lundi, mars 26, 2012

La guerre contre le monde arabe





Chögyam Trungpa, auteur de Shambhala, la voie sacrée du guerrier, rêvait-il de participer à la grande guerre contre les Arabes et l'islam (Photo ci-dessus, Chögyam Trungpa en uniforme de combattant) ?

Les pulsions guerrières et l'islamophobie du lama tibétain furent-elles dissimulées derrière la prétendue voie du guerrier spirituel en lutte contre ses passions intérieures ?  Chögyam Trungpa n'a jamais lutté contre ses vices. Il les avait presque tous. D'ailleurs, dans l'un de ses livres, Folle sagesse, il justifie son comportement d'excentrique débauché en prétextant un supposé affranchissement moral des sages.

La stratégie géopolitique de l'empire anglo-américain s'appuie sur la manipulation de sectateurs religieux des évangéliques aux fondamentalistes musulmans en passant par des lamas tibétains, comme Chögyam Trungpa. En réalité, en arrière-fond de l'enseignement du lama guerrier, il y a l'image subliminale de la guerre contre les Arabes et l'islam.

La tradition prophétique du Kalachakra Tantra, le texte sacré des lamaïstes, annonce une terrible guerre d'extermination des ennemis du Dharma (la Bonne loi), ennemis assimilés aux démons (les « anti-dieux »). Dans certains textes, les démons sont clairement désignés, ce sont les musulmans, les « La-los ». Si l'on connaît la stratégie géopolitique de l'empire et son entreprise de diabolisation des Arabes, on comprend qu'une telle tradition prophétique favorise l'implantation des lamas en Occident, où ils disposent de moyens considérables pour acheter des propriétés prestigieuses. Par exemple, la secte lamaïste du lama Tenzin Namdak, qui ne compte que quelques dizaines de personnes, a payé rubis sur l'ongle l'acquisition du magnifique château de la Modtais, classé au patrimoine historique. Ce château est situé à côté de Blou dans le Maine et Loire. Il faut dire que Tenzin Namdak est venu en Occident grâce à l'argent de la fondation Rockefeller.

Le lamaïsme et son islamophobie participent-ils au plan mondialiste des Rockefeller ? Plan que David Rockefeller a reconnu : « Depuis plus d'un siècle, des extrémistes politiques de gauche comme de droite se sont emparés d'incidents pour lesquels on a fait beaucoup de battage, comme ma rencontre avec Castro, pour attaquer la famille Rockefeller pour l'influence démesurée qu'ils nous attribuent sur les institutions politiques et économiques américaines. Quelques uns croient même que nous faisons partie d'une cabale secrète travaillant contre les intérêts des Etats-Unis, nous appelant ma famille et moi des "internationalistes" et nous accusant de conspirer avec d'autres pour construire une structure politique et économique globale plus intégrée - un monde uni, si vous voulez. Si c'est là l'accusation, je plaide coupable et j'en suis fier. »

Les Arabes ne s'intègrent pas facilement à la modernité dévastatrice et à la mondialisation. Sont-ils diabolisés pour cette raison ? La diabolisation des Arabes dans le cinéma hollywoodien est traitée par Jack Shaheen (vidéo ci-dessous).

Pour revenir à l'islamophobie des lamas, voici la déclaration d'un dignitaire tibétain, le lama Garje Khamtrul Jamyang Döndrup, tulkou du troisième Khamtrul, Gyurme Trinle Namgyal (1879-1926) et collaborateur de Rigpa. Selon ce lama, les guerriers de Shambhala combattront réellement les musulmans et les extermineront.

« Après que le dixième Détenteur des Castes Gya-tso nam-gyäl fut monté sur le trône (de Shambhala), le « Me-ka Gya-tso » (Ma-kha rGya-mtso) apparut en l’an singe-bois du cycle Nyi-drol (625 après J.C.). A cette époque vivaient dans le pays appelé Me-k’a (Me-kha) les maîtres La-lo (Kla-klo) A-d’o (A-do), A-no-gha, P’ag-dän (Phag-ldan), J’i-pa wang-po (Byis-pa dbang-po), G’ö-kar-chän (Gos-dkar-can), Jom-j’e (’Joms-byed), Ma-dhu-ma-ti et leurs disciples. Le septième d’entre-eux, D’ar-dän (Dar-ldan), connu aussi sous le nom de Drang-tzii lo-dr’ö (sBrang-rtzi’i blo-gros), Madhumati (Mahomet) fonda une nouvelle religion et propagea les enseignements La-lo. Beaucoup de non-bouddhistes l’adoptèrent et ils détruisirent un grand nombre de monastère bouddhiques. Il est expliqué que la religion La-lo durera 1800 ans.

La plupart des partisans de la foi La-lo, à l’instar d’autres non bouddhistes, ne s’appuient ni sur la méditation ni sur les idées philosophiques, mais paraissent suivre sans discernement des modes de penser mondains et préconisent de nuire à autrui comme pratique de la religion. Dans le futur, de nombreuses nationalités de La-los – qui incluront les peuples Hou-zi (Ho’u-zi) et T’en-dr’uu (Then-gru’u) de Chine, les tribus des régions frontalières du Tibet et de l’Inde et les gens Lo-k’a-tr’a (Klo-kha-phra) – uniront leurs forces. Ensuite, en un lieu dénommé Tri-li se déroulera une grande guerre La-lo. Les La-los, alors unifiés, deviendront très puissants et domineront la moitié du monde.

Histoire de la guerre contre les La-los

Après l’année singe-feu du cycle Dong-ngäg le roi La-lo, qui est considéré comme une manifestation des anti-dieux, rassemblera ses forces à l’ouest de l’Inde dans un lieu nommé Tri-li. Il finira par gouverner la partie centrale de l’Inde au sud de la rivière Shri-ta, tout le Tibet et la moitié du monde. Tandis que, pareil à un éléphant fou, il régnera avec orgueil et sauvagerie, les ministres La-los auront le sentiment que personne au monde n’est plus puissant que ce roi, et feront à ce propos de nombreuses déclarations. Alors, par la force de prières antérieures et l’infaillible vérité de la loi de cause et effet, en conformité avec ses désirs propres, la déesse Re-ma-te deviendra l’épouse du roi La-lo. Elle dira à ses ministres : « O ministres fiers et puérils, j’ai été témoin d’un monde plus grand encore que celui-ci. Si nous ne le conquérons pas, votre habituel orgueil ne sera que fanfaronnade d’enfant. Par conséquent, puisque ce monde au-delà du nôtre existe, employez-vous dès maintenant à le vaincre. »

Alors, pleins d’arrogance et d’impatience, les ministres déclareront : « S’il existe un deuxième monde par-delà le nôtre, nous devons absolument le conquérir. » Remplis de courage, ils s’écrieront tous d’une voix forte : « Allons le conquérir ! » Les ministres feront surveiller les airs et, voyant les multiples signes de fortune et de bonheur du pays de Shambala au nord, les vagues de jalousie éclateront. Ainsi commenceront-ils à diriger leurs forces militaires sur Shambala.

