lundi, juin 06, 2022

Métaphysique Libératrice


 Au-delà des déterminismes


Dans le théâtre antique « Persona » était « le masque de scène, de théâtre » de l’humain acteur qui joue son ou ses rôles existentiels qui « résonnent » au regard d’autrui trompé par le mirage et qui illustrent la comédie humaine de chaque existence aveuglée. Cette étymologie est discutée, et l’on peut comprendre pourquoi, mais elle garde une valeur indiscutable comme dans les expressions « faire tomber les masques, démasquer une supercherie, etc… », l’individu portant plusieurs masques derrière lesquels il se cache tout comme les « psy » qui soignent (?) portent aussi les leurs. Le Sage authentique n’a plus de masque car il n’a plus d’ego. Prenons le cas de la « personne » seule dans sa voiture, portant un « masque » qui lui cache le visage ; de quoi et de qui a-t-elle si peur sinon d’elle-même par ignorance d’elle-même ? Derrière tout masque se trouve bien l’individu et ses particularités, parfois ses horreurs non avouées avant d’être démasquées. Quand les masques tombent, quand le karma remonte à la surface et se dévoile, c’est la possible « voie purgative » vers la libération de toute ignorance. C’est d’abord l’éthique par l’ascèse méthodique qui développera la Connaissance transcendante libératrice. 

Le Dharma atemporel, en particulier oriental, pour nous en priorité de l’Inde antique, considère trois modes constitutifs de l’homme : le mode physiologique, le mode psychologique, le mode d’articulation métaphysique. Ce mode d’articulation métaphysique est quasi inconnu en Occident dont les bavardages plus ou moins savants et philosophiques, reliés à une ontologie douteuse sinon illusoire autour du mot métaphysique qu’ils prétendent expliquer, restent enfantins car ils ne dépassent pas en Occident le physiologique et le psychologique. C’est le drame de l’Occident qui continue de polluer l’Orient, hélas, qui se laisse ainsi polluer.

Le Yoga antique et traditionnel hindou connaissait le mode d’articulation métaphysique qui conduisait à la connaissance des cinq corps du Yoga. Le Yoga enseigné en Occident ne connaît plus ces corps sauf à les nommer sans les comprendre donc sans pouvoir les vérifier, et c’est une « profanation » ignorante de ce mode, de même pour la décadence des religions. 

Tout d’abord, les déterminismes suivants sont à connaître et à comprendre : pas seulement biologiques, c’est-à-dire génotypiques innés et phénotypiques exprimés, acquis et déterminés par les impacts des environnements, mais surtout l’Occident par nescience fait l’impasse du plus important, celui du « karma » vérifiable dans la vie présente par la rétribution des actes, des paroles et des pensées « intentionnels », intentionnel étant une notion fondamentale. L’hypothèse karmique ne peut être pleinement reconnue que par intuition métaphysique et son développement sur une voie de libération au cours d’une ascèse. L’inconditionné est au-delà des conditions et la libération n’est que dans et par l’inconditionné, jamais dans les phénomènes conditionnés. Et voilà à nouveau l’impact essentiel de l’intuition métaphysique qu’ignore totalement l’homme profane dans le monde des désirs. 

Le mot « métaphysique » se rapporte ainsi à « une Intuition métaphysique » ou Connaissance transcendante qui n’est ni intellectuelle ni affective. Le terme ne peut être « découvert » qu’après un éveil qui devra ensuite se développer au cours d’abandons successifs pour « voir » les folies déterminées et générées par l’ego comparé en Orient à une plaie purulente (âsrava) qui intoxique l’homme tout au long de son existence. C’est bien ce que nous voyons par cette dictature pseudo-sanitaire aux intentions démoniaques de ses dictateurs détraqués. Il est aussi dit que l’ego est la chose la plus stupide qui soit, ce qui n’est pas faux. Le processus de purification de l’affectivité s’opère au contact des souffrances issues des attachements : « naissance est souffrance, déclin est souffrance, mort est souffrance, chagrins, lamentations, peines, désespoirs, sont souffrances ; en somme, les agrégats d’existence qui composent le mode physiologique et le mode psychologique, reliés à l’attachement sont souffrances ». Seul l’accès au mode d’articulation métaphysique libère des souffrances par l’intuition métaphysique.  Meta : « au-delà de », au-delà du physique et du mental. Cette possibilité de réveil de Prajñâ est réelle. Mais tant qu’elle est endormie dans le cœur de l’existence humaine, persistent les souffrances inéluctables par identifications. Quand ce réveil a lieu, il arrive que l’homme entre parfois sur une Voie de Libération. Le mot le plus précis qui soit est ce mot sanskrit : Prajñâ qui peut être nommé en grec Prognose. 

