mardi, décembre 29, 2009

Le Manuscrit d'or


« Le Manuscrit d’or, visions secrètes du 5ème Dalaï-lama » se rapporte à l’enseignement visionnaire hautement secret qui comprend vingt-cinq textes et leurs moyens d’accomplissement (sadhana). Ce sont des « Enseignements scellés extrêmement secrets » (gsung bka’-rgya-na). « C’est pourquoi, écrit le Dalaï-lama dans son avant-propos, au Tibet, ces enseignements n’existent que sous forme manuscrite et n’ont jamais été imprimés. »

Le secret lamaïste est-il comparable à celui des obédiences occidentales où sont initiés des oligarques de l’empire ? Les maîtres lamaïstes et les frères des loges noires dissimulent-ils des pratiques infâmes qui n’excluent pas les rites sanglants comme ceux évoqués dans « Le Manuscrit d’or ».

« Ce fut en 1642 que le cinquième Dalaï-lama, alors âgé de vingt-six ans, commença à percevoir certains signes qui furent interprétés comme ceux de dPal-ldan lha-mo. Le culte de cette divinité est censé avoir été introduit au Tibet par Acarya dMar-po. Elle fut à l’origine vénérée comme protecteur de la religion, chez les dGe-lugs-pa, par le premier Dalaï-lama dGe-dun-grub (1391-1474). Ce fut en 1646 que le cinquième Dalaï-lama, âgé de trente ans, eut pour la première fois des visions de la déesse et de sa suite. » (Samten Gyaltsen Karmay)

Les médias, outils de propagande de la globalisation du mal, propagent le mythe de la compassion du bouddhisme tibétain. Or, le bouddhisme magique ne s’apitoie pas sur le sort des faibles et des pauvres. Ce ne sont pas des hiérarques lamaïstes qui furent écorchés et dépecés pour satisfaire la soif de sang des déités du panthéon tantrique.

« Le Manuscrit d’or » contient des illustrations d’objets et d’ingrédients rituels utilisés dans le cycle de la déité des dalaï-lamas, la farouche dPal-ldan lha-mo. Un rituel de ce cycle exige des ingrédients humains. L’eau lustrale est remplacée par du sang humain, un cœur et des yeux se substituent aux fleurs, la lampe est alimentée parla graisse humaine fondue…

Les ingrédients du cycle rituel du rDo-rje gro-lod gnam-lcags’bar-ba :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/les-offrandes-tantriques-des-dalai.html



Un autre rite utilise une tête humaine fraîchement coupée :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/ofrrandes-rituelles-des-dalai-lamas-ii.html

Le cœur d'un enfant né d’une union incestueuse était disposé sur l’autel de la déité sanguinaire des dalaï-lamas :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/offrandes-des-dalai-lamas-iii.html


De plus en plus de personnes s’interrogent sur la nature du pouvoir occulte qui transforme de sulfureux leaders religieux et politiques en bienfaiteurs de l’humanité. Le maquillage, qui utilise le prix Nobel de la paix ou la béatification, est-il décidé dans les loges de la contre-initiation ? Quoi qu’il en soit, le lamaïsme contenu dans « Le Manuscrit d’or » s’apparente d’avantage au satanisme qu’au bouddhisme.

mardi, décembre 01, 2009

Convergences du Ch’an & de la pensée de Krishnamurti


Le Ch’an et Krishnamurti conseillent de s’affranchir de la tyrannie des besoins matériels et des attentes spirituelles.

« Nous sommes, dit Krishnamurti, pour la plupart, riches de tout ce que produit la société, de tout ce qu’elle a créé en nous et de ce que nous avons créé en nous-mêmes : riches en avidité, envie, colère, haine, jalousie, angoisse. En cela nous sommes très riches. Des religions, à travers le monde, ont prêché la pauvreté. Le moine revêt sa robe, change de nom, se rase la tête, entre dans une cellule et fait vœu de pauvreté et de chasteté. En Orient il ne dispose que d’un pagne, d’une robe, d’un repas par jour, et nous respectons cette pauvreté. Mais ceux qui l’ont assumée sont encore, intérieurement, riches de tous les produits de la société, car ils recherchent une situation, un prestige. Appartenant à tel ou tel ordre, à telle ou telle religion, ils vivent toujours dans ce qui divise et sépare les cultures et les traditions. Ce n’est pas cela la pauvreté, car elle consiste à être totalement libre par rapport à la société, encore que l’on puisse avoir quelques vêtements de plus et consommer quelques repas de plus. Grand Dieu, qui en fait cas ? Mais, malheureusement, beaucoup de personnes sont avides de ce genre d’exhibitionnisme.

La pauvreté devient une chose merveilleuse quand on s’est libéré psychologiquement de la société. On devient pauvre intérieurement car on n’a plus rien du tout dans l’esprit, ni recherches, ni exigences, ni désirs : rien. Ce n’est que cette pauvreté intérieure qui peut percevoir la vérité d’une vie en laquelle n’existe aucun conflit. Une telle vie est une bénédiction qu’aucune église, qu’aucun temple ne peuvent donner. »

Le Ch’an et Krishnamurti s’élèvent contre l’autorité spirituelle (« Ne met pas de tête au-dessus de la tienne », disait le troisième patriarche du Ch’an, Seng-T’san.) et dénoncent l’attachement aux textes (Un maître Ch’an recommande : « Si vous êtes bouleversé par le soutra, bouleversez plutôt le soutra vous-même »).

Le Ch’an et la pensée krishnamurtienne ne peuvent être considérés comme des systèmes d’idées, ni comme des métaphysiques.

Tous deux n’ont ni dogmes, ni croyances, ni symboles grossiers ou subtils, ni rituels, ni temples, ni disciplines, ni principes.

Tous deux sont non-traditionalistes, non-conformistes. Il n’y a pour le Ch’an et pour Krishnamurti, aucun intermédiaire entre l’homme et l’Univers, ni mérites à acquérir.

Il n’y a pour l’un comme pour l’autre aucune « voie ». (Il n’y a pas de voie puisque nous sommes nous-mêmes la Réalité, nous dit le Ch’an). Krishnamurti développe exactement le même point de vue dans un ouvrage au titre significatif « La Réalité sans Voie ».

Krisnamurti et le Ch’an insistent tout deux sur le fait fondamental que nous n’avons rien à faire, nous n’avons pas d’édifice spirituel à construire.

Nous n’avons pas à « devenir » quelque chose d’autre mais à prendre conscience de ce que nous sommes.

S’affranchir de l’autorité et trouver en soi la docte Inconnaissance

« En vue de rejeter l’autorité (je parle de l’autorité psychologique, pas celle de la loi), en vue de dénier toute autorité aux organisations religieuses, aux traditions, à l’expérience, on doit voir pourquoi l’on a une tendance habituelle à obéir, et l’on doit étudier ce penchant. Pour ce faire, on doit se libérer de tout ce qui est condamnation, opinion, acceptation. Il est impossible d’accepter l’autorité tout en l’étudiant. Pour étudier en nous-mêmes toute la structure psychologique de l’autorité, nous devons en être dégagés. Cette étude comporte une négation de toute cette structure, et lorsque nous la nions, cette action est la lumière de l’esprit qui s’est libérée de l’autorité. Nier, dans ce domaine, tout ce à quoi on a attribué de la valeur, la discipline imposée, les maîtres, l’idéalisme, c’est les étudier, et cette action n’est pas seulement discipline, mais sa négation, qui est un acte positif. Nous nions ainsi tout ce qui a été considéré important en vue de provoquer ce silence de la pensée.

Nous voyons donc que dominer la pensée ne la rend pas calme et paisible. Avoir l’esprit tellement absorbé par son sujet qu’il s’y perd, n’est pas non plus un état de silence. L’enfant à qui on donne un jouet qui l’intéresse s’y absorbe et devient très calme. Mais lorsqu’on lui retire le jouet, il redevient turbulent. Nous tous avons nos jouets qui nous absorbent et nous nous imaginons être très tranquilles, mais on peut se dédier à une activité, scientifique, littéraire ou autre, sans pour autant, être du tout dans un état de silence.

Le seul silence que nous connaissions est celui qui se produit lorsqu’un bruit s’arrête. Ce n’est pas cela, le silence. C’est comme la beauté, comme l’amour, quelque chose de tout différent. Ce n’est pas le produit d’un esprit au repos. Ce n’est pas l’effet d’un arrêt de certaines cellules cérébrales, lorsque ayant compris tout le processus de l’agitation, elles en ont assez et veulent qu’il se taise, car alors ce sont elles, les cellules, qui produisent un silence. Ce n’est pas la conséquence d’un état d’attention où l’observateur est observé : là, il n’y a plus de frottements, mais ce n’est pas le silence.

Vous attendez que je vous dise ce qu’est ce silence, afin de le comparer à ce que vous pouvez en penser, de le traduire, de l’emporter et de l’enterrer. Il ne peut pas être décrit. Ce qui peut se décrire n’est jamais que du connu, et l’on ne peut se délivrer du connu qu’en mourant chaque jour à lui, aux blessures, aux flatteries, à toutes les images que l’on avait formées, à toute l’expérience ; qu’en mourant chaque jour, afin que les cellules du cerveau redeviennent fraîches, jeunes, innocentes. Mais cette innocence, cette fraîcheur, cette qualité de gentillesse et de tendresse n’engendrent pas l’amour. Cette qualité n’est pas celle de la beauté ou du silence.

Ce silence-là, qui n’est pas celui où s’arrête un bruit, n’est encore qu’un petit début, comme si l’on passait par un petit trou vers l’énorme, l’immense étendue de l’océan, vers un état immesurable, intemporel. Mais cela, vous ne pouvez pas le comprendre verbalement si vous n’avez pas compris toute la structure de la conscience, la signification du plaisir, de la douleur, du désespoir et si vos cellules cérébrales ne se sont pas mises d’elles-mêmes au repos. Alors, peut-être, rencontrerez-vous le mystère que personne ne peut vous révéler et que rien ne peut détruire. Un esprit vivant est un esprit silencieux qui n’a pas de centre et, par conséquent, ni espace ni temps. Un tel esprit est sans limites, et c’est la seule vérité, la seule réalité. »

Krishnamurti

Sources :
« Se libérer du connu », Krishnamurti, éditions Stock.
« Bouddhisme, taoïsme et zen », Robert Linssen, Le Courrier du
Livre.

dimanche, novembre 29, 2009

Le retour de Marx


La vision de Karl Marx du « communisme primitif » de l’humanité vivant à l’état de nature, correspondant à la période pré-néolithique, présente des similitudes avec la société originelle de l’âge d’or du taoïsme. Marxistes et taoïstes s’entendent pour reconnaître que la fin de cet âge est survenue lorsque l’homme, lors de la révolution néolithique, est devenu producteur. Sous la pression du besoin, il a inventé des moyens de production mettant fin à la simplicité naturelle. En inventant des moyens de production et la division du travail, l’homme s’est aliéné au travail, au salaire et à la propriété privée. L’exploitation rationnelle de la nature par l’homme a abouti à l’exploitation de l’homme par l’homme. Le travailleur s’est trouvé aliéné dans le produit de son travail et dans l’acte même de la production. Il est ainsi devenu étranger à lui-même, étranger à sa véritable nature, à l’essence de son être véritable.

« En quoi consistera la révolution communiste ? Marx répond : en l’appropriation par l’homme de son être propre. Dans la société sans classes, l’homme opérera un retour à son être antérieur – mais un retour qui conservera toute la richesse née du développement historique. Il redeviendra une « unité sociale », où l’être et sa pensée seront réconciliés. L’homme total s’appropriera la totalité de l’homme ; ses sens seront « humanisés », ses organes physiques et mentaux seront transformés. La science de l’homme et celle de la nature, ce sera tout un. La révolution mettra fin à l’« histoire naturelle de l’humanité », c’est-à-dire à la période durant laquelle l’homme aura lutté contre la nature, sans d’ailleurs se détacher d’elle. Elle permettra la reconquête de l'identité perdue du fait de l’aliénation, par-delà la négativité prolétarienne vécue comme contradiction. Ce qui signifie que le communisme, restituant à l’homme son essence, réalisera « la négation de la négation », la fin du divorce entre l’homme et sa propre nature. Le prolétariat, voyant de ce fait sa mission achevée, du même coup disparaîtra : il se « re-niera » en tant que négatif de la société bourgeoise, sa victoire impliquant, avec celle de son contraire, sa propre suppression.

