vendredi, novembre 21, 2014

Le satanisme au Vatican


Le 21 juin 1963, Giovanni Battista Montini, devient pape sous le nom de Paul VI. Quatre années plus tard, en 1967, Yves Saint Laurent publie chez l’éditeur Claude Tchou « La Vilaine Lulu », un album de bandes dessinées qui énumère les pratiques criminelles des sectes sataniques. L'ouvrage du célèbre couturier français porte en introduction la mention : « toute ressemblance avec des personnes qui existent ou qui ont existé est parfaitement voulue. Toutes ces aventures ont été tirées de faits réels ». Or, Lulu, l'incarnation du mal dessinée par Yves Saint Laurent, parvient au sommet de l'Eglise. C'est précisément ce que des prêtres catholiques dénoncent en ces termes : « L'intronisation de Lucifer, l’Archange déchu, s’est déroulée au sein de la Citadelle Catholique Romaine, le 29 juin 1963 », une semaine après le couronnement du pape
.

29 juin 1963, inauguration du Temps du Prince de ce monde

« À partir du moment où le Conclave s’était terminé, le 21 juin 1963, avec l’élection de Paul VI, le temps d’organiser l’Événement était plutôt court, mais le Tribunal Suprême avait décrété qu’aucune autre date ne pouvait être mieux adaptée pour l’Intronisation du Prince que celle de la fête des saints Pierre et Paul et qu’aucun autre lieu ne pouvait être meilleur que la Chapelle Saint Paul, située qu’elle était si près du Palais Apostolique. [...]

Le but ultime n’était pas de liquider l’organisation Catholico-Romaine, mais de la transformer en quelque chose de vraiment utile, en la rendant homogène et assimilable à un grand ordre mondial qui s’occuperait exclusivement de questions humaines avec des objectifs purement humains. […] Son Nom sera « l’Église Universelle de l’Homme ».

En 1972, Paul VI choisit la date du 29 juin pour faire son discours sur « la fumée de Satan qui est entrée dans l’Église ». Les célébrations du 15ème anniversaire de Pontificat de Paul VI se déroulèrent le 29 juin 1978. Pourquoi ne pas avoir choisi la date de son couronnement au lieu de celle de l’intronisation de Lucifer ?

Dans son livre « Windswept house », l’auteur jésuite et exorciste, Malachi Martin, écrit aux pages 492-493 :

« À l’improviste, il devint indiscutable qu’à présent, durant ce Pontificat, (Jean Paul II), l’organisation de l’Église Catholique Romaine portait une présence permanente de clercs qui pratiquaient le culte de Satan et l’aimaient ; des Évêques et des Prêtres qui sodomisaient des garçons et se sodomisaient entre eux ; des sœurs qui pratiquaient les « Rites Noirs » de la Wicca et qui vivaient en relations lesbiennes … Tous les jours, y compris le dimanche et les jours saints, des actes d’hérésie et de blasphème étaient commis et permis sur les sacrés Autels par des hommes qui avaient été appelés à être prêtres. Des actions et des rites sacrilèges non seulement étaient accomplis aux saints Autels du Christ, mais ils avaient la connivence ou tout au moins la permission tacite de certains Cardinaux, Archevêques et Évêques… Au nombre total c’était une minorité – quelques chose comme un à dix pour cent du personnel de l’Église. Mais de cette minorité, beaucoup occupaient de façon surprenante des positions ou des rangs élevés (chancelleries, séminaires et universités)... Les faits graves et inquiétants étaient principalement deux : les liens systématiques d’organisation – autrement dit le réseau – qui avaient été établis entre quelques groupes de clercs homosexuels et des confréries de satanistes et la puissance et l’influence effrénée de ce réseau ».

L’année 2006, aux États-Unis, fut publié le livre de la fameuse chercheuse américaine, la doctoresse Randy Engel, intitulé: « The Rite of Sodomy – Homosexuality and the Roman Catholic Church ». Plus qu’un livre, c’est une « encyclopédie de l’horreur » qui en 1.282 pages, 4.523 notes et plus 350 livres de bibliographie, décrit jusque dans les détails les plus scabreux, le monde de corruption et de perversion sexuelle d’une partie du clergé catholique américain qui semble avoir atteint des limites inimaginables. [...]

Le livre se termine par la Section V : « Le Vatican et les pièces finales du puzzle » qui finit par ces mots: « Aucun changement significatif dans la doctrine ou dans la discipline de l’Église, ne peut avoir lieu sans la volonté d’un Pape ! ».

