est impossible de faire autrement.

Un jour, vous vous débattrez vraiment à cause de ce que l’on exigera de vous. Votre adaptabilité actuelle découle de votre obsession pour la sécurité physique - l’implant de l’instinct de survie, renforcé par le matérialisme. Lorsque par chance, vous échappez à un sortilège moderne, technologique, ou à une illusion idéaliste, c’est pour mieux vous laisser capter par autre chose, et finalement vous soumettre à ce que vous aviez d’abord refusé.

Le système d’emprise démoniaque est trop puissant pour l’être humain. Nul ne peut y échapper. Il faut en prendre conscience lucidement.

Mais si vous avez choisi de vous écarter résolument du circuit collectif, votre conscience, réceptive à d’autres possibilités, pourra capter de nouvelles informations cosmiques, et vous allez ressentir une impulsion pour vivre autrement. Vous ne pourrez plus partager l’auge aux cochons de la culture globale car vous en verrez l’abjection.

Vous désirerez vivre la vraie vie des enfants de l’univers, et non servir d’esclave aux hordes infernales.

Une sélection s’accomplit actuellement sur la terre, et de tous les coins du monde, des êtres commencent à “sortir d’Egypte”. Ils se sentent prêts à un changement. Ils le sentent au fond de leur cœur, sans pouvoir le formuler clairement. C’est comme un appel venant de l’espace universel.

Pour contrer ces signaux en provenance d’autres dimensions, les gardiens du monde édifient un rempart électromagnétique autour de la planète. Et comme cela ne suffit pas, ils sont en train de placer l’humanité sur une même fréquence psychique, ce qui constituera un emprisonnement collectif définitif.

Par exemple, le “nouvel âge” est l’idéologie de cette emprise planétaire par la “paix”, “l’unité mondiale”, et l’espérance en un sauveur providentiel. Il s’agit d’un conditionnement par la tyrannie du bien.

Comment des êtres humains qui désirent le “bien” ne seraient-ils pas tentés de s’unir planétairement pour transformer les conditions actuelles ? Or, c’est ici que les loups veillent. Ils proposent des solutions séduisantes pour “améliorer le monde” où s’engouffrent les idéalistes qui n’ont pas connaissance de la stratégie des confréries occultes qui contrôlent la politique mondiale.

Il faut donc rejeter toute forme de séduction idéaliste qui se propose de réparer ce que les prédateurs ont détruit. C’est sans doute pénible à accepter car nous voudrions agir.

Il ne faut plus se soumettre à leur chantage pour un “monde meilleur”. C’est le premier acte positif : rejeter les illusions sentimentales. C’est la clé de l’éveil à notre époque.

Il faut refuser les sollicitations du système global car tout ce qu’on nous propose est piégé.

Question : La question est quoi faire ?

Joël Labruyère : Au début, le comportement vraiment positif c’est de fermer nos oreilles à la propagande mondialiste, qu’elle soit politique, sociale, humanitaire, religieuse, ou autre. C’est un test de lucidité. Sans passion ni regret, on se détourne de leur monde et on change de fréquence.

Le second point, dès qu’on a tourné le dos aux autorités, médias, manipulateurs, etc… c’est de rechercher un groupe d’alliés partageant le même désir de liberté.

Enfin, dès qu’on a trouvé des compagnons sur la même fréquence, ce qui est difficile à cause des divergences d’opinions (superficielles au demeurant), il faut s’organiser en un clan autonome qui va rompre avec l’ordre planétaire existant, et se préparer à affronter l’avenir.

Ensuite, ce groupe pourra s’intégrer dans la grande Nation Libre de l’ère du Verseau en tant que communauté indépendante, libérée de l’ordre mondial.

Les clans du futur se reconnaîtront mutuellement à travers le monde et ils établiront des contrats pour échanger et partager. Chaque groupe ou “ tribu ” deviendra un laboratoire pour le mode vie qu’il aura choisi. C’est le contraire de la culture globale démoniaque où sombrent les masses.

Tandis que la propagande vous pousse à l’“unité mondiale”, les clans du futur seront déconnectés des systèmes d’emprise collective. Ce détachement sera l’amorce du nouveau pouvoir spirituel qui naîtra au sein des cellules dégagées de l’emprise des puissances terrestres. C’est un choix d’élévation, en opposition à la descente de l’humanité dans la condensation du système global. L’un s’élève et l’autre descend. Ce n’est pas injuste, mais c’est une loi cosmique de sélection.

L’univers est fondé sur la profusion et l’expansion infinie de tous les possibles. C’est le contraire d’un ordre mondial homogène et faussement unifié à partir de l’extérieur de l’être.

L’unité de l’âme est intérieure, et les formes de civilisations spirituelles sont innombrables. Cette diversité, garante de la liberté dans toutes les dimensions de l’univers, doit être préservée. Or, les forces adverses nous ont tendu le piège de la fausse unité politico-religieuse, afin de nous contrôler d’un seul coup, et empêcher toute dissidence dans le futur.

Ainsi, ceux qui croient servir le bien en appelant à la paix et l’unité mondiale, servent en réalité le démonisme le plus pervers apparu sur cette planète.

La mentalité nouvel âge est contaminée par le rêve d’une unité planétaire extérieure. L’internationalisme est le dernier refuge de l’humanité refusant de se détacher de la matière. Il faut se désinfecter de cette idée.

Il faut imaginer des formes originales de micro sociétés, si l’on ne veut pas tomber dans l’enfer collectif du “meilleur des mondes”.

Les esprits généreux ont souvent du mal à accepter que l’enfer est pavé de leurs meilleures intentions.

Un des grands fléaux de notre époque, ce n’est pas tant le béton visible, mais l’ignorance du béton spirituel dans lequel se coule notre âme.

Question : Ces bonnes intentions idéalistes émanent de confréries occultes qui manipulent la propagande nouvel âge - comme la “bonne volonté mondiale” du Tibétain d’Alice Bailey ?

Joël Labruyère : Deux loges occultes dominent la politique sur terre. L’une est connue sous le nom de “loge orientale”, et l’autre est la loge anglo-saxonne.

La première, qui se prétend conductrice de l’évolution de la terre, est constituée par des entités rétrogrades de l’Atlantide - quoique hautement développées - et qui voudraient conserver leur empire sur les plans invisibles en dépit du changement de cycle.

La seconde loge, qui se prétend progressiste, est l’instrument des forces matérialistes pures et dures qui se sont incarnées plus récemment en Occident.

Ainsi, la loge orientale veut établir une religion théocratique pour recharger ses batteries en énergie subtile, et l’autre loge veut nous robotiser.

Les deux confréries opposées ont conclu un accord sous la forme du projet de nouvel ordre mondial. L’alliance politique entre ces deux loges constitue une menace extrême contre le genre humain, qui, berné de tous les côtés, ne doit espérer un salut que de lui-même. C’est un test cosmique pour nous rendre forts.

Question : Pourquoi ces deux loges qui prétendent diriger le destin de l’humanité ont-elles conclu un accord alors qu’elles se combattent pour la domination du monde ?

Joël Labruyère : Ces deux confréries occultes ont un adversaire commun, une fraternité secrète qui s’interpose pour préserver notre liberté spirituelle.

