jeudi, mars 09, 2023

Mettre fin à la dictature des ultra-riches grâce à la révolution non-violente



"L’erreur commune des campagnes de défiance politique improvisées a été de miser uniquement sur une ou deux méthodes, telles que les grèves et les manifestations de masse."



(Durée 3:58)
Gene Sharp - How to Start a Revolution Teaser

"Il faut d’urgence investir la société civile du pouvoir de la conscience collective, de la capacité, pour la première fois, de s’exprimer sans entraves. La solution aux crises de l’économie, de la démocratie, de l’environnement, de l’éthique… est, je dois le répéter, la transition de la force à la parole. Les gouvernements doivent savoir que désormais les citoyens – « Nous, le peuples… » comme établi au Préambule de la Charte de Nations Unis – ne seront pas seulement récepteurs impavides de leurs décisions mais acteurs de leur avenir. D’ores et déjà ils ne sont plus endormis."  Federico Mayor



Les armes non-violentes et la discipline non-violente

par Gene Sharp


L’erreur commune des campagnes de défiance politique improvisées a été de miser uniquement sur une ou deux méthodes, telles que les grèves et les manifestations de masse. En fa
it, il existe une multitude de méthodes qui permettent aux stratèges des organisations de résistance de concentrer ou de disperser le mouvement en fonction des besoins.

Près de 200 méthodes spécifiques d’action non-violente ont été identifiées et il y en a certainement d’autres. Elles sont classées en trois larges catégories : la protestation et la persuasion, la non coopération, et l’intervention. 

La première comprend des manifestations symboliques, ce qui inclut les parades, marches et veillées (54 méthodes). 

La non coopération est divisée en trois sous catégories : 

(a) non coopération sociale (16 méthodes), 

(b) non coopération économique, ce qui inclut les boycotts (26 méthodes) et les grèves (23 méthodes), 

(c) non coopération politique (38 méthodes). Le dernier groupe, l’intervention non-violente, inclut des moyens psychologiques, physiques, sociaux ou politiques tels que le jeûne, l’occupation non-violente et le gouvernement parallèle (41 méthodes). [...]

L’utilisation d’un nombre considérable de ces méthodes – soigneusement sélectionnées, appliquées avec persévérance et à grande échelle, choisies dans le cadre d’une stratégie judicieuse, avec des tactiques appropriées, et mises en œuvre par des civils formés – risque fort de créer des problèmes graves à n’importe quel régime illégitime. Cela est valable pour toutes les dictatures.


Contrairement aux moyens militaires, les méthodes de la lutte non-violente peuvent être dirigées directement sur l’enjeu d’un conflit. Par exemple, si la question de la dictature est essentiellement politique, il s’ensuit que les formes politiques de l’action non-violente seront primordiales. Celles-ci comprennent la négation de la légitimité du dictateur et la non coopération avec son régime. La non coopération s’appliquera parfois contre des politiques spécifiques. Il arrive que le sabotage du système par inaction et par report des tâches puisse être pratiqué discrètement et même en secret, alors qu’à d’autres moments, la désobéissance ouverte, les manifestations publiques de défiance ainsi que des grèves peuvent être organisées au grand jour.

D’un autre côté, si la dictature se trouve vulnérable à la pression économique, ou si de nombreux griefs contre elle sont d’ordre économique, alors des actions comme les boycotts et les grèves peuvent être des méthodes de résistance appropriées. Les efforts déployés par les dictateurs pour exploiter le système économique peuvent provoquer des grèves générales limitées, des ralentissements et des refus d’assistance d’experts indispensables (ou leur disparition). Le choix sélectif de différentes méthodes de grève peut s’orienter sur des secteurs clés de l’industrie ou des transports, sur l’approvisionnement de matières premières ou sur la distribution de produits.

Certaines méthodes de lutte non-violente exigent des gens qu’ils n’agissent pas comme à leur habitude, par exemple qu’ils distribuent des brochures, fassent fonctionner une presse en sous-sol, fassent la grève de la faim ou aillent s’asseoir dans la rue. À moins de situations exceptionnelles, ces méthodes peuvent être difficiles à appliquer pour certaines personnes.

D’autres méthodes de lutte non-violente permettent au contraire de vivre quasiment comme d’habitude. Par exemple, aller au travail normalement au lieu de faire grève mais travailler plus lentement ou inefficacement. Il est possible de commettre délibérément des « erreurs », de « tomber malade » et d’être « incapable » de travailler à certaines périodes. On peut aussi simplement refuser de travailler. On peut assister à des offices religieux quand cela n’exprime pas seulement des convictions religieuses, mais aussi politiques. On peut protéger les enfants de la propagande officielle par l’éducation à la maison ou par des classes illégales. On peut refuser de rejoindre des organisations « recommandées » ou dont la fréquentation est exigée et que l’on n’aurait pas ralliées naturellement. La similitude de ce type d’actions avec celles de la vie courante, et en tout cas leur faible différence avec des activités habituelles, facilite pour beaucoup de gens la participation à la lutte de libération.

Étant donné que les luttes violentes et non-violentes opèrent de façons complètement différentes, toute forme de violence, même limitée, durant une campagne de défiance politique sera contre-productive car elle déplacera le combat sur le terrain militaire où le dictateur a un avantage écrasant. La discipline non-violente est une clé du succès et doit être maintenue en dépit des provocations et brutalités des dictateurs et de leurs agents.

Le maintien de la discipline non-violente contre les adversaires violents facilite la mise en œuvre des quatre mécanismes de changement dans la lutte non-violente. La discipline non-violente est également très importante pour le processus de jiu-jitsu politique. Dans celui-ci, les brutalités criantes du régime contre des résistants manifestement non-violents se retournent contre les dictateurs en provoquant des dissensions dans leurs propres rangs, tout en suscitant le soutien dans la population générale, chez les partisans habituels du régime, et à l’extérieur du pays.

Dans certains cas, cependant, une violence limitée contre la dictature ne peut être évitée. Soit les frustrations et la haine du régime explosent sous forme de violence, soit certains groupes refusent d’abandonner les moyens violents tout en reconnaissant le rôle important de la lutte non-violente. Dans ces situations, la défiance politique ne doit pas être abandonnée. Néanmoins, il sera nécessaire de séparer l’action non-violente aussi clairement que possible de l’action violente, en termes de géographie, de groupes de population, de moments choisis ou de domaine de conflit. Sinon, la violence pourrait avoir un effet désastreux sur le potentiel beaucoup plus grand de la défiance politique et sur sa capacité de réussite.

L’histoire nous montre que si la défiance politique entraîne des morts et des blessés, elle fait beaucoup moins de victimes que la résistance armée. De plus, la défiance politique ne contribue pas au cycle infini de tueries et de brutalités.

La lutte non-violente nécessite, et tend à produire dans la population, un abandon (ou meilleur contrôle) de la crainte du gouvernement et de sa répression violente. Cet abandon ou ce meilleur contrôle de la peur est un élément clé de la destruction du pouvoir des dictateurs sur la population générale.


PDF téléchargeable gratuitement à cette adresse :



mardi, mars 07, 2023

Secte satanique contre sainte Russie

Affiche serbe de 1999 dénonçant les crimes de l'OTAN.


« La Russie ne confine qu’avec Dieu », disait Rilke. 

Une alliance secrète d'oligarques financiers, de magnats des médias, de bellicistes, et d’autres de ce genre vise à instaurer une dictature mondiale. Elle ne cesse de diaboliser la Russie qui parvient miraculeusement à lui résister.

Au sommet de cette alliance, de cette structure de pouvoir pyramidale, il y a cependant une secte luciférienne, une secte hautement hostile à l'humanité et donc satanique.



Dans quelle mesure la Russie est-elle agressive ? 



On ne peut comprendre l'histoire du monde dans son passé, son présent et son développement futur que lorsqu'on a compris qu'en plus de nos systèmes sociaux visibles tels que la politique, l'économie, la science, l'armée, la religion, etc., il existe aussi des groupes secrets et leurs systèmes qui fonctionnent de manière cachée. Ils ont une influence puissante, ils déterminent la direction à tous les niveaux, et donc ils règnent et gouvernent sans que la population mondiale travaillant dur ne les remarque, encore moins ne les connaît. Ce sont des groupes qui, depuis longtemps, contrôlent les flux financiers mondiaux avec beaucoup d’habileté et exercent ainsi une influence sur tous les pays du monde : ils manipulent toute la sphère politique, toutes les armées, tous les systèmes économiques, toutes les sciences, toutes les cultures, les religions, les idéologies et plus encore. Ils sont invisibles à l'œil nu. 

Pendant des siècles, ces groupes ont secrètement élaboré des stratégies et des plans pour dominer le monde entier. Dans leur conscience, ils n'appartiennent à aucune nation ni aucune race de ce monde. Le monde lui-même est leur centre d'intérêt. Ils ne veulent pas diriger un village, une ville ou un pays, pas même un ou deux continents, ils aspirent à la domination ultime du monde. Et pour atteindre cet objectif impensable, ils ont élaboré dès le début des plans pour que leur organisation secrète puisse avoir le contrôle de toutes les nations de la Terre. Pour ces globalistes, les différents pays et continents ne sont rien d'autre que des terrains de jeu sans âme sur leur plateau de Monopoly. Les peuples qui travaillent dur sont simplement intéressants et utiles pour eux, mais totalement insignifiants sur le plan éthique et moral.

Leur pensée ne correspond donc pas à celle du commun des mortels. Habituellement, le commun des mortels ne pense pas plus loin que le bout de son nez. Mais ces manipulateurs, organisés en sociétés secrètes, pensent en décennies et en siècles. Pour pouvoir contrôler une seule grande puissance, ils sacrifient sans sourciller des pays entiers et des cultures entières. Mais pour contrôler tous les pays et toutes les grandes puissances de ce monde, ils n'hésitent pas à tous les déstabiliser au préalable. Ils organisent ainsi le chaos, les menaces fictives, les guerres et la terreur de toutes sortes. Et ils peuvent le faire facilement parce qu'ils ont des billions de milliards de budget à leur disposition. Il s'agit d'oligarques financiers sans scrupules qui, depuis que l'argent existe, ont conduit tout le flux d'argent de la Terre entre leurs propres mains. Leurs fondateurs ont pour ainsi dire inventé l’argent. Ils ont créé l'argent sans autre intention que de pouvoir tout contrôler par le flux des intérêts et des intérêts sur les intérêts. Puisque les hommes d'État lui ont aussi emprunté de l’argent, cette société secrète de l'argent et de l'économie a librement manipulé à volonté nos politiciens et nos dirigeants visibles. Leurs organisations influencent tous les pays du monde depuis plusieurs centaines d'années.

