mardi, août 20, 2013

Juifs du Talmud & Goyim



« On ne sauve pas un goy le jour du shabbat » (Talmud)


par Israël Shahak

Israël Shahak est né à Varsovie en 1933, il passe son enfance au camp de Bergen-Belsen. En 1945, il émigre en Israël et sert dans l'armée israélienne Tsahal. Militant des droits de l'homme, il collabore au journal Haaretz et s'attaque à l'obscurantisme religieux juif et à son influence dans la vie politique de l'Etat colonial d'Israël. Juif et israélien, il est donc ethniquement irréprochable et politiquement correct.

Tout commence en 1965, lorsque Shahak est témoin d'un incident qui le marquera profondément. Dans un quartier de Jérusalem un non-juif (goy) s'effondre brusquement, victime semble-t-il d'une crise cardiaque. Prié de mettre son téléphone à disposition pour appeler une ambulance, un juif religieux refuse, en invoquant la Halakha qui lui interdit de sauver un non-juif le jour du Sabbat. Shahak interroge peu après les membres de la Cour rabbinique de Jérusalem; ces membres sont nommés par l'Etat d'Israël. Ceux-ci répondent que la personne qui a refusé l'usage de son téléphone a agi conformément aux lois religieuses et ils se réfèrent à l'abrégé des lois talmudiques. Finalement les autorités rabbiniques tant en Israël que dans la diaspora n'ont jamais fait machine arrière et ont toujours refusé de modifier ou de supprimer la moindre prescription sabbatique. Il est donc interdit à un juif de profaner le jour du Sabbat pour sauver un non-juif. Par contre la violation du Sabbat est permise pour sauver un juif. Dérouté et scandalisé par cette discrimination raciste, Shahak se met à étudier les lois talmudiques. Il nous livre le fruit de trente ans de recherches et d'un demi-siècle de vie dans la Terre promise.

De la Déclaration Balfour qui promettait aux sionistes «l'établissement d'un foyer national juif sans porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non-juives établies en Palestine» -- donc un état pluraliste -- on en est arrivé à la consolidation d'un Etat dont les lois et règlements sont fortement imprégnés de l'idéologie des rabbins orthodoxes, expansionniste (le Grand Israël) et pratiquant l'apartheid et la xénophobie.

Shahak découvre qu'il y a deux catégories de citoyens: les juifs et les non-juifs (Druzes et Arabes), ces derniers ne jouissant ni du droit de résidence, ni du droit au travail, ni de l'égalité devant la loi. Le lecteur français remarquera que les représentants du peuple élu qui se plaignent d'avoir eu leurs papiers estampillés de la mention «juif» sous Vichy et en Union soviétique imposent à présent en Israël des cartes d'identité où ne figure jamais la nationalité israélienne mais la mention soit «Juif», soit «Arabe», soit «Druze». Le critère est donc racial ou ethnique. «Toutes les requêtes introduites auprès du ministère de l'intérieur en Israël pour supprimer ces mentions discriminatoires et y substituer l'indication de la nationalité israélienne ont été vaines». En Israël, les juifs constituent donc bien une catégorie de citoyens privilégiés et la source de ces dispositions juridiques en est le Talmud, qui imprègne la vie sociale et même les relations diplomatiques.

Il y a quelques années déjà, Alfred Lilienthal, juif non sioniste, qui partage les mêmes convictions humanistes de Shahak, reprenait les déclarations de la Haute Cour de l'Etat d'Israël de janvier 1972: «Il n'y a pas de nation israélienne distincte du peuple juif résidant en Israël et dans la diaspora». Selon cette loi commentait-il, «un juif peut devenir citoyen d'Israël en une minute dès qu'il a pris pied sur le sol du pays, mais ce statut peut être enlevé à tout moment à un Arabe même s'il est né dans le pays habité par ses ancêtres depuis plus de mille ans». Depuis 1948, les expropriations et expulsions de centaines de milliers de Palestiniens se sont succédé sans relâche. Tsahal fait sauter les maisons et raser les villages pendant que les habitants sont aux champs. Israël n'est donc une démocratie que pour les juifs. Pour les autres, c'est un Etat totalitaire et xénophobe pratiquant l'apartheid. L'écrivain Yoram Bar Porath déclarait en 1972: «Les dirigeants israéliens ont le devoir d'expliquer clairement au public un certain nombre de faits tombés progressivement dans l'oubli: qu'il n'y a ni sionisme, ni installation du peuple juif sans éviction des Arabes et expropriation de leurs terres».

En 1948 et 1949, Israël a adopté l' «Emergency Defense Regulations» de l'armée britannique qui donnent l'autorisation d'entrer dans n'importe quelle maison quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit; de détruire une maison «suspecte», de confisquer les propriétés privées et d'expulser ses habitants hors du territoire. Ces dispositions sans égales dans les pays civilisés ont permis l'expropriation et la déportation de centaines de milliers d'Arabes qui vivaient chez eux. Pendant ce temps le lobby sioniste aux Etats-Unis faisait croire que les Palestiniens se réjouissaient des bienfaits apportés par la démocratie israélienne qui, soulignons-le, n'aurait jamais subsisté sans les milliards de dollars alloués annuellement par les Etats-Unis sans parler des réparations allemandes.

Shahak précise que les expropriations et expulsions n'ont été rendues possibles qu'en prenant appui sur la Halakha (ensemble des lois religieuses écrites qui inspirent les lois israéliennes) qui interdit aux juifs de vendre un bien immobilier à un non-juif. La location d'un immeuble à un goy est cependant permise à condition que cet immeuble ne serve pas d'habitation mais de magasin ou d'entrepôt. Il est interdit de louer aux Gentils plus de deux maisons contiguës. Selon les préceptes de Maïmonide, le séjour temporaire d'un étranger n'est autorisé qu'à condition qu'il satisfasse aux sept préceptes noachides. Tout est cependant une question de rapport de forces. Si les juifs sont assez puissants, le devoir religieux est d'expulser les Gentils, en l'occurrence les Palestiniens. Le Talmud réitère à leur endroit les exhortations à l'extermination contenues dans la Thora à l'égard des Cananéens et des Amalécites (Deut 20 13 , Deut 25 , Josué 6 2, Josué 8 24-25, etc.). Ces génocides bibliques, souligne Shahak, sont invoqués par les rabbins actuels pour justifier les nombreux massacres de populations arabes par les Israéliens (Deir Yassin, Quneitra, etc.).

Conformément au judaïsme, le meurtre d'un juif est un crime capital et l'un des trois péchés abominables avec l'idolâtrie et l'adultère. Mais tout change lorsque la victime est un goy. Le juif qui tue un goy se rend coupable d'un péché contre «La Loi divine» uniquement, non punissable par un tribunal. Le juif qui cause indirectement la mort d'un goy ne se rend coupable d'aucun péché. (En Israël, l'objection de conscience est interdite).

D'après la juridiction juive, un goy meurtrier doit être exécuté, que la victime soit juive ou non. Cependant, si la victime est un goy et le meurtrier juif ou converti au judaïsme, ce dernier n'est pas puni. En 1973, révèle Shahak, le Commandement de la Région centrale de l'armée israélienne distribue aux soldats une brochure qui mentionne: «Lorsque nos forces rencontrent des civils en temps de guerre ou lors d'une poursuite ou d'un raid, tant qu'il n'y a aucune certitude que ces civils sont dans l'impossibilité de nuire à nos troupes, alors, conformément à la Halakha, ils peuvent et doivent être tués. En aucun cas on ne peut se fier à un Arabe, même s'il donne l'impression d'être civilisé. En temps de guerre, nos troupes donnant l'assaut sont non seulement autorisées mais tenues par la Halakha de tuer même les civils paisibles, c'est-à-dire les civils paisibles en apparence».

La brochure a été retirée depuis mais il n'empêche que ceux qui la mettent en pratique ne sont jamais punis. Dans tous les cas où les juifs ont assassiné des Arabes non-combattants dans un contexte militaire ou paramilitaire, comme celui de Kafr Qasim en 1956, un massacre en masse, les meurtriers ont été libérés immédiatement ou ont reçu des peines extrêmement légères ou encore ont bénéficié de remises de peine qui ont réduit leur condamnation à presque rien. Shmu'el Lahis, responsable du massacre de cinquante ou soixante-quinze paysans arabes emprisonnés dans une mosquée après l'occupation de leur village par l'armée israélienne pendant la guerre de 1948-49, a bénéficié d'une amnistie complète grâce à l'intercession de Ben-Gourion. Le personnage devint un juriste réputé et, en 1970, fut nommé directeur général de l'Agence juive (Bureau exécutif du mouvement sioniste). En 1978, les faits concernant son passé ont été discutés dans la presse israélienne, mais aucune autorité rabbinique n'a contesté son amnistie ni l'opportunité de sa nomination.