La Franc-maçonnerie elle-aussi connaît bien cette règle. En effet déjà dans le temps, Nubius, Chef de la Haute-Vente, c’est-à-dire Chef du satanique Ordre des Illuminés de Bavière, avait programmé un plan de destruction de l’intérieur, de l’Église Catholique prévoyant une Révolution qui devait partir du haut. Tous leurs efforts tendaient en effet à faire élire un Pape qui fût un des leurs ! Un tel pape fut Paul VI, le Pape qui changea l’Église!

Le Père Gabriele Amorth lui aussi, exorciste officiel du diocèse de Rome, est au courant de l’existence de sectes sataniques parmi le clergé, à Rome. Dans un extrait de ses mémoires, on peut lire :

– Satanistes au Vatican ?

« Oui, même au Vatican il y a des membres de sectes sataniques ».

– Et qui en fait partie ? S’agit-il de prêtres ou de simples laïcs ?

« Il y a des Prêtres, des Prélats et même des Cardinaux ».

Excusez-moi, monsieur l’abbé, mais vous comment le savez-vous?

« Je le tiens de personnes qui ont pu me le rapporter parce qu’elles ont pu le savoir directement. Et c’est une chose « confessée » plusieurs fois par le Démon lui-même sous obéissance pendant les exorcismes ».

– Le Pape en est-il informé?

« Bien sûr qu’il en a été informé! Mais il fait ce qu’il peut. C’est une chose terrifiante. Et puis réfléchissez que Benoît XVI est un Pape allemand, il vient d’une nation décidément hostile à ces choses. En Allemagne en effet, il n’y a pratiquement pas exorcistes, et pourtant le Pape y croit : j’ai eu l’occasion de parler avec lui trois fois, lorsqu’il était encore Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Bien sûr qu’il y croit !... »

– Alors est-ce vrai ce que disait Paul VI : que la « fumée de Satan » est entrée dans l’Église?

« C’est malheureusement vrai parce que même dans l’Église, il y a des adeptes des sectes sataniques. Cette particularité de la « fumée de Satan », Paul VI en référa le 29 juin 1972. Certes, il a rompu la glace en soulevant le voile du silence et de la censure qui durait depuis trop longtemps, mais cela n’a pas eu de conséquences pratiques. Il en fallait un comme moi qui ne vaut rien, pour donner l’alarme, pour obtenir des effets pratiques ».

Donc, comme l’a affirmé le père Amorth, Benoît XVI est au courant du fait qu’au Vatican , il y a des Cardinaux, des Évêques et des Prêtres qui sont membres de sectes sataniques, « mais il fait ce qu’il peut » !

Paul VI lui aussi savait que la « fumée de Satan » était entrée dans l’Église et pour le dire il choisit exprès le même jour, le 29 juin, jour où furent célébrées les deux Messes noires pour introniser Satan au Vatican. Et même « s’il a soulevé le voile de silence et de censure qui durait depuis trop longtemps », cela « n’a cependant pas eu d’effets pratiques ».

On pourrait penser qu’après l’invocation à Lucifer de l’ex-Évêque de Charleston, Mgr John Joyce Russel :

«… avec l’Étole de toutes les Impiétés, je remets dans tes mains la Triple Couronne de Pierre, selon la volonté adamantine de Lucifer, afin que tu puisses régner ici…», et après la déposition de la Tiare de la part de Paul VI, le 23 novembre 1964 et aussi après l’élimination de la Tiare des Armoiries Apostoliques de la part de Benoît XVI, ces deux Papes ne pourraient que se résigner à « parler sans avoir d’effets pratiques » et à « faire ce qu’on peut », car en éliminant la Tiare, ils ont exprimé leur volonté de ne plus gouverner l’Église !

Pourquoi la décision de déposer la Tiare et de l’éliminer des Armoiries du Saint Siège ? S’agit-il d’une décision personnelle ou imposée par quelqu’un ? [...]

Désormais font partie de l’histoire, les faits suivants :

– la décision d’élire Pape le cardinal Roncalli fut prise par la Franc-maçonnerie.

– l’élection du cardinal Montini comme Pape est due à l’intervention de quelques membres de la Haute Franc-maçonnerie juive des B’naï B’rith.

– le choix du cardinal Karol Wojtyla comme successeur sur le siège pontifical fut fait par Zbigniev Brzezinski, chef des B’naï B’rith de Pologne et son grand électeur au conclave fut le franc-maçon cardinal König.

– Que ce soit la Franc-maçonnerie à élire le Pontife est prouvé par la lettre du cardinal Baggio écrite au grand Maître de la Franc-maçonnerie italienne, aussitôt après la mort de Paul VI, dans laquelle il lui offrait ses services, lui rappelant aussi la promesse de le faire Pape.