Résumons jusqu'ici : On ne peut comprendre la rétrospective de l'évolution politico-militaire mondiale des 100 dernières années, que si on a compris qu'il existe des oligarchies organisées en sociétés secrètes qui pensent stratégiquement en siècles. Pour pouvoir gouverner les peuples de la Terre, ils planifient la destruction stratégique de toutes les petites et grandes puissances dans des processus qui durent des décennies, voire des siècles. A certains moments, ils planifient les destins des nations, comme les trois guerres mondiales, qui ont été clairement esquissées en 1871 par Albert Pike*, un franc-maçon du 33e degré. Premièrement, une première guerre mondiale qui doit servir à renverser la Russie tsariste. Une seconde guerre mondiale qui doit aider à fonder l'État d'Israël et à renforcer le communisme. Une 3e guerre mondiale qui doit commencer par des controverses entre les dirigeants musulmans et le sionisme politique. Le reste du monde, cependant, doit être entraîné dans ce conflit jusqu'à l'épuisement complet à tous les niveaux. C’est le plan satanique dévoilé en 1871 par Albert Pike, franc-maçon du 33e degré et sataniste. Ainsi, par l'intermédiaire de leurs vassaux rémunérés, ils infiltrent toutes sortes de gouvernements et de systèmes dont ils ont entrepris d'assujettir les pays, stratégiquement et systématiquement. Par leur gestion de la terreur, ils commencent à déstabiliser de l'intérieur des pays entiers en organisant toutes sortes de problèmes, de chaos et de désespoir. Parce que la population active avait une confiance enfantine et donc naïve envers leurs gouvernements et leurs systèmes, ces stratèges mondiaux ont pu se permettre de réaliser de grands scénarios avec les peuples, des scénarios gigantesques, pour effrayer les nations. En font même partie des grands soulèvements populaires, des révolutions, des préparatifs de guerre, des alliances militaires, des sanctions et bien d'autres choses encore. Donc, si une alliance militaire, un pacte militaire, s’établit autour d'un pays, cela ne veut pas dire que la menace annoncée contient le danger qu'elle représente. Permettez-moi de vous donner un exemple : Si ces gens ont l'Europe dans leur ligne de mire, c'est-à-dire s'ils veulent mettre toute l'Europe sous leur domination, ils ne procéderont pas de manière aussi grossière qu'au bon vieux temps, lorsqu’ils nous ont attaqués, nous Européens, avec un visage sombre et des massues. Ils préfèrent donc, d'un point de vue stratégique, nous gagner d'abord en tant que partenaires, pour piéger, disons, des amis. Pour ce faire, ils commencent à infiltrer toute la Russie. Car la Russie, elle aussi, en tant que puissance mondiale rivale, fait obstacle à leur prétention de domination mondiale. Dans ce cas, il serait encore plus impossible de se présenter grossièrement une massue à la main. C'est pourquoi la Russie doit d'abord être secrètement déstabilisée et affaiblie de l'intérieur. Tout d'abord, on infiltre en Russie des ambassadeurs bien intentionnés, des modèles économiques prometteurs et bien d'autres choses. Tout se passe secrètement et de l'intérieur. La Russie est délibérément divisée, déstabilisée par la mauvaise gestion, les idéologies, les révolutions de toutes sortes jusqu'à ce que le monde entier panique devant la Russie. C'était le prélude stratégiquement planifié pour briser la puissance de l'Europe.

Ainsi, une condition préalable a été créée pour mobiliser tous les pays environnants en vue d’une alliance militaire contre la Russie. Une fois que cette alliance, dans ce cas l'OTAN, a vu le jour, on provoque, dans une réaction de panique, le Pacte de Varsovie (*pacte d'assistance militaire sous direction soviétique – 1955-1991). Il convient de noter que l'une et l'autre alliance militaire ont probablement été initiées, voire organisées, par un seul et même service de renseignement. Ces menaces mutuelles ininterrompues, jusqu'au zénith d'une menace nucléaire telle qu'elle s'est produite entre 1947 et 1989, sont entrées dans l'histoire sous le nom de « guerre froide » (*conflit politique permanent entre les grandes puissances USA/URSS, y compris la course aux armements). C'était tout aussi intentionnel, parce qu'aucun citoyen de la Terre ne voudrait expérimenter comment ce monde est englouti par une boule de feu nucléaire. C'était le plan : ce frisson dans le dos, cette peur de la mort chez tous, cette guerre froide. On envoie alors stratégiquement un apôtre russe de la paix, provenant bien sûr des cercles des sociétés secrètes nommées ci-dessus, apôtre qui réussit devant un monde tremblant à dissoudre de nouveau l’alliance du bloc de l’Est, qui est une menace sur le plan militaire. Une nouvelle merveille du monde a eu lieu : presque du jour au lendemain, toute l'Union soviétique s'effondre sur elle-même et un jalon a été posé : la Russie a été déstabilisée et on peut donc alors s’attaquer progressivement au deuxième objectif stratégique, mais toujours prioritaire, à savoir la conquête européenne prévue dès le départ. Ceux qui avaient réussi à infiltrer la Russie s'installent maintenant à Bruxelles et, s'orientent stratégiquement, avec l'ensemble de l'Europe, vers l'asservissement définitif de la Russie, ennemie maléfique. Et bien sûr, ils n'expliquent pas à Bruxelles que fondamentalement ce n'était pas la Russie mais eux-mêmes qui étaient la menace rouge. Les mêmes sociétés secrètes qui, autrefois, affaiblissaient et déstabilisaient la Russie de l'intérieur cherchent maintenant à détruire définitivement depuis l’extérieur la Russie en tant que grande puissance. Aujourd'hui, les acteurs mondiaux ont en même temps entre leurs mains l'Europe et la Russie, une situation gagnant-gagnant classique, mais seulement pour les stratèges globaux, seuls et entre eux. Désormais, ces compagnons sans domicile feront jouer d'abord les deux grandes puissances que sont la Russie et l'Europe l'une contre l'autre. L'OTAN, composée de la plupart des pays européens autour de la Russie, qui en fin de compte doit également être affaiblie et soumise, devrait maintenant aussi mener la troisième guerre mondiale. Troisième guerre mondiale qui depuis l'époque de Mazzini (*1848 : révolutionnaire italien – révolution de mars) est sur l’agenda des alliances secrètes évoquées. Rien de tout cela n'a donc émergé des prétendues intentions que la presse mondiale nous pousse à croire depuis des décennies. Car la presse mondiale est aussi entre les mains de ces sociétés secrètes. C’est le contraire des rapports du mainstream sur les développements politico-militaires qui peut s’avérer être la vérité. Pour saigner à blanc des pays, aucun sacrifice n'est trop grand pour des stratèges globaux, aucun peuple et aucune culture ne compte, aucun sacrifice de peuple, de culture n’est regrettable. Après ces considérations préliminaires indispensables, nous examinons maintenant l'histoire des adhésions à l'OTAN, c'est-à-dire l'élargissement à l'Est, du point de vue susmentionné : Nous sommes au moment très stratégique où la première oeuvre préparée d’avance a été réalisée, où la Russie a été affaiblie de l'intérieur et dénigrée de l'extérieur comme ennemie du monde. Les infiltrés commencent leur déménagement à Bruxelles. Ici, en Occident, ils ne sont évidemment pas perçus comme faisant partie de l'organisation secrète qui, 100 ans plus tôt, a renversé le tsar russe et conduit la Russie unie et pacifique et qui aime la paix, à une ruine ciblée. Devant nous, Européens, ils apparaissent sous les feux de la rampe en tant qu'apôtres de la paix. Nous les célébrons comme des sauveurs de la dernière minute, ils entrent comme des rédempteurs dans la pensée et dans le Parlement européens sous le son de la fanfare de l’unification des peuples.



Adhésion à l’OTAN/élargissement à l’Est


En 1999, sous la direction du franc-maçon du 33e degré Michael Gorbatschev, la Russie a permis la réunification de l’ancienne République démocratique allemande (RDA) avec la République fédérale d’Allemagne (RFA). C’est ainsi que la Russie a rendu possible l’adhésion de la nouvelle Allemagne dans son ensemble à l’OTAN. La Russie a retiré ses troupes de la République démocratique allemande. Comme seule contre-valeur, Gorbatschev exigeait qu’il n’y ait plus d’expansion de l’OTAN vers l’Est. L’administration américaine et l’Allemagne l’ont promis dans un esprit fraternel.

Cependant, peu après le retrait des troupes russes, l’OTAN a commencé son expansion vers l’Est sous la domination des États-Unis – en d’autres termes, sa politique d’encerclement de la Fédération de Russie. Voici à quoi cela ressemblait : Dès 1997, moins de sept ans après cette promesse, l’OTAN a entamé ses premières négociations d’adhésion avec la Pologne, la République tchèque et la Hongrie. Et à partir de 1999, ce qu’on appelle l’élargissement à l’Est de l’OTAN a commencé, c’est-à-dire les premières adhésions à l’OTAN qui violaient ce contrat. À ce stade, l’observateur neutre se place dans la position de la Russie et se demande s’il perçoit le nouveau partenaire américain davantage comme un ami ou comme un agresseur, alors qu’il installe son expansion de l’OTAN, contraire au contrat, directement aux portes de la Russie.

Le 12 mars 1999, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie ont adhéré les premiers à l’OTAN. Et la Russie précédemment vidée de sa substance, a regardé à nouveau comme au bon vieux temps d’avant son infiltration, sans réaction agressive.

Cela a évidemment encouragé l’administration américaine à poursuivre les négociations d’adhésion à l’OTAN aux portes de la Russie. À ce stade, il convient de rappeler à nouveau que ceux qui infiltrent la Russie la quittent systématiquement car la Russie doit finalement être libérée… ou peut-être plutôt achevée ? A mon avis, depuis que le véritable agresseur s’est retiré de l’intérieur de la Russie, la Russie a retrouvé sa mentalité traditionnelle.

Ce n’est que cinq ans plus tard, le 29 mars 2004 que sept autres pays du bloc de l’Est rejoignent l’OTAN : la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Et la Russie regardait toujours… ou bien de nouveau, sans réaction agressive. Ce n’est que lorsque l’OTAN a voulu amener l’Ukraine à rejoindre l’UE et l’OTAN en 2008 que la Russie a commencé à réagir de manière visible. Et cela seulement après que le président ukrainien Yanoukovitch refuse toute adhésion à l’UE et à l’OTAN – parce que « UE » et « OTAN » ne sont que des termes interchangeables pour une seule et même chose. L’UE n’a absolument rien à voir avec les peuples d’Europe. L’UE est exclusivement une plate-forme d’opérations de l’OTAN et de son oligarchie financière transatlantique, c’est-à-dire des dictateurs économiques. Ainsi, lorsque Yanoukovitch a refusé d’adhérer à l’UE/OTAN, il a été très rapidement destitué, en 2014, par une opération américaine sous faux pavillon, et on a mis à sa place Porochenko, un candidat favorable à l’UE/OTAN.

Mais même ici, la Russie n’a pas réagi avec agressivité ou avec des équipements militaires. Ce n’est que par une habileté extrême et des mesures politiques hautement tactiques que Vladimir Poutine a réussi à ramener en Russie, par des élections libres, la Crimée, lieu militaire stratégique le plus important de la Russie sur son front occidental. Cet acte de défense réalisé avec une grande maîtrise de soi et exclusivement sur le plan politique a néanmoins été immédiatement qualifié par toute la presse mondiale, d’agression dangereuse de la part de la Russie. Une fois de plus, la presse mondiale n’a pas du tout considéré les nouveaux avancements de l’administration américaine et de l’OTAN comme une agression. Malgré une nouvelle rupture du contrat passé avec Gorbatchev, ils ont néanmoins réussi à intégrer également l’Albanie et la Croatie à l’OTAN le 1er avril 2009. Et la Russie est restée silencieuse à ce sujet, sans agressivité. Enfin, le 5 juin 2017, l’OTAN sous contrôle américain a également saisi le Monténégro, un État des Balkans.

