lundi, août 27, 2018

Les secrets d'un peuple-secte



Les secrets d'un peuple-secte 


par Jean Boyer



Un illustre juif, Jacob Alexandrovitch Brafman, milita activement dans les organisations secrètes israélites et parvint à connaître leurs secrets, cachés à tous les non-juifs.

Cette connaissance lui fit tellement horreur, quant à la malfaisance du Judaïsme, qu’il se présenta au tsar Alexandre II de Russie, pour lui dénoncer les secrets de l’organisation interne des colonies ou communautés juives.

Esclaves de leur communauté

Au sujet de tout ceci, il dit dans son oeuvre intéressante et documentée, intitulée « Le Livre du Kahal », en russe « Kniga Kagala » que le juif est un individu totalitairement assujetti à la communauté israélite, en matière politique, économique, religieuse, militaire, culturelle et jusque dans sa vie privée. C’est donc l’homme le plus privé de liberté qui existe au monde. Il a prêté des serments terribles de garder le secret sur tous les secrets des Fraternités et des Communautés juives, et de ses organes de gouvernement, également secrets. Et comme l’assure le dénonciateur, ces serments existent depuis dix-huit siècles.

De sorte que le juif n’est pas libre, comme les autres hommes, de choisir le travail qu’il désire, mais qu’il doit obéir aux ordres de ses chefs et choisir la fonction ou la profession que ceux-ci ordonnent, comme son lieu de travail. S’il désire entrer dans un parti politique ou participer à quelque activité politique, économique, religieuse ou culturelle que ce soit, il doit en demander l’autorisation aux dits chefs et se conformer à leurs résolutions.


Gouvernance mondiale des Pharisiens

Le Sacerdoce a été supprimé dans le Judaïsme il y a environ dix-huit siècles. La Société secrète juive des Saducéens, qui était celle qui, selon les préceptes bibliques, soutenait le Sacerdoce dans le peuple-secte d’Israël, privée du Temple depuis sa destruction avec celle de Jérusalem par les Romains (en 70 de l’ère chrétienne), fut vaincue et détruite par la société secrète des Pharisiens. Cette dernière, demeurée maîtresse du gouvernement du Judaïsme mondial, dissolva légalement le Sacerdoce, en décrétant que chaque juif serait son propre prêtre. Cependant, à l’ancienne classe sacerdotale des Lévites et des Cohen l’on permit, au moment où on les privait de leurs fonctions sacerdotales — et pour adoucir leur chute — la priorité au Cohen et la seconde au Lévite pour la lecture de la Thora et des Prophètes dans les services religieux. Les lectures devant être faites, faute de Cohen ou de Lévite dans un service, par un autre assistant, d’accord avec les règles approuvées par la Synagogue (Assemblée) ou Sainte Fraternité.

Les rabbins sont des gouvernants totalitaires

De sorte que le Judaïsme moderne n’est qu’un prolongement du pharisaïsme, qui donna à ses rabbins, non le rôle de prêtres, mais celui de gouvernants totalitaires de la nation juive dispersée de par le monde. Le Sacerdoce étant actuellement supprimé comme il l’a été depuis dix-neuf siècles.

Les rabbins dirigent leurs Communautés en matière politique, économique, religieuse, sociale et dans toutes les activités de la vie d’un juif. La propagande juive tendant à représenter le rabbin comme un prêtre a pour objet de présenter au public comme inoffensifs ces chefs de la grande Conspiration révolutionnaire juive, afin qu’ils jouissent, en tant que prêtres inoffensifs, des garanties accordées par le gouvernement au sacerdoce, à l’abri une fois de plus du bel idéal de la liberté religieuse.

Lorsque dans le Judaïsme religieux, l’on invite le rabbin à présider des cérémonies de mariage ou de circoncision, ou même à diriger des services religieux, il s’agit d’un luxe mais non d’une nécessité, car dans le Judaïsme les services religieux, les mariages, les circoncisions, etc. sont valables sans qu’y assiste un rabbin, sous la direction de quelque membre d’une Synagogue (Assemblée), ou Sainte Fraternité Synagogale.

Aux États-unis, où le judaïsme et le rabbinisme tiennent tant de place, il est difficile qu’il existe une communauté juive sans rabbin, mais en Asie, en Afrique, y compris parmi les communautés juives clandestines de l’Amérique latine, abondent dans les villages et les bourgs les communautés israélites qui n’ont pas de rabbin et qui cependant fonctionnent normalement, et pour tenir sans rabbin les conseils directeurs d’une communauté la seule chose indispensable est que s’y effectuent les études de la bible, du talmud, de la cabale, dans les communautés cabalistiques ; ainsi que les connaissances générales en matière d’organisation politique, d’espionnage, de contrôle, de noyautage et autres, nécessaires pour qu’une petite communauté de village ou de bourg puisse imposer sa domination secrète là où elle fonctionne.

La synagogue

Dans la nation juive, qui a envahi toutes les nations du monde, le mot « synagogue » possède trois significations, en premier lieu il signifie assemblée, c’est-à-dire la cellule de base d’organisation du judaïsme.

Pour qu’il y ait « quorum » ou « Miniam » dans une synagogue, il faut que dix membres au moins s’y trouvent réunis. D’autre part, une synagogue (assemblée) fonctionnant publiquement dans le judaïsme peut avoir trente, cent ou davantage de membres, au contraire, les synagogues secrètes du judaïsme clandestin, ne possèdent que dix ou plus, mais juste le nombre nécessaire pour pouvoir fonctionner dans l’ombre, sans que les membres du peuple envahi se doutent de leur fonctionnement.

En outre, le mot synagogue a une seconde signification, il sert à désigner l’édifice spécial dans lequel se réunissent pour siéger les synagogues (assemblées) et aussi la salle de réunion dans des maisons particulières ou saintes fraternités synagogales, comme l’ordonnent les « Takanot » ou lois réglementaires de la communauté juive dont ils forment partie. Dans la grande synagogue fonctionnent les gouvernements des communautés. Parfois s’y trouvent les archives des communautés fonctionnant publiquement, finalement on appelle « synagogue » le judaïsme en général.


Le rabbin révolutionnaire Akiba


Le rabbin, comme dirigeant totalitaire d’une communauté juive théocratique, assume aussi comme il est naturel des tâches religieuses et d’instruction religieuse ; mais il dirige aussi les affaires de conquête politique, économique, militaire, sociale, etc., des autres nations, il existe même des rabbins qui se spécialisent dans les enlèvements, le terrorisme et les révolutions, comme le propre (père de) Karl Marx, par exemple, et le rabbin Akiba, qui projeta et dirigea en secret la troisième et gigantesque révolution juive organisée pour conquérir ou détruire l’empire romain (en l’an 130 de l’ère chrétienne).

Quand Hadrien, empereur humaniste, lettré, poète et philosophe à la réputation pacifique, se fâche 

Dans toutes les provinces les juifs se soulevèrent, arborant l’attrayant drapeau de la libération de tous les peuples conquis par Rome, et dans les endroits où momentanément la révolution triompha, les juifs assassinèrent en masse les civils romains ou dévoués à eux, y compris les femmes et les enfants, obéissant selon eux à ce qu’a ordonné leur dieu dans les passages de la bible [...].

Finalement les légions romaines récupérèrent la Judée et pacifièrent les autres provinces soulevées, recourant selon les ordres d’Hadrien à l’extermination totale du cheval de Troie de la nation étrangère, qui avait envahi tout l’empire et se trouvait sur le point de le détruire. Il existe des historiens israélites qui affirment qu’Hadrien extermina la moitié de la population juive du monde, c’est-à-dire une majorité des juifs de l’empire, coup dont le judaïsme ne se releva pas pendant 900 ans, c’est-à-dire près d’un millénaire.