Fait également partie de l’histoire toute la documentation publiée et jamais démentie qui démontre l’appartenance à la Franc-maçonnerie de Roncalli, Montini et Baggio, de même que les Prélats que Montini plaça aux postes clefs du Vatican et de l’Église dans la monde.

L’œuvre de démolition de l’Église Catholique – comme le savait bien Mgr John Joyce Russel – n’était pas de « supprimer l’organisation Catholique Romaine, mais de la transformer en quelque chose de vraiment utile, en la rendant homogène et assimilable à un grand ordre mondial qui s’occuperait exclusivement de questions humaines avec des objectifs uniquement humanistes », et ce, grâce à la création d’une « Maison de l’Homme sur la Terre », une « Nouvelle Ère de l’Homme » et « une Église Universelle de l’Homme »...
 

Source : Chiesa viva.

lundi, novembre 17, 2014

Le chaos mondial



Le lama tibétain Kelsang Gyatso est ostracisé par les riches et puissants hiérarques du Vajrayana, le bouddhisme tantrique, et plus particulièrement par le Dalaï-lama lui-même. Kelsang Gyatso n'a jamais approuvé la politique atlantiste du Dalaï-lama, ami de Bush et des autres tristes sires qui plongent le monde dans le chaos. Il dénonce aussi le culte secret qui est à l'origine de l'ascension sociale et de la richesse de certaines personnalités et des « business-lamas » ou des « golden card lamas » sulfureux. En effet, d'après Kelsang Gyatso, ceux qui honorent l'entité la plus puissante de ce monde, Ishvara noir le chef des démons Dévapoutras, voient leur condition matérielle s'améliorer. Cette déviance du bouddhisme rappelle la déviance de la kabbale de Jacob Frank et de son étrange culte du péché et du chaos satanique.

« Je suis venu abolir toutes les lois et les religions et apporter la vie au monde », dit Jacob Frank.

« Selon Frank, écrit Charles Novak, pour abolir toutes les Lois, on doit arriver à la fin des Temps, lorsque la société sera totalement dépravée. Or, Jacob Frank se propose d’accélérer ce processus. En d’autres termes, il veut appliquer le fameux adage talmudique et kabbalistique :

« Pour monter bien haut, il faut d’abord descendre bien bas. »

Pour Frank, le « bien bas » veut dire extrêmement bas. C’est-à-dire vers la dépravation, dans une société où ne régnera que le vice.

« Je ne suis pas venu pour élever, je suis venu pour tout détruire et rabaisser toutes choses jusqu’à ce que tout soit englouti si profond, qu’il ne puisse descendre plus. La route de l’abîme est terrifiante et effrayante. Même notre frère Jacob en fut effrayé et n’osa pas mettre le pied sur l’échelle céleste. Elle consiste en deux parties convergentes qui se rencontrent au fond, une partie conduisant vers le bas, l’autre vers le haut, et il n y a pas d’ascension sans descente préalable. Aussi, le monde devrait-il attendre un autre Jacob. »

Bien sûr, cet autre Jacob, c’est lui. Il se présente comme le Messie tant attendu des Juifs et la réincarnation d’un autre pseudo-messie né cent ans avant lui, le fameux Sabbataï Tsvi de Smyrne. De tout temps, les hérésies et les pseudo-messies, sauveurs du peuple juif, ont jalonné l’histoire juive, Bar Kochbach, David Reubeni, Salomon Molkho, puis Sabbataï Tsvi. Ces hérésies ont en commun la vulgarisation de la Kabbale, une Kabbale à l’origine exclusivement destinée à une élite. L’influence de la Kabbale trouve son paroxysme avec Sabbataï Tsvi. Ce dernier innove en décrétant qu’il est le Messie, un Messie qui vient briser le Talmud et la Loi juive – une Loi selon lui oppressante – et que la Rédemption se trouve dans le contraire des Lois de la Torah, en affirmant que, pour que le vrai « Bon Dieu » apparaisse, il faut précipiter le chaos. Frank, en se proclamant sa réincarnation, va appliquer cet adage.

La précipitation du chaos, nous la devons à la Kabbale d’Isaac Louria Askhenazi d’origine allemande, né en Eretz (terre) Israël, puis installé enfant en Égypte, pour s’installer à Safed en Eretz, ville où il enseigna oralement la Kabbale. Le concept principal est la notion de Tikkun. À savoir, que la Rédemption passe par le péché, par le chaos. Tikkun signifie littéralement « réparation ». Cette réparation doit survenir après la coupure, Schevirah, du Tsimtsoum, qui est la contraction de l’univers et du monde. Le Talmud, traité Sanhédrin chapitre 11, détaille les temps futurs messianiques où ne régneront que chaos, perversion et destruction d’Edom, soit Rome. Par rapport à la Kabbale lourianique, le sabbataïsme innove car, pour lui, l’homme, pour faire venir le Messie plus rapidement, peut provoquer lui-même le chaos et la désolation : « Ce n’est plus une attente mais une provocation des événements futurs qui va à l’encontre du dessein divin ».