Etant une société productrice d’historicité, la société sans classes verra la disparition de tout ce qui aura fondé l’homme au cours de son histoire : la philosophie, la religion, les idéologies, l’économie politique, l’Etat. En fait, l’avènement de la totalité entraînera la fin de tout. « Pour Marx, précise M Henri Lefebvre, le sens de l’histoire coïncide avec sa fin, dans la substitution d’un autre genre de société aux sociétés historiques (nées de l’histoire, au cours de l’histoire) […]. Que ceci soit clair : selon Marx, la fin de l’histoire, c’est bien la fin de tout (de l’existant tout entier) pour la réalisation du total. »

« Dans leur « Critique du programme de Gotha », Marx et Engels déclarent « inéluctables » le dépérissement de l’Etat et la fin des antagonismes de classes. Dans la société sans classes, dit Karl Marx, « Manuscrits de 1844 », le besoin d’argent sera remplacé par le « besoin d’amour ». Il n’y aura plus de « médiateur » entre l’homme et la nature : tout sera dans tout, et vice versa. Ce sera le règne magique de l’abondance : « Tous les produits seront abondants, toutes les plaies seront depuis longtemps fermées et chacun pourra prendre autant qu’il lui faudra. » (Boukharine « ABC du communisme ») Egaux parce que fondamentalement identiques, les individus deviendront interchangeables. Dans la production comme dans la conjugalité, rôles sociaux et rôle sexuels seront remplis pareillement par chacun. Alors, subsidiairement, se réaliseront les paroles de Paul : il n’y aura plus « ni hommes ni femmes, ni maîtres ni esclaves, ni Grecs ni Juifs ». (Alain de Benoist)

Les oligarchies politico-financières sont démentes et aveugles. Les crimes qu’elles commettent au nom d’une avidité insatiable vont s’accentuer. Mais la Sparte planétaire des adorateurs de Mamon s’effondrera. Un jour, les hommes s’affranchiront de la mentalité capitaliste, alors les rêves de Karl Marx ne seront plus incompris et déformés.

vendredi, novembre 27, 2009

Ordre et désordre du nouveau féodalisme



Nul besoin d’être grand clerc pour constater que l’Etat français est au service du totalitarisme économique et de l’oligarchie financière.

Ce fascisme concocte une nouvelle religion (du latin religare ou religere : relier ou rassembler). Le nazisme avait conçu une religion de la terre, du sang et de la race pour contrôler le peuple et combattre les religions rivales, juive et chrétiennes dans un premier temps. « Pour notre peuple, disait Hitler, au contraire, la religion est affaire capitale. Tout dépend de savoir s'il restera fidèle à la religion judéo-chrétienne et à la morale servile de la pitié, ou s'il aura une foi nouvelle, forte, héroïque, en un Dieu immanent dans la nature, en un Dieu immanent dans la nation même, en un Dieu indiscernable de son destin et de son sang.»

Comme le nazisme de naguère, l’ordre fasciste actuel ne tolère pas la rivalité des autres doctrines despotiques du spiritualisme moderne et du développement personnel.

La Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires, sous l’autorité du Premier ministre) s’est exprimée à plusieurs reprises sur ce qui serait bon pour les citoyens en général, et les salariés des entreprises en particulier.

Ainsi dans « L'entreprise face au risque sectaire » elle met en garde contre la formation permanente qui servirait selon elle de porte d’entrée aux sectes. Pour les détecter, elle a dressé une liste de mots clés que voici :
accomplissement de soi ;
atmosphère d’enthousiasme ;
bien-être ;
capital savoir ;
coaching ;
confiance ;
connaissance de soi ;
conscience de la respiration ;
contrôle mental ;
conviction totale ;
désintéressement ;
développement personnel ;
dévouement ;
enrichissement ;
épanouissement ;
estime de soi ;
évitement des conflits ;
évolution sociale ;
gestion de la vie relationnelle ;
hérédité psychique ;
impeccabilité énergétique ;
Knowledge Management ;
libération du corps et de l’esprit ;
maîtrise émotionnelle ;
partage des informations ;
points faibles – points forts ;
pouvoir d’infléchir les événements ;
processus de révélation ;
profil personnel ;
prosélytisme ;
purification de l’âme ;
quête de sens ;
santé globale ;
savoir-être ;
sens du partage ;
stratégie de résolutions de problèmes ;
thérapie méditative ;
valorisation de soi ;
vide intérieur. »

Dans cette liste figurent des mots que l’on retrouve dans le bouddhisme tibétain. Toutefois, comme au temps des chercheurs SS en tibétologie, Ernst Schäfer et Bruno Beger, le lamaïsme bénéficie de l’estime du pouvoir politique. Cette religion, qui possède de nombreux centres internationaux fréquentés par des intellectuels, des artistes, des membres des professions libérales, etc., joue un rôle fondamental dans l’élaboration de la nouvelle religion mondiale.

La colère qui monte

A Bir, dans l’état indien de l’Himachal Pradesh, Orgyen Tobgyal, lama expert en moyens habiles du Vajrayana, a dissimulé son palace de Maharaja derrière une façade de temple privé. L’arrogance des riches lamas irrite de plus en plus le peuple indien.

En Inde, plus de sept cents millions de personnes vivent dans une pauvreté absolue. Les médias n'aiment pas trop dire que des paysans indiens ont pris les armes contre le pouvoir de Delhi. Des désespérés occidentaux pourraient avoir des idées...

15 000 à 20 000 rebelles en armes

La guérilla est aujourd’hui active dans 192 districts indiens sur 600, et dans 16 des 28 États de ce pays fédéral (27 districts et 2 Etats de plus qu'en 2005). Elle compterait 15 000 à 20 000 combattants, dont 40 % de femmes. Ses maquis dessinent sur la carte une diagonale de 92 000 km2, surnommée le « corridor rouge ». Financés par le racket, les guérilleros volent des armes ou les fabriquent dans des ateliers clandestins. Début mars, pour la première fois, les polices du Chhattisgarh, de l’Andhra Pradesh et du Maharashtra (centre) ont mené une offensive conjointe, car les rebelles frappent dans un État, puis s’éclipsent dans un autre.

LIRE LA SUITE :
http://www.vsd.fr/contenu-editorial/l-actualite/les-indiscrets/366-la-guerilla-maoiste-qui-angoisse-l-inde



Au pays de Gandhi, l’insurrection populaire gagne du terrain. Vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=uwKdqJFfl-A


Photo du haut : dynamitage de la statue du prophète du Mandarom.

mercredi, novembre 25, 2009

Le corps d’arc-en-ciel


Dans son livre, « Buddhism of Tibet or Lamaism », L.A. Wadell écrit : « Le lamaïsme primitif peut, en tout état de cause être défini comme un mélange religieux de mysticisme shivaïte, de magie et de démonologie idolâtre indo-tibétaine recouvert par un fin vernis de bouddhisme du Mahayana. Ajoutons que le lamaïsme conserva jusqu’à aujourd’hui ce caractère ».

Les ascètes shivaïtes cherchent la maîtrise des forces occultes pour dépasser les limites de l'état humain et parvenir à s’élever au niveau des puissances subtiles qui dirigent le monde. Les pouvoirs magiques permettraient une transsubstantiation qui transforme le corps entier en un corps de lumière sans traverser la mort. La transsubstantiation se retrouve dans le dogme catholique de l'Assomption de la Vierge. Selon ce dogme, au terme de sa vie terrestre, la mère du Christ aurait été « élevée au ciel ». Le terme « assomption » provient du verbe latin assumere, qui signifie « prendre », « enlever ». « C’est grâce à une technique particulière que le corps fait de matière corruptible (ashuddhä-mâyâ) est mis en parallèle avec la matière incorruptible (shuddhä-mâyâ) et que la transsubstantiation a lieu… Le corps humain se trouve libéré des exigences de l’économie animale lorsque le transfert a lieu de la Mâyâ corruptible en Mâyâ incorruptible. Il n’est donc plus sujet à la mort… Il est transfiguré en un corps de gloire et de puissance appelé Jñânä-tanu, ou corps spirituel. L’homme libéré-vivant (jîvan muktä) quitte le domaine de la matière et disparaît soudain en pleine lumière avec son corps. » (V.V.Ramanan Shastri, « Cultural Heritage of India ».)

Dans le chamanisme des esquimaux Ammasilik, le maître chaman transmet son « illumination » ou son « éclair », son « angakoq », à son disciple. L’angakoq consiste « en une lumière mystérieuse que le chaman sent soudainement dans son corps, à l’intérieur de sa tête, au cœur même du cerveau, un inexplicable phare, un feu lumineux, qui le rend capable de voir dans le noir, au propre aussi bien qu’au figuré, car maintenant il réussit, même les yeux clos, à voir à travers les ténèbres et à apercevoir des choses et des événements futurs, cachés aux autres humains ; il peut aussi bien connaître l’avenir que les secrets des autres ». (Knud Rasmussen, « Intellectual Culture of the Iglulik Eskimos ».) La lumière de l’angakoq permet aussi le « renouvellement » magique des organes internes du chaman.

Lors de la retraite du thögal de 49 jours, dans le noir total, les dzogchenpa, pareillement aux chamans Ammasilik, maîtriseraient cette vision extrasensorielle. Toutefois, la vision du futur n’est pas vraiment le point fort du chantre du dzogchen Bönpo, le Lopön Tenzin Namdak. Le hiérarque tibétain ne prend pas une décision sans recourir aux invocations rituelles des entités devineresses du panthéon Bön. Ce penchant était d’ailleurs à l’origine de gentilles plaisanteries parmi les cadres de la communauté Bön de France. Par exemple, avant l’achat du château de Blou, siège des Bönpo, le hiérarque tibétain s’en remettait régulièrement à des divinations saugrenues qui n’aidaient pas les administrateurs de la secte à sélectionner un bien immobilier. Etrange paradoxe découvert grâce à l’un des administrateurs de la branche française du Bön qui m’avait demandé de l’accompagner durant des visites de sites susceptibles d’accueillir les grands dzogchenpa de Paname. Les disciples parisiens sont aussi myopes que leur maître, le vieux Lopön du Yungdrung Bön, en ce qui concerne le futur et aussi la vie quotidienne conjuguée au présent simple. En pleine crise de l’énergie, les grands méditants dzogchenpa, prétendus visionnaires, initiés aux secrets secrétissimes, guidés par une foule de protecteurs et de déités, ont acheté au prix fort un vieux château difficile à entretenir et impossible à chauffer.

Revenons à la doctrine du corps d’arc-en-ciel des Tibétains. Le syncrétisme religieux des Tibétains a ajouté des éléments issus du chamanisme, du taoïsme, du bouddhisme ch’an, du mazdéisme au mysticisme shivaïte, aux croyances magiques, à la démonologie et au vernis mahayaniste évoqués par L.A. Wadell.

L’influence religieuse de la Perse sur les doctrines ésotériques tibétaines est loin d’être négligeable. Le soufisme iranien avait d’ailleurs perpétué une mystique de la lumière assez proche du dzogchen dont l’origine mazdéenne est incontestable. Cet héritage de Zoroastre concernant l’« homme de lumière » (photeinos anthrôpos) de l’Evangile selon Thomas, le « Moi lumière », le « Moi vivant » des textes manichéens, se retrouve dans l’enseignement du maître soufi Najmoddîn Kubrâ. Mais ce maître fut obligé de modérer son enthousiasme pour les phénomènes lumineux. « La voie mystique est barrée par les « 70 000 voiles de lumière et de ténèbres » ; il faut les dépasser tous, sans se laisser détourner par aucun. […]. En d’autres termes, c’est un avertissement de ne pas surestimer l’importance de ces expériences, et surtout de ne pas les confondre avec le but de la quête mystique. Remarquons ici que Kubrâ lui-même, qui avait pourtant un goût très vif pour ce genre d’expériences, avait déjà lancé un appel semblable à la prudence. En effet, si ces « indices » et « signes » sont des « guides » pour celui qui cherche la voie, disait-il, ils deviennent un « voile » lorsqu’on a reconnu le But […] » D’après le traité de soufisme de Nuruddin Isfarâyini, « Le révélateur des mystères », traduit par Hermann Landolt.