L’empereur romain Hadrien, connaissant déjà la tromperie des Israélites de se faire passer pour membres de la nation qu’ils ont envahie, donna à ses légions les ordres suivants :

"Même s’ils jurent se convertir en bons citoyens romains ; et s’ils adorent à Jupiter et a nos autres dieux : tuez-les, si vous ne voulez qu’ils détruisent Rome ou qu’ils la conquièrent, par les moyens secrets et lâches qu’ils ont coutume d’employer."

Hadrien, en utilisant la torture put découvrir les rabbins membres du « Sanhedryn » ou gouvernement mondial juif et les capturer, sauf un seul qui réussit à fuir. Tous ces criminels, responsables du carnage de centaines de mille hommes, femmes et enfants, Hadrien les fit mourir sur la Croix, comme il était d’usage à l’époque, y compris le rabbin Akiba.

Ce qui restait des Juifs de l’Empire, se sauva grâce à la mort d'Hadrien (10 juillet 138). En pleurant et baisant les pieds de son successeur Antonin Pius, les membres de diverses délégations juives venus implorer sa clémence obtinrent qu’il leur fasse grâce de la vie et qu’il abroge les décrets exterminateurs d'Hadrien.

Le rabbin Akiba et le Talmud

Au génie du rabbin Akiba, révolutionnaire sans égal, génie politique et écrivain encyclopédique pour cette époque, on doit la plus grande partie du Talmud, oeuvre que le sage rabbin présenta à son peuple comme une compilation de la tradition orale, des révélations faites à Moïse sur le Sinaï, par le Dieu d’Israël, de plus grande valeur que celles contenues dans la Bible, comme l’affirment les talmudistes les plus fanatiques.

Bible, Talmud, Cabale...

Les rabbins, avant de recevoir le titre officiel de leur fonction, doivent étudier, et passer des examens rigoureux, sur la Bible, le Talmud et la Cabale, s’il s’agit d’une communauté cabaliste, et, en outre, sur les matières correspondant à la spécialité à laquelle ils veulent se consacrer. Il existe des communautés qui répudient la Cabale, mais n’en sont pas moins fanatiquement impérialistes que les autres.


... et l'art de la subversion

Lorsque dans un pays se présentent beaucoup de candidats au rabbinat, on les partage entre les spécialités les plus variées, comme par exemple : contrôle et conquête politique, espionnage, sabotage, contrôle et direction de la presse et de la propagande, conquête économique, culturelle, religieuse, direction de la subversion, terrorisme, révolutions, etc.

Un programme d'infiltration

D’autre part, les Parnassim, ou membres du Kahal, Kelillah, ou Conseils suprêmes régionaux et locaux, qui dirigent la communauté locale dressent un programme d’infiltration de tous les Juifs qui en font partie, dans les différents partis ou groupes politiques, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, comme dans toutes les institutions et sociétés de la nation qu’ils ont envahie, et les Juifs n’ont qu’à obéir à leurs chefs.

Naturellement lorsqu’un Juif peut obtenir une situation très importante dans quelqu’autre parti ou société ou comme collaborateur d’un leader ou gouvernant « gentil », il est autorisé à changer de position ou à cumuler les deux, si elles ne sont pas incompatibles.

Contrôle des juifs par la dictature religieuse

L’israélite russe Jacob Alexandrovitch Brafman dit que le contrôle exercé sur chaque juif dans toutes les activités de sa vie publique est très strict, et même sur beaucoup de sa vie privée car l’autorité totalitaire de la communauté juive sur les individus qui la composent est absolue et pénètre jusque dans l’intimité des foyers juifs. [...]

L’israélite russe, Jacob Alexandrovitch Brafman, dénonça secrètement au siècle passé au tsar Alexandre II de Russie, le lieu, entre murs et souterrains bien cachés, où se trouvaient les archives ultra-secrètes de la Communauté régionale de la province de Minsk, de l’empire russe, dirigée par son grand Kahal, son Beth Din regional, son grand Rabbin, son assemblée d’Anciens, formée par les chefs des familles patriarcales qui composent chaque Communauté. Et par son Assemblée générale, formée par les rabbins représentants des Communautés locales et des Synagogues (assemblées) ou Fraternités et autres Institutions, composant la Communauté régionale, révélant que la structure interne de ces Communautés régionales, à cause de leur autorité souveraine, variait selon ses lois internes.

La police du Tsar contre le Grand Kahal

La police secrète du Tsar, dirigée par l’illustre juif renégat, agissant par surprise, saisit plus de deux mille documents, signés par les rabbins dirigeants du Grand Kahal, c’est-à-dire les Parnassim, par les juges des Beth Din ou Tribunal secret existant dans chaque Communauté, ou dayanim, et par les autres fonctionnaires juifs russes.

Le Tsar Alexandre prit la précaution de faire collationner par des experts en écriture la signature des rabbins et autres dirigeants juifs avec les pièces et documents publics existant dans les archives impériales afin de prouver que les signatures étaient authentiques. En outre, comme tous les documents étaient manuscrits, y compris les procès-verbaux des réunions secrètes du Kahal ou du Grand Kahal de Minsk, l’on identifia les dirigeants juifs auteurs des manuscrits, également de la même écriture.

Brafman était célibataire et n’avait pas d’enfants, de sorte qu’il risqua héroïquement seulement sa propre vie, mais il prit la précaution justifiée de se placer sous la protection de la Police et de l’Armée impériales, afin d’éviter que les Juifs ne l’assassinent, comme ils le font pour tous ceux qui révèlent le moindre secret du Judaïsme.

Le secret grâce auquel le Judaïsme peut obtenir l’obéissance aveugle et totale, c’est-à-dire dans toutes les activités de la vie humaine, des Israélites, hommes et femmes, à leurs supérieurs immédiats, y compris le Kahal régional, lorsqu’il intervient pour donner un ordre, réside dans le maintien en vigueur dans chaque communauté du monde, de lois répressives prévoyant des châtiments si terribles qu’elles obligent les Israélites à obéir à leurs chefs. Aux coupables de désobéissances réitérées est réservé le poison, administré sous la forme que je vais détailler, et les représailles contre la femme et les enfants.

Les châtiments ordonnés par le Beth Din ou Tribunal secret

Jacob Brafman, dans son oeuvre citée, "Le Livre du Kahal", et dans son ouvrage de valeur : "Fraternités juives locales et de l’Univers", nous explique quelles sont ces mesures de châtiment, non seulement contre les désobéissants mais à plus forte raison contre ceux qui révèlent aux « gentils » les secrets du Judaïsme et de ses organisations ultra-secrètes, et surtout contre les traîtres, apostats et renégats.

Parmi les mesures prises contre les Juifs qui n’obéiraient pas aux ordres de leurs chefs, mesures imposées par le Kahal ou Conseil Suprême, ou le Beth Din ou Tribunal secret, figurent les suivantes :

1. — Tout juif, en entrant à treize ans dans le Judaïsme, dans la Sainte Fraternité synagogale dont il fera partie, et ensuite à dix-sept ans, est contraint de signer des feuilles en blanc et des Lettres de Change ou des Billets à Ordre en blanc, que ses chefs rabbins pourront remplir plus tard d’engagements graves et compromettants pour le malheureux garçon qui les a signés en blanc.

