mercredi, novembre 18, 2015

Une religion remplie de violence et de massacres



par Mark Gabriel

« L’Islam est la plus complète négation de l’Europe. »
(Joseph Ernest Renan / 1823-1892)

« Quand Mahomet promet aux siens un paradis tapissé, paré d’or et de pierreries, peuplé de garces d’excellente beauté, de vins et de vivres singuliers, je vois bien que ce sont des moqueurs qui se plient à notre bêtise pour nous emmieller et attirer par ces opinons et espérances, convenables à notre mortel appétit. »
(Montaigne / 1533-1592)


Mark Gabriel est né le 30 décembre 1957 de parents musulmans en Égypte. Ses parents l'ont appelé Mustafa. Ils étaient de riches propriétaires d'une usine de vêtements, de pieux musulmans, de même que ses six frères et sa sœur.

Mark Gabriel grandit immergé dans la culture musulmane, et fut envoyé à l'école Al Azhar à l'âge de six ans. À douze ans, il pouvait réciter le Coran par cœur. Il reçut le diplôme de master par l'université Al Azhar en 1990. […] On lui a alors proposé le poste prestigieux de conférencier à l'université. Au fur et à mesure de ses recherches, qui le firent voyager en Orient comme en Occident, Mustafa prit de la distance par rapport à l'islam. Dans son autobiographie, il écrit son opinion sur l'islam ainsi : 


"[j'ai trouvé dans l'histoire de l'islam] de ses débuts à aujourd'hui, une religion remplie de violence et de massacres, sans aucune idéologie valable ou quelque sens de la décence. Je me demandais : « quelle religion pourrait-elle excuser une telle destruction de la vie humaine ? » À partir de cela, je commençais à regarder les musulmans et leurs chefs religieux comme des fauteurs de violences." 

Apprenant que Mustafa avait "abandonné les enseignements de l'islam", les autorités d'Al Azhar le renvoyèrent de l'université le 17 décembre 1991. Elles demandèrent qu'il soit nommé imam dans la mosquée Anas Ebn Malek, de la ville de Giza. La police secrète égyptienne appréhenda alors Mustafa et le plaça dans une cellule sans nourriture ni eau pendant trois jours, après quoi il fut torturé et interrogé pendant quatre jours, puis transféré dans la prison Khalifa du Caire. Il fut relâché sans charges une semaine plus tard. À la suite de ces événements, Mustafa perdit sa foi et se mit à travailler comme directeur des ventes dans l'usine de son père. Cependant, après un an de réflexion sur des textes religieux et des discussions avec une chrétienne, il "donna son cœur à Jésus." Source

Mahomet et l'épée
Mark Gabriel

Tolérance et djihad

Plusieurs versets du Coran appellent clairement à la tolérance :

« Pas de contrainte en religion ! La voie droite se distingue de l'erreur. Celui qui ne croit pas aux démons, et qui croit en Allah, a saisi l'anse la plus solide et sans fêlure. Allah est celui qui entend et qui sait tout. » Sourate 2:256.

En d'autres termes, ce verset dit : « Tu ne peux obliger personne à changer de religion. Le bon chemin devrait être évident. » Mahomet l'a cité au début de son temps à Médine, avant la bataille de Badr.

Voici un autre verset sur la tolérance :

« Ne discute avec les gens du Livre (Juifs et chrétiens) que de la manière la plus courtoise (avec des bonnes paroles et de la bonne façon, en les invitant au mono-théisme islamique avec Ses versets) ». Sourate 29:46.

Cette sourate aurait été révélée à La Mecque, lors de la persécution des musulmans. Il est dit ici que les musulmans ne devraient pas discuter avec des Juifs et des chrétiens, mais plutôt les inviter à adhérer à l'islam. A cette époque, Mahomet croyait encore que la plupart des Juifs et des chrétiens adopteraient l'islam à cause de leur croyance en un seul Dieu.

Cependant, d'autres versets coraniques font clairement allusion au combat contre les non-croyants dans le sens d'une lutte physique, d'une guerre qui fait des morts et des prisonniers. La tolérance ou la guerre ? Comment concilier ces deux ordres opposés ? Considérons la période à laquelle ces versets ont été révélés. Par exemple :

« Combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de Fitnah (d'incrédulité et de polythéisme, c'est-à-dire d'autres cultes hormis celui rendu à Allah), et que la religion (le culte) soit rendue à Allah seul (dans le monde entier). » Sourate 8:39.

« O Prophète (Mahomet) ! Encourage les croyants au combat ! S'il se trouve parmi vous vingt hommes endurants, ils en vaincront deux cents. S'il s'en trouve cent, ils vaincront mille incrédules: ce sont des gens (les incrédules) qui ne comprennent rien. » Sourate 8:65

Ces versets ont été révélés à Médine après la bataille de Badr, la première victoire surprenante des musulmans face à l'armée de La Mecque Quant à la sourate 2:256, le verset sur la tolérance, elle a été révélée à Médine avant la bataille de Badr.

Quel ordre faut-il donc suivre ? A l'époque de Mahomet, la réponse était claire : la nouvelle sourate annulait l'ancienne. Les gens comprenaient que quand Mahomet déclarait qu'il était temps de se battre, cela signifiait que le temps de la tolérance était terminé. Ce principe est exprimé dans le Coran, à la sourate 2:106 :

« Dès que nous abrogeons un verset (révélation) ou dès que nous le faisons oublier, nous le remplaçons par un autre, meilleur ou semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est puissant sur toute chose ? »

C'est ce que les musulmans érudits appellent le principe du naskh : les révélations les plus récentes annulent les révélations antérieures, ce qui veut dire que les révélations de Mahomet étaient progressives. Ce principe ne s'applique pas seulement au djihad, mais aussi à d'autres domaines, tels que la consommation d'alcool, la validité de l'adoption et la direction vers laquelle se tourner pour la prière.

Mahomet ne considérait pas ces changements comme des contradictions, mais comme une évolution des révélations :

Lorsque nous changeons un verset (du Coran) contre un autre verset — Allah sait ce qu'il révèle — ils (les incrédules) disent : « Tu (O Mahomet) n'es qu'un faussaire ! (muftari, menteur) » Non ! Mais la plupart d'entre eux ne savent pas. » Sourate 16:101

Le djihad, un combat spirituel ?

Les musulmans modérés d'aujourd'hui disent souvent que le djihad est un combat spirituel intérieur, une lutte pour suivre les enseignements de l'islam. D'où vient cette pensée ? Certains musulmans se réfèrent à un hadith :

« Mahomet rentrait d'une bataille lorsqu'il dit à un de ses amis: « Nous revenons du petit djihad au grand djihad. » Son ami lui demanda: « O prophète d'Allah, que veux-tu dire par la petite bataille et la grande bataille ? »

Mahomet répliqua : « La petite bataille est la bataille que nous venons de mener en combattant les ennemis de l'islam. La grande bataille est le combat spirituel de la vie musulmane.»

En d'autres termes, en rentrant à la maison après une bataille physique, Mahomet aurait dit que le « grand djihad » était le combat spirituel intérieur. Cette expression est souvent utilisée par les musulmans libéraux. J'aimerais toutefois vous rendre attentif aux questions que soulève ce hadith :

1. La plus importante : il est en contradiction avec les autres enseignements de Mahomet et du Coran. Le Coran donne de nombreuses directives aux musulmans, mais jamais le combat à mener pour suivre ces directives n'est appelé « djihad ».

