mercredi, mai 08, 2013

L'esprit de 45





D'après Tardi, les maîtres du monde ont imposé une doctrine (le néolibéralisme) afin de planifier les consciences, « rendant toute opposition impossible et de nouveaux partis politiques, de manière à tenir en main les syndicats et la classe ouvrière ! »

Le documentaire de Ken Loach, L'esprit de 45, qui sort aujourd'hui, rappelle, qu'immédiatement après la capitulation de l'Allemagne nazie, le peuple aspirait à plus de justice sociale.

Pierre haski, cofondateur de Rue 89, a rencontré Ken Loach et lui a demandé :

« Pourquoi avez vous tenu à faire ce film aujourd’hui ? Quel message aviez vous envie de faire passer ? »

Ken Loach :

« Mon premier message : il fut un temps où le bien public était bien plus important que la convoitise privée.

On a du mal à s’en souvenir aujourd’hui. Parce qu’on pense désormais que la seule manière de réussir est de faire un gros profit et qu’il faut être un entrepreneur. C’est le seul modèle de société qui nous est proposé, dans lequel tout doit être privatisé et ouvert au privé, la main d’œuvre doit être peu chère, flexible, sans sécurité.

Bien sûr, ce n’est pas vrai, c’est la propagande à laquelle nous sommes confrontés. Il y a bien une alternative, et on a seulement commencé à l’entrevoir en 1945.

Il y a eu beaucoup d’erreurs. Et finalement ce ne fut qu’une manière d’encadrer le privé. Mais ça reste un moment d’espoir, un moment d’inspiration pour nous. »

Lire la suite de l'interview :
http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/05/04/ken-loach-faut-faire-revivre-lesprit-1945-242037

Le plan des maître du monde :
http://bouddhanar.blogspot.f
r/2011/12/les-maitres-du-monde.html



vendredi, mai 03, 2013

Si toutes les religions du monde voulaient se tendre la main



Concernant notre humanité, il y a plusieurs façons de voir les choses. La première est d'observer les différences existant entre elles. Elle permet à l'ego d'instaurer un espace relatif entre l'observateur et le sujet observé. Ainsi peut-on affirmer (de manière illusoire), qu'une chose est meilleure ou pire qu'une autre, que tel ou tel individu est plus doué ou plus stupide qu'un autre, etc. Cette vision discriminante est la plus répandue. Elle est à l'origine de bien des conflits intérieurs et extérieurs dans notre société. La deuxième façon, plus rare, consiste non pas à considérer ce qui nous différencie des autres, mais, au contraire, ce qui nous rassemble. Ainsi peut-on considérer l'humanité sous l'angle de valeurs communes et universelles dans le genre « le soleil, l'air, le carbone et l'azote » sont indispensables à la vie de tous les êtres. De même, peut-on considérer l'être humain sous l'angle du langage universel de la musique ou des arts plastiques. Autre point de convergence : la spiritualité. Aussi loin que l'on puisse remonter dans l'histoire de l'humanité, la notion de divin a toujours été prédominante.

Du divin à l'humain...

Cette quête de l'absolu, sublimante, au fil du temps de l'art religieux, a donné naissance à un immense camaïeu spirituel dans lequel les hommes ont édifié des dogmes. Mais plutôt que de les unifier, les dogmes religieux ont enfermé les humains dans une gigantesque « tour de Babel » de la spiritualité. Ainsi en découle-t-il très souvent une incapacité à communiquer, se comprendre, se tolérer et se fondre dans l'essentiel des valeurs humaines : l'amour.

Guerres de religions, attentats, assassinats fanatiques, suicides collectifs, etc. marquent l'histoire agitée des religions du monde. Et pourtant... Bien au-delà des systèmes dogmatiques qui caractérisent les religions et, souvent les opposent dans leurs fondements, la religion du cœur, celle qui prône un amour universel, est une voie à explorer si on veut construire une société humaine plus juste, non violente et conscience de son interdépendance. Comment, dans ce « village » planétaire instaurer des valeurs morales novatrices tout en respectant le patrimoine culturel et religieux ? « En explorant une troisième voie, celle de l'unité dans la diversité », précise Lama Denys, à l'origine d'un vaste projet (Initiative des traditions et religions unies) qui s'inscrit dans l'esprit universel du Dharma.

Manifeste pour un monde meilleur

L'inspiration de ce manifeste remonte aux origines de la tradition du Bouddha et de sa vision Rimay, universaliste. Il fut inspiré par une trentaine d'années de dialogue inter-religieux, dans le monde, en Europe et à l'Institut Karma Ling et la participation de Lama Denys, son compilateur, à la dynamique de « Une âme pour l'Europe : éthique et spiritualité ». […]

Ce manifeste part des valeurs éthiques et spirituelles fondamentales et universelles pour exposer, en douze points, une vision d'unité dans la diversité des traditions et religions de paix et de justice. Sa vision simple, cohérente et concise permet à toute personne de bonne volonté d'y adhérer, que celle-ci soit agnostique ou croyante. Bien entendu le chemin à parcourir est long, jalonné d'obstacles, mais les pèlerins de la paix seront tôt ou tard obligés de l'emprunter.
J.-P. Chambraud

Manifeste pour un monde meilleur

1) - Toutes les traditions et religions de paix et de justice ont fondamentalement une même dimension éthique qui se résume à la règle d'or oui s'énonce: « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais qu'il te fasse ».

2) - Nous reconnaissons en l'Absolu, Dieu et/ou la compréhension de ce que je suis la réalité d'une dimension fondamentale et universelle de la spiritualité. Toutes les traditions et religions de paix et de justice partagent aussi une dimension spirituelle fondamentale et universelle, qui se résume à la reconnaissance, l'expérience et la compréhension d'une présence de l'Absolu, de Dieu ou de l'Etre suprême compris comme fondamentalement intemporel et omniprésent, transcendant les noms et les formes qui peuvent leur être donnés. La dimension universelle de la spiritualité peut aussi se résumer à l'adage socratique : « Sache ce que tu es. »

3) - Nous reconnaissons l'unité de l'expérience éthique et spirituelle dans la diversité d'expression des traditions et religions de paix et de justice. La dimension universelle de l'expérience éthique et spirituelle est le domaine de l'unité ou de la convergence fondamentale des traditions ou religions de paix et de justice. Les expressions particulières de cette unité fondamentale et universelle sont la diversité de ces traditions ou religions. Cette diversité d'expression correspond à des réceptivités, mentalités et sensibilités variées, celles des différents humains, dans la multiplicité de leurs matrices sociolinguistiques.

4) - Nous reconnaissons la diversité et le pluralisme comme une richesse. La diversité des formes et expressions particulières utilisées par les différentes traditions et religions de paix et de justice est à considérer, au-delà de la simple attitude de tolérance, comme une richesse de l'expression des pouvoirs illimités de l'absolu et du patrimoine éthique et spirituel de l'humanité.

5) - Nous reconnaissons les fondements universels de l'éthique et de la spiritualité comme base d'une attitude respectueuse des droits et des devoirs de l'humain. Les fondements de l'éthique et de la spiritualité, universels et non confessionnels. tels que mentionnés ci-dessus, sont les fondements d'une attitude respectueuse des droits et des devoirs de l'humain dans une perspective de responsabilité universelle.

