Les
politiciens mondialistes ne pardonnent pas à Nadine Morano d'avoir
dit : « Nous
sommes un pays judéo-chrétien. Le général de Gaulle le
disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. »
C'est
dans le livre d'Alain Peyrefitte, ancien ministre du général,
intitulé « C'était
De Gaulle » que
se trouve la phrase qui a inspiré Nadine Morano :
« C’est
très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs,
des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes
les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition
qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait
plus la France. Nous
sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche,
de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »
Des
chefs politiques, comme de Gaulle, savaient capter l'entité
collective d'un peuple. Ils utilisaient le mot « race »
au lieu du mot « ange », trop religieux, ou du mot
égrégore, trop ésotérique.
L'égrégore
de la France
par
Francis Rolt-Wheeler (1876-1960)
(Ce
texte, écrit avant l'arrivée en France d'importants flux
migratoires, permet de comprendre les véritables raisons des
migrations qui altèrent l'égrégore "blanc" du peuple français.)
On
devrait parler de « l'Ange de la France » ce qui serait plus
beau, mais moins précis. Un égrégore est
la somme de toutes les possibilités
développées par un groupe humain au cours des temps. Ce mot n'est
pas dans le dictionnaire, mais il est d'usage courant dans la sphère
ésotérique, où il n'a pas d'équivalent, à
l'exception du mot « ange »
dans le langage religieux. Un égrégore
est la
force psychique collective – dans le sens magique – d'une
communauté, d'une religion ou d'un peuple.
En
parlant de l'Ange de chaque nation, Origène décrivait de manière «
scientifique » la réalité des égrégores. Au plan individuel ou
collectif, un « ange » nous est attribué, et il est l'émanation
de ce que nous sommes individuellement ou collectivement. Cet « ange
» est double, à savoir « bon » lorsque nous sommes bon ou
mauvais dans le cas contraire. Origène parle donc du « bon ange
gardien » opposé à « l'ange d'iniquité ». Il en va de même
pour les nations :
«
Et si chaque homme a deux anges, de
même, à mon avis, y a-t-il dans chaque province des anges
différents : il y a
les bons et les mauvais. Ainsi de très mauvais anges étaient
gardiens d'Ephèse à cause des pécheurs qui se trouvaient dans
cette ville. Mais parce qu'il s'y trouvait beaucoup de croyants, il y
avait aussi un ange de l'Eglise
d'Ephèse vraiment bon. Et ce que nous avons dit d'Ephèse, il faut
l'entendre de toutes les provinces. » (Origène/Homélie sur St
Luc)
C'est
pourquoi, chaque pays est unique,
puisque son « bon ange » est constitué de la somme de ses
qualités, tandis que son « mauvais
ange » est fait
de ses défauts.
Ces
qualités et défauts sont ceux des êtres innombrables qui, au cours
des temps, ont accumulé leurs actes, leurs pensées et leurs désirs.
La
France a son Ange qui est constitué de la totalité de ses
qualités, et si on la compare aux nations voisines qui ont
accompagné son histoire, on s'aperçoit que ce qui fut possible ici,
est impossible là. Certains chefs politiques savent capter
l'égrégore de leur peuple, et dans ce sens, ils sont légitimes.
Parfois, ils servent de médium pour extérioriser les « qualités
négatives » de l'égrégore national, mais il semble qu'avec le mélange
de races dans lequel s'enracine la nation française, aucun Fürher ni
Duce n'aura jamais la moindre chance de succès chez nous.
C'est pourquoi, les cris d'orfraie quant à l'instauration
d'une dictature extrême – de droite ou de gauche – sont puérils
et uniquement fondés sur une ignorance fondamentale de la structure
de l'Egrégore de la France, dont l'Ange n'est pas susceptible de se
laisser séduire par le premier Napoléon
qui passe. Et encore Napoléon fut-il une exception, car il s'offrit
comme compensation à un peuple auquel on venait de couper la tête...
la
France est habitée par trois races : Celtique, Teutonne et latine.
Le Français est un composé de ces trois races, dans des proportions
différentes. Il y a une anthropo-géographie à considérer approximativement jusqu'à une date récente, le Celte prédominait
en Bretagne, le Teuton en Picardie et le Latin en Provence. Il est
bien connu que, psychologiquement, un alliage de races donne un
peuple ayant beaucoup d'initiative
; il est également connu qu'un peuple ayant trop d'initiative est
moins facilement gouvernable qu'une race plus unie. Le système de
dictature qui fut possible en Russie (prédominance slave), en
Allemagne (prédominance Teutonne), et en Italie (prédominance
Latine), n'est pas applicable en France. Suggérer que la France
pourrait avoir besoin d'un Lénine, d'un Hitler ou d'un Mussolini,
n'est qu'une stupidité, car l'égrégore de la France ne choisira
pas un homme bâti sur des modèles étrangers,
et la France ne lui donnera pas des conditions favorables à sa
dictature.