Voici une fois de plus un aperçu de ce qu'on appelle l'élargissement à l'Est, c’est-à-dire des adhésions à l'OTAN violant le contrat établi.

12 mars 1999 : Pologne, République tchèque, Hongrie
29 mars 2004 : Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie
1er avril 2009 : Albanie, Croatie
5 juin 2017 : Monténégro (État des Balkans)

Tandis que la Russie est condamnée dans la presse mondiale et dans les médias du mainstream d'une manière tout à fait unanime comme un État agresseur et belliciste, comme cela vient d'être mentionné, la Russie s'est comportée de manière totalement non agressive. Par contre l'administration américaine, au cours des 231 années de son existence, depuis 1776, a mené plus de 220 guerres d'agression, d’interventions militaires ou a été impliquée dans des actions belliqueuses de même type. Elle a par exemple participé avec ses services secrets, aux attaques terroristes et tentatives de putsch sur le territoire d'un autre État. Alors que les États-Unis n'ont même pas été attaqués une seule fois. Pour rappel, voici un extrait des guerres menées par les Etats-Unis depuis 1979 :

1979 Afghanistan (CIA) -1992 
1980 Salvador [CIA] -1994 
1986 Haïti (CIA) -1994 
1987 Liban 
1990 2e guerre du Golfe (Irak) 
1991 1re guerre d'Irak 1992 Somalie -1991/1995 
1995 Bosnie 
1999 Kosovo 
2001 Afghanistan 
2003 2e guerre d’Irak 
2011 Libye 
2013 Syrie 
2014 Ukraine

Et pourtant, la presse mondiale dénonce comme agresseur la Russie et non les Etats-Unis, qui ont plus de 220 guerres à leur actif. Le plan stratégique qui sous-tend tout cela est révélé ici sans équivoque. À ce stade, le mainstream endoctrine également le monde avec l’opinion selon laquelle l'alliance militaire de l'OTAN a vu le jour en réponse à l'agression russe qui a précédé. Mais cela ne correspond pas non plus à la réalité. Celui qui connaît les stratégies des sociétés secrètes décrites précédemment et qui les compare aux informations du mainstream au grand public, peut reconnaître que la réalité est exactement à l’opposé. Car bien avant que la Russie infiltrée ne prenne des mesures d'alliance militaire, c'est-à-dire qu'elle soit forcée à entrer dans le Pacte de Varsovie (*pacte d'assistance militaire sous direction soviétique - 1955-1991), les Etats-Unis, avec leur OTAN agressive, cherchaient ouvertement à dominer le monde, c'est-à-dire à instaurer ce qu’ils appellent le nouvel ordre mondial. Pour le dire en d’autres termes :

Le Pacte de Varsovie n'était rien de plus qu'une contre-alliance stratégique, insidieusement mise en œuvre de force ; autrement dit, la Russie, qui existait encore en grande partie, a dû se défendre contre l'impertinence de l'OTAN, comme cela avait précisément été planifié. Mais les accusations d'agression n'ont toujours été portées que contre la Russie. Le Pacte de Varsovie était donc un pacte d'assistance militaire des Etats du bloc de l'Est pour la survie de la Fédération de Russie. Elle a existé entre le 14 mai 1955 et le 1er juillet 1991. Le Pacte de Varsovie était en quelque sorte un pacte d'autodéfense forcé du « bloc de l'Est » contre le Pacte de l'Atlantique Nord de l'Ouest (*Traité international fondateur de l'OTAN), c'est-à-dire l'OTAN, fondée en 1949 sous la direction des Etats-Unis.

Le facteur décisif pour la fondation du Pacte de Varsovie a été ce qu’on appelle les Accords de Paris du 5 mai 1955.

La Russie se sentait menacée par les Accords de Paris pour les raisons suivantes :

Les Accords de Paris sont un traité international qui contient les très importants « Accords de Bonn ». Ces derniers ont mis fin au régime d'occupation en Allemagne de l'Ouest, ont aboli le statut d'occupation et ont rétabli la souveraineté partielle de la République fédérale d'Allemagne. Mais qui a rédigé ces Accords de Paris, qui menaçaient la Russie ? C'étaient les six États de la CED (*Communauté européenne de défense), ainsi que la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Canada, qui ont tenu une conférence de neuf puissances. C'est là que le cabinet américain d’Eisenhower et le cabinet de Churchill de Grande-Bretagne se sont déclarés prêts à poster des forces armées sur le continent européen. L'Union soviétique a naturellement protesté fortement contre cette déclaration, car cette décision a permis à la République fédérale d'Allemagne d'adhérer à l'OTAN le 9 mai 1955 et de fonder de nouveau sa propre armée. Mais ces Accords de Paris ont été conclus et mis en œuvre malgré toutes les protestations politiques de la Russie. En d'autres termes, c'est l'agression précédente de la Conférence des neuf puissances dirigée par la Grande-Bretagne et les USA et l’Allemagne nouvellement militarisée qui a menacé la Russie. Ainsi, le Pacte de Varsovie était en réalité une alliance militaire de défense des États du bloc de l'Est et non un pacte d'attaque agressif de l'Union soviétique, comme les médias l'ont constamment décrit. Les membres du Pacte de Varsovie étaient, sans exception, ces pays qui, après une déstabilisation et une infiltration habiles, se retrouvent tous aujourd'hui dans l'OTAN : Albanie, Bulgarie, ex-RDA, Pologne, Roumanie, Union soviétique, Tchécoslovaquie, Hongrie.

La presse du mainstream, cependant, a dénoncé le Pacte de Varsovie (*Pacte d'assistance militaire sous direction soviétique) parce que le commandement russe l'a utilisé pour former des Etats satellites (*Etats dépendants de la Russie) et a imposé une interdiction stricte à ses Etats membres d'accepter l'aide occidentale au moment de l’introduction du Plan Marshall (*plan américain de reconstruction après la guerre). Celui cependant, qui connaît les liens mentionnés précédemment ne sera pas surpris. On reconnaît la double morale de la presse mondiale : Chaque fois par contre que l'administration américaine avec son OTAN ont fait la même chose ou le font encore, la presse mondiale s'est toujours abstenue de crier. 

Pour finir cette rétrospective de 100 ans, nous rappelons la première partie du présent documentaire.

Qui étaient les vrais agresseurs de l'Union soviétique ? Les plus de 100 millions de morts dus à l'idéologie marxiste et aux diverses cruautés donnent la réponse : La Russie a été infiltrée et déstabilisée en 1917 selon le même modèle que l’Ukraine en 2014, ou lors des printemps arabes et de toutes les révolutions de couleurs, etc.

Quiconque examine très attentivement toutes ces déstabilisations et ces guerres, arrive à cette conclusion d’une importance capitale : L'infiltration de la Russie a été causée par une seule et même unification qui terrorise actuellement aussi l’Ukraine. Mais l'Ukraine serait encore une autre étude à elle seule, qui irait au-delà du cadre défini ici.

Mais une chose peut être déclarée sans l’ombre d’un doute : Les tireurs de ficelles, qu'il s'agisse de l'infiltration russe de 1917 ou de l'Ukraine en 2014, sont tous issus d'une seule et même alliance secrète politico-religieuse.

La direction de cette alliance secrète est assurée par des oligarques financiers, des magnats des médias, des bellicistes, et d’autres de ce genre. Au sommet de cette structure de pouvoir pyramidale, il y a cependant une secte luciférienne, une secte hautement hostile à l'humanité et donc satanique. Les mêmes tireurs de ficelles ont à nouveau déplacé leur trône et l’ont établi à Shanghai, où ils peuvent régner sans limites à travers l’organisation de coopération de Shanghai, l'Alliance eurasienne pour la politique, l'économie et la sécurité. Avec leur coup d’échec tactique de déstabilisation, ils ont, comme toujours, plusieurs décennies d'avance sur notre perception, et c'est habituel pour ce club. Et donc bien sûr aussi sur l’écriture de notre histoire.

Mais voici encore un dernier regard sur la Russie d'origine : Avant l'infiltration de la Russie en 1917, la Russie était une fédération extrêmement unifiée et communautaire, et cela est encore visible aujourd'hui à travers une langue russe unifiée sans accent, de Minsk à Magadan. La Russie était auparavant un organisme vivant de peuples avec une unité incomparable malgré sa grande diversité de peuples.

Mais ensuite vint l'histoire de l'Union soviétique, qui dura de 1917 à 1991.

Elle a commencé en 1917 avec la Révolution d'Octobre des bolcheviks sous la direction du marxiste Vladimir Ilitch Lénine, alias Vladimir Ilitch Oulianov, et s'est terminée avec la Déclaration d'Alma-Ata du 21 décembre 1991, déclaration contractuelle attestant la dissolution de l'Union soviétique.

Mais les chefs des bolcheviks étaient ces alliés secrets radicaux qui ont fait des prolétaires russes qui ne se sont pas méfié, leurs donneurs de pain. De même, ils ont fait de leur parti ouvrier social-démocrate leurs vassaux, des combattants des rues et des révolutionnaires. Léon Trotsky, alias Lev Davidovich Bronstein (*1879, †1940), était le chef de l'Armée rouge bolchévique portant des armes, qui a dirigé la sanglante Révolution d'Octobre du 25 octobre au 7 novembre 1917, jusqu'à la prise du pouvoir par les bolcheviks dirigés par Vladimir Ilitch Lénine en Russie. Pendant longtemps, les bolcheviks avaient fortement espéré la chute du tsar Nicolas II, ce qu'ils ont réussi à faire dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. Ils ont assassiné le tsar et sa merveilleuse famille à Ekaterinbourg d’une manière extrêmement cruelle. Mais la véritable vie ainsi que le véritable travail du tsar étaient exactement le contraire de ce que la presse mondiale avait répandu de manière hérétique à son sujet. C'était un bienfaiteur extraordinaire, tout comme Mouammar Kadhafi. Néanmoins, des calomnies cruelles ont conduit ces deux dirigeants à la mort, en martyrs. Leurs bonnes œuvres ne sont apparues qu'après leurs décès.

Le sanguinaire Staline, alias Joseph Vissarionovitch Djougachvili, était aussi secrétaire général de cette secte bolchévique qui déstabilisa et infiltra l'empire tsariste bien avant la révolution d'Octobre. Avec Staline, les représailles contre son propre pays, contre l'ensemble de la population soviétique, ont une fois de plus augmenté de manière drastique. Cela révèle que cette secte secrète ne se sentait d'aucune façon appartenir à ce peuple, mais elle a uniquement cherché à le déstabiliser et l’humilier stratégiquement, comme elle le fait à nouveau avec les Ukrainiens depuis 2014. A l'époque aussi, cette secte luciférienne a établi une force de police secrète (la Tchéka, ou GPU) et a réprimé avec elle toute opposition. Elle a arrêté de nombreux critiques et a exécuté impitoyablement tous les ennemis potentiels.