6) - Nous reconnaissons la nécessité d'une égalité de droits et de dignité dans les relations entre traditions et religions. La formulation et la pratique d'une « personnalité traditionnelle ou religieuse » analogue à la « personnalité morale » pose toutes les traditions et religions de paix et de justice comme égales en droits, en devoirs et en dignité.

7) - Nous reconnaissons la nécessité d'un engagement complet dans sa propre tradition/religion. Dans l'égalité de droits, de devoirs et de dignité des traditions et religions de paix et de justice, un engagement complet comme disciple de la discipline de sa tradition/religion, dans ses visions, ses pratiques, ses règles et préceptes, est nécessaire pour la progression : la transformation personnelle, le salut ou la réalisation de ses membres ; ainsi que pour éviter les confusions que peuvent produire le syncrétisme ou le concordisme.

8) - Nous reconnaissons la nécessité d'un dialogue inter-tradition/inter-religieux profond. Le dialogue, qu'il soit inter-traditions ou entre religions est, dans sa dimension profonde, le moyen de développer la compréhension authentique de l'unité dans la diversité ; et, dans son contexte, de reconnaître les différences comme richesse. Ainsi sont promues le respect et l'appréciation mutuels et complets des traditions et religions de paix et de justice.

9) - Nous reconnaissons la nécessité de la communication et de l'éducation à l'unité dans la diversité. La communication et l'éducation sont les moyens pour développer la compréhension véritable de l'unité dans la diversité et promouvoir ses valeurs. Chaque tradition et religion devrait l'entreprendre localement auprès de ses pratiquants de contribuant ainsi au développement de la paix et de la justice globales.

10) - Nous reconnaissons la nécessité d'une coopération inter-tradition/religion à la place de la compétition des traditions/religions. Sur la base des différents points exprimés ci-dessus les traditions et religions de paix et de justice peuvent œuvrer en synergie et coopérer entre elles. plutôt qu'être en compétition. Dans cette solidarité elles peuvent unir leurs forces pour développer paix et justice et faire ainsi face aux nombreux défis, en particulier écologique, du monde contemporain.

11) - Nous reconnaissons la nécessité de promouvoir un Etat garant d'une véritable unité dans la diversité telle que définie dans le présent Manifeste. Il est nécessaire que le politique reconnaisse les traditions éthiques et spirituelles de paix et de justice et qu'un état agnostique. ou laïque, soit le garant de l'unité dans la diversité des traditions/religions telle qu'exprimée dans le présent Manifeste.

12) - L'utilité d'un Réseau Mondial de Dirigeants Traditionnels/Religieux comme lieu et instrument de cette coopération et solidarité (dans une perspective d'unité dans la diversité). Le Réseau Mondial de l'Unité dans la Diversité, éthiques et spirituelles, des Traditions et Religions de paix et de justice est un réseau informel de dirigeants ou représentants des différentes traditions éthiques et spirituelles et des religions de paix et de justice. Le Réseau réunit aussi tous les pratiquants de ces traditions et religions qui adhérent au Manifeste. Le Réseau est constitué par les signataires du présent Manifeste et peut, à partir des consultations de ses membres et de leurs visions convergentes, parler conformément aux principes du présent Manifeste pour le bien de tout le monde. Les dires de ce Réseau Mondial seraient précieux pour développer la paix. la justice et ce qui est bénéfique à tous. Ils pourraient aussi servir à dénoncer et décourager les mauvaises utilisations de la religion et les excès de tous les extrémismes. Le Réseau est aussi le lieu de la célébration de la solidarité et de la diversité dans l'unité.

Source :
Bouddhisme Actualités


jeudi, mai 02, 2013

Alain Soral & l'islam




Interviewé par les musulmans traditionalistes du collectif Amanah, Alain Soral, adepte d'une « mystique » hégélienne, lecteur de Guénon, Evola, Corbin..., éditeur d'Imran Hosein et du Livre Vert de Kadhafi, nous éclaire sur l'islam et dénonce « le djihad sous sponsoring sioniste », « l'islamo-racaille » et le « pouvoir maçonnico-judéo-sioniste-bancaire ».


mercredi, mai 01, 2013

Gilles Le Guen contre le Nouvel Ordre Mondial



« Gilles Le Guen a été arrêté par les forces françaises au Mali il y a trois jours. Les convictions islamistes de ce converti de longue date qui se fait appeler Abdel Jelil "ne font aucun doute, comme le montrent diverses vidéos et photos sur lesquelles il se met en scène lui-même", explique à l'AFP une source proche du dossier. » (Le Point.fr)


Le discours de Gilles Le Guen est en grande partie une dénonciation de l'impérialisme américano-sioniste, du matérialisme, de l'économie de marché... Mais ce qui peut inquiéter le N.O.M. c'est la doctrine de la guerre sainte des djihadistes.

Dans la tradition islamique on distingue deux guerres saintes: la «grande guerre sainte » - el jihâdul akbar - et la «petite guerre sainte » - el jihâdul-açghar - conformément à une parole du Prophète qui, de retour d'une expédition guerrière, déclara: «Nous voici revenus de la petite guerre à la grande guerre sainte. «La «grande guerre sainte » est d'ordre intérieur et spirituel; l'autre est la guerre matérielle, celle qui se livre à l'extérieur contre un peuple ennemi, en vue notamment d'inclure les peuples «infidèles » dans l'espace régi par la «loi de Dieu », dar al-islâm.

La «grande guerre sainte » est toutefois à la «petite guerre sainte » ce que l'âme est au corps, et il est fondamental, pour comprendre l'ascèse héroïque ou «voie de l'action », de comprendre la situation où les deux choses se confondent, la «petite guerre sainte »devenant le moyen par lequel se réalise une «grande guerre sainte »et, vice versa, la «petite guerre sainte «- la guerre extérieure - devenant presque une action rituelle qui exprime et atteste la réalité de la première. En effet, l'Islam orthodoxe ne conçut à l'origine qu'une seule forme d'ascèse: celle qui se relie précisément au jihad, à la «guerre sainte ».

La «grande guerre sainte » est la lutte de l'homme contre les ennemis qu'il porte en soi. Plus exactement, c'est la lutte du principe le plus élevé chez l'homme contre tout ce qu'il y a de simplement humain en lui, contre sa nature inférieure, contre ce qui est impulsion désordonnée et attachement matériel. Ceci est dit en termes explicites dans le livre de la sagesse guerrière aryenne, la Bhagavadgîtâ: «En réalisant ce qui se trouve au-delà du mental, en te renforçant toi-même par toi-même, tue l'ennemi sous la forme du désir difficile à vaincre ». C'est sous la forme de convoitise et d'instinct animal, de multiplicité désordonnée, de limitation anxieuse du Moi fictif, de peur, de faiblesse et d'incertitude, que l'«ennemi »qui résiste, l'«infidèle «en nous, doit être abattu et réduit en esclavage: telle est la condition de la libération intérieure, de la renaissance en cette unité profonde avec soi-même qui, dans les traditions occidentales de l'Ars Regia, est également exprimée par le symbolisme des «deux ennemis qui deviennent une seule chose », ainsi que par la «paix », au sens ésotérique et triomphal, dont nous avons déjà parlé.

