lundi, décembre 22, 2008

Bouddhisme tantrique et sorcellerie



Dans son livre " Mantras et mandarins ", le professeur Michel Strickmann est persuadé que le bouddhisme tantrique a pris son essor dans les classes dominantes. L’agression rituelle est utilisée pour soumettre les ennemis du pouvoir politique et religieux.

" On trouve, écrit Strickmannn, des procédures destinées à soumettre la volonté de l’adversaire et à le plier aux objectifs recherchés, ainsi que des rites spécialement conçus pour lancer les ennemis les uns contre les autres, pour les chasser, les immobiliser, les désorienter et finalement, les annihiler complètement. Les objets de ces actes peuvent s’appeler " démons ", et l’exorcisme était une fonction thérapeutique importante des maîtres tantriques. Mais les ennemis humains étaient facilement assimilés aux démons, et, lorsqu’il bénéficiait de l’assistance d’un ritualisme habile, un souverain ou un général ne craignait personne. Les limites entre les démons et les humains, la violence rituelle et la guerre réelle s’estompent facilement, comme au Tibet et au Japon, où les monastères tantriques entretenaient de large corps de moines armés. La doctrine suivait la pratique, et l’assassinat en vint à être considéré comme un acte de miséricorde, un " coup de grâce " administré par les bodhisattva aux misérables pécheurs, pour les empêcher de commettre de nouveaux crimes plus noirs. " […]

" La mythologie du bouddhisme tantrique est elle aussi presque exclusivement guerrière, une épopée martiale de la conquête de dieux païens. Les dieux et démons de l’Inde furent tout d’abord soumis, puis convertis au bouddhisme, et on leur assigna le rôle de protecteurs militants des fidèles. Les panthéons des contrées où s’étendit le bouddhisme subirent le même sort, bien que dans certains cas on ait pu trouver un compromis paisible en reconnaissant des divinités nationales ou locales comme des manifestations de prototypes bouddhiques préexistants. Tout comme les manuels rituels, les textes qui attestent cette fusion des cultes établissent de façon très claire que l’on a affaire à des traditions érudites sacerdotales. Selon les termes de La Vallée Poussin, " malgré l’origine populaire [je suggérerais plutôt régionale] des idées et des dieux qu’elle met en œuvre, la littérature tantrique est une littérature savante. Composée surtout d’œuvres raffinées, elle fait de la sorcellerie un département de la théologie ; elle nous présente les résultats de la spéculation scolastique attachée pendant des siècles à l’adaptation des rites bouddhiques et hindous ".

Les maîtres tantriques emploient une sorcellerie fardée de bouddhisme pour préserver la suprématie des puissants.

samedi, décembre 20, 2008

Les secrets du lamaïsme



"Méditations on the Lower Tantras" est un texte édité par la Librairie of Tibetan Works & Archives de Dharamsala. Il contient plusieurs pratiques provenant des Dalaï-lamas. Il y a le yoga de longévité d’Amitayus, la sadhana d’Avalokiteshvara, la méthode de longue vie de Tara...

Le désir de vivre vieux préoccupait les Dalaï-lamas. Plusieurs pontifes tibétains furent assassinés. Le 10ème, Tsulrim Gyatso, fut assassiné à l’âge de 21 ans. Le 11ème, Kedup Gyatso, fut assassiné à l’âge de 17 ans. Le 12ème, Trinlen Gyatso, fut assassiné à l’âge de 19 ans. En 1815, la variole emporta le 9ème Dalaï-lama à l’âge de 10 ans. Les frasques sexuelles du 6ème Dalaï-lama, irritèrent les Mongols. Ils capturèrent le jeune Tsangayang Gyatso, âgé de 23 ans, et lui firent passer rapidement le goût de la tsampa. On comprend mieux les raisons qui poussent les lamas à enseigner les pratiques de longue vie à leurs ouailles. Quand un hiérarque tantrique s’enrhume, le sangha tousse et a un accès de mantras de longévité.

Les pratiques contenues dans le manuel " Méditations sur les tantras inférieurs " concernent la durée de la vie, les facultés intellectuelles (Manjushri), et diverses sadhanas, Sitatapatra, Vajra Vidarana, Achala blanc... En revanche, les tantras supérieurs, tels ceux de Heruka, Guhyasamaja, Kalachakra, Hevadjra, Yamantaka, etc., ne sont pas à mettre entre toutes les mains. Ces tantras secrets contiennent souvent des procédés occultes terrifiants comme le pouvoir d’ensorceler (vaçikarana) ou de tuer à l’aide de pratiques en apparence inoffensives (marana). Le Hejvara-Tantra indique les mantras utilisés pour les principales opérations magiques. Des rites initiatiques exigent la participation de fillettes. Ainsi, Edward Conze, spécialiste reconnu du bouddhisme, écrit : " On ne s’attend pas, en fait, à ce que les adeptes d’une religion revendiquent comme une sorte de devoir sacré, par exemple, " le commerce sexuel quotidien dans des endroits écartés avec des filles âgées de douze ans, de la caste candâla ". Le Guhyasamâja-Tantra, l’une des plus anciennes, et aussi des sacrées, parmi les écritures du Tantra de Main-gauche, enseigne, semble-t-il, exactement tout le contraire de ce que soutenait l’ascétisme bouddhique. " En Occident, l’engouement pour le Vajrayana des élites perverses et pédophiles n’est pas étonnant.

Les aspects les plus ésotériques de l’initiation de Kalachakra sont à l’origine d’une prise de conscience de deux anciens collaborateurs du dalaï-lama, Maria et Victor Trimondi. Ils écrivent :

" Dans les huit dernières étapes secrètes de l’initiation au tantra du Kalachakra, l’initié doit être transporté au-delà de la conscience du bien et du mal à l’aide d’un entraînement mental et physique extrême. C’est pourquoi le texte original encourage des actes criminels et violents comme : tuer, mentir, voler, détruire des mariages, abuser de l’alcool, avoir des relations sexuelles avec des jeunes filles de classes inférieures. Comme dans tous les autres tantras, cela peut être interprété aussi bien symboliquement que littéralement. Même le 14e Dalaï-lama légitime le meurtre perpétré par un adepte du Kalachakra dans des circonstances précises contre "une personne qui porte préjudice à la doctrine bouddhiste" et qui se prépare à commettre des actes monstrueux et sinistres. Il demande, cependant, que ce meurtre se fasse avec "compassion" (Dalaï-lama – The Kalachakra Tantra – Rite of initiation – London, 1985, pp. 348ss.). Cette déclaration rompt avec l’interdiction absolue exprimée dans le bouddhisme originel. "

L’initiation de kalachakra est liée à Shambhala. Les initiés lamaïstes mettent-ils en place un spiritualisme universel ou une nouvelle religion mondiale ? 

Le centre ésotérique de cette nouvelle religion mondiale est-il symbolisé par Shambhala ? 

Les newagers sont particulièrement avides de parodies spirituelles et de contacts mystiques avec les entités d'une autre dimension. Certains naïfs n'hésitent pas à partir dans le désert de Gobi avec l’espoir d’être oints par les énergies ou les esprits de Shambhala, ou d'un autre monde chimérique.

jeudi, décembre 18, 2008

Le Manuscrit d’Or

peau humaine et coupes crâniennes

Les politiciens prédateurs et prélats hypocrites se font attribuer des honneurs et des prix. Lauréat du prix Nobel de la paix, Henry A. Kissinger était derrière les crimes de l’opération Condor. Un autre lauréat de ce prix, la figure de proue d’un courant magique, séduit les personnes attirées par l’occultisme oriental.

Sir Charles Alfred Bell (1870-1945), était chargé des relations diplomatiques du gouvernement britannique avec le Tibet et le Bhoutan. Il évoque le sacrifice d’enfants dans l’un de ses livres. L’information est reprise par Tom Grunfeld dans " Making of Modern Tibet ".

Il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour trouver les preuves de sacrifices humains dans le lamaïsme. Le musée Guimet avait consacré une exposition au texte du Grand Cinquième " Le Manuscrit d’Or ". L’exposition révélait les visions secrètes du 5ème Dalaï-lama. Le texte indique les objets et les ingrédients utilisés pour accomplir certaines cérémonies diaboliques. Selon le cycle du rD-rje gro-lod gnam-lcags ‘bar-ba, l’encens est remplacé par la chair humaine brûlante, sha-chen-gyi bdug-spos, les lampes sont alimentées par de la graisse humaine fondue, tshil-chen-gyi mae-me, le sang remplace l’eau rituelle, les fleurs sont substituées par des yeux… Une peau humaine, g.yang-gzhi, et un crâne sont employés par le magicien tantrique qui suit les instructions données par le Zur Chos-dbying rang-grol. L’initiation à la déesse gSang- sgrub, un aspect particulier de dPal-dan lhamo, exige une tête humaine fraîchement coupée.
Secret Visions of the Fifth Dalai Lama: The Gold Manuscript in the Fournier Collection Musée Guimet, Paris, by Samten Gyaltsen Karmay.
Selon le " Manuscrit d’Or ", le lamaïsme n’est rien d’autre qu’une religion perverse, un satanisme oriental. Son essor en Occident n’est pas étonnant. En effet, les awliyâ esh-Shaytân, "saints" de Satan, sont parvenus au sommet des institutions politiques et religieuses.

Les enfants du Juge Roche révèlent les perversions sexuelles et les crimes rituels de certains notables, politiciens, hauts fonctionnaires et magistrats membres de confréries sataniques. VOIR LA VIDEO " Les élites et la magie noire " : http://bouddhanar-9.blogspot.com/2007/04/les-lites-et-la-magie-noire-les-enfants.html

Les Crimes de monsieur Kissinger par Christopher Hitchens :
http://www.bibliomonde.com/livre/crimes-monsieur-kissinger-les-1457.html

lundi, décembre 15, 2008

2012


Beaucoup de personnes sont inquiètes. Les questions soulevées par la crise économique alimentent les discussions. Sur Internet on peut lire ce témoignage :

" Quelle fut ma surprise de surprendre ce même genre de conversation de la part d'enfants de 7-10 ans à l'école primaire où je travaille. Ces jeunes parlaient de la fin du monde en 2012 et du calendrier Maya. Qu'une troisième guerre mondiale allait se produire en 2009. Je leur ai évidemment demandé d'où ils avaient eu ces informations et ils ont écouté un reportage sur le canal D. Je leur ai demandé s'ils avaient peur de ces choses et certains m'ont dit oui et d'autres m'ont répondu que c'était des mensonges pour faire peur ! "

La plupart des prédictions sont des désinformations. Les prétendues prophéties mélangent le vrai et le faux. Le calendrier maya illustre les combinaisons douteuses des prophètes du Nouvel Age. Les Mayas avaient une conception cyclique du temps. La fin de la dernière période de leur calendrier ne signifie ni la fin du monde ni le début de l'âge d’or.

