dimanche, novembre 04, 2012

Programme Monarch & pédocriminalité





Délire paranoïaque ?

Comment présenter le Programme Monarch à tous ceux qui sont novices en matière de “conspirationnisme” ? 


Disons que Monarch est une série d'expériences de manipulation du comportement menées par une ou plusieurs agences de renseignements, laboratoires militaires ou section Delta qui forment la nébuleuse sécuritaire américaine.

Pour parler en termes encore plus précis, Monarch désignerait l'ensemble des techniques de conditionnements psychologiques destinés à créer de toutes pièces à partir d'un individu lambda, de préférence un enfant, un futur petit soldat qui répondra à tous les ordres, même les plus pervers. Monarch vise ainsi à créer, chez un même individu, différentes personnalités qui serviront différentes missions allant de l'assassinat, du trafic de drogue, à la prostitution, en passant par l'espionnage, etc. Chacune des personnalités ainsi programmées a sa mémoire propre, et ne communique pas avec les autres (sauf sous certaines procédures). Le réseau s'assure ainsi que la victime ne parlera pas puisqu'elle ne se souviendra de rien ou sera incapable d’interpréter les informations contenues dans “ses mémoires segmentées”.

Il n'empêche. Les victimes racontent toujours le même genre d'histoire : elles ont été utilisées dès l'enfance pour satisfaire les fantasmes et la lubricité de notables. Actes sexuels, mises à mort sacrificielles, séances de cannibalisme reviennent souvent à travers les témoignages…

Ces pratiques serviraient d'une part à compromettre et à acheter la fidélité des notables qui y participent. D'autre part, elles permettraient de générer sur les victimes un état de traumatisme qui aura pour effet de susciter l'apparition de ce que l'on appelle des personnalités multiples.

Ce conditionnement particulier s'exerce dès la naissance et implique généralement des familles de militaires, du renseignement, de policiers, de magistrats, du showbiz, mais aussi des familles très riches et très puissantes au sein desquelles les abus sont héréditaires. Ces familles forment un réseau mondial très puissant, fonctionnant comme une société secrète soumise à d'étranges rituels.

La réalité du programme

Contrairement au programme MK Ultra, il n'existe aucun projet portant le nom “Monarch” dans les archives “déclassifiées” de la CIA. On raconte que le terme “Monarch” désigne symboliquement ce fameux papillon de taille exceptionnelle qui passe de l'état de larve à un état plus achevé. Ce serait en quelque sorte le cas aussi pour les victimes de ce programme ! L'ancien sénateur du Nebraska mais aussi juriste et avocat, John De Camp, auteur d'une sérieuse enquête sur un réseau pédocriminel de type Monarch (the Franklin Cover Up) a interrogé son ami William Colby, ancien ponte de la CIA aujourd'hui décédé (dans de curieuses circonstances) et qui disait en 1992 : “Il n'y a pas de programme particulier appelé “Monarch”. “Monarch” est plutôt un nom que certains participants au programme ont donné pour se reconnaître entre eux – et ceux-ci n'en savent que peu de choses mise à part leur participation limitée…”.

Un peu d'histoire

Il convient de faire un petit retour en arrière et de décrire les informations incontestables sur le contrôle du comportement ; des informations qui ont pu être obtenues soit par le biais d'une enquête d'une commission parlementaire présidée par un des frères Rockefeller, soit par l'entremise de la loi sur la liberté de l'information (FOIA ; Freedom of Information Act) qui permet à tout citoyen US d'obtenir une déclassification des documents secrets de la CIA.

Il existe des documents officiels sur les expériences, les opérations clandestines et les tests cliniques réalisés dès 1943 par l'OSS, l'ancêtre de la CIA, sur les outils de modifications du comportement humain. Le but était alors de créer des méthodes d'interrogatoire alternatives à la torture, et qui aient des résultats moins aléatoires que les brutalités physiques ou psychologiques. D'autre part, des recherches étaient également faites pour mettre au point des drogues destinées à produire des super soldats, principalement dans l'aviation embarquée sur porte-avions, qui était plus que toute autre soumise au stress et aux fortes cadences. On faisait donc des recherches dans le domaine des super amphétamines de combat au même titre d'ailleurs que les Japonais (connues aujourd'hui sous les appellations de “Shabu” ou Ice) et les Allemands (benzédrine).

En ce qui concerne les techniques d'influence du comportement lors des interrogatoires, les Américains commencèrent d'ailleurs comme les Allemands à travailler sur la Mescaline, une puissante drogue hallucinogène qui ne donna pas de résultats fiables selon les experts de l'OSS. Ils se tournèrent alors par la suite sur le cannabis, plus exactement, une formule très concentrée de THC qui fut d'abord utilisée sous la forme d'une solution buvable puis en un spray qui imbibait des cigarettes. Les premières 
expériences furent tentées par les agents de l'OSS sur des membres de la mafia plus ou moins avertis du fait et qui travaillaient en collaboration avec les alliés sur un projet de débarquement et de libération de la Sicile. 

Ce n'est qu'après la fin de la guerre, une fois que les alliés eurent pris en main les médecins SS et les résultats de leurs expériences sur des prisonniers de camp de concentration, que la CIA passa à la vitesse supérieure. On était en pleine guerre froide, et la CIA s'adonna à des séries impressionnantes d'opérations tordues, et d'essais sur des civils non volontaires avec de nombreuses drogues, surtout le LSD et le BZ.

Ces recherches sur les modifications du comportement et le sérum de vérité prirent le nom de code générique de MK Ultra. Ce même LSD fabriqué par les sociétés pharmaceutiques Sandoz puis Eli Lilly fut déversé pratiquement sans contrôle sur les campus universitaires américains par la CIA dès la fin des années 50 et le début des années 60. De là à dire que le mouvement hippie fut une créature de la CIA, une façon commode de détourner les étudiants de la tentation gauchiste, il n'y a qu'un pas que certains auteurs comme Alex Constantine, Jim Keith, voire Martin Lee et Bruce Shlain (auteurs d'un passionnant “LSD et CIA ; quand l'Amérique était sous acide” aux éditions du Lézard) n'ont pas hésité à franchir. Quant au programme Monarch, il se révèle plutôt une opération tout à fait à part et indépendante, qui a bénéficié des recherches de MK Ultra mais aussi des progrès faits en matières d'implants et d'armes psychotroniques.

Monarch serait en réalité la création d'une double structure : le cartel militaro-industriel engagé dans la recherche militaire, la sécurité et les armées privées d'une part, et les illuminati d'autre part.

De fait, l'efficacité absolument remarquable de Monarch repose non pas sur l'usage d'une technique, mais bien sur une combinaison de techniques différentes. Selon certains

auteurs, certaines de ces techniques remonteraient d'ailleurs à l’Égypte ancienne et à Babylone… L'utilisation d'implants est également un thème récurrent dans le dossier
Monarch. 

À titre d'anecdote, il est étrange de constater que la société Mandex International, fabricante de la technologie employée par le système de cartes de crédit Master Card, a mis en place un projet d'implant universel avec la société VeryChips : le logo de ce nouveau projet d'implant est justement un grand papillon bleu de l'espèce monarque.

Que penser de tout cela ?

Le programme Monarch est-il une réalité ou s'agit-il d'un délire paranoïaque et conspirationniste !

À en croire certains chercheurs, un faisceau de présomptions laisserait penser que MK Monarch est fondé sur une réalité tangible. Jim Keith par exemple a mis en avant l'étrange passé psychiatrique et militaire de certains tueurs célèbres comme Oswald, Shirhan Shirhan, Jim Jones ou même Tim Mc Veigh. Peu avant son décès Bill Colby, s'est confié à De Camp et il semble que ses confidences attestent sans restriction de l'existence de l'opération Monarch mais pas sous cette appellation. En outre, les thérapeutes qui ont examiné les victimes sont formels pour affirmer que ces dernières ont bel et bien subi de profonds sévices sexuels. J'ai dénombré aux Etats-Unis une centaine d'associations ayant pour but de recueillir et d'aider les victimes de ce genre d'abus rituels. Étrange, cette 
profusion d'associations très sérieuses pour la plupart, consacrées à un phénomène qui n'existe pas... officiellement. Autre bizarrerie : des psychiatres se sont donnés la peine de créer une association, une sorte de lobby ayant pour but de prouver que le syndrome de personnalité multiple n'existe pas, et qu'il s'agirait en fait d'une triste maladie -le “false memory syndrom” (le syndrome des faux souvenirs). Ces gens ont pignon sur rue, de puissantes ramifications dans les universités américaines et tentent de devenir des experts incontournables dans les affaires de viols d'enfants qui viennent devant les tribunaux. 