Ensuite, tous les dix ans chaque juif ou juive doit signer de nouveaux papiers en blanc, y compris Lettres et Billets, en répétant tous les serments de loyauté à la nation, à la religion juives (s’il s’agit de juifs religieux) supérieurs à ceux prêtés à la nation qu’ils ont envahie ou aux institutions politiques, militaires, religieuses ou autres dans lesquelles ils sont infiltrés, auxquels il dénie toute valeur. Il répète en outre le serment prêté lors de son entrée à treize ans dans la Société secrète juive, de se convertir dorénavant en un espion de la nation juive (voir les articles sur les sayanim), tenu d’informer ses rabbins chefs de tout secret militaire, politique, économique, religieux ou de tout ordre, dont il aurait connaissance, non seulement dans son travail, mais en un lieu quelconque.

Après avoir prêté en diverses occasions ces serments, et d’autres, et signé en blanc les documents l’Israélite habitant en un quelconque pays du monde, demeure hypothéqué, sa vie durant, par la Nation-secte juive.

C’est pourquoi, lorsque un Israélite révèle à des Gentils des secrets de sa Nation-secte, et trahit, lorsqu’il cesse de payer ses impôts (ou taxes) à la Communauté ou simplement lorsqu’il désobéit aux ordres du Muhamada Secret (Bureau directeur de sa Fraternité) et autres autorités communales citées, l’on remplit le papier, la Lettre de change ou le Billet à ordre en blanc de la manière la plus nuisible au pauvre juif châtié et l’on procède contre lui devant les tribunaux ordinaires pour le saisir et lui enlever tous ses biens.

Et le juif ainsi poursuivi par son propre Peuple-secte, ne peut échapper en plaçant ses affaires, ses propriétés et ses autres biens au nom de sa femme et de ses enfants, car eux aussi ont dû signer en leur temps papiers, lettres et billets en blanc. C’est pourquoi certains juifs désespérés disent quelquefois : « Hélas ! comme il en coûte cher d’être juif ! »

Dans les Takanot, Ascamot et autres lois internes du Peuple-secte, il est en général interdit qu’un juif en attaque un autre devant les Tribunaux ordinaires du pays dans lequel il vit, sans permission des autorités juives respectives. En règle générale les Juifs doivent régler leurs différends seulement devant le Tribunal de leur Communauté. La seule exception se produit lorsque le Kahal ou le Beth Din, après avoir rempli les papiers commerciaux signés en blanc par le juif désobéissant ou coupable d’une autre faute, ordonne à l’un des « serviteurs du Kahal » de se présenter devant un Tribunal ordinaire, dans les fins décrites ci-dessus.

2. — Dans le Judaïsme orthodoxe, qui groupe l’immense majorité des Israélites du monde, la femme est contrainte d’aller, après la menstruation ou l’accouchement, à la Kiba ou bain rituel — qui dans le judaïsme clandestin est installé comme le reste dans un lieu secret — sous peine de demeurer impure et de ne pouvoir entretenir de contact sexuel avec son mari. Les rabbins et autres dirigeants israélites en profitent pour châtier le juif ayant désobéi à leurs ordres en empêchant sa femme d’aller à la Kiba et en ordonnant aux employés du bain de la tenir à l’écart, de sorte que l’épouse de l’israélite, sous peine de rester maudite pour l’éternité doit refuser tout contact sexuel à son époux, ce qui dans la majorité des cas se traduit pour le malheureux mari, transformé en taureau en rut, par la nécessité de se rendre et d’obéir aux ordres de ses chefs pour pouvoir regagner le lit matrimonial.

Lorsque le juif désobéissant possède une ou plusieurs maîtresses juives, il est procédé avec elles, comme pour l’épouse, afin de les obliger à interdire le lit sexuel à leur amant.

3. — Dans les cas plus légers, le Beth Din se contente d’imposer de fortes amendes aux désobéissants, surtout lorsque le juif ne paye pas ponctuellement ses impôts (taxes) à sa Communauté. Mais lorsque les amendes ne suffisent pas, l’on remplit les papiers signés en blanc et l’on saisit les biens. Grâce à ces moyens coercitifs, le Judaïsme a réussi à être la secte la mieux financée du monde.

4. — Dans les cas plus graves de désobéissance réitérée, sans que les sanctions précédentes aient donné de résultat, ou dans les cas où il s’agit d’un juif qui ait révélé des secrets du Judaïsme, d’un traître ou d’un apostat, converti sincèrement à une religion de « gentils » (christianisme, islamisme, bouddhisme, etc.), la peine de mort — dans la majorité des cas par empoisonnementest décrétée par le Tribunal secret (Beth Din) de la Communauté, et exécutée par le « Procureur secret », qui existe dans toute Communauté israélite, et dont l’identité est inconnue de ses membres. Ce « Procureur secret » est chargé de la police secrète de la Communauté, qui surveille tous les actes des Juifs, car il peut compter, en plus de ses espions professionnels et de ses experts en poisons, sur ses chefs subalternes et sur l’appui de tous les membres de la Communauté, qui ont prêté serment de dénoncer au « Procureur secret » par le moyen adéquat, tout ce qu’ils voient et entendent de contraire aux intérêts et aux lois et institutions de la nation juive parmi leurs amis juifs, dans la Fraternité ou les groupes dont ils font partie, et même au sein de leur foyer familial. Les enfants dénonçant leurs parents, les parents leurs enfants, le mari l’épouse et vice-versa, ainsi dans tout le monde juif. La peine de mort par empoisonnement, ainsi décrétée, peut être étendue à un fils ou à l’épouse du juif châtié, qui sont empoisonnés sans pitié. Et le Beth Din de chaque communauté peut toujours compter sur des médecins juifs qui délivreront un certificat médical de décès pour infarctus cardiaque ou toute autre cause de mort naturelle, qui dissimuleront le crime commis. A cette mesure et à d’autres le Judaïsme doit d’avoir pu se maintenir pendant tant de siècles, en dépit des pires tempêtes provoquées par ses invasions et agressions criminelles contre les autres peuples.

Tout ceci convertit les Fraternités synagogales juives et les communautés qu’elles intègrent en véritables armées politiques, sous une discipline de fer et en sociétés totalitaires dans lesquelles l’obéissance de leurs membres est garantie, en outre de l’idéal israélite de domination de chaque nation et du monde entier, par la crainte des terribles châtiments qui menacent les juifs infiltrés dans les gouvernements, les armées, les partis politiques et autres organisations et sociétés de chaque nation, s’ils n’obéissent pas aux ordres reçus de leurs chefs, afin d’aider la communauté juive de ce pays à contrôler toutes ses institutions, en vue de conquérir par des moyens occultes la nation entière.

C’est pourquoi il est actuellement impossible que les Juifs se convertissent sincèrement à une religion « gentil », mais seulement en apparence, sachant que s’ils se convertissaient réellement, non seulement ils seraient assassinés mais que la vie de leurs enfants et de leur femme serait en danger ; les rabbins croyant ainsi appliquer la peine de mort ordonnée contre les apostats par l’Ancien Testament de la Bible, qui inclut en outre l’extension de cette peine dans certains cas à la famille du coupable, comme le sait parfaitement toute personne qui étudie la Bible.

5. — La peine la plus solennelle qu’applique le judaïsme religieux aux Israélites coupables d’un ou de plusieurs délits cités au paragraphe antérieur, est le herem ou l’excommunication, c’est-à-dire l’expulsion de l’Israélite du sein du judaïsme. Parmi les Juifs non religieux, l’on supprime le mot excommunication et les rites religieux qui l’ont séculairement accompagnée, pour l’appeler seulement « expulsion de la communauté juive », au cours d’une cérémonie non religieuse, sinon exclusivement politique.

