mercredi, février 28, 2018

Les derniers fidèles de Sogyal


Sur sa page Facebook, Sogyal, 70 ans, dit à propos de son cancer :
"Pour le moment, j'ai décidé de renoncer à l'option de la chimiothérapie et de suivre plutôt des traitements de médecine tibétaine et ayurvédique. Cela concorde avec les divinations de plusieurs grands maîtres, dont Sa Sainteté Sakya Gongma Trichen Rinpoché, qui indiquent que la meilleure solution pour moi serait d’associer la médecine ayurvédique et la médecine tibétaine."


Une fois démasqués, des prédateurs sexuels ont une santé fragile : Harvey Weinstein fut hospitalisé, Tariq Ramadan souffrirait de sclérose en plaques ; Sogyal a été opéré d'un cancer du colon en septembre 2017, deux mois après la mise sur la place publique de la véritable personnalité du gourou tibétain. 


Les derniers fidèles de Sogyal


Au début de l'année 2018, Sarah Finger, envoyée spéciale du journal Libération, s'aventura dans l'antre de Sogyal, lama tibétain accusé d’abus sexuels.



« Temple, statues, stûpa, bouddhas, rien ne manque, écrit Sarah Finger : nous sommes à Lérab Ling, un centre bouddhiste tibétain implanté depuis les années 90 sur la commune de Roqueredonde (Hérault), à environ une heure de Montpellier. [...] Au sein de cette communauté, le traumatisme est encore vif. Tous le disent : «Ça a été un choc.» Et chacun se souvient de la date exacte du séisme, dont les répliques n’ont toujours pas cessé : le 14 juillet 2017.

Ce jour-là, huit anciens disciples diffusent une longue lettre accusant Sogyal Rinpoché, fondateur et maître spirituel de cette congrégation, de multiples abus. Accumulant les éléments à charge, les signataires (anciens moines ou nonnes, instructeurs, étudiants, assistants ou chauffeur du lama) dénoncent sa «conduite violente», son «style de vie extravagant », son «appétit pour le luxe». Il est aussi question de manipulation, d’humiliations, de menaces, d’abus physiques, de coups. «Vous utilisez votre rôle de maître pour avoir accès aux jeunes femmes, et les contraindre, les intimider et les manipuler afin d’obtenir d’elles des faveurs sexuelles», affirment ses anciens disciples. Puis : «Certains d’entre nous ont choisi de quitter Lérab Ling en catastrophe, laissant derrière nous tous nos biens, car nous étions au désespoir de couper au plus vite avec vos abus et la communauté qui s’en faisait complice…»




Dominique Side : 
Sogyal a un cancer, 

mais il n'a pas démissionné



«Oui, cette lettre a pour nous été un choc», confesse, dans un souffle, Dominique Side. Supérieure de la congrégation religieuse de Lérab Ling, docteure en philosophie bouddhiste, cette femme de 67 ans enseigne depuis quarante-trois ans au sein de Rigpa, un réseau implanté dans 30 pays, créé par Sogyal Rinpoché pour diffuser le bouddhisme tibétain en Occident. Cette fidèle de la première heure raconte : « Depuis la diffusion de cette lettre, Sogyal Rinpoché est en retraite, dans les deux sens du terme… Il ne dit pas où il se trouve. Il a 70 ans, est atteint d’un cancer ; il a de lui-même choisi de se retirer de son rôle de directeur spirituel de Rigpa. Il n’a pas démissionné. Contrairement à ce qui a été dit, il n’a pas non plus été évincé.»


Samuel Truscott : 
Sogyal le protecteur


Même consternation chez Samuel Truscott, 43 ans, directeur de Lérab Ling et membre de Rigpa depuis vingt ans : «Après un piratage de notre base de données, cette lettre a été envoyée à 2 000 étudiants de Rigpa. Oui, pour nous c’est une grande tristesse. Si Sogyal Rinpoché est parti fin juillet, c’est pour protéger tout ce qui a été fait jusqu’à présent.» C’est la première fois que des membres de Lérab Ling s’expriment publiquement sur cette affaire.


Dénoncer un lama atteint de folie lubrique 
(rebaptisée « folle sagesse »),
c'est une attaque contre les valeurs du moine Jigme 


Jigme, moine bouddhiste de 47 ans, habite depuis douze ans dans ce centre. Ce Suisse autrefois baptisé François résume le sentiment général : «Ce qui est décrit dans cette lettre n’a rien à voir avec ce que je vis ici. Ça m’a fait mal au cœur. J’ai eu l’impression d’être attaqué sur mes propres valeurs, sans possibilité de répondre, de m’exprimer.»


Des abus sexuels ?
Seulement des embûches karmiques ! 


Personne ici ne semble accuser de mensonge les huit signataires. Et tous reconnaissent la «personnalité particulière» du maître, savent que ses dérapages ont déjà, par le passé, été critiqués. Mais ils estiment que les anciens disciples ont «mal interprété» certains faits et gestes de Sogyal Rinpoché, «mal évalué» certaines situations : le chemin spirituel n’est-il pas semé d’embûches ?