Il est important de ne pas se laisser troubler par les interprétations du calendrier Maya de José Argüelles et des autres " spécialistes " de l’archéologie ésotérique. Ils font naître des frayeurs et suscitent de nouveaux cultes ambigus comme celui qui draine des milliers de " newagers " à Chichén Itza, ancienne ville maya située dans la péninsule du Yucatan au Mexique.

L’essor de la fausse spiritualité se réalise en même temps qu’un programme de contrôle des populations. Il s’agit d’un vaste complot contre les peuples, un coup d’état permanent qui permet l’exercice du pouvoir par les oligarchies non élues démocratiquement. C’est déjà le cas de l’administration de l’Europe. La conspiration des puissants est loin d’être un fantasme d’excentriques.

Dans le dernier film de Roland Emmerich, un lama tibétain sonne le glas de l’humanité. Ce symbole souligne le rôle du lamaïsme dans le spiritualisme contemporain et le prophétisme du Nouvel Age. VOIR : http://bouddhanar-9.blogspot.com/2008/12/2012.html
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Une congrégation ne dit pas sa véritable origine : http://bouddhanar-7.blogspot.com/2008/12/la-mystrieuse-congrgation.html
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Voir la courte vidéo d'un courageux exorciste irakien :

vendredi, décembre 12, 2008

La convivialité

Les prêtres chrétiens et les lamas tibétains s’opposent rarement au capitalisme.

Depuis quelques temps, des prélats catholiques expriment une timide contestation. Mgr André XXIII, l'Archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France (CEF), a déclaré : "L'évolution du travail dominical est malsaine".

Vidéo de Mgr André XXIII interviewé par Jean-Michel Aphatie de RTL :
http://www.rtl.fr/fiche/2750738/mgr-andre-vingt-trois-l-evolution-du-travail-dominical-est-malsaine.html

La curie n’ira pas jusqu’à exhumer les travaux d’un prêtre catholique apôtre de la contre-productivité. Dès le début des années 1970, le père Ivan Illich (4 septembre 1926 – 2 décembre 2002) dénonça les perversions du monde moderne. Dans l’introduction de son livre "La convialité", traduction française de "Tools for Conviality", publié par Harper & Row en 1973, il écrit :

" Cela fait plusieurs années que je mène une recherche critique sur le monopole du mode industriel de production et sur la possibilité de définir conceptuellement d’autres modes de production post-industriels. Dans un premier temps, j’ai centré mon analyse sur l’outillage éducatif ; les résultats, publiés dans "Une société sans école", établissaient les points suivants :


1. L’éducation universelle par l’école obligatoire est impossible.

2. Conditionner les masses grâce à l’éducation permanente ne soulève guère de problèmes techniques, mais cela reste moralement moins tolérable que l’ancienne école. De nouveaux systèmes éducatifs sont sur le point d’évincer les systèmes scolaires traditionnels, dans les pays riches comme dans les pays pauvres. Ces systèmes sont des outils de conditionnement puissants et efficaces qui produiront en série une main-d’œuvre spécialisée, des consommateurs dociles, des usagers résignés. De tels systèmes rentabilisent et généralisent les processus d’éducation à l’échelle de toute une société. Ils ont de quoi séduire. Mais leur séduction cache la destruction : ils ont aussi de quoi détruire, de façon subtile et implacable les valeurs fondamentales.

3. Une société qui voudrait répartir équitablement le savoir entre ses membres et leur donner de se rencontrer réellement, devrait assigner des limites pédagogiques à la croissance industrielle, la maintenir en deçà de certains seuils critiques.

Le système scolaire m’est apparu comme l’exemple-type d’un scénario répété en d’autres domaines du complexe industriel : il s’agit de produire un service, dit d’utilité publique, pour satisfaire un besoin, dit élémentaire. Mon attention s’est alors portée sur le système de soins médicaux obligatoires et sur celui des transports qui, passé un certain seuil de vitesse, deviennent aussi, à leur façon, obligatoires. La surproduction industrielle d’un service a des effets seconds aussi catastrophiques et destructeurs que la surproduction d’un bien. Nous voici confrontés à un éventail de limites à la croissance des services d’une société : comme dans le cas des biens, ces limites sont inhérentes au processus de croissance et donc inexorables. Aussi pouvons-nous en conclure que les limites assignables à la croissance doivent concerner les biens et les services produits industriellement. Ce sont elles qu’ils nous faut découvrir et rendre manifeste.

J’avance ici le concept d’équilibre multidimentionnel de la vie humaine. Dans l’espace tracé par ce concept, nous pourrons analyser la relation de l’homme à son outil. En chacune de ces dimensions, cet équilibre correspond à une certaine échelle naturelle. Lorsqu’une activité outillée dépasse un seuil définit par l’échelle ad hoc, elle se retourne d’abord contre sa fin, puis menace de destruction le corps social tout entier. Il nous faut déterminer avec précision ces échelles et les seuils qui permettent de circonscrire le champ de la survie humaine.

Au stade avancée de la production de masse, une société produit sa propre destruction. La nature est dénaturée. L’homme déraciné, castré dans sa créativité, est verrouillé dans sa capsule individuelle. La collectivité est régie par le jeu combiné d’une polarisation exacerbé et d’une spécialisation à outrance. Le souci de toujours renouveler modèles et marchandises – usure rongeuse du tissu social – produit une accélération du changement qui ruine le recours au précédent comme guide de l’action. Le monopole du mode industriel de production fait des hommes la matière première que travaille l’outil. Et cela n’est plus supportable. Peu importe qu’il s’agisse d’un monopole privé ou public : la dégradation de la nature, la destruction des liens sociaux, la désintégration de l’homme ne pourront jamais servir le peuple.

Les idéologies régnantes mettent en lumière les contradictions de la société capitaliste. Elles ne fournissent pas le cadre qui permettrait d’analyser la crise du mon industriel de production. J’espère qu’une théorie générale de l’industrialisation sera un jour formulée avec assez de vigueur et de rigueur pour supporter l’assaut de la critique. Pour fonctionner adéquatement, cette théorie devra forger ses concepts, fournir à toutes les parties en présence un langage commun. Les critères conceptuellement définis seront autant d’outils à l’échelle humaine : instruments de mesure, moyens de contrôle, guides pour l’action. On évaluera les techniques disponibles et les différentes programmations sociales qu’elles impliquent. On déterminera les seuils de nocivité des outils, lorsqu’ils se retournent contre leur fin ou qu’ils menacent l’homme ; on limitera le pouvoir de l’outil. On inventera les formes et les rythmes d’un mode de production post-industriel et d’un nouveau monde social.

On a du mal à imaginer une société où l’organisation industrielle serait équilibrée et compensée par des modes de production complémentaires, distincts et de hauts rendement. Nous sommes tellement déformés par les habitudes industrielles que nous n’osons plus envisager le champ des possibles ; pour nous, renoncer à la production de masse, cela veut dire retourner aux chaînes du passé, ou reprendre l’utopie du bon sauvage. Si nous voulons élargir notre angle de vision aux dimensions du réel, il nous faut reconnaître qu’il existe non pas une façon d’utiliser les découvertes scientifiques, mais au moins deux, qui sont antinomiques. Il y a un usage de la découverte qui conduit à la spécialisation des tâches, à l’institutionnalisation des valeurs, à la centralisation du pouvoir. L’homme devient l’accessoire de la méga-machine, un rouage de la bureaucratie. Mais il existe une seconde façon de faire fructifier l’invention, qui accroît le pouvoir et le savoir de chacun, lui permet d’exercer sa créativité, à seule charge de ne pas empiéter sur ce même pouvoir chez autrui.

Si nous voulons pouvoir dire quelque chose du monde futur, dessiner les contours théoriques d’une société à venir qui ne soit pas hyper-industrielle, il nous faut reconnaître l’existence d’échelles et de limites naturelles. L’équilibre de la vie se déploie dans plusieurs dimensions ; fragile et complexe, il ne transgresse pas certaines bornes. Il y a certains seuils à ne pas franchir. Il nous faut reconnaître que l’esclavage humain n’a pas été aboli par la machine, mais en a reçu figure nouvelle. Car, passé un certain seuil, l’outil, de serviteur, devient despote. Passé un certain seuil, la société devient une école, un hôpital, une prison. Alors commence le grand enfermement. Il importe de repérer précisément où se trouve, pour chaque composante de l’équilibre global, ce seuil critique. Alors il sera possible d’articuler de façon nouvelle la triade millénaire de l’homme, de l’outil et de la société. J ‘appelle "société conviviale" une société où l’outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d’un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l’homme contrôle l’outil.

Je suis conscient d’introduire un mot nouveau dans l’usage courant de la langue. Je fonde ma force sur le recours au précédent. Le père de ce vocable est Brillat-Savarin, dans sa "Physiologie du goût : Méditations sur la gastronomie transcendantale". A moi de préciser, toutefois que, dans l’acceptation quelque peu nouvelle que je confère au qualificatif, c’est l’outil qui est convivial et non l’homme.

L’homme qui trouve sa joie et son équilibre dans l’emploi de l’outil convivial, je l’appelle austère. Il connaît ce que l’espagnol nomme la "convivencialidad", il vit dans ce que l’allemand décrit comme la "Mitmenschlichkeit". Car l’austérité n’a pas vertu d’isolation ou de clôture sur soi. Pour Aristote comme pour Thomas d’Aquin, elle est ce qui fonde l’amitié. En traitant du jeu ordonné et créateur. Thomas définit l’austérité comme une vertu qui n’exclut pas tous les plaisirs, mais seulement ceux qui dégradent la relation personnelle. L’austérité fait partie d’une vertu plus fragile qui la dépasse et qui l’englobe : c’est la joie, l’eutrapelia, l’amitié. "



Lisons et relisons le père Illich car les prochaines convulsions sociales pourraient réveiller de vieux démons. Déjà la City de Londres appelle à la dictature mondiale. Pour en savoir plus : http://www.solidariteetprogres.org/article4912.html

"And now for a world government" by Gideon Rachman :
http://www.ft.com/cms/s/0/7a03e5b6-c541-11dd-b516-000077b07658.html


VIDEO : Le souhait de "l'expert" Jacques Attali d'un gouvernement mondial
http://www.youtube.com/watch?v=OGOKe6fwGyw

Hommage à Jacques Ellul par Ivan Illich et une vidéo de Jacques Ellul s’exprimant sur la propagande : http://bouddhanar-9.blogspot.com/2008/12/hommage-jacques-ellul.html


mardi, décembre 09, 2008

Le yogi, l’ascète et le CAC 40





De nos jours, le yoga est réduit à une méthode de relaxation. Le psychisme est confondu avec l’esprit et des félicités sans lendemain sont regardées comme les prémices de la Libération. Les professeurs de yoga salariés ignorent l’exemple des anachorètes nus (gymnosophes) et SDF qui impressionnèrent les guerriers d’Alexandre le Grand à Taxila. Un des sages indiens, que les Grecs avaient baptisé du nom familier de "Père Bonjour" Calanos (en langue indienne Kallâna, sanscrit kalyâna, formule ordinaire de salutation), s’attacha à l’expédition, l’accompagna en dehors de l’Inde, et, fatigué, vieilli, monta volontairement sur le bûcher à Suse, en présence de l’armée rangée en ordre solennel pour rendre un denier hommage à l’ascète indien.

