mardi, janvier 19, 2016

Ascèse et ascétisme

Sadhu pratiquant "l'ascèse du slip de fer"

par René Guénon


(…) l'ascèse, dans sa signification la plus complète et la plus profonde, n'est en définitive pas autre chose que le sacrifice du « moi » accompli pour réaliser la conscience du « Soi ».


Nous avons constaté en diverses occasions que certains faisaient entre les termes d'« ascétique » et de « mystique » un rapprochement assez peu justifié ; pour dissiper toute confusion à cet égard, il suffit de se rendre compte que le mot « ascèse » désigne proprement un effort méthodique pour atteindre un certain but, et plus particulièrement un but d'ordre spirituel, tandis que le mysticisme, en raison de son caractère passif, implique plutôt, comme nous l'avons déjà dit souvent, l'absence de toute méthode définie. D'autre part, le mot « ascétique » a pris un sens plus restreint que celui d' « ascèse », car il est appliqué à peu près exclusivement dans le domaine religieux, et c'est peut-être là ce qui explique jusqu'à un certain point la confusion dont nous parlons, car il va de soi que tout ce qui est « mystique », dans l'acceptation actuelle de ce mot, appartient aussi à ce même domaine ; mais il faut bien se garder de croire que, inversement, tout ce qui est d'ordre religieux est par là même plus ou moins étroitement apparenté au mysticisme, ce qui est une étrange erreur commise par certains modernes, et surtout, il est bon de le noter, par ceux qui sont le plus ouvertement hostiles à toute religion.

Il y a un autre mot dérivé d' « ascèse », celui d' « ascétisme », qui se prête peut-être davantage encore aux confusions, parce qu'il a été nettement détourné de son sens primitif, à tel point que, dans le langage courant, il en est arrivé à n'être plus guère qu'un synonyme d' « austérité ». Or, il est évident que la plupart des mystiques se livrent à des austérités, parfois même excessives, bien qu'ils ne soient d'aillellrs pas les seuls, car c'est là un caractère assez général de la « vie religieuse » telle qu'on la conçoit en Occident, en vertu de l'idée très répandue qui attribue à la souffrance, et surtout à la souffrance volontaire, une valeur propre en elle-même; il est certain aussi que, d'une façon générale, cette idée, qui n'a rien de commun avec le sens originel de l'ascèse et n'en est nullement solidaire, est encore plus particulièrement accentuée chez les mystiques, mais, redisons-le ; elle est loin de leur appartenir exclusivement. D'un autre côté, et c'est sans doute là ce qui permet de comprendre que l'ascétisme ait pris communément une telle signification, il est naturel que toute ascèse, ou toute règle de vie visant à un but spirituel, revête aux yeux des « mondains » une apparence d'austérité, même si elle n'implique aucunement l'idée de souffrance, et tout simplement parce qu'elle écarte ou néglige forcément les choses qu'eux-mêmes regardent comme les plus importantes sinon même comme tout à fait essentielles à la vie humaine, et dont la recherche remplit toute leur existence.

Quand on parle d'ascétisme comme on le fait habituellement, cela paraît impliquer encore autre chose : c'est que ce qui ne devait être normalement qu'un simple moyen ayant un caractère préparatoire est trop souvent pris pour une véritable fin ; nous ne croyons rien exagérer en disant que, pour beaucoup d'esprits religieux, l'ascétisme ne tend point à la réalisation effective d'états spirituels, mais a pour unique mobile l'espoir d'un « salut » qui ne sera atteint que dans l' « autre vie ». Nous ne voulons pas y insister outre mesure, mais il semble bien que, en pareil cas, la déviation ne soit plus seulement dans le sens du mot, mais dans la chose même qu'il désigne ; déviation, disons-nous, non pas certes parce qu'il y aurait dans le désir du « salut » quelque chose de plus ou moins illégitime, mais parce qu'une véritable ascèse doit se proposer des résultats plus directs et plus précis. De tels résultats, quel que soit d'ailleurs le degré jusqu'où ils peuvent aller, sont, dans l'ordre exotérique et religieux lui-même, le vrai but de l'« ascétique » ; mais combien sont, de nos jours tout au moins, ceux qui se doutent qu'ils peuvent aussi être atteints par une voie active, donc tout autre que la voie passive des mystiques ?

Quoi qu'il en soit, le sens du mot « ascèse » lui-même, sinon celui de ses dérivés, est suffisamment étendu pour s'appliquer dans tous les ordres et à tous les niveaux : puisqu'il s'agit essentiellement d'un ensemble méthodique d'efforts tendant à un développement spirituel, on peut fort bien parler, non pas seulement d'une ascèse religieuse, mais aussi d 'une ascèse initiatique. Il faut seulement avoir soin de remarquer que le but de cette dernière n'est soumis à aucune des restrictions qui limitent nécessairement, et en quelque sorte par définition même, celui de l'ascèse religieuse, puisque le point de vue exotérique auquel celle-ci est liée se rapporte exclusivement à l'état individuel humain, tandis que le point de vue initiatique comprend la réalisation des états supra-individuels, jusqu'à l'état suprême et inconditionné inclusivement. De plus, il va de soi que les erreurs ou les déviations concernant l'ascèse qui peuvent se produire dans le domaine religieux, ne sauraient se retrouver dans le domaine initiatique car elles ne tiennent en définitive qu'aux limitation mêmes qui sont inhérentes au point de vue exotérique comme tel ; ce que nous disions tout à l'heure de l'ascétisme, notamment, n'est évidemment explicable que du fait de l'horizon spirituel plus ou moins étroitement borné qui est celui de la généralité des exotéristes exclusifs, et par conséquent des hommes « religieux » au sens le plus ordinaire de ce mot.

Le terme d' « ascèse », tel que nous l'entendons ici, est celui qui, dans les langues occidentales, correspond le plus exactement au sanskrit tapas ; il est vrai que celui-ci contient une idée qui n'est pas directement exprimée par l'autre, mais cette idée n'en rentre pas moins strictement dans la notion qu'on peut se faire de l'ascèse. Le sens premier de tapas est en effet celui de « chaleur » ; dans le cas dont il s'agit, cette chaleur est évidemment celle d'un feu intérieur qui doit brûler ce que les Kabbalistes appelleraient les « écorces », c'est-à-dire en somme détruire tout ce qui, dans l'être, fait obstacle à une réalisation spirituelle ; c'est donc bien là quelque chose qui caractérise, de la façon la plus générale, toute méthode préparatoire à cette réalisation, méthode qui, à ce point de vue, peut être considérée comme constituant une « purification » préalable à l'obtention de tout état spirituel effectif. Si tapas prend souvent le sens d'effort pénible ou douloureux, ce n'est pas qu'il soit attribué une valeur ou une importance spéciale à la, souffrance comme telle, ni que celle-ci soit regardée ici comme quelque chose de plus qu'un « accident » ; mais c'est que, par la nature même des choses, le détachement des contingences est forcément toujours pénible pour l'individu, dont l'existence même appartient aussi à l'ordre contingent. Il n'y a là rien qui soit assimilable à une « expiation » ou à une « pénitence », idées qui jouent au contraire un grand rôle dans l'ascétisme entendu au sens vulgaire, et qui ont sans doute leur raison d'être dans un certain aspect du point de vue religieux, mais qui ne sauraient manifestement trouver place dans le domaine initiatique, ni d'ailleurs dans les traditions qui ne sont pas revêtues, d'une forme religieuse.