Comme il s’agit pour le Juif excommunié ou expulsé de l’obliger à demander pardon et à se replacer sous le contrôle du judaïsme, on ne lui applique pas immédiatement la peine de mort, mais le boycottage économique, politique et social. L’on interdit à sa femme ou à ses maîtresses juives d’avoir des relations sexuelles avec lui et l’on oblige ses amis à couper tout rapport avec lui. Il s’agit de le ruiner économiquement, par les moyens que nous avons mentionnés et de l’annihiler politiquement si l’excommunié est un homme politique, ou de le ruiner dans quelque autre office ou profession qu’il exerce, jusqu’à l’annihiler complètement.

Et l’excommunication n’est levée ou l’expulsion abrogée que si le Juif sanctionné se jette à genoux, baise les pieds et demande pardon aux Rabbins formant le Tribunal rabbinique qui l’excommunia du Judaïsme religieux ou l’expulsa de quelque communauté de Juifs non-religieux. En outre, de prêter de nouveau, serments d’obéissance aveugle et absolue à tous les ordres de ses chefs, et de répéter tous les serments que tout israélite prête en entrant dans la secte juive respective, en général à treize ans et jurer de ne pas commettre à nouveau les fautes pour lesquelles il a été excommunié du Judaïsme religieux ou expulsé du non-religieux.

La peine de mort par empoisonnement n’est appliquée qu’aux excommuniés ou expulsés rebelles, qui ne demandent pas pardon ni ne passent par les humiliations susdites.

 Commission de Censure du Kahal

Cette Dictature totalitaire, que la Communauté juive religieuse exerce sur tout individu juif, entraîne entre autres conséquences, l’existence d’une Commission de Censure préalable pour les écrits, brochures et livres que les Juifs désirent publier. Cette censure est exercée par l’Honorable commission très secrète, de censure du Kahal, et tout Israélite infiltré en quelque nation du monde, doit obtenir l’approbation de ses écrits, brochures ou livres par cette commission du grand Kahal qui gouverne sa Communauté régionale. Les journalistes et speakers de radio et de télévision sont seulement obligés à suivre des règles générales, et ne sont assujettis à la censure préalable qu’en des cas d’extrême importance.

Le Tribunal rabbinique d’Amsterdam excommunie Spinoza

Baruch Spinoza est sans conteste le plus grand génie philosophique du Judaïsme, dans toute son histoire. En se voyant pris dans les chaînes de la censure rabbinique, il tenta de les rompre, en un geste de défense de la liberté de pensée et d’indépendance, ce qui lui valut l’excommunication fulminante que prononça contre lui le Tribunal rabbinique d’Amsterdam, présidé ni plus ni moins que par le Grand Rabbin de cette Communauté, qui se disait son meilleur ami.

Le cérémonial de ce procès nous est conté en la forme suivante : « Enfin arriva le jour de l’excommunication et une énorme foule se réunit pour assister à cet acte lugubre. Il commença par l’allumage, en silence et cérémonieusement, d’une série de cierges noirs et par l’ouverture de l’Arche sainte contenant les livres de la Loi mosaïque. Ainsi fut ravivé l’intérêt des croyants pour que la scène soit plus horrible. Le Grand Rabbin, ancien ami et précepteur, et maintenant le plus cruel adversaire de l’accusé, dut exécuter la sentence. Il demeura debout, saisi par la douleur, mais inflexible.

Le peuple l’observait avec la plus grande attention. D’en-haut, d’une voix mélancolique, le chanteur entonnait les paroles d’exécration, tandis que, venant d’un autre côté se mêlaient à ces malédictions les notes aiguës d’une trompette. Et les cierges noirs s’inclinaient répandant leur cire goutte à goutte dans un grand récipient rempli de sang » (Lewes, Historia biografica de la filosofia). La formule de condamnation suivante fut prononcée :

« Par décret des anges et des saints, nous t’excommunions, Baruch Spinoza, nous te maudissons et nous t’expulsons, avec l’accord des Anciens et de cette sacrée Communauté, en présence des Livres Saints : par les 613 préceptes qu’ils comportent, par l’anathème par lequel Josué maudit Jéricho, par la malédiction que prononça Elie contre les petits et par toutes les excommunications écrites dans les livres. Maudit sois-tu, de jour et de nuit ; maudit éveillé et maudit dans tes songes ; maudit en entrant et en sortant. Que le Seigneur ne te pardonne pas. Que la fureur et la colère divine s’allument dorénavant contre cet homme et lui imposent toutes les malédictions inscrites dans les livres de la Loi. Que le Seigneur efface son nom sous le soleil, et qu’il l’expulse pour son crime de toutes les tribus d’Israël, avec toutes les malédictions inscrites dans les livres de la Loi. Et nous ordonnons que personne ne lui rende aucun service, ni habite avec lui sous le même toit, ni qu’il s’approche à moins de quatre coudées, ni qu’il lise aucun écrit rédigé par lui ». (Pollock, Vida de Spinoza)

« Une fois proférées ces pompeuses paroles, tous les cierges allumés furent noyés dans le sang et de toutes les gorges jaillit un cri furieux de haine et de malédiction. Et dans les épaisses ténèbres, sous de solennelles exécrations, tous clamèrent : Amen, Amen ! » (J.K. Hosmer, Los Judios).

Dans les Encyclopédies juives modernes, qui disent la vérité dans quatre-vingt-dix-neuf pour cent des cas, comme elles sont à portée de tous dans les Bibliothèques publiques, dans certains cas où les Juifs désirent garder le secret, comme celui de la paternité du judaïsme et du communisme, et en beaucoup d’autres cas, lesdites encyclopédies oublient ou passent sous silence certains faits, jusqu’à dire des mensonges pour désorienter le lecteur « gentil », les chefs des Communautés juives, donnent aux israélites qui ont reçu la permission de leurs chefs de lire certaine Encyclopédie, un livre, également présenté par ordre alphabétique, disant par exemple : « Jewish Encyclopedia tome II, page x ; mot x : « Dit » (suit le texte de ce qu’ils disent) et indiquant ensuite « lire » (et suit le texte respectif). Ces brochures écrites en clé de code connue par celui qui va les utiliser, doivent être rendus après utilisation. [...]


Un Etat dans l’Etat

Comme le lecteur pourra le constater, la discipline de fer qui règne dans le Judaïsme est pire que celle de l’armée. Et si dans l’armée un soldat ne peut se rebeller avec succès contre ses supérieurs et doit leur obéir, à plus forte raison un individu juif ne peut se rebeller avec succès contre sa Communauté ni contre les chefs qui la dirigent. Et devant les peines terribles réprimant les désobéissances, tous les Juifs se soumettent. Tous les actes qu’ils effectuent dans les nations qu’ils ont envahies, qu’il s’agisse de leur activité politique, militaire, policière, scientifique, culturelle, syndicale, et en général tous les actes de leur vie publique, obéissent aux ordres reçus de leurs chefs juifs, de sorte que les Communautés juives, publiques ou clandestines, se convertissent en un Etat dans l’Etat.

Jean Boyer.

PDF gratuit, LE LIVRE DU KAHAL, de Jacob Alexandrovitch Brafman.