En effet, s’il n’y avait une troisième force - la “fraternité des âmes libres” - nous n’aurions aucune chance de retrouver notre nature originelle. Car la loge orientale, qui se fait appeler faussement “grande loge blanche”, veut maintenir dans le passé les peuples sous son contrôle, alors que la loge anglo-saxonne, progressiste, voudrait créer un paradis matériel, peuplé de créatures robotiques quasi immortelles. Ce sont là les deux séductions majeures que l’on retrouve dans la science et la religion. Si les deux s’unissent sous l’égide d’un état théocratique planétaire, l’humanité ne pourra plus se libérer, car elle sera prise dans l’étau – les démons de la matière du côté physique, et les basses hiérarchies des domaines de l’au-delà. Ceux qui ne peuvent se défaire de ces séductions, par matérialisme ou par idéalisme religieux, vont devenir des esclaves de l’ordre mondial.

Cet étau est la conséquence du contrat entre les deux loges qui prétendent diriger le destin de l’humanité. Leur union est notre perte.

Question : Pourquoi ces loges sont-elles actives aujourd’hui, à travers la technologie et l’idéalisme nouvel âge ?

Joël Labruyère : Ces groupes se défendent contre les nouvelles impulsions cosmiques qui pénètrent notre atmosphère sous forme de rayonnements radicalement contraires à leur nature. Ces rayonnements ont commencé à déstructurer les domaines invisibles où ces puissances rétrogrades avaient bâti la “grande Babylone” en vampirisant l’énergie de l’humanité.

Les royaumes lucifériens supérieurs sont attaqués par le haut et c’est pourquoi, les démons se jettent sur la terre. Diverses entités désincarnées descendent sur le plan physique pour trouver un refuge et des corps. C’est une invasion démoniaque.

Le Diable, voyant qu’il n’avait plus beaucoup de temps, est descendu sur la terre en grande fureur”. (livre de l’Apocalypse)

Il faut voir ces choses objectivement, en dehors de l’imagerie religieuse fumeuse. Il s’agit d’une invasion spirituelle à l’intérieur de notre subconscient et qui prend possession de notre conscience en évacuant notre individualité. L’attaque est intérieure.

Les autorités politiques qui collaborent à l’ordre mondial sont entièrement passées à l’adversaire, et c’est pourquoi on ne peut les convaincre de changer de bord. Tous, savants, politiciens, financiers, penseurs, ecclésiastiques, leaders d’opinion, célébrités charismatiques, sont investis par une entité. C’est pourquoi, à quelques nuances près, il règne un consensus intellectuel total dans tous les milieux. Tout élément divergent est neutralisé et aucun dissident ne peut accéder à la parole publique. On tolère des divergences d’opinion qui font écho à la stratégie mondialiste, comme cette perversité idéologique qui a pour nom “alter-mondialisme”, qui n’est qu’un communisme politiquement correct pour séduire la jeunesse contestataire. Par tous les micros de la planète, il ne s’exprime qu’une seule voix sous diverses nuances.

Il leur faut respecter une diversité d’opinions face au public pour assurer un semblant de crédibilité.

Il est pathétique d’entendre dire : “J’ai vu un reportage intéressant à la télé. On commence à dire des choses !”

Il y a une guerre dans le ciel. Un courant de forces se déverse à travers le signe du Verseau via le relais des planètes sacrées comme Uranus et Neptune. L’harmonisation avec ces ondes si différentes de ce que l’on a connu dans le passé, est impossible pour les êtres qui ne vibrent pas avec l’ordre universel en perpétuel renouvellement. Les hiérarchies spirituelles rétrogrades se défendent à mort, et elles sont prêtes à détruire le monde pour conserver leurs privilèges. La stratégie de la terre brûlée jusqu’à la destruction de la nature est programmée – avec un plan se secours écologique en réserve. D’un côté, ils détruisent, et de l’autre ils promettent une amélioration. D’un côté, la bombe, et de l’autre la colombe.

Tous les coups sont permis, dont la mise en scène d’un faux retour du Christ à la télévision comme le préconise Bailey et les channels. Bientôt, à force de catastrophes, l’humanité appellera un sauveur, et le piège se refermera. Les deux loges antagonistes sont d’accord sur cette stratégie qui mettra la technologie au service d’entités rétrogrades – faussement appelés “maîtres de sagesse” par le très luciférien Tibétain, l’inventeur du concept de new age et de nouvel ordre mondial.

Il a annoncé “l’apparition du Christ-Maitreya à la télévision”, alors que le Boddhisatva du futur n’est pas attendu avant plusieurs millénaires !

Les initiés savent que le Christ ne reviendra pas physiquement sur notre dimension mais que son “retour” est d’ordre spirituel, c’est le symbole d’une élévation de conscience sur le plan éthérique cosmique.

Question : Que deviendront les êtres qui auront échappé à l’ordre mondial, et d’abord, comment peut-on en sortir ?

Joël Labruyère : On en sort par une décision de conscience. Lorsque vous voyez le précipice devant vous, alors, d’instinct vous reculez. C’est simple et naturel.

Question : On parle de l’apparition de nouvelles formes de spiritualités, de quoi s’agit-il ?

Joël Labruyère : Le meilleur et le pire sont à venir. Après les revivals orientaux exotiques des années 60, et les résurgences traditionnelles bidons, nous sommes au creux de la vague. Comme la nature ne connaît pas le vide, le new age s’est engouffré dans la faille avec ses systèmes de vampirisation douce. Depuis le channeling qui est un spiritisme luciférien qui ne veut pas dire son nom, jusqu’au développement personnel de l’égo, tout est dit.

On peut sans aucun complexe vider tout ça dans la poubelle de l’astralisme avec les êtres de lumière et les maîtres ascensionnés. Il n’y a rien de libérateur dans toutes ces foutaises, qu’on parle de magie blanche, de satori, de super yoga, de réalisation du soi , de druidisme à papa, d’ufologie matérialiste, etc, etc…

90 % des livres exposés dans les librairies dites ésotériques (qui ne sont que des officines de la propagande du nouvel ordre mondial occulte) sont nuls et ne servent qu’à vous détourner de votre véritable programme de vie.

Il vaut mieux lire des romans policiers que ces fadaises qui s’exposent avec arrogance sous l’étiquette de la sagesse. Les jésuites sont quasiment toujours à l’arrière plan de cette désinformation spirituelle qui exploite l’ignorance et la détresse de ceux qui voudraient trouver la lumière. Or, la vraie lumière n’est pas dans les livres, et aucune recette ne peut y conduire.

Si la vérité était clairement écrite quelque part, ce qui est impossible, les puissances terrestres ne toléreraient pas qu’on l’expose à la devanture d’une librairie. Bien entendu, il y a des auteurs sérieux qui approchent la Vérité, mais il faut une grande expérience pour la mettre en pratique. La vraie pratique est toujours secrète, dépendant de conditions initiatiques très précises. On pourrait croire que la traversée de toute cette littérature spiritualiste est un parcours du combattant où finalement on trouve la vraie lumière, mais c’est faux car on s’égare plus souvent qu’on trouve son âme. Il n’y a pas de chemin qui mène à la vérité mais innombrables sont les voies qui conduisent à l’illusion.

Avant de commencer notre recherche, on devrait être averti que l’univers de la spiritualité et des religions est la chasse gardée de Satan. Il faut donc savoir au début ce que l’on cherche.

Le premier précepte de la sagesse est de mettre en doute ce qui flatte l’égo, sinon, ébloui par les lumières de l’astral, le chercheur tombera la tête la première dans le grand mirage, en essayant d’y entraîner les autres.

C’est ainsi qu’après une vague illumination, on s’improvise instructeur ou thérapeute. Tout le monde veut guérir tout le monde.

On confond la vie de l’âme avec le soulagement des névroses. Il n’est pas interdit de soigner ses plaies existentielles et ses maux physiques, mais qu’est-ce que Dieu a à voir avec ces marchandages de maquignons ?

Question : Une nouvelle spiritualité va apparaître, laquelle ?