Les dzogchenpa débutants s’extasient facilement devant la moindre particule lumineuse, nommée "thiglé" en tibétain (bindu en sanskrit), croyant voir la pure lumière du dharmakaya. Le maître chinois Nan Huai-chin n’hésite pas à admonester ses disciples satisfaits de percevoir un peu de luminosité subtile. Cette luminosité se manifeste quand les canaux des souffles sont débloqués. Il leur dit sans détour : « N’allez pas croire pour autant que cet espace lumineux est le royaume de la grande lumière, vous en êtes encore loin ! C’est une lumière formelle ».

« Le secret de la Fleur d’Or », un guide de clarification de l’esprit, traduit et commenté par Thomas Cleary précise que la « lumière » de l’essence n’a rien à voir avec les expériences visionnaires. Cleary écrit : « Pour citer le « Boshan Canchan Jingce », célèbre manuel de méditation ch’an, antérieur de près d’un siècle à « La Fleur d’Or » : « Si vous voyez des lumières, des fleurs ou d’autres formes extraordinaires, et que vous prenez cela pour la sainteté, usant de ces phénomènes inhabituels pour éblouir les gens, certain que vous avez atteint le grand éveil, c’est que vous ne vous rendez pas compte que vous êtes complètement malade. Ce n’est pas cela, le ch’an ! »

Les apparitions lumineuses ne manquent pas dans les pratiques du thögal. Les Dzogchenpa se livrent à des séances intensives, comme « Les sept cycles de la claire-lumière », afin de percevoir des sphères quinticolores accompagnées d’arcs-en-ciel, de rayons et de lignes s’élevant vers le haut, des chaînes adamantines, sortes de rosaires de perles en mouvement. Puis, un jour, dans de grands thiglés, l’adepte du thögal perçoit d’abord les emblèmes des divinités et ensuite se sont les divinités paisibles et courroucées qui apparaissent. Il y a aussi, selon « Les perles du cœur de Samantabhadra », la vision du mandala des Cinq clans à l’intérieur d’un thiglé quintuple. Ultérieurement, ce sont des visions diverses de chaînes adamantines, stûpas, thiglés, etc. emplissant la totalité du Triliocosme. Enfin, survient la vision de l’épuisement de la Réalité avec la superposition des sept signes « naro » (la voyelle « o » en tibétain). « Cette vision s’exprime dans le septuple étagement lumineux qui annoncent l’obtention finale du Corps Absolu » (J. L. Achard).

La motivation des adeptes du dzogchen est trop souvent liée au désir d’obtenir le Corps Absolu, le merveilleux corps d’arc-en-ciel, la Rolls des corps subtils. Les dozgchenpa sont-ils animés par le dessein de dépasser les limites de l’état humain, d’accéder à une immortalité glorieuse, de se lancer à la conquête des mondes célestes, d’égaler les dieux ?

L’ego perturbé de presque tous les disciples des maîtres tibétains est-il symptomatique d’une voie dévoyée et probablement contrôlée par la contre-initiation?

Dans des textes dzogchen, au milieu d’un fatras d’inepties, on trouve de temps à autre des conseils avisés. Dans « Les prophéties du Seigneurs Tapihritsa », il est écrit :
Vous ne connaîtrez pas le Corps Absolu en le produisant artificiellement […] ;
Vous ne découvrirez pas la Contemplation en la cherchant […] ;
Vous ne créerez pas l’état naturel par des artifices […].


Ces phrases font penser au ch’an chinois. Samten Karmay remarque que le nom de Darma Bode, un des premiers maîtres de la lignée du Dzogchen du Zhang-zhung, rappelle celui de Bodhidharma, le fameux patriarche du Ch’an. Le « Traité de Bodhidharma » semble avoir été traduit de bonne heure en tibétain. On en trouve par ailleurs des citations, sous le nom de Bodhidharmatrata (Dharmottara), dans deux textes de l’école Dzogchen, la « Lampe de l’Oeil du Dharma » et le « Banquet des savants ».

Le Trekchö du Dzogchen a beaucoup de points communs avec le ch’an chinois. Mais, comme l’a souligné Thomas Cleary, les adeptes du ch’an n’accordent pas la même importance aux expériences visionnaires que les mystiques tibétains pratiquant les méthodes de thögal. Le dzogchen se divise en deux pratiques principales : trekchö et thögal.



Illustration : Des visions de thögal dans "Le Temple Secret du Dalaï-lama", éditions de La Martinière.


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lundi, novembre 23, 2009

Le lama des ondes



Matthieu Ricard était une nouvelle fois invité par un média officiel.

Le samedi 21 novembre 2009, Colombe Schneck, animatrice de l’émission de France Inter « Les liaisons heureuses », a reçu Matthieu Ricard, l’interprète du dalaï-lama.

Matthieu Ricard a répété sa sempiternelle rengaine sur les anachorètes tibétains, les "François d’Assise de l’Himalaya", fuyants les communistes chinois. Il a aussi fait l’éloge de la bonté de son maître Tenzin Gyatso, né Lhamo Dhondrub le 6 juillet 1935 à Taktser au Tibet, l’illustre 14ème dalaï-lama.

Aucun journaliste ne peut ignorer que Tenzin Gyatso est avant tout un homme politique, soutenu financièrement par l’oligarchie politico-financière. Le dalaï-lama n’a jamais méprisé les dollars de la CIA ou des fondations de George Soros, un avide spéculateur impliqué dans la déstabilisation de plusieurs anciennes républiques soviétiques et agent du nouvel ordre mondial. En outre, le chef tibétain, qui orchestre une persécution religieuse contre les fidèles de Dorje Shugden, peut-il être considéré comme un saint devant une journaliste compétente et objective ? Colombe Schneck n’a rien rétorqué à Matthieu Ricard, le laissant étaler ses sornettes et sa glorification du dalaï-lama. La complaisance journalistique dont bénéficie le moine est révélatrice du rôle attribué au néo-bouddhisme par l’oligarchie qui contrôle les médias.

Il est important de préciser que Matthieu Ricard appartient à l’école Nyingma du bouddhisme tibétain. Cette école, à l’instar de la tradition Bönpo, est détentrice du Dzogchen, un enseignement qui minimise considérablement l’importance de la méditation dans la vie spirituelle. En effet, le véritable adepte du Dzogchen ne médite plus. Après avoir identifié et stabilisé l’état naturel de l’esprit, il intègre cette dimension spirituelle dans toutes les situations de l’existence, sans posture corporelle particulière ni horaire à respecter.

En revanche, Matthieu Ricard, électroencéphalogrammes à l’appui, participe à une déconcertante campagne de promotion de la méditation de la part d’un moine qui ne peut ignorer la non-méditation prônée par le Dzogchen. De surcroît, vanter à brûle-pourpoint au micro de France Inter les bienfaits de la méditation sur le cerveau est une attitude qui méprise toutes les mises en garde traditionnelles. « Un grand nombre d’Occidentaux, écrit Thomas Cleary, connaissent une confusion, voire des troubles mentaux et physiologiques en pratiquant de supposées techniques orientales de méditation. Ce n’est pas qu’ils soient de mauvais adeptes mais simplement qu’ils ne respectent pas les mises en garde habituelles des sciences méditatives traditionnelles. La psychopathologie des erreurs de pratique est connue et abondamment documentée dans le bouddhisme. Certains cultes plongent leurs adeptes dans une méditation intensive sans leur donner une connaissance de base, une compréhension et une expérience suffisantes. Parfois, cet oubli est délibéré et sert des visées manipulatrices. L’esprit est particulièrement vulnérable au conditionnement lorsqu’il manque de bases solides. »

L’émission est disponible en écoute jusqu’au 28 novembre 2009 :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/les-liaisons-heureuses
/


Thomas CLEARY « Les secrets de la méditation », JC Lattès.
Source de l’illustration : blog du dessinateur breton FANCH http://blog.fanch-bd.com/


Lama Zopa, Bouddha boy et gourou Rinpoché pour sauver
500 000 animaux

Email de Jacques, lecteur du blog toujours un peu narquois à mon égard mais néanmoins attentif observateur du lamaïsme :

Mon cher Félix,


Je profite de l'occasion pour vous signaler que le réalisateur du film "2012" s'est permis de vous caricaturer sous les traits du personnage de Charlie Frost, interprété par Woody Harrelson !

A propos du message de Lama Zopa, fidèle lieutenant du Dalaï-lama, curieux de voir un Guélougpa ou bonnet jaune, courant réformateur, appelant à prier "Gourou Rimpotché" ou Padmasambhava, saint patron des Nyingmapas ou école des anciens, bonnets rouges.

Cela va dans le sens des compromis que refusent les partisans de Dordjé Shougdèn

Lette du lama Zopa :

Chers étudiants et amis,

Vous avez peut-être entendu parler de cette nouvelle du Népal concernant les 500 000 animaux qui vont être sacrifiés en deux jours, à partir du 24 novembre prochain (le festival de sacrifices d’animaux Ghaddimai a lieu tous les cinq ans dans la région du Teraï).

Le « Bouddha boy »* a écrit aux organisateurs de ce festival en leur demandant de ne pas faire ces sacrifices mais la demande a été rejetée.
Il s’agit d’un grand festival hindou, et le « Bouddha boy » envisage de s’y rendre pour essayer d’arrêter ces sacrifices.


Je pense que les gens n’écouteront pas, à moins que quelqu’un ne manifeste des pouvoirs spéciaux. Il s’agit d’une religion importante,
qui ne compte pas seulement 100 ou 1000 adeptes mais des millions. Il semble aujourd’hui que cela soit devenu un problème au Népal.

En fait, quelle que soit la réalité, les hindous penseront probablement que ce sont les bouddhistes qui créent des problèmes.

La divination que j’ai faite montre que le « Bouddha boy » ne sera pas capable d’empêcher cet événement. Il est possible que des organisations
de défense des droits des animaux puissent être à même d’aider, mais rien n’est moins sûr. Si des organisations occidentales et des personnages comme les lauréats du Prix Nobel de la paix en font la demande, cela pourra peut-être aider, encore faudrait-il qu’ils soient nombreux.

Ce qu’il ressort de ma divination, c’est qu’il est bien de lire 100 fois le Soutra de la Lumière d’Or ; j’ai donc demandé au monastère de Kopan
d’envoyer quelques moines au stoupa de Bodhnath pour le lire et faire d’intenses prières afin que les sacrifices n’aient pas lieu, et de faire aussi une dédicace pour la paix dans le monde.


J’aimerais demander aux centres et aux étudiants de lire le Soutra de la Lumière d’Or et de réciter la Prière à Gourou Rinpoché pour chasser les
obstacles afin d’obtenir rapidement un résultat favorable, que les sacrifices n’aient pas lieu. Cela doit être fait très vite car les sacrifices commenceront le 24 novembre.

Veuillez réciter le Soutra de la Lumière d’Or et la Prière à Gourou Rinpoché autant de fois que possible.

Avec beaucoup d’amour et de prières,

Lama Zopa

*Le « Bouddha boy » c’est ce garçon qui était resté assis en méditation au pied d’un arbre sans bouger au Népal pendant une longue période, il y a quelques années.


Prière à Gourou Rinpoché pour chasser les obstacles du chemin

TU SOUM SANG GYÉ GOUROU RINPOCHÉ
Gourou Rinpoché, incarnation de tous les bouddhas des trois temps,

NGUEU TROUP KUNE DAK DÉ WA TCHÈN PEU CHAP
Grande Félicité, Seigneur de toute réalisation,

PARTCHÉ KUNE SÈL DU DUL DRAK PO TSÈL
Pouvoir courroucé qui chasse tous les obstacles et soumet les démons,

SEUL WA DÉP SO TCHINE GYI LAP TOU SEUL
Je vous prie d’accorder vos bénédictions.