Que d'énergie dépensée dans une affaire qui relèverait du pur fantasme (thèse prônée par une partie des experts psychiatres qui estiment que les réseaux pédophiles et les affaires de cultes sataniques et rituels divers n'existent pas !). C'est ainsi que le FBI a décrété officiellement, que les affaires de viols rituels ou sataniques, ayant pour cadre des réseaux structurés, relevaient de la légende urbaine, du fantasme de victimes en mal de démons imaginaires... Pourtant ces victimes existent.

Le phénomène est certes plus répandu et plus sophistiqué aux Etats-Unis. Toutefois, en Europe, des victimes apparaissent fugacement au détour de différentes enquêtes policières pour être très rapidement oubliées : au Portugal, en Italie ou en France, on a évoqué l'existence de ces réseaux recrutant leurs victimes dans des homes, des structures d'accueil de l'enfance défavorisée ou dans des familles très pauvres et impliquant des notables et des personnalités parfois de premier plan du gouvernement.

Les témoins "X" de l'affaire Dutroux

Un mois après l'arrestation de Dutroux et consort, se présentèrent tour à tour à la cellule d'enquête de Neufchâteau (chargée de l'affaire) une série de témoins, tous adultes, ne se connaissant pas entre eux, provenant des 4 coins de la Belgique, d'âge et d'origine sociale différents et qui désiraient conserver l'anonymat. Raison pour laquelle les enquêteurs, en l'occurrence des gendarmes, les baptisèrent les témoins "X", à savoir X1, X2, X3 etc... selon leur ordre d'arrivée. Les faits dénoncés par la plupart de ces témoins sont tellement horribles, tellement incroyables que même le plus ouvert des enquêteurs avait du mal à leur accorder du crédit. Il était question de cannibalisme, de mise à mort, de viols, de parties de chasse…etc, le tout se passant toujours dans des parcs, des châteaux, des grosses villas (dont certaines ont croyants et non croyants, entre ceux qui estimaient que les témoins X disaient la vérité, toute la vérité et ceux qui pensaient que ceux-ci relevaient plus de la psychiatrie.

Ces témoins X sont-ils crédibles ? Un premier constat s'impose : ils racontent le même genre d'horreurs que narrent les victimes américaines du projet Monarch. Certains psychiatres belges qui ont examiné ces victimes affirment qu'elles ne sont ni délirantes, ni en état de démence ou de déséquilibre mental. Les experts précisent qu'il est certain que ces personnes ont bel et bien fait l'objet de sévices graves dans leur jeune âge.

Il me semble inepte d'écarter ces récits parce qu'ils sont incroyables ou dérangeants. Ces dénonciations, et l'accumulation d'autres témoignages serviront peut-être de base pour nous expliquer une réalité dont nous n'avons aucune idée.

Un des gendarmes concernés par l'enquête Dutroux et qui a dénoncé certains des monstrueux dysfonctionnements qui paralysa l'enquête m'expliqua la chose suivante : "Il semble que certains des témoins X mentent, reconstruisent la réalité. Ce sont des taupes envoyées par on ne sait qui et dont les mensonges et contradictions peuvent facilement être démontrés. Ils ont pour effet de décrédibiliser les propos des autres témoins, de semer le doute et la confusion parmi l'opinion publique.”

Dimension satanique

Il y a derrière les opérations de Mind Control mises au point par des psychiatres de la CIA, et derrière les agissements d'une société secrète qui les gère, les Illuminati, une dimension satanique qui ne peut être passée sous silence. C'est difficile à croire, certes, mais les témoignages sont si nombreux, si concordants, si fouillés et si tenaces que l'on ne peut que constater la solidité du phénomène.

Certaines de ces programmations de personnalités sont d'autant plus puissantes qu'elles se fondent sur des outils technologiques sophistiqués combinant l'usage d'ordinateurs très puissants, d'ondes, d'hypnose, de tortures, etc. mais aussi de magie noire. Toutes ces allégations sont difficiles à croire, une fois de plus. L'important n'est pas tellement que nous y croyions, mais plutôt de savoir que les programmeurs de Monarch, et les Illuminati, y croient dur comme fer et qu'ils ont sans doute de bonnes raisons pour cela.

Par exemple, ils renforcent la programmation d'une personnalité en y adjoignant une entité démoniaque, un démon ou tout au moins en faisant croire à la victime que c'est le cas. Cela rend paraît-il la mise à jour de la personnalité, du programme et des codes déclencheurs extrêmement malaisée, voire parfois impossible, le “démon” ou esprit noir servant de “défenseur” au programme.

Doug Riggs, thérapeute, ancien séminariste à Richmond, affirme que la CIA s'est longuement intéressée au paranormal et aux entités démoniaques par le biais de recherches qui ont été effectuées par la Duke University mais aussi dans le cadre de l'opération Stargate (Grillflame, etc…) dont les attributions étaient plus étendues que les seules expériences réalisées sur le remote viewing, la vision à distance.

Selon les chercheurs, les “Illuminati” se serviraient de Monarch et des techniques de contrôle mental pour générer un chaos social en utilisant leurs “esclaves” dans divers secteurs : trafic de drogue, pornographie, assassinats sur commande, attentats suicides (pensez au exactions commises dans les prisons irakiennes, et le comportement des soldats américains prendra alors peut-être un tout autre sens), le but ultime de Monarch étant l'instauration d'un nouvel ordre mondial, une société totalitaire fondée sur le 
règne absolu d'une personne… l'Antéchrist. 

Le Dr Judianne Densen-Gerber, psychiatre, juriste qui a fondé l'association PACT (Protect America's Children Today), bien que "non mystique", arrive bon gré mal gré à cette conclusion. En mettant côte à côte les récits qu'elle a enregistrés afin d'arriver à en tirer une vision globale, elle n'a pu que conclure que toutes ces opérations avaient pour but 
de “générer un chaos global qui devra précéder l'arrivée de l'Antéchrist”. 

Pour Riggs, “le mystère ne réside pas tant dans la prise de pouvoir (des Illuminati) mais bien dans la manière dont ils veulent y arriver”, un modus operandi qui combine manipulations politiques, financières et sociales ainsi que l'usage de technologies extrêmement sophistiquées couplées avec des rituels religieux archaïques, un monde à la “Harry Potter” qui peut nous sembler pour le moins exotique et peu crédible et pourtant, cela fonctionne.

Typologie des victimes

Qui sont les principales victimes du réseau Monarch ?

D'après la majorité des auteurs et des témoins victimes, on peut finalement les classer en deux strates, deux groupes : un premier groupe d'enfants issus de milieux défavorisés, en rupture sociale dont la disparition ne soulèvera pas trop de questions. Ces enfants sont d'office considérés comme sacrifiables au cours des rituels, tortures et séances de mise à mort, chasses à l'homme, etc. Le deuxième groupe est constitué par les enfants des membres des familles appartenant aux tourmenteurs, aux programmeurs, aux abuseurs.

C'est donc au sein de ces groupes, à l'intérieur des familles que Monarch recrutera. Ou pour être plus exact, chacun des membres de ces familles a été conditionné, martyrisé, programmé dès la plus tendre enfance pour devenir ensuite un bourreau et un programmeur lui-même. Le trauma en guise de cadeau héréditaire et de rituel initiatique dans le but de créer des individus à personnalités multiples. C'est connu : un enfant victime d'abus, de violence a de fortes chances de devenir lui-même un abuseur, un tourmenteur à l'âge adulte.

Selon les prédispositions physiques, intellectuelles et le bagage génétique, les enfants seront programmés dans le but de remplir des tâches spécifiques dans le réseau : telle 
petite fille, violée par son père, livrée dès le plus jeune âge à des rituels sexuels et sataniques deviendra par exemple soit prêtresse organisatrice de rituels, soit “modèle présidentiel” (pur objet sexuel offert aux autres membres de Monarch, surtout à l'exécutif de la Maison blanche et à des militaires), soit courrier et “passeuse” de drogues et d'informations, soit encore assassin. 

Chaque fonction est chapeautée par une personnalité, un alter spécifique qui est programmé dans l'esprit de la victime. Ces comportements illicites ou violents sont totalement indécelables chez une victime ou chez un programmeur / victime de Monarch. C'est la raison pour laquelle les visages qu'offrent aux média et au grand public les très hauts personnages membres de Monarch sont parfaitement lisses et insoupçonnables.