PRAJÑÂ se compose : 

1. Du préfixe directionnel PRA : qui indique un mouvement an avant. Il a donné le grec et le latin PRO [procedere : aller en avant], aussi le latin « prae » : en avant de, et « praeter » : au-delà de. 

2. De la racine JÑÂ, très fréquente en sanskrit et dans les langues indo-européennes : grec « gnosis » : connaissance, latin « cognoscere » : apprendre, chercher à connaître et « gnarus » : qui connaît par intellection, « (g)notia, anglais « know », français « connaissance ». Le sens est donc très clair : connaissance qui va en avant, au-delà de la connaissance discriminative, dialectique, vijñâna, résultant de l’activité neuronale et synaptique, sens confirmé par le Mantra de la fin du Hrdaya-Sûtra, le Sûtra du cœur, qui donne la perfection de Connaissance transcendante comme « Allée, allée, allée audelà, allée complètement au-delà ». A noter que c’est Prajñâ qui éclaire la psychologie et la raison et non l’inverse.  

Ce rappel étymologique étant fait, la métaphysique qui nous importe n’est pas la métaphysique de Descartes ni même celle d’Aristote et son substantialisme identifié à un moi illusoire qui tourne en rond. Leurs métaphysiques seront, surtout celle de Descartes et sa pensée binaire, deux catastrophes pour l’Occident. Nous ne parlons pas de la science éclairée et parfois éclairante, non corrompue, ni des sciences traditionnelles guidées par la raison, elle-même guidée par l’intuition métaphysique. La métaphysique que nous reconnaissons est celle d’Orient, en priorité celle du Dharma du Bouddha qui ne doit pas être confondu avec « les bouddhismes exotiques et temporels » et celle de l’Advaïta-vedânta, quintessence du Vedânta, clairement exposée par Samkharâcârya. 

Quelles sont les voies de libération traditionnelles ? 

La Roue des voies On pourrait comparer les Dharmas authentiques à une roue. Au-dehors de la roue, ceux « qui ne savent pas qu’ils ne savent pas » errent indéfiniment. Lorsque par un processus inexplicable on « sait qu’on ne sait pas », on cherche à savoir. Alors, on parcourt la jante de la roue, passant devant les « Voies » représentées par les rayons de la roue. Nous en connaissons cinq encore, mais elles périssent car les Dharmas comme les « choses » naissent, se développent et meurent. 

Voici ces CINQ Voies 

1. Voie de l’Hésychasme du christianisme orthodoxe. Hésychasme signifie « immobilité, calme, repos, silence ». 

2. Voie Soufie de l’islam métaphysique. 

3. Voie des 6 Darshana hindous : Mîmamsâ, Vedânta, Sâmkhya, YOGA, Nyâya, Vaishesika. 

4. Voie Taoïste. 

5. Voie du Bouddha. 

L’Advaïta-Vedânta et le Dharma du Bouddha sont spécifiquement « non-dualistes ». 

Le candidat aux éveils examine les Voies et choisit l’une d’entre elles selon son idiosyncrasie (choisir est une façon de parler !). 

Si un aspect positif lui est nécessaire, il entrera dans une Voie ésotérique fondée sur un exotisme. Au contraire, s’il ne peut supporter le positif, il choisira une Voie négative, la plus négative étant le Dharma du Bouddha. 

Notons que si l’on progresse sur un rayon, dès la sortie de la jante, il n’est plus possible de fréquenter les autres rayons, ce qui est l’image de l’exclusion du syncrétisme. 

Cheminant sur le rayon, on arrive au moyeu plein de la Roue qui représente la Connaissance transcendante, Prajñâ, d’au-delà des choses : « sans-naissance, sans-création, sans-devenir, sans-conditions », c’est-à-dire Nirvâna. Alors, dans le trou du milieu, ils s’éteignent à toutes illusions, les « Nuls ». 

