vendredi, juillet 16, 2010

L’aspect occulte du nucléaire


Dans une prophétie parue en 1934 dans le livre d’Alice Bailey « Traité sur la Magie Blanche », le maître Dwjal Khool – dit le Tibétain – déclare :

« On pourrait noter ici que trois grandes découvertes sont imminentes, qui, pendant les deux prochaines générations, vont révolutionner la pensée et la vie modernes. L’une est déjà pressentie et fait l’objet d’expériences et de recherches, la libération de l’énergie atomique. Ceci modifiera complètement la situation économique et politique du monde.

C’est aux Nations-Unies qu’il incombe d’empêcher le mauvais emploi de cette énergie libérée, et de veiller à ce que son pouvoir ne soit pas prostitué à des fins égoïstes et à des buts purement matériels. Il s’agit d’une « force salvatrice » et elle a le pouvoir de reconstruire et de réhabiliter. Son juste emploi peut abolir la destitution , apporter le confort à tous sur la planète ; son expression, sous forme de vie juste. Si elle est motivée par de justes relations humaines, produira beauté, chaleur, couleur, abolition des formes actuelles des maladies, suppression pour le genre humain de toutes les activités qui impliquent la vie ou le travail sous terre. Elle mettra fin à l’esclavage humain, à toute nécessité de travailler ou de se battre pour acquérir des possessions et rendra possible un genre de vie qui laissera à l’homme la liberté de poursuivre les buts plus élevés de l’esprit.

Mais, mes frères, certains hommes lutteront pour l’empêcher : les groupes réactionnaires de tous pays n’en reconnaîtront pas la nécessité, et ne désireront pas de ce NOUVEL ORDRE MONDIAL que la libération de l’énergie cosmique (1) peut rendre possible.

Cette nouvelle énergie libérée peut se révéler être une « force salvatrice » pour toute l’humanité, supprimant la pauvreté, la laideur, la dégradation, l’esclavage et le désespoir ; elle détruira les grands monopoles, supprimera la malédiction du travail ouvrier, et ouvrira la porte à l’ÂGE D’OR que les hommes attendent. Quand ces conditions nouvelles et meilleures seront établies, les hommes seront alors libres de vivre et de se mouvoir dans la beauté, et de chercher « le Chemin de Lumière ».

Extrait de « Extériorisation de la Hiérarchie » par Alice Bailey, médium de Dwjal Khool. Les enseignements d’Alice Bailey constituent la bible des gourous et channels du new age.

« Le Tibétain, écrit Joël Labruyère, fait l’apologie de la bombe atomique considérée comme une arme divine (2). Cet aveu est la preuve irréfutable de la folie criminelle des magiciens, prêts à faire sauter le monde pour instaurer leur nouvel ordre mondial. Pour celui qui comprend ce que signifie le viol de l’atome, fondement de l’ordre naturel, il ne peut être question de compromis. L’énergie nucléaire ouvre le puits de l’abîme.

Ces magiciens ont fait main basse sur le lamaïsme et sur nombre d’organisations initiatiques et religieuses. Ils se font passer pour les incarnations de Jésus, Bouddha, Krishna, Hermès, Zoroastre, Pythagore et même George Washington ou Jeanne d’Arc. Ils annoncent que leur manifestation publique est imminente. Elle commencera par l’apparition du Christ-Maitreya, chef de la religion mondiale – c’est une parodie grossière du retour du Christ. D’innombrables êtres ont été bernés à travers le nouvel âge et la promesse d’un âge d’or. Une armée de faux-prophètes aveugles guident les inconscients vers les voies de l’illusion. La Grande Loge Blanche a étendu son influence à tous les organismes internationaux : l’ONU, l’Unesco, l’Organisation Mondiale de la Santé (3), et les cercles mondialistes où ses agents « illuminati » œuvrent à la réalisation de son plan dans les sphères financières, politiques et culturelles.

Des adeptes du Tibétain prétendent que nos critiques font le jeu de la « loge noire » (4), mais ils doivent comprendre que de notre point de vue leur « grande loge blanche » n’est qu’un relais de la puissance obscure. La Loge Blanche est un département de la loge luciférienne qui est divisée en « noir et blanc ». Les spiritualistes sont dupés par les apparences de sagesse et la casuistique jésuitique du Tibétain.

La déclaration de Dwjal Khool sur la bombe atomique ne résiste pas plus à l’analyse philosophique qu’au bon sens moral. Elle révèle que les magiciens du Tibet sont aux abois et qu’ils sont prêts à semer le chaos et la terreur.

Les arguments du Tibétain constituent un jugement sévère pour ceux, qui malgré la pathologie grave de ces doctrines, tente de les justifier. « L’atome » est du satanisme pur.
Pourquoi l’énergie atomique à des fins « spirituelles » ? La loge orientale a besoin d’élever le niveau de radioactivité pour accentuer son contrôle sur l’humanité. C’est un programme de pollution pour nous mettre « sous tension ». Surenchérissant sur les avantages de bombe atomique, le Tibétain avoue à un autre endroit que les « explosions atomiques souterraines permettent d’éliminer d’invisibles adversaires ». De quoi s’agit-il ? Des recherches ésotériques montrent que les adeptes de la loge orientale tentent de détruire des fraternités qui ne veulent pas entrer dans leur jeu ou qui s’y opposent. Nous comprenons ainsi que la fonction secrète de la force de frappe atomique est d’alimenter une guerre occulte sous couvert d’expériences « pacifiques ». Merci Monsieur Le Tibétain. »
Undercover numéro 6

Depuis 1945, 2053 explosions nucléaires ont illuminé la planète


« La libération de l’énergie atomique » , communication du « Tibétain », le 9 août 1945

« Aujourd’hui, je souhaite vous entretenir du plus grand événement spirituel qui se soit produit depuis l’apparition du règne humain, le quatrième règne.
Je veux parler de la libération de l’énergie atomique, telle qu’elle est relatée, cette semaine, dans les journaux du 6 août 1945, et ayant trait au bombardement du Japon.

Il y a quelques années, je vous avais dit qu’une ERE NOUVELLE, serait introduite par les savants et que l’instauration du royaume de Dieu sur terre serait précédée par la réussite de recherches scientifiques. Ce premier pas a été accompli par la libération de l’énergie atomique, et ma prophétie a été justifiée en cette année très importante, l’An de Grâce 1945.

L’attention de l’homme est généralement braquée sur les aspects externes de la vie. Néanmoins, toutes les découvertes, telles que celles qui impliquent la révélation de la radioactivité, ou celle qui fut annoncée cette semaine, et qui fait époque concernant les premiers pas de la domestication de l’énergie cosmique, sont toujours le résultat d’une pression interne, émanant de Forces ou Vies se trouvant dans les sphères supérieures. Ces pressions elles-mêmes fonctionnent selon les lois de l’Esprit et non seulement selon ce que l’on appelle les lois naturelles ; elles sont le résultat du travail d’impulsion de certaines grandes Vies, en rapport avec le troisième aspect de la divinité, l’aspect intelligence active, et s’attachant à l’aspect substance ou matière de la manifestation. La motivation de telles activités est issue de Shamballa.

Il y eut un afflux clairement dirigé d’énergie extra-terrestre libérée par les Seigneurs de Libération qui avaient été invoqués avec succès : l’impact de cette énergie sur la substance atomique, base de recherche des savants, y apporta des modifications, ce qui leur permit de réussir. Un effort concerté fut entrepris par un certain nombre de disciples travaillant dans les ashrams de cinquième et septième rayons, ce qui leur permit d’impressionner le mental de disciples moins avancés, du domaine scientifique, et de les aider à surmonter les difficultés infranchissables qu’ils rencontraient.

La libération de l’énergie de l’atome en est encore à un stade extrêmement embryonnaire : l’humanité ne sait guère l’étendue ou la nature des énergies qui ont été tirées de l’atome et libérées. Il y a beaucoup de types d’atomes constituant "la substance du monde" chacun peut libérer son propre type de force : c’est l’un des secrets que l’âge nouveau révélera. Toutefois un bon et solide début a été fait.