Très éloignés de la recherche contemporaine du bonheur, les moines bouddhistes étaient des ascètes. Ils rejetaient les mortifications excessives des "tapasvin" hindous qui "dessèchent" le corps par des austérités (tapas, de la racine tap, qui se retrouve en latin dans le mot tepor, mais avec une atténuation : tiédeur au lieu de chaleur).

Le mode de vie des ascètes vise à la transformation de l’être empirique de l’homme. Sans la mise en œuvre des opérations transformatrices des habitudes aliénantes, il n’y a pas de véritable Libération. Il ne faut pas se méprendre, il ne s’agit pas d’une pratique mécanique associée à des rituels et à des exercices ésotériques. L’ascète vit un engagement total qui modifie son existence. Ce processus différencie l’ascète du spiritualiste ordinaire attiré par le sentimentalisme religieux ou l’ouverture de la conscience sur un vague infini.

La contre-tradition, qui téléguide probablement le néo-bouddhisme, a répandu des idées erronées sur l’ascétisme. Des gourous affirment que les enseignements ultimes permettent de concilier les absurdités de la vie moderne et la plus haute réalisation spirituelle, "tout va pour le mieux dans le pire des mondes". Des adeptes du Dzogchen et du Mahamoudra du bouddhisme tibétain, par exemple, se comportent comme des êtres dégénérés en affirmant intégrer la contemplation dans toutes les activités humaines. Les exploits de Drukpa kungley, le yogi ivrogne, libidineux et tueur occasionnel, inspirent des néo-bouddhistes tantriques. Les frasques d’un maître tibétain contemporain sont à l’origine d’un courant qui revendique la "folle sagesse" comme voie de réalisation. L'amour de l'argent, les manipulations sexuelles et l'ivrognerie sont les principales spécialités de gourous tantriques sans scrupules.

Durant cette période sombre on met en exergue la richesse, les protestants anglo-saxons pensent que les personnes fortunées bénéficient de grâces divines. Cette mentalité est très répandue aux Etats-Unis, pays élu de la contre-tradition et des gourous richissimes. En réalité, la simplification des besoins et la pauvreté volontaire sont toujours consécutives à la véritable spiritualité. "Il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille que pour un riche d'entrer au royaume des cieux." (La Bible)

Les tribulations d’un gymnosophe

Gymnosophe (sage nu) : c'est ainsi que les grecs vraisemblablement de retour des conquêtes d'Alexandre nommaient les Yogi nus qu'ils avaient rencontrés en Inde.
Or donc, il y avait une fois un gymnosophe, un "sage vêtu d'espace" – ou "des quatre points cardinaux" comme on dit parait-il au Tibet – qui vivait tout nu, comme son nom l'indique dans un bois de manguiers. Il avait installé le coussin d'herbe "kusha" ( il parait que cette herbe est indispensable) sur lequel il s'assaillait – en lotus, ça va de soi – pour méditer sous le plus bel arbre du bois.

Quand il avait faim il tendait la main et cueillait une mangue qu'il dégustait sans quitter son siège de méditation. Et, comme il fallait de temps en temps un apport de protéines à son frugal régime, il allait au village voisin pour demander l'aumône d'un bol de lait.

Tout alla bien ainsi jusqu'à ce qu'une pudibonde vieille fille du village se récriât que ce n'était pas du tout, mais pas tout convenable que ce beau jeune homme se présente au village dans le plus simple appareil.

Le conseil des anciens convoqua donc notre yogi et lui tint ce langage :
- " Nous sommes très honorés que tu daignes te déranger pour accepter nos aumônes de lait, mais il y a ici de pures jeune filles que ta nudité choque. Donc, nous te prions d'accepter ce pagne que tu voudras bien porter lorsque tu te présenteras au village ".

A quelque temps de là un riche fermier désireux d'acquérir quelques mérites en vue d'une réincarnation dans quelque paradis – il en existe de différents niveaux – eut l'idée d'offrir au yogi une vache pour lui éviter d'avoir à quitter son bois de manguiers. Il pourrait ainsi avoir du lait tous les jours sans avoir se déplacer.

Mais la vache étant d'humeur vagabonde, quand le yogi voulait la traire, il lui fallait la chercher partout avant de pouvoir savourer son lait. Ce que voyant, les habitants du village lui conseillèrent de construire un enclos. Travail auquel s'attaqua avec courage. Puis les villageois lui dirent :
- " Pourquoi continues-tu à vivre dehors, on est quand même mieux dans une maison " et, toujours afin d'acquérir des mérites, ils se mirent tous à l'aider à construire sa demeure, flanquée d'une étable pour la vache.

Avec tout cela, notre yogi ne trouva plus un instant pour méditer, il était devenu fermier, sans cesse occupé à faire la lessive de ses pagnes (de généreux donateurs lui en avaient offert d'autres) à entretenir et ranger sa maison, mener sa vache au pré, aller la rechercher, la traire, cuisiner, etc.


Source : http://pagesperso-orange.fr/pensee.sauvage/indx.htm

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SARKOZY et le DALAI-LAMA

" Mais voici que tandis que notre petit monarque président s’exhibe avec sa très féodale sainteté, ce que la presse française se garde bien de rapporter puisqu’il s’agit de sauver la face de notre agité compulsif et celle d’une pseudo unité européenne qui tourne à la farce intégrale, c’est que pratiquement au même moment, le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, avait annoncé le 29 octobre que Londres avait décidé de reconnaître le Tibet comme partie intégrante de la république populaire de Chine. Miliband s’est même excusé pour le fait que son pays ne l’ait pas fait plus tôt. Miliband a qualifié la position britannique d’anachronique et héritée de l’ère coloniale. Mais comme dans le même temps ils ont publié cette reconnaissance dans un papier cadeau dans lequel ils adjurent les Chinois d’être bons avec les Tibétains, personne n’a voulu voir ce qu’il en était exactement… " LIRE LA SUITE :
http://socio13.wordpress.com/2008/12/09/dossier-dalai-lama-les-britanniques-viennent-de-faire-sauter-lultime-base-legale-internationale-de-lautonomie-du-tibet/

Soucieux de plaire aux Chinois, les Britanniques viennent de modifier discrètement leur position de principe sur le statut du Tibet face à la Chine. Un revirement lourd de conséquences… LIRE LA SUITE : http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=92272

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Le cochon

jeudi, novembre 27, 2008

Effrayante hypothèse

Les influences bénéfiques, les grâces célestes, le bonheur sont regardés comme les avantages collatéraux du développement spirituel. Le but principal du bouddhisme est de conduire ses adeptes à l'Eveil spirituel, à la véritable contemplation, c'est-à-dire à l'intelligence pure. Les sociétés traditionnelles reconnaissaient la supériorité de la contemplation à l’action.

Contrairement à la croyance tibétaine en l'accumulation des mérites, la construction de temples, l'édification de stoupas, les offrandes de lampes à beurre, les cérémonies et toutes les pratiques rituelles adoptées par le bouddhisme tantrique occidental ne sont pas bénéfiques à la société moderne.

La courbe d'expansion du Vajrayana correspond curieusement au développement de la mondialisation qui ne profite qu'aux riches, et aux " élites " corrompues. Un autre parallèle insolite : la contestation relativement récente du système économique ultra libéral et du cynisme de ses leaders correspond à la divulgation du vrai visage du cléricalisme tibétain et de l'hypocrisie de ses prélats. C'est le temps des révélations (voir le post précédent).

Des pratiques rituelles hypnotiques ont-elles pour but de neutraliser une partie de l'élite spirituelle, la vraie, celle que René Guénon attendait dans l'espoir d'un redressement des véritables valeurs ?

Après trente ans d'implantation en Occident, le bouddhisme n'a apporté ni éveillés ni bonheur. Il a participé au développement du marché de la spiritualité dont l'augmentation du chiffre d'affaires est la seule certitude.

Ces éléments indiquent-ils que le Vajrayana s'est transformé en courant contre-initiatique, dirigé par des " marouts " (êtres spirituellement dégénérés) ? Le Vajrayana est-il " habité " par un égrégore noir (c'est une influence psychique errante débilitante et obsédante) ? Le goût des lamas pour le morbide, les méditation dans les cimetières, les invocations de démons, des accessoires rituels faits d'ossements humains sont autant d'indices de la présence d’un égrégore noir.



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6 décembre 2008, rencontre Sarkozy-Dalaï-lama

La presse occidentale fait semblant de ne pas comprendre les protestations de Pékin et le report du sommet entre la Chine et l'Union européenne.

La rencontre de l'atlantiste Sarkozy, président de l’Union européenne, et du Dalaï-lama symbolise le parti qui œuvre au contrôle de l’Asie. Les Chinois considèrent que la faction des inconditionnels du Dalaï-lama est responsable des violentes émeutes qui éclatèrent au Tibet au début de l’année 2008. Cette faction est financée par des étasuniens, parmi lesquels on retrouve George Soros. Ce milliardaire, agent de l’empire anglo-américain et du nouvel ordre mondial, est impliqué dans l’agression de la Georgie contre l’Ossétie.

Les Etats-Unis ont provoqué le guerre en Georgie… LIRE LA SUITE


jeudi, octobre 16, 2008

Samouraï farmer

La crise financière nous renvoie au réalisme pessimiste du Bouddha : "Tout est souffrance et son origine est l’avidité".

