vendredi, novembre 26, 2010

Le Reiki, arme occulte des Jésuites


Le C.R.O.M., Centre de Recherches sur l'Ordre Mondial, analyse le phénomène Reiki.

Comment le Japon a été conquis…


Le Reiki fait partie de ces techniques de guérison « Nouvel-Âge » qui semblent être sorties de nulle part et dont personne ne comprend vraiment le fonctionnement. La plupart de ces systèmes de thérapie tombent assez rapidement en désuétude ou se concentrent entre les mains d'un petit groupe de guérisseurs qui, ayant investi leur foi et leur argent, ne veulent plus lâcher-prise. Mais pas le Reiki : 30 ans après son introduction en Occident, cinq millions de personnes l'auraient pratiqué, dont 100 000 rien qu’en France. Nous n’allons pas contester ici le fait qu’il puisse produire des « miracles », mais nous allons montrer qu’il s’agit en réalité d’une technique proche de la magie noire mise en place par des initiés jésuites dans un but bien précis. Pour cela, nous allons devoir remonter l’histoire du Japon et suivre la « piste jésuite » grâce à une connaissance approfondie de leurs techniques de manipulation. Alors se dessinera peut-être, au milieu des mille mythes et légendes entourant le Reiki, le véritable visage de son fondateur : Mikao Usui.

L’histoire commence le 15 août 1549, lorsque le Père François-Xavier débarque au Japon. Il aurait pu accoster plus tôt mais il voulut attendre ce jour qui marque non seulement la fête de l’Ascension de la Vierge Marie, mais aussi et surtout le jour anniversaire de la fondation de la Compagnie de Jésus, par Ignace de Loyola et six de ses compagnons (nous allons voir que cette date « sacrée » est centrale dans toute l’histoire du Japon).

Sans tarder, le « bon père » commence son travail de missionnaire, qui est aussi un travail d’infiltration progressive de cette nouvelle culture s’offrant à ses yeux attentifs. Fort de l’expérience déjà acquise en Inde, il prend rapidement du pouvoir jusqu’à obtenir la protection du seigneur de la province de Nagasaki, où il établit son fief chrétien.

Les choses se passent plutôt bien au début jusqu’au moment où, lassé des manigances jésuitiques et peu dupe de la couverture humanisto-chrétienne derrière laquelle ils se dissimulent, l’Empereur du Japon ordonne l’expulsion des Jésuites de l’île, puis finalement l’interdiction du culte chrétien. L’histoire nous apprend que plusieurs prêtres meurent en martyrs. Le Japon se ferme alors totalement aux influences étrangères. Nous sommes en 1628.

Au milieu du 19ème siècle, le christianisme est toujours interdit. En revanche, les Chrétiens de nationalité hollandaise sont acceptés, mais uniquement pour des objectifs humanitaires, sans faire de prosélytisme. C’est précisément sous cette couverture que débarque, en 1859, un certain Guido Verbeck. Et il débarquera à Nagasaki, précisément à l'endroit d’où les Jésuites avaient dû se retirer.

Verbeck n’était pas officiellement un Jésuite, mais il en avait toutes les caractéristiques. Comme tout Jésuite, il était d’abord passé par de longues études d’ingénieur avant d’entrer finalement dans un séminaire à Auburn, dans l’État de New York. Il en était sorti pasteur, de confession protestante. Il est évident que s’il avait été Jésuite, les Japonais – qui connaissent bien l’histoire de leur pays – se seraient méfiés et ne lui auraient pas accordé les postes importants qu’il va briguer.

En 1863, Verbeck commence à enseigner à la School for Western Studies, toujours à Nagasaki. Il n’y prêche pas la Bible – toujours interdite – mais il étudie avec ses élèves (dont certains prendront des places importantes dans le gouvernement) les Droits de l’Homme et la Constitution américaine. Il publie également le premier dictionnaire anglo-japonais, ce qui est toujours une priorité pour les Jésuites lorsqu’ils infiltrent une culture.

Le 15 août (!) de cette année, les Anglais attaquent le Japon pour une histoire d’offense concernant les samouraïs. Ils bombardent Kagoshima, précisément là où François-Xavier avait débarqué trois siècles plus tôt. Suite à cette guerre-éclair, le Japon est contraint de payer un lourd dédommagement. Malgré cet incident, le Japon et l’Angleterre se rapprocheront, et c’est l’Angleterre qui soutiendra l’Empereur lorsque celui-ci entrera en guerre civile avec les samouraïs, la noblesse du pays. (C’est la guerre de Boshin, narrée dans le film Le Dernier Samouraï.)

Une marionnette des Jésuites

Nous sommes en 1868. L’Empereur Meiji monte sur le trône. Il n’a que 15 ans. C’est lui qui sera responsable de toutes les réformes qui ouvriront le Japon à l’Occident. Parallèlement à cette libéralisation, il imposera aussi un système aux allures rétrogrades de culte autour de sa personne, ce qu’on appelle communément le Shintô d’État. Nous allons voir que cette contradiction entre modernité et archaïsme prend tout son sens lorsqu’on connaît la stratégie des Jésuites.

Guido Verbeck jouera un rôle majeur dans le nouveau gouvernement. Il enseigne à l’université impériale de Tokyo, ville où l’Empereur sera déplacé afin de le couper de ses anciens conseillers. On apprend qu'à cette université, le futur premier ministre du Japon passera entre les mains de Verbeck, continuant une vieille tradition jésuitique de « formation » des élites politiques.

Une année plus tard, le 15 août (coïncidence ?), six nouveaux ministères sont instaurés, dont le Ministère de l’Éducation – où Verbeck jouera un tel rôle qu’on le considère, aujourd’hui encore, comme le « père du système éducatif japonais » – et le Bureau des Religions, qui va organiser le fameux « Shintô d’État ».

Il est important de comprendre ce qu’est ce Shintô d’État. Le shintoïsme originel est un peu au Japon ce que l’hindouisme est à l’Inde. C’est un système de croyance très ouvert mais essentiellement orienté autour du culte des ancêtres et des lieux saints. Certains ont parlé de chamanisme, mais c’est un chamanisme naturel, totalement intégré dans la conscience mystique des Japonais.

Le Shintô d’État, imposé à cette période, est un système beaucoup plus rigide, administratif, fermé. Il va surtout permettre de lancer une inquisition contre toutes les pratiques cultuelles du Japon, sous prétexte de vérifier qu’elles incorporent bien un culte à l’Empereur. Ce sera un outil idéal pour permettre aux crypto-Jésuites d’identifier et de prendre le contrôle des différents mouvements religieux, ce qu’ils avaient déjà fait en France, sous couvert de chasse aux hérétiques.

Il y a une autre chose qu’ils avaient déjà expérimenté en France : l’instauration d’un culte autour du Roi – en l’occurrence Louis XIV, celui qu’on appelait le « Roi Soleil » – afin de l’isoler et de le rendre plus sensible aux suggestions de ses « conseillers ». L’Empereur Meiji sera lui aussi isolé et, en quelques années, l’ancienne noblesse des samouraïs sera écrasée jusqu’à disparaître complètement.

En revanche, l’interdiction sur le christianisme sera levée en 1873. Après 14 ans de travail de sape, Verbeck est enfin libre d’évangéliser. Mais son rôle est terminé, car ses origines occidentales ne lui permettent pas de prendre un rôle important dans la société japonaise encore très tournée vers ses traditions.

La piste jésuite continue…

Le rôle suivant sera tenu par un Japonais qui, peu après l’arrivée de Verbeck au Japon, va quitter le Japon pour aller se former chez les Occidentaux, notamment aux États-Unis où il fréquente les plus grandes universités. Converti au christianisme, il prend le nom que lui donne le riche armateur qui l’a introduit en Occident : Joseph Hardy Neesima.

Une année après la réouverture du Japon au christianisme – les choses tombent bien – Neesima, devenu prêtre entre temps, réussit à convaincre un comité américain d’aller fonder une école chrétienne au Japon. Cette école deviendra la prestigieuse université Doshisha, encore très réputée aujourd’hui. (Quelques années plus tôt, il aurait accompagné le ministre japonais de l’Éducation – que conseillait Verbeck – lors d’une tournée en Europe).

Quel est le rapport entre toutes ces intrigues et Mikao Usui, le fondateur du Reiki ? Eh bien c’est très simple : les premières histoires du mythique fondateur racontent qu’il était professeur – voire directeur ? – à l’université chrétienne Doshisha. Et il aurait même été, selon les recherches très poussées de Pascal Treffainguy, membre de l’ordre des Jésuites . N’est-ce pas merveilleux de retrouver un vrai Jésuite après toutes ces années où ils ne semblaient agir que comme une main invisible?

Usui a tout du Jésuite. En ce qui concerne la science, il est extrêmement doué, tellement passionné par la mécanique qu’il aurait fondu en larmes en voyant un moteur pour la première fois. Il étudie l’astrologie et devient même le fer de lance de l’introduction de la médecine occidentale (allopathique) au Japon, ce qui devrait faire réfléchir les adeptes du Reiki qui voient dans le docteur un fervent défenseur des médecines naturelles.

En même temps, sa nature mystique le pousse à se convertir au christianisme dès l’âge de 16 ans. On imagine qu’à partir de ce moment là, il va être fermement pris en main par les pères qui l’éduquent…

La fable veut qu’un jour, très attristé de n’avoir pas pu expliquer à un de ses élèves comment Jésus guérissait de ses mains, il serait parti aux quatre coins du monde à la recherche de la réponse (dont au Tibet d’où il ramènera un écrit connu sous le nom du Tantra de l'Éclair).
Usui était effectivement très cosmopolite et polyvalent. On le retrouve conseiller du gouvernement de Taiwan, journaliste, homme d’affaires, rien de l’image de « moine reclus » qu’on lui colle parfois, tout, en revanche, du prêtre jésuite qui a été formé pour infiltrer n'importe quel milieu.

Finalement, c’est entre 1914 et 1920 que – toujours selon diverses fables récitées dans les stages de Reiki – il reçoit l’illumination après avoir médité 21 jours au sommet d’une montagne sacrée du Japon. Il aurait alors vu une grande forme blanche descendre sur lui, les symboles du Reiki seraient apparus devant ses yeux et il aurait, dès lors, eu le don de guérir miraculeusement les gens, et même de transmettre ce pouvoir.