Je voudrais attirer votre attention sur les mots "libération de l’énergie". C’est cette libération qui est la note-clé de l’ère nouvelle, de même qu’elle a toujours été la note-clé de l’aspirant orienté spirituellement. Cette libération a commencé par libérer un aspect de la matière ainsi que certaines forces de l’âme au sein de l’atome. Pour la matière cela a été une grande et puissante initiation analogue à celles qui libèrent l’âme des hommes. Dans ce processus d’initiation planétaire, l’humanité a fait descendre son travail de sauveur du monde dans le monde de la substance, et a affecté les unités primordiales de vie dont sont faites toutes les formes.

Vous comprendrez maintenant le sens des mot employés par tant d’entre vous dans la seconde des Grandes Invocations : "Pour la force salvatrice, l’heure de servir est arrivée". Cette force salvatrice est l’énergie que la science a libérée, tout d’abord pour la destruction de ceux qui continuent (s’ils le font) à défier les Forces de Lumière travaillant par la voie des Nations Unies.

Puis, à mesure que le temps passera, cette énergie libérée introduira la nouvelle civilisation, le monde nouveau et meilleur et des conditions plus délicates et plus spirituelles. Les rêves les plus élevés de ceux qui aiment leurs semblables peuvent devenir des possibilités pratiques, par le juste emploi de cette énergie libérée, si les vraies valeurs sont enseignées, mises en lumière et appliquées à la vie quotidienne. Cette "force salvatrice" vient d’être mise à la disposition de la science, et la prophétie que j’ai faite antérieurement est justifiée. »

Alice Bailey, médium de Dwjal Khool.

Les OVNI et le nucléaire

« Il y aurait un lien entre l'apparition d'Ovni et le nucléaire. En France, nous avons cette histoire au sujet du plateau d'Albion, mais ce n'est pas la seule. Il semblerait que nos visiteurs (s'ils existent bien évidement) s'intéressent aux activités nucléaires de notre civilisation. Des conseillers Américains auraient eu l'idée de provoquer des explosions volontairement afin de mesurer le temps que mettaient les OVNI pour arriver sur site. Il est à noter que le site de Roswell n'est pas très loin de la base ou la première bombe atomique fut créée! Des cas français démontrent le même intérêt nucléaire de la part des OVNI, notamment une observation au-dessus de la zone de tests atomiques de Colomb-Béchar dans le désert algérien en décembre 1965… » Lire la suite :



(1) Euphémisme pour désigner l’énergie nucléaire mortifère.
(2) Le plus grand événement spirituel selon le Tibétain

(3) Le rôle de l’OMS dans la fausse pandémie de grippe A est riche d’enseignement.

(4) Les adeptes du Tibétain n’acceptèrent pas les critiques de Joël Labruyère. Ils contre-attaquèrent :

« En septembre 2002, Joël Labruyère, profitant du succès remporté par son livre "L'État inquisiteur" et de l'élan de sympathie qu'il venait de susciter auprès de nombreuses communautés spirituelles en fondant l'OMNIUM, association censée "défendre les individus victimes de discriminations en raison de leurs choix spirituels, religieux ou thérapeutiques", présentait dans la revue "Undercover" un article intitulé "Fumées du Nouvel-Âge". Ce texte avait, selon son auteur, pour objet "d'exposer une série de données ésotériques inhabituelles, généralement ignorées des chercheurs", et son propos était soi disant de mettre à jour "des problèmes occultes très complexes". En réalité, Joël Labruyère tentait principalement d'y démontrer que les Êtres que les spiritualistes présentent habituellement comme les Maîtres spirituels de la Grande Loge Blanche ne seraient en réalité qu'un écran de fumée destiné à faciliter le contrôle de l'humanité par des forces sataniques.

Cet article insultant envers la Hiérarchie spirituelle qui guide notre évolution depuis l'aube des temps, continue depuis cinq ans à circuler sur le réseau Internet où il alimente régulièrement des forums et des débats parfois surprenants… »




Illustration : L’Age d’Or prophétisé par le maître Dwjal Khool dit « le Tibétain », autres ortographes : Dwjal Khul, Djwal Khul..

jeudi, juillet 15, 2010

Anargala a quitté Wonderland

Le néo-bouddhisme s’adresse à l’âme en quête d’extases nirvaniques et de plaisirs mystiques. Ce monde merveilleux ne connaît que la bonne parole doucereuse de maîtres incontestés.

Le néo-bouddhisme est une sorte d’auberge des délices, les gourous mielleux y préparent à foison toutes sortes de douceurs religieuses et de sucreries dharmiques. Ici, on fait avaler des illusions tartinées de méditation. Là, le nectar sucré de l’initiation coule à flot. La vue des pratiquants ne discerne que le bonheur, sa saveur suave et sa couleur rose bonbon.

Au Wonderland des néo-bouddhistes, les propos aigre-doux et les remarques amères des pisse-froid (1) comme Anargala sont proscrits.

Le témoignage d'Anargala :

"Je fis une première retraite auprès de Namkhai Norbu à Mérigar en 1992. Après avoir installé ma tente en la camouflant soigneusement, j'écoutais les premiers enseignements sur "la Base de Santi Maha Sangha", première étape du cursus mis au point par ce maître. J'étais très heureux, porté par la vision de cet homme charismatique. Bon, c'est vrai, la nuit je me les gelais grave : j'avais sorti tout le contenu de mon sac - même les slips - pour me réchauffer. J'avais beau essayer de mettre en pratique les instructions sur la Chaleur Intérieure (une version simplifiée, certes), rien n'y faisait. De plus, il n'y avait pas moyen de prendre une douche, et un seul repas par jour : une semaine à la tibétaine ! Mais l'ambiance était sympathique et solidaire. Seulement, tout cela me semblait un brin trop formel.

A la retraite d'Orléans, en 1994, Namkhai Norbu nous parla longuement des "Gardiens". Ce sont des Bouddhas censés protéger les pratiquants. Mais s'adresser à eux est, pour diverses raisons, réputé être une tâche dangereuse. Les pratiques qui leur sont consacrées sont donc longues et complexes. Aprés plusieurs années de réflexion sur la question, j'en vins à la conclusion que ces choses-là n'étaient pas pour moi. Certes, je sens la force des rituels, et j'apprécie de m'y plonger, mais cela reste une mise en scène symbolique, plus encore en ce qui concerne les Gardiens, les esprits et les rituels "violents" ou magiques en général. Surtout, cela me touche infiniement moins que les textes Dzogchen. Je décidais donc de ne garder qu'eux et, par respect pour Namkhai Norbu, qui nous demandait de croire que ces gardiens n'étaient pas QUE des personnifications mais aussi des personnes bien réelles, je cessais d'aller à ses retraites.

En 1995, je participais à ma dernière retraite bouddhiste : la transmission du Nyingthig Yabshi par Pénor Rimpoché à Lérab Ling.

Lérab Ling, c'est un peu comme le Titanic : tout en haut, il y a les cabines individuelles pour les riches, et tout en bas, il y a des tranchées dégagées au bulldozer. Une vraie mise en espace du samsâra français. Moi, évidement, j'avais la dernière place, tout au bout de la dernière rangée. N'empêche, j'ai bien rigolé. Le chemin de terre avait tendance, malgré la présence des arbres qui nous entouraient, à glisser lentement mais sûrement vers la rivière en contrebas. Chaque soir, je racommodais donc discrètement mon lopin de terre avec les pieds, en plantant ici et là des bouts de bois. En fait, ces opérations paysagères m'intéressaient plus que les enseignements : la plupart du temps, Sogyal Rimpoché nous faisait son show, ou bien il fallait réciter des prières en tibétain translitéré des heures durant. Sogyal Rimpoché, c'est le Garcimore du Vajrayâna. Sympathique et jovial : "Hey men, yes, we have coooosmmic eeeeeegooo.... yes ! hi hi hi ! Look, you don't feel something ? Like something has changed with me, yeah ? Don't you feel this difference now ? Hi hi hi !": en fait, il venait de finir une retraite "solitaire" et faisait allusion aux Accomplissements Spirituels qu'il avait atteint depuis. Pour être clair, il ajoutait : "You know, I prefer to teach you every day, rather than Khenpo [Namdrol, disciple érudit du "vrai" Sogyal], because, you know, for you I'm the Door to the Teachings, yeah... No ? Hi hi hi !". Et effectivement, seule une fraction des enseignements de Pénor Rimpoché fut traduite par Sogyal . Pénor nous montra les postures pour Thögal (dont celle de l'éléphant : je vous laisse imaginer !), mais personne n'expliqua aux gens présents de quoi il s'agissait. On nous réparti en petits groupes, avec des "anciens", pour nous expliquer les choses "plus en détail". Le type de mon groupe n'y connaissait pas grand'chose, où bien il ne voulait pas. Je proposais qu'on lise, au moins, la traduction du chapitre V du Miroir du Cœur de Vajrasattva, par P. Cornu et publiée au Seuil. Ce chapitre décrit précisément les rituels d'initiation auxquels nous étions censé participer, mais non, rien n'y fît. Une dame posa alors une question du genre "Mais alors, on est bien dans un centre bouddhiste, ici?", et le type fût ravi de l'informer.

