jeudi, juillet 31, 2008

Néo-bouddhisme (témoignage de Clara)

Le bouddhisme de la NTK du 40, rue du Retrait, Paris 20ème, a acheté le magnifique château de Segrais à Saint Mars d'Outillé (près du Mans dans la Sarthe) en février 2007. Cette tradition fait travailler ses adeptes à plein temps (50 à 60 heures/semaine, 6 jours/7) sans rémunération ni couverture sociale : ABUS DE BENEVOLAT. Cette tradition pour ma part fait du prosélytisme et se cherche une réputation dans le monde. Pour y arriver elle emploie n'importe quel moyen : manipulation des élèves sensibles, naïfs jusqu'à les rendre dépendant oui bien sûr au nom de Bouddha "pour le bonheur de tous les êtres". Cette tradition recherche dans tous ses centres les "pigeons", une fois attrapés cherche à les plumer. Je m'explique : bénévolat (50 à 60 h/semaine) sinon payer sa chambre 200 €, cotisation mensuelle, enseignements payants bien que résidents, festivals, retraites, livres, objets de tous genres, les adeptes manipulés se rendent à leur propre frais au festival d'Angleterre pour encore travailler ou dans d'autres centres en France (exemple centre de Metz)...

Les adeptes embrigadés sont persuadés de faire tout cela pour le "bonheur de tous les êtres". Comment faire pour essayer d'enrayer ce processus ? Je ne crois pas que Bouddha ait souhaité que les personnes soient manipulées pour en tirer profit.

Connaissez-vous cette tradition ? Sur Internet, dans un courrier, daté du 28/10/2000, le directeur spirituel (Jean-Pierre Alonso)à Monsieur Patrick Davalan réfute faire du prosélytisme qui va à l'encontre du bouddhisme.

Cette tradition appelle sur leur site à devenir résident pour s'initier ou approfondir le bouddhisme.

J'ai découvert et fréquenté le centre bouddhiste de Paris 20ème et j'ai travaillé plusieurs mois au château de Segrais à Saint Mars d'Outillé (près du Mans) ponctuellement puis à plein temps. Lorsque je me suis rendu compte que la seule chose importante pour cette tradition était de tirer le maximum de ses adeptes (travail, argent, ...) j'ai définitivement arrêté d'aller les aider et ne pratique plus les enseignements. Bien sûr, sur leur site et dans les centres, la tradition indique toujours : "participation souhaitée".

Je voudrais également signaler qu'au centre de Paris, bien que ce soit "participation souhaitée", il y avait une personne à l'entrée (je pense que c'était pour voir si les élèves payaient).

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En Occident, les médias ont promu le lamaïsme au rang de spiritualité humaniste. C’est une scandaleuse mystification. La nature du lamaïsme est foncièrement élitiste, ésotérique et magique et n’a aucun rapport avec la sagesse du pauvre SDF nommé "Bouddha".

Pour contrer l’imposture lamaïste, c’est très simple ; lisez les conseils du Bouddha. Ils sont incompatibles avec la soumission exigée par les lamas, les initiations payantes, les hiérarchies cléricales… Par exemple :

Ne vous contentez ni des rumeurs, ni de la tradition, ni de coutumes immémoriales, ni de l’autorité de textes sacrés, ni d’une supposition, ni d’une déduction logique, ni d’une preuve sûre, ni d’une inclination naturelle pour telle ou telle idée après y avoir réfléchi, ni des compétences d’autrui, ni de la pensée "le moine est notre maître". Quand vous savez en vous-mêmes que "ces choses sont saines, irréprochables, conseillées par celui qui est sage, et qu’une fois adoptées et mises en pratique, elles procurent bien-être et bonheur", alors vous devriez les pratiquer et vous y tenir…


Le Bouddha (Kalama sutta)

Le lamaïsme est-il une spiritualité à rebours ?
On dit que le ridicule est la marque de la "contre-tradition". La prochaine manifestation de la NTK présente des indications inquiétantes sur sa véritable nature. Voir le post " Picsou rinpoché"

http://bouddhanar.blogspot.com/2008/06/mickey-rinpoch.html

Un autre signe concerne la "Mégalomanie immobilière" des gourous : http://bouddhanar-7.blogspot.com/2007/05/mgalomanie-immobilire.html