Dominique Hilly 
Tout va bien, 
« personne n’a porté plainte ! » 


Pour Dominique Hilly, 65 ans, président de Rigpa Europe (l’association propriétaire de Lérab Ling), toute cette affaire est à la fois injuste et ingrate. «Cela fait trente-deux ans que je suis Sogyal Rinpoché. J’ai bénéficié de son aide et de son soutien. Les accusations formulées contre lui sont très graves. Or à notre connaissance, personne n’a porté plainte.»


Jean-Robert Phung 
L'avocat de RIGPA dénonce une campagne de diffamation 


Ce que confirme Jean-Robert Phung, l’avocat de la congrégation religieuse : «Il n’y a aucune plainte en cours contre Sogyal Rinpoché. Pourtant on assiste à une campagne de presse violente et diffamatoire. Visiblement, quelqu’un en veut à cette communauté.» Car selon l’avocat, les attaques ne visent plus seulement le lama, mais l’ensemble de la communauté bouddhiste de Lérab Ling : «Assimilée à un mouvement sectaire, cette communauté s’estime diffamée. Ce n’est pas parce que leur maître spirituel a choisi de ne pas se défendre qu’on peut attaquer ces gens qui vivent paisiblement leur foi. Dorénavant le débat se tiendra au tribunal, et non plus dans les médias.» Me Phung, qui représente à ce jour 125 membres de Lérab Ling, va en effet poursuivre pour diffamation un autre avocat montpelliérain, Jean-Baptiste Cesbron.




Pour Me Jean-Baptiste Cesbron
Les dérives sectaires du lamaïsme sont bien réelles


Dans une interview récemment publiée par le quotidien régional Midi Libre, ce dernier évoque en effet un «mouvement sectaire», des gens «privés d’identité», «coupés de leur famille». Me Cesbron persiste et signe : «Oui, j’estime qu’il y a des dérives sectaires au sein de Rigpa. Et j’ai été saisi par une dizaine de victimes de Sogyal Rinpoché.» Problème : la plupart, voire la totalité, des faits rapportés par ces anciens disciples seraient très anciens. Mais l’avocat veut y croire : «Nous verrons le temps venu mais à mon sens, certains faits ne sont pas prescrits…»


Les abus du compère Sogyal ?
p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non !


Pressé de s’exprimer sur toute cette affaire, le moine bouddhiste et interprète du dalaï-lama, Matthieu Ricard, a botté en touche : «Je ne saurais juger des intentions de Sogyal Rinpoché et ne saurais dire s’il avait sciemment l’intention de nuire à ses disciples. Mais je n’ai, non plus, pas de raison de douter de la véracité des faits décrits dans cette lettre et des témoignages de ceux ou celles qui ont décrit les abus qu’ils ont subis», écrit-il sur son blog.


Passez votre chemin, il n'y a rien à voir ! 


Lérab Ling est actuellement fermé aux visites - les ouvertures au public, chaque dimanche, ne redémarrent qu’au printemps. Devenu une véritable attraction touristique, le temple tibétain qui abrite un bouddha monumental accueille environ 20 000 visiteurs par an. Mais même en période creuse, Lérab Ling poursuit ses activités.


Chantage au chômage ?


Une petite centaine de salariés travaille sur le site, et presque autant de membres de la congrégation habitent sur place : 38 «laïcs» et une cinquantaine de religieux dont 11 moines et moniales. Outre ces permanents, le centre accueille des personnes extérieures en quête d’une retraite personnelle ou spirituelle. L’été, de «grandes retraites» attirent jusqu’à un millier de fidèles. Des cours de compassion ou de méditation sont aussi proposés. En 2016, les recettes engendrées par l’ensemble de ces activités atteignaient 4,1 millions d’euros. Devenu localement un acteur économique majeur, la communauté bouddhiste fait appel, pour assurer son fonctionnement et son développement, à plus de 200 entreprises et artisans.



Sauver ce qui peut l’être



Mais cet édifice semble désormais fragile. «L’affaire de la lettre», rapidement relayée par les médias et les réseaux sociaux, a fortement ébranlé Lérab Ling. Depuis, la fréquentation, comme les recettes, sont en baisse. A l’office de tourisme le plus proche, on serait désormais plus frileux pour conseiller aux touristes la visite du temple. La congrégation a tenté de rassurer ses partenaires institutionnels, mais elle sait déjà que les dégâts sont importants.


La contre-offensive de Rigpa 


Parallèlement, l’association Rigpa a choisi d’employer les grands moyens pour sauver ce qui peut l’être : elle vient de désigner un cabinet d’avocats londonien spécialisé dans le harcèlement afin de recueillir les témoignages des fidèles et d’enquêter sur les abus reprochés au lama. «Bien qu’aucune accusation pénale n’ait été portée, il est essentiel que nous allions au bout des choses en engageant un tiers neutre qui puisse écouter objectivement le récit des événements tel que rapporté dans la lettre [du 14 juillet]. La portée de l’enquête est internationale et inclura les huit plaignants», précise le communiqué adressé le 22 décembre aux membres de Rigpa.


Malgré cette tempête, conclut Sarah Finger, chacun à Lérab Ling reste persuadé que l’avenir du bouddhisme tibétain se joue désormais ici, en Occident. 