L’énergie des fantômes

Arrêtons-nous un moment sur cette fable. On réalise que c’est à partir de ce point que les chemins divergent : il y a ceux qui veulent croire en la possibilité d’un miracle, et ceux qui pensent que tout cela n’est que de la superstition et du charlatanisme. Entre les deux positions, un gouffre immense.

C’est comme si notre éducation nous avait formés à réagir aux phénomènes occultes, soit en les fuyant, soit en voulant y croire désespérément. Mais le monde invisible obéit à des lois aussi réelles que la loi de la gravitation, et si les Jésuites ont pu prendre un tel pouvoir sur le monde, ce n’est pas seulement par la ruse mais par leur maîtrise totale des forces invisibles.

Une première règle concernant ces mondes (de même que le monde manifesté) est que rien n’est gratuit. Plus précisément : toute énergie vient de quelque part. On peut alors se demander d’où provient le nuage blanc qu’aurait vu Usui avant de recevoir ses dons ?

Nous avons un premier élément de réponse dans l’étymologie même de Reiki. S’il est évident que Ki signifie « énergie » (Chi en chinois), les Occidentaux traduisent généralement Rei par « esprit », estimant ainsi que Reiki signifie « énergie spirituelle ». Mais, en réalité, ce mot Rei, « esprit », renvoie non pas à nos facultés spirituelles, mais à ce qu’on appelle communément des fantômes : des esprits !

Ce serait donc l’énergie des défunts qui serait utilisée pour accomplir les miracles du Reiki. Voilà qui choquera certains et qui en laissera d’autres de marbre, pensant que c’est une noble chose si, par ce biais, les morts peuvent aider les vivants. Mais comment des âmes désincarnées, errant encore sur Terre, pourraient-elles être d’une quelconque aide pour les vivants ?

Voilà ce que devraient se demander les amateurs de spiritisme et de channeling qui espèrent toujours trouver des réponses à leurs questions existentielles en communiquant avec l’au-delà, alors que cet au-delà, ce monde des morts, ne vit que dans le passé et ne peut en rien nous orienter positivement vers le futur. S'y soumettre, c'est risquer une grande confusion et une paralysie qui ne sont, au fond, que les signes d'une vampirisation.

En réalité, dès qu’on commence à toucher à l’au-delà, on est vite dans le domaine de la nécromancie et de la magie noire. Beaucoup d’adeptes du Reiki ont eu des morts dans leur entourage peu de temps avant ou après avoir commencé à faire des séances. Hawayo Takata, celle qui a amené le Reiki en Occident, a vécu le décès de sa sœur quelques mois avant d’être « inspirée » d’aller voir Mikao Usui. On peut donc estimer que, si le Reiki « marche » pour certains, c’est qu’il y a des fantômes près d’eux pour les « aider »… mais à quel prix ? Et quand on a connaissance de cas où un proche est décédé peu après une séance de Reiki, ne peut-on se demander si ce n’est pas le Reiki qui a lui-même déclenché la mort afin de récupérer une âme de plus dans son système occulte ?

Enfants, nous avons tous lu des histoires où un diable, un méchant génie, exauce les vœux dès qu’on signe un pacte avec lui. Mais lorsqu’on devient adulte et qu’une amie « Nouvel-Âge » nous propose une technique de soin miraculeuse, on se dit prêt à y croire. On pense même qu’y croire fait de nous un être « spirituel », au-dessus de la moyenne.

Le détournement du Shinto

La vision claire de ce qu'est l'au-delà nous aide à mieux comprendre le mécanisme derrière les guérisons « miraculeuses ». Mais cela ne suffit pas pour comprendre le succès planétaire du Reiki. Après tout, de tous temps, il a existé des « magnétiseurs » qui, de par leur sensibilité, avaient établi un certain contact avec l’au-delà. Qu’est-ce que le Reiki a de plus ?

Le système Reiki est contrôlé par les Jésuites et ces champions de l’occulte ne sont pas du genre à fantasmer sur des pouvoirs imaginaires, ni à lancer de grandes campagnes pour un produit qui ne marche pas. Ils ne sont pas là pour perdre de l’énergie, mais pour en gagner toujours plus. Pour cela, ils traquent les réservoirs d’énergies – les égrégores, etc. – et les mettent sous contrôle.

Lorsque François-Xavier a débarqué au Japon, il a bien senti que les siècles et millénaires de dévotion et de culte aux ancêtres avaient développé une atmosphère naturellement mystique à l’intérieur du pays. Le Japon n’était pas qu’une île de pêcheurs, c’était une formidable cathédrale dans l’au-delà, construite sur une énergie extrêmement raffinée. Cette cathédrale d’énergie était en même temps une protection qui repoussait ceux qui étaient venus sur l’île pour de mauvaises raisons – comme les Jésuites.

Lorsque ces derniers revinrent au Japon deux siècles plus tard, ils le firent avec beaucoup plus de prudence. Pas question d’imposer un dogme étranger. Au contraire, ils devinrent des champions du culte Shintô : ils firent tout pour bien entourer l’Empereur, pour le flatter et pour organiser un gigantesque – et artificiel – culte autour de sa personne.

Ainsi, ils s’assuraient qu’une grande partie de l’énergie dévotionnelle allait vers leur protégé. Tout cela ne nécessitait pas beaucoup d’efforts de la part du peuple nippon, car de tous temps au Japon, il y eut un culte rendu aux ancêtres et aux Empereurs.

Mais cette fois, au lieu que la dévotion envers l’Empereur soit redirigée vers les dieux et les mondes supérieurs – comme cela se fait naturellement dans une société traditionnelle – cette énergie allait être mise sous contrôle jésuite.

Quelle preuve avons-nous de cela ? Eh bien, le fait qu’en 1912, lorsque l’Empereur Meiji meurt, ce n’est pas devant ses proches mais, selon la légende, dans les bras d’Usui – oui, Mikao Usui, le fondateur du Reiki !

Or, c’est seulement quelques années plus tard qu’Usui va avoir son illumination sur la montagne, que le « grand fantôme blanc » va tomber sur lui et lui donner des pouvoirs extraordinaires. Comment ne pas voir dans ce fantôme l’âme de l’Empereur décédé, tellement chargé qu’il ne pouvait que donner une force considérable à celui qui la recevrait – en l’occurrence un agent jésuite qui se trouvait « comme par hasard » à ses côtés à sa mort.

Lorsque l’on connaît la vivacité des Jésuites et leur désir intense de prendre le contrôle sur les mondes invisibles – presque aussi fort que le désir d’autres groupes de prendre le contrôle sur le monde matériel – on n’est que moyennement surpris d'apprendre qu’ils ont réussi à prendre le contrôle du shintoïsme en un demi-siècle, en s’attaquant directement à la tête du système : l'Empereur. En revanche, on peut encore être étonné par le fait qu’ils ne se contentent pas d’une main-mise occulte sur le Japon, mais qu’ils utilisent ensuite cette victoire pour conquérir le monde entier – par le Reiki !

Le Reiki, nouveau baptême

En effet, quand on s’intéresse à l’histoire du Reiki, on ne peut que s’étonner de la rapidité avec quelle il a quitté le Japon. Lorsque Takata, la troisième personne dans la lignée de Mikao Usui, retourne à Hawaï en 1937, elle est censée laisser derrière elle 2 000 adeptes. Mais après la guerre, il ne reste personne.

Dans les années 80, lorsque le Reiki explose en Amérique, beaucoup essaient de retourner aux sources japonaises, mais ils ne trouvent rien, si ce n’est quelques portes closes. Pour finir, le Reiki devra être réimporté au Japon, sous sa version occidentalisée, ce qui est un comble!

Cela signifie que, aux yeux des Jésuites, le Reiki n’était pas destiné aux Japonais. Dès le début, c’est le monde entier qui doit être conquis. La force des morts du Japon a été simplement utilisée comme puissance de conquête.

Ce qui est aussi exploité, c’est toute l’aura mystérieuse du Japon, avec un passé tellement compliqué qu’on peut en raconter n’importe quoi aux Occidentaux. Alors, les légendes se démultiplient, ainsi que les transmissions « channelisées » d’Usui. On finira même par dire qu’Usui n’était pas vraiment chrétien, mais bouddhiste, car cela est plus à la mode dans le Nouvel-Âge.

Il reste toutefois une base sûre pour tous les adeptes : le mémorial à Usui construit par ses élèves après sa mort, en 1927…. Sauf quand on apprend que des ouvriers japonais ont témoigné qu’ils l’avaient construit en 1975 !

Les Jésuites, de toute façon, n’ont pas coutume de s’embêter avec les détails. Ils savent que les gens aiment rêver, alors plutôt que de se casser la tête à créer une histoire cohérente, ils préfèrent lancer le plus possible d’anecdotes abracadabrantes, en profitant aussi – pour s’amuser – d’y glisser quelques vérités sur leur entreprise.
Il est intéressant de constater, par exemple, que dans la légende officielle du Reiki, le « réveil » de Mikao Usui commence par une citation de l’Évangile de Marc où il est dit :

« Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé : celui qui ne croira pas sera condamné. »

Or le Reiki est vraiment devenu le nouveau baptême du Nouvel-Âge. Un certificat Maître Reiki ouvre en effet les portes à mille autres initiations « Nouvel-Âge », mais aussi et surtout aux « Maîtres de Sagesse » qui apparaissent dès les niveaux supérieurs. Une fois qu’on a cru au Reiki, on est prêt à croire n’importe quoi.

Le christianisme était encore trop typé et dogmatique pour être vraiment universel, c’est ce dont les Jésuites s’étaient rendu compte au Japon. Alors ils ont retourné la force du Japon contre elle-même, et l’ont utilisée pour conquérir le monde.

L'onde Reiki fait vraiment partie de l’onde 666, celle qui unira l’humanité par le bas. Elle est comme une vague qui engloutit de plus en plus de personnes crédules, les marquant de signes qui les mettent sous contrôle, un peu comme le baptême de l’Église catholique qui, autrefois, servait essentiellement à rendre docile, en éteignant le feu du questionnement intérieur.

Qui demain osera remettre en question les bienfaits miraculeux du Reiki ?

Epilogue

Les Jésuites aiment s’amuser avec des légendes mythologiques (auxquelles eux-mêmes ne croient pas), mais lorsqu’on s’oppose à leur plan, par contre, ils ne rigolent plus du tout.