Considérons
en quelques mots ce qu'est un égrégore. C'est une être spirituel
puissant mais invisible, créé, formé et vivifié par les pensées
et les idéaux d'un groupe, d'un pays ou d'une race. Il constitue une
forme-pensée collective dans le plus strict sens du mot, mais une
forme-pensée infiniment plus puissante que n'importe quel homme sur
terre, car il est une forme produite par le souffle créateur de
l'énergie nationale provenant de millions d'hommes pendant des
dizaines de générations.
La
forme-pensée ou l'égrégore de la
France renferme des forces individuelles aussi diverses que celles de
Charlemagne et Clémenceau, de Louis XI et Léon Blum, de Louis XIV
et Jean Jaurès, de Jeanne d'Arc et Marie Curie, et également du
bourgeois cossu et du truand, du juge et du criminel...
Une
des meilleures illustrations sur la formation et la nature d'un
égrégore se trouve dans « l'esprit de la foule ». Selon ce
phénomène assez effrayant, dans une foule, toutes les personnes –
de caractère les plus variés, même les personnes modestes et
inoffensives – se trouvent subitement entraînées par une pensée
commune : un délire d'enthousiasme ou une frénésie de rage. Ce
n'est qu'un égrégore temporaire, une forme-pensée éphémère, qui
disparaît avec la dispersion de la foule. Ceci explique les pogroms,
et les « tricoteuses » de la révolution française.
L'égrégore
de la Russie fut capté par Lénine, ou plus exactement, Lénine
avait trouvé le moyen et le pouvoir de s'inspirer de cet égrégore
et de capter à son
profit cette force supranationale. Cela dépasserait le cadre de cet
article de suivre la formation historique de l'égrégore de la
Russie : la libération des serfs, le nihilisme des nobles, le
nihilisme militant, l'anti-tsarisme, l'anarchisme, le conflit entre
le pouvoir impérial et
les zernstos (parlements locaux), la révolution
constitutionnelle, les représailles, et le Marxisme étrangement
mécompris et difforme qui constituent le Communisme - tous ces
aspects constituent des étapes récentes, toute cette activité
révolutionnaire, agissant sur un peuple très peu éduqué, mystique
et ayant l'âme du troupeau, facilement obsédé par une seule idée
et qui s'intoxique du fanatisme, produit un égrégore ayant une
force considérable, que Lénine sut utilisé pour ses fins. Son
tombeau dans le Square Rouge, à Moscou, possède une curieuse
puissance magnétique, non à cause de l'homme, mais parce que
l'homme avait vraiment été la voix de l'égrégore de son pays.
L'égrégore
de l'Italie fut capté par Mussolini. L'Italie – bien que son
peuple n'ait, pour ainsi dire, aucun rapport ethnique avec les
anciens Romains – s'est nourri des souvenirs de la grandeur de
Rome. Le dolce farniente est une expression italienne, mais
les italiens sont de rudes travailleurs. L'aspiration pour la
renommée et la gloire est intégrale en ce peuple ; mais pour la
foule, il faut la rendre théâtrale. Panem et droenses
(du pain et des jeux) est aussi vrai
aujourd'hui qu'au temps d'Auguste César.
Les
proclamations insensées de Mussolini que l'Italie devait reprendre
la totalité de l'Empire Romain – qui s'étendait de la Perse à
l'Ecosse – n'étaient pas les ébullitions de sa propre vanité, ni
des efforts pour enflammer la foule à son profit, car le Duce était
sans doute sincère. Il est incontestable que Mussolini eut la force
personnelle la plus puissante depuis Garibaldi et Rienzi, mais il ne
serait plus juste de dire que l'égrégore de l'Italie a fait croître
Mussolini, que de dire que Mussolini a éveillé l'âme de l'Italie.
Ici, encore, nous trouverons un mysticisme très nettement délimité.
Le Fascisme, ainsi qu'il a été défini par Mussolini lui-même, est
un système autant religieux qu'éthique et sociologique. Sa
philosophie est conforme à la logique latine, et tout à fait en
accord avec l'esprit de l'Italie, et nationale de caractère. Il est
à remarquer que le fascisme latin qu'on tenta d'importer en
Angleterre, n'a pas pu prendre racine dans la mentalité
anglo-saxonne.
A
l'époque du IIIe
Reich, l'égrégore de l'Allemagne
n'avait pas beaucoup changé depuis les temps « barbares ». Le
Teuton de Berlin et de Munich, comme le Goth des forêts du Rhin, ne
peut pas comprendre d'autre force que l'énergie brute ; celle force
ne peut être employée que par un groupe, non par l'individu.