Au fond, on pourrait dire que toute ascèse véritable est essentiellement un « sacrifice », et nous avons eu l'occasion de voir ailleurs que, dans toutes les traditions, le sacrifice, sous quelque forme qu'il se présente, constitue proprement l'acte rituel par excellence, celui dans lequel se résument en quelque sorte tous les autres. Ce qui est ainsi sacrifié graduellement dans l'ascèse, ce sont toutes les contingences dont l'être doit parvenir à se dégager comme d'autant de liens ou d'obstacles qui l'empêchent de s'élever à un état supérieur ; mais, s'il peut et doit sacrifier ces contingences, c'est en tant qu'elles dépendent de lui et qu'elles font d'une certaine façon partie de lui-même à un titre quelconque. Comme d'ailleurs l'individualité elle-même n'est aussi qu'une contingence, l'ascèse, dans sa signification la plus complète et la plus profonde, n'est en définitive pas autre chose que le sacrifice du « moi » accompli pour réaliser la conscience du « Soi ».


dimanche, janvier 17, 2016

La via Francigena et les secrets des saints



L
a via Francigena (GR 145) passe à Wisques dans Nord-Pas-de-Calais. Les randonneurs soucieux de progrès spirituel devraient s'arrêter à l'abbaye bénédictine de Saint Paul. Ils y trouveront le gîte et le couvert (contribution libre selon ses possibilités financières). Et, grâce au frère bibliothécaire, ils s'engageront peut-être sur le sentier escarpé qui conduit au Divin en lisant l'extraordinaire « Précis de théologie ascétique et mystique » du Père Tanquerey.

Vous pouvez rester à l'abbaye quelques jours pour vous initier aux pratiques des saints chrétiens révélées dans ce livre. Les voies purgative et illuminative, voies parsemées de grâces et d'extases, promettent le mariage avec le Divin (la contemplation ultime).



Théologie ascétique

« La théologie ascétique porte différents noms, explique le Père Tanquerey. On l'appelle la science des saints, et avec raison ; car elle nous vient des saints qui l'ont vécue encore plus qu'ils ne l'ont enseignée, et elle est destinée à faire des saints, en nous expliquant ce qu'est la sainteté et quels sont les moyens d'y parvenir. D'autres la nomment science spirituelle, parce qu‘elle forme des spirituels, c'est-à-dire des hommes intérieurs, animés de l'esprit de Dieu.

Mais, comme elle est une science pratique, on l'appelle aussi l'art de la perfection, puisque son but est de conduire les âmes à la perfection chrétienne ; ou encore l'art des arts, puisqu‘il n‘est pas d'art plus excellent que celui de perfectionner une âme dans la plus noble des vies, la vie surnaturelle.

Cependant le nom qui aujourd'hui lui est le plus fréquemment donné est celui de théologie ascétique et mystique.

Le mot ascétique vient du grec (άστησις exercice, effort) et désigne tout exercice laborieux qui se rapporte à l'éducation physique ou morale de l'homme. Or la perfection chrétienne suppose des efforts que St Paul compare volontiers à ces exercices d'entraînement auxquels se soumettaient les lutteurs pour gagner la victoire. Il était donc naturel de désigner sous le nom d'ascèse les efforts de l'âme chrétienne luttant pour acquérir la perfection. C'est ce que firent Clément d'Alexandrie et Origène, et à leur suite un grand nombre de Pères. Il n'est donc pas étonnant qu‘on ait donné le nom d'ascétique à la science qui traite des efforts nécessaires pour acquérir la perfection chrétienne.



Théologie mystique


Toutefois, pendant de longs siècles, le mot qui prévalut pour désigner cette science fut celui de Théologie mystique (μσστης mystérieux, secret et surtout secret religieux) parce qu‘elle exposait les secrets de la perfection. Puis le moment vint où ces deux mots furent employés dans le même sens ; mais l'usage a prévalu de réserver le nom d'ascétique à cette partie de la science spirituelle qui traite des premiers degrés de la perfection jusqu'au seuil de la contemplation, et le nom de mystique à celle qui s'occupe de la contemplation et de la voie unitive. Quoiqu'il en soit, il résulte de toutes ces notions que la science dont nous nous occupons est bien la science de la perfection chrétienne c‘est ce qui va nous permettre de lui assigner sa place dans le plan général de la Théologie. […]



Différence entre l'ascétique et la mystique


Pour les distinguer, on peut définir la théologie ascétique cette partie de la science spirituelle qui a pour objet propre la théorie et la pratique de la perfection chrétienne depuis ses débuts jusqu'au seuil de la contemplation infuse. Nous faisons commencer la perfection avec le désir sincère de progresser dans la vie spirituelle, et l'ascétique conduit l‘âme, à travers les voies purgative et illuminative, jusqu'à la contemplation acquise.

La mystique est cette partie de la science spirituelle qui a pour objet propre la théorie et la pratique de la vie contemplative, depuis la première nuit des sens et la quiétude jusqu'au mariage spirituel.

Nous évitons donc, dans notre définition, de faire de l'Ascétique l'étude des voies ordinaires de la perfection, et de la Mystique l'étude des voies extraordinaires : aujourd'hui en effet on réserve plutôt ce mot d'extraordinaire à une catégorie spéciale de phénomènes mystiques, ceux qui sont des grâces gratuitement données venant s'ajouter à la contemplation, comme les extases et les révélations.

La contemplation est une vue simple et affectueuse de Dieu ou des choses divines : elle s'appelle acquise quand elle est le fruit de notre activité aidée de la grâce, infuse quand, dépassant cette activité, elle est opérée par Dieu avec notre consentement... »

Si le frère bibliothécaire de l'abbaye de Wisques ne retrouve pas le livre « Précis de théologie ascétique et mystique », téléchargez-le gratuitement :


Rappelez-vous qu'il existe des applications qui transforment un téléphone mobile ou une tablette tactile en liseuse.



Contact :
Abbaye Saint-Paul
Le Père hôtelier
50, rue de l'Ecole
62219 Wisques
Tél. 03 21 12 28 55





jeudi, janvier 14, 2016

Méditation, yoga, samadhi


Un homme dit à Poonja :

- Je suis un enseignant en méditation, mais je m'inquiète parce que cela fait plusieurs mois que je ne me suis pas assis en méditation.

- Et qu'avez-vous perdu en ne le faisant pas ?

- Rien.

S'asseoir, se tenir debout, courir — cela ne fait pas de différence. Cela n'a rien à voir avec la méditation. Ceux qui sont handicapés sont assis tout le temps. Ils ne méditent pas pour autant. Ceux qui «méditent» et dont le mental poursuit les objets des sens ne sont pas en méditation pour autant non plus. Les grues sont silencieuses et concentrées, debout sur une patte — quelle sadhana — mais elles trouvent du poisson ! Cela dépend donc du mental et le mental vous perturbera. Que vous soyez assis, debout ou endormi, il vous dérangera. Vous vous inquiéterez par exemple qu'un cobra puisse venir, ou qu'un tigre vous attaque. Cela vous fera peur. Le mental est un perturbateur ! Il ne se repose ni le jour, ni la nuit. Même la nuit, il rêve la plupart du temps... Très peu de minutes de vrai repos.

