lundi, juin 17, 2024

Ce que Libé ne vous dira pas sur l’affaire du 97, rue du Bac


Libération a sorti le jeudi 13 juin 2024 le premier volet d’une enquête glaçante sur un réseau pédocriminel agissant en plein Paris.

"Dans son enquête, Libération évoque les pratiques sadiques d’hommes masqués vêtus de capes ou de grands manteaux. "Plusieurs enfants étaient rassemblés, et devaient endurer des pénétrations réalisées tour à tour avec des objets métalliques", écrivent les journalistes à l’origine de la révélation. En grandissant, les enfants auraient subi des viols par ces hommes."


 Ce que Libé ne vous dira pas sur l’affaire du 97, rue du Bac


Francesca Gee


L’enquête sur les cinq hommes accusés de viols et tortures en réunion sur de tout petits enfants au 97, rue du Bac, est fascinante à plusieurs titres : elle part dans les directions les plus inattendues.

Il est question de vices privés mais surtout de machinations politiques dès la fin de la 2e guerre mondiale, qui ont façonné en coulisses la France d’aujourd’hui.

Il est question (désolée @CheckNews) de la Commission Trilatérale et du Club Bilderberg, de réseaux de pouvoir encore bien en place, de sodomie, d’adoptions illégales et de GPA, d’art et de littérature, de l’Antiquité et de la Renaissance mais il est question, surtout, d’ésotérisme et de religion.

Et ce volet là, je doute fort que Libé l’aborde. Dans le premier volet de son enquête est évoquée « une communauté de pensée, fondée sur de pseudo-références gréco-romaines, et prônant l’émancipation sexuelle des enfants par l’adulte».

En fait il s’agit d’une secte en bonne et due forme, en plein Saint-Germain-des-Prés, mais comment Libé pourrait-il évoquer les liens profonds entre la politique et l’ésotérisme le plus malsain ?

L’une des choses que le journal de Dov Alfon ne vous dira jamais, ayant décidé une fois pour toutes que je dois rester invisible, c’est que du 15 décembre 2022 à la mi-septembre 2023 j’ai enquêté main dans la main avec Inès Chatin, qui était l’un de ces enfants et qui a porté l’affaire devant la justice. On reviendra peut-être plus tard sur le comment et le pourquoi.

J’y ai consacré beaucoup de temps et d’efforts. Parce que j’étais touchée par l’histoire d’Inès, mais aussi parce que le dossier m’a passionnée. Ayant moi-même eu mon existence dévastée par Matzneff et sa « bande », j’avais enfin l’impression qu'une réponse était à ma portée.

Tout cela, j'ai l'intention de le détailler peu à peu, car le dossier est très compliqué, ici même puis dans un livre en préparation mais dont j'ai trouvé depuis longtemps le titre : "Janus et Saturne".

En attendant, je vous propose quelques images, sur ce post et à sa suite, dans le désordre, en guise d'introduction.




Dans "L’arme la plus meurtrière - Affaire Matzneff : le silence imposé", Francesca Gee dresse le portrait implacable d’un prédateur et du système qui l’a protégé.

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Qui sont ces "hommes de la rue du Bac" ?

Leur nom vient du lieu où ces pratiques auraient été perpétrées, au numéro 97 de la rue du Bac, en plein cœur du 7e arrondissement parisien. Autour de Jean-François Lemaire, le père adoptif d’Inès Chatin, plusieurs hommes du monde de la culture, de la presse et de la justice. L’enquête nomme le fondateur et directeur historique du Point, Claude Imbert, l’écrivain et membre de l’Académie française Jean-François Revel (le père du moine bouddhiste et interprète du Dalaï-lama Matthieu Ricard), l’avocat François Gibault et l’écrivain Gabriel Matzneff, visé par une enquête pour viols suite à la publication du livre "Le Consentement", de Vanessa Springora. Décrits comme "très proches", ces hommes semblaient partager une "communauté de pensée" selon les termes de la plaignante, qui évoque une croyance héritée des Grecs et des Romains prônant l’émancipation sexuelle des enfants par les adultes. (Extrait de l'article "Réseau pédocriminel, personnalités de la presse et de la littérature, société secrète,… ce que l’on sait sur "les hommes de la rue du Bac" à Paris" La Dépêche)

L’Académicien Jean-François Revel (1924-2006) et son fils le moine bouddhiste Matthieu Ricard. Ils ont écrit "Le moine et le philosophe - Un père et son fils débattent du sens de la vie".

samedi, juin 15, 2024

Fuir seul vers le Seul


Notre temps est celui de l’occultation, de la nuit de la véritable spiritualité. Et de nombreux périls menacent à la faveur de cette nuit.

Il est dangereux d’attendre le retour d’un prophète dispensateur de chimères, c’est une attitude irresponsable. Il est plus prudent et plus efficace de concevoir la spiritualité comme une véritable intériorisation. Sans être soumis à un gourou, il est possible de percevoir la réalité (Chhos-Nyid en tibétain) par soi-même.

"La réalité, disait Orgyen Jigme Chökyi Wangpo, 1808-1887 (1), est comme le ciel, une "spaciosité" au-delà de la pensée. La réaliser, c’est l’état inexprimable de la cognition primordiale, l’équanimité naturelle sans activité ni calcul. C’est la compréhension de tous les bouddhas des trois temps.

"La réalité absolue est comme l’enfant d’une femme stérile, il n’y a rien de concret, rien à quoi penser dans cet état originel ordinaire. Sujet et objet relatifs sont fusionnés en tant qu’illusion et peuvent être utilisés sans acceptation, rejet ou désir. C’est la pratique de la compréhension de Bouddha.

"Jusqu’à ce que votre esprit acquière le pouvoir de cette compréhension, vous devez éviter l’attachement à toutes les formes de richesses ou de possessions. Demeurez dans les montagnes comme des cerfs sauvages et restez sur la voie sans dévier ni rechuter.

"Vis-à-vis de toutes les situations extérieures ou intérieures, qu’elles soient agréables ou désagréables, soyez sans joie ni tristesse, désir ni aversion. Le meilleur ami sur la voie, c’est d’avoir le soutien de la nature innée.

"La sagesse est la réalisation que l’esprit est comme le ciel et que la compassion n’abandonne pas les êtres sensibles illusoires. En agissant conformément à la vue qui incorpore leur union, on obtiendra rapidement la cognition primordiale qui ne demeure nulle part."

A quelque chose malheur est bon. Durant cette fin de cycle, une conjoncture cosmique permet de sortir plus facilement de la narcose collective dans laquelle se trouve l’humanité durant l’âge noir (Kalî Yuga). Cette période facilite une prise de conscience émancipatrice. Une partie de l’humanité s’éveille tandis qu’une autre sombre dans un sommeil encore plus profond.

Autrefois, les enseignants bouddhistes classaient leurs élèves en deux catégories (très doués et moins doués). Les paroles d’Orgyen Jigme Chökyi Wangpo (ci-dessus) s’adressent aux plus doués. De nos jours, les lamas reconnaissent toujours deux catégorie d’élèves, ceux qui payent le tarif normal pour participer aux enseignement et les riches donateurs qui ne regardent pas à la dépense.

En fait, les personnes ayant des capacités pour la pratique directe (Chig-Chhar) ne fréquentent pas les centres du soi-disant dharma. Leur intuition les aide à percevoir la réalité et à comprendre le sens de certains textes. Il est amusant de constater qu’une invraisemblable confusion a inversé la valeur des textes spirituels. Des sornettes prétentieuses sont révérées comme de profondes vérités ; en revanche, la vérité dans sa déconcertante simplicité est souvent méprisée.

Des événements nous contraindront peut-être à plus de mobilité, un choix de textes à l’usage des intuitifs itinérants peut se limiter à trois petits livres :

"Soi l’expérience de l’absolu selon l’Asthavakra-gîtâ", traduction de Jacques Vigne.

Le docteur Jacques Vigne a traduit en français un traité de l’Advaita. Ce petit texte, «Ashtâvakra-gîtâ», avait été remarqué par Alexandra David-Néel. Elle l’avait traduit en français avec l’Avadhuta-gîtâ. 

"Le Secret de la Fleur d’or" a été malmené par la mauvaise traduction de Wilhelm et les élucubrations de Jung. Heureusement, Thomas Cleary a restitué la véritable dimension de ce manuel de clarification de l’esprit. Ce petit texte offre un moyen non négligeable de l’obtention de l’éveil par soi-même.

Plotin, "Traité 9". L’Occident a perdu depuis longtemps son identité spirituelle, pourtant au cours des siècles des mystiques occidentaux renouèrent avec la métaphysique de Plotin. Pierre Hadot a traduit et commenté les traités de Plotin. Le «Traité 9» (édition de poche) captive aussi bien des chrétiens, des musulmans et des philosophes de la non-dualité.

Présentation du "Traité 9" :

"Pour atteindre la réalité de l'Un, on n 'a plus besoin de guide, on n'a plus besoin de science et d'instruction ; mais il faut marcher seul, cheminer seul ; par un cheminement dont le terme sera l'union.

Plotin reprend ici l'image platonicienne du cheminement vers le Bien à travers la dialectique. Mais tandis que le cheminement platonicien est dialectique et s'opère dans le discours et le dialogue, le cheminement plotinien est mystique et s'opère dans l'au-delà du langage, dans l'expérience, le silence et l'intériorité. On songe à Wittgenstein disant à la fin du Tractatus qu'il faut rejeter l'échelle grâce à laquelle on est monté c'est-à-dire toutes les propositions du Tractatus, comme des non-sens : alors on aura la juste vision du monde.