Ce moment correspondra à la 97ème année du règne du vingt-cinquième Détenteur royal des Castes, l’an mouton-eau du vingt-troisième cycle Nyi-ma (2425 après J.C.). Alors, en vue d’aider les La-los, grâce à la force du karma, le souverain religieux produira diverses sortes d’armes et des millions de forces militaires irrésistibles, comme dans un spectacle magique. De Shambala à Jambudvipa il conduira les forces réunies des douze grands dieux : 90 millions de chevaux volants, 400 000 éléphants, 500 000 voitures, une infanterie composée de toutes les personnes disponibles, des navires de l’espace se déplaçant plus vite que le son, des véhicules à moteur actionnés par le feu et la vapeur, des véhicules armés aux blindage de fer, des explosifs que l’on peut lancer à la main, et différents types d’armes atomiques. En Inde, sur les bords de la rivière Shrita, aura lieu alors une grande guerre contre les La-los.

Comment les La-los seront vaincus

A ce moment Dr’ang-tzii lo-dr’o, roi des La-los sera poignardé par Drag-po K’or-lo-chän. Et Wang-poi gön-po (dBang-po’i ngon-po) et le fils du général La-lo Dawa chen-po (Zla-ba chen-po), seront respectivement poignardés par la main de Hanuman, général du Détenteur des Castes, et par celle de Dr’ag-po K’or-lo-chän. Ainsi seront-ils défaits. Les forces anti-divines des La-los seront pareillement vaincues par celles des douze grands dieux ; alors tous les dieux sans exception se rangeront aux côtés du Détenteur des Castes.

Alors, en partant de l’Inde et dans le sens des aiguilles d’une montre, le pays entier de Jambudvipa sera gouverné par le Détenteur des Castes Dr’ag-po k’or-lo-chän. Les enseignements du Bouddha en général et ceux du Mahayana tel que le Kalachakra , en particulier, fleuriront immensément. La durée de la vie humaine augmentera progressivement jusqu’à 1 800 ans et l’Age Parfait renaîtra plus glorieux que jamais auparavant. »

Garje Khamtrul Jamyang Döndrup
Source : « Le Tibet Journal », éditions Dharma.

Précision importante :


Contrairement aux affirmations des lamas tibétains à la solde des USA, des « jubus » et des tibétologues occidentaux, agents conscients ou inconscients de la contre-initiation, le terme La-lo « Klaklo » désigne les païens et les barbares et ne vise pas exclusivement les musulmans. 

En outre, il n'y a pas plus païens que les adorateurs de Mammon des ploutocraties dont le cœur est à Wall Street. 

Il ne faut pas oublier que les mercenaires des maîtres d'œuvre de la barbarie économique mondiale, souvent sous "false flag", sèment la désolation sur la planète.


Hollywood et les arabes 1/3



Hollywood et les arabes 2/3



Hollywood et les arabes 3/3




dimanche, mars 25, 2012

L'influence de l'argent sur l'homme




« Vous pensez certainement que l'argent n'a pas d'effet sur vous ? Regardez cette vidéo. Vous comprendrez pourquoi l'argent rend fou le monde actuel. Comment il change des être "normaux" en obéissants moutons. »

***

L'argent (selon l'ésotérisme), par Jean Louis Bernard :

De l'argent, par le philosophe Raoul Vaneigem :


La vinaigrette philosophico-spirituelle des bobos





Dans Dieu et l’État, Michel Bakounine rappelle les paroles de Voltaire : « Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer ». Et Bakounine ajoute : « Car, vous comprenez, il faut une religion pour le peuple. C'est la soupape de sûreté ».

Plus loin, Bakounine écrit :

« Il n'y a que deux moyens pour convaincre les masses de la bonté d'une institution sociale quelconque. Le premier, le seul réel, mais aussi le plus difficile, parce qu'il implique l'abolition de l'État — c'est-à-dire l'abolition de l'exploitation politiquement organisée de la majorité par une minorité quelconque —, ce serait la satisfaction directe et complète de tous les besoins, de toutes les aspirations humaines des masses ; ce qui équivaudrait à la liquidation complète de l'existence tant politique qu'économique de la classe bourgeoise, et, comme je viens de le dire, à l'abolition de l'État. Ce moyen serait sans doute salutaire pour les masses, mais funeste pour les intérêts bourgeois. Donc il ne faut pas en parler.

Parlons alors de l'autre moyen, qui, funeste pour le peuple seulement, est au contraire précieux pour le salut des privilèges bourgeois. Cet autre moyen ne peut être que la religion. C'est ce mirage éternel qui entraîne les masses à la recherche des trésors divins, tandis que, beaucoup plus modérée, la classe dominante se contente de partager, fort inégalement d'ailleurs et en donnant toujours davantage à celui qui possède davantage, parmi ses propres membres, les misérables biens de la terre et les dépouilles humaines du peuple, y compris naturellement sa liberté politique et sociale.

Il n'est pas, il ne peut exister d'État sans religion. Prenez les États les plus libres du monde, les États-Unis d'Amérique ou la Confédération suisse, par exemple, et voyez quel rôle important la Providence divine, cette sanction suprême de tous les États, y joue dans tous les discours officiels.

Mais toutes les fois qu'un chef d'État parle de Dieu, que ce soit Guillaume ler, l'empereur knouto-germanique, ou Grant, le président de la Grande République (USA), soyez certains qu'il se prépare de nouveau à tondre son peuple-troupeau.

La bourgeoisie française, libérale, voltairienne, et poussée par son tempérament à un positivisme, pour ne point dire à un matérialisme, singulièrement étroit et brutal, étant devenu, par son triomphe de 1830, la classe de l'État, a dû donc nécessairement se donner une religion officielle. La chose n'était point facile. Elle ne pouvait se remettre crûment sous le joug du catholicisme romain. Il y avait entre elle et l'Église de Rome un abîme de sang et de haine, et, quelque pratique et sage qu'on soit devenu, on ne parvient jamais à réprimer en son sein une passion développée par l'histoire. D'ailleurs, le bourgeois français se serait couvert de ridicule s'il était retourné à l'église pour y prendre part aux pieuses cérémonies du culte divin, condition essentielle d'une conversion méritoire et sincère. Plusieurs l'ont bien essayé, mais leur héroïsme n'eut d'autre résultat qu'un scandale stérile. Enfin le retour au catholicisme était impossible à cause de la contradiction insoluble qui existe entre la politique invariable de Rome et le développement des intérêts économiques et politiques de la classe moyenne.

Sous ce rapport, le protestantisme est beaucoup plus commode. C'est la religion bourgeoise par excellence. Elle accorde juste autant de liberté qu'il en faut aux bourgeois et a trouvé le moyen de concilier les aspirations célestes avec le respect que réclament les intérêts terrestres. Aussi voyons-nous que c'est surtout dans les pays protestants que le commerce et l'industrie se sont le plus développés. Mais il était impossible pour la bourgeoisie de la France de se faire protestante. Pour passer d'une religion à une autre — à moins qu'on ne le fasse par calcul, comme le font quelquefois les Juifs en Russie et en Pologne, qui se font baptiser trois, quatre fois, afin de recevoir chaque fois une rémunération nouvelle —, pour changer de religion, il faut avoir un grain de foi religieuse. Eh bien, dans le cœur exclusivement positif du bourgeois français, il n'y a point de place pour ce grain. Il professe l'indifférence la plus profonde pour toutes les questions, excepté celle de sa bourse avant tout, et celle de sa vanité sociale après elle. Il est aussi indifférent pour le protestantisme que pour le catholicisme. D'ailleurs la bourgeoisie française n'aurait pu embrasser le protestantisme sans se mettre en contra-diction avec la routine catholique de la majorité du peuple français, ce qui eût constitué une grave imprudence de la part d'une classe qui voulait gouverner la France.