Ainsi lorsque les Illuminati – ordre fondé par le Jésuite Adam Weishaupt – sont chassés de Bavière, ceux-ci jurent à la destruction totale de l’Allemagne : ce qu’ils obtiendront, en 1945, après près de deux siècles d’efforts. Dix millions d’allemands périront pour cet affront.

Et lorsque les Jésuites furent expulsés du Japon, il ne fut pas suffisant pour eux d’y retourner deux siècles plus tard et de mettre l’Empereur sous contrôle : ils eurent besoin d’une vengeance totale. C’est pourquoi la deuxième bombe atomique – bombe dont l’utilité militaire et stratégique fut nulle – tombe le 9 août 1945 sur Nagasaki, ancien fief des Jésuites d’où ils furent chassés. 150 000 japonais devront payer de leur vie.

Est-ce encore un hasard si le Japon se rend le 15 août 1945, et que ce jour est toujours célébré en Occident comme le jour de la victoire sur le Japon ?

Rappel des événements au Japon qui ont eu lieu un 15 Août :

15 AOÛT 1549 – St-François-Xavier débarque sur les rives de Kagoshima, au Japon.
15 AOÛT 1863 - Bombardement de Kagoshima. Les Anglais attaquent le Japon suite à une offense des samouraïs.
15 AOÛT 1869 - L’Empereur Meiji établit six nouveaux ministères, dont un dédié à la religion dite du Shintô d’État.
15 AOÛT 1945 - Le Japon se rend, après avoir reçu deux bombes atomiques, dont une le 9 août à Nagasaki.

... et une date moins connue mais pourtant fondamentale dans l’histoire du Japon : le 15 août 1865, naissance de Mikao Usui. Hasard ou coïncidence ? Ou le signe que, peut-être, le mythique Usui n’a jamais existé mais n’est qu’une construction jésuitique ?

Autres événements aux fortes consonances jésuitiques :

15 AOÛT 1537 – La ville Asuncion au Paraguay est fondée. C’est là que les Jésuites expérimenteront leur système de reductionnes.
15 AOÛT 1947 – L’Inde devient « indépendante » (L’Inde est le premier pays asiatique où les Jésuites sont entrés.)
15 AOÛT 1954 – Alfredo Stroessner commence sa dictature au Paraguay.
15 AOÛT 1960 – Le Congo devient « indépendant » (Le Congo est le premier pays africain où les Jésuites sont entrés.)
15 AOÛT 1963 – Le président du Congo, Fulbert Youlou, est renversé après trois jours de manifestation dans la capitale.
15 AOÛT 1965 – Les Beatles jouent devant 60 000 fans au Shea Stadium à New York, un événement considéré comme le début du «rock de stade».
15 AOÛT 1969 – Le festival de Woodstock commence.
15 AOÛT 1971 – Richard Nixon annule la convertibilité du dollar en or, ouvrant une toute nouvelle ère pour l’économie mondiale.
15 AOÛT 1977 – Un radio-télescope, aux États-Unis, faisant partie du programme de recherche SETI, reçoit un signal radio structuré provenant du « fin fond de l’espace ».

Source :


Le C.R.O.M. a édité un dossier complet sur les Jésuites :

DOSSIER JÉSUITES

"Avec les Jésuites il ne peut y avoir de paix dans les États."
- Pape Clément XIX

"Les jésuites ont répandu dans l'Eglise les ténèbres les plus épaisses qui soient jamais sorties du puits de l'abîme."
- Blaise Pascal

"Les jésuites constituent la seule organisation occidentale disposant de pouvoirs occultes, à côté de laquelle les sociétés secrètes ne sont que des boy-scouts".
- Rudolf Steiner


INTRODUCTION

- Les corrupteurs absolus

LA PISTE JÉSUITE

- Je te tiens par la barbichette
- Adam Weishaupt et les Illuminati
- L’emprise totale de la Société de Jésus

LA VIE DES JÉZES

- Histoire d’Ignace de Loyola et de la Compagnie de Jésus
- Le Grand Serment des Fils d’Ignace
- Le dressage des Jèzes

LA SCIENCE, INVENTION JÉSUITE

- La science jésuite
- Athanase Kircher, fossoyeur de l'Antiquité
- Teilhard de Chardin, et le point oméga

LA NOUVELLE RELIGION MONDIALE

- 2012… et après ?
- Le Reiki, arme occulte des Jésuites

CONCLUSION

- Graal & anti-Graal

DOCUMENTS ANNEXES

- Orient de Londres 1788
- Diviser pour mieux régner, par Rudolf Steiner
- Contre-initiation, par Julius Evola
- Rituel Jésuite, par Helena Blavatsky
- Qui a coulé le Titanic ?
- Faux Nazis mais vrais Jésuites



Illustration : Mikao Usui.

jeudi, novembre 25, 2010

Contrôle


Email d’Ambre :

Des micro-puces dans des médicaments

"L’idée derrière tout cela est de créer des « pilules intelligentes » qui peuvent détecter ce qu’il se passe dans le corps et délivrer cette information au médecin du patient. Novartis prévoit de commencer à micro-pucer ses médicaments anti rejet de transplantation d’organe et puis potentiellement étendre le micro-puçage à d’autres produits de sa gamme pharmaceutique. Cette même technologie pourrait également bientôt se retrouver dans des pilules fabriquées par d’autres sociétés pharmaceutiques."
"Mais la partie la plus effrayante à propos de ces micro-puces médicales est le fait que cette technologie sera utilisée afin de s’assurer que les gens prennent bien leur traitement. Les compagnies pharmaceutiques perdent des milliards de dollars par an (d’après elles) à cause des patients qui oublient de prendre leurs pilules. Bien entendu, l’une des raisons pour lesquelles ils oublient de prendre leurs pilules est qu’une grande partie des produits pharmaceutiques provoquent des dégâts aux fonctions cognitives, mais cela est ici hors-sujet."
à faire circuler et
merci de nous partager vos recherches sur ce sujet,
Ambre

Contrôle


Connaître les individus mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes.

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes.
Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l'être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l'individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

Comment sortir indemne de ce matraquage ?

D'autant que certaines méthodes, comme celle dite des "images subliminales" (normalement illégale), s'adressent directement à notre inconscient et déjouent notre défense critique. Cela peut avoir des conséquences graves pour l'économie domestique avec le développement du téléachat qui suscite des impulsions d'acquisition instantanées. Surtout si télécommande et carte de crédit sont couplées comme le proposent de récents gadgets...
La publicité et les techniques de vente, même les plus controversées, servent par ailleurs de modèle au discours politique, surtout en période électorale. Leur influence, en particulier celle du marketing politique, est considérable sur le citoyen à l'heure de choisir les dirigeants dans une démocratie d'opinion. Les techniques de vente, fondées sur des études très fines des marchés, se voudraient presque une science. Leur objectif : nous manipuler, nous faire consommer toujours plus. A cet égard, les stratégies mises au point dans les hypermarchés pour piéger le consommateur sont stupéfiantes.
Un hypermarché-laboratoire a même été construit à Saint-Quentin-en-Yvelines, près de Paris, afin d'étudier au microscope les comportements d'achat. Dans ce magasin expérimental, l'acheteur-cobaye est épié par une équipe de sociologues et de psychologues qui suivent tous ses gestes à travers des glaces sans tain ; son parcours, ses arrêts, ses hésitations sont minutieusement analysés. Même le chemin suivi par son regard sur les rayons est enregistré par l'Eye Movement Recorder, un système qui, par l'étude de la réfraction d'infrarouges sur la rétine, permet de déterminer quels articles ont été observés en premier sur un rayon et pendant combien de temps...
Ces observations et des enquêtes très fouillées sur les motivations d'achat vont permettre, grâce au concours d'architectes, de décorateurs, d'éclairagistes, de modeler l'espace intérieur des hypermarchés pour stimuler la consommation. Largeur des allées, taille des rayons, emplacements des produits, éclairage, couleurs, tout est calculé pour que le client ralentisse sa vitesse, s'attarde sur le maximum de produits et qu’en plus de l'indispensable, il achète le superflu.
Rien n'est laissé au hasard.
Un exemple : l'électroménager. Toujours situé à l'entrée, pour deux raisons : le caddie doit être vide pour pouvoir recevoir un gros emballage ; et son prix servira de référence, car tout le reste paraîtra moins cher... Même la musique d'ambiance est très étudiée pour que l'immensité des nefs commerciales n'effraie pas et soit rendue plus intime. En France, 60% des hypermarchés diffusent la même musique spécialement élaborée pour eux par une société qui, via satellite, couvre l'ensemble du territoire. Dans certains pays, cette musique contient des phrases subliminales, qui répètent aux clients extasiés : Ne volez pas ! Détendez-vous ! Faites-vous plaisir !
L'aliment des démagogues ADJUVANTS du discours publicitaire, les sondages fournissent renseignements et arguments supplémentaires sur les besoins de tous ordres des citoyens.
Ce que cherchent les sondeurs, c'est évidemment le pourquoi de nos actes, afin, si faire se peut, d'infléchir plus sûrement nos choix en leur faveur. Ils fouillent, sous de faux prétextes parfois, dans les comportements, les moeurs, les attitudes et dessinent le profil du consommateur-électeur moyen. Ils définissent ainsi l'opinion publique, reflet à peine déformé de l'information de masse et de la publicité. L'ensemble constituant une boucle qui circonscrit la norme sociale, le consensus et la conformité. En dehors, la déviance, l'anormalité. Les sondages établissent une nouvelle forme de conditionnement qui nous influence en douceur. En nous rappelant sans cesse le désir du plus grand nombre, ils nous suggèrent d'aller dans le même sens. Car les indécis se plient à l'avis de la majorité.
La volonté de renoncer à son indépendance, de troquer le témoignage de ses sens contre le sentiment confortable, mais déformant la réalité, d'être en harmonie avec un groupe, est bien entendu l'aliment dont se nourrissent les démagogues.

La technique de diversion

Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites, grâce à un déluge continuel de distractions et d'informations insignifiantes.