2. Cette histoire n'est que très peu mentionnée dans les documents historiques dont nous disposons. Les érudits musulmans orthodoxes ne croient pas en ce hadith. Cheikh Al-Albâni, le spécialiste le plus respecté au monde en matière de hadiths, le classe dans la catégorie des hadiths dits « faibles », même s'il a été rapporté par des historiens considérés habituellement comme sérieux.

Et supposons que ce hadith soit digne de confiance, que dit-il vraiment ? Annule-t-il l'appel à la guerre physique ? Pas explicitement. Indique-t-il aux musulmans le moment où la bataille physique doit prendre fin ? Non.
Mahomet a-t-il dit qu'un jour le djihad ne serait plus nécessaire ? Voyons ce qu'il en est.

La fin du djihad physique

Considérons ce que dit le Coran concernant la durée de la guerre sainte menée contre les incrédules. Neuf ans après son émigration à Médine (et moins de deux ans avant sa mort), Mahomet a transmis une révélation importante concernant l'attitude des musulmans envers les incroyants, demandant à ce que ces instructions soient lues à tous ceux qui viendraient en pèlerinage à La Mecque.

« Tuez les polythéistes (mushrikun), partout où vous les trouverez; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. » Sourate 9:5

« Combattez ceux qui ne croient pas en Allah et au jour dernier ; ceux qui ne déclarent pas illicite ce qu'Allah et son prophète (Mahomet) ont déclaré illicite ; ceux qui, parmi les gens du Livre (Juifs et chrétiens), ne pratiquent pas la vraie religion (l'islam). Combattez-les jusqu'à ce qu'ils payent directement le tribut (Jizyah; impôt) après s'être humiliés. »

Comme vous pouvez le constater, Mahomet a appelé au djihad physique jusqu'à ce que les incroyants soient soumis. Voici une autre exhortation de Mahomet tirée des hadiths :

« J'ai entendu le messager d'Allah dire : « J'ordonne au nom d'Allah de combattre tous les hommes jusqu'à ce qu'ils reconnaissent qu'il n'y a d'autre dieu qu'Allah et que je suis son messager. Celui qui dit cela sauvera lui-même et son argent. » (Al-Nisai, vol. 3, pt. 6, p. 5, hadith n° 3,087. Raconté par Abu Haraira. Al-Nisai est un des six livres authentiques des hadiths.)

Obéissant sans tarder aux paroles de Mahomet, les musulmans ont attaqué plusieurs pays d'Asie, d'Afrique et d'Europe.

On ne peut donc pas vraiment dire que Mahomet ait fixé une durée limitée au djihad. Mais selon les musulmans modernes, il n'a livré que des batailles justifiées.

Considérons ce point de vue d'un peu plus près.

Des guerres justifiées ?

Lors des conférences que je suis amené à donner aux Etats-Unis, j'entends souvent cet argument : « Mahomet devait se battre, parce qu'il défendait sa révélation et ses hommes. Ses guerres étaient justifiées. »

Examinons le verset sur lequel les partisans de cette pensée s'appuient pour parler de « guerre juste » ou « justifiée » :

« Ne tuez pas l'homme qu'Allah vous a interdit de tuer, sinon pour une juste raison. Lorsqu'un homme est tué injustement, nous donnons à son proche parent le pouvoir de demander Qisas (la loi de l'égalité dans la punition) ou de pardonner, ou de prendre Diyah (l'argent du sang). » Sourate 17:33

Ce verset ne parle pas de la guerre, mais des meurtres commis dans la société, et mentionne, à la fin, les droits de la famille de la victime. Il s'insère dans un passage qui donne des directives pour la vie quotidienne, telles que le respect des parents, l'aumône aux pauvres, la moralité sexuelle et la prise en charge des orphelins. Pourtant, ce verset sert de base a la définition de la « guerre juste ».

D'autres versets parlent plus directement de la guerre. Ceux-ci disent que Mahomet n'a autorisé la lutte armée que pour une juste cause, à savoir lorsque les musulmans étaient persécutés ou attaqués en premier. Voici les versets utilisés pour défendre cette idée :

« Toute autorisation de se défendre est donnée à ceux qui ont été attaqués parce qu'ils ont été injustement opprimés. » Sourate 22:39

« Combattez dans le chemin d'Allah ceux qui luttent contre vous. Ne soyez pas transgresseurs ; Allah n'aime pas les transgresseurs. Tuez-les partout où vous les rencontrerez ; chassez-les des lieux d'où ils vous auront chassés... Combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sédition, et que le culte d'Allah soit rétabli. S'ils arrêtent, cessez de combattre, sauf contre ceux qui sont injustes. » Sourate 2:190-193

« S'ils inclinent à la paix, fais de même ; confie-toi à Allah car il est celui qui entend et qui sait. » Sourate 861

Mahomet menait-il une guerre justifiée, n'attaquant que s'il avait été attaqué en premier (donc pour une « juste cause ») ? A la rigueur, on pourrait encore dire cela de ses attaques contre La Mecque, puisque les Mecquois avaient créé des ennuis à Mahomet et ses hommes lorsque ces derniers vivaient parmi eux. Cependant, les Mecquois n'ont pas poursuivi Mahomet à Médine ; ils l'ont laissé tranquille. Il a donc bel et bien frappé le premier, lorsqu'il s'est attaqué à une caravane qui revenait de Syrie.

Certains disent que ses attaques contre les communautés juives étaient justifiées, parce que les Juifs avaient essayé de collaborer avec les Mecquois lors de la bataille du Fossé. Les Juifs et les Mecquois ont néanmoins perdu la bataille et n'ont causé aucun tort à Mahomet. Les Juifs ne représentaient donc pas une menace sérieuse pour l'islam.

Après avoir remporté la victoire sur les peuples qui représentaient effectivement une menace pour l'islam, Mahomet a étendu le djihad à ceux qui ne le dérangeaient aucunement. C'est ainsi qu'il a envoyé des lettres aux rois et gouverneurs des pays situés en dehors de l'Arabie, les appelant à se soumettre à l'islam.

Après sa mort, ses disciples ont poursuivi le djihad dans des pays qui n'avaient pas combattu l'Etat islamique. L'Egypte, par exemple, n'a jamais attaqué les musulmans, mais l'armée islamique a tué plus de quatre millions d'Egyptiens au cours du 1er siècle de l'islam.

Les musulmans ne se sont pas arrêtés en Egypte : ils sont partis en direction du sud pour s'emparer du Soudan, et de l'ouest pour conquérir toute l'Afrique du Nord. Qu'avaient donc fait les pays d'Afrique du Nord pour provoquer Mahomet ou ses successeurs ? Rien. Et quel danger représentaient l'Espagne, le Portugal et l'Europe du Sud pour les partisans de Mahomet ? Car ces pays aussi ont été attaqués.

J'en conclus donc que ni Mahomet ni ses disciples ne se sont limités aux « guerres justifiées ». La seule manière d'échapper à l'épée de l'islam était de se soumettre.