Ce qui m'a un peu chagriné, c'est l'ambiance radine : il fallait attendre une heure pour avoir une assiette de nouille, et on avait presque pas d'eau, alors que le tarif était celui d'un club touristique !
En revanche, voici ce qui m'a durablement interpellé : un matin, je surpris une conversation dans le secrétariat. Une jeune femme était là, face à un membre du staff. Elle n'avait pas de quoi régler la totalité de la somme pour la "retraite". Elle expliqua qu'elle était seule, avec sa petite fille. Le type ne voulut rien entendre. Il dit, textuellement : "Soit vous payez tout, soit vous partez". Du coup je fus, moi aussi, très heureux de quitter ce lieu.

Depuis, j'ai assisté à quelques enseignements de Tenzin Namdak, quelques bricoles à droite à gauche. Mais chacune de ces visites me confirme dans ma réaction initiale : hiérarchies, institutions, pouvoirs, superstitions, violences : injustice. Franchement, cette colère terrible qui m'a envahi face à la violence brute qui se voit dans les centres tibétains en Inde, je ne l'ai ressentie ailleurs que face au système des castes. Entre les textes poétiques des mahâsiddha, de Longchenpa ou de Shabkar, et ces réalités révoltantes, j'ai choisi. Mais j'y reviendrais.

Plus tard, en Inde, je retrouverais encore et encore cette reconnaissance insolente de la richesse et de la hiérarchie sociale dans les centres tibétains. Par exemple, à Dharamsala. Opulence et, parfois, arrogance des Tibétains; et pauvreté des Indiens, qui ont pourtant eu la gentillesse d'accueillir les Tibétains dans leur pays pauvre et surpeuplé. J'ai entendu des Tibétains parler des Indiens : ils n'ont que mépris pour eux. A Dharamsala, les seuls Indiens présents lors des enseignements du Dalai Lama sont les mendiants et les ouvriers (presques esclaves), en dehors des sempiternels Cachemiris dans leur boutiques de tapis. Comment ne pas être frappé par cela ?

Voilà. En résumé donc, je suis bouleversé par les textes de Longchenpa (2). Mais je suis aussi bouleversé par l'obscurantisme, le sectarisme et une certaine méchanceté qui ne se cachent même pas. Même chose du côté du shivaïsme du Cachemire (avec en particulier le Siddha Yoga). A mon sens, il faut garder le meilleur de ces traditions, avec le meilleur de la modernité."

Source :

(1) « Pisse-froid » aux yeux des néo-bouddhistes. Anargala est certainement plus drôle que les Garcimores du Dharma. Actuellement, le nom Anargala est utilisé par un autre auteur plus soucieux du grand gala du spiritualisme moderne que de la libre pensée de l’anar

(2) Longchenpa (1308-1364) était un personnage considérable, un éminent érudit et l'un des plus grands philosophes du Tibet. Ses écrits sont toujours lus, étudiés et commentés. C'était aussi un pratiquant accompli de la contemplation Dzogchen, cette voie de la non-dualité présente beaucoup de similitudes avec le Chan chinois.

Longchenpa a critiqué et démoli en quelques mots tout l'édifice doctrinal de l'école nyingmapa. Le système religieux des nyingmapa comprend neuf véhicules fondés sur les sutras et les tantras. Les paroles de Longchenpa, en une foudroyante bordée libératrice, coulent la galère des artifices religieux inutiles et aliénants :

« Ainsi, tous ces véhicules empêtrent votre esprit immaculé dans l'effort, l'accomplissement, l'abandon, l'adoption et même dans l'inconcevable. Incapable de réaliser ce qu'est l'essence, sous l'emprise de l'infortune, de mauvaises doctrines et de philosophies obsolètes, vous ne verrez pas cette essence "sans abandon ni obtention". En progressant le long des voies, vous pratiquez selon les niveaux, tenu par un serment qui vous afflige de la maladie du zèle, voilà la cause qui ligote les hommes dans l'existence. »

Longchenpa "La liberté naturelle de l'esprit", traduit par Philippe Cornu.


mercredi, juillet 14, 2010

La Fausse Unité de la Noosphère


par Sébastien

La noosphère est un concept du jésuite Teilhard de Chardin pour exprimer la « conscience globale planétaire ». C’est l’objectif des fausses démarches spirituelles, ce qui prouve que le nouvel âge est une manipulation pour amener la conscience de l’humanité dans le filet d’une fausse unité planétaire – la prison ultime.

Il y a chez beaucoup d'entre nous cette nostalgie d'un temps passé où il existait une unité bien plus grande entre les êtres. C'est une vision floue, loin derrière nous, et peu d'individus sont prêts à fournir les efforts intérieurs nécessaires pour y retourner. Alors nombreux sont ceux qui se contentent des fausses solutions que leur donne le système et qui plaisent à leur ego paresseux, s'éloignant encore plus du but de leur aspiration.

C'est souvent cet espoir d'un retour à la Source qui pousse à prendre des drogues psychédéliques, une certaine soif – particulièrement aiguisée dans l'occident matérialiste – de sentir que l'on fait intimement partie de l'univers, que nous sommes tous connectés et que notre vie a un sens. Mais l'impatience de notre ego finit par nous rendre vulnérable à des illusions encore plus grandes.

Ken Kesey, de l'institut Tavistock spécialisé dans le contrôle social, disait ainsi que son régime quotidien de LSD, pendant sa participation dans les années 60 au bus psychédélique des Merry Pranksters, lui donnait l'impression que son âme fusionnait avec celle des autres membres du groupe. Il évoquait alors la noosphère, «l'enveloppe mentale de la Terre», conceptualisée par le jésuite Teilhard de Chardin.

Ce qui se passe en réalité dans le cas des drogues, c'est que l'on met volontairement notre âme sous la tutelle de l'égrégore – l'entité dans l'astral – derrière cette substance, qui nous montre sa propre réalité. Il est donc normal de se sentir connectés avec les autres âmes qui sont également sous son emprise, et dont les gestes et paroles en sont l'expression. Mais, étant déconnectés de nous-mêmes, ce n'est pas notre être intérieur que nous partageons.

Ces technologies occultes – que l'on pourrait nommer lucifériennes selon les termes de Steiner – ont inspiré un autre type de technologies, celles-là ahrimaniennes.
Lorsque Marshall McLuhan annonce en 1968 que « les ordinateurs sont le LSD du monde des affaires », il ne s'agit pas d'un jeu de mot mais d'une réalité étrangement concrète. Nombre d'ingénieurs du monde de l'informatique – de Apple à Microsoft – ont admis avoir pris certaines substances psychédéliques pour trouver de nouvelles idées. Internet semblerait donc être un produit de telles «inspirations».

Internet, justement, peut donner l'impression de combler ce besoin d'unité et de communication, et les technologies à venir – que ce soit ordinateurs de poche wireless ou réalité virtuelle – devraient continuer dans cette direction. Pourtant nous n'avons jamais été aussi éloignés les uns des autres et il semble que l'on ne sait plus se parler de cœur à cœur, mais seulement à travers des machines, ce qui nous fait devenir des machines nous aussi.