Avec cette mentalité, ils ont longtemps dominé tout le pays par l'intermédiaire du « Parti communiste ».

Plus de 100 millions de personnes ont été assassinées. En raison des liens de cause à effet décrits précédemment, en 1952 le terme bolchevik a bien sûr été supprimé des noms des partis du PC de l’Union soviétique et également aboli dans la langue officielle de l'Union soviétique.

Ce n'est qu'au cours du mandat de Mikhaïl Gorbatchev, franc-maçon du 33e degré, que le tournant a eu lieu. 

L'œuvre de Gorbatchev :


Gorbatchev a été secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique de mars 1985 à août 1991 et président de l'Union soviétique de mars 1990 à décembre 1991. Tel un héros sorti de l'oubli, il a apporté la glasnost, le mot russe pour « ouverture/transparence ». Comme un sauveur descendu du ciel, Gorbatchev a aussi commencé à expulser les bolcheviks et à partir de 1985 il a introduit des réformes pour renforcer la liberté d'opinion et de la presse.

La perestroïka, le terme russe pour « restructuration », est aussi venu de ce sauveur, sorti comme par magie d’un chapeau ; elle a abouti à une réforme en profondeur, à la transformation de tout le système politique, social et économique de l'Union soviétique. C'est ce que le monde à bout de souffle attendait : presque du jour au lendemain Gorbatchev, tel un lion apprivoisé, a fait du peuple le centre d'attention, il a introduit des élections libres et a assoupli l'économie planifiée.

Les conséquences de la glasnost et de la perestroïka étaient évidentes : A travers des révolutions uniquement pacifiques cela à finalement conduit à la désintégration de l'Union soviétique dans les États du bloc de l'Est. Tous les chrétiens et les contemporains aveugles ont crié « Alléluia » ! Malheureusement, ils le font même face à des propriétaires de casinos comme Donald Trump.

Puis, comme cela avait été planifié stratégiquement des décennies auparavant, il y a eu toute une série de déclarations d'indépendance, telles que celle de la Lituanie, de la Géorgie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Biélorussie, de l’Ukraine, de l’Ouzbékistan, de l’Arménie et du Kazakhstan. La glasnost et la perestroïka ont entraîné une politique de détente presque divine entre l'Union soviétique et les États-Unis, ainsi que la poursuite du désarmement nucléaire que le monde entier attendait. Mais depuis en dépit de ce salut pur et simple, qui venait directement de Russie, la haine contre la Russie a étonnamment non seulement persisté, mais elle n'a cessé de s’accroître.

C'est donc ici que s'achève notre rétrospective politico-militaire du siècle dernier. Que celui qui n’est pas aveugle s’arrache de la propagande anti-russe constante des médias de masse. La Russie doit d'urgence être perçue telle qu'elle était avant son infiltration cruelle, car ses déstabilisateurs qui l’ont infiltrée n'ont fait que changer de terrain de jeu, mais la haine contre la Russie qu’ils ont eux-mêmes attisée, avec tous les préjugés qui y sont liés, n’en a été que renforcée. Car ce genre de dénigrement est destiné à alimenter une guerre entre l'Europe et la Russie, comme c'est à nouveau le cas actuellement en 2019 en Ukraine de l’Est. Tant que la Russie sera diabolisée malgré tous les faits visibles, toute l'Europe restera dans la zone de danger d'un 3e incendie mondial. Une fois de plus, l'administration américaine et ses vassaux de l'OTAN font courir le danger d'une guerre en voulant à nouveau intégrer l'Ukraine dans l'UE, c'est-à-dire dans l'OTAN. Peu importe ce que le nouveau président de l'Ukraine peut désormais promettre au peuple ukrainien : tant que ce système bolchevik, qui réapparait finalement sous un nouvel habit et qui existe donc toujours, ne sera pas dévoilé et aboli, pas un seul président ne sortira de son propre peuple indépendant. Dans tous les pays que les Etats-Unis et l'OTAN ont déstabilisés, après la chute des présidents, seules les personnes choisies sont en réalité proposées au « vote libre ». Ces élections prétendues libres et démocratiques, qui ont été très bien accueillies par les médias, constituent donc la plus grande tromperie politique actuelle.


Conclusion : Les agresseurs d'une méchanceté indescriptible tiennent l'humanité actuelle dans leur emprise de fer et ils luttent sans merci pour leur propre domination du monde. Mais on est à l’aube du jour où les peuples apprennent à voir à travers ce sinistre jeu et pour une fois à renverser ces dirigeants auto-proclamés, ces fonctionnaires privés qui foulent tous les droits des peuples. Quiconque a les yeux ouverts sur la vérité ne servira plus ces terroristes revêtus d’un semblant de démocratie. Mikhaïl Gorbatchev a reçu le prix Nobel de la paix en 1990 pour sa politique de réforme – ce prix ne pourra à l'avenir être décerné qu'à ceux qui, sans hypocrisie stratégique, rendent à la communauté internationale sa paix, sa joie et sa force véritables.

de is.
Sources / Liens :

dimanche, mars 05, 2023

Un Ermite nommé « Nothing at all » : Rien-du-tout



Dialogue avec Dharma


Ce dialogue est entre un ancien scientifique et orientaliste, depuis plusieurs années devenu ermite retiré en montagne dans la solitude et le silence, loin des agitations temporelles, et un jeune universitaire biologiste et philosophe, ancien maître de conférence, qui quittera son poste après une vue soudaine et abrupte des tromperies du monde et des falsifications de l’histoire. Dès lors, ce dernier ne cessera de chercher, dans « l’éternel présent », à connaître ce qui lui était encore caché. L’ermite, quant à lui, sera au cours de ses voyages en Inde, instruit par un Sage du Kerala, très peu connu, un Yogi qui ne partageait ses connaissances qu’avec très peu d’élèves qu’il triait sur le volet. Notre ermite vit actuellement en altitude à une heure de marche d’une vallée, d’où un de ses rares élèves naturopathe-acupuncteur vient le ravitailler régulièrement. C’est de cet élève dont parle plus loin le jeune visiteur qui se nomme Jean.

Nirodha


*******


Jean : Vous avez accepté de me recevoir grâce un ami. Je vous en remercie.

Dharma : Oui. Il m’a informé de votre parcours. Que cherchez–vous ?

Jean : Je suis de plus en plus insatisfait de cette existence. Je ne vois autour de moi que dominance qui peut aller jusqu’à la dictature, dictature des « guerriers », dominance des politiques, des religieux, des scientifiques ! Et toujours, guerres, massacres, tortures, meurtres. Quant au désir sensuel, je vois qu’il ne peut connaître de limites : drogues, horreurs sexuelles, viols, tortures, etc. Lorsque je me suis opposé au sein de mon université aux décisions du gouvernement concernant cette fausse pandémie, ayant vérifié avec stupeur toutes les falsifications de scientifiques au service du politique, j’ai pris la décision de quitter mon poste face aux attaques incessantes dont je serai l’objet. Il m’était impossible de partager ma compréhension avec mes collègues de tous ces faits pourtant vérifiables ; ils rejetaient tous mes arguments et je recevrai même des menaces ! Alors, je suis parti pour préserver mon intégrité.

Dharma : Vous avez eu raison. Votre ami a dû vous dire que même, depuis cet ermitage, j’étais bien sûr au courant et dans les détails de ce qui se passe au niveau planétaire, d’autant que cette situation actuelle n’est pas nouvelle et ne résulte que de l’ignorance aussi entretenue depuis de nombreux siècles. Avant d’aborder la raison profonde à votre venue, qu’allez-vous faire maintenant ayant perdu votre moyen antérieur de subsistance ?

Jean : Je participe, aussi à la demande de quelques jeunes agriculteurs dans la vallée, à créer avec eux une coopérative. Beaucoup de gens réfléchis de la région sont demandeurs. Ce sera certes nouveau pour moi mais je mettrai au mieux et à profit mes connaissances pour les aider. Ils ont compris ce qui se passe, contrairement à mes anciens collègues universitaires.

Dharma : Excellent. Venons-en au fait. Qu’espérez-vous vraiment ?

Jean : L’ami qui m’a conduit jusqu’à vous me guidera ces dernières années dans mes lectures concernant l’Orient et me fera découvrir René Guénon, Julius Evola, Mircea Eliade et bien d’autres, aussi et surtout quelques textes des Canons Bouddhiques. Mais je ne connaissais personne qui puisse m’en faire une synthèse éclairante et clarifier mon existence. Après plusieurs mois d’hésitation … cet ami m’a dit que vous le pourriez.

Dharma : Peut-être ? … Vous devez d’emblée comprendre que ce sera à la fois difficile, très exigeant mais possiblement très simple… Le sens du Sacré n’est pas le sens du Secret. La nature humaine n’est pas la Nature de Buddha. Il ne sera plus ici question de « plaisir intellectuel » qui est un piège du mental. Ce ne sera compensateur en rien. Les fruits de cette recherche sont impersonnels, au-delà de l’individu puis au-delà du « personnel » masqué (persona = masque de théâtre), mais uniquement en vue juste de l’Impersonnel. Ce qui est favorable est que vous arriviez avec une connaissance riche d’informations très précieuses, selon ce que vous dites de vos études et de vos lectures. Si cela reste cependant loin d’être suffisant, ce devrait être plus simple pour recevoir et assimiler ce que je pourrai vous dire. Mais, encore une fois, réfléchissez bien, car ici le mot-clé est « abandon » de toute chose ; dans l’Absolu, il n’est rien à acquérir. Ce n’est pas un marché de dupes ! Est-ce clair ?!

Jean : Assez clair en effet. Je ne m’attendais pas à une entrée en matière aussi directe !

Dharma : Attention, il n’est pas d’humilité sans détachement authentique. Tous ceux qui parlent d’humilité en étant attachés au monde sont, ou des menteurs, ou dans l’erreur, ces erreurs épistémologiques. Alors, ne perdons pas de temps. Voici le noble programme pour les mois à venir. Nous établirons d’abord un « contrat sémantique » pour éviter tout égarement et incompréhension de la signification profonde des termes sanskrits et pâli afin d’assimiler ce que j’appelle le « noyau du Dharma ». Puis, nous développerons certaines techniques traditionnelles de contemplation, dites « classiques », dont une fondée sur la respiration, spécifique de la Tradition primordiale du Dharma et recommandée par le Buddha lui-même.

Et puisque vous êtes déjà un peu informé de certains textes, parmi les plus anciens d’il y a environ 2300 ans, voici un extrait tiré du Samyutta-Nikâya du Canon Pâli :

"La disparition de la Bonne Loi n’a pas lieu tant qu’une contrefaçon de la Bonne Loi n’apparaît pas dans le monde. C’est lorsque la contrefaçon de la Bonne Loi apparaît dans le monde, que la Bonne Loi disparaît."

Nous sommes à l’heure et « partout » dans le monde des « contrefaçons ». Vous l’avez déjà entrevu par vous-même pour avoir le courage de quitter le troupeau de votre université.

Pour terminer : « les faux billets attestent des vrais ! ». Cela signifie que les faux gurus sont légions surtout ceux qui sont très médiatisés ! La prudence est bien la mère des vertus.