Joël Labruyère : Il faut comprendre que les évènements catastrophiques qui se profilent sont la conséquence de la descente d’une force spirituelle étrangère au monde. Cette effusion spirituelle déclenche un cataclysme dans la conscience. La descente de l’Esprit est ressenti par les hiérarchies planétaires comme une catastrophe, un jugement. Or, vivant sous l’influence des autorités invisibles rétrogrades, nous avons du mal à reconnaître que cette apocalypse est salutaire.

La propagande qui s’étale dans les livres de sagesse mondaine nous oriente vers des impasses car pour les autorités le risque est grand que de nombreux êtres réalisent qu’on leur a menti sur l’origine du monde.

La responsabilité de cette ignorance incombe aux confréries occultes qui se réservent les secrets de la vie.

Pour donner le change, ils répandent des révélations fumeuses à travers leur réseau de médiums. Ils créent ainsi un barrage, une grille psychique, un brouillage spirituel. C’est pourquoi, il ne faut plus se relier à ces courants.

Dès qu’on a coupé le contact avec les sources de pollution spirituelle, alors, naturellement, on peut recevoir de nouvelles informations cosmiques.

Pour accroître cette capacité de réceptivité, il faut se réunir en familles d’esprit et se dissocier des circuits de de l’ordre mondial.

Seul un groupe ainsi orienté peut émettre un signal identifiable depuis la dimension des vaisseaux spirituels de la grande fraternité. Si vous formez des communautés d’âmes, émettant un signal lumineux qui s’harmonise avec les ondes du Verseau, et que vous demandez un droit de passage, une protection vous est accordée.

La nouvelle spiritualité c’est d’effectuer le retour au royaume de l’âme. Rien d’autre n’a vraiment d’importance. Mais il faut s’organiser en communauté et se préparer intérieurement.

L’individu isolé demeure négatif malgré ses meilleures intentions, alors que s’il se regroupe avec d’autres sur la même fréquence, il bénéficiera des possibilités de tous.

Question : N’est-ce pas ce que font les francs-maçons et d’autres égrégores ?

Joël Labruyère : Les égrégores mondains poursuivent des buts politiques mondains. L’égrégore occulte des francs-maçons utilise sa puissance pour construire l’ordre mondial totalitaire.

Au contraire, nous voulons échapper à cette emprise internationale. Nous voulons faire naître une nouvelle civilisation fondée sur l’énergie libre intérieure et non sur l’exploitation de forces immorales et violentes comme l’électricité et l’électromagnétisme. Notre projet social est opposé à la centralisation technocratique ou théocratique.

Sachant que nombre d’entre nous aurons besoin de s’incarner sur terre à l’avenir pour finaliser certaines expériences ou accomplir des missions spéciales, nous voulons leur offrir des lieux d’accueil acceptables, sinon, ils ne trouveront sur terre que des corps robotisés quasi artificiels, impropres à un développement spirituel.

Question : Comment trouver des partenaires pour ce programme ?

Joël Labruyère : De nouveaux clans branchés sur les bonnes émissions cosmiques sont en train de se constituer. Cela n’a rien de spectaculaire pour le moment, mais l’accélération des évènements mondiaux va créer naturellement une aimantation des âmes qui ont un travail à faire ensemble. La forme que cela prendra est secondaire.

Source : Undercover

http://joellabruyere.free.fr/index.htm

La piste jésuite :

http://www.crom.be/article.php?id=39




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Die Weiße Rose

vendredi, septembre 03, 2010

COGITATIO ROMANUS


Par Joël Labruyère

On place sous mes yeux un magazine (Nouvelles Clés) qui titre “Quelle spiritualité pour aujourd’hui et demain ?”

Je feuillette, sans m’attarder, pour ne pas m’affliger sans raison. Parmi les Noms qui signent les articles que je suppose emprunts de la sagesse politiquement correcte (car je ne les lirai pas), on trouve le sociologue, le rabbin talmudiste, le marxiste maçon, apôtre de la transcendance laïque, le théologien catho, le sophiste védantin, le musulman auréolé d’un vernis soufi de bon aloi, l’orthodoxe pseudo cabaliste, l’inévitable psy freudien recyclé new age, tous doués pour les sentences pharisaïques, et qui ont en plus un point commun, hormis leur œcuménisme de culs bénis, c’est leur éloignement de la Spiritualité véritable.

S’il fallait exprimer ce qu’est la véritable aventure intérieure, la révolution spirituelle, la mutation qui conduit de la mort à l’éternité, il est à craindre que ces beaux parleurs qui font profession de sagesse, devraient admettre qu’ils dégoisent. Ils font des bulles. Sauf un, relégué sur une colonne, Maurice Béjart, mais lui c’est un artiste.

A la question “Avez-vous l’impression que de ce chaos (syncrétiste), va émerger une nouvelle spiritualité ? ”, Béjart répond : “ Je n’en suis pas sûr. Je ne suis pas certain que ceux qui parlent de renouveau ne prennent pas leurs désirs pour des réalités. Ce sont des “happy few” qui veulent vivre une renaissance. Mais l’humanité va rester dans la confusion et le mélange des valeurs.

Je ne sais pas si des crises comme celles que l’on vit actuellement ne peuvent, hélas, que se dénouer dans une immense rupture”. Pourquoi “hélas” ? Pourquoi nier ce qui est ?

Cette rupture, certains d’entre nous la vivent déjà intensèment. Pour ma part, je suis un fervent partisan de “l’immense rupture”, et j’espère que vous vous y préparez vous aussi. Dans le cas contraire, vous feriez mieux d’oublier la spiritualité, car elle est séparation du monde des pharisiens hypocrites - tombeaux blancs, remplis d’ossements à l’intérieur.

Le pharisien le plus photographié de tous les temps, et le plus blanc de robe, vient de s’éteindre à Rome dans un stunami médiatique. On ne peut éviter cette actualité-là, une fois n’est pas coutume.

LA RELIGION CATHODIQUE

En regardant nonchalamment les photos dans le magazine Marianne qui nous arrive chaque semaine par la poste (en dehors de ma volonté), je n’ai pu m’empêcher de faire une pause sur ce titre : “ Jean-Paul II, ou l’échec de la religion cathodique ”. A cause de la “ religion cathodique ” que je croyais mon invention, mais que nous sommes nombreux à avoir imaginé tant le jeu de mot s’impose, j’ai voulu lire l’article au titre alléchant – pourquoi est-ce un échec ?

Pour une fois, un intellectuel ouvre une piste de réflexion sur la vulnérabilité de cette puissante église catholique, contrainte de se donner en spectacle de la manière la plus vulgaire dans le but de s’injecter massivement de l’émotion humaine à l’usage de sa hiérarchie dévitalisée. Cet aspect magique de la question n’est évidemment pas abordé par l’auteur de l’article, Robert Redeker. (Ce nom à consonance belge m’a paru de bon aloi, sans doute parce que Brassens disait que “ lorsqu’on passe la frontière belge, on commence à mieux respirer ”, ce dont j’ai aussi la preuve).

Redeker montre que la grande perdante de cet acharnement thérapeutique et médiatique, c’est la foi ! L’article ne dit rien de ceux qui tirent les ficelles de la pantomime et qui ont obligé un pape à agonir en direct. Sa dernière intervention fut un ultime cri de “ bête blessée ” avant qu’on lui retire prestement le micro.

“ Antimoderne par ses idées, ce pape (Jean-Paul II) s’est avéré hypermoderne par sa pratique médiatique. Cependant, l’omniprésence de ses représentions ne fit rien pour assurer la propagation de la foi.