Michael Moore, il a lui aussi la nature de Bouddha, dit tout de go son sentiment sur l’avidité de l’élite :


"Permettez-moi d’aller droit au but. Le plus grand holp-up de l’histoire de ce pays se déroule au moment même ou vous lisez ces lignes. Aucune arme à feu n’est utilisée, mais 300 millions de personnes ont été prises en otages. Ne nous méprenons pas : Après avoir dérobé 500 000 milliards de dollars qui ont été empochés depuis 5 ans par leurs soutiens les profiteurs de guerre, après avoir garni de plus d’une centaine de milliards de dollars les poches de leurs amis les pétroliers depuis deux ans, Bush et ses potes - qui doivent bientôt quitter la Maison Blanche - sont en train de piller le Trésor américain de chaque dollar qu’ils peuvent récupérer. Ils prennent dans le coffre autant qu’ils pourront en emporter en se dirigeant vers la sortie. " LIRE LA SUITE

Le temps des gangsters en col blanc, l’ère de la corruption, l’âge de la dégénérescence globale offre la possibilité de mettre un terme à nos illusions samsariques.

Le samsara est soumis à des cycles. Le cycle actuel, le plus sombre de l’histoire de l’humanité, est paradoxalement une aubaine pour les véritables spiritualistes qui aspirent à la Libération, parce que les illusions ont maintenant moins d’emprise sur eux. Durant d’autres périodes, le samsara et ses belles chimères exerçaient sur l’esprit humain un puissant attrait. De nos jours, ce monde moribond a perdu ses charmes. L’existence quotidienne du salarié moyen est un enfer. C’est un constat brutal mais objectif qui n’ignore pas les valeurs fondamentales de la vie.

Beaucoup de personnes, que la tradition orientale appelle les "pashus", les moutons (animaux), sont conditionnées par le système et ne possèdent ni le discernement ni la force nécessaire pour s’émanciper. En général, ces malheureux gobent les mensonges de leurs maîtres, les imposteurs qui contrôlent l’économie, la politique et la religion. Ils croient naïvement que ces prédateurs accrochés au pouvoir temporel et pseudo-spirituel vont créer un monde meilleur, un paradis terrestre et promouvoir un art du bonheur planétaire. Quel bobard !

Heureusement, quelques irréductibles ne sont pas dupes. Ils se mettent en retrait du monde en vivant chichement d’une modeste activité manuelle et d’un lopin de terre. Le nouvel ordre mondial aura du mal à débusquer les "samouraïs farmers" protégés par une force vivifiante (leur katana) qui vient du cœur du cosmos. Le règne des prédateurs ne sera pas éternel.

Se libérer des illusions demande de stabiliser ses incursions dans l’esprit originel. Pour ce faire, il est plus important d’échapper à la fébrilité et aux stress de la vie moderne que de pratiquer une méthode artificielle et répétitive de méditation.

Repères chronologiques selon la tradition shivaïte :
Depuis 3102 avant J.-C., l’humanité traverse une longue période sombre, le Kali Yugä. Le milieu de cette période, nommée aussi "âge des conflits", se situe en 582 avant J.-C. Le début du crépuscule du Kali Yüga aurait commencé en 1939 de notre ère, au mois de mai. C’est durant ce crépuscule qui va de 1939 à 2442 que prendra fin la grande ère de l’humanité actuelle, le Manvatarä d’environ soixante mille ans.
Source : "Le Destin du Monde d’après la tradition shivaïte", Alain Daniélou.


Archontes & maras Dévapoutra
Les religions établies persécutent souvent les authentiques écoles spirituelles… LIRE LA SUITE



lundi, octobre 06, 2008

Attention aux lamas survoltés !

Dans les banlieues, des filles attendaient le concert de NTK. Elles furent déçues d’apprendre qu’il ne s’agissait pas d’un groupe de rap au nom poétique de "Nique Ton Keum" (mec).

NTK signifie "Nouvelle Tradition Kadampa", dans cette congrégation bouddhiste on n’est pas prélat de père en fils comme le veut la coutume des "bonnets rouges". La reproduction est interdite dans l’école tibétaine des "bonnets jaunes", les "guélougpas", dont le nom signifie "vertueux".

Le fondateur de la Nouvelle Tradition Kadampa, Kelsang Gyatso, est un lama tibétain qui, paraît-il, apprécie l’austérité. Il se contenterait d’un modeste salaire, inférieur au montant du RMI, et reverserait l’intégralité de ses droits d’auteur à sa congrégation. Il vivrait dans une simple pièce contrairement à ces grands lamas qui ne résistent pas au luxe d’un palais, comme cet acolyte du gourou Sogyal qui a fait construire un faux temple privé et vrai palace à Bir, en Inde. Malgré toutes les vertus attribuées à Kelsang Gyatso, le lama a beaucoup de détracteurs parmi les bouddhistes, ces prétendus champions de la tolérance.

A vrai dire l’intolérance s’est transformée en violent ostracisme au cours des années. L’école guélougpa, dirigée par le Dalaï-lama numéro 14, s’efforce d’exclure de la communauté tibétaine les faux frères de Nouvelle Tradition Kadampa. Les guélougpas dissidents sont accusés de vénérer non pas un bouddha mais un vulgaire protecteur mondain. Leur déité Dorje Shougden ne serait qu’un dharmapala de deuxième catégorie, un démon subjugué par les grands mages tantriques comme Padmasambhava.

En 1996, le couperet tombe, le culte de Shougden est définitivement mis à l’index par le "pape du lamaïsme". L’onde de choc ébranle la communauté tibétaine. Des manifestations de protestation tournent à l’affrontement. Des lamas sont agressés physiquement, d’autres sont expulsés des monastères. Des fanatiques ne reculent pas devant le meurtre.

Derrière le violent antagonisme qui divise les guélougpas il y a d’autres enjeux :
Le Dalaï-lama et des prélats de la diaspora tibétaine ont des accointances avec les âmes damnées de la Central Intelligence Agency. L’Asie centrale et le Tibet sont les pièces maîtresses de la domination de l’empire anglo-américain dans cette partie du monde. Il est évident que la raison de la présence des forces de l’empire en Afghanistan n’est ni la condition de la femme musulmane ni Ben Laden. En outre, la balkanisation de la Chine passe par le Tibet et fait partie des plans de la CIA. L’Agence peut compter sur leurs taupes tibétaines et le Dalaï-lama lui-même. Pour contrecarrer cette machination, les Chinois ont-ils fomenté une scission au sein des guélougpas ?

Quoi qu’il en soit, le Dalaï-lama reste inflexible à l’égard des adorateurs de Shougden. La proscription de ce culte est incompréhensible quand on connaît le panthéon, la démonologie et les innombrables bizarreries rituelles du Vajrayana. Un démon ou un bouddha de plus ou de moins ne peut expliquer la hargne du prix Nobel de la paix.
De leur côté, les sectateurs de Shougden se disent victimes d’une impitoyable tyrannie religieuse.

Question posée à un membre de la NTK :
Les détracteurs de votre école dénoncent une manipulation des Chinois. Que pouvez-vous répondre à cette accusation ?

Réponse de David :

La NKT n'a aucune affiliation politique, quelle qu'elle soit. Ceci est clairement indiqué dans les statuts de la NTK (
http://newkadampatruth.org/fr/nouvelletraditionkadampa.php#17).
C'est une accusation facile, qui détourne l'attention du vrai problème que le Dalaï-lama perpétue, mais étant donné la réputation du Dalaï-lama, beaucoup croient ses rumeurs.


Nous avons beaucoup d'actes de vandalisme (lettres anonymes, livres tagués : "SECTE" dans les FNACs...), et j'ai été très surpris et effrayé de toute cette violence dans un milieu censé être bouddhiste.

Quasiment toutes les personnes de la NKT sont des Occidentaux comme moi, qui n'approuvent pas du tout ce que les Chinois font aux Tibétains. Il en est de même pour la Western Shougden Society, qui comprend bon nombre de pratiquants de Shougdèn qui font partie de la NKT, ainsi que des Tibétains persécutés par le Dalaï-lama.

Je peux vous garantir que la Western Shugden Society n'est pas financée par les Chinois (je sais a peu près qui a financé la plus grande partie des déplacements pour les manifestations, et ils n'ont aucun lien avec la Chine.)

J'ai également vu de mes yeux des Tibétains témoigner, les larmes aux yeux, de ce qu'ils ont vécu et vivent encore, à cause du Dalaï-lama et je peux vous garantir qu'ils ne travaillent pas pour les Chinois.

Je ne sais pas quelle ampleur va prendre cette histoire, mais si le Dalaï-lama ne lève pas son interdiction et n'arrête pas les persécutions, c'est tout le bouddhisme qui risque d'être secoué (http://www.westernshugdensociety.org/fr/reports/lettre-ouverte-au-gouvernement-tibetain-en-exil-dharamsala-inde/)

Voici un texte, je ne sais pas qui l'a écrit, mais ce n'est pas quelqu'un de la NKT. Je crois qu'il se rapproche beaucoup de la vérité concernant cette histoire : http://princedesherosmystiques.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/08/19/le-dalai-lama-ne-respecte-pas-les-droits-de-l-homme.html

Et une autre vidéo intéressante datant de cette semaine de la chaîne Aljazeera : http://www.youtube.com/watch?v=KqON2lxArek

Le procès du Dalaï-lama devrait avoir lieu le 9 décembre en Inde, après avoir été reporté deux fois.