Le frankisme s’inscrit donc dans un contexte plus large, à savoir celui du sabbataïsme, hérésie juive officialisée par Sabbataï Tsvi, dans l’Empire ottoman, née un siècle plus tôt, qui trouve sa concrétisation en 1666, lorsque Sabbataï Tsvi se convertit à l’islam (soit quatre-vingt-treize ans avant la conversion de Frank). [...]

Les frankistes, par leur « conversion », ont connu une évolution sociale fulgurante puisqu’ils se sont intronisés dans toute la noblesse européenne : allemande, polonaise, autrichienne et que certains sont même entrés par mariage dans la famille royale d’Angleterre, dans l’entourage familial de la reine Victoria, comme la famille Battenberg-Mountbatten, famille non frankiste mais qui descend du frankiste comte Maurice Hauke. De là même, nous pouvons nous interroger – sans l’affirmer – sur la famille d’Orléans, puisque l’actuelle duchesse d’Orléans descendrait de la famille frankiste Dobrzenski- Dobrzinski. Leur point commun sera une vénération de Jacob Frank, le nouveau Messie et ces familles, bien que l’entrée dans la noblesse de titre et princière soit un fait « appréciable », essaieront d’entretenir la « flamme » en ne se mariant qu’entre elles. Insister sur ce point, c’est remarquer cette fulgurante ascension sociale qui pousse le Juif converti à passer du statut de pauvre juif, à noble, voire prince. »

Il ne faut pas oublier « la famille Rothschild, rappelle Charles Novak, dont tous les indices prouvent une forte complicité avec le mouvement frankiste (de par la proximité de Francfort et d’Offenbach et des déclarations de Moses von Portheim sur le rôle de Meyer Amschel Rothschild comme trésorier frankiste et maçonnique) […]

On peut s’interroger sur l’origine puis sur le rôle de la franc-maçonnerie. Si certains y voient une origine égyptienne ou celtique, elle ne serait, selon nous, que la continuation du sabbataïsme, de la Kabbale et des déviances de cette même Kabbale dans le monde chrétien, à la recherche de la lutte contre le chaos et la rédemption du genre humain. Dans ce sens mystique, l’origine « juive, sabbataïste, frankiste et zoharique » de la franc-maçonnerie, ou le philosémitisme qui s’en dégagerait, serait vrai. Les rôles du Baal Schem Falk, à Londres, de Saint-Germain, de Sabbataï Tsvi, puis de Frank, seraient donc indéniables dans la formation de la franc-maçonnerie dite kabbalistique et la pénétration de rites « égyptiens » de Cagliostro, si l’on reconnaît que le sabbataïsme glorifiait l’Égypte, pays d’origine, selon eux, de la Torah. » […]

Charles Novak rappelle aussi que les adeptes du chaos se sont répandus dans le monde musulman : « Le faux-Messie Sabbataï Tsvi se convertit à l’islam en 1666 pour la restauration du royaume d’Ismaël, véritable successeur d’Abraham. Ses adeptes se convertirent également tout en gardant une identité juive cachée (et sépharade pour leur grande majorité), allant à leur propre synagogue pour le Shabbat transgressif et à la mosquée le vendredi. Fonctionnant par intermariages, les descendants – qui se sont divisés au cours des siècles en quatre sous-groupes - existent encore dans les Balkans (Albanie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine ?) et en Turquie (principalement Istanbul, Ankara et Izmir) et peuvent se targuer d’être juifs et musulmans à la fois. Le plus célèbre d’entre eux fut peut-être Kemal Atatürk ou, tout au moins, Djavid Bey, un de ses ministres ».

Charles Novak, « Jakob Frank, le faux messie ».