*******

BONUS


De nos jours, en Russie et dans d'autres pays, le massacre du Tsar et sa famille en 1918 (ainsi que la mort de millions de Russes orthodoxes) est attribué aux judéo-bolcheviques.





de Jean Boyer


Cet ouvrage expose les ''Grands Secrets'' de la subversion et des révolutions qui ont renversé les gouvernements patriotes civils ou militaires ayant surgi à travers le monde afin d'empêcher que leurs pays ne tombent dans l'anarchie, le chaos ou l'esclavage totalitaire collectiviste (dissimulés sous le masque du socialisme ou du communisme). 

L'exposé de ces ''Grands Secrets'' donnera à ces gouvernements patriotes et à leurs chefs militaires et policiers, ainsi qu'aux peuples menacés par cette grande fraude, la connaissance profonde des tactiques occultes qu'emploie le ''Super Secret Révolutionnaire'', pour renverser ces régimes, ainsi que de l'aide mondiale sur laquelle comptent les agents de la subversion et de la révolution.

Après lecture des ''Pires Ennemis de nos Peuples'', il apparaît évident que tout gouvernement doit s'efforcer de convaincre son peuple de la tromperie qu'emploient les promoteurs de la subversion du terrorisme et des révolutions, lesquels, en se posant comme rédempteurs du peuple, mentent effrontément. 

Il était nécessaire de produire cette étude, résumée mais profonde, sur la ''tête'' qui a dirigé de façon occulte la quasi-totalité des révolutions de ces derniers siècles. Cette ''tête secrète'' a été dénoncée dans des centaines de textes, beaucoup d'entre eux sont mentionnés dans ce livre, comme documents probatoires, sur lesquels repose ce travail.




dimanche, août 26, 2018

"Il est de retour", un film prémonitoire


Sorti en 2015, "Il est de retour" est un film comique qui imagine le réveil du Führer 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le Berlin d'aujourd'hui. Très rapidement, Hitler décide de reprendre du service pour remettre ce pays dans le droit chemin…

Le film s'inspire du roman de Timur Vermes, Il est de retour (Er ist wieder da). Paru en 2013, le succès de cette satire a été phénoménal : deux millions d'exemplaires. Le livre a été traduit en 41 langues.


"Adolf Hitler, interprété par Oliver Masucci, a été "filmé dans les rues de Berlin avec de vrais passants ou de vrais touristes qui, amusés et n'imaginant évidemment pas être en présence du «vrai Hitler», prennent des photos avec lui. Quel est le sens d'un «selfie avec Hitler ? », s'interroge Die Deutsche Welle." [...]

L'acteur Oliver Masucci a raconté, dans une interview à Bild, son expérience d'apparaître en tant qu'Hitler dans la rue : «C'était incroyable, j'étais l'attraction.»  (Nicolas Barotte, Le Figaro)

Deux années plus tard, la réalité dépasse la fiction, les députés d'extrême droite font leur retour au Bundestag dans la matinée du 24 octobre 2017. Du jamais vu depuis 1945 : la dernière fois, c'était sous le régime nazi. "Enfin un parti qui va travailler pour le peuple, patriotique", lance l'un d'entre eux.




samedi, août 25, 2018

Thaïlande, un moine bouddhiste tue un enfant de 9 ans

A gauche, Wattanapol Sisawad.



Wattanapol Sisawad était un moine novice âgé de 9 ans. Durant un rite bouddhique au temple de Kanchanaburi, à deux heures à l'ouest de Bangkok, il a été sauvagement battu à coups de bâton par un moine de 64 ans, nommé Suphachai Suthiyano, qui ne supportait pas de le voir jouer. 

L'enfant est tombé dans le coma et est décédé à l'hôpital provincial de Kanchanaburi.

Après son arrestation, le moine tueur a été déchu de l'état ecclésiastique. Il encourt une lourde peine pour "agression ayant entraîné la mort".

La mort de l'enfant survient alors que la Thaïlande, pays majoritairement bouddhiste, est aux prises avec de nombreux autres scandales qui touchent son clergé, notamment des cas d'extorsion, de relations sexuelles et de consommation de drogue.

Naguère en Thaïlande, les moines étaient intouchables, mais la junte au pouvoir a pris une position ferme contre le clergé qui enfreint la loi.

Plus tôt ce mois-ci, le tristement célèbre "moine jet-set" de Thaïlande - des images de lui portant un sac Louis Vuitton sur un jet privé ont fait le tour de la planète - a été condamné à 114 ans de prison pour blanchiment d'argent et fraude.

En mai, l’abbé du célèbre temple "Golden Mount" à Bangkok s’est rendu à la police après avoir transféré 4 millions de dollars sur des comptes bancaires en son nom. L’affaire fait suite à une enquête en cours sur le 
détournement de millions de dollars par l’Office national du bouddhisme. 

D'après une nouvelle de l'AFP du 24 Août 2018.

vendredi, août 24, 2018

Le développement personnel est-il vraiment l’arnaque du siècle ?




Du néo-bouddhisme absurde à la  pornographie émotionnelle.



Le développement personnel est-il vraiment l’arnaque du siècle ?


par Jean-Laurent Cassely 


L'essai «Happycratie» dénonce les techniques inspirées de la psychologie positive et du développement personnel, qui véhiculent une vision du monde moralement discutable.

Au moment d’écrire cet article, je suis allé consulter le palmarès des ventes de livres d’Amazon. L’algorithme modifie le classement en permanence, pour susciter l’envie et renouveler l’attention des internautes qui surfent sur le site.

Pourtant, le top dix des ventes au 21 août 2018 ressemble à celui du mois dernier, et à vrai dire à celui de l’année dernière: Raphaëlle Giordano et ses conseils d’épanouissement personnel romancés
(Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une) truste la deuxième place, Les quatre accords toltèques du chaman Miguel Ruiz, un classique de la littérature d’aide à soi-même («self-help») prenant son inspiration dans les mythes de ce peuple mésoaméricain, la talonne en troisième. Le gourou du développement personnel, Eckhart Tolle, et son best-seller mondial Le pouvoir du moment présent rode en permanence autour du top 10, et ne descend jamais en dessous des cent meilleures ventes.

Nous parlons ici du classement général Amazon des livres édités en France toutes catégories confondues, c’est-à-dire incluant les romans à l’eau de rose, les thrillers, les Harry Potter, les recettes de cuisine et les agendas d’organisation familiale à coller sur le frigo.

À la première page du classement figurent également Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même de Lise Bourbeau, dont un des 600 commentaires de lecteurs et lectrices donne cette appréciation synthétique et dépassionnée: «livre parfait pour commencer à se connaître et à identifier les blessures qui nous font souffrir à un prix abordable. Clair et explicite, il est à lire et à relire. Seul bémol, peut-être un peu léger sur la guérison de ces blessures, mais l'auteur a fait un autre livre à ce sujet, il ne souhaitait donc stratégiquement pas tout dévoiler.... »



"Marchandises émotionnelles"


Ces best-sellers et tant d’autres se rattachent à la grande famille du développement personnel et de la pensée positive, ce que Eva Illouz et Edgar Cabanas, dans un essai à charge qui paraît aujourd’hui, Happycratie (éd. Premier Parallèle), nomment «l’industrie du bonheur».

Pour les sociologues, la discipline de la psychologie positive, élaborée aux États-Unis dans les années 1990, et ses multiples expressions plus ou moins savantes, sous forme de thérapies, de littérature de «self-help», de coaching, d’applis d’amélioration de soi et de techniques de relaxation diffusent un même récit décliné à l’infini : «Tout un chacun peut réinventer sa vie et atteindre le meilleur de lui-même en adoptant tout bonnement un regard plus positif sur soi et sur le monde environnant».