Il restait bien un moyen : c'était de retourner à la religion humanitaire et révolutionnaire du XVIIIe siècle. Mais cette religion mène trop loin. Force fut donc à la bourgeoisie de créer, pour sanctionner le nouvel État, l'État bourgeois qu'elle venait de créer, une religion nouvelle, qui pût être, sans trop de ridicule et de scandale, la religion professée hautement par toute la classe bourgeoise.

C'est ainsi que naquit le déisme de l'École doctrinaire.

D'autres ont fait, beaucoup mieux que je ne saurais le faire, l'histoire de la naissance et du développement de cette École, qui eut une influence si décisive et, je puis bien le dire, funeste sur l'éducation politique, intellectuelle et morale de la jeunesse bourgeoise en France. Elle date de Benjamin Constant et de Mme de Staël, mais son vrai fondateur fut Royer-Collard ; ses apôtres : MM. Guizot, Cousin, Villemain et bien d'autres ; son but hautement avoué : la réconciliation de la Révolution avec la Réaction, ou, pour parler le langage de l'École, du principe de la liberté avec celui de l'autorité, naturellement au profit de ce dernier.

Cette réconciliation signifiait, en politique, l'escamotage de la liberté populaire au profit de la domination bourgeoise, représentée par l'État monarchique et constitutionnel ; en philosophie, la soumission réfléchie de la libre raison aux principes éternels de la foi. Nous n'avons à nous occuper ici que de cette dernière.

On sait que cette philosophie fut principalement élaborée par M. Cousin, le père de l'éclectisme français. Parleur superficiel et pédant, innocent de toute conception originale, de toute pensée qui lui fût propre, mais très fort dans le lieu commun, qu'il a le tort de confondre avec le bon sens, ce philosophe illustre a préparé savamment, à l'usage de la jeunesse étudiante de France, un plat métaphysique de sa façon, et dont la consommation, rendue obligatoire dans toutes les écoles de l'État, soumises à l'Université, a condamné plusieurs générations de suite à une indigestion du cerveau. Qu'on s'imagine une vinaigrette philosophique composée des systèmes les plus opposés, un mélange de Pères de l'Église, de scolastiques, de Descartes et de Pascal, de Kant et de psychologues écossais, le tout superposé sur les idées divines et innées de Platon et recouvert d'une couche d'immanence hégélienne, accompagné nécessairement d'une ignorance aussi dédaigneuse que complète des sciences naturelles, et prouvant que deux fois deux font cinq. »

Heidegger et les guerriers de Shambhala

De nos jours, le Victor Cousin des bobos se nomme Fabrice Midal. Il dirige l’École occidentale de méditation dont le grand séminaire estival évoque cette vinaigrette philosophique qui fait sourire Bakounine.

Durant 18 jours et pour 1100 €, Fabrice Midal mélangera Dogen et Heidegger, Descartes et Shunryu Suzuki, Cézanne et Milarépa, Montaigne et Rilke, Kant et Chögyam Trungpa, Diane Arbus et Shantideva sur fond de méditation.

Le principal « plat métaphysique » de Fabrice Midal se trouve dans son texte sur la pensée bouddhique et la philosophie de Heidegger intitulé « Conférences de Tokyo ».

N'est-il pas inquiétant de faire rencontrer les idées de Chögyam Trungpa, gourou tibétain fou et propagateur de la doctrine guerrière de Shambhala, et la philosophie de Heidegger ? Martin Heidegger, ce « Philosophe de « l'être au monde » dont les sectateurs affirment que n'a strictement aucune importance sa propre façon d'avoir « été au monde », c'est-à-dire son adhésion consciente et volontaire au parti nazi à une époque où ce n'était pas encore obligatoire.
Pensée profondément et radicalement réactionnaire qui justifie toutes les formes de fuites irrationnelles dans une auto-exaltation logomachiquement poétique par refus de chercher à dominer une technique qui de toute façon nous dominera. A fait beaucoup de mal. En particulier à Jean-Paul Sartre », affirme Jean-François Kahn.


Dieu et l’État de Michel Bakounine, livre audio gratuit :





samedi, mars 24, 2012

Merah & l'oligarchie





La mort de Mohamed Merah était-elle programmée ?

Denis Bloud soutient Marine Le Pen dans sa course à la présidence. Il ne peut pas être soupçonné de sympathie à l'égard des islamistes. Dans son e.journal, Denis Bloud écrit : « [...] je crois utile de faire remarquer que tout s’est passé comme si on avait voulu tuer Merah pour qu’il ne parle pas. Sinon, la méthode classique aurait simplement consisté à le surveiller discrètement et à l’appréhender par surprise, comme cela se fait habituellement, sans aller chercher les gros bras du Raid. Cela étant observé, on peut supposer ce que l’on veut quant aux ficelles cachées (Mossad, Al-Qaïda, etc.) mais j’attends des preuves objectives. »

Denis Bloud semble douter de la crédibilité de la déclaration du ministre chinois des Affaires étrangères,Yang Jiechi, qui dès le mercredi 21 mars aurait vu dans l'affaire Merah une manipulation visant à victimiser Israël ? Cette déclaration est probablement un hoax car il est impossible de remonter à des sources fiables. Cette prétendue information est attribuée à Xinhua (traduction de Das Baham). Or on ne trouve rien sur le site de Xinhua . http://www.xinhuanet.com/english/

En revanche, il est certain que Merah ne devait pas être capturé vivant. Même Christian Prouteau, l'ancien patron du GIGN, critique la calamiteuse intervention du RAID. « Il fallait le bourrer de gaz lacrymogène à très haute dose ("incapaciteur" respiratoire). Il n'aurait pas tenu cinq minutes. Au lieu de ça, ils ont balancé des grenades à tour de bras. Résultat: ça a mis le forcené dans un état psychologique qui l'a incité à continuer sa "guerre"», affirme-t-il à « Ouest France ».