On peut parler et «s'informer» des heures durant sur le Web – tout comme on peut perpétuellement se promener dans les illusions de l'astral – mais, au final, nous restons dans le petit monde confortable de notre écho, choisissant ce qui nous plaît de croire, de plus en plus incapables de nous confronter avec la réalité des gens qui nous entourent, et donc de plus en plus éloignés d'une certaine objectivité. La distance physique causée par les «miracles» de la télécommunication empêchent de plus cet échange énergétique nécessaire au captage des énergies divines. Il est alors beaucoup plus difficile de sentir la vérité et d'accéder à des réalités plus subtiles.

Les implications de cette recherche illusoire d'unité vont beaucoup plus loin que la simple névrose personnelle. Plus les individus cherchent à se connecter en passant par des moyens extérieurs à eux-mêmes, plus ils nourrissent certains égrégores avec l'énergie de leur âme, plus ces égrégores deviennent puissants et ont de l'influence sur la réalité. Il en va de même pour Internet qui est en train de devenir «vivant» à force d'être nourri par des millions d'âmes.

Pour des promoteurs de la noosphère tels que José Arguëlles, fondateur d'un énorme mouvement spirituel autour du calendrier maya, la « technosphère » est un passage obligé pour passer de la biosphère à la noosphère. Cela signifie que c'est à travers des infrastructures telles que Internet que l'humanité va se mettre sur la même fréquence vibratoire et ensuite, ayant acquis des pouvoirs supra-psychiques tels que la télépathie, la technologie deviendra obsolète. Ou, plus vraisemblablement, le développement de la nanotechnologie – combinée avec la biotechnologie, la technologie de l'information, la science cognitive et la sociotechnologie – la rendra invisible.

Tout comme les technologies convergent vers un contrôle total de la matière, les égrégores de l'astral sont en train de s'unir en un seul égrégore planétaire, que l'on pourrait nommer Gaia. Les individus déconnectés de leur essence divine se trouvent graduellement absorbés par cet écho planétaire – la noosphère ou la Matrice – mus uniquement par un instinct de conservation et non par des valeurs spirituelles telles que la Vérité, l'Amour et la Liberté, même si ceux qui s'enferment dans cette prison collective, poussant les autres à les suivre, disent le faire « par amour ».

En s'ouvrant avec des drogues ou en restant hypnotisé devant des écrans, ces personnes se vident de leur âme jusqu'à devenir des canaux pour des forces supérieures – c'est-à-dire pour la hiérarchie négative qui contrôle l'humanité depuis des millénaires. Leurs pensées télépathiquement transmises par la noosphère, ils perdent toute individualité, bien que leur ego s'en trouve gonflé. Teilhard de Chardin parlait d'un processus d'homogénéisation et de dépersonnalisation (dans la fusion au point de convergence planétaire « Omega » qu’il identifiait au Christ alors que c’est le contraire !).

Ces personnes croient être libres mais, leur âme étant emprisonnée énergétiquement, leur choix se limitent à un certain cadre, que ce soit le binaire de l'informatique, l'astral des drogues (des pratiques new age) ou tout autre cadre à l'intérieur de ce monde.
Julian Huxley, fondateur de l'UNESCO, voyait ainsi la noosphère comme « l'union de l'humanité à l'intérieur d'un seul cadre de pensée ». Son frère Aldous, quant à lui, est responsable d'avoir répandu le culte du LSD dans les années 60. Ayant écrit « Le Meilleur Des Mondes », il connaissait bien l'avantage des drogues comme moyen de contrôle social.

Comme il n'y a pas de coïncidences dans le monde des élites, on notera aussi au passage que le grand-père de ces deux frères, le franc-maçon Thomas H. Huxley, était un grand défenseur des théories de Darwin et dédia sa vie à éliminer les thèses concurrentes.
La croyance en une évolution biologique progressive est un terrain nécessaire à l'implantation de la croyance en une évolution mentale (certains diront «spirituelle»), qui est à la base du concept de la noosphère. Cela justifie aussi l'idéologie de « l'évolution consciente » qui affirme que l'homme doit maintenant prendre en main son évolution biologique à l'aide de l'eugénisme et du génie génétique, plutôt que de la laisser au hasard de la nature. Une fois de plus, on voit comme cette «évolution spirituelle» qu'on nous promet est intimement liée à l'évolution technologique.

Pour revenir à ces personnes qui ont vendu leur âme au Diable en intégrant la hiérarchie négative, il faut tout de même se rendre compte que, même si leur libre-arbitre est réduit au strict minimum, ils ont potentiellement accès à toutes les informations de la noosphère et ont par conséquent un pouvoir énorme. Par contre, ceux d'entre nous qui cherchons cette information pour nous libérer, nous devons fournir des efforts surhumains pour y parvenir. Mais nous avons le pouvoir de transcender et d'utiliser toute situation comme un catalyseur pour notre libération.

Dans les années qui viennent, l'émergence de la noosphère va créer un conditionnement social tellement fort qu'il faudra beaucoup de volonté et de pouvoir personnel pour ne pas se laisser entraîner dans le courant. Ceux qui ne suivront pas se sentiront fortement aliénés, alors que tous les gens autour d'eux donneront l'impression de se comprendre et d'être « remplis d'amour ». Le test du « jugement dernier » consistera alors à voir que cette union est artificielle et que l’Amour véritable a été détourné.

Il s'agira alors d'avoir le courage de refuser cette culture de mort et de se détacher du reste de l'humanité au niveau des croyances. Ce n'est qu'en faisant ce pas dans le vide – en ayant Foi que « Dieu n'abandonne pas ses brebis » – que l'on aura l'opportunité de rencontrer d'autres âmes dissidentes afin de pouvoir, ensemble, créer un monde nouveau en accord avec les lois divines et effectuer notre retour vers la vraie Unité cosmique.


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Le 14 Juillet et les parasites de la république


Source :
http://christroi.over-blog.com/article-33074688.html

lundi, juillet 12, 2010

Comment ne pas devenir un faux-prophète


Vrai gourou pour faux disciple ?

Etre illuminé dans le sens péjoratif du terme ou être possédé, quelle est la différence ? D’un point de vue général, l’on pourrait presqu’affirmer que les êtres humains ordinaires sont tous possédés. Bien entendu, il ne s’agit pas de personnes sous l’emprise d’entités malveillantes, mais simplement d’êtres normaux, illusionnés par leur propre psychisme qui leur retourne la charge de leur désir comme un miroir. Comment ce mécanisme d’auto-illusion se développe-t-il au point de rendre la personne esclave de ses illusions mentales ?
Ce phénomène ne relève pas de la psychiatrie ni de l’envoûtement.
Il ne s’agit pas de maladie mentale mais d’un état d’être très répandu dont la situation est parfaitement résumée par la formule « prendre ses désirs pour la réalité ». Nous en sommes tous là !

C’est donc un mécanisme psychologique normal et généralisé qui exprime un désir compensatoire de l’âme voulant s’épanouir dans un autre genre d’existence.
Lequel d’entre nous ne fait-il pas des rêves éveillés où il se met en scène sur l’écran de son imagination à l’aide d’attitudes gratifiantes ? L’image que nous avons de nous-mêmes est loin de ce que les autres en perçoivent. Il y a là une source de malentendus constante.
Qui n’a jamais formé l’espoir de parvenir à un succès dans le domaine de son choix, et de mener une vie où ses rêves deviendraient la réalité ? C’est là un processus naturel auquel personne n’échappe, car l’expérience humaine est conditionnée par la quête permanente d’une évolution vers un état de vie plus sécurisant et épanouissant.
L’espoir fait vivre, mais lorsque notre ambition est disproportionnée par rapport aux possibilités offertes et à nos capacités réelles, l’on peut craindre que notre esprit ne finisse par s’inventer une série de scénarios où il jouera un plus beau rôle que dans la réalité. Cette vie imaginaire est généralement sans conséquence mais certaines personnes glissent vers une forme d‘auto-illusion qui peut se communiquer à leur entourage. « Ah, si l’on m’avait donné ma chance ! » « j’ai toujours pensé que tu étais un génie méconnu ! » « Ah, si ma mère m’avait acheté un piano, je serai devenu virtuose ! » « Moi, j’ai raté ma vocation ! »

Après l’instinct de conservation ou de reproduction, l’un des moteurs les plus puissants du désir existentiel est le goût du pouvoir, car il est supposé nous procurer une sécurité définitive. L’ambition et le désir d’être reconnu en découlent. Cela exprime une pulsion primitive nécessitant de lutter âprement pour la satisfaire, y compris en marchant sur les autres. Par les titres, le succès et la promotion professionnelle et économique, la société procure des voies de réalisation sociale à l’ambitieux qui veut se hisser au-dessus du panier. La réussite est une question d’effort et de persistance à moins que l’âme n’ait programmé un sort contraire.