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Voir la vidéo The Fire Yogi
of Tanjore

dimanche, juillet 27, 2008

Décès de Marc Bosche



Marc Bosche avait une maladie cardiaque. La maladie était responsable de deux expériences de mort imminente (EMI) que l’auteur relate dans son thriller " Nirvana " :

Je me suis sentis en quelques instant m’élever à plus de deux mètres au-dessus de mon corps. Il ne subsistait presque plus de lien avec la Terre. Me voilà flottant comme un nuage d’or invisible dans ce hall…

Le 30 mars 2008, une autre crise cardiaque projeta une nouvelle fois Marc Bosche dans le tunnel lumineux de l’au-delà qu’il avait décrit après son expérience de mort imminente de 1998 :

Ce à quoi j'allais aboutir assurément était la pénétration dans un nouvel espace incandescent et inconnu signifiant ma mort, je ressentis alors une vague nostalgie pour mes projets et mon amie, lointains souvenirs. Mais je compris plus clairement qu'il s'agissait avant tout de mourir à moi-même et d'abandonner tout autre préoccupation pour répondre à un appel d'amour. Je savais que cette ultime étape serait irrémédiable sans pour autant signifier implicitement ma fin, plutôt une transformation radicale nécessitant un nouveau "oui" encore plus inconditionnel que le premier. J'avais donc mon libre arbitre face à cette puissance qui ne me demandait qu'une adhésion à une dissolution fusionnelle plutôt qu'une crémation sacrificielle. Cependant cette nouvelle étape me semblait infinie et l'amorce d'une autre histoire pour laquelle mes ressources étaient vraisemblablement épuisées pour ce soir-là! J'hésitais et renouais avec ma culpabilité en me remémorant brièvement tout le processus qui avait précédé, je tentais de tergiverser en cherchant à comprendre le sens de ce rêve. "Si c'est cela que l'on appelle Mort qu'elle est donc belle à vivre!" pensais-je vaguement incrédule, puis immédiatement après comme pour me rassurer : "non, ceci n'est qu'un rêve de mort ou d'autre chose…"
Je m'aperçus que cette course folle dans le rayonnement avait considérablement ralenti depuis que j'avais réintégré ce corps lumineux. Car en fait plus je tentais de réfléchir plus je freinais mon approche de la lumière et il me semblait qu'avec elle une nouvelle dualité s'instaurait. Trouvant son éclat trop puissant, celui-ci décrut comme à l'écoute de ma doléance et je pus comprendre très nettement qu'il était la source originelle du rayonnement formant le tunnel dans lequel j'avais pu cheminer jusqu'à elle. La distance pouvait s'amenuiser sans la crainte de pénétrer cet espace lumineux faiblissant et d'ailleurs il commençait à se dissocier de son rayonnement. L'extrémité du tunnel de lumière me semblait maintenant obturée par un mince voile de lumière pâle se présentant comme convexe en ma direction. Je réalisais soudainement que ce chemin suivi n'était que le mien, un parmi tant d'autres, et que compte tenu du peu de courbure qui se présentait à moi je ne faisais qu'entrevoir la faible section d'une sphère immense. Cette déduction rationnelle me fit sourire sur le coup mais à cette conclusion tout le rayonnement environnant disparu soudainement, me laissant sidéré, seul, face à cette sphère spéculée dont l'échelle était quasiment d'ordre solaire!
La même puissance d'amour se dégageait toujours de cette immensité en veilleuse que de son éclat primitif saisi lors de son premier aperçu partiel. Un dialogue immédiat s'établit avec elle afin de trouver un point d'équilibre dans un ratio luminosité/distance. C'était mon désir qui guidait cette danse et mes déplacements en étaient instantanés, parfois lointains : je fis même une circonvolution complète comme satellisé par cette sphère de lumière. En expérimentant ces éloignements à des "échelles planétaires", je pus percevoir d'autres luminosités plus lointaines et différentes dont le souvenir reste imprécis mais je revins inexorablement jusqu'à toucher la sphère initiale. Je savais que je ne faisais que jouer les prolongations après avoir répondu par un "peut-être" à la demande qui m'avait été faite précédemment. Une question s'imposa alors très clairement à moi avec une bienveillance amusée : "stop ou encore?" Je dus convenir de mon incapacité à pénétrer cet espace de lumière tant je m'en sentais indigne et me jugeais intrus. A regrets, il me fallait choisir de me réveiller ne pouvant plus poursuivre ce rêve, l'alternative du mystère de cet amour avait eu raison de ma curiosité, cette essentielle et ultime étape était différée pour cause d'immaturité, dans le souci d'une longévité à préserver !