On doit cette théorie à des psychologues américains qui ont observé que les personnes qui étaient positives réussissaient mieux dans la vie et déclaraient être plus heureuses. Le sens de la causalité est primordial: avant la déferlante de cette «science du bonheur», on considérait celui-ci comme la conséquence de moments heureux et de situations agréables de vie. Avec eux, la logique s’est inversée: si vous êtes positif, que vous croyez en vous et que vous avez confiance dans votre potentiel, alors la vie vous récompensera. Dans le cas contraire, une sorte de prédiction autoréalisatrice fera que vous échouerez.

Et s’il suffit de le vouloir pour y parvenir, pourquoi ne pas se faire aider de pros du bonheur pour mettre toutes les chances de son côté ? Eva Illouz et Edgar Cabanas se penchent dans cette enquête intellectuelle sur l’avènement d’un marché des «emodities», une contraction des termes anglais «emotions» et «commodities» (marchandises) qui désigne ces «marchandises émotionnelles», ensemble «de services, thérapies et produits qui promettent une transformation émotionnelle et aident à la mettre à œuvre».

Par leur effet de masse, ces produits «contribuent […] à faire de la poursuite du bonheur un style de vie, une manière d’être et de faire, une mentalité à part entière […]». Ils renouvellent les modes de consommation et réorientent les attentes des consommateurs et consommatrices vers des bénéfices psychologiques et émotionnels plutôt que purement matériels et statutaires.

«Ce qui meut aujourd’hui le consommateur, écrivent les sociologues, ce qui le pousse à consommer toujours plus, c’est moins le désir de s’élever socialement que celui de se gouverner efficacement, c’est-à-dire de réguler sa vie émotionnelle.»




Faire accepter l’inacceptable avec le sourire



Ce tournant émotionnel est plus qu’un simple recentrage sur la vie intérieure aux dépens de la compétition sociale. Dans la bouche de celles et ceux qui les élaborent et les commercialisent, les emodities seraient devenus les outils les plus efficaces de réussite ou, plus modestement, les soutiens indispensables pour se maintenir à flot dans un contexte socioéconomique dégradé, imprévisible, menaçant et terriblement anxiogène.

La thèse d’Happycratie est que les marchandises émotionnelles sont effectivement celles dont la philosophie sous-jacente possède le plus d’affinités avec les nouvelles exigences de flexibilité qui caractérisent le monde du travail et la vie en société.

Dans la période post-crise 2008, durant laquelle les inégalités se creusent, les chances de mobilité sociale s’amenuisent, le fonctionnement du marché du travail se durcit, l’appel à faire preuve d’enthousiasme, de positivité et d’autonomie contribue à faire porter sur les individus la responsabilité de tout ce qui dysfonctionne.

Des phénomènes structurels lourds comme les variations du taux de chômage ou la dette des États peuvent passer au second plan ou même être occultés au profit de l’encouragement à devenir l’entrepreneur de soi-même, à rebondir et à faire de ses échecs des opportunités autant de maximes qui forment un néo-bouddhisme absurde, une «pornographie émotionnelle» que les adeptes des fils d’actualité du réseau Linkedin ne connaissent malheureusement que trop bien.

La manière positive d’envisager la vie serait devenue notre façon adaptative de survivre à la nouvelle donne économique, mais également une forme d’obéissance et de conformisme, écrivent les sociologues, qui prendrait «la forme d’un travail sur le moi et d’une maximisation de ce moi».

«Alors même que les populations n’ignorent en rien cette instabilité et cette précarité générales, les forces structurelles qui façonnent les existences individuelles restent à leurs yeux pour l’essentiel illisibles, incompréhensibles», notent Eva Illouz et Edgar Cabanas.


L’industrie du bonheur leur fournit des outils dont elle affirme qu’ils fonctionnent et, surtout, qu’ils permettront «à certains, en des temps d’incertitude et d’impuissance, d’avoir le sentiment de retrouver prise sur leur vie, et à d’autres d’éloigner momentanément l’anxiété qui les dévore».

C’est ce qu’une psychologue influente de ce courant de pensée, Sonja Lyubomirsky, nomme la solution des 40%. La moitié de notre niveau de bonheur (50%) dépendrait de notre héritage génétique et 10% découleraient des circonstances extérieures, que nous ne maîtrisons pas plus que notre biologie interne. Resterait donc une énorme marge de 40%, qui ne dépendrait que de l’état d’esprit de l’individu. «Selon elle, la recette du bonheur de loin la plus efficace consiste à s’efforcer de changer la manière dont on pense, dont on ressent, dont on se comporte au quotidien.»


Victoire totale de la vision «positive»


Des milliers d’études sont avancées à l’appui des théories de la psychologie positive. Évidemment, d’autres études, invoquées dans Happycratie, vont dans le sens inverse et invalident totalement l’idée selon laquelle inculquer la pensée positive amènerait à se sentir mieux et à réussir ce que l'on entreprend.

Peu importe, puisque, comme l’admettent les sociologues, «ce que recherchent fiévreusement maintes personnes, particulièrement lorsque les temps sont durs, c’est de l’espoir, de la puissance et de la consolation». Autant de marchandises que l’industrie du bonheur fabrique en grande série et renouvelle conformément aux cycles de la mode : «Il y a toujours un nouveau régime à suivre, une méthode d’évaluation et de régulation de soi à essayer, un vice à abandonner, une habitude plus saine à acquérir, un nouveau traitement à suivre, un objectif à atteindre, une expérience à vivre, un besoin à satisfaire, un temps à optimiser».

Le véritable débat concerne peut-être moins l’efficacité des techniques du mieux-être que la vision du monde qu’elles véhiculent. Sur le plan individuel, toutes celles et ceux qui ne parviennent pas à être riches, heureux, en bonne santé, épanouis et débordants d’énergie sont soupçonnés de ne pas avoir fait suffisamment d’efforts et donc quelque part de vouloir et de mériter leur sort. Ils cumulent leur souffrance avec un sentiment de culpabilité.


Au niveau collectif, «cette rhétorique de la résilience ne promeut-elle pas en vérité le conformisme ? Et ne justifie-t-elle pas implicitement les hiérarchies et les idéologies dominantes ?», se demandent Eva Illouz et Edgar Cabanas, qui diagnostiquent à raison «l’effondrement général de la dimension sociale au profit de la dimension psychologique».

Les arguments développés de manière convaincante et étayée par les sociologues rappellent le tableau dépeint par un autre duo de chercheurs critiques, Carl Cederström et André Spicer, dans un essai intitulé
Le syndrome du bien-être, dont le succès fut une surprise et le signe d’un début de lassitude vis-à-vis de cette idéologie du bonheur et de ses implications morales, sociales et politiques.

Les auteurs convoqués dans "Happycratie", tels Foucault et sa critique du néolibéralisme, Richard Sennett et son analyse de la culture du capitalisme ou Christopher Lasch et sa critique de la personnalité narcissique dans les années 1980, ont tous vu venir de très loin la montée en puissance d’un nouveau type d’individus, des "happycondriaques", anxieusement focalisés sur leur moi et continuellement soucieux de corriger leurs défaillances psychologiques, de se transformer et de s’améliorer».

L’époque a changé : nous sommes entrés de plain-pied dans un monde régulé par l’industrie du bonheur, comme en témoigne les percées des psychologues, économistes et consultants en bonheur dans l'éducation, l'entreprise ou le management et même dans le domaine des indicateurs du développement économique et humain des États.