TCHI NANG SANG WÈ PARTCHÉ CHI WA DANG
Veuillez dissiper les obstacles externes, internes et secrets,

SAM PA LUNE GYI DROUP PAR TCHINE GYI LOP.
Et que, par vos bénédictions, nos souhaits s’accomplissent spontanément !

Quand, en raison des obstacles liés aux éléments terre, eau, feu et vent,
ce corps illusoire, qui est en location, se retrouve au moment de périr.
Si, sans le moindre doute, sans aucune hésitation, on adresse une requête à Padmasambhava et à la déesse des éléments, il est certain que les quatre éléments sont pacifiés naturellement.

Je fais la requête à Orgyèn, Celui Né du Lotus (Orgyèn Pèma Tchoung Nè).

Veuillez octroyer votre bénédiction afin que les souhaits s’accomplissent naturellement.

OM AH HOUM VAJRA GOUROU PÈMA SIDDHI HOUM
(A réciter de nombreuses fois)



Lama Zopa : http://naropatahiti.over-blog.com/article-puja-de-longue-vie-pour-lama-zopa-a-kopan-39034164.html

vendredi, novembre 13, 2009

Echos

Robin Hood Rinpoché

Les banques, renflouées avec l’argent du peuple, ont repris leurs scandaleuses spéculations. Pendant ce temps, le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter.

En France, 8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Dans ce pays, où le cynisme des nantis s’affiche au plus haut niveau de l’Etat, des personnes sont contraintes de voler pour se nourrir.

Les médias, au service des responsables de la paupérisation de masse, dénoncent le vol à l’étalage qui fait perdre beaucoup d’argent aux multinationales. Dérober de la nourriture est stigmatisé par les journalistes alors que la spéculation des grands voleurs ne les gêne pas.

Les moines tibétains de la tradition Bönpo ont une autre vision de la morale. En effet, les vœux monastiques interdisent le vol, mais les moines affamés peuvent dérober de la nourriture aux riches. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une faute.


La cordonite aiguë des francs-maçons



Les « Vaillants et Sublimes Princes du Royal Secret », les « Chevaliers du Serpent d’Airain », les « Grand Elus Chevaliers de l’Aigle Blanc et Noir » et les autres gradés des loges ont-ils un ego hypertrophié ?
Les francs-maçons sont apparemment très friands d’honneurs et de cordons. Ce besoin maladif du Bling-Bling maçonnique, nommé « cordonite », génère un commerce florissant et de substantiels bénéfices. Les loges anglo-saxonnes sont en tête du business des grades prestigieux, des bijoux et des cordons initiatiques.


Comandante Ishtar et le nouveau spiritualisme




Damien écrit : « J'ai cherché suite à ton dernier article (Les Maîtres du Monde) ...et j'ai finalement trouvé quelque chose.
J'avoue que c'est assez « révélateur » des manipulations qui sont faites à différents niveaux. Je ne sais quoi penser vraiment, le sujet me dépasse, mais j'ai confiance dans la nature :

« L'apathie des humains est un problème crucial qui se pose à la fraternité qui lutte pour reprendre le contrôle des affaires planétaires. Mais nous y reviendrons, ok ?
Il faudrait éveiller un nombre suffisant de personnes pour rétablir un équilibre car les éons sont en train d'inonder le monde avec de fausses révélations, non dénuées de valeur, mais trompeuses parce qu'elles sont négatives pour l'ouverture de la conscience dans l'ère où nous sommes..
Les révélations pseudo spirituelles agissent comme des implants qui bloquent la découverte de la vérité supérieure.
Nous pensons que les révélations transmises par la clairvoyance inférieure, médiumnité et channeling, sont issues d'une manipulation technico-magique. Les entités qui délivrent leurs messages aux channels sont dirigées par des opérateurs qui n'ont rien de spirituel. Ce sont des ingénieurs de l'occulte. Il faut s'attendre à un subversion totale de la conscience. C'est l'abomination, si vous voyez ce que cela veut dire. Comment un être humain qui ne connaît pas les lois du monde invisible ni la technologie secrète, pourrait-il imaginer qu'on se moque de lui quand on lui promet " la paix, l'amour, et une évolution spirituelle " dans une pochette-surprise ?
A cause du conditionnement religieux infantilisant, qui est le même chez tous les peuples, un être humain n'est pas préparé à démasquer l'imposture d'un phénomène provenant de l'invisible. Par l'image ou par le son, il sera leurré, car toute manifestation subtile lui paraît spirituelle, sacrée ou divine.
Il se ferait pendre plutôt que d'avouer qu'il est sous une emprise occulte durant ses moments d'exaltation. Cela est valable dès que l'on s'assoit pour méditer ou pour prier. On ne se doute pas que notre immobilité et l'élévation momentanée de notre niveau vibratoire attire des curieux indésirables. Ils nous observent alors que nous sommes incapables de discerner leur présence. Ils étudient nos failles, analysent nos pensées et nos désirs comme sur un écran, et lorsque cela est possible, certaines entités circulent à travers notre aura et lui impriment leur sceau. Habituellement, les choses en restent là, mais si nous forçons notre système énergétique par des techniques spirituelles, l'ouverture anormale des chakras et leur rotation accélérée peut aspirer des forces nuisibles. Le semblable attire le semblable, et celui qui n'a pas effectué les protocoles de la purification spirituelle, risque de sérieux désagréments. Curieusement, ces anomalies sont considérées comme des dons et des pouvoirs, et les victimes sont présentées comme des êtres évolués. C'est pourquoi nombre d'illuminés, envoûtés par des entités astrales ont témoigné avoir rencontré Dieu, le Christ, la Vierge, Krishna, Bouddha ou un " maître de la grande loge blanche ". Aujourd'hui, les ingénieurs-occultistes ont créé de nouveaux produits qui synthétisent les apparitions divines traditionnelles avec des images fantaisistes d'extraterrestres. Avez-vous vu le portrait du commandant Ashtar, une sorte de « maître ascensionné » encore plus ridicule que les autres. Il est auréolé de l'inévitable lumière astrale, et porte un uniforme chamarré avec fourragère, médailles ainsi que la casquette d'officier d'une flotte de vaisseaux intergalactique. C'est une farce grossière. Il faut être freaky (dingue) pour y accorder du crédit. This is all bullshit. (c'est de la connerie) The New age business is bullshit ! »

Source : http://conspiration.ca/joel_lab/conspiration_cosmique.html


2012, la conspiration de l’Apocalypse


A l'occasion de la sortie en salles du film événement « 2012 », France 4 a diffusé un documentaire consacré à la fin du monde et intitulé « 2012, la conspiration de l'Apocalypse. »

Cette prétendue enquête sur la fin du monde très prochaine est une ennuyeuse compilation d’absurdités et de mensonges.
Un exemple, prétendre que la cyclologie hindoue mentionne 2012 est une manipulation. En Inde, il existe plusieurs théories. Selon les uns, le cycle actuel, le Kali Yuga, débute en l’an 3 102 avant notre ère et devrait durer 432 000 ans. D’autres auteurs, situent le début du Kali Yuga vers la même période, en 3606 av. J.-C., mais sa durée se limite à 6 048 ans et devrait prendre fin au 25ème siècle en 2442.

Toutefois, la contre-initiation pourrait préparer un événement majeur en 2012 afin d’imposer son spiritualisme frelaté et son féodalisme mondial.

dimanche, novembre 08, 2009

Les Maîtres du Monde

La plupart des gouvernements ne gouvernent plus. Ils obéissent aux forces du marché. Mais derrières ces forces existe-t-il un pouvoir occulte ? Sous l’apparente honorabilité des réseaux mondialistes, comme le Groupe Bilderberg, la commission Trilatérale et le CFR, une puissante secte criminelle est-elle en train de dominer le monde ?

Depuis des décennies, le consumérisme, les crises économiques, les divertissements TV, le tapage médiatique, le culte de l’argent manipulent et bêtifient l’humanité. La pollution, les OGM (1), l’alimentation dénaturée, les effets secondaires de certains médicaments et vaccins ont débilité l’espèce humaine. La déficience physique et morale est actuellement indiscutable. Regardons atour de nous, il n’y a pas beaucoup de personnes qui combattent les profiteurs de la finance et de la politique. Tout a été mis en œuvre pour empêcher les hommes de se relever et de défendre leur dignité. Même les fiers allemands, pourtant syndicalisés et organisés, rampent devant les patrons pour un salaire de misère (5 euros de l’heure). Devant la paupérisation de l’Europe, les médias aux ordres célèbrent la chute du mur de Berlin et la fin du communisme. Or, cette célébration est en réalité la jubilation des prédateurs qui ont accaparé les ressources de la terre et les richesses des nations. Les réseaux d’influence et l’internationale des riches ont vaincu le prolétariat. Cette victoire annonce la fin de la démocratie et l’avènement d’un nouvel ordre social qui à bien des égards pourrait s’apparenter au cruel féodalisme tibétain.

Beaucoup de personnes ont vu la vidéo dans laquelle le cinéaste et réalisateur américain Aaron Russo divulgue les confidences de Rockefeller au sujet des plans des maîtres du monde. Russo ne donne pas l’impression d’être un déséquilibré ou un fabulateur. Il était très impliqué dans la vie sociale et politique de son pays.






Dans son documentaire, « America from Freedom to Fascism », Aaron Russo évoque Woodrow Wilson (1856 - 1924) Président des USA et auteur du livre « The New Freedom ». Dans ce livre le Président Woodrow Wilson écrit :

« Certains des hommes les plus influents des Etats-Unis, dans le domaine du commerce et de l’industrie, ont peur de quelque chose. Ils savent qu’il y a quelque part un pouvoir si bien organisé, si subtil, si vigilant, si complexe, si complet, si omniprésent, qu’il vaut mieux ne pas en parler quand on veut le condamner. »

Il est difficile d’identifier ce « pouvoir si bien organisé » qui brouille depuis longtemps les pistes et entretient toutes sortes d’hypothèses pour mieux se dissimuler. Certains chercheurs pensent que ce pouvoir est la Synarchie.

« Le Synarchisme, écrit, Lyndon LaRouche, est le nom adopté au XXème siècle par une secte franc-maçonne occulte, connue sous le nom de Martinistes et reposant sur le culte de la tradition de l’empereur Napoléon Bonaparte. Entre les années 1920 et 1945, il a été officiellement classé par les services de renseignement américains et d’autres pays dans la rubrique « Synarchisme : nazi-communisme », défini ainsi car il a déployé simultanément, en apparence, aussi bien des forces d’opposition pro-communistes que des forces d’extrême-droite pour encercler et cibler certains gouvernements. Les mouvements fascistes du XXème siècle et ultérieurs, comme la plupart des mouvements terroristes, sont tous des créations synarchistes.

Au cours de cette période, le synarchisme a été l’aspect central des gouvernements fascistes d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne et de Vichy et Laval en France, et, à travers la branche espagnole du Parti nazi, il s’est également répandu au Mexique, en Amérique centrale et du Sud. Le parti mexicain PAN est né comme une excroissance de cette infiltration. Il constitue aujourd’hui la caractéristique des adeptes de Leo Strauss et d’Alexandre Kojève.

On retrouve cette conspiration franc-maçonne occulte dans des factions se revendiquant de gauche comme d’extrême-droite, tels le conseil de la rédaction du Wall Street Journal, la Société du Mont-Pélerin, l’American Enterprise Institute et l’Hudson Institute, ainsi que dans ce que l’on appelle les intégristes conservateurs au sein du clergé catholique. L’autorité sous-jacente derrière ces cultes est un réseau contemporain de banques privées ayant adopté le modèle vénitien médiéval connu sous le nom « fondi ». La conspiration de la synarchiste Banque Worms pendant la guerre de 1940 est typique du rôle joué par ces intérêts bancaires derrière les divers gouvernements fascistes de l’époque.