Le samadhi du yoga ou sa pratique n'est qu'un autre état. Un jour, un yogi alla rencontrer le roi. Il lui dit qu'il pouvait rester en samadhi durant quarante jours. Pendant quarante jours, il ne mangeait, ne dormait, ni même ne respirait ! Le roi lui répondit : « Si vous pouvez le faire, je vous offrirai un cheval. » Comme c'était ce que voulait le yogi, il entra en samadhi. 

A la fin des quarante jours, il n'en sortit pas. Les années passèrent et le yogi demeura dans un profond samadhi. Finalement, le roi mourut et le cheval aussi. Le yogi restait en samadhi. Des années plus tard, alors que le fils du roi était sur le trône, il ouvrit les yeux. Il regarda autour de lui et dit : « Je veux mon cheval ! »... Ce n'est que le mental.

"Le Secret de l'éveil", Eli Jaxon-Bear.


Que faire ?

Tout «faire», toute activité nécessite un but. Cela commence par un concept venant du passé, qui ensuite est projeté dans un fantasme du futur. «Faire» ne peut jamais vous amener ailleurs que dans le connu ou dans ce qui a déjà été conceptualisé. Remontez à la racine de la pensée qui déclenche le «faire». Là, vous découvrirez la fin du voyage qui, en fait, n'a jamais commencé. «Faire» ne peut jamais vous amener à ce que vous êtes déjà. «Faire» vous en éloigne et ne vous en rapproche jamais... Lire la suite :

vendredi, janvier 08, 2016

Hitler, Jnani & Avatar

En France, l'éditeur Fayard a annoncé la réédition de "Mein Kampf".

Ce vendredi 8 janvier 2016, huit historiens allemands en charge de la réédition de « Mein Kampf » dévoilent le fruit de leur travail à Institut d’histoire contemporaine de Munich.

En Inde, « Mein Kampf » n'a jamais été censuré. Dans des milieux spiritualistes, on murmure 
même que le grand sage Ramana Maharshi aurait dit : « Qui sait si Hitler est un Jnani, un instrument divin », selon son disciple Sadhu Arunachala (alias A. W. Chadwick).

Cette rumeur a été reprise par la française Maximine Portas, née le 30 septembre 1905 à Lyon, morte le 22 octobre 1982 à Sible-Hedingham (Essex, Angleterre). « En 1932, elle s'installa en Inde et se maria au brahmane Asit Krishna Mukherji. Elle adopta le nom hindou de Savitri Devi et fut une hitlérienne convaincue en lutte contre l'influence de l'islam et du christianisme dans ce pays. » Elle déclara :

« Quelqu'un demanda un jour à Ramana Maharshi — l'une des plus grandes figures spirituelles de l'Inde moderne — ce qu'il pensait d'Adolf Hitler. La réponse fut courte et simple : « C'est un jnani », c'est-à-dire un sage ; quelqu'un qui « sait », qui est, par expérience personnelle, pleinement conscient des vérités éternelles qui expriment l'Essence de l'univers ; conscient du caractère hiérarchique de ses manifestations visibles [et invisibles] dans le temps et en-dehors du temps ; conscient de la nature et de la place des dieux, des hommes et des autres créatures, animées et inanimées, dans la lumière de la Seule Réalité inexprimable, derrière, à l'intérieur et au-dessus d'eux tous : le Brahman-Atman [l'âme universelle] des écritures hindoues, vieilles de milliers d'années. Cela implique, bien sûr, la conscience des grandes lois des manifestations qui président à la naissance, à la vie, la mort, la renaissance et la libération d'avec la roue de la naissance et de la renaissance, de toutes les créatures, et donc de l'inégalité fondamentale des créatures, y compris des gens — et des races — l'inégalité des âmes tout comme celle des corps, et — sur le plan social — la lutte pour un ordre qui serait le reflet exact de cette inégalité à l'intérieur de la hiérarchie divine universelle — de cette unité à l'intérieur de la diversité hiérarchique.

Dans l'esprit d'un si éminent brahmane [au sens étymologique du mot : un homme qui a réalisé le Brahman-Atman en lui-même, et qui, en conséquence, « connaît » la vérité], le mot jnani ne peut pas signifier moins que cela.

C'est un bien plus grand éloge qu'une simple reconnaissance de l'importance de notre Fürher dans l'histoire. Cela signifie que sa place unique dans l'histoire est le simple résultat d'une chose plus profonde et plus difficile à percevoir [pour un esprit ordinaire] : sa place parmi ceux qui sont au sommet même de la hiérarchie des créatures. Comme je l'ai dit avant, Ramana Maharshi représente la double aristocratie de l'hindouité : à la fois par sa caste [il était un brahmane] et par le fait qu'il était l'un des quelques-uns qui étaient vraiment dignes d'appartenir à cette caste élevée. Son jugement a beaucoup plus d'importance que celui de millions d'hommes moyens, bien qu'intellectuels. »


Lecture complémentaire conseillée :
http://bouddhanar.blogspot.fr/2015/08/rene-guenon-et-la-politique.html


dimanche, décembre 20, 2015

Joyeux Noël !



Un vrai « cadeau » : le WU.


Le WU de Wang Bi

par Isabelle Robinet.

Le wu est « l'extrême des êtres », leur fin bout. Le « quotidiennement se réduire » de Lao zi est compris comme « retourner au vide » par Wang Bi qui compare ce travail de réduction à celui du paysan qui élimine les mauvaises herbes de son champ et n'y admet qu'une seule sorte de plante. « Si on réduit jusqu'à épuisement, on aboutit alors à l'Ultime qui s'appelle l'Un ». Cet Ultime identique à l'Un n'est autre que la non-existence. C'est l'Un métaphysique (et non l'un mathématique) qui, comme celui de Platon, « n'est pas un nombre, mais ce par quoi s'accomplissent les nombres ».

Sur le plan du comportement, cette « réduction » se traduit par un renoncement au monde extérieur, à celui des êtres : « Lorsqu'on n'accable pas sa vérité avec les êtres et qu'on n'endommage pas son esprit par des désirs », dit-il, alors « on accède au Tao tout naturellement ». Il faut « annihiler son égotisme et nier sa personne », alors, « sans avoir cherché on trouve, sans avoir rien fait on réussit ». Car cette réduction est en fait un délestage ; elle consiste à rejeter ce qui est particularisé pour atteindre à l'universel. Si donc l'on conçoit l'apparition des choses (êtres ou idées) comme une réduction, ainsi que le fait Wang Bi, c'est en réduisant cette réduction qu'on parvient à une affirmation, mais une affirmation non formulable. La particularisation qui fait l'individu et les concepts, les « noms », est la véritable réduction : « S'il y a nom, il y a détermination, et tous les êtres ne peuvent être embrassés. Donc, quand il y a bruit, ce n'est pas le Grand Son... S'il y a forme, il y a détermination... Aussi une image qui a forme ne peut-elle être la Grande Image ». Wang Bi y revient souvent. Émettre une affirmation équivaut à nier : dire de quelque chose que c'est vert, c'est nier que ce soit rouge, bleu, jaune, etc. Toute apparition s'accompagne d'une disparition, « il y a forcément quelque chose de perdu », la totalité n'est pas atteinte. La réflexion sur l'Un est axée chez les Grecs (puis chez les chrétiens, de même, à leur suite) sur l'absence d'attributs, en raison de la forme de leur langage qui attribue toujours un prédicat à un sujet, tandis qu'en Chine, elle est liée à l'absence des noms (outre celle d'attributs, on le voit dans les textes qui traitent du Tao), qui, depuis Confucius au moins, sont considérés comme ce qui détermine l'existence de quelque chose en tant que repérable ; simple différence entre deux cultures, mais qui aboutit au même.