Plotin (205-270 ap. J.C.), l'initiateur du courant néoplatonicien à la fin de l'Antiquité, est l'auteur de 54 traités ici désignés selon leur ordre chronologique de composition (de préférence au classement par Ennéades proposé par Porphyre, le disciple de Plotin, et son éditeur). Ces écrits fixent, avec le souci de démontrer et de persuader à la fois, des moments de la réflexion philosophique de leur auteur, en dialogue avec ses élèves et lui-même. Composés d'un seul jet, dans un style souvent inspiré, ils sont les témoins d'une méditation intérieure exceptionnelle et les dépositaires d'une doctrine métaphysique inédite.

Le Traité 9 est l'un des plus beaux et des plus fameux écrits par Plotin. La réflexion sur l'unité de toutes choses fait remonter par la pensée à l'Un, Principe Premier, et oriente l'âme vers ce qu'elle peut rechercher de meilleur, l'union mystique à l'Un, moment extatique de sortie de soi - fuir seul vers le Seul ", écrit Plotin à la toute fin du traité."

Ainsi muni, avec un peu de persévérance et beaucoup de solitude, "on obtiendra rapidement, dit Patrul Rinpoché, la cognition primordiale qui ne demeure nulle part".

La cognition primordiale annihile la perception discriminante et immunise contre les peurs. Qu’importe alors la criminalité des oligarques, la dictature mondiale, l’Antéchrist…


(1) Alias Patrul Rinpoché, "Instructions sur la vue du Mahayana qui éclaire sur les deux vérités".


mercredi, juin 12, 2024

Le mensonge a toujours été la marque d’infamie du politique et du religieux







Amour métaphysique

des Démons et des Hommes

Par Dharma


Lors d’une visite à Paris, un journaliste demanda au Dalaï-lama la signification du mot Nirvâna. Le Dalaï-lama lui répondit : « Il n’y a pas le feu ! ». 

Non, il y a le feu. Que dit le Sutta du feu ? Une maison est en feu. Des enfants jouent à l’intérieur, ne savent pas que la maison brûle et que leur vie est donc en danger. Leur père arrive à temps pour voir que la maison est en feu. Aussitôt, il use d’un stratagème pour faire sortir ses enfants et les sauvent.

(Le Père représente l’homme éveillé par l’Intuition métaphysique, le Sage qui instruit les hommes aveuglés et qui les sort de la maison en feu, le monde des désirs.)


Dès la Tradition primordiale, du vivant du Bouddha, 40 techniques classiques de méditation étaient pratiquées par les moines sur le cheminement à la fois progressif et abrupte, vers le Nirvâna. Ces Techniques toujours connues et peuvent être pratiquées si elles sont justement enseignées, ce qui devient de plus en plus rare. Certaines sont réservées aux moines. Il en est une qui concerne chacun. C’est les 4 aspects de l’amour dharmique illimité, inconditionné. Ces 4 aspects sont :

1. Maitri : Amour pur, bienveillant, illimité. 

2. Karunâ : Amour agissant, la compassion, illimités Tous les moyens habiles sont mis en œuvre par le guide pour provoquer la compréhension. 

3. Mûdita : Amour joyeux illimité pour le bonheur des autres. 

4. Upeksha : Amour serein, transcendant en non-différence illimitée par la Vue des choses telles qu’elles sont.

Revenons au Dalaï-lama. Il ne peut pas ne pas connaître ces quatre aspects de l’amour métaphysique. Dans le cas contraire ce serait ennuyeux. Un moine qui se prétend être le guide d’une modalité bouddhique ne doit pas consacrer son temps à la politique, mais il peut témoigner de cet Amour métaphysique pour informer, aider et conduire le politique à stopper ses horreurs perpétrées, comme, par exemple, actuellement, au Moyen-Orient

Pourquoi ne l’entendons-nous pas témoigner de cet amour pour apaiser le politique ? 

Pourquoi a-t-il fait la promotion des injections comme l’autre chef religieux du Vatican qui insistera sur le fait de se faire injecter « par amour » ?!! 

Pourquoi ce moine, ami du Dalaï-lama, généticien de formation, affilié au Forum économique Mondial, ne se manifeste-t-il plus sur les plateaux TV ?!

Si le silence du Sage est un silence vertueux cela ne l’empêche pas si nécessaire de dire des paroles justes quand il le faut. Mais le silence peut résulter de la peur, de la lâcheté, du manque de courage, du manque d’amour agissant, Karunâ. Tout est assez clair.


Le mot « MENSONGE » vient de la racine Sanscrite « men » qui a donné en Sanscrit le mot « manas : mental », le mot Sanskrit « Manusya : humain » qui deviendra en Occident le mot « Manouche » puis Romanichel, enfin en anglais « man : homme ». « Man et mensonge font ainsi lien constant », sauf pour ceux qui en douteraient.

C’est ainsi que le mensonge a toujours été la marque d’infamie du politique et du religieux.


Ce mot « mensonge » détermine l’existence humaine au sein du « monde des désirs » (lat. desiderare : cesser de voir, être aveuglé), en Sanskrit le « kâma-loka ». Dans cette fin du Kali Yuga, l’âge sombre, l’âge de fer, dont la fin se rapproche à grands pas et dans lequel nous sommes sans aucun doute en ces moments sataniques. On retrouve en grec ancien, Satan, en hébreu ancien, Shâtân, qui est, psychologiquement nommé « l’adversaire », ce qui complique les besoins naturels au profit du désir égaré et entretenu par ses propagandistes dominants qui dirigent par la haine, l’avidité, la division, le diable signifiant « ce qui se met en travers », vecteurs de l’entropie galopante, de la destruction généralisée. SANSCRIT signifie PARFAIT pour qui peut être capable de connaître et comprendre les mots-clés de cette langue intemporelle dont, d’ailleurs, nul ne connait l’origine.

Il est « essentiel » (véritable traduction du mot Sanscrit « Satya ») de comprendre et de « pouvoir re–connaître ce monde tel qu’il est ». Pour cela il faut être informé correctement sans être désinformé, connaître « les causa : les choses, les phénomènes » pour s’en Libérer, tout au-delà du fait de se croire libre, ce qui est une illusion, sauf quand la seule solution libératrice est d’aller au-delà des phénomènes (latin « phaenomenon », grec « phainomenon : APPARENCES »).

Ainsi, « Voir profondément » que « tout n’est qu’apparences trompeuses » et que, dans ces apparences, l’humain croyant, manipulé, hypnotisé, vampirisé, est plongé dans le bourbier jusqu’au bord supérieur de la lèvre inférieure !

Depuis des temps inconcevables, du moins depuis 4000 ans, Dieu « joue-il aux dés ? ». Ce très ancien jeu des possibles parmi les possibles nourrit les mythologies déformées, au profit des manipulations et hypnoses collectives, croyances, superstitions, préjugés, opinions dans et par le rationalisme et l’irrationnel, orchestrés par des dominants fanatiques quels qu’ils soient.

Dans la guerre de l’information le mot « Dieu » reste neutre. Le mot vient du Sanscrit DEVA qui a donné en Occident les mots latins DEUS, et DIES, le jour. Ce mot représente tout simplement « cela qui éclaire, cela qui brille ». Il s’adresse aux humains hélas rarement capables de « pouvoir ne pas croire » pour pouvoir comprendre ce qui leur est dit.

Satan incarne la désinformation. Il veut tous les pouvoirs car sa soif psychotique-pathologique est insatiable. Esclave de ses pulsions incohérences, obsédé, grand falsificateur de l’histoire, tueur des messagers, il cherche constamment à rallier à ses armées de diablotins et de lucifériens les hommes errants aveuglés dans le grand cirque de sa folie. 2020-2024 en est l’illustration parfaite. Et ce n’est pas terminé.

En termes dualistes, Dieu, le brillant, est grand et son pardon est sans trahison.

« Entropie-néguentropie-homéostasie-rétroaction ».

« Distorsion-confusion-désinformation-incompréhension ».

Question : 

- Certains disent que le monde est programmé en auto–destruction, est-ce possible ?

Réponse : 

- OUI. Ceux qui comprennent l’atemporel et l’intemporel ne s’inquiètent plus de rien. Mais il faut pour CELA et tout d’abord voir que le temporel est une curieuse distraction constante pour les infantiles qui ne peuvent ni ne veulent voir.

Question : 

- Mais alors, pour ceux qui ne le comprendraient pas ?! 

Réponse : 

- La notion de mort sert toujours à apprendre à vivre métaphysiquement vers le « sans-naissance » ! Ceux qui ne le comprennent pas sont comme s’ils étaient déjà morts.

Dieu le brillant restait calme et serein, le regard amusé et aimant, attendant son heure patiemment, devant Satan, nerveux, crispé, très agité comme un « gamin-état-miaou » (1) disciple de Satan. 

Dieu brillait. Impersonnel spectateur il contemplait le spectacle de la folie. Il croisa de Gaulle qui, témoin, se leva et s’exclama : « Je vous ai compris ! »



1) « Gamin-état-miaou » : 
L'auteur du post fait allusion au Premier ministre surnommé "Satanyaou" sur les réseaux sociaux.


Benjamin Netanyahou, né Mileikowsky, petit-fils de Nathan Mileikowsky, est un  mythomane. 

Sur i24News, l’ancien ambassadeur d’Israël à Paris Avi Pazner raconte le jour où Jacques Chirac a traité de menteur Benyamin Netanyahou, lui disant en face : “Je ne crois pas un mot qui sort de votre bouche. Toute votre politique consiste à provoquer les Palestiniens.” Quand Chirac a traité Netanyahu de menteur.