Dans le monde de l'ascèse guerrière traditionnelle, la «petite guerre sainte », c’est-à-dire la guerre extérieure, s'ajoute ou se trouve même prescrite comme voie pour réaliser cette «grande guerre sainte », et c'est pourquoi, dans l'Islam, «guerre sainte » - jihad - et «voie d'Allah » sont souvent employées comme synonymes. Dans cet ordre d'idée, l'action a rigoureusement la fonction et la fin d'un rite sacrificiel et purificateur. Les aspects extérieurs de l'aventure guerrière provoquent l'apparition de l'«ennemi intérieur «qui, sous forme d'instinct animal de conservation, de peur, d'inertie, de pitié ou de passion, se révolte et oppose une résistance que le guerrier doit vaincre, lorsqu'il descend sur le champ de bataille pour combattre et vaincre l'ennemi extérieur ou le «barbare ».

Naturellement, tout cela présuppose l'orientation spirituelle la «juste direction » - niyyah - vers les états supra-individuels de l'être, symbolisés par le «ciel », le «paradis », les «jardins d'Allah », et ainsi de suite; autrement, la guerre perd son caractère sacré et se dégrade en une aventure sauvage où l'exaltation se substitue à l'héroïsme vrai et où dominent les impulsions déchaînées de l'animal humain.

Ainsi, il est écrit dans le Coran: «Ils combattent sur le chemin de Dieu [c’est-à-dire dans la guerre sainte - jihad - ] ceux qui sacrifient la vie terrestre à la vie future: car à celui qui combattra sur le chemin de Dieu et sera tué ou bien victorieux, Nous donnerons une grande récompense ». Les règles prescrites: «Combattez sur le chemin de Dieu ceux qui vous feront la guerre » - «Tuez-les partout où vous les trouverez et chassez-les » - «Ne vous montrez pas faibles, [ne] proposez [pas] la paix » - «Quand vous rencontrerez ceux qui ne croient pas, abattez-les jusqu'à ce vous en fassiez un grand carnage, [en traînant] ensuite [les autres] dans des fers solides », - tout cela présuppose que «la vie terrestre n'est qu'un jeu et un divertissement » et que «celui qui se montre avare, ne se montre avare qu'envers lui-même », maxime qu'il faut interpréter de la même manière que la maxime évangélique: «Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui la donnera la rendra vraiment vivante. «Un autre passage du Coran le confirme: «O vous qui croyez, quand on vous a dit: partez en campagne pour la guerre sainte - qu'avez-vous à rester stupidement cloués sur place? Préférez-vous la vie de ce monde à la vie future ? » - «Attendez-vous de Nous autre chose que les deux choses suprêmes [la victoire ou le sacrifice] ? ».

Cet autre passage est important aussi: «La guerre vous a été prescrite, bien qu'elle vous déplaise. Mais quelque chose peut vous déplaire, qui est un bien pour vous et ce qui est un mal pour vous peut vous plaire: Dieu sait, tandis que vous, vous ne savez pas. »Il faut le rapprocher de cet autre: «Ils préférèrent se trouver parmi ceux qui restèrent: une marque est gravée dans leurs cœurs si bien qu'ils ne comprennent pas... Mais le Prophète et ceux qui croient avec lui combattent avec ce qu'ils ont et avec leurs personnes mêmes: ce sont eux qui recevront - et ce sont eux qui prospéreront »- «Dieu a préparé pour eux les jardins sous lesquels coulent des fleuves et où ils resteront éternellement: telle est la grande félicité ». Ce lieu de «réconfort »- le paradis - sert de symbole à des états supra-individuels de l'être, dont la réalisation n'est pourtant pas nécessairement retardée jusqu'après la mort, comme dans le cas auquel se réfère au contraire particulièrement ce passage: «La réalisation de ceux qui sont tués sur la voie de Dieu ne sera pas perdue: [Dieu] les dirigera et préparera leur âme. Il les fera ensuite entrer dans le paradis qu'il leur a révélé ». Dans ce cas, où il s'agit d'une véritable mort sur le champ de bataille, on a donc l'équivalent de la mors triumphalis dont on parle dans les traditions classiques: celui qui, dans la «petite guerre », a vécu la «grande guerre sainte », a éveillé une force qui lui fera surmonter la crise de la mort et, après l'avoir libéré de «l'ennemi » et de l'«infidèle » , le fera échapper au destin de l'Hadès. C'est pourquoi l'on verra, dans l'antiquité classique, l'espérance du défunt et la piété des parents placer souvent sur les urnes funéraires des images de héros et de vainqueurs. Mais, même pendant la vie, on peut avoir traversé la mort et avoir vaincu, on peut avoir atteint ce qui est au-delà de la vie et être monté au «royaume céleste ».

A la formulation islamique de la doctrine héroïque, correspond celle de la Bhagavad-gîtâ, déjà citée, où les mêmes significations se retrouvent à un état plus pur. Et il n'est pas sans intérêt de remarquer que la doctrine de la libération par l'action pure, exposée dans ce texte, est déclarée d'origine solaire et aurait été directement communiquée par le fondateur du cycle actuel, non aux prêtres ou brahmâna, mais à des dynasties de rois sacrés.

Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

L'Islam vu par Julius Evola :








Une autre école





Il y aura bientôt un programme dédié à l'entrepreneuriat de la sixième à la terminale, a annoncé François Hollande lundi.

Qui ignore que la véritable motivation des entrepreneurs c'est principalement le profit ? Doit-on corrompre la jeunesse en lui inculquant prématurément l'avidité capitaliste qui détruit la planète ?

Voici, Monsieur Hollande, quelques exemples d'écoles en France « dont l'objectif est de sensibiliser les enfants à la ruralité et au respect de la nature et constituant une bonne préparation à l'accès à l'emploi et à la construction d'un état d'esprit actif. Les écoles Freinet, Montessori ou Steiner qui existent en France méritent une vraie analyse tant elles paraissent conduire les enfants qui y suivent leur scolarité vers une ouverture d'esprit plus grande.

L'ÉCOLE DU COLIBRI (DRÔME)

Une école différente, où la pédagogie accorde une large place à l'éducation des sens, de la santé, à la connaissance de la terre, à la redécouverte et à la préservation des patrimoines nourriciers, à l'humanisme au quotidien. Aujourd'hui, L'école du Colibri accueille des enfants de classes primaires, mais prévoit l'ouverture d'un lycée. L'école du Colibri est située au cœur d'un lieu de vie, du centre des Amanins : un centre convivial d'accueil, d’hébergement, un site d'expérimentation et de démonstration agro-écologique et de sauvegarde de la biodiversité, un espace de production agricole respectueux de l'environnement et garant d'une nourriture saine. Les classes vertes bénéficient des infrastructures du centre : maraîchage, fromagerie, boulangerie etc. Les élèves travaillent avec des professionnels, montent des projets pédagogiques ; ils ont autour d'eux tout ce qu'il faut pour expérimenter et découvrir le monde du vivant. Ils travaillent sur la pratique agro-écologique dans le maraîchage, l'élevage, transformation des produits laitiers, mais également dans l'énergie, le traitement de l'eau, la gestion des déchets, et autres pratiques reprises dans le centre. Celui-ci peut accueillir deux classes à la fois, en plus de l'école.

Les projets de classes de découvertes s'adressent aux primaires, collégiens et lycéens. Ils sont élaborés directement avec les enseignants afin de les intégrer dans les programmes scolaires et les inscrire dans une démarche expérimentale. L'école attache une grande importance au « vivre ensemble ». Les enfants sont formés au travail coopératif, à l'écoute et au respect, à la résolution des conflits. Des réunions de vie collective sont régulièrement organisées. Les parents et les enseignants coopèrent dans leurs rôles d'éducateurs pour accompagner au mieux les élèves.