Maintenant que notre premier dialogue est terminé, je vous dis à bientôt.

Conclusion :

Jean reviendra régulièrement étudier et méditer auprès de l’Ermite bienveillant qui lui demandera de garder le silence absolu sur ses Instructions et de développer la solitude intérieure au-delà des apparences extérieures. Jean respectera ce que lui dira l’ermite. Ce qui arrivera ensuite nous est inconnu …


*******


St Matthieu : Chapitre VII, Verset 6 : 

« Ne donnez pas aux chiens ce qui est saint, et ne jetez pas vos perles devant les cochons, de peur qu’ils les piétinent avec leurs pattes et se retournent pour vous déchirer ».


vendredi, mars 03, 2023

Des mafias et des démons - Des moutons et des hommes


Par Nirodha


Question : Pourquoi ce titre elliptique qui me rend perplexe ?
Réponse : Nous n’allons répondre que très brièvement selon la méthode Zen ou Chan. Voici deux propositions « maïeutiques et métaphysiques » qui vont d’abord augmenter votre perplexité… !

1 – « Dès sa naissance l’enfant entend la marche funèbre de Chopin ! ».
2 – « N’ayez pas peur, il n’y a rien à espérer ! »


Question : C’est effrayant effectivement, très dur à entendre !
Réponse : Non ! Pourquoi ? C’est par la peur que l’on maintient les moutons dans l’esprit de troupeau. Le plus drôle est que les dominants qui le font, ce n’est pas un paradoxe, ne savent pas qu’ils sont, en tant que « faux-bergers », une autre variété de moutons non humains, stupides dominants voués à l’échec ! Nous traversons depuis fin 2019, comme jamais connue auparavant, une période de « révélations ». Une partie de l’humanité apprend qu’elle est totalement manipulée depuis des millénaires par des mafias politiques et religieuses qui ne gouvernent que par le mensonge et la fourberie, et qui ont toujours [comme les chacals, telle que le rapporte l’antique fable Hindou de l’Hitopadésa, ou « instructions utiles » : « Le chacal et l’éléphant »], utilisé tous les moyens les plus pervers pour nourrir leurs avidités de l’énergie des moutons. L’autre partie de cette humanité, encore sous hypnose, est pour l’instant encore incapable du courage de réfléchir. Ce sont ces moutons. Ceux qui ont le courage de réfléchir sont des hommes, les autres ne le sont pas tant qu’ils n’arrivent pas à se hisser au-dessus de leur condition animale et qu’ils se contentent en bêlant « du pain et des jeux ! ».


Question : Comment osez-vous dire cela ?! …
Réponse : D’abord, je n’ose pas. La destinée d’un mouton, une fois que l’éleveur considère que sa laine n’est plus assez belle et rentable, est d’être conduit à l’abattoir. Cette dernière étape termine la vie du mouton. Aujourd’hui, les mafias et leurs démons veulent accélérer le mouvement pour leurs propres et sinistres intérêts, sans considération aucune pour qui n’appartient pas à leurs « sectes ».


Question : Mais alors, que faire ?!
Réponse : « RIEN », qui est : « pas les choses ». Pour cela il faut pouvoir : « sortir des choses, des systèmes ». Ne « rien faire » est seule action pure, certes difficile. Passer son temps à « faire » est courir sans cesse depuis la naissance jusqu’à la mort stupide, dans l’agitation, sur le pourtour extérieur de la jante de la sphère de l’existence illusionnée. L’origine de la souffrance est l’avidité, les soifs. Apprenez à simplifier et à renoncer aux stupidités qui vous ont été « perfusées » depuis votre naissance, et ce jour intensément « injectées ». La seule solution est de rejoindre le « centre de la sphère » aux 10.000 facettes illusoires, et là : vous serez dans le calme absolu du centre de la sphère, au centre et pardelà le cyclone ; alors et seulement alors depuis cette position, de l’intérieur, vous pourrez admirer toutes les facettes, ce qui est impossible si vous demeurez à l’extérieur !


Question : C’est encore plus elliptique … !!
Réponse : Non ! Vous voici encore une fois et comme toujours confronté à votre « vouloir ignorer » nourri à tous les compromis jusqu’aux plus sordides que les mafias et leurs démons vous imposent et que vous croyez. L’existence ne mérite d’être vécue que lorsque l’on arrive à sortir de ce marasme existentiel sur l’axe vertical du mode d’articulation métaphysique. Ne vous perdez surtout pas dans les théories des neurosciences comme le font certains qui croient y trouver la « solution ultime ! », car c’est un mirage, une voie infirme par ignorance, et vouée à l’échec !


Question : Je reste cependant encore perplexe et confus face à vos propos !
Réponse : C’est donc auspicieux que vous puissiez déjà l’exprimer ainsi. Soyez confiant. Vous ne perdrez rien au change. Ne soyez pas confus car c’est un « passé ! ». Rejoignez le centre de la sphère !


jeudi, mars 02, 2023

La reine Camilla critique publiquement la censure croissante de la littérature au Royaume-Uni






La reine Camilla critique publiquement la censure croissante de la littérature au Royaume-Uni pour "imposer des limites à notre imagination" !


Des documents récemment publiés par un groupe de lutte contre le terrorisme au Royaume-Uni répertorient les classiques littéraires comme des indicateurs de l'extrémisme de droite.

Écrivant dans le magazine britannique conservateur The Spectator, l'auteur britannique Douglas Murray a récemment révélé que le programme de lutte contre le terrorisme du Royaume-Uni, appelé "Prevent", désigne "1984" de George Orwell, "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley, "Le Paradis perdu" de John Milton et une foule d'autres œuvres littéraires et cinématographiques britanniques classiques comme des signes d'appartenance à l'extrémisme de droite.

Murray écrit : "Dans un document ("Prevent"), un certain nombre de livres sont concernés. La possession ou la lecture de ces livres pourrait indiquer une grave erreur de la pensée et donc une radicalisation potentielle. …

"Prevent" avertit que la radicalisation pourrait se produire à partir de livres d'auteurs tels que C.S. Lewis, J.R.R. Tolkien, Aldous Huxley et Joseph Conrad. Je ne plaisante pas, il semble que toute satire soit morte, mais la liste des livres suspects comprend également "1984" de George Orwell. Parmi les autres titres qui préoccupent le gouvernement, citons John Locke, "Deux traités de gouvernement", la brochure d'Edmund Burke "Réflexions sur la Révolution de France", la poésie de l'auteur catholique G.K. Chesterton, et même les œuvres complètes de William Shakespeare.

Parmi les auteurs cités comme potentiellement fauteurs de radicalisation figure également Murray lui-même. Il écrit : "Donc, toute personne lisant cette chronique risque d'être "radicalisée" comme un jeune musulman qui est inspiré par les enregistrements d'Ayman al-Zawahiri ou d'Oussama ben Laden..."

Selon un rapport du Telegraph, des "sensitivity readers" (dans le secteur anglo-saxon, ceux qui sont chargés de débusquer des phrases ou des situations qui pourraient blesser des minorités ethniques ou sexuelles) sont employés pour parcourir les James Bond afin de rechercher et de supprimer tout contenu "obsolète", y compris les commentaires dits "racistes".

Les récentes éditions des livres écrits par Ian Fleming contiendraient également un avertissement informant les lecteurs que certains scénarios pourraient heurter leur sensibilité. L'avertissement est le suivant : "Ce livre a été écrit à une époque où les termes et les attitudes qui pourraient être considérés comme offensants par les lecteurs modernes étaient monnaie courante."

Cependant, Camilla, la reine consort du Royaume-Uni et épouse du roi Charles, a récemment appris que beaucoup de personnes exhortent les auteurs et écrivains à résister à la censure. Camilla a lancé une nouvelle organisation caritative, appelée "The Queen's Reading Room", visant à promouvoir "l'appréciation de la littérature chez les adultes et les enfants".

S'exprimant à Clarence House à Londres la semaine dernière à côté du roi Charles, Camilla a déclaré "merci, au nom des amateurs de livres et des clubs de lecture du monde entier, de partager vos talents avec nous et pour tout ce que vous faites pour promouvoir l'alphabétisation et l'amour de la littérature."

S'adressant directement aux auteurs, elle a ajouté : "S'il vous plaît, continuez et restez fidèles à votre vocation, sans être inquiétés par ceux qui pourraient souhaiter restreindre votre liberté d'expression ou imposer des limites à votre imagination. [...]

Pour une fois, la monarchie britannique semble avoir fait une bonne déclaration avec Camilla duchesse de Cornouailles et reine consort. Mais, cette censure croissante, ce n'est pas quelque chose que l'élite subira. Dans l'esprit des contrôleurs Illuminati, seuls les "roturiers" devront être limités dans leurs lectures à l'avenir, pas l'élite, c'est certain...


D'après un article de Leo Zagami :



mercredi, mars 01, 2023

Happy Chaos

"(...) le monde peut être une épreuve bénéfique et même un « moyen habile » : 
« upâya » servant l’ascèse."



Happy Chaos est un personnage mystérieux de la série Guilty Gear qui a soudainement changé. Il porte désormais en lui tout l’espoir de vie de l’humanité.



Par-delà la souffrance


Les désinformations-confusions, les mensonges, les inversions accusatoires, les dystopies et dissonances cognitives, nourrissent la peur et la lâcheté dans l’esprit de troupeau. Ces armes, toujours utilisées par les ingénieries politiques, sociales et religieuses, sont les leviers de ces pouvoirs manipulateurs tant politiques que religieux non-éclairés et corrompus de leurs élites qui règnent, dominent le corps social et le maintiennent dans l’ignorance.

La solitude et le silence sont des luxes réservés à ceux qui sont sortis de la peur dans l’esprit de troupeau par le courage de réfléchir, et qui peuvent alors et seulement connaître et comprendre par abandon de toute ignorance cet adage métaphysique :

"Beata solitudo, sola beatitudo : Béatifique solitude, seule béatitude".

Il est donc quasi impossible à la grande majorité transformée en bétail humain assoiffé d’illusion, de discerner entre le vrai du faux pour Voir les choses telles qu’elles sont. En ce moment même, l’humanité est confrontée à un choc de civilisations, un affrontement qui s’affiche de jour en jour : d’une part une Russie qui cherche à maintenir ce qui lui reste encore de « Traditionnel et d’humain » sous tous les aspects, et on le comprend, de l’autre les USA et l’Europe qui lui est asservie avec ses aboiements pitoyables par ses petits « chiens de garde ».

La racine sanskrite « BUDH » signifie « éveil ». En Russe : Buddhilnik = réveil matin. Le Bouddha est « l’éveillé » et un de ses autres qualificatifs est « Muni » : « le silencieux », des Shâkya : Shâkyamuni qui connaissait par intuition métaphysique les fruits d’éveil irréversibles qui résultent aussi de la « Solitude » au cours d’une ascèse équilibrée et assidue. Seul « l’homme à l’intuition métaphysique fermement établie » est l’homme éveillé qui peut accéder alors à la « béatitude » ou « félicité », ce 5ième corps du Yoga : Ânandamayakâya.

Toute complaisance dans la servitude volontaire est-t-elle devenue une habitude toxique dans laquelle l’humain se vautre par avidité jamais satisfaite ?