Suétone disait : « Le Teuton est un loup, lâche quand il est seul,
courageux en bande ». L'allemand de nos jours est certes civilisé,
mais nous avons constaté il y a un demi-siècle qu'il pouvait rendre
un culte à la
force
physique d'une «
race
pure » : la «
bête
blonde », et qu'il était
convaincu que deux centimètres de différence de tour de taille
pouvait le rendre maître du monde, ce que l'histoire a totalement
démenti. Il était d'une naïveté extraordinaire dans ses parades,
car il fallait qu'il exprime son âme-groupe, jusqu'à l'enfantillage
des parades de terrassiers, la bêche sur l'épaule, ou des régiments
de concierges avec leurs balais.
Il
possède également cette caractéristique de la mentalité
rudimentaire qui ne peut pas accepter une vérité qui lui est
défavorable, et de nombreux allemands ont véritablement cru que la
guerre de 1914 ne fut pas déclarée par eux, et que c'est la
magnanimité du Kaiser qui a sauvé Paris. Leur défaite, dans la
grande guerre, n'a fait qu'augmenter
l'esprit national, qui a cherché sa revanche, nullement contre la
France ou l'Angleterre, comme ennemis, mais pour se racheter à leurs
propres yeux.
Le
goût du Teuton est peu raffiné. Il se traduit dans l'effort
incessant pour le « colossal ». Il
pense qu'il fait quelque chose d'original en prenant les idées des
autres et en les agrandissant. Il est patient, travailleur et
penseur, à la
fois fier et discipliné, sentimental et d'une cruauté froide. Le
mysticisme lui a fait rejeter l'enseignement chrétien, et par
atavisme, il s'est retourné vers les dieux sauvages des temps
primitifs.
Cet
égrégore allemand a été compris par Hitler, avec le résultat que
le Führer - assez nul en tant que personnalité – devint une force
pour l'Allemagne, car il puisait son énergie dans l'égrégore, et
l'Allemagne parla à travers lui.
Où
trouvons-nous l'égrégore de la race Celtique ? Nulle part. beaucoup
de temps s'est écoulé depuis le légendaire Merlin. Même
l'Irlande, durant ses sept siècles de persécution, n'a pas trouvé
l'homme qui puisse l'exprimer.
Tournons
notre attention vers la France. Il est possible qu'en Artois ou en
Picardie, Hitler et l'égrégore d'Allemagne aurait trouvé un écho
en quelques cœurs ; qu'en Provence, il aurait pu exister une
certaine appréciation pour Mussolini
et
l'Egrégore Italien ; et qu'en Bretagne, on est Breton
et Celte d'abord, et Français ensuite. Mais pour la France en
général, ni l'égrégore Teuton, Latin ou Slave ne pourrait être
valable, et aucune doctrine applicable à
ses races ne pourrait suffire au génie
français. Tout homme essayant d'imiter Lénine, Mussolini ou Hitler
– le mysticisme matériel, le mysticisme de la gloire ou le
mysticisme primitif – ferait
un fiasco en France. Un dictateur n'existe que dans la mesure où il
peut puiser sa force dans un égrégore national, et jamais dans
l'histoire a-t-on vu l'égrégore d'un pays s'emparer d'un autre
pays. L'internationalisme est une incompréhension des forces qui
régissent le monde.
Le
plus terrible fardeau qui demeure sur les épaules des Français
c'est l'esprit de critique. L'égrégore français est entravé par
les menottes des jugements cyniques. Le Français ne veut plus
admettre qu'il croit aux hautes destinées de la France. Il oublie
que les crises économiques, les scandales purulents et les
renversements ministériels ne sont que des ennuis temporaires. Il
perd sa perspective historique et son équilibre national.
Son mécontentement s'exprime par le scepticisme. Il a peu de foi
dans la religion, moins dans l'unité de la famille, et aucune
confiance dans ses élites – ce qui n'est pas sans raison. Il ne
veut ni empereur, ni roi, ni dictateur, ni parlement, ni soviet, ni
révolution, ni anarchie. Il ne demande qu'à être toujours dans
l'opposition, à critiquer au lieu de construire, à refuser les
responsabilités pour avoir le plaisir de narguer les autres. Le
Français est critique, mais il n'est pas mesquin – nous parlons
des citoyens, pas des politiciens professionnels. Il est critique,
parce que son esprit logique lui permet de percer les phrases
vides ; il est sceptique, parce qu'il sait que la foi doit avoir une
base solide. Il y a dans ce pays admirable de bon sens, de
mesure, d'esprit
laborieux, une immense bonne volonté, même dans ses éléments
impatients. Mais il est individualiste, et sa critique demande des
hommes dignes du pouvoir.
La
France des nombreux siècles de culture
et de progrès, la France « bourgeoise
» et de
bon sens, savante et blagueuse, aimant le confort et le bon vin, mais
prête au sacrifice et au patriotisme, d'une individualisme
extravagant, mais plein d'initiative, nostalgique mais colonisateur ;
pacifique mais fièrement militaire - cette France contradictoire
se guérira sans doute du cancer de son esprit de contradiction. »
Francis
Rolt-Wheeler