La nouvelle censure

Le principe de base de la censure moderne consiste à noyer les informations essentielles dans un déluge d'informations insignifiantes diffusées par une multitude de médias au contenu semblable.
Cela permet à la nouvelle censure d'avoir toutes les apparences de la pluralité et de la démocratie.
Cette stratégie de la diversion s'applique en premier lieu au journal télévisé, principale source d'information du public.
De l'info sans infos...
Depuis le début des années 90, les journaux télévisés ne contiennent quasiment plus d'information. On continue d'appeler Journal télévisé ce qui devrait en réalité être appelé un magazine. Un J.T. moyen contient au maximum 2 à 3 minutes d'information. Le reste est constitué de reportages anecdotiques, de faits divers, de micro-trottoirs et de reality-shows sur la vie quotidienne.

Une censure sans censeurs

Toute la subtilité de la censure moderne réside dans l'absence de censeurs. Ceux-ci ont été efficacement remplacés par la loi du marché et la loi de l'audience. Par le simple jeu de conditions économiques habilement crées, les chaînes n'ont plus les moyens de financer le travail d'enquête du vrai journalisme, alors que dans le même temps, le reality-show et les micro-trottoirs font plus d'audience avec un coût de production réduit.
Même les évènements importants sont traités sous un angle « magazine », par le petit bout de la lorgnette. Ainsi, un sommet international donnera lieu à une interview du chef-cuistot chargé du repas, à des images de limousines officielles et de salutations devant un bâtiment, mais aucune information ni analyse à propos des sujets débattus par les chefs d'états. De même, un attentat sera traité par des micro-trottoirs sur les lieux du drame, avec les impressions et témoignages des passants, ou une interview d'un secouriste ou d'un policier.
A ces insignifiances s'ajouteront le sport, les faits-divers, les reportages pittoresques sur les villages de la France profonde, sans oublier les pubs déguisées pour les produits culturels faisant l'objet d'une campagne de promotion (spectacles, films, livres, disques...).

Information déstructurée pour mémorisation minimale

Les psychologues et spécialistes des neurosciences savent que la mémorisation des informations par le cerveau se fait d'autant mieux que ces informations sont présentées de façon structurée et hiérarchisée.
La structuration et la hiérarchisation de l'information sont aussi des principes de base enseignés à tous les étudiants en journalisme.
Or depuis 10 ans, les journaux télévisés font exactement le contraire, en enchaînant dans le désordre des sujets hétéroclites et d'importance inégale (un fait divers, un peu de politique, du sport, un sujet social, un autre fait divers, puis à nouveau de la politique, etc.) , comme si le but recherché était d'obtenir la plus mauvaise mémorisation possible des informations par le public. Une population amnésique est en effet beaucoup plus facile à manipuler...
La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s'intéresser aux connaissances essentielles.

Plaire à tout le monde

D’abord, quand 60 millions de personnes vous écoutent simultanément à la radio, il est difficile de plaire à la fois aux banquiers, aux chasseurs, aux femmes au foyer, aux chômeurs, aux pacifistes, aux prolétaires et aux lapins.
Ensuite, il est difficile de continuer à entretenir les masses dans l’illusion si celles-ci, au contact du réel, peuvent découvrir qu’elles font l’objet d’une manipulation. Heureusement pour nos amis dictateurs, les nouvelles technologies de l’information permettent de résoudre ces problèmes. La possibilité de s’adresser à chaque internaute en adaptant automatiquement le discours produit permet d’atteindre le vieux rêve populiste : plaire à tout le monde. La dématérialisation des activités humaines, quant à elle, brouille nos repères et nous transforment en schizophrènes incapables de dissocier la réalité de l’univers virtuel. Les techniques de manipulation des esprits pourraient accoucher de cette psychocratie.
D’un point de vue historique, nous pourrions nous croire vaccinés contre les entreprises de désinformation. Malheureusement, notre organisation sociale et technique nous empêche de bénéficier d’un effet d’expérience collectif.
On s’étonne par exemple de ne plus se souvenir de la polémique, vite étouffée il est vrai, qui, au cours de la campagne présidentielle de 1988, avait désigné François Mitterrand et ses sbires comme les responsables d’un montage télévisuel destiné à favoriser le vote socialiste par l’incrustation, dans les génériques des journaux télévisés de France 2, d’images subliminales du Président candidat.
La profusion d’information, le nivellement des enjeux et le contrôle caché (quoique non centralisé) de ce gigantesque spectacle médiatique rendent illusoire la poursuite d’une quelconque vérité. Contraints de nous fier à notre intelligence, nous devons mettre en place les filtres techniques, sociaux et cognitifs qui pourront nous protéger des manipulations les plus évidentes.

La recomposition de nos appartenances et de nos références devient urgente.

L’atomisation sociale favorise les manipulations de toutes sortes. L’appartenance à des groupes cohésifs sert de rempart contre la propagande - par résistance du système des opinions individuelles lorsqu’il est soutenu par la sécurité de l’appartenance, et soumis, grâce aux échanges socio-affectifs, à un renforcement permanent. Mais ces groupes cohésifs, nous les avons éliminé les uns après les autres en détruisant systématiquement les castes, les tribus, les corps de métier, les patries, les familles, tous les ordres préexistants au choix individuel, et nous nous efforçons même de donner mauvaise conscience aux rares individus qui s’en réclameraient encore.
Nous ne pouvons plus compter sur la clairvoyance et la solidarité d’un équipage pour nous protéger contre les sirènes de la désinformation. Averti, Ulysse avait protégé ses compagnons en leur mettant des boules de cire dans les oreilles. Lui-même s’était fait enchaîner au mat.
Seul et sans lien, nous sommes aujourd’hui prêts à suivre le premier poisson venu, pourvu que son chant nous agréé.

Problème - solution

Cette méthode est aussi appelée Problème-réaction-solution.

On crée d'abord un problème, une situation prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore: créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

la stratégie du dégradé

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement, en dégradé, sur une durée de 10 ans. C'est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n'assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l'accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d'accepter un sacrifice futur qu'un sacrifice immédiat. D'abord parce que l'effort n'est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que tout ira mieux demain et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s'habituer à l'idée du changement et l'accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
Exemple récent: le passage à l'Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001.

S'adresser au public comme à des enfants

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas âge ou un handicapé mental. Exemple typique: la campagne TV française pour le passage à l'Euro (les jours euro). Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi?
Si on s'adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d'une personne de 12 ans.
Faire appel à l'émotionnel
Faire appel à l'émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l'analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l'utilisation du registre émotionnel permet d'ouvrir la porte d'accès à l'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...

Maintenir le public dans l'ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage.
"La qualité de l'éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l'ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.

Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver « cool » le fait d'être bête, vulgaire, et inculte...Stratégie particulièrement bien utilisée par Jack Lang !

Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur, à cause de l'insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système, l'individu s'auto dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l'un des effets est l'inhibition de l'action.

Expériences subliminales

L’imagerie fonctionnelle du cerveau constitue un axe privilégié de recherche. Des travaux ont été effectués concernant la mise en évidence des régions cérébrales sollicitées au cours de tâches cognitives inconscientes

Le jugement de préférence

Nous avons d’abord des préférences que nous justifions ensuite, que nous rendons rationnelles car l’entourage ne cesse de nous questionner sur nos choix, nos décisions, nos préférences, etc. Les critères ou les raisons de nos choix ne nous sont pas consciemment accessibles, aussi nous en inventons à nos propre yeux et aux yeux d’autrui. Une présentation subliminale de stimulus produit chez les sujets un jugement de préférence élevé qu’envers des stimuli non présentés. Même en l’absence de toute reconnaissance , les sujets ont une préférence pour les stimuli qu’ils ont rencontrés auparavant même si ces derniers ont été présenté de manière subliminale.

Le jugement d’autrui

Juger que nous ressentons une sympathie ou une attirance envers une personne serait soumis à de multiples facteurs internes et externes non accessibles à la conscience. Au niveau visuel, des chercheurs ont montré que nous réagissons positivement aux individus qui ont la pupille dilatée, et négativement lorsqu’ils ont la pupille rétrécie.
Ces informations, traitées en dehors de la conscience, affectent le jugement envers une personne que nous avons en face de nous.
On a réalisé une recherche expérimentale pour mettre en évidence un tel effet :
Quatre photos de jeunes femmes ayant la pupille dilatée et quatre autres photos des mêmes individus mais avec cette fois la pupille rétrécie ont été réalisées. L’ensemble de ces photographies étaient présenté à des sujets qui devaient les juger sur un ensemble de traits de personnalité. Les résultats sont éloquents : les photos des individus à pupille dilatée ont reçu davantage de descriptions positives et ceux à pupille rétrécie ont reçues des jugements négatifs. Les entretiens post-expérimentaux montrent que les sujets étaient totalement non conscient de la dilatation de la pupille.
Il s’agit ici d’une information non consciente et traitée de manière subliminale qui a eu un effet très net sur le jugement d’un individu.

Les effets des messages publicitaires

Des messages publicitaires présentés immédiatement après l’exposition subliminale de visage de personnes célèbres seraient jugés plus crédibles que les messages précédés par des personnes inconnues. Il y a un effet significatif du type de visage présenté (célèbre ou inconnu) dans le cas du subliminal pour le jugement sur le message publicitaire. Ainsi les sujets estiment plus vrai un message lorsqu’il est précédé d’un visage célèbre que lorsqu’il est précédé d’un visage inconnu.

Distorsions de la perception

Une technique dérivée de la stimulation électrique du cerveau est à l’étude dans les laboratoires de psychologie de l’Université laurentienne de l’Ontario (Canada). Développé par le Dr Michael Persinger, « Octopus » est un appareil composé de huit électroaimants fixés sur une sorte de casque et disposés à la verticale de chacun des huit lobes cérébraux. Il s’agit ici d’activer le cortex, toujours par stimulation magnétique. La forme des ondes émises par les aimants de l’Octopus est censée reproduire la signature électrique du cerveau comme les corps amygdaloïdes, noyaux du système limbique (le siège des émotions), dont la destruction accidentelle ou pathologique élimine toute peur. Peu de résultats ont été publiés et peu d’informations sont filtrés, mais le dispositif semble prometteur. La stimulation magnétique prolongée (durant une semaine) des lobes temporaux améliorait la potentialisation à long terme à l’intérieur de l’hippocampe, en d’autres termes, facilitait la mémorisation. Aujourd’hui, le procédé permettrait d’aller encore plus loin dans la modulation des facultés cognitives et l’altération des états de conscience. En alternant les zones stimulées et en modifiant la forme des ondes magnétiques, l’appareil serait capable d’induire un état nommé hyperattentionnalité.
Un volontaire décrit ainsi ce qu’il a ressenti durant l’expérience : « J’ai eu des bouffées d’anxiété suivie d’instants durant lesquels mon esprit allait si vite que je ne pouvais rien faire pour l’arrêter.
J’ai eu des moments d’acuité visuelle accrue qui survenaient avec une telle clarté que même la phrase « voir la création divine » n’aurait pu rendre sans les banaliser. A d’autres moments, mon intention était tellement rivée à la personne à laquelle je m’adressais que le sujet de notre conversation ne provoquait chez moi aucune réaction émotionnelle. Mon attention était unifiée comme jamais. Rien ne m’en détournait. Je ne pensais plus au lendemain... »
Le cobaye prétend même avoir éprouvé un sentiment de bien-être complet et la certitude que tout son environnement semblait « parfait ».
Jusqu’à maintenant, seules certaines drogues et quelques rares expériences d’électrostimulation intracrânienne réalisées pendant des opérations neurochirurgicales ont pu engendrer de telles altérations de conscience..