Une autre certitude : l'affaire Merah profite à l'oligarchie. L'oligarchie règne en divisant. D'un côté, elle contribue à l'expansion de l'Islam, religion moyenâgeuse, incompatible avec le mode de vie occidental ; l'argent public finance souvent la construction des mosquées. De l'autre, elle génère des sentiments islamophobes et xénophobes afin de désigner une partie de la population, généralement issue de l'immigration, à la vindicte des autres Français. Dans les quartiers populaires, où règne la haine coranique de la modernité, on brûle les voitures des infidèles, des ouvriers « gaulois ». Et ces derniers se laissent séduire par le discours vindicatif du Front National et de l'UMP. Le milieu populaire s'enferme ainsi dans le cercle vicieux de la haine inter-ethnique . Mais le jour où le Coran sera remplacé par les textes de Bakounine ou de Karl Marx, les voitures des oligarques brûleront...


vendredi, mars 23, 2012

L'Islam, mythe & réalité





Le mythe de la tolérance musulmane

En contre-feu aux violences et agressions commises un peu partout dans le monde au nom d'Allah et du Coran, des spécialistes ont tenu à rappeler à quel point l'histoire de l'islam fut une histoire de paix et de tolérance, et donc à quel point ceux qui se disent aujourd'hui les fidèles les plus zélés du Prophète sont en réalité les traîtres les plus déterminés de la foi musulmane. On arguera le fait qu'a la différence du christianisme, l'islam n'a, à l'exception notable du chiisme, ni clergé ni église et qu'il a toujours favorablement accueilli les juifs et chrétiens. On citera le bel exemple de l'Andalousie à la fois âge d'or de la civilisation musulmane et modèle de tolérance entre les religions.

Malheureusement, cette tolérance musulmane appartient davantage au mythe qu'a la réalité. Qu'on lise à ce sujet le livre d'Ibn Warraq, Américain d'origine pakistanaise, Pourquoi je ne suis pas musulman (aucun éditeur français ne voulut de la traduction et presque aucun journal français n'en a parlé. Aujourd'hui téléchargeable gratuitement). Il est, sur la question, l'un des ouvrages les plus solidement documentés et sa conclusion est sans appel. Dès l'origine, l'islam se présente comme la vérité dernière et définitive, les religions précédentes ne sont que des essais maladroits au mieux, des idolâtries à réprimer au pire. L'humanité est divisée en deux camps : celui des musulmans, promis à la paix, et celui des infidèles et des mécréants promis à la guerre. Pour les gens du Livre, c'est-à-dire les juifs et chrétiens, la soumission (la tolérance musulmane n'ira pas au-delà), pour les païens, la conversion ou la mort. Mahomet fut le seul prophète de l'histoire à avoir été un guerrier et cela n'a pas manqué d'influer sur l'histoire future. L'islam fut avec le christianisme la seule religion qui doit son expansion mondiale à la grâce des armes. Du Maroc à l'Indonésie, les peintures et sculptures furent détruites au nom de l'islam, et les femmes, voilées. Pourquoi la ville sainte la plus ancienne du monde, Bénarès, n'a-t-elle pas un seul temple remontant au-delà du XVIIIe siècle ? Parce que Aurangzeb, empereur musulman dévot, les a tous fait raser.

La réalité

Tournons-nous à présent vers le présent. Imaginons que vous soyez australien ou anglais, que vous ayez vingt-cinq ans, que vous vous détestiez vous-même et donc que vous détestiez le monde parce que rien dans le réel ne vous a vraiment intéressé et que vous n'avez jamais rencontré de femmes que vous ayez fait jouir et qui vous a fait jouir, que faites-vous, si vous voulez vraiment commettre le plus de mal possible pour que vous ayez enfin l'impression d'exister ? Vous vous convertissez à l'islam car ni le christianisme ni le judaïsme ni le bouddhisme ni le shintoïsme ni l'hindouisme ni l'animisme, ni l'agnosticisme ni l'athéisme ne vous donneront suffisamment de rage pour convertir votre haine en haine du monde, bénie par-dessus le marché par le Dieu tout puissant.

La vérité nous contraint à reconnaître que l'islam fut, avec le christianisme, la plus intolérante de toutes les religions et qu'à la différence du christianisme, elle l'est restée. Les salafites qui aujourd'hui sévissent un partout ne sont pas les fils dévoyés d'un islam doux et paisible. Cela ne signifie pas certes que les musulmans soient tous des fanatiques, ni que partout où l'islam l'a emporté le fanatisme a tout écrasé. Seulement, là où l'islam a manifesté plus de libéralités que de coutume, ce fut justement lorsqu'il relâcha son emprise. Avant Aurangzeb, musulman sinistre et fanatique, il y eut dans l'Inde des Moghols, au XVIe siècle, l'empereur Akbar, l'une des plus nobles figures de l'histoire universelle. Musulman, Akbar (dont le nom signifie « grand », on ne le sait que trop grâce aux vociférants « Allah akbar ! » qui ne présagent jamais rien de bon) réunissait dans sa cour de Delhi des juifs, des chrétiens, des parsis, des nestoriens et des bouddhistes. Il conçut ce projet utopique de fonder une religion nouvelle qui, à partir de l'islam, réunirait dans une unité syncrétique toutes les religions du monde. Le grand poète Kabir incarna cette « Foi nouvelle ». Celle-ci n'eut, on l'imagine, pas la possibilité de survivre à son fondateur. De même que les meilleurs souverains chrétiens ont été ceux qui se sont le plus efficacement éloignés des dogmes de l'Église (on songe à Henri IV en France ou à Joseph II en Autriche), les meilleurs musulmans furent ceux qui se rendirent indépendants de la lettre du Coran. On comprend, dans ces conditions, que la tolérance fut une fleur rare en terre d'islam.

Christian Godin





Pourquoi je ne suis pas musulman
Introduction

Le lecteur fera la distinction entre théorie et pratique : la distinction entre ce que les musulmans devraient faire et ce qu'ils font en réalité; ce qu'ils devraient croire et faire par opposition à ce qu'ils croient et font réellement. Nous pourrions distinguer trois islams, que je numéroterais 1, 2, et 3. L'islam 1 est ce que le Prophète enseigna, c'est-à-dire les préceptes qui sont contenus dans le Coran. L'islam 2 est la religion telle qu'elle est exposée, interprétée et développée par les théologiens à travers les traditions (hadiths). Elle comprend la charia et la loi coranique. L'islam 3 est ce que les musulmans réalisent, c'est-à-dire la civilisation islamique.

Si jamais une idée générale ressort de ce livre, c'est que la civilisation islamique, l'islam 3, est souvent parvenue au sommet de sa splendeur malgré l'islam 1 et l'islam 2, et non pas grâce à eux. La philosophie islamique, les sciences islamiques, la littérature islamique et l'art islamique n'auraient pas atteint leurs sommets s'ils avaient uniquement reposé sur l'islam 1 et 2. Prenez la poésie par exemple. Muhammad méprisait les poètes : « quant aux poètes : ils sont suivis par ceux qui s'égarent » (sourate 26.224), et dans un recueil de traditions appelé le Mishkat, Muhammad aurait dit « une panse remplie de matière purulente vaut mieux qu'un ventre plein de poésie. » Les poètes eussent-ils adhéré à l'islam 1 et 2, nous n'aurions jamais connu les textes d'Abu Nuwas qui chante les louanges du vin et les merveilleuses fesses d'éphèbes, ou n'importe quel autre poème bachique pour lesquels la littérature arabe est si justement renommée.

Pour ce qui est de l'art islamique, le Dictionnaire de l'Islam nous apprend que Muhammad maudissait ceux qui peignaient ou dessinaient des êtres humains ou des animaux (Mishkat, 7.1.1). Par conséquent, cela est illicite. Ettinghausen signale dans son introduction à la Peinture Arabe que les hadiths contiennent de nombreuses condamnations contre les « faiseurs d'images », dès lors qualifiés de « pires des hommes. » On leur reproche de concurrencer Dieu, qui est le seul créateur. La position dogmatique ne laisse aucune place à la peinture figurative. Heureusement, influencés par les traditions artistiques des civilisations voisines, des musulmans nouvellement convertis n'hésitèrent pas à défier l'orthodoxie et à produire des chefs-d’œuvre d'art figuratif tels que les miniatures perses ou mongoles.

Ainsi, l'impulsion créative sous-jacente à l'art islamique, à la philosophie, aux sciences, à la littérature arabes tire sa source à l'extérieur de l'islam1 et 2, du contact avec des civilisations plus anciennes pourvues d'un héritage plus riche. L'Arabie était totalement dépourvue de tradition artistique, philosophique et scientifique. Seule la poésie émerge du passé arabe et encore sa créativité continue doit peu à l'inspiration spécifiquement islamique. Sans l'art byzantin ou sassanide, il n'y aurait pas eu d'art islamique puisque l'islam 1 et 2 sont hostiles à son développement. Pareillement, sans l'influence grecque il n'y aurait pas eu de philosophie ou de sciences arabes car l'islam 1 et 2 étaient assurément mal disposés envers ces « sciences étrangères ». Pour les orthodoxes, la philosophie islamique est une aberration et toute science positive n'est que futilité.

Dans ces domaines, les figures les plus marquantes, ou ceux qui ont joué un rôle crucial dans leur développement, furent soit non musulmanes, soit réellement hostiles à certaines, sinon toutes, croyances islamiques. Par exemple, Hunain ibn Ishaq (809-873), le plus important traducteur de la philosophie grecque en arabe, était un chrétien. Ibn al Muqaffa (mort en 757) était un manichéen qui écrivit une attaque contre le Coran. Les cinq poètes les plus typiques de la période abbasside qui figurent dans l'étude de Nicholson, Muti ibn Iyas, Abu Nuwas, Abu 'l-Atahiya, al-Mutanabbi et al-Ma'arri furent tous accusés ou suspectés d'hérésie ou de blasphème. Ar-Razi, le grand physicien du Moyen Age, alla même jusqu'à nier les prophéties de Muhammad.

Le sort des femmes, des non-musulmans, des incroyants, des hérétiques et des esclaves (quel que soit leur sexe) fut effroyable. Les traitements barbares qu'ils subirent sont la conséquence directe des principes spécifiés par le Coran et développés par les juristes musulmans. La loi coranique est une construction de l'esprit abstraite et totalitaire, destinée à régenter tous les aspects de la vie privée, depuis la naissance jusqu'à la mort. Heureusement, la loi n'a pas toujours été appliquée à la lettre; autrement la civilisation islamique n'aurait guère pu se développer. En théorie, l'islam 1 et 2, le Coran et la loi coranique prohibent la consommation d'alcool et l'homosexualité. En pratique, la civilisation islamique tolère les deux. Cependant, la charria continue à régir les coutumes dans certains domaines de la vie courante, par exemple la famille (mariage, divorce, etc.).

A l'inverse, la pratique islamique est parfois plus stricte que ce qui est requis par la charria. Le Coran ne parle pas de la circoncision et la plupart des juristes, tout au plus, ne font que la recommander. Mais, sans exception, tous les garçons sont circoncis. Il en va de même pour l'excision qui est toujours scandaleusement pratiquée dans nombre de pays musulmans. Le Coran exige l'égalité de tous les musulmans adultes de sexe masculin. La réalité est malheureusement fort différente, ainsi que les musulmans non arabes de sang l'ont expérimentée tout au long de l'islam. Ici l'islam 1 et 2 enseignent des principes moraux qui ne sont pas respectés par l'islam 3.

Télécharger gratuitement le livre d'Ibn Warraq, Pourquoi je ne suis pas musulman :

jeudi, mars 22, 2012

Une étrange prémonition







Un mois avant la tragédie de Toulouse, Alain Soral parle d'un meurtre de 3 enfants pour manipuler l'opinion.

C'était le 29 janvier 2012 dans une conférence à Toulon.


Est-ce une simple coïncidence ou une véritable prémonition "soufflée" par le moi des profondeurs de Soral ?



La Rose Blanche





Merah et Breivik, le tueur de Toulouse et le tueur d'Oslo, sont les créatures d'une même matrice, la matrice de la haine.

Pour Nicolas Le Pen, comme disent les Américains en parlant du président des Français, la tragédie de Toulouse représente une aubaine dans sa course au pouvoir. D'ailleurs, on peut s'interroger sur ces terroristes fondamentalistes qui nuisent toujours à leur religion et avantagent étonnamment l'oligarchie régnante. A cause de Merah, la xénophobie va redoubler et renforcer le Sarkozysme.

Comme naguère, quand la crise économique de 1929 a préparé le terrain au nazisme, l'Europe s'enfoncera-t-elle dans le nationalisme, la barbarie, le cloaque nauséabond de la haine ?

Anneliese Knoop-Graf, sœur du résistant allemand Willi Graf, exécuté par le pouvoir nazi, évoque la lutte contre le régime hitlérien des jeunes étudiants allemands de Die Weisse Rose, la Rose Blanche.

[...] Il n'est certes pas facile de transmettre aux jeunes d'aujourd'hui une image vraie de l'arrogance et du manque total de scrupules qui caractérisaient Hitler et son entourage. Dès leur arrivée au pouvoir, leur stratégie fut d'attirer la jeunesse pour la tenir bien en main. Ils voulaient, en s'appuyant sur elle, réussir l'« élevage » d'une humanité supérieure, d'une race de type nordique apte à établir un jour une hégémonie mondiale. Dans ce but, elle devait être formée physiquement, moralement et spirituellement dans l'idéologie du national-socialisme. Le mot d'ordre était : « Tu n'es rien, ton peuple est tout. » Ayant grandi dans une tradition nationaliste, les jeunes des années 30 étaient très sensibles à des valeurs comme la camaraderie, la vassalité, la mère patrie, la nation. Ils étaient façonnés dans l'esprit des associations de jeunesse, aimaient les appels, les feux de camp, les cérémonies et se laissaient facilement griser par les discours de la propagande officielle, par l'éclat des drapeaux, des fanfares.

Ce dressage froidement calculateur et dépourvu de tout scrupule prit alors des proportions qu'on a du mal aujourd'hui à imaginer. Ainsi, à l'école et à l'université, la loyauté vis-à-vis du Führer comptait plus que les connaissances ; la conviction idéologique avait plus de crédit que toute réflexion autonome. Les personnes que le parti ou l'État avaient déclarées officielles possédaient une autorité absolue à laquelle on devait aveuglément obéir.

Pour nous, adolescents de cette époque, il était extrêmement difficile de trouver notre chemin alors même qu'autour de nous professeurs, parents, hommes d'Église s'empêtraient dans les embûches des compromis, des demi-mesures et des lâchetés. Désorientés, nous les regardions boire le poison, conclure trop rapidement la paix avec ce régime - soit pour se protéger, soit parce qu'ils espéraient sincèrement un redressement de l'Allemagne. Nous les regardions accepter et soutenir plus ou moins ouvertement les nazis, sans que cela ne leur pose apparemment de cas de conscience. [...] Les paroles apaisantes des aînés assurant que la sagesse imposait des accommodements n'étaient, de toute façon, pas la bonne nourriture pour l'âme d'un adolescent.

L'engagement dans une organisation de jeunesse nationale-socialiste pouvait représenter, pour une jeune fille de la bourgeoisie, un encouragement considérable à s'émanciper des contraintes familiales de son milieu social. [...] J'avais suivi moi aussi ce mouvement et, pour m'éviter des problèmes, j'avais fini par devenir membre du BDM (l'Association des jeunes filles allemandes) où je servais d'une manière plus naïve que perspicace. Car, depuis mon plus jeune âge, j'étais habituée aux rapports de subordination : à la maison comme à l'école et à l'église. Il faut dire aussi que la conception que le national-socialisme se faisait du rôle de la femme, et tout particulièrement de la mère, correspondait dans une certaine mesure à celle que mon éducation catholique m'avait enseignée.

Mais bientôt, ce fut le désenchantement. Je réalisai que tout ce en quoi j'avais mis mes espoirs - loyauté, solidarité, aspiration à des buts communs, à des tâches et des valeurs supérieures - était en réalité exploité et perverti par un nationalisme maladivement exagéré. La liberté était remplacée par la contrainte, la vérité par le mensonge, le dialogue par le bavardage, la confiance par l'espion-nage. À tout cela s'ajoutaient le caractère unilatéral des idées politiques, la diffamation des juifs, la proscription de nos poètes et peintres préférés et, plus tard, le pressentiment et la quasi-certitude que des crimes épouvantables étaient commis.

Pour moi, la guerre mit fin à cette période peu glorieuse de suivisme, mais j'en ai conservé la peur de la corruptibilité de l'homme face à un système dément et la certitude amère de ne pas lui avoir suffisamment tenu tête. Aujourd'hui je m'interroge souvent sur ce que j'ai appris de mon frère et de ses amis de la Rose Blanche. Je crois qu'ils m'ont appris à chercher toujours à saisir à la fois les nuances et les grandes lignes, à essayer toujours d'acquérir ce pouvoir de discernement indispensable à tout jugement comme à tout acte. Ils m'ont appris qu'il est possible - et même nécessaire pour pouvoir rester fidèle à soi-même - d'accepter des contradictions. Si les circonstances l'exigent, il faut oser rompre avec l'opinion publique et sortir des voies du conformisme pour penser et agir.

Poursuivre ce que Die Weisse Rose a commencé, transmettre leurs intentions, cela signifie pour moi témoigner de leur existence et veiller à ce que leur histoire soit connue. [...] Je me sens tenue vis-à-vis de nos morts, non seulement de maintenir vivante l'inquiétude provoquée par leur disparition, mais aussi de perpétuer dans la consciences des jeunes le sentiment que, sans être personnellement responsables des événements d'alors, ils devront en assumer, sur le plan moral, les conséquences historiques. Pour cela, il ne faut pas craindre d'éclairer les coins sombres de notre passé. [...] Nous ne pouvons en effet comprendre et assumer pleinement notre présent que si nous laissons une place au passé et si nous nous autorisons à ressentir tout ce qu'il provoque en nous de honte, de douleur, de deuil.

Résister, dans le vrai sens du mot, est un défi pour chacun de nous. Résister, c'est regarder attentivement là où les autres ferment les yeux, c'est rester vigilant, sensible, garder sa conscience aiguisée, avoir la volonté ferme de comprendre, de ne pas se laisser mener. Savoir dire non, savoir tenir bon. Cela suppose aussi la résistance contre la paresse de l'esprit et l'indolence du cœur, la résistance contre la tentation de se cacher, d'éviter les conflits. J'aimerais rappeler un mot de Guenter Eich : « Tu es concerné par tout ce qui arrive. Regarde autour de toi : prison et torture, aveuglement et paralysie, la mort sous toutes ses formes, la douleur non physique et l'angoisse qui a affaire à la vie. Tout ce qui arrive : tu es concerné. »

La résistance des jeunes de Die Weisse Rose ne peut garder sa signification que si nous la prenons pour un avertissement à assumer pleinement notre responsabilité civique et à assurer autour des valeurs de liberté une vie politique digne de l'homme : « Déchirez le tissu de l'indifférence qui enferme vos cœurs ; décidez-vous avant qu'il ne soit trop tard. »

Anneliese Knoop-Graf




TRACT DE LA ROSE BLANCHE

"Salus publica suprema lex" 

Toute conception idéale de l'État est utopie. Un État ne peut pas être édifié d'une façon purement théorique ; il doit se développer et arriver à maturité comme un individu. Il ne faut cependant pas oublier qu'à la naissance de chaque civilisation préexiste une forme de l'État. La famille est aussi vieille que l'humanité, et c'est en partant de cette première forme d'existence communautaire que l'homme raisonnable s'est constitué un État devant avoir pour base la justice, et considérer le bien de tous comme une loi primordiale. L'ordre politique doit présenter une analogie avec l'ordre divin, et la "civitas dei" est le modèle absolu dont il faut, en définitive, se rapprocher. Nous en voulons émettre ici aucun jugement sur les différentes constitutions possibles : démocratie, monarchie constitutionnelle, royauté, etc.... Ceci seulement sera mis en relief : chaque homme a le droit de vivre dans une société juste, qui assure la liberté des individus comme le bien de la communauté. Car Dieu désire que l'homme tende à son but naturel, libre et indépendant à l'intérieur d'une existence et d'un développement communautaires ; qu'il cherche à atteindre son bonheur terrestre par ses propres forces, ses aptitudes originales.


Notre "État" actuel est la dictature du mal. On me répond
peut-être : "Nous le savons depuis longtemps, que sert-il d'en reparler?" Mais alors, pourquoi ne vous soulevez-vous pas, et comment tolérez-vous que ces dictateurs, peu à peu, suppriment tous vos droits, jusqu'au jour où il ne restera rien qu'une organisation étatique mécanisée dirigée par des criminels et des salopards? Êtes-vous à ce point abrutis pour oublier que ce n'est pas seulement votre droit, mais aussi votre devoir social, de renverser ce système politique ? Qui n'a plus la force de faire respecter son droit, doit, en toute nécessité, succomber. Nous mériterons de nous voir dispersés sur la terre, comme la poussière l'est par le vent, si nous ne rassemblons pas nos forces et ne retrouvons, en cette douzième heure, le courage qui nous a manqué jusqu'ici. Ne cachez pas votre lâcheté sous le couvert de l'intelligence. Votre faute s'aggrave chaque jour, si vous tergiversez et cherchez des prétextes pour éviter la lutte.

Beaucoup, peut-être la plupart des lecteurs de ces feuilles, se demandent de quelle façon rendre effective une résistance. Ils n'envisagent pas de possibilités. Nous allons vous montrer que chacun est en mesure de coopérer à l'abolition de ce régime. Ne préparons pas la chute de ce "gouvernement" par une opposition individuelle, comme des ermites déçus. Il faut au contraire que des hommes convaincus et énergiques s'unissent, parfaitement d'accord sur les moyens à employer pour atteindre notre but. Nous n'avons guère à choisir entre ces moyens, un seul nous est donné : la résistance passive.


Cette résistance n'a qu'un impératif : abattre le National-Socialisme. Ne négligeons rien pour y tendre. Il faut atteindre le nazisme partout où cela est possible. Cette caricature d'État recevra bientôt le coup de grâce ; une victoire de l'Allemagne fasciste aurait des conséquences imprévisibles, atroces. L'objectif premier des Allemands doit être la défaite des nazis, et non pas la victoire militaire contre le bolchevisme. La lutte contre le nazisme doit absolument venir au premier plan. Dans un de nos prochains tracts, nous démontrerons l'extrême nécessité de cette exigence.

Chaque ennemi du nazisme doit se poser la question : comment peut-il combattre le plus efficacement cet "État" actuel, et lui porter les coups les plus durs? Sans aucun doute par la résistance passive. Il est bien évident que nous ne saurions dicter à chacun sa ligne de conduite ; nous ne donnons ici que des indications générales. A chacun de trouver la façon de les mettre en pratique.

Sabotage dans les fabriques d'armements, les services travaillant pour la guerre, sabotage dans tous les rassemblements, manifestations, fêtes, organisations, contrôlés par le parti national-socialiste. Il faut empêcher le fonctionnement de cette machine de guerre, qui n’œuvre que pour le maintien et le succès du parti nazi et de sa dictature. Sabotage dans tous les domaines économiques et culturels, les universités, les Écoles Supérieures, les laboratoires, les instituts de recherche, les services techniques. Sabotage dans toutes les organisations de propagande qui prétendent nous imposer la "façon de voir" des fascistes. Sabotage dans toutes les branches des arts appliqués, qui dépendent du National-Socialisme et servent sa cause. Sabotage dans la presse et la littérature, contre tous les journaux à la solde du "gouvernement", qui combattent pour ses idées et tentent de répandre des mensonges. Ne donnez pas un sou aux collectes (même faites à des fins charitables), car elles ne sont qu'un camouflage. Le produit de ces quêtes ne va ni aux miséreux ni à la Croix-Rouge. Le gouvernement n'a pas besoin d'argent, la planche à billets tourne sans cesse et fabrique autant de papier-monnaie qu'il désire. Il veut seulement ne jamais relâcher l'oppression du peuple, et lui ôter toute liberté. Cherchez à convaincre vos amis et connaissances de l'absurdité d'une continuation de la guerre ; montrez-leur qu'elle n'offre aucune issue ; faites comprendre quel esclavage intellectuel et économique nous subissons par le nazisme, et de quel renversement de toutes les valeurs religieuses et morales cela s'accompagne ; incitez, enfin, à une résistance passive!

On dit dans la Politique d'Aristote :

"Une tyrannie s'arrange pour que rien ne demeure caché, de ce que les sujets disent ou font ; elle place des espions partout.... elle dresse les hommes du monde entier les uns contre les autres, et rend ennemis les amis. Il entre dans les habitudes d'une telle administration tyrannique d'appauvrir les sujets pour payer la solde des gardes du corps afin que, préoccupés seulement de toucher leur paye, ils n'aient ni le temps, ni le loisir de fomenter des conjurations.... d'établir des impôts très élevés comme ceux réclamés à Syracuse sous Dionysos, où les citoyens avaient perdu en cinq ans toute leur fortune, à payer des redevances.... Enfin le tyran désire faire de la guerre un état permanent...."

Reproduisez et répandez ce tract!




mercredi, mars 21, 2012

La pulsion de mort monothéiste





« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. »

Le tueur de Toulouse préfèrerait le Coran à "Mein Kampf". Mais Hitler, prophète de la haine raciale, diffère-t-il des prophètes fous de Dieu ?

La possibilité de prélever au choix dans les trois livres du monothéisme aurait pu produire les meilleurs effets : il suffisait de tabler sur l'interdit deutéronomique de tuer transformé en absolu universel sans jamais tolérer une seule exception, de mettre en exergue la théorie évangélique de l'amour du prochain en interdisant tout ce qui contredit cet impératif catégorique, de s'appuyer en tout et pour tout sur la sourate coranique selon laquelle tuer un homme, c'est supprimer l'humanité tout entière, pour que soudainement les religions du Livre soient recommandables, aimables et désirables.

Si les rabbins interdisaient qu'on puisse être juif et massacrer, coloniser, déporter des populations au nom de leur religion ; si les prêtres condamnaient quiconque supprime la vie de son prochain, si le pape, le premier des chrétiens, prenait toujours le parti des victimes, des faibles, des miséreux, des sans-grade, des exclus, des descendants du petit peuple des premiers fidèles du Christ ; si les califes, les imams, les ayatollahs, les mollahs et autres dignitaires musulmans vouaient aux gémonies les furieux du glaive, les tueurs de juifs, les assassins de chrétiens, les empailleurs d'infidèles ; si tous ces représentants de leur Dieu unique sur terre optaient pour la paix, l'amour, la tolérance : d'abord on l'aurait su et vu, ensuite, et alors, on aurait pu soutenir les religions dans leur principe, puis se contenter de condamner l'usage qu'en font les mauvais, les méchants. Au lieu de tout cela, ils pratiquent à l'inverse, choisissent le pire et, sauf rarissimes exceptions ponctuelles, singulières et personnelles, ils appuient toujours dans l'histoire les chefs de guerre, les sabreurs, les militaires, les guerriers, les violeurs, les pillards, les criminels de guerre, les tortionnaires, les génocidaires, les dictateurs — sauf les communistes... —, la lie de l'humanité.

Car le monothéisme tient pour la pulsion de mort, il aime la mort, il chérit la mort, il jouit de la mort, il est fasciné par elle. Il la donne, la distribue massivement, il en menace, il passe à l'acte : de l'épée sanguinolente des juifs exterminant les Cananéens à l'usage d'avions de ligne comme de bombes volantes à New York, en passant par le largage de charges atomiques à Hiroshima et Nagasaki, tout se fait au nom de Dieu, béni par lui, mais surtout béni par ceux qui s'en réclament.

Aujourd'hui, le grand rabbinat de Jérusalem fustige le terroriste palestinien bardé d'explosifs dans la rue de Jaffa, mais fait silence sur l'assassinat des habitants d'un quartier de Cisjordanie détruit par les missiles de Tsahal ; le pape conspue la pilule rendue responsable du plus grand des génocides de tous les temps, mais défend activement le massacre de centaines de milliers de Tutsis par les Hutus catholiques du Rwanda ; les plus hautes instances de l'islam mondial dénoncent les crimes du colonialisme, de l'humiliation et de l'exploitation que le monde occidental leur (a) fait subir, mais se réjouissent d'un djihad planétaire mené sous les auspices d'Al-Qaïda. Fascinations pour la mort des goys, des mécréants et des infidèles — les trois considérant d'ailleurs l'athée comme leur seul ennemi commun !

Les indignations monothéistes sont sélectives : l'esprit de corps fonctionne à plein. Les juifs disposent de leur Alliance, les chrétiens de leur Église, les musulmans de leur Oumma. Ces trois temps échappent à la Loi et bénéficient d'une extraterritorialité ontologique et métaphysique. Entre membres de la même communauté, tout se défend et justifie. Un juif — Ariel Sharon — peut (faire) exterminer un Palestinien — le peu défendable Cheikh Hiacine... —, il n'offense pas Yahvé, car le meurtre s'effectue en son nom ; un chrétien — Pie XII — a le droit de justifier un génocidaire qui massacre des juifs — Eichmann exfiltré d'Europe grâce au Vatican —, il ne fâche pas son Seigneur, car le génocide venge le déicide attribué au peuple juif ; un musulman — le mollah Omar — peut (faire) pendre des femmes accusées d'adultère, il plaît à Allah, car le gibet se dresse en son Nom... Derrière toutes ces abominations, des versets de la Torah, des passages des Évangiles, des sourates du Coran qui légitiment, justifient et bénissent...

Dès que la religion produit des effets publics et politiques, elle augmente considérablement son pouvoir de nuisance. Quand on s'appuie sur un prélèvement dans tel ou tel des trois livres pour expliquer le bien-fondé et la légitimité du crime perpétré, le forfait devient inattaquable : peut-on aller contre la parole révélée, le dit de Dieu, l'invite divine ? Car Dieu ne parle pas — sauf au peuple juif et quelques illuminés auxquels il envoie parfois un messager, une vierge par exemple —, mais le clergé le fait parler d'abondance. Quand un homme d’Église s'exprime, qu'il cite les morceaux de son livre, s'y opposer revient à dire non à Dieu en personne. Qui dispose d'assez de force morale et de conviction pour refuser la parole (d'un homme) de Dieu ? Toute théocratie rend impossible la démocratie. Mieux : un soupçon de théocratie empêche l'être même de la démocratie.

Michel Onfray


Vidéo : "A l'extrême droite du Père" :


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mardi, mars 20, 2012

Faut-il dénazifier la France ?






Dans l'école juive de Toulouse, le tueur a attrapé la fillette par les cheveux pour lui tirer une balle dans la tête. Cette évocation d'une scène de la terrible tragédie du 19 mars rappelle la froide détermination de tous les génocidaires et épurateurs ethniques qui sont animés par la haine d'un peuple ou d'une civilisation.


L'idéologie de la haine de l'autre est exaltée par le populisme nationaliste. En France, la xénophobie est au centre du discours politique de droite. Depuis que le président de la République a repris les délires xénophobes du Front National, les racistes éructent partout, des réseaux sociaux aux bistrots, leur détestation des Roms, des musulmans, des juifs, des noirs, des jaunes, des métèques... Les déclarations de Sarkozy choquent les Américains qui ont affublé notre président du sobriquet méprisant de "Nicolas Le Pen". La xénophobie de Nicolas Le Pen n'est-elle pas aussi mortifère que celle de Breivik ?


L'image de la France est ternie par le populisme de Sarkozy, la famille Le Pen, le Front National. « Le FN est nationaliste et socialiste », dit en souriant Claude Guéant, l'ambigu ministre de l'Intérieur qui avait déclaré « toutes les civilisations ne se valent pas ».


Dominique Reynié, qui étudie la montée du populisme en Europe, redoutait un « passage à l'acte » en France comme il y en a déjà eu en Italie, en Allemagne et en Norvège, dans un climat général qu'il juge « malsain ».

En juillet, un militant islamophobe norvégien de 33 ans, Anders Behring Breivik, a tué 77 personnes. Il se présente comme un "templier" en croisade contre le multiculturalisme.

En décembre, un Italien de 50 ans proche de l'extrême-droite a tué deux vendeurs de rue sénégalais et en a blessé trois autres en plein cœur de Florence. En Allemagne, des néo-nazis sont soupçonnés d'avoir tué huit immigrés turcs et un Grec.
« Quand tout le discours s'enflamme, il y a toujours des risques de favoriser le passage à l'acte », explique Dominique Reynié, même s'il estime que la fusillade de Toulouse relève sans doute plus d'une « forme de folie » que du militantisme. On est dans une pathologie meurtrière liée à des fantasmes sur l'immigration et sur l'antisémitisme, qui sont alimentés un peu par tout le monde », fait-il valoir.

« Entre les grandes controverses sur le multiculturalisme, les sorties délirantes sur le pouvoir de la finance ou l'ennemi sans visage ou « je suis le bruit, la fureur et le fracas », je renvoie tout le monde dos-à-dos », ajoute Dominique Reynié.


Yves Clarisse 





Populismes : la pente fatale

Les partis populistes et xénophobes renaissent ou fleurissent partout en Europe, rencontrant des succès électoraux surprenants et de plus en plus souvent spectaculaires.

En France et en Belgique, les lois sur la burqa sont votées. En Suisse, un référendum contre les minarets est adopté. En Italie, des émeutes anti-immigrés ont lieu... Sur le terreau d'un mécontentement généré par l'épuisement financier du système social, les Européens développent une méfiance à l'égard des réalités multiculturelles auxquelles l'immigration les confronte. L'Europe s'inquiète ! Le discours politique s'empare de ce sinistre climat : le chef du parti travailliste britannique lance le mot d'ordre : " British jobs for British workers ! "

Tour à tour, en Europe, les chefs de gouvernement annoncent l'échec du multiculturalisme. Au fur et à mesure que se déploie la globalisation, les peuples deviennent de plus en plus sensibles aux folles sirènes de la xénophobie. Il faut une réponse politique adéquate à ce puissant phénomène de portée historique et potentiellement dévastateur. Il y a urgence : en 2015, il y aura moins de naissances que de décès.

Et si l'immigration était une chance pour le Vieux Continent ?




Dominique Reynié est professeur à Sciences Po et directeur général de la Fondation pour l'innovation politique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'opinion publique, la vie politique française et européenne.





Au début des années 1980, Tahar Ben Jelloun écrit :

« La couleur de la peau, le son de la langue, l'odeur d'une cuisine, le bruit d'une fête peuvent déclencher la haine raciale. En tout cas, en France, le racisme militant a tué beaucoup d'Arabes, entre janvier 1970 et janvier 1980 : 68 Arabes tués, une centaine de blessés (chiffres officiels). Beaucoup de cafés et foyers arabes ont été mitraillés ou incendiés, surtout dans le sud de la France. La plupart des meurtres sont restés impunis. Il y eut même des acquittements pour des meurtres avec préméditation (le cas de Gérard Gosset, acquitté par la cour d'assises de Guéret en janvier 1978 ; il avait tué un travailleur algérien). »




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Au plus profond de la haine : les groupuscules d'extrême-droite


"L'Occident moderne est la chose la plus dégoûtante de l'histoire du monde"

Une performance d'art moderne occidental : Être traîné avec une bougie dans l'anus sur un sol inondé et sale. La Russie est en train...