Selon les spécialistes, les naissances de certains de ces enfants sont programmées pour certaines dates qui correspondent à des positions planétaires importantes et à des rituels ésotériques traditionnels et des fêtes païennes (solstice, éclipse etc.). Voilà un repère pour qui veut faire des recoupements.

Niveau de programmation

Les témoins ont tous rapporté le fait que la programmation Monarch est divisée en plusieurs niveaux correspondant à des comportements, des tâches et des schémas mentaux spécifiques. Par ce type de procédures, plusieurs personnalités coexistent : la personnalité générale est accessible sous le nom de code Alpha avec des sous codes comme Alpha 1, Alpha 2, Alpha 3 qui correspondent à des personnalités distinctes, toujours de façade auxquelles des tâches spécifiques seront assignées (délivrer des messages par exemple sans que le sujet en soit conscient. Ce n'est que sous état d'hypnose que le sujet délivrera le message, non dans un état conscient mais en état de transe hypnotique).

Les programmations à buts sexuels sont appelées code Beta et c'est donc sous des personnalités programmées sous des codes Beta (prostitution, pornographie etc…) que 
les enfants Monarch répondront aux injonctions d'ordre sexuel. Les programmations de type Delta concernent les opérations d'assassinat et d'espionnage. Omega est relié à des comportements autodestructeurs et suicidaires (utilisés pour se débarrasser d'un sujet Monarch lorsqu'il ne sert plus à rien). Quant au code Gamma, il est relié aux opérations de désinformation, à l'amnésie, à l'effacement des données et de l'information. D'autres codes plus spécifiques tournés uniquement vers les enfants reposent sur des images et des symboles délivrés par des films et des dessins animés ainsi que des représentations d'entités étranges de type extraterrestre. 

L'irruption de dessins animés peut surprendre dans un tel contexte, mais Springmeier, Cathy O'Brien, Cisco Wheeler, en fait toutes les victimes Monarch, parlent des films de 
Disney comme étant des œuvres au contenu symbolique, ésotérique et occulte contenant des significations subliminales qui seront largement utilisées dans la programmation des enfants. Mickey, l'apprenti sorcier, Bambi, Blanche Neige et surtout Fantasia, Tron, Alice au Pays des Merveilles et le film de la MGM, le Magicien D'Oz (Ken Anger, le scénariste s'est inspiré de l'œuvre de son mentor, le célèbre Alistair Crowley) contiendraient ainsi un nombre impressionnant de symboles occultes et ésotériques. 

Selon Springmeier, Disney était manipulé, étroitement surveillé, et il travaillait sous influence. Les œuvres de Disney ne sont pas les seules incriminées, et il serait fastidieux d'en dresser la liste. Dès 1989, un film illustre relativement bien ce que pourrait être le réseau Monarch, il s’agit de “Society” de Brian Yuzna. Il ne toucha cependant pas le grand public comme le fit un film récent qui a retenu toute l'attention des observateurs. Il s’agit de l'œuvre quasi posthume de Stanley Kubrick, “Eyes Wide Shut”.

Arizona Wilder tout comme d'autres témoins attestent que certains films contiennent des messages codés ou servent d'instrument de conditionnement pour les victimes du 
réseau. Arizona Wilder s'est exprimée au sujet du dernier film de Stanley Kubrick, "eyes Wide Shut" que l'on pourrait traduire par "les yeux largement clos", un titre lui-même ambigu, à double sens qui signifie une double contrainte : voir et se fermer les yeux en même temps, être témoin et se taire. 

À y regarder de plus près, il semble bien que le film de Kubrick soit une mise en scène à peine voilée de thématiques, de mots clés et de situations typiques du programme Monarch. Les références sont tellement nombreuses, certaines scènes sont si explicites que l'on peut se dire que ce n'est pas un hasard. Maintenant, quant aux mobiles de Kubrick pour faire ce film là précisément, on ne peut que se livrer à diverses suppositions. Quant à savoir si Kubrick savait ce qu'était Monarch, les victimes d'abus rituels qui ont vu le film sont formelles : Kubrick était d'une manière ou d'une autre un initié.

Pour ceux qui n'ont pas vu le film, voici en bref le scénario.

Il s'agit des mésaventures d'un riche médecin new-yorkais dont la clientèle est constituée par le gratin des personnalités de la ville. Ce médecin, le Dr Bill, joué par Tom Cruise et son épouse jouée par Nicole Kidman forment un couple en crise, une crise larvée pleine de non-dits, de tensions sexuelles et de prises de pouvoir. Tous deux vont se retrouver confrontés à des tas de scènes qui mettront leur union en péril.

Voilà à peu près le niveau de lecture où se sont arrêtés les critiques cinématographies…

Pourtant beaucoup d'autres choses transparaissent dans ce film et qui vont bien plus loin qu'une simple histoire de couple qui bat de l'aile. Bill et sa femme se rendront d'abord 
dans une soirée très mondaine où le médecin se fait draguer par deux mannequins, deux modèles apparemment sous l'emprise de stupéfiant. Le maître de maison l'interrompt dans cette séance de “triolisme” pour lui demander un petit service : une autre prostituée, modèle de haut luxe a fait une overdose dans une des chambres de la vaste demeure. Le Dr Bill doit rester bien entendu discret. Par la suite, on suivra les disputes et rapports de force du couple ainsi que la longue errance de Tom Cruise dans un New York inquiétant avec des bars glauques, des prostitués, un loueur de déguisements prêt à louer les charmes de sa fille, une très jeune adolescente. Finalement cette nuit totalement folle se termine dans une soirée “très particulière”, dans un énorme et mystérieux château installé dans une riche banlieue de la ville. Le Dr Bill s'y invite grâce à un mot de passe extorqué à l'un de ses amis. 

Il s'immisce dans la fameuse soirée qui s'avère être une partouze doublée d'un étrange rituel satanique où des hommes et des femmes de la haute société, masqués, scandent une sorte de litanie. Apparemment encore, les gens présents sont de très hautes personnalités. "Si tu savais qui était présent, tu en perdrais le sommeil" dira au Dr Bill, l'un des protagonistes du film qui voulait l'avertir de ne parler à personne de cette étrange nuit.

Au moins deux sites internet américain sérieux qui se consacrent aux théories conspirationnistes ont relevé l'importance du film “Eyes Wide Shut” de Kubrick et le mystère qu'il constitue : Steamshovel Press et The Konformist. Dans Steamshovel Press, dans un article signé par Uri Dowbenko, les propos d'Arizona Wilder sont rapportés. D'abord, l'auteur ne peut manquer de remarquer que le film n'a pas été vraiment achevé et que Kubrick est décédé en plein montage, un fait qui ne peut qu'entretenir la paranoïa, avec des questions comme : Kubrick avait-il dépassé la limite ? Voulait-il trop en dire ? du moins plus qu'il ne lui était permis ?...cette liberté lui coûta-t-elle la vie ?

On peut ainsi se demander si le film est complet, si toutes les séquences ont été tournées, montrées et montées par les héritiers de Kubrick, en l'occurrence, surtout son épouse qui avait la main haute sur la réalisation et le montage final de l'œuvre.

Arizona Wilder, de son côté, insiste sur le fait que le film est une allusion directe et sans faux-fuyants à Monarch et aux réseaux sataniques. Rien que le titre "Eyes Wide Shut" est 
selon elle, une phrase codée dans le programme Monarch qui signifie la chose suivante "tout ce dont vous avez été témoin ici ne peut être révélé à quiconque". "Les programmeurs du contrôle mental de Monarch utilisent cette expression, c'est vraiment une phrase culte" souligne Arizona Wilder. Le film s'avère également être une réminiscence directe de l'une de ses expériences : "Dans l'un de mes journaux datant de 1990, je parle d'un rituel où ils portent des masques dorés et des toges à capuchon. Cela a un rapport avec le Dieu Soleil (ndlr : Apollon). Ils utilisent ces masques dans des cérémonies rituelles en relation avec l'Egypte. Les masques signifient : "nous ne sommes pas des individus. Et une chose qu'ils font est de ne jamais ôter leur masque". 

