mardi, juin 21, 2016

Joël Labruyère, le "gourou" des Brigandes

Les idées d'un gnostique libertaire, pourfendeur du lamaïsme, du jésuitisme, du dragon de Sodome..., inspirent un groupe de chanteuses masquées.


L'extrême-droite française est agacée par les Brigandes, chanteuses inspirées par les idées de Joël Labruyère, gnostique libertaire, philosophe, troubadour, et grand provocateur.




Tout faire sauter ou bien créer 
une Sainte-Vehme pour terroriser les terroristes au pouvoir

Joël Labruyère n'a jamais caché sa sympathie pour les idées de Julius Evola.

Evola, rappelons-le, disait à propos de l'action « révolutionnaire » : « Il ne s'agirait pas de "contester" et de polémiquer, mais de tout faire sauter... »

C'est aussi Evola qui semble inspirer l'activisme non-violent des Brigandes, qui s'apparente à une Sainte-Vehme des esprits :

« Certes, disait Evola, si l'on pouvait organiser aujourd'hui une sorte de Sainte-Vehme agissante, capable de tenir les principaux responsables de la subversion contemporaine dans un état d'insécurité physique constant, ce serait une excellente chose. Mais ce n'est pas une chose que des jeunes puissent faire ; par ailleurs, le système de défense de la société actuelle est trop bien construit pour que de semblables initiatives ne soient pas brisées dès le départ et payées à un prix trop élevé. » 


Les jésuites au Tibet

Depuis, l'arrivée des jésuites au Tibet, c'est à dire « depuis plus de 360 ans, constate un responsable de la Western Shugden Society, il n’a jamais été vraiment certain qu’un des occupants du Potala, y compris l’actuel Dalaï-lama, ait été un vrai Dalaï-lama, c’est à dire une véritable incarnation de Gendun Droub. »




Les catholiques d'extrême-droite reconnaissent l'autorité du pape François, un jésuite. Ils sont donc très irrités par la détestation quasi-obsessionnelle que manifeste ostensiblement Joël Labruyère à l'encontre des jésuites. Pour Labruyère, l'ordre fondé par Ignace de Loyola est en réalité une dangereuse organisation occulte, c'est la tête de pont des entités provenant de la planète Mars. Leur but est de parvenir au pouvoir mondial. Un délire ? Quoi qu'il en soit, Joël Labruyère n'est pas le seul à accuser les jésuites de complot.

C'est dans les écrits du penseur gnostique Rudolf Steiner, connu des écologistes pour ses thèses sur la biodynamie, que Joël Labruyère trouve une partie de sa virulente critique des jésuites. Steiner était persuadé de l'existence d'un jésuitisme occulte.

De-ci de-là en navigant sur Internet, on lit qu'"Adam Weishaupt (fondateur des Illuminati), était éduqué par des jésuites", "Cecil Rhodes voulait créer un ordre sur le modèle d’Ignace de Loyola (comme le feront aussi plus tard Hitler et Himmler)". Parfois, on évoque ces phrases de Rudolf Steiner à propos des Protocoles des Sages de Sion :

« … Je ne parlerai pas du reste du contenu du livre [NdT : Protocoles des Sages de Sion, qui venait de paraître en Allemagne], mais il suffit de lire seulement un tout petit peu de ces « Protocoles » et de connaître le monde, pour savoir qu’il s’agit de l’une des plus grossières forgeries [NdT : ou "duperies"] jésuites. Ce sont tout simplement des faux (= falsifications) jésuites, qui ont été rédigés afin de faire croire à l’existence d’une telle société [NdT : Les Sages de Sion, société fictive, inventée dans le cadre de cette mystification]. » 


(R. Steiner, conférence du 5 avril 1919, in Impulsions du passé et de l’avenir dans la vie sociale). 


Selon Christian Lazaridès, « quand Steiner a parlé des jésuites et du jésuitisme occulte, ce fut toujours pour dénoncer fondamentalement le geste effroyable de l’initiation jésuite, qui est le viol de la volonté humaine, l’atteinte la plus fondamentale à la dignité humaine ».

Rudolf Steiner a révélé à plusieurs reprises un grave problème jésuite dans le sens le plus occulte. Ce thème est exploité avec délectation par Joël Labruyère, provocateur iconoclaste et éventuellement guide spirituel des Brigandes.




Complots des jésuites
 quelques souvenirs anglais

Ils imprimaient et répandaient secrètement des pamphlets virulents contre la reine et l’Eglise anglicane. L’un d’eux, le Père Campion, fut pris, condamné pour haute trahison et pendu. Ils intriguaient aussi à Edimbourg pour gagner à leur cause le roi Jacques d’Ecosse. Le résultat de toute cette agitation fut l’exécution de Marie Stuart en 1587.

Vint l’expédition espagnole, l’invincible Armada, qui fit un moment trembler l’Angleterre et réalisa l’ « union sacrée » autour du trône d’Elisabeth. Mais la Compagnie n’en poursuivait pas moins ses projets et ne cessait de former des prêtres anglais à Valladolid, à Séville, à Madrid, à Lisbonne, tandis que sa propagande secrète continuait en Angleterre sous la direction du Père Garnett. Celui-ci, à la suite de la Conspiration des poudres, dirigée contre Jacques Ier, successeur d’Elisabeth, fut condamné pour complicité, et pendu comme l’avait été le Père Campion.

Sous Charles Ier, puis sous la République de Cromwell, d’autres Jésuites payèrent encore leurs intrigues de leur vie. L’Ordre crut un moment triompher sous Charles Il qui, par le traité secret de Douvres, conclu avec Louis XIVe s’engageait à rétablir le catholicisme dans le pays. « La nation ne connut qu’incomplètement ces circonstances. Mais le peu qui en transpira suffit à exciter une incroyable agitation. Toute l’Angleterre frémit devant le spectre de Loyola et les complots des Jésuites. »


Edmond Paris, Histoire secrète des jésuites. (PDF gratuit ICI)



Le Dragon de Sodome



Joël Labruyère ne s'est pas attiré la sympathie des frères homosexuels des obédiences initiatiques et occultistes en écrivant :

« Sur le plan occulte, la pratique de la sodomie est un acte magique qui entraîne des effets cristallisants sur les corps subtils.

Depuis l’antiquité, certains occultistes ont manipulé les jeunes gens par cette pratique afin d’obtenir leur soumission.

La sodomie peut éveiller l’énergie de kundalini, et pratiquée selon certaines règles ésotériques, elle fait dévier l’énergie vitale dans une direction voulue. C’est de la magie noire absolue, l’inversion des forces de conscience dans un but matériel.

Au fur et à mesure que des êtres ont pratiqué ce « rite sexuel », depuis les temps anciens, il s’est formé une concentration énergétique sur le plan astral. Ainsi est né le dragon de l’homosexualité. Pendant un cycle d’évolution, ce dragon demeure assoupi car trop peu d’êtres sont touchés par la pratique qui lui donne sa vitalité.

Depuis un siècle, cette tendance a été revivifiée, à partir de loges d’occultistes (souvent anglo-saxons) regroupant une élite décadente, entichée de magie sexuelle. D’abord, réservée à des initiés, la pratique s’est vulgarisée, et a touché des couches de populations jusqu’ici moralement hostiles à l’homosexualité, jusqu’à devenir une mode officialisée par l’exemple de nos « gardiens de la culture ». [...]

Sodome symbolise le nadir de l’involution. Etymologiquement, en hébreu cabalistique, SoDoM signifie « enfermement dans le sang » - c’est une maladie de l’âme (l’âme étant liée au sang d’après la tradition biblique). L’état du sang étant le reflet de l’âme, Sodome inverse la conscience (l’esprit) qui est intimement liée à l’âme.