Il sera proposé aux enseignants venus dans le cadre des classes de découvertes de partager la recherche pédagogique afin de l'appliquer en retour sur le terrain.

L'école du Colibri est une école où, comme le dirait Albert Jacquard : « on apprend l'art de rencontre ». Les experts du recrutement savent combien la rencontre employeur-employable est décisive pour l'avenir de ce dernier (www.lesamanins.com).

LA FERME DES ENFANTS (ARDÈCHE)

La ferme des enfants a ouvert ses portes en septembre 1999 et accueille des enfants de deux ans et demi à treize ans. L'attitude des éducateurs et l'environnement de vie des enfants sont déterminants. L'ambiance au sein de laquelle évoluent les enfants agit comme principal support pédagogique et permet à chacun de se développer dans le respect de ses caractères propres : ses rythmes, sa personnalité et ses centres d'intérêt. La qualité de l'environnement de vie est assurée par la présence de la nature, de la ferme, des animaux et des activités annexes. D'autre part, l'environnement social est également prépondérant et actif en termes pédagogiques : les éducateurs sont relayés par des professionnels dans des secteurs variés (agriculteurs, bûcherons, artisans, artistes, etc.) qui interviennent ponctuellement ou régulièrement. Les parents d'élèves et d'autres sympathisants sont également partie prenante dans la vie de l'école par leur participation active (intendance, animation d'ateliers, réflexion pédagogique...)

Parmi les fondements auxquels la pédagogie pratiquée au sein de l'école fait référence, notons :

• Une éducation à la vie : acquisition de savoirs et savoir-faire indispensables (compétences scolaires, vie pratique, jardinage, bricolage, artisanat), connaissance de soi et développement de la conscience.

• Une éducation à la paix : pratique des conseils d'enfants et expérimentation d'un système démocratique, communication non-violente, écoute et gestion des émotions.

• Une éducation à l'écologie : découverte et connaissance du milieu naturel, de son potentiel, de sa diversité, gestion respectueuse des ressources, pratiques écologiques, tri et recyclage des déchets.

• Une éducation sociale : par une pédagogie de la rencontre avec des artistes, des professionnels, des scientifiques, des voyageurs et avec la cohabitation des personnes retraitées.

Cette initiative permet d'observer de réels résultats : qualité des échanges, éveil de l'intelligence et de la curiosité, épanouissement des potentiels individuels, bien-être des enfants. Ces résultats seront profitables à tous, car ces enfants seront des citoyens actifs du monde de demain. La Ferme des Enfants a bénéficié d'une subvention de la Direction régionale de l'agriculture et des forêts pour démarrer. L'idée est de se servir du support de la ferme comme d'un livre ouvert qui permette à l'enfant d'explorer tout ce qu'il y a autour de lui par du vécu, de faire sortir l'école de son cadre institutionnel, simplement fonctionnel — structure fermée où les enfants apprennent un savoir basé principalement sur l'écrit, sur l'intellectualisation des savoirs — pour l'immerger dans un monde actif où il y ait des agriculteurs, des animaux, des végétaux, où le vivant soit partout, (www.la-ferme-des-enfants.com).

L'ÉCOLE NICOLAS HULOT : UNE MISSION, RESPECTER LE VIVANT

Pour que les enfants puissent devenir des citoyens pleinement responsables et acteurs de leur environnement, il est nécessaire de leur transmettre les clés pour mieux comprendre le monde vivant qui les entoure. De la connaissance et de l'apprentissage naîtra un meilleur respect pour la nature dans toute sa diversité. Cette école doit être un centre de sensibilisation, d'éducation, de formation et d'information sur la biodiversité dans une perspective de développement durable. Elle a ouvert ses portes en 2004. L'École Nicolas Hulot est localisée dans une région exceptionnellement riche en espaces naturels d'un grand intérêt écologique; son implantation en lisière du Parc de Branféré (Bretagne), parc animalier de qualité et d'expériences en matière de loisirs éducatifs; son bâtiment HQE (haute qualité environnementale) en cohérence avec sa vocation ; sa mission dédiée à la protection du vivant ; le partenariat mis en œuvre pour sa réalisation entre organismes privés, publics, fondations et collectivités.

L'école est conçue pour favoriser l'ouverture des enfants, des jeunes et des adultes sur le monde du vivant qui les entoure, dans toute sa diversité. Les activités proposées aux enfants et aux jeunes dans un cadre scolaire, favorisent, dès le plus jeune âge, une prise de conscience des liens d'interdépendances entre les êtres vivants. L'école accueille en priorité les enfants du cycle 3 (CE2, CM1, CM2) dans le cadre de classes d'environnement. Grâce à des espaces modulables, elle est aussi adaptée pour recevoir d'autres publics : élèves plus âgés, étudiants, stagiaires, adultes en groupes ou en famille. Ses aménagements permettent l'hébergement des personnes handicapées, (www.ecole-nicolas-hulot.org).

L'ÉCOLE DE LA NATURE ET DES SAVOIRS

Sous le parrainage de: Jean-Marie Pelt, Edgar Morin, Bernard Nadoulek et Cheikh Bento.

« Réfléchir et expérimenter dès maintenant, un réinvestissement des territoires ruraux (« éco-modernité »), et une relocalisation des activités économiques rendue indispensable du fait, entre autres, de la raréfaction des ressources naturelles (fossiles). » C'est pour nourrir concrètement ce concept « d'éco-modernité », de territoire réinvesti, que l'École de la Nature et des Savoirs a choisi de s'installer dans les hautes vallées du Diois : un territoire naturel préservé, éloigné des centres urbains, mais proche d'une gare SNCF (30 minutes), dont les objectifs de développement « Pôle d'excellence rurale et Biovallée », sont en accord avec les objectifs du projet. Un territoire support d'enseignement et de formation (apprentissage du vivant, apprentissage par le vivant — « Ce que nous pouvons apprendre de la nature... ») qui devra nourrir et interroger le projet.

L'école de la Nature et des Savoirs est un lieu d'échanges et de formations qui s'adresse à différents publics — élèves de grandes écoles, étudiants, dirigeants et cadres d'entreprises, mais aussi, jeunes en difficulté, enfants et grand public (ecolenaturesavoirs@orange.fr).

ÉCOLE STEINER EN RÉGION D'AVIGNON

Un projet innovant: une rencontre avec le monde, une rencontre avec soi-même. Implantée dans une zone à la fois agricole. industrielle, urbaine et commerciale en pleine expansion. l'école Rudolf Steiner, en Région d'Avignon, a fait le choix de conduire les élèves qui lui sont confiés à la rencontre de cet environnement pluriel. Ce contexte local était favorable à l'impulsion initiale du projet : mettre en œuvre une étroite collaboration entre le travail scolaire et l'implication des adolescents dans le monde du travail. Pour les plus grands élèves (15 à 18 ans), ceci a pris la forme d'un travail régulier, tout au long de l'année, dans les secteurs d'activité les plus divers : artisanaux, industriels et sociaux. Pour rendre plus fécond le dialogue entre chaque personnalité d'élève et l'environnement qu'il découvre, le projet des grandes classes a souhaité mettre également l'accent sur l'exercice artistique individuel et collectif afin de renforcer l'espace intérieur de création, le désir d'apprendre et la force de jugement. (Pour plus d'informations : 300 chemin La Traille — 84700 Sorgues.)