La grande originalité du règne de Jean-Paul II est à chercher dans la mutation de l’image papale, ce qui dans une religion de l’incarnation n’est jamais anodin.

Il a été un pape omniprésent dans les médias, se comportant comme s’il faisait partie de sa mission de se donner en représentation permanente sur les écrans du monde entier. Sa foi cathodique fut au moins aussi grande que sa foi catholique.

Le nouveau statut de l’image papale change tout. Jadis, le pape était absent. Les fidèles pensaient à lui, lui obéissaient, sans le voir. Cette absence n’empêchait pas, bien au contraire, certains papes de posséder une autorité colossale. Ne circulaient du pape que des tableaux, des images pieuses, puis plus tard des photographies, statiques, pétrifiées.

Jean-Paul II, lui, s’est signalé par une présence médiatique permanente (jusqu’au dernier râle!). Son image évolutive – du pape dynamique, au corps d’athlète, semblable à une force de la nature, des débuts, au pape affaibli par la maladie, à la voix chevrotante, aux gestes hésitants, aux lisières de l’agonie des dernières années – s’est déversée en flux continu sur toute la planète depuis son élection. Plus présent, le pape devint en réalité moins réel. Il a été le premier pape de la mondialisation médiatique, en flux continu. Il s’est moulé dans une nouvelle catholicité – catholique voulant dire universel : la catholicité de la haute technologie, dont il est devenu l’une des figures les plus actives. Paradoxalement cette présence permanente sur les écrans induisit une déréalisation : il devint un personnage de la télévision, à l’exemple de Navarro, Zidane ou PPDA.

Antimoderne par ses idées, Jean-Paul II s’est avéré hypermoderne par sa pratique médiatique. Ce type hypermoderne d’image s’est bâtie au creux de “ l’ère du vide ”. Quel sens donner à ce phénomène ? L’image de Jean-Paul II côtoyait, dans le bazar des fournitures médiatiques, celles de Madonna et de Che Guevara. Quel est le trait le plus marquant de ces images mondialisées ?

Elles n’ont aucune efficacité quant au contenu. La catholicité hypermédiatique des images papales ne propagent pas la foi catholique. Il se pourrait même que le résultat fut l’inverse : plus l’image papale accède au statut des autres images médiatiquement usinées, plus ses traits se détachent de tout contenu. En fait, l’image télévisée fonctionne à l’inverse de l’image pieuse d’autrefois : alors que christianisme s’est développé en s’appuyant sur le culte des saints, du Christ, de la Vierge, au travers de leurs statues, de leurs reliques, bref de leurs images, l’omniprésence cathodique de Jean-Paul II ne s’est pas accompagnée d’une christianisation galopante des foules, car plus il y a d’images, plus “ tout se vaut ”.

Il a été le premier pape du village global dont la catholicité est la principale religion. Du point de vue de la transmission du message catholique, cette soumission à la communication cathodique fut un échec. ”

Commentaires. Non, cette “ soumission à la communication médiatique ne fut pas qu’un échec ” mais la démonstration que le Vatican abuse du nom du Christ pour d’autres motifs que la rédemption de l’humanité.

Les masses ne veulent pas la vérité du Christ mais elles désirent du spectacle et de l’émotion. Au final, elles auront ce qu’elles ont invoqué. Elles auront donc l’antéchrist, le messie médiatique annoncé par les gesticulations œcuméniques. Cet événement est proche, et il surviendra quand toutes les religions, dont les chefs se sont joints dans les festivités nécrologiques autour de la dépouille papale, seront fondues dans une religion mondiale. Mais auparavant, Rome doit céder la place. Et elle s’y prépare, sans doute sans gaieté de cœur.

Sur la fin de l’église de Pierre, il est écrit dans l’Evangile : “ Jésus dit à Pierre : Lorsque tu étais jeune, tu allais librement en menant les autres, mais quand tu seras vieux, on te conduira où tu ne veux pas aller ”.

Encore un peu de 666

La fin médiatique de l’église romaine, son “ reniement au troisième jour ” (le troisième millénaire) annonce le début de la grande religion cathodique internationale. C’est une grande victoire pour les jésuites qui œuvrent depuis quatre siècles à l’intérieur des religions du monde pour cette apothéose œcuménique. Les jésuites ont cru que Rome avalerait les autres, mais ils se sont fait manger. C’est pourquoi le nouveau pape Ratzinger a prédit la fin de l’Eglise, son retour à l’état d’une secte parmi les autres, autrement dit, son retour à la pureté originelle. (ci-après “ vision de Ratzinger ”)

Grâce à l’injection médiatique de fausse émotion religieuse dans les masses athéisées, les égrégores sacerdotaux espèrent retrouver un peu de vigueur, gagner du temps.

Alors s’accomplira la parole du Livre de l’Apocalypse : “ L’une des têtes (de la bête) était égorgée à mort et sa plaie mortelle a été guérie et la terre entière s’est étonnée de cette bête…Et j’ai vu une autre bête monter de la terre avec deux cornes comme d’agneau et elle parlait comme un dragon… Elle exerce tout le pouvoir de la première bête devant elle. Elle fait que la terre et ses habitants se prosternent devant la première bête dont la plaie mortelle a été guérie. Elle fait de grands signes jusqu’à faire descendre un feu du ciel sur la terre devant les hommes. Elle égare les habitants de la terre par des signes qu’on lui a donnés de faire devant la bête. Elle dit aux habitants de la terre de faire une image de cette bête qui a survécu à la plaie du sabre.

On lui a donné de donner âme à l’image de la bête, que l’image de la bête parle et qu’elle fasse que tous ceux qui ne se prosterneront pas devant l’image de la bête soient tués.

Elle fait qu’à tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, soit donnée une marque sur la main droite ou sur le front pour que personne ne puisse acheter ou vendre, s’il n’a la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom. Ici est la sagesse : que l’intelligent calcule le chiffre de la bête car c’est un chiffre d’homme et ce chiffre est six cent soixante-six. ” (Apoc. XIII)

Beaucoup de sottises ont été proférées sur le sens maléfique qu’on prête au chiffre 666. On veut détourner notre attention du fait que le livre de l’Apocalypse précise que “ 666 est un chiffre d’homme ”. 666 = Homme ?

Chaque nombre représente une lettre dans le code cabalistique. Par conséquent, on obtient le chiffre 666 en opérant la somme des quatre lettres hébraïques suivantes : Samech = 60 ; Wav = 6 ; Reisch = 200 ; Tav = 400. Total = 666. Le nombre de la Bête humaine.

Transposé en lettres, 666 s’écrit S.O.R.aT. (On identifie ce nom au “ démon solaire ”)

En réalité, pour les initiés clairvoyants qui ont rédigé le livre de l’Apocalypse, les quatre lettres S.O.R.T (666) symbolisaient la structure de l’homme incarné, nos quatre corps : physique, vital, émotionnel et mental. Le chiffre de la bête 666 est donc le résultat de ce que nous sommes dans le stade actuel de la chute dans l’incarnation terrestre.

Celui qui dépasserait ce seuil, par le chemin du Retour, n’appartiendrait plus au règne de la bête humaine 666. Il se trouverait donc exclu du monde des êtres ordinaires – privé des moyens d’échanges indispensables pour survivre, il ne pourrait plus “ acheter ni vendre ” - ce qu’il faut interpréter comme une mutation pouvant conduire à une séparation d’avec le genre humain 666.