Sous son aspect positif, le non-être, non-vouloir, non-faire, non-nommer, non-désirer s'appelle la spontanéité : il faut « suivre le caractère spontané des choses... ne pas les façonner, ne pas s'appliquer ; suivre la nature profonde des choses et ne pas les diriger avec des noms » qui est la Vérité ultime ; « ce qui est naturel suffit ». La conception que se fait Wang Bi de la spontanéité est tout à fait dans la tradition taoïste. C'est ne pas agir intentionnellement, ce qui est « factice », et s'en remettre à la loi des choses. L'ordre universel s'instaure naturellement et spontanément : « Les dix mille êtres s'ordonnent d'eux-mêmes réciproquement » ; il suffit à l'homme de s'y conformer en respectant la hiérarchie des valeurs. Cette spontanéité comporte elle aussi un aspect ineffable : « On ne peut en voir le principe, ni en percevoir l'intention ». Mais elle est la vraie nature des choses, leur identité, leur spécificité : « Suivre sa spontanéité, c'est, pour ce qui est cané, se conformer au carré, pour ce qui est rond, se conformer au rond ».


Pour résumer, le non-être possède un caractère négatif, la négation de toute détermination, et un caractère positif en tant que source de toute vie, origine, maître, cœur, et fin de toute chose, totalité une et ordonnée, et universalité. Ce caractère positif s'appelle le principe d'ordre qui structure le monde. Les êtres ont aussi un caractère négatif en tant qu'ils ne sont pas par eux-mêmes, dépendent du non-être pour être, pour apparaître en se déterminant de façon limitative sur ce fond d'indéterminé, et un caractère positif en ce sens que par leur finitude ils font paraître le non-être infini, toute manifestation étant de l'ordre de l'être, du fini, mais manifestant l'essence même de ce qui ne peut être manifesté. 

Extrait du livre d'Isabelle Robinet "Comprendre le Tao".



mardi, décembre 15, 2015

Un dessin animé japonais qui élève l'esprit




Récemment, ma femme m’a montré un dessin animé japonais intitulé Mon Voisin Totoro (1988).

Bien que destiné aux enfants, ce film m’a rappelé le pouvoir de la création artistique pour nous réassurer, nous rafraichir et nous inspirer. C’est un parfait exemple de tout ce dont nous sommes privés.


Écrit et dirigé par Hayao Miyazaki, le film décrit les rapports entre deux soeurs, Satsuki et Mei, et un « esprit des bois » au sein d’une campagne proche de Tokyo en 1957.

Beaucoup de choses m’ont étonné. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai vu l’innocence dépeinte avec autant de bonheur. Ces enfants sont innocents, tout spécialement la plus jeune, Mei. La manière dont la palette des réactions émotionnelles de l’enfant est si habilement décrite dans ses expressions faciales, m’a rappelé que l’art nous rend plus humains en révélant ce qui est universellement humain. Les sensations d’un enfant ont trouvé une résonance en moi, un homme de 64 ans.


Je vois rarement des émotions humaines positives dépeintes dans les films : la tendresse, l’espoir, l’amour. Je pourrais en lister davantage mais j’ai oublié ce qu’elles sont. Tout le monde devient de plus en plus blasé et déshumanisé. 


Le père des filles, M. Kusukabe, un professeur d’archéologie, joue son rôle de père. Mme Kusukabe est à l’hopital. J’ai apprécié la manière dont ce père traite ses enfants, avec beaucoup de patience et de respect. J’ai adoré le monde où ils vivent, le fait qu’il puisse prendre son bain avec ses deux filles sans que les voisins alertent les services de protections de l’enfance.

Leur monde est innocent. La culture est intacte. Les gens connaissent la différence entre ce qui est sain et ce qui malsain.


Lorsque Mei part toute seule pour visiter sa mère, il n’y a pas à s’inquiéter qu’elle soit enlevée ou abusé sexuellement. Lorsque Satsuki part à sa recherche, tout le monde est courtois, inquiet et serviable. Malgré que le Japon ait eu à subir la dernière guerre, la culture est restée intacte.

Satsuki fait appel à l’esprit des bois Totoro pour l’aider. Ce dernier envoi alors un chat géant qui se change en bus. J’ai aimé le fait que ces créatures soient bienveillantes. Il n’y avait aucun sentiment de menace.


À comparer avec tout le traumatisme et la noirceur présente au sein de beaucoup de films pour enfants. Prenez Bambi, où la mère est tuée par des chasseurs ou Nemo où sa famille est dévorée par un requin. Madagascar est rempli d’insinuations homosexuelles.


Si nous voulons vivre au sein d’une société saine, les médias de masse doivent défendre des valeurs saines. Traitez-moi d’Ayatollah, mais je bannirai la pornographie, la dépravation et la violence. Pourquoi peuvent-ils nous imposer leur immoralité et nous ne pouvons pas leur imposer notre morale ?

Nous avons subi un lavage de cerveau pour rejeter les notions de Satan et du Satanisme, mais notre société est sataniquement possédée. Vous pouvez vous en rendre compte à travers l’obsession à l’égard du sexe et de l’argent, ainsi que l’acceptation de la dépravation, de l’obscénité et la violence. Cela n’est pas le moins du monde accidentel. C’est une stratégie délibérée des Illuminati, un culte satanique qui contrôle les médias de masse et beaucoup d’autres choses.

Les écologistes combattent la pollution mais négligent le renflement qui se déverse dans nos esprits et nos âmes. Il semble que nous ne parvenions pas non plus à arrêter ce courant.

Un animateur de radio avait pour habitude de rendre l’antenne en disant: « Ayez des bonnes pensées ». C’est la moitié de la bataille pour sauver notre âme. Cela dépend de ce sur quoi nous choisissons de fixer notre attention.


J’ai été étonné de voir à quel point Mon Voisin Totoro m’a revigoré. Je me suis senti purifié et allégé. Ce film m’a rappelé que mon âme, et pas seulement mon estomac, a besoin d’une nourriture saine.
Henry Makow

Selon Henry Makow, l'humanité est victime d'une oligarchie sataniste. Roger Dommergue évoque le génie de Norbert Wiener pour résumer en quelques phrases la tragédie mondiale dénoncée par Makow :

« Norbert WIENER, inventa le premier robot perfectionné, la tortue électronique. Bachelier à 8 ans, à 15 ans il a traité devant les cybernéticiens français ébahis des esprits infernaux !