L'INSTITUT EUROPÉEN D'ÉCOLOGIE (IEE)

Il propose une formation pour enfants à l'âge de la maternelle, ayant pour thème l'éducation à l'environnement pour un développement durable et se déroulant en classe sous la forme d'un spectacle de marionnettes interactif, dont les séquences, au nombre de trois, sont entrecoupées d'activités scientifiques pratiques répondant au contenu théorique de la pièce. L'histoire est tirée du conte écologique Le jardin des boissons, écrit par Jean-Marie Pelt et Franck Steffan, avec un contenu qui vise à proposer une « boîte à outils » conceptuelle permettant aux élèves de se situer vis-à-vis de leur environnement au sens élargi, ainsi que d'aborder, par une démarche scientifique, les problématiques environnementales, le projet des écoles de l'IEE.

Les consciences s'éveillent, les exemples le prouvent, on peut organiser notre société de façon différente sans faire de révolution. »

Source : Politique écologique = plein emploi, Jean Marc Governatori.  

mardi, avril 30, 2013

L'éducation



La contre-révolution conservatrice (de Thatcher, Reagan et consorts) a instauré un nouveau féodalisme que Jean Ziegler appelle « l'ordre cannibale du monde ».

Krishnamurti aurait certainement dénoncé cette effroyable régression de l'humanité, mais il décéda avant le grand cataclysme social des années 1990 qui suivit la chute du mur de Berlin et déchaîna l'hydre capitaliste.

L'argent roi s'accompagne de l'endoctrinement des populations et du retour du religieux. La docilité des nouveaux serfs est assurée par les médias qui répandent la pensée unique. Les enfants ne sont pas épargnés, ils sont soumis au conditionnement religieux et scolaire (le 29 avril 2013, François Hollande a franchi une étape de plus dans la dégradation de la société en décidant de faire inculquer la cupidité entrepreneuriale aux enfants dès la sixième).

L'éducation

Pour comprendre le sens de la vie, de ses conflits et de ses douleurs, il nous faut penser indépendamment de toute autorité, y compris celle des religions organisées. Mais si, dans notre désir d'aider l'enfant, nous plaçons devant lui des exemples impressionnants, nous n'éveillons en lui que la peur, l'imitation et différentes formes de superstitions.

Les personnes de tendance religieuse essayent d'imposer à leurs enfants les espoirs et les craintes qu'elles ont reçus de leurs propres parents ; et les personnes antireligieuses sont également désireuses d'influencer leurs enfants et de leur faire accepter leur façon particulière de penser. Nous voulons tous que nos enfants adoptent notre forme de culte et qu'ils prennent à cœur les idéologies que nous avons choisies. Il est si facile de s'embourber dans des images et des formulaires, inventés par nous-mêmes ou par d'autres ! C'est pourquoi il est nécessaire d'être toujours attentif et en éveil.

Ce que nous appelons religion n'est que croyance organisée, avec accompagnement de dogmes, de rituels, de mystères et de superstitions. Chaque religion a ses livres sacrés, ses médiateurs, ses prêtres et ses façons de menacer et de dominer. Nous avons, pour la plupart, été conditionnés en fonction de tout cela, et c'est ce que l'on appelle une éducation religieuse. Mais ce conditionnement dresse l'homme contre l'homme et engendre l'antagonisme, à la fois parmi les croyants et contre les autres appartenances. Bien que toutes les religions affirment rendre un culte à Dieu et proclament que nous devons nous aimer les uns les autres, elles instillent la peur, se servant de leurs doctrines basées sur la récompense et le châtiment. Et leurs dogmes rivaux perpétuent les suspicions et les luttes.

Dogmes, mystères, rituels : rien de tout cela ne conduit à une vie spirituelle. L'éducation religieuse, dans le vrai sens de ce mot, consiste à encourager l'individu à comprendre les rapports qu'il entretient avec ses semblables, avec les objets, avec la nature. Il n'y a pas d'existence sans relations ; et sans la connaissance de soi, toutes les relations, personnelles et collectives, sont des causes de conflits et de douleurs. Certes, il est impossible d'expliquer pleinement tout cela à l'enfant ; mais si l'éducateur et les parents saisissent profondément tout ce que comportent les relations humaines, ils pourront, par leur attitude, leur comportement et leur langage, faire comprendre à l'enfant, sans trop de mots et d'explications, ce qu'est une vie spirituelle.

Notre prétendue culture religieuse décourage l'interrogation et le doute, et pourtant ce n'est qu'en examinant le sens et la portée des valeurs que la société et la religion ont établies autour de nous que nous commençons à découvrir le vrai. La fonction de l'éducateur est d'être profondément conscient de ses propres pensées et de ses sentiments ; il peut ainsi abandonner les valeurs qui lui ont donné la sécurité et le réconfort, et aider les autres à prendre conscience d'eux-mêmes et à connaître leurs aspirations et leurs craintes.

C'est pendant la période de croissance qu'il faut veiller à empêcher les déformations. Et si nous, qui sommes plus âgés, avons assez d'entendement, nous pouvons aider les jeunes à s'affranchir des entraves que la société leur impose, ainsi que des obstacles qu'ils projettent au-devant d'eux-mêmes. Si les jeunes n'ont pas l'esprit et le cœur façonnés par des préconceptions religieuses et des préjugés, ils demeurent libres de découvrir, par la connaissance d'eux-mêmes, ce qui est au-dessus et au-delà d'eux-mêmes.

La vraie religion n'est pas un ensemble de croyances et de rituels, d'espérances et de craintes. Et si nous permettons à l'enfant de grandir sans ces influences gênantes, alors, peut-être, en mûrissant, commencera-t-il à s'enquérir de la nature de la réalité, de Dieu. Voilà pourquoi, en élevant l'enfant, il est nécessaire d'avoir une grande pénétration d'esprit.

La plupart des personnes qui ont une tendance à être religieuses parlent de Dieu et de l'immortalité, ne croient pas profondément à la liberté individuelle et à l'intégration. La vraie religion est pourtant la culture de la liberté dans la recherche de la vérité. Il ne peut pas y avoir de compromis avec la liberté. Pour l'individu, une liberté partielle n'est pas une liberté du tout. Un conditionnement, de quelque sorte qu'il soit, politique ou religieux, n'est pas la liberté et n'apportera jamais la paix.

La vraie religion n'est pas une forme de conditionnement. C'est un état de tranquillité en lequel est la réalité, Dieu. Mais cet état créatif ne peut entrer en existence que lorsqu'il y a connaissance de soi et liberté. La liberté engendre la vertu, et sans vertu il n'y a pas de tranquillité. L'esprit immobile n'est pas un esprit conditionné, il n'est pas discipliné ou entraîné à être immobile. L'immobilité ne survient que lorsque l'esprit comprend son propre processus, qui est le processus du moi.

Les religions organisées sont les pensées congelées des hommes, avec lesquelles ils construisent des temples et des églises. Elles sont devenues la consolation des timorés et l'opium de ceux qui sont dans la détresse. Mais Dieu, mais la vérité, est bien au-delà de la pensée et des sollicitations émotionnelles. Les parents et les éducateurs, qui découvrent et réalisent le processus psychologique de la peur et de la souffrance, devraient pouvoir aider les jeunes à observer et à comprendre leurs propres conflits et leurs épreuves.