En fait, au départ, les synarchistes sont issus des cercles les plus proches de Napoléon Bonaparte ; des officiers vétérans des campagnes napoléoniennes ont répandu ces pratiques cultistes à travers le monde. G.W.F. Hegel, un admirateur passionné de l’image impériale de Bonaparte, fut le premier à établir une doctrine historique fasciste de l’Etat. En complément, les écrits de Nietzsche ont fourni la doctrine de la terreur dionysiaque, créée par l’homme-bête, des mouvements et régimes fascistes du XXème siècle. Les principaux idéologues fascistes des milieux universitaires d’après-guerre sont Leo Strauss, de l’université de Chicago, qui est l’inspirateur des idéologues néoconservateurs américains actuels, et Alexandre Kojève, un philosophe parisien partageant les idées de Strauss. (2) »

Les partisans du complot Synarchique ne manquent pas d’arguments historiques. Toutefois, ils négligent un aspect important du Martinisme et des sociétés secrètes, c’est le rôle des Supérieurs Inconnus. Il y a deux catégories de Supérieurs Inconnus. Les Supérieurs Inconnus d’opérette, connus des membres de l’ordre qui les voient officier régulièrement dans les loges ou les chapitres, sont différents des véritables Supérieurs Inconnus dont la puissance psychique est parfois violemment ressentie par les rares initiés qui les approchent. Samuel Mathers, fondateur de la Golden Dawn, disait être en contact avec ces mystérieux chefs. Il écrit :

« Au sujet de ces Chefs Secrets, auxquels je me réfère et dont j’ai reçu la sagesse du Second Ordre que je vous ai communiquée, je ne peux rien vous dire. Je ne sais même pas leurs noms terrestres et je les ai vus que très rarement dans leurs corps physique… Ils me rencontrèrent physiquement aux temps et lieux fixés à l’avance. Pour mon compte, je crois que se sont des êtres humains vivants sur cette terre, mais qui possèdent des pouvoirs terribles et surhumains… Mes rapports physiques avec eux m’ont montré combien il est difficile à un mortel, si avancé soit-il, de supporter leur présence. Je ne veux pas dire dans ces rares cas de rencontre avec eux l’effet produit sur moi était celui de la dépression physique intense qui suit la perte du magnétisme. Au contraire, je me sentais en contact avec une force si terrible que je ne puis que la comparer à l’effet ressenti par quelqu’un qui a été près d’un éclair pendant un violent orage, accompagnée d’une grande difficulté de respiration… La prostration nerveuse dont j’ai parlé s’accompagnait de sueurs froides et de pertes de sang par le nez, la bouche et parfois les oreilles. »

D’autres pistes conduisent au Vatican. Le plus important centre religieux de l’Occident serait depuis longtemps au cœur d’un plan qui est très éloigné du message christique originel.

Joël Labruyère imagine une conversation entre trois personnages : un grand occultiste jésuite, Maître Inigo (3), l’immortel chef de la finance mondiale, Monseigneur Ahaverus, et un journaliste :

Monseigneur Ahasverus :
« Si vous cherchez avec intelligence vous trouverez. C’est une évidence, et cela est en rapport avec la survie de hautes puissances célestes et des hiérarchies temporelles qui les servent. Notre cher Inigo, qui vint au monde dans la caste des guerriers, est en réalité au service de l’ordre sacerdotal. C’est pourquoi il a investi l’église la plus puissante de son temps afin d’en faire la matrice d’un temple universel par la fusion de toutes les croyances.
Ce plan extrêmement téméraire, inouï dirai-je, et qui stupéfie les anges et les dieux, est en voie d’accomplissement. Sa mise en action permettra de restaurer l’empire céleste actuellement en ruines et de redonner une nouvelle jeunesse à notre Seigneur et à ses anges. La vérité est encore plus extraordinaire que les plus folles spéculations. »

Le journaliste :
« Est-ce l’accomplissement de la parole de l’Apocalypse : « La bête blessée mortellement a retrouvé la vie » ? Vous êtes chargé au final de sauver les hiérarchies sacerdotales anémiées par les excès ravageurs de l’athéisme qui les a privées de leur énergie magique religieuse. »

Maître Inigo :
« Oui, c’est cela. Depuis que j’ai constaté au 18ème siècle l’état lamentable des sphères célestes de nos religions planétaires, nous avons entrepris leur restauration. Un long et pénible travail. Il fallait d’abord raser ces ruines, ce que j’ai symboliquement scellé par l’acte de Vatican II qui mettait un terme au rite romain obsolète. Cela eut une répercussion cosmique.

Cette destruction est pour un renouvellement. Lorsque toutes les confessions seront modernisées de la sorte, nous pourrons en faire surgir la nouvelle religion mondiale qui produira à nouveau une bonne alimentation énergétique des circuits célestes. Cela vous est connu, et vous pressentez que dans l’invisible il y a une intense activité diplomatique pour parvenir à cette fédération des égrégores mondiaux. Bien entendu, nous avons dû nous confronter aux forces traditionalistes qui sont maintenant sous contrôle. Les fanatiques nous servent de repoussoir pour dégoûter définitivement l’homme moderne des vieilles bondieuseries.

Quoi qu’il en soit, les Nôtres (terme jésuite) sont sur tous les fronts, depuis la théologie marxiste jusqu’aux apparitions mariales. Tout est sous contrôle.

La bête qui saignait d’une blessure de mort va de nouveau revivre pour la plus grande gloire de notre Dieu. Vous verrez des prodiges. »

Monseigneur Ahasverus :
« On peut se fier à Maître Inigo qui fait toujours ce qu’il a projeté. Des prodiges, il en fait sur toute la surface de la terre dont il a changé la face. Nous nous souvenons de notre divine surprise lorsque ses fils jésuites sont arrivés en Chine et que nos juifs installés là de longue date les accueillirent. Quel instant merveilleux. La jonction sacrée était opérée. Nous avons tendu le cordeau d’est en ouest. C’est ainsi que depuis plusieurs siècles la politique mondiale ne dépend que de nos accords. Nous finançons en toute confiance les opérations des fils d’Inigo car il a la vision de l’avenir, tandis que me gens ne se mobilisent que lorsqu’un résultat tangible est en vue. Il nous manquait l’idéal scientifique, et quant à lui, Maître Inigo manquait de sens pratique trop confiant en sa force de caractère. Mais son ambition ne peut se déployer qu’avec des moyens financiers. Ayant réalisé notre complétude, avec quelques difficultés d’adaptation, il n’y eut plus d’obstacle à l’avancée de notre grand dessein. »

Maître Inigo :
« Lorsque mon âme fut investie par le puissant esprit guide qui a fait de moi un voyant et un immortel, ce fut pour moi une révélation de découvrir que les êtres humains n’ont pas de but, hormis leur misérable survie à court terme. Les gens de Monseigneur Ahasverus ne font pas exception et s’ils s’écartent hors de la cohésion de l’égrégore, ils ne sont plus fiables et deviennent indifférents à l’idéal messianique de leurs pères. Il faut donc parfois les reprendre en mains de manière énergique si vous voyez ce que je veux dire… et, dans les temps modernes, ils deviennent prodigues et cabotins.

Il est vrai que la réussite est un excellent stimulant. Je conseille à tout le monde de réussir (rires).

Nous, notre réussite s’exprime à travers le succès public de nos fantoches.

Je parlais de mon étonnement en découvrant le manque d’ambition des humains, leur absence de grand projet, et la trivialité de leurs aspirations à court terme.

Les esprits conquérants sont rares et lorsqu’ils ont un peu de caractère, ils ne savent pas s’organiser, vivant leur victoire au jour le jour. Alors que nous autres, nous traversons les siècles comme un seul homme et dans une seule direction.

Voyez ces esprits avides de succès et de jouissance. Ils ne cherchent pas une victoire au-delà du contexte historique. Ils n’ont pas le désir de conquérir le monde, ni même un espace vital. Or, y a-t-il un autre but ?

J’ai quant à moi le désir de remettre le système solaire en ordre, et d’y imposer mon gouvernement. J’ai formé une armée pour cette guerre sainte. J’ai libéré mon esprit des limites spatio-temporelles afin de mener ce combat sans être retenu par les considérations morales, les préjugés et l’oubli qui frappent les mortels ordinaires entre deux vies.

Nous avons beaucoup été critiqués sur nos méthodes qu’on dit diaboliques, mais nous luttons pour la défense de notre espace vital. La fin justifie parfaitement les moyens. Lorsque des envoyés d’autres dimensions projettent de nous soutirer notre cheptel humain et de nous déloger de nos places supérieures dans le système solaire, nous réagissons. Nous sommes dans notre bon droit.

Que nos adversaires en prennent exemple. » (Undercover n° 14)

Pour des auteurs, souvent inspirés par les écrits gnostiques, le Nouvel Ordre Mondial n’est qu’un parasitisme global. Les oligarchies politico-financières détruisent le tissu social, instaure la précarité et une nouvelle forme de servage. Puis, à l’aide d’artifices et de faux prodiges, elle imposeront une religion mondiale pour satisfaire les hiérarchies rétrogrades de l’astral, les véritables maîtres du monde, qui sont avides de l’énergie émotionnelle des êtres humains. C’est l’abomination de la désolation. «L’abomination de la désolation » signifie, d’après saint Jérôme, « le dogme pervers ».


(1) On évite de nous dire que les animaux d’élevage sont tous alimenté avec des OGM.

(2) « Synarchie financière et dérives fascistes », Solidarité et Progrès.

(3) Labruyère voit en Ignace de Loyola, Maître Inigo, une redoutable entité extraterrestre qui orchestre la colonisation de notre monde et de ses dimensions parallèles où règnent les hiérarchies astrales qui se nourrissent des énergies et des émotions humaines.

jeudi, novembre 05, 2009

Le déclin du spiritualisme himalayen


Désillusions orientales

Des Tibétains, clercs et laïcs, n’ont pas le droit d’entrer dans les commerces, les lieux publics, dans les hôpitaux même les portes des monastères se sont fermées. Ils sont considérés comme des pestiférés par les plus hautes autorités religieuses à cause du culte qu’ils rendent à Dorje Shugden, une déité du Vajrayana. Cette nouvelle persécution religieuse ne se déroule pas en Chine mais au sein des communautés d’exilés tibétains de l’Inde.

La proscription du culte de Shugden est une violation de la constitution indienne qui garantit la liberté religieuse. Kundeling et la Shugden Society ont donc assigné en justice le dalaï-lama. Comment vont réagir les magistrats indiens de la haute cour de justice de Delhi face à la planification sur le territoire indien d’une scandaleuse tyrannie religieuse ?

Les adeptes du culte de Shugden ne croient plus que le dalaï-lama incarne la compassion d’Avalokiteshvara. Pour eux, le vieux prélat est devenu un autocrate intolérant. Ils font part de leurs griefs dans un livre intitulé « Une grande déception, la persécution, la corruption, la dictature, la trahison… » Un réquisitoire qui met à mal le lamaïsme d’opérette soutenu par l’empire anglo-américain pour des raisons géopolitiques évidentes.
http://www.westernshugdensociety.org/en/agd/toc

L’affaire Shugden sur France 24 :
http://www.france24.com/fr/20080808-inde-tibetain-dalai-lama-bouddhistes-demons-shugden-scission-schisme-moines

Désillusions en France

Le schismatiques de Shugden ne furent pas épargnés en France. Il y a une dizaine d’années, devant la violence des attaques des partisans du dalaï-lama, la revue Bouddhisme Actualités fut obligée d’intervenir et de dénoncer une véritable « chasse aux sorcières ».

Le schisme a ébranlé le lamaïsme féodal que les hiérarques tibétains n’ont pas hésité à implanter en France avec une version moderne du servage. En effet, les disciples pauvres, souvent bénéficiaires des minima sociaux, se sont résignés à travailler gratuitement pour assister à des enseignements beaucoup trop onéreux. De belles jeunes femmes sont parfois manipulées pour satisfaire les besoins sexuels de prélats vicieux.

Ce lamaïsme, qui a toujours profité de l’appui des grands médias occidentaux, n’a heureusement pas dupé tous les quêteurs d’Absolu. Des spiritualistes, familiers du bouddhisme tibétain, poursuivent leur cheminement sans se soumettre aux lamas manipulateurs, vénaux et obsédés sexuels.