Il est divertissant de constater qu 'il en distingue deux sortes : ceux qui détruisent l'ordre, et ceux qui créent le désordre ; et les pires : ceux qui cherchent à PROMOUVOIR UN ORDRE NOUVEAU CONTRAIRE A L'ORDRE DIVIN... Disons les simples démoniaques ou les Lucifériens, dont il regrette, comme Einstein et Oppenheimer, mais un peu tard d'avoir fait partie ! »



dimanche, décembre 13, 2015

Liberland




Le 13 avril 2015 est née la république constitutionnelle et démocratie directe du Liberland.

Liberland, l'État avec le moins d’État possible, s'étend sur sept kilomètres carrés de terrains boisés entre la Serbie et la Croatie, au bord du Danube. Sa capitale s'appelle Liberpolis, c'est le Vatican-Mecque des libertariens, des anarcho-capitalistes, des libéraux intégristes, des wahhabites fous de la propriété privée et de la libre entreprise.

Ils sont plus de 350 000 à travers le monde à se considérer citoyens de la république sans foi ni loi du Liberland qui encourage la rapacité économique sans payer impôts et taxes.


Liberland, terre promise des entrepreneurs


Où donc se sont perdus le dénoueur de nœuds, la torcheuse de culs et l'enculeur de mouches ? Qui donc les a revus le dépendeur d'andouilles, la mangeuse de santé et l'étouffeur de vents ? (Sont-ils) bien disparus la gonfleuse de couilles, le démorveur de nez et l'étrilleuse de glands, la tripoteuse d'acné, le faiseur d'mauvais sang, la fileuse de diarrhée et l'équarrisseur d'enfants ? (D'après une chanson de Juliette)

Les libertariens veulent l'abolition des réglementations, du droit du travail et du rôle protecteur de l’État afin de permettre la renaissance et la création de toutes sortes de business « pourvu que ça rapporte ».

Les libertariens n'ont rien en commun avec les véritables libertaires. Leur idéologie encourage la prédation économique, l'accaparement des richesses et des terres par les individus les plus dominateurs, retors et avides. Liberland c'est la triste utopie des possédants qui ont perdu leur humanité.

Site officiel du Liberland : http://liberland.org





Télécharger gratuitement « Le Droit à la Paresse », un livre qui agace les exploiteurs libertariens hyperactifs :



mercredi, décembre 09, 2015

Le fascisme, un spiritualisme politique toujours en vogue



Il y a de singulières ressemblances entre les emblèmes du fascisme et ceux d'une certaine Maçonnerie noire...
René Guénon (lettre à R. Schneider datée du 6 janvier 1937).


« Le fascisme associe la pensée à l'action. C'est une action animée par une doctrine. Cette doctrine est née d'un système donné de forces historiques, auquel elle reste intimement liée et qui reçoit d'elle son impulsion intérieure. Il a donc une forme correspondant aux contingences de lieu et de temps, mais il a en même temps un contenu idéal qui l'élève au rang de vérité supérieure dans l'histoire de la pensée.

On ne saurait agir spirituellement sur le monde, en tant que volonté humaine dominant d'autres volontés, sans une conception de la réalité passagère et particulière sur laquelle il faut agir, et de cette autre réalité permanente et universelle à laquelle la première emprunte son être et sa vie. Pour connaître les hommes il faut connaître l'homme, il faut connaître la réalité et ses lois. Il n'y a pas de conception de l'État qui ne soit dans le fond une conception de la vie. C'est une philosophie ou une intuition, un système d'idées qui se traduit dans une construction logique ou qui se résume dans une vision ou dans une foi, mais c'est toujours, au moins virtuellement, une conception organique du monde.



Conception spiritualiste

Aussi bien ne comprendrait-on pas le fascisme dans beaucoup de ses manifestations pratiques, soit comme organisation de parti, soit comme système d'éducation, soit comme discipline, si on ne le considérait en fonction de sa conception générale de la vie. Cette conception est spiritualiste. Pour le fascisme, le monde n'est pas ce monde matériel qui apparaît à la surface, où l'homme est un individu isolé de tous les autres, existant en soi et gouverné par une loi naturelle qui, instinctivement, le pousse à vivre une vie de plaisir égoïste et momentané. Dans ce qu'on appelle l'homme, le fascisme considère la nation et la patrie, les individus et les générations se trouvant unis, dans une même tradition et dans une même mission, par une loi morale qui supprime l'instinct de la vie maintenu dans le cercle étroit du plaisir, pour instaurer dans le devoir une vie supérieure, libérée des limites du temps et de l'espace : une vie où l'individu, par l'abnégation de lui-même, par la sacrifice de ses intérêts particuliers, par la mort même, réalise cette existence toute spirituelle qui fait sa valeur d'homme.




Conception positive de la vie comme lutte

Nous avons là une conception spiritualiste, née de la réaction générale du siècle présent contre le positivisme matérialiste et dégénéré du XIXe siècle. Une telle conception est antipositiviste, mais positive : ni sceptique, ni agnostique, ni pessimiste, ni passivement optimiste, comme le sont généralement les doctrines (toutes négatives) qui placent le centre de la vie, en dehors de l'homme qui, par sa libre volonté, peut et doit créer son monde. Le fascisme veut que l'homme soit actif et engagé dans l'action avec toutes ses énergies : virilement conscient des difficultés réelles et prêt à les braver. Il conçoit la vie comme une lutte, il estime qu'il appartient à l'homme de conquérir une vie vraiment digne de lui, en créant, avant tout, en lui-même, l'instrument (physique, moral, intellectuel) pour la construire. Et cela est vrai pour l'individu lui-même, pour la nation et pour l'humanité.

D'où la haute valeur de la culture sous toutes ses formes (art, religion, science) et la très grande importance de l'éducation. D'où, également, la valeur essentielle du travail, par quoi l'homme triomphe de la nature et crée le monde humain (économique, politique, moral, intellectuel).

Conception morale


Cette conception positive de la vie est évidemment une conception éthique. Elle englobe toute la réalité, aussi bien que l'activité humaine qui la domine. Aucune action n'échappe au jugement moral ; rien au monde ne peut être privé de la valeur qu'ont toutes choses en fonction des fins morales. La vie, par conséquent, telle que la conçoit le fasciste, est grave, austère, religieuse: elle est vécue tout entière dans un monde que soutiennent les forces morales et responsables de l'esprit. Le fasciste méprise la vie commode.

Conception religieuse


Le fascisme est une conception religieuse, qui considère l'homme dans son rapport sublime avec une loi supérieure, avec une Volonté objective qui dépasse l'individu comme tel et l'élève à la dignité de membre conscient d'une société spirituelle. Ceux qui, dans la politique religieuse du régime fasciste, n'ont vu qu'une question de pure opportunité, n'ont pas compris que le fascisme est non seulement un système de gouvernement, mais encore, et avant tout, un système de pensée.

Conception éthique et réaliste


Le fascisme est une conception historique, dans laquelle l'homme n'est ce qu'il est, qu'en fonction du processus spirituel auquel il concourt, dans le groupe familial et social, dans la nation et dans l'histoire à laquelle toutes les nations collaborent. D'où la haute valeur de la tradition dans les mémoires, dans la langue, dans les mœurs, dans les lois de la vie sociale. En dehors de l'histoire, l'homme n'est rien. C'est pourquoi, le fascisme est contraire à toutes les abstractions individualistes, à base matérialiste, genre XIXe siècle ; c'est pourquoi aussi il est contraire à toutes les utopies et à toutes les innovations jacobines. Il ne croit pas à la possibilité du « bonheur » sur la terre, comme le voulait la littérature des économistes du XVIIIe siècle ; aussi repousse-t-il toutes les conceptions téléologiques d'après lesquelles, à un certain moment de l'histoire, le genre humain parviendrait à un stade d'organisation définitive. Une telle doctrine est contraire à l'histoire et à la vie, qui est mouvement incessant et perpétuel devenir... »

Benito Mussolini



lundi, décembre 07, 2015

La dynastie Le Pen ou la cyberdémocratie ?



Que faire pour stopper la marche de l'extrême droite vers le pouvoir ?

Si l'Assemblée nationale n'était pas un repaire de coquins, elle proclamerait la 6ème république et voterait l'abolition des privilèges des politiciens avant de se dissoudre ?



Rêvons un peu 

Tous les élus redeviennent des citoyens ordinaires, cela met immédiatement fin à l'oligarchie (corrompue par les lobbies, la finance...) et légitime le véritable « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».

La 6ème République est une cyberdémocratie (ou e-démocratie) c'est-à-dire une démocratie électronique directe qui utilise l'internet et d'autres technologies de communication électronique pour exprimer des choix politiques. Tous les citoyens deviennent « des participants égaux aux propositions, aux créations et à la mise en œuvre des lois ».

Des personnes compétentes sont désignées pour concrétiser le projet de société décidé par le peuple. Ces personnes sont soumises au RAPPEL ou « Abberufung » (qui existe en Suisse). Il s'agit d'une procédure de démocratie-directe qui permet de démettre de ses fonctions par initiative populaire celui ou celle qui ne donne pas satisfaction.



VERS UNE CITOYENNETE NUMERIQUE ?
Télécharger gratuitement la bibliographie de la Bibliothèque Nationale de France :





samedi, décembre 05, 2015

Les édéniens



Avis aux immigrés qui viennent massivement en Europe :

Des personnes échangeraient volontiers leur citoyenneté européenne contre la condition de sauvages libres sous les tropiques  !

Parmi ces immigrés allergiques à la « civilisation », il y a des édéniens qui rêvent de créer un espace de liberté interdit aux gourous, allumés, législateurs et autres emmerdeurs...

"La civilisation moderne, affirment les édéniens, va s’effondrer d’un jour ou l’autre : comme pour toutes les précédentes. Les Dirigeants refusent d’apprendre les leçons du passé. À notre époque, la chute sera pire, car il y a plus d’habitants, et ils sont plus dépendants du Système (argent, nourriture, énergie, transports, communication).

Il semble urgent pour certains individus de chercher et trouver un endroit où il sera possible de survivre, peu importe ce qui arrivera dans les pays industrialisés. Un environnement de Paix & Amour, sans aucun stress, sans aucune Autorité. E.D.E.N. est la structure qui sera utilisée par la prochaine civilisation...

Jamais le genre d’existence terrestre proposée par E.D.E.N. ne fut proposé ou initié. Une communauté sans règlements, sans autorités, sans maladies, sans stress... où les habitants (édéniens) ne font que suivre les Lois de la Nature et de l’Univers. Liberté totale !

Comme toutes les nouvelles idées (ou visions) révolutionnaires, E.D.E.N. ne s’adresse pas à tout le monde, ni ne pourra être reconnu par la majorité comme étant l’ultime solution à tous vos problèmes d’existence. L’Humain s’entête à perpétuer les mêmes erreurs, à cause de ses mêmes convoitises matérielles. Nous vivons dans la merde de nos prédécesseurs (parents). Et l’Homme semble se plaire dans sa fange.

Jusqu’à présent, il était difficile pour l’Humain d’abandonner ses mauvaises habitudes parce qu’il n’avait pas un environnement paradisiaque. L’éloignement de la Nature provoque nécessairement des distorsions, des déviations, des épreuves, des misères.

E.D.E.N. est l’opportunité pour un petit groupe d’individus (au départ entre 100 à 1000) de vivre une expérience qui marquera l’Histoire de l’Homme, qui établira une nouvelle genèse à partir des témoignages des civilisations passées.

De nouveaux termes se sont définis : édénien, édénienne, édéniser, édénisation. L’édénisation est l’action d’édéniser qui est le principe de base du fonctionnement de cette nouvelle structure : en tout temps, chercher à améliorer ce qui est possible dans son entourage.

Pourquoi l’Homme devrait-il consacrer son existence à travailler au service d’autres humains ?

Pourquoi ne pourrions-nous pas tous vivre en harmonie avec la Nature comme tous les autres organismes vivants de cet écosystème ? Rien ne sert de combattre qui ou quoi que ce soit.

E.D.E.N. veut offrir la possibilité d’évoluer avec le minimum de contraintes, en toute liberté. Toutes les philosophies cherchaient à établir des directives pour attirer le plaisir et chasser la souffrance. L’existence de l’humain doit être centrée autour de cette dualité.

En tant qu’organisme vivant, l’Humain doit suivre naturellement ces règles :
1) construire une habitation (protection des Éléments)
2) trouver et produire sa nourriture
3) défendre son territoire, ses possessions
4) s’accoupler d’un conjoint

L’environnement tropical facilite la réalisation d’un abri contre les intempéries et l’autosuffisance alimentaire y est plus facile. E.D.E.N. est basé sur le partage. Aucun édénien ne possède quoi que ce soit, tout appartient à tous et est utilisé avec respect.

E.D.E.N. est un vaste terrain (une ferme) composé « d’îlots de vie » et « d’îlots de créativité », tous reliés entre eux par des sentiers. Un îlot de vie est une certaine surface dont l’entretien est la responsabilité d’un individu, d’un couple ou d’une famille. Les édéniens d’un îlot sont responsables de tous les organismes vivants dans cette surface. Sur cette parcelle, il y a au moins une habitation, au moins une surface de culture (jardin) et un verger. Chacun de ces îlots produit quelque chose en excédent. L’échange de produits (partage) est la base de l’autosuffisance. Un îlot de créativité est un espace où il y a une construction majeure renfermant tous les outils nécessaires aux expressions de cette créativité par des personnes talentueuses ou en devenir. C’est à la fois une « fabrique » et une « école »."

Pour en savoir plus : http://www.peupleconscient.com/

Le complot mondial pour asservir les peuples



Les seuls éléments chimiques que l'on nous oblige à consommer sans aucun dosage possible, sont reconnus comme étant les plus dangereux par tous les chimistes :

  • Fluor : fluoration de l'eau potable, dentifrice, rince-bouche, gomme à mâcher...
  • Chlore : chloration de l'eau potable
  • Brome : pain, pâtisserie, boisson énergétique
  • Iode : sel iodé
    IL DOIT BIEN Y AVOIR UNE RAISON !
Déprogrammation

Il n’est jamais facile de s’attaquer à la croyance populaire, spécialement après plus d’un demi-siècle de propagande médiatique de toutes sortes. En ce qui concerne les halogènes et leur consommation populaire et généralisée, ils ont tous eux une approbation « scientifique » immense et difficilement contestable.
Les quatre principaux halogènes ont TOUS été forcés dans l’alimentation des humains (et par doses quotidiennes et cumulatives). Il y a quoi s’interroger pourquoi. Surtout que leur usage est totalement sans contrôle de dosage, car il est impossible de déterminer la dose personnelle quotidienne d’halogènes d’un individu.