Les exemples avancés dans cet essai concernent plutôt le monde anglo-saxon, sa révolution néolibérale avancée et sa culture du selfie en toute circonstance. Dans la société française, encore timidement acculturée à la positive attitude, cette idéologie fait néanmoins son chemin dans les esprits et dans les institutions.

En témoigne la très forte adhésion des jeunes générations au vocabulaire, aux méthodes et aux principes pragmatiques du «self-help» et la ringardisation concomitante des paradigmes des sciences sociales critiques défendues par Eva Illouz et Edgar Cabanas.

Happycratie est une émanation de cette confrontation entre deux courants intellectuels que tout oppose politiquement. «Dans la mesure où les individus se convainquent que leur destin est simple affaire d’effort personnel et de résilience, c’est la possibilité d’imaginer un changement sociopolitique qui se trouve hypothéquée, ou du moins sérieusement limitée», dénoncent les sociologues, qui veulent croire qu’un monde dans lequel Freud, Marx ou Bourdieu feraient jeu égal avec Eckhart Tolle, les YouTubeurs bien-être et les recettes en sept points des startupers est encore possible.

«Le plaisir et la poursuite du bonheur ne peuvent l’emporter sur la réalité et la recherche du savoir sur la pensée critique, la réflexion menée sur nous-mêmes et le monde qui nous entoure».

J'ai pour ma part l'impression que nous assistons au contraire à la victoire totale et définitive de la vision «positive». Car à la question de savoir si nous préférerons avoir raison avec les sciences qui dévoilent des mécanismes d’inégalités et d’injustices, ou si nous nous laisserons illusionner par les marchands de bonheur qui nous convainquent que notre épanouissement ne dépend que de nous, la réponse est connue d'avance. Le match entre les deux visions du monde s’annonce d’emblée très déséquilibré, puisqu'un peu de bonheur, même précaire et obtenu de manière discutable, apparaîtra préférable à pas de bonheur du tout.



Comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies

Edgar Cabanas et Eva Illouz

Le livre événement qui s'attaque de front à l'essor de l'industrie du bonheur et du développement personnel, par une des auteures les plus influentes au monde, d'après Der Spiegel (Allemagne) et L'Obs. Un livre urgent, accessible et provocateur.

Le bonheur se construirait, s'enseignerait et s'apprendrait : telle est l'idée à laquelle la psychologie positive prétend conférer une légitimité scientifique. Il suffirait d'écouter les experts et d'appliquer leurs techniques pour devenir heureux. L'industrie du bonheur, qui brasse des milliards d'euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d'elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes. 


Mais n'aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre que la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ?
Et si la dite science du bonheur élargissait le champ de la consommation à notre intériorité, faisant des émotions des marchandises comme les autres ? 

Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle "science" et explorent les implications d'un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.

jeudi, août 23, 2018

La solitude




Un texte bouddhique, le "Theranâmo sutra", évoque la solitude en ces termes :

«En ce temps là, un certain moine appelé l'Ancien (Théra), était un solitaire et il vantait également la solitude. Seul il entrait dans le village, seul il en revenait ; seul il s'asseyait ; seul il déambulait de long en large pour méditer. »

Quelques uns de ses condisciples qui avaient trouvé son comportement plutôt bizarre, en parlèrent au Bouddha. Ce dernier fait appeler l'Ancien qui effectivement confirme son penchant pour la solitude. Et le Bouddha explique ceci :

«Il y a cette sorte de solitude, je ne le nie pas. Mais, Théra, je vais te dire la manière par laquelle la solitude est accomplie dans tous ses détails. Écoute attentivement :

Ainsi, Théra, tout ce qui est ancien est abandonné, tout ce qui n'est pas encore venu est rejeté. Et le désir et la convoitise pour les modes présents de la personnalité sont bien gardés sous contrôle. C'est ainsi, Théra, que la solitude est accomplie dans tous ses détails.

Surmontant tout, connaissant tout, le sage, non souillé en toute chose, Totalement libéré, renonçant à tout, le désir anéanti. Cet homme je le déclare est un Solitaire. »

Ce discours attribué au Bouddha met en exergue la méfiance de la religion à l'égard des solitaires, des anachorètes du grec ana (à l’écart) et khoreo (je vais). On fait donc dire au Bouddha que la véritable solitude doit-être intériorisée. Peut-on croire qu'une religion laisserait ses adeptes se suffire à eux-mêmes loin des prélats, des temples, des rites ? Le bouddhisme en devenant une religion a renié sa part philosophique. Or le trait essentiel de la philosophie antique a toujours été la solitude pourvoyeuse de liberté. Jacqueline Kelen le rappelle dans son livre, L'esprit de solitude :

L'esprit de solitude

« On demandait à Diogène qui est riche parmi les hommes et il répondit aussitôt : "Celui qui se suffit à lui-même". Au IVe siècle avant l'ère chrétienne, ce philosophe cynique allait pieds nus, vêtu d'un seul manteau, ne possédant que sa liberté et son verbe haut. Ayant réduit au minimum ses besoins et ses désirs, il avait élu domicile dans un étrange tonneau et décida même de se passer d'un gobelet le jour où il vit un petit garçon boire dans ses mains. Diogène ne vivait cependant pas loin des hommes mais, installé à Athènes ou Corinthe, il haranguait les passants, parlait avec des amis choisis, interpellait le grand Alexandre. 

Avant lui, Socrate qui supportait le froid et la faim mais pouvait également banqueter et boire jusqu'au matin déclarait : "S'il est un homme qui se suffit à lui-même pour être heureux, c'est bien le sage, et il est celui de tous les hommes qui a le moins besoin d'autrui". 

Épicure, qui pose le plaisir comme but essentiel de l'humaine existence dans laquelle les dieux n'interviennent pas, insiste pareillement sur "l'autosuffisance comme un grand bien non pour satisfaire à une obsession gratuite de frugalité, mais pour que le minimum, au cas où la profusion ferait défaut, nous satisfasse". 

Illustrant une autre tendance philosophique, le stoïcien Épictète conseille : "Va te promener seul, converse avec toi-même". Ces divers préceptes de la sagesse grecque représentent moins une apologie du dénuement qu'une recherche de la liberté totale. Ils invitent chacun à dépendre le moins possible des circonstances extérieures et à s'ancrer en soi-même. C'est une façon aussi de savourer la vie présente, sans se plaindre et sans être suspendu à l'avenir : la frugalité par exemple n'est pas une privation, elle permet d'apprécier les choses simples et la qualité plutôt que la quantité. Et, dans ces diverses écoles philosophiques, les hommes savent alterner les temps de retraite et de conversation ; pour eux la solitude n'est pas misanthropie et la compagnie des autres n'est pas fuite de soi. […]

La solitude est un cadeau royal que nous repoussons parce qu'en cet état nous nous découvrons infiniment libres et que la liberté est ce à quoi nous sommes le moins prêts.

Solitaire je suis. Depuis toujours et plus que jamais. La solitude est ce qui me fait tenir debout, avancer, créer. C'est une terre sans limites et ensoleillée, une citadelle offerte à tous les vents mais inexpugnable. C'est la seule part d'héritage que je défends âprement, part d'ermitage qui est tout et qui est moi.

Solitaire, donc, quoique bien entourée et riche d'amitiés. Solitaire comme un défi à la banalité, comme un refus de se résigner. Solitaire pour continuer à m'aventurer, pour honorer la précarité humaine et ne pas démériter de l'Esprit.