En dehors de la filière sociale et professionnelle, la réussite est difficile, et il faut alors rechercher la reconnaissance dans un domaine artistique, sportif, humanitaire, politique ou spirituel par le biais d’un réseau ou d’une organisation. L’individu isolé risque de rester enfermé dans ses rêves s’il ne parvient pas à attirer l’attention sur sa personne.
La plupart du temps, notre désir de pouvoir est latent, non exprimé, si ce n’est dans un cercle restreint d’amis ou de parents. Souvent, l’idéal intérieur demeure caché aux proches car les circonstances ne lui offrent pas d’espace pour se révéler dans sa plénitude. L’aspiration reste alors un fantasme. Le désir demeure secret, et rien ne permet de passer à l’acte.

C’est pourquoi la plupart des gens baissent la tête et mastiquent leur rêve comme un vieux chewing-gum qu’on finit par recracher lorsqu’il est devenu fade.
On cherche un exutoire ou bien l’on continue à se faire du cinéma jusqu’à la fin de sa vie en attendant un miracle. Qui n’attend pas un petit miracle ?
Les gens apprennent à accepter la réalité à partir des sévères leçons de l’existence, et ils finissent par oublier leurs rêves de jeunesse. On se fait une raison quand rien ne paraît réalisable. On oublie.

Certains tempéraments, plus ambitieux et volontaires, et sans doute caractériels, n’ont pas emprunté la filière sociale conventionnelle, et ils ne peuvent refouler leur désir de reconnaissance. Alors, en l’absence d’une opportunité qui pourrait se présenter naturellement, ils accumulent une telle charge de tension que leur image d’eux-mêmes peut se sublimer à leur propres yeux. Ils en viendront à imaginer un scénario de réussite plus ou moins grandiloquent.

Ils parviennent à projeter leur lubie sur leur entourage pour qu’il y adhère. Ces êtres parviennent à faire admettre aux autres l’image idéale qu’ils se sont formés d’eux-mêmes. Ils savent charmer leur monde.

Le cas de celui qui se destine à devenir un gourou est complexe. Il doit avoir sincèrement la foi en des forces supérieures auxquelles il s’identifie. Il doit disposer d’un fort potentiel de créativité ne s’exprimant pas par les voies conventionnelles dans notre société occidentale où la spiritualité est si refoulée qu’elle se cache dans la marge.

Le gourou occidental - contrairement à son collègue oriental, traditionnellement intégré socialement - apparaîtra comme un original ou un illuminé. Il devra alors s’imposer par une surenchère d’originalité pour focaliser l’attention sur lui. Sans public, pas d’artiste.
La spiritualité et le paranormal offrent un champ d’imagination infini car les domaines de l’irrationnel ne sont pas supposés se soumettre à la vérification et à la logique.

Un candidat gourou qui parvient à rassembler autour de lui un groupe de disciples attirés par son panache ou le caractère merveilleux de ses révélations, va se retrouver sous une double emprise : il subira d’abord l’auto-hypnose de sa propre force imaginative qu’il a poussé au paroxysme, et d’autre part, il peut tomber sous le contrôle d’entités occultes qui ont été attirées par son magnétisme.

A l’image de notre société fonctionnelle et bureaucratisée, le monde de l’invisible ne laisse pas beaucoup d’espace à la liberté d’entreprise, et l’on surveille d’en-haut les francs-tireurs de la spiritualité.

Sachant que la plupart des gourous ne sont pas légitimement investis d’une mission supérieure mais qu’ils se sont auto-proclamés guides ou instructeurs spirituels de leur propre chef, il faut comprendre que deux facteurs sont opérants dans leur réussite : premièrement, le regard admiratif des fidèles de la première heure, et deuxièmement, l’obombrement psychique par des entités invisibles. (Etre « obombré » signifie être placé sous un contrôle occulte qui s’immisce en nous sans que nous le sachions)
Ces gourous finissent par être sincèrement convaincus de la légitimité de leur mission, au demeurant souvent originale et d’un niveau spirituel plus élevé que les professionnels des religions officielles, lesquels n’aiment pas cette concurrence sauvage. Car, dès le début, le gourou va se conduire comme un prêtre investi d’une charge sacerdotale.

Le gourou qui n’est pas entièrement convaincu de sa légitimité, aura du mal à en convaincre autrui. C’est pourquoi il est faux de considérer la vocation de gourou uniquement sous l’angle du charlatanisme. On ne peut mentir en permanence à des disciples qui vous ont à l’œil continuellement, épiant le moindre de vos faits et gestes. On peut tricher un peu pour entretenir la foi et l’espérance, mais on ne peut frauder depuis le début.

Le centre psychique où se concentre l’énergie de son « auto-envoûtement » est chez l’apprenti gourou un foyer de conscience qui n’est pas actif chez l’homme ordinaire. C’est de ce centre psychique appelé par la tradition ésotérique le « soi supérieur » - le surmoi de la psychanalyse – que l’individu qui a opéré un contact avec ce centre en y accumulant la tension de son désir de réalisation, pourra recevoir une prise en charge, qu’on confond avec un état de grâce religieux ou un déversement de puissance magique. La tradition mystique fourmille d’exemples de ces illuminés – qui devinrent des saints reconnus - qui se sont crus en contact avec Jésus ou la Vierge Marie, à la suite d’une liaison avec leur soi-supérieur qui est le miroir magique de la projection de notre désir.

Dans les conditions normales de l’existence, l’être humain est protégé de ses fantasmes supérieurs, sauf s’il y a investi de manière obsessionnelle toutes ses forces depuis longtemps, ce qui peut opérer une cristallisation de l’image de son désir. Cette image se manifestera selon son conditionnement religieux de base. Son désir reviendra sur lui en tant que réalisation de son aspiration. Il aura la vision de ce qu’il désire, entendra des voix, ou se sentira investi d’une force divine ou d’une mission grandiose.

Une personnalité forte dispose de la charge psychique d’un soi supérieur puissant. La répétition d’innombrables pensées de réussite focalisées dans une direction donnée, finira par générer une concentration de force qui deviendra autonome et échappera à la personnalité consciente. Celle-ci, à l’image de l’apprenti-sorcier, se retrouvera subjuguée par une puissance qu’elle a elle-même accumulée, et dont elle a perdu le contrôle en franchissant la limite d’un développement naturel.

L’excès produit des résultats, mais la structure de l’âme en incarnation n’autorise pas à franchir sans risque certaines bornes. Dans un premier temps, l’emprise du soi supérieur est confondue avec les représentations traditionnelles de l’illumination spirituelle. Or, il s’agit généralement d’une liaison avec le plan astral produisant un auto-envoûtement et une illusion mentale supérieure.

L’individu ambitieux ou inconscient qui entre en contact avec l’invisible sans avoir purifié son être de l’égocentrisme, tombe sous une emprise égocentrique supérieure. Comment peut-il en être autrement ? Ce processus est implacable.