Si nous, qui sommes plus âgés, pouvions aider les enfants, au fur et à mesure qu'ils grandissent, à penser clairement et sans passion, à aimer et à ne pas provoquer d'animosité, qu'y aurait-il de plus à faire ? Mais si nous nous sautons constamment à la gorge, si nous sommes incapables d'instaurer l'ordre et la paix dans le monde en nous changeant nous-mêmes profondément, quelle est la valeur des livres sacrés et des mythes des diverses religions ?

Krishnamurti, De l'éducation.


samedi, avril 27, 2013

Le scandale du DSM 5



La dictature soviétique envoyait les dissidents dans les hôpitaux psychiatriques. Le totalitarisme marchand va plus loin, il enferme une grande partie de la population dans une camisole chimique.

La nouvelle édition du DSM (Diagnostic and statistical manuel of mental disorders), la bible de la psychiatrie, la référence unique et mondiale en matière de pathologies mentales depuis les années 1980, a considérablement augmenté la liste des maladies psychiatriques.

Avec la complicité de l'Association des psychiatres américains, qui a établi le DSM 5, les laboratoires vendent impunément de dangereux psychotropes à un nombre considérable de faux malades.

« En trente ans, le nombre de maladies mentales répertoriées dans le DSM a été multiplié par presque trois (moins de 150 dans le DSM III à 400 prévues dans le DSM V)", dénonce le docteur Patrick Landman, psychanalyste et psychiatre, président de l'initiative Stop DSM. "Cette augmentation vertigineuse n'est liée ni à des progrès dans la connaissance scientifique ni à une aggravation des conditions de vie qui pourraient expliquer la survenue de nouveaux troubles mentaux, mais à la méthode du DSM qui induit une pathologisation extensive des comportements et des émotions humaines avec pour conséquences des pratiques de sur-diagnostic, de surmédicalisation et de sur-prescription. »

« Le champ de la normalité se réduit et nous devenons tous des consommateurs de psychotropes, voire des fous, potentiels », s'indigne Patrick Landman qui s'attaque au DSM, soi-disant paroles d’Évangile, dans son livre « Tristesse business - Le scandale du DSM 5 » :


« La nouvelle édition de cette bible médicale, en plus des 421 troubles mentaux déjà répertoriés, intègre 200 nouvelles maladies psychiques et modifie leur appréhension médicale. En 10 chapitres, cet ouvrage dénonce les effets pervers et les absurdités du DSM : Collusion entre la communauté scientifique et l'industrie pharmaceutique. Pression des laboratoires pharmaceutiques à visées financières. Risques de précarisation des malades. Médicamentation à outrance et dangerosité pour le patient. Exclusion des fondements de la psychologie. - Sur les 175 rédacteurs du DSM 95 ont des liens financiers avec l'industrie pharmaceutique. - Depuis Le DSM IV, 15 jours de symptômes de l'état dépressif suffisent pour une prescription de psychotrope. Auparavant les délais étaient de 2 mois. - Avec le DSM V, 45 millions d'Américains seront atteints de troubles mentaux, le nombre d'enfants bipolaires sera multiplié par 40, les cas d'autisme par 20. - En France, la sécurité sociale, les caisses d'allocations se basent sur le DSM pour établir les droits des malades. L'évolution des catégories entraînera la perte de ressources pour certains. - Sous couvert d'hyperactivité, de nombreux enfants ont été médicalisé aux amphétamines. - La plupart des étudiants en médecine n'auront pas d'autre approche de la psychologie que ce manuel. »


Le scandale du DSM 5 


vendredi, avril 26, 2013

Le racisme anti-blanc




Ce vendredi 26 avril 2013, un homme est jugé à Paris pour une agression accompagnée d'insultes racistes.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) a décidé de se positionner aux côtés de la victime. "Sale blanc, sale Français, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable dans la société française", explique au micro d'Europe 1 le président de la LICRA, Alain Jacubowicz. 

« Il y a quelques années, dit Bruno Gheerbrant, alors que je vivais aux États-Unis, je me promenais sur un marché aux puces et, intéressé par une pile de 78 tours, je m’arrêtais devant le bric-à-brac d’un vendeur, avec qui j’engageais conversation. Lorsqu’il entendit mon accent étranger, et voyant devant lui un blond, aux yeux bleus, il cru d’abord que j’étais allemand. Je lui appris que j’étais français et il s’excusa précipitamment avant d’ajouter en me lançant un clin d’œil « Quand même, on peut pas blâmer les allemands pour ce qu’ils ont fait aux Juifs ». Je lui répliquait aussitôt: « Mec, tu es un raciste… ». L’homme me regarda surpris puis, pour rattraper le coup, en quelque sorte, il s’empressa de me fournir sa bonne excuse: « c’est pas de ma faute, vous savez, mon peuple vient de l’esclavage… ».

Cet incident a sans doute été un des plus marquants qui me soit arrivé car la première fois de ma vie, et en contradiction totale avec une éducation qui m’avait toujours présenté les Blancs comme le seul groupe ethnique capable de racisme envers les autres, j’avais dit à cet homme qu’il était raciste. Une fois ce pas franchi, je n’allais pas tarder à admettre que j’avais souvent été victime de racisme. A mesure que je réfléchissais à ce sujet, je réalisais deux faits encore plus surprenant que l’existence de ce racisme. D’une part, si j’avais été outré par l’antisémitisme de cet homme, alors que je n’en étais pas la cible, je n’avais pas relevé tout ce qu’il y avait d’insultant pour moi dans ses propos, car il considérait qu’ayant un physique Blanc très typé, j’allais « forcément » me réjouir du massacre de 6 millions d’êtres humains. D’autre part, cet homme avait immédiatement avancé la bonne excuse de l’esclavage pour se dédouaner, insinuant par là que la responsabilité de sa faute revenait au groupe ethnique auquel j’appartenais. J’étais donc amené à me poser de nouvelles questions.

Pourquoi étais-je si prompt à identifier et à lutter contre le racisme dont les membres d’autres groupes ethniques, les Juifs, les Noirs, les Arabes, les Asiatiques peuvent être victimes, et si incapable d’identifier celui qui me visait ?

Pourquoi étais-je toujours prêt à me laisser marcher sur les pieds par les individus appartenant à d’autres groupes ethniques par peur de passer pour « raciste » ?

Si le racisme ne se limitait pas à une agression physique ou à des insultes, pourquoi m’était-il si difficile d’identifier, de dénoncer et de combattre le racisme dont j’étais fréquemment victime, à des degrés divers ?

Au terme d’une réflexion personnelle, j’ai fini par comprendre qu’il existait un racisme très particulier dans ses croyances et dans ses modes opératoires : Le racisme Antiblanc. Revenu en France j’ai commencé à constater que ce racisme était de plus en plus présent, de plus en plus virulent, se traduisant par des agressions, des insultes, de fréquentes émeutes raciales, et un climat violemment raciste à l’égard des Blancs s’était installé sans que personne ne le dénonce. Dans la France d’aujourd’hui, les Blancs sont les principales victimes des crimes inter-ethniques, dont une bonne part sont, ou présentent tous les signes, des crimes et des agressions racistes.