Le corps astral du sodomite est retourné, impropre à un développement régulier, ce qui a rendu la pratique homosexuelle prohibée dans les ordres initiatiques.

Or, certaines organisations occultes en ont fait un rituel magique pour formater des jeunes gens qui ont été placés à des postes importants dans l’administration. Cela explique pourquoi notre culture médiatique qui se veut si tolérante à ce sujet, préconise la reconnaissance de l’homosexualité et le mariage entre homosexuels. Ainsi, de fil en aiguille, on pourra justifier les adoptions d’enfants par des couples homosexuels et les bébés de laboratoires à leur usage.

Avec Sodome, la science matérialiste qui est une inversion de la Science spirituelle, est victorieuse. Elle pourra générer une race de mutants humanoïdes orientés exclusivement vers le plan terrestre. C’est le but politique de certaines loges, sinon la Gay Pride ne pourrait défiler dans les rues.

Sans une compréhension des processus ésotériques qui induisent l’homosexualité, on ne peut comprendre son impact dans notre culture, et pourquoi cette pratique est une arme révolutionnaire pour accélérer l’ordre mondial technocratique. »



Se procurer les albums des Brigandes :



dimanche, juin 19, 2016

La reconversion d'un ex-lama français



Le lama défroqué Jean-Louis Blanchet, que ses disciples féminines ne trouvaient pas drôle du tout, enseigne la méditation et la « rigologie » dans la « première école de rire et de bonheur au monde ». Le vieux bouddhiste, initié aux secrets du Varayana magique, apporte une touche tantrique à l'art de rigoler, de batifoler et plus si affinités...

Né en 1952, Jean-Louis Blanchet, alias Yéshé Nyingpo Rinpoché, était maître des retraites du monastère tibétain Dhagpo Kundreul Ling situé en Auvergne (France).

En 1997, après le décès de Lama Guendune Rinpoché, Shamar Rinpoché, régent de la lignée Kagyu, a confirmé cette charge importante en lui demandant de perpétuer la transmission de Lama Guendune Rinpoché. Le lama français pouvait donner des initiations publiques. Il était invité aux Etats-Unis, en Thaïlande. Il enseignait devant les vénérables moines théravadins de la prestigieuse World Buddhist University de Bangkok.

Auteur de plusieurs livres sur les pratiques du Vajrayana, Yéshé Nyingpo Rinpoché était un maître respecté.

Depuis des années, il se consacrait à la propagation mondiale du bouddhisme tibétain, jusqu’au jour où il fut obligé de défroquer et de quitter rapidement sa congrégation religieuse.

Un lama de cet acabit n’abandonne pas l’état religieux sans un motif particulièrement sérieux. Il est improbable que ce dignitaire d'un important monastère bouddhique quitte tout et renonce à sa situation à la suite d’un coup de tête. Il se murmure que les autorités lamaïstes ont été obligées de virer le rinpoché français pour des fautes graves.

Yéshé Nyingpo (Jean-Louis Blanchet) était un lama peu sympathique et très tantrique, c'est-à-dire trop porté sur la chose...


Témoignage n°1

21 ans à l'époque, je suis arrivée avec de grandes attentes de ce que pouvait être un pratiquant bouddhiste, et effectivement j'étais quelqu'un qui avait une structure psychologique malléable. Ce qu’il a très bien perçu. J'avais aussi très envie de découvrir le bouddhisme et la méditation.
Il m'a, peu à peu, dés-individualisé et dé-conscientisé. Il m'a fait perdre la confiance en moi et la conscience de moi. A partir de là il a installé son mode de pensée en moi, il m'a instrumentalisé. Et une fois que la conscience de soi est anéantie, il a utilisé les outils spirituels à sa disposition pour justifier ses actes.
Il y a un fait qui est important aussi, mais je ne sais pas trop l'exprimer, c'est comme si j'étais une extension corporelle de lui. Jamais il ne formulait ce qu'il voulait, mais il faisait toujours en sorte que ce soit l'autre (dont moi), qui formule sa demande pour qu'il n'ai pas à le faire. Ça allait de "j'ai envie d'aller sur la Côte d'Azur ce week-end" à "j'ai envie d'aller au cinéma", jusqu'aux rapports sexuels.
Quand les doutes s'élevaient pour moi et que j'avais un soubresaut de courage pour lui exprimer, lui me renvoyait toujours au fait que je ne comprenais rien, que ma vision était impure, que j'étais trop intellectuelle et que si je lâchais prise il n'y avait pas de problème, pas d'impureté ou de transgression. Et lorsque j'exprimais mes doutes aux autres membres de la communauté, d'une façon assez light, sans dire la gravité des faits parce que je n’osais pas, et bien ils me remontaient le moral parfois par l'orgueil ou par la jalousie parce que j'avais, d’après les autres pratiquants, une chance extraordinaire d'être aux cotés du maître. Il y avait une fascination collective.
Après il y eu un processus simple, processus de base, il m'a coupé de mon environnement familial et de mes proches. Il était jaloux, craintif et contrôlait mes relations. Quand je devais par exemple partir voir mes potes, il me mettait la pression pour que je ne parte pas car je devais rester à sa disposition et parce que soit-disant, mon attitude était égoïste parce que je ne pensais qu'à moi et parce que j'étais attaché à mes amis. Le servir lui, c'était être au service de tous les êtres.
J'étais très mal à l'aise par rapport au fait qu'il ait des vœux monastiques et qu'il soit habilité à les transmettre. Mais il m'expliquait que les vœux monastiques, dans le Vajrayana, étaient des vœux d'intention et que je pouvais comprendre ça, que j'étais la seule personne avec qui il avait ce genre de relation parce que j'étais bloquée dans mon corps et qu'il était motivé par la compassion. Les rapports sexuels étaient présentés comme des moyens habiles.
Par la suite, j’ai eu des gros doutes par rapport à une femme qui m'a précédée. Mais dans le contexte de la communauté c'était la honte totale de penser ça, d’avoir des doutes sur « le lama », de penser qu’il avait des relations avec des femmes. Donc j'ai mis de coté. Puis il y a eu une autre femme avec qui il a commencé à entrer en relation. J'ai vu exactement le même processus se développer qu'avec moi... Et petit à petit j'ai eu des preuves, et là ça m'a fait péter les plombs parce que j'ai commencé à voir clairement son manège et ses mensonges. Donc je lui ai exposé, et il a nié. En me faisant passer pour folle, jalouse et dépressive. Ça me rendait encore plus dingue parce qu'il avait la maîtrise totale de mon image et parce qu'il avait beaucoup plus d'influence que moi.
Ce que je n’ai pas dit c'est, qu’évidemment, il m'a mis une pression d'enfer pour que je ne parle pas à raison de "si tu parles, tu perds le refuge, et tout notre lien est détruit". Je suis quand même allée parler à Jigmé Rinpotché (un des responsables de la lignée) mais Yéshé était juste derrière la porte. Donc j'étais quand même sous pression quand j'ai parlé à Rinpotché, dans un état psychique très fragilisé, j'avais très peur. Donc j'ai parlé à Rinpoché de relation sexuelle et en même temps je continuais de protéger Yéshé. Quand j'ai dit à Rinpoché que j'avais des relations sexuelles avec Yéshé et il m'a dit : "mais pourquoi tu penses qu'il fait ça ?". Et là j'ai protégé Yéshé, j'ai dit que soi-disant c'était pour mon bien et il a répondu, "if it's like that, it's not so bad", et après il m'a dit que je pouvais aller en retraite mais qu'il fallait que je n’en parle à personne. L'enfer.
Ceci n’est qu'un tout petit aperçu parce que cette histoire est pleine de mille détails de chaque jour. Le gros truc qui reste douloureux pour moi, c'est que les gens ont d’abord pensé que j'étais bien contente de vivre ce que je vivais avec Yéshé... Alors que je me sentais enfermée dans un engrenage qui n'était pas moi. Et que dans ce qu'il m'imposait il y avait le fait de véhiculer une bonne image de ce que ça pouvait être d'être à coté du lama. Donc j'ai adopté une façade qui est devenue une habitude, en fait c'était schizophrénique, de l'ordre du dédoublement.

