Un homme dit à Poonja :
- Je suis un enseignant en
méditation, mais je m'inquiète parce que cela fait plusieurs mois
que je ne me suis pas assis en méditation.
- Et qu'avez-vous perdu en ne le
faisant pas ?
- Rien.
S'asseoir, se tenir debout, courir —
cela ne fait pas de différence. Cela n'a rien à voir avec la
méditation. Ceux qui sont handicapés sont assis tout le temps. Ils
ne méditent pas pour autant. Ceux qui «méditent» et dont le
mental poursuit les objets des sens ne sont pas en méditation pour
autant non plus. Les grues sont silencieuses et concentrées, debout
sur une patte — quelle sadhana — mais elles trouvent du poisson
! Cela dépend donc du mental et le mental vous perturbera. Que vous
soyez assis, debout ou endormi, il vous dérangera. Vous vous
inquiéterez par exemple qu'un cobra puisse venir, ou qu'un tigre
vous attaque. Cela vous fera peur. Le mental est un perturbateur !
Il ne se repose ni le jour, ni la nuit. Même la nuit, il rêve la
plupart du temps... Très peu de minutes de vrai repos.
Le samadhi du yoga ou sa pratique n'est
qu'un autre état. Un jour, un yogi alla rencontrer le roi. Il lui
dit qu'il pouvait rester en samadhi durant quarante jours. Pendant
quarante jours, il ne mangeait, ne dormait, ni même ne respirait !
Le roi lui répondit : « Si vous pouvez le faire, je vous offrirai
un cheval. » Comme c'était ce que voulait le yogi, il entra en
samadhi.
A la fin des quarante jours, il n'en sortit pas. Les années
passèrent et le yogi demeura dans un profond samadhi. Finalement,
le roi mourut et le cheval aussi. Le yogi restait en samadhi. Des
années plus tard, alors que le fils du roi était sur le trône, il
ouvrit les yeux. Il regarda autour de lui et dit : « Je veux mon
cheval ! »... Ce n'est que le mental.
"Le Secret de l'éveil", Eli Jaxon-Bear.
Que faire ?
Tout «faire», toute activité nécessite un but. Cela commence par un concept venant du passé, qui ensuite est projeté dans un fantasme du futur. «Faire» ne peut jamais vous amener ailleurs que dans le connu ou dans ce qui a déjà été conceptualisé. Remontez à la racine de la pensée qui déclenche le «faire». Là, vous découvrirez la fin du voyage qui, en fait, n'a jamais commencé. «Faire» ne peut jamais vous amener à ce que vous êtes déjà. «Faire» vous en éloigne et ne vous en rapproche jamais... Lire la suite :