Lorsque j’ai commencé à chercher des informations sur le racisme Antiblanc, je n’ai trouvé aucune littérature dans les bibliothèques municipales ou dans les librairies grand public, quant à mes recherches sur Internet, elles menaient quasi systématiquement à des sites néo-nazis ou a des sites « antiracistes » car si concernant le racisme des Blancs, la traite des Noirs aux Amériques, le génocide indien et l’antisémitisme, il y a redondance d’informations, les bibliothécaires n’hésitant pas à acheter dix livres sur le même sujet, alors qu’un ou deux auraient suffit, sur le racisme Antiblanc, on ne trouve absolument rien. »

Finalement, au bout de quelques années, Bruno Gheerbrant écrit « Le racisme Antiblanc »

« J’ai divisé mon travail en quatre parties, explique l'auteur. J’ai essayé, dans un premier temps, de décrire, de définir et de nommer les manifestations et les mythes du racisme Antiblanc. Je présente ensuite une analyse du livre de Tahar Ben Jelloun « Le racisme expliqué à ma fille » pour montrer de quelle façon, dans un ouvrage grand public destiné aux enfants, sous un verni de bonnes intentions, se transmettent des stéréotypes du racisme, essentiellement au détriment des Blancs. Je rappelle en troisième partie quelques faits peu connus sur l’esclavage, pour décrire ce phénomène dans toute sa complexité: les quelques vérités que j’expose, régulièrement passées sous silence, donneront au lecteur une idée plus précise de ce que j’appelle le silence sélectif. Enfin, dans une quatrième partie, j’ai essayé de comprendre qui profite du racisme Antiblanc, pourquoi les questions raciales sont devenues l’objet incontournable de la politique française et pourquoi une famille politique a décidé de racialiser le débat social dans notre pays. »


Télécharger gratuitement le texte de Bruno Gheerbrant, Le racisme Antiblanc :



jeudi, avril 25, 2013

Délit d'obsolescence programmée




Le sénateur Jean-Vincent Placé, d'Europe Ecologie Les Verts, est le principal instigateur d'un projet de loi visant à faire inscrire l'obsolescence programmée comme un délit.

« L’obsolescence programmée peut être définie comme suit : « c’est le concept selon lequel la durée de vie des produits serait prédéterminée et fixée à l’avance et délibérément par les fabricants afin d’inciter le consommateur à les remplacer plus rapidement ».

Bien que les définitions de l’obsolescence programmée ne soient pas toutes les mêmes - certaines évoquent franchement un raccourcissement de la durée de vie des produits, d’autres ne prononcent pas les adverbes « délibérément » ou « volontairement » - toutes affirment que l’objectif premier de l’obsolescence programmée est d’inciter le consommateur à acheter de nouveaux produits pour remplacer les anciens.

Pour atteindre l’objectif premier qui est d’inciter l’acheteur à consommer, il faut planifier, programmer la durée de vie du produit, il faut fixer la fin de vie, la mort du bien après une certaine période déterminée. Les détracteurs de l’obsolescence programmée avancent qu’il est impossible pour les ingénieurs, aussi talentueux soient-ils, de fixer la durée de vie d’un produit. Ils sont incapables de calculer la période après laquelle le bien « doit » tomber en panne. En effet, les conditions d’utilisation et d’autres variables entrent en compte, ce qui rend impossible une telle estimation et a fortiori une telle programmation.

Pourtant, nombre sont ceux qui, luttant contre l’obsolescence programmée, affirment que cela est possible en changeant les matériaux des appareils.

A l’instar de la société de réparation « La Bonne Combine » situé à Lauzanne et qui a reçu le prix de l’éthique pour son combat contre « le tout jetable ». En effet, le but de cette société de réparation est de contourner les astuces qu’utilisent des fabricants d’appareils (le plus souvent électriques ou électroniques comme des appareils électroménagers) pour les condamner à une mort certaine après une période déterminée. Evidemment, les fabricants ou du moins leurs ingénieurs ne peuvent pas donner une date précise quant à la survenance d’une panne fatale mais il s’agit d’un choix stratégique que de mettre des produits plus fragiles : par exemple des cordons d’alimentation plus fin pour les aspirateurs. Le fabricant est ainsi pratiquement sûr de vendre un nouvel aspirateur plus tôt que prévu.

L’ingénieur Jean Michel Raibaut a travaillé pour de grandes marques d’appareils électroménagers. Il affirme que les machines à laver (par exemple) sont programmées pour tomber en panne avant 10 années d’utilisation. Il s’agira d’une panne fatale, obligeant le consommateur à en racheter une neuve. En effet, les machines à laver sont prévues, sont programmées pour durer 2000 à 2500 cycles de lavage. A raison de cinq lavages par semaine, l’appareil tombera en panne au bout de 8 à 9 ans. Il faut savoir que 8 machines à laver sur 10 sont dotées de cuves en plastique qui remplacent celles en inox. Il suffit d’une seule pièce de monnaie pour qu’elles se cassent (à cause de la vitesse de rotation au moment de l’essorage) ou même d’une trop haute température de l’eau pour que la cuve se déforme. Ce genre d’accidents n’existait pas avec les cuves en inox. Cela signifie que les fabricants, en changeant certaines pièces maîtresses de leurs biens, font en sorte d’amener l’appareil vers une mort certaine après une durée d’utilisation prédéterminée.

Les propos allégués par Jean Michel Raibaut sont confirmés par Kayvan Mirza, ingénieur concepteur de télévision. Ce dernier affirme également que la durée de vie des télévisions est fixée à 10 années d’utilisation. Les téléviseurs sont prédestinés à fonctionner 20 000 heures ce qui fait une moyenne de 9 années d’utilisation donc de vie car dès qu’un composant tombe en panne c’est le téléviseur entier qui cesse de fonctionner afin de maintenir un taux de renouvellement assez régulier. Selon Kayvan Mirza : « il faut que le produit soit suffisamment fiable mais pas trop ». Suffisamment fiable pour que les consommateurs ne se tournent pas vers la concurrence mais pas trop pour qu’ils achètent régulièrement un nouveau produit sur un marché qui est déjà en saturation depuis plusieurs années. Il faut admettre que cela est curieux et même étonnant de voir que les achats d’équipement électriques ou électroniques ont été multipliés par six depuis le début des années 1990. Comme pour étayer les propos de Jean-Michel Raibaut et Kayvan Mirza, le rapport des Amis de la Terre et du CNIID avance que la durée de vie des anciens téléviseurs équipés des tubes cathodiques était entre 10 et 15 ans en moyenne alors que l’écran plat avoisine les 5 ans. Ce constat aggrave même les estimations des deux ingénieurs (cités ci-dessus) qui étaient de donner une durée de vie inférieure à 10 ans mais qui en resterait proche. […]

Un des arguments avancés pour lutter contre l’obsolescence programmée est le gaspillage de masse que ce type de pratique engendre tandis que, malgré les efforts des fabricants pour maintenir un certain niveau de consommation, les consommateurs prennent conscience petit-à-petit de l’enjeu que représentent les ressources naturelles face à l’obsolescence programmée notamment en raison des problèmes sanitaires qu’elle engendre .

L’obsolescence programmée à l’origine du gaspillage de masse entraînant l’épuisement des ressources naturelles.

Un lien, que beaucoup jugent indirect, peut être fait entre l’obsolescence programmée et les problèmes écologiques et environnementaux.