Allah parle

Nous sommes à Bagdad en 1991 et quelque chose d'étrange est en train de se produire. Le silence tombe sur la ville tandis que le reflet d'un immense visage se matérialise dans le ciel. Soldats et civils se prosternent pendant que chacun d'entre eux entend la voix d'Allah, leur ordonnant de renverser le diabolique et déloyal Saddam Hussein. Dans les minutes qui suivent une foule en colère assaille le Palais alors que les gardes fuient...
Ce scénario extrêmement imaginatif a été proposé par les planificateurs de l'Armée de l'Air américaine afin de remporter la victoire dans la guerre du Golfe sans verser de sang.
Le plan de Bagdad comprenait la projection d'un hologramme géant au-dessus de l'Irak. Ce type de projection nécessite un miroir par derrière. L'échelle du projet requérait d'avoir dans l'espace un miroir de plusieurs km de large. Jusqu'à présent le miroir le plus large faisait 30 mètres de large et les versions actuelles sont trop petites pour produire une image convaincante au niveau du sol.
Une autre approche aurait été de faire un miroir avec de l'air. Quand l'air chaud est superposé sur de l'air froid, la différence de densité est suffisante pour réfracter la lumière. En haute altitude, un mirage peut faire apparaître des paysages entiers dans le ciel. Un mirage artificiel pourrait être fait en théorie en chauffant l'atmosphère avec des ondes radio ou des micro-ondes.
Un groupe de réflexion de l'US Air Force a conçu des types d'usages aussi variés que l'imagerie holographique trompeuse ou le projecteur déformateur de champs, qu'on croirait tiré de Star Trek. Ces utilisations sont qualifiées d'utiles pour des objectifs de déception stratégique, en particulier contre un adversaire peu sophistiqué. Ces images seraient projetées par un avion spécial, un projecteur d'hologrammes aéroporté.
Actuellement l'équivalent le plus approchant est probablement le Commando Solo, un Hercule modifié, festonné d'antennes émettrices et réceptrices et portant des nacelles d'électronique classifiée. Son mode de transmission couvre tout le spectre électromagnétique, y compris les signaux radio et télévision.

Une puce pour régler ses achats

La société Applied Digital Solutions (ADS), basée en Floride, souhaite commercialiser des puces RFID (puces d'identification par radiofréquences) qui se greffent sous la peau. Un prototype de ce produit était présenté au salon de l'ID World 2003, à Paris. L'opération, réalisée sous anesthésie locale, consiste à placer une étiquette de 12mm de coté, contenant la puce, sous l'épiderme du bras.
Les RFID sont de micro puces transmettant une réponse à un signal radio donné. Elles envoient un identifiant de 64 bits produisant 18 mille trillions (18 millions de milliards) de valeurs possibles.
Le concept proposé par ADS, baptisé VeriPay, consiste en la chose suivante : le déclenchement de retraits aux distributeurs de billets de banque ou encore le paiement instantané par carte lorsque l'utilisateur approche sa main de l'appareil. L'avantage le plus évident réside dans le fait qu'il n'existe aucun risque de perdre sa puce contrairement à une carte de crédit classique ou aux autres applications utilisant des puces RFID, matérialisées par des porte clé ou autres objets.
Cependant, d'autres risques importants surgissent avec cette nouvelle technologie car la puce diffuse son ID de manière continue. Un pirate informatique mal intentionné pourrait rediriger le signal vers un distributeur de billets, pour obtenir des fonds appartenant au porteur de la puce.
La société Mastercard teste également une application de la technologie RFID baptisée PayPass. PayPass consiste en une carte au format carte de crédit contenant une puce RFID lisible par un récepteur, sans devoir être insérée dans un appareil spécifique. Dans la même veine qu'ADS, Mastercard n'exclue pas de placer un jour leurs puces sous la peau de leurs clients.

Nouvelles armes biologiques

Les progrès fulgurants de la génétique pourrait rendre complètement obsolétes les moyens traditionnels de contrôle ou de lutte contre les armes de destruction massive biologiques.
Parmi le nouvel arsenal biologique susceptible d'être développé figurent des agents binaires, composés de deux éléments qui séparément sont à peu près inoffensifs mais associés peuvent être mortels.
Un exemple particulièrement pervers serait l'association d'un pathogène peu dangereux, qui combiné avec son antidote deviendrait virulent. Ainsi pourrait être disséminé un virus provoquant des symptôme proches de ceux de la grippe mais qui pourrait devenir mortel quand la victime prendrait de l'aspirine. D'autres agents pourraient être combinés pour être résistants aux antibiotiques et détruire le patrimoine génétique d'un individu.
Les scientifiques ont aussi averti de la possibilité de mettre au point un agent furtif, qui resterait latent pendant une longue période avant de déclencher une maladie. Une attaque avec un virus furtif pourrait sûrement handicaper la population de plus de 40 ans, déclenchant une épidémie massive d'arthrite d'origine inconnue qui mettrait un système d'assurance maladie national à genoux.
La diversité des nouvelles armes biologiques laisse entrevoir des scénarios d'attaque tellement divers qu'il serait pratiquement impossible de les anticiper et de s'y préparer. Les risques sont confirmés par le succès d'une récente expérience australienne, au cours de laquelle des chercheurs ont rendu un virus proche de celui de la variole plus virulent, juste en incorporant un gêne de régulation de l'immunité à cette technique qui pourrait être employée pour d'autres pathogènes naturels, comme le bacille du charbon ou le virus de la variole, accroissant considérablement la mortalité.
Des biologistes sont déjà parvenus à recréer de toutes pièces le virus de la poliomyélite, et d'autres ont synthétisé une nouvelle protéine de la variole susceptible de neutraliser la réaction immunitaire humaine…


Trop c’est trop !

Nous en resterons là car la liste des techniques de contrôle est interminable, et les énumérer à l’infini risquerait de nous insensibiliser et nous paralyser, ce qui est certainement l’un des buts recherché par les décideurs de cette opération de contrôle de la conscience de l’humanité.
Cela doit nous interpeller sur le risque de nous émouvoir naïvement devant ce déluge de menaces visibles et invisibles. On veut nous impressionner, c’est clair, mais faut-il céder à l’étonnement ?
Surtout pas, mais en riposte , il faut devenir indifférent. Non pas à la manière de celui qui ne veut pas croire à cette guerre, mais plutôt s’abstenir de réagir, tout en étant conscient des risques.
En effet, l’état major occulte qui commande cette batterie de tir, s’amuse à observer nos réactions, et il doit beaucoup rigoler en lisant la presse alternative et écologiste qui s’émeuvent d’un détail nuisible lorsqu’il est déjà mille fois périmé, et que de toute façon, rien n’en changera les effets.
Nous devons comprendre que ce bombardement monstrueux est tourné contre la citadelle de notre conscience, et que, par conséquent, c’est par la puissance de la conscience que la défense et la contre-offensive doivent s’organiser.
Ne montrer aucun signe de faiblesse, aucun signe de crainte, aucun geste de recul ou de soumission, aucun auto-apitoiement , aucun appel au secours ou à une reddition pseudo pacifiste, pas plus que des gesticulations protestataires ou des appels aux grands principes…car c’est exactement ce à quoi s’attend un ennemi qui nous connaît mieux que nous-mêmes.
Il nous connaît, mais nous, qui regardons ses grandes manœuvres avec attention et impassibilité, nous apprenons beaucoup sur lui, et sans doute plus que pendant les siècles écoulés.
La première règle de la guerre, c’est de connaître son adversaire. Connaissant ses points faibles, il y a des parades contre lesquelles il ne peut rien.


Source : Undercover

mercredi, novembre 24, 2010

Philosophes libertaires de l’Antiquité


Dans la Cité grecque, les philosophes cyniques ont pensé et vécu en farouches « libertaires ». Le nom de cyniques leur viendrait de l’endroit où ils se réunissaient, le gymnase du Cynosarge, situé dans le quartier des métèques à Athènes. De plus, soit par défi soit par dérision, les Cyniques comparaient volontiers leur façon de vivre à celle d’un chien (Cynique peut se traduire par : qui s’apparente à un chien). Par réaction contre l’idéalisme platonicien et la théorie des Idées, ils affirmaient que ce qui existe réellement ce n’est pas du tout, comme le prétendait Platon, l’archétype, le modèle intelligible, l’essence générique des êtres, mais au contraire les individus formant une espèce, tels que nous pouvons les rencontrer autour de nous.

L’autonomie individuelle, l’autosuffisance, voilà le but à rechercher. Sarcastiques, utilisant avec une infatigable agressivité l’ironie socratique, les Cyniques n’ont cessé de faire le procès de toutes les conventions sociales.

C’est ainsi qu’Antisthène (~440-v. - ~336), le fondateur de l’Ecole, prônait le détachement complet et le mépris des « tabous », pour employer un terme à la mode. Le sage est un homme libre parce qu’il a su renoncer à tous les impedimenta de la vie en société. Il ne règle pas sa conduite d’après les lois de la Cité, mais d’après la vertu. Les affaires publiques ne le concernent en rien. Les hommes d’Etat sont des calamités. Nous sommes tous frères.