Sauvage, émerveillée ou poignardée, je me tiens en solitude comme au seuil de l'immensité. La souffrance n'est point absente, elle creuse même davantage puisque tout dans ce climat reprend intensité. Mais justement, si dans cet état je me sens bien plus vivante qu'en la compagnie des autres, c'est parce que toute sensation, toute soif, toute pensée s'y trouvent avivées, aiguisées jusqu'à un point extrême. J'aime ce danger, cette radicalité : le véritable artiste évolue sans filet, au péril de son existence et sans attendre d'applaudissements. La voie solitaire n'apporte ni gloire ni consolation, aussi vaut-elle plus qu'une autre d'être tentée. C'est la voie fulgurante de tout être impatient d'absolu dont l'apparent orgueil s'avoue si proche de l'anéantissement suprême ; ou la "voie sèche" de l'alchimie - brève, au creuset, mais infiniment risquée.

Ils sont seuls, les grands passants de la Terre et les grandes amoureuses, seuls comme Jésus au mont des Oliviers, comme Hallâj se proclamant la Vérité dans une ivresse de soir d'été, comme Don Quichotte incendiant de rêves et de poésie la lugubre plaine de la Manche, comme Juliette confiante et ensommeillée dans son tombeau. Non pas tant incompris ou rejetés par leurs contemporains que singuliers et entiers dans leur aventure.

Mais voici : les grandes âmes font peur et chacun semble craindre pour soi un destin d'exception. De tout temps, les petits hommes ont tourné le dos à qui leur révélait leur nature immense et ils ont brûlé ou crucifié les prophètes de la liberté et du pur amour, de la béguine Marguerite Porete au savant Giordano Bruno... Que faisaient les Hébreux, libérés par Moise du joug de Pharaon ? Ils pleuraient, ils regrettaient leur terre de servitude, les oignons qu'ils mangeaient à satiété. Et que firent, juste après le Calvaire, les disciples qui fréquentèrent Jésus ? Ils retournèrent, tête basse, à leur activité de pêche, à leur tâche administrative. Comme si rien ne s'était passé.

Bien à tort, je m'étonne et je m'irrite encore de cet entêtement de la société à vouloir nier ou combattre la solitude — ce fléau, ce malheur — afin d'entretenir l'illusion d'un partage total et transparent entre humains, d'une communication étendue à la planète entière, allant de pair avec une solidarité sans faille. La société ne tient qu'en bouchant toutes les issues vers le haut et en empêchant les conduites singulières. Aussi la lutte contre l'exclusion, la solitude et le chômage lui parait-elle forcément prioritaire.

Dans la solitude je ne m'enferme pas ; je prends du recul de la hauteur aussi ; je rassemble mes forces et j'ouvre grand les fenêtres — celles qui donnent sur les choses, sur l'ailleurs et sur l'intérieur. Vivre solitaire demeure la seule façon de ne pas se compromettre, de sauvegarder son irréductible étrangeté et d'accéder à ce qui ne périt pas.

"Souffrir de la solitude, mauvais signe ; je n'ai jamais souffert que de la multitude..."
F. Nietzsche

Le célibat désigne un état civil. La solitude est un état d'esprit. On veut la faire passer pour une malédiction alors qu'elle est le sceau de notre nature humaine, sa chance d'accomplissement.

Lorsqu'on parle de la solitude des personnes âgées, des malades, des prisonniers, de tous les inadaptés à la vie de société, on évoque un abandon, un oubli, une mise à l'écart. C'est une solitude triste, souffrante, qui tremble ou crie. Plus exactement c'est un isolement. Mais notre époque, friande de grand public et de rassemblements, parle très peu de cette conduite de vie solitaire qui favorise la réflexion et affermit l'indépendance, de cette solitude belle et courageuse, riche et rayonnante, que pratiquèrent tant de sages, d'artistes, de saints et de philosophes. Comme si cette voie était réservée à quelques originaux ou tempéraments forts, comme si elle constituait l'ultime bastion de résistance face à la bêtise, au conformisme et à la vulgarité. Aussi ne m'intéresserai-je ici qu'a cette démarche rare et grave, à la solitude magnifique dans le sens où Poussin en peinture employait la "manière magnifique". Et d'abord, je poserai la question : quel grand feu couve donc ce bloc de solitude, cet état de parfaite densité pour qu'on s'ingénie à le combattre et à le confondre avec l'isolement et la difficulté de vivre ?

Lorsqu'on va seul dans la vie, ce n'est pas qu'on soit méchant ou délaissé : c'est que le monde entier vous sourit et offre du sens. Lorsqu'on vit seul, ce n'est pas manque de chance ni absence d'amour : c'est que justement jamais on ne se sent seul, que chaque instant déborde de possibles floraisons.

Pour devenir soi et devenir quelque peu libre, il faut lâcher le recours permanent à l'autre, au regard de l'autre. Marcher seul. Refuser l'aide autant que l'apitoiement et la flatterie. La voie solitaire n'engage pas nécessairement à un combat héroïque, elle invite d'abord à la rencontre avec soi-même, à la découverte de cet être qui n'est pas seulement un produit de la société, de la famille, de l'histoire ou de la génétique. Et ici, le précepte du temple de Delphes, invoqué par Socrate, prend toute son ampleur : "Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l'univers et les dieux". Son équivalent se trouve dans la mystique de l'islam, avec ce hadith : "Celui qui se connaît, connaît son Seigneur". Car il ne s'agit pas d'une introspection, d'une analyse psychologique, mais d'un éveil au Moi céleste, au Moi transcendant qui échappe à toute contingence, à tout conditionnement, à la mort même, et se rencontre dans la solitude, le silence, tout au fond ou plutôt au sommet de la profondeur.

Par la puissance et l'intensité qu'elle recèle, la solitude tient à la fois de l'insolence et de l'insolation. Elle peut faire office de détonateur au sein d'un monde tiède et mou et ouvrir de grandes perspectives. C'est pourquoi tout humain pourvu de quelque conscience et dignité devrait apprendre à bâtir sa solitude, à l'habiter avec agrément, et aussi à la défendre contre tous les niveleurs de citadelle et rongeurs de liberté. Cette solitude peut paraître dure, intransigeante. Certes, elle est haute, même élancée, mais elle n'a rien de désolé : c'est comme un amandier qui, même seul et même en temps de guerre, persiste à fleurir ; c'est comme une nef partant sur l'océan ; c'est comme une flèche légère se perdant dans l'azur. »

Jacqueline Kelen.



de Jacqueline Kelen

Pour la plupart des contemporains, la solitude est ressentie de façon négative : on la confond avec l'isolement, le manque, l'abandon. Et la société veille à empêcher, que l'être humain ne se retrouve seul, face à lui-même. Or, la solitude choisie est foin d'être un enfermement, une pauvreté ; c'est un état d'heureuse plénitude. Non seulement parce qu'elle offre la clef de la vie intérieure et créative, mais parce qu'elle est disponibilité et chemin d'apprentissage de l'amour. Il n'est pas de liberté de l'individu sans ce recueillement de la pensée, sans cet ermitage du cœur.

Pourquoi tant de philosophes, d'artistes, de saints et de mystiques furent-ils, de grands solitaires ? Quelle force, quelle inspiration puisèrent-ils dans une vie d'austère apparence ? Et pourquoi notre monde lutte-t-il avec tant d'ardeur contre un état propice à la connaissance de soi ? Spécialiste des mythes, auteur entre autres de Divine Blessure, Jacqueline Kelen invite ici chacun à découvrir son immense liberté.


Fuir l’aliénation collective consiste à se connaître soi-même

Les véritables maîtres du monde sont des prédateurs et des illusionnistes Carlos Castaneda nommait ces prédateurs les "Flyers".  L...