L’insoumission à la conscience globale 666 - son dépassement - équivaut à se mettre hors la loi, par refus de se “ prosterner devant l’image de la Bête qui porte un nombre d’Homme ”. (la noosphère de Teilhard)

Lorsque les choses en arriveront au point où un être libre, refusant d’adorer à l’autel médiatique du messie international 666, se retrouvera face aux hordes fanatisées de la religion mondiale, il devra s’être organisé pour échapper à la persécution. (ondes, vaccins, coercition politique et administrative, lois contre la liberté de conscience, etc, etc…)

Certains d’entre nous expérimentent déjà cette répression à travers l’atmosphère délétère de l’existence moderne, alors que les masses se fondent dans la “ conscience 666 ” par sécurité ou ignorance. Les jeunes sont noyés sous un bombardement incessant de propagande. Seuls, quelques isolés résistent, on ne sait par quel miracle.

Les sollicitations à se fondre dans le courant collectif sont inévitables, et l’on s’étonne de trouver encore des dissidents lucides, non contaminés par l’idéologie de la conscience globale 666. Ceux-là, au-delà de leurs différences, formeront le “ peuple des élus ” dont parle le livre de l’Apocalypse.

Ils entreront dans l’âge d’or d’une nouvelle conscience, alors que les masses frappées du signe de la bête, descendront dans l’âge noir, cravachés par la propagande qui les conduit à adorer “ l’image de la bête ” - leur propre projection collective.

L’Eglise du futur selon Joseph Ratzinger

Avant de devenir Benoît XVI, le cardinal Ratzinger a prophétisé sur l’avenir de l’Eglise en des termes étonnants. Il a VU le futur. Il sait.

"De la crise d'aujourd'hui naîtra demain une Eglise qui aura beaucoup perdu. Elle sera petite et devra, pour ainsi dire, repartir à zéro. Elle ne pourra plus remplir bon nombre des édifices construits au temps de sa splendeur. Et la diminution du nombre de ses fidèles s'accompagnera de la diminution du nombre de ses privilèges sociaux...

Elle aura à donner l'image d'une communauté fondée sur le choix libre et indépendant de ses adeptes...

Mais au milieu de tous ces changements que l'on peut pressentir, l'Eglise retrouvera résolument l'essentiel d'elle-même dans ce qui a toujours constitué son centre : la foi...

Oui, c'est dans la foi et la prière qu'elle retrouvera le centre d'elle-même, que les sacrements redeviendront le service de Dieu au lieu de susciter des problèmes d'aménagements liturgiques.

Ce sera une Eglise tournée vers l'intérieur, non une Eglise qui se bat pour un mandat politique, elle évitera de flirter aussi bien avec la droite qu'avec la gauche.

Sa tâche sera difficile car le mécanisme de cristallisation et de décantation lui coûtera beaucoup de ses forces. Il la rendra pauvre, il fera d'elle l'Eglise des petits.

Le processus sera d'autant plus délicat qu'il lui faudra garder l'équilibre entre le sectarisme étroit et l'entêtement dans les grands mots. On peut prédire que cela lui demandera du temps. Ce sera un chemin long et difficile...

Mais quand elle aura subi l'épreuve de toutes ces tensions, c'est une grande force qui coulera dans cette Eglise, riche de son dépouillement et de sa vie intérieure.

Car les hommes d'un monde intégralement planifié seront indiciblement seuls. Quand Dieu les aura quitté, ils mesureront toute leur pauvreté.

Alors, ils découvriront la petite communauté des hommes de foi comme quelque chose d'entièrement neuf. Comme une espérance qui les concerne, comme une réponse qu'au secret de leur cœur ils ont toujours attendue.

Cette crise de l'Eglise est à peine entamée. Des bouleversements considérables nous guettent..."

Le cardinal Ratzinger a déclaré lors d’une homélie : “ Seigneur, ton Église semble une barque sur le point de couler. Les vêtements et le visage sales de ton Église nous inquiètent. Mais nous les salissons nous-mêmes. Nous-mêmes te trahissons chaque fois, malgré nos grands discours, malgré nos grands gestes.”

Pendant son discours inaugural, Benoît XVI a mis un bémol à la vision apocalyptique de son double Ratzinger: “ Je suis là pour faire la politique de l’Eglise, et non pour mettre en avant mes idées ” (la Politique !)

LA SUPREMATIE CATHOLIQUE

A l’issue d’une notification réfutant les vues d’un jésuite, le père Dupuis qui tentait de concilier le dogme romain avec les croyances des autres religions, Ratzinger condamna cette démarche, allant ainsi à contre courant de l’œcuménisme affiché par Jean-Paul II. Contradiction ?

A propos de l’ordination de tous les hommes à l’Eglise :

- Il faut croire fermement que l’Eglise est signe et instrument de salut pour tous les hommes. Il est contraire à la foi catholique de considérer les diverses religions du monde comme des voies complémentaires à l’Eglise pour ce qui est du salut.

- Selon la doctrine catholique, les adeptes des autres religions sont eux aussi ordonnés à l’Eglise et sont tous appelés à en faire partie.

A propos de la valeur et de la fonction salvifique des traditions religieuses :

- Selon la doctrine catholique, il faut tenir que: “ce que l’Esprit fait dans le cœur des hommes et dans l’histoire des peuples, dans les cultures et les religions, remplit une fonction de préparation évangélique. Il est donc légitime de soutenir que l’Esprit Saint pour sauver les non-chrétiens, utilise aussi les éléments de vérité et de bonté qui se trouvent dans les diverses religions, mais considérer comme voies de salut ces religions, prises comme telles, n’a aucun fondement dans la théologie catholique; en effet, elles présentent des lacunes, des insuffisances et des erreurs sur les vérités fondamentales regardant Dieu, l’homme et le monde.

En outre, le fait que les éléments de vérité et de bonté des différentes religions puissent préparer les peuples et les cultures à accueillir l’événement salvifique de Jésus-Christ, ne suppose pas que les textes sacrés des autres religions puissent être considérés comme complémentaires à l’Ancien Testament, qui est la préparation immédiate à l’événement du Christ. ”

(Joseph Card. Ratzinger 24 janvier 2001, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi)

Par cette réaffirmation magistrale du dogme catholique en ce qui concerne le Christ, Ratzinger semble refuser l’idée d’une fusion avec les autres religions en vue d’établir une nouvelle religion mondiale.

Cette fermeté lui vaut la méfiance des protestants et des musulmans, et sans doute aussi des autorités du judaïsme, pourtant peu conciliantes sur une fusion de leurs propres dogmes avec ceux des autres cultes.

Curieusement, ces religions dogmatiques reprochent à Ratzinger sa pureté doctrinale. Tout le monde a pris l’habitude qu’on évoque le Christ de manière triviale comme un drapeau à mettre à toutes les sauces de la mondialisation politique et culturelle.

Avec Ratzinger, ce fils de Bavière à l’intelligence aiguisée, on assiste à un refus de noyer le Christ dans la soupe œcuménique. Nous verrons lors de l’avancée de son règne si le puriste du dogme du Christ cèdera la place au pape tributaire de la politique mondiale.

GLORIA OLIVAE

C’est par la devise “ la Gloire de l’olivier ” que selon les Prophéties de saint Malachie, s’annoncerait le règne de Benoît 16 - successeur de Jean-Paul 2 (dont la devise était “ la course du soleil ”)

Pour le voyant Malachie, ami de St Bernard, le pape actuel serait le dernier de la liste avant l’apparition d’un énigmatique “ Pierre le Romain ”. Voilà ce que Malachie (dont le nom signifie ange ou messager) prédit qu’il arrivera après la période “ Gloria Olivae ” :

Pendant la dernière persécution que souffrira la sainte église romaine, siégera un Pierre le romain. Il paîtra les brebis au milieu de nombreuses tribulations ; celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite ; et un juge redoutable jugera son peuple. ”

Le règne des représentants de l’église catholique romaine devrait s’achever avec l’actuel pape Benoît 16 dont le nom suit celui de Benoît 15, élu en 1914, et dont la devise “ l’Eglise dépeuplée ” était de circonstance en pleine guerre mondiale et révolution bolchevique.