Hors de ces Voies extra-religieuses, les religions se nourrissent le plus souvent d’irrationnel. Il n’est pas difficile de voir combien elles sont mises à mal en faisant alliance avec un matérialisme absolu bien pire que ce peu que ces religions pouvaient cependant essayer d’apporter pour maintenir un certain équilibre en tant que pouvoirs spirituels s’alliant aux pouvoirs temporels. Cet équilibre fragile est en cours de disparition au profit du dieu Mammon.

Quelles sont les principales vues fausses que dévoilent les voies de libération ? 

1. Affirmer l’inefficacité éthique de l’action, que l’acte est sans conséquences et nier tout effet karmique d’actions bonnes ou mauvaises. 

2. La vue fataliste de la non-causalité d’existence, nier toute cause de corruption et de pureté chez les existences assurant que tout est pré–déterminé. 

3. Nier toute qualité à quoi que ce soit et enseigner le matérialisme absolu en soutenant que seuls existent un ordre physiologique et un ordre psychologique sans métaphysique. 

4. Enseigner une sorte de nihilisme absurde. 

5. Dire que par la seule volonté d’écarter toutes choses, l’éveil est atteint. 

6. Enseigner par l’esquive par crainte d’être contredit. 

7. Croire en un moi éternel, fixe, permanent, séparé des autres. 

8. Croire en l’éternité, en l’existence d’une entité-ego persistante, existant indépendamment des développements physiques et mentaux. 

9. Croire en l’annihilation de l’existence d’une entité-ego identique aux développements physiques et mentaux qui sera annihilée à la mort. 

10. Croire en une divinité créatrice des choses, régente, immortelle. 

Nous retrouvons ces vues fausses dans le monde moderne par la confusion généralisée et nourrie des mensonges et des corruptions du politique et du religieux, le matérialisme absolu étant la vue fausse la plus dominante, voire planétaire. 

Un réveil apparaîtra-t-il chez les humains perdus dans cette errance ? 

Conséquences de la perte du sens métaphysique dans ce monde moderne : 

1. Idéologies matérialistes, pseudo ou néo-spirituelles et brutales. 

2. Vie devenue uniquement psychophysiologique par inconsciente exagération de l’individualité, par extraversion, par centrifugation à vitesse croissante, par tendance dite scientifique asservie au rationalisme et non à la raison, exagération du positif sur le négatif, vie extravertie et centrifuge. 

3. Refus, voire impossibilité de continuer à adhérer aux voies traditionnelles occidentales ou plutôt à ce qui en reste. 

4. Anxiété, angoisse, dépression, peur de la mort, mélancolies, fatigues, maladies mentales et physiques en augmentation par inhibition de l’action et par intoxications générées par les mondes pharmaceutiques, insatisfactions infinies. 

5. Exaltation de la sensualité et de l’agressivité. 

6. Vie sans but, décevante, mécanique, distraite, sans signification. 

Il est facile de vérifier que toutes ces caractéristiques et conséquences se retrouvent en ce monde de 2022 et qu’elles se dévoilent aux yeux de plus en plus de gens qui découvrent avec stupeur combien le mensonge domine et règne sur le monde. Ces caractéristiques et leurs conséquences, c’est cela le diable et ses représentants qui s’affichent sans aucune retenue, que nous connaissons tous maintenant et qui tirent les ficelles. Subconsciemment, ils ignorent la loi de l’impermanence, ils ne savent pas qu’ils vont mourir. Aveuglés, ils ignorent le mode d’articulation métaphysique. L’exemple le plus frappant en ce moment est cet escroc psychopathe Yuval Noah Harari, conseiller scientifique de Klaus Schwab à Davos, qui prétend pratiquer la méditation bouddhique « vipassanâ » ce qui est le comble du mensonge et de sa supercherie car il est impossible de pratiquer cette technique de méditation sans observer parfaitement une éthique de vie en aimant profondément les humains et cela sans aucun attachement. Cet homme est « à l’envers ». Ainsi, il détourne les découvertes scientifiques au profit de sa folie idéologique-destructrice prenant comme modèle Joseph Mengele, ce médecin chef d’Hitler, un nazi criminel de guerre ! Il faut pouvoir oser. Il incarne à la perfection le concept de démon au service des autres démons de Davos, de l’OMS …, de … etc. 

Ce dévoilement portera-t-il ses fruits pour rétablir la métaphysique authentique ? 

(Nb : Nous recommandons au lecteur de se reporter au post du lundi 04 juin 2018 : Les Dix Devoirs du Roi

Prajñâ 


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