De nombreux terroristes sionistes accédèrent au poste de ministre ou de premier ministre: Itzhak Shamir, organisateur de l'assassinat de Lord Moyne et du comte Folke Bernadotte, Menaghem Begin, Moshe Dayan, Itzhak Rabin, Levi Eskhol, tous responsables du massacre de centaines de Palestiniens.

Selon le Talmud, un Gentil tombé dans un puits ne peut être secouru. Cependant, il ne peut y être jeté volontairement. Le précepte fameux «Tuez le meilleur des Gentils» n'est valable qu'en temps de guerre. Cette haine des Gentils, qui est d'origine talmudique, a toujours été occultée par les médias mais, précise Shahak, depuis la Guerre des Six jours (1967), ces préceptes inhumains ont été invoqués à la télévision israélienne par les colons juifs exploitant le travail des Arabes et particulièrement celui des enfants. Les chefs religieux du Gush Emunim ont à leur tour invoqué ces commandements pour justifier l'assassinat de maires palestiniens. Selon eux, les prescriptions divines leur enjoignent d'expulser les Arabes de Palestine. De nombreux sionistes rejettent ces positions mais leur argumentation est opportuniste et non fondée sur l'éthique. Par exemple, ils soutiennent que l'exploitation et l'oppression des Palestiniens tend à corrompre la société israélienne; que l'expulsion des Palestiniens est irréalisable dans les conditions politiques qui prévalent ou encore que la politique de terreur tend à isoler diplomatiquement Israël et à le mettre au ban des nations. Cependant, tous les sionistes, et en particulier les sionistes de gauche, partagent les vues du judaïsme strict.

Mariage et relations sexuelles

Puisque «la chair des goyim est semblable à celle des ânes et que leur rut est comme celui des étalons», (Ezéchiel 23 20) les relations sexuelles d'un juif marié avec une goya ne sont pas de l'adultère mais de la bestialité. Selon Maïmonide, toute femme non-juive est considérée comme non purifiée de ses menstrues, esclave, païenne et prostituée (niddah, shiftah, goyah, zonah). Par conversion elle perd les trois premières marques mais reste toujours zonah (prostituée) pour le restant de ses jours. Pour une femme, la conversion au judaïsme est assortie de conditions humiliantes: inspection corporelle par trois rabbins après avoir été dénudée lors d'un bain de purification. On imagine les hurlements médiatiques si l'église catholique se permettait le moindre projet en ce sens.

Selon l'Encyclopédie talmudique, le juif qui a des rapports charnels avec la femme d'un Gentil ne mérite pas la peine de mort. Selon ce qui est écrit: «La femme de ton prochain et non la femme de l'étranger» et le précepte selon lequel «un homme restera fidèle à sa femme» qui est adressé aux Gentils ne s'applique pas au juif parce qu'aux yeux de la Loi il n'y a pas de mariage valide entre les Gentils. Cette interdiction ne s'adresse donc pas au juif. Cela ne veut pas dire que les rapports sexuels entre un juif et une goya sont permis, bien au contraire. Mais la punition principale est infligée à la goya et doit être exécutée même si celle-ci a été violée par le juif. Lorsqu'un juif a un coït avec une goya, cette dernière, qu'elle soit une enfant de trois ans ou une adulte, qu'elle soit mariée ou non, et même si elle est une mineure âgée seulement de neuf ans et un jour, par le fait même qu'elle a eu un coït «volontaire» doit être tuée, comme c'est le cas pour une bête, simplement parce qu'elle a occasionné des ennuis au juif. Cependant celui-ci doit être fouetté et, s'il est un Kohen (membre de la tribu des prêtres), il doit recevoir deux fois plus de coups de fouet parce qu'un Kohen ne peut avoir de rapports sexuels avec une prostituée et toute femme non-juive est présumée être une prostituée.

Il est bien entendu qu'un juif ne peut épouser une non-juive. Les mariages mixtes sont une abomination pour les rabbins. Il est interdit aux descendants mâles des Kohanim (prêtres) d'épouser des divorcées. Les mariages célébrés par des autorités civiles en dehors d'Israël, forcément, sont déclarés invalides. Précisons qu'en Israël le mariage est religieux et les registres sont tenus par la Synagogue. Qu'en pensent les philosémites laïcards qui baisent les tsitsith (franges) du Grand rabbin Ouaknin de Marseille ?

«Les enfants nés de mariages invalides sont déclarés illégitimes par les rabbins. Les rabbins libéraux ne sont pas autorisés à célébrer les mariages en Israël. Le divorce est interdit à la femme, sauf si elle obtient le consentement écrit de son mari. La veuve doit obtenir l'autorisation de son beau-frère pour se remarier. Elle peut être amenée à abandonner une partie de son héritage à son beau-frère pour qu'il ne fasse pas usage de son droit de lévirat. Si elle est mineure, la veuve peut devoir attendre jusqu'à sa majorité pour se remarier. Les enfants nés de relations avec une femme mariée ou d'un mariage civil hors Israël sont considérés comme bâtards et, ayant atteint l'âge adulte, ne sont pas autorisés à se marier selon la loi israélienne.»

Droit

Le Livre de l'Education paru au XIVème siècle en Espagne expose les 613 préceptes religieux du judaïsme. Précisons que cet ouvrage très populaire, paru à de nombreuses reprises dans des éditions bon marché, est subsidié par le gouvernement israélien. C'est ainsi que le juif religieux apprend depuis sa plus tendre enfance au cours de Talmud-Tora que les non-juifs sont comparables aux chiens.

Béatrice Philippe, professeur à l'INALCO, Paris, prétend que les juifs de France sont devenus « usuriers malgré eux » au Moyen Age. Bien sûr, le Talmud interdit formellement le prêt à intérêt, mais cela ne vaut que pour les juifs.

Le précepte 198 ordonne de pratiquer l'usure vis-à-vis des Gentils. Et le précepte 545 dispose «Nous ne devons prêter de l'argent aux Gentils que moyennant intérêt». «Cette obligation, précise le commentaire des mitzvot, se fonde sur le principe selon lequel les juifs ne doivent avoir aucune pitié des Gentils.»

Le précepte 219 enjoint au juif de se préoccuper de son prochain et de son argent comme il le ferait pour lui-même. Celui qui aime le prochain comme lui-même ne lui volera pas son argent. Mais, faut-il le rappeler, le goy n'est pas le prochain du juif.

Le paragraphe 322 traite du devoir de maintenir les Gentils en esclavage. «Cette obligation repose sur l'évidence que le peuple juif est le meilleur de tous les peuples de la terre, créé pour connaître son Créateur et l'adorer et digne de posséder des esclaves pour le servir». C'est dans la revue des Loubavitch, secte ultra raciste soutenue financièrement par Jacques Chirac lorsqu'il était maire de Paris, que Gilles Kepel a trouvé le concept suivant: «L'écart qui sépare le peuple juif du genre humain n'est pas moindre que l'écart entre l'humain et l'animal.»

Paragraphe 239. L'interdiction de maudire le prochain, de lui donner de mauvais conseils, de le haïr, de le couvrir de honte, de tirer vengeance ne s'applique qu'au juif. Contre les goyim, en revanche, toutes les mauvaises actions sont vivement recommandées par la Halakha.

Bien sûr, toutes ces dispositions sont bien connues des rabbins et des apologistes du judaïsme comme Malka, Dahan, Philippe et Iancu, pour ne parler que de la France. Mais ces mandarins n'en font jamais état hors des limites de la communauté juive. En revanche, ils diffament ceux qui portent ces textes à la connaissance des Gentils et ils se répandent en dénégations où l'art de la tromperie atteint des sommets. Par exemple, ils affirment, la main sur le coeur et en utilisant des généralités, que le judaïsme attache beaucoup d'importance à la pitié, mais oublient de préciser que celle-ci ne peut s'exercer envers les goyim. Conformément à la Halakha, les juifs ne peuvent désigner un non-juif à un poste où il exercerait une autorité, si petite soit-elle, sur les juifs. Cette loi particulière s'applique même à ceux qui se sont convertis au judaïsme et ce jusqu'à la dixième génération. Voit-on la France prendre de pareilles mesures vis-à-vis de Badinter, Joxe, BH Lévy, Levai, Elkabbach et Anne Sinclair ? Les goyim sont présumés être des menteurs congénitaux et ne sont pas habilités à témoigner devant un tribunal rabbinique. Le Talmud interdit formellement à un juif d'offrir un cadeau à un goy, sauf en affaires où ce cadeau constitue une sorte d'investissement, donc un bénéfice escompté.