Son disciple Diogène (~494-v. - ~323), poussa l’enseignement d’Antisthène jusqu’à ses limites extrêmes. Clochard-philosophe, logeant dans son fameux tonneau, apatride – toujours de la manière la plus provocante – les anecdotes pittoresques plus ou moins légendaires abondent à son sujet, la plus connue étant bien sûr sa réponse insolente à Alexandre le Grand. Comme le conquérant lui demandait ce qu’il pourrait faire pour lui être agréable, Diogène lui répondit simplement : « Ecarte-toi de mon soleil. »

Les Cyniques ont inauguré certainement, dans la philosophie occidentale, la recherche de l’homme nu, de l’homme de la nature. A travers leur critique radicale de la civilisation, l’apologie du primitif, du bon sauvage fait son apparition. Cité et anti-cité, la Grèce aura tout inventé !

Les Stoïciens reprendront quelques-uns des thèmes de la philosophie des Cyniques : recherche de l’autonomie personnelle, nous sommes « confiés à nous-mêmes » ; choix d’une vie conforme à la nature et opposition de la Nature et des lois de la Cité, détachement à l’égard des biens terrestres, etc., se proclamant enfin citoyens du monde.

Jean Préposiet, « Histoire de l’anarchisme ».

Lettre de Cratès aux riches :

Allez vous faire pendre : vous avez des lupins, des figues, de l’eau et des tuniques de Mégare, et pourtant vous partez en mer, vous cultivez quantité de terres, vous pratiquez la trahison, vous exercez la tyrannie, vous commettez des meurtres, et ainsi de suite, quand il faudrait rester en repos.
Quant à nous, nous sommes dans le repos absolu, affranchis de tout mal par Diogène de Sinope, et sans rien avoir, nous avons tout, alors que vous , en ayant tout, vous n’avez rien, parce que vous vivez dans la rivalité, la jalousie, la crainte et la vanité.

Histoire de l'anarchisme


L'anarchisme est-il un mouvement politique, une philosophie, un mode de vie, une vision du monde ? Doit-on le considérer uniquement sous l'angle de la violence et de " l'action directe " ? Comment se situe-t-il, depuis deux siècles, dans l'histoire des luttes sociales, des mouvements révolutionnaires et par rapport aux idéologies dominantes ? A partir de l'analyse des philosophies et des courants de pensée qui sont à l'origine de l'esprit libertaire, Jean Préposiet nous donne le premier tableau historique complet des anarchismes en Occident. Il retrace le parcours politique et doctrinal des pères fondateurs - Proudhon, Stirner, Bakounine ou Malatesta -, analyse le rôle tenu par les anarchistes pendant la révolution russe ou la guerre d'Espagne, rappelle ce que furent les attentats anarchistes en France à la Belle Epoque avant d'explorer les avatars et les marges de la galaxie libertaire : antimilitarisme et pacifisme, nihilisme et terrorisme, anarcho-syndicalisme et mythe de la grève générale, anarchisme de droite, anarcho-capitalisme, situationnisme, écologie, antimondialisme, etc., autant de propositions qui continuent de concerner nos sociétés et posent l'éternelle question de la liberté des hommes.

mardi, novembre 23, 2010

Apocalypse taoïste


Depuis déjà au moins trois siècles le message apocalyptique ne cessait de résonner dans les milieux taoïstes. Vers la fin du 2ème siècle, dans un texte manuscrit découvert à Touen-houang et vraisemblablement composé dans la province occidentale du Sseu-tch’ouan, nous trouvons le dieu Lao-tseu qui s’adresse ainsi à ses fidèles demeurés sur terre :

« Vous avez tous déjà reçu cinq ou six fois mes enseignements.
Quand la planète Vénus quitte son orbite, viens vite, rejoins-moi !
Cherche-moi sur le pic du Sud, et tu seras sauvé du danger […]
Le peuple est affligé, les maladies se répandent partout ; de toute part il y a des affamés.
Je changerai le destin, je bousculerai le règne des Han.
Mon peuple l’ayant appris aura par lui-même la volonté de chasser les maléfices.
Les justes et les cœurs sincères connaîtront mes actions […]
Les saints mettront mes pensées en pratique ; les cœurs pervertis demanderont qui je suis.
Je me suis manifesté plusieurs fois pour sauver ; je me suis transformé selon les circonstances.
Peu nombreux sont ceux qui me désapprouvent. »

Ce texte fragmentaire, le « Livre des transformations de Lao-tseu », révèle le rôle occulte joué dans l’histoire par ce personnage mythique, auteur présumé du « Livre du Tao et de la vertu » (Tao-te king). Maître des transformations et des déguisements, Lao-tseu est intervenu plusieurs fois pour sauver l’humanité. A la période des Hans (de 206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.), le penseur reclus avait connu une apothéose ; il reçut un culte officiel et émergea par la suite comme un dieu sauveur dans diverses sectes millénaristes dont le foisonnement est contemporain du long déclin des Han, au 2ème siècle. Comme l’a montré la regrettée Anna Seidel, le dieu Lao-tseu a bien évolué depuis l’auteur du Tao-te King, qui était conçu comme détaché du monde. Ce nouveau Lao-tseu millénariste est bien antérieur à la création du cosmos. Il est le primum mobile, le tao incarné et tout puissant qui détient les secrets de l’univers mais daigne périodiquement descendre s’immiscer dans la misérable histoire humaine pour sauver les justes. « Quand la planète Vénus quitte son orbite, viens vite, rejoins-moi ! » En Chine, nous l’avons vu, Vénus présage non pas l’amour mais la guerre. Ceux qui comprennent la révélation de Lao-tseu sauront lire dans les cieux les signes du péril qui se prépare. Ils prendront refuge dans la montagne : « Cherche-moi sur le pic du Sud, et tu seras sauvé du danger. »

Les noms mentionnés dans ce court texte nous permettent de le localiser au Sseu-tch’ouan, mais nous ne possédons aucune information sur le groupe auquel il était destiné. Il n’appartient apparemment pas à la lignée taoïste dominante, celle des « maîtres célestes » de la famille Tchang, bien que cette lignée ait été fondée également au 2ème siècle, dans une autre région de la même province. Ce mouvement fut déclenché par une autre révélation du Lao-tseu déifié sous sa forme de « seigneur Lao-le-Très-Haut » (T’ai-chang Lao-kiun). Seigneur Lao ordonnait au premier maître céleste, Tchang Tao-ling, de détruire les temples non taoïstes du peuple ordinaire – des ignares, que les taoïstes traitaient de « cadavres ambulants » ou de « zombies ». Il lui expliquait que les « dieux » implorés par le peuple étaient en réalité des démons, esprits des morts qui s’étaient arrogé un titre divin pompeux et prétentieux. Ils réclamaient de leurs adorateurs des sacrifices sanglants en abondance, mais au lieu de les récompenser en leur accordant la santé et la longévité pour lesquelles ils priaient, ils leur rendaient en retour la maladie et la ruine. La religion taoïste fut instaurée en vue de mettre fin à cette exploitation des vivants par les morts. Son mot d’ordre, souvent répété, était : « Les dieux ne mangent ni ne boivent ; les maîtres n’acceptent pas d’argent. » […]

Avec l’abandon par le mouvement taoïste, au début du 3ème siècle, de ses prétentions politiques sur ses territoires d’origine, dans la province du Sseu-tch’ouan, s’ouvrait pour lui la voie d’une expansion possible dans le reste de la Chine sous la forme d’une religion du salut. Même lorsque son message pénétrait dans les milieux lettrés, il conservait sa teneur eschatologique. C’est ce nouveau taoïsme du 4ème siècle, politiquement apprivoisé mais toujours visionnaire et prophétique, qui nous fournit des textes pleinement apocalyptiques. La déchéance du siècle est décrite avec élan. Démons, maladies, guerres, catastrophes naturelles sont omniprésents. Les morts malveillants font peser toute leur rancune sur une humanité en proie aux pires angoisses. Les exorcistes profanes battent leurs tambours, dansent, tombent en extase et se livrent à des multitudes de sacrifices en l’honneur de ces « dieux des profanes » - mais tout cela en vain, si l’on en croit les taoïstes, puisque ces cultes hors de leurs enceintes ne sont que fléaux, duperies « qui dévorent le peuple tout vif ». Le culte des morts et des faux dieux est l’un des grands maux du siècle. Le monde semble avoir provisoirement été confié aux démons. Or, cela fait en réalité partie du programme du tao car, à présent, le rythme des fléaux va en s’accélérant. Il atteindra son point culminant lorsque la peste, les eaux, la guerre et le feu se déverseront sur l’humanité et quand démons et hommes diaboliques s’entre-tueront. C’est ainsi que le monde sera purifié et préparé pour l’apparition du seigneur Li Hong, nouvelle manifestation du bon vieux Lao-tseu, qui descendra avec sa suite de Parfaits et d’êtres transcendantaux pour gouverner le peuple de la semence. Ce dernier, désigné longtemps à l’avance, aura pris refuge dans la montagne ou dans des grottes souterraines. Lorsque tout danger aura été éliminé, il pourra sortir de son repaire avec la certitude pour ses membres d’être titularisés au sein de la nouvelle administration taoïste.

Michel Strickmann, « Mantras et mandarins ».


Mantras et mandarins
Le bouddhisme tantrique en Chine


Un mandarin, nous explique Michel Strickmann, était à l'origine un «mantrin», conseiller du roi et possesseur de puissants mantras, et les monarques étaient, par excellence, les commanditaires des rituels bouddhiques et tantriques. Mantras et mandarins est le second volet d'une œuvre de recherche de plus de trente ans, qui a débuté avec l'étude du taoïsme millénariste chinois, pour se poursuivre avec celle de la médecine magique, de la poésie et des traditions prophétiques en Chine ancienne. L'auteur s'attache ici à recréer les formes les plus ésotériques du bouddhisme à travers la lecture de ses traditions vivantes au Japon, en en retraçant le cheminement historique, littéraire, rituel et iconographique dans la Chine médiévale, depuis sa transmission indienne à partir de textes apocryphes. L'ouvrage est tout entier construit autour de l'idée qu'un même schéma rituel d'origine indienne, composé de procédures distinctes (mantra, mudra, visualisations), parcourt l'aire de diffusion du tantrisme en Asie ; ce phénomène tantrique a servi à la culture indienne à se diffuser, à partir des couches les plus hautes de la société. Dans cette synthèse, qui s'appuie sur une immense érudition autant que sur une méthode d'observation ethnologique directe, Michel Strickmann redéfinit les formes du bouddhisme tantrique au confluent du rituel et de l'histoire de l'art, après avoir réuni et traduit des textes peu étudiés et rares sur les pratiques tantriques à travers l'Inde, la Chine, le Tibet et le Japon.

lundi, novembre 22, 2010

666


L'Eglise grecque refuse le chiffre 666 sur les cartes d'identité

L'Eglise orthodoxe grecque exige que le chiffre 666 symbole de l'Antéchrist dans la tradition chrétienne, ne figure pas sur les cartes d'identité informatisées en préparation.