Après avoir visité un centre lamaïste, l’un d’eux constate : « Ce qui est frappant, c'est ce manque de convivialité, il règne une sorte de méfiance vis à vis des "étrangers" (non bouddhistes, laïcs, curieux, etc.), et pour participer il faut toujours payer, pour tout, et je ne parle pas des retraites réservées aux seuls initiés ».

Un autre écrit :

« En fait ma démarche consiste à éclairer les traditions les unes par les autres car les zones d'ombres ne sont pas les mêmes, ce qui me donne une complète latitude par rapport aux enseignements tibétains. Du coup, j'ai une opinion des lamas qui est assez mauvaise, leur affaire c'est clairement une arnaque. Et mon opinion est d'autant plus mauvaise qu'ils ont réussi à endoctriner des millions de personnes avec des conneries. Les gens s'imaginent parvenir au corps d'arc en ciel mais on se demande bien comment. Il est clair que les lamas nous considèrent comme une bande d'idiots tout juste bons à payer les centres pour élever leurs tulkous, heureusement il y a des traducteurs qui vont gratter dans des textes "secrets", en font des publications, et le chercheur sincère peut y trouver tout ce qui lui est nécessaire. Sans initiations. C'est un patrimoine qui appartient à l'humanité entière, les chrétiens n'ont pas besoin d'initiations pour faire la même chose, et dans l'islam on considère qu'on peut être initié directement depuis le "ciel". »

Des spiritualistes occidentaux constatent, s’interrogent et cherchent. Un texte écrit par Sherlock attire notre attention. Il fait état des affres et des espoirs de ce spiritualisme qui tente de retrouver une philosophia perennis :

Pour un usage éclairé de l’Intellect et de la Sensibilité dans la voie spirituelle.

Chaque religion a ses propres vertus. Mais un assortiment habile de certaines d’entre elles peut donner naissance à un nouvel ensemble plus ouvert en tant que système de propositions et de dogmes reliés les uns aux autres de façon interdépendante. Et surtout conférer au pratiquant - qu’il soit déjà chevronné ou débutant - un arsenal pratique d’exercices méthodiques reliés entre eux de façon ordonnée et cohérente, à la place de slogans spirituels à la mode publicitaire qui prétendent que l’accession au divin coïncide avec la chute dans le moment présent saisi comme une réalité substantielle, l’impuissance mentale et l’arrêt de toute réflexion sérieuse.

Chaque religion exprime l’Infini en acte, mais est bornée par son propre système de représentations. Un système ouvert permettra de redonner de la Puissance et du dynamisme à l’Infini, en favorisant l’émergence de nouvelles combinaisons. Certes les sceptiques parleront de jouer à l’apprenti sorcier, mais la liberté a un prix. Si on est pas capable de suivre de A jusqu’à Z l’ensemble des prescriptions d’un système, de suivre un Maître unique et de s’abandonner immédiatement à Lui corps et âme, (mais qui l’est aujourd’hui, et avec quel maître ?) il faut bien trouver une méthode et une logique pour ouvrir son esprit tout en suivant certaines règles, user du dépôt inestimable des traditions tout en contournant les ornières et les pièges qui pavent et émaillent le sentier spirituel. Il s’agit de « voir » à travers les systèmes déjà existants pour véritablement passer au travers - telle une aiguille dans un maillage très serré - et de disposer ainsi d’un arsenal de méthodes - qui, mises bout à bout, permettront de déjouer les limites de chacune d’entre elles et de combler certaines lacunes.

Ainsi, les systèmes se ramènent à leurs propriétés essentielles, tout en devenant utilisables par quiconque est doté de bonne volonté et d’un semblant d’enthousiasme. Cet art combinatoire - qui ressuscite en partie les tentatives avortées au cours des siècles non plus destinées à des fins d’apologétique particulières, mais portant une intention œcuménique -, viendra renforcer la capacité de discernement du pratiquant et lui apprendra à sonder de l’intérieur les voies spirituelles. Car la capacité de pratiquer ne vient pas spontanément pour les êtres faibles que nous sommes pour la plupart d’entre nous, réduits à l’état de sevrage spirituel par l’éducation, les modes et les conditions de vie ambiantes, mais doit s’acquérir à travers un exercice régulier et systématique fondé sur la réflexion et la compréhension. Lui seul peut nous fortifier et nous redonner confiance, alors que la simple application de règles mécaniques ne fait qu’aggraver le mal. En réalité, nous sommes peut-être doués pour le détail et l’écorce, mais incapables d’en voir la substance et le fond. Nous souffrons à la base d’un manque de sensibilité, doublé d’une grande arrogance quant à nos capacités mentales.

L’acuité du regard porté sur la nature divine contribue à remédier à cet état déplorable, en ne se bornant pas à la constatation de notre dramatique impuissance, mais en offrant des solutions pratiques. Alors elle ne sera pas une simple chimère, mais une proposition concrète pour baser notre existence sur la rechercher de la vérité et de l’amour divin, plutôt que le loisir et les satisfactions éphémères. Nous ne prétendons pas à la sagesse, mais il est évident que la connaissance mystique sera vraiment bénéfique uniquement si on se dote d’un appareil pragmatique suffisamment efficace et robuste pour en intégrer les données sur le long terme. Il faut que notre intellect soit formé pour pouvoir « lire » en esprit le contenu des propositions dogmatiques, et pas seulement croire naïvement ou raisonner abstraitement à leur propos. Autrement on se prive de la vue d’ensemble nécessaire à l’intellection du Tout et on est réduit à la recherche d’expériences plus ou moins passagères qui nous laisseront sur notre faim quoi qu’il en soit. Pour éviter ce genre de famine, il faut pister les traces de l’Infini et reconnaître sa Présence partout où elle rayonne, et adapter sa pratique personnelle en conséquence. L’Absolu se révèlera alors naturellement comme spontanéité créatrice, qu’on retrouve harmoniquement dans la Nature, dans les œuvres du Cosmos et dans notre Esprit : il surgira surnaturellement dans l’action indivise de la Lumière incréée, sous l’apparence du Maître intérieur et dans l’âme régénérée en état d’enfance spirituelle.

1. Notre triste état.

Pour la plupart d’entre nous, nous ignorons même que nous évoluons dans un état pitoyable, qu’il soit subjectif ou environnemental. Stimulés par les modes de vie ambiants, nous croyons au fond que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et que rien n’a réellement d’importance. Il suffit de se distraire avec différents hochets mentaux , la spiritualité étant le plus raffiné d’entre eux. Ce sont tous les signes d’un nihilisme en esprit. Mais si on réfléchit un tant soit peu sur le sort qui nous attend après notre existence en suivant les enseignements religieux traditionnels, on peut être pris d’une frayeur salutaire, et comprendre dans l’instant que le temps est compté. L’heure est grave : plus question de tergiverser avec des futilités qui nous accablent et les sottises auxquelles nous nous laissons prendre : en misant tout sur le sacro-saint « instant présent » censé nous délivrer du mal, on se prive de comprendre quoi que ce soit, une fois notre existence réduite à une tête d’épingle inintelligente. En contemplation devant son grille-pain ou ses tartines, il n’y a plus qu’à s’extasier devant la saveur suprême d’une tasse de thé ou de café, en croyant qu’on atteint la simplicité sérénissime, digne d’un Saint-François d’Assise ou de l’ascète Milarépa.
Sur cette base, d’honnêtes gens qui ont assisté à des enseignements et se sont plus ou moins essayés à quelques exercices spirituels, encouragés par leurs maîtres usant des fameux « moyens habiles », se sont imaginés avoir obtenu la réalisation à peu de frais. Ils ont interprété ainsi leur découverte et les enseignements: il suffit de ne rien faire et de ne rien vouloir, de ne plus avoir de tête, de se dire que tout est « là » devant soi à portée de main, ressentir un peu de bien-être et en conclure que tout est parfait. N’importe qui un peu censé verrait là le stigmate de la paresse et la marque d’une imagination trompeuse. Car l’état céphalophorique (le Saint céphalophore est celui qui tient sa tête décapitée dans ses mains tout en étant vivant) ne s’atteint pas aussi facilement. Il représente la culmination d’une vie d’austérités et de sacrifices, à l’instar de Saint-Martin ou de Saint-Denis. Avec la mise en boîte dans l’espace crânien, la réalisation deviendrait accessible à tous et presque démocratique. L’homme n’est-il pas qu’un paquet de neurones et de cellules agencés artificiellement et arbitrairement ? Pendant ce temps, les Maîtres doivent se gausser ou se désoler devant tant de naïveté, de bêtise et de candeur de la part du bon peuple, alors qu’ils cultivent pour leur propre compte et leurs propres élites des méthodes complètes raffinées, soigneusement testées et éprouvées. Et ils ont raison ; l’erreur n’est pas de jalouser qui que ce soit et de développer des émotions perturbatrices, mais de voir les choses en face et vouloir le meilleur pour soi et les autres ; pour progresser, il faut prendre conscience de sa misère existentielle et vouloir en sortir. L’homme est grand de ce qu’il se reconnaît misérable, s’il sort de son imagination trompeuse sur lui –même et ses concitoyens. Sans une volonté ascensionnelle, il reste nécessairement prisonnier du mirage de l’instant présent. Pour éviter cette duperie trop facile, il faut vouloir s’instruire en avouant sa crasse ignorance, et en ne la prenant pas pour de la docte ignorance, la véritable pauvreté en esprit dont Maître Eckhart traite dans son célèbre sermon.

2. Ere de la machine, culte de l’instant présent et virtualisation du dharma.

Aujourd’hui, la situation que l’homme moderne subit passivement depuis quelques siècles globalement sans protester est particulièrement préoccupante, en raison du conditionnement sans précédent effectué pour éradiquer jusqu’à la notion de Dieu dans les esprits. Un programme général auto-dégradant est en route, non que nous soyons adeptes des conspirations et des complots, mais force est de constater ses marques et ses effets et d’en déduire les conséquences à moyen et long terme sans gros risques de se tromper. La techno-science alliée à la société marchande tend à nous faire oublier notre humanité de base, en nous faisant croire que l’esprit peut être remplacé avantageusement par la machine, et qu’en fin de compte nous ne fonctionnons guère différemment d'un ordinateur sophistiqué. Dans la version matérialiste et nihiliste précédente, on disait que l’homme était juste un animal à peine amélioré, ce qui était déjà plus proche de la vérité, car cela rappelait l’enracinement de notre humanité dans la biologie. Mais dans le mythe actuel, l’idée d’homme et même d’animal tendent à être effacées, au profit d’une réalité virtuelle de nature computationnelle. L’homme se réduit à un système d’informations déprogrammable et reprogrammable à volonté, du moins en théorie. Cette image de soi est lourde de conséquences et a des répercussions négatives incalculables, aussi bien dans le champ social que pour l’individu. Un programme de nature politique est attaché à cette vision du monde, qui voudrait exclure a priori le risque du champ du vivant et tout contrôler et réguler par le mental. L’expression naturelle et spontanée des qualités vitales est bannie au profit de la pseudo-rationalisation mentale érigée en norme, en obligation de conformité et de résultats. Ainsi est institué un véritable esclavage, qui n’a rien à envier a celui de l’Antiquité.
La stratégie consiste à assimiler la matière vivante à la matière non vivante, à transformer les êtres en choses abstraites pour mieux les asservir et les piéger. Autrement dit, refuser d’éduquer des Personnes au sens classique du terme, en les nivelant artificiellement dans une réalité virtuelle. En langage bouddhiste, on dirait qu’on les enferme (avec leur consentement plus ou moins inconscient pendant la phase préparatoire de tous les génocides de masse) dans un « bardo », et lorsqu’ils se éveilleront, il sera trop tard ils ne pourront plus fuir. L’Histoire nous enseigne cette cruelle vérité. Le miracle de notre temps, c’est que la nouvelle spiritualité est détournée à cette fin. Pour ses complices conscients et ses idiots utiles, loin de transcender les clivages dans une Intelligence unificatrice, elle se réduit à quelques slogans bien sentis, qui doivent laver le cerveau et l’esprit critique du postulant, ou à des mystifications pseudo-ésotéristes. Par un curieux mystère, l’homme occidental rompu à l’esprit critique mais usé par son intellect mal utilisé est prêt à renoncer à sa véritable qualité et son authentique valeur, au profit d’un rêve chimérique et infantile: abolir le Réel et réécrire le Livre de Vie de l’humanité en le simulant et en le transformant en copie virtuelle.