Il est interdit de rendre au gentil un bien qu'il a égaré. La tromperie indirecte en affaires est permise vis-à-vis du goy. Si, par exemple, un goy commet une erreur de calcul en sa défaveur il n'est pas nécessaire de le lui faire remarquer mais il faut dire «je me fie à votre décompte» afin de prévenir son hostilité s'il se rend compte de son erreur ultérieurement. La fraude est donc permise vis-à-vis du goy. Le vol au dépens du goy n'est pas interdit. C'est la raison pour laquelle très peu de rabbins ont protesté contre les expropriations forcées des Palestiniens parce qu'ainsi on accroissait la puissance juive.

La dissimulation

En 1240, saint Louis provoqua, à Paris, la «grande disputaison» au terme de laquelle le Talmud, parce qu'il fourmillait de passages antichrétiens, fut livré aux flammes. Mais en Pologne au XVIIème siècle, parut une édition du Talmud qui contenait tous les passages antichrétiens prohibés précédemment. Ceux-ci ayant soulevé l'indignation des hébraïsants chrétiens, le synode juif réuni en 1631 en Pologne en prescrivit lui-même le retranchement dans les éditions ultérieures mais en enjoignant de laisser des blancs à la place des passages incriminés et d'y mettre un O, qui avertira les rabbins et les maîtres d'école d'enseigner ces endroits de vive voix seulement.

Ailleurs, les expressions «Gentil», «non-juif»,, «étranger», (goy, eino yehudi, nokhri) furent remplacés par les termes «idolâtres», «païen» ou même «Cananéen», ou «Samaritain» pour lesquels il était possible de donner une explication lénifiante et satisfaisante mais que le lecteur juif pouvait aisément reconnaître. Lorsque les attaques redoublaient, la défense devenait plus minutieuse encore. La censure tsariste devenant plus sévère, tous les euphémismes furent considérés pour ce qu'ils étaient en réalité. Sur quoi les autorités rabbiniques substituèrent les termes «Arabe» ou «Musulman» ou occasionnellement «Egyptien» en estimant que les autorités ne soulèveraient aucune objection.

En même temps, des listes manuscrites d'omissions talmudiques furent mises en circulation qui expliquaient les nouveaux termes et mettaient les omissions en évidence. Parfois, un désaveu général était imprimé dans la page de garde de chaque volume de littérature talmudique déclarant solennellement, parfois sous la foi du serment, que les expressions hostiles étaient en fait adressées aux idolâtres de l'Antiquité, ou encore à des peuples depuis longtemps disparus comme les Cananéens et «non aux peuples parmi lesquels nous vivons». [Ce genre de serment n'a d'ailleurs aucune valeur pour le juif. Le seul serment qui l'engage étant celui prêté selon le rite rabbiniue, coiffé de la kippa, sans aucune représentation du Christ, sur la Bible hébraïque et en présence d'un rabbin ou d'un juif pieux. Voir la déposition de Joseph G. Burg au procès de Toronto dans R.H.R. n° 5 de novembre 1991 sous le titre «Un juif révisionniste témoigne à Toronto».] Inutile de dire qu'il s'agissait de mensonges flagrants. Après la création de l'Etat d'Israël, dès que les rabbins se sentirent en sécurité, tous les passages agressifs et les expressions injurieuses furent restaurés sans l'ombre d'une hésitation dans les nouvelles éditions.

Ainsi chacun en Israël peut-il facilement prendre connaissance -- les enfants l'apprennent à l'école -- des passages qui obligent chaque juif passant devant un cimetière chrétien à maudire la mère des défunts.

A l'heure actuelle, nombre de docteurs ont non seulement persévéré dans la tromperie mais ont surpassé les vieilles méthodes rabbiniques tant dans l'insolence que dans le mensonge. En 1962, le code de la loi talmudique, réédité par Maïmonide Mishneh Tora appelé «livre de la Connaissance» qui contient les lois fondamentales et les pratiques de la loi juive a été publié à Jérusalem en édition bilingue, le texte anglais faisant face au texte hébreu. Celui-ci a été restauré dans sa pureté originelle et le commandement selon lequel il faut exterminer le juif infidèle apparaît dans son intégralité: «C'est un devoir de les exterminer de ses propres mains». La traduction anglaise est édulcorée: «C'est un devoir de prendre des mesures actives pour les détruire». Mais le texte hébreu poursuit en spécifiant l'exemple type d'infidèles qui doivent être exterminés: «Comme Jésus de Nazareth et ses disciples ... que le nom du méchant (pervers) s'en aille en putréfaction». Pas un mot de cet anathème n'apparaît dans le texte anglais qui lui fait face.

Mais plus significatif, en dépit de la grande diffusion de cet ouvrage parmi les universitaires des pays anglo-saxons, aucune protestation ne s'est élevée contre cette tromperie flagrante.

Shahak dénonce la consigne du silence des intellectuels libéraux, des clergés catholique et protestant et de certains cercles marxistes tant aux Etats-Unis qu'en Israël à propos de l'obscurantisme rabbinique qui s'est exercé tout au long de l'histoire à l'encontre des juifs eux-mêmes. «Autodafés de livres, persécution des écrivains, disputes à propos du pouvoir magique des amulettes». L'auteur analyse le processus de dégénérescence du judaisme classique en Pologne et en Allemagne au XVIIIème siècle notamment, qui aboutit à un fatras de rituels vidés de substance, de superstitions et d'absurdités imposées par un rabbinat hypocrite et vénal. Remarquons toutefois qu'il y a deux mille ans déjà, le Christ apostrophait les scribes et les Pharisiens hypocrites dans un passage de saint Matthieu qui conserve toute son actualité.

La presse israélienne est constamment agitée par les querelles qui opposent les différentes factions religieuses et qui versent souvent dans la trivialité. Voici les questions qui, selon Shahak, passionnaient les lecteurs en août 1993: les corps des soldats israéliens nés de mère non-juive et tués au combat doivent-ils être inhumés dans un espace ségrégé ou dans un cimetière militaire? Les associations religieuses qui ont le monopole des enterrements, excepté de ceux des membres des kibboutz, vont-elles encore être autorisées à circoncire les défunts incirconcis et ceci sans l'accord des familles? L'importation de viande non casher en Israël, officieusement interdite depuis la fondation de l'Etat, sera-t-elle enfin autorisée ou interdite légalement?

Shahak jette un éclairage inattendu sur la personnalité de «l'apôtre du judaisme auprès de l'humanité», le philosophe Martin Buber, celui dont Elie Wiesel, entre autres, célèbre la sagesse hassidique. L'auteur dénonce en lui l'inspirateur des chefs hassidiques «sanguinaires» (l'expression est de Shahak) dont la philosophie a développé le chauvinisme et la haine du non-juif en Israël. Selon lui, Buber porte une grande responsabilité dans la propagande hassidique qui incitait les infirmières de Tsahal à refuser de soigner les blessés ennemis. Dans Hatanya, le livre fondamental du mouvement habbad, l'une des branches les plus importantes du Hassidisme, il est écrit:
« Tous les non-juifs sont des créatures sataniques dans lesquelles il ne peut y avoir absolument rien de bon ».

Les dix-huit bénédictions

Dans les dix-huit bénédictions de la prière du matin (Chemonè esrè) du Rituel de prières, il existe une malédiction spéciale (birkhat ha-minim) dirigée à l'origine contre les chrétiens, les juifs convertis et les juifs hérétiques:

1. «Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les apostats (meshhummadin) et que tous les chrétiens périssent instantanément.»

Cette formule date du Ier siècle, lorsque les chrétiens ne constituaient qu'une petite secte persécutée. Peu après le XIVème siècle cette formule fut édulcorée en: 2. «Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les apostats, et que tous les hérétiques périssent instantanément». Et après de nouvelles pressions: 3. «Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les délateurs et que tous les hérétiques périssent instantanément.»