Témoignage n° 2 : 

En ce qui concerne Yeshe Nyingpo, je ne souhaite pas aborder ce témoignage de façon « noir et blanc », les choses et les gens sont plus complexes que ça. Je sais qu’il y a pas mal de gens qui s'exprimeraient différemment mais personnellement je ne peux pas dire qu’il m’a mal traité. J’ai reçu des enseignements profonds de sa part et j’ai pu recevoir ce que je considère comme de bonnes instructions, dans le sens du spirituel, de la Nature Ultime. 
Pourtant je vois maintenant que ses conseils concernant ma vie « relative » n’étaient pas valides.
Malgré le fait qu’il est probablement sincère dans sa volonté de faire du bien, le problème pour moi vient du fait qu’il y avait chez lui des problèmes psychologiques non résolus. Or nous pouvons constater que les Rinpochés et les institutions du Bouddhisme Tibétain sont aptes à reconnaître des qualités spirituelles chez les gens mais assez incompétents quand il s’agit des difficultés psychologiques. Ainsi Yeshe Nyingpo a pu arriver au stade de guide spirituel estimé avec le cachet d'approbation de la lignée. Il avait un grand nombre de disciples qui le considéraient comme « Maître de Vajra ». Ainsi, pour eux il n’y avait aucune possibilité de remettre en question ses jugements. Il fallait accepter ce que disait « le lama. » Il est possible que ce genre de rapport marche avec des maîtres exceptionnels mais quand il y a une fusion de tendances névrotiques non vues et non acceptées avec une position de pouvoir définitif, c’est la recette parfaite pour l’abus des disciples. Ce qui fut le cas chez Yeshe Nyingpo.
Un autre grand problème dans toute cette histoire est le refus chez les deux parties (la communauté et Yeshe Nyingpo) de reconnaître et d’éclairer la situation, de vraiment faire un bilan à fond, d’aller voir les personnes abusées et d’essayer de comprendre comment tout cela a pu se produire dans une communauté qui est censée faire le bien. 
Yeshe est viré rapidement. La communauté se débarrasse d’un lama gênant et lui-même a la possibilité de s’évader et ne pas être trop confronté par la colère qu’il a pu générer autour de lui.
Personnellement le fait que Yeshe Nyingpo se reconstruise et recommence à avoir une activité ne me poserait pas de problèmes si c’était basé sur une véritable reconnaissance de ses propres difficultés. Il faut qu’il soit honnête et admette ce qu'il s’est passé à Kundreul Ling. Il est absolument inacceptable de recommencer une activité fondée sur une bibliographie d’une carrière élogieuse de lama, sans aucune mention du mal qu’il a pu provoquer. Il est temps que Yeshe Nyingpo admette publiquement ce qui s’est passé en Auvergne... et pourquoi pas sur son propre site web.

Source des témoignages : http://nyingpo-yeshe.blogspot.fr/



L'ex-lama au passé sulfureux est devenu intervenant-clown à l'Ecole internationale du Rire et du Bonheur. Selon lui, il faut "se libérer du sérieux et jouer à vivre". Ses victimes apprécieront...



"Les lamas tibétains n'ont jamais cessé d'utiliser des « esclaves sexuelles » dans les rites tantriques, dont le Kalachakra. Et ce au nom d'une tradition de pratiques secrètes qui remonte au VIIIe siècle, et à ce temps lointain où Padmasambha introduisait le bouddhisme au Tibet. Le fondateur de l'école Nyingma avait lui-même cinq « esclaves sexuelles tantriques » parmi ses disciples."

Gilles Van Grasdorff




Nirvana

Dans « Nirvana », roman à clés et texte initiatique écrit par Marc Bosche, qui avait séjourné en qualité de moine en Auvergne, au monastère tibétain Dhagpo Kundreul Ling sous la houlette du lama Yéshé Nyingpo (Jean-Louis Blanchet), le personnage de Donald von Ajax (surnommé Crocki) incarne un lama psychopathe versé dans les pratiques perverses du Vajrayana magique. Or, de l'aveu même de Marc Bosche, Crocki c'est Jean-Louis Blanchet !

Courriel de Marc Bosche du 26 juin 2007 :

« Comme vous le savez maintenant le lama français Yeshé Nyingpo Rinpoché s'appelle Jean-Louis Blanchet, et blanchet contient le mot blanche et suggère la couleur blanche.


Quoi de plus naturel donc d'associer ceci de manière romanesque à l'imaginaire de la poudre blanche, symbole de la dépendance, mais aussi à la poudre à récurer Ajax, si abrasive et chlorée de même couleur..

J'ai donc fait plusieurs références assez insistantes à la couleur blanche dans le chapitre qui est consacré à la biographie imaginaire de Crocki. Dans le roman c'est d'ailleurs le diminutif pour le personnage dont le nom d'état civil est souvent donné par ailleurs : Crocki est au civil Donald Von Ajax : Ajax la poudre blanche à récurer... »



La retraite de trois ans et trois quinzaines


Que se passe-t-il durant une retraite 
qui dure plus de trois ans ? 

Dans un monde monastique clos où perdurent des croyances moyenâgeuses certains pervers manipulateurs peuvent-ils dominer et abuser impunément des personnes fragiles ? Quelle autorité médicale peut garantir qu’un droupeun, un maître de retraite, n’est pas un déséquilibré ?

Selon le "Manuel de Retraite de Djamgoeun Kongtrul", le maître Vajra peut imposer des vexations et des châtiments corporels selon la gravité du manquement à la discipline. Entre les mains d’un lama perturbé, ce texte devient vite l’instrument d’une tyrannie religieuse ?


L’ambiance dans un centre de retraite n’est pas franchement conviviale. Les maîtres tantriques ne tolèrent pas l’amitié entre les retraitants. Le Manuel est formel : "En règle générale, il est déconseillé aux retraitants d’entretenir des relations trop amicales entre eux au début, car elles peuvent par la suite déboucher sur la mésentente." […]

Les plaisanteries sont mises à l’index par les censeurs tantriques : "Ne faites pas de plaisanteries légères – les plaisanteries peuvent porter malheur." […]

Entrer dans un centre de retraite par la cuisine est, selon les lamas tyranniques et hallucinés, une faute grave. La gravité ira crescendo si une femme commet la bévue : "Si un moine entre dans le centre de retraite par la cuisine, le retraitant responsable de cette infraction paiera une amende de cent offrandes de thé (à la communauté). Si c’est un laïc qui est entré, l’amende consistera en une offrande de lampes et d’une écharpe rituelle. Si c’est une femme qui est entrée, les chefs spirituels du monastère doivent en être informés et la punition sera corporelle et matérielle."

Au Tibet, les punitions corporelles étaient particulièrement barbares. "Ceux qui se rendent coupables du plus petit larcin sont expulsés de la lamaserie, après avoir été marqué au front et sur les deux joues d’un signe d’ignominie avec un fer rouge." (Souvenirs d’un voyage dans le Thibet, R.-E. Huc)


La traduction française du Manuel de Retraite ne mentionne pas le supplice du fer rouge, en revanche il préconise volontiers la bastonnade en cas, par exemple, de querelle accompagnée de coups : "S’il y a affrontement physique, celui qui a frappé le premier recevra quinze coups de bâton et devra offrir un quart de brique de thé."


Il existe une autre forme de punition difficilement compréhensible de nos jours. Il s’agit de châtiments liés à la démonologie tibétaine. Les lamas ont recours à la magie rituelle pour éliminer certains contrevenants à l’ordre tantrique. Le texte tibétain est explicite : "Si un intrus s’obstine et cherche nuisance, vous devez invoquer sans attendre la Puissance Courroucée du temple des protecteurs en agitant la bannière noire…" 
DOB-DOB

La photo ci-dessous montre deux DOB-DOB, les terribles « cerbères » des monastères tibétains."La moindre infraction à la règle est sur-le-champ réprimée, d'abord verbalement, et, s'il en est besoin, à coups de barre de fer. Les vieillards, pas plus que les jeunes chabis, ne sont à l'abri de ces terribles corrections." (Souvenirs d’un voyage dans le Thibet, R.-E. Huc)

"Dans leurs cœurs, il y a des cactus - Dans leurs portefeuille, il y a des cactus - Sous leurs pieds, il y a des cactus - Dans l’heure qu’il est, il y a des cactus - Aïe ! aïe ! aïe !, ouille ! ouille ! ouille !, aïe !" ETC. (chanson de Jacques Dutronc)



vendredi, juin 17, 2016

Terrorisme de proximité



Je suis une femme agnostique vivant en France, écrit Patricia. Je ne compte plus les attaques terroristes qu'a subi mon pays ces dernières années. 

L'autre jour, après l'attentat de Magnanville, j'ai entendu parler à la radio de "terrorisme de proximité" (nouvelle formule médiatique pour nous faire accepter l'inacceptable). Le gouvernement semble préparer l'opinion à ça. Le pouvoir a-t-il abdiqué ou est-il collabo ? Fatiguée de me faire bassiner à chaque attentat par les experts de "la religion de paix et d'amour", j'ai décidé de lire Majid Oukacha, un auteur courageux et érudit dans son analyse systémique des textes coraniques et sunnites, actuellement boycotté par les médias officiels. J'ai choisi un petit extrait de son livre « Il était une foi, l'islam... » que je présente ici :

« Beaucoup de théologiens musulmans vous diront que le Coran est un livre épanouissant et que la course à la justification permanente de sa compréhension littérale est une activité paisible et transparente qui déterre plus de vérités qu’elle n’en cache. Libre à eux de témoigner dans les médias de masse du Monde Occidental ou en librairie, sous forme d’essais, de biographies ou d’entretiens, pour exprimer aux autres les sentiments de bonheur et de plénitude que leur procure la lecture, l’étude ou la mise en pratique du livre du Coran. Libre à eux également d’inclure, au milieu de leurs louanges et plaidoyers à l’égard de l’œuvre du prophète Muhammad, des analyses psychanalytiques ou sociologiques sur ce fou d’islamophobe qui ne peut que juger l’islam sans avoir jamais cherché ni à le connaître ni à le comprendre.

IL ÉTAIT UNE FOI, L’ISLAM…, ode à la logique rationnelle et à la liberté de penser, a justement été créé dans le but d’offrir un droit de réponse efficace aux diatribes anti-islamophobes de ces théologiens persuadés que l’antipathie à l’égard du Coran ne pourrait être motivée que par/pour de « mauvaises » raisons… Souvenez-vous de cette parole que je fais prononcer par Hellen, au chapitre II : « Je n’ai pas plus ou moins de légitimité que toi à pouvoir juger l’islam et ma position d’islamophobe ne me rend pas moins objectif dans ce travail de jugement que toi, l’islamophile » ! J’assume mon islamophobie, intime conviction, qui n’est ni racisme ni étroitesse d'esprit, basée UNIQUEMENT sur des constats sincères et sensés issus des textes sacrés de l’islam (rien à voir, donc, avec des individus ayant foi en l’islam), loin des « on m’a dit » et des « il paraît ». Je laisse aux rentiers du système politique dominant depuis ces 30 dernières années, qui ne lutte aucunement contre l’islamisation progressive et continue de la France, le soin de criminaliser les sentiments de la phobie et de la haine, moi qui, de mon côté, me contente de penser que seuls les actes ayant un impact physique/matériel direct devraient être criminalisés (ce qui épargne, de fait, les auteurs d’opinions écrites et de sentiments dits). J’assume également ce choix conscient, que dis je, cette conviction instinctive, m’ayant amenée à quitter l’islam, trop effrayé par le jour du Jugement dernier, et préférer courir après les excuses et les bénéfices du doute le plus loin possible dans le temps, mais j’ai choisi d’affronter le sentiment du doute, sans lâcheté ni hypocrisie, afin de juger de quoi le Dieu Allah est capable. »

Majid Oukacha, Il était une foi, l'islam... : l'histoire de celui qui voulait diviniser pour mieux régner.

« Majid Oukacha a 28 ans, il est né dans la culture musulmane, et il a cru dans le dieu Allah jusqu’à l’âge de 18 ans. A partir de cette première année d’un âge adulte qui l’a poussé à étudier les textes sacrés islamiques et à mieux en comprendre le sens et les principes, il a pris définitivement ses distances avec la religion musulmane et a commencé à réfléchir à un livre qui permettrait à quiconque, musulman ou non musulman, de mieux connaître et de mieux comprendre, sans jugement de valeur, cette religion vue à travers l’analyse précise de ses textes sacrés, Coran naturellement mais aussi Hadiths. Ce livre c’est Il était une foi l’islam, L’histoire de celui qui voulait diviniser pour mieux régner, fruit de 8 ans de travail. Un livre si important qu’il pourrait changer le monde. » Source.








mardi, mai 17, 2016

Shambhala, convergence du nazisme et du bouddhisme tibétain

La carte d’invitation à la première du film « Geheimnis Tibet » (Le Secret du Tibet) du nazi Schäfer portait une photographie du célèbre Maître Phurba, Ling-tsang Gyalpo, de la tradition tibétaine Nyingma. Il était considéré comme une incarnation du demi-dieu guerrier Gesar de Ling (http://www.trimondi.de/francais/film.fr..htm)



Himmler, chef des SS, était très porté sur l'ésotérisme et l'occultisme, il se passionnait pour les origines du peuple aryen dont les SS seraient les descendants. En 1935, il fonde l'Institut Ahnenerbe. Cette organisation, très largement financée par le IIIe Reich, avait pour buts de mener des recherches anthropologiques ou archéologiques pour retrouver les origines de la race aryenne et d'élaborer les fondements de l'idéologie nazie. Pour certains occultistes et philosophes, les Tibétains seraient les descendants des premiers Aryens germains et le bouddhisme originel pratiqué par le dalaï-lama était leur religion. Les nazis nazis s'intéressent tout particulièrement au mythique royaume de «Shambhala», celui de la terre pure, qu'évoquent les écrits. Pour les bouddhistes, une guerre interplanétaire éclatera en 2424. Tous les ennemis du bouddhisme seraient alors terrassés par des armées guidées par une réincarnation du dalaï-lama. Les SS voient dans la réincarnation du dernier roi de Shambhala, une des émanations de Hitler. 
Gilles Van Grasdorff


Fasciné par le mythe du Tibet, comme nombre de lecteurs, j’ai lu et relu Le Troisième Œil de Lobsang Rampa et les voyages  d’Alexandra David-Néel ont longtemps aiguisé ma curiosité, avant d’alimenter mon scepticisme. Jusqu’au moment où j’ai croisé sur mon propre chemin les plus grands maîtres du bouddhisme tibétain : le quatorzième dalaï-lama Tenzin Gyatso ; les dix-septième karmapa UrgyenTrinley Dordjé et Trinley Thayé Dordjé ; Shamar Rinpoché, le karmapa à la coiffe rouge ; l’oracle de Nechung, oracle d’Etat du souverain en exil ; des hommes de combat comme Tenzin Choedrak, Palden Gyatso, parmi de nombreux autres témoins que, pour des raisons de sécurité, je ne peux nommer dans ce livre, sans oublier les anonymes de l’histoire du Tibet. Des personnes, que dis-je des personnalités, dont le courage et le parcours m’ont marqués à jamais. Sans, cependant, me rendre
aveugle à certaines réalités.


Car, depuis une dizaine d’années, des livres paraissent, qui mettent à mal le bouddhisme tibétain et ses lamas réincarnés, depuis Kalou Rinpoché jusqu’au dalaï-lama. L’Ecossaise June Campbell accuse ainsi les tulkus d’utiliser des « esclaves sexuelles » pour leurs rites tantriques. Colin Goldner parle de la chute d’un Dieu-roi. Victor et Victoria Trimondi se montrent particulièrement sévères contre le dalaï-lama, l’accusant notamment de ne pas savoir choisir ses amis. J’avais moi-même, de mon côté, déjà pris conscience des mille et une facettes du Toit du monde et du fait que l’histoire du dalaï-lama et du Tibet se cache derrière une vitrine bien trop idyllique pour être réelle. Voici quelques mois, j’ai donc repris la plume pour jeter sur le papier cette nouvelle enquête. En toute empathie mais aussi impartialité.


Depuis trop longtemps, le mythe du Tibet nous montre un Toit du monde non-violent, où le dalaï-lama incarne au mieux une légende et un enseignement idéal. Tenzin Gyatso parcourt la planète afin de conférer, à des foules de plus en plus nombreuses, l’initiation du Kalachakra pour la paix dans le monde. Or, travaillant avec Tenzin Choedrak à Dharamsala, j’ai dû m’imprégner d’astrologie et de médecine tibétaine, comme science, art et philosophie, indissociable du Tantra du Kalachakra et, j’ai découvert que la réalité était tout autre : des pratiques secrètes, transmises à une élite, jalouse de ses prérogatives, prônent une guerre interplanétaire contre les ennemis du bouddhisme, chrétiens, musulmans… Mieux – si je puis dire – ce serait le dalaï-lama réincarné qui mènera les armées de Shambhala au combat !


Autre découverte surprenante : ce royaume mythique de Shambhala, cette « Terre pure », dont parle si souvent le dalaï-lama, a influencé explorateurs, savants, ethnologues, aventuriers et esprits aussi divers que Mircea Eliade, Helena Blavatsky, Alexandra David-Néel, René Guénon, Nicolas Roerich, Guiseppe Tucci et Georges Ivanovitch Gurdjieff, parrain de Mathieu Ricard, mais aussi les premiers missionnaires jésuites du Tibet au XVIIe siècle et les… expéditions nazies. Dès lors, je devais approfondir le sujet Shambhala et ses rois – dont les dalaï-lamas sont des émanations – ou les pratiques hermétiques du Kalachakra qui se trouvent être au cœur de cette histoire secrète…
Ce lien étroit entre mythe et réalités suffit-il à expliquer l’influence qui a sauté aux yeux de Gurdjieff sur le treizième dalaï-lama, ou les compromissions tibétaines avec les nazis – on citera Ernst Schâfer, Sven Hedin ou Heinrich Harrer –, et plus tard, même, avec les néo-nazis ? En tout cas, il existe une légende selon laquelle les Aryens conduits par Thor, fuirent un cataclysme pour aller s’installer sur le Toit du monde, c’est-à-dire au royaume de Shambhala, celui de la « Terre pure »… [...]


Guerre interplanétaire et nouveau royaume

Le texte original du Tantra du Kalachakra comptait cinq chapitres et douze mille vers. Perdu, il reste sa version abrégée de mille vers. Ces pouvoirs et ces pratiques, le quatorzième dalaï-lama les a délivrés, en mars 1970, pour la première fois en exil, à Dharamsala, sur les contreforts himalayens de l’Etat de l’Himachal Pradesh. D’autres initiations auront lieu : en décembre 1974, à Bodhgaya, là où le Bouddha Sakyamuni atteignit l’Eveil ; en 1983, au Spiti, en Inde ; en 1985, à Rikon, en Suisse ; en 1994, à Barcelone ; enfin, en 2008, à Nantes, en France. Et plusieurs centaines de milliers de personnes, depuis une quarantaine d’années, aux Etats-Unis, en Europe, au Canada, en Austalie, en Inde et en Mongolie, reçoivent de Tenzin Gyatso l’initiation du Kalachakra. Mais savent-ils ce que cachent véritablement ces enseignements et ces rituels, dont l’immense partie est aujourd’hui encore tenue secrète ?

Dans la pratique, le Tantra du Kalachakra est présenté aux Occidentaux comme une initiation à la paix dans le monde. [...] Les enseignements secrets du Tantra du Kalachakra sont en fait réservés à une élite, jalouse de ses prérogatives tant ces enseignements doivent se concrétiser par la prise de pouvoir des initiés sur le monde. Tout non-bouddhiste se révèle en fait l’ennemi du Tantra du Kalachakra, et particulièrement les grandes figures de la Bible, du Coran et leurs héritiers. N’oublions pas, soit dit en passant, que le texte date de l’époque à laquelle les bouddhistes et les hindouistes avaient maille à partir avec les peuples d’autres civilisations, appelés barbares – en sanskrit mlecchas – c’est-à-dire étrangers à leur religion.

Dans Shambhala, la voie sacrée du guerrier, Chögyam Trungpa explique : « Par art du guerrier, nous n’entendons pas le fait de faire la guerre à autrui. L’agression est la source de nos problèmes, non leur solution. Ici, le mot guerrier traduit le mot pawo, qui signifie littéralement vaillant. L’art du guerrier dans ce contexte est la tradition de la vaillance humaine, la tradition du courage. Les Indiens d’Amérique du Nord possédaient une telle tradition et elle a aussi existé dans les sociétés indigènes d’Amérique du Sud. L’idéal japonais du samouraï représentait également une tradition guerrière de sagesse, et les sociétés chrétiennes d’Occident ont elles aussi connu des principes de l’art du guerrier éclairé. Le Roi Arthur est un exemple légendaire de guerrier dans la tradition occidentale. »


Contrairement à ce qu’analysent certains tibétologues, les populations musulmanes ne sont pas les seules concernées par ces textes. D’autres voient comme adversaires visés les huit prophètes asuras, ces démons que sont, pour les bouddhistes tibétains, Adam, Noë, Abraham, Moïse, Mani, Mahomet et le Mahdi… En fait, le Tantra du Kalachakra annonce la guerre totale, interplanétaire, pour l’année 2424, c’est-à-dire 3 200 ans après la naissance de Suchandra, premier roi de Shambhala. Raudra Chakrin, réincarnation du panchen-lama ou/et du dalaï-lama, prendra alors le commandement de ses troupes, des armées féroces, soutenues par douze dieux, dont Brahma, Shiva et Indra : quatre-vingt-dix millions de cavaliers, parmi lesquels se trouvent de nombreux initiés du Kalachakra qui ont décidé de se réincarner en soldats de Shambhala ; quatre cent mille éléphants ; cinq cent mille chars. Ils disposeront d’armes ultrasophistiquées, comme des soucoupes volantes, des canons capables de percer tous les matériaux, des missiles, engins de destruction dignes des plus grands films de science fiction. Raudra Chakrin rétablira une ère de paix, sur une planète où tous les habitants pratiqueront le Kalachakra. Cette ère verra l’apparition de Maitreya, le cinquième des mille bouddhas historiques. Le Bouddha du Futur ayant succédé à Sakyamuni – le Bouddha historique de notre ère – redonnera vie au Dharma : il n’y aura plus de guerre ; les hommes vivront jusqu’à mille huit cents ans ; la mort ne sera qu’un ultime passage vers un paradis encore plus beau… Après ? C’est écrit, le monde entier sera bouddhiste : cet état idyllique durera vingt mille ans, avant qu’une nouvelle guerre ne se déclare.


dimanche, mai 08, 2016

Les Jonangpa, d’aimables hérésiarques…

Quand l’ordre religieux des Guélougpa était au pouvoir, le peuple et les autres écoles religieuses du Tibet subissaient sa dictature. Le dalaï-lama est le chef de l’ordre Guéloug…

Dans l'ancien Tibet, l’école des Jonangpa fut persécutée et ses monastères annexés. Cette école était accusée de perpétuer l’enseignement des maîtres Ch’an du bouddhisme chinois.