Si l’on se rapporte à la vision de Ratzinger, d’une église redevenue une secte parmi les autres, dépourvue de pouvoir temporel, on constate qu’il y a un rapport entre la devise que Malachie attribue à Benoît 15 (“ l’Eglise dépeuplée ”) et la vision pessimiste de Benoît 16. L’actuel pape sera t-il le liquidateur de la puissante église catholique en des temps où elle devra céder la place à la nouvelle religion mondiale ?

Peut-on se fier à saint Malachie ?

Les papes ont intégré dans leur blason personnel les symboles de la devise de Malachie correspondant à leur règne. Sans que cela soit exprimé, les prophéties de Malachie pourraient servir de ligne directrice à la généalogie papale de l’église catholique.

Bernard de Clairvaux, conseiller des papes et cerveau de l’Eglise (il rédigea la règle de l’ordre des templiers), travailla avec Malachie, le voyant irlandais, sur ces prophéties, au point qu’on peut les considérer comme un code hermétique émanant de la tête de l’égrégore romain.

La fin de l’église de Rome ?

Il faut visualiser l’Eglise telle qu’elle est sur le plan invisible. C’est là qu’était sa véritable splendeur, avant que palais et édifices somptueux du plan astral ne commencent à se dissoudre, il y a quelques siècles, à cause du refroidissement de la foi dans l’Eglise terrestre militante.

La prestigieuse hiérarchie s’étage depuis la caste des prêtres, les fonctionnaires des rites, jusqu’à des degrés très élevés qui atteignent les “ paradis ” de l’au-delà. L’Eglise est quantitativement la plus puissante dans l’au-delà, à égalité avec l’égrégore musulman.

A la base de la pyramide, il y a les fidèles qui émettent la précieuse énergie faisant vivre le système par la dévotion et les rites.

Au sommet, au-dessus du pape de Rome, se trouve la hiérarchie des maîtres occultes de l’Eglise, dont le pape est le médium - plus ou moins conscient en fonction de son grade dans la grande loge planétaire.

Les princes de l’invisible sont des mages qui ont mis en place l’infrastructure de l’église terrestre pour faire circuler l’énergie alimentant leur royaume, à travers un réseau de centaines de milliers de lieux de culte dont les antennes telluriques se dressent vers le ciel dans chaque village – à l’exception des pays arabes et de la Chine.

Quel empire a jamais bénéficié d’une centrale énergétique aussi puissante et d’un réseau conducteur aussi étendu ?

Mais quand l’énergie vient à manquer…

On doit alors se résoudre à négocier avec les centrales religieuses concurrentes, en crise elles aussi, en formant un “ syndicat des religions ”. C’est le but de l’œcuménisme. En réalité, la propagande pour “ l’unité autour d’un dieu unique ” n’est que le symptôme d’une crise sur les hauts niveaux spirituels dévolus aux religions.

Rassemblées en une grande fraternité mondiale, les autorités des religions tentent de faire front commun face au péril qui les menace depuis l’avènement du matérialisme.

Ce n’est certes pas de gaieté de cœur que la puissante Eglise qui menait les peuples à la trique, en est réduit à fumer le calumet avec les Tibétains mongols ! Au-delà de leurs formes distinctes, les “ éons ” impersonnels dirigent les religions. Les éons sont quasi éternels au cœur de leur noyau dur.

D’âge en âge, les grands éons changent simplement les structures magico-rituelles leur permettant de s’alimenter en énergie spirituelle. Ainsi vont les civilisations.

L’éon suprême des religions est celui que les croyants nomment “ Dieu ” . Cette divinité est une formation inconsciente. Elle ne crée rien, n’a aucun but, hormis sa survie instinctive. C’est l’un des trois Titans du monde, partageant son empire avec le Titan du pouvoir politique. Les masses passives constituent le 3ème Titan, la réserve énergétique des deux autres.

Comment s’alimente l’éon suprême que les croyants appellent “ Dieu ” ? Il puise sa vitalité dans l’instinct de survie qui est en l’être humain. Un instinct d’où tout procède.

L’âme déportée dans la dimension terrestre, déploie une activité psychique qui s’accumule dans l’au-delà, produisant au fil de temps infinis des formations de sous conscience collective. Ce sont les éons.

Un éon grandit, et peu à peu, il prend une vie autonome jusqu’à devenir quasi éternel.

C’est la naissance des égrégore religieux différenciés au sein d’un éon suprême – émanation de l’aspiration collective de l’humanité. L’homme crée Dieu à son image. (L’éon suprême est “ l’homme cosmique ” de la Kabbale)

Ce processus s’accroît au long de périodes infinies. De puissants magiciens en tirent profit pour installer leur domaine dans l’au-delà – à l’encontre de la loi universelle - en s’instaurant “ gardiens des peuples ”.

Ces mages élaborent des rites qui deviennent sacrés. Par la “ technologie occulte ”, ils entretiennent leur royaume spirituel.

Le groupe le plus puissant s’arroge le pouvoir au nom de Dieu. Ainsi les éons, non structurés, disposent “ d’ingénieurs ” (les grands initiés occultistes) pour faire fonctionner leurs centrales énergétiques.

Ils ont de fidèles bergers pour garder leurs troupeaux et pour les sacrifier en agréable odeur à leurs saintes narines. En retour, les bergers reçoivent de grands privilèges – une quasi immortalité et le pouvoir sur la terre. Cela constitue la hiérarchie planétaire, visible et invisible. (la direction politique est centralisée dans la grande loge “ blanche ”)

L’ordre hiérarchique sacerdotal est indispensable pour structurer les civilisations qui n’existeraient pas sans magie religieuse.

Ce système existera tant que des âmes transiteront par la terre où règne la loi “ manger ou être mangé ”. Il se dissoudra quand les toutes âmes seront libérées.

Peu importe les noms divins qu’on attribue aux éons des grandes religions terrestres, changeantes et pourtant semblables.

Qu’on l’appelle Vishnou ou Christ, c’est au final le même éon suprême qui recueille l’adoration, après répartition de l’énergie. Comme l’énergie transite d’une dimension à l’autre, des intermédiaires occultes prélèvent leur part au passage. D’abord, les élites qui se sont intronisées représentantes des dieux sur terre, mais aussi les entités désincarnées qui se sont bâties des palais sur les dimensions supérieures de l’au-delà. Les égrégores qui adorent un “dieu de race” subsistent en marge. Et il y a des parasites…

Or, depuis quelques siècles, une puissance s’est dressée face à l’empire des éons qui avait la suprématie depuis les temps préhistoriques. C’est un éon vorace qui se nourrit des activités matérielles grossières. Ce puissant démon représente la formation psychique du matérialisme. Il intensifie la vie physique pour instaurer son royaume ici-bas. Il gagne du terrain en repoussant les religions à l’arrière plan des affaires du monde, grâce aux révolutions et à la science. Cet éon est appelé le “ Diable ” par les castes sacerdotales qu’il menace à terme d’une destruction totale. Il y a une guerre de l’énergie entre ces Titans qui risquent de s’exterminer en détruisant la terre également.

Ils doivent donc négocier pour sauver leurs sources d’approvisionnement. Pour cela, il faut tenir l’humanité enchaînée au monde !