Après la création de l'Etat d'Israël, le processus fut inversé et de nombreuses versions du rituel en revinrent ainsi à la deuxième formule qui est aussi prescrite par de nombreux professeurs dans les écoles rabbiniques israéliennes. Après la Guerre des Six Jours, plusieurs congrégations proches du Gush Emunim ont restauré la version originale uniquement verbalement et prient ainsi quotidiennement pour que les chrétiens disparaissent instantanément. Comme l'enseignement oral prime, on peut dire que l'exécration a persisté à travers les siècles. Il est assez piquant que ce processus de réversion ait eu lieu dans la période où l'Eglise catholique sous Jean XXIII modifia les prières du vendredi saint pour les juifs «perfides» qui avaient provoqué le scandale que l'on sait. L'interprétation rigoureuse de la loi dite «antimissionnaire» de décembre 1977 punit de cinq ans d'emprisonnement celui qui fait du prosélytisme même en offrant une Bible, un chapelet ou une médaille religieuse. En effet, selon le texte, le don du moindre objet de piété peut être considéré comme «incitation matérielle» à changer de religion

Le Talmud (Shabbat 116a) ordonne de brûler publiquement les Evangiles chaque fois que l'occasion s'en présente. Le 23 mars 1980, un autodafé de plusieurs centaines d'exemplaires du Nouveau Testament a été organisé par les rabbins de Yad Lehakhim, organisation religieuse subventionnée par le ministère israélien des cultes.

En novembre 1991, Marc Aron (président du B'naï B'rith de France), s'adressant à Mgr Decourtray, déclara à propos du pèlerinage des B'naï B'rith à Auschwitz: «... nous étions deux cents qui, spontanément, dans le froid glacial de Birkenau, avons dénudé nos bras pour mettre les Thephilim (phylactères) ... et à réciter la prière du matin ... Nous étions deux cents à allumer la Menorah (chandelier à sept branches), symbole du judaïsme et symbole de notre association et à poser ces bras de lumière sur les grilles du Carmel en signe de paix et de volonté de dialogue.»

Ce qui n'a pas empêché les organisations juives d'obtenir d'une Eglise apeurée le déménagement des carmélites hors du site. Comme elles ont obtenu la suspension du procès en béatification d'Isabelle la Catholique. Il est malgré tout choquant qu'un prince de l'Eglise, déjà connu pour son écoeurante servilité, ait ignoré ou feint d'ignorer le contenu antichrétien des prières juives. Comme il est scandaleux que Jean-Paul II ait reçu au Vatican les délégués du B'naï B'rith, organisation maçonnique connue pour son militantisme anticatholique.

Au cas où le livre de Shahak parviendrait à franchir les mailles serrées de la censure en France, il serait bon que les ligues antiracistes (MRAP, LICRA, etc.) exerçassent leur ardeur à l'encontre de l'enseignement dispensé dans les Yeshivoth et les cours de Talmud-Thora.

Israël SHAHAK : « Jewish History, Jewish Religion », Editions Pluto Press, Londres, 1994. La Vieille Taupe, Paris, 1996 (circuit non officiel). Source : Undercover 19.


Le poids de trois millénaires
Israël SHAHAK 

"Israël en tant qu'Etat Juif, constitue un danger non seulement pour lui-même et pour ses habitants, mais encore pour tous les juifs, et pour tous les autres peuples et Etats du Moyen-Orient, et au au-delà..."



vendredi, août 16, 2013

Les Protocoles de « l’Anonyme »


« Les Protocoles identifient la force agissante du Nouvel Ordre Mondial à un groupe puissant de dirigeants Juifs extrêmement chauvins, manipulateurs et dominateurs. Ces dirigeants – selon les Protocoles toujours – méprisent les membres ordinaires de la communauté [juive] ; ils se servent de l’antisémitisme comme d’un moyen qui leur permet de conserver en esclavage leurs « frères mineurs », les gens du peuple, d’origine juive. »


Maître Eric Delcroix a déclaré : « En ce qui concerne l’aspiration des Juifs à dominer le monde, et la véracité des "Protocoles des Sages de Sion", (...) Israël Shamir s’interroge sur le sens, la valeur et la portée des célèbres "Protocoles des Sages de Sion", dans lequel il voit, tout comme Soljenitsyne, un roman prophétique décrivant, un siècle à l’avance, ce qu’allait devenir l’Occident, à l’instar du fameux "1984" de George Orwell. Le propos de Monsieur Shamir n’implique évidemment pas les Juifs du fait de leur religion, mais du fait qu’ils adhérent trop souvent, sous leur seule responsabilité individuelle, à des “idées” néfastes induites ». Et il a cité Israël Shamir : « Non, l’intérêt des Protocoles n’a pas disparu, car le plan qui y est décrit, consistant à instaurer un régime oligarchique (non nécessairement juif), est en train d’être mis en vigueur en temps réel ; cela s’appelle le nouvel ordre mondial. »

Les Protocoles de « l’Anonyme »



par Israël Shamir

Dans cette essai, nous nous efforcerons de trouver pourquoi les "Protocoles des Sages de Sion" refusent obstinément de disparaître.

Nous nous garderons soigneusement d’aborder la fameuse question : « qui les a écrits ? »

Leur réel auteur reste inconnu, et il est difficile d’imaginer cette personne, car les Protocoles sont un palimpseste littéraire. Dans les temps anciens, un scribe écrivait généralement son texte sur un morceau de vieux parchemin, et pour ce faire, il effaçait, auparavant, un texte déjà écrit sur ce même parchemin. L’effacement était rarement total, et un lecteur pouvait se voir gratifier d’une version intégrale de l’Ane d’Or lorsqu’il voulait lire les Fioretti de Saint-François d’Assise. Dans les Protocoles, il y a des couches de vieilles histoires, et même d’histoires très anciennes, et cela interdit toute quête raisonnable d’en trouver l’auteur avec quelque certitude.

En réalité, si nous savions que les Protocoles comportent effectivement un brouillon des écrits de certaines élites juives, nous tiendrions notre réponse. Mais les Protocoles ont été publiés à la fin du dix-neuvième, sous la forme de texte « découvert », comme un texte apocryphe. Ils sont devenus un énorme best seller et le sont toujours aujourd’hui, bien que dans certains pays (en particulier en Union soviétique) le simple fait d’en posséder une copie était passible de la peine de mort.

L’auteur Anonyme des Protocoles décrit un plan magistral pour une vaste restructuration de la société, créant une nouvelle oligarchie et entraînant l’assujettissement de millions d’êtres humains. Le résultat final n’est pas très éloigné de celui décrit dans un texte contemporain, "The Iron Heel" (le Talon d’Acier), de Jack London. Toutefois, London envisageait un grand coup, très dur, tandis que la manière dont l’Anonyme (l’auteur des Protocoles, dans la suite du texte) voit l’assujettissement s’accomplir nous entraîne dans des manipulations à la Machiavel et à un contrôle des âmes à la mode orwellienne de « 1984 ». (L’hommage rendu par Orwell aux Protocoles est beaucoup plus frappant qu’on ne le relève généralement).

La difficulté des Protocoles réside dans une dissonance étrange entre leur langage imprudent et leur profonde pensée religieuse et sociale. « C’est un compte-rendu parodique d’un plan satanique, subtil et très bien conçu, écrit le Prix Nobel de littérature Alexandre Soljenitsyne dans son analyse des Protocoles, écrite en 1966 et publiée seulement en 2001 :

« Les Protocoles exposent le plan d’un (nouveau) système social. Son dessein se situe bien au-dessus des capacités d’une âme ordinaire, y compris celle de son auteur. Il s’agit d’un processus dynamique en deux étapes, de déstabilisation, d’augmentation des libertés et du libéralisme, qui trouve son apogée dans un cataclysme social, au premier stade ; la seconde étape voyant se mettre en place une nouvelle hiérarchisation de la société. Ce qui est décrit est plus complexe qu’une bombe nucléaire. Il pourrait s’agir d’un plan volé et gauchi, formé par un esprit de génie. Son style putride de brochure antisémite en obscurci(rai)t (intentionnellement) la grande force de pensée et la vision pénétrante ».

Soljénitsine est conscient des failles des Protocoles. « Leur style est celui d’un mauvais pamphlet, la puissante ligne de pensée est brisée, fragmentée, mêlée d’incantations nauséabondes et de grossières maladresses psychologiques. Le système qui y est décrit n’est pas nécessairement relatif aux Juifs ; il pourrait s’agir d’un système purement maçonnique, ou autre ; en même temps, son orientation fortement antisémite n’est nullement une composante fondamentale du projet [qui y est décrit] ».

