jeudi, mars 23, 2023

La domination des nanas


Un « nannarchat » latent, sans visage précis, domine toute l'Europe occidentale et les USA, pays où les idéologies poussent à la virilisation des femmes et à la dévirilisation des hommes.



La domination des nanas

NANA est un terme archaïque, sans doute étrusco-lydien, auquel Maurice Guignard a restitué son contenu, c'est-à-dire la sociologie matriarcale des hautes époques. En français, « nonne » : sœur. religieuse, est de même origine. A vrai dire, le règne de la nana ou nonne représentait, par rapport au matriarcat strict, une réaction salutaire puisqu'il substituait au règne de la femme sénile celui de la femme dynamique. Décadent, il retombait dans le matriarcat strict (comme en Asie Mineure, quand Cybèle succéda à Artémis en tant qu'arcane) ou aboutissait au patriarcat (comme à Rome, quand la révolution rejeta le matriarcat étrusque et ses rois soumis aux nanas, devenues abusives). Les sibylles et pythies représentèrent une floraison de cette institution. à moins qu'elles ne se soient reliées à une forme typiquement berbère du matriarcat - celui des Grandes Reines.

La nana, personnage tabou, se retrouve en filigrane dans la haute époque des peuples scandinaves, océaniques et méditerranéens. Elle s'éteignit peut-être en Occident avec la druidesse. Sainte Anne de Bretagne rappelle le souvenir à peine christianisé, soit d'une « grande nana » régnant sur un collège de nanas, soit celui de la déesse Ana symbolisant l'âme du globe. Écrit avec deux « n », sainte Anne se rapporte à la première théorie.

C'est par le déchiffrement de l'étrusque et du lydien, langues cousines, que Maurice Guignard rétablit cette insolite sociologie. Il explique que, dans la famille étrusque ou lydienne, il arrivait que l'une des filles, plutôt l'aînée, se consacrât à une prêtrise domestique : elle devenait nana. Célibataire et vierge, elle serait la gardienne de la tradition, la célébrante de certains rites et la prêtresse mariant ses sœurs (ce qui lui donnait par ricochet le contrôle des maris).

La nana existait à chaque niveau du corps social : famille, clan, cité, État. En fait, le pouvoir politique était indirectement entre les mains des nanas parce que, prophétesses. elles détenaient l'oracle. Leur chasteté, combinée à une ascèse et à un régime alimentaire, leur donnait des antennes ; elles étaient médiums. Elles transmettaient la voix des morts, celle de l'âme ethnique et, pour les plus douées, la voix des dieux. Leurs états de transe impressionnaient les hommes qui craignaient de surcroît leur malédiction.

Gardiennes de la tradition. elles préservaient aussi la connaissance des runes et de leur vocalisation. C'est en effet par la magie du son que leur malédiction pouvait être rendue efficace !

A la longue, après avoir assuré une stabilité plusieurs fois millénaire aux civilisations archaïques, l'institution entra en décadence. Faux médiums, ne captant plus l'oracle divin, ou médiums tricheurs car lui substituant un oracle infernal, les nanas se défigurèrent de surcroît en tyrans domestiques, mariant les femmes à leur gré et envoyant les hommes au travail et à la guerre.

En Crète, la « Grande Mère », c'est-à-dire la « papesse » des nanas,
exerça sur les masses une magie fascinatrice en tirant du culte du
serpent une puissance qui se substituait à la puissance divine.

Un texte étrusque, éloquent, traduit par Maurice Guignard, dit que l'homme n'avait alors que deux façons d'échapper à la nana : « le vin et la colonisation »... Mais une nana accompagnait l'amiral ; les figures féminines de proue perpétueraient le souvenir de ces contre-amiraux en jupon !

Et le prophétisme criminel des dernières druidesses aurait causé la fuite épique de Ram. En son temps, de louches oracles féminins prescrivaient le sacrifice humain du guerrier d'élite, par haine inavouée du mâle... Comme prétexte : ces hommes étaient choisis « par les dieux » pour être les messagers du peuple auprès des ancêtres... Escroquerie spirituelle !

Les abus du « nannarchat » expliquent la révolution romaine et la chute des rois étrusques - évidemment. Les Romains instaurèrent le patriarcat le plus strict, retirant soigneusement à la femme le pouvoir prophétique.

Les antiques nanas se prolongèrent néanmoins par les vestales, vierges aussi et gardiennes de la tradition, mais sans médiumnité et sans autorité.

Il semble que l'âme inconsciente des peuples méditerranéens et océaniques soit restée traumatisée par la tyrannie des nanas de décadence : l'esclavagisme féminin, corse et sicilien (prostitution), en serait la rançon sous la forme d'une inconsciente vengeance.

Aujourd'hui, dans l'argot de la truandaille, la nana = l'esclave préférée du proxénète, la reine du harem, en somme, le reflet inversé de l'ancienne nana. Tyran domestique, elle exploite au profit du proxénète ses sœurs en esclavage.

Quant à la mama méditerranéenne, autre tyran domestique, elle dérive aussi de la misogynie corse et sicilienne.

Ailleurs, le spectre de la nana écroulée qui pèse sur l'inconscient collectif de manière très abstraite, a des conséquences moins dramatiques : le culte du joueur de football ou de rugby, culte enfantin (des adultes en culotte courte jouant au ballon, jeu d'enfants) sévit en des régions où l'abus du féminisme, jadis, empêcha les hommes de devenir vraiment adultes ! 

De nos jours

(...) la nana reparaît sous l'alibi de l'égalité des sexes (en fait, il s'agit de féminisme) et de la liberté des mœurs. Tout en réduisant l'homme en bête de plaisir et de travail et en guerrier castré, les femmes vengent la chasteté forcée de leurs lointaines devancières sacralisées.

Un « nannarchat » latent, sans visage précis, domine toute l'Europe occidentale et les USA, pays où les idéologies poussent à la virilisation des femmes et à la dévirilisation des hommes. Il s'y ajoute maintenant le sacrifice humain étatisé - par les lois sur l'avortement ! Tout cela entre dans un même contexte de résurgence de matriarcat décadent et d'Apocalypse.

Jean-Louis Bernard 


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