En 1759, en Pologne, Jakob Frank se présenta comme la réincarnation de Sabbataï Tsvi, le faux messie : il assura être le nouveau Messie et se convertit au catholicisme. Dix mille à vingt mille juifs le suivirent : clandestinité, transgression de la Loi juive, rejet du Talmud et de la Torah tout en restant fidèle, en secret, à la Kabbale et au Zohar. Ses successeurs connurent une ascension fulgurante, le mouvement se transforma en secte hérétique qui dévia vers le nationalisme et l'antisémitisme.

vendredi, novembre 14, 2014

Israël-Palestine, 10 médiamensonges



Médiamensonge n° 1 :

« Israël a été créé pour offrir aux juifs un abri après le génocide de 40-45 »

Faux. Ce projet a démarré bien plus tôt : en 1897, au Congrès sioniste de Bâle. Ce mouvement nationaliste de juifs européens décide alors de créer un nouvel Etat où pourront se réfugier les juifs. Lesquels subissent alors la misère et les violences du pouvoir en Russie ou en Pologne, ainsi que la montée du racisme anti-juifs en France (affaire Dreyfus en 1894). Mais les sionistes sont relativement faibles, et peu de juifs soutiennent ce projet, il faut donc l'appui d'une grande puissance impériale. Justement, la Grande-Bretagne s'empare de la Palestine en 1920 et elle soutient l'envoi de colons juifs. La « Déclaration Balfour » annonce au dirigeant sioniste Lord Rotschild que : «Le gouvernement de Sa Majesté considère favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif».

Quels sont les intérêts britanniques ?

1. Contrôler le canal de Suez, route stratégique vers les colonies indiennes.


2. Affaiblir l'Egypte.

3. Diviser le monde arabe en deux.

Plus tard, intéressés par le pétrole, les Etats-Unis prendront le relais de la Grande-Bretagne comme « parrain » d'Israël. Le projet sioniste de conquérir la Palestine n'est pas une conséquence de 40-45, c'est un pur produit de l'époque coloniale.


Médiamensonge n° 2 :

« Les juifs retournent sur leur terre dont ils ont été exilés il y a deux mille ans »

Faux. Cet exil n'a jamais eu lieu. De 1.000 avant J-C à aujourd'hui, les populations de la Palestine sont en gros restées sur place, bien qu'il y ait eu des migrations et des invasions, et donc des mélanges, comme partout. L'invention d'un « peuple juif» resté pur et qui aurait des privilèges divins et exclusifs sur cette terre promise est donc :

1. Absurde au point de vue génétique (quel peuple est resté «pur» après deux mille ans ?).

2. Antidémocratique au point de vue politique (il n'y a pas de « peuple élu »).

3. Et raciste puisqu'il exclut les populations non juives présentes sur cette terre depuis des siècles.

En réalité, les véritables descendants des juifs d'alors seraient plutôt les ... Palestiniens ! Mais alors d'où sont originaires les juifs qui se sont installés récemment en Palestine ? Surtout de Russie, d'Ukraine et de Pologne. Mais aussi du Maghreb et d'Europe de l'Ouest. Et qui étaient-ils ? Tout simplement des populations locales qui s'étaient converties à la religion juive au cours des siècles. Scientifiquement, il n'existe donc pas de « peuple juif». N'ayant ni la même histoire, ni la même langue, ni la même culture, et provenant d'Etats très divers, ces juifs qui se sont installés en Israël n'avaient en commun que la religion.

Tout ceci, les historiens et archéologues israéliens le savent, mais c'est caché à l'opinion. Car l'existence même d'Israël est justifiée par ce mythe du « retour ».


Médiamensonge n° 3 :

« Avant 1948, la Palestine était un désert, une terre sans peuple »

Faux. La Palestine était très peuplée. En 1850, deux voyageurs européens racontent : « Les greniers de la vallée du Jourdain sont inépuisables. Un océan de blé, un véritable océan de blé ».

Coton, froment, orge et sésame sont aussi cultivés. Avec l'huile d'olive, on fabrique du savon ... Les oranges de Jaffa sont déjà très réputées. La population comporte 85% de musulmans, 11% de chrétiens et 4% de juifs. Naplouse est un grand centre économique et culturel. En 1914, la Palestine compte 1.236 usines et ateliers, 600 kilomètres de chemin de fer ... En cinquante ans, les exportations se sont multipliées par dix. Pas vraiment un désert !

Mais l'Empire britannique prend le contrôle de cette économie en y implantant de nombreux colons, notamment juifs. Ceux-ci s'installent sur les terres achetées à de gros propriétaires étrangers par lord Rotschild et d'autres riches juifs d'Europe, puis par l'Association Juive de Colonisation. Dépossédés et ruinés, les paysans palestiniens se révoltent. Emeutes en 1921, grève à Jérusalem en 1929, grève générale de six mois en 1936. La Grande-Bretagne réprime et déporte les dirigeants palestiniens. Elle permet aux colons juifs de créer leur industrie, un enseignement et des hôpitaux strictement réservés aux juifs, de même qu'un marché du travail uniquement juif. Elle refuse tout cela aux Palestiniens. Après les émeutes de 1929, le commissaire britannique Sir John Simpson critique la politique de son propre gouvernement : « Il est erroné que le juif venant de Pologne, de Lituanie ou du Yémen soit admis pour remplir un vide, alors qu'en Palestine, il y a déjà des travailleurs capables de remplir ce vide, et qu'ils sont dans l'impossibilité de trouver un emploi. »

La Palestine n'était nullement une « terre sans peuple» qu'on aurait pu occuper sans léser personne. Pour la soumettre, il a fallu une colonisation britannique, puis sioniste très violente dès 1920.