Et je crois que le "ponpon" est un texte sur lequel je suis tombé par hasard : http://www.reting.org/openletter.html

Je suis à votre disposition si vous souhaitez d'autres informations.
Amicalement,
David
***

Traités en parias, exclus des monastères, victimes de brimades, des adeptes de Shougden traduisent le Dalaï-lama devant la Haute Cour de Justice de l’Inde. Le chantre de la tolérance et de la compassion est accusé de persécution religieuse.
VOIR LA VIDEO


***

Email de Clara :
Bonjour,
Le bouddhisme de la Nouvelle Tradition Kadampa (NTK) recrute : "devenir résident pour s'initier ou approfondir le bouddhisme". Pour cela, deux possibilités :
- soit avoir un compte bancaire bien garni : hébergement, repas végétariens, livres, statuettes, bibelots, festivals, journées à thèmes, ... payants ;
- soit retrousser vos manches pour travailler au château environ 50 heures par semaine (travaux bâtiment, peinture, ponçage, ménage, ...) : gîte (hébergement dortoir) et couvert offert.
Pour de plus amples renseignements appeler au 02.43.87.70.05
Clara
http://bouddhanar.blogspot.com/2008/07/no-bouddhisme-tmoignage-de-clara.html


Grand véhicule (maha yana) pour lama renonçant à la pauvreté

***

Email de Clara a l'attention de David :


HELLO David,

Travailler au château de Segrais (50 à 60 heures par semaine), aider à tous les festivals et payer sa contribution NORMAL ? Combien gagnez-vous sur un adepte qui travaille ne serait -ce que 30 heures par semaine (si vous deviez payer quelqu'un + les charges sociales) ? Un adepte qui travaille 50 heures par semaine ? Bien sûr en échange hébergement en dortoir et couverts offerts. La tradition s'enrichie sur le dos de ces pauvres individus. Si la tradition cherchait réellement le bonheur de tous les êtres, comme c'est dit dans les enseignements de Bouddha (ainsi que toutes les autres religions d'ailleurs), elle commencerait par respecter ses adeptes : enseignements, festivals, repas, weeks end, gratuits puisqu'ils apportent leur santé et leurs bras ; ensuite pour leur permettre de vivre leur donner une petite gratification "TOUT TRAVAIL MERITE SALAIRE". Puisque ce n'est plus du bénévolat travailler 30 à 60 heures par semaine durant plus d'une année ou plusieurs mois. La tradition cherche le POUVOIR spirituel et économique. Les hôtels en Espagne, en Italie, ... les restaurants, les World Space Café contribuent-ils à la paix dans le monde. N'est-ce pas le POUVOIR ? Qaunt au festival du 31/10/08 au 7/11/08 à Disney Land pour un coût modique ! 295 € pour le festival avec 2 repas végétariens (7 jours) avec une journée libre rajoutez les frais d'hôtel, les transports, les boissons, les frais pour ceux qui ont des enfants, la journée libre ensuite la tradition propose un post-festival de 7 jours au château de Segrais : transport, hôtel, coût du post festival, repas végétariens, ... A combien revient ce festival avec le post-festival ? (800 € ? 1000 € pour une personne ?). Quand on regarde sur internet la tradition propose, dans tous les centres en France, sans cesse des événements pour recueillir le maximum d'argent. TOUJOURS LE POUVOIR.

J'aurai beaucoup de choses encore à dire.

Clara

vendredi, octobre 03, 2008

Julius EVOLA & la «Bête sans Nom»

La situation actuelle rappelle la crise de 1929 et l’ordre mondial articulé autour de trois monstres : l’américanisme, le bolchevisme et le nationalisme.

L’Europe des années 1930 s’enferra dans le nationalisme pour échapper à l’américanisme ploutocratique et au nivelage bolchevique. " Les deux mâchoires d’une tenaille, qui d’Orient et d’occident, se serrent peu à peu autour de notre Europe. " (Evola, "américanisme et bolchevisme ", publié par la revue "Nueva Antologia", Rome, mai 1929.)

" Une antique légende, écrit Julius Evola, qui, bien avant la révolution, circulait déjà parmi les paysans russes, annonçait la venue d’un temps durant lequel aurait régné une "Bête sans Nom" - sans nom, parce qu’elle aurait été composée d’une multitude innombrable. "

Le règne de la "Bête" signifie la suppression de l’individu, la standardisation des modes de vie, la vie de troupeau. En 1991, l’année de la fin de l’empire communiste, les populations ne retrouvèrent pas la dignité originelle de l’humain. Au contraire, elles se laissèrent emporter par l’avilissement collectif que distille l’avidité capitaliste. De même, la crise financière de 2008 marquera une étape décisive dans la dictature de la "Bête" qui poursuit son projet de destruction et de désintégration de l’individu.

Julius Evola avait choisi le monde des guerriers contre celui des marchands. " La révolte peut être légitime, écrit-il en 1967, lorsqu’elle est conduite contre une civilisation au sein de laquelle presque plus rien n’a de justification supérieure, qui est vide et absurde, et qui, mécanisée et standardisée, tend elle-même vers le subpersonnel, dans le monde amorphe de la quantité. Mais lorsqu’il s’agit de "rebelles sans drapeau", lorsque la révolte est, pour ainsi dire, un but à elle-même, tout le reste servant de prétexte, lorsqu’elle est accompagnée de formes de déchaînement, de primitivisme, d’abandon à ce qui est élémentaire en un sens inférieur (sexe, jazz afro-américain, éthylisme, violence gratuite et souvent criminelle, exaltation complaisante du vulgaire et de l’anarchique), alors il n’est pas hasardeux d’établir une certaine connexion entre ces phénomènes et les autres, qui, sur un plan divers, attestent l’action de forces du chaos, affleurant par le bas à travers les fissures toujours plus visibles de l’ordre subsistant. "

Robert de Herte commente le livre de Julius Evola, "Les hommes au milieu des ruines" : "Julius Evola réagit contre une certaine sociologie, qui pose une interprétation "neutre" du phénomène économique. Il rappelle que, dans le passé, "l’homme purement économique, celui pour qui l’économie n’est pas un moyen, mais une fin, au point de constituer son champ d’activité principale, a toujours été considéré, à juste titre, comme d’extraction inférieure : inférieure spirituellement s’entend, plus encore que socialement et politiquement". La tendance actuelle n’est rien d’autre que le triomphe de ce type d’homme, considéré autrefois comme se situant naturellement au bas de l’échelle, parce que faisant prédominer les préoccupations matérielles sur les préoccupations spirituelles. "L’activité tournée vers le profit et la production, de moyen s’est faite fin, a pris l’homme corps et âme et l’a finalement condamné à une course sans répit, à une expansion illimitée de l’agir et du produire".

"Les hommes au milieu des ruines", livre essentiel pour qui veut comprendre la décadence d’aujourd’hui, s’inscrit dans la ligne de pensée inaugurée par René Guénon dans son ouvrage : "La crise du monde moderne".

mardi, septembre 23, 2008

Ahriman

La grande ruse d’Ahriman, c'est de nous faire croire qu'il n'existe pas.

Les racines de la tradition Bön s’enfoncent dans les mystères de l’ancienne Perse. Selon les mythes perpétués par les Bönpo, l’œuvre de Shenrab Miwo (incarnation de la Lumière, Ahura-Mazda) est confrontée aux agressions du démon Khyabpa Lakring (les Ténèbres, Ahriman ou Angra Mainyu).

De nos jours, Le combat entre les puissances ôhrmazdiennes de Lumière et les contre-puissances ahrimaniennes de Ténèbres n’est pas perçu par la majeure partie de l’humanité. Pourtant, des personnes savent que les attaques d’Ahriman (le démon Khyabpa Lakring du Bön) s’intensifient contre les populations. Ces assauts sont souvent imperceptibles à cause des redoutables narcotiques distillés par les industries du faux bonheur (des paradis artificiels du consumérisme aux extases frelatées du spiritualisme moderne en passant par les utopies politiques). Après avoir pris conscience de l’ampleur de l’offensive des forces ahrimaniennes, un petit groupe d’insurgés déclare :

" Nous rejetons la culture débilitante des temps actuels, l’imposture qui a pour nom développement personnel du gnome, les initiations ésotériques, les exercices occultes, la pseudo magie blanche (ou de n’importe quelle couleur), les hypocrites méditations pour instaurer la paix dans l’enfer mondial, les thérapies pour égotiques, les rituels aux divinités rétrogrades, l’astralisme luciférien, le channeling négatif et le néo spiritisme, les farces et attrapes du nouvel âge, les bondieuseries œcuméniques, le cirque des fakirs et des lamas, et toutes les combines du business de la foire spiritualiste.
Nous rejetons la politique, l’identification aux races et aux nations terrestres, les idéologies, la science matérielle et la technologie noire. Nous voulons respirer une autre ère. Nous affirmons notre dissidence par rapport aux états, aux religions et aux organisations terrestres. "
Déclaration de la Base de Jaugy. Ce groupe de dissidents tente de se protéger contre le plan mondial de conditionnement des esprits et la technologie de surveillance de l’humanité.

A notre époque matérialiste, l’influence d’Ahriman atteint son paroxysme. Ahriman a largement inspiré la révolution scientifique moderne depuis le quinzième siècle. Les explications de la vie sont strictement matérielles, physico-chimiques. L’homme et ses sensations sont réduits à des processus biologiques (biologie du cerveau et du comportement). La conquête de l’humanité par Ahriman passe par la science, la technologie et les manipulations génétiques de pointe que Rudolf Steiner appelait l’occultisme eugénique.

Le règne d’Ahriman

Coupé des forces vives de son intériorité et de plus en plus robotisé, l’homo informatique va bientôt découvrir le visage du tyran cosmique. Rudolf Steiner, doté de la lucidité des sages, a dit que l’incarnation d’Ahriman arrivera au début du troisième millénaire (dès le 21ème siècle).

Cette incarnation représentera le triomphe de la spiritualité à rebours des faux prophètes, gourous et lamas, les courtiers de Maitreya et consorts.

René Guénon écrit : " Ce règne de la "contre-tradition" est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le "règne de l’Antéchrist" : celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la "contre-initiation", qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en certain sens être à la fois l’un et l’autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l’"extériorisation" de l’organisation "contre-initiatique" elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’"incarnation" même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de "support" de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde. Ce sera évidemment un "imposteur" (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la "grande parodie" par excellence, l’imitation caricaturale et "satanique" de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le "règne de la quantité", qui n’était en somme que l’aboutissement de l’"anti-tradition" ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse "restauration spirituelle", une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale* ; après l’"égalitarisme" de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une "contre-hiérarchie", dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des "abîmes infernaux". "

*) Note de Guénon: "La monnaie elle-même, ou ce qui en tiendra lieu, aura de nouveau un caractère qualitatif de cette sorte, puisqu’il est dit que "nul ne pourra acheter ou vendre que celui qui aura le caractère ou le nom de la Bête, ou le nombre de son nom (Apocalypse, XIII, 17), ce qui implique un usage effectif, à cet égard, des symboles inversés de la "contre-tradition". "

Ces lignes écrites dans les années 1940 sont étonnantes quand on sait que la micro-puce sous-cutanée possède un numéro de série à 18 chiffres, et ce numéro est divisé en trois groupes de 6 (6 est aussi la valeur numérique de la lettre, "waw", de l’alphabet hébreu. Le nombre de la bête 666 correspond à WWW). La monnaie sera probablement remplacée par la micro-puce (VeriChip). La micro-puce sous-cutanée permettra à la gestapo électronique de nous contrôler par le biais de la toile informatique, le Web, le World Wide Web des ingénieurs du Pentagone.

Les marionnettes politiques de la hiérarchie "contre-initiatique", qui pour l’instant reste dans l’ombre, dénoncent les pratiques de la finance internationale. Un petit président européen réclame à New York des sanctions contre les responsables. Quelle comédie ! La crise financière sera à terme le prétexte de la restauration de prétendues valeurs. Seulement, comme l’a prévu Guénon, ces valeurs seront diaboliquement inversées par la hiérarchie du mal qui ne va pas tarder à apparaître au grand jour.