La doctrine du Vedanta et le bouddhisme sortis de leurs contextes et mal digérés, la haine du Christianisme servent conjointement ce diabolique dessein, qui ressemble à une sorte de Suicide Assisté par Ordinateur, cime de l’individu en décomposition qui veut échapper à la souffrance et à l’interrogation métaphysique. Les Maîtres qui ne sont pas encore omniscients semblent tout ignorer de cette dramatique situation, volontairement ou non. Ils semblent croire que nous sommes comme eux et que nous pouvons encore pratiquer comme auparavant, alors que la substance de notre âme a commencé à être modifiée sans qu’on s’en soit aperçu. Seuls des êtres comme nous issus de ce terreau peuvent voir et comprendre la situation de l’intérieur. Les Maîtres au pur karma se reproduisent entre eux de façon élitiste, (Cf. l’éducation traditionnelle des tulkous) sans être en prise direct avec le bon peuple qui nage encore dans la fange, malgré le passage des Lumières.

Il est encore temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard, que notre espèce ait muté et que nous ne soyons plus du tout capables de pratiquer le Dharma. D’aucuns se gausseront et railleront notre folie, en soutenant que la vérité ultime consiste à comprendre qu’il n’y a rien à pratiquer et que nous somme parfaits tels que nous sommes… En faisant croire que tout se réduit à un jeu de perceptions illusoires sans Dieu comme substrat, à une danse fantomatique d’atomes en changement perpétuel, la nouvelle spiritualité dissimule maladroitement son nihilisme. Elle révèle son véritable masque, dès lors qu’on s’avise des intérêts qu’elle sert inconsciemment : les malheureux et irresponsables qui profitent de leurs privilèges, refusent d’éduquer l’homme au sens le plus large, en le laissant stagner dans inculture et son ignorance. Pour effectuer la transsubstantiation machinique, l’homme doit être privé de mémoire, de culture, de modèles et de références historiques, et surtout incapable de se concentrer et de réfléchir par lui-même. Là où le mauvais penchants des religions dogmatiques a échoué, l’époque actuelle est en train de réussir en atrophiant l’Intelligence du cœur par son culte de la simulâcrisation, qui consiste à enserrer les esprits dans des réalités virtuelles sur une base non biologique. Le culte de l’instant présent, le refus de s’inscrire dans une continuité et de comprendre la raison profonde des dogmes religieux traduisent la falsification de la recherche de la pauvreté en esprit, avilissent plutôt qu’ils élèvent. La spiritualité ravalée au stade de la virtualité pré-réflexive, le refus de l’effort et de l’ascèse engendrent nécessairement la bêtise, qui exploitée aisément et adroitement peut mener jusqu’au crime envers sa propre nature qui est par essence Intelligence discriminante. On ne peut passer à la Culture ultime qu’en passant humblement par tous les stades de la pédagogie humano-divine. On ne peut pas monter au ciel en sabordant l’échelle pour éviter de la gravir. Plus profondément, le culte moderne du néant a pour modèle et idole la chimère virtuelle qui a pour objet à terme de substituer aux canaux biologiques inscrits surnaturellement dans le corps humain (infusés au moment de la conception lors de l’union de l’âme et du corps sous la forme d’une Personne unique, développée lors de l’embryogénèse sous la forme des canaux et des souffles qui se développent à partir du noyau fondamental de l’esprit et du vent très subtil indestructibles) de nouveaux canaux artificiels et démonologiques. Ainsi, les êtres croiront pratiquer le dharma, alors qu’ils ne pratiqueront plus que sa version virtuelle et tout à fait inoffensive. Ils croiront lire les textes, faire les expériences correspondantes, mais les vivront en réalité dans un univers de simulation. Une fois le dharma mis en bouteille, évoluant dans leur cage de verre, les êtres hypnotisés croiront avoir réalisé à peu de frais l’Absolu. Nous ne voulons paniquer personne, notre but est simplement de montrer comment sortir de cette bouteille à dharma.

D’où le piège de l’application des enseignements aujourd’hui. On croit comprendre et voir, alors qu’on ne comprend rien sur la base d’un esprit déjà faussé et on voit là le summum de l’Intelligence. On se croit réalisé, alors qu’on a pas encore passé la porte, car on ne s’est pas vraiment avisé qu’il y avait une porte. Et la comédie peut durer longtemps, car ceux qui sont derrière la porte laissent entendre qu’il n’y a pas de porte, pour peu qu’on «lâche prise.» L’échelle de Jacob, les dix terres du boddhisattva perdent par ce fantastique tour de passe-passe leur raison d’être. On peut avoir eu quelques « expériences », quelques aperçus du divin même authentiques, mais faute d’éducation et d’une structure psychologique solide pour les accueillir et les intégrer, ces expériences peuvent tendre à la dislocation de la personnalité et de l’unité de l’esprit humain. Les individus dont le noyau est à prégnance « psychotique », en raison de leurs canaux poreux et parfois fêlés, sont des sujets idéaux pour ce type d’expérience passagère. Le problème réside en ce qu’ils ne disposent pas de structure propre et de la clarté mentale suffisante pour les inscrire dans une continuité.

3. L’imposture des enseignements spirituels actuels.

Sans doute pour cette raison, les Maîtres authentiques qui s’adressent aujourd’hui au plus grand nombre en disent très peu et sont très avares d’enseignements véritablement efficients. Connaissant probablement l’état lamentable de nos canaux et la faiblesse de notre complexion, ils préfèrent rester discrets afin de ne pas paniquer les foules. La plupart des gens ne s’en aperçoivent même pas et sont très contents comme cela, car ils ont peu étudié et pas pratiqué le temps nécessaire pour réaliser le tragique de la situation. Il leur est donc impossible de s’aviser des raisons qui ont conduit et entretiennent leur sort. Le souci de nivellement se comprend pour assurer la paix sociale et favoriser une certaine harmonie, mais s’avère problématique pour les progrès personnels des individus. D’où notre cri de révolte, non pour faire la révolution, mais pour trouver des solutions avant qu’il ne soit trop tard. Les discours rassurants ne nous protégeront pas des affres du bardo, sujet d’ailleurs peu au goût du jour. Les enseignements collectivisés à destination des groupes nombreux négligent dans leur principe la relation directe et personnelle entre Maître et disciple, quoi qu’on en dise. Cela conduit à une relation univoque, dans laquelle le disciple donne une partie de son temps, de son argent et de lui-même, mais ne reçoit pas en retour ou très difficilement un engagement réciproque qui scelle explicitement une relation de proximité personnelle. Le Saint Esprit ou Shaktipat ne descend pas dans n’importe quelles conditions. Il doit être sollicité suivant des règles précises. Dans le Christianisme, Dieu existe sous la forme de trois Personnes distinctes mais unies et d’égale importance, où chacune dépend de l’autre dans une relation de réciprocité. Quel meilleur exemple pour comprendre la phénomène des fameuses « relations interdépendantes » ? Dans la relation entre le Maître et le disciple fondée sur l’amitié spirituelle, l’Amour surgit spontanément lorsqu’est reconnue réciproquement l’égalité fondamentale de nature entre l’élève et le professeur. Les deux demandent conjointement à Dieu sa bénédiction, afin d’ouvrir leurs cœurs à l’amour universel. L’un donne et l’autre reçoit, mais les deux participent à l’unité de l’Esprit. Cette bipolarité est indispensable. Autant Dieu peut refuser sa grâce à un personne isolée, autant la conjugaison de deux verbes implorants dans un but altruiste ne peut rester sans réponse. Tel est le principe universel du darshan, sous ses multiples formes. C’est sans doute pour cela que Jésus a dit que tout ce qui se fera en son Nom serait bon et saint. Si on refuse cette circulation en va-et-vient, le courant peinera à s’établir dans sa plénitude entre les personnes, et la pédagogie divine fait place à la scolastique mortifère.

Pour autant qu’on s’est avisé de la nécessité de la présence physique du Maître et non pas sa virtualité abstraite, il n’est pas pour autant aisé de d’aller vivre aux pieds d’un Maître dans un ermitage isolé ou un monastère. Nous manquons généralement des mérites suffisants, et ceux qui s’y sont essayés ont réalisé que la proximité se payait de conditions drastiques à respecter. Et ceux qui suivent le chemin du seva tombent pour la plupart dans une forme d’esclavage spirituel (et matériel) consenti, où ils accumulent sans doute des mérites, mais semblent se condamner à renaître pendant de nombreuses vies au service du maître sans comprendre ce qui leur arrive. Par ailleurs, l’idéologie du travail règne dans moult communautés spirituelles, où les emplois du temps minutieusement réglés donnent beaucoup de place aux travaux quotidiens, mais peu à la pratique elle-même. Mais qu’est–ce qui est le plus important en fin de compte ?

Si l'on décide de rester chez soi à pratiquer tranquillement son mantra et à faire du yoga, on risque très vite de stagner. En effet, par expérience, nous avons pu constater que le mantra ne se développait pas tout seul par génération spontanée. Il lui fallait un milieu propice impliquant une forme de communauté. Autrement, la nature spirituelle de l’individu, au départ volatile, peine à s'incarner. Il lui faut un contact avec les autres pour se stabiliser et s’amplifier. Le yoga indien a été largement dépouillé de sa sève spirituelle dans sa transmission aux occidentaux. Il est certes efficace pour une bonne santé, mais incomplet, imprécis et même très dangereux lorsqu’il est approfondi pour nous amener à la claire lumière. En effet, les méthodes efficaces ont été élaborées et testées dans un milieu profondément différent du nôtre et pour des êtres ayant une morphologie spécifique. Elles ne peuvent donc être transposées telles quelles et sans adaptations de fond, dans un souci de profond renouvellement et de bénéfice aux êtres. Nous pouvons en dire autant du bouddhisme tibétain, efficace pour les tulkous tibétains qui bénéficient d’une éducation exceptionnelle (mais pour combien de temps encore ?) mais manifestement incapable de répondre à la transmutation biologique du substrat humain formaté par la modernité. Aussi, les techniques de pointe comme le « dzogchen », l’advaïta ou les tantras supérieurs s’adressent à des pratiquants de grande capacité - et non à de pauvres hérissons comme nous. La plupart d'entre nous ont perdu une part de leurs qualités vitales et de leur scintillement naturel, au profit d'une mentalisation toujours plus compliquée qui détruit les qualités inhérentes à l’état humain. Le réceptacle sur lequel les enseignements sont censés être infusés devient inapte à une telle opération, car il tend lui-même à devenir virtuel et purement informel, à l’image de tout ce qui compose la civilisation occidentale. Compris sur la base de cette nouvelle réalité virtuelle qui s’est substituée au monde sensible, les enseignements deviennent un piège plutôt qu’un remède. Loin de réaliser la vacuité de notre esprit et des phénomènes, nous tendons vers la dissolution dans un bardo semblable à celui de l’état intermédiaire. Pratiquement, des personnes honnêtes qui s'impliquent sérieusement et avec sincérité depuis parfois plusieurs décennies dans les enseignements obtiennent peu ou pas de résultats probants. Et le drame, c’est que leurs enseignants qui ne se sont pas impliqués personnellement les laisse dans ce désarroi en esquivant le problème à sa racine, même lors d’«entretiens privé» . Il y a donc une supercherie manifeste qui appelle une réaction et des solutions, car aucune situation déséquilibrée ne peut perdurer éternellement.