Sarkozy : "Netanyahou, je ne peux plus le voir, c'est un menteur" (Le Point)


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BONUS

Quand Benyamin Netanyahou disait en 1980 : 

"Nous contrôlons le Sénat, le Congrès (USA). Nous avons un lobby juif extrêmement puissant de notre côté. L’Amérique ne nous forcera à rien."

Il ne mentait pas :


Images du Congrès des Etats-Unis de nos jours



mardi, juin 11, 2024

Regard sur l'utopie








Toute réflexion sur l'utopie butte inévitablement sur un problème préliminaire et incontournable, celui de sa définition. Comme cela arrive souvent dans les sciences humaines, l'ennui consiste non pas dans le manque de définition mais dans leur trop-plein. En proposer une nouvelle, n'annule guère celles qui existent d'ores et déjà ; en quelque sorte, nous sommes condamnés d'accepter le terme utopie avec sa polysémie notoire. Car le phénomène n'est pas uniquement sémantique ; l'utopie est un phénomène culturel protéiforme. La polysémie, voire la confusion terminologique, traduit, à sa manière, les multiples aspects de l'utopie ainsi que de multiples fonctions que les utopies ont assumées au long de l'histoire. Quel rôle revient aux utopies dans la vie collective, dans l'histoire sociale, politique et culturelle ? Quel est leur impact sur les mentalités, l'imaginaire social en particulier, sur les projets politiques ? Exercent-elles un rôle déterminant, représentent-elles le «moteur de l'histoire » (pour reprendre le titre pompeux d'un colloque sur les utopies) ? Seraient-elles assez puissantes pour accéder au pouvoir (pour paraphraser le titre d'un ouvrage sur l'histoire de la ci-devant Union Soviétique) ? Ou représentent-elles uniquement des textes littéraires, parmi tant d'autres, qui se distinguent par leurs structures et paradigmes narratifs spécifiques ? L'histoire des utopies est-elle essentiellement culturelle et sociale (comme le proposait Mannheim, dans le sillage de Marx et de Lukacs), ou bien serait-elle surtout une histoire littéraire ? Ou peut-être ces deux approches ne s'excluent pas mais se complètent ? Certaines époques, autant de «moments historiques », offrent-elles aux utopies un vaste champ d'action, tandis que dans d'autres conjonctures leur rôle est beaucoup plus restreint et leur champ d'action beaucoup plus réduit ? Pour contourner ces incontournables questions de définition et de méthodologie, j'ai choisi de prendre comme point de départ un livre de Roy Lewis, The Extraordinary Reign of King Ludd, traduit en français sous le titre La véritable histoire du dernier roi socialiste. C'est un récit autobiographique, à la première personne, sorte de mémoires, du roi George Akbar Ier, dernier roi d'Angleterre et roi des Indes, né le 4 août 1914 (aucun coup de canon n'a pourtant marqué cette date, une journée comme les autres !), et qui régna de 1929 à 1949. Progressivement, nous découvrons l'histoire de l'Europe et du monde pendant un siècle, de 1848 à 1948, ouvert par une révolution socialiste et achevé par une contre-révolution libérale.

En effet, tout se joue en 1848-1849, période charnière marquée par la conjonction des idées nouvelles et des bouleversements politiques. À cette époque, la réunion de quatre grands courants de pensée a rendu possible, voire inévitable, l'instauration de nouvelles institutions sociales. D'abord, le luddisme, du nom de Ned Ludd, ouvrier qui, à la fin du XVIIIe siècle, lança des mouvements des artisans, en particulier des drapiers et des tisserands, contre les machines et leur conséquences : la paupérisation, le chômage, etc. Deuxième facteur : le socialisme, réaction contre le capitalisme et le système industriel, imaginé par Owen, Fourier et John Stuart Mill, comme réforme sociale juste, mettant fin à l'exploitation de l'homme par l'homme, il trouva sa forme militante dans le Manifeste communiste de Marx et Engels, tandis que d'autres formules d'idée socialiste furent avancées par les mouvements chartistes et coopératifs. Troisième composante : le romantisme, ses craintes prémonitoires à l'encontre de la science et de la technologie qui vont séparer l'homme de Dieu et de la nature, craintes qui s'expriment notamment à travers le renouveau religieux, en réaction à la Révolution française. De ces mêmes craintes est également révélateur le roman Frankenstein ou le Prométhée moderne de Marie Shelley (1817). Finalement, le quatrième facteur : la théorie de l'évolution. Formulée dans les années 1840 par Darwin, elle a connu une large diffusion, après la mort prématurée de son auteur, suite à la publication posthume de ses manuscrits. Les espèces, affirme Darwin, naissent et évoluent en fonction de leur aptitude à survivre dans des écosystèmes où les populations croissent toujours plus rapidement que les réserves alimentaires. Presque aussitôt cette théorie fut jugée applicable à l'évolution des machines à vapeur et des techniques nouvelles d'automatisme (Herbert Spencer,Thomas Henry Huxley). Quelques éminents mathématiciens ont démontré la possible accession des machines à la faculté de penser, ce qui entraînerait, inévitablement, l'asservissement des hommes aux machines et à leurs capacités croissantes. Les hommes, disaient-ils, ont inventé une espèce nouvelle qui risque de les supplanter. Alors, suite à ces découvertes capitales, un groupe d'hommes clairvoyants fonda le Mouvement pour le contrôle de l'évolution mécanique. C'était là une philosophie systématisée, une vision de l'avenir qu'attendaient les luddistes, les chartistes, les socialistes et les mouvements coopératifs confier à un trust universel, composé des meilleurs savants, mathématiciens, etc., la propriété exclusive, au nom de l'humanité, de toutes les découvertes scientifiques et innovations technologiques, à charge de ne les mettre en circulation que lorsqu'elles produisent des emplois et des améliorations des conditions d'existence, sans entraîner aucun désastre social : ni chômage ni destruction de l'environnement naturel. Ainsi est née l'idée de l' Inpatco, International Patent Convention, sur laquelle nous aurons à revenir.

Ces idées et visions de l'avenir n'auraient pas marqué le cours de l'histoire, si elles n'étaient pas inscrites dans un contexte révolutionnaire. Mais la révolution de 1848 n'aurait-elle pas sombré dans l'oubli, comme tant d'autres révoltes, si les révolutionnaires ne l'avaient parachevée par des institutions donnant corps aux nouvelles idées et représentations ? Rappelons rapidement les événements. L'année 1848 s'est ouverte sur une Europe affamée, déchirée par les contradictions sociales, marquée par un chômage galopant et par la misère urbaine. En février, éclatent les premiers troubles Paris s'embrase et l'insurrection populaire fait tomber la monarchie de Louis-Philippe. Le sort de la révolution restait pourtant fort incertain ; il se joua en Angleterre. Dirigée par les chartistes, à Londres, une énorme manifestation populaire pacifique est réprimée par l'armée ; des femmes et des enfants meurent écrasés. Mais les vaillants soldats (les Redcoats) refusent de tirer sur le peuple et retournent leurs armes contre les officiers. Londres est en flammes, le West End brûle ; les maisons des riches sont saccagées. L'insurrection se propage dans le pays entier ; les aristocrates résistent dans leurs châteaux mais, après d'âpres combats, ils sont vaincus. Victorieux, le peuple anglais vole au secours des révolutionnaires en France et, ensuite, partout en Europe. La bataille décisive a lieu en Hongrie, à Vilagos, entre l'armée russe, support de la contre-révolution, et les armées révolutionnaires coalisées. Une célèbre charge de la Brigade légère anglaise contre les cosaques de Paskievitch emporte la victoire. Le tsar abolit le servage et entame des réformes démocratiques : c'est l'ère de la perestroïka et de la glasnost. La Pologne retrouve son indépendance ; en Italie, après la prise de Naples par des volontaires, commandés par Garibaldi, les Autrichiens se retirent ; une république unifiée est proclamée sous la double souveraineté de Mazzini et de Pie IX qui s'est hâté de revêtir les idées libérales de sa jeunesse. Les révolutionnaires allemands, Marx et Engels en tête, libèrent l'Allemagne, elle aussi réunifiée (d'ailleurs, la monarchie et les Habsbourg sont conservés). Ainsi, comme l'avaient prévu Marx et Engels, la révolution prolétarienne et socialiste triomphe d'abord dans le pays le plus industrialisé et le plus urbanisé, en Angleterre. Partout, le capitalisme se retire et le nouvel ordre social s'installe : en Europe, d'abord, et, par la suite, aussi aux États-Unis (épisode historique assez complexe : conséquence de l'aide apportée par l'Europe socialiste aux États nordistes qui, sous la présidence de Lincoln, combattaient les esclavagistes sudistes).