Il y a plein d'autres allusions comme le nom de l'ami pianiste "Nightingale" qui est peut-être victime d'un meurtre pour avoir révéler au Dr Bill l'adresse où se passait le rituel et le 
mot de passe pour s'y introduire. L'ami pianiste de Tom Cruise s'appelle donc Nightingale, ce qui est une référence directe à Monarch tout comme le nom du magasin de déguisements "Over the Rainbow" où Tom Cruise va emprunter le masque et la cape pour se rendre au rituel. "Ce film est en fait une déclaration" précise-t-elle, "une déclaration selon laquelle, Nous, les Illuminati, sommes là. Que pouvez-vous donc faire contre cela ?". 

Le film répond de façon assez pessimiste puisque les dernières paroles du couple Kidman Cruise sont "Est-ce que tout cela est un rêve ? Peut être devrions nous avoir de la 
gratitude d'avoir simplement survécu. Nous sommes éveillés maintenant". Bref une sorte de déni après avoir expérimenté quelque chose d'aussi étrange. Enfin, selon Per Sewen, rédacteur à Illuminati News qui a vu "Eyes Wide Shut" en compagnie d'une victime d'abus rituels de type Monarch, le film s'avère assez fidèle à certains aspects de l'affaire : "Aucun de nous n'avait la moindre idée du sujet du film. Ce fut un choc pour nous deux, spécialement parce que ce genre de film peut servir de déclic pour des victimes de SRA (satanic and ritual abuses). Et ce le fut. La jeune femme qui m'accompagnait était très mal à l'aise à la fin du film". 

Pour conclure

Vous comprendrez bien qu'il ne convient certainement pas de prendre tout au pied de la lettre : récits, témoignages, affirmations, mais comme nous le répétons assez, les incohérences et étrangetés de ce dossier ne peuvent nous empêcher de considérer que l'affaire Monarch repose sur quelque chose de tangible. Pour ceux qui voudraient vérifier la réalité de ces dossiers, plongez-vous par exemple dans le scandale de l'école maternelle Mc Martin en Californie (rituels sataniques, pornographie et prostitution enfantine à la Mc Martin Preschool. Lire Virtual Government, CIA Mind Control Operations in America, Alex Constantine, Feral House). Renseignez-vous sur les abus qui se sont déroulés dans la crèche de la base militaire Présidio à San Francisco, des faits dénoncés sur base des constatations d'abus perpétrés sur un enfant de 3 ans, victime de viols et de 
tortures. Ce sont près de 59 enfants qui seront cités à titre de victimes dans cette affaire impliquant entre autre le Colonel Michael Aquino, fondateur d'une secte satanique, le Temple de Set dont le siège se trouvait sur la base militaire (lire le livre du journaliste d'investigation Roy Blake : Objective Evil : Satanic Cults in US Intelligence). Les cas documentés sont innombrables, il suffit d'avoir le courage de s'y plonger pour constater la tragique réalité de ces faits et cet étrange mélange de civils, de militaires et d'agents du renseignement, de contrôle mental, de pédophilie et de rituels sataniques. Nous vous invitons, si vous comprenez l'anglais, à lire les ouvrages de Springmeier, John Rappoport, Alex Constantine, Brice Taylor ou Daniel Ryder. Nous vous conseillons de vérifier par vous-même l'existence des organisations thérapeutiques ou d'entraides aux Etats-Unis regroupant des victimes et des thérapeutes dont le but est - outre d’aider - de rassembler un maximum d'informations fiables sur le contrôle mental. Elles sont nombreuses et très actives. Leur existence doit signifier quelque chose... La littérature anglophone est par ailleurs si abondante et si convergente que le sujet du contrôle de l'esprit doit englober une réalité qui nous échappe, et qui ne correspond peut-être pas forcément aux explications des auteurs “conspirationnistes”. 

Quant au scandale du "Franklin Cover Up", l'enquête est l'une des plus tangibles (mais qui n'a pas abouti à des inculpations sérieuses) sur l'un des innombrables réseaux composant Monarch. Selon Bonacci, une des victimes, l'affaire du Franklin Cover Up impliquait de très jeunes garçons et adolescents emmenés par Lawrence “Larry” King Jr à la Maison Blanche et dans des villas de Washington pour participer à des sex and drugs parties très violentes.

Karma One

Ecrire à l'auteur : http://www.karmapolis.be/

Article paru dans le N° 20 du magazine Top Secret. http://www.topsecret.fr/ 


samedi, novembre 03, 2012

LIBEREZ Aurore Martin !




Les « libéraux » (UMP etc.) sont de vulgaires exploiteurs capitalistes. Mais les socialistes bourgeois sont plus dangereux, ces prétendus humanistes sont les fossoyeurs hypocrites des libertés. Exécuteurs des basses œuvres de l'oligarchie, ils poussent d'un cran l'infernal mécanisme de l'aliénation européenne.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, Aurore Martin, une militante du parti basque indépendantiste Batasuna, a été interpellée en France et transférée dans une prison espagnole pour délit d'opinion. C'est une procédure dictatoriale. L'Europe est une dictature contre-traditionnelle.

Les républicains français, espagnols, européens, parviendront-ils à s'unir rapidement contre la tyrannie oligarchique qui vient de franchir une nouvelle étape dans la destruction de la démocratie ?

Article 35 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».


« A galopar », un hymne républicain d'actualité.





Le fascisme du renard


L'époque du fascisme casqué, armé et botté a disparu. Cette formule présente l'avantage de la visibilité : les modalités de l'exploitation se repèrent dans la rue, les commissariats, les écoles de guerre, les médias, l'université et autres lieux sensibles de la société civile. Le coup d’État sur le principe putschiste avec l'aide d'une colonne de blindés et la troupe de soldats d'élite déterminés, sans foi ni loi, tout cela a disparu. Les États-Unis ont beaucoup pratiqué ainsi en Amérique du Sud au XXe siècle, quelques pays africains persistent sur ce modèle passé de mode, mais le fascisme ne recourt plus à d'aussi grosses ficelles. Le fascisme de lion laisse désormais place à un fascisme de renard : il mérite une analyse.

D'abord le fascisme de lion : banal, classique, entré dans les livres d'histoire, il suppose la communauté nationale mystique qui ingère et digère visiblement les individualités au profit d'un corps mystique transcendant — la Race, le Peuple, la Nation, le Reich... La vie privée disparaît dans l'athanor en fusion de la collectivité toute-puissante. La propagande envahit tous les domaines et détermine à lire, penser, consommer, s'habiller, se conduire d'une manière précise, déterminée et unique. Tout discours alternatif est rendu difficile, fustigé, dénigré, voire interdit. La raison compte pour rien, on la présente d'ailleurs comme un facteur de décadence, un ferment de décomposition pour lui préférer l'instinct national, la pulsion populaire, l'énergie irrationnelle des masses sollicitée avec force discours et techniques de sujétion médiatique. La mise en forme de cette déraison pure suppose le chef charismatique, le grand organisateur, le principe de cristallisation.

Ensuite, le fascisme de renard : il tire les leçons du passé et suppose des arrangements formels, des révolutions de signifiants. Car le libéralisme, lui, est plastique, voilà d'ailleurs sa force. Le coup d’État n'est pas populaire : trop visible, trop indéfendable en ces heures de médiatisation planétaire et de plein pouvoir des images. Mauvais genre... D'où la mise à l'écart de la violence du lion machiavélien au profit du renard appartenant au même bestiaire mais célèbre pour sa ruse, sa rouerie, sa filouterie. Le lion recourt à la puissance de l'armée, le goupil à la force des agencements discrets.

Pour le contenu, les choses changent peu : il s'agit toujours de réduire le divers à l'un et de soumettre les individualités à une communauté qui les transcende ; on recourt à la pensée magique, aux instincts plus qu'à la raison ; on intimide ; on justifie la terreur par la lutte contre des ennemis transformés en bouc émissaire; on contraint moins par corps qu'on ne subjugue les âmes ; on ne maltraite pas les chairs, mais on matraque l'esprit; on ne lâche pas la troupe ; on formate les intelligences à ne pas ou plus penser : rien de bien neuf, sinon l'emballage... Le succès de l'entreprise se confirme : dans les zones à domination libérale — l'Europe maastrichtienne en faisant bien sûr partie —, l'édition et la presse servent le même brouet insipide ; les politiciens au pouvoir, droite et gauche confondues, défendent un même programme sous de fausses différences orchestrées pour le spectacle ; la pensée dominante célèbre la pensée des dominants ; le marché fait la loi sur la totalité des secteurs — éducation, santé, culture, bien sûr, mais aussi armée et police ; partis, syndicats, parlements participent de l'oligarchie reproduisant le social à l'identique ; on déconsidère l'usage public de la raison critique au profit de logiques irrationnelles de communication — savamment théâtralisées et scénographiées par des consortiums financiers en situation de monopole ; on manipule quotidiennement les masses par un usage adducteur de la télévision ; on empêche tout projet constructeur un tant soit peu consistant au profit d'une religion consumériste, etc

Ce fascisme de renard est micrologique, car il se manifeste dans des occasions infimes et minuscules. Leçon de Michel Foucault : le pouvoir est partout. Donc dans les intervalles, les interstices, l'entre-deux du réel. Ici, là, ailleurs, sur de petites surfaces, dans des zones étroites. Mille fois dans la journée, cette renardie produit des effets.

