samedi, février 06, 2016

EDEN, le paradis périlleux


Une idée reçue particulièrement néfaste dont il faut se débarrasser est que l'homme mérite d'aller au paradis, s'il n'a pas fait preuve de trop de méchanceté.

Que l'on croie dans le Jardin des Délices où l'on se rend automatiquement après la mort, ou que l'on préfère imaginer un Nirvana qui nous attend à la fin du cycle des réincarnations, l'erreur funeste serait de s'imaginer que le but suprême serait un dû.

Non, le Paradis n'est pas démocratique. Il faut avoir fait ses preuves pour y pénétrer, et jamais les Anciens n'ont pensé qu'on pouvait rejoindre le monde des dieux simplement après avoir vécu une honnête vie ordinaire. Traditionnellement, le paradis éternel est pour les héros.

Ceci devrait interpeller nos contemporains pour autant qu'ils éprouvent encore de la crainte pour leur devenir post-mortem. Mais la plupart sont plus préoccupés de leur retraite. L'idée que pour mériter une retraite divine, il faut avoir cotisé à la caisse des vertus supérieures ne les effleure pas. On ressent de temps à autre une vague inquiétude métaphysique pour notre survie après la mort, mais cela est aussitôt recouvert par toutes sortes de soucis matériels « plus urgents et plus importants ». Il y a tant de choses intéressantes et délicieuses à faire en ce bas monde, que le paradis peut bien attendre. Nous verrons d'ici là, se disent les croyants. On a toute l'éternité pour s'occuper de notre immortalité.

Cette attitude de profonde irresponsabilité nous a été inculquée par la religion populaire qui enseigne que « nous y irons tous au paradis, même les voleurs et les bandits, et même moi ! »

Hélas, mille fois hélas, le bonheur suprême ne s' atteint pas avec de bons sentiments démocratiques. Les portes du paradis ne s'ouvrent que pour les êtres qui ont mené le dur combat de la grande libération, dans les larmes et le sang de l'existence réelle.

Donc, lorsque nous nous interrogeons sur la vie éternelle et la nature des mondes paradisiaques, nous ne nous adressons qu'à ceux qui ressentent encore une foi vivante et un intérêt sincère pour ces choses supérieures.

L'Eden, d'où nous avons été expatriés dans un temps d'avant le monde, représente l'univers supérieur, et il ne faudrait pas s'imaginer qu'on peut y retourner aussi facilement qu'on en est tombé. Après une lente descente qui a duré des millions d'années, la remontée sera plutôt rude. Nous nous sommes laissés glisser à travers diverses dimensions de plus en plus denses, endormis dans une torpeur inconsciente, chutant d'un niveau éthérique dans un degré de densité toujours plus lourd, jusqu'au vortex matériel où nous nous trouvons actuellement. Parvenus au nadir, à l'extrême opposé du monde céleste originel, nous imaginons un retour direct et automatique, à l'aide de quelques sacrements religieux ou d'autres moyens spirituels d'une efficacité aussi miraculeuse.

Les Chrétiens croient que le sacrifice du Christ leur épargnera le labeur de la traversée, mais personne n'a franchi les portes du vrai Paradis sans avoir accompli lui-même le sacrifice rédempteur. Il faut se convaincre de cela si l'on s'intitule « Chrétien ».

Idem pour les bouddhistes. Sans l'offrande absolue de l'être, sans la mort intérieure absolue et définitive, pas de Nirvana. Il ne suffit pas de se croire appelé à servir le monde car le vrai bouddhisme comme le vrai christianisme, ce n'est pas servir le monde, mais le vaincre en le transcendant. Le chemin du Paradis n'est pas une voie facile. Cela explique sans doute pourquoi la plupart des humains ne s'en soucient guère ou qu'ils s'en font une représentation enfantine. L'Eden est un lieu où souffle le vent de l'Esprit universel qui est un feu vivant renouvelant tout en permanence. Dans ces dimensions supérieures, nul ne peut vivre sans disposer d'une structure énergétique adaptée aux puissants rayonnements qui inondent ces mondes divins. La véritable question religieuse serait donc de s'interroger avec le plus grand sérieux sur cette difficulté : comment disposer d'un corps-âme capable de supporter l'intensité du feu divin et de la lumière qui éclairent les mondes paradisiaques ?

Celui qui prétend s'intéresser aux problèmes spirituels doit commencer par se représenter l'immense décalage entre sa vie mortelle et la vie éternelle. Alors, constatant que les choses ne sont pas aussi puériles que dans le catéchisme de notre jeunesse, ni aussi faciles que ce que les gourous orientaux nous enseignent avec leur « libération du soi » à base de méditation sur le nombril sacré, on devrait plutôt se dire que cette affaire est si grave et urgente, qu'il faut y consacrer plus d'efforts et d'attention que les quelques instants d'intériorité dérobés à la vie profane. Rappelons quelques évidences pas toujours comprises. En premier, il faut savoir que ce que le spiritualisme nomme « les mondes suprasensibles » ou « l'au-delà » ne sont pas les royaumes divins. Tout le monde va dans l'au-delà après la mort, et même si cette dimension comporte des lieux de repos qui paraissent agréables en comparaison de la dureté de la vie physique sur la terre, l'au-delà des spirites et des spiritualistes est un monde provisoire, au temps très ralenti, mais qui n'est que l'envers du monde matériel. Ce n'est pas le Paradis. Alors, demandons-nous pourquoi nous accordons tellement d'importance aux visions et aux phénomènes des mondes suprasensibles ?

La littérature spiritualiste si répandue aujourd'hui, ne vante que les monts et merveilles de l'au-delà. Les clairvoyants ne tarissent pas d'éloges sur les créatures fabuleuses qui peuplent l'au-delà.

Les mystiques ne jurent que par les êtres de lumière et les saints de l'au-delà. La méprise est générale, constante, universelle, et on a confondu les écuries avec le palais royal. Quelques rares instructeurs spirituels du courant gnostique nous ont pourtant averti de ne pas prendre le reflet pour la réalité, mais nous n'écoutons que les faux prophètes, aveugles qui guident les aveugles, et qui sont hallucinés par la fausse lumière astrale de l'au-delà.

Si l'on pouvait réintégrer l'Eden supérieur en se contorsionnant sur une natte de méditation zen, en invoquant des noms sacrés en sanskrit ou en hébreu, en se livrant à une introspection pour arracher la racine de l'ego, en communiant chaque matin, en visualisant des divinités, ou par n'importe quel moyen qu'on nous propose pour détourner notre attention du seul vrai problème métaphysique qui est la réalisation opérationnelle de l'immortalité, bref, s'il ne suffisait que de se livrer à une pratique, le Paradis serait un but médiocre.

Non, nous savons que ceux qui s'exercent ainsi ne cherchent pas l'absolu mais sont en quête de paix, de sécurité, de bien être ou d'une extase. Et si, malgré tout, ils cherchent sincèrement l'absolu, alors, ils devraient cesser leurs marchandages avec la vérité.

Nul ne peut retourner au monde originel par des moyens mécaniques. Par ces méthodes, on peut au mieux contacter des forces spirituelles rétrogrades de l'au-delà, ce qui retardera encore plus notre libération.

Qu'en pense la Tradition universelle ?

Elle enseigne que durant l'Âge Noir, les voies spirituelles ne s'ouvrent plus sur la vie supérieure, sauf pour ceux qui acceptent l'engagement dans la guerre sainte spirituelle en y consacrant leur vie. Voilà un langage qui pourrait heurter nos oreilles habituées à la musique soporifique du Nouvel Âge et aux contes de fée de la spiritualité. Mais, il faut savoir ce que l'on veut.

L'Eden est un univers multidimensionnel qui est en dehors de notre continuum constitué d'un double monde, physique et suprasensible. Les univers paradisiaques sont au-delà de l'au-delà. Cela a été enseigné par les traditions authentiques, mais, depuis la descente dans l'Âge Noir, il y a 5 000 ans, les enseignements spirituels ont été récupérés par les puissances des mondes intermédiaires. Ces hiérarchies occultes poursuivent des buts politiques pour préserver leurs domaines célestes dans l'au-delà. Or, à partir du cœur de l'univers, des forces divines nouvelles attaquent ces systèmes rétrogrades que la Bible nomme la Grande Babylone, le monde spirituel de la lumière de Lucifer.