C’est pourquoi, la confédération des autorités religieuses (loge blanche) négocie avec le conseil des puissances matérielles (loge noire) pour trouver un compromis.

Les gesticulations politiques pour un nouvel ordre mondial, sont la face visible de l’activité diplomatique qui se déroule dans l’au-delà pour sauver l’ordre des éons.

En effet, par une volonté divine, supérieure aux éons du temps, la fin de l’ordre ancien est programmée à l’horloge cosmique.

Mais les grands éons ont encore du temps… En grec, EON signifie “ temps illimité ” ! Le dieu du monde est le dieu du temps. Le vrai Dieu est celui de l’Eternité.

Source : Undercover n° 19


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Ziegler : Un tribunal de Nuremberg pour les spéculateurs !

http://bouddhanar-3.blogspot.com/2010/09/ziegler-un-tribunal-de-nuremberg-pour.html

jeudi, septembre 02, 2010

Ce gras et prospère élevage du moyen, du médiocre

Par Pascal Bruckner

Le bourgeois ! Grand ou petit, il est depuis deux siècles l’être le plus haï, le plus vilipendé, une sorte de prototype abstrait de l’ignominie qui a quitté sa figure réelle pour s’installer dans le panthéon des divinités maudites. Toute l’histoire de la mythologie antibourgeoise n’est qu’une longue déclinaison d’anathèmes : depuis le marchand d’Ancien Régime qui singe l’aristocratie, se grime et danse de façon grotesque jusqu’au capitaliste du 19ème et du 20ème siècle qui grossit sur la sueur et le labeur du peuple. Vomi par la noblesse pour son prosaïsme, par la classe ouvrière pour sa cupidité, par l’artiste qui méprise son mode de vie asservi au calcul et à l’utilité, le bourgeois est en quelque sorte frappé de bassesse ontologique. Pingre, exploiteur, grossier, il ne manquait à ce bouquet de qualités négatives que d’en ajouter une autre : celle de criminel puisqu’on sait depuis Hanna Arendt que ce sont des individus effroyablement normaux qui sont devenus les exécutants de la machine d’extermination nazie. Le bon père de famille que Péguy avait baptisé de dernier grand aventurier du 20ème siècle est désormais un monstre en puissance, disposé aux pires atrocités pour se voir garantir une pension et une assurance-vie.

Depuis les romantiques et Nietzsche, il est au moins trois griefs dont cette classe ait à répondre devant tous les camps, la médiocrité, la vulgarité, la rapacité, les trois constellations du cosmos bourgeois. Il faut être moine ou soldat, s’exclamait Joseph de Maistre résumant d’une formule toute la grandeur de l’Ancien Régime animé de quelques passions fondamentales. Or c’est sur le déclin de ces deux figures, le guerrier et le saint, que naît le bourgeois, tout adonné au doux commerce à qui les Lumières assignèrent le double mandat d’exorciser la violence et d’en drainer les pulsions par une action méthodique. C’est l’intérêt, disaient les philosophes français et anglais, qui constitue la plus sociale et la plus sereine des voluptés : il pacifie les mœurs et régularise l’existence. Il canalise le désir sur un seul objet, l’appât du gain, et substitue aux conduites déraisonnables la prudence de la comptabilité, le goût de l’acquisition, l’instinct de propriété. Combinant vertus et inclinations, les négociants devenaient le vrai modèle des temps modernes : « Le commerce guérit des préjugés destructeurs et c’est presque une règle générale que partout où il y a des mœurs douces, il y a du commerce et que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces », écrira Montesquieu qui fustigera ermites et conquérants portés à la dureté par leur choix des extrêmes.

Mais avant que marxistes et socialistes ne dénoncent dans ce juste milieu l’exploitation éhonté du prolétariat, les romantiques virent dans cette pacification un rétrécissement terrible de l’humain. La morale bourgeoise avait réduit le désir aux dimensions mesquines du seul enrichissement matériel. La vie était plus calme peut-être mais Dieu qu’elle était petite surtout pour ceux qui avaient vécu les fastes de la monarchie et les ouragans de l’épopée napoléonienne. « Qui n’a pas connu l’Ancien Régime ne sait pas ce qu’est la douceur de vivre. » Cet aphorisme célèbre de Talleyrand confirme que l’entrée dans le 19ème siècle fut vécue par beaucoup comme une chute, une nouvelle sortie de l’Eden. Le paradis sur terre promis par les Lumières était devenu un paradis terriblement terre à terre. c’est un bonheur sans éclat que promet la nouvelle classe des entrepreneurs et des marchands : hors de la boutique et de la monnaie, point de salut. Plus d’extrêmes, de points saillants : l’humanité devrait s’adonner à ces deux activités avec la monotonie fébrile du troupeau. Ennemis de tous les excès, le petit-bourgeois – en quelque sorte un homme deux fois petit – est l’être insipide par excellence dont même les tragédies sont sans gloire et dégagent un relent de pot-au-feu.

Le crime de cette nouvelle classe ? D’avoir recréé du destin où la Révolution promettait liberté, égalité et mobilité. Collectivement en restaurant une société d’ordres à travers les inégalités sociales, individuellement en forgeant un nouveau type humain docile et modeste, identique sous toutes les latitudes. Autrement que l’aristocratie, la bourgeoisie, en dépit de ses valeurs progressistes, se révèle la classe fatalitaire par excellence. Elle donne naissance à un modèle anthropologique inédit, l’homme standardisé, fabriqué en série, nouveau sujet collectif voué aux mêmes tâches, partageant les mêmes désirs, pensant de la même façon. Pour désigner ces multitudes sans relief dont il constatait la multiplication dans la Russie de son temps. Gogol avait inventé le terme merveilleux de « menuailles », êtres qu’on « peut qualifier de cendreux car leur costume, leur visage, leur chevelure, leurs yeux ont un aspect trouble et gris comme ces journées incertaines ni orageuses ni ensoleillées où les contours des objets s’estompent dans la brume ». Cette production de masse du semblable fait de l’homme une espèce apprivoisée où chacun est la réplique des autres, un animal domestiqué qui a renoncé à tout élan, à toute passion au profit de sa sécurité et de son bonheur de nain.



Illustration : Les Griffin ou Family Guy, série télévisée d'animation américaine créée par Seth MacFarlane.

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Rififi lamaïste

Au Sikkim, le monastère bouddhiste de Rumtek est l’objet d’une virulente controverse. Dans la salle principale, le trône du Karmapa, le troisième chef spirituel tibétain après le Dalaï-lama et le Panchen Lama, est vide. Depuis une vingtaine d’années, deux prétendants se disputent la direction de l’école Karma Kagyu. Imbroglio sur fond de mantras.

Tout commence dans les années 1980, à la mort de Rangjung Rigpe Dorje, le 16e Karmapa. La succession du dignitaire est régentée par des règles remontant au 12e siècle. Peu de temps avant de mourir, le Karmapa doit charger un lama particulier de trouver sa réincarnation. Le religieux qui remplit cet office est appelé Sharmapa et son poste se transmet de la même façon, par réincarnations successives. Le Sharmapa de l'époque, Shamar Rinpoché, est ainsi le 14e du nom.

Il se met à l'ouvrage, mais il se fait devancer dans sa quête par deux lamas haut placés dans la hiérarchie, qui intronisent en 1992 le jeune Ogyen Trinley Dorje. Ce fils de nomades du Kham, une région orientale du Tibet, est alors âgé de 7 ans et est reconnu par la majorité des moines Karma Kagyu. Il reçoit aussi l'assentiment du Dalaï Lama.

Egalement reconnu par la Chine, il grandit au monastère de Tsurphu au Tibet. Mais un contrôle de plus en plus oppressant des autorités chinoises et des craintes d'assassinat le poussent à s'exiler en Inde en 1999.

Tout irait bien si, pendant tout ce temps, le Sharmapa Shamar Rinpoché n'avait poursuivi sa mission. En 1994, il reconnaît comme Karmapa Trinley Thaye Dorje, un enfant de onze ans descendant d'une famille royale de Lhassa tout juste réfugiée en Inde. Les Tibétains se retrouvent donc avec deux enfants pour un trône : l'un reconnu par le Dalaï-lama et la majorité des bouddhistes tibétains, l'autre intronisé par la personne qui y est traditionnellement habilitée.
La prise de position du Dalaï Lama en sa faveur a conféré à Ogyen Trinley Dorje une crédibilité internationale et l'adhésion de la majorité de la communauté tibétaine. Mais pour les tenants de l'autre candidat, le Dalaï-lama n'avait pas légitimité à intervenir, puisqu'il est le chef d'une autre école du bouddhisme tibétain, les Guélougpa ou bonnets jaunes. Sa prise de position est ainsi vécue comme une intrusion dans les affaires internes des Karma Kagyu.

A cette controverse de légitimité s'ajoutent des intérêts économiques. Le 16e Karmapa avait fondé le Karmapa Charitable Trust à son arrivée à Rumtek en 1961. Le contrôle de cet organisme humanitaire est rapidement devenu un enjeu financier non négligeable dans la course au poste de Karmapa. Aujourd'hui, il est géré par des proches du Sharmapa, qui soutiennent donc Trinley Thaye Dorje.

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mercredi, septembre 01, 2010

Ne-Pas-Faire


Le pouvoir du Non-Agir et Lokatîstava de Nâgârjuna

« Les hiérarchies qui contrôlent l’évolution terrestre ne sont concernées que par la survie des systèmes politiques, religieux et culturels. Elles les aménagent régulièrement afin d’en conserver le contrôle. Les maîtres du jeu maintiennent les choses en mouvement en alimentant un conflit perpétuel entre deux camps faussement opposés : les blancs et les noirs. La gauche la droite. Diviser pour régner. Rien n’arrive au hasard. Tout est politique. L’histoire est scellée par l’exigence de survie des puissances parasitaires qui dominent le monde. Survivre ! C’est le cri qui résonne de haut en bas des plans visibles et invisibles. Ces hiérarchie doivent se battre pour maintenir leur pouvoir. Or, cela ne leur coûte que notre sang et notre sueur. Et ils en disposent à volonté.

Aujourd’hui, c’est le nouvel ordre mondial qui les mobilise, et l’on entend le cri de ralliement des vautours de Babylone : « Paix et Sécurité ! Démocratie et Progrès ! » Ce sont les grenouilles de l’Apocalypse.

La situation sur notre Terre est une anomalie. Des milliards de cœurs aspirent à un bonheur toujours inaccessible. Les maîtres du jeu l’ont compris. C’est pourquoi l’organisation de la civilisation est orientée pour stimuler cette soif de bonheur mais sans jamais y parvenir, bien évidemment. » (Joël Labruyère)

Le marché du bonheur constitue la plus grande industrie de notre temps. Beaucoup de personnes sont séduites par l’art du bonheur du spiritualisme moderne et du néo-bouddhisme. Les méthodes qui prétendent apporter l’euphorie transcendantale et toutes les techniques qui agissent comme des stupéfiants spirituels sont en réalité des entraves. L‘homme, considéré comme le bétail des « dieux », ne doit pas s’évader du vortex créé par les hiérarchies rétrogrades. Il est emprisonné par des illusions matérialistes et spiritualistes.

Toutefois, quand on se débarrasse du désir d’obtenir la prétendue plénitude de l’être et la séduisante réalisation spirituelle les chaînes se brisent.

Se fondant sur la tradition du Sanatana dharma et du Buddha dharma, du Non-Agir, du taoïsme et du chamanisme, le livre de Bernard Dunant, « Ne-Pas-Faire », « montre que les voies authentiquement « initiatiques » ne sont pas des voies d’acquisition : elles consistent avant tout à se libérer des notions d’ego et d’action, conditions de la prodigieuse ignorance savante qui lie l’entité humaine à l’illusion, à la souffrance et à mort ».

Extrait :

L’homme sans situation

Celui qui ne-fait-pas n’a pas de nom. Il est le sânnyasin, celui qui a renoncé à prendre, à s’approprier, à prétendre – grah, saisir, et gras, consommer. La nature est libre – sa prison est l’appropriation, la saisie – le preneur (grahitâ) est ainsi prisonnier de sa prise (grâha). […]

La voie, le Tao, est Nivrtti, le Retour, l’Abstraction, la Révolution. « La Voie qui peut être exprimée par la parole n’est pas la Voie éternelle », dit Lao Tseu (Tao te King, 1). « Le Sans-Nom est l’origine du Ciel et de la Terre ». (Ibid.) Ce qui revient à dire que l’essence du Ciel et de la Terre est le Silence, et la Vacuité. « L’être et le non-être naissent l’un de l’autre », etc. – tous les éléments naissent de leur contraire – la vérité bruyante, la voie qui peut être dite est illusoire, et ne concerne qu’un monde de corrélations – cette voie est Pravrtti, la voie de l’être, du faire, et de l’avoir. « Aussi, dit Lao Tseu, « l’homme saint » fait son occupation du Non-Agir » (Wu Wei) – « le Sage s’adonne au Non-Agir et enseigne silencieusement » - l’upâya de Ramana Maharshi était aussi le silence, et cet upâya est anupâya, le non-moyen, celui qui correspond à la voie de Bhairava, Shâmbhvopâya (l’upâya de Shambhu), et à la Khecarî Mudrâ, la Mudrâ de se « mouvoir dans l’espace » - qui est, selon le Tantrasadbhâva, la plus haute forme de conscience, à laquelle on accède quand on « se meut dans tous les êtres ». C’est l’état akula - celui de l’abandon de kula, du corps, de la famille, de la multitude, qui est celui de Kundalini Shakti, quand elle « entre dans le Saharasrêra » [Saundarya Laharî, 9] le Lotus aux mille pétales du sommet dont le « sommet » est Nirvâna cakram. Que Kundalinî ne soit pas Kula, ne signifie pas qu’elle n’est plus Shakti – cela signifie simplement qu’elle a dissous, détruit, résorbé, nié les mondes qui ne sont que le jeu des cinq éléments, qu’elle a fini de jouer à défaire ce qu’elle avait fait, et qu’elle pratique maintenant le Ne-pas faire du ne-pas-faire.

« J’accède à tous les objets, mais en restant sans affaires où que je sois », dit Lin Tsi. Sukhaduhkayorbahirmanam – considérer la joie et la souffrance comme extérieurs (Shiva Sûtra, III, 33).

« Il n’y a pas de Bouddha qui puisse être cherché ; pas de voie à accomplir… » ; « le vrai Bouddha est sans figure, la vraie voie est sans corps, la vraie loi est sans marque ». Bouddha, Tao, Dharma, sont alaksana, sans marque, sans possession, sans prétention, sans forme - simplement Cela, tat. Le Bouddha est Tathâgata – « ainsi venu »., ou de « de telle qualité » - il est Lokatîta, il a dépassé le monde – il a révolu les êtres, les bhûta, qui ont toujours un fatal moment de « retard » sur la réalité (bhûta est passé, atîta) – c’est-à-dire qu’il a transcendé (atîta) nama-rûpa, le nom-forme. – « Je ne sais pas », répondit Bodhidharma au « souverain » qui lui demandait son nom.

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...