Depuis la naissance, les conditionnements innés et acquis sont « tels » que la capacité à réfléchir, à investiguer, sans croyances délirantes, sans opinons délurées, sans préjugés absurdes, est devenue bien rare. A la croisée des deux chemins, l’habituel chemin au quotidien conduit à la mort stupide par ignorance, l’autre chemin « non-habituel » conduit vers l’abandon par la Libération des mirages et des illusions. Ne « rien faire » n’est pas du tout « faire rien ».

Ce qu’il faut d’emblée comprendre est qu’il est possible de vivre dans le monde tout en étant totalement « retiré du monde » des illusions, des mirages déterminés subconsciemment et qui entretiennent, tels des souteneurs de trottoirs déguisés en pervers-narcissiques, phantasmes, avidités, haines, stupidité. La souffrance est bien le fruit de l’ignorance.

Le « monos » est l’existence sortie des systèmes, « -ismes ». Ne cherchez plus de « métaphysique » en Occident, même au Collège de France. Il n’y en a plus. Seul l’Orient en garde encore la possibilité … La fin du kali Yuga sonne le glas d’un temporel. Le monde moderne et ses quantités monstrueuses signent sa fin inéluctable qui arrive au pas de course dans ce « grand parc à jouets » dans lequel les humains esclaves d’eux-mêmes et asservis aux autres, jouent avec leurs sens, s’y complaisent, se chamaillent, se battent, se déchirent, se torturent, pour obtenir les objets stupides de leurs désirs vains et illusoires. Le texte qui suit est de notre instructeur du Dharma.


Nirodha


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Les conditions inhérentes à la vie moderne éloignent toujours plus de toute voie de Libération ou de Délivrance et empêchent d’accéder à une compréhension juste de tout enseignement traditionnel. Dans le cas précis du Dharma du Bouddha, nous nous contenterons de signaler quatre points fondamentaux sur lesquels la vision moderne des choses s’oppose radicalement à la vision bouddhique de la tradition primordiale :

Le moi

Le bouddhisme, qui est par excellence la doctrine du non-moi (anâtmaniya), nie toute réalité au moi empirique. Le monde moderne en général, et les sociétés occidentales en particulier, évoluent de plus en plus vers un véritable culte du moi et ce que certains ont déjà appelé une « civilisation du narcissisme ».

La mort

Le bouddhisme ne se lasse pas d’insister sur l’impermanence, l’évanescence des phénomènes et accorde par conséquent une grande importance à la « contemplatio mortis » qui est réservée aux ascètes éclairés ; la société moderne escamote la mort, en fait quelque chose dont il est malséant de parler, car pour elle rien n’est pire que la mort.

La liberté

Le bouddhisme qui pose un total déterminisme à bien comprendre et affirme que « l’homme ordinaire » (prthagjana) est entièrement lié, se présente non comme un idéal de liberté, mais comme une voie menant à la délivrance ou Libération, ce qui n’est pas du tout la même chose ; et en toute rigueur, un bouddhiste éclairé devrait s’interdire des phrases comme « je suis libre de faire ceci ou cela » ; le monde moderne fait de la liberté une valeur absolue, sans se rendre compte qu’un être esclave de lui-même mais voulant « tout et tout de suite » ne peut être qu’oppresseur et criminel : cas extrême : la « philosophie » du marquis de Sade et ses lointains épigones qui font l’apologie aveugle du « désir », en habituant les individus à mendier des apparences de liberté, (à l’état, à un parti, un syndicat, une secte, une croyance, une religion) au lieu de conquérir eux-mêmes la véritable liberté par la Libération.

Le silence

La sphère mentale authentique du bouddhisme est un « monde du silence », du recueillement, de la concentration, de la solitude active et consentie, de l’introspection. Le monde moderne est un univers d’agités, de bruit et de fureur, d’individus extravertis qui cherchent tous les subterfuges possibles pour échapper à un sentiment profond de dépendance et d’angoisse ; c’est un monde qui bannit toute « vie intérieure » authentique.

Nous décrirons certaines expressions du « culte du moi » qui font de notre société un univers narcissique difficilement perméable aux vérités bouddhiques.

Le narcissisme contemporain n’est évidemment que la conséquence logique, lointaine mais inévitable, de l’idée même qui est à la racine de la mentalité moderne : « l’individualisme », c’est-à-dire la négation de tout principe supra-individuel ou, pour reprendre une terminologie qui nous est plus familière, la négation ou la perte du troisième mode constitutif de l’homme, « le mode d’articulation métaphysique », seul capable d’accompagner et « d’adombrer » le mode physiologique et le mode psychologique. Et « l’individualisme moderne », bien loin d’être l’opposé de l’uniformisation des comportements, de la massification, de la dictature du collectif, en est au contraire la condition nécessaire et suffisante. Car c’est précisément quand le culte du moi a tout envahi, quand la société, de « communauté organique » qu’elle était (constituée d’individus adhérant tous, implicitement ou explicitement, à un même ensemble de valeurs transcendant l’existence de chacun) devient une « collectivité éclatée » qui n’est plus, effectivement, que la « somme absurde des individus qui la composent ».

Le mythe raconte que Narcisse, si beau que les filles et garçons étaient amoureux de lui, refusa la passion de la nymphe Echo, qui finit par dépérir, et qu’il fut puni de sa cruauté par Némésis, la déesse de la vengeance. Celle-ci le condamna à la contemplation de sa propre image. Plus Narcisse se regardait, plus il était amoureux de lui-même. Toujours penché sur l’eau pour admirer son reflet, il se consuma et mourut.
Y a–t-il allégorie plus parlante que celle-ci pour décrire la condition où commence à s’enfermer l’Occidental moyen ?

Nous vivons à l’heure des « foules solitaires », nous sommes dans un univers étrange où l’on est isolé ensemble. De l’automobile à la télévision, le processus technologique, en même temps qu’il fait communiquer apparemment, isole réellement : on est seul au volant de sa voiture, mais entouré par tous les autres dans les « bouchons » interminables, avec des voisins partout dans l’immeuble, mais seul devant le récepteur de télévision qui diffuse le monologue incessant du système. Exemple typique du narcissisme d’aujourd’hui, qu’il vaudrait mieux peut-être qualifier de « nombrilisme » : la mode foudroyante du « walkman » jusqu’au téléphone portable sans cesse de la main à l’oreille, comptera plus dans l’histoire que de soi-disant « grands événements » politiques. La période du repli général sur soi-même, de l’hédonisme médiocre, de l’idéal sénile du petit bonheur égoïste et frileux, de la philosophie pour gringalets efféminés et midinettes LGBT, s’instaurent sous nos yeux, en ce moment même.

Entouré de ses jeux électroniques, le casque d’écoute individuel collé à la tête, la tablette à portée de la main, l’occidental devient enfermé dans un univers complètement artificiel et faussement protecteur d’images et d’objets, lesquels ne lui renvoient désormais que les signes de sa propre aliénation. Consommateur toujours passif des stéréotypes à la mode, il croit qu’il vit « une époque formidable » qui a « inventé le bonheur », il se croit même libre et a des « droits » à ne plus savoir qu’en faire. Il ne comprend pas que si nous sommes dans une société où l’on peut, en effet, faire pratiquement tout, c’est parce que tout ce que l’on y dit ou fait ne sert à rien. Fondamentalement, nous sommes dans un univers immobile, perdu dans l’autocontemplation (opposée à la véritable voie contemplative). La succession rapide des modes éphémères, les découvertes incessantes, la poussière des non-événements, les semblants de révolte immédiatement récupérés, en somme la micro-instabilité dans le détail masque mal la macro-stabilité de l’ensemble. Beaucoup d’agitation en surface ; mais, tout au fond, le grand silence de cette « mort tiède » qui, selon Konrad Lorenz, guetterait aujourd’hui l’espèce humaine.

L’occidental moyen s‘imagine être libre. Mais la liberté ne se réduit pas au sentiment qu’on en a. L’esclave et le robot peuvent très bien se croire libres. Il suffit pour cela qu’ils aient perdu toute possibilité de se représenter ce que pourrait être véritablement leur liberté.

C’est l’âge du « bonheur programmé » par une société qui assure aux gens les moyens matériels d’existence, mais qui leur vole en même temps toute raison de vivre. La suppression de la liberté ne résultera pas de la répression physique, « mais d’une sécurité imposée », comme l’avait vu si prophétiquement George Orwell en écrivant son livre 1984, et Big Brother nous attend avec un grand sourire. N’est-ce pas ce que nous voyons ?

Le nombrilisme, l’avènement du moi comme la valeur absolue, se manifestent aussi de multiples simulacres de « libération ». Le moi s’étale et occupe le devant de la scène : les modes « psy » parce qu’il faut « assumer son vécu », les obsessions sexuelles platement énoncées dans le discours public, la frénésie des « expériences personnelles », la famille devenue avant tout un petit noyau de consommation, le mimétisme vis-à-vis des vedettes des différents écrans et du showbiz faussement incantatoire en sont autant de signes révélateurs.

La « permissivité », dont l’Occident s’est fait un drapeau, loin de libérer, isole et accentue l’angoisse. Privé du cadre éducatif et des institutions « héritées des ancêtres », l’individu ne sait plus comment se comporter. Il s’en remet alors aux injonctions passagères que lui distillent les médias, la publicité, les « manuels » d’éducation sexuelle et les charlatans du sanitaire. Les conseils intéressés des magazines et de la télévision se substituent à l’expérience intériorisée de la tradition familiale ou communautaire. Nous sommes dans un monde qui aime tellement l’ersatz, qui préfère tellement l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, que les gens en sont réduits à demander à des livres comment il faut faire l’amour ou élever des enfants. Aucune liberté authentique n’est à l’œuvre ici, et le cas des pays scandinaves, qui furent à la pointe du « progrès », en reste la preuve : à la morale puritaine des pasteurs protestants a succédé une autre morale, permissive celle-là ; dans un cas : « il ne faut pas jouir », dans l’autre : » il faut jouir ». Dans les deux cas : « une totale absence de liberté », car dès qu’on dit « il faut » ou « tu dois », c’est que la liberté est déjà au tombeau. Les choses sont donc des « problèmes » : pour le pasteur protestant, un problème à éviter, pour les émancipés, un problème à résoudre. Mais jamais quelque chose de sain, de normal, qu’il faut accepter avec aussi peu de « surimpositions » que possible.

Ce n’est pas par hasard si la « culture du nombrilisme » se développe essentiellement parmi les jeunes. Car si la jeunesse peut être l’âge de la générosité, du désintéressement, du don de soi, elle est aussi – surtout aujourd’hui – l’âge de l’infatuation, de la prétention imbécile, des « opinions » à n’en plus finir. Il n’est que trop facile de se croire immortel quand on a le visage agréable à regarder, sur lequel les ans n’ont pas encore imprimé leur marque. Mais, en réalité, on ne voue aujourd’hui à la jeunesse un véritable culte que parce que les valeurs qui lui sont propres – le goût du risque, l’aventure, le courage, la disponibilité – ont été enterrées, après avoir été jugées « anachroniques ». Les marchands du temple flattent d’autant plus la jeunesse qu’ils sont en train d’en faire un immense marché de consommateurs précocement séniles. De nos jours, en se repliant égoïstement avec tous ses gadgets sur sa petite sphère psychique, on prend mentalement sa retraite à vingt ans.