L'hérésie est de confondre les dimensions immatérielles avec les mondes divins.

La structure traditionnelle de l'univers présente 7 mondes constitués chacun de 7 dimensions. L'univers où nous vivons actuellement comporte donc 7 degrés, dont 6 dimensions immatérielles, supérieures au plan matériel où nous sommes incarnés.

Lorsque nous parlons de l'au-delà, il s'agit des dimensions supérieures à la matière dense, mais le Royaume des cieux se situe dans un univers sublime séparé du nôtre.

C'est de cet univers supérieur, l'Eden que nous sommes venus, dans la mesure où nous avons en nous une étincelle divine, ce qui n'est pas le cas de tous les êtres de forme humaine. Certains humains sont les créatures des dieux intermédiaires et ne sont pas dotés d'un principe immortel.

Ils doivent être « allumés » spirituellement par des interventions supérieures.

Si l'on ressent l'appel de l'absolu, c'est le signe que notre âme réagit favorablement aux signaux venant de l'univers édénique. On est alors tourné vers la recherche spirituelle de manière intense. C'est l'Absolu ou rien.

Si l'on entend parler du Royaume céleste, notre cœur frémit de joie, et on désire s'élancer vers ce but au péril de notre vie. C'est pourquoi les anciens mythes disent que le Paradis est réservé aux héros qui ont combattu jusqu'à la mort. Il s'agit d'une mort initiatique, mais le combat est réel.

De nos jours, la voie héroïque est peu empruntée, car nous sommes devenus faibles et inconstants. Mais, quoiqu'il en soit, il faut se décider un jour à engager la lutte pour briser nos chaînes.

De quelle manière cela doit-il être interprété? Cela dépend de chacun. L'Eden est un lieu où il n'est pas facile de se rendre, contrairement aux boniments d'une spiritualité décadente. Il faut opérer une transmutation intégrale de notre être, corps, âme et esprit. Il faut s'en donner les moyens et changer les paramètres de notre existence. Il faut agir avec une complète détermination car il n'y a pas d'autre voie pour transmuter nos forces en lumière.

L'action menée simultanément dans l'intériorité et sur le front du monde extérieur est la « guerre sainte ». On appelle « grande guerre sainte », la lutte pour vaincre le vieil homme en nous et « petite guerre sainte », l'application extérieure de la purification interne.

Cela peut conduire le héros à entrer dans une guerre physique contre un adversaire en chair et en os, afin de vérifier si ses vertus sont suffisamment bien trempées. Mais de nos jours, le seul fait d'évoquer la guerre physique entraîne un sentiment d'effroi et de désapprobation.

Qu'importe à quel niveau la confrontation se situe, mais un être vivant est naturellement en guerre du fait qu'il doit survivre dans un monde soumis à la décrépitude et à la mort. Le paradis mérite bien qu'on y sacrifie une existence de toute façon condamnée.

Rendez-vous au Paradis des Héros ?




jeudi, février 04, 2016

France Inter a recours aux contes de fées pour endormir les Français

Dessin de Catherine Dezon pour le livre de Yann Lipnick, "Les esprits de la nature".


La France demeure le premier pays consommateur de somnifères. 

« Depuis le temps qu'on se fait empapaouter par Nicolas, François, Jacques et les autres... on a perdu le sommeil », reconnaît la boulangère de la rue Saint Martin. « Moi, rétorque un amateur de croissants, avant de m'endormir, j'écoute Noëlle Bréham sur France Inter ».

Dans « La nuit est à vous », Noëlle Bréham partage l'antenne avec les auditeurs pour évoquer et commenter un thème différent.

L'émission du mercredi 3 février 2016 était consacrée aux esprits de la nature.

On y entend le témoignage d'une personne qui raconte comment elle a livré son corps à une entité, une vouivre.

Les vouivres

« Un jour, dit Yann Lipnick, suite au nettoyage d'un site sacré qui m'avait mis à rude épreuve, je décidai d'aller me purifier dans un lac tout proche. Ce jour-là, je rencontrai pour la première fois des élémentaux supérieurs de l'eau : les vouivres.

J'en avais vaguement entendu parler, mais là, cela dépassait mon imagination. À l'époque, je ne savais pas que je pouvais les accueillir dans mon corps. C'est pourtant ce qui m'est arrivé. L'une d'elles est entrée en moi, alors que je me séchais au bord du lac. C'est à ce moment-là que j'ai découvert que ces petites bêtes, mesuraient 5 à 8 m de long.

Cela est très impressionnant, surtout quand nous ressentons la partie arrière de la vouivre, qui dépasse derrière nous ! En fait, elle serpente dans notre corps... »

Pour en savoir plus :
  • « Les esprits de la nature » de Yann Lipnick ;
  • «  A la rencontre des esprits de la nature » et « L'oracle des esprits de la nature » de Loan Miège, l'invitée de Noëlle Bréham.

Le thème de l'émission du 14 octobre 2015 :
« Les fées existent-elles ? Comment vivent-elles ? Quels rapports ont-elles avec nous, et pourquoi ? »



mardi, février 02, 2016

Valéry Giscard d'Estaing, le père de la loi du 3 janvier 1973, a 90 ans aujourd'hui





On te mettra dans un' tombe
Vieille Canaille
Et moi j'irai faire la bombe
Vieille Canaille
À coups de p'tits verr's d'eau-d'vie
La plus bell' cuit' de ma vie
Sera pour tes funérailles
Vieille Canaille
Vieille Canaille
Vieux Chameau

La loi du 3 janvier 1973

par Pierre-Yves Rougeyron


Pour nous Français, la loi du 3 janvier fut une expropriation en 1973. Il en advint de même plus tard pour les autres pays. Les politiques ont commencé par nous reléguer très loin, pour que nous ne puissions pas voir leur escroquerie (racket serait plus juste) alors que nous les avions élus pour servir l'État et défendre les intérêts de la France.

Si on regarde l'étendue du désastre aujourd'hui, on peut même se demander ce que les Français ont fait à leurs représentants pour mériter une telle punition, la mise en esclavage par la dette. [...]


La loi du 3 janvier 1973 fut une étape française dans une grande transformation du monde, un véritable bond en arrière par rapport à l'époque de l'après-guerre où les pays avaient trouvé les moyens de réaliser un progrès démocratique sans précédent dans l'histoire, même s'il fut inachevé. [...]

C'est la classe politique entière qui a baissé la garde et qui a abandonné le pays. C'est pire qu'un complot. Comme le dit très bien Christian Noyer, gouverneur de la banque qui fut naguère la Banque de France : « la volonté d'autonomie des États doit s'effacer ».

L'autonomie (petit rappel historique) est le principe de se donner sa propre « auto » loi « nomos ». Pour les Grecs, c'était l'une des définitions de la liberté. Autrement dît, c'est vous qu'on efface d'un revers de main. On n'est jamais mieux mis au rancard que par ses enfants. En réalité, ils ne nous ont même pas trahis car pour cela il eut fallu que nous existions vraiment à leurs yeux. Le peuple n'existe pas à leurs yeux, il n'a pas son mot à dire, il est trop bête.

Avant de mourir, le gaulliste Jacques Dauer, président fondateur de l'Académie du Gaullisme, l'un des fidèles parmi les fidèles du général avait dîné avec le secrétaire général du RPR, Jérôme Monod à l'initiative de ce dernier. La discussion s'envenima sur le projet européen et les positions de Jacques Chirac. Excédé, Monod aura cette phrase terrible, et totalement contre-productive pour sa mission :

« Monsieur je suis industriel, et je vous le répète : votre France, c'est fini ! »

Le processus enclenché en 1973 fut un règlement de comptes entre les deux « France ». Celle qui s'est battue contre les Allemands, qui a reconstruit à partir de 1945, qui a voulu vivre, et celle qui n'y croyait plus et qui préférait être un petit bout de l'Europe et qui pense que la France « c'est fini ». Cette démission, cet abandon de l'élite par mépris, par intérêt ou par idéologie est le grand drame de la France d'aujourd'hui. Maurice Allais l'avait également souligné :

«Il est aujourd'hui pour le moins paradoxal de constater que, pendant des siècles, l'Ancien Régime avait préservé jalousement le droit de l'État de battre monnaie, et le privilège exclusif d'en garder le bénéfice, la république démocratique a abandonné pour une grande part ce droit et ce privilège à des intérêts privés ».[...]

Pour les citoyens, s'insurger est parfois le seul devoir si cela se passe dans la responsabilité et pas par des mouvements qui se contentent de s'indigner et qui ne vont guère plus loin. Notre élite a failli car la loi de janvier 1973 peut se résumer par « comment remplacer un système qui fonctionnait par un système qui ne fonctionne pas et qui met la France, vous, moi, sous dépendance des banques puis des marchés financiers ».

Plus simplement, comment arriver à payer plus cher à d'autres, souvent des étrangers, pour quelque chose que nous faisions parfaitement bien nous-mêmes.

En nous expropriant de notre Banque Centrale, comme l'ont été une partie des peuples du monde (ceux sous l'influence ou la domination américaine), le pouvoir financier a vampirisé l'État et maintenant il étend chaque jour son emprise. [...]

À elle seule, la loi du 3 janvier 1973, avec ses tenants et aboutissants, résume la cupidité criminelle d'une caste aussi méprisante que suffisante, au service d'une Union Européenne et de l'Agence France Trésor succursales des États-Unis.

Au service de leur pouvoir, les marchés financiers et l'UE peuvent compter sur la servilité des journalistes. Ces derniers, trop heureux de fréquenter la classe dominante (que leur niveau de revenus ne leur permettrait pas de fréquenter) se gardent bien d'en dénoncer les travers de peur de perdre leur emploi et leurs petits avantages (voyages de presse, petit-déjeuners au Crillon et avantages en nature ). Que peut-on attendre par exemple du journal Le Monde qui appartient à un banquier, Mathieu Pigasse ? Que peut-attendre de Libération qui appartient à Edouard de Rothschild ? De tous les journaux du groupe Lagardère et du Figaro de Serge Dassault, tous deux marchands d'armes, dépendants de l'État ?

Au-delà des logiques d'intérêt unissant les financiers, les hommes de presse et les politiques, qu'attendre de la plupart des journalistes pour qui Bruxelles est une religion et qui, pour la protéger, censureront et mentiront sans qu'on ait à leur demander ou à les forcer. Il est donc logique que les conséquences de la loi du 3 janvier n'aient jamais été mises en avant, ni critiquées. La presse, dans sa très grande majorité, est entièrement soumise parce qu'elle est contrôlée et/ou possédée par des gens proches soit de Bruxelles, soit des États-Unis (JP Morgan possède 10% de TF1 par exemple) soit du gouvernement en place. Cela permet de maintenir les peuples en général et les Français en particulier dans un état de désinformation « économique » permanent, comme vous avez pu le constater. Les effets à long terme de cette désinformation sont de maintenir et d'amplifier une « politique de terreur » empêchant la prise de conscience, le diagnostic et la mise en place de solutions. À long terme, elle provoquera, à un moment donné ou à un autre, l'effondrement psychologique de la population à qui on explique à longueur de journée (par exemple BFM-TV, France2, TF1 ou Canal+) que ce qu'elle vit n'existe pas. Une population profondément traumatisée et apeurée (en temps de paix ) sera réduite à l'état de foule malléable et agressive où les plus violents profiteront du désastre social ( exemple : émeutes spontanées de Londres de l'été 2011 ). Karl Marx appelait cette sous-classe le « Lumpenproletariat », qu'aujourd'hui on qualifie de « racaille » .

Pour éviter d'avoir à parler sérieusement des crises économiques (mondiale et de l'euro) comme ce fut le cas lors de la dernière campagne présidentielle, les télévisions rivalisent de créativité pour trouver les sujets les plus stupides afin de dévier la colère et occuper « le temps de cerveau disponible ». Les plans d'austérité s'appelant les uns les autres, il n'y aura pas de solution à cette crise sans :

1 ) L'intervention réelle de Banques Centrales rétablies dans leurs droits.

2 ) Des salaires calqués sur l'inflation et une inflation « à la française » qui étouffera la dette.

3) Un retour des notions d'État et de Frontières.

4) Un nettoyage du système politique et économique actuel qui, en plus d'avoir failli et volé les Français, les pousse, jour après jour, vers l'effondrement et la violence.

Le système actuel est en grande partie un système virtuel condamné à l'effondrement. En d'autres termes, nous sommes partis pour une nouvelle Révolution Française.

Enquête sur la Loi du 3 janvier
Pierre-Yves Rougeyron


Enquête sur la Loi du 3 janvier est un livre choc. Il montre, point par point, comment la France a été mise en esclavage par la dette avec juste un simple texte anodin. Il montre comment l'élite des hautes fonctionnaires a renoncé, pas à pas, à la Nation française, à son âme et à son indépendance.

C'est l'histoire des manipulations successives, organisées et pilotées pour ne profiter qu'à une seule entité : les banques privées. Grâce à cette loi, la France a été conquise sans bruit, sans une balle tirée et sans aucune résistance : chaque semaine, ce sont 4 nouveaux milliards, empruntés par l’État pour payer retraites, salaires et aussi... intérêts de la dette, qui s'ajoutent aux 1700 milliards déjà dus, alors qu'au même moment 800 emplois industriels sont détruits chaque jour. Ce livre est le récit de la pire trahison de l'Histoire de France.





vendredi, janvier 29, 2016

Marthe Robin et la beauté du diable



par Jean Guitton

Née le 13 mars 1902 dans un village de la Drôme, Marthe Robin est morte le 6 février 1981 dans la maison paternelle qu'elle n'avait jamais quittée. Pendant trente années, cette fervente chrétienne simple et humble n'a pris aucune nourriture, aucune boisson.

Marthe faisait presque chaque jour une expérience étrange : il serait infidèle à sa mémoire de cacher ces choses. Pour parler avec exactitude et réserve, comme un observateur impartial, je me borne à dire qu'il y avait près d'elle un élément qui la contrecarrait ; qui, selon sa parole, « gâchait tout ». Tantôt d'une manière enfantine, comme un gosse en colère, il déplaçait les objets, il empêchait d'ouvrir la porte, il faisait tomber l'ampoule, mais toujours sans brisure, ni cassure, comme s'il était furieux et inoffensif. Tantôt il lui semblait susciter des obstacles au-dehors, machiner des aventures, des incidents, tenter, comme elle disait encore, de « démolir le Foyer ».

Je ne suis pas psychiatre, ni chargé d'enquêter sur le « Malin ». Je me borne à décrire les apparences et les impressions. Ce qui m'a frappé dans ces témoignages, c'est que celui que Marthe appelait tout simplement Il n'avait sur elle qu'une action extérieure: il n'atteignait pas son intimité. Et il la portait plutôt à sourire. Avec ce maître d'ironie elle luttait en se servant des mêmes armes d'ironie. Elle m'en parlait laconiquement, miséricordieusement, comme une épouse parle d'un mari ivre, comme le soldat nomme le capitaine féroce.

"Il". Qui était cet "Il" ? On comprend que je pensais à celui que l'Évangile dans le Pater nomme « le Malin ». Nous préférons traduire par : « délivrez-nous du mal », ce qu'il faudrait traduire par : « délivrez-nous du Malin ». Et les exégètes, qui sont si susceptibles sur l'exactitude, qui n'ont plus accepté dans la traduction du Gloria le mot aimé de Jules Romains : les hommes de bonne volonté, ont dégradé le Malin pour le réduire au mal. Et sans doute ont-ils contenté ce compagnon subtil qui adore le déguisement et qui est si heureux de persuader aux sages de ce monde qu'il n'existe pas ? Ce qui m'a surpris en causant avec Marthe de cette lancinante et journalière épreuve, c'est que, comme les Évangiles de la Tentation, elle ne dépréciait pas son gentil Belzébuth. Descartes avait lui aussi, dans la nuit du 10 novembre 1579, cru voir ce Malin : il devait l'appeler un « malin génie » et lui faire jouer un grand rôle dans sa dialectique. Marthe disait qu'il était fort intelligent et elle ajoutait qu'il était beau.

Depuis ce temps, je n'ai plus jamais pu me représenter l'Adversaire sous des formes baroques, hideuses et grimaçantes. En Lucifer, quand je tente de l'imaginer pour le mieux peindre, je me figure un merveilleux visage de douteur. Je vois deux mains longues et fines, jointes par de beaux ongles comme dans la prière, mais sans cet entrelacement des doigts qui est le signe de l'amour. En somme, je conçois un être châtié d'avoir mal ou trop aimé la créature par une éternelle impossibilité d'aimer. Lorsque Marthe parlait de lui, disais-je, elle ne le méprisait pas. Elle l'apercevait dans sa noblesse, qui pour être déchue demeurait une noblesse. Caïn était protégé par Yahvé, qui ne permettait pas qu'on le touchât. Il était aux yeux de Marthe, comme le frère d'Abel, un prince déchu et sans espérance, qui avait reçu le pouvoir de tout « saccager ». Lorsqu'il s'attaquait à son corps virginal, qu'il le déportait, le frappait contre le mur, le jetait à terre (comme il fit à son dernier jour), elle n'était pas blessée : elle n'était pas même découverte. L'Impur respectait sa pudeur. Si, à son dernier moment de vie sur la terre, il l'a terrassée, j'ose croire que c'est par une dernière discrétion, pour lui permettre de s'évader solitaire hors de ce monde, sans déranger personne par une agonie.

En somme, le triomphe du Malin aux yeux de Marthe était un triomphe déjà défait : son pouvoir était un pouvoir impuissant. C'était aussi l'idée de Goethe : dans Faust, Méphistophélès parle en désespéré, comme un vainqueur vaincu.


Télécharger gratuitement le livre de Jean Guitton "Portrait de Marthe Robin" :
http://www.pdfarchive.info/pdf/G/Gu/Guitton_Jean_-_Portrait_de_Marthe_Robin.pdf

jeudi, janvier 28, 2016

L'implant gauchiste


Près des trois quarts des Français (73%) sont satisfaits de la démission de Christiane Taubira, ministre de la justice, icône de gauche et Pasionaria du mariage pour tous.



La démocratie et l'implant gauchiste

par Joël LaBruyère

Des esprits perspicaces ont montré qu'une foule dans l'erreur ne peut pas avoir raison contre l'avis d'un seul qui serait dans la vérité. Cela n'a servi à rien. Si l'on n'est pas démocrate, on est méchant. Par le baptême républicain, nous avons reçu l'implant de la foi dans la vérité du grand nombre.

Tout le monde n'a pas été contaminé avec la même dose de démocratiquement correct. Je me suis toujours efforcé de me conduire, assez naïvement, en démocrate de façade, mais j'ai trouvé cela ennuyeux. Alors, j'ai laissé tomber cette attitude lassante pour me ranger du côté des « anarchistes traditionalistes » faute d'une meilleure expression. Anarchiste, parce qu'on ne peut rien espérer de mieux que l'écroulement de cette civilisation antinaturelle.

Traditionaliste, parce que la seule alternative souhaitable serait l'avènement sur terre d'une société initiatique et aristocratique dans le sens spirituel et non social du terme. Pas de lutte des classes à l'envers. Toutefois, je ne crois pas que cette civilisation fondée sur la noblesse de l'esprit et la verticalité pourra apparaître dans les conditions de décadence de l'Age Noir. Il faut que tout descende la pente inéluctable pour que l'épreuve soit parfaite et que nous devenions purs et forts. Il faudra aller jusqu'au bout de la démocratie pour en voir la face aliénante, surtout pour le peuple qui en fait les frais.

Car les manipulateurs démagogues qui prétendent représenter les masses sont de cyniques élitistes. Ils jouent avec les principes républicains et démocrates.

Quant à elle, la masse est un gros animal aveugle qui ne peut se diriger sans un cornac énergique. Dans l'Age Noir, l'antique caste guerrière qui avait jadis la fonction de guider, gouverner et protéger le peuple est tombée sous les coups du capital. La bourgeoisie l'a remplacée. La plèbe est au pouvoir. Certes, on ne regrettera pas la noblesse d'ancien régime, en état de dégénérescence avancée au moment de la Révolution. Toutefois, cette aristocratie, ennoblie pour ses obscurs services rendus aux capétiens centralisateurs, maintenait une certaine verticalité au cœur de ses bois et forêts.

Avec la décapitation de la caste aristocratique, la tronçonneuse démocratique ne rencontre plus de résistance. Le peuple n'a plus de racines.

Les technocrates démocrates sont au pouvoir, et le peuple ne sait plus s'il doit applaudir ou pleurer. Il supporte tous les outrages car n'est-ce pas en son nom que les horreurs modernes s'accomplissent ?

Mais, laissons la masse à ses jeux et à ses ennuis de digestion, et considérons plutôt la classe moyenne cultivée où l'on trouve encore des esprits informés, capables d'avoir de temps à autre un éclair de lucidité. A l'évidence, ces éclairs se font rares et tous sont contaminés par l'esprit du temps, surtout la jeunesse qui a été formatée par les bataillons de profs gauchistes, gavés de socialisme utopique soixante-huitard.

Aussi, où que l'on se tourne, on doit surveiller son langage au risque de passer pour un réac, si ce n'est un méchant facho. Les anarchistes athées et marxisés sont les pires censeurs de l'esprit libre.

C'est épuisant de retenir sa langue en permanence. On aimerait parfois lancer quelques jurons antisociaux décomplexés, mais cela fait mauvais genre. La norme est au politiquement correct de gauche qui est plus tyrannique que le totalitarisme de droite qu'on nous lance au visage au moindre mot incorrect comme si nous avions gardé les cochons avec Franco. Ah ! les nazis, de combien de crimes encore inconnus seront-ils accusés dans mille ans ? Mais, on s'en fout des nazis ! On s'en tape des fascistes, autant que des régimes communistes et libéraux. On aimerait simplement pouvoir dire crotte de bique à tous les culs bénis démocrates et invoquer la foudre contre le monde moderne. « je ne prie pas pour le monde » s'écrie Jésus, avant que les Jésuites en fassent une idole de l'humanitaire.

Je ne crois pas dans le matérialisme historique et dans les valeurs qui fondent la religion démocratique. Je ne crois pas dans le matérialisme et ses valeurs sataniques. C'est une question de foi qui ne demande pas de démonstration.

Alors, un conseil, si vous voulez vous libérer d'un énorme carcan, rejetez les valeurs démocratiques et humanistes, sans aucun complexe. Vous vous sentirez mieux, comme dégagés d'un poids sur la conscience. Cela vaut une cure de rajeunissement et toutes les thérapies à la noix. En arrachant l'implant gauchiste de votre esprit, vous verrez un monde entièrement différent. Un monde où tout peut être bousculé, renouvelé, comme un avant-goût du crépuscule des dieux.

Puisqu'il faut quand même apporter des démonstrations, soyons donc démocrates et examinons brièvement ce qui se cache derrière la sainte démocratie. La démocratie le règne du peuple est une poussée irrésistible venant de la conscience de la masse pour abaisser et absorber des valeurs supérieures qu'elle ressent comme une injustice. Cela pourrait avoir un sens si la masse était constituée d'esprits libres et intelligents tournés vers la véritable justice. Or, dans une civilisation matérialiste, la masse ne désire que le confort matériel. Son instinct est tourné vers la satisfaction de son désir sécuritaire et de son avidité pour les choses matérielles.

Dans cette marée, que deviennent les individus qui recherchent des valeurs d'élévation et de transcendance ? Ils n'ont pas la parole et ne comptent pour rien car la politique et la culture sont au service de la sécurité et de la distraction des masses. Cette poussée instinctive d'en bas pour subvertir les valeurs supérieures est un mécanisme inhérent à l'Âge Noir. Il ne peut s'inverser à cause du faible degré de vérité qui demeure durant le cycle obscur. La justice karmique qui tient chaque être dans les limites de son état de vie, est perçue comme une injustice.

Bien entendu, comme chacun peut se plaindre de ses conditions d'existence limitées, on voudrait, au nom de l'égalitarisme, que tout le monde soit logé à la même enseigne.

La masse ne veut plus voir de tête qui dépasse de ses mornes colonnes de citoyens obéissants, gavés des jeux du cirque. C'est pourquoi l'élite qui se montre aux tribunes dans le vêtement de travail du technocrate socialiste, doit dissimuler l'intérieur de ses palais et ses comptes bancaires fruits d'un racket généralisé, ainsi que ses frasques.

Mais qu'importe, car le maître du jeu, c'est la foule qui fait l'audimat et élit les idoles.

C'est elle qu'il faut séduire, en lui promettant plus. Plus de démocratie et de justice, bien entendu. Plus de sécurité et de plaisir. Plus de bons sentiments. De quoi se plaint le peuple ? On lui a promis le socialisme mondial et la paix éternelle, la santé et la longévité, et bientôt il pourra se retailler un faciès de star, remboursé par la sécu, ou naître sans le gène de l'incivilité.

La démocratie va donc s'étendre jusqu'à la limite ultime de la décadence et de l'écroulement de la civilisation, sur une terre ravagée par les masses d'humanoïdes insatiables. On nous dit que la nature est détruite par des prédateurs capitalistes mais c'est inexact. C'est l'instinct des masses qui dévore tout. L'élite n'est qu'au service de cet instinct bestial. Elle chevauche un dragon aux milliards de ventres. L'élite corrompue est la fleur de la démocratie.

Si vous avez encore une illusion sur la vertu de la démocratie, voyez-en la limite, et si vous le pouvez, désidentifiez-vous de l'esprit de masse qui est le médium des démons de la matière. L'implant démocrate est très profondément enfoncé dans notre conscience à cause d'une culture chrétienne de la bonté. On nous a appris que Jésus était venu sauver l'homme et que, par conséquent, le genre humain pris en tant que globalité est sacré. La vérité est différente et opposée.

Ce n'est pas le genre humain terrestre qui intéresse les dieux rédempteurs, mais l'étincelle d'immortalité qui clignote faiblement chez certains individus. Il n'y pas de salut pour les troupeaux qui broutent aux pieds de Mammon. Il n'y a que le jugement purificateur. Investir notre générosité et notre amour de ce côté est une cause perdue. C'est une faute. S'identifier au grand nombre est un crime contre l'âme car la masse est au service de la prolifération matérielle.

Notre amour ne doit s'adresser qu'à la parcelle divine dans les humains. Ne voir l'être que sous son apparence formelle est un blasphème, la négation du divin.

Laissons ceux qui s'apitoient sur les corps, enterrer les morts. Si nous avons foi en la Transcendance d'un monde éternel qui est notre patrie originelle, le jeu démocratique ne nous concerne pas.


Extrait de « Kali Yuga », une sélection des dossiers publiés par Joël LaBruyère dans sa revue confidentielle UNDERCOVER, entre mai 2002 et novembre 2007.



lundi, janvier 25, 2016

Les riches sont de plus en plus riches

"Comment un chameau avec un si grand corps pourrait passer par le chas d'une aiguille, alors qu'un riche ne pourrait entrer dans le Royaume de Dieu ?" 

Mikhaël Ivanhov



Les plus riches, 1 % de la population mondiale, possèdent désormais davantage que les 99 % de l'humanité.

Le patrimoine de seulement 62 personnes égale celui de 3,5 milliards de personnes (les plus pauvres).

Les riches « font usage de leur pouvoir et de leurs privilèges pour biaiser le modèle économique et creuser le fossé entre eux et le reste de la population », précise l'ONG britannique Oxfam dans un rapport disponible à cette adresse : 

https://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/file_attachments/bp210-economy-one-percent-tax-havens-180116-fr.pdf


Pauvres rupins, s'ils savaient !


Pour Mikhaël Ivanhov, le sort post-mortem des riches n'est guère enviable.

« Jésus a dit qu'il était plus facile à un chameau de passer par le chas d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu, rappelle Mikhaël Ivanhov. On n'a jamais expliqué pourquoi Jésus a choisi cette image du chameau. Alors j'ai voulu comprendre et je me suis dit : « Voyons, qu'est ce qui caractérise le chameau ? » et j'ai trouvé que le corps astral du chameau était extrêmement réduit, parce que le chameau est sobre, il n'a pas de désirs, il traverse le désert sans boire et sans manger pendant plusieurs jours. Tandis que le corps astral d'un riche est énorme, gonflé, parce qu'il veut avaler le monde entier. C'est pour cela qu'il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu, parce que la porte n'est pas suffisamment large et vaste pour cette dilatation du corps astral. C'est dans ce sens que Jésus parlait – et il insistait toujours sur la pureté du cœur – sinon c'est stupide : comment un chameau avec un si grand corps pourrait passer par le chas d'une aiguille, alors qu'un riche ne pourrait entrer dans le Royaume de Dieu ? »

Durant la guerre froide, quand le monde était divisé en deux blocs hostiles (communiste et capitaliste), Mikhaël Ivanhov avait le don de ménager la chèvre et le chou. Il disait : « Celui qui travaille à devenir riche doit avoir comme idéal non la possession mais la distribution de sa richesse. […] L'idéal, c'est d'être à la fois capitaliste et communiste, c'est-à-dire recevoir, gagner, absorber toutes les splendeurs du ciel et les distribuer ensuite aux humains. Donc être capitaliste vis-à-vis du ciel et communiste vis-à-vis de la terre. C'est cela la perfection. Mais si vous êtes seulement communiste ou seulement capitaliste, vous êtes perdu de toutes les façons. »


vendredi, janvier 22, 2016

Kundalini : une voie contre-initiatique


par Thierry Philippe


La kundalini, terme sanskrit, est la force karmique latente qui se diffuse au compte-goutte tout au long de la vie de l'individu, jusqu'à épuisement des stocks, quand la mort survient.

Au niveau individuel, c'est un réservoir de forces situé au bas de la colonne vertébrale et dans lequel sont accumulées toutes les énergies karmiques des vies précédentes. La plupart des pratiques spirituelles, qu'elles soient occultistes ou mystiques, visent à éveiller cette puissance pour l'orienter vers le haut du corps. On la compare alors à un serpent qui, lové sur lui-même dans le sacrum, se réveille puis se déploie dans tout le corps.

Il nous paraît important d'avertir le lecteur du caractère dangereux, et proprement « contre-initiatique » d'une telle démarche. À cause du réveil inopiné de cette force kundalini, il peut entrer en contact avec son « soi supérieur », appelé « soi divin » dans les milieux nouvel âge, et que les gnostiques nomment le Satan intérieur. Un être qui cherche volontairement à éveiller cette force court de grands risques d' être subjugué par le serpent. Progressivement, il retrouve les pouvoirs de ses vies précédentes mais, ne sachant qu'en faire, il finit par être dépassé par cette force qui contrôle toute sa personne.

Un éveil mal contrôlé de la kundalini par une manipulation profane des chakras peut entraîner des infirmités dans une vie future. Le feu de la kundalini, éveillé prématurément, risque de brûler le système cérébro-spinal. Un effet très fréquent de son éveil prématuré est qu'elle s'élance vers les parties inférieures au lieu de s'élever vers les parties supérieures du corps. Elle excite alors les passions basses, à tel point que la personne ne peut plus lui résister. Elle devient alors un satyre ou un dépravé. Une telle personne acquerra probablement des pouvoirs paranormaux, mais ceux-ci la mettront 
en contact avec des entités inférieures à l'humanité. Il lui faudra alors plus d'une incarnation pour échapper à leur emprise.

Le développement prématuré de la kundalini intensifie tout dans la nature de l'homme et affecte les qualités inférieures. Dans le corps mental, par exemple, elle éveille très facilement l'ambition et la fait rapidement croître à un point excessif ; une grande intensification de l'intelligence s'accompagne d'un orgueil anormal démesuré. Cette force de la kundalini n'est pas une force ordinaire, mais quelque chose d'irrésistible. [...]


Kundalini n'est donc ni utile ni désirable pour le développement de l'homme. Les occultistes se sont emparés d'un mot dont ils ont altéré la signification, réussissant à faire de cette force très dangereuse un objet d'espoir et une promesse de bénédiction. C'est une force qui agit sur les hommes par son pouvoir hypnotique pour les maintenir dans leur état actuel, source d'illusions. [...]



La contre-initiation

La « voie directe » n'est pas celle que l'ego aimerait emprunter de lui-même, et il va nous en cacher l'accès en proposant un programme d'évolution sur cent mille ans. Car l'ego, inconstant et futile, aime se réincarner dans le monde qui est le sien. Il croit que cela le mènera finalement quelque part. Et c'est si bon de faire durer le plaisir. Se libérer, d'accord, mais le plus tardivement possible.

C'est le problème. L'ego joue avec la personnalité qui croit disposer de son libre-arbitre. La personnalité étant l 'instrument de l'ego, si elle choisit un chemin, c'est l'ego qui lui dicte sa conduite. C'est un jeu de dupe, car l'ego a plusieurs casquettes : Je moi, la personnalité, le subconscient et le surmoi.

Et le Soi des yogis modernes, c'est le Super ego. La non-dualité est une invention de l'ego pour survivre en s'identifiant au Grand Tout. Tout est Un et le Soi est partout. Une superbe arnaque jésuitique made in India et qui a ses équivalents dans les autres doctrines asiatiques importées par les Bons Pères. Un bonheur pour l'ego qui recherche une sécurité ultime. Car le moi ne désire que la paix et la sécurité, d'où le succès massif des enseignements de la contre-initiation. Par honnêteté, on ne devrait jamais dire : « Je suis initié à ceci ou cela », mais « Je suis contre-initié ». L'ego fondu dans le Tout, c'est le Supra ego cosmique.




La Non-dualité et l'arnaque jésuitique 

Roberto de Nobili (1577-1656), était un prêtre jésuite italien, missionnaire dans l'Inde du Sud. Ayant rapidement compris qu'une évangélisation sérieuse ne pouvait se faire que par un travail d'inculturation de la foi chrétienne, il étudia les langues, maîtrisa le sanskrit et le tamoul, et adopta un style de vie proche de celui des castes supérieures de la société indienne, pour devenir finalement un authentique « sadhu » indien.

Considéré aujourd'hui comme l'un des grands précurseurs des études indiennes, il est le jésuite qui a pris le contrôle du courant du vedanta, avant que son ordre ne l'importe en Occident. Amis « vedantistes », vous êtes « enjésuités ».



Extrait du livre de Thierry Philippe « Quand la kundalini s'allume... Confessions d'un bandit gourou ».


Ces confessions autobiographiques ont été recueillies dans la confidentialité. Elles dévoilent les pratiques de la pègre ainsi que les collusions politiques avec le banditisme. Elles vont à l’encontre des idées reçues sur les milieux spiritualistes, et expliquent comment les techniques magiques peuvent être utilisées à des fins « professionnelles ». 

jeudi, janvier 21, 2016

Une nouvelle planète découverte dans notre système solaire


Deux chercheurs californiens affirment qu'une autre planète est située à plus de 4 milliards de kilomètres du soleil. 



D'après le journaliste et écrivain italien Peter Kolosimo, pseudonyme de Pier Domenico Colosimo, cette planète était connue de certains lamas tibétains. 

E
n 1959, une mission russe erre de monastère en monastère cherchant au Tibet, dans le pays le plus secret du monde, une voie qui la conduirait aux étoiles.

"Le voyage est plein de difficultés : deux hommes de l’expédition sont blessés en tombant dans une crevasse ; trois autres, exténués, sont obligés de se faire hospitaliser dans un village. Pourtant, la ténacité reçoit sa récompense : dans une lamaserie située non loin du sanctuaire de Galjan, les explorateurs arrivent à obtenir d’être reçus par un vieux sage, astronome étonnamment au courant des problèmes de l’astronautique.

Ce lama ayant admis pouvoir – suivant certaines circonstances – entrer en contact avec les habitants d’une autre planète, les Russes lui demandent de leur permettre d’assister à ce genre d’expérience. Après s’être fait beaucoup prier, le vieillard finit par consentir à condition que seuls deux étrangers participent à la séance.

Après quelques jours de repos, les hommes choisis sont appelés à suivre une série d’exercices de concentration accompagnés de gymnastique yoga et d’un régime alimentaire particulier.

Puis, enfin, le grand jour arrive dans la pauvre cellule du lama. Le moine tient les étrangers par la main. Ils se concentrent comme on le leur a enseigné. Un instrument de musique scande à intervalles réguliers des sons assourdis jusqu’au moment où ils s’arrêtent brusquement. Le silence règne.

Une image provenant des profondeurs de l’espace prend consistance ; d’abord floue, elle devient de plus en plus claire. Un être extrêmement étrange regarde fixement le trio. Son corps a des apparences humaine, mais son visage est indescriptible, et ses membres sont ceux des arthropodes. Il se tient debout et immobile tandis qu’autour de lui tourne une miniature du Système solaire. Autour d’une grosse boule brillante se meuvent Mercure, Vénus, la Terre, Mars…

Les Russes regardent ces sphères, les identifient et les comptent… ils en compte dix… plus loin que Pluton
(à l'époque Pluton n'avait pas perdu son statut de planète), un autre globe tourne autour du Soleil.

D’où viennent ces images ? Le moine, têtu, ne veut répondre à aucune question. Il ne se montre un peu plus loquace que sur un point : au-delà de Pluton, il existe effectivement une autre planète (ou un satellite de Neptune sorti de son orbite) qu’on découvrira dans peu de temps.

L’expérience a été intéressante mais, dans le fond, infructueuse. Voici ce qu’en dit un des hommes qui prirent part à la séance à côté du lama : « Ni moi ni mon camarade ne saurons jamais si cet être est apparu réellement devant nous ou si nous l’avons imaginé. Nous ne saurons jamais s’il a été projeté à travers le cosmos ou s’il dépendait de la volonté du Tibétain. Nous pouvons le décrire vaguement…, ce qui est vrai, c’est qu’il n’avait rien de réel ni de terrestre et il nous paraît impossible que l’imagination seule ait pu concevoir un personnage aussi étrange."


Peter Kolosimo, « Terre énigmatique ».

mardi, janvier 19, 2016

Ascèse et ascétisme

Sadhu pratiquant "l'ascèse du slip de fer"

par René Guénon


(…) l'ascèse, dans sa signification la plus complète et la plus profonde, n'est en définitive pas autre chose que le sacrifice du « moi » accompli pour réaliser la conscience du « Soi ».


Nous avons constaté en diverses occasions que certains faisaient entre les termes d'« ascétique » et de « mystique » un rapprochement assez peu justifié ; pour dissiper toute confusion à cet égard, il suffit de se rendre compte que le mot « ascèse » désigne proprement un effort méthodique pour atteindre un certain but, et plus particulièrement un but d'ordre spirituel, tandis que le mysticisme, en raison de son caractère passif, implique plutôt, comme nous l'avons déjà dit souvent, l'absence de toute méthode définie. D'autre part, le mot « ascétique » a pris un sens plus restreint que celui d' « ascèse », car il est appliqué à peu près exclusivement dans le domaine religieux, et c'est peut-être là ce qui explique jusqu'à un certain point la confusion dont nous parlons, car il va de soi que tout ce qui est « mystique », dans l'acceptation actuelle de ce mot, appartient aussi à ce même domaine ; mais il faut bien se garder de croire que, inversement, tout ce qui est d'ordre religieux est par là même plus ou moins étroitement apparenté au mysticisme, ce qui est une étrange erreur commise par certains modernes, et surtout, il est bon de le noter, par ceux qui sont le plus ouvertement hostiles à toute religion.

Il y a un autre mot dérivé d' « ascèse », celui d' « ascétisme », qui se prête peut-être davantage encore aux confusions, parce qu'il a été nettement détourné de son sens primitif, à tel point que, dans le langage courant, il en est arrivé à n'être plus guère qu'un synonyme d' « austérité ». Or, il est évident que la plupart des mystiques se livrent à des austérités, parfois même excessives, bien qu'ils ne soient d'aillellrs pas les seuls, car c'est là un caractère assez général de la « vie religieuse » telle qu'on la conçoit en Occident, en vertu de l'idée très répandue qui attribue à la souffrance, et surtout à la souffrance volontaire, une valeur propre en elle-même; il est certain aussi que, d'une façon générale, cette idée, qui n'a rien de commun avec le sens originel de l'ascèse et n'en est nullement solidaire, est encore plus particulièrement accentuée chez les mystiques, mais, redisons-le ; elle est loin de leur appartenir exclusivement. D'un autre côté, et c'est sans doute là ce qui permet de comprendre que l'ascétisme ait pris communément une telle signification, il est naturel que toute ascèse, ou toute règle de vie visant à un but spirituel, revête aux yeux des « mondains » une apparence d'austérité, même si elle n'implique aucunement l'idée de souffrance, et tout simplement parce qu'elle écarte ou néglige forcément les choses qu'eux-mêmes regardent comme les plus importantes sinon même comme tout à fait essentielles à la vie humaine, et dont la recherche remplit toute leur existence.

Quand on parle d'ascétisme comme on le fait habituellement, cela paraît impliquer encore autre chose : c'est que ce qui ne devait être normalement qu'un simple moyen ayant un caractère préparatoire est trop souvent pris pour une véritable fin ; nous ne croyons rien exagérer en disant que, pour beaucoup d'esprits religieux, l'ascétisme ne tend point à la réalisation effective d'états spirituels, mais a pour unique mobile l'espoir d'un « salut » qui ne sera atteint que dans l' « autre vie ». Nous ne voulons pas y insister outre mesure, mais il semble bien que, en pareil cas, la déviation ne soit plus seulement dans le sens du mot, mais dans la chose même qu'il désigne ; déviation, disons-nous, non pas certes parce qu'il y aurait dans le désir du « salut » quelque chose de plus ou moins illégitime, mais parce qu'une véritable ascèse doit se proposer des résultats plus directs et plus précis. De tels résultats, quel que soit d'ailleurs le degré jusqu'où ils peuvent aller, sont, dans l'ordre exotérique et religieux lui-même, le vrai but de l'« ascétique » ; mais combien sont, de nos jours tout au moins, ceux qui se doutent qu'ils peuvent aussi être atteints par une voie active, donc tout autre que la voie passive des mystiques ?

Quoi qu'il en soit, le sens du mot « ascèse » lui-même, sinon celui de ses dérivés, est suffisamment étendu pour s'appliquer dans tous les ordres et à tous les niveaux : puisqu'il s'agit essentiellement d'un ensemble méthodique d'efforts tendant à un développement spirituel, on peut fort bien parler, non pas seulement d'une ascèse religieuse, mais aussi d 'une ascèse initiatique. Il faut seulement avoir soin de remarquer que le but de cette dernière n'est soumis à aucune des restrictions qui limitent nécessairement, et en quelque sorte par définition même, celui de l'ascèse religieuse, puisque le point de vue exotérique auquel celle-ci est liée se rapporte exclusivement à l'état individuel humain, tandis que le point de vue initiatique comprend la réalisation des états supra-individuels, jusqu'à l'état suprême et inconditionné inclusivement. De plus, il va de soi que les erreurs ou les déviations concernant l'ascèse qui peuvent se produire dans le domaine religieux, ne sauraient se retrouver dans le domaine initiatique car elles ne tiennent en définitive qu'aux limitation mêmes qui sont inhérentes au point de vue exotérique comme tel ; ce que nous disions tout à l'heure de l'ascétisme, notamment, n'est évidemment explicable que du fait de l'horizon spirituel plus ou moins étroitement borné qui est celui de la généralité des exotéristes exclusifs, et par conséquent des hommes « religieux » au sens le plus ordinaire de ce mot.

Le terme d' « ascèse », tel que nous l'entendons ici, est celui qui, dans les langues occidentales, correspond le plus exactement au sanskrit tapas ; il est vrai que celui-ci contient une idée qui n'est pas directement exprimée par l'autre, mais cette idée n'en rentre pas moins strictement dans la notion qu'on peut se faire de l'ascèse. Le sens premier de tapas est en effet celui de « chaleur » ; dans le cas dont il s'agit, cette chaleur est évidemment celle d'un feu intérieur qui doit brûler ce que les Kabbalistes appelleraient les « écorces », c'est-à-dire en somme détruire tout ce qui, dans l'être, fait obstacle à une réalisation spirituelle ; c'est donc bien là quelque chose qui caractérise, de la façon la plus générale, toute méthode préparatoire à cette réalisation, méthode qui, à ce point de vue, peut être considérée comme constituant une « purification » préalable à l'obtention de tout état spirituel effectif. Si tapas prend souvent le sens d'effort pénible ou douloureux, ce n'est pas qu'il soit attribué une valeur ou une importance spéciale à la, souffrance comme telle, ni que celle-ci soit regardée ici comme quelque chose de plus qu'un « accident » ; mais c'est que, par la nature même des choses, le détachement des contingences est forcément toujours pénible pour l'individu, dont l'existence même appartient aussi à l'ordre contingent. Il n'y a là rien qui soit assimilable à une « expiation » ou à une « pénitence », idées qui jouent au contraire un grand rôle dans l'ascétisme entendu au sens vulgaire, et qui ont sans doute leur raison d'être dans un certain aspect du point de vue religieux, mais qui ne sauraient manifestement trouver place dans le domaine initiatique, ni d'ailleurs dans les traditions qui ne sont pas revêtues, d'une forme religieuse.

Au fond, on pourrait dire que toute ascèse véritable est essentiellement un « sacrifice », et nous avons eu l'occasion de voir ailleurs que, dans toutes les traditions, le sacrifice, sous quelque forme qu'il se présente, constitue proprement l'acte rituel par excellence, celui dans lequel se résument en quelque sorte tous les autres. Ce qui est ainsi sacrifié graduellement dans l'ascèse, ce sont toutes les contingences dont l'être doit parvenir à se dégager comme d'autant de liens ou d'obstacles qui l'empêchent de s'élever à un état supérieur ; mais, s'il peut et doit sacrifier ces contingences, c'est en tant qu'elles dépendent de lui et qu'elles font d'une certaine façon partie de lui-même à un titre quelconque. Comme d'ailleurs l'individualité elle-même n'est aussi qu'une contingence, l'ascèse, dans sa signification la plus complète et la plus profonde, n'est en définitive pas autre chose que le sacrifice du « moi » accompli pour réaliser la conscience du « Soi ».


dimanche, janvier 17, 2016

La via Francigena et les secrets des saints



L
a via Francigena (GR 145) passe à Wisques dans Nord-Pas-de-Calais. Les randonneurs soucieux de progrès spirituel devraient s'arrêter à l'abbaye bénédictine de Saint Paul. Ils y trouveront le gîte et le couvert (contribution libre selon ses possibilités financières). Et, grâce au frère bibliothécaire, ils s'engageront peut-être sur le sentier escarpé qui conduit au Divin en lisant l'extraordinaire « Précis de théologie ascétique et mystique » du Père Tanquerey.

Vous pouvez rester à l'abbaye quelques jours pour vous initier aux pratiques des saints chrétiens révélées dans ce livre. Les voies purgative et illuminative, voies parsemées de grâces et d'extases, promettent le mariage avec le Divin (la contemplation ultime).



Théologie ascétique

« La théologie ascétique porte différents noms, explique le Père Tanquerey. On l'appelle la science des saints, et avec raison ; car elle nous vient des saints qui l'ont vécue encore plus qu'ils ne l'ont enseignée, et elle est destinée à faire des saints, en nous expliquant ce qu'est la sainteté et quels sont les moyens d'y parvenir. D'autres la nomment science spirituelle, parce qu‘elle forme des spirituels, c'est-à-dire des hommes intérieurs, animés de l'esprit de Dieu.

Mais, comme elle est une science pratique, on l'appelle aussi l'art de la perfection, puisque son but est de conduire les âmes à la perfection chrétienne ; ou encore l'art des arts, puisqu‘il n‘est pas d'art plus excellent que celui de perfectionner une âme dans la plus noble des vies, la vie surnaturelle.

Cependant le nom qui aujourd'hui lui est le plus fréquemment donné est celui de théologie ascétique et mystique.

Le mot ascétique vient du grec (άστησις exercice, effort) et désigne tout exercice laborieux qui se rapporte à l'éducation physique ou morale de l'homme. Or la perfection chrétienne suppose des efforts que St Paul compare volontiers à ces exercices d'entraînement auxquels se soumettaient les lutteurs pour gagner la victoire. Il était donc naturel de désigner sous le nom d'ascèse les efforts de l'âme chrétienne luttant pour acquérir la perfection. C'est ce que firent Clément d'Alexandrie et Origène, et à leur suite un grand nombre de Pères. Il n'est donc pas étonnant qu‘on ait donné le nom d'ascétique à la science qui traite des efforts nécessaires pour acquérir la perfection chrétienne.