La photo ci-dessus illustre la réconciliation des Guélougpa et des Jonangpa. 
Jetsan Khelkha Rinpoché, responsable du monastère Jonang Takten Phuntsok Choeling situé à Simla Sanjauli en Inde,  et le dalaï-lama font semblant d’oublier la persécution qui remonte au 17ème siècle. A l’époque, les Jonangpa étaient considérés comme des hérétiques.

jeudi, avril 21, 2016

Une Shambhala californienne


Le Bouddha Maitreya, Christ-roi de Shambhala, et sa femme Mandarava Tara




« Leadbeater, l'un des dirigeants de la société théosophique, raconte dans un de ses livres (« Les Maîtres et le Sentier », p. 111-119) une initiation « en astral » censée se passer dans les régions himalayennes.

Le candidat fait face aux maîtres « qui sont pour la plupart habillés de soie blanche, bordée de larges et magnifiques broderies d'or, pendant qu'une troupe d'anges flotte au-dessus du groupe, emplissant l'air d'un murmure mélodieux ». Le Seigneur Maitreya (le Christ...) préside sur un siège de marbre.

Après son acceptation, la nuit suivante, le candidat est conduit à Shambhala, dans un grand hall, où le roi du monde est en conversation avec le Bouddha et le Christ, etc. »

Erik Sablé


En 2008, un gourou, probablement intoxiqué par les délires de Leadbeater, a été intronisé Grand Bouddha Maitreya et reconnu comme la réincarnation de Milarépa par le lama tibétain Nyedon et les 90 moines du monastère Nyeshang à Pokhara (Népal).

Le prétendu Bouddha, qui serait aussi la réincarnation du Christ, enseigne dans une Shambhala californienne où l'on commercialise des outils de « purification de l'âme ».



mardi, avril 19, 2016

SHAMBHALA et l’énigme du ROI du MONDE




De nombreux touristes se rendent à Shambhala (Shangri-la) dans le Yunnan du nord, historiquement la région est tibétaine. 


Non loin des magnifiques gorges du Saut du Tigre, la cité de Zongdian prétend être la mythique Shangri-la décrite dans le roman de James Hilton, « Lost Horizon ». Pour écrire son roman, Hilton s’est inspiré des articles de Joseph Rock, un explorateur et botaniste américain fasciné par la culture Naxi, dont les prêtres, les Dongba, sont les héritiers des Bönpo. Dans la mythologie Bönpo du Zhang Zhung, il existe un royaume extraordinaire dissimulé au commun des mortels, son nom est Olmo lungring, c'est le Shambhala des Bönpo.

En 1973, un film musical reprend le thème de Shambhala. C’est un remake du film de 1937 de Frank Capra, "Lost Horizon". Le paradis perdu de Shambhala fascine le public. Le thème rapporte des millions de dollars dans plusieurs secteurs économiques de l’édition au tourisme en passant par le cinéma.



Aghartta, Shambhala et le Roi du Monde



Selon Ferdinand Ossendowski, informé par les plus hauts prélats du lamaïsme mongol, le paradis mystérieux des grands initiés est le royaume souterrain de l’Aghartta, un autre nom pour désigner Shambhala. Le Roi du Monde, le monarque universel, s’est réfugié dans les entrailles de la terre. Dès leur publication les révélations de Ferdinand Ossendowski font grand bruit. Une table ronde, sur le thème de l’Agarttha, est organisée à Paris, par les Nouvelles Littéraires, réunissant Guénon, Maritain, Grousset, etc.

René Guénon rencontre Ferdinand Ossendowski à plusieurs reprises avant de faire publier son livre " Le Roi du Monde " en 1927.

Saint-Yves d’Alveydre était le précurseur du mouvement. D
ans son ouvrage posthume, publié en 1886, « Mission de l'Inde en Europe », il évoque le roi du monde ainsi que le royaume souterrain d'Agarttha. 

Pour René Guénon, « le Roi du Monde doit avoir une fonction essentiellement ordonnatrice et régulatrice, (...) fonction pouvant se résumer dans un mot comme celui d'équilibre ou d'harmonie, ce que rend précisément en sanskrit le terme Dharma ».

Aujourd’hui, nous sommes tous victimes d'un désordre mondial particulièrement destructeur. Les peuples assistent impuissants à des catastrophes écologiques irréparables comme la disparition d’un grand nombre d’espèces animales et végétales. Le capitalisme et les activités économiques débridées sont responsables de la sixième extinction de masse de la vie sur terre. Le prétendu « Roi du Monde » semble bien indifférent à nos malheurs.

Jean-Louis Bernard, un auteur français, ayant vécu en Egypte, érudit dans les domaines de l’égyptologie, du tantrisme, du soufisme, propose un autre regard sur le monde souterrain d’Asie Centrale et son obscur monarque, évoqués par Saint-Yves d’Alveydre et popularisés par Ferdinand Ossendowski.

« La notion demeure floue, écrit Jean-Louis Bernard, elle donna lieu à mythomanie, certains ésotéristes occidentaux s’étant prétendus missionnés par les « grands initiés » de la cité souterraine et reliés télépathiquement à eux. Ces missionnés (par eux-mêmes) finirent généralement leur existence dans la médiocrité ou le scandale.



Une grand-guignolesque imposture ésotérique



« Le Roi du Monde, poursuit Jean-Louis Bernard, ce personnage serait caché au fond d’une cité souterraine que des radiations rendraient inaccessible aux humains. Ossendowski le décrit, lui et son assesseur, comme des momies animées ou comme des morts vivants, au visage voilé pour cacher leur crâne dénudé. Sans identifier vraiment le Roi du Monde à ce personnage, René Guénon crut en un représentant de Dieu sur la terre ; il voyait là un parallèle avec Melchisédech ("melk" = roi) qui, dans la Bible confirma la mission d’Abraham. Toutefois, si le personnage évoqué par Ossendowski correspond à quelque vérité fantastique, l’immortel troglodyte, au lieu d’être une figure de haute spiritualité, peut résulter tout aussi bien d’une formidable opération de magie noire.