Médiamensonge n° 4 :

« En 1948, les Palestiniens sont partis d'eux-mêmes ou à l'appel des dirigeants arabes »

Faux. En 1948, Israël reçoit, par décision des Nations Unies, 54 % du territoire de la Palestine. Partage injuste, car les Palestiniens, jamais consultés, sont deux fois plus nombreux ; les colons juifs ne possèdent à ce moment que 6% des terres. Mais durant la guerre israélo-arabe, les forces israéliennes plus puissantes et bien préparées, chassent de leurs terres sept cent mille Palestiniens. Après les combats, elles empêchent leur retour. De cette manière, Israël accapare 78 % du territoire de la Palestine.

Les historiens israéliens « officiels » ont nié cette Nakhba («catastrophe» en arabe). Mais dans les années 90, les « Nouveaux historiens » israéliens (Morris, Pappe ... ) ont prouvé par de nombreux documents que les Palestiniens avaient bel et bien été chassés de façon violente et systématique. Ce qu'annonçait d'ailleurs, dès 1920, le dirigeant sioniste Jabotinski : « Si on tente de chercher un seul cas de pays colonisé avec le consentement de ceux qui y sont nés, on n'y arrivera pas. » Selon lui, il fallait donc choisir : renoncer au projet sioniste ou l'imposer par la force.

En 1948, Ben Gourion, premier Premier ministre d'Israël, persuade ses partisans d'accepter le plan de partage : « Dès que nous serons devenus puissants, une fois notre Etat établi, nous l'annulerons et nous nous étendrons sur tout le territoire d'Israël » (c'est-à-dire de la Palestine). En 1967, Israël envahira et annexera de nouveaux territoires. Aujourd'hui encore, il poursuit son expansion pas à pas. Son but : le plus possible de la Palestine et le moins possible de Palestiniens.

Israël est bien un Etat colonialiste, fondé sur le vol de la terre.

Médiamensonge n° 5 :

 
« Israël est un Etat de droit, la seule démocratie du Moyen-Orient »

Faux. Avoir chassé les Palestiniens de leur pays en 1948 et refuser leur retour est illégal, affirme l'ONU. Conquérir de nouveaux territoires par la force est illégal. Empêcher les Palestiniens de vivre sur leurs terres, de travailler, d'étudier ou de circuler librement est illégal. Détruire leurs maisons et leurs oliviers est illégal. Emprisonner des enfants de douze ans est illégal. Construire un mur de séparation, voler l'eau et les terres des territoires occupés est illégal. Utiliser des armes au phosphore et au laser est illégal. Bombarder des maisons, des écoles, des hôpitaux, des ambulances, des missions de l'ONU est illégal. Torturer est illégal. Assassiner les dirigeants palestiniens est illégal.

Israël n'est pas non plus une démocratie. C'est un Etat colonialiste basé sur le vol de la terre. Même si les voleurs discutent démocratiquement entre eux sur la manière de voler, jamais ils ne seront une démocratie. Le colonialisme est, en soi, une dictature. Et une dictature raciste puisque sa propre Constitution affirme : « l'Etat d'Israél est l'Etat du peuple juif». Ceci rabaisse les Palestiniens au rang de sous-citoyens. Prétendre bâtir un « Etat juif » en Palestine, c'est nier les droits des autres populations.

Médiamensonge n° 6 :

 
« Les Etats-Unis soutiennent Israël pour défendre la liberté et la démocratie »

Faux. Les Etats-Unis soutiennent les pires dictatures arabes (et autres) qui servent leurs intérêts. S'ils soutiennent Israël, c'est que celui-ci leur sert de base militaire au Moyen-Orient.

Missions :

1. Protéger les dictatures pétrolières pro-US.

2. Briser tout Etat ou mouvement trop indépendant. Pour cela, Israël reçoit un soutien énorme des firmes US d'armement, des compagnies high-tech et de la CIA. Washington a accordé son soutien inconditionnel à partir de 1967, lorsqu'Israël écrasa l'armée égyptienne. Vu leur défaite au Vietnam, les Etats-Unis cherchaient des « flics de quartier » se battant à leur place, mais avec les armes et le financement US. Aucun autre Etat de la région ne pouvait être aussi sûr, car Israël dépend entièrement des USA qui le subventionnent, bloquent les condamnations à l'ONU et empêchent une véritable négociation.