Dans une autre vie, les trois responsables de ce centre étaient journaliste, trader et entrepreneur. Aujourd’hui, au pied du bouddha de sept mètres qui s’élève au centre du temple, leur discours est identique : «Notre vie est là. Notre cœur aussi.»
Sarah Finger

Source :
http://www.liberation.fr/france/2018/01/02/les-bouddhistes-de-l-herault-de-la-quietude-a-l-inquietude_1620015

Les titres et sous titres ne figurent pas dans l'article de Sarah Finger.



mardi, février 27, 2018

Commentaire de "Qu’ont-ils fait du Bouddhisme ?"

Commentaire du livre de Marion Dapsance par Patrick (un de ses lecteurs). 





Une analyse sans concession du bouddhisme à l’occidentale




“La disparition de la Bonne Loi n’a pas lieu tant qu’une contrefaçon de la Bonne Loi n’apparaît pas dans le monde. C’est lorsque la contrefaçon apparaît dans le monde, que la Bonne Loi disparaît.” 

Samyutta Nikâya du Canon Pâli 




St Matthieu VII-6 : “Ne donnez pas aux chiens ce qui est saint, et ne jetez pas vos perles devant les cochons, de peur qu’ils les piétinent avec leurs pattes et se retournent pour vous déchirer.” 



Le second livre de Marion Dapsance est une source d’informations salutaires. Il nomme des points-clés du Dharma du Bouddha et aborde des contradictions vérifiables dans “des bouddhismes” tibétains et des soi-disant philosophies.  


Ce livre devrait permettre de réfléchir pour voir plus clair dans les salmigondis qui sont servis par des pseudo-intellectuels, des pseudo-gourous qui se prétendent religieux et dont certains se sont acoquinés à de pseudo-scientifiques-scientistes et à de pseudo-gouvernants, eux-mêmes asservis à une finance entropique. C’est un drame depuis une soi-disant Renaissance, après la disparition d’un Christianisme efficient jusqu’à Maître Eckhart, Thérèse d’Avila et Jean de la Croix.


Qui aura le courage d’y réfléchir en s’efforçant de mettre de côté ses préjugés, ses croyances, ses opinions ? Ce nouveau livre ne sera salutaire que s’il est correctement investigué sans aucun a priori.


Il est d’un registre différent du précédent livre qui était de “Santé publique” : “Les dévots du bouddhisme”, aux éditions Max Gallo. "Qu'ont-ils fait du bouddhisme ?" va peut-être en agacer plus d’un, rendre furieux d’autres, ceux même qui mettront en doute en 2017 [juste avant le tsunami de l’affaire Sogyal Rinpoché en juillet 2017], avec véhémence, étant déstabilisés dans leur suffisance universitaire, l’intelligence et par cela même ce que Marion Dapsance venait de nommer au grand jour dans un travail cohérent et irréfutable de recherches et de révélations de faits qu’elle vérifiera par elle-même, ce qui leur explosera au visage, ce “masque” de théâtre : “persona”, ce masque qu’ils soignaient précieusement et derrière lequel ils se cachaient soigneusement depuis 30 années, de même que notre Matthieu “télévisuel” : une affaire RIGPA, multinationale pseudo-bouddhique, affaire juteuse de nombreux millions d’euros dans 130 centres répartis dans le monde, affaire juteuse alimentée par de pauvres crédules stupides, serviles, superstitieux et irrationnels, venant de toutes les couches sociales, du plus bas jusqu’au plus élevé des hiérarchies mondaines. La souffrance affirme plus l’ego que le bonheur.


Ce n’est pas tant du côté de l’intellect que la compréhension du dharma atemporel peut s’opérer car la compréhension du dharma est nécessairement éclairée par une transcendance par Intuition métaphysique, en sanskrit : prajñâ. L’instinct de troupeau est toujours lié à la peur atavique entretenue par des médias qui eux-mêmes sont apeurés et asservis aux pouvoirs en place.



Le dharma est arrivé au Tibet 1300 ans après la mort du Bouddha et s’est greffé sur des pratiques irrationnelles, magiques, noires et blanches, du Tibet. L’école ancienne est celle des Nyingmapa à la même époque qu’existait déjà le dharma des Bönpos. Au cours d’une seconde vague, après une période trouble de 150 années, au 10ème et 11ème siècles, ce fut la naissance des autres écoles tibétaines dont celle qui vénère la soi-disant “sainteté”de leur chef. Au 20ème siècle, le grand prélat de cette école aimait beaucoup Hitler ! (Le 13ème
 dalaï-lama, Thubten Gyaso, qui fit traduire « Mein Kampf » en tibétain).  Le concept de "sainteté" érigé en titre honorifique (Sa Sainteté) n’existe pas ainsi dans le dharma authentique...

Le bouddhisme tibétain qui est servi aux Occidentaux n’est qu’une caricature grotesque du dharma. Mais, cela dit, bien des Tibétains intelligents connaissent parfaitement le véritable dharma. 

“Ne pas fréquenter les fous mais s’associer aux éveillés” dit le Mangala-Sutta du Canon Pâli. Alors, cherchez-les et trouvez-les ! 

Il y a une mystification des peuples par les contrefaçons des propagandistes auxquels s’aliènent des occidentaux… même parfois universitaires. Leur alliance avec un monde scientiste opère la déformation de la doctrine en déformant les techniques de méditation, en les détournant de leur but véritable ; et Christophe André, ce psychiatre de Sainte Anne, en est aussi une caricature. 