L'Eglise, non séparée de l'Etat, "a le devoir de préserver l'intégrité de la foi, c'est pourquoi la carte du citoyen ne doit inclure en aucun cas, ni de manière visible ni de manière invisible le chiffre 666", a indiqué dans un communiqué le saint synode, son organe collégial de direction.

"Les cadres du gouvernement grec" tenus au courant de la consultation sur ce point menée au sein de l'Eglise "ont exprimé leurs accords avec les remarques" des experts ecclésiastiques, "et indiqué qu'elles seront prises en compte", a ajouté le communiqué.

L'Eglise avait prévenu le gouvernement qu'elle entendait se prononcer sur la question, au nom du respect des libertés personnelles et des prescriptions de la foi orthodoxe, après l'annonce par les autorités de la prochaine émission de documents informatisés, baptisés "cartes du citoyen".

Le projet, qui doit être finalisé début 2011, a aussi été critiqué par des organisations de gauche, qui ont mis en garde contre tout fichage des citoyens.

Souvent accusée d'obscurantisme, la hiérarchie orthodoxe grecque a par le passé combattu farouchement l'entrée du pays dans l'espace Schengen, arguant de l'existence d'un contrôle informatique des entrées et sorties dans cette zone utilisant le chiffre 666.

Ce symbole, le "chiffre de la Bête" apparaît dans le texte biblique de l'Apocalypse, rédigé selon la tradition orthodoxe grecque par l'apôtre Jean en l'an 95 sur l'île de Patmos, dans le sud-est de l'Egée.

L'Eglise grecque avait aussi longtemps bataillé contre la suppression, finalement imposée au début des années 2000 par le précédent gouvernement socialiste, de la mention obligatoire de la religion sur les papiers d'identité grecs.


SIX CENT SOIXANTE SIX

Ce n’est pas pour nous effrayer que de grands clairvoyants et des prophètes ont prédit l’apparition prochaine d’un puissant démon sur notre planète. Une calamité comme il n’y en a jamais eu. D’où les spéculations autour du nombre 666 dont on croit avoir identifié la trace dans les technologies de pointe. S’il ne s’agissait que de cela ! En réalité, apparaît la synthèse du double démon que l’on appelle Diable et Satan - les pôles matériel et subtil des puissances adverses. Cela a commencé depuis le début de ce 21° siècle après l’intense préparation du siècle précédent. Nous devons nous y préparer au lieu de nous voiler la face.
Pourquoi inquiéter l’humanité avec le problème du Mal, se demandent les faux prophètes qui nous anesthésient ? Les bergers des orthodoxies ont continuellement dissimulé la gravité du problème du Mal pour faire croire qu’ils avaient « la situation bien en mains ».
Pourquoi était-il hérétique d’investiguer du côté de la face cachée des choses ? Parce que les autorités planétaires qui nous désinforment sont les représentantes du « Prince de ce monde ». L’histoire officielle est un lavage de cerveau. Donc, en ce qui concerne l’origine et la nature du Mal, circulez, il n’y a rien à voir !