Des milliards de dollars sont en jeu annuellement dans le commerce entre autres des fluorures, et cela à plusieurs niveaux et dans plusieurs types d’industries. Le business de l’Iode et du Chlore est tout aussi prospère avec leur consommation obligatoire pour les pays industrialisés.

Les industries des halogènes se sont infiltrées dans tous les niveaux (politique, médical, médiatique) et la propagande pour faire accepter la dispersion de leurs produits toxiques, via le corps humain, s’est avérée très efficace et convaincante. Mais, il n’y a pas seulement le Fluor qui est largement utilisé, il ne fut pas non plus le premier, il y a aussi trois autres halogènes. Cette publication concerne principalement le Fluor, mais, il est important d’apprendre sur les autres halogènes pour avoir une idée du Plan mondial.

Vous pensez qu’on ne peut tout de même pas s’objecter aux insistances de notre dentiste ou de notre médecin concernant la consommation des halogènes. Pourtant oui, il faut le faire.

Confrontez votre dentiste et vous verrez, ses fondations sont très fragiles en ce qui concerne les preuves de l’efficacité du fluor. Les dentistes n’ont pas été en général consultés pour endosser la politique de leur association face au fluor, mais ils suivent fidèlement, en majorité, les incitations –dictées par leur Association (et les publications médicales) – nombreuses à propager la fluoration de leurs patients, de toute la population. Faudra-t-il des POURSUITES JUDICIAIRES pour réveiller les dentistes ?

L’Iode semble généralement reconnu comme indispensable et salvatrice... invisible dans le sel de table sur toute la planète et depuis plusieurs décennies. On ne pense même plus à remettre cette pratique en question. La population utilise du sel iodé sans s’interroger des conséquences de surdose. Il est totalement impossible de mesurer la quantité exacte consommée quotidiennement, puisqu’il y du sel ajouté à presque tous les aliments industrialisés.

Tant qu’au 
Chlore, on a beau détester son odeur et son goût, on en consomme tous des hectolitres chaque année. L’eau chlorée est bue, mais également utilisée pour produire les aliments transformés, les boissons, les conserves... on nage même dedans.

Le 
Brome est le dernier de la famille des Halogènes à être imposé à l’humanité. Il est encore inconnu, pourtant largement utilisé... en boulangerie et pâtisserie... et plus récemment pour cibler les jeunes (dans les boissons énergisantes).


Il me fallait dénoncer les halogènes, car ils sont la base du programme de mondialisation. La consommation de ces produits chimiques, dont tous les chimistes reconnaissent comme les éléments du tableau périodique les plus toxiques, est imposée aux êtres humains pour une raison. Les halogènes affectent violemment votre comportement social, vos choix, vos envies, vos aspirations... 

Les dociles halogènes :






mardi, décembre 01, 2015

Padre Pio



Le mysticisme est une voie périlleuse vers la transcendance

par Gerald Messadier

Gerald Messadier a étudié des médiums, des mystiques et plus particulièrement un religieux capucin canonisé en 2002, Padre Pio, auteur de nombreux phénomènes surnaturels (stigmates, odeur de sainteté, guérisons inexplicables, bilocation...).

« A aucun moment ces médiums et ces mystiques ne se détachent d’eux-mêmes, constate Gérald Messadier. Seuls leur ego et leur petit monde comptent. La générosité et la ferveur des mystiques n’entretiennent pas plus cette illusion, si triste cela soit-il. Leur regard n’effleure même pas les événements qui secouent le monde. Sur la grande tuerie désignée sous le nom de « Grande Guerre », prélude de la convulsion suicidaire qui devait secouer le XXe siècle, Padre Pio, pourtant épistolier frénétique et quasi graphomane, s’épanche peu. Rien ne laisse supposer qu’il ait conscience de l’horreur des tranchées et de l’étendue des massacres : seuls ses tracas personnels et ses combats avec le diable le tourmentent. […]

La guerre et la « sainte cruauté » de Dieu

Il a ainsi couvert des centaines de pages, emplies de plaintes et de lancinante douleur. On en reste stupéfait. Le stigmatisé est comme enfermé dans cette recherche de la fusion avec la divinité, dans le cadre strict de la religion catholique. Pourtant Jésus avait étendu sa charité aux Samaritains, aux fils et aux domestiques de centurions romains. Padre Pio a-t-il jamais songé que l’enseignement de son maître ne se limitait pas à la Passion et que l’excès de scrupule pouvait constituer, plus qu’un péché, une faute ?

Même si les capucins en étaient relativement protégés, ils étaient conscients des horreurs de la guerre, dont l’écho leur parvenait par les récits des correspondants du front et des rescapés. D’ailleurs, un certain nombre d’entre eux avaient été mobilisés.

Dans une lettre au Padre Pio, datée du 27 mai 1915, le père Agostino lui écrit :

Cette guerre épouvantable est un supplice. Mon Dieu ! Quelle hécatombe, quelle boucherie ! Que vont devenir nos pauvres nations !

Padre Pio lui répond, le 31 mai :

Jésus veut prolonger notre martyre : qu’il en soit béni à jamais. […] Que les nations affligées par cette guerre comprennent le mystère de l’irritation pacifique du Seigneur ! S’il verse de l’amertume sur les douceurs empoisonnées de ces pays, s’il gâte leurs plaisirs et répand des épines sur la voie de leurs désordres fleuris de roses homicides, c’est parce qu’il les aime encore.

C’est la sainte cruauté du médecin qui doit, devant de grands maux, prescrire des remèdes amers et douloureux. C’est encore, mon Père, la colère aimante d’une tendre mère qui fait peur à son enfant pour l’obliger à se dépêcher de revenir vers elle.

On croit rêver : pour Padre Pio, la guerre est causée par la « sainte cruauté » de Dieu et de Jésus, destinée à rapprocher l’humanité de la divinité. Le libre arbitre n’existe plus : la position de Padre sur la liberté de l’homme est exactement celle de Luther, condamnée par le concile de Trente.

Non seulement aucune autorité religieuse ne souscrirait à pareils propos, mais encore elle excommunierait d’office leur auteur comme hérétique. Le Jésus et le Dieu décrits par Padre Pio sont des entités cruelles, étrangères au christianisme. Et l’on se demande s’il a jamais lu les Évangiles… Face à ces lignes d’un fanatisme fou, on est tout à coup moins indigné des persécutions infligées au capucin par l’Église. Sa vision tragique de l’existence est incompatible avec la théologie chrétienne. Nul auteur, à ma connaissance, n’a pourtant soulevé le problème à ce jour.

Quant à l’Église, il est peu probable qu’elle ne révise jamais aucune de ses décisions.

L’hérésie des propos de Padre Pio est-elle la véritable raison de l’hostilité du Saint-Office ? La correspondance du capucin était-elle connue des autorités qui le sanctifièrent ? Il faudrait, pour le savoir, consulter les archives du Saint-Office. Vaste programme. Illusoire projet.

On voudrait que l’ignorance théologique grave de Padre Pio fût, sinon démentie, du moins atténuée par une certaine conscience de la douleur. Mais voici les seules traces de compassion du capucin pour les centaines de milliers d’êtres humains arrachés à la vie dans la boue des tranchées, sous les obus et les balles, dans les gaz, le typhus et les infections :

Dans l’une des visites de Jésus que j’ai reçues ces jours-ci, je lui ai demandé avec plus d’insistance d’avoir pitié des pauvres nations si éprouvées par le malheur de la guerre et d’accepter que sa justice cède enfin la place à sa miséricorde. Chose étrange ! Il ne répondit que par un signe de la main qui veut dire d’habitude : doucement, doucement ! « Mais quand ? », ai-je ajouté. Alors son visage devint sérieux, puis, un demi-sourire sur les lèvres, il me fixa un peu du regard et me congédia sans mot dire.

Qu’est-ce que cela, mon Père ? Je ne saurais vous le dire. Je vous fais cependant remarquer que, chaque fois que, par le passé, j’ai parlé de la guerre à Notre Seigneur, je ne me souviens pas qu’il m’ait jamais parlé ou fait le moindre signe ; il a toujours gardé le plus profond silence. Il lui est même souvent arrivé de manifester clairement qu’il lui déplaisait que j’aborde ce sujet, à tel point que je restais pantois quand je devais le supplier à ce propos; je me sentais presque mourir sous l’effort que je devais faire sur moi-même.

Or, comment expliquer, maintenant, ce change-ment de comportement de Notre Seigneur ? Peut-être voudra-t-il intervenir personnellement dans le déroulement de ce bouleversement mondial ? Qu’il lui plaise de le faire vite !

(Lettre au père Benedetto, 19 décembre 1917)

On reste confondu par la collusion d’incommensurables naïveté et prétention que révèlent ces lignes. Jésus y est décrit comme un interlocuteur seigneurial, qui tantôt trouve déplaisant qu’on lui parle de la guerre et tantôt réagit de manière énigmatique (mais non moins détachée), congédiant le requérant avec « un demi-sourire ». Quel chrétien imaginerait jamais que Jésus eût pu réagir de façon si désinvolte face aux supplications d’un moine au sujet de la Grande Guerre ? Nul doute ne subsiste : cette « visite » de Jésus n’est qu’un pitoyable fantasme construit à partir des représentations qu’un natif du Mezzogiorno se fait des puissants. La pathétique condition humaine de Padre Pio et sa faillibilité resurgissent dans toute leur vérité.

Le détachement souverain dont le capucin fait preuve face au massacre en cours est également des plus gênants. Malgré son humilité professée, voire le mépris de soi qu’il affiche, Padre Pio se présente comme un maire du palais adressant une requête au roi dans un domaine situé par-delà l’humanité.

Mais bien d’autres choses encore entachent son image. Quand, trois ans plus tard, le père Benedetto se déclare angoissé par la guerre et l’avenir (lettre du 19 septembre 1918), Padre Pio réitère ses vues luthériennes et lui répond :

Dans les desseins de Dieu, le fléau actuel est permis pour rapprocher l’homme de la divinité, c’est sa fin principale; comme fin secondaire et immédiate, il a aussi pour but d’excuser les persécutions qui s’ensuivraient contre les enfants de Dieu, comme juste fruit de la guerre actuelle.

(Lettre au père Benedetto, 22 octobre 1918)

Le doute n’est plus de mise : au-delà de l'errement théologique fondamental, le sens de la réalité et le sens social du visionnaire sont gravement altérés. L’isolement, la souffrance et la contemplation ont atrophié jusqu’à sa compassion pour l’humanité et son bon sens historique. Il s’en faut, et de loin, que la Grande Guerre et celle qui suivit aient rapproché l’homme de la divinité !

Cet homme délire. Le mot « illuminé » s’impose. Padre Pio ne peut pas être offert comme modèle aux catholiques.

Et l’on peut juger de la fragilité de la notion de sainteté.

Conclusion

L’accès au monde parallèle, même prolongé, ne délivre pas la personne de son moi. Il ne constitue en rien une incursion dans une sphère angélique, pas plus que le fait de voler au-dessus de 10 000 mètres d’altitude n’élève l’âme. Padre Pio n’y acquit pas l’omniscience et n’entra pas en communication avec les cerveaux de Boltzmann. S’il eut quelque aperçu de l’avenir, ce fut de celui de l’Église et d’elle seule ; il n’y exerça que son esprit ordinaire.

Pour plaisante qu’elle ait été à ceux qui la humèrent, l’odeur de sainteté fut un phénomène fortuit, auquel rien n’indique qu’il faille attacher de valeur symbolique.

L’énergie communiquée au capucin, qui porta sa température corporelle à des niveaux inconnus et lui permit de survivre jusqu’à quatre-vingts ans sur un régime de famine, ne servit que ses fins propres.

Les incursions dans l’univers parallèle étaient accidentelles et ne furent qu’accessoirement bénéfiques, comme lorsqu’il « capta » l’intention suicidaire de Cadorna. Sa compassion était réservée aux malades qui pouvaient s’approcher de lui ou dont les souffrances lui étaient décrites (comme dans le cas de Wanda Poltawska, pour laquelle un certain Karol Wojtyla le supplia d’intercéder). Seulement à eux.

Les stigmates, enfin, ne sont nullement une preuve de l’intervention divine, sur laquelle les interprétations humaines sont inéluctablement téméraires.

Ils procédaient d’une volonté consciente et obsessionnelle de s’identifier à Jésus, ce qui peut être interprété comme un élan irraisonné vers l’auto-glorification. On peine à discerner dans le phénomène lui-même le reflet de l’enseignement de Jésus : c’est un spectacle troublant certes, mais seulement un spectacle, comme les insignes d’un ordre suprême de chevalerie conféré aux élus du roi.

Padre Pio était inconscient des convulsions du monde qui devaient engendrer trois des pires tyrannies de l’histoire (celles de Hitler, de Staline et de Mao), repousser les limites du désespoir pour des dizaines de millions d’humains et ne servir en rien la gloire de Dieu.

Sous cet éclairage brutal et fantastique, Padre Pio apparaît tel qu’il était : un fils de paysans du Mezzogiorno propulsé dans des sphères qu’il eût été incapable de concevoir, animé de convictions erronées et cruelles… Humain, trop humain.

Le mysticisme est une voie périlleuse vers la transcendance, car il exalte l’idée même qu’on se fait de celle-ci. Parvenu à des altitudes exceptionnelles, l’esprit humain traîne ses convictions et ses erreurs.


Le surnaturel n’est pas un attribut de la sainteté ; il n’est qu’un autre naturel dont nous commençons à peine à entrevoir les contours, au péril de notre culture et de nos convictions positivistes. C’est l’usage qu’en fit Padre Pio qui justifierait l’appellation de sainteté, nonobstant ses considérables limites intellectuelles. Comme nous tous, il ignorait les lois de ce monde parallèle ; il utilisa cet outil sans le comprendre, comme un habitant d’une jungle primitive trouvant une torche électrique ou un téléphone portable. »


Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...