Instaurées dans la deuxième moitié du XIXe siècle, quelles sont ces nouvelles institutions politiques et sociales ? Démocratie socialiste et coopérative, telle est leur caractéristique globale. Pour des raisons d'opportunité, en particulier afin de conserver des rapports privilégiés avec l'Inde, sur l'instigation de Disraeli, la monarchie anglaise est conservée, mais le roi.— pour être plus exact : le camarade roi — ne dispose plus d'aucune prérogative. Le gouvernement est représentatif, le suffrage est universel et, en particulier, les femmes ont le droit de vote et jouissent de tous les droits civiques. Le régime est laïc, mais la liberté de conscience est assurée et, en particulier, sont préservés les droits de chacune des trois grandes religions : le christianisme, l'islam et l'humanisme. Responsable devant le parlement, le gouvernement a pour chef un premier ministre (vers 1948 c'est un certain Lloyd-Georges). Malgré les pressions des marxistes, socialistes fondamentalistes, la propriété privée est conservée. Tout le monde travaille, et les travailleurs sont organisés et représentés par des guildes de métier ainsi que par des conseils de coopératives (il existe un Comité central des coopératives, avec lequel le gouvernement doit compter et cultive des rapports assez délicats et complexes). Le socle et le pivot de tout le système socio-économique exerce un contrôle rigoureux sur le progrès technologique : grâce à l'Inpatco, qui régente les brevets, la technique n'a guère dépassé le niveau atteint dans les années cinquante du XIXe siècle. Ainsi, le socialisme en vigueur est solidaire de la civilisation du charbon, de la fonte et de la machine à vapeur. Le pays reste essentiellement agricole ; la croissance urbaine est contrôlée ; l'industrie est artisanale ou coopérative. Roulant à une quarantaine de kilomètres à l'heure comme au milieu du XIXe siècle, les trains relient les grandes villes ; il existe aussi de rares voitures à vapeur, lourdes et peu maniables, roulant à la même vitesse sur des routes étroites et défoncées. Toutefois, dans les villes, on se déplace à bicyclette, ou en coche à cheval. Entre les producteurs, entre les pays, il n'existe aucune concurrence : l'autarcie maximale forme le principe de base de l'économie, à tous ses niveaux. La vie est heureuse et harmonieuse ; le système est communément accepté par la population ; à l'école primaire, le jeune roi, avec tous les enfants, chante joyeusement, souvent en dansant la ronde, l'hymne Nous allons co-co-coopérer, ainsi que la Marseillaise. Évidemment, l'existence et le bon fonctionnement de cette société heureuse tiennent à l'efficacité du contrôle du progrès technologique. Or, l'International Patent Convention, l'Inpatco, l'assure sans faille. Comme nous l'avons observé, cet organisme a la propriété exclusive de tous les brevets d'innovation technique et ne les délivre qu'a condition que leur mise en application n'entraîne pas de conséquences négatives sur l'environnement, l'emploi, l'égalité sociale, etc. L'Inpatco est une institution internationale qui forme un second gouvernement : ses membres se recrutent parmi les gens les plus talentueux en sciences et en techniques (on appelle ces élites des Incas). L'Inpatco dispose de réserves, villes et territoires, dont l'accès est interdit aux non-Incas, où il réalise et teste les brevets. Ainsi, en 1948, anniversaire centenaire du Pacte, grâce notamment aux travaux d'un certain Edison, on y trouve de l'électricité (hors réserves, on en est toujours à l'éclairage à gaz ou aux lampes à pétrole), des voitures rapides équipées d'un moteur à essence, même des avions. Or, en ce mi-vingtième siècle, s'élèvent des voix contestant l'Inpacto et son monopole. Parmi les contestataires se distinguent, en particulier, des femmes. Ce socialisme, protestent-elles, est un système qui profite aux hommes et exploite les femmes. Certes, elles jouissent des droits civiques. Mais elles sont toujours assujetties à cuisiner avec des casseroles, salissantes et crasseuses, à récurer sans cesse ; elles blanchissent le linge à la main, avec du mauvais savon qu'elles fabriquent elles-mêmes, elles décapent la graisse avec de la pierre ponce, bref, en plus de leur travail, elles assurent tous les travaux domestiques les plus pénibles. Or, des rumeurs circulent selon lesquelles, dans les réserves de l'Inpatco, il existe de meilleurs savons et de meilleures lessives, des fours électriques, des réfrigérateurs, des machines qui lavent automatiquement le linge, bref, des inventions qui soulageraient la vie des femmes, et que les Incas ne mettent pas en circulation. Cette contestation n'est pas exclusivement féminine : dans le pays se forme un mouvement clandestin et subversif, LNF, Laissez-nous faire, qui s'inspire des idées d'un certain docteur Popek, philosophe viennois. Dans des brûlots qui circulent sous le manteau, il demande la libération de toutes les nouveautés techniques, la suppression de l'Inpatco et la liberté pour les initiatives individuelles.

Arrêtons-nous là : suivre les péripéties de la révolution libérale pacifique qui a mis fin à un siècle socialiste, instaurant une société de consommation, de concurrence et de progrès technologique, nous éloignerait de nos interrogations initiales.

L'utopie, ou, si l’on veut, l'anti-utopie, de Roy Lewis abonde en allusion et en clins d’œil à ses antécédents classiques: Swift (les savants fous et dominateurs), Orwell (le «parti intérieur»). Elle va nous servir à dégager quelques particularités et fonctions de l’utopie. Ainsi, dans ce récit d’une histoire-fiction, l’utopie socialiste s’affirme d’abord comme critique radicale de la société existante, machiniste, urbaniste et individualiste, de ses contradictions et effets néfastes, injustices et malheurs. A partir de cette critique et dans ses prolongements, l’utopie élabore un projet positif, imagine de nouvelles institutions politiques et sociales qui remédieraient au mal et assureraient une vie en commun plus heureuse. L’utopie ne se contente pas de réformes partielles ; elle avance un projet global de transformation sociale, impliquant la transformation du système politique et socio-économique, voire un changement de culture et de civilisation. Remarquons que dans l'histoire-fiction de Lewis ces mènes caractéristiques sont communes à la fois à l’utopie socialiste et à l’utopie libérale, celle qui critique la société collectiviste et promet une société d’abondance, de consommation, de progrès technique et d’essor de l'initiative individuelle. Remarquons finalement que dans cette histoire fictive, les deux utopies, chacune à sa manière, ont tenu leurs promesses: l’une et l’autre ont réussi à installer un nouvel ordre social et culturel. Cependant, une fois leurs projets respectifs mis en pratique, toutes les deux ont des effets pervers, imprévus et déplorables. La société socialiste assure la paix, préserve l'environnement et supprime le paupérisme, au prix de son immobilisme et de son conservatisme. La société libérale apporte le progrès technique et libère les énergies individuelles, mais au prix de l'inégalité, de la pollution et d’une concurrence déchaînée. Émancipées de leurs pénibles labeurs domestiques, les femmes ne passent-elles pas leur temps libre dans les cabinets cosmétiques et autres salons de beauté ?

Le pastiche de Lewis offre également un modèle des rapports entre utopie et histoire. Toute seule, l’utopie n’oriente pas le cours de l'histoire : en fonction de son contexte, elle répond aux attentes et espoirs collectifs, ou bien cesse d’y répondre. Toutefois, aucune utopie ne comporte en elle le scénario historique à la réalisation duquel elle a éventuellement contribué : aucune utopie ne prévoit son propre destin historique, son propre avenir. Évidemment, l’histoire contée par Roy Lewis est une histoire fictive, un jeu intellectuel. D'ailleurs, dans sa préface, Lewis annonce d'emblée qu'il va raconter une histoire possible, un scénario élaboré par un gigantesque ordinateur qui, à partir de données réelles, reconstruit toutes les histoires possibles, tous les scénarios que l'histoire n'a pas réalisés. Aujourd'hui, à titre d'hygiène intellectuelle, les historiens eux-mêmes font parfois appel à des « histoires hypothétiques », remède préventif contre un finalisme dissimulé sous un déterminisme trop rigide. Ainsi ont-ils imaginé, par exemple, des scénarios historiques hypothétiques à partir des événements contingents et pourtant lourds en conséquences : l'invention du chemin de fer retardée d'un quart de siècle ; le refus du gouvernement anglais d'entrer en guerre en août 1914 ; la mort de Staline retardée d'une dizaine d'années, etc. L'histoire comporte toujours sa part d'aléatoire et d'imprévisible. De toute façon, ce sont autant de jeux intellectuels ; mais la représentation utopique d'une société imaginaire comporte également un élément de jeu. À l'imagination sociale, l'utopie offre un espace ludique et, depuis Thomas More, la fiction utopique est inséparable de sa fonction ludique sur laquelle nous aurons à revenir. Toutefois, les rapports entre l'utopie et la politique se nouent également par le truchement de l'imaginaire : les utopies ont amplement contribué à la formation de l'imaginaire politique moderne et, à leur tour, elles s'en sont abondamment nourries. En effet, en politique, l'utopie « met au jour une relation particulière entre fiction et action : elle est d'une part projection imaginaire dans l'espace fictif institué par le texte du récit, d'autre part projet de réalisation qui tend à passer dans l'expérience historique, projet qui, en même temps, doit se nourrir de fiction ».

Entre histoire-fiction et récit utopique s'installe facilement un jeu de miroirs et de complicité dont Roy Lewis tire magnifiquement profit. Dans une histoire fictive, les rapports entre les multiples facettes de l'utopie et les événements imaginés sont indéfiniment modulables, en quoi consiste précisément l'un des plaisirs de ce jeu intellectuel. Dans l'histoire réelle, où nous sommes confrontés à des scénarios qui se sont effectivement réalisés, dégager la part de l'utopie et, en particulier, l'impact de celle-ci sur la politique, est une affaire autrement plus complexe et beaucoup moins amusante. Avec regret, j'abandonne donc le domaine ludique et je passe à une conjoncture historique réelle, à savoir celle dans laquelle se trouvait l'imaginaire utopique il y a deux cents ans, à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles. Choix qui s'explique, elle autres, par l'attraction, d'ailleurs assez mystérieuse, que les dates « rondes » exercent sur notre imagination. Après un temps de purgatoire, l'utopie ne revient-elle pas aujourd'hui à la mode en raison de ce nouveau siècle et ce nouveau millénaire dans lesquels nous entrons ?

En 1800, année qui clôt le XVIIIe siècle, l'utopie offre le paysage d'un champ de ruines.

En 1797, après un interminable procès, le plus long de toute la décennie révolutionnaire, Babeuf, condamné à mort, rate son suicide et il est guillotiné. La « conjuration pour l'égalité » qu'il dirigeait constituait une tentative désespérée de réunir une nostalgie politique à un rêve social : une petite minorité militante se proposait de renverser le régime directorial, de rétablir la dictature révolutionnaire, à l'instar de celle de l'an II, et d'instaurer une société égalitaire et collectiviste.

La conjuration, dont une cinquantaine de membres sont jugés avec Babeuf, est le produit de la décomposition de la mouvance sans-culotte et du personnel terroriste de l'an II. La revanche est la grande passion thermidorienne. Les conjurés se recrutent parmi les victimes de la revanche thermidorienne qui, après avoir croupi dans les prisons, brûlent de prendre, à leur tour, leur revanche sur les revanchards. La Révolution les a d'abord propulsés dans la carrière politique ; elle a éveillé leur enthousiasme et leur a fait connaître le goût grisant du pouvoir, pour, par la suite, les exclure et les enfermer dans une marginalité politique et sociale. Ainsi se sentent-ils trahis : si la Révolution n'a pas tenu ses promesses initiales, si elle a débouché sur un régime où une aristocratie des riches et des politiciens a remplacé les ci-devant nobles, c'est qu'elle a été détournée de ses buts ; c'est que, au détriment de l'action directe du peuple, l'exigence démocratique a été réduite au simple déroulement des épisodes électoraux. Il revient donc aux patriotes avancés de poursuivre la révolution et de l'amener à bon port. Pour une partie des conjurés, le recours à la terreur se combina avec un rêve social : la prise du pouvoir ouvrirait au peuple la voie de l'« égalité réelle » et du « bonheur commun ».

Déjà avant la Révolution, le jeune Babeuf a été séduit par les écrits sur la régénération du genre humain et le moyen d'assurer son bonheur. Lors de son procès, il se réfère constamment au Code de la nature de Morelly (à l'époque, ce texte était attribué à Diderot) ainsi qu'au Discours sur les origines de l'inégalité de Rousseau. Tout le mal vient de l'inégalité ainsi que de la division des biens en un «mien » et un «tien ». Une organisation collective de la société, la suppression de la propriété privée et la distribution égalitaire de richesses mettraient donc fin à la misère populaire et amèneraient nécessairement la justice et la félicité publique. L'expérience de l'année révolutionnaire prouve qu'une telle vie en commun est praticable puisque, à une échelle jusqu'alors inédite dans l'histoire, la République a réuni des centaines de milliers de citoyens-soldats, dont les moyens d'existence et le mode de vie sont assurés par l'État et qui, tous ensemble, dignes émules de la Nation, offrent le modèle d'une communauté vertueuse et héroïque.

Le coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799) sonne le glas de la démocratie et, partant, relègue aux oubliettes l'utopie citoyenne. Depuis quatre-vingt-neuf l'imaginaire révolutionnaire accorde une place de choix aux représentations d'une cité nouvelle à construire. Multiples et diverses, elles réservent une importance particulière à l'image idéale du « citoyen », figure emblématique à la fois de l'espace démocratique et du processus révolutionnaire. La Nation régénérée doit être une communauté de citoyens éclairés, connaissant leurs droits et leurs devoirs, aptes à faire des choix en matière publique et décidés à sacrifier leur vie à la patrie. À l'égard d'elle-même, de la génération présente et des générations futures, la Nation a également le devoir de former les citoyens, en particulier par l'intermédiaire de son système d'éducation publique.

Être citoyen, c'est d'abord être homme libre, jouir pleinement de ses droits inaliénables, notamment de la sécurité de sa personne et de ses biens ainsi que de la liberté d'opinion et de parole. Quelles que soient ses origines, aristocratiques ou démocratiques, tout pouvoir qui porte atteinte à ces droits est despotique et illégitime. Toutefois la liberté citoyenne ne se limite pas à la jouissance des droits individuels ; elle comporte encore d'autres dimensions. Être citoyen, c'est aussi, voire surtout, faire partie intégrante du peuple souverain et, par conséquent, participer pleinement à la formation et à l'exercice de sa volonté. Il est donc du devoir du citoyen de s'engager dans la vie publique et dans l'action politique ; on est citoyen ensemble, avec d'autres agissant solidairement afin de promouvoir l'égalité et la justice sociale. Être citoyen, c'est encore affirmer la Nation contre ses ennemis, déclarés et dissimulés, et contre leurs complots néfastes. Multiples et divers, les modèles révolutionnaires du citoyen ont en commun une valorisation du politique et du civique, de l'implication de l'individu dans la chose publique. Ils divergent cependant pour ce qui est des formes de ce civisme, qui connaît ainsi une version jacobine et une version libérale. L'une insiste sur la prééminence de l'intérêt public, sur l'identification de l'individu à la Nation, sur le rôle centralisateur et formateur de l'État, sur l'enthousiasme révolutionnaire et sur les pratiques militantes ; l'autre met l'accent sur l'autonomie et les droits fondamentaux de l'individu ainsi que sur la diversité des opinions, condition de la liberté, sur la formation de l'opinion publique et le bon fonctionnement des institutions représentatives, sur la liberté de la presse et sur les suffrages électoraux.

La forme la plus complète et la plus rationaliste de l'utopie citoyenne se trouve certainement dans les écrits politiques et pédagogiques de Condorcet, en particulier dans son ouvrage posthume publié en 1795, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain. La Cité nouvelle est celle de la raison citoyenne, héritière des progrès des Lumières ; le citoyen est une construction à la fois politique et culturelle : la démocratie comporte en elle des exigences culturelles tandis que l'instruction a une vocation pédagogique.

Déjà pendant les dernières années du Directoire, l'utopie citoyenne a été fort malmenée : les coups d'État et la fraude électorale non seulement délégitimaient le pouvoir en place, mais jetaient le discrédit sur les institutions républicaines elles-mêmes. Après le 18 brumaire, le régime consulaire demeure formellement une république et, pour un temps, dans les rapports officiels, le titre de citoyen est de rigueur. Néanmoins, de plus en plus autoritaire, le nouveau pouvoir n'a guère besoin de l'utopie citoyenne : c'est un fatras qui ne peut que le gêner. Du civisme républicain Bonaparte ne garde que le sens de l'État, le seul élément qu'il juge réutilisable. La Révolution terminée, le pays souffre d'un déficit d'ordre public et non pas d'activisme politique. Les acquis de la Révolution se résument au droit de propriété, aux garanties en matière de sécurité individuelle ainsi qu'a l'égalité devant la loi ; tout le reste n'est que galimatias et chimère.

Ainsi, tout se passe comme si, à l'issue de la Révolution, tout un paradigme utopique, réunissant dans un même discours l'éloge de la modernité, la volonté de rationalisation de la vie publique et la confiance dans la perfectibilité de l'homme, avait épuisé ses ressources. Le livre phare qui ouvre le nouveau siècle n'est pas une utopie niais le Génie du christianisme. Le Concordat et le retour de l'Église dans la vie publique contribuent, certainement, au succès retentissant de l’œuvre. Cependant, tout en exaltant les beautés du christianisme et en affirmant avec force le retour du religieux, Chateaubriand répond aussi à un autre besoin profond : il appelle au retour de la tradition. Au-delà de la déchirure révolutionnaire, il rétablit les continuités ; au temps éclaté de la tourmente, il oppose la durée ; contre le goût pernicieux de l'innovation, il exalte les valeurs consacrées par la succession des siècles ; contre une raison critique et tourmentée, il défend les certitudes de la foi et le sens intime de l'infini. Les anticipations du futur sont abstraites, chimériques et stériles ; privé de sa mémoire, aveugle, l'homme se perd dans sa vie ; fidèle à son passé, un peuple retrouve ses ressources vitales. Au-delà du XVIIIe siècle, celui de la modernité sceptique et de Voltaire, le siècle qui s'annonce va renouer avec le XVIIe, le siècle de Bossuet et de Racine, de la foi et de la grandeur nationale.

Brossé à traits trop rapides, ce tableau demanderait à être complété, nuancé et relativisé. La perception de tout paysage, en particulier d'un paysage historique et culturel, dépend beaucoup de la position de l'observateur, de la distance à laquelle il se campe, ainsi que de l'attention qu'il prête respectivement aux détails et à la vue d'ensemble. Le temps apporte du recul. Plus on s'éloigne du XVIIIe siècle, moins sa fin se présente comme une home et plus elle rappelle une passerelle qui réunit les rivages du temps. La conspiration babouviste marque la réunion de l'utopie et de l'action révolutionnaire, et, de ce fait, annonce l'avènement des révolutionnaires, ces acteurs politiques nouveaux qui allaient peupler le XIXe siècle. Avec le 18 brumaire, la Révolution n'est guère terminée ; au-delà de l'épisode napoléonien, elle s'impose comme modèle de changement social, global et radical, tandis que le républicanisme ne cesse de rechercher ses sources dans l'utopie citoyenne. L'ombre projetée par des utopies en mines occulte les utopies qui s'annoncent : en 1797, Saint-Simon publie La lettre d'un habitant de Genève, et, en 1808, Fourier fait paraître sa Théorie des quatre mouvements, livres à peine remarqués sur le moment.