Les lamas vampires du Tibet

Mme Alexandra David-Neel qui connut le Tibet secret, fait état de pseudo-lamas (moines) – des morts vivants justement qui, en des lamaseries écartées, pratiqueraient un vampirisme de grand style : des vieillards plus que centenaires, morts, mais non biologiquement ; ils attireraient par magie des voyageurs égarés et les convaincraient de se laisser mourir rituellement afin d’acquérir du mérite ou un « bon karma », valable en une autre vie ! En réalité, les « moines » viseraient à leur prendre leur vitalité par osmose, au cours d’une agonie savamment allongée… Il se peut encore que les momies d’une civilisation inconnue d’Asie centrale aient engendré des "marout " = âmes mortes incarnées, et que ce "roi du monde souterrain" ne soit pas autre chose. […]

« Si le cadavérique "roi du monde" incarne effectivement une grand-guignolesque imposture ésotérique, il sera bien sûr le roi de tous les marouts, zombis et ombres mortes. Il freinerait la décomposition des ombres les plus redoutables et exploiterait ces fantasmes morbides pour égarer les mystiques et les intoxiquer. Il serait alors l’arcane du spiritisme mondial (channelling de nos jours) dont les médiums lui serviraient de prêtres et de prêtresses en appelant sur eux des ombres de décédés, celles-ci diffusant autour d’elles un insidieux poison, extrait des cimetières. Le pape noir de Lyon, personnage légendaire aussi serait l’un de ses relais, parmi d’autres. (…)



L'ordre de Seth


« Mais qui alors tire les ficelles du Grand Marout ? Est-ce Dieu, Satan ou Lucifer ? La réponse est sans doute donnée par les fameux Hyksos – cavaliers d’Asie centrale qui occupèrent sauvagement l’Egypte durant un siècle et demi. Ils adoraient un dieu unique nommé Soutek (= Satan) et entreprirent la destruction méthodique des cultes égyptiens, à l’exclusion de celui de Seth (= Satan). En somme, leur mission occulte ou inconsciente, liée au « centre magique » qui les télécommandait d’Asie centrale, consistait à couper l’Egypte de son contact cosmique (culte d’Amon). Donc, à travers les Hyksos, Satan, le daïmon souterrain, se révoltait contre les hiérarchies cosmiques dont l’Egypte était le trône, tentant ainsi d’isoler la planète du cosmos. »
Jean-Louis Bernard, « Les archives de l’insolite », 1978. 

Œuvres de Jean-Louis Bernard :

Tout-Ankh-Amon ou l’Egypte sans Bandelettes, le Dauphin, 1967
Le Démonologue, le Dauphin, 1968
Le Tantrisme, yoga sexuel, Belfond, 1973
Aux origines de l’Egypte, Laffont, 1976
Apollonius de Tyane et Jésus, Laffont, 1977
Histoire secrète de Lyon et du Lyonnais, Albin Michel, 1977


vendredi, avril 15, 2016

Shenphen Dawa, le dzogchen et la sorcellerie


Dzogchen et Ch'an

L’érudition de Sakya Pandita (1182 – 1251) embrassait toutes les sciences religieuses et profanes de son temps. Ce savant identifiait le dzogchen et le mahamoudra au ch’an chinois. Le dzogchen a souvent été qualifié de « méthode chinoise » ou de « dzogchen à la chinoise ».

Un autre grand érudit tibétain Padma Karpo (1527-1592), reconnu comme omniscient (kun-m khyen), rapporte dans sa Chronique que des textes (termas) du dzogchen et du mahamoudra sont en réalité des écrits d'un bouddhiste chinois, un maître ch’an nommé Ha-shang Mahayana, qui furent redécouverts par les tertöns nyingmapa et kagyupa. Un tertön est une personne qui le moment venu redécouvre et interprète un terma, un texte caché. Malheureusement, les interprétations tibétaines du ch’an sont calamiteuses.


Dzogchen et sorcellerie

Peuple imprégné d’occultisme, les Tibétains ont altéré la pureté du ch’an. La 
« sublime méthode » chinoise, devenue le dzogchen, a été escamotée par un ésotérisme élitiste qui sombre souvent dans la sorcellerie. Par exemple, dans le texte dzogchen du « Cycle Profondissime » du Chiti yoga (sPyi-ti), attribué à Padmasambhava, se trouve une recette de préparation de pilules de nectar :

Padmasambhava dit :

« Tu mélangeras de ma semence, du sang des règles de Yéshé Tsogyel, de la semence de huit Vidhyadharas et de huit Mahâsiddhas, des cheveux, du sang écoulé du nez et de l’amrita. La base de la préparation sera de la chair d’un brahmane aux oreilles en forme de conque. » (Traduction de Jean-Luc Achard.)

L’exhortation à manger de la chair de brahmane se retrouve dans les rituels de sectes de sorciers lubriques et cannibales d’Inde. La religion tibétaine est imprégnée de shivaïsme tantrique. Elle a été profondément influencée par les Kapalikas (les porteurs de crânes) et la secte des Kalamukhas (les têtes noires) qui se nourrissaient de mets répugnants.

Les sectateurs du dzogchen utilisent la sorcellerie pour punir ceux qui divulguent leurs « secrets secrétissimes ». Ils mandatent les dharmapalas, des démons asservis armés de rasoirs acérés, afin de mettre à mort leurs ennemis.

Le peu avenant gourou Shenphen Dawa, fils de Düdjom rinpoché (1903 – 1987) a carrément dit : « Ne serait-ce que de parler du dzogchen, c’est en quelque sorte précipiter sa propre mort ». (Source : le bulletin n° 7 – Urgyen Samyé Chöling – Dordogne.) Shenphen Dawa, hiérarque de la secte Nyingma, use de la menace de mort comme un méchant sorcier.

L’antipathique et boiteux gourou tibétain Shenphen Dawa est tellement influencé par la sorcellerie et la démonologie qu’il mérite qu'on lui rappelle une vieille croyance de l’Eglise catholique sur l'origine occulte de certains défauts physiques. En effet, jusqu’au Concile de Vatican II, la prêtrise était interdite aux boiteux. Le prélat tibétain ne serait pas qualifié pour accéder au sacerdoce car son infirmité, aux yeux de l'ancien clergé chrétien, est l’une des marques du diabolisme.

Selon Jean-Louis Bernard, « le tellurisme, peut-être canalisé par l’organisme humain et s’y élever, en prenant pour axe le nerf sciatique, puis le dos. En cas d’échec, le sorcier risque l’ankylose définitive du nerf sciatique, des déviations osseuses du pied ou de la hanche, et même l’hémiplégie. Les sorciers de village sont parfois boiteux : des sorciers manqués, donc des diaboliques ».






mercredi, avril 06, 2016

Zazen, santé et éveil




Si vous vous transformez en Bouddha assis,
Cela équivaut précisément à tuer le Bouddha.

Huai-jang, maître bouddhiste.





D
urant sa jeunesse, Bankei (1622-1693) désireux de comprendre le sens de l’expression "Brillante Vertu", lue dans un traité confucéen, s’était lancé avec beaucoup de détermination dans une difficile et douloureuse quête spirituelle.

"Je décidai finalement de trouver un maître du Zen. En ayant découvert un, j’allai le voir et je l’interrogeai sur la Brillante Vertu. Il me dit de pratiquer le zazen si je voulais savoir ce que c’était. Je me mis donc au zazen. M’étant rendu dans les montagnes, j’entrai dans une grotte, où je m’assis fesses nues, sans me soucier de la rugosité du rocher. Je maintins souvent mon zazen sept jours d’affilés sans manger. Une fois assis, je m’y consacrais entièrement sans me préoccuper de ce qui pourrait arriver, y risquant même ma vie. Je restais souvent assis, les jambes croisées, jusqu’à tomber du rocher, épuisé. Comme il n’y avait personne pour m’apporter de la nourriture, mon jeûne se poursuivait très longtemps, en vérité.

Après de telles austérités [qui n’amenèrent aucun résultat], je revins à mon village natal et je m’y fis construire une petite cabane, où je m’enfermai. Je passai de nombreux jours à réciter le Nembutsu (le nom de Bouddha) sans m’étendre. Des jours et des jours s’écoulèrent ainsi, et j’avais toujours l’esprit empli de tourments, sans jamais pouvoir découvrir ce qu’était la Brillante Vertu.