4. Reconstitution de la Tradition originelle multiplicatrice.

Devant cette situation critique, nous pensons que le dialogue et la réflexion interreligieuse sont la meilleure solution. Non pas au niveau superficiel comme il est d’usage, mais au niveau profond, celui des pratiques spirituelles. En effet, nous avons constaté que toutes les voies sont incomplètes par définition, afin de rendre obligatoire la présence du Maître, et que chaque religion semble détenir un morceau d'un puzzle géant qui aurait été disloqué et nous serait arrivé par morceaux. Aucune ne dispose d'une vue d'ensemble et chacune se croit totale par elle-même, si bien que les fausses interprétations sont obligatoires et les disciples fourvoyés. L'idée d'une coopération multiplicatrice est envisagée avec suspicion et horreur. A qui profite le crime ? Comme il manque la perspective d'ensemble, les parties sont biaisées elles aussi et l'absurde devient raison. Le mythe de la Religion primordiale a donc sans doute un sens, à condition de ne pas être saisi et objectivé. Il n'y a pas eu de Tradition primordiale réalisée historiquement, (nous n'avons aucune trace dans les annales ni les récits mythiques toujours particularisés et adaptés à un peuple), mais le Nom divin de la Tradition originelle existe nécessairement dans l'Intellect divin, et nous pouvons le découvrir si nous nous appliquons.

Contrairement aux interprétations plus ou moins étranges qui ont été proposées, nous pensons qu'elle ne constitue pas une somme de données statiques, mais qu'elle est foncièrement multiplicatrice. Dynamique car essentiellement créatrice, pas fixe et immuable comme un glaçon qui aurait fondu en se dispersant à la surface de la terre. Rien à voir avec les vues fixistes et réactionnaires qui tendent à la solidifier et la rigidifier, expression d'une rigidité mentale masculine caractéristique. La Tradition primordiale existe vraisemblablement "en esprit" complète comme faculté de liaison et de multiplication entre des terres pures ou royaumes imaginaux; mais sur terre, dans sa manifestation sensible, elle apparaît en continents épars que les archéologues de la Conscience doivent reconstituer.

Chaque religion, en suivant le sillon de son fondateur, s'enferme malgré elle dans un tracé et une limite. A la fin du processus de purification, le Maître dévoile au disciple le Soi inconditionné au-delà de toutes les formes. Après des efforts harassants, il finit enfin par comprendre ce qui se passe. La méthode que nous proposons fonctionne d'emblée différemment. Elle reconstitue pas à pas le puzzle de la Tradition originelle, à travers le sceau multiplicateur. Elle est donc dans son principe une voie inclusive qui recherche la complémentarité à travers la différence, tant au niveau métaphysiqe que psychologique. C'est une voie qui marche par l'examen et l'inclusion dynamique des écarts des signifiants. Elle ne recherche pas un centre absolu mythique autour duquel graviteraient les savoirs relatifs, (ce modèle a été justement remis en cause dans les écoles de la "déconstruction" qui refusent avec raison la fable centralisatrice; cf. Derrida et consorts) pas plus qu'elle ne sombre dans le relativisme moderne et de l'agnosticisme à la mode. Elle met en lumière la source commune à partir de la différenciation du Sens; elle permet la multiplication des connaissances et des réalisations spirituelles, en suivant conjointement le trajet de plusieurs voies différenciées et en s'intéressant aux autres. L'intuition de l'essence multiplicatrice se ramène à l'intuition de la différence entre plusieurs Noms divins en inclusion réciproque.

5. Voyage salutaire de l’esprit au sein de la diversité humaine et spirituelle.

Au niveau du quotidien, cette démarche consiste tout simplement à… s’intéresser aux autres. Si l’on a une vue subtile, on sait que le rejet des étrangers et de ce qui est « autre » est parfaitement admis et encouragé, que ce soit au niveau social ou spirituel, et si ce n'est le rejet physique, c'est le rejet psychologique et spirituel. Partout, il est bon de faire semblant d'être ami, mais à un niveau plus profond, plus on rejette les autres (l'indifférence n'étant que le masque du rejet), mieux ça vaut. Chaque religion prétend détenir l’unique vérité vraie, ce qui crée automatiquement une dépréciation de toutes les autres. Chaque groupement social fonde son identité sur le rejet des autres plus que sur l’interdépendance, perçue comme une mal nécessaire. Nous nous accommodons des autres tant bien que mal, de même que les chrétiens s’accommodent des bouddhistes et que les hindous s’accommodent des musulmans. Comme le dit le proverbe, nécessité fait loi. Mais nous sommes loin de la parole du Christ « Aime ton prochain comme toi-même », qui propose une véritable voie de l’union.

Malheureusement pour tous ceux qui souhaiteraient demeurer dans leur coquille pour l’éternité, il n’y a que deux voies de réalisation : par participation et par identité. La voie par participation suppose de se fondre totalement en Dieu ou dans le gourou qui fera le travail à notre place, en abandonnant toute velléité de constituer une âme personnelle, toute différenciation, et donc toute séparation. La réalisation par identité, supérieure à notre avis, consiste à réaliser son identité à Dieu par la constitution d’une âme véritable ou personnalité divine, qui partage avec toutes les autres la même essence divine, mais qui s’exprime différemment au niveau du manifesté.

La voie de la réalisation par identité passe par l’intégration de la différence. Au niveau spirituel, les oeuvres des Avatars, à savoir les voies religieuses, étant en principe marquée au sceau d'une certaine perfection, sont des objets rêvés pour celui qui cherche l'union à l'Intellect divin. Malheureusement, notre esprit est étriqué par nature, et une seule oeuvre ne suffit pas pour obtenir une union complète, d'autant que chaque école fonctionne par exclusion. En effet, l'union complète, c'est par définition l'union à la totalité de l'Intellect divin, et donc à la totalité de l'univers manifesté dont il est la matrice. Cela ne peut survenir par un processus d'exclusion, et cela demande de se défaire de toutes nos conceptions ordinaires. L'esprit doit donc s'entraîner à ressentir la perfection d'une forme, et puis d'une autre, et puis d'une autre, et ainsi de suite, les formes générées par les Avatars étant au départ les plus propices. C'est au cours de ses métamorphoses successives qu'il doit venir à réaliser l'illusion de son existence séparée. Normalement, ce qui commence avec les formes léguées par les Avatars (méditation sur les qualités divines, les chemins spirituels, la vie des maîtres, etc) doit s'étendre au reste de nos conceptions. En effet, l'esprit acquiert une certaine plasticité qui lui permet d'en faire usage avec des concepts et représentations plus ordinaires (tout concept étant accompagné d'une représentation, qu'il s'agisse d'une image ou d'une matrice). Par exemple, si la Passion de Jésus génère un sentiment d'union, et si ce sentiment d'union est suffisamment cultivé à travers d'autres méditations du genre, il arrive un moment où le mécanisme d'union devient de plus en plus facilement identifiable. Et l'on réalise qu'il serait stupide de ne pas l'appliquer ailleurs. peu à peu, c'est tout le sentiment de séparation qui se défait. Comme l'a dit un célèbre philosophe, le monde est une représentation. A la base nous sommes séparés de cette représentation, mais en identifiant un nouveau mode de relation qui est celui de l'union, nous pouvons commencer à enlever nos voiles, et réaliser le caractère illusion de l’ego, mais non de l’âme.

Avec ce processus continu de progression, par un mouvement d'inclusions réciproques successives, notre Personnalité divine issue de l'esprit de claire lumière qui contient tous les Noms divins finira bien par s’actualiser. Elle est elle-même en relation d'intériorité réciproque avec toutes les autres Personnes divines. Nous nous préparons en nous intéressant dès maintenant aux autres et en les prenant comme finalité. C'est la voie du boddhisattva Bien comprise.

6. Solitude du véritable chercheur.

Il faut savoir que les maîtres ne vous aideront pas sur cette voie, du moins pas de manière externe ou visible. En effet, ils nourrissent quantité de disciples dont la foi est fondée sur le rejet des autres écoles, et ne peuvent se dédire. Cependant, nous ne perdons pas grand chose. En effet, les maîtres prennent des disciples qui ont des capacités variables et leur donnent en fonction de leur capacité. Mais ne les font jamais changer de capacité. En effet, pour faire progresser une personne en fonction de sa capacité, il faut qu'elle ait confiance dans le maître, ce qui signifie qu'elle n'ira pas voir ailleurs, et ne posera pas trop de questions. Elle considérera que le maître est l'alpha et l'oméga. Cela permettra à un certain aspect de la transmission de passer, celui qui lui convient. Malheureusement, elle n'aura pas accès dans cette vie à l'aspect supérieur.

A l’inverse, la démarche qui procède par union avec ses propres représentations (et donc avec le monde), possède intrinsèquement le pouvoir de nous faire changer de capacité. Pour cela, la recette est simple. Il faut repousser tous les jours les limites étriquées de notre esprit. Ce qui n’est possible qu’en allant voir ailleurs, en voyageant, physiquement ou en esprit. Le concept en est extrêmement simple, mais la pratique est difficile. L'esprit humain semble avoir une répulsion native envers la complexité. En effet, le souhait de la plupart des étudiants spirituels, c'est d'aller vers la simplicité et la table rase. Sur le plan relatif, telle est d’ailleurs l'essence du totalitarisme. Après cela, est-il étonnant que nos gouvernement cherchent eux-mêmes à conduire la planète vers cette bêtise universelle ? Une seule pensée, un seul gouvernement, une seule façon de vivre, une seule nourriture OGM, une seule médecine... Les gens refusent cela parce qu'ils sont divers, mais si l'on note qu'au delà de cette diversité ils cherchent la simplicité relative, il est donc bien normal que les gouvernements reflètent ce désir. Ils ne font que refléter le désir général de simplicité, pas avec le contenu que chacun voudrait puisque cela n'est pas possible, mais au fond ils sont en accord avec l'esprit général. Ce schéma se reflète au niveau de l’individu. Chacun induit une sorte de totalitarisme dans son esprit, en réduisant au minimum son horizon spirituel, culturel ou intellectuel. Non seulement le bouddhiste refuse de concevoir autre chose que le bouddhisme, mais s'il est zen il n'y a que le zen pour lui, idem s'il est théravada ou tibétain. D'ailleurs s'il est nyingma il ne sera pas bön et s'il est kagyu il ne sera pas nyingma. Et si son maître est untel alors ce qu'a dit un autre tel n'est pas valide (sauf s'il est dans la lignée de son maître). De même les catholiques ne veulent pas entendre parler des orthodoxes, et ensuite parmi eux, il y différentes sectes. Comme l’a dit un homme politique célèbre, d’abord moi, puis ma famille, puis mes voisins, puis ma région, puis mon pays... La peur de l’autre est absolument fondamentale.

La voie par union est la seule qui s'attaque nommément à cette peur fondamentale en invitant les « apprentis » à s'unir à ce qui est étrange et étranger dans l'appréciation de la différence, et non dans la tentative de tout ramener à une simplicité relative et totalitaire. En fait, il n'y a aucune méthode qui fonctionne par elle-même en dehors de la méthode exposée ici. Si nous refusons de nous unir à ce qui est différent, à la façon des amants dans un couple divin, nous ne voyons véritablement pas comment il est possible de réaliser sa nature puisque l'illusion fondamentale source de tous les maux est la séparation. C'est l'imposture de toutes les religions et des voies, qui se prétendent vraies en elles-mêmes, mais qui ne fonctionnent que par transmission du maître, transmission qui n'a plus vraiment lieu aujourd'hui, comme nous l'avons découvert avec tristesse.

Conclusion :

A l’heure actuelle, non seulement les enseignements spirituels sont dévoyés par simplification, mais à supposer qu’ils ne le soient pas, ils s’adressent à des pratiquants dont les caractéristiques subtiles sont différentes des nôtres. De plus, la « transmission » spirituelle, en se massifiant, est devenue une imposture. Pour le chercheur sincère, la solution ne consiste pas à s’enfermer dans sa coquille en se répétant comme un mantra que « tout est parfait », mais à faire usage de son Intellect, en comparant entre elle les différentes traditions pour retrouver les véritables principes de la pratique spirituelle grâce à une vue d’ensemble à la fois vaste et détaillée, et de sa Sensibilité, en recherchant l’union avec tout ce qui est différent, plutôt que l’enfermement dans une forteresse de certitudes et d’auto-satisfaction qui nie la valeur d’autrui et des systèmes de pensée différents.

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