Soljenitsyne procède à une expérimentation textuelle : il supprime les mots « Juifs », « Goyim » et « conspiration », et il aboutit à nombre d’idées dérangeantes. Il conclut : « Le texte démontre une clarté de vision impressionnante en ce qui concerne les deux systèmes sociétaux : le système occidental et le système soviétique. Si un puissant penseur, en 1901, pouvait prédire le développement de l’Occident avec quelque vraisemblance, comment aurait-il pu entrevoir le futur soviétique ? »

Soljenitsyne a bravé le régime soviétique, il a osé écrire et publier son mammouth, l’Archipel du Goulag, implacable condamnation de la répression soviétique, et pourtant, même lui, il a calé : il n’a pas publié sa recherche sur les Protocoles. Il a demandé que cette étude ne soit publiée qu’après sa mort. C’est contre sa volonté qu’elle fut imprimée en un nombre très réduit d’exemplaires, en 2001. Suivons le développement de la pensée de Soljenitsyne et plongeons le regard dans la boule de cristal des Protocoles, tout en écartant pour le moment leur « ligne juive » et en nous concentrant sur l’idée de la création d’un nouveau système, pas nécessairement dominé par les Juifs, donc. Le plan-maître commence par la reconstruction de l’esprit humain :

« Les esprits des gens doivent être détournés (de la contemplation) vers l’industrie et le commerce : dès lors, (les gens) n’auront plus le temps de penser. Les gens se consumeront à la poursuite de l’argent. Ce sera une poursuite vaine, car nous bâtirons l’industrie sur une base spéculative : les richesses tirées de la terre par l’industrie glisseront entre les mains des travailleurs et des industriels et se retrouveront entre celles des financiers.

« La lutte – intensifiée – pour la survie et la supériorité, accompagnée de crises et de chocs, créera des communautés froides et sans cœur, avec une forte aversion envers la religion. Leur seul guide sera celui de Mammon, auquel ils voueront un véritable culte ».

Le caractère visionnaire d’Anonyme est époustouflant : aux jours de la publication des Protocoles, l’Homme était encore la mesure des choses, et il faudra que quatre-vingts ans se passent, avant que Milton Friedman et son Ecole de Chicago n’intronisent les dieux Marché et Profit en seuls flambeaux guidant le Monde.

L’outil pour l’asservissement des esprits, ce sont les médias, écrit l’Anonyme. « Il est une puissante force qui crée le mouvement de la pensée, dans le peuple : cette force, ce sont les journaux. C’est dans les journaux que le triomphe de la liberté de parole trouve son incarnation. Au moyen de la Presse nous avons conquis le pouvoir d’influencer les esprits tout en demeurant inaperçus. Nous éradiquerons de la mémoire des Hommes les faits historiques dont nous ne désirons pas qu’ils les connaissent, et nous ne laisserons perdurer que ceux qui nous conviennent. »

Des années s’écouleront, depuis la publication (de ces Protocoles) avant qu’un petit groupe de personnes qui contrôlent notre discours tout en demeurant dans l’ombre, les seigneurs des médias, n’émergent de l’ombre. La libre contestation des barons des médias, Berlusconi et Black, Maxwell et Suzberger, Gusinsky et Zuckerman, est bannie des médias qu’ils possèdent, tandis que leur affinité coopérative demeure impressionnante. La liberté de parole survit là où des médias indépendants (des magnats des médias) existent encore. Il y a cent ans, cette force était bien plus faible que de nos jours, et il est étonnant que l’Anonyme en ait reconnu les virtualités.

Un siècle avant l’avènement de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, les Protocoles notaient que les prêts sont le meilleur moyen pour déposséder des pays de leurs richesses ; que les marchés financiers, avec leurs multiples produits dérivés, ponctionnent la richesse et l’accumulent entre les mains des prêtres de Mammon ; que le gain (« les forces du marché ») est la seule mesure du succès de toute stratégie. Oui, l’intérêt des Protocoles n’a pas disparu : en effet, le plan qui y est décrit, consistant à instaurer un régime oligarchique (non nécessairement juif) est en train d’être mis en vigueur, en temps réel ; cela s’appelle le Nouvel Ordre Mondial.

On qualifie parfois les Protocoles de pamphlet d’extrême-droite. Toutefois, il expose largement le discours de gauche autant que le discours de droite. Un écrivain de droite bénirait le renforcement de la Loi et de l’Ordre, mais la prédiction suivante de l’Anonyme pourrait être écrite, de nos jours, par un libertaire de gauche, comme par exemple Noam Chomsky, témoin de l’actuelle transition vers le Nouvel Ordre Mondial : « La course aux armements et le renforcement des forces répressives amèneront à une société dans laquelle coexisteront les masses – énormes – du prolétariat, quelques millionnaires et beaucoup de policiers et de militaires. »

Toutefois, la pensée la plus pénétrante de l’Anonyme se situe dans la sphère spirituelle :

« La Liberté pourrait être inoffensive et trouver sa place dans l’économie de l’Etat sans porter atteinte au bien-être du peuple, pour peu qu’elle reste cantonnée à la foi fondamentale en Dieu, bien supérieure et excluant la foi en la Fraternité humaine. C’est la raison pour laquelle il est indispensable, pour nous, de saper toute foi, d’extirper des esprits des gens le principe divin lui-même et l’Esprit, et de le remplacer par les calculs arithmétiques et les besoins matériels. »

L’Anonyme établit un rapport entre la Foi et l’idée de Fraternité humaine. Saper la Foi ruine la Fraternité. La Liberté, d’état d’esprit désirable et beau, se mue en tendance destructrice lorsqu’elle est déconnectée de la Foi. En lieu et place de la Foi, l’Ennemi propose l’adoration de Mammon.

Lorsque nous lisons, aujourd’hui, les philippiques de l’International Herald Tribune (16.11.2002) contre les prêtres et les sœurs homosexuels, on ne peut que se souvenir de ce passage des Protocoles : « Nous avons pris soin de discréditer les prélats catholiques et de ruiner leur mission, qui pourrait faire obstacle à la réalisation de nos plans. De jour en jour, leur influence sur les gens du peuple tombe plus bas. L’effondrement final de la chrétienté est proche. »

Nous sommes témoins de la mise en application de ce plan : la religion est déconsidérée, le néolibéralisme (culte de Mammon) la remplace, tandis qu’avec la déstabilisation du socialisme, nous assistons à l’effondrement d’une tentative courageuse de fraternité non fondée sur la religion, qui laisse un énorme vide idéologique.

Cette observation a fait pousser les hauts cris à certains de mes lecteurs : « Le véritable planificateur du plan-Maître est notre vieil ennemi, le Prince de l’Univers (Satan), dont le but ultime est l’élimination de la Présence Divine et la perdition de l’Homme ». C’est vrai, mais le Prince de l’Univers ne peut agir directement. Il a besoin d’agents libres de leurs mouvements, qui choisissent d’accepter son projet. Ces agents indispensables et leurs alliés probables, d’après le pamphlet, sont les capitalistes financiers et les Maîtres du Discours, qui en sont « l’Esprit ».

Ils promeuvent aux plus hautes destinées des « politiciens qui, en cas de désobéissance à nos instructions, devront faire face à des charges criminelles ou devront disparaître. Nous arrangerons les élections en faveur de candidats dont le passé est entaché de sombres méfaits, encore cachés. Ceux-là seront pour nous des agents à la fidélité à toute épreuve, par crainte d’être démasqués. » Voilà qui nous semble familier, à nous, les contemporains du Watergate et de Monika Lewinsky…

« L’aristocratie tirait profit du travail des ouvriers, et elle était intéressée à les voir bien nourris, en bonne santé, et forts. Le peuple a anéanti l’aristocratie, et il est tombé entre les griffes d’impitoyables scélérats brasseurs de fric. »

En des termes moins émotionnels, la nouvelle bourgeoisie a écarté les vieilles élites, avec le soutien du peuple, tout en promettant la liberté et en critiquant leurs privilèges. Après sa victoire, elle s’arrogea les privilèges (de l’aristocratie) pour elle-même, et s’avéra aussi mauvaise (sinon pire) pour le peuple que les seigneurs féodaux. Marx fit allusion à cette plainte émanant de l’aristocratie dans l’un des nombreux addenda au Manifeste Communiste, en la considérant futile, bien que partiellement justifiée. Toutefois, il ne vécut pas assez longtemps pour assister à un processus similaire, qui se produisit durant les derniers jours de l’Union soviétique. La nouvelle bourgeoisie naissante prit le contrôle du discours, convainquit le peuple de la nécessité de combattre les privilèges de la Nomenklatura, en vue de la liberté et de l’égalité. Après sa victoire, elle s’arrogea ces privilèges, qu’elle multiplia, rejetant aux oubliettes égalité et liberté.