Les intérêts des propagandistes actuels sont aussi ceux de l’argent et du pouvoir. Les principaux d’entre eux sont nommés par Marion Dapsance à la page 21 de son livre. Ce sont quelques usurpateurs de la doctrine qui veulent fabriquer un bouddhisme à l’occidentale alors qu’ils n’ont pas compris le message du Bouddha. Ces contrefaçons participent à l’entropie d’une façon grandissante. Ce livre, avec raison, met en garde contre les mots piégés du langage. Il indique aussi de pouvoir être au fait des traditions religieuses, de faits historiques non déformés et de faits actuels, en vue d’une synthèse bénéfique à sa propre recherche.


Le dernier chapitre de ce livre nous dit que nous nous orientons vers le transhumanisme. Chacun doit pouvoir y réfléchir en s’informant. (à suivre...)


Patrick

dimanche, février 25, 2018

Tariq Ramadan - Sogyal Rinpoché, la justice à 2 vitesses

En France, deux gourous sont accusés d'abus, notamment sexuels, Sogyal Rinpoché (gourou lamaïste) et Tariq Ramadan (gourou musulman). Pour des délits à peu près semblables, Sogyal reste libre, mais Tariq Ramadan est jeté en prison sans jugement.



D
epuis le mois de juillet 2017, d'anciens disciples de Sogyal Rinpoché ont dénoncé chez leur maître spirituel des « abus physiques, émotionnels, psychologiques et sexuels ».


Que fait la justice ? 

Nous savons tous que la victime d'un gourou subit toujours des pressions des membres de la secte pour éviter qu'elle porte plainte. Mais lorsqu'une infraction est commise, le procureur de la République peut poursuivre son auteur devant un tribunal ou une cour d'assises sans obligatoirement recevoir de plainte. 


Que fait la justice dans l'affaire Tariq Ramadan ? Elle fait rapidement jeter 
en prison le présumé coupable.

Que fait la justice dans l'affaire Sogyal, le lama tibétain le plus connu après le dalaï-lama ? Rien ! La justice française ne peut rien faire.


En France, on ne touche pas à Sogyal Rinpoché, le fondateur de RIGPA, une multinationale du lamaïsme et du dzogchen tibétain qui
 comprend 130 centres répartis dans 41 pays. Il se murmure que cette multinationale permet aux services secrets de recruter d'honorables correspondants (H.C.) sur tous les continents. Les liens qui unissent des sectes avec des services de renseignement ne sont plus un mystère. Certaines sectes sont infiltrées par ces services ou en sont des émanations.

A l'instar du dalaï-lama, des hiérarques tibétains collaborent à la politique de l'ombre d'une grande puissance rivale de la Chine ; cela leur accorde des privilèges que Tariq Ramadan n'a pas.

Et dans le coin le plus sombre des services secrets, il y a des francs-maçons...



Les liens entre la franc-maçonnerie et le bouddhisme sont anciens. Dès le
 19e siècle, des francs-maçons, souvent affiliés à la Société théosophique, ont œuvré au développement d'un néo-bouddhisme « philosophique et athée » visant à la destruction de la tradition spirituelle de l'Occident.


samedi, février 24, 2018

Le Tibet des fantasmes


Le grand lama est un ancien prêtre, Père Perrault, qui a renoncé à son 
apostolat catholique pour le lamaïsme de Shangri-La. 


Shangri-La ou le Tibet des fantasmes


Charlie Buffet écrit : « La lamaserie idéale des "Horizons perdus" est devenue, aux Etats-Unis, un synonyme d'utopie. Elle a aussi inspiré les nazis.

C'était le livre préféré de Franklin Delano Roosevelt. Le 32e président américain aimait tellement « Lost Horizon », le best-seller de James Hilton publié l'année de son arrivée à la Maison Blanche, qu'il avait baptisé sa résidence d'été du nom de la lamaserie idéale du livre : Shangri-La. Qu'y aimait-il ? Sans doute ce qui fit le succès immédiat du roman auprès de ses électeurs : un rêve d'âge d'or quand le pays s'était laissé assommer par des problèmes d'argent, l'espoir d'une vie meilleure dans une vallée perdue du Tibet, une cité utopique où il ferait bon vieillir lentement. » [...]

Charlie Buffet ajoute, 
« depuis une décennie ou deux, le bouddhisme tibétain et les liftings sont chics, notamment à Hollywood. Recherche de repères spirituels et refus du vieillissement : l'équation qui assure le succès de Shangri-La fonctionne mieux que jamais. Tous les Tibétains ne s'en satisfont pas. L'écrivain et intellectuel Jamyang Norbu se désole de cette image trop belle du Tibet, alliance de bonne conscience et de refus d'une réalité horrible : 

"Il y a une sorte de perception New Age du Tibet, l'idée que même l'Ouest matérialiste sera sauvé par la spiritualité des bouddhistes tibétains. C'est un total non-sens. Les Tibétains ne sont pas en position de sauver quiconque, et eux-mêmes en
core moins."


Le vrai Tibet des dalaï-lamas

« L’entretien d’un clergé nombreux, les faibles revenus du pays et l’absence presque totale d’industrie constituent à l’évidence les causes de la pauvreté générale du peuple. Cette misère oblige le Tibétain à limiter ses besoins au maximum. Le peuple se nourrit très modestement : il consomme essentiellement de la farine d’orge (tsampa) de la qualité la plus basse, ne prend jamais de viande et parfois seulement du thé blanchi au beurre. [...]