An online essay also has some provoking details about Ahriman: The Advent of Ahriman : An Essay on the Deep Forces behind the World-Crisis by Robert S. Mason.
http://www.geocities.com/Athens/Sparta/1105/ahriman.htm


La dégradation de la monnaie... LIRE

dimanche, septembre 21, 2008

Sagesse et encroûtement


Avoir des idées incrustées dans son cerveau, et une haute opinion de ses mœurs singulières ; rompre avec le monde et faire bande à part ; parler haut et critiquer les autres ; en un mot se conduire en pédants ; voilà comme font ceux qui vivent en anachorètes sur les monts et dans les vallées, contempteurs des voies communes, lesquels finissent par mourir de faim, ou noyés dans quelque torrent.

Discourir sur la bonté et l’équité, la loyauté et la fidélité ; pratiquer le respect d’autrui, la simplicité, la modestie ; en un mot, se contraindre en tout ; voilà comme font ceux qui prétendent pacifier le monde et morigéner les hommes, maîtres d’écoles ambulants ou sédentaires.

Exalter leurs mérites, travailler à se faire un nom, ergoter sur les rites et l’étiquette, vouloir tout réglementer, voilà comme font ceux qui fréquentent les cours, politiciens en quête d’un maître à servir, d’une principauté à organiser, d’alliances à monnayer.

Se retirer au bord des eaux ou dans des lieux solitaires, pêcher à la ligne ou ne rien faire, voilà le fait des amants de la nature et de l’oisiveté.

Respirer en mesure, évacuer l’air contenu dans les poumons et le remplacer par de l’air frais, aider sa respiration par des gestes semblables à ceux de l’ours qui grimpe ou de l’oiseau qui vole, voilà comme font ceux qui désirent vivre longtemps, les imitateurs de P’eng-tsou. (Pengzi. Personnage de la mythologie chinoise, symbole de la longévité.)

Tous ceux-là sont des cinglés*. Parlons maintenant des hommes sérieux.

Avoir des aspirations élevées, sans préjugés préconçus ; tendre à la perfection, mais non d’après le schéma bonté-équité ; gouverner sans viser à se faire un nom ; ne pas se retirer du monde ; vivre sans gymnastique respiratoire ; tout avoir, et ne faire cas de rien ; attirer tout le monde, sans rien faire pour cela, voilà la voie du ciel et de la terre, celle que suit le Sage taoïste.

Vide, paix, contentement, impassibilité*, silence, vue globale, non-intervention, voilà la formule du ciel et de la terre, le secret du Principe et de sa vertu. Le sage taoïste est impassible*, simple, désintéressé, aucune tristesse ne se glisse dans son cœur, aucune convoitise ne peut l’émouvoir ; sa conduite est parfaite ; ses esprits vitaux restent intacts. Durant toute sa vie il agit à l’instar du ciel, à sa mort il rentre dans la grande transformation. En repos, il communie au mode yin ; en mouvement, au mode yang, de l’univers. Il ne cause à autrui, ni bonheur ni malheur. Il ne se détermine à agir, que quand il y est contraint, quand il ne peut pas faire autrement. Il rejette toute science, toute tradition, tout précédent. Il imite en tout l’indifférence opportuniste du ciel. Aussi n’a-t-il rien à souffrir, ni du ciel, ni des êtres, ni des hommes, ni des fantômes. Durant la vie il vogue au gré des événements ; à la mort il s’arrête. Il ne pense pas à l’avenir, et ne fait pas de plans. Il luit sans éblouir ; il est fidèle sans s’être engagé. Durant le sommeil, il n’éprouve pas de rêves, durant la veille, il n’est pas mélancolique. Ses esprits vitaux étant toujours dispos, son âme est toujours prête à agir. Vide, paisible, content, simple, il communie à la vertu céleste.

La douleur et la joie sont également des vices, l’affection et le ressentiment sont pareillement des excès ; qui aime ou hait, a perdu son équilibre. Ne connaître ni déplaisir ni plaisir, voilà l’apogée de la vertu ; être toujours le même, sans altération, voilà l’apogée de la paix ; ne tenir à rien, voilà l’apogée du vide ; n’avoir de rapports avec personne, voilà l’apogée de l'impassibilité* ; laisser aller, laisser faire, voilà l’apogée du désintéressement.

La fatigue musculaire incessante use le corps ; la dépense incessante d’énergie, l’épuise. Voyez l’eau. De sa nature, elle est pure et calme. Elle n’est impure ou agitée, que quand on l’a troublée en la violentant. Voilà la parfaite image de la vertu céleste, calme spontanéité. Pureté sans mélange, repos sans altération, sérénité sans action ; mouvement conforme à celui du ciel, inconscient, sans dépense de pensée ni d’effort ; voilà ce qui conserve les esprits vitaux.

Le possesseur d’un excellent sabre de Kan-ue, le conserve soigneusement dans son fourreau, et ne s’en sert qu’aux grandes occasions, de peur de l’user en vain. Chose étrange, la plupart des hommes se donnent moins de peine pour la conservation de leur esprit vital, plus précieux pourtant que la meilleure lame de Kan-ue. Car ce principe de vie s’étend à tout, depuis le ciel en haut jusqu’à la terre en bas, aux transformations de tous les êtres, étant si peu sensible qu’on ne saurait le figurer, confondant son action avec celle du Souverain (ici le Souverain cosmique, l’âme du monde). Intégrité et pureté, voilà ce qui conserve l’âme et l’empêche de s’user. Dans son état d’intégrité et de pureté, elle communie à la règle céleste (synonyme de Souverain, ci-dessus). De là les aphorismes suivants :

Le vulgaire estime la fortune, le lettré la réputation, le savant le but, le Sage l’intégrité de son esprit vital. Le principe de vie, c’est la pureté et l’intégrité qui le conservent. Pureté veut dire absence de tout mélange, intégrité signifie absence de tout déficit. Celui dont l’esprit vital est parfaitement intègre et pur, celui-là est un homme vrai.

Tchouang-tseu

*) Le traducteur, Léon Wieger (1856 - 1933), utilise le vieux terme de philosophie "apathie", indifférence, impassibilité. Ce mot ayant pris le sens de "indolence", il est remplacé par "impassibilité".
"Toqués" est remplacé par "cinglés".



Thomas Merton a écrit au sujet de Tchouang-tseu : " Tchouang-tseu considérait la vie comme un tout – et comme un mystère – que l’on ne pouvait saisir simplement dans une doctrine claire, avec des explications logiques de ce que sont les choses, qui trouve son application dans des coutumes sociales ordonnées et des schémas de conduite. Il tendait à quelque chose de plus, à quelque chose d’inexprimable, mais que l’on pouvait vivre : l’ineffable tao. "

Le Ch’an était imprégné de sagesse taoïste :

" Ni la tradition, ni la doctrine, ni la discipline, ni les œuvres n’ont d’importance. Tout est vain et impermanent, hors la vue intérieure. La Bodhi, la sagesse, est le résultat d’une intuition du cœur : elle a pour condition un état de paix et de repos, nécessaire pour oublier les illusions et les mirages extérieurs. Le seul péché est de ne point vivre dans la quiétude qui permet la concentration de la pensée. Dès que celle-ci peut s’appréhender elle-même, simple et toute pure, le salut est acquis, et, dès lors, n’existent plus ni la vie ni la mort, ni la chaîne sans fin des renaissances. L’illuminé est un Bouddha : pour lui, le temps n’est plus, l’illumination est la permanence même, réelle et subjective à la fois. Aucune méthode n’y conduit ; elle n’est point matière d’enseignement, ou plutôt l’enseignement n’y prépare que de très loin et de manière négative, parce qu’il permet d’écarter les illusions. La sagesse ne se manifeste pas extérieurement ; il ne peut y avoir de communications entre maître et disciple (rien n’est plus vain que le raisonnement) sauf par des interjections dépourvues de sens qui révèlent de concrétisation et de condensation de la pensée. " Marcel Granet.

***


On peut se payer la tête du Dalaï-lama au centre Vajra-yogini :

http://www.vajra-yogini.com/visite.ssdl2008.html
(info communiquée par Jacques)


jeudi, septembre 18, 2008

Le canon bouddhique

Le problème majeur du bouddhisme est posé par la profusion de textes présentant de nombreux concepts philosophiques et psychologiques. Par exemple, l’Abhidharma, troisième partie du canon bouddhique (Tripitaka), offre un volumineux classement des enseignements et analyses de phénomènes psychiques et spirituels contenus dans les sermons du Bouddha et de ses principaux disciples. Il constitue la base dogmatique du Hînayâna et du Mahâyâna.

Ceux qui obtiennent des résultats spirituels ne s’encombrent pas des doctrines de l’Abhidarma. Quand la véritable connaissance, la gnose, passe du virtuel au réel, le savoir fondé sur l’ego est inutile. " L’actualisation de la gnose, écrit Georges Vallin, correspond alors à une irruption, à une sorte de cataclysme spirituel, à une formidable " implosion " (une explosion vers le dedans et vers le haut) que connote la notion zen de " satori " et qui n’a apparemment rien de commun avec ce que l’on peut appeler connaissance, intelligence ou logique. […] Cette connaissance suprême est donc, en un sens, suprême inconnaissance. "

L’Abhidharma traite de la méditation (bhâvanâ). On distingue deux sortes de méditation, shamatha, qui procure la quiétude de l’esprit, et Vipashyanâ qui consiste à rechercher la compréhension. Contrairement à une idée bien enracinée, la pratique d’une technique de méditation n’est pas obligatoirement la voie la plus sûre pour obtenir l’expérience de l’éveil, la découverte de sa propre Vraie Nature. Il est même totalement déraisonnable d’apprendre à méditer avec n’importe qui. Actuellement, la majeure partie des enseignants de la méditation ne présente pas les qualités spirituelles minimales. Ce sont des marchands, des tenanciers de clubs de méditation plus ou moins rentables. Les pires sont certainement ceux qui font état de la transmission reçue d’un maître.