Ce n’est pas pour nous faire peur que des prophètes nous ont alerté sur ces démons tapis à l’arrière plan de l’existence ordinaire, et dont nous sommes les médiums inconscients.
Les sages ont-ils voulu nous nuire en nous apportant une connaissance que nous ne pourrions pas assumer ? Au contraire, ils nous ont prévenu par amour, afin de nous préparer à identifier le Mal, à le démasquer et le vaincre à l’aide de notre force d’âme. « La vérité vous affranchira ».
Pourquoi l’être humain devrait-il connaître la nature d’un Mal cosmique qui le dépasse entièrement ? N’avons-nous pas déjà tellement à faire avec notre existence si compliquée, la lutte pour la vie, les soucis, la maladie...? Pourquoi charger notre conscience d’une connaissance aussi affligeante ?
Nous espérons toujours qu’un « sauveur » va mener le combat à notre place, comme des soldats qui abandonnent la première ligne des opérations alors que les renforts sont en vue.
Peu s’interrogent sur le sens de la parole : « Michaël a combattu le Dragon et l’a jeté sur la terre où il erre en grande fureur ».
Si ce Dragon a été jeté sur la terre, l’affaire n’est donc pas réglée, et la bataille ne fait que commencer. Voilà ce qu’il faut comprendre si l’on veut vivre en conscience et devenir fort.
Nous devons connaître la réalité du Mal jusqu’au fond parce que c’est notre devoir en tant qu’humains incarnés dans la matière.
Nous avons une immense responsabilité aux yeux des êtres spirituels vivant sur d’autres dimensions et qui ne peuvent pas voir à travers les zones denses où nous sommes incarnés.
Ils n’ont pas notre faculté de précision mentale que nous procure la condensation matérielle. Ici bas, on vient apprendre la vérité avec la précision que nous procure l’acuité de la douleur. On n’est pas là pour se prélasser dans le « meilleur des mondes » mais pour apprendre les lois de la vie réelle. Nous sommes là pour transmuter la souffrance en conscience, et la conscience en amour.
Celui qui n’apprend pas de l’expérience va souffrir dans l’avenir.
L’économie universelle implique que des règnes vivent au service d’autre règnes. Ainsi, des êtres de nature spirituelle, dieux et anges, ont besoin d’être informés par les humains incarnés dans la matière qui sert à forger la conscience. Certains Dieux ne peuvent connaître le Mal comme nous l’éprouvons dans la chair, et ils guettent notre éveil pour parer aux assauts des puissances démoniaques. L’homme est le partenaire des dieux. De son sort dépend celui de hiérarchies spirituelles qui attendent son redressement spirituel pour se transférer sur un plan d’existence supérieur. Cela explique l’agitation qui règne ici-bas, et pourquoi le Mal cosmique, à travers le relais des sociétés secrètes terrestres mène une guerre totale aux forces de l’Esprit. La terre est le théâtre d’enjeux cosmiques.
L’être humain est au centre de ce conflit car il participe de deux natures : terrestre et spirituelle. (Le Diable signifie « celui qui est double », et Satan est « celui qui s’oppose ») Ces démons ne sont pas des images mythiques, mais des puissances insatiables, des anti dieux qui se sont nourris de nos faiblesses au fur et à mesure de notre descente dans la densité matérielle.
Les plus terrifiants vivent sur les plans sous-humains, là où les hommes de pouvoir puisent leur énergie en rendant un culte aux démons à travers les organisations terrestres – religieuses, politiques, occultes. Tout pouvoir terrestre dépend de la puissance démoniaque, et c’est pourquoi la recherche de la vérité sur le Mal est un sujet tabou. Notre culture oblitère totalement la question du Mal, et il est conseillé de se contenter des maigres explications de la théologie et de la science. Celui qui se risquerait à exposer la terrible vérité est jugé fou ou hérétique. (cathares)
Par sa double nature, l’homme est donc le mieux placé pour connaître les démons et les affronter, car n’est-ce pas lui qui les nourrit par son existence même ?
« Seuls les hommes sont capables de connaître les secrets des démons. C’est par cette offrande des hommes, aux dieux, de secrets arrachés aux démons, que peuvent être détournés les noirs agissements de ces démons, et ainsi, là où avaient dominé les ténèbres, peut à nouveau rayonner la lumière spirituelle. » (R.S. An die Freunde/octobre 1925)
Bien entendu, voir le Mal n’est pas agréable quand nos tendances naturelles nous portent à l’insouciance. Mais que nous le voulions ou non, il arrive un moment dans l’histoire où nous sommes face à la terrifiante réalité. Souvent, c’est à cause de catastrophes historiques qui emportent nos illusions sur leur passage, alors que nous aurions voulu nier la réalité. Certains s’obstinent à nier la vérité, ce qui les mène à se ranger du côté du Mal. Ils en deviennent les serviteurs, par ignorance ou par goût. Ils régressent et doivent être écartés.
C’est pourquoi, il existe des retardataires qui demeurent à l’arrière de l’évolution et qui sont rétrogradés sur des systèmes planétaires plus lents – la lune par exemple.
Notre époque est trompeuse car nous pourrions nous croire à l’abri, hors des zones du Mal qui a sévi durant le XX° siècle, où l’atrocité fut à son comble avec le nazisme et le bolchevisme.
Des prophéties apocalyptiques nous annoncent que ces atrocités passées ne sont que les prémisses du Mal à venir. La propagande médiatique nous matraque avec les abominations idéologiques du XX° siècle pour nous faire croire que le pire est derrière nous. Et le new age proclame par mille channels inconscients « le mal est vaincu, l’âge d’or est là ! » On connaît cette propagande de diversion…
Les marchands de faux espoirs sont les ennemis du genre humain. Ce sont des traîtres lorsqu’ils nous proposent comme solution aux fléaux de notre époque de nous adapter en saupoudrant l’horreur moderne de bons sentiments. Cela s’appelle collaborer avec l’ennemi. Le Mal leur fait si peur qu’ils n’osent plus l’évoquer, jugeant toute tentative d’investigation derrière l’aspect caché des choses comme étant du masochisme.
Il nous faut être attentif à la propagande qui tend à dissimuler le vrai visage du Mal car son but, pacifiste et généreux en apparence, est de nous désarmer. On nous livre à l’ogre comme des enfants gavés de sucreries. On nous trahit, on nous vend.
A l’opposé de la spiritualité molle avec sa névrose sécuritaire, l’esprit véritablement positif accepte de voir la situation telle qu’elle est. Il anticipe sereinement l’évolution dramatique des choses. Toutefois, le démasquage du Mal ne peut s’effectuer que progressivement. Il ne faut pas perturber les être trop fragiles qui doivent traverser beaucoup d’expériences avant de réaliser ce qui se joue derrière le décor.
Il y eut dans le passé des fraternités spirituelles qui ont confronté le Mal en pleine conscience. C’est grâce à leur effort héroïque que nous ne sommes pas entièrement submergés. Ces êtres ont foré un couloir de lumière à travers les ténèbres du monde. Ils ont transmuté le Mal en Bien. Si les Manichéens avaient refusé d’aller jusqu’au bout de leur lucidité en ce qui concerne la nature des puissances qui se déchirent sur la terre et au ciel, le Mal serait aujourd’hui encore plus arrogant. Ces chevaliers de la vérité furent cruellement persécutés par les autorités civiles et religieuses de leur temps, car celle-ci n’aiment pas qu’on s’intéresse à leurs secrets.
Il en fut de même pour les Templiers qui s’apprêtaient à arracher le monopole de l’or à la puissance bancaire naissante, ce qui aurait changé radicalement le cours de l’histoire.
C’est parce qu’il y a toujours eu des êtres héroïques jusqu’au sacrifice que nous bénéficions d’une marge de liberté de conscience. Sinon, la puissance mauvaise, ne rencontrant aucun résistance de la part des humains, aurait tout emporté : corps, âme et esprit. Déjà, ayant investi l’âme de l’humanité, elle veut désormais s’emparer du sanctuaire le plus intérieur.
C’est « l’abomination de la désolation dans le Saint des Saints » dont parle le prophète Daniel.
A chaque époque, l’assaut du Mal prend un caractère différent, brutal ou séducteur, et il rivalise de violence ou de charme pour attaquer la citadelle de la conscience.
Car le Mal veut s’approprier l’humain par lequel il espère venir à l’existence - en prenant sa place - et sans lequel il n’aurait aucun pouvoir créateur. Car le Mal ne crée rien.
Il doit d’abord vider l’être de son individualité autonome afin de s’emparer de son corps et de sa conscience. Ceux qui enseignent qu’il n’y a pas d’esprit divin en l’homme, sont en proie à la plus pernicieuse des maladies : l’athéisme. L’athéisme est la conséquence d’un Mal supérieur. Par cet égarement, certains démons se déchaînent en toute liberté, puisque leurs victimes, athées et matérialistes, ne croient pas en l’existence des puissances divines ou démoniaques. C’est pourquoi, d’après l’exemple des totalitarismes majeurs du XX° siècle, le communisme athée a pu séduire le monde plus largement que le nazisme paganiste, car ce dernier croyait en des forces invisibles dont les bolcheviques n’avaient aucune conscience, quoiqu’ils en fussent les serviteurs aveugles.
Nous avons été alors confrontés aux deux pôles du Mal – la puissance luciférienne du passé, d’une part, et de l’autre, la puissance matérielle qui se projette vers le futur.
Mais il survient à notre époque un troisième démon, plus perfide encore car il a appris à se servir de la force des deux démons précédents.
Ce démon moderne a rassemblé les forces diaboliques du dessous et du dessus.
A travers les hommes qui ont déjà succombé à l’illusion de l’idéalisme fumeux ou ceux qui vouent un culte à la matière, il s’incarnera prochainement un esprit encore plus mauvais dont le Livre de l’Apocalypse parle comme du « signe de la Bête 666 ». C’est un « nombre d’homme », ce qui signifie qu’il émergera par l’intérieur de la conscience et non par l’extérieur comme le Diable et le Satan mythiques. C’est donc le démon de la bestialité à « visage humain ».
Ce démon 666 exprime l’immoralité absolue en l’homme. C’est l’homme plongé dans la bestialité et fier de l’être. Sur ce type humain qui émerge, Hitler prophétisa : « J’ai vu l’homme nouveau, il est cruel et intrépide ». On peut en voir les signes annonciateurs à travers certaines perversités contemporaines qui demeurent encore inconnues du public.
On parle de crimes odieux commis sur des enfants - la pédophilie par exemple. Le public entend parler de scandales comme l’affaire Dutroux, mais il ne sait rien des réseaux pervers qui touchent les hautes sphères où se pratiquent des rites abominables, étouffés par la loi du silence qui règne parmi l’élite.
Le type 666 est le politicien arrogant qui ment avec effronterie en niant ce qu’il a dit la veille. Toujours avec le sourire, la main sur le cœur, et jurant sur les grands principes de démocratie, paix, justice, liberté…et sur le Christ !
L’humanité est en danger. Le nier revient à se placer du côté des serviteurs du « démon solaire » dont l’ombre avance à travers l’élite au pouvoir sur toute l’étendue du globe.
Bientôt, de nombreux êtres serviront de médium à ce démon qui cherche à pénétrer dans le monde par l’intérieur de l’être humain. L’épreuve de cette confrontation sera sévère mais indispensable car la connaissance du Mal procurera à l’humanité la victoire sur les plans inférieurs et la possibilité d’une élévation.
Pour ce démon, l’enjeu est tout ou rien, car il risque d’être identifié pour ce qu’il est : l’adversaire absolu de l’humanité.
C’est pourquoi, il se déchaînera d’une manière inouïe, afin d’opérer un passage en force, un viol brutal de la conscience humaine, au risque, en cas d’échec, de perdre le fruit de ses efforts séculaires. Cette intrusion a nécessité pour cet esprit 666 une longue préparation, comme il ressort de l’histoire des siècles écoulés.
On peut dire que nous n’avons encore rien vu !
L’humanité va donc être placée devant un choix : accéder à la Conscience ou se soumettre au « prince de ce monde ».
Bien entendu, chacun croit avoir fait le bon choix, mais ce n’est pas aussi évident si on considère lucidement ce à quoi nous nous relions chaque jour - ce que l’on nous oblige à faire et à penser, comment on nous manipule.
Sommes-nous des chevaliers occupés à servir la dame intérieure (l’âme), ou retardons-nous chaque jour la décision de nous engager dans le noble combat pour notre salut spirituel ?
Il est difficile de savoir où nous en sommes. C’est pourquoi, les véritables chevaliers de l’esprit ne suivent pas les doctrines et les croyances qui portent à l’évasion, la dispersion, la compromission, la complaisance, la mollesse…
Nous avons déjà donné des avertissements sur les pièges à éviter. Il est utile de rappeler aux personnes facilement séduites par les révélations du nouvel âge, que dans le domaine spirituel, le Mal utilise la séduction comme arme majeure. Cela explique la propagande qui inonde les circuits spécialisés et qui frappe des êtres en recherche, n’ayant pas d’expérience pour déjouer les pièges flatteurs qu’on leur tend. On joue sur les points faibles : argent, maladie, frustration, névroses diverses…pour nous rendre dépendant de quelque chose d’extérieur. Le « démon » nous rend dépendant d’une autorité extérieure, afin de limiter le champ du libre arbitre individuel, s’interposer et finalement prendre la place de cette autorité en laquelle nous avons cru un moment.
Quant à ceux qui ne recherchent que les « petits bonheurs » de l’existence, ils doivent savoir qu’il ne reste plus de temps pour se décider à devenir sérieux, car depuis 2001, tous les signaux sont allumés. Les jeux sont faits et il ne sert à rien d’essayer de convaincre celui qui n’a pas encore compris.
Le combat contre le Mal à venir ne sera gagné que par ceux qui auront pris soin de préserver leur individualité et de se réunir au sein d’une famille d’êtres conscients.
Les isolés devront être très forts, plus forts que le démon 666 !
L’accélération des processus en cours va sans aucun doute pousser à une décision nombre d’indécis. La plupart iront se jeter les yeux grands ouverts dans la gueule du lion.
Le meilleur moyen pour dynamiser notre aspiration c’est de nous exercer à la lucidité envers ces forces du Mal qui ont commencé leurs grandes manœuvres. Cette lucidité implique de ne pas s’attarder sur les aspects événementiels spectaculaires mais de rechercher la cause derrière l’apparence.
Voir la réalité contemporaine sans se voiler la face, s’informer avec précision sur l’avancée de la guerre que le Démon 666 mène contre notre conscience, c’est notre devoir en ces temps apocalyptiques. Cette attitude a parfaitement été décrite dans la mythologie chevaleresque, et nous connaissons tous les vertus à cultiver et les faiblesses à rejeter.
Alors, lorsqu’il paraîtra de toute sa hauteur sur la scène du monde, nous ne risquerons pas de confondre le démon solaire 666 avec Dieu.
Quant à ceux qui préfèrent aller s’entasser en troupeaux apeurés dans les stades pour invoquer « l’Esprit Saint » et demander une « guérison », il n’est plus temps de les avertir car ils sont déjà pris dans le filet. Toutes les séductions du ciel inférieur et de l’enfer s’abattent sur le monde. C’est le temps de la grande sélection, le temps du « faux prophète qui séduira les élus eux-mêmes, si cela est possible ».

Pour constituer une force capable de résister au démon 666, on doit s’unir avec des âmes apparentées, au sein de communautés en dissidence avec l’ordre mondial. L’esprit du Mal qui est actuellement à l’œuvre, veut empêcher ce regroupement d’énergie spirituelle qualitative. La constitution de foyers de résistance est la seule alternative contre l’emprise collective du système 666.
C’est pourquoi, le démon 666 incite les êtres à se réfugier dans leur petit coin et il plonge nombre d’aspirants à la lumière dans les expériences astrales qui les déportent vers les zones éloignées de leur être le plus intérieur.
Toutefois, avec la précipitation des événements, nombre d’êtres vont se réveiller, comme pendant l’alerte d’un bombardement où chacun sait ce qu’il doit faire pour sauver sa vie. Aux abris ! Bienvenue à bord !
N’échappera au Mal que ce qui en nous n’est pas de sa nature, la conscience qui n’a pas été contaminée par l’athéisme, la culture de masse, la politique, la religion jésuite, la science matérielle, la désinformation médiatique, les modes stupides et les mœurs décadentes, les idéalismes de replâtrage, le nouvel âge occulte, etc…
C’est une période stimulante, et sans aucun doute, des événements remarquables se préparent. Qui pourrait s’attrister lorsque le voile de la vérité se déchire et laisse entrevoir une Vie entièrement nouvelle ?
Grâce à la confrontation avec les forces du Mal, nous allons pouvoir développer une force du Bien inconnue jusqu’alors.
Voilà pourquoi, au lieu de nous affliger, nous faisons face et nous nous organisons matériellement et spirituellement.
Le Bien qui naît lorsque le Mal est vaincu en conscience, n’a rien à voir avec la bonté ordinaire qui est souvent un aveu de faiblesse, se manifestant comme une attitude de crainte devant la souffