jeudi, octobre 13, 2011

Q I et religiosité




Plusieurs études ont été publiées sur la relation statistique entre la religiosité et le niveau d'études ou la religiosité et le QI. Dans How We Believe : The Search for God in an Age of Science [Comment nous croyons : la recherche de Dieu dans une époque de science], Michael Shermer décrit une grande enquête qu'il a menée avec son collègue Frank Sulloway auprès d’Américains choisis au hasard. Entre autres résultats intéressants, ils ont effectivement découvert une corrélation négative entre la religiosité et le niveau d'instruction (plus le niveau d'instruction de la personne est élevé, moins elle a de chances d'être croyante). La religiosité est aussi corrélée négativement avec l'intérêt pour la science et (fortement) avec le libéralisme politique. Rien de tout cela n'est étonnant, pas plus que l'existence d'une corrélation positive entre la religiosité d'un individu et celle de ses parents. Des sociologues qui étudient les enfants britanniques on trouvé qu'à peu près un sur douze seulement rompt avec les convictions religieuses de ses parents.

Comme vous pourriez vous y attendre, des chercheurs différents ont des modes d'évaluation différents ; il est donc difficile de comparer des études différentes. La méta-analyse est la méthode par laquelle un chercheur regarde toutes les publications sur un sujet et compte le nombre d'articles qui ont abouti à la même conclusion par rapport à ceux qui ont tiré d'autres conclusions. Sur le thème de la religion et du QI, la seule méta-analyse que je connaisse a été publiée par Paul Bell dans Mensa Magazine en 2002 (Mensa est une association d'individus dotés d’un QI élevé, et sa revue comprend, ce qui n'est pas étonnant, des articles sur la seule chose qui les rassemble). Bell a conclu : « Sur 43 études menées depuis 1927 sur la relation entre la croyance religieuse et l'intelligence et/ou le niveau d'instruction, toutes sauf 4 ont trouvé une relation inverse. C’est-à-dire que plus le niveau d'instruction de l'individu ou son QI est élevé, moins il a de chances d’être croyant ou de tenir à des "croyances" quelles qu'elles soient. »

Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu.

Pour en finir avec Dieu

« Imaginez, avec John Lennon, un monde sans religion... Pas de bombes suicides, pas de 11 Septembre, pas de Croisades, de partition de l'Inde, pas de guerres israélo-palestiniennes, pas de massacres de musulmans serbe-croates, pas de persécution de juifs, pas de "troubles" en Irlande du Nord, pas de télévangélistes au brushing avantageux, pas de talibans pour dynamiter les statues anciennes, pas de décapitations publiques des blasphémateurs, pas de femmes flagellées pour avoir montré une infime parcelle de peau... »

Richard Dawkins, professeur à Oxford et spécialiste mondialement connu de l'évolution, analyse dans ce livre l'« hypothèse Dieu » avec les mêmes outils rationnels et le même scepticisme que n'importe quelle autre. Il s'attache donc à faire la démonstration de la « probabilité extrêmement faible de son existence ». Comprendre le monde du vivant, apprécier son extrême richesse expliquée avec une « élégance irrésistible » par la sélection naturelle de Darwin, voilà qui, montre Dawkins, devrait permettre d'abandonner toutes les formes de superstition, à commencer par le créationnisme.





Richard Dawkins a notamment publié Le Gène égoïste, et Il était une fois nos ancêtres.
Ce livre a été vendu à plus de deux millions d'exemplaires à travers le monde.


Dessin :

mercredi, octobre 12, 2011

Les Mollahs





Un jour que j'étais à l'arrière d'un taxi collectif, coincé dans les embouteillages de Téhéran, un mollah sur une moto donna un grand coup de klaxon pour que mon chauffeur libère les centimètres de chaussée dont l'enturbanné avait besoin pour se faufiler un peu plus loin. Aussitôt, les insultes fusèrent chez mes voisins contre l'impudence de ce religieux motorisé. « Quelle arrogance ! » s'écria une grosse dame qui m’écrasait de ses cuisses éléphantesques. « Sales Arabes ! Les mollahs ne sont pas iraniens, ça se voit », ajouta le malheureux ayant hérité de la mauvaise place, au milieu sur le siège avant, celle qui exige de bouger ses genoux chaque fois que le chauffeur change de vitesse. « Quand on en finira avec cette République islamique, estima pour sa part le chauffeur, un être aussi décrépi que sa voiture, les mollahs se balanceront aux réverbères. » Funeste projet que la grosse dame compléta ainsi : « J'espère qu’il y aura assez de corde et assez de réverbères pour tous les mollahs. » Réponse du chauffeur: « S’il n’y a pas de corde, on utilisera leurs turbans. ».

Les mollahs iraniens ont connu un étrange destin. En 1979, ils guidaient la foule dans les rues de la capitale et désarmaient avec quelques citations du Coran les soldats censés leur tirer dessus. Leur barbe était une preuve de leur foi, leur tunique celle de leur probité. Cela faisait pourtant des siècles qu’ils étaient mal aimés. Des milliers d'anecdotes iraniennes décrivaient leur bêtise et leur cupidité. Au XIXe siècle, l'expression mollah-bazi devient courante et signifie « fourberie de mollah ». Dans son fameux récit A Year amongs the Persians, l'orientaliste britannique Edward G. Browne rapporte les paroles d’un certain mollah Yussuf de Kerman, qui s’étonne que ses confrères capitalisent l'argent accumulé par les impôts religieux au lieu de le redistribuer aux pauvres et utilisent leur ascendant spirituel pour gagner des avantages temporels.

Après que nous eûmes payé le trajet de taxi et alors que nous buvions du thé dans un ministère en attendant qu'un chef de cabinet, qui n'avait aucune envie de nous parler, veuille bien nous le dire en personne, Ali, mon traducteur, déroula une série de blagues sur les mollahs. Mais c’est l'homme qui servait le thé au ministère, sec et barbu, qui sortit la plus crue : « Question : combien de garçons de neuf ans un mollah peut-il sodomiser en un après-midi ? Réponse : combien t’en as ? »

A ce moment précis, le chef de cabinet ouvrit enfin sa porte capitonnée. C'était un mollah.

De fait, la Révolution était pour les mollahs l'occasion historique de se racheter. Ils ont fait tout le contraire et l’expression « mollah » est redevenue péjorative. Si bien qu’il convient, dans les cercles officiels ou face à un porteur de turban, d’utiliser le mot rouhani (homme d'esprit) ou akhound (clerc) pour éviter de se montrer insultant. Afin d’asseoir son pouvoir, le nouveau régime a voulu en faire une classe sociale privilégiée. Les étudiants des howzé (séminaires) sont dispensés de service militaire alors que les étudiants en médecine ou en économie doivent, comme tout le monde, passer deux ans sous les drapeaux. Les bourses d’études pour mollahs sont abondantes et conduisent souvent les fils de familles pauvres à s'engager dans cette filière, sans toujours posséder la foi nécessaire.

Le problème, pour le gouvernement islamique, c’est que sa politique d'encouragement des vocations religieuses, comme beaucoup d’autres, s’est retournée contre lui. Car les mollahs se sont révélés moins bêtes et moins dociles que prévu. Depuis l'élection de Mohamad Khatami à la présidence en 1997, et son second mandat en 2001, ils sont nombreux à avoir rejoint les rangs du mouvement réformateur - et aujourd’hui du mouvement vert. Si bien que le torchon brûle au sommet de la corporation enturbannée.

En janvier 2010, l'association des prêcheurs coraniques de Qom a déclaré que les édits du grand ayatollah Yusef Sanei, soixante-treize ans, n'avaient plus de valeur religieuse. Cette tentative de défroquer un des plus éminents mollahs du pays, connu pour ses positions réformatrices, a aussitôt provoqué la colère de l'association concurrente, celle des prêcheurs coraniques et doctes de Qom, ainsi que l'association du clergé combattant. Sanei a notamment estimé que l'islam interdisait purement et simplement à l'Iran de développer une bombe atomique, car tuer des innocents est contraire au Coran. Selon lui, les attentats-suicides sont également interdits par l'islam. Il est fauteur d’une série de fatwas à propos des femmes, les déclarant égales aux hommes et capables de devenir président ou juge.

Or Sanei, dont les bureaux ont été attaqués en décembre 2.009 par des bassidjis après les funérailles de son mentor, le grand ayatollah Montazeri, n’est pas seul à contester la légitimité religieuse du gouvernement islamique. Au moins sept grands ayatollahs sur la douzaine en vie aujourd’hui ont d’une façon ou d’une autre soutenu le mouvement vert, ainsi que certains des plus connus du millier d'ayatollahs que compte le pays. Pourquoi ? Parce qu’ils ont bien senti que la religion en général avait souffert d’être associée à un gouvernement forcément imparfait, et qu’ils risquaient de disparaître en cas de réforme ou de nouvelle révolution, comme le bébé avec l’eau du bain.

Lorsque Khatami était encore président (1997-2005), ce soutien massif des plus grandes autorités religieuses au mouvement réformateur aurait fait basculer la situation. Ce n’est plus le cas en 2010, parce que le régime a changé. De religieux, il est devenu militaire. Ce n’est plus une « mollacratie » qui gouverne l'Iran, mais de plus en plus une junte menée par les Gardiens de la Révolution, qui utilise la religion comme un bouclier. Du coup, plus personne ne craint les mollahs, ce sont les mollahs qui ont peur des militaires. La bonne nouvelle, c’est que de pendre les mollahs aux réverbères n’est plus la priorité des contestataires. Et si les mollahs sont vraiment aussi malins qu’on le dit, ils pourraient bientôt être à nouveau dans la rue à conduire les foules pour
faire tomber la dictature.

Serge Michel, Marche sur mes yeux.


Marche sur mes yeux
Portraits de l'Iran d'aujourd'hui

L’autre Iran ? Celui qu’on ne voit pas, qu’on ne montre pas. Serge Michel et Paolo Woods ont vécu en Iran et multiplié les voyages sur place ces dix dernières années pour raconter un pays plus humain que l’Iran voilé, réduit aux clichés de la Révolution Islamique depuis 1979.

Des jeunes gens au bord d’une piscine vide qui maîtrisent Twitter aussi bien que les poèmes de Hafez ; un marchand de tapis antisioniste qui crie « mort à l’Amérique » mais s’enrichit grâce à son magasin à Dallas ; des femmes en tchador qui se rendent en pèlerinage dans la ville sainte de Mashad y remercient l’imam Reza pour un divorce réussi ; un mollah passé dans le camp de l’opposition prodigue des leçons d’humanité. Ainsi va l’Iran et son théâtre fascinant, où chacun tient plusieurs rôles sur plusieurs scènes mais dans une seule langue, celle du « tarouf », une forme sophistiquée d’hypocrisie et de politesse. Nos auteurs, au terme d’une longue traque, ont emprunté ce labyrinthe de faux-semblants et ont découvert, sous les images d’apocalypse répandues par les media, un pays réel, surprenant, drôle, épris de liberté, insolent et inassouvi. Une vague qui deviendra la Révolution verte.



Serge Michel, 39 ans, est correspondant en Afrique de l’Ouest pour Le Monde, prix Albert Londres en 2001 pour ses reportages en Iran. Il est l’auteur de Bondy Blog (Le Seuil, 2006).
Paolo Woods est photographe. Il collabore avec des journaux et magazines tels que TimeNewsweek, Le Monde magazine ou Géo. Il a reçu de nombreux prix pour son travail, qui a régulièrement été exprosé en Europe et aux Etats-Unis. Il vit à Paris.


Dessin :

lundi, octobre 10, 2011

L'autre face du bouddhisme





Le 8 octobre 2011, durant le colloque Extrémismes religieux, dérives sectaires et thérapeutiques, des participants ont demandé des informations complémentaires sur plusieurs thèmes :

Les lamas et le Bouddha de médecine

Si des lamas affirment que la méditation peut guérir toutes les maladies, quand ils tombent eux-mêmes gravement malades, ils s'en remettent toujours à la médecine moderne.

Par exemple, les deux hiérarques tibétains qui dirigent un monastère Bönpo du Népal sont en vie grâce à la médecine occidentale. Un vieux Rinpoché, affecté par de graves complications de son diabète, a recours depuis des années aux soins de médecins occidentaux. Le jeune Abbé du monastère, malade de la tuberculose, n'a pas effectué de retraite spirituelle sous les auspices du Bouddha de médecine pour guérir, il a pris lui-aussi l'avion pour être soigné dans l'une des meilleures cliniques de France.

Guerre froide & lamaïsme

Au début des années soixante, prend naissance le mouvement du Nouvel Age qui rejette les valeurs matérialistes de la société de consommation. A cette époque, dès 1959, le dalaï-lama, les riches prélats et l'aristocratie tibétaine s'installent en Inde et incarnent la lutte des spiritualistes et des « initiés » contre l'ogre chinois communiste et matérialiste.

La guerre froide opposera l'Amérique et ses alliés aux puissances communistes jusqu'à la chute du mur de Berlin. Durant cette période le Nouvel Age et le lamaïsme rencontreront un étonnant succès. En 1960, la Fondation Rockefeller implante huit centres d'études tibétaines aux USA et invite 17 lamas tibétains. Le Dalaï-lama devient rapidement le chef de file emblématique d’un nouveau spiritualisme newageux.

Qui voit la véritable nature du lamaïsme ?

Il faut croire que l'amour d'une prétendue sagesse tibétaine rend aveugle. En effet, quand le musée Guimet expose, du 6 novembre 2002 au 24 février 2003, les objets liturgiques et les visions secrètes du Ve dalaï-lama représentées dans le Manuscrit d'or, qui s'indigne des rituels comprenant une tête humaine fraîchement coupée, un cœur d'enfant et d'autres organes ?

Un rituel du Ve dalaï-lama est véritablement infernal et utilise du sang humain à la place d'eau lustrale, un cœur et des yeux en guise de fleurs. De la chair humaine brûlante remplace l'encens. Les lampes rituelles sont alimentées par de la graisse humaine fondue. Des tormas (gâteaux d'offrande) sont faites de chair et d'os...

Les spécialistes de la religion tibétaine n'ignorent pas que des lamas ont réellement utilisé ces ingrédients dans de répugnants rituels et n'ont pas reculé devant le sacrifice humain. Sir Charles Alfred Bell (1870-1945), chargé des relations diplomatiques du gouvernement britannique avec le Tibet et le Bhoutan, évoque le sacrifice d’enfants dans l’un de ses livres. Ces spécialistes du Tibet, souvent des professeurs de l'enseignement public et laïque, se taisent sur les crimes du lamaïsme parce qu'ils sont soumis aux lamas tibétains par des samayas (serments initiatiques d'allégeance). Mais ils font ouvertement l'apologie des doctrines tibétaines les plus acceptables. Dans l'un de ces livres Michel Strickmann dénonce cette situation en ces termes : « Des relents d’un exotisme qui fait long feu ont encouragé les pires formes d’esprit sectaire à pénétrer dans les institutions laïques, où aucun apologiste chrétien ne serait jamais autorisé à prêcher ou à enseigner ainsi. Les études tantriques et taoïstes ont été imprégnées de cette ambivalence. Le chercheur occidental, soi-disant objectif, se transforme soudain en apôtre et en crypto-initié, regrettant seulement que son engagement spirituel ne l’autorise pas à vous confier les faits dont il détient le secret. »

L'omerta

Les convertis au bouddhisme magique du Tibet ne peuvent pas critiquer les enseignements des lamas. La critique, considérée comme une rupture du serment initiatique, est punie de mort. Ce sont les dharmapalas, démons gardiens de la doctrine, qui feraient office d'exécuteurs des hautes œuvres, de bourreaux invisibles du lamaïsme.

Le bouddhisme tibétain light

Le silence des convertis permet la diffusion d'un bouddhisme tibétain allégé. « Si, dans nos pays, le Bouddhisme tibétain ne fait pas énormément de convertis effectifs et reste un phénomène assez marginal, il s'immisce toutefois de manière continue et insidieuse jusqu'au cœur de nos foyers douillets. Ce n'est pas tant l'enseignement du Bouddha qui nous pénètre, mais un vocabulaire et une manière d’être, épousés, souvent inconsciemment, par un public de plus en plus large. La tranche de la population susceptible d'être touchée en premier, c'est nous : petits-bourgeois moyens, assis plus ou moins confortablement dans nos névroses et nous débattant avec plus ou moins de vigueur pour parvenir à un bonheur ronronnant et une bonne santé relative. Le BT-light - traduisons : le Bouddhisme tibétain à doses homéopathiques - n'exige pas de nous une conversion radicale. Si le cœur nous en dit, nous pouvons même garder la religion de notre baptême, telle est la grande tolérance du Bouddhisme ! Pour adhérer au BT-light, il suffit d’adopter un langage pacifiste, ouvert, compatissant, et d'afficher le sourire correspondant. Le drapé rouge-orangé est de bon ton aussi, tandis que sandalettes, carpettes et trompettes se procurent sur le site de Sa Sainteté.

Un catalogue « Agenda Plus » - que vous trouverez dans n’importe quelle bonne épicerie bio - vous offre un « condensé sucré » de pratiques qui, de près et de loin, font allusion au Bouddhisme tibétain. C’est que le BT-light se meut avec aisance parmi les nombreux satellites du New Age ! De même qu'avant la Seconde Guerre Mondiale, avec la Théosophie, l'Anthroposophie, les « Amis de Rampa », l’École Arcane, etc., les mouvements du New Age ont aujourd’hui le vent en poupe ; et, de même, ils utilisent un vocabulaire emprunté au Bouddhisme tibétain. L'extraordinaire production du New Age va bien au-delà d'un phénomène de mode. Un siècle après son envol, nous voguons encore entre ses multiples galaxies : une petite cure de massage ayurvédique sur l'une, un pique-nique macrobiotique sur une autre, puis c’est une troisième qui nous ouvre les bras pour une séance de Shambala-yoga..., et pourquoi ne pas finir la soirée sur un air de bio-danza, mariage sacré du Yin-Yang assuré ! Au préalable, n'oublions pas de tirer les cartes du Tarot ou les baguettes du Yi King afin de nous assurer un bon Feng Shui : garantie nécessaire pour réussir à vivre, de l'intérieur, notre spiritualité particulièrement dense ! Ces multiples pratiques se concentrent exclusivement sur le développement de l'individu et la « recherche de soi ». Comme dissolution de l'ego, on peut trouver mieux ! Tout cela est très amusant et peut effectivement apporter un certain épanouissement à beaucoup d’entre nous, mais faut-il oublier pour autant que le New Age est soutenu par une trame ultraconservatrice dont l'objectif inavouable est de désamorcer notre esprit critique ? » (Elisabeth Martens)

Lire en ligne une grande partie du livre d'Elisabeth Martens "Histoire du bouddhisme tibétain, la compassion des Puissants" :


Articles & textes de Marc Bosche : https://sites.google.com/site/articlesmarcbosche/

Témoignage de l'ancien moine bouddhiste Christian Pose : http://linked222.free.fr/cp/ChristianPose.html

L’ombre du Dalaï-lama, sexualité, magie et politique dans le bouddhisme tibétain :


Le bouddhisme Théravadin a aussi une autre face :
La méditation Vipassâna ne rend pas meilleur 


Photo :


Histoire du bouddhisme tibétain 
La compassion des Puissants




jeudi, octobre 06, 2011

Extrémismes religieux





Extrémismes religieux, dérives sectaires et thérapeutiques 

Colloque national 


Samedi 8 octobre 2011 de 9h00 à 17h30 

Organisé par :

Le GEMPPI* – Groupe d’Etude des mouvements de Pensée en vue de la Protection de l’Individu

www.gemppi.org et http://gemppi.monsite-orange.fr


A l’Espace Ethique Méditerranéen**


Hôpital adultes de La Timone

264, rue St Pierre 13005 Marseille


En partenariat avec : L’Espace Ethique Méditerranéen*, le CEREM (Centre d’Etude et de Recherche en Ethique Médicale), l’Assistance publique Hôpitaux de Marseille (AP-HM), la FECRIS (www.fecris.org), la FAIL 13, avec le soutien du Conseil Général des Bouches du Rhône et de la ville de Marseille.


Le but de ce colloque est de prévenir et d’armer nos concitoyens vis-à-vis de certains excès s’inscrivant dans des démarches spirituelles ou religieuses. La méthode consiste à introduire les participants aux différentes formes de dérives sectaires actuelles, le tout en évitant les amalgames assimilant le droit pour chacun d’avoir sa part d’irrationnel ou de religieux. L’enjeu étant pour chacune des composantes d’envisager une meilleure résolution des problèmes.
Chaque conférence sera suivie d’un débat libre avec les participants. Les conférences et les débats feront l’objet de publications écrites et audio-visuelles et éventuellement de retransmissions télévisées.

9h-9h15. Présentation accueil. Président du GEMPPI et un représentant de l’Espace Ethique Méditerranéen. Soutien du Conseil Général 13 et de la Ville de Marseille


9h15-10h00. Autour du bouddhisme et ses déclinaisons new age: Félix Crespo, http://bouddhanar.blogspot.com/. "Je vous le dis : il n'y a pas de Bouddha, il n'y a pas de Loi ; pas de pratiques à cultiver, pas de fruits à éprouver. Que voulez-vous donc tant chercher auprès d'autrui ? Aveugles qui vous mettez une tête sur la tête ! Qu'est ce qui vous manque ?" (Lin-ji) - Suivi d’un témoignage


10h00- 11h30Autour du catholicisme : Christian Terras de la revue Golias. Nouveaux Mouvements Ecclésiaux (NME) et dérives par Laurence Poujade, vice-présidente de l'A.V.R.E.F. (Association Vie Religieuse Et Familles) et le témoignage de Jean Priol (ex religieux capucin). Le Père Félix Baudoin, de Pastorale, nouvelles croyances et dérives sectaires


11h30-12hAutour du protestantisme. Les protestants évangéliques : un radicalisme théologique et éthique. Pasteur John Raymond Stauffacher. (Eglise Réformée Evangélique Marseille Friedland)

12h – 12h45. Abus de droits. Contenu et limites de la liberté de croyance (menaces religieuses sur l’hôpital, etc.). Evelyne Kestler, doctorante en droit.

Collation

14h-15h. Autour de l’islam: Riadh Sidaoui, journaliste, écrivain, politologue, fondateur et directeur du Centre arabe de recherches et d'analyses politiques et sociales (Caraps) à Genève[]. Suivi d’un témoignage et de la présentation de l’AVICH - Association des Victimes de l’Islamisme pour la Citoyenneté et l’Humanisme.

15h-15h45Autour de la franc-maçonnerie: Pierre Lambichi, ex président du Grand Orient de France. Eventuellement suivi d’un témoignage

15h45-16h05. Autour du Judaïsme. Interview en différé d’Isabelle Lévy, auteure de « Menaces religieuses sur l’hôpital »


16h05-16h25. Croyances occultes et médecine. Témoignage.


16.25-17h30Approche du sujet au travers de l’expérience de membres des Aumôneries et de « Pastorale et sectes ».

Le Père Jean-Marie Maestraggi, Aumônier d’hôpital (Marseille).

Vincent de Marcillac
 présentera aussi la création de la cellule Pastorale, sectes et nouvelle croyance, dans le diocèse de Marseille.

Les membres des aumôneries d’Hôpitaux des différents cultes sont invités afin de nous faire partager leur expérience en matière de pressions sur les malades, de groupes sectaires. Témoignage de l’Exorciste Diocésain concernant la santé.

Gratuit. Inscription obligatoire, dans la limite des places disponibles auprès du GEMPPI


Ce programme est susceptible de subir des modifications

Inscription obligatoire, dans la limite des places disponibles auprès du GEMPPI 



* GEMPPI BP 30095 13192 Marseille Cedex 20 - Tel/fax : 04 91 08 72 22

Portable : 06 98 02 57 03 - Courriel : gemppi@wanadoo.fr - www.gemppi.org

** Site de l’Espace Ethique Méditerranéen : http://www.ap-hm.fr/ethiq/fr/site/accueil.asp

Un libraire sera sur place et tiendra un stand où il proposera les ouvrages des intervenants


mardi, octobre 04, 2011

La méditation rend malade





Les déséquilibrés sont-ils attirés par le bouddhisme magique du Tibet ?
Sains d'esprit avant leur entrée en bouddhisme, ont-ils perdu l'équilibre mental à cause des pratiques méditatives ?

Quand je fréquentais les centres tibétains, le spectacle de nombreux adeptes de la méditation tantrique, égarés dans les brumes de leur psychisme malade, me démontrait que la méditation ne rétablit pas la santé mentale. Pire, elle peut rendre malade physiquement et psychiquement. 


Au Japon, Hakuin Ekaku (1686-1769) était un maître Zen vénéré. La biographie écrite par Erik Sablé nous apprend que la santé de Hakuin se délabra à cause de la pratique intensive de la méditation :

« Son corps avait tous les symptômes de faiblesse reconnus par la médecine chinoise. Ses jambes étaient froides, ses oreilles bourdonnaient, ses yeux remplis de larmes, son foie affaibli, et son esprit habité d'imaginations déréglées, de rêveries. »

Dans la Chine du 5ème siècle, pour remédier aux troubles physiques et psychologiques provoqués par la méditation, les moines bouddhistes avaient recours aux conseils thérapeutiques d’un ouvrage : Les Fondements secrets du traitement des troubles de la méditation (Tche tch’an-ping pi-yao fa).

Illustration :


lundi, octobre 03, 2011

Super moines





Jack Cède nous informe qu'une bande de super moines est arrivée en France. Ces gaillards en jupe prétendent traquer la guigne et terroriser les démons. Ils lisent l'avenir, soignent les maladies, éliminent les obstacles...



Communiqué de l'institut Vajra Yogini :


Nous sommes heureux de vous annoncer la présence dans la région pour plusieurs semaines de Tritrul Jampa Kaldèn Rinpoché accompagné de huit moines du monastère de Séra dans le cadre de leur tournée européenne pour la paix.

Les moines sont disponibles pour des consultations individuelles.

Ces rencontres peuvent se faire soit chez vous (dans le cadre de leurs déplacements ou si vous souhaitez une bénédiction de votre maison ou lieu de travail), soit sur rendez-vous au monastère Nalanda, où les moines sont hébergés.

Traditionnellement au Tibet, les moines étaient sollicités pour identifier les différents obstacles à la vie quotidienne et au développement spirituel (maladies, problèmes mentaux tels que l'amnésie, choix importants en période de transition ou dans le domaine des affaires, ou même perte d'objets importants, etc.). En utilisant l'astrologie ou la divination, les moines pouvaient révéler la principale cause de ces nuisances et proposer les remèdes adéquats tels que des rituels de purification, des moyens d'accumuler des mérites, etc. Encore aujourd'hui, les Tibétains font appel aux moines pour résoudre ce genre de difficultés. 

Nous avons la chance d'accueillir Tritrul Jampa Kaldèn Rinpoché (Gomdé Rinpoché) qui, bien qu'étant jeune (il est né en 1973), est reconnu comme étant un maître doté de toutes les qualités nécessaires à ce genre de pratiques :

Mo, des conseils pour des actions à venir :

Le bouddhisme tibétain est doté de méthodes de prédictions (tib. mo) basées sur le pouvoir et la sagesse des enseignements du Bouddha. Encore de nos jours, avant de prendre des décisions importantes, ou dans des périodes de transition importantes, les Tibétains utilisent ces méthodes divinatoires qui reposent sur la philosophie bouddhique. Il y a principalement deux manières de faire ces mos. La première est de jeter des dés, la seconde est de compter les perles d'un rosaire. Ces divinations dépendent également de la déité de méditation à laquelle il est fait appel (Manjoushri, Tara, Vajrapani, les cinq Dakinis, etc.). Tritrul Jampa Kaldèn Rinpoché invoque Paldèn Lhamo et utilise des dés.

Tsé, l'astrologie :

L'astrologie tibétaine repose sur une longue histoire, les premiers documents écrits remontant au VIIème siècle. De même qu'au sein du bouddhisme tibétain, il existe différentes écoles et différentes versions de textes racines, il existe également plusieurs écoles d'astrologie tibétaine selon la transmission des différents monastères ou instituts. Dans les villages tibétains, l'astrologue utilisait ses connaissances pour conseiller les gens sur à peu près tous les sujets, que ce soit le temps, la meilleure période pour faire les récoltes, vérifier « la compatibilité d'un couple et éventuellement la date propice au mariage, les choix commerciaux importants, etc. Dans le cas ou la consultation s'avérait négative, il était souvent proposé de faire accomplir par les moines locaux des pratiques spirituelles capables d'éliminer les obstacles.

Jab Thrue, rituel de purification :

Les actions négatives, qu'elles soient accomplies intentionnellement ou perpétrées par la force de l'habitude ou le manque de connaissance, peuvent laisser des traces qui polluent nos existences. Plusieurs maladies se développent ainsi sur la base de ces énergies néfastes. Les rituels de purification sont alors réalisés pour éliminer les obstacles individuels ou purifier des lieux d'habitation. Des objets sacrés sont consacrés pour bénir les gens comme les animaux domestiques, des pièces ou des maisons entières. Ce rituel est particulièrement efficace pour les troubles visuels, les insomnies, les paralysies partielles, etc.

Bénédiction de maisons :

Quatre moines viennent faire des prières spéciales pour bénir votre maison ou votre lieu de travail.