En effet, parmi les produits les plus renouvelés se trouvent les appareils électriques ou électroniques : un Français achète environ six fois plus d’équipements électriques ou électroniques qu’au début des années 1990. Et ces derniers nécessitent énormément de terres rares (c’est-à-dire des minerais et métaux difficiles à extraire) qui sont présents dans la plupart des produits électriques ou électroniques en raison de leur propriété magnétique permettant la miniaturisation. Ce genre de métaux fait partie des composants des téléphones portables, qui est à l’heure actuelle l’appareil le plus fabriqué et qui est également le plus touché par l’obsolescence programmée : les téléphones portables sont changés tous les 20 mois environ par la population et même tous les 10 mois dans la tranche d’âge des 12-17 ans. Il est sidérant de remarquer que les téléphones portables peuvent contenir jusqu’à 12 métaux différents à hauteur de 25% du poids total des appareils.

L’OCDE (Organisation et coopération de développement économiques) en partant des niveaux connus en 1999 a affirmé qu’en maintenant un taux de croissance annuel de 2%, les réserves de cuivre, plomb, nickel, argent, étain et zinc ne dépasseraient pas 30 années et celles d’aluminium et de fer se situeraient entre 60 et 80 ans en moyenne. L’obsolescence programmée a un impact direct sur l’environnement car, pour produire toujours plus d’appareils électriques et électroniques, pour répondre à une demande créée artificiellement par la réduction volontaire de la durée de vie, il faut pratiquer l’excavation de grandes quantités de terre engendrant le défrichage des sols, l’élimination de la végétation et la destruction des terres fertiles.

Le mode de consommation, qui ressemble plus à une surconsommation, affaiblit les ressources de la Terre. Le fait de jeter des produits qui, pourtant, fonctionnent encore ou même le fait de mettre en œuvre l’obsolescence programmée sont des causes de cette surconsommation. Le problème auquel il faut faire face est celui de notre économie qui, à la recherche perpétuelle d’un taux de croissance positif, repose sur le « consommer plus ». Et pour consommer plus, il faut réduire la durée de vie des produits afin d’inciter le consommateur à remplacer le produit prématurément mort.

Malheureusement, une telle politique a des conséquences non négligeables sur le « capital naturel » qui peut être défini ainsi : « Le capital naturel fait référence aux ressources telles que minéraux, plantes, animaux, air, pétrole de la biosphère terrestre, vus comme un moyen de production d'oxygène, de filtration de l'eau, de prévention de l'érosion, ou comme fournisseur d'autres services naturels. Le capital naturel constitue une approche d'estimation de la valeur d'un écosystème, une alternative à la vue plus traditionnelle selon laquelle la vie non-humaine constitue une ressource naturelle passive ». Cette estimation de la valeur d’un écosystème est utilisée par WWF (World Wide Fund for Nature) pour son rapport Planète Vivante paru en avril 2012. Il s’agit d’un rapport alarmant, repris plusieurs fois par la presse notamment sur Internet.

Le rapport met l’accent sur le lien existant entre le mode de consommation actuel et le tarissement des ressources naturelles. Ezzedine Mestiri en 2003 écrivait déjà : « La planète est définitivement peuplée de consommateurs : Elle produit aujourd’hui en moins de deux semaines l’équivalent de la production matérielle de toute l’année 1900. La production économique double environ tous les 25 ans ». Et c’est ce que confirme la WWF dans son rapport d’avril 2012. Aujourd’hui, il faut une année et demie à la planète pour régénérer l’intégralité des ressources renouvelables que les êtres humains consomment en une seule année. Plus grave encore, si le mode de consommation de la population, qui s’apparente plus à de la surconsommation, ne change pas de façon significative, il faudra l’équivalent de deux planètes pour répondre à nos besoins annuels à l’horizon de 2030.

Pourtant, ce n’est pas comme si nous n’avions pas été prévenus il y a déjà plus de quatre décennies. Alors que les Trente Glorieuses battaient leur plein et que la croissance dans les pays les plus développés atteignait des chiffres impressionnants, le Club de Rome s’interrogeait sur les conséquences d’une telle croissance sur les ressources naturelles non renouvelables de la Terre.

Le Club de Rome était un groupe de réflexion crée le 8 avril 1968 qui réunissait une poignée d'hommes, occupant des postes relativement importants dans leurs pays respectifs (un recteur d'université allemande, un directeur de l'OCDE, un vice-président d'Olivetti, un conseiller du gouvernement japonais...), et qui souhaitaient que la recherche s'empare du problème de l'évolution du monde pris dans sa globalité pour tenter de cerner les limites de la croissance.

Ce club est surtout connu pour le rapport demandé à une équipe de chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (ou MIT) et rendu public en 1972 sous le nom plus connu de Rapport Meadows & al (du nom du directeur de l’équipe : Dennis Meadows). Il a été publié par la suite sous le titre The Limits to Growth chez Universe Books et traduit en français par le titre Halte à la croissance ?

Ce rapport se base sur des données scientifiques pour dénoncer le pillage que subit la planète en raison de sa surexploitation expliquée par le mode de consommation de la population notamment des pays développés. A l’époque de ce rapport, les chercheurs n’avaient pas été réellement pris au sérieux, jugés comme « catastrophistes ». En effet, si les tendances de croissance des pays développés restent inchangées, les limites de la croissance seront atteintes un jour ou l’autre dans les cent prochaines années en raison de la disparition des ressources naturelles sans lesquelles il est impossible de subvenir aux besoins de l’humanité. Cela se traduira par un « effondrement ». Ce terme n’est pas à entendre comme un synonyme de la fin du monde mais plutôt comme « la diminution brutale de la population accompagnée d'une dégradation significative des conditions de vie (baisse importante du produit industriel par tête, du quota alimentaire par tête, etc.) de la fraction survivante » d’après Jean-Marc Jancovici, auteur de la préface du livre publiant le rapport Meadows. Pourtant, en 1972, la situation n’était pas la même : consommateurs et industriels croyaient encore aux ressources infinies et illimitées de la planète, la population mondiale n’avait pas encore atteint le nombre de 4 milliards d’êtres humains, les pays qui n’étaient pas en voie de développement le sont aujourd’hui et utilisent énormément de métaux et autres minerais pour maintenir leur taux de croissance afin de pouvoir continuer leur développement. Les marchés des pays développés sont arrivés depuis des années à saturation. De peur de voir la consommation de la population reculer et ainsi affaiblir le taux de croissance, les fabricants ont mis en pratique l’obsolescence programmée, ce qui leur permet un travail en amont (l’extraction des ressources naturelles) et en aval (la vente des produits touchés par l’obsolescence programmée). Alors pourquoi changer ? Quand bien même le rapport Meadows ou même celui de la WWF qui annonce que, si la population mondiale vivait comme la population américaine, il faudrait quatre planètes pour régénérer les besoins annuels de l’humanité, il semble évident que l’obsolescence programmée satisfasse le plus grand nombre : les fabricants, les distributeurs, les vendeurs, les réparateurs après-vente voire même certains consommateurs qui y voient l’opportunité de changer régulièrement d’appareils électriques ou électroniques (pour ne citer que ceux-là)... »


Lydie TOLLEMER

Télécharger le mémoire de Lydie TOLLEMER « Obsolescence programmée » :




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