Mark Gabriel, « Jésus et Mahomet ».



lundi, novembre 16, 2015

La vie après la mort




NDE et initiation
par Daniel Robin


Pouvons-nous encore comprendre, en ce début de IIIème millénaire, ce qu’est véritablement l’initiation ?

La mentalité et les « valeurs » de nos sociétés modernes ne sont-elles pas à l’opposé de celles des sociétés traditionnelles pour lesquelles le sacré et le transcendant n’étaient pas de vaines illusions ? Un auteur comme René Guénon, par exemple, est sans indulgence vis à vis de notre société qui incarnerait le règne de la quantité (voir son livre intitulé, « Le règne de la quantité et les signes des temps »). Ce prima de la quantité sur la qualité ne serait en définitive que la partie visible et extérieure de ce qu’il appelle la contre-initiation qui travaillerait, dans l’ombre, à l’édification d’un monde proprement « infernal ». Par « infernal », René Guénon entend un monde qui vivrait sous l’emprise d’un pouvoir qui ne serait que le reflet inversé et parodique du véritable pouvoir spirituel

Si, effectivement, nous avons perdu le secret de l’initiation, alors pourquoi tant de livres paraissent aujourd’hui sur ce sujet ? C’est encore un de ces nombreux paradoxes de notre époque, et les N.D.E n’en sont pas un des moindres. Le monde moderne dans lequel nous évoluons est pétri de paradoxes, et c’est peut être très bien ainsi parce que les paradoxes sont des signes : ils veulent nous montrer que les choses ne sont pas définitivement figées, et que tout peut arriver. Alors si tout n’est pas irrémédiablement perdu, nous pouvons peut être essayé, modestement j’en conviens, de retrouver et de comprendre quelques bribes de ces profonds mystères qui entourent l’initiation. [...]

Kenneth Ring a écrit cette phrase : « Quiconque se lance dans l'exploration des implications des expériences à l'approche de la mort, s'apercevra vite que tout cela remonte aux cérémonies secrètes de l'Antiquité, même si elles abritent un mouvement révolutionnaire dont les effets appartiennent à l'avenir ». Pour bien en saisir la portée, il faut la diviser en quatre thèmes qui sont étroitement liés entre eux.

Premier thème : exploration minutieuse des implications et des retombées des expériences de mort imminente.

Deuxième thème : l’exploration des ces implications montre que les expériences de mort imminente possèdent d’étranges ressemblances avec les cérémonies secrètes (initiations) de l’Antiquité.

Troisième thème : En même temps qu’elles semblent remonter aux initiations antiques, les implications des expériences à l’approche de la mort portent en elles même un mouvement révolutionnaire qui est visible à notre époque.

Quatrième thème : les effets de ce mouvement révolutionnaire ne sont pas encore totalement perceptibles car ils appartiennent à l’avenir. Comme si les implications des N.D.E étaient grosses d’effets, ou de promesses, dont nous ne verrions, aujourd’hui, que les prémisses. […]

Quelques remarques générales au sujet des N.D.E.

Pour plus de commodité, nous utiliserons le terme anglo-américain d’expérienceur pour désigner toute personne ayant vécue une Expérience de Mort Imminente ( E.M.I ), encore appelée N.D.E (Near-Death Experience), ou E.F.M (Expérience aux Frontières de la Mort). A noter que dans la réalité, les expérienceurs ne connaissent pas l’intégralité des phases que nous avons répertorié ci-dessus. Généralement, seules quelques unes d’entre elles sont vécues. Ce qui est remarquable dans le phénomène des N.D.E, c’est que nous retrouvons toujours les mêmes phases, bien qu’il n’y ait pas deux N.D.E identiques. Il arrive, cependant, que l’ordre des phases soit différent d’une N.D.E à l’autre. Tous les chercheurs s’accordent pour dire qu’il existe une sorte de « structure type » de la N.D.E, un modèle de référence, dont ils soulignent les caractères d’invariabilité et de permanence, quelque soit la culture, l’époque, la zone géographique, l’âge et le sexe du sujet.


Cependant, il faut se méfier des systématisations hâtives et des modèles figés. Il est, en effet, important de comprendre que la N.D.E est une expérience globale et globalisante qui se prête mal à une dissection parcellaire de ses éléments que l’on essaierait par la suite de relier entre eux par des liens de cause à effet. En réalité, cette expérience se situe tellement au-dessus de la capacité de nos outils analytiques habituels, que toute tentative visant à la comprendre en la divisant, et en l’émiettant en quelque sorte, s’expose inexorablement à en travestir la véritable nature. Un exemple frappant est le fait, par exemple, que des expérienceurs qui ont pris connaissance du schéma et du contenu de la « structure type » que nous exposons ici, nous ont dit que l’ordre des phases et les descriptions de ces phases, ne correspondaient pas du tout a ce qu’ils avaient vécu. Ils ne reconnaissaient pas leur expérience dans le modèle standard qui circule aujourd’hui dans la littérature traitant des N.DE. De telles remarques doivent être prisent en considération, et les chercheurs doivent en tirer les conséquences qui s’imposent. Une représentation modélisée d’un phénomène, comme la « structure type » pour les N.D.E par exemple, est un moyen commode qu’utilise l’intelligence pour essayer de comprendre ce phénomène, mais ce n’est qu’un outil qui doit être perfectionné avec le temps et qui, en aucun cas, ne doit devenir un dogme rigide.

Malgré tout, la possibilité d’expérimenter une N.DE serait une constante universelle, une possibilité inhérente à la condition humaine qui ne serait ni rare, ni récente. Par ailleurs, les N.D.E sont remarquables par la richesse de leur contenu. Potentiellement, elles comportent une prodigieuse variété de thèmes de réflexions et d’interrogations, ainsi que des voies de recherches prometteuses dans des domaines aussi différents que la mécanique quantique, par exemple, ou l’existence d’entités immatérielles, désignées comme étant des « anges », ou des « guides ». D’ailleurs, ceux qui s’intéressent aux N.D.E, découvrent bien vite en les étudiant, qu’il semble impossible d’épuiser l’immense champs de recherches qu’elles contiennent à l’état latent. Pour établir cette « structure type », nous nous sommes inspirés des travaux du Docteur Raymond Moody, et principalement de son livre fondateur, « La vie après la vie ». J’ai puisé aussi dans l’œuvre du professeur Kenneth Ring, et surtout dans ses deux livres intitulés : « Sur la frontière de la vie », et l’excellent « En route vers Omega ». Le livre d’Evelyn Elsaesser-Valarino, intitulé « D’une vie à l’autre », nous a été d’une grande aide pour reconstituer l’ordre des différentes phases. Enfin, quelques uns des témoignages que nous avons pu recueillir lors de nos investigations personnelles sur ce sujet ont complété utilement nos études livresques.

1) - Phase de danger mortel.