Cette pauvreté générale est la cause de la domination des riches qui, grâce à leurs capitaux, s’assujettissent les miséreux. (…) C’est dans cette vénération de la richesse que réside la cause de l’abrutissement et de la flagornerie de façade du Tibétain. [...]

La misère et l’absence d’aide sociale ont développé dans le pays une quantité énorme de pauvres des deux sexes et de tous âges. »


Tsebekovitch TSYBIKOV



La grande misère des Tibétains

Photo extraite du livre du professeur Giuseppe TUCCI "SADHUS et BRIGANDS du KAILASH, Mon voyage au Tibet occidental", Editions R. Chabaud.


jeudi, février 22, 2018

Sogyal Rinpoché après sa disgrâce...

... et les dérives sectaires du Bouddhisme

Conférence de Marion Dapsance




Le bouddhisme a aussi ses dérives sectaires, 

 Sogyal Rinpoché, etc.


Marion Dapsance est anthropologue et auteure de "Les dévots du bouddhisme" (Ed. Max Milo 2016) et de "Qu'ont-ils fait du bouddhisme".  

Conférence donnée Le 7 octobre 2017 lors du colloque national du GEMPPI , Groupe d’Etude des Mouvements de Pensée en vue de la Protection de l’Individu. (www.gemppi.org)


Les Tibétains ne sont pas les seuls à gober le baratin des lamas.

Sogyal n'est qu'un figurant, un bouffon psychopathe, qui a profité (avec l'aide de Patrick Gaffney et Andrew Harveys, les véritables auteurs de son best-seller "Le Livre tibétain de la vie et de la mort") de la crétinisation des masses orchestrée par l'oligarchie qui contrôle les médias (TV, radio, cinéma, presse et bientôt la totalité du WEB...)


La propagande hollywoodienne a fabriqué un bouddhisme tibétain imaginaire


Le B'naï B'rith à Hollywood

A Hollywood au début du 20e siècle, « le B'naï B'rith créa rapidement, à l'image des organisations maçonniques, sa propre Fraternelle du cinéma, qui regroupa tous les Frères dans cette profession, des acteurs aux cinéastes, des producteurs aux distributeurs, des scénaristes aux techniciens. La fine fleur du cinéma s'y retrouva, avec des hommes aussi puissants qu'Alfred W. Schwalberg, président de Paramount Pictures, Barney Balaban, président de la firme Paramount, ou Harry Goldberg, de la Warner Brothers.

Dans les années 1925-1935, cette Fraternelle était déjà si puissante que Will Hays, surnommé « Le Tsar du cinéma », invita le président du B'naï B'rith, Alfred M. Cohen, juriste, élu sénateur en 1896, à la tête du B'naï B'rith de 1925 à 1938), aux studios de production de New York afin de lui demander de devenir son conseiller en filmographie, de manière à surveiller tous les scénarios en rapport plus ou moins direct avec le judaïsme.

La Loge fut enregistrée auprès du B'naï B'rith le 16 novembre 1939 sous le numéro distinctif 1 366. Elle comprenait alors environ cent cinquante Frères fondateurs. Sous l'influence de Schwalberg, qui en fut le premier président, la Loge compta dans les années quarante plus de 1 600 Frères (acteurs, réalisateurs, producteurs, scénaristes, etc.) qui exercèrent une influence certaine sur nombre des films de cette époque, en particulier durant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années soixante, la Loge perdit de son importance, en raison surtout du fait qu'elle demeurait réservée aux hommes. En 1974, son nouveau président, Herbert Morgan, la transforma en Loge mixte, la Cinéma Unit 6 000. Elle retrouva alors une nouvelle vigueur. En 1977, ce chapitre fusionna avec la Loge Radio-Télévision, pour devenir l'actuelle Cinema-Radio-TV Unit 6 000, qui regroupe tous les membres du B'naï B'rith influents dans les médias, les spectacles et le cinéma (y compris les critiques de cinéma), afin de leur permettre de mieux coordonner leurs projets. »

Emmanuel Ratier, « Mystères et secrets du B'naï B'rith ».

(Il est encore possible de trouver le PDF gratuit du livre sur Internet.)

Le serment sur Le Monde est une illustration du livre "Mystères et secrets du B'naï B'rith".

Souvenez-vous, le 1er février 2017, Le Monde lançait le Décodex, un outil qui augure du contrôle d'Internet par l'oligarchie. 11 mois
 plus tard, le 3 janvier 2018, Emmanuel Macron, golem de l'oligarchie, a annoncé une loi pour renforcer le contrôle d'Internet.


mercredi, février 21, 2018

Sogyal & Matthieu



Comme larrons en foire 




Dans son livre, « Qu'ont-ils fait du bouddhisme », Marion Dapsance critique le rôle parfois ambigu de personnalités médiatiques comme Sogyal Rinpoché et Matthieu Ricard. 


Dans le sangha nyingma, tout le monde sait que Matthieu Ricard est frère d'initiation de Sogyal. Comme Sogyal, Matthieu Ricard fut initié par Dilgo Khyentsé, un maître tantrique de la secte tibétaine des nyingmapa. Secte réputée pour son "jyorwa" et ses pratiques magico-sexuelles ésotériques.