Le 30 mars 2008, Marc Bosche a poursuivi son élévation dans la lumière sans envisager cette fois de retour dans notre monde.

L’expérience de la mort décerne une sorte de qualification à la personne qui la connaît et revient parmi les vivants. Autrefois, l’authentique initié devait expérimenter l’agonie et la sortie du corps. Il en résultait une réceptivité particulière. La réceptivité de Marc Bosche était au service de la vérité. Il dénonçait les dérives du néo-bouddhisme dans son site
www.bouddhismes.info


Une vidéo expose plusieurs EMI, dont le témoignage d’un enfant. VOIR LA VIDEO.

samedi, juillet 12, 2008

Brahma




"Et si on laissait tout le bagage emmagasiné, notre "culture" ? Notre structure ? La sottise hypnotique d’une identification nous ferait-elle naître et mourir ? Où va ce qui n’est pas venu ?

"S’il y a quelque chose à obtenir par la culture, cela relève de l’acte, qui fait naître et mourir" (Lin Tsi). La culture, "bhâvanâ", est l’imagination, la pensée, la recherche, l’observation. Ceux qui "observent", "recherchent", "Cela", ne l’obtiendront jamais. Cela n’est pas un objet de recherche – Cela n’est – na veda, veda ca (Ke. Up. II,2) – ni ce qui est ignoré, ni ce qui est connu – il n’est aucun quod, ni aucun qui. En "recherchant", en "cultivant", on prépare une couche pour la naissance, un cercueil pour la mort. Les Bouddhas et les Patriarches sont "gens sans affaire", continue Lin Tsi. Ils ne recherchent rien. Ils ne font pas. Ils ne relèvent pas de l’acte, de la culture.

La culture, voilà le faire, qui lie au samsâra, à l’illusion (moha) phénoménale, des morts et des naissances. "L’histoire de la pensée humaine" - what a mess ! Mais la non pensée n’a pas d’histoire. Bodhidharma n’avait pas de nom. La pensée n’est que sous le signe de Mâyâ – toutes les actions sont filles de Diti, la limitation, la mère des Daitya, des monstres et des démons. Les "sages", dhirah, ayant connu (réalisé Cela) dans tous les êtres (bhûtesu bhûtesu), s’étant détourné (pretya – qui signifie précisément, "étant parti après la mort dans l’autre monde") de ce monde (asmât lokât) deviennent (bhavanti) immortels (amrta).

Ils ont connu Cela en toutes choses, mais ils se sont détournés de toutes choses – Brahman en toutes choses est ne-pas-faire, ce monde, celui de Mâyâ, est celui du faire. La seule différence, entre Brahman et Mâyâ, c’est que dans le premier monde, on ne-fait-pas, tandis que le second est celui de la souffrance, de l’action, des fins et des commencements, des identifications – le monde de Mâyâ est le monde historique. Mais Brahman est "sans second". Les dhirah, viprah, ont "connu" le monde-tel-qu’il-est, dans sa vacuité – ils ont "éteint" la surimposition, ils ont cessé de voir le serpent à la place de la corde. Ne-Pas-Faire est l’extinction (nirvâna) du faire, Brahman est l’extinction de la douleur (duhka), due à l’ignorance (avidya). Sans Affaire, les sages, les Bouddhas, les viprah, les dhirah, les yogî, ne sont plus touchés par la mort – car ils ne sont plus touchés par la vie."

Bernard Dubant "Ne-Pas-Faire, le pouvoir du Non-Agir et Lokatîstava de Nâgârjuna", éditions Guy Trédaniel.



Présentation de l'éditeur :


Être ou ne pas être, ancienne question... Les concepts sont les mâchoires de l'illusion. La Libération est le pourquoi de toute Voie Sacrée. Se fondant sur la tradition de Sanatana dharma et du Buddha dharma, du Non-Agir, du taoïsme et du chamanisme, l'auteur montre que les voies authentiquement "initiatiques" ne sont pas des voies d'acquisition : elles consistent avant tout à se "libérer" des notions d'égo et d'action, conditions de la prodigieuse ignorance savante qui lie l'entité humaine à l'illusion, à la souffrance et à la mort.
Pour illustrer cela est ajouté un texte de Nagarjuna, le grand maître de la voie Madhyamaka. Traduit du sanskrit et commenté par l'auteur, Lokatitastava exprime l'essence de la voie du Bouddha.