Après des années d’aspiration, et même après plusieurs incarnations de tension dans une certaine direction, l’être obnubilé par son désir d’élévation, ou sa lubie mystique, finit par déclencher en lui une décharge magnétique si puissante qu’il croit que le but ultime est atteint, et qu’il est entré dans le cercle des initiés et des maîtres. Bien au contraire, avec son ego non renouvelé et chargé de karma, il est loin du compte. Il est même dans une très mauvaise passe dont il ne pourra sortir qu’après plusieurs incarnations de lutte en sens inverse afin d’effectuer le détachement de son ambition égocentrique démesurée.
Dans les circonstances de la vie ordinaire, l’ambition et le désir de puissance ne mobilisent que les facultés naturelles de la personnalité. Mais dans le cas d’une illusion mystique comme celle qui consiste à se croire parvenu à un état de sainteté ou à un degré d’évolution supérieure, le soi supérieur mis sous tension, prendra le relais et se connectera par affinité à un foyer d’énergie invisible. Cela procurera à la personne le sentiment d’être inspirée par une puissance sacrée.

Dans ce cas, des phénomènes paranormaux jugés miraculeux par les observateurs naïfs, pourront se manifester. Tel mystique sous contrôle de son soi supérieur, aura des visions ou démontrera des facultés comme la possibilité de jeûner indéfiniment, se dédoubler, et d’autres pouvoirs étranges et anormaux, au demeurant absolument inutiles si ce n’est pour briller dans un cirque . Ces pouvoirs n’ont jamais été des signes de libération, et bien au contraire, ils sont les symptômes d’une emprise occulte rétrograde.

N’allons pas croire que c’est par ignorance ou par souci de protéger leurs ouailles que les autorités religieuses ont toujours mis en garde contre les phénomènes paranormaux ! Non, la raison des chefs du corps ecclésiastique est de ne pas se laisser déborder par des apprentis occultistes plus puissants qu’eux.

Depuis des siècles, d’innombrables expérimentateurs anonymes se sont entraînés de manière quasiment héroïque pour parvenir à un développement mystique ou occulte. Lorsqu’un certain résultat finissait par se manifester dans les conditions d’anormalité psychique que nous venons de décrire, ils se sont crus sincèrement inspirés par des « puissances divines », et ils ont fondé leur autorité sur cette expérience.

Il est impossible à un être qui tombe sous la coupe de son « moi supérieur » en relation avec des entités invisibles, de savoir avec précision s’il est sous l’influence d’entités bénéfiques ou d’esprits qui veulent vampiriser son potentiel énergétique personnel ou celui de ses disciples.

Les entités de l’invisible peuvent se dissimuler sous l’apparence angélique ou l’identité prestigieuse d’un grand sage. Or, dans l’univers spirituel régulier, les grands êtres ne consentent à aider que celui qui a démontré son intention de se purifier et de se transformer dans un sens profondément moral. Dans le cas contraire, les humains qui recherchent un pouvoir supérieur ou qui sont habités par un désir spirituel entaché d’égoïsme, seront contactés par des entités de même nature. Le semblable attire le semblable.

Comment peut-il en être autrement ? C’est pourquoi les occultistes prétendent toujours être en contact avec des forces lumineuses, car il faut sauver la face. On trouve rarement un channel qui avoue être l’instrument d’un démon, y compris lorsque ce démon parle au nom de l’Archange Mickaël. Soyons clair, aucun archange ou ange de lumière ne transmet de message en dehors de la fraternité des grandes intelligences qui surveillent la situation planétaire. Lorsque ces grands êtres veulent travailler avec un être humain, ils forment un instructeur qui a été longuement préparé depuis son jeune âge, et qui est libéré de toute attache égocentrique. En clair, ils utilisent l’un des leurs, un être parfaitement libéré.
Rares sont les illuminés, les gourous ou les channels qui avoueront être au service de puissances inférieures ou rétrogrades.

Dans le cas de ceux qui prétendent être des phares spirituels, leur auto-illusion est entretenue par des entités lumineuses se faisant passer pour des anges ou de grands esprits désincarnés.

Le gourou ainsi illuminé, sera très convaincant, et ses disciples croiront être guidés par un authentique médiateur du divin. Mais s’ils pouvaient voir la véritable personnalité de leur maître sur le niveau astral, le spectacle aurait plutôt de quoi les épouvanter. Un observateur attentif remarque très vite à qui il a affaire en matière de spiritualité, mais on peut parfois tomber sous le charme, et la flatterie aidant, on peut se sentir transporté dans l’ineffable alors qu’on vient de se faire proprement harponner par un requin de l’occulte.

Dans ce monde d’apparence, pour faire autorité, il est indispensable que le gourou se réfère à une puissance supérieure à lui-même. Le principe de l’autorité est la racine de l’illusion. C’est pourquoi, pour « cacher la misère », des « initiés » se réfèrent à une autorité invisible, soit en s’intitulant « canal » du divin, ou bien en se présentant comme l’incarnation corporelle d’un être « divin ».

Les « maîtres de sagesse », les « guides de lumière » ou les anges sont généralement cités comme étant la source de l’inspiration spirituelle. Mais depuis quelques années, la vogue est aux extraterrestres dont l’avantage est de constituer une autorité d’une crédibilité plus scientifique. Certains mêlent l’occultisme à papa avec la science-fiction, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives au rêve et à l’imaginaire spiritualiste.

Dans tous les cas, on peut raconter ce qu’on veut car les « messages célestes » ou les instructions télépathiques en provenance d’en-haut sont invérifiables.

Il faut étudier attentivement les écrits du messager des dieux pour en détecter l’origine. On reconnaît l’arbre à ses fruits. Il s‘avère que la plupart des messages des contactés sont creux, et qu’ils témoignent plutôt d’une stratégie de désinformation.

Souvent, la révélation transmise à l’initié est un effet miroir de sa propre projection et de son désir d’accomplissement. Dans la mesure où des entités invisibles s’en mêlent, il ne peut plus discerner qu’il est devenu la proie d’un contrôle occulte.

Sa conviction en sera même décuplée, car cette fois, il est réellement en contact avec les forces subtiles qu’il a attiré. S’en libérer sera difficile car son moi supérieur est identifié à l’entité invisible qui l’a accroché.

Parfois, il aura la sensation d’une emprise et dans ces moments de flottement, ses disciples émettront des doutes qui mettront le gourou en alerte. Il aurait pu commettre des maladresses, relâcher le contrôle de son comportement, et son masque a pu tomber. Il est vulnérable s’il a des habitudes sensuelles qu’il ne peut dissimuler, des attachements matériels, ou s’il a pris l’habitude de prédire des événements qui n’arrivent jamais.
Dans tous les cas, l’esprit-contrôle du gourou inventera une justification habile ou écartera les disciples trop curieux. Pour un gourou qui a constitué un égrégore suffisamment important, sauver la face n’est pas un problème car ses vices exposés publiquement peuvent servir à renforcer son autorité en interne, s’il sait faire comprendre à ceux qui le suivent qu’il les met à l’épreuve par ses facéties.

Un gourou pris la main dans le sac, retournera habilement la situation en justifiant son absolu détachement des conventions mondaines. On a connu des maîtres de fraternités plus blanches et plus universelles que les autres, qui avaient le caprice de faire passer une sorte de visite médicale à leurs jolies disciples. Les fidèles en déduisaient que ce déshabillage servait à confirmer l’état spirituel de la jeune femme ou du garçon choisi par le maître. On prétend qu’un certain gourou a l’habitude de réveiller la « kundalini » de ses disciples mâles d’une manière plutôt érotique.

Ces rumeurs n’ont jamais cessé de circuler dans les couloirs des ashrams depuis qu’un grand saint avait l’habitude d’entrer en extase en flattant du pied le pénis d’un jeune disciple pendant sa méditation. On en raconte des choses…

Les rumeurs les plus saugrenues poursuivent la plupart des gourous contemporains, mais il faut remarquer pour leur défense que les sollicitations auxquelles ils font face sont à la mesure des fantasmes qu’ils génèrent chez leurs disciples et chez leurs détracteurs.

La spiritualité est un monde merveilleux où les miracles sont possibles et parfois réels. Les disciples n’en demandent d’ailleurs pas tant, car le rêve leur suffit.