Autre leçon magistrale, celle de La Boétie : il affirme dans son Discours de la servitude volontaire que tout pouvoir s'exerce avec l'assentiment de ceux sur lesquels il se manifeste. Ce micro-fascisme ne vient donc pas du haut, mais il irradie sur le mode rhizomique avec des passeurs — potentiellement, chacun de nous... — qui deviennent des conducteurs, au sens électrique, de cette énergie mauvaise. Ce constat constitue le premier temps nécessaire à une logique de résistance. Savoir où est l'aliénation, comment elle fonctionne, d'où elle provient, permet d'envisager la suite avec optimisme.

Michel Onfray, La puissance d'exister.



La pédocriminalité de réseaux




L'agitateur politique Alain Soral, ex-communiste et ex-frontiste, évoque un thème qui ne laisse pas indifférents les lecteurs de Bouddhanar, blog qui a consacré plusieurs posts à la pédophilie dans le lamaïsme, le christianisme, les sociétés secrètes...

La vidéo présente un panorama assez objectif d'un certain nombre de dysfonctionnements de la justice concernant la pédocriminalité de réseaux. Par ailleurs, quand Soral incrimine l'oligarchie mondialiste et sa composante contre-initiatique ou satanique, il rejoint René Guénon, un penseur français converti à l'islam, qui nous a mis en garde contre un nouvel ordre mondial dirigé par une hiérarchie dégénérée et un Chakravartî (ou monarque universel) à rebours.

Ce monarque universel, précise Guénon, « qu'on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en un certain sens, être à la fois l'un et l'autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l'« extériorisation » de l'organisation contre-initiatique elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l'expression la plus complète et comme l'« incarnation » même de ce qu'elle représentera, ne serait-ce qu'à titre de « support » de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde ». Ces lignes, écrites à la fin de la deuxième guerre mondiale, sont prophétiques. Elles décrivent l'ultime phase du plan Monarch :



Disparition de Stan Maillaud, chasseur de pédophiles. 
Réseau pédo-sataniste du Doubs.



Le Scrameustache & Lobsang Rampa





Le néo-spiritualisme n'existerait pas sans l'infantilisation de la société. L'art de faire fantasmer des personnes spirituellement immatures sur le voyage hors du corps ou les pouvoirs surnaturels explique le succès de certains gourous.

Gos, auteur de bandes dessinées, a créé le Scrameustache pour un public d'enfants. Le Scrameustache est un extraterrestre dont le nom signifie :

  • Sujet
  • Créé par
  • Radiations
  • Artificielles et
  • Manipulations
  • Extra-
  • Utérines
  • Sans
  • Toucher
  • Aux
  • Chromosomes
  • Héréditaires
  • Endogènes.

Dans le Scrameustache et la caverne tibétaine (1992), le petit extraterrestre est l'ami des moines de la lamaserie de Thabamboché, précise Gos. Lamas dont les propos (troisième œil, vision de l'aura, archives secrètes, etc.) rappellent les idées d'un célèbre narrateur de contes de fée pour spiritualistes attardés, le lama Lobsang Rampa.

Lobsang Rampa était peut-être moins cupide que les gourous actuels :

« Si quelqu'un vous dit qu'il ou elle peut aller dans l'astral pour vous et consulter l'Akashique moyennant une certaine somme d'argent, ce quelqu'un est un fumiste, parce que ces choses là ne se font pas pour de l'argent. » (Lobsang Rampa, Les clés du nirvana.)

Lobsang Rampa vivait de ses livres qui se vendaient comme des petits pains. C'était le conteur préférés de tous les passionnés de merveilleux et de voyages interplanétaires. Rampa a écrit un livre sur ce thème : My Visit To Venus. Il était intarissable sur les extraterrestres. Dans Les clés du nirvana, Rampa présente les supposés extraterrestres comme des êtres positifs (d'aimables Jardiniers de la Terre) et affirme la supériorité raciale des Sumériens-Hébreux, les autres peuples étant dégénérés à cause de la consanguinité.

« Je vous l'affirme, écrit-il dans Les clés du nirvana, il y a des gens venus dans des vaisseaux spatiaux, qui observent notre monde. Ils surveillent la terre, pour voir ce qui se passe. « Alors, me demanderez-vous, pourquoi ne descendent-ils pas pour bavarder avec nous ? Ce serait plus raisonnable ! » Je répondrai qu'ils le sont, justement. Les humains cherchent à les abattre, ils essayent par tous les moyens de chasser ces soucoupes volantes, ou plutôt ces Objets Volants Non Identifiés, et si les passagers des OVNIS sont assez intelligents pour franchir les espaces intersidéraux, ils sont suffisamment évolués pour construire des appareils leur permettant d'écouter la radio terrestre, de voir la télévision terrestre, et s'ils regardent notre télé, il est bien normal qu'ils croient être arrivés au-dessus d'un vaste asile de fous, car que peut-il y avoir de plus insensé que les programmes infligés aux malheureux téléspectateurs ? De plus inimaginable que ces émissions qui glorifient la saleté, ces criminels qui enseignent l'égoïsme, qui font des cours d'éducation sexuelle mal à propos et hors de propos, les gens qui paraissent pour se gargariser de mots ?

Plongeriez-vous dans un aquarium pour vous entretenir avec quelques vers qui gigotent dans le fond ? Pénétreriez-vous dans une fourmilière pour bavarder avec les fourmis, ou avec un insecte, quel qu'il soit ? Visiteriez-vous une serre pour discuter des problèmes de l'heure avec quelques plantes rares, leur demander comment elles vont et leur déclarer : « Conduisez-moi à votre chef »? Non, bien sûr ! Vous observez, et si une fourmi vous pique vous protestez, et vous prenez bien soin de ne plus jamais vous approcher d'une fourmilière.

Ainsi, les peuples de l'espace, dont les enfants en savent plus à l'âge d'un an que les plus grands savants de la terre, se contentent d'observer cette colonie.

Il y a quelques années, j'habitais Montevideo, la capitale de l'Uruguay, un pays d'Amérique du Sud situé entre l'Argentine et le Brésil. Montevideo se trouve au bord du rio de la Plata et les navires du monde entier, descendant de Rio de Janeiro vers Buenos Aires, font escale dans la rade de Montevideo. De la fenêtre de mon appartement du neuvième étage, je voyais au-delà de l'immense estuaire les eaux de l'Atlantique Sud. Il n'y avait aucun obstacle, rien n'obstruait le panorama.

Toutes les nuits, avec ma famille, j'observais les OVNIS arrivant du pôle Sud qui passaient juste au-dessus de notre immeuble en amorçant leur descente pour aller se poser dans le Mato Grosso, au Brésil. Toutes les nuits, avec une régularité monotone, ces « soucoupes volantes » apparaissaient. Nous n'étions pas les seuls à les voir, une multitude de gens les observaient et en Argentine elles avaient été officiellement reconnues, sous le nom d'Objets Volants Non Identifiés. Le gouvernement argentin savait très bien que ces objets n'étaient pas le produit d'une imagination enfiévrée, niais qu'ils existaient réellement.

Le jour où nous avons atterri à Buenos Aires, un OVNI arrivait justement, et s'est posé sur une des pistes. Il est resté plusieurs minutes en bout de piste, et puis décolla à une vitesse incroyable. J'ajouterai que le récit de cet événement peut encore se lire dans les journaux de l'époque, mais ce n'est pas une preuve car trop souvent la presse publie n'importe quoi afin d'attirer davantage de lecteurs, et je ne crois pas un mot de ce que je lis dans les quotidiens. Je préfère signaler que l'atterrissage de cet OVNI a fait l'objet d'un rapport officiel du gouvernement argentin.