Réalisation de mandalas chez vous :

Lorsque les moines dessinent le mandala, ils visualisent le palais et l'environnement nécessaire à l'invocation de la déité. C'est une grande bénédiction pour le lieu comme pour ses habitants, une grande accumulation de mérites et éventuellement un soutien à votre pratique personnelle. Selon le lieu où vous habitez, il vous faudra offrir de la nourriture et éventuellement loger les moines qui viendront chez vous.

Des rituels pour aider les malades et les morts :

Les maîtres tibétains de toutes les traditions accomplissent des rituels (skt. pouja) pour aider les malades, les mourants ou tous ceux qui viennent de décéder. En plus de ces pratiques le vénérable Tritrul Jampa Kaldèn Rinpoché est réputé pour guérir les patients atteints de jaunisse. Pour cela, il utilise des mantras particuliers qui régulent les cinq éléments ainsi que des instruments médicaux. Ces puissantes énergies sont dirigées et concentrées sur des points spécifiques des centres d'énergie.

Des initiations :

Tritrul Jampa Kaldèn Rinpoché est particulièrement habilité à donner les initiations de Tara Blanche (longue vie), et des « trois protecteurs en une seule initiation » (Haya Griva, Vajra Pani et Garouda).

(DEVIS GRATUIT ou)
Pour plus de renseignements sur le temps nécessaire à ces consultations ou rituels et les donations minimum suggérées sur le site internet de la tournée :




La conspiration du silence






Les crimes du lamaïsme (pédophilie, racisme, cannibalisme...) ne sont pas dissimulés. Comme dans La lettre volée d'Edgard Poe, ils sont mis en évidence, ils sont banalisés dans l'iconographie et les textes « sacrés ». Devant les représentations sanguinaires, les textes qui témoignent d'une répugnante sorcellerie, les coupes crâniennes liturgiques, les fémurs humains transformés en flutes rituelles... le public occidental veut croire qu'il s'agit de symboles et écarte l'idée de pratiques rituelles criminelles.

Quand le musée Guimet expose, du 6 novembre 2002 au 24 février 2003, les objets liturgiques et les visions secrètes du Ve dalaï-lama représentées dans le Manuscrit d'or, qui s'indigne des rituels comprenant une tête humaine fraîchement coupée, un cœur d'enfant et d'autres organes ?

Un rituel du Ve dalaï-lama est véritablement infernal et utilise du sang humain à la place d'eau lustrale, un cœur et des yeux en guise de fleurs. De la chair humaine brûlante remplace l'encens. Les lampes rituelles sont alimentées par de la graisse humaine fondue. Des tormas (gâteaux d'offrande) sont faites de chair et d'os...

Les spécialistes de la religion tibétaine n'ignorent pas que des lamas ont réellement utilisé ces ingrédients dans de répugnants rituels et n'ont pas reculé devant le sacrifice humain. Sir Charles Alfred Bell (1870-1945), chargé des relations diplomatiques du gouvernement britannique avec le Tibet et le Bhoutan, évoque le sacrifice d’enfants dans l’un de ses livres. Ces spécialistes du Tibet, souvent des professeurs de l'enseignement public et laïque, se taisent sur les crimes du lamaïsme parce qu'ils sont soumis aux lamas tibétains par des samayas (serments initiatiques d'allégeance). Mais ils font ouvertement l'apologie des doctrines tibétaines les plus acceptables. Dans l'un de ces livres Michel Strickmann dénonce cette situation en ces termes : « Des relents d’un exotisme qui fait long feu ont encouragé les pires formes d’esprit sectaire à pénétrer dans les institutions laïques, où aucun apologiste chrétien ne serait jamais autorisé à prêcher ou à enseigner ainsi. Les études tantriques et taoïstes ont été imprégnées de cette ambivalence. Le chercheur occidental, soi-disant objectif, se transforme soudain en apôtre et en crypto-initié, regrettant seulement que son engagement spirituel ne l’autorise pas à vous confier les faits dont il détient le secret. »

Les convertis au bouddhisme magique du Tibet ne peuvent pas critiquer les enseignements des lamas. La critique, considérée comme une rupture du serment initiatique, est punie de mort. Ce sont les dharmapalas, démons gardiens de la doctrine, qui font office d'exécuteurs des hautes œuvres, de bourreaux invisibles du lamaïsme.

Le silence des convertis permet la diffusion d'un bouddhisme tibétain allégé. « Si, dans nos pays, le Bouddhisme tibétain ne fait pas énormément de convertis effectifs et reste un phénomène assez marginal, il s'immisce toutefois de manière continue et insidieuse jusqu'au cœur de nos foyers douillets. Ce n'est pas tant l'enseignement du Bouddha qui nous pénètre, mais un vocabulaire et une manière d’être, épousés, souvent inconsciemment, par un public de plus en plus large. La tranche de la population susceptible d'être touchée en premier, c'est nous : petits-bourgeois moyens, assis plus ou moins confortablement dans nos névroses et nous débattant avec plus ou moins de vigueur pour parvenir à un bonheur ronronnant et une bonne santé relative. Le BT-light - traduisons : le Bouddhisme tibétain à doses homéopathiques - n'exige pas de nous une conversion radicale. Si le cœur nous en dit, nous pouvons même garder la religion de notre baptême, telle est la grande tolérance du Bouddhisme ! Pour adhérer au BT-light, il suffit d’adopter un langage pacifiste, ouvert, compatissant, et d'afficher le sourire correspondant. Le drapé rouge-orangé est de bon ton aussi, tandis que sandalettes, carpettes et trompettes se procurent sur le site de Sa Sainteté.