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jeudi, juillet 10, 2008

Les anar-cotiques


Le chemin descend pour arriver à une vieille fermette isolée, cachée dans un trou de la Creuse. De tels enfoncements champêtres promettent-ils des échanges profonds avec des anarchistes creusois ?


Mon hôte vient à ma rencontre dans le pré en pente où je gare ma voiture. Quadragénaire chevelu, l’anarchiste arbore un collier de graines de Rudra comme les sadhous hindous, dévots de Shiva. Je ne peux m’empêcher de le baptiser intérieurement "baba Kounine".
Baba Kounine me propose une tasse de thé. Dans son salon, il me fait le récit de son long séjour en Inde où pour survivre il se livra ponctuellement au commerce de la marijuana. Pendant qu’il parle, je remarque sur la cheminée les images d’un saint hindou et du dieu Shiva. De nombreux sadhous shivaïstes sont des consommateurs de bhang, ce breuvage préparé avec la ganja, le cannabis qu’ils fument aussi goulument.


Baba Kounine et sa compagne sont sympathiques et leur conversation agréable. L’arrivée d’un couple change totalement l’atmosphère. Le mari, un petit bonhomme sec, est suspicieux et agressif. Il boit comme un trou et fume comme un faux sadhou. Vulgaire, inquisiteur et stupide, il est loin d’égaler baba Kounine. La boisson et le cannabis ne l’aident pas à avoir une conversation intéressante et son ego ne le supporte pas. Il sort son canif… Ce geste provoque mon hilarité et mes moqueries sur les anarchistes ESCLAVES des conditionnements, des émotions négatives et des drogues.


J’ai enterré en Creuse l’anarchisme des drogués et des soûlards.

Echoppe de bhang en Inde

mardi, juillet 08, 2008

Krishnamurti "Se libérer du connu"





Krishnamurti était un penseur non-traditionnaliste et non-conformiste. Son approche de la libération intérieure présente de nombreuses similitudes avec le bouddhisme Chan.
Le Chan et la pensée krishnamurtienne ne sont pas des systèmes philosophiques ou métaphysiques. Tous deux s’élèvent contre l’autorité spirituelle et dénoncent l’attachement aux textes, croyances, dogmes, rituels, disciplines…



Retrouvez Krishnamurti au BEDIAOU
Une porte est ouverte dans une région magnifique. Vous pouvez rencontrer d’autres personnes sensibles à l'enseignement de Jiddu Krishnamurti sans entrer chez des marchands. En effet, la participation est libre au Bediaou dans les Pyrénées
http://krishnamurti-fr.blogspot.com/


Voir la vidéo "Se libérer des conditionnements" conférence de Krishnamurti

dimanche, juillet 06, 2008

Tchouang-tseu, l'anarchiste serein


L’action doit avoir un but précis, dit Thouang-tseu, sinon elle divise, elle se brouille, elle tourne mal et cause à la fin des dégâts irréparables. Les sages d’autrefois gardaient en eux le ressort de l’action, ils ne le laissaient pas à d’autres. tant que tu n’es pas sûr de le détenir, ne te mêle pas de mettre fin aux méfaits d’un tyran !

L’antique TAO de Tchouang-tseu préconise l’élimination de tout ce qui, à nos yeux, fait la civilisation pour rendre à la nature tous ses droits.