Dans les temps traditionnels, l’homme, même analphabète, avait des savoirs, notamment pour tout ce qui touchait aux cycles naturels. A notre époque, grâce « aux méfaits immenses de l’instruction obligatoire » – idée chimérique qui amène à penser que tous les hommes sont aptes à recevoir le même enseignement et que les mêmes méthodes sont valables pour tous indistinctement –, chaque année qui passe apporte son contingent d’individus gorgés « d’opinions » sur tout et sur rien. Comme pour confirmer ce que disait julien Benda dans « la trahison des clercs » : « un imbécile n’est jamais aussi parfait que lorsqu’il est un peu cultivé », tandis qu’un autre français avait pu écrire, à peu près à la même période : « Le drame de notre époque, c’est que la bêtise se soit mise à penser ».

Le premier devoir d’un chercheur qui chemine sur une Voie de Libération, c’est évidemment la lucidité. Lucidité sur lui-même, bien sûr, mais aussi lucidité sur ce qui l’entoure. Tant qu’on nourrit encore certaines illusions, tant qu’on prend les vessies pour des lanternes, les Vues Justes ne peuvent éclore.

En faisant cette analyse, nous n’avons pas voulu peindre le diable sur les murs, pour en conclure ensuite trop aisément au côté « satanique » du monde moderne, ni non plus voulu peindre en rose les sociétés traditionnelles et de les voir d’un regard naïf, admiratif et béat. Il s’agit beaucoup mieux de constater la loi implacable de la causalité et de la comprendre.

« Il n’y a pas de civilisation qui soit supérieure aux autres sous tous les aspects, parce qu’il n’est pas possible à l’homme d’appliquer également, et à la fois, son activité dans toutes les directions, et parce qu’il y a des développements qui apparaissent comme véritablement incompatibles » écrira René Guénon à la page 9 de son livre « Orient et Occident ».

Il est notable que pour une écrasante majorité des humains, le monde actuel ne présente pas des conditions favorables au cheminement sur une voie de Libération, MAIS …

1 - … Pour les âmes fortes, pour ceux qui sont capables de rester « droits dans ce qui est courbe », de se tenir fermement « au-delà du supporté, au-delà du non-supporté », le monde peut être une épreuve bénéfique et même un « moyen habile » : « upâya » servant l’ascèse.

2 – Pour ceux qui sont las des grands mots qu’on écrit en majuscule, des idéaux, des croyances, pour ceux qui ont connu un genre particulier de déception, notre époque de dissolution des formes peut aider à se pénétrer chaque jour un peu plus des vérités enseignées par le Bouddha, vérités qui ont parfois l’apparence de truismes mais que nous ne voyons pas précisément parce qu’elles nous crèvent les yeux.

C’est pourquoi, la voie de celui « qui peut ne faire fond sur rien » se passe volontiers d’un ordre traditionnel extérieur. Au contraire, elle puise sa force dans le dénuement, voire même dans l’adversité apparente d’un monde en dissolution. La désagrégation formelle générale l’oblige, salutairement, à « se concentrer sur l’essentiel ».





mardi, février 28, 2023

Le bouddhisme aux oubliettes


5 ou 6 mois après la sortie du documentaire d'ARTE, "Bouddhisme, la loi du silence", Ricardo Mendes, une victime de bouddhistes pervers, est déçu, il espérait une véritable condamnation des dérives du lamaïsme.

"Après tout, écrit-il sur Twitter, on était 2 ans après la condamnation juridique de Robert Spatz alias Lama Kunzang, 12 ans après la réception du réquisitoire, 6 ans après 2 lettres des parties civiles envoyées directement au "directeur spirituel" de OKC, le dénommé Rabjam Rinpoche." 

Ricardo Mendes rappelle les noms de responsables du bouddhisme tibétain : Rabjam Rinpoche, mais aussi Jigme Khyentse (Chanteloube) et son frère Pema Wangyal, "ces deux derniers, fils du grand Kangyour Rimpoche, gardiens du bouddhisme tibétain et d'une lignée dite ininterrompue, pourtant salie depuis les années 1970 par la dérives sectaires de Lama Kunzang". Le dalaï-lama et Matthieu Ricard ne sont pas épargnés. 

Ricardo Mendes dénonce "le manque de courage, de lucidité, de discernement qui entache tout le bouddhisme tibétain, du moins en Occident". Il annonce un nouveau procès, "le procès final de la dérive sectaire nuisible d'OKC et de son gourou".

Organigramme publié par Ricardo Mendes sur Twitter.




Le bouddhisme aux oubliettes



Par Marion Dapsance


On nous répète que « les effets de la méditation sont scientifiquement prouvés ».

Que faut-il entendre exactement par là ? Nous connaissons la réponse – elle fait suffisamment la une des magazines et des ouvrages de développement personnel : la méditation réduit le stress et l’anxiété, aide à faire face plus sereinement à la douleur physique ou mentale, rend plus heureux, plus détendu, plus altruiste. Ce sont des médecins, des psychiatres et des neuroscientifiques qui nous l’assurent, à coups de diagrammes, de chiffres, de courbes de température, d’électrocardiogrammes et de radiographies du cerveau. Il faudrait donc s’y plier, et tous la pratiquer.

Le problème, c’est que « la science », par définition, ne donne jamais d’avis définitif sur quoi que ce soit. Et, d’ailleurs, « la science » a un avis moins tranché que ce que l’on dit sur l’intérêt thérapeutique de la méditation.

Voici les résultats d’une méta-analyse de 2007 (complétée en 2013), réalisée par l’université John Hopkins de Baltimore et portant sur 17 801 études consacrées à la méditation dite de « pleine conscience » :

« Les programmes de méditation de pleine conscience ont une force probante (strength of evidence) modérée dans l’amélioration de l’anxiété, de la dépression et de la douleur, et une force probante basse dans l’amélioration du stress ou de la détresse et dans le domaine de la qualité de vie liée à la santé mentale. »

La conclusion de cette étude est qu’il faut « repenser les modèles expérimentaux » et « effectuer d’autres recherches » pour savoir si, réellement, la « méditation de pleine conscience » est un traitement intéressant des afflictions mentales.

Bref, ne crions pas victoire. Le simple bon sens devrait d’ailleurs nous y inviter. Est-il vraiment raisonnable de proposer à des citadins sédentaires, constamment assis à un bureau et enfermés, de passer encore plus de temps assis et enfermés, sous prétexte de « méditer » ?

Cette obsession occidentale pour la science masque ce que les Asiatiques, inventeurs de ce que l’on appelle aujourd’hui la « méditation de pleine conscience », ont à en dire. Et ce qu’ils ont à en dire est appelé (chez nous du moins) « le bouddhisme ».

Ce bouddhisme ne se résume pas au bien-être physique ou mental. Il est avant tout une voie de salut, avec ses doctrines liées à l’après-mort et ses rituels complexes destinés à se garantir une meilleure renaissance, son éthique exigeante et remarquable, qui prône un respect de la vie et une compassion inconditionnels, sa conception du monde et sa pensée variée, ses magnifiques œuvres d’art. Or, toute cette richesse spirituelle et culturelle propre à l’Asie est balayée d’un revers de la main par cette mode de la « méditation scientifique ».

Les divers rituels bouddhiques, que certains réduisent à une seule et unique « méditation » (équivalente à une simple séance de relaxation assise), ont pour but d’ouvrir le pratiquant à une autre dimension en lui faisant prendre conscience du caractère limité, étriqué, vain et vide de sa petite existence. Non de lui faire accepter cette dernière. Non de la rendre plus confortable. Le bouddhisme invite à s’interroger sur ce qu’est fondamentalement l’existence, non à se sentir mieux. À bien y réfléchir, n’est-ce pas d’une féconde réflexion sur la mort (et donc sur le sens de la vie) que se privent nos contemporains en reléguant ainsi le bouddhisme aux oubliettes ?

Matthieu Ricard, les électrodes et les rites sulfureux du lamaïsme.


Marion Dapsance est anthropologue titulaire d’un doctorat de l’École pratique des hautes études. Elle a enseigné à l’université Columbia à New York et à l’Institut catholique de Paris. Elle est l’auteure de Qu’ont-ils fait du bouddhisme ?


lundi, février 27, 2023

Silence et solitude chez les Indiens d’Amérique du Nord



Par René Guénon


Chez les Indiens de l’Amérique du Nord, dans toutes les tribus sans exception, il existe, outre les rites de divers genres qui ont un caractère collectif, la pratique d’une adoration solitaire et silencieuse, qui est considérée comme la plus profonde et celle qui est de l’ordre le plus élevé.

Les rites collectifs, en effet, ont toujours, à un degré ou à un autre, quelque chose de relativement extérieur ; nous disons à un degré ou à un autre, parce que, à cet égard, il faut naturellement, là comme dans toute autre tradition, faire une différence entre les rites qu’on pourrait qualifier d’exotériques, c’est-à-dire ceux auxquels tous participent indistinctement, et les rites initiatiques. Il est d’ailleurs bien entendu que, loin d’exclure ces rites ou de s’y opposer d’une façon quelconque, l’adoration dont il s’agit s’y superpose seulement comme étant en quelque sorte d’un autre ordre ; et il y a même tout lieu de penser que pour être vraiment efficace et produire des résultats effectifs, elle doit présupposer l’initiation comme une condition nécessaire.

Au sujet de cette adoration, on a parfois parlé de « prière » mais cela est évidemment inexact, car il n’y a là aucune demande, de quelque nature qu’elle puisse être ; les prières formulées généralement dans les chants rituels ne peuvent d’ailleurs s’adresser qu’aux diverses manifestations divines, et nous allons voir que c’est de tout autre chose qu’il s’agit ici en réalité. Il serait certainement beaucoup plus juste de parler d’« incantation », en prenant ce mot dans le sens que nous avons défini ailleurs ; on pourrait également dire que c’est une « invocation », en l’entendant dans un sens exactement comparable à celui du dhikr dans la tradition islamique, mais en précisant que c’est essentiellement une invocation silencieuse et toute intérieure. Voici ce qu’écrit à ce sujet Ch. Eastman :

« L’adoration du Grand Mystère était silencieuse parce que tout discours est nécessairement faible et imparfait, ainsi les âmes de nos ancêtres atteignaient Dieu dans une adoration sans mots ; elle était solitaire parce qu’ils pensaient que Dieu est plus près de nous dans la solitude, et les prêtres n’étaient point là pour servir d’intermédiaire entre l’homme et le Créateur. »

Il ne peut pas, en effet, y avoir d’intermédiaires en pareils cas, puisque cette adoration tend à établir une communication directe avec le Principe suprême, qui est désigné ici comme le « Grand Mystère ». Non seulement ce n’est que dans et par le silence que cette communication peut être obtenue, parce que le « Grand Mystère est au-delà de toute forme et de toute expression, mais le silence lui-même « est le Grand Mystère » ; comment faut-il entendre au juste cette affirmation ?