Ayant vu, nuit après nuit, les arrivées de ces « soucoupes volantes », et comment elles manœuvrent et changent de cap, je puis certifier qu'il ne pouvait absolument pas s'agir de satellites passant dans le ciel. L'heure de passage des satellites est connue, à la seconde près ; le temps de passage de ces autres objets était différent, et d'ailleurs nous avons pu aussi voir des satellites. Le ciel de Montevideo est d'une remarquable limpidité, et j'avais un télescope très puissant, du même type que ceux qu'emploient les douanes suisses, qui peut agrandir de quarante à trois cent cinquante fois n'importe quel objet.

Notre monde est donc sous observation, mais nous ne devons pas nous en inquiéter. Il est bien regrettable que tant de gens aient toujours peur de ces peuples de l'espace et imaginent qu'ils veulent nous faire du mal. C'est faux, entièrement faux, ils nous veulent du bien, au contraire. Souvenez-vous que, au cours des millénaires des civilisations, des cultures sont apparues, et ont disparu presque sans laisser de traces. Rappelez-vous Sumer, ou la civilisation minoenne. Qui a jamais pu expliquer les énigmatiques statues de l'île de Pâques ? On a écrit beaucoup de livres, mais ils ne sont pas nécessairement véridiques. Ou, si vous voulez un autre exemple, que sait-on du peuple Maya ? Qui peut nous dire ce qu'est devenue sa civilisation ?

Chacune de ces civilisations était une culture nouvelle, placée sur la terre pour ranimer un peuple en voie d'extinction, je dirais même « dénaturé ».

Il existe aussi un très, très ancien récit, une légende si vous voulez, selon lequel un vaisseau spatial est descendu sur notre terre, il y a des milliers d'années ; le vaisseau est tombé en panne, et n'a pas pu décoller. Alors les passagers, des hommes, des femmes et des enfants, se sont installés ici, et ont fondé une nouvelle forme de civilisation.

Nous devons nous féliciter que les livres hébreux de l'Ancien Testament aient été traduits en grec avant le christianisme, car les premiers chrétiens, tout comme ceux d'aujourd'hui, avaient la fâcheuse habitude de tout transformer, et de changer les choses à leur profit. Ainsi, nous pouvons apprendre de nombreux détails sur l'histoire ancienne, grâce à ces livres hébreux que le christianisme n'a pas altérés, mais ils ne nous disent rien sur les Mayas, l'île de Pâques ou les Étrusques. Ces civilisations étaient florissantes plus de 3000 ans av. J.-C. Nous le savons, Car les hiéroglyphes égyptiens remontent au moins à 3000 av. J.-C., et certains textes, gravés sur les murs des temples ou des tombeaux, nous donnent des indications précieuses sur les premières grandes civilisations. Malheureusement, vers le IIe siècle de notre ère, après le développement du christianisme, toutes ces connaissances ont été perdues parce que les chrétiens ont transformé l'Histoire selon leurs propres besoins, et qu'ils ont fermé les temples égyptiens, si bien qu'il n'existait plus de prêtres instruits capables de déchiffrer les hiéroglyphes. Ainsi, pendant des siècles, l'Histoire est restée dans l'ombre.

Des études plus récentes indiquent qu'il y a plusieurs millénaires, une grande race apparut soudain dans le « pays des deux fleuves ». Ces gens-là, les Sumériens, n'ont pour ainsi dire pas laissé d'archives. Selon le Dossier Akashique, les Jardiniers de la Terre estimèrent que les terriens s'affaiblissaient, que leur race souffrait de consanguinité, et ils placèrent alors sur terre d'autres gens qui devaient aussi s'instruire. C'étaient les Sumériens ; une de leurs tribus, presque une famille, devint les Sémites, qui à leur tour donnèrent naissance à la race des premiers Hébreux. Tout cela se passait il y a près de quatre mille ans. »

Lobsang Rampa, Les clés du nirvana.


Bernard Bidault, auteur du livre « OVNIS attention danger ! » ne partageait pas l'enthousiasme de Lobsang Rampa à l'égard des extraterrestres.

Interview de Bernard Bidault sur FR3 Aquitaine,  le16 mai 2003. Il décédera 3 ans plus tard :
http://www.dailymotion.com/video/x2ldct_ovnis-attention-danger-bernard-bida_news














vendredi, novembre 02, 2012

Une société schizophrène



Les polluants sont des poisons. Quand les exploitants agricoles et les responsables de l'industrie agroalimentaire seront-ils jugés et condamnés pour empoisonnement ?


Les profiteurs du système (banques, multinationales...) trembleront-ils quand internet se structurera en véritable agora numérique ? Une vox populi, renouant avec le bon sens, pourra-t-elle résister aux décisions de ceux qui imposent aux populations un mode de vie suicidaire afin d'augmenter les dividendes d'actionnaires insatiables ?

Il y a urgence : « des affections cardiovasculaires à la stérilité masculine en passant par le diabète, l'asthme... nombre de maux dont nous souffrons ne sont plus d'origine naturelle mais artificielle, fabriqués en quelque sorte par l'homme. A court terme, c'est la survie de l'espèce humaine qui pourrait être mise en cause. » (Ces maladies créées par l'homme)

Selon le Professeur Dominique Belpomme, « il y a trois façons d'envisager la fin de l'espèce humaine. La première est sa disparition spontanée, que celle-ci soit génétiquement programmée ou qu'elle soit liée à une cause environnementale, telle que l'épuisement des ressources planétaires. Ce type de disparition est attendu. Il s'inscrit dans les lois de l'Évolution naturelle. Dans ce cas, il est certain que l'espèce humaine disparaîtra un jour, dans de nombreuses années, mais sans qu'on puisse prédire quand, comment et pourquoi. La deuxième possibilité est sa disparition accidentelle. Celle-ci est toujours naturelle et liée à l'environnement, mais elle n'est pas attendue. Elle s'apparenterait à celle des dinosaures. La cause pourrait en être, par exemple, une météorite géante entrant en collision avec la Terre. Un tel événement, qui peut être prévisible, n'est pas biologiquement programmé. L'homme n'en serait pas responsable. Une troisième possibilité est la disparition prématurée de l'espèce humaine, provoquée par l'homme. Il en serait pleinement responsable. Soit l'homme sera parvenu à modifier si profondément son environnement qu'il l'aura rendu invivable —l'augmentation de température de la planète par effet de serre en est l'exemple le plus évident —, soit il aura provoqué prématurément sa propre mort, en induisant de nouvelles maladies, non contrôlables par la médecine. Dans les deux cas, la disparition de l'homme serait purement artificielle. C'est ce troisième type de disparition potentielle que j'envisage, car c'est celui qui est devenu le plus probable. En effet, jusqu'à maintenant on pouvait considérer que les maladies que l'homme avait à traiter étaient d'origine purement naturelle. Celles-ci étaient causées par des bactéries, des virus ou des parasites existant spontanément dans la nature. Notre médecine a pu enrayer la plupart d'entre elles, grâce aux progrès spectaculaires qu'elle a accomplis. La situation a changé. C'est nous qui fabriquons nos maladies. Celles-ci ne sont, en effet, plus naturelles comme jadis, mais artificielles, car elles sont liées à notre civilisation, ou plus exactement à la pollution environnementale que nous induisons. »

Dominique Belpomme envisage un certains nombre de reformes qui pourraient « rompre le cercle infernal généré et qui consiste à fabriquer artificiellement de nouvelles maladies ». « Mais, précise-t-il, ces réformes constituent en réalité une véritable révolution conceptuelle. Elles remettent en cause les nombreux préjugés actuels, en s'opposant parfois radicalement à certains lobbies économiques ou industriels et même à ce qui est considéré comme le fonctionnement normal de nos institutions. Car notre société est en crise, une crise multiforme. Elle se traduit par la perte des valeurs morales, le non-respect du droit, l'inadéquation de notre système sanitaire, social, économique et financier aux problèmes posés. C'est ce que pensent nombre de nos concitoyens, en particulier les jeunes, dont beaucoup se sentent désespérés, sans projet, sans espoir, sans avenir, et dont certains ne trouvent, malheureusement, une solution que dans la drogue ou la violence.

Cette crise est considérée comme essentiellement économique et financière, alors qu'elle est en réalité idéologique, morale et comportementale. Parler de crise de la santé et de déficit de la Sécurité sociale, c'est ne voir que la partie émergée de l'iceberg, car la crise concerne la façon dont nous entrevoyons le progrès, l'organisation de notre société et le développement de notre civilisation. C'est pourquoi il est nécessaire d'aller plus loin. Répondre à la crise de santé proprement dite par une démarche technocratique ou financière, en limitant la consommation des soins, est voué à l'échec. Les dépenses de santé ne peuvent que croître car nous sommes dans un système de libre entreprise non régulé. C'est donc un problème structurel lié à notre système économique.

Notre société est malade. Elle est devenue schizophrène. La schizophrénie est caractérisée par un dédoublement de la personnalité et une rupture avec la réalité. C'est exactement la façon dont se comporte notre société. Le dédoublement de comportement est la base de son fonctionnement. D'un côté, elle sait ce qu'il faut faire, et de l'autre, elle occulte la situation en raison d'intérêts financiers. Ce dédoublement la conduit à se déconnecter de l'environnement, à ne plus tenir compte de la réalité. Refusant de voir celle-ci en face, elle se condamne à sombrer et à disparaître. »

Dominique Belpomme, Ces maladies créées par l'homme.


de Dominique Belpomme


Depuis la seconde guerre mondiale, le nombre de décès provoqués par le cancer a doublé en France 150 000 par an ! Le tabac, premier accusé, n'en explique que 30 000. Les autres sont essentiellement liés à la dégradation de notre environnement. Le cancer est devenu une " maladie de civilisation ". Ce phénomène s'observe dans l'ensemble des pays industrialisés. " On soigne les malades atteints du cancer, constate le professeur Dominique Belpomme, président de l'Association française pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac), et non l'environnement qui est lui-même malade. " Des affections cardiovasculaires à la stérilité masculine en passant par le diabète, l'asthme... nombre des maux dont nous souffrons ne sont plus d'origine naturelle mais artificielle, fabriqués en quelque sorte par l'homme. A court terme, c'est la survie de l'espèce humaine qui pourrait être mise en cause

mercredi, octobre 31, 2012

Gouverner c'est paraître





Le pouvoir appartient aux « plus apparents ».

De tout temps les « plus apparents » ont occupé le devant de la scène politique, économique, mais aussi littéraire ou religieuse. Seuls les moyens pour devenir les « plus apparents » ont changé. La télévision notamment a bouleversé les règles du jeu traditionnel.

L'homme politique ne devient pas le « plus apparent» parce qu'il a accumulé des mandats électifs, il est élu parce que sa capacité à communiquer lui a permis d'être le « plus apparent ».

Dans le domaine politique, les sociétés fonctionnent depuis toujours sur le principe de l'autorité et de l'obéissance. Autorité des gouvernants, obéissance des gouvernés. Le mystère de l'obéissance si chère à Rousseau passe par la confiance accordée aux gouvernants, aux « plus apparents ».


De multiples théories ont tenté d'expliquer les raisons de ce transfert de confiance et de cette acceptation de l'obéissance. Les constituants ont tenté de rationaliser le processus, en décrivant soigneusement dans quelles conditions devrait s'exercer la relation autorité-obéissance. Il n'en demeure pas moins que la part d'irrationnel est encore très grande. Freud a tenté de décrire les éléments qui permettent à l'homme charismatique d'exercer son pouvoir. Dans nos sociétés dominées par l'audiovisuel l'homo cathodicus émerge d'une foule d'hommes sans qualités. La télévision lui a permis de mettre en valeur ses qualités les plus apparentes. La télévision lui permet d'exercer le pouvoir. Ce sont ces évolutions que nous souhaiterions retracer dans ce livre.

Dans notre société, des bouleversements importants s'opèrent dont il est difficile d'évaluer les conséquences sur la vie quotidienne de nos enfants et de nos petits-enfants. Après une période où les prophètes de la communication ont annoncé à la fois des révolutions bénéfiques et des désastres irréversibles, tout le monde s'est mis à la communication sans se poser de questions. Aujourd'hui, « communiquer » est devenu probablement un des mots les plus fréquemment utilisés de la langue française. Mais que signifie « communiquer » ? La multiplication de l'usage de ce terme en a dilué le sens et augmenté la polysémie. Quel rapport entre la communication de deux amoureux, des hommes politiques, du gouvernement et la communication paradoxale au sein de la famille ?

Deux sens peuvent être donnés à « communiquer » le plus traditionnel consiste dans l'échange d'un message entre un émetteur et un récepteur. C'est parfois la vision caricaturale de l'information. Cette dernière passe de l'émetteur au récepteur sans retour. C'est dans cette acception que l'on dit que le cuivre communique la chaleur. Ce sens demeure toujours mais a correspondu surtout à la période de la deuxième guerre mondiale et de l'après-guerre. C'est un sens souvent lié à la notion de propagande.

Dans la communication il y a aussi retour du récepteur à l'émetteur. D'où le deuxième sens : communiquer, c'est mettre en commun.

En communiquant je peux rechercher trois effets transmettre de l'information, modifier l'opinion, changer le comportement de mon interlocuteur. Ces trois effets sont soit distincts soit complémentaires. Cela posé, il est indispensable de savoir ce que je veux.

Transmettre de l'information consiste à donner des connaissances par exemple sur une institution : le Conseil régional est élu à la représentation proportionnelle. C'est le passage obligé et premier de la communication.

Modifier l'opinion permet soit de renforcer une opinion existante, soit de l'infirmer. En reprenant l'exemple précédent je peux affirmer que le Conseil régional est utile à la construction des lycées dans la région.

Changer le comportement de mon interlocuteur, en l'occurrence l'électeur, est plus délicat. Il doit comprendre :

1. qu'il existe un Conseil régional ;

2. que ce Conseil régional est utile pour l'éducation de ses enfants ;

3. qu'il n'a pas voté aux dernières élections, mais que cette fois il doit se rendre aux urnes.

Ce cheminement montre clairement qu'il est inutile de demander à un électeur d'aller voter au Conseil régional s'il ignore son existence, et qu'une fois cette dernière prouvée il doit comprendre son utilité.

Avec le changement de comportement on atteint le point crucial de la communication. Modifier le comportement, c'est agir sur l'axe autorité-obéissance. Communiquer participe du pouvoir. Et l'on saisit immédiatement l'importance de la communication pour le pouvoir politique. Dans l'expression la plus simple le pouvoir politique est un rapport autorité-obéissance entre gouvernants et gouvernés. Mais le citoyen obéit s'il reconnaît la légitimité de celui qui commande. Toute l'évolution de ces rapports s'est faite pour que celui qui obéit sache pour quelle raison il le fait.

Quel moyen plus idéal que la communication pour ce faire ? Dès lors on comprend pour quelles raisons la communication est devenue un tel enjeu pour ceux qui veulent exercer leur autorité. En effet le gouvernement doit être attentif aux attentes des citoyens comme il doit expliquer les raisons de sa décision.

La justification du rapport autorité-obéissance passe par la légitimation du pouvoir grâce aux élections et au système représentatif qui en découle. Cette procédure de légitimation est constitutionnalisée, les acteurs en connaissent les règles du jeu.

La légitimation du pouvoir aujourd'hui - autorité-obéissance - passe aussi par la capacité des gouvernements à communiquer. Ce processus de légitimation échappe le plus souvent aux règles écrites et soumet les gouvernements et les gouvernés à des rapports de force dont ni les uns ni les autres ne maîtrisent parfaitement le fonctionnement. [...]

Pour Rousseau, le régime représentatif est incompatible avec la souveraineté populaire. En effet, si la souveraineté réside dans le peuple, c'est-à-dire l'ensemble des citoyens, ces derniers l'exercent eux-mêmes sans recours aux représentants. La volonté générale ne saurait être ni aliénée ni représentée. Il n'y a donc pas d'élection. Mais Rousseau, qui n'en est pas à un paradoxe près, va apporter des correctifs à cette vision idéaliste. Constatant que l'expression directe de la volonté générale est impossible dès que la collectivité est de quelque dimension, il admet l'élection mais avec deux précisions.

D'abord, le député n'agit que sur les instructions impératives de ses électeurs, ensuite la loi votée par le Parlement n'est parfaite qu'une fois ratifiée par le peuple. Telle est, résumée en peu de mots, la pensée rousseauiste sur le sujet.

Jean-Marie Cotteret, Gouverner c'est paraître


Aujourd'hui, grâce au numérique, la volonté générale (d'une collectivité considérable) peut s'exercer directement sans parasites politiques :

Tous cyberparlementaires...