Tandis que le corps était ainsi traité jour et nuit sans aucun ménagement ni merci, mon postérieur s’ulcéra et la peau craqua, ce qui fut très douloureux. Mais, comme j’étais fort vigoureux en ce temps-là, je ne me couchai jamais, fût-ce pour un seul jour. Je me procurai quelques feuilles de papier doux que je plaçai sous mon séant, le saignement des parties ulcérées étant une gêne. Je devais changer fréquemment les feuilles souillées. J’usai parfois de tampon d’ouate au lieu de papier. Malgré tout cela, à aucun moment je ne me permis de repos au lit une seule journée ou une seule nuit. Je dus ainsi lutter durement pendant plusieurs années, avec pour résultat que je me trouvai soudain, un jour, tout à fait mal en point. Je devins malade, sans que le problème de la Brillante Vertu fût résolu pour autant. Oui, en vérité, je m’exerçai avec le plus grand acharnement, m’agrippant à la question, mais toujours sans succès. »

La maladie de Bankei empira. A l’orée de la mort, l’idée du Non-né surgit dans son esprit. Cette intuition le ravigota et permit à Bankei, une fois rétabli, de définir une approche métaphysique du Zen.

La pratique du zazen n’avait apporter au pauvre Bankei qu’un postérieur ulcéré et une grave maladie. Presque un millénaire avant la naissance Bankei, un sage chinois mettait en garde les adeptes de la méditation assise. Huai-jang disait :

« Vous entraîner à la méditation assise, tso-ch’an (zazen), équivaut à vous exercer à être un Bouddha assis, il vous faut savoir que le Ch’an (Zen) consiste ni à s’asseoir, ni à être couché. Si vous vous entraînez à être un Bouddha assis, il vous faut savoir que le Bouddha n’est pas une forme fixe. Puisque le Dharma n’a pas de demeure fixée, ce n’est pas une question de choix. Si vous vous transformez en Bouddha assis, cela équivaut précisément à tuer le Bouddha. Si vous restez fidèle à la position assise, vous n’atteindrez pas le principe du Ch’an. »

jeudi, mars 24, 2016

Influences shivaïtes dans le Vajrayana



"On a de bonnes raisons de penser que les adeptes du Véhicule de Diamant (Vajrayana) furent en relation avec des groupes similaires d’inspiration shivaïte. Cela n’a rien d’étonnant, bouddhisme et hindouistes vivaient côte à côte, souvent patronnés les uns et les autres par un même souverain. Des emprunts mutuels n’ont pu manquer de se produire.

Les siddha sont issus d’un milieu de yogis vivant sur les cimetières, les terrains de crémation de cadavres, d’une manière analogue à celle de certains ascètes shivaïtes, tels les Kapalika ,« Ceux aux crânes », ou Mahavratadhara, « porteurs du grand vœu », et les Kalamukha, dont les mœurs étaient singulières, contraires à toute bienséance. Ils s’ornaient de colliers ou de tabliers faits d’ossements, buvaient de l’alcool dans des crânes, se nourrissaient de mets répugnants et pratiquaient même dit-on, des sacrifices humains, ainsi que la mystique érotique et la magie.

Deux siddha, Tilopa et Naropa sont à l’origine de l’école tibétaine des Kagyupa. Naropa fut initié par Tilopa au KALACHAKRA TANTRA dans un cimetière. Lui-même eut pour principal disciple le Tibétain Marpa, dit le Traducteur, lequel initia par la suite le grand poète mystique Milarépa (« l’Homme vêtu de coton », qui s’infligea une rigoureuse ascèse, après une jeunesse orageuse vouée à la magie noire) et fut avec lui à l’origine de la secte des Kagyupa.

Un célèbre manuel de yoga est intitulé : « Les six doctrines de Naropa ». Ce texte donne, semble-t-il, la quintessence des instructions que Naropa a reçues de son maître Tilopa au sujet des méthodes secrètes, psychophysiologiques, permettant de réaliser l’expérience mystique. Sont aussi attribués à Naropa des commentaires du Hevajratantra, du kalachakratantra et d’autres cycles tantriques."



Robert Saillet


Un pan peu connu du bouddhisme


La transmission des Kaguypa et l’initiation de Kalachakra se sont développées dans l’école des Gelugpa, les prétendus « vertueux », fondée par Tsongkapa.

La réforme de Tsongkapa s’opposait, dit-on, aux dérives du clergé corrompu adepte des pratiques aberrantes de la magie sexuelle et du meurtre rituel.

Mais Edward CONZE, spécialiste incontesté du bouddhisme, écrit : « On ne s’attend pas, en fait, à ce que les adeptes d’une religion revendiquent comme une sorte de devoir sacré, par exemple, « le commerce sexuel quotidien dans des endroits écartés avec des filles âgées de douze ans, de la caste candâla ». Le Guhyasamâjatantra, l’une des plus ancienne, et aussi des plus sacrées, parmi les Ecritures du Tantra de la Main-gauche, enseigne, semble-t-il, exactement le contraire de ce que soutenait l’ascétisme bouddhique. Il nous dit que nous atteindrons facilement la bouddhéité si « nous cultivons tous les plaisirs des sens, autant que nous pouvons le désirer ». Les rigueurs et les austérités échouent, alors que la satisfaction de tous les désirs » réussit. Ce sont justement les actes les plus immoraux, les plus frappés de tabou qui paraissent avoir particulièrement fasciné les adeptes de cette doctrine. »

Les écrits d'Edward CONZE ainsi que ceux de Robert SAILLET (entre autres) permettent de découvrir les aspects ténébreux du Vajrayana (ou bouddhisme tibétain). 

"Un maître, écrit SAILLET, d’origine cachemirienne, Guhyaprajna, dit Marpo, « le Rouge », vint au Tibet occidental. Il semble que son enseignement sur les tantra ait été teinté de Shivaïsme. On lui reproche, ainsi qu’à des maîtres du même genre, d’avoir répandu que le yoga consistait dans l’union sexuelle avec des femmes et que pour accéder à la délivrance, il fallait mettre à mort des êtres vivants. De pareilles conceptions furent en tout cas mises en application par un groupe de « moines-brigands », qui enlevaient des femmes et des hommes pour les sacrifier au cours de cérémonies tantriques (ganachakra puja : le rite de l’orgie collective)."

L’engouement des néo-spiritualistes occidentaux pour les éléments les plus troubles (spiritisme, magie, démonologie…) d'un lamaïsme déraciné est-il insufflé par la contre-initiation dénoncée par René GUENON dans son livre "Le règne de la quantité et les signes des temps" ?

Alexandra David-Néel :

"Tous les rites tibétains sont à tendances magiques. Il en est de très naïfs et il en est de très subtils... Contraindre le Dieu ou le démon est un acte de magie. C'est se mesurer avec lui, essayer d'en faire son serviteur. Cela ne ressemble pas à la prière, cela n'a rien de religieux... Une grande quantité de rites tibétains ont donc pour but d'obtenir d'une manière ou d'une autre, pour un bénéfice personnel d'abord, puis éventuellement altruiste, le concours de personnalités extra-humaines. Tout au moins, c'est ainsi que le commun des tibétains comprend ces rites.

Tous les tibétains se disent bouddhistes et croient qu'ils le sont, quelles que soient les déformations qu'ils ont pu faire subir à la doctrine du Bouddha et alors même qu'ils professent des opinions et s'adonnent à des pratiques formellement condamnées par le Bouddha..."  LIRE LA SUITE



Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...