Comme le lamaïsme est un occultisme qui se dissimule derrière une apparence bouddhiste, nous devons nous interroger : Matthieu Ricard est-il secrètement, lui-aussi, un pratiquant de la folle sagesse à l'instar de Chögyam Trungpa (un protégé de Dilgo Khyentsé), de Sogyal ou d'un Drukpa Kunley (célèbre lama lubrique, occasionnellement tueur) ? 


Tout est possible dans l'univers assez sordide du lamaïsme. Le Dalaï-lama, lui-même, est un personnage ambigu longtemps au service de la CIA et proche ami du criminel Bush, entre autres. (https://www.upr.fr/actualite/le-dalai-lama-fete-son-80e-anniversaire-avec-george-w-bush-au-texas)


Une certitude, le concept de folle sagesse permet aux initiés de hauts rangs de commettre des actes que la morale réprouve. Le bouddhisme tibétain étant fondamentalement ésotérique, les profanes ignorent l'occultisme pervers que pratiquent secrètement les lamas qui s'affranchissent de toute conscience morale.



Secrètes perversions 

Moine nyingmapa depuis de nombreuses années et proche du Dalaï-lama (le grand hiérophante des arcanes ténébreux de Kalachakra), Matthieu Ricard fut donc initié aux traditions secrètes du vajrayana. Traditions qui, de Dilgo Kientsé à Padmasambhava en passant par Longchenpa, n'écartent jamais le "jyorwa" (sbyor-ba) ou yoga sexuel.

Fondateur de la secte nyingma et propagateur du bouddhisme magique au Tibet, Padmasambhava, le maître avec qui Matthieu Ricard s'identifie quotidiennement durant la pratique du Gourou Yoga, avait un grand appétit sexuel et ne pouvait pas se contenter d'une seule épouse. 



Padmasambhava et la sexualité morbide des initiés, les amants tiennent chacun une calotte crânienne humaine (kapala) remplie de sang.


Dans le Vajrayana, la sexualité est une véritable obsession. Obsession que l'on dissimule aux profanes en évoquant un prétendu symbolisme. Mais en réalité, elle explose dans des pratiques et des rites réservés aux seuls initiés.

Les Tantras "supérieurs", ces textes traditionnellement secrets sacralisent les obscénités et toutes sortes de perversions. « Dans le Chandamaharosana tantra par exemple, l’amant avale avec une avidité joyeuse le liquide qui suinte du vagin et de l’anus de l’amante et goûte sans nausée ses excréments, son mucus nasal et les restes de nourriture qu’elle a vomi sur le plancher. Le spectre complet des déviances sexuelles est présent, même si c’est sous la forme du rite. » (source : L’histoire secrète des dalaï-lamas)

Autre extrait du
 
Tantra de Chandamaharosana : 

"Pour parvenir à l’état de Bouddha, prenez refuge dans la vulve d’une femme..."  


« Quand j’enseigne de renoncer à l’union sexuelle, c’est pour que les êtres faibles du monde l’abandonnent. J’enseigne tout ce qui aide les êtres du monde à mûrir.

Dans tous les discours et textes Abhidharma, les femmes sont dénigrées. Cela s’adresse à des disciples de faibles capacités. La vérité profonde est enseignée secrètement.

Pourquoi les premiers disciples et certains autres ont-ils calomnié les femmes ?

Le Seigneur Bouddha répondit :

« Cela est fréquent chez les nouveaux disciples, comme pour d’autres qui vivent au royaume du désir sans connaître le chemin de la Libération qui repose sur les femmes et qui permet de tout obtenir. »

C’est avec son épouse Gopa que le Bouddha fit l’expérience de l’extase en unissant le sceptre de diamant et le lotus. Sans cette expérience, il n’aurait pas atteint l’Eveil.

La pratique de l’Eveil ne s’accomplira pas par ascétisme.

Aussi longtemps que l’esprit n’est pas purifié, on ne porte pas de fruit et on est enchaîné par l’ignorance.

Celui qui, éprouvant du désir, réprime le désir, vit le mensonge. Ce mensonge est un péché qui mène en enfer... […]

Pour parvenir à l’état de Bouddha, prenez refuge dans la vulve d’une femme de valeur. »



Tantra de Chandamaharosana. 



mardi, février 20, 2018

Qu'ont-ils fait du bouddhisme ?



Qu'ont-ils fait du bouddhisme ? 


Une analyse sans concession 
du bouddhisme à l'occidentale

de Marion Dapsance


« "Analyse sans concession." Le sous-titre de ce petit essai pouvait laisser craindre un énièrne exercice de dénonciation de l'impureté de notre rapport au bouddhisme. Or, si l'auteure ne se prive pas d'une certaine ironie envers les phénomènes de mode (l'art de faire des affaires - ou l'amour, ou du sport... - « en pleine conscience »), elle prend vite un chemin moins fréquenté : celui qui mène aux sources de cette invention, par l'Occident, d'un bouddhisme à sa main. « Le Bouddha est devenu philosophe quand nous avons cessé d'être chrétiens », écrit cette anthropologue, auteure des « Dévots du bouddhisme » (Max Milo, 2016), qui avait créé quelques vagues en opposant à notre version éthérée de cette supposée « sagesse » la réalité orientale de ce qui demeure une religion.