Les Protocoles prédisent l’apogée de la Nouvelle Bourgeoisie – l’apogée des adorateurs de Mammon, partisans de la mondialisation, viscéralement hostiles aux Anciennes Elites, à l’Esprit, à la religion, aux gens ordinaires. Durant très longtemps, ils furent les moteurs de la gauche, des mouvements aspirant à la démocratie : jusqu’à ce que leur objectif soit atteint - après quoi, ils négocièrent leur grand virage en épingle à cheveux, direction : l’oligarchie.

Le gradient de ce virage radical peut se mesurer à l’aune des taux d’imposition sur les transmissions et les propriétés foncières en Angleterre : tandis que la bourgeoisie financière et les Maîtres du Discours combattaient les anciennes classes dirigeantes, les taux étaient élevés – ils finirent par en démanteler le pouvoir ; après la victoire (de la bourgeoisie), les taux baissèrent, permettant la consolidation des nouvelles classes dirigeantes. Il est fort possible que l’Ordre Ancien ait eu lui aussi quelques avantages. C’est une quasi certitude : la transition à partir de l’Ordre Ancien aurait pu être différente si les gens du peuple avaient eu conscience des intentions de l’ennemi. Mais le cours de l’histoire ne saurait être inversé, et il est complètement inutile de rêver au retour des bons et généreux seigneurs et des chefs de Parti dévoués.

Ainsi, on le voit, les Protocoles (expurgés de toute référence aux Juifs et aux conspirations) sont utiles, en ceci qu’ils décrivent le plan du Nouvel Ordre Mondial, aidant ses adversaires à tracer une stratégie défensive contre les desseins de l’Ennemi. Mais les références aux Juifs n’en constituent pas moins une partie non négligeable - et donc importante – de ce texte.

Les Juifs et les Protocoles


Les Protocoles identifient la force agissante du Nouvel Ordre Mondial à un groupe puissant de dirigeants Juifs extrêmement chauvins, manipulateurs et dominateurs. Ces dirigeants – selon les Protocoles toujours – méprisent les membres ordinaires de la communauté [juive] ; ils se servent de l’antisémitisme comme d’un moyen qui leur permet de conserver en esclavage leurs « frères mineurs », les gens du peuple, d’origine juive. Les dirigeants (juifs) sont décrits comme des psychopathes détestant les goyim, voués à la destruction de la culture et des traditions des autres nations, tout en préservant soigneusement les leurs propres. Leur objectif est de créer un gouvernement mondial leur permettant un monde homogénéisé et globalisé.

Leurs objectifs et intentions sont exprimés en des termes extrêmement antithétiques et péjoratifs. Soljenitsyne en conclut qu’aucune personne sensée ne présenterait ses idées favorites d’une manière aussi avilissante et aussi vouée à l’échec. « Nous extrayons l’or de leur sang et de leurs larmes », « notre pouvoir est fondé sur la faim des travailleurs », « nos instruments humains sont les révolutionnaires », « les esprits grossiers des Goyim » sont, pour Soljenitsyne, des propos assignés aux Juifs par leurs ennemis. Un Juif préférerait exprimer de telles idées de manière biaisée, pensait-il.

Cet argument ne tient pas la route. Certaines personnes, certes, s’expriment indirectement, mais d’autres sont très directes, dans leurs propos. Un Arménien de Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, m’avait dit il y a bien longtemps – c’était en 1988 – « Les Azéris sont nos bestiaux ; sans notre intelligence, à nous les Arméniens, leur pays s’effondrerait en l’espace de quelques jours – ce ne sont que des ânes bâtés ». (Quelques mois plus tard, une explosion de violence des indigènes azéris chassa d’Azerbaïdjan les Arméniens – tellement intelligents – et, depuis lors, les Azéris s’en tirent remarquablement bien tout seuls : merci pour eux !)

David Ben Gourion, le premier dirigeant de l’Etat juif, avait frappé du coin de son indicible arrogance une maxime du même acabit : « Ce que disent les Goyim, qui s’en préoccupe ? Seul importe ce que les Juifs font ! » Cette phrase, on la dirait directement extraite des "Protocoles des Sages de Sion"…

Les Protocoles font dire aux Sages : « Chaque victime juive, aux yeux de Dieu, vaut un millier de Goyim ». Cette phrase, quintessence de l’arrogance, n’est pas la vaine invention d’un antisémite. Deux ministres du gouvernement Sharon, Uri Landau et Ivet Lieberman, ont demandé qu’un millier de goyim palestiniens soient tués pour chaque victime juive. Un extrémiste juif, lors d’une manifestation pour la reconstruction du Temple Juif sur le Mont du Temple a appelé chaque Juif à tuer un millier de Goyim palestiniens. Apparemment, certaines idées des Protocoles ne semblent pas étrangères à certains Juifs…

Le regretté penseur israélien Israël Shahak et l’écrivain juif américain Norton Mezvinsky citent, dans leur ouvrage commun Jewish Fundamentalism in Israël une pléthore de propos de rabbins qui ne dépareraient pas les Protocoles. « La différence entre une âme juive et les âmes de non-Juifs est plus grande et plus profonde que celle qui existe entre l’âme humaine et celle des bestiaux ».
Shahak et Mezvinsky ont montré que la haine des Juifs chauvins n’établit pas de distinguo entre Palestiniens, Arabes et Goyim en général. En d’autres termes, tout ce qui a pu arriver aux Palestiniens peut très bien arriver demain à toute communauté de Gentils qui viendrait à se trouver en travers du chemin des Juifs.

En fait, si les Protocoles n’avaient aucun lien avec la réalité, ils n’auraient pas la popularité qui est la leur. Les Juifs sont suffisamment puissants pour rêver de domination, et certains le font. Apparemment, certaines idées juives ont trouvé place dans ce texte. D’autres pensées sont attribuées aux Juifs sur la base du « qui bono » [à qui profite le crime ? ].

L’idée sans doute la moins acceptable des Protocoles est la supposition qu’une conspiration extrêmement ancienne de Juifs a pour but de s’emparer du pouvoir sur le monde entier. Une opinion philo-sémite extrême dénie aux Juifs leur capacité à agir ensemble et les présente comme des individus très sur leur quant-à-soi, qui ne s’unissent que pour prier. Cette opinion n’est pas celle des Juifs, et elle contredit le sens commun.

Soljenitsyne ne croit pas à l’existence des Sages de Sion, bien que « le rassemblement et la coordination d’activités juives en vue de leur promotion ait pu amener de nombreux auteurs (à commencer par Cicéron) à imaginer qu’il puisse exister un centre unique de commandement qui coordonne leurs offensives. » « Sans un tel centre mondial, sans conspiration, les Juifs se comprennent entre eux, et ils sont capables de coordonner leurs actions. »

Les Juifs sont certes parfaitement capables de coordonner leurs actions, mais je doute que des êtres humains, qu’ils soient juifs ou anglais, russes ou chinois, soient capables de former des plans à l’échelle mondiale valables durant plusieurs siècles et sur plusieurs continents. Personne n’a jamais pu prouver qu’un tel complot existât. Généralement, les « antisémites » (les gens qui mettent en doute, ou dénient, la bienveillance intrinsèque des Juifs vis-à-vis de la société des Gentils) plaident en faveur de l’authenticité des Protocoles, comme le fit Henry Ford. Ce roi de l’automobile a en effet déclaré : « le seul jugement que je porterai, sur les Protocoles, c’est qu’ils s’appliquent parfaitement à ce qui est en train de se passer. » En effet, « ils collent point pour point à la réalité », s’exclama quant à lui, Victor Marsden, traducteur des Protocoles du russe vers l’anglais…

Toutefois, cela ne prouve en rien qu’un quelconque complot juif existe bien. Nous pouvons parvenir aux mêmes résultats en écartant radicalement l’interprétation par le complot, en appliquant le concept d’intérêt propre à la communauté juive existante, telle qu’elle a été remarquablement décrite par Shahak-Mezvinsky. Nous allons démontrer que le concept de la Main Cachée ou des Sages de Sion est superflu et inutile.