Il est dit : "Que le poisson ne sorte pas des profondeurs, où il vit ignoré mais en sûreté ; qu’un Etat ne fasse pas montre de ses ressources, de peur de se faire dépouiller." Or les politiciens sont considérés comme une ressource de l’Etat. On devrait donc les cacher, les tenir dans l’obscurité, ne pas les employer. Ainsi la race des politiciens s’éteindrait, et, avec elle, s’éteindrait aussi la race des brigands. Pulvérisez le jade et les perles, et il n’y aura plus de voleurs. Brûlez les contrats, brisez les sceaux, et les hommes redeviendront honnêtes. Supprimez les mesures et les poids, et il n’y aura plus de querelles. Détruisez radicalement toutes les institutions artificielles des politiciens, et le peuple retrouvera son bon sens naturel. Abolissez la gamme des tons, brisez les instruments de musique, bouchez les oreilles des musiciens et les hommes retrouveront l’ouïe naturelle. Abolissez l’échelle des couleurs et les lois de la peinture, crevez les yeux des peintres, et les hommes retrouveront la vue naturelle. Prohibez le pistolet et le cordeau, le compas et l’équerre ; cassez les doigts des menuisiers, et les hommes retrouveront les procédés naturels, ceux dont il est dit : Adresse sous un air de maladresse. Flétrissez Tseng-chenn et Cheu-ts’iou (légistes), bâillonnez Yang-tchou et Mei-ti (sophistes), mettez au ban la formule bonté-équité (des confucéistes), et les propensions naturelles pourront de nouveau exercer leur mystérieuse et unifiante vertu. Oui, revenons à la vue, à l’ouïe, au bon sens, aux instincts naturels, et c’en sera fait des éblouissements, assourdissements, errements et grimaces factices. Philosophes, musiciens, peintres, artistes divers, n’ont fait que tromper et pervertir les hommes, par des apparences spécieuses. Ils n’ont été d’aucune utilité vraie pour l’humanité."

Tchouang tseu proclame la valeur éminente de l’inutilité. Un arbre n’a de chance de grandir et de devenir vénérable que si son bois ne vaut rien au yeux du charpentier.

"A King-che dans le pays de Song, le terrain est très favorable aux catalpas, cyprès et mûriers. Dès que leur tronc atteint la circonférence d’un empan ou deux, ils sont abattus par des gens qui ont besoin de poteaux pour y attacher leurs singes ; ceux qui mesurent trois ou quatre brasses sont abattus pour servir de grosses poutres faîtières ; et ceux de sept ou huit brasses le sont pour les cercueils des nobles et des riches marchands, et c’est ainsi qu’au lieu de durer jusqu’au terme naturel de leur vie, ils se trouvent sous la hache du bûcheron une fin prématurée à mi-chemin de leur croissance : tel est le malheur que leur cause la bonne qualité de leur bois. De même, quand on offre les victimes au Fleuve pour l’apaiser, un bœuf qui a le front blanc, un porc qui a le groin proéminent, une fille qui a des hémorroïdes ne peuvent convenir : c’est ce qu’affirment les sorcières et les prêtres, et ces signes passent pour être néfastes, mais aux yeux du sage, ils représentent au contraire une grande chance.

La montagne, par ses forêts, attire elle-même les fripons qui l’en priveront ; le suif, parce qu’il peut s’enflammer, se détruit lui-même ; c’est parce qu’il est comestible que le cassier est abattu ; c’est parce que son suc est utile que le laquier est incisé. Tous les hommes savent l’avantage d’être utile, ils ignorent l’avantage d’être inutile."

Mais bien entendu, écrit Max Kaltenmark, l’utile et l’inutile sont de ces notions complémentaires que le Taoïste rejette. Au reste, il est constant qu’il ne suffit pas d’être bon à rien pour échapper au danger. L’inutilité taoïste est en quelque sorte du domaine de l’absolu :

" Comme Tchouang tseu voyageait dans une montagne, il vit un grand arbre à la frondaison magnifique. Des bûcherons qui étaient là semblaient le dédaigner. Il leur en demanda la raison. – Il n’est bon à rien, fut la réponse. Tchouang tseu dit alors : Cet arbre, parce que son bois n’est bon à rien, mourra de sa belle mort. Lorsqu’il eut quitté la montagne, le maître s’arrêta chez un vieil ami. Celui-ci, heureux de le voir, ordonna à un valet de tuer une oie et de la faire cuire. Le serviteur demanda : Laquelle faut-il tuer : celle qui sait caqueter ou celle qui ne sait pas caqueter ? – Tue celle qui ne sait pas caqueter, dit l’hôte. Le lendemain, les disciples demandèrent à Tchouang tseu : Cet arbre que nous avons vu hier dans la montagne, c’est parce qu’il n’est d’aucun usage qu’il mourra de sa belle mort ; et aujourd’hui cette oie de notre hôte, c’est parce qu’elle n’était d’aucun usage qu’elle a perdu la vie. Quel parti choisiriez-vous ? Tchouang tseu répondit en riant : Si je choisissais une attitude intermédiaire entre être bon à quelque chose et n’être bon à rien, j’aurais l’air d’être dans le vrai, mais ce ne serait pas le cas et serais assurément voué à des embarras. Mais pour qui vagabonde emporté par le Tao et par le Tö, il en est autrement : il ne connaît ni les éloges ni les blâmes, tantôt dragon, tantôt serpent, il se métamorphose en parfait accord avec le temps et ne consent pas à se spécialiser ; tantôt il s’élève, tantôt il s’abaisse en s’adaptant au rythme naturel. Il s’ébat à l’origine des choses. Celles-ci sont pour lui des choses, il n’est pas une chose pour les choses, aussi comment pourrait-il connaître les embarras ? Tel était le principe de conduite de Houang-ti et de chen-nong. Mais il n’en est pas de même pour les passions propres aux dix mille êtres, pour la morale commune. Toute union est vouée à la séparation, toute œuvre à la destruction, toute angle à l’aplanissement, toute élévation au renversement, toute activité à l’échec. Le talent suscite la jalousie, le manque d’intelligence la tromperie. Aucune de ces situations n’est préférable à une autre. Ah ! mes disciples, pensez-y : que le Tao et le Tö soient votre seul refuge ".