Quelle fonction remplit le double que nous en avons fabriqué ?

Marion Dapsance débouche sur la figure d'un contre-modèle du christianisme qui, ayant partie liée aux processus européens de sécularisation commencés au XIXe siècle, n'avait en somme que faire d'une fidélité à sa source. Un bouddhisme non pas réformé mais réformateur – instrument d'un rapport de l'Occident avec lui-même. »


FI. GO. 

Qu'ont-ils fait du bouddhisme ?


EXTRAIT

Sauf pour une minorité de pratiquants assidus et d'érudits avisés, le bouddhisme est aujourd’hui associé au matérialisme, à l’individualisme et au capitalisme. Il suffit d’accoler « méditation »,« pleine conscience » ou « sagesse bouddhiste » à toutes les activités quotidiennes pour que celles-ci deviennent du même coup « spirituelles ». Manger « en pleine conscience », avoir des relations sexuelles avec qui l’on veut « en pleine conscience » ou faire des affaires « en pleine conscience », tout cela va à l’encontre du bouddhisme traditionnel, mais plaît aux Occidentaux, qui entretiennent ainsi l’illusion de ne pas être de simples consommateurs. 

Cependant, peut-on encore parler de « spiritualité », c’est-à-dire de prééminence de l’esprit sur le corps, quand aucune restriction ni aucun sacrifice ne sont exigés , quand il ne s’agit plus que de « vivre dans le moment présent » et de « s’aimer soi-même », quand les questions de la mort et du sens de la vie sont presque totalement évacuées ? 

Suffit-il de s’absorber entièrement dans une activité pour qu’elle devienne par là même « spirituelle » ? 

Et si le bouddhisme et la méditation à l’occidentale se sont éloignés de leurs modèles asiatiques, sur quelles nouvelles bases culturelles et sociales se sont -ils fondés en Occident ? 

Rappelons en effet que, traditionnellement, les pratiques bouddhiques n’ont jamais eu pour but la relaxation du corps ou de l’esprit. Si les ascètes bouddhistes pratiquaient l’attention aux mouvements incessants du corps et de l’esprit, ce n’était pas pour s’y sentir mieux mais, au contraire, pour réaliser qu’ils étaient transitoires, impermanents, illusoires. 

Par exemple, le méditant devait considérer son corps comme un cadavre en devenir, une source de souffrances sans fin, un ensemble d’éléments composites sur lequel aucun bonheur durable ne saurait être fondé. L’idée d’être une personne à part entière, dotée d’une identité propre, avec ses goûts, ses préférences et ses désirs constitue pour les bouddhistes la grande illusion à éradiquer, celle qui, précisément, conduit à la souffrance éternelle. Chercher à assouvir ses envies, mettre en œuvre des stratégies pour atteindre ses objectifs, tâcher d’améliorer ses conditions de vie sont, pour le bouddhisme, des désirs issus de la croyance erronée en la réalité d’un « soi » indépendant. Ces désirs entraînent celui qui les entretient dans la ronde sans fin de l’illusion et de la souffrance (samsâra). Il s’agit alors de les anéantir ou, selon les traditions tantriques, de les transmuter. 

Le désir est ainsi souvent symbolisé par la femme : dans le bouddhisme ancien, l’un des exercices de visualisation les plus courants consistait à visualiser toute femme, vivante ou imaginée, sous la forme d’un sac de pus et d’excréments, ou encore d’un futur cadavre en putréfaction. La tendance du tantrisme visait au contraire à attiser le désir, mais à le dévier de sa route habituelle en dirigeant le plaisir vers des centres psychosomatiques plus élevés — les chakras, ou « roues » supérieures, selon les conceptions physiologiques de l’Inde ancienne. 


Nous sommes là bien loin de nos pratiques contemporaines, destinées à affiner le plaisir procuré par les sens en y portant toute son attention, ou à calmer son esprit dans le but de le rendre plus performant dans la vie quotidienne. 

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lundi, février 19, 2018

Sogyal, gourou des décideurs gouvernementaux australiens

Régulièrement accusé d'abus, notamment sexuels, le maître bouddhiste tibétain Sogyal Rinpoché, parvient toujours à échapper aux poursuites judiciaires. Qui intimide les victimes du gourou afin qu'elles ne portent pas plainte ? (Balance Ton Porc est le seul site qui permet aux victimes de harcèlement sexuel, d'agression sexuelle ou de viol de poster anonymement leur témoignage et d'échanger ensemble.)

Sogyal était le maître de méditation de dirigeants australiens, de la santé publique, du gouvernement et de la défense.



Un groupe de personnalités du monde des affaires s'est réuni dans une salle de conférence de Sydney pour y examiner les allégations concernant Sogyal (le gourou tibétain de Rigpa) qui ont scandalisé le monde bouddhiste.
Le groupe était constitué de :

- David White, président des conseillers en stratégie d'entreprise, Port Jackson and Partners ; 


- Ian Buchanan, ancien associé principal des consultants en gestion Booz Allen Hamilton ;

- Diane Grady, directrice non exécutive de Macquarie Bank et présidente de l'Ascham School ;

- Gordon Cairns, président d'Origin Energy et de Woolworths. 


Ces quatre personnalités sont impliquées dans l'organisation de Practical Wisdom. Basée à Sydney en Australie, cette entreprise de retraites d'affaires travaillait avec Sogyal depuis 15 années.