Théologie mystique


Toutefois, pendant de longs siècles, le mot qui prévalut pour désigner cette science fut celui de Théologie mystique (μσστης mystérieux, secret et surtout secret religieux) parce qu‘elle exposait les secrets de la perfection. Puis le moment vint où ces deux mots furent employés dans le même sens ; mais l'usage a prévalu de réserver le nom d'ascétique à cette partie de la science spirituelle qui traite des premiers degrés de la perfection jusqu'au seuil de la contemplation, et le nom de mystique à celle qui s'occupe de la contemplation et de la voie unitive. Quoiqu'il en soit, il résulte de toutes ces notions que la science dont nous nous occupons est bien la science de la perfection chrétienne c‘est ce qui va nous permettre de lui assigner sa place dans le plan général de la Théologie. […]



Différence entre l'ascétique et la mystique


Pour les distinguer, on peut définir la théologie ascétique cette partie de la science spirituelle qui a pour objet propre la théorie et la pratique de la perfection chrétienne depuis ses débuts jusqu'au seuil de la contemplation infuse. Nous faisons commencer la perfection avec le désir sincère de progresser dans la vie spirituelle, et l'ascétique conduit l‘âme, à travers les voies purgative et illuminative, jusqu'à la contemplation acquise.

La mystique est cette partie de la science spirituelle qui a pour objet propre la théorie et la pratique de la vie contemplative, depuis la première nuit des sens et la quiétude jusqu'au mariage spirituel.

Nous évitons donc, dans notre définition, de faire de l'Ascétique l'étude des voies ordinaires de la perfection, et de la Mystique l'étude des voies extraordinaires : aujourd'hui en effet on réserve plutôt ce mot d'extraordinaire à une catégorie spéciale de phénomènes mystiques, ceux qui sont des grâces gratuitement données venant s'ajouter à la contemplation, comme les extases et les révélations.

La contemplation est une vue simple et affectueuse de Dieu ou des choses divines : elle s'appelle acquise quand elle est le fruit de notre activité aidée de la grâce, infuse quand, dépassant cette activité, elle est opérée par Dieu avec notre consentement... »

Si le frère bibliothécaire de l'abbaye de Wisques ne retrouve pas le livre « Précis de théologie ascétique et mystique », téléchargez-le gratuitement :


Rappelez-vous qu'il existe des applications qui transforment un téléphone mobile ou une tablette tactile en liseuse.



Contact :
Abbaye Saint-Paul
Le Père hôtelier
50, rue de l'Ecole
62219 Wisques
Tél. 03 21 12 28 55





jeudi, janvier 14, 2016

Méditation, yoga, samadhi


Un homme dit à Poonja :

- Je suis un enseignant en méditation, mais je m'inquiète parce que cela fait plusieurs mois que je ne me suis pas assis en méditation.

- Et qu'avez-vous perdu en ne le faisant pas ?

- Rien.

S'asseoir, se tenir debout, courir — cela ne fait pas de différence. Cela n'a rien à voir avec la méditation. Ceux qui sont handicapés sont assis tout le temps. Ils ne méditent pas pour autant. Ceux qui «méditent» et dont le mental poursuit les objets des sens ne sont pas en méditation pour autant non plus. Les grues sont silencieuses et concentrées, debout sur une patte — quelle sadhana — mais elles trouvent du poisson ! Cela dépend donc du mental et le mental vous perturbera. Que vous soyez assis, debout ou endormi, il vous dérangera. Vous vous inquiéterez par exemple qu'un cobra puisse venir, ou qu'un tigre vous attaque. Cela vous fera peur. Le mental est un perturbateur ! Il ne se repose ni le jour, ni la nuit. Même la nuit, il rêve la plupart du temps... Très peu de minutes de vrai repos.

Le samadhi du yoga ou sa pratique n'est qu'un autre état. Un jour, un yogi alla rencontrer le roi. Il lui dit qu'il pouvait rester en samadhi durant quarante jours. Pendant quarante jours, il ne mangeait, ne dormait, ni même ne respirait ! Le roi lui répondit : « Si vous pouvez le faire, je vous offrirai un cheval. » Comme c'était ce que voulait le yogi, il entra en samadhi. 

A la fin des quarante jours, il n'en sortit pas. Les années passèrent et le yogi demeura dans un profond samadhi. Finalement, le roi mourut et le cheval aussi. Le yogi restait en samadhi. Des années plus tard, alors que le fils du roi était sur le trône, il ouvrit les yeux. Il regarda autour de lui et dit : « Je veux mon cheval ! »... Ce n'est que le mental.

"Le Secret de l'éveil", Eli Jaxon-Bear.


Que faire ?

Tout «faire», toute activité nécessite un but. Cela commence par un concept venant du passé, qui ensuite est projeté dans un fantasme du futur. «Faire» ne peut jamais vous amener ailleurs que dans le connu ou dans ce qui a déjà été conceptualisé. Remontez à la racine de la pensée qui déclenche le «faire». Là, vous découvrirez la fin du voyage qui, en fait, n'a jamais commencé. «Faire» ne peut jamais vous amener à ce que vous êtes déjà. «Faire» vous en éloigne et ne vous en rapproche jamais... Lire la suite :

vendredi, janvier 08, 2016

Hitler, Jnani & Avatar

En France, l'éditeur Fayard a annoncé la réédition de "Mein Kampf".

Ce vendredi 8 janvier 2016, huit historiens allemands en charge de la réédition de « Mein Kampf » dévoilent le fruit de leur travail à Institut d’histoire contemporaine de Munich.

En Inde, « Mein Kampf » n'a jamais été censuré. Dans des milieux spiritualistes, on murmure 
même que le grand sage Ramana Maharshi aurait dit : « Qui sait si Hitler est un Jnani, un instrument divin », selon son disciple Sadhu Arunachala (alias A. W. Chadwick).

Cette rumeur a été reprise par la française Maximine Portas, née le 30 septembre 1905 à Lyon, morte le 22 octobre 1982 à Sible-Hedingham (Essex, Angleterre). « En 1932, elle s'installa en Inde et se maria au brahmane Asit Krishna Mukherji. Elle adopta le nom hindou de Savitri Devi et fut une hitlérienne convaincue en lutte contre l'influence de l'islam et du christianisme dans ce pays. » Elle déclara :

« Quelqu'un demanda un jour à Ramana Maharshi — l'une des plus grandes figures spirituelles de l'Inde moderne — ce qu'il pensait d'Adolf Hitler. La réponse fut courte et simple : « C'est un jnani », c'est-à-dire un sage ; quelqu'un qui « sait », qui est, par expérience personnelle, pleinement conscient des vérités éternelles qui expriment l'Essence de l'univers ; conscient du caractère hiérarchique de ses manifestations visibles [et invisibles] dans le temps et en-dehors du temps ; conscient de la nature et de la place des dieux, des hommes et des autres créatures, animées et inanimées, dans la lumière de la Seule Réalité inexprimable, derrière, à l'intérieur et au-dessus d'eux tous : le Brahman-Atman [l'âme universelle] des écritures hindoues, vieilles de milliers d'années. Cela implique, bien sûr, la conscience des grandes lois des manifestations qui président à la naissance, à la vie, la mort, la renaissance et la libération d'avec la roue de la naissance et de la renaissance, de toutes les créatures, et donc de l'inégalité fondamentale des créatures, y compris des gens — et des races — l'inégalité des âmes tout comme celle des corps, et — sur le plan social — la lutte pour un ordre qui serait le reflet exact de cette inégalité à l'intérieur de la hiérarchie divine universelle — de cette unité à l'intérieur de la diversité hiérarchique.

Dans l'esprit d'un si éminent brahmane [au sens étymologique du mot : un homme qui a réalisé le Brahman-Atman en lui-même, et qui, en conséquence, « connaît » la vérité], le mot jnani ne peut pas signifier moins que cela.

C'est un bien plus grand éloge qu'une simple reconnaissance de l'importance de notre Fürher dans l'histoire. Cela signifie que sa place unique dans l'histoire est le simple résultat d'une chose plus profonde et plus difficile à percevoir [pour un esprit ordinaire] : sa place parmi ceux qui sont au sommet même de la hiérarchie des créatures. Comme je l'ai dit avant, Ramana Maharshi représente la double aristocratie de l'hindouité : à la fois par sa caste [il était un brahmane] et par le fait qu'il était l'un des quelques-uns qui étaient vraiment dignes d'appartenir à cette caste élevée. Son jugement a beaucoup plus d'importance que celui de millions d'hommes moyens, bien qu'intellectuels. »


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