Le faux prophète le plus fort est celui qui sait faire rêver le rêve le plus sublime.
Ce n’est pas si simple, et nombre d’apprentis sur le chemin de la consécration du gourou ne réussiront pas dans la profession envisagée, car ils manquent d’envergure et d’imagination.
Si le soi supérieur du gourou est connecté avec une entité invisible d’un assez bon niveau, l’opération de séduction peut être un succès, d’autant que le « maître » s’est persuadé lui-même de sa valeur et de sa haute mission. Ajoutons, qu’il faut parfois quelques complicités dans les milieux des services secrets pour devenir célèbre. Il y aurait fort à dire sur les « seconds » de certains gourous. Ceux qui font l’interface avec le public, les chargés des relations publiques sont quant à eux souvent placés sous un contrôle policier et militaire qui n’a rien d’occulte. Il est très intéressant de découvrir comment des services secrets alliés quoique concurrents se partagent la direction politique d’une organisation spirituelle ou religieuse d’envergure internationale. Le gourou est souvent hors jeu, et on le restimule dans ses fantasmes pour que la maison continue à tourner.

Emettre un jugement de valeur sur des personnes qui se croient investies d’une haute mission est vain car le gourou comme ses disciples se moquent de l’avis d’un profane extérieur au groupe des élus. Mais, puisque l’offre et la demande implique la prolifération d’instructeurs spirituels de tous les niveaux, on peut appliquer quelques critères de discrimination avant de s’élancer inconsidérément derrière l’homme qui a vu l’ange qui a vu Dieu.

Un leader mystique prisonnier de la double illusion de son surmoi et de l’influence d’un esprit contrôle, s’entourera de personnes semblablement prédisposées. Les suiveurs seront par conséquent sourds à tout avertissement et ne voudront pas en discuter sereinement.
De ce point de vue, l’attitude antisecte primaire s’explique par l’irritation que ce comportement borné déclenche chez les observateurs extérieurs qui n’ont pas pris place sur le tapis volant du maître.

Les antisectes, pourfendeurs de gourous, sont doublement bornés lorsqu’ils ne reconnaissent pas à autrui l’entière liberté de rêver jusqu’au bout du voyage.

LUCIDE ET POSITIF

S’interdire de devenir un faux prophète n’empêche pas de s’exercer à en devenir un vrai en s’ouvrant à l’universel.

S’empêcher de devenir un gourou médiocre n’empêche pas de chercher un maître authentique pour bénéficier de son expérience du « métier ».

Etre prudent par rapport aux influences occultes, n’empêche pas de reconnaître la nature spirituelle de l’univers.

Préserver l’étincelle de sa liberté individuelle n’empêche pas de reconnaître les lois universelles et de s’y soumettre.


Origine de la photo :
Les causeries du Swami Bulchitananda, le gourou arrivé au nirvana les doigts dans le nez...

samedi, juillet 10, 2010

L’homosexuel et le Swami


« A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, l’Inde est une colonie anglaise aux pieds d’argile. Les mouvements d’indépendance se renforcent d’autant que l’Occident s’affaiblit et que sa supériorité est contestée. La guerre contraint Alain et Raymond (1) à rester en Inde. En 1940, Alain Daniélou (2) rencontre, un peu par hasard, Swami Karpâtrî, le jeune homme ne cherche pas de gourou – « Cette idée de chercher un gourou est une maladie des Occidentaux » -, il veut simplement approfondir sa connaissance de la civilisation indienne. Swami Karpâtrî est un ascète qui appartient à l’ordre des moines errants fondé au 9ème siècle par Shankarâchârya. Sa mission est de transmettre les conceptions philosophiques et les aspects ésotériques de la tradition hindoue. Considérée jusqu’à sa mort, en 1982, comme le représentant de la tradition religieuse orthodoxe de l’Inde du Nord, ce sannyasi vit dans la plus totale pauvreté, ne se déplace qu’à pied, refusant tout honneur. La première rencontre se passe à Bénarès durant la saison des pluies. Alain obtient l’autorisation d’assister au darshana, sorte de réception durant laquelle le yogi lettré permet à ses fidèles de venir en silence le contempler. Les disciples doivent rester immobiles et peuvent poser quelques questions. Sur la terrasse, Karpâtrî est assis en lotus sur une table basse en bois. Autour de lui, une centaine de personnes dans la position du maître, en quatre groupes « selon leur rang ». Alain se prosterne à plat ventre puis rejoint le groupe des humbles. Swami Karpâtrî ne semble pas le voir. Peu à peu, sans s’en apercevoir, Alain est adopté par ce témoin de la tradition. Sawami Karpâtrî prend un mala, chapelet de graines de rudrasha avec lequel il touche toutes les parties du corps d’Alain puis il le passe autour de son cou. Par ce « don de mala », le maître lui signifie qu’ils peut « traduire et utiliser comme il lui plaît ses enseignements, son œuvre, et même se l’approprier ». Sur l’ordre de Karpâtrî, Alain et Raymond se font initier par Brahmanand. Au jour indiqué par les astres, ils doivent se raser entièrement – cheveux, poils…- prendre ensuite un bain dans les eaux du Gange, pratiquer les exercices du yoga et certains rites (pujas). […]

L’initié doit être discret ; il est obligé de garder le silence sur certains enseignements. Alain cherchera toujours à banaliser cette initiation qu’il considère comme une manière de mieux s’insérer dans la société indienne, mais elle symbolise une sorte de mort et de renaissance, à la manière des premiers chrétiens revivifiés par le baptême dans les eaux du Jourdain : « On n’est plus tout à fait le même, la vie a d’autres bases, d’autres fins, d’autres buts, d’autres devoirs, on est en fait devenu celui qu’on était destiné à devenir. »

Alain et Raymond reprennent leur vie « partagée entre l’étude, les rites et l’amour et aussi de longs voyages à la recherche des temples oubliés ». En apparence seulement, car ils sont devenus shivaïtes. Ils sont les seuls Européens dont les noms figurent sur la liste du temple de Bhubanesvar, les seuls qui peuvent y vénérer l’image du dieu.

Alain revient régulièrement assister au darshana du yogi. Au cours de ces audiences, le jeune initié écoute l’enseignement du moine vêtu d’un seul morceau d’étoffe couleur safran, symbole de la pureté et de l’humilité. Il pose toutes sortes de questions sur la philosophie, la cosmologie… Si Swami Karpâtrî joue un rôle un rôle de leader politique, il a d’abord des responsabilités religieuses. Il désigne les Shankarâchâryas, les quatre chefs spirituels de l’indouisme, mais refuse tout honneur pour lui-même. Bien que védique, Swami Karpâtrî détient la connaissance ésotérique, la véritable tradition secrète du shivaïsme. La démarche d’Alain ne se veut pas mystique ; il cherche à acquérir des connaissances non liées à la pratique d’un pouvoir. Dans son conte, « Le Maître des loups », Kouttou « n’aimait pas cette idée de pratiques rituelles, accomplies dans un but utilitaire ». Les rapports d’Alain avec Karpâtrî sont uniquement intellectuels. Il se méfie de toute « bondieuserie » et se met au service du lettré parce que celui-ci le lui demande.

Emanuelle de Boysson, « Le cardinal et l’hindouiste ».

L’initiation d’Alain Daniélou par Swami Karpâtrî, sommité spirituelle de l’Inde du Nord, démontre clairement que l’homosexualité n’est pas considérée comme un obstacle aux enseignement les plus précieux de l’Orient.

Les religions

« Les religions monothéistes, écrit Alain Daniélou, ont toujours pour point de départ la pensée, l’enseignement d’un homme, qu’il se dise ou non le messager, l’interprète d’une puissance transcendante qu’il appelle dieu. Ces religions s’expriment en dogmes, en règles concernant la vie de l’homme. Elles deviennent inévitablement politiques et forment une base idéales pour les ambitions expansionnistes de la cité. Parmi elles, le Judaïsme, le Bouddhisme, le Christianisme et l’Islam sont théistes, le Jaïnisme et le Marxisme sont athées. » « Shiva et Dionysos », éditions Fayard.

Alain Daniélou n’a pas tort de fustiger les religions. Mais des religions peuvent être l’expression exotérique, partielle et imparfaite de la Tradition même si elles se sont éloignées des écoles ésotériques authentiques détentrices de la totalité du véritable enseignement spirituel. Toutefois, malgré beaucoup d’imperfections, de graves erreurs, de nombreux crimes aussi, les religions sont moins redoutables que la « contre-tradition », « l’abomination de la désolation ». Imposer au monde la « contre-tradition » est l’objectif des organisations occultes et des loges anglo-saxonnes. Objectif qui sera probablement atteint grâce à un nouveau spiritualisme préfiguré par la mouvance du nouvel âge et du néo-bouddhisme.