Pourquoi les multinationales US veulent-elles contrôler tout le pétrole de la planète? Pour deux raisons :

1. L'économie capitaliste a besoin de faire croître sans cesse la consommation, même quand elle est inutile. Le gaspillage du pétrole est donc actuellement un moteur économique.

2. Monopoliser le robinet du pétrole permet d'exercer des pressions sur les rivaux : Europe, Japon, Chine ...

Dans ce cadre, Israël sert donc de « flic du pétrole ». Cette stratégie lèse les Palestiniens, les Arabes, mais aussi les citoyens israéliens aux prises avec la violence.

Qu'elles soient directes ou indirectes, les guerres du pétrole ne servent pas la démocratie, mais seulement les intérêts des multinationales.

Médiamensonge n° 7

 
« l'Europe est neutre et équidistante dans le conflit israélo-palestinien »

Faux. D'abord, il y a la responsabilité historique. En 1948, la Grande-Bretagne coloniale a« offert » aux juifs d'Europe une terre qui ne lui appartenait pas. En 40-45, l'Europe a massacré ou laissé massacrer ses juifs. Après la guerre, elle a réglé le problème sur le dos des Palestiniens, expulsés de leur terre.

En 2009, le représentant de l'UE pour la politique étrangère a déclaré à Jérusalem : « Israël, permettez-moi de le dire, est un membre de l'Union européenne sans être membre de ses institutions. »

L'UE a d'ailleurs lancé un plan d'action « ayant pour but d'intégrer progressivement Israël dans les politiques et programmes européens afin de refléter les intérêts et les priorités d'Israël. » L'UE est le principal partenaire économique d'Israël. Loin de boycotter les produits illégalement fabriqués dans les territoires occupés, elle subventionne et favorise leur importation à travers ses nombreux programmes de coopération. Elle subventionne aussi les firmes israéliennes qui fabriquent les bombes lancées sur Gaza, les avions de combat, les drônes, les systèmes radars.

Par contre, l'UE diabolise la résistance des Palestiniens. Qu'il s'agisse du Hamas, du FPLP ou du Fatah, tous sont , ou ont été qualifiés de « terroristes » par l'UE et les USA. Mais les envahisseurs ont toujours qualifié les résistants de «terroristes », y compris Nelson Mandela que les USA n'ont retiré de cette liste que quatorze ans après son élection comme président d'Afrique du Sud. De 1492 à 1960,l'Europe a colonisé brutalement le reste du monde et exploité les ressources naturelles. A présent, plus personne n'ose défendre cela, mais il reste une colonie : Israël. Et l'Europe garde son attitude coloniale et dominatrice : elle enjoint aux Palestiniens de voter, mais quand le résultat ne lui plaît pas, elle étrangle financièrement Gaza, ouvrant la voie à l'agression israélienne.

L'Europe doit admettre que le temps des colonies est terminé. Il faut traiter le reste du monde d'égal à égal.

Médiamensonge n° 8 :

« Ceux qui critiquent Israël, sont antisémites »

Faux. Le racisme anti-juif doit être combattu, comme tous les racismes. Mais critiquer le gouvernement israélien n'est pas du racisme anti-juif, c'est simplement refuser le colonialisme, refuser qu'un Etat raciste viole l'égalité entre les hommes. Beaucoup de juifs critiquent Israël pour ces raisons et ne sont pas « antisémites », Le gouvernement israélien utilise ce chantage à l'antisémitisme, car son dossier est indéfendable. Bush aussi a traité d' «anti-américains » ceux qui dénonçaient sa guerre en Irak. Le truc consiste à camoufler un conflit économique et politique en un conflit de religions ou un « choc des civilisations ».

On invoque le génocide et le « devoir de mémoire ». Pas question d'oublier ces victimes, qu'elles soient juives, tziganes ou slaves. Ni les dizaines de millions de victimes du colonialisme européen (traite des esclaves, génocide des Indiens, massacres de populations ... ). Mais pas question non plus d'utiliser les crimes nazis d'hier pour excuser les crimes israéliens d'aujourd'hui .

Critiquer Israël, ce n'est pas haïr les juifs, c'est au contraire vouloir la paix entre juifs et Arabes, et donc la justice.