En guise de conclusion enjambons deux siècles, et risquons quelques interrogations sur le statut de l'utopie aujourd'hui. Nous manquons, évidemment, du recul que seul le temps apporte. Comment savoir à quelle distance réussir la bonne prise de vue ? Comment être assuré que nous ne prenons pas un gros plan, centré sur un détail, pour une vue panoramique? La comparaison avec le début du XIXe siècle est certes séduisante, à condition toutefois d'éviter les anachronismes : entre les époques, au-delà des analogies apparentes ressortent des différences essentielles ; à travers les âges, l'identité même de notre objet n'est guère acquise : son évolution tourmentée ainsi que ses configurations capricieuses font problème.

Dans le paysage culturel et idéologique de ce début d'un nouveau siècle se retrouvent également des ruines des utopies ; toutefois, les débuts de siècles se succèdent mais ne se ressemblent pas. Dans leur chute, les régimes totalitaires entraînent également les utopies qui exaltaient leur avenir, pages les plus noires dans l'histoire séculaire des utopies... Les utopies fascistes et l'utopie nazie n'ont pas survécu à la fin de la deuxième guerre mondiale tandis que l'implosion de l'empire soviétique a sonné le glas de l'utopie communiste. Grand vainqueur de la guerre froide, le système libéral ne favorise guère l'imagination utopique. L'idéologie libérale se distingue en effet par sa méfiance à l'égard du volontarisme politique et de tout projet social global. Flexibles et pragmatiques, les sociétés libérales se refusent à planifier leur avenir, leur régime de temporalité valorise très fortement le présent. À condition de laisser les individus agir librement, selon leurs intérêts et dans le respect réciproque de leurs droits, donc dans le cadre de l'État de droit, l'interaction des agents sociaux, à l'instar de la «main invisible » de l'économie de marché, est censée assurer la répartition équitable, selon les performances individuelles, des richesses et des prestiges. Il revient au pouvoir public de faire respecter les règles du jeu économique, de préserver les conditions favorables à la reproduction du système et de tâcher de corriger, le cas échéant, les effets sociaux négatifs de ses déficiences. Comme la recherche du bonheur, droit individuel inaliénable, l'avenir est surtout une affaire personnelle. Derrière les constructions sociales appelées à aménager le futur se cacherait toujours l'État, l'accroissement de ses interventions et réglementations, toujours suspect de dérive totalitaire. Autrefois, au XIXe siècle, cette forte valorisation du présent se mariait à une certaine idéologie productiviste ainsi qu'à la foi dans le progrès civilisateur : le travail industriel et l'invention technologique seraient ainsi créateurs de sens et de valeurs morales positives. D'une époque à l'autre, les sociétés libres, de plus en plus performantes, feraient également progresser la civilisation, et, de ce fait, ne cesseraient de s'améliorer. Aujourd'hui, débarrassé de ce bagage idéologique, le libéralisme, le plus souvent, s'accommode des prévisions conjoncturelles à court ou à moyen terme. Au début du XXe siècle, en 1914, « le monde n'était certainement, ni plus juste ni plus humain, qu'a la fin de ce même siècle. Il l'était peut-être même moins mais il espérait dans un avenir meilleur, car il avait globalement confiance dans le Progrès. Aujourd'hui, en dépit des innombrables découvertes scientifiques et techniques, nous ne croyons plus en ce dernier. » Le temps où nous vivons souffre d'un singulier déficit d'avenir.

L'essor de la société de consommation accentue cette dévalorisation du futur. Le consommateur est incité à profiter le plus largement et le plus rapidement des biens et des services offerts par le marché : les campagnes publicitaires aiguisent ses désirs et curiosités, le poussant à les satisfaire immédiatement, à ne pas remettre à demain ce qu'on peut acheter aujourd'hui. L'abondance des produits et l'innovation permanente provoquent la reproduction élargie des besoins, l'effet de la mode rend rapidement obsolète les modèles anciens tandis que le progrès technologique crée des besoins inédits. Le consommateur est censé vivre dans un éternel présent immédiat. Par ailleurs, la révolution informatique a converti les représentations utopiques ainsi que les scénarios imaginaires de l'histoire, du passé et de l'avenir, en autant d'objets de consommation courante. De cette mutation, d'ores et déjà, l'imagination utopique subit les conséquences. Depuis toujours, avons-nous signalé, l'utopie a cultivé des liens secrets avec le ludique et le fantastique. En témoigne, en particulier, le texte paradigmatique de Thomas More, récit d'un voyage imaginaire et de la découverte d'une terre inconnue, jeu intellectuel et érudit. Nous avons beaucoup perdu de la dimension ludique de l'utopie. À ses amis humanistes, Thomas More offrait en effet un livre divertissant, voire franchement drôle. Il en est ainsi du déchiffrement de la toponymie utopique : Amaurote, la capitale des Utopiens, serait la Ville-mirage ? le fleuve Anydre, c'est le Fleuve-sans-eau ; le vocable clé du texte, Utopie, désigne à la fois une terre de nulle part et le pays du bonheur.

À leur tour, la littérature fantastique et la science-fiction cultivent leurs rapports avec l'utopie. Ainsi, la science-fiction réunit souvent l'extraordinaire à l'utopique. Les voyages dans le temps et dans l'espace font découvrir des mondes étranges, voire des civilisations extraterrestres. Ces sociétés imaginaires disposent de connaissances et de technologies extraordinaires, et de ce fait, elles affrontent des défis inédits, en particulier, les conséquences morales et sociales perverses de l'essor des sciences et des techniques. La révolution informatique, de son côté, fait basculer les représentations de l'altérité sociale et les scénarios du futur dans le domaine du jeu et du virtuel : lors d'un jeu interactif chacun est libre d'aménager, de construire et de démolir des civilisations et des empires virtuels, de refaire des batailles anciennes et de livrer des guerres nouvelles. Sur le marché et sur la Toile, on trouve le tout, le meilleur et le pire, des jeux qui stérilisent l'imagination sociale et d'autres qui la stimulent. Pourtant, résorbé dans le virtuel, l'imaginaire utopique se voit ainsi réduit à ses aspects purement ludiques.

Sur les rapports entre l'utopie et les conséquences culturelles de la révolution informatique, une dernière observation. Nous assistons, semble-t-il, à deux phénomènes simultanés : d'une part, la mondialisation de la communication et de l'économie et, d'autre part, l'éclatement de l'utopie en tant que représentation globale, voire totale, de l'altérité sociale. Le contrecoup de la mondialisation n'est pas une représentation d'une antimondialisation globale, sorte de réédition moderne de l'utopie conservatrice et romantique, mais plutôt, la prolifération des revendications et des utopies partielles : air propre, agriculture saine, égalité pour telle ou telle catégorie d'exclus ou de laissés pour compte de la grande mutation, etc. Il suffit, en effet, d'observer les manifestations contre les effets pervers de la mondialisation on n'y revendique pas l'Égalité mais des égalités, non pas la Justice mais des justices. Ces utopies partielles ne fusionnent pas en une représentation globale, mais se mettent en réseau, plus ou moins passagèrement, en configuration variable, sans hiérarchie ni ordonnance évidente. Tout se passe donc comme si l'imagination utopique recherchait pour elle de nouvelles formes de sa présence dans un monde en mutation. Quel sera donc l'avenir de l'utopie? À son seuil, aucun siècle ne livre les secrets de son devenir. Même pas aux utopistes.

Bronislaw BACZKO


dimanche, juin 09, 2024

Une solution pour le futur

(1:50)
Les Brigandes - Entrez dans le clan (bande-annonce)


Inspiré par la démarche clanique des Brigandes (une solution pour le futur), Thierry Dumas, président de l'association Hérault Activité, a décidé de produire leur long métrage.


Ce film tourné sur une période de 6 mois, permet de découvrir :

- Un "mode de vie en retrait d’un monde envahi par la technologie et dévoré par l’individualisme ;

- Une grande famille qui résiste à l’oppression en puisant ses forces dans la spiritualité, le partage et l’entraide.


"Depuis février 2015, le groupe musical « Les Brigandes » s'est fait connaître sur Internet et dans les médias. Par des vidéos, et surtout par leurs chansons contestataires et provocatrices, les Brigandes ont acquis une notoriété internationale, en marge du système culturel de l'ordre établi.

Inquiets de l'impact grandissant de ces chansonnettes subversives, de nombreux ennemis se sont levés pour décrédibiliser le groupe musical. Si les accusations de racisme et d'antisémitisme sont tombées à l'eau, l'attaque la plus pernicieuse fut l'accusation de « mouvement sectaire » avec un « gourou » en prime. [...]

Organe de combat médiatique

(...) c'est uniquement grâce à notre mode de vie communautaire que nous avons pu déployer l'énergie nécessaire pour constituer un organe de combat médiatique tel que les Brigandes. Nous balayons les calomnies et les sobriquets de « secte » et de « gourou » avec la plus arrogante indifférence. Nous sommes, malheureusement pour nos ennemis, trop sérieux pour nous inquiéter de ce que les abrutis des médias tenus par l'élite financière pensent et disent de nous. Nous savons que la vraie secte hostile au peuple français a son siège rue Cadet à Paris, et que ses adeptes dociles s'expriment quotidiennement dans tous les ministères. Si nous semblons nous amuser à faire du rock'n'roll, c'est simplement que nous étions là au bon moment, avec les bonnes personnes, pour faire résonner en France un message de contestation générale.