Le cardinal et l’hindouiste


Présentation de l'éditeur
Un jésuite devenu cardinal, un acteur de l'aggiornamento de Vatican II en lutte contre les excès de l'épiscopat post-conciliaire, un académicie mondain décédé en pêcheur d'âme sur le seul d'une prostituée. Tel fut le destin public de Jean Daniélou, eau-vive du catholicisme intellectuel. Un musicien autodidacte tombé amoureux de l'Inde et du corps des hommes, recherchant dans Shiva et le tantrisme la sublimation de sa sexualité. Tel fut l'itinéraire d'Alain Daniélou brûlant du feu de l'hindouisme. Entre le fils trop sage et trop aimé et son frère indocile et solitaire, Madeleine Daniélou, fondatrice de l'école Sainte-Marie de Neuilly, avait trop vite choisi. De ce trio déchiré entre foi et volonté de conquête sociale, Emmanuelle de Boysson - petite-nièce d'Alain et de Jean - restitue la vérité intime: la commune passion des deux frères pour l'origine des religions, leur respect des enseignements traditionnels, les passerelles maintenues coûte que coûte, à l'image de ces discrètes messes mensuelles que disait Jean Daniélou à la demande de Louis Massignon.

Shiva et Dionysos


Présentation de l'éditeur
Pour Alain Daniélou, l'Occident a perdu sa propre tradition et éloigné l'homme de la nature et du divin. Il nous y fait découvrir ici que les rites et les croyances du monde occidental ancien sont très proches du Shivaïsme et très aisément expliqués à l'aide des textes et des rites préservés dans l'Inde. Ce sont les religions relativement récentes du monde aryen et sémitique, Judaïsme, Christianisme, Islam et Communisme qui ont éloigné l'homme du reste de la création et de l'expérience religieuse et mystique multimillénaire dont la tradition s'est préservée dans l'Inde jusqu'à nos jours et que l'Occident, s'il veut survivre, devra retrouver.


(1) Alain Daniélou et son compagnon.
(2) Evoquant son homosexualité, Alain Daniélou, frère du cardinal Jean Daniélou, aura sur le sujet une position ferme et tranchée : « C’est une question de chimie hormonale liée à la procréation. »



Photo : Sannyasi

jeudi, juillet 08, 2010

Joyeux anniversaire Dal Heil Lama !


Des mouvements mondialistes inondent Internet de « joyeux anniversaire Dalaï-lama ! ».

Tenzin Gyatso, le 14ème Dalaï-lama, a 75 ans. Des agents du système s’activent pour raviver l’image du monarque tibétain et entretenir l’idée que la religion et la politique peuvent faire bon ménage. N’oublions pas que la dictature mondiale, annoncée par des esprits perspicaces, sera dirigée par un Prêtre-Roi, un « Chakravartî à rebours », prévient Guénon.

Lors de la présence des jésuites au Tibet, un complot modifia l’organisation politique et religieuse des habitants de ce pays. Lozang Gyatso (1617-1682), le cinquième Dalaï-lama, dénatura le rôle spirituel des Dalaï-lamas et instaura la dictature, imposant son pouvoir absolu par la force. Les armées mongoles servaient impitoyablement les ambitions politiques du dictateur religieux.

« Ainsi, le cinquième Dalaï-lama a institutionnalisé le mélange religion-politique. Ce moment précis de l’histoire tibétaine marque le début du déclin catastrophique qui a conduit à la perte du Tibet.

Ce mélange religion/politique peut se voir dans toute une série de mesures et d’actions entreprises par le cinquième Dalaï-lama : la construction et le nom choisi pour le palais du Potala, sa relation avec son guide spirituel – le Panchèn Lama – sa confiance en Néchung et l’intronisation de celui-ci en tant qu’oracle d’état du Tibet, ses deux tentatives d’invasions du Bhoutan, et ses campagnes militaires contre les jonangpas, les kagyupas et les bönpos, ainsi que leur conversion forcée à la tradition guéloug.

La plus importante création provenant du mélange Dharma-politique du cinquième Dalaï-lama fut l’institution du Dalaï-lama elle-même. En fusionnant autorités religieuse et politique suprêmes en une seule et même personne, le cinquième Dalaï-lama s’attribua le statut de « Roi-Dieu » du Tibet. Toutes les actions du Dalaï-lama furent ainsi, dans une certaine mesure, contaminées par cette union de la religion et de la politique. Aucune de ses actions religieuses ne pouvait être totalement dépourvue d’implications politiques, et aucune de ses actions politiques ne pouvait être totalement dépourvue d’implications religieuses. Toute action politique et religieuse du Dalaï-lama, aussi insignifiante soit-elle, portait tout le poids de son infaillibilité religieuse supposée et de son autorité politique suprême.

Le palais du Potala avait pour double fonction de servir les buts politiques et religieux. D’une part, la construction même du Potala avait d’abord pour fonction de fournir au Dalaï-lama une forteresse impénétrable contre une attaque militaire, au cas où ses puissants alliés mongols n’apporteraient plus leur soutien. Ce palais était aussi un symbole puissant de son autorité politique absolue. D’autre part, en nommant ainsi son palais « Potala », le Dalaï-lama identifiait sa demeure à la demeure terrestre du Bouddha de la Compassion, et lui-même comme son occupant, Avalokiteshvara.

Du point de vue religieux, même les émanations humaines des bouddhas ont la nécessité d’accepter et de suivre leur guide spirituel. Cependant, d’un point de vue politique, le cinquième Dalaï-lama ne parvint pas à concilier son autorité absolue et le bien-fondé de rendre toute autorité à son guide spirituel. Comment la fontaine du pouvoir religieux et politique absolu, à laquelle tous sont subordonnés, pourrait-elle jamais se subordonner à un guide spirituel ? Cette contradiction inhérente à la position de Dalaï-lama détruisit la relation spirituelle du cinquième Dalaï-lama avec son guide spirituel et créa un précédent empoisonné pour les Dalaï-lamas suivants, en particulier pour le Dalaï-lama actuel qui prétend avoir un lien particulier avec le cinquième Dalaï-lama.

Le cinquième Dalaï-lama considérait le maintient de son pouvoir politique comme plus important que ses obligations de pratiquant bouddhiste. Un exemple en est la manière dont il essaya d’anéantir le pouvoir de deux fonctionnaires importants qu’ils considéraient comme des rivaux à son autorité politique. (Ces événements sont décrits dans le chapitre VIII du livre « Une Grande Imposture ».) Ces deux fonctionnaires se réfugièrent au monastère de Tashilhunpo, siège monastique de son propre guide spirituel, et le cinquième Dalaï-lama leva une armée pour attaquer le monastère. Il rejeta les tentatives de conciliation de son guide spirituel. Quelques années plus tard, le cinquième Dalaï-lama n’assista pas aux funérailles de son guide spirituel, acte public d’rrespect sans précédent.

Un grand nombre des actions du cinquième Dalaï-lama, qui lui valurent l’épithète de « Grand Cinquième », furent en réalité des actions politiques extrêmement négatives d’un point de vue spirituel. Certaines eurent des conséquences catastrophiques pour le Tibet, spirituellement et politiquement, et furent les marches qui conduisirent finalement à la perte de l’indépendance pour la nation bouddhiste tibétaine. »
Une Grande Imposture.



Titre du post :

C'est avec ce « Dal Heil Lama » que le journal Libération a présenté le 25 Avril 2008 l'article, « Le dalaï-lama et l’honneur nazi », de Laurent Dispot, rédacteur à la Règle du Jeu. Cet article a porté un sérieux coup au romantisme dominant au sujet de « sa sainteté » le Dalaï-lama.




Réchauffement climatique : La Froide Vérité

De nos jours, des vidéos sont rapidement censurées et les paroles s'envolent . Grâce à la transcription et l'impression de l'aud...