Médiamensonge n° 9 :

« Le problème, c'est la violence des Palestiniens, surtout du Hamas »

Ne posons pas le problème à l'envers. La violence première, c'est la colonisation. Le vol de la terre, la brutalité de l'armée israélienne, l'impossibilité pour les Palestiniens de mener une vie normale depuis plus de soixante ans …

Ceux qui donnent des leçons aux Palestiniens devraient indiquer par quel moyen ceux-ci peuvent obtenir satisfaction : ils ont tout essayé, y compris les méthodes les plus pacifiques, et Israël n'a jamais rien cédé. En réalité, les colonisés n'ont pas le choix, il y va de leur survie. D'ailleurs, les Nations Unies ont solennellement affirmé « le droit inhérent des peuples coloniaux et lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l'indépendance. » (résolution 2621, 1970)

N'empêche que beaucoup d'Européens ont une mauvaise image de la résistance palestinienne ; ils la jugent dominée par le terrorisme ou le fanatisme. Mais la résistance a comporté dès les années 50 trois courants : nationaliste (Fatah), marxiste (FPLP) et islamiste (Hamas). C'est aux Palestiniens de décider quelles organisations les défendent le mieux. De toute façon, Israël a toujours diabolisé ces trois courants, emprisonnant ou assassinant des dirigeants de chacun. Il a aussi réprimé très brutalement les manifestations populaires spontanées: Journée de la Terre en 1976, Intifada en 1987 et en 2000.

Résister est un droit. La violence vient de l'occupant.

Médiamensonge n° 10 :

« Ce conflit durera toujours, il est sans solution »

Faux. Israël prétend que les Palestiniens veulent « jeter les juifs à la mer », mais ceux-ci ont proposé en 1968 de former un seul « Etat démocratique, progressiste, non confessionnel dans lequel juifs, chrétiens et musulmans vivront ensemble en paix et en jouissant des mêmes droits. » Ajoutant : « Si nous combattons un Etat juif de type raciste, ce n'est pas pour le remplacer par un Etat arabe qui en retour expulserait les juifs. » Mais Israël a toujours refusé de négocier réellement. Pourquoi ? La paix impliquerait de renoncer aux territoires envahis et d'arrêter son expansion.

Pour arriver à la paix, faut-il un seul Etat, non confessionnel, laïque et égalitaire ou bien faut-il passer d'abord par deux Etats vivant côte-à-côte un certain temps ? Les deux solutions ont leurs partisans et c'est aux peuples de trancher. Mais en grignotant toujours davantage la Palestine, en la transformant en une série de confettis non viables, Israël a lui-même bloqué la solution à deux Etats.

Les haines accumulées empêcheront-elles la paix ? On le disait aussi en Afrique du Sud où sévissait un apartheid extrêmement cruel. Mais la réconciliation est arrivée même si elle nécessitera une ou deux générations pour aboutir pleinement. Comme en Palestine.

Peut-on accélérer l'avènement de cette solution ? Oui, en combattant la désinformation, en exigeant de nos autorités qu'elles respectent le droit international et en boycottant les produits basés sur le vol de la terre.

Voilà donc les dix grands médiamensonges résumant comment on nous informe dans les médias officiels ... On cache l'Histoire, on cache le colonialisme, on cache les intérêts économiques et stratégiques, on inverse l'agresseur et l'agressé, on diabolise la victime et on discrédite les contestataires en les taxant d'antisémites.



Michel Collon, « Israël, parlons-en ».



Cette deuxième édition du livre de Michel Collon, "Israël, parlons-en", a été actualisée à la suite des révoltes arabes de 2011. Voilà qui peut paraître étrange tant les médias nous parlent d’Israël. Mais les raisons du conflit sont-elles claires ? Israël : terre sans peuple pour un peuple sans terre. Démocratie en légitime défense ou Etat d’apartheid ? Choc des civilisations, conflit religieux ou enjeu pétrolier ? Pourquoi une solution paraît-elle impossible ? Michel Collon a interrogé 20 témoins et spécialistes. Israéliens et Arabes, juifs et musulmans, Européens et Américains. Chacun éclaire une question spécifique dans un langage simple et direct. Pourquoi parler d’Israël ? Pour tenter de mener un débat raisonné. Entre ceux qui crient à l’antisémitisme dès qu’on critique le gouvernement israélien et ceux qui imaginent un grand complot juif. Comment parler d’Israël ? En laissant de côté les préjugés et en découvrant tous les faits, les pages d’Histoire occultées. Lever tous les tabous c’est permettre à chacun de se faire son opinion librement. Et de débattre autour de soi. Car ce conflit se joue aussi bien au Moyen-Orient qu’en Europe. C’est de la discussion entre citoyens de tous horizons que surgiront les solutions pour la paix.

La pédocriminalité et le meurtre sont utilisés pour contrôler les dirigeants

Le monde entier est contrôlé par une cabale apatride qui fait chanter les principaux dirigeants mondiaux avec des vidéos capturant leurs act...