Dans cette phase, les conditions externes sont réunies pour entraîner la mort. Il s’agit généralement de situations critiques comme des accidents, des chutes, et toutes sortes de situations potentiellement mortelles. Les conditions externes peuvent être accompagnées de la sensation de mourir. Imminence de la mort. Perception d’un danger mortel. Dans cette phase, si les conditions externes mortelles sont réunies, l’intégrité physique de l’expérienceur est encore intacte. C’est la phase qui précède le choc, lors d’un accident ou d’une chute par exemple. Dans le cas des chutes, nous possédons un étude fort intéressante effectuée par l’un des pionniers de la recherche sur les N.D.E, Albert Heim : « Remarks on fatal falls », Year Book of the Swiss Alpin Club (1892). Les enquêtes de Heim montrent que lors de chutes en montagne mettant la vie des alpinistes en danger, ces derniers pouvaient vivre des expériences qui se rapprochent des N.D.E. Une restriction est à apporter ici, car il existe des cas où des N.D.E se sont produites en dehors de tout risque mortel. Il n’est donc pas nécessaire, en effet, d’être physiquement proche de la mort pour vivre une N.D.E ( ce n’est donc plus une N.D.E au sens stricte du terme, mais plutôt un expérience similaire ou E.C.M : Expérience de Conscience Modifiée ). Des études récentes ont montré qu’une personne en bonne santé peut vivre une N.D.E. Cette restriction est importante, car elle montre que la N.D.E n’est pas intrinsèquement liée à la détérioration des fonctions biologiques de l’organisme. Cette remarque peut nous servir à valider, par exemple, le rapprochement entre N.D.E et expériences religieuses, mystiques, ou initiatiques.

2) - Phase physiologique d’entrée dans la mort.

Lorsque la N.D.E survient dans des circonstances pouvant entraîner la mort, lors d’un accident ou d’une maladie par exemple, l’état interne (physiologique et organique) de l’expérienceur est généralement très dégradé. Il entre alors dans le processus de mort, et les mécanismes physiologiques correspondants sont amorcés. On peut enregistrer extérieurement, une perte de connaissance, un arrêt cardiaque brusque, un électroencéphalogramme plat, un pouls indétectable, une respiration imperceptible. Dans cette phase, les conditions physiologiques objectives sont réunies pour aboutir réellement à la mort. L’intégrité physique de l’expérienceur est gravement menacée.

3) - Phase de calme et de paix.

En opposition avec la phase précédente, il semblerait qu’il se produise un renversement de l’état d’esprit du mourant au moment où celui-ci pénètre plus avant dans le processus de la mort. Succédant à la peur et à l’angoisse de mourir, un grand calme et une paix profonde envahiraient soudainement son esprit. Même les douleurs physiques les plus vives disparaîtraient subitement, pour laisser place au bien être, au calme et à la tranquillité. Vue de l‘extérieur l’entrée dans la mort peut nous sembler terrible, mais vue de l’intérieur elle pourrait être perçue de façon totalement différente.

4) - Phase autoscopique.

La phase autoscopique correspond à l’épisode de sortie hors du corps. L’expérienceur dit qu’il a vécu une véritable décorporation, c’est-à-dire l’abandon du corps par la conscience, encore appelée O.B.E (Out of Body Expérience). Lors de cette décorporation il se voit lui-même comme quelqu’un d’autre, car il n’a pas immédiatement conscience d’être hors de son corps. Il éprouve une sensation de légèreté, et il découvre qu’il flotte au-dessus de son corps inerte. Il voit le personnel médical s’affairer autour de son corps pour tenter de le ramener à la vie. Il possède la faculté de « lire » directement dans les pensées des personnes présentes dans la pièce. Il éprouve aussi la sensation de « planer » au plafond de la pièce. L’expérienceur peut voir, par exemple, la poussière au-dessus des lampes qui éclairent la pièce. Il réalise soudain qu’il est vraiment mort, mais cette situation n’engendre pas forcément de l’angoisse. Il a la faculté de se déplacer au travers des objets matériels, des personnes, des murs, etc... Déplacement très rapide, à la vitesse de la pensée. Possibilité de se déplacer très loin de l’endroit où se trouve le corps physique. Certains expérienceurs prétendent être sortis de leur corps, avoir quitté notre planète, et s’être retrouvés dans l’espace au dessus de l’atmosphère terrestre. Bien que le corps physique ait été abandonné, l’expérienceur a parfois la sensation de posséder une sorte de corps subtil.

5) - Phase du tunnel.

L’expérienceur se sent aspiré dans une sorte de tunnel obscur, ou dans un couloir étroit, voir dans une « canalisation », et même parfois dans un « entonnoir ». Il est pris dans un tourbillon qui l’entraîne dans une cavité sombre. Il existe cependant des cas, mais ils sont plus rares, où l’expérienceur dit qu’il a franchi un tunnel de lumière, ou un passage d’énergie protectrice, avant de pénétrer dans la Lumière. Il éprouve aussi la sensation de ne pas savoir où il est. Déplacement très rapide dans le tunnel. La vitesse est si prodigieuse, que l’expérienceur à, dans certains récits, l’impression de ce déplacer plus vite que la vitesse de la lumière et de franchir d’énormes distances (un nombre infini de kilomètres disent certains) en un temps presque nul. Au bout du tunnel il y a comme une « étoile », ou une Lumière qui scintille. Plus l’expérienceur progresse dans le tunnel et plus la Lumière augmente d’intensité. Il se sent irrésistiblement attiré par cette Lumière. Il éprouve l’envie de rejoindre à tout prix cette Lumière. Lorsqu’il est dans le tunnel l’expérienceur entend parfois différents sons qui peuvent être harmonieux, comme une musique inconnue sur terre d’une très grande beauté, ou au contraire percevoir des sons pénibles et dérangeants. La notion de tunnel doit d’ailleurs être utilisée avec beaucoup de précautions, car il n’est pas du tout certain qu’il s’agisse d’un tunnel tel que l’entend le sens commun. Des expérienceurs se sont demandés, en effet, si le « tunnel » en question avait une réalité propre, ou s’il s’agissait d’une sorte « d’effet tunnel » produit par la très grande vitesse de déplacement de la conscience ? Quelques-uns d’entre eux évoquent, d’ailleurs, un « vide noir » plutôt qu’un tunnel. […]

Une fois toute la distance du tunnel franchie, l’expérienceur pénètre dans ce qu’il décrit comme une Lumière d’une beauté ineffable. Mais cette Lumière bien qu’étant très brillante (blanche ou dorée), ne brûle pas les yeux. Elle n’est ni aveuglante, ni éblouissante. Elle n’empêche pas de voir distinctement les objets environnants.

Dans certains récits la Lumière est comparée à un soleil, ou à un coucher de soleil, dont on peut curieusement regarder les rayons en face sans être incommodé. Dans la Lumière, il peut y avoir perception d’autres couleurs qui sont décrites comme étant très vives et parfaites. Elle ressemble parfois à une sorte d’arc-en-ciel supraterrestre. Une sensation de chaleur est souvent associée à la perception lumineuse...

La mort et l'au-delà


Les principales phases de la N.D.E :

1) - Phase de danger mortel

2) - Phase physiologique d’entrée dans la mort.

3) - Phase de calme et de paix.

4) - Phase autoscopique.

5) - Phase du tunnel.

6) - Phase de rencontre avec un ou plusieurs « guides ».

7) - Phase de la Lumière. a). Panorama de la vie. b). Connaissance intégrale.

8) - Phase de la rencontre avec des personnes décédées.

9) - Phase des paysages paradisiaques.

10) - Phase de la cité de lumière.

11) - Phase de la vision d’une frontière.

12) - Phase de la prise de décision.

13) - Phase de retour dans le corps.

14) - Phase d’intégration de l’expérience.

15) - Phase de mutation. a). Renversement des valeurs. b). Changement de personnalité. c). Recherche de connaissances nouvelles. d). Dons psychiques. e). Envie de partager son expérience. f). Préoccupations écologiques. g). Développement de la créativité.


La mort et l'au-delà pdf :

Une fondation a rassemblé le plus grand nombre de récits d’EMI au monde (3000). Plus de 700 récits d'Expériences de Mort Imminente (EMI) en Français.


 Fondation de Recherche sur les Expériences de Mort Imminente

(info communiquée par Konrad)







dimanche, novembre 15, 2015

13 Novembre 2015


Sculpture de sable réalisée par l'artiste indien Sudarsan Pattnaik pour rendre hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 Novembre 2015. (Reuters)


vendredi, novembre 13, 2015

La méditation & la Chouette d'or



Des lamas « chouetteurs » ?

Les lamas tibétains aiment l'opulence. Ils vénèrent effectivement plusieurs dieux de la richesse. A l'époque du capitalisme libertarien triomphant, ce culte ne choque plus personne.

Des maîtres himalayens dans l'art de méditer pourraient utiliser la fameuse « vue profonde » (lhaktong) que procure la méditation pour résoudre douze (11+1) énigmes afin de trouver une chouette de bronze enterrée dans une forêt. Le gagnant recevra des mains d'un huissier la magnifique Chouette d'or sertie de 500 diamants, d'une valeur de 150 000 euros, le saint « Graal » des chasseurs de trésors.

Résoudre les énigmes d'une vulgaire chasse au trésor devrait être un jeu d'enfant pour les initiés lamaïstes pourvu du troisième œil qui perçoit les secrets les plus secrétissimes...

La Chouette 20 ans après

Lancée il y a plus de vingt ans, cette chasse au trésor devenue mythique n'a toujours pas révélé son secret, une chouette enterrée quelque part en France. « Des anecdotes sur la chasse, des témoignages de « chouetteurs », l'évocation de la douzième énigme cachée... c'est ce que réserve, entre autres surprises, ce véritable livre hommage à la Chouette d'or et au concepteur des énigmes du jeu, Max Valentin. »

« Rédigé par un collectif d’auteurs, experts et passionnés, et illustré par Sergio Aquindo, ce très bel ouvrage séduira les chercheurs de la première heure et éveillera la curiosité des néophytes qui pourraient bien se laisser prendre au jeu ! »







Extrait



PROLOGUE 


PAR JULIEN A., FONDATEUR DES ÉDITIONS DU TRÉSOR

Poussé par ma passion pour les chasses au trésor, j'ai récemment décidé de me lancer dans une grande aventure en créant une maison d'édition dédiée aux trésors sous toutes leurs formes, des trésors légendaires aux trésors historiques en passant bien évidemment par les chasses organisées... autant dire que ce livre faisait partie de mes tout premiers projets. D'abord, et peut-être surtout, parce que j'ai été un Chouetteur de la première heure et que, comme bien d'autres, j'ai tracé d'innombrables lignes et cercles sur des cartes de France, j'ai griffonné des centaines de feuilles de papier pour essayer de déchiffrer les cryptogrammes du livre Sur la trace de la Chouette d'Or, je me suis esquinté les yeux pour étudier les moindres détails des visuels et j'ai passé un nombre d'heures incalculable à analyser les écrits du «maître du jeu», Max Valentin. Comme bien d'autres, j'imagine, ma famille et mes amis m'ont pris, au mieux pour un doux rêveur, au pire pour un gentil cinglé ! L'idée d'un livre hommage me trottait dans la tête depuis plusieurs années. Le vingtième anniversaire du lancement de cette chasse extraordinaire, désormais privée de son auteur, a achevé de donner à cet ambitieux projet toute sa légitimité.

Ce livre n'est pas une réédition du livre d'énigmes de Michel Becker et Max Valentin, Sur la trace de la Chouette d'Or. Pour ceux qui souhaiteraient prendre connaissance des onze énigmes qui le composent, les textes et les visuels sont disponibles sur Internet et peuvent être consultés notamment sur le site de l'A2CO (Associations des chercheurs de la Chouette d'Or) : www.lachouette.net. Il est également important de préciser que les contributeurs de ce livre ne sont en aucun cas les coauteurs du jeu, mais de simples témoins passionnés. À ce titre ils n'ont évidemment pas eu accès aux solutions de l'enveloppe scellée remise à l'huissier ni été vérifier la présence de la contremarque dans le sol.

Exercice périlleux mais exaltant que celui auquel nous nous prêtons aujourd'hui. Périlleux parce que prendre le risque d'écrire sur un sujet qui a passionné des dizaines de milliers de chercheurs de trésor, la sacro-sainte Chouette d'Or, nous expose forcément aux critiques de certains de nos amis Chouetteurs pour qui ce livre risque d'être trop ou pas assez... Mais surtout exaltant, car c'est avec un immense plaisir que nous nous sommes mis dans la peau d'un chercheur du futur qui, en 2113, mettrait la main sur ce livre et se demanderait légitimement si cette histoire est réelle ou pas, car la Chouette est bel et bien devenue au fil du temps un trésor mythique. On imagine alors qu'il s'attellerait sans attendre à la tâche et serait peut-être celui qui aurait le déclic qui a manqué à tous les Chouetteurs jusqu'ici, libérant enfin l'oiseau de sa prison souterraine.

Et de conclure sur cette fameuse citation de Max Valentin, plus que jamais fondée, vingt ans après le lancement de la chasse :

«LE TRÉSOR EST LÀ POUR VOUS... OU POUR L'ÉTERNITÉ.»






150 000 €, c'est chouette !


Depuis le dernier séisme qui a frappé le Népal, les lamas ont besoin d'argent pour financer des travaux de reconstruction. 

Matthieu Ricard appartient à l'école Nyingma du bouddhisme tibétain qui compte de nombreux découvreurs de trésors, les « Tertöns ». Notre lama national, en représentation à Paris au théâtre du Châtelet, quittera-t-il les planches pour parcourir les forêts et apporter 150 000 € aux orphelins népalais ?



Après la scène du Châtelet, les projecteurs d'Hollywood ?



lundi, novembre 09, 2015

Les animaux souffrent-ils ?

Un des agresseurs du président de la Ligue de protection des oiseaux.  
Voulait-il faire manger les pissenlits par la racine à Allain Bougrain-Dubourg qui n'aime pas le pinson rôti  ?

Dans les Landes, des dizaines de milliers de pinsons sont tués illégalement chaque année.

Lundi 9 Novembre 2015, "des membres de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), dont son emblématique président Allain Bougrain-Dubourg, ont été violemment pris à partie par des riverains à Audon (Landes) alors qu'ils menaient ce lundi matin une opération contre le braconnage des pinsons, une espèce protégée."

Allain Bougrain-Dubourg "a annoncé son intention de porter plainte pour cette agression et la dégradation de véhicules, ainsi que pour usage de pièges prohibés et destruction d'espèce protégée". Source

Les animaux souffrent-ils ?



Cette question provocatrice a suscité de nombreux débats au XVIIe siècle. Descartes considérait en effet l’animal comme une machine. À la différence près, observait-il, que l’animal est doté d’oreilles et d’une langue. Comme tout humain, d’ailleurs, mais cette ressemblance-là ne lui parut pas assez flagrante pour l’inciter à opérer un rapprochement. L’un de ses héritiers, le père Malebranche, alla plus loin en affirmant que les animaux « mangent sans plaisir, […] crient sans douleur », niant de la sorte toute affectivité et sensibilité aux intéressés. Un pas conceptuel fort préjudiciable à la gent animale. « À partir du moment où les animaux sont des machines, ils peuvent être traités comme tels sans mauvaise conscience excessive. Qui se soucie du bien-être des machines ? » remarque le philosophe Dominique Lestel, qui parle d’un « rapport tordu à l’animal » comportant une « dimension sadique ». Heureusement, grâce a l’apport de l’éthologie comportementale et de la biologie, notre rapport à l’animal a bien changé !

« La science moderne associe à l’animal une faculté d’alerte appelée nociception : sensibilité aux stimulations excessives de l’environnement qui nuisent à l’intégrité du corps et qui, chez les animaux les plus évolués, prend le nom de douleur ou de souffrance. L’animal est donc, scientifiquement parlant, un “être sensible” », écrit Georges Chapouthier dans son bref essai "Qu’est-ce que l’animal ?" (Le Pommier, 2004). [...]

Principalement utilisé par les physiologistes, le terme « nociception » (du verbe latin "nocere", « nuire ») désigne une réaction d’évitement à la suite de la détection d’un facteur extérieur nocif pour l’organisme (le chaud, le froid…). Tous les animaux (l’homme compris) disposent de tels systèmes d’alerte. La douleur constitue un degré supérieur de nociception. Selon l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), il s’agit d’une « expérience sensorielle aversive causée par une atteinte réelle ou potentielle qui provoque des réactions motrices et végétatives protectrices […] et conduit à l’apprentissage d’un comportement d’évitement ». Intuitivement, chacun pressent la faculté qu’a son chien ou son chat à ressentir la douleur. Mais qu’en est-il du canari ou de la seiche ? Le cri silencieux de l’huître est-il une réalité ?

À ces questions les découvertes scientifiques et les observations comportementalistes apportent aujourd’hui quelques éléments de réponse. Tous les animaux vertébrés sont désormais considérés comme capables de ressentir la douleur entendue comme un vécu sensoriel. Cette aptitude a d’abord été scientifiquement reconnue aux mammifères (au cours du XXe siècle), puis aux oiseaux, enfin accordée aux reptiles à la fin des années 1990. Les amphibiens et les poissons devront attendre encore un peu avant de pouvoir rejoindre le club des « êtres sensibles ». Et l’on sait depuis peu que les mollusques céphalopodes, comme la pieuvre ou le calamar, ou encore les crustacés décapodes marcheurs (crabes, crevettes, langoustes…) manifestent également une certaine sensibilité à la douleur. Au point que la nouvelle directive européenne sur l’expérimentation animale, votée par le Parlement européen le 8 septembre 2010, étend aux mollusques céphalopodes les mesures de protection déjà mises en œuvre en faveur des rongeurs, des chiens et des primates utilisés dans les laboratoires, et ce en raison de leur « aptitude à éprouver de la douleur, de la souffrance et de l’angoisse ».

De la douleur à la souffrance il y a un pas que certains scientifiques répugnent toujours à franchir. La souffrance désigne en effet un ressenti d’émotions négatives non nécessairement liées à l’existence d’une douleur, qui s’expriment dans des situations de frustration, de contrainte et d’angoisse. Elle s’inscrit dans un registre émotionnel et suppose en outre une certaine conscience de soi. Si les meuglements de la vache laitière séparée de son veau ne constituent pas l’expression d’une douleur physique, ils n’en témoignent pas moins d’une profonde détresse. De fait, l’existence de la souffrance est bien établie chez certains mammifères et oiseaux, et elle commence à être identifiée chez d’autres vertébrés, voire chez les invertébrés céphalopodes évoqués plus haut. La notion de souffrance – une fois qu’on l’a dépouillée de ses oripeaux chrétiens – permet d’appréhender le problème dans son ensemble et de chausser pour l’aborder des lunettes non seulement scientifiques, mais aussi juridiques.

En effet, « alors que certains scientifiques s’en remettent au concept mécaniste de nociception, que d’autres admettent l’existence de douleurs “seulement” physiques, le législateur européen, quant à lui, reconnaît aux animaux cette évidence, à savoir la capacité à souffrir, à être le sujet de leur douleur et à ressentir la souffrance psychique qu’est la détresse. En vérité, tout le monde sait cela », affirme Florence Burgat (« Les animaux ont-ils des droits ? », Le Monde, 15 juillet 2010). Le Conseil de l’Europe a ouvert la première brèche en signant, le 10 mars 1976, la Convention européenne sur la protection des animaux dans les élevages. Quatre mois plus tard, le 10 juillet 1976, la loi relative à la protection de la nature, retranscrite dans notre Code rural, reconnaissait pour la première fois la sensibilité des animaux vertébrés.

« Tout le monde sait cela », mais chacun s’en moque. Les violences individuelles ou collectives « ordinaires » dont les animaux sont les victimes mobilisent peu l’opinion publique. Qui s’émeut vraiment des conditions de vie des lapins de chair ou des poules pondeuses, pourtant à des années-lumière des « conditions compatibles avec les impératifs biologiques de [leur] espèce », comme l’exige la Convention du 10 juillet 1976 (art. 9) ? Dans une France post-cartésienne et post-révolution industrielle, les animaux – notamment les porcs élevés hors-sol – « sont très exactement traités comme des matières premières dont les règles de transformation sont soigneusement décrites », souligne encore Florence Burgat. Certes, l’animal de la zootechnie moderne n’est plus l’automate cartésien, mais il est devenu, à son corps défendant, « une sorte d’engin cybernétique doté de mécanismes d’autorégulation qui synthétise des protéines animales à partir d’éléments végétaux », déplorent Catherine et Raphaël Larrère, respectivement philosophe et ingénieur agronome. Veaux, porcs, poules et lapins et même chevaux sont désormais élevés « hors-sol ». L’éleveur a été hissé au rang de producteur et l’animal transformé en « outil de production ». Entre eux, le lien affectif et social s’est rompu. Ce n’est pas encore "Le Meilleur des mondes", mais c’est déjà le monde d’aujourd’hui. Quant à la génétique contemporaine, elle a fait de l’animal un « programme d’ordinateur, que l’on peut à loisir enrichird’informations nouvelles », comme ces rats rendus immunodéficients ou ces souris condamnées à développer tel cancer. Finalement, mieux vaudrait que nos animaux de rente mangent réellement sans plaisir ou que nos cobayes crient sans douleur véritable. Tout le monde y trouverait son compte.


Alexandrine Civard-Racinais


Hebergeur d'image

vendredi, novembre 06, 2015

Le danger des techniques méditatives




par Marc Bosche


Les techniques du tantrisme bouddhique explorent la libération de l’émotion dans sa nature profonde à l’aide de techniques de visualisations, mais aussi de récitation et de contemplation. Mais si l’émotion spirituelle peut ainsi être libérée et devenir une expérience de sagesse, les mêmes outils de visualisations peuvent aussi l’utiliser pour tenter de rendre efficientes ses émotions ou de manipuler celles des autres.

Par exemple se visualiser comme un protecteur courroucé du panthéon tantrique donne une sorte d’impression d’imperturbabilité. Le lama peut s’en servir face à un disciple agité pour ne pas se laisser entraîner par les émotions conflictuelles de ce dernier et pour ainsi mieux l’accompagner sans se laisser envahir par les perturbations qui agitent l’esprit du disciple. C’est un usage acceptable. Mais la même visualisation de soi comme un protecteur courroucé peut être utilisé de manières très différentes : en imposer aux autres, tenter de les dominer, voire imaginer lacérer l’autre à coups de hachoir, puisque cette visualisation comporte le maniement d’un tel attribut !

On le voit les pires visualisations sont possibles, et nul doute que depuis des siècles tout ou presque a déjà été essayé... Et seule l’éthique, l’éducation et l’expérience de celui qui pratique ces méthodes feront la différence. Mais ceci n’est qu’un modeste exemple destiné à suggérer que, vidée de son éthique, de son expérience et de son éducation, la pratique du tantrisme bouddhique sans ses meilleurs yogis peut être le support de nombreux dérapages néo bouddhistes.

Les pervers et les visualisations méditatives du tantrisme bouddhique 

Quelle population serait directement concernée ? Ces questions concernent surtout peut-être les personnes qui ont beaucoup donné à ces pratiques des protecteurs courroucés, celles qui ont coupé sous leurs pieds l'herbe de leurs relations humaines antérieures suite à de longues retraites closes en groupe, qui ont renoncé à une sexualité assumée dans le cadre de vœux de chasteté prolongés, qui n’ont plus accès au monde du travail, et dont les projets personnels en société se sont délités au fil des ans dans l’environnement par exemple d’une lamaserie. C'est à dire qu’il n’y a qu’une très petite population concernée, elle pourrait par exemple être constituée en particulier de ces personnes qui se retrouvent comme coupées du monde dans lequel elles vivent à l'issue de 7 années de retraites closes, avec comme seul bagage résiduel ces auto visualisations.

Ces 7 années de retraite collective sont composées en réalité de deux retraites successives de trois années et trois mois. La première des retraites collective comporte l’étude et la pratique quotidienne (pendant une heure et quart par jour) du rituel des protecteurs courroucés. Cette pratique de Mahakala sera approfondie en deuxième retraite où le protecteur Mahakala deviendra en réalité la divinité tutélaire des yogis pour une année de pratique intensive, quatre sessions de trois heures par jour. De même il faut rappeler ici que la question posée ne concerne parmi eux qu'une minorité de ces tantrikas offerts aux auto visualisations de protecteurs courroucés.

Et peut-être un très faible pourcentage de personnalités ayant des tendances de violence perverse tente vraiment de devenir des prédateurs indétectables de l'image subtile et de l'énergie des autres au travers de ces pratiques. Nous avons vu que le taux de prévalence de ces désordres serait d’environ 3% dans la population en général. Sur une population cumulée au fil des ans de cent drouplas issus de la deuxième retraite, seulement quelques-uns tout au plus pourraient alors être sujets à ces troubles du comportement.

Quel serait alors le mode opératoire de ces déviances comportementales ?

En voici une esquisse hypothétique : au lieu de commettre des crimes, des abus ou des viols, ils s'assoient dans leur chambre de yogi, et visualisent ces passages à l'acte sur les autres avec une extrême intensité et un détail méticuleux en se mettant en scène de manière dynamique avec la forme et les attributs du Dharmapala courroucé.

Ces divinités himalayennes sont pourvues généralement d'armes tranchantes, de couperets ou de poignards, mais aussi de longues griffes et de dents immenses. Ces attributs au lieu de rester des images symboliques, vides de réalité, de métaphores de la compassion comme pour la majorité des yogis deviennent pour le violent pervers des armes visualisées et à destination tournées vers les victimes qui sont simplement visualisées.

Flamboyants de colère, ou de noire passion, les protecteurs courroucés tiennent un bol rempli de chair ou de sang, et arborent fièrement autour du cou des têtes humaines fraîchement tranchées. Pour la majorité des yogis cela symbolise la transmutation des agrégats au cours de la méditation, mais pour le violent pervers cela peut être le substrat d’un scénario de victimisation d’un tiers, victimisation avec des atteintes visualisées à l’intégrité de son corps et de sa vie.

Ce type de pratique ne tentera personne qui a des tendances équilibrées, c'est-à-dire la majorité des pratiquants qui sont très conscients de ce type de dérapages. Mais ce type de jeu de rôle macabre peut éventuellement devenir une véritable addiction pour les rares personnalités violentes dont le lien affectif et social est perverti. […]

Discuter de ce thème des auto visualisations de protecteurs courroucés est sensible et parfois tabou dans les communautés du tantrisme bouddhique. Il pose en effet les questions sur le tantrisme à leur extrême. C'est ce qu'on appelle en sociologie la méthode des incidents critiques : on regarde ce qui ne va pas dans une organisation pour la comprendre et l'analyser. Et effectivement cela ne veut pas dire que rien ne va, ou que tout va mal.

Existe-t-il des visualisations indiscrètes voire intrusives ?

De la même manière que les parents ne prendront pas le risque d'exposer leur enfant à un pédophile, même s'il y a moins d'une chance sur cent de faire cette triste rencontre au bord d’une route, le principe de prudence les incitera à éviter de prendre le moindre risque avec des groupes tantriques aux effectifs parfois importants réunis dans un même lieu.

Car si cinquante, cent personnes ou davantage habitent là, ou sont réunies pour un évènement exceptionnel, les probabilités de croiser le chemin d'un violent pervers augmentent pour devenir significatives. Et le pervers narcissique, en manque d'affection et doté de tendances internalisées par sa pratique tantrique ciblera de préférence les sujets jeunes, à l'aspect agréable, au contact facile, à l'énergie disponible, c'est à dire plus probablement des enfants, des adolescents, des jeunes gens ou des jeunes filles.

Ces personnes naïves répondront volontiers au sourire qui leur est adressé, croyant à l'apparence vertueuse que confère une robe qui évoque le lamaïsme, ou le prestige de quelque école initiatique, sans se douter qu'elles deviendront les jouets non consentants, bien involontaires, de la pratique tantrique unilatérale de leur discret prédateur le soir-même dans la solitude de sa chambre. Le tantrika en mal de satisfactions se visualisera par exemple en yabyum (union sexuelle) avec la personne rencontrée pourtant si innocemment, quand il ne la soumettra pas à ses caprices de psychopathe ou de pervers accomplis sous la forme d'images en mouvement courroucées et violentes avec la visualisation explicite des coups de couperets, de griffes, de dents ou de lance. Ces images dynamiques adoptent le protecteur courroucé comme avatar pour déculpabiliser leur auteur au sein de la pratique bouddhiste, lever les inhibitions, et donner au yogi violent libre cours à ses fantasmes retenus dans sa vie de renoncement et d’ascèse.

Les 7 années de pratique en ermitage collectif donneraient, paraît-il, à ce type d'auto visualisations une plus grande clarté et une précision accrue, l'esprit s'étant longuement entraîné à ces exercices.


Pour en savoir plus: 
https://sites.google.com/site/articlesmarcbosche/protecteurscourrouc%C3%A9s



jeudi, novembre 05, 2015

La méditation au théâtre




Le mercredi 11 novembre 2015, au théâtre du Châtelet à Paris, le célèbre moine Matthieu Ricard, la star du bouddhisme tibétain, participera à un grand « show » consacré à la méditation.


PROGRAMME

9h Ouverture de la journée
par Elisabeth Marshall et Fabrice Midal

Pourquoi la méditation ?
Un besoin pour le corps, l’esprit, l’âme et la société…
par Christophe André

Les racines bouddhistes de la méditation
par Matthieu Ricard

Les racines chrétiennes de la méditation
par frère Jean-Marie Gueullette

Pause de 20mn à 11h40

Témoignages
Méditer avec les enfants par Clarisse Gardet
Développer l'intériorité à l'école par Xavier Nucci et Danielle Granry
Dans l'entreprise et la vie de famille par Marie-Laurence Cattoire

12h45-14h15 PAUSE

Les fruits de la méditation chrétienne
par Sheelah Treflé Hidden

A l'école des Pères du désert
par Père Patrice Gourrier

Une éthique et une force de transformation
par Fabrice Midal

Pause de 20 mn à 16h

Conclusion avec tous les intervenants :
« La méditation un souffle pour le monde »

17h30 fin de la journée et dédicaces des ouvrages des intervenants


DISTRIBUTION

Matthieu Ricard, moine bouddhiste

    Christophe André, psychiatre et psychothérapeute 

    Fabrice Midal, philosophe 

    Sheelah Treflé-Hidden, Communauté mondiale pour la méditation chrétienne 

    Patrice Gourrier, prêtre et psychologue 

    Jean-Marie Gueullette, Dominicain et théologien 

mardi, novembre 03, 2015

La méditation finale






L
e Figaro consacre un article au moine bouddhiste Ashin Wirathu, fondateur du mouvement 969 qui entend éradiquer les Rohingyas (musulmans de Birmanie).
http://www.lefigaro.fr/international/2015/11/02/01003-20151102ARTFIG00351-le-moine-wirathu-visage-de-l-extremisme-bouddhiste.php

Ashin Wirathu, comme tous les moines bouddhistes birmans, a une réelle expérience de la méditation, notamment des techniques méditatives de « pacification mentale ».

Depuis plusieurs années, des moines bouddhistes sont les experts de la pacification birmane à l'instar des soldats qui ont pacifié la Vendée ou l'Algérie.

Au Myanmar (Birmanie), la méditation bouddhique s'accompagne de tortures, exécutions sommaires, incendies de villages…




The Rohingyas
Inside Myanmar's Hidden Genocide




Un embaumeur raconte


U
n cadavre qui lévite, une forme ectoplasmique qui s'échappe du corps d'une personne décédée, des défunts qui produisent une forte chaleur ou un froid intense...

Olivier Emphoux est embaumeur depuis trente ans. Ses aptitudes médiumniques naturelles lui ont ouvert les portes de l'inconnu. Dans un livre témoignage d'une rare intensité, il révèle l'existence de phénomènes paranormaux post mortem.

« 10 000 défunts sont passés entre mes mains, dit Olivier Emphoux. […] Lorsque je côtoie la Mort, j’entre dans son intimité. Je découvre des choses invisibles. »

Durant trente ans, Olivier Emphoux note ses réflexions sur la mort et sur les étranges manifestations qui accompagnent parfois le trépas dans des carnets. Des notes qui passionneront Annette Geffroy, co-auteure du livre. Elle écrit :

« Quelques carnets empilés dans un placard m’ont intriguée, leur contenu m’a captivée ; j’allais donner l’occasion à cet embaumeur de raconter et de faire revivre ces moments intenses. J’ai découvert des situations paranormales, inconnues, impressionnantes. Projetée dans cet univers, je me suis attachée aux récits, avec l’espérance que quelque chose existe réellement dans une autre dimension... »

Olivier Emphoux était l'invité de l'émission de RTL, La curiosité est un vilain défaut :

http://www.rtl.fr/culture/medias-people/meteo-dechets-et-embaumeur-dans-la-curiosite-7780341196

Aux portes de l'inconnu


lundi, novembre 02, 2015

Politique & franc-maçonnerie

Dans le Nord, où les délocalisations industrielles sont à l'origine du chômage de masse, des activistes accusent le pouvoir maçonnique. Photo d'une rue de Berck (62).


Le 8 juin 1918, à un des moments les plus graves de la guerre, un rapport du maître d'une loge maçonnique, le frère Poux, expose la doctrine politique de la franc-maçonnerie :

« Le Conseil de l'Ordre, respectueux de la liberté de tous, entend laisser aux parlementaires francs-maçons leur pleine indépendance et ne s'immiscer en rien dans l'action politique de ces élus qui , après tout, ne relèvent que de leurs électeurs... Nous sommes trop respectueux nous-mêmes des libertés de chacun pour établir un projet d'organisation qui ferait fi de l'indépendance d'un maçon quelconque. Nous savons que la franc-maçonnerie n'est pas une institution politique et que, par conséquent, le contrôle des hommes politiques n'est pas de son ressort. Avec le Conseil de l'Ordre, nous proclamons donc que nous voulons laisser aux électeurs seuls le droit de demander des comptes à leurs élus ».

« Mais si la Franc-Maçonnerie n'est pas une institution politique, écrit ironiquement Robert Vallery-Radot, elle est « une institution essentiellement philanthropique et philosophique ».

Les articles 2 et 3 de la constitution nous expliquent d'ailleurs en quoi consiste l'esprit philanthropique indiqué dans l'article 1er comme le premier des devoirs maçonniques, poursuit Valléry-Radot.

1 °) La franc-maçonnerie a pour devoir d'étendre à toute l'humanité les liens fraternels qui unissent les francs-maçons sur toute la surface du globe (article 2).

2 °) Le Franc-maçon a pour devoir en toutes circonstances d'aider, d'éclairer, de protéger son frère, même au péril de sa vie et de le défendre contre l'injustice (article 3) ».

Et le frère Poux voit dans ce devoir de solidarité l'essentiel de l'esprit maçonnique.

Mais comment les parlementaires maçons l'exerceront-ils ?

« On peut affirmer sans risquer aucune contestation, raisonne le frère Poux, que chaque parlementaire doit à ses électeurs, non seulement le vote des lois nécessaires au pays, mais le redressement des torts et des injustices qui pourraient atteindre ses concitoyens.

Les parlementaires qui sont de plus maçons ont ainsi des obligations doubles, d'abord celles qui leur sont communes avec tous les parlementaires, et ensuite , « celles qu'ils ont contractées avec la maçonnerie, c'est-à-dire celles qui résultent de l'obligation bleue qu'ils ont signée et de leur adhésion pleine et entière à la constitution maçonnique en général, et par conséquent aux art. 1, 2, 3 de cette constitution...

La conséquence indiscutable en est donc celle-ci : le parlementaire franc-maçon se doit à ses électeurs en tant que parlementaire ; il se doit à tous les francs-maçons en tant que franc-maçon ».


Et le frère Poux préconise pour les parlementaires maçons vivant à Paris, la fréquentation obligatoire des réunions de loges sur convocation du Conseil de l'Ordre. »

Robert Vallery-Radot



Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...