La communauté juive traditionnelle avait une structure de « pyramide renversée », d’après l’expression même des théoriciens sionistes : elle comportait beaucoup de gens aisés, cultivés et dirigeants, et très peu d’ouvriers. Cela ne surprendra pas, si l’on sait que les sionistes considèrent, artificiellement, que les Juifs sont divorcés de la société dans laquelle ils vivent. La « pyramide inversée » des Juifs ne pouvait pas exister sans une pyramide, bien à l’endroit sur sa base, quant à elle, des Gentils des classes inférieures. Les Juifs sont en compétition avec les élites indigènes des sociétés des Gentils, pour l’acquisition du droit à exploiter les travailleurs et les paysans Gentils. Le modus operandi des deux compétiteurs diffère. Tandis que les élites indigènes partageaient certaines valeurs avec leurs classes inférieures et garantissaient généralement une certaine mobilité permettant l’ascension sociale, la communauté juive avait sa propre structure et ses propres valeurs.

Economiquement, elle était en faveur de l’exploitation capitaliste ou pré-capitaliste des indigènes, tandis qu’idéologiquement la communauté déclarait sa loyauté à ses propres dirigeants, le rejet d’une commune humanité avec les indigènes, un ethnocentrisme extrême, un sentiment de supériorité raciale et religieuse sur les indigènes. Il s’agissait d’une communauté marginale, ne contractant aucun lien, ni de mariage, ni d’amitié, avec les autochtones. En tant que communauté marginale, les Juifs étaient émancipés des considérations (morales), se perdant dans la nuit des temps, qui pouvaient être celles des autochtones.

Ainsi, par exemple, la communauté juive d’Ukraine, au dix-septième siècle, représentait une cohorte de collecteurs d’impôts sur les fermes et de financiers. Ils extorquaient à chaque autochtone SIX fois plus de taxes et d’intérêts que ne le faisait leur propriétaire gentil, a écrit un historien juif ukrainien éminent, Saul Borovoy, dans un ouvrage paru récemment à Jérusalem. Les communautés juives, au Maghreb, soutenaient le pouvoir colonial contre leurs voisins, etc. Leurs traditions interdisaient toutes relations normales avec les autochtones.

Supposons maintenant qu’une communauté ainsi faite œuvre dans ses seuls intérêts égoïstes. Oublions un instant le complot, oublions les Anciens de Sion, sages ou non. Supposons (ce qui est tout à fait concevable) que le seul but de la communauté est de promouvoir son propre bien-être. Pour un groupe marginal, cela signifie élargir autant que faire se peut le fossé qui en sépare les membres de la population autochtone, tout en minimisant les effets potentiellement dévastateurs d’un retour de manivelle.

Le groupe va, naturellement, dans son intérêt propre, soutenir tout mouvement dirigé contre les élites indigènes, qu’il ait été à l’initiative du roi (comme le firent les Juifs, avant la Révolution française), ou par les classes défavorisées en révolte. Ce soutien ne découlera aucunement de l’amour des Juifs pour la démocratie ou de leur nature révoltée, mais bien de leur désir d’améliorer leur propre situation. Une situation idéale serait créée par le massacre ou l’expulsion des élites autochtones, car les membres de la communauté pourraient s’emparer de leurs situations et de leur pouvoir. C’est effectivement ce qui s’est passé dans la Russie soviétique et dans la Hongrie soviétique à la suite de la Première guerre mondiale. Le massacre et l’exil des élites nationales libérèrent les positions de pouvoir et d’influence, les rendant accessibles aux Juifs, en compétition pour ces positions sociales.

L’intérêt explique l’engagement des Juifs dans la redoutable Tchéka, service soviétique de sécurité. Jusqu’en 1937, les Juifs occupèrent les fonctions dirigeantes dans cet ancêtre du KGB, tandis que des millions de Russes perdaient la vie ou leur liberté (du fait de leurs agissements). Objectivement, ces tortionnaires « libéraient » des places – et des appartements - pour leurs coreligionnaires Juifs. Après le massacre et l’exil des élites russes, les Juifs étaient prêts pour l’égalité, car le fils d’un rabbin pouvait aisément entrer en compétition avec un fils d’ouvrier ou de paysan russe, alors qu’il n’aurait sans doute pas été capable de le faire avec un fils (éduqué) de l’aristocratie russe.

De la même manière, les Juifs garantirent une égalité limitée aux Palestiniens jusqu’en 1966, après avoir confisqué jusqu’à 90 % des terres des indigènes et avoir expulsé plus de 90 % d’entre eux. Aujourd’hui, les colons promettent d’accorder l’égalité au reste des Palestiniens, après qu’ils en auront expulsé la majorité encore plus loin. Etant donné le soutien énorme dont jouit Israël, il n’y a aucune raison de supposer que la manière d’opérer des Juifs en Israël soit intrinsèquement différente des intentions des Juifs ailleurs dans le monde.

Soljenitsyne écrit : « Les officiers exécutés (durant la Révolution) étaient Russes, comme étaient Russes les nobles, les prêtres, les moines, les députés - assassinés. Dans les années 1920, les ingénieurs et les savants d’avant la Révolution furent exilés ou tués. Ils étaient Russes : des Juifs prirent leur place. Dans le meilleur Institut Psychiatrique de Moscou, les membres dirigeants furent exilés ou arrêtés – leurs places furent prises par des Juifs. Des médecins juifs influents bloquèrent l’avancement de la carrière de chercheurs russes en sciences médicales. Les meilleurs éléments des élites intellectuelles et artistiques du peuple russe furent assassinés, tandis que les Juifs croissaient et embellissaient, dans ces années terribles (pour les Russes…) ».

La nouvelle élite juive ne s’identifia pas totalement à la Russie ; elle poursuivit une politique propre. Cela eut un effet décisif en 1991, lorsque plus de 50 % des Juifs (à opposer à peine 13 % des Russes) soutinrent le coup d’Etat pro-occidental du Président Boris Eltsine. En 1995, 81 % des Juifs votèrent pour des partis pro-occidentaux, et seulement 3 % pour les Communistes (à opposer à 46 % des Russes), d’après l’ouvrage d’une sociologue juive, le Dr. Ryvkina, Jews in Post-Soviet Russia (1996).

Dans une Amérique en expansion constante, les Juifs n’eurent pas besoin de tuer ou de supplanter les élites autochtones ; ils en devinrent une composante importante, contrôlant le discours et conquérant une puissance financière considérable. Ils ne s’identifient toujours pas avec l’Amérique goy : chaque année, ils forcent le Congrès et l’Administration à envoyer cinq milliards de dollars à leur rejeton américain, et ils s’efforcent de pousser l’Amérique, aujourd’hui, à faire leur guerre à l’Irak, à leur place. Ils se retiennent (pour eux, c’est difficile, mais ils le faut) d’exercer une quelconque discrimination à l’égard des autres Américains, car s’ils le faisaient, ils risqueraient de ne pas pouvoir conquérir les 60 % des médias qui ne sont pas encore entre leurs mains.

Les Juifs de France ne s’identifient pas non plus à la France. « Leur identification à l’Etat d’Israël est extrême ; elle efface leurs liens avec le pays dans lequel ils vivent », écrit Daniel Ben Simon dans le quotidien israélien Ha’Aretz. « Cette double loyauté m’a été expliquée sans détour par un médecin juif de Nice : « Si je dois choisir (un jour) entre Israël et la France, cela ne fait pas question : je me sens plus proche d’Israël », m’a dit ce médecin, sans la moindre hésitation. « Né en France, il a été formé en France, il a étudié la médecine en France ; ses patients sont Français, il parle français avec sa femme et ses enfants. Mais dans les profondeurs de son cœur, il ressent une plus grande affinité avec l’Etat juif. »

En Palestine, les Juifs n’ont aucune compassion pour les indigènes. Ils roulent exclusivement sur des routes réservées, ils font leurs études dans des écoles ségréguées, tandis qu’un Juif consomme dix fois plus d’eau qu’un goy, et bénéficie de revenus sept fois supérieurs. Ainsi, la ségrégation juive demeure un fait vécu pour la plus grande partie des communautés juives.