" Peut-être, disait Krishnamurti, certains parmi vous se sont-ils laissé persuader qu’il fallait se plier à une discipline méditative, à une pratique visant à rendre l’esprit silencieux, et que, pour atteindre l’illumination, il fallait obtenir ce silence. On donne à cela le nom de méditation, mais cette forme là de méditation est une absurdité totale, car toute pratique suppose une entité qui pratique et qui finit par devenir de plus en plus mécanique, donc de plus en plus limitée, insensible, émoussée. Mais pourquoi pratiquer ? Et pourquoi faudrait-il laisser quelqu’un d’autre s’interposer entre vous et votre recherche ? Pourquoi laisser les prêtres, ou le gourou, ou votre livre saint s’insinuer entre vous et ce que vous cherchez à découvrir ? Est-ce par peur ? Est-ce parce que vous avez besoin d’encouragements ? Est-ce parce que vous avez besoin de pouvoir compter sur quelqu’un quand l’incertitude vous étreint ? Et lorsque, dans votre incertitude, vous vous appuyez sur un autre pour vous rassurer, celui que vous choisissez, vous pouvez en être sûr, partage la même incertitude, même s’il se dit très sûr de lui. " Moi, je sais, j’ai atteint le but, je suis la voie, suis-moi ", dit-il. " Prenez garde à celui qui dit savoir."

Krishnamurti a dit ce qu’est la vraie méditation. " Elle consiste à repartir des tout premiers débuts sans rien savoir. Si vous croyez tout savoir, vous finirez par être envahi par le doute. Mais si vous partez en ne sachant rien d’avance, vous trouverez la vérité absolue, c’est-à-dire la certitude. Je me demande si vous saisissez bien tout cela. Nous avons d’abord dit qu’il fallait explorer ce que nous sommes, or nous ne sommes rien d’autre que le connu ; ce connu doit donc être évacué. Et quand le vide est fait, tout le reste coule de source. "

Quant au Vinaya-Pitaka, les règles de la discipline monastique, ce corpus révèle l’esprit alambiqué, pour ne par dire carrément tordu, du clergé misogyne.

Le Sutra-Pitaka comporte les sermons prononcés par le bouddha historique Shâkyamuni.

samedi, septembre 13, 2008

Les dessous du lamaïsme

Drôles de questions

En tout lama un jésuite sommeille-t-il ?

En 1624, les Pères jésuites Antonio de Andrade et Manuel Marquès fondèrent la première église chrétienne sur la terre tibétaine à Chaparangue.

Il y aurait entre les jésuites et les hiérarques tibétains de mystérieuses connivences. Les jésuites, les loges et l’incontournable CIA ont-ils promu le lamaïsme au rang de spiritualité universelle ?

Le lamaïsme et ses techniques frelatées appâtent-ils les ingénus spiritualistes pour les livrer à un nouveau pouvoir religieux mondial ? S'agit-il d’un véritable assujettissement de nature dictatoriale ? Un nouvel ordre théocratique capable de laminer les récalcitrants est-il concevable au 21e siècle ?


En France, Sarkozy se débarrasse de la laïcité républicaine et offre au pape Benoît XVI l'étrange concept de laïcité positive. A cause de leur petit caudillo, les Français tomberont-ils dans l’escarcelle d'une nouvelle papauté façonnée par les loges maçonniques  ?

Le but des responsables politiques et religieux est-il le contrôle de l’esprit humain ? Ce contrôle permet-il de canaliser des énergies appréciées par des prédateurs occultes. Ces prédateurs se cachent-ils derrière toutes les religions qui ont trahi le message des prophètes de la Libération ?

Les humains seraient-ils le bétail des hiérarchies du monde invisible, comme l'affirme J. Labruyère ? Les puissants et le haut clergé sont-ils au service de ces hiérarchies qui vampirisent l’humanité ? 

Les personnes, au demeurant fort rares, qui veulent échapper à ces parasites et aux puissants qui leur servent de relais sur terre, doivent-elles s’engager dans un déconditionnement radical ? 

jeudi, septembre 11, 2008

Le temps des secrets

La face cachée du vajrayana n’est pas belle. Elle est même carrément hideuse et la laideur est souvent dissimulée.

La dissimulation était une sorte d’art de vivre des centres bouddhistes où les disciples proches du gourou, les gardiens du sérail, veillaient au grain. Grâce à eux, Les lamas alcooliques, vénaux et obsédés sexuels pouvaient régner sur le peuple des naïfs.

Avec le temps tout s’érode et les fidèles prétoriens se sont lassés de protéger les lamas ripoux. Maintenant, depuis que les prétoriens dissimulent moins les frasques des prétendus maîtres, des centres du bouddhisme tibétain se vident. Il faut dire que des lamas s’envoyaient en l’air avec les femmes et les filles de leurs meilleurs disciples en prétextant la folle sagesse. Le célèbre gourou alcoolique Chögyam Trungpa était le spécialiste de cette arnaque tantrique. La folle sagesse est invoquée par des lamas pour satisfaire leurs vices mais les cocufiés se rebiffent. C’est une discrète sédition qui pousse les disciples trompés vers la sortie. Ils abandonnent les hiérarques nostalgiques du Tibet féodal et du droit de cuissage .

Des francs-tireurs du dharma apparaissent. Des occidentaux s’affranchissent de l’obscurantisme et de l’emprise des gourous tibétains. Ils créent de petits groupes sans se prévaloir de la sacro-sainte transmission tantrique, cette sorte de patente du business lamaïste.


Le temps des Pieds Nickelés rinpochés et des gourous Pitka sera-t-il bientôt révolu ?


" Love Gourou " est un film de Marco Schnabel. Sortie en France le 17 septembre 2008.
Note :

La supposée folle sagesse de Chögyam Trungpa ne doit pas être confondue avec le comportement extravagant du moine P’ou-houa, compagnon de route de Lin-tsi, célèbre enseignant du bouddhisme Ch’an. Pou-ha ne s’était pas aménagé une charge de prélat pour séduire un auditoire féminin et satisfaire l’addiction sexuelle des gourous. Il se comportait en véritable " inspiré " non-conformiste indifférent à la gloire et aux honneurs.

P’ou-houa et Lin-tsi avaient été invités à un repas qu’ils jugeaient maigre. Le lendemain ils furent invités de nouveau à un repas qu’ils jugeaient également peu satisfaisant. Alors Lin-tsi demanda : " Ce qu’on nous offre aujourd’hui, comment est-ce comparé à hier ? " P’ou-houa renversa d’un coup de pied l’escabeau à manger. Le maître (Lin-tsi) dit " ça va, grossier personnage ! " P’ou-houa dit : " Espèce d’aveugle ! Parle-t-on dans la loi bouddhique de grossièreté et de finesse ? " Le maître alors tira la langue.
***

Dzogchen et sorcellerie
L’accueil fait au pape Benoît 16, alias " Benoît 13 et 3 " (très étroit), par un autre obtus, l’inénarrable chanoine Sarkozy, permet d’évoquer une des nombreuses discriminations de l’Eglise... LIRE LA SUITE

vendredi, septembre 05, 2008

Le recours aux forêts de l'homme vrai.

Dans la Chine du 9ème siècle, aux temps de Hsi Yun, alias Houang-po, les conditions de vie engendraient probablement moins de troubles névrotiques qu’aujourd’hui. Toutefois, déjà à cette époque, malgré les encouragements du maître Houang-po, beaucoup de Chinois ne pouvaient parvenir à l’état d’hommes libres, d’hommes vrais :
" Courage, faites effort ! Sur mille ou dix mille qui essaient, disait Houang-po, seuls quatre ou cinq arrivent à quelque chose. Si vous ne vous y mettez pas vraiment, un jour il vous arrivera malheur, et en ce sens il est écrit :
C’est dans cette vie qu’il faut s’efforcer de tout comprendre. Comment pourrait-on subir d’autres infortunes pendant maints kalpas ? "


Dans notre société moderne où le citoyen, selon l’idéal grec, est devenu un consommateur crétinisé, la spiritualité n’est plus qu’un vulgaire produit de consommation entre les mains de scélérats. A notre époque, Diogène, qui avait l'habitude de se promener le jour avec une lanterne allumée en disant qu'il cherchait un homme, ne consacrerait pas son temps à une quête aussi infructueuse. L’homme véritable n’existe presque plus. C’est à cet homme, qui ne fuit pas hors de lui pour papillonner sur les étalages des gourous, que s’adresse le Tch’an ou l’antique sagesse.
Quand cet homme existe, il devient naturellement un rebelle lumineux, une sorte de Waldgänger, recourant parfois aux forêts pour survivre. Un discours mensonger, colporté par des lamas d’affaires qui veulent que leurs disciples insérés dans la société continuent à payer pour écouter leurs inepties, prétend que le dzogchenpa, l’homme vrai du taoïsme, intègre toutes les situations et collabore benoîtement au système en place. C’est faux ! Dans l’économie mondiale, qui est responsable de la sixième extinction de masse de la vie, il n’y a pas de sages.

Les rares hommes libres, les derniers sages sont des libertaires, des anarques insoumis. "L’anarque, écrit Michel Onfray, doit savoir cacher derrière un apparent consentement à l’ordre du monde une révolte fabuleuse et des apocalypses magnifiques." Cependant, les destructions et les iniquités augmentent. La dissimulation devient de plus en plus difficile. Une prophétie musulmane annonce : "Viendra un temps où l’homme de spiritualité ne pourra la préserver qu’en fuyant de montagne en montagne ou d’une cachette à l’autre, tel le renard qui fuit pour préserver ses petits." "Cela surviendra, précise al-Barzanjî, quand les hommes, par souci d’honnêteté, accepteront de rester pauvres, se verront quasiment contraints, y compris par leurs propres familles, de s’enrichir par des moyens malhonnêtes, d’où la nécessité de la fuite."

Quand les vraies valeurs de la vie basculent dans la folie destructrice et la corruption généralisée, le maquis est le dernier recours des hommes vrais.



Orientation :
"Entretiens", Houang-po maître Tch’an du 9ème siècle, éditions Les Deux Océans.
Dans son livre intitulé " Traité du rebelle ou le recours aux forêts ", Ernst Jünger se livre à une intéressante analyse du statut du rebelle, le Waldgänger de l’ancienne Islande.
Le site le recours aux forêts http://www.lerecoursauxforets.org/spip.php?article10

jeudi, août 28, 2008

Le show ‘Carla et les lamas’


Depuis que le clan du chanoine Sarkozy fraye avec la clique du Dalaï-lama, les Chinois ne décolèrent plus. Ils ont certainement de bonnes raisons.

Indépendamment de la géopolitique et de la susceptibilité asiatique, les Français sont étonnés par le comportement de la première dame de France. Carla, flanquée de ministres de la prétendue démocratie française, est allée dans l’antre du contesté lama Sogyal, le gourou autocrate de Rigpa, une multinationale du business spirituel.

De retour de vacances, de nombreux français découvrent que Carla Bruni-Sarkozy et deux hauts dignitaires du gouvernement ont rencontré le Dalaï-lama à Lérab ling dans l’un des plus grands temples d’Europe du bouddhisme magique situé près de Lodève dans le Languedoc. Cette singulière rencontre annonce-t-elle une politique plus inspirée par l’occulte ? Les régimes décadents ont souvent un faible pour l’ésotérisme. Il n’est pas impossible que cette mise en scène marque une nouvelle étape du plan Christ-Maitreya, l’antibouddha à venir ; plan en élaboration dans les conventicules qui visent au contrôle des nations.

Ceux qui connaissent l’existence d’un programme liberticide se méfient des lamas tibétains et de leur inquiétant ésotérisme. Esotérisme qui se déverse partout depuis le show ‘Carla et les lamas’. Toutes les librairies étalent les livres magiques du Vajrayana, parmi ces nombreux textes figure le Kalachakra Tantra. Victor et Victoria Trimondi, d’anciens collaborateurs du Dalaï-lama qui est le grand hiérophante du Kalachakra, ont révélé la véritable vue de l’ésotérisme totalitaire des lamas, vue soigneusement dissimulée au public*.

Des livres, des stages et des retraites se vendent sous les étiquettes Bouddha, Manjusri, Samantabhadra, nirvana, Eveil, bonheur… 



Les anciens sages ne se laissaient pas appâter de cette manière. Pour Tê Shan, il n’y a ni Patriarche ni Bouddha. Bodhidharma n’est qu’un barbare puant. Cakya-mouni est un vieux papier de cabinet desséché. Manjusri et Samantabhadra sont des coulis de tas de fumier. La sambodhi de Samiak et la perception subtile ne sont que la nature humaine ordinaire libérée de ses fers. La bodhi et le nirvana ne sont que des souches auxquelles attacher les ânes. Les douzes divisions des écritures ne sont que des registres de fantômes, des feuilles de papier bonnes seulement à essuyer le pus de vos ulcères et de vos tumeurs. Les ‘quatre réalisations’ et les ‘quatre étapes’ ne sont toutes que des démons attardés dans leurs tombes délabrées et incapables de se sauver eux-mêmes.

Tê Shan avait découvert sa véritable nature. Tout le reste n’était pour lui que niaiseries.


" Le maître Tê Shan ne pria jamais, ne demanda jamais le pardon de ses fautes, ne vénéra jamais l’image du Bouddha, ne lut jamais les écritures et ne brûla jamais d’encens. De tels actes étaient, à son avis, d’inutiles formalités ; seule l’intéressait l’incessante et intense quête mystique. " " Qu’est-ce que le bouddhisme " de Jorge Luis Borges et Alicia Jurado.

Dans leur ouvrage " Qu’est-ce que le bouddhisme ", les auteurs ne partagent pas l’enthousiasme de Carla Bruni-Sarkozy pour le lamaïsme. Selon eux, " le lamaïsme est une curieuse extension du Mahayana, théocratique, hiérarchique, politique, économique, sociale et démonologique ". […]


" Dans l’Hinayana il n’y a pas de prêtres, il y a des moines ; le lamaïsme, par contre, nous montre une hiérarchie très apparente dont les deux têtes – le Dalaï-lama ou Glorieux Roi et le Panchen-lama ou Glorieux Maître – ont exercé comme les papes médiévaux, le pouvoir temporel et spirituel. Des peuples barbares comme les Tibétains et les Mongols étaient incapables de s’accommoder des Quatre Nobles Vérités et de la rigide austérité de l’Octuple Sentier ; il fallut les attirer par les pompes de la liturgie, les rites complexes, la manipulation de chapelets, l’incorporation de divinités locales et des anciennes pratiques magiques qu’il était difficile sinon impossible de déraciner. " […]
" Le pouvoir des lamas était considérable et s’étendait autant sur le temporel que sur le spirituel, disposant de la production entière du pays, de la bonne exécution des lois avec droit de vie ou de mort, du destin des habitants dans le présent comme dans leurs vies futures. "


Le despotisme a plus d’affinités avec le lamaïsme qu’avec le véritable message du Bouddha ou du Tch’an libertaire des anciens sages chinois. L’empire anglo-américain et son satellite français n’ont pas fini de promouvoir le lamaïsme.

*) FORUM CRITIQUE DU KALACHAKRA
http://www.trimondi.de/Kalachakra/dec.fr..htm





dimanche, août 03, 2008

Allégeance au seigneur Sogyal (témoignage de Denise)


Denise, disciple du lama Sogyal, n’accepte plus l’autoritarisme de son gourou.


L’autocrate Tibétain a prohibé l’ouverture d’esprit de ses fidèles. Les adhérents de Rigpa ne sont pas autorisés à suivre les enseignements d’autres traditions. Cette interdiction est choquante même pour les Tibétains. Au Tibet il était naturel de recueillir les instructions de plusieurs lamas. Shardza Tashi Gyaltsen, un célèbre dzochenpa, avait reçu des enseignements variés de 24 maîtres. En outre, Sogyal affiche publiquement sa misogynie sans renoncer au " droit de jambage " des gourous au moyen de manipulations. Des adeptes, humiliées par un despotisme d’un autre âge, ont écrit au Dalaï-lama* pour l’informer des égarements du seigneur de Lérab Ling. Elles attendent la réponse du chef religieux et politique de la diaspora tibétaine.


"Certains maîtres dzogchen, écrit Denise, ne défendent pas à leurs disciples de recevoir les enseignements d’autres maîtres dans le but d’approfondir leur connaissance du dharma. La dévotion ne doit certainement pas être légitimée par les promesses ou les intimidations d’un gourou. Par exemple, l’on peut vous dire que si vous ne vous vous conformez pas à certaines exigences, vous n’aurez pas accès à tel ou tel enseignement. Voilà une forme de manipulation carrément ouverte. De toute manière, la dévotion envers un maître devrait s’appuyer sur ses agissements, et chacun doit faire preuve de discernement.

Le 23 mai 2007 j’ai eu un entretien avec Rinpoché (à sa demande car j’abandonnais la retraite de 3 ans à Lérab Ling, après 10 mois). Suivent quelques extraits concernant ses rapports sexuels avec une jeune femme, ainsi que les notions d’exclusivité et de dévotion.

- Tout le monde, ici, dit que vous êtes un être éveillé, que vous êtes dans la Vue… , lui disais-je. Il a acquiescé et après un moment de silence, il ajoutait :

Le vajrayana soulève toujours des obstacles. (Il affirmait que c’était la jeune fille qui lui en avait fait la requête.) Ce à quoi j’ai rétorqué :
- Mais puisque vous êtes un être éveillé, comment se fait-il que va n'ayez pas pu vous élever au-dessus des obstacles ?

Après un silence, j’ai enchaîné sur ce qu’il avait dit à propos de ses enseignements. Il avait dit, entre autres, que "les disciples qui allaient voir le maître dzogchen Namkhaï Norbu Rinpoché étaient des rejetons d’autres sanghas ". Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord.

Je lui ai aussi demandé :
- Pourquoi avez-vous besoin de constamment nous répéter que vos enseignements sont les meilleurs; et que vous possédez des documents de Dujum Rinpoché qui prouvent que vous êtes un homme bon et fiable ? Il m’a répondu que certains étudiants voulaient savoir quel genre d’homme il était.

Par la suite, je lui ai fait part de ma perception de la dévotion :
- Pour moi, la compréhension profonde du dharma par l’étude, la réflexion et la méditation induit une certitude, une plus grande motivation et une stabilité propice à la dévotion authentique.
Ce à quoi il a répondu :
- Vous, vous êtes trop autonome pour ce cadre de retraite.

Dévotion et abus sexuel

Sogyal Rinpoché prétend que les dénonciations concernant ses abus sexuels sont des rumeurs. Bien sûr, il peut alléguer que sur le plan de la relativité tout n’est qu’illusion et phénomène, et que dans l’absolu, rien n’existe comme tel, ni le soi, ni l’esprit. Par contre, l’on sait que l’illusion se manifeste en vertu de l’interdépendance et qu’elle est quand même tangible. Alors, comment concilier le relatif et l'absolu dans la vie quotidienne ? Que faire de la souffrance causée à des jeunes filles occidentales, néophytes en dharma ? Ne sont-elles pas trop influençables ou émotionnellement vulnérables pour s’adonner à des pratiques sexuelles soi-disant initiatiques ?

Tolérer les déviations pour éviter de rompre le samaya et préserver le dharma dénote une compréhension erronée.

La dépendance est une tare tragique, particulièrement sur le plan spirituel. Je pense qu'il est bon de prendre du recul pour reconnaître la dynamique d’une organisation et découvrir s’il y a manipulation ou non. Le conditionnement peut se faire plus ou moins subtilement, mais quoiqu’il en soit, une fois le désir d’éveil exacerbé, il en résulte des tensions extrêmes et des comportements insensés.

L’heure juste

Pourquoi Rinpoché accorde-t-il tant d'importance aux rumeurs, si elles ne sont pas fondées ? Par exemple, il a pris la peine d’envoyer une déléguée au sangha de Montréal afin de démontrer que tout n'était que rumeurs. Pourquoi dépenser tant d’argent, de temps et d'énergie pour des rumeurs ? Une bien ridicule et mauvaise stratégie qui a entraîné le départ de certains membres, vu l’incohérence et le manque de transparence de la déléguée et du personnel responsable du centre Rigpa de Montréal.

Cette visite devait-elle endiguer l’exode des disciples et favoriser le retour et le repentir des dissidents ?

N’est-il pas naïf de croire que Rigpa, l’enseignement dzogchen et Sogyal Rinpoché représentent une fin en soi ? Les enseignements de grande sagesse sont d'excellents outils sur le parcours, j’en conviens. Mais il n’est pas nécessaire de se fidéliser à un maître qui ne correspond pas à nos valeurs.

En ce qui me concerne, je suis très reconnaissante d’avoir reçu les enseignements des textes racines et des shédras ; la méditation et l'étude continueront de faire partie de mon quotidien, mais, hors Rigpa."
Denise, 2008

***

*) Dans une lettre adressée au Dalaï Lama en octobre 2007, les plaignantes de Lérab ling disaient ce qui suit :
- "Further more, we affirm the need for equality between the sexes in all aspects of Buddhist theory and practice."
- " We also want to bring to your attention the non-respect of women and sectarian attitude of Sogyal Rinpoché (ridiculing women during his teachings, not allowing to seek teachings from other masters outside Lerab Ling, obligation to secrecy, many constraints, use of fear and psychological pressures, not allowing criticism, etc.)."

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...