Politiciens tordus, patrons insatiables, fébrilité professionnelle, pouvoir d’achat et

la tendresse ? Bordel !




***

Email illustré de Jacques :


Cécilia, Carla, ... il est déjà rendu à la lettre I comme Ingrid ! Qui est la prochaine ? Sans doute pas Ségolène...
Pourquoi pas Aung San Suu Kyi ?
Ce serait-IL donné autant de mal pour Mère Térésa ?


Rendez-vous au Fouquet’s

vendredi, juillet 04, 2008

INGRID héroïne de la contre-révolution et héroïnomanie médiatique

La fin d’une séquestration injuste est une bonne nouvelle mais la récupération politique de la libération d’Ingrid Bétancourt n’échappe pas aux observateurs.

Les médias ont créé une nouvelle idole, Ingrid Bétancourt est devenue la figure emblématique de la résistance aux sombres héros du marxisme d’Amérique latine. Les élites souhaitent que l’effigie de La Pasionaria contre-révolutionnaire remplace celle du Che Guévara sur les t-shirts.

Le système fait de la libération d’Ingrid une drogue médiatique destinée à endormir les masses. Les populations victimes du totalitarisme économique ne doivent pas s’apitoyer sur leur sort, on escamote les souffrances du peuple en mettant en exergue celles d’une politicienne malchanceuse. L’impact émotionnel permet de détourner momentanément une colère légitime qui éclatera un jour. Les maîtres du monde ne l’ignorent pas. Ils orchestrent des campagnes médiatiques fondées sur l’esprit victimaire. Il s’agit de faire compatir sur le sort de personnalités, comme Ingrid ou le dalaï-lama, afin de nous détourner de nos propres souffrances et du mal être qui pourrit l’existence.

Les exploiteurs veulent nous faire oublier qu’aujourd’hui l’humanité possède les moyens technologiques qui permettent de vivre sans être soumis à la condition servile. L’esclavagisme moderne a remplacé les coups de trique par le matraquage médiatique.



En savoir plus sur "l’opération Ingrid " :
http://mai68.org/ag/1293.htm

Face à la nauséabonde et abusive propagande faite par les médias et personnages du showbizness français en faveur des intérêts d'Ingrid Bétancourt, une initiative citoyenne s'est mise en place pour lutter contre la désinformation dans cette affaire.
De famille bourgeoise et richissime, avec un père, qui fut ministre de l’Education, ambassadeur de Colombie à l’UNESCO et en France, l'avenir financier et social se présentait à la petite Ingrid sur un plateau d'argent. Après une jeunesse dorée passée dans de somptueux appartements de l'Avenue Foch, après des études de sciences politiques, épouse comblée d’un diplomate français en poste en Equateur, puis aux Seychelles, Mazette ! voilà, notre petite Ingrid arrivée à maturité qui commence à se forger comme tous bons bourgeois dignes de ce nom, une moralité charitable de tradition
. LIRE LA SUITE…

Une caste contrôle les médias. Ingrid Bétancourt appartient à cette caste d’exploiteurs d’êtres humains. De gauche ou de droite, ce sont de grands manipulateurs qui utilisent toutes les ruses pour maintenir leur emprise sur le pouvoir politique et religieux et continuer à s’enrichir. Sarkozy œuvre pour eux, avec cet olibrius la paupérisation est planifiée. Elle nous replongera dans la misère des ouvriers de naguère.




Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincu
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Jacques Brel, 1977

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?

La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christ...