Un catalogue « Agenda Plus » - que vous trouverez dans n’importe quelle bonne épicerie bio - vous offre un « condensé sucré » de pratiques qui, de près et de loin, font allusion au Bouddhisme tibétain. C’est que le BT-light se meut avec aisance parmi les nombreux satellites du New Age ! De même qu'avant la Seconde Guerre Mondiale, avec la Théosophie, l'Anthroposophie, les « Amis de Rampa », l’École Arcane, etc., les mouvements du New Age ont aujourd’hui le vent en poupe ; et, de même, ils utilisent un vocabulaire emprunté au Bouddhisme tibétain. L'extraordinaire production du New Age va bien au-delà d'un phénomène de mode. Un siècle après son envol, nous voguons encore entre ses multiples galaxies : une petite cure de massage ayurvédique sur l'une, un pique-nique macrobiotique sur une autre, puis c’est une troisième qui nous ouvre les bras pour une séance de Shambala-yoga..., et pourquoi ne pas finir la soirée sur un air de bio-danza, mariage sacré du Yin-Yang assuré ! Au préalable, n'oublions pas de tirer les cartes du Tarot ou les baguettes du Yi King afin de nous assurer un bon Feng Shui : garantie nécessaire pour réussir à vivre, de l'intérieur, notre spiritualité particulièrement dense ! Ces multiples pratiques se concentrent exclusivement sur le développement de l'individu et la « recherche de soi ». Comme dissolution de l'ego, on peut trouver mieux ! Tout cela est très amusant et peut effectivement apporter un certain épanouissement à beaucoup d’entre nous, mais faut-il oublier pour autant que le New Age est soutenu par une trame ultraconservatrice dont l'objectif inavouable est de désamorcer notre esprit critique ? » (Elisabeth Martens) 



Les ingrédients du cycle rituel du rDo-rje gro-lod gnam-lcags’bar-ba :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/les-offrandes-tantriques-des-dalai.html




Un autre rite utilise une tête humaine fraîchement coupée :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/ofrrandes-rituelles-des-dalai-lamas-ii.html


Le cœur des enfants nés d’une union incestueuse se retrouvait sur l’autel de la déité sanguinaire des dalaï-lamas :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/offrandes-des-dalai-lamas-iii.html

dimanche, octobre 02, 2011

2025




En 2025, deux événements majeurs 
se produiront. Il y aura un nouvel âge d'or (d'après Nostradamus*) et le dalaï-lama désignera enfin son successeur.

Le futur choix par le chef spirituel des Tibétains de son successeur sera "illégal", a prévenu Pékin, lundi 26 septembre, affirmant que le titre de dalaï-lama était conféré par le gouvernement central chinois.

Deux jours plus tôt, le dalaï-lama, 76 ans, déclarait que lui seul choisirait sa réincarnation, lorsqu'il aurait "autour de 90 ans".

"En dehors de la réincarnation reconnue à travers ces méthodes légitimes, aucun candidat ne peut prétendre à une reconnaissance ou à un agrément, s'il a été choisi pour des finalités politiques par qui que ce soit, y compris par ceux qui se trouvent dans la République populaire de Chine", a assuré le Prix Nobel de la paix dans un document publié à l'issue d'un rassemblement de responsables des quatre écoles spirituelles du bouddhisme tibétain à Dharamsala, dans le nord de l'Inde.

ET LA RÉINCARNATION DE MAO ?

Le 23 septembre, le dalaï-lama évoquait la question lors de cette conférence religieuse à Dharamsala, siège du gouvernement tibétain en exil : "Si le gouvernement chinois a l'intention de se charger de nommer ma réincarnation, il doit alors accepter la religion et le concept de vie future", relate The Tibet Post, publication de la diaspora tibétaine à Dharamsala.

"Ils doivent aussi, en premier lieu, trouver les réincarnations de Mao Zedong et de Deng Xiaoping. Après, seulement, ils pourront trouver ma réincarnation", a ajouté ironiquement le maître bouddhiste.

UN DALAÏ-LAMA ÉLU ?

Selon la tradition tibétaine, les moines doivent identifier un jeune garçon présentant des signes selon lesquels il est la réincarnation du dernier chef spirituel.

Mais le dalaï-lama a évoqué à plusieurs reprise une possible remise en question de cette tradition, dans un contexte tendu avec la Chine : il pourrait choisir lui-même un successeur avant sa mort, et pourrait se  réincarner en exil. Il s'est même montré ouvert à une élection du prochain dalaï-lama.

"Lorsque j'approcherai de mes 90 ans, je consulterai les grands lamas des traditions bouddhiques tibétaines, les Tibétains et les autres adeptes du bouddhisme tibétain et procéderai à une réévaluation de l'institution du dalaï-lama pour savoir si elle doit ou non être pérennisée", a-t-il souligné la semaine dernière à Dharamsala.

DEUX DALAÏ-LAMAS ?

De nombreux observateurs prédisent que la Chine désignera son successeur, ce qui aurait pour conséquence d'aboutir à l'existence de deux dalaï-lamas, l'un reconnu par Pékin, l'autre par les exilés ou choisi avec le consentement de l'actuel chef spirituel.

Ce cas de figure s'est déjà produit en 1995, lorsque la Chine avait rejeté le choix du dalaï-lama concernant la réincarnation du panchen-lama, le deuxième plus haut titre dans le bouddhisme tibétain.

Le panchen-lama choisi par la Chine, Gyaincain Norbu, est aujourd'hui âgé de 21 ans et fait souvent l'éloge de l'administration chinoise au Tibet. Le panchen-lama choisi par le dalaï-lama, Gedhun Choekyi Nyima, a disparu depuis 1995, après avoir été arrêté par la Chine.

DÉMOCRATISATION

Le chef spirituel des Tibétains, en exil depuis 1959, demande une autonomie réelle pour le Toit du monde, et non une totale indépendance, prônant la doctrine non-violente de la "voie du milieu". Il reste considéré par la Chine – qui affirme avoir "libéré pacifiquement" le Tibet en l'occupant en 1951 et contrôle très étroitement cette région autonome – comme un dangereux "séparatiste".

Il a renoncé, au mois de mars, aux pouvoirs politiques, les transférant au premier ministre du gouvernement tibétain en exil, Lobsang Sangay, élu dans la foulée par la diaspora tibétaine. Un pas de plus dans le processus de démocratisation des autorités tibétaines amorcé par le dalaï-lama il y a plusieurs années.