Contre l'oligarchie mondialiste

(...) nous désirons réunir ceux qui ont le même adversaire que nous : l'ennemi du genre humain et de son Esprit. Aujourd'hui, cet ennemi se manifeste dans l'oligarchie mondialiste qui décide de l'avenir des masses. Cette caste se compose des grandes dynasties princières et financières internationales, ainsi que de certains groupes occultes comme la Compagnie de Jésus qui n'ont qu'un but : conserver et accroître leur pouvoir. Dans cette optique, toute cette clique semble relativement unie. Par l'argent, ils forment des groupes de pressions financières au moyen des-quels ils contrôlent les réseaux politiques, les médias, le show business et bien d'autres filiales plus obscures mais toutes aussi rentables. Pour asseoir leur pouvoir, ils ont détruit les cultures. abruti les peuples, acheté les nations, anéanti les monarchies réfractaires, saccagé la nature... et ils sont bien loin d'en avoir fini.

Depuis plusieurs décennies, une abondante documentation existe sur les tenants réels du pouvoir. Il est à peine caché que cette oligarchie est à l’œuvre, et que le mondialisme est son rêve de domination absolue. [...]

Destruction de l'Homme pensant et sa mutation
en robot consommateur

Celui qui croit encore dans la vérité officielle et refuse d'enquêter sérieusement pour savoir qui nous gouverne vraiment, et dans quelle direction, celui-là mérite ses chefs mafieux. Ainsi nous considérons que toute personne qui prône le mondialisme économique et politique, voire religieux, est criminelle, car elle livre le peuple à la volonté de domination de cette oligarchie malfaisante. Le prix de ce pouvoir mondial est la destruction de l'Homme pensant et sa mutation en robot consommateur. Telle est la prise de conscience à l'origine de notre révolte.

Nous pressentons que même cette caste oligarchique n'est qu'un pantin entre les mains d'une sombre puissance hostile à la clarté qui peut rayonner de l'es-prit humain. Cette puissance utilise les tares de ses plus zélés serviteurs pour leur faire accomplir ses viles besognes. La promotion organisée de la laideur, de l'inconscience et de l'idiotie particulièrement dans la jeunesse est un exemple du souffle toxique de notre ennemi. Il y a bien longtemps que la guerre a commencé... [...]

La réalité actuelle

Depuis la grande révolution de 1789, le monde est dirigé par l'ordre marchand. La plus haute valeur est la liberté individuelle, garantie par le pouvoir d'achat. L'ordre marchand n'a pas d'autre horizon que la jouissance sensorielle ici et maintenant. Le bonheur est vu comme l'assouvissement rapide des désirs les plus variés. Il n'y a pas de quête de vérité, de beauté ni de bien. Il y a la quête du profit pour jouir sans entraves, instantanément.

Les castes aristocratiques et sacerdotales qui incarnaient des valeurs d'honneur et de piété ont dégénéré jusqu'à disparaître. Nous sommes nés dans un monde sans gardiens pour orienter nos esprits.

Dans la quête du profit, le progrès matériel s'est développé comme étant le moyen d'arriver au bout de cette quête. La surabondance des objets et de la nourriture et le développement de la médecine ont permis à une certaine partie de l'humanité de connaître une sécurité matérielle presque parfaite. Le mondialisme veut étendre ce « bien-être » à toute la planète, au risque de détruire le dernier mètre carré de forêt sauvage jugée dangereuse.

Le système informatique et particulièrement Internet, est le liant parfait pour unir tous les peuples. Contraintes par l'ordre marchand d'utiliser les technologies de communication, les nations se fondent dans le marché mondial et sa culture d'abrutis égocentriques.

Les dettes nationales signifient pour ceux qui ne l'avaient pas encore compris que chaque pays a déjà été acheté par les banques, et que celles-ci imposent donc leur politique mondialiste sans rencontrer de résistances à la hauteur de leur pouvoir financier. L'Ordre mondial n'est pas un rêve, ni un cauchemar, c'est notre réalité.

La marche vers le Grand Soir des matérialistes avance mais la mort reste un adversaire de taille pour les défenseurs du paradis terrestre.

Le transhumanisme est la voie que les élites mondialistes nous proposent de suivre comme développement de l'humanité. la robotisation des humains est en cours, et selon les prévisions du directeur de l'ingénierie de Google, qui se sont généralement avérées jusqu'ici, l'être humain porteur d'un esprit n'en a plus pour longtemps."

Extraits du « Manifeste des clans du futur ».

Pour en savoir plus sur le film :
https://h-act.fr/fr/brigandes/



jeudi, juin 06, 2024

Erotisme sacré



Dalida lectrice du livre de Julius Evola, "Métaphysique du sexe", 
réédité à Kontre Kulture.
 
PDF gratuit ICI.


L’Erotique



Par Jean-Louis Bernard



L’Erotique grecque gravitait autour d’Eros et de Dionysos, celui-ci dieu des mystères, cultes secrets. Avec la fin des religions à mystères et la semi-laïcisation de la religion romaine, l’Erotique se pervertit en « orgie latine ». Mais, primitivement, le terme « orgie » signifia chez les grecs « érotisme sacré ».

La doctrine

La doctrine visait à la sublimation de l’élan érotique. Le principe de ce yoga (c’en est un) se retrouve chez les Egyptiens, Mésopotamiens, Hindous, Chinois, Japonais et Mexicains. Sans doute les grecs de la haute époque le reçurent de l’Egypte, plus tard de l’Inde. il se peut d’ailleurs que Dionysos soit le même que le Krishna hindou, dieu de l’amour, car les Romains qualifiaient Dionysos de « Bacchus indien ». L’Erotique demeura une voie spirituelle aussi longtemps que subsistèrent des temples de l’érotisme sacralisé, en particulier le temple égyptien de Ptah et de ses parèdres, Sekmet et Bastet (Memphis), où vivaient des courtisanes sous contrôle clérical – les fameuses prêtresses de Bastet. C’est avec la fin du culte de Cybèle que disparut tout support sacerdotal et l’érotisme (comme aussi l’occultisme) passa en marge.

En Grèce et à Rome, les principaux arcanes de l’Erotique avaient été, avec Dionysos, Artémis et Cybèle. L’histoire enregistre cependant des résurgences réussies, quoique brèves : la secte des « Fedeli d’amore » dans l’Italie de la Renaissance, et l’Erotique des troubadours. De nos jours, la doctrine s’est rétablie par l’influence croissante du tantrisme hindou. Mais il ne s’agit encore que d’empirisme.

La doctrine s’inspirait d’une démarche insolite : l’homme tombait amoureux de la déesse – l’Eternel Féminin – l’Aphrodite surgissant nue et blonde de la mer, mais amoureux charnellement ! La chronique grecque rapporte à ce sujet d’ahurissantes anecdotes, relatives à des hommes épris d’une statue de déesse, en un temple. Mais il faut observer que certains temples étaient habités par une forme spectrale, de nature divine, et la chronique fait état aussi de fréquentes apparitions de telles formes semi-matérialisées, celle en particulier d’Aphrodite. Tout son dynamisme érotique tendu, l’amoureux en venait au désir de jouir de la déesse, à travers la femme d’abord (prêtresse de la déesse ou son médium occasionnel), puis à travers son propre organisme, par la possession et par l’ivresse dionysiaque. Pour la femme, le programme était le même, Eros, image de l’Immuable Masculin, devenant l’objectif visé. En cas de succès, l’homme ou la femme éprouvait une volupté érotique dans l’organisme entier (l’ivresse dionysiaque). Il va de soi que l’extase toute sensorielle des deux saintes Thérèse, celle d’Avila et celle de Lisieux, amoureuses idéalement de Jésus, s’inscrit dans le même contexte. Mais le processus n’est pas sans danger : risque de mythomanie, de folie mystique et une forme de narcissisme pouvant mener à l’inversion sexuelle. La grande poétesse Sappho de Lesbos dont les chansons se fredonnèrent sur tous les rivages méditerranéens, fut le résultat probable d’une Erotique manquée – au point de donner son nom à l’homosexualité féminine et de mourir, croit-on, par suicide. Elle était pourtant une mystique. Mais son adoration pour Artémis tourna au narcissisme.

La base naturelle

Le principe de l’Erotique trouve sa justification dans une loi naturelle et uniforme qui préside à la croissance psychique de l’homme comme de la femme. Si, en effet, l’adorateur d’Aphrodite peut espérer jouir de la déesse par l’intérieur de lui-même, c’est en vertu de la loi d’analogie. Tout homme porte en lui, imprimé dans son inconscient immédiat, le germe du sexe opposé, mais sur plan évidemment surréel (l’anima) ; et cela est vrai pour la femme (l’animus). Diviniser ce germe de sexe complémentaire, après éclosion et croissance, n’est-ce pas l’identifier à la déesse (ou au dieu) ?