Pour leur propre bien-être, les Juifs doivent dissimuler leur position privilégiée tant en matière de fortune que de pouvoir, par les moyens suivants : ne jamais cesser de parler de l’Holocauste afin de lutter contre l’envie des autres ; dans une société monoethnique, les Juifs sont le seul corps étranger à se distinguer et à attirer l’attention, tandis que dans une société multiculturelle, c’est à peine si on les remarque. C’est pourquoi les Juifs encouragent l’immigration provenant de pays non-Européens - la présence des immigrés estompant la marque de l’exclusivisme juif ; le Politiquement Correct est un moyen supplémentaire d’interdire tout débat au sujet de l’influence des Juifs ; la lutte contre le christianisme et l’Eglise est dans l’intérêt bien compris d’une communauté non-chrétienne : si l’Eglise était puissante, les Chrétiens préféreraient leur propre élite, l’élite chrétienne ; la mondialisation est un développement historique naturel pour un peuple réparti dans le monde entier (ce qui est le cas des Juifs), pour peu qu’ils n’accordent une importance qu’extrêmement limitée au mode de vie du pays où ils vivent (ce qui est aussi le cas des Juifs) ; l’appauvrissement des indigènes n’est que le revers de la médaille de l’enrichissement des communautés juives.

En résumé, une grande partie (pas la totalité, toutefois) des projets prêtés aux Juifs par les Protocoles sont en effet les idées utiles ou nécessaires pour le bien-être communautaire des Juifs, sans qu’il soit besoin d’une quelconque haine extrême à l’encontre des Gentils ni de la supervision d’on ne sait quels Sages de Sion. Il ne faut pas aller chercher plus loin le succès jamais démenti des Protocoles. Paradoxalement, c’est l’apartheid israélien qui met ces faits en lumière. Sans lui, sans cet apartheid israélien trop voyant, ces faits resteraient invisibles pour les communautés humaines qui abritent des Juifs en leur sein.

***

Le 3 novembre 2005, la LICRA a obtenu des tribunaux l'interdiction du livre de Israël Shamir  « L'autre Visage d'Israël ».

En réaction, la rédaction du site quibla.net a déclaré : « Cette condamnation est d'une extrême gravité. Elle va à l'encontre d'une jurisprudence acceptant des critiques contre des religions, quelles qu'elles soient. Il suffit de lire le livre de Shamir pour se rendre compte que les accusations d'« antisémitisme » sont infondées. Dans « Les Sages de Sion et les maîtres du discours », un article de 2002, Shamir tente d'analyser pourquoi, un siècle après leur première publication, les « Protocoles des Sages de Sion » continuent à avoir un tel succès dans le monde entier. Il en conclut que c'est parce que les sionistes se comportent au jour le jour comme s'ils appliquaient le programme de domination décrit dans ce livre. »

jeudi, août 15, 2013

Massacre en Egypte & maîtres du monde





Les Etats-Unis et Israël sont-ils derrière les militaires égyptiens et l'élite corrompue arabo-musulmane ?



La Stratégie Juive Sioniste

par Hosein Imran Nazar


Une des dimensions de la stratégie Juive Sioniste d'ensemble a été la tentative de contrôle de l'environnement stratégique d'Israël en cultivant des alliances de convenances avec une élite corrompue, indéfiniment riche, prédatrice et impie qui contrôle désormais les communautés Arabo-musulmanes entourant Israël, pour le compte d’Israël. Cette élite est obligée d'entretenir des relations amicales avec Israël afin de maintenir sa position de pouvoir, de domination, de privilège et de richesse. Les Juifs font constamment pression sur cette élite pour qu’elle opprime les Musulmans afin soit de les contraindre a se soumettre a Israël, soit de faire en sorte que leur opposition ne représente aucune menace pour les Juifs. Lorsqu’Israël intensifie son oppression en Terre Sainte et que les masses Arabo-Musulmanes deviennent enragées, alors l'élite dirigeante est obligée, pour une question de survie, d'adopter une posture de colère contre Israël. Cette stratégie (de l’élite) Arabo-juive a aujourd’hui atteint un stade avance de mise en œuvre. Mais il y a en cela de la ruse et de l’opportunisme diaboliques. Et c’est la stratégie d’un peuple qui a essentiellement abandonne les fondements éthiques de la religion d’Abraham (sallalahu ‘alaihi wa sallam). La stratégie Juive requiert le fait qu’ils abandonneront un jour cette élite arabe avec laquelle ils ont établi des alliances de convenance. En effet, cette stratégie d’abandon de cette élite Arabe a déjà commencé. Au moment même ou nous écrivons (2002), Israël se prépare a une guerre contre les Musulmans Arabes a laquelle résultera l’extension du territoire de l’Etat Juif. Israël régnerait alors sur toute la région en étant l’Etat Dirigeant du Monde (c’est a dire en remplaçant les USA dans ce rôle). […]

Les frontières Bibliques de la Terre Sainte (de la « rivière d’Egypte » à la « rivière d’Euphrate ») sont le grand objectif territorial auquel aspire un Israël arrogant et ivre de puissance, et pour lequel il lancera bientôt une grande guerre. [...]


Le contrôle Juif du Canal de Suez et de « la rivière d’Euphrate » implique le contrôle Juif du pétrole du Golfe. Ces deux combinés avec l’effondrement prévisible du Dollar Américain et par conséquent de l’économie Américaine, livreraient au final à l’Etat d’Israël le statut d’ « Etat Dirigeant » du monde. Les Juifs atteindraient alors le statut que le Messie est censé leur donner.

Quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001, Hosein Imran Nazar écrit :

En fait, le monde se trouve à un moment du temps assez similaire à l’été 1914 lorsqu’un autre acte terroriste brillamment orchestré (l’assassinat de l’Archiduc François Ferdinand d’Autriche-Hongrie) a résulté d’une guerre qui a mis la Grande Bretagne, alors « Etat Dirigeant », à genoux et a permis aux Etats Unis de remplacer la Grande Bretagne au rôle d’ « Etat Dirigeant » du monde. Cette guerre a également livré la Déclaration de Balfour aux Juifs, et avec elle, le retour des Juifs en Terre Sainte ainsi que l’établissement de l’Etat d’Israël. La civilisation laïque Occidentale était si spirituellement aveugle à ce moment qu’elle ne pouvait pas voir qu’elle était « menée par le bout du nez » vers une Guerre Mondiale qui a tué des millions d’Européens. Cette civilisation qui ne pouvait pas reconnaître les responsables de l’acte de terrorisme de 1914, est similairement incapable de reconnaître les mêmes personnes à l’origine des attaques du 11 Septembre contre l’Amérique.

En 2002, Hosein Imran Nazar, annonce la crise financière de 2008 (contrairement à la propagande du gouvernement socialo-judéo-maçonnique de François Hollande, l'économie est au bord du chaos en 2013) :

Clairement les Etats-Unis, l’« Etat Dirigeant », ne peuvent pas être mis à genoux autrement que par l’effondrement de l’économie Américaine et du Dollar US. C’est précisément ce qui se serait passé si l’assassinat du Président Bush avait eu lieu. La poursuite des menaces contre les Etats-Unis, au moment où nous écrivons, après que le monde entier se soit ligué contre l’Islam, le Coran, et le Prophète Mohammad (sallalahou ‘alayhi wa sallam), et même après la guerre des Etats-Unis contre Oussama Ben Laden et ses hommes, indique que l’effort Juif consistant à faire s’effondrer l’économie Américaine et le Dollar US est toujours activement poursuivi. [...]

L’économie Américaine ne s’est pas encore écroulée, mais il est gravé dans la roche qu’elle est attaquée par des ennemis qui sont intégrés au sein du système lui-même. Si, et lorsque l’économie Américaine se sera effondrée, et lorsqu’Israël réussira également à établir sa domination et son contrôle militaire sur toute la région, en étendant dramatiquement son territoire défiant ainsi le monde entier, Israël succéderait alors aux USA dans le rôle d’ « Etat Dirigeant » du monde.


Hosein Imran Nazar

Le texte de Hosein Imran Nazar est extrait de son livre « Jérusalem dans le Coran ». Ce livre est téléchargeable gratuitement sur le site de l'auteur.

Site officiel francophone du Sheikh Imran Hosein :
http://imranhoseinfr.wordpress.com/category/livres/

La vérité sur l'économie mondiale au premier semestre 2013 

"On estime que le PIB total mondial tourne autour des 70.000 milliards de dollars tandis que le montant total des dettes est estimé à 190.000 milliards de dollars. Cette dette a doublé en une dizaine d’années. En y regardant de plus près, on constate que le cas américain est absolument explosif..." Lire la suite :


Le plan dirigé contre l’Esprit

La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans cœu...