Source : http://www.lemonde.fr (article communiqué par Jacques)

Photo : AFP.


*) Le spécialiste de Nostradamus, Jean-Charles de Fontbrune, est catégorique : l'âge d'or et la paix universelle c'est pour 2025 (Nostradamus : IV, 39, X, 74 et VII, 41).



vendredi, septembre 30, 2011

Médecine alternative & lamaïsme




Le Nouvel Age est une matrice de thérapies alternatives, tout le monde veut guérir tout le monde. « On veut nous soulager des blocages, de la peur et des soucis, on veut nous guérir de tout. Que révèle cette croisade pour une rémission des maux de l'âme et du corps ? Cela montre d'abord que les gens souffrent et qu'il y a des euros à se faire sur leur dos douloureux. De plus, s'occuper des autres permet d'oublier notre médiocrité. On peut aussi pomper l'énergie des gens en détresse, être reconnu, et pour les idéalistes, on peut se rêver en bienfaiteur de l'humanité.

Lorsqu'on est dégoûté de l'informatique et du bureau, il reste la thérapie-bizness. Il suffit d'investir dans un stage, mais souvent la lecture d'un manuel suffira. » (Joël Labruyère)


Des manuels écrits par les lamas enseignent comment guérir toutes les maladies grâce à leur méditation thérapeutique. Mais ils sont truffés de pieux mensonges, par exemple :

« Le Tantra du Bouddha de médecine a été enseigné directement par le Bouddha Sakyamuni», ça reste à prouver. Et, plus grave, on ajoute :

« Peu avant la venue d’Atîsha (au Tibet), un autre Pandit indien appelé Mrtijnana s’installa au Kham, dans l’est du pays, dans la province de Dergué Dingo. Il y apporta la même tradition qu’Atîsha à savoir la tradition des « Sarma ». C’était un bodhisattva qui vivait comme un mendiant mais après sa mort, un monument funéraire (Skt. ; stoupa ; Tib. : Chorten) fut élevé à sa mémoire. Depuis lors, chaque fois qu’une épidémie de variole menace le pays, des pustules apparaissent sur les parois extérieures du stoupa. Les gens ont l’habitude d’absorber ces pustules qui ont un effet immunisant contre la variole, et le lama auteur de ses lignes, un tantinet charlatan, conclut,
« ce qui fut vérifié officiellement. » (Source : Shamar rinpoché, Editions Dzambala.)

Cette fable est reprise par de nombreux centres du bouddhisme tibétain. Elle est répandue en Occident grâce à la contribution de tibétologues occidentaux. Ces éminents docteurs, enseignants d’universités laïques, sont souvent inféodés à des maîtres ou à des lignages tantriques et tenus par des serments de fidélité.

Malgré les stoupas miraculeux, la pratique du Bouddha de médecine, les pilules de "nectar" et la méditation-panacée universelle, les tibétains étaient terrorisés par la variole ou la petite vérole. Il faut relire le livre du Père Évariste Huc (1813-1860), « Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Tibet », pour comprendre l'effroi des tibétains :

« La crainte que les tibétains ont de la petite vérole, est inimaginable. Ils n’en parlent jamais qu’avec stupeur, et comme du plus grand fléau qui puisse désoler l’espèce humaine. Il n’est presque pas d’année où cette maladie ne fasse à Lhassa des ravages épouvantables ; les seuls remèdes préservatifs que le gouvernement sachent employer, pour soustraire les populations à cette affreuse épidémie, c’est de proscrire les malheureuses familles qui en sont atteintes. Aussitôt que la petite vérole s’est déclarée dans une maison, tous les habitants doivent déloger et se réfugier, bon gré mal gré, loin de la ville, sur les sommets des montagnes ou dans les déserts. Personne ne peut avoir de communication avec ces malheureux, qui meurent bientôt de faim et de misère, ou deviennent la proie des bêtes sauvages. Nous ne manquâmes pas de faire connaître au Régent la méthode précieuse usitée parmi les nations européennes pour se préserver de la petite vérole. Un des motifs qui nous avaient valu la sympathie et la protection du régent, c’était l’espérance que nous pourrions un jour introduire la vaccine dans le Tibet. »
Le Père Régis-Evariste Huc était au Tibet en 1845-46.

Le peuple tibétain était asservi par l’obscurantisme des lamas. Les superstitions, les mantras de guérison et les gris-gris firent régresser le discernement et l’intelligence. Des peuples moins aliénés par les croyances magiques furent capables de lutter contre la terrible maladie. Ce sont les arabes qui trouvèrent les premiers l’inoculation préventive de la variole. Au début du XVIIIe siècle, les Anglais l’apprirent des Turcs. En France, Voltaire fut le premier avocat de l'inoculation, il écrit :

« J’apprends que depuis cent ans les Chinois sont dans cet usage, c’est un grand préjugé que l’exemple d’une nation qui passe pour être la plus sage et la mieux policée de l’Univers. Il est vrai que les Chinois s’y prennent d’une façon différente ; ils ne font point d’incision, ils font prendre la petite vérole par le nez comme le tabac en poudre ; cette façon est plus agréable, mais elle revient au même, et sert également à confirmer, que si on avait pratiqué l’inoculation en France, on aurait sauvé la vie à des milliers d’hommes. »

En réalité, Voltaire ne fut pas le premier avocat de l’inoculation. Il y avait eu en France, surtout de 1723 à 1725, tout un mouvement en faveur de l’insertion (inoculation) de la petite vérole. La première mention de l’inoculation qui ait été faite en France est de 1717. En cette année, une thèse fut soutenue sur ce sujet à Montpellier par Boyer (Encycl., art. INOCULATION).

La variole ou petite vérole a été totalement éradiquée en 1977 grâce à la vaccination. Mais, selon le site 
http://www.vulgaris-medical.com, "l
es complications inhérentes à la vaccine étaient parfois très sévères. En effet, la vaccine, dans certains cas, pouvait entraîner le décès du patient ou laisser des séquelles susceptibles d'entraver le fonctionnement physiologique du système nerveux central."





Mandala :

Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...