Désormais le sulfureux gourou tibétain n'est plus le bienvenu à Sydney pour diriger les retraites de Practical Wisdom. Les accusations contre Sogyal (abus physiques, psychologiques et sexuels) ont fini par déranger les hommes d'affaires et les décideurs gouvernementaux d'Australie.


Créé en 2002, Practical Wisdom prétend mettre à la disposition des dirigeants australiens, de la santé publique, du gouvernement et de la défense "d'authentiques enseignements bouddhistes sur la méditation, la compassion et la sagesse". Sogyal, le plus célèbre enseignant tibétain après le Dalaï-lama, y faisait figure de grand méditant


"Grand méditant", c'est à se tordre de rire quand on connaît Sogyal !


Nectar de lama tibétain




La pratique du nectar « bdud-rtsi »




La méthode du «nectar»
 en sanskrit : Amrita et en tibétain : bdud-rtsi. 

Qu’est-ce que c’est cette méthode du nectar ? il s’agit d'abord d’expliquer comment obtenir ce « nectar ».


Il existe deux types de nectar dans ce monde, et ils sont comestibles : le premier est le nectar destiné aux humains et le second est le nectar destiné aux dieux du monde du désir (« kama-loka » en sanskrit). Les dieux du monde du désir sont des êtres qui possèdent des pouvoirs; ils sont invisibles à nos yeux et vivent plus longtemps et généralement mieux que les êtres humains.


Le nectar destiné aux êtres humains se compose principalement d'aliments et d’herbes. Ces aliments sont mélangés avec un peu de beurre au lait de vache et/ou de chèvre, et accompagnés d'herbes raffinées en poudre. 


Dans le bouddhisme tibétain ce genre de nectar est parfois mélangé à d’autres aliments incroyables. Pourquoi les appelle-t-on des aliments incroyables ? Simplement parce que vous n’arriverez jamais à imaginer ce qu’ils sont. Ces suppléments sont appelés dans le bouddhisme tibétain le grand et le petit arôme. Le grand et le petit arômes sont respectivement les matières fécales et l'urine du gourou tibétain. C’est parce que vous ne l'auriez jamais deviné, qu’on les appelle « incroyables », et non pas parce qu'ils sont subtils.


Le grand arôme et le petit arôme sont mentionnés dans les écrits de Tsongkhapa [1]. Les critères nécessaires pour fabriquer les arômes étaient beaucoup plus stricts par rapport aux maîtres lamaïstes actuels. Tsongkhapa écrivait ceci: "Si vous voulez être un gourou, vos selles et votre urine doivent sentir bon." C’est pour cette raison qu’on les appelle petit arôme et grand arôme.


Si les résidus du gourou sentent mauvais, alors vous ne devriez pas prendre cet homme comme gourou. C’est la condition requise par la tradition du bonnet jaune, qui se fonde sur l'enseignement suprême de Tsongkhapa. Le yogi C.M. Chen dans son écrit « Yogi Chen’s Works » mentionne également le nectar tibétain en expliquant le raffinage du nectar sous forme de petits comprimés, parfois ajouté du grand ou du petit arôme ( « Yogi Chen’s works », Volume III).


Dans le livre « Lamdre» de l’école de Sakyapa (une école de lamaïsme tibétain), il est écrit que le grand arôme est mélangé avec du miel. Une fois qu'une personne est à jeun, elle doit manger un peu de nourriture et récupérer ensuite ses propres excréments. Elle doit alors les étaler sur une table en pierre pour les faire sécher au vent. Les excréments sont mélangés avec du miel, du beurre et un peu d'eau, puis séchés sur un petit feu. La personne récupère finalement quelques boules qui ont la forme et la taille des excréments de moutons. Les boules sont ensuite conservées au sec pendant un certain temps.


Ces boules doivent être consommées le matin. 

Lire la suite :


[1] Tsongkhapa : (1357-1419) (Tsongkhapa était un des maîtres les plus importants du lamaïsme tibétain ; il est né près d'Amdo au Tibet et a fondé la tradition Gelugpa ou « Tradition du bonnet jaune »)




jeudi, février 15, 2018

La fin du lamaïsme ?




Sogyal, le gourou de Rigpa, fut éjecté de son trône en juillet 2017. Quelques mois plus tard, prétextant l'existence de mauvais esprits à l'Institut Karma Ling, un adepte du lamaïsme mit le feu au centre de bouddhisme tibétain dirigé par le lama Denys.

Gendre de Jean-Pierre Schnetzler (un franc-maçon propagateur du bouddhisme magique du Tibet), Denys est un hiérarque de la secte kagyu portant le titre « Rinpoché », signifiant qu'il est un « précieux » enseignant du lamaïsme, ce fatras de croyances qui vont de la magie rituelle à Nagarjuna en passant par une inquiétante démonologie.


Un incendie "pour faire cesser les mauvais esprits"

« Mis en examen pour incendie criminel et écroué, l'incendiaire présumé est un ancien adepte du site, où il a passé plusieurs retraites. Il a expliqué en garde à vue avoir agi "pour faire cesser les mauvais esprits". Son état de santé est toutefois jugé compatible avec une sanction pénale », précise Nicolas Péronnet de France Bleu Pays de Savoie.

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...