Jean-Marie Cotteret


Pour réussir en politique, faut-il faire partie de ceux qui sont les plus apparents ? L'élection n'est plus la seule source de la légitimité des hommes politiques au pouvoir. Ceux qui possèdent l'aptitude à communiquer, la maîtrise des moyens audiovisuels, bénéficient d'une autorité sans égale : Le pouvoir appartient aux plus apparents. Mais les règles du jeu cathodique échappent à toute norme. Ce livre permet de mieux comprendre pourquoi les discours politiques se vident de leur sens, pourquoi les hommes politiques se battent pour être en tête des sondages, pourquoi le pouvoir politique cherche à s'imposer à la télévision. Il plaide pour une remise en cause de la vie politique et propose des solutions concrètes comme une modification des fonctions du Parlement. 

Jean-Marie Cotteret, agrégé des Facultés de Droit, professeur émérite au Département de Science politique de la Sorbonne (Paris I), est ancien membre du Conseil supérieur de l'Audiovisuel.

mardi, octobre 30, 2012

La fuite







La fuite de Rousseau et de Cioran

Le goût de la marche réunit deux penseurs aussi différents que Rousseau et Cioran. Cela semblerait indiquer que cette activité physique n'a pas grand rapport avec les idées. Tous deux marchent longuement et heureusement mais ils pensent et défendent des idées très différentes. Imagine-t-on Cioran rédiger un Contrat social, disserter sur la pitié propre à tout homme ou encore faire l'éloge de la nature ? Cioran est un penseur de la ville, renvoyant chacun à sa solitude essentielle et moquant la complaisance dont nous nous enveloppons. Même si Rousseau n'a pas ménagé sa critique à l'égard du monde, il a toujours pensé une issue vers une amélioration de notre sort. Pour Cioran, c'est la condition même d'homme dont il faudrait pouvoir se libérer ; n'écrit-il pas : « L'homme sécrète du désastre. » (Syllogismes de l'amertume.)

Ces deux piétons ne piétinaient donc pas les mêmes obsessions et envisageaient le réel à la lumière d'un tempérament et de convictions sans commune mesure. Bien qu'opposés sur le plan intellectuel, Rousseau et Cioran auraient cependant pu faire un bout de chemin ensemble, marquant leurs dissensions mais avançant d'un pas égal, ne cédant pas un pouce dans leurs batailles d'idées et pourtant mêlant leurs souffles, aspirés vers un même sommet.

Jolie image mais trompeuse image. Aucune chance de voir Rousseau et Cioran se tenir par la main au cours d'une promenade car ce sont deux promeneurs solitaires. Si l'un le déplore quand l'autre s'en félicite, toujours est-il qu'ils marchent seuls. D'ailleurs, cette solitude n'est pas indépendante de leurs idées, ce pour quoi nous avons sans doute trop rapidement affirmé que la marche et la pensée occupent des parts de notre être étrangères l'une à l'autre.

En effet, si Rousseau se retrouve promeneur solitaire en proie à des rêveries, c'est bien comme il le précise parce qu'il n'a « plus de frère, de prochain, d'ami, de société que [lui-même] ». Or ce cruel destin lui est échu en raison des idées qu'il faisait profession de défendre et qui lui ont finalement attiré moins de considération que d'inimitié. Rousseau est donc un promeneur solitaire malgré lui, subissant sa condition comme un châtiment dont ses frères ont voulu l'accabler : « Ils ont brisé violemment tous les liens qui m'attachaient à eux. » (Rêveries du promeneur solitaire.)

Sa marche ressemble alors à un exil, à une retraite forcée hors du monde des hommes, en marge de leur affection et de leur reconnaissance. Rousseau se promène le long des malentendus qui le tiennent à distance des autres alors qu'il n'aspirait qu'a se fondre dans une communauté de semblables soudée par des sentiments et un idéal partagés. Ses pas suivent et approfondissent la frontière invisible et infranchissable que ses idées ont tracée entre lui et les autres.

Cioran ne marche pas sur la même ligne ni selon les mêmes motifs que Rousseau. Il marche pour s'éloigner, pour fuir et cherche volontairement cet exil qui lui découvrirait une terre sans hommes. Il lâche au détour de l'un de ses livres ce jugement définitif : « Il est possible que les hommes n'aient pas été chassés du Paradis, il est possible qu'ils aient toujours été ici. Ce soupçon, qui a sa source dans la connaissance, me les fait fuir. Comment respirer à l'ombre d'un être qui ne souffre pas des souvenirs célestes ? On arrive ainsi à calmer sa tristesse ailleurs et oublier avec dégoût d'où vient l'homme. » (Le Crépuscule des pensées.)

Son drame est de ne jamais échouer sur aucun continent inhabité et il maudit cet homme qui partout a laissé son empreinte. Cependant, quelques heures lui rendent un monde d'où l'homme a disparu : ce sont les heures abandonnées à la nuit, et aussi au silence, à la disparition. Cioran passe ces heures noires à marcher pour explorer ce no man's land, à la recherche du néant, ce néant que les hommes ont fait fuir loin des feux de leurs désirs et de leurs néons.

Durant ses nuits d'insomnie, il poursuit l'absence et presse les ombres qui fondent le réel en une nouvelle totalité. Le monde lui est rendu sous ses couleurs premières, il y distingue les signes d'une origine proche et insaisissable, d'un temps d'avant la Chute. Mais l'aube pointe finalement, et la foule agitée des êtres humains est en marche vers d'autres rendez-vous avec le dérisoire. Cette marche mécanique et accessoire ne ressemble pas à celle de Cioran, il ne met pas ses pas dans ces pas. Il n'a d'autre souci que de s'égarer, d'autre urgence que de se perdre, d'autre impératif que d'oublier.

Rousseau marche loin des autres mais n'aspire qu'à rejoindre les autres ; Cioran marche loin des autres mais n'aspire qu'à rejoindre le tout autre. En même temps, fidèles l'un et l'autre à leur nature d'être humain, ils sont soumis à la loi de la contradiction. Rousseau, lui, reconnaît un goût foncier pour la solitude et organise ses fuites loin des hommes : « Quand j'étais chez quelqu'un à la campagne, le besoin de faire de l'exercice et de respirer le grand air me faisait souvent sortir seul, et m'échappant comme un voleur, je m'allais promener dans le parc ou dans la campagne [...]. » (Rêveries du promeneur solitaire.) Cioran, de son côté, n'observe pas toujours ses semblables avec consternation et même, ils lui inspirent parfois des commentaires avenants : « Il est des regards féminins qui ont quelque chose de la perfection triste d'un sonnet », ou encore : « Les femmes déçues qui se détachent du monde revêtent l'immobilité d'une lumière pétrifiée », ou encore : «Le XVIIIe siècle français n'a dit aucune banalité. La France a d'ailleurs toujours considéré la bêtise comme un vice, l'absence d'esprit comme une immoralité. Un pays ou l'on ne peut croire en rien, et qui ne soit pas nihiliste !... Les salons furent des jardins de doutes. Et les femmes, malades d'intelligence, soupiraient en des baisers sceptiques... Qui comprendra le paradoxe de ce peuple qui, abusant de la lucidité, ne fut jamais lassé de l'amour ? Du désert de l'amertume et de la logique, quels chemins aura-t-il trouvés vers l'érotisme ? Et, naïf, par quoi fut-il poussé vers le manque de naïveté ? A-t-il jamais existé en France un enfant ? » (Le Crépuscule des pensées.)

Ainsi nos pas et nos idées, comme chez Rousseau et Cioran, s'entremêlent bien souvent et les uns et les autres s'entrecroisent pour former et ébaucher une trame singulière qui dit notre vie. Si nous marchons seul ou ensemble, seul et ensemble, le jour ou la nuit, le long de la mer ou en vue d'un sommet, vite ou lentement, ce n'est pas anodin. Nous traçons sur le monde et sa terre un sillon singulier que le vent, petit à petit, effacera mais nous aurons remué un peu de poussière, quelques idées et d'étranges rêves.

Christophe Lamour, Petite philosophe du marcheur.


Petite philosophe du marcheur

Si l'on en croit l'Histoire, les philosophes se sont très tôt révélés de grands marcheurs : Socrate dans les rues d'Athènes, Aristote et ses disciples qui se nommaient les péripatéticiens (d'un mot grec qui signifie lieu de promenade) parce qu'ils philosophaient en se promenant.



Cioran & le bouddhisme :

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