La croissance psychique de tout être est étroitement liée à la sexualité et s’opère par cycles. Le second suit l’enfance et met en place l’entité sexuelle. Ce stade coïncide avec la puberté. Le cycle suivant, plus délicat, doit développer justement le germe sexuel surréel et complémentaire. Ce n’est pas chose aisée, et les cas de croissance monstrueuse, déviée, hypertrophiée ou, inversement, de castration, abondent aujourd’hui – par l’influence d’une sociologie freudienne que des psychologues sans ampleur ont faussée. Mais les cas normaux abondent aussi ! La femme d’affaires qui gère une entreprise s’appuie sur sa virilité intérieure qui est ce pôle épanoui. L’artiste aux mains de femme, à la sensualité féline, à l’humeur capricieuse puise sa force et son inspiration (sa liberté aussi) dans sa féminité intérieure qui s’est identifiée à une muse. Un choc – grande joie ou grande douleur – suffit à donner vie à cet autre pôle sexuel qui grossira en soi comme un fœtus. Il ne demande qu’à naître et croître, car telle est la loi de nature. S’il se met à enfler sans contrôle, sans résistance et contrepoids extérieurs (ceux-ci liés à la mère ou au père), il va défigurer la personne (l’adolescent ou l’adolescente), surtout moralement, écrasant sa personnalité sexuelle, son moi. La société moderne présente trop d’exemples de ces monstres psychiques dont l’infirmité, si elle n’est apparente, existe néanmoins. La femme survirilisée donne la virago, bourreau des mâles et providence des avocats. L’homme surféminisé donne la bonne à tout faire, providence de l’épouse paresseuse : un tel homme lave, repasse, fait la cuisine (souvent mieux qu’une femme), lange le bébé… Dans le cas extrême, on aboutit à l’écrasement total de la sexualité : à l’homosexualité. L’introverti est littéralement possédé par son pôle féminin hypertrophié comme par un démon, au point de devenir une caricature de femme ; et il en va de même pour la lesbienne. A noter que de tels « monstres » se marient volontiers entre eux et sont superficiellement heureux. Mais leur vie conjugale tiendra davantage du vaudeville que du roman d’amour, et les deux conjoints envieront au fond d’eux-mêmes les couples normaux.

De notre temps, avec la prospérité, est apparu un phénomène sociologique qui fausse, dans une certaine mesure, le « jeu » de l’Erotique : c’est le féminisme. L’histoire montre que prospérité et féminisme ont toujours été solidaires. Il en résulte un matriarcat déguisé qui virilise la femme et dévirilise l’homme. A cela s’ajoute l’influence de l’argent et de la pseudo-philosophie de l’« unisex », celle-ci étant à la fois la rançon du féminisme et une fatalité astrologique (déséquilibrante). En annulant la contrainte extérieure, notamment la lutte pour la vie, l’ambiance d’argent développe anarchiquement l’entité anima-animus qui se mue alors en une sorte de mère abstraite et chaotique ou de père équivalent. Les jeunes grandis ainsi identifient volontiers ce monstre intérieur à une idéologie totalitaire, par exemple au marxisme, au fascisme… ; car l’anima-animus surdéveloppé se fait entité collective, farouchement anti-individuelle. Autre rançon du féminisme : la pilule. Prise sans discernement, c’est-à-dire constamment, elle identifie la jeune fille en fausse Artémis – stérile comme une abeille ouvrière – dressant aussitôt contre elle les arcanes de la nature (ses lois secrètes). Or la stérilité est un signe de fin d’espèce. Loin de devenir des hommes par leurs mœurs, les « jeunes filles à pilules » tombent au niveau d’une sous-prostitution (elle ne comporte même plus la transaction d’argent). L’alternance entre périodes avec et sans pilules s’impose donc. A remarquer que les liaisons dites freudiennes (« mariages à l’essai » ou « expériences » sans risques) retirent immédiatement à la jeune fille son magnétisme féminin. L’arcane essentiel de la nature – l’Eternel Féminin – se venge ainsi.

La solution est dans la dialectique du couple que soude l’amour (la déesse est amour), mais dans un dialogue qui sous-entend le réflexe d’autodéfense, l’un ne voulant pas que l’autre croisse intérieurement à ses dépens ou sans lui. En sanskrit, « dialogue, dialectique » = « tantra » d’où tantrisme, = le yoga sexuel ou l’érotisme mystique. Mais, souvent, la femme ressent en insaisissable rivale cette femme surréelle (l’anima) qui prend consistance en son conjoint, et la jalouse. Quant à l’homme, il craint que sa compagne finisse par se suffire à elle-même et lui échappe. Les unions de gens qui évoluent au vrai sens (intérieurement) sont toujours chaleureuses et orageuses. Les couples sans histoire (une chaumière et deux cœurs) stagnent et vieillissent. Ne relèvent pas non plus de l’Erotique les couples sans amour (donc sans déesse), ni les couples homosexuels (la déesse n’a nulle ambivalence), ni les couples multiples qui relèvent, eux, du sabbat, l’érotisme de troupeau. L’érotique rapproche l’être de son double ; le sabbat satanique ou luciférien l’identifie à son ombre. Quelle que soit la forme du sabbat, il y aura déperdition d’énergie – magnétique, vitale ou tellurique – au profit du meneur de jeu, généralement un marout.

L’enfer conjugal

La dialectique du couple mène souvent l’un des partenaires vers une forme empirique de tantrisme qu’aucune école n’a cherché à codifier, encore qu’elle soit très efficace ! C’est le cas de l’homme ou de la femme dont le conjoint est un être démoniaque. Cernée jour et nuit par une ambiance inhospitalière, la victime se replie sur elle-même, afin de découvrir en son âme inconsciente les énergies qui nourriront son instinct de survie. Coulant peu à peu vers le conscient, ces complexes énergies construiront l’anima ou l’animus. Le dramaturge italien Pirandello osa garder à son foyer une épouse, folle agressive, la supportant et méditant l’arcane de sa folie. Par réaction, grandit en lui une anima qui devint la muse de son théâtre. Vivre avec un être névrosé ou négativement possédé, c’est développer à la longue des pouvoirs paranormaux d’autodéfense, pouvoirs de démonologie, et sécréter l’antidote aux poisons subtils de la névrose. Pour cette raison, des tantrika(s) de l’Inde recherchent la jeune fille portant en elle une tare psychique, germe d’un démon… Puis ils l’épouseront. Ils la reconnaissent à de menus signes extérieurs.

Amour et mort

Les Egyptiens, soucieux d’aller au bout des choses, recherchaient, eux, le pire des démons humanisés, c’est-à-dire le marout – l’être à l’âme morte… L’Egypte regorgeait de momies, de tombeaux pillés et, par conséquent, d’ombres non décomposées (les ombres mortes) errant parmi les vivants en s’immisçant dans les rêves des dormeurs, en particulier dans leurs rêves érotiques. Certaines ombres, plus tenaces que les autres, obsédaient des femmes enceintes dans le but de s’incarner à la place de l’âme de l’enfant. Il en résulterait des êtres infra-humains, sans essence spirituelle : des marout(s). Epouser un tel marout, c’était entrer vivant au tombeau en épousant la mort. N’ayant pour arcane qu’un résidu d’âme, stagnant comme de la vase, le marout contaminait les ambiances auxquelles il s’intégrait. Il y avait donc le risque de se décomposer « sur pied », par l’effet d’une lèpre psychique. Un faux mystique l’aurait accepté par esprit morbide. Le vrai, jouant dangereusement avec la loi des contraires – l’un devant engendrer l’autre – prenait en quelque sorte appui sur le marout pour exacerber par réaction son instinct de vie. Il subirait le marout sexuellement. Celui-ci lui boirait sa vitalité par l’érotisme, en cours de déduit et, plus encore, en cours de sommeil, par une subtile vampirisation. Mais, avec l’aide des dieux et par révolte de son instinct de vie et de survie, se produirait un renversement de sa force sexuelle qui, se détournant du vampire, remonterait vers l’intérieur de lui-même, ouvrant un à un ses chakram. Un conte égyptien (« Le prince Satni-Khamoïs et les momies ») relate l’aventure d’un tantrika avec un marout. Satni rêve de pouvoirs magiques. Il veut retrouver, enfoui dans un tombeau, le « Livre de Thôt » contenant les mot magiques (runes), testament du dieu de la magie. Mais ses fouilles archéologiques ont troublé l’humeur de la déesse de mort Mers’gher (= Celle qui aime le silence) : elle dirige vers lui un marout sous le masque d’une prêtresse-courtisane de Bastet. Il est fasciné. C’est que l’âme pourrie des marout(s) rayonne négativement ; il en émane un relent de drogue qui soûle le côté morbide de l’âme humaine ! La structure d’un marout est anale (au sens de la psychanalyse), elle ne s’oriente que vers la décomposition, sous toutes les formes possibles. Le marout ruinera d’abord Satni financièrement, puis dépouillera ses enfants de leur part d’héritage. Quand enfin la courtisane consentira à se donner, non sans avoir exigé encore que Satni laisse égorger ses enfants, se produira l’intervention des dieux. Ils sauveront les enfants in extremis et feront éclater le vampire pendant le déduit (anal).

Les mystères

Les mystères grecs et latins (ceux-ci étrusques) réalisait la maïthuna collectivement, semble-t-il, selon des recettes perdues. Sans doute que l’ambiance du temple ou de la grotte initiatique favorisait le processus de reflux de la force d’Eros. Il ne semble pas que l’acte sexuel, simple ou multiple, ait joué de rôle dans l’affaire. A Pompéi, un villa suburbaine de style grec, miraculeusement épargnée par le Vésuve, retrace encore, sur fresques, les phases du rituel préparatoire.

Au 18ème siècle, le marquis de Sade inversa les éléments des mystères érotiques grecs en moderne sorcellerie et en sabbat des lucifériens, faisant déboucher cette contrefaçon sur le crime et l’absurde. Au sein d’une noblesse biologiquement épuisée, le sadisme (doctrine de Sade) joua comme un cancer. Le sadisme déboucha aussi sur la guillotine ! Celle-ci extirpa le cancer, mais de manière chirurgicale…




Ce que Libé ne vous dira pas sur l’affaire du 97, rue du Bac

Libération a sorti le jeudi 13 juin 2024 le premier volet d’une enquête glaçante sur un réseau pédocriminel agissant en plein Paris. "...