D’abord, on peut rappeler à ce propos que le véritable « mystère » est essentiellement et exclusivement inexprimable, qui ne peut évidemment être représenté que par le silence ; mais, de plus, le « Grand Mystère » étant le non-manifesté, le silence lui-même, qui est proprement un état de non-manifestation, est par là comme une participation ou une conformité à la nature du Principe suprême.

D’autre part, le silence, rapporté au Principe, est, pourrait-on dire, le Verbe non proféré ; c’est pourquoi « le silence sacré est la voix du Grand Esprit », en tant que celui-ci est identifié au Principe même ; et cette voix, qui correspond à la modalité principielle du son que la tradition hindoue désigne comme « parâ » ou non-manifestée, est la réponse à l’appel de l’être en adoration : appel et réponse également silencieux, étant une aspiration et une illumination purement intérieures l’une et l’autre. Pour qu’il en soit ainsi, il faut d’ailleurs que le silence soit en réalité quelque chose de plus que la simple absence de toute parole ou de tout discours, fussent-ils formulés seulement d’une façon toute mentale ; et, en effet, ce silence est essentiellement pour les Indiens « le parfait équilibre des trois parties de l’être », c’est-à-dire de ce qu’on peut, dans la terminologie occidentale, désigner comme l’esprit, l’âme et le corps, car l’être tout entier, dans tous les éléments qui le constituent, doit participer à l’adoration pour qu’un résultat pleinement valable puisse en être obtenu.

La nécessité de cette condition d’équilibre est facile à comprendre, car l’équilibre est dans la manifestation même, comme l’image ou le reflet de l’indistinction principielle du non-manifesté, indistinction qui est bien représentée aussi par le silence, de sorte qu’il n’y a aucunement lieu de s’étonner de l’assimilation qui est ainsi établie entre celui-ci et l’équilibre.

Quand à la solitude, il convient de remarquer tout d’abord que son association avec le silence est en quelque sorte normale et même nécessaire, et que, même en présence d’autres êtres, celui qui fait en lui le silence parfait s’isole forcément d’eux par là même ; du reste, silence et solitude sont aussi impliqués également l’un et l’autre dans la signification du terme sanscrit « mauna », qui est sans doute, dans la tradition hindoue, celui qui s’applique le plus exactement à un état tel que celui dont nous parlons présentement.

La multiplicité, étant inhérente à la manifestation, et s’accentuant d’autant plus, si l’on peut dire, qu’on descend à des degrés plus inférieurs de celle-ci, éloigne donc nécessairement du non-manifesté ; ainsi l’être qui veut se mettre en communion avec le Principe doit-il avant tout faire l’unité en lui-même, autant qu’il est possible, par l’harmonisation et l’équilibre de tous ses éléments, et il doit aussi, en même temps, s’isoler de toute multiplicité extérieure à lui.

L’unification ainsi réalisée, même si elle n’est encore que relative dans la plupart des cas, n’en est pas moins, suivant la mesure des possibilités actuelles de l’être, une certaine conformité à la « non-dualité » du Principe ; et, à la limite supérieure, l’isolement prend le sens du terme sanscrit « kaivalya », qui, exprimant en même temps les idées de perfection et de totalité, en arrive, quand il a toute la plénitude de sa signification, à désigner l’état absolu et inconditionné, celui de l’être qui est parvenu à la Délivrance finale. A un degré beaucoup moins élevé que celui-là, et qui n’appartient même encore qu’aux phases préliminaires de la réalisation, on peut faire remarquer ceci ; là où il y a nécessairement dispersion, la solitude, en tant qu’elle s’oppose à la multiplicité et qu’elle coïncide avec une certaine unité, est essentiellement concentration ; et l’on sait qu’elle importance est donnée effectivement à la concentration, par toutes les doctrines traditionnelles sans exception, en tant que moyen et condition indispensable de toute réalisation. Il nous paraît peu utile d’insister d’avantage sur ce dernier point, mais il est une autre conséquence sur laquelle nous tenons encore à appeler plus particulièrement l’attention en terminant : c’est que la méthode dont il s’agit, par là même qu’elle s’oppose à toute dispersion des puissances de l’être, exclut le développement séparé et plus ou moins désordonné de tels ou tels éléments, et notamment des éléments psychiques cultivés en quelque sorte pour eux-mêmes, développement qui est toujours contraire à l’harmonie et à l’équilibre de l’ensemble.

Pour les Indiens, d’après M. Paul Conze, « il semble que, pour développer l’« orenda », intermédiaire entre le matériel et le spirituel, il faille avant tout dominer la matière et tendre au divin » ; cela revient en somme à dire qu’ils ne considèrent comme légitime d’aborder le domaine psychique que « par en haut », les résultats de cet ordre n’étant obtenus que d’une façon tout accessoire et comme « par surcroît », ce qui est en effet le seul moyen d’en éviter les dangers ; et, ajouterons-nous, cela est assurément aussi loin que possible de la vulgaire « magie » qu’on leur a trop souvent attribuée, et qui est même tout ce qu’ont cru voir chez eux des observateurs profanes et superficiels, sans doute parce qu’eux-mêmes n’avaient pas la moindre notion de ce que peut être la véritable spiritualité. 


La revue « Etudes Traditionnelles » publia cet article de René Guénon au mois de mars 1949. Plusieurs articles de Guénon sont réunis dans le livre « Mélanges », éditions Gallimard. L’ouvrage comprend trois parties :
 
- Métaphysique et cosmologie ; 
- Sciences et arts traditionnels ; 
- De quelques erreurs modernes.


mardi, février 21, 2023

Une religion d'État imposée par le Sanhédrin de Davos



Par Carlo Maria Viganò 


Dans une intéressante interview sur Fox News intitulée "The Church of Environmentalism", le journaliste Tucker Carlson a mis en lumière une contradiction qui a peut-être échappé à beaucoup de gens mais que je considère comme extrêmement révélatrice.

Carlson rappelle que la Constitution américaine interdit toute religion d'État, mais depuis quelque temps le parti démocrate au pouvoir impose au peuple américain le culte mondialiste, avec son agenda vert, ses dogmes wokes, ses condamnations et sa culture d'interdictions, ses prêtres de l'Organisation Mondiale de la Santé, les prophètes du Forum économique mondial.

Une religion à tous égards, englobant non seulement la vie des individus qui la pratiquent, mais aussi la vie de la nation qui la confesse publiquement, adapte les lois et les peines et inspire l'éducation et toute action gouvernementale autour d'elle. 

Au nom de la religion mondialiste, ses adhérents exigent que tous les citoyens se comportent conformément à la morale du Nouvel Ordre Mondial, acceptant sans critique - et avec une attitude de soumission dévote à l'autorité religieuse - la doctrine définie ex cathedra par le Sanhédrin de Davos.

Les citoyens ne sont pas simplement tenus de partager les motivations qui justifient les politiques sanitaires, économiques ou sociales imposées par les gouvernements, mais de donner leur assentiment aveugle et irrationnel, qui va bien au-delà de la foi. Pour cette raison, il n'est pas permis de contester la psycho-pandémie, de critiquer la gestion de la campagne de vaccination, d'argumenter le non-fondé des alarmes climatiques, d'opposer les preuves de la provocation de l'OTAN à la Fédération de Russie avec la crise ukrainienne, de demander des enquêtes sur l'ordinateur portable de Hunter Biden, de la fraude électorale qui a empêché le président Trump de rester à la Maison Blanche, ou de refuser la corruption des enfants par des obscénités LGBTQ.

La "vaccination" représentait une sorte de "baptême" dans la foi mondialiste, l'initiation au culte. Les grands prêtres de cette religion en sont même arrivés à théoriser le sacrifice humain par le biais de l'avortement et de l'euthanasie : un sacrifice exigé par le bien commun, pour ne pas surpeupler la planète, peser sur la santé publique ou sur la sécurité sociale. Même les mutilations subies par ceux qui professent la doctrine du genre et la privation des facultés reproductives induite par l'homosexualité ne sont rien d'autre que des formes de sacrifice et d'immolation de soi : de son corps, de sa santé, y compris de sa vie (recevoir, par exemple, une thérapie génique expérimentale manifestement dangereuse et souvent mortelle).

L'adhésion au mondialisme n'est pas facultative : c'est la religion d'État, et l'État "tolère" les non-pratiquants dans la mesure où leur présence n'empêche pas la société d'exercer ce culte. En effet, dans sa présomption d'être légitimé par des principes "éthiques" pour imposer aux citoyens ce qui représente un "bien" supérieur incontestable, l'État oblige aussi les dissidents à accomplir les actes élémentaires de la "morale mondialiste", les punissant s'ils ne se conforment pas aux ses préceptes.

Manger des insectes et non de la viande, s'injecter des drogues au lieu de mener une vie saine ; utiliser l'électricité au lieu de l'essence ; renoncer à la propriété privée et à la liberté de mouvement ; contrôles et limitations durables des droits fondamentaux ; accepter les pires déviations morales et sexuelles au nom de la liberté ; renoncer à la famille pour vivre isolé, sans rien hériter du passé et sans rien transmettre à la postérité ; effacer son identité au nom du politiquement correct nier la foi chrétienne pour embrasser les superstition wokes ; conditionner son travail et sa subsistance au respect de règles absurdes - autant d'éléments destinés à faire partie de la vie quotidienne de l'individu, une vie basée sur un modèle idéologique que, à y regarder de plus près, personne ne veut et personne n'a demandé car, et qui ne justifie son existence qu'avec le croque-mitaine d'une apocalypse écologique non prouvée et improuvable.

Cela viole non seulement la liberté de religion tant vantée sur laquelle cette société est fondée, mais veut nous conduire pas à pas, inexorablement, jusqu'à rendre ce culte exclusif, le seul autorisé.

L'"Eglise de l'environnementalisme" se définit comme inclusive mais ne tolère pas la dissidence, et elle n'accepte pas de s'engager dialectiquement avec ceux qui remettent en question ses diktats.

Ceux qui n'acceptent pas l'anti-Évangile de Davos sont ipso facto des hérétiques et doivent donc être punis, excommuniés, séparés du corps social et considérés comme des ennemis publics ; il faut les rééduquer par la force, à la fois par un martèlement incessant des médias mais aussi par l'imposition d'une stigmatisation sociale et de formes de consentement véritablement extorsionnaires, à commencer par le consentement "éclairé" de se soumettre contre leur gré à l'obligation de vaccination et se poursuivant dans la folie de la soi-disant "cité des 15 minutes", qui est d'ailleurs anticipée en détail dans les points programmatiques de l'Agenda 2030 (qui sont finalement des canons dogmatiques contraires).

Le problème avec ce phénomène inquiétant de superstition de masse, c'est que cette religion d'État ne s'est pas imposée de facto uniquement aux États-Unis d'Amérique, mais qu'elle s'est également propagée à toutes les nations du monde occidental, dont les dirigeants se sont convertis au mondialisme par le grand apôtre de la Grande Réinitialisation, Klaus Schwab, son "pape" autoproclamé qui est donc investi d'une autorité infaillible et incontestable.

Source :

Ils veulent nos âmes

  Henry Makow : "Ils veulent nos âmes. Les mondialistes veulent nous faire subir à tous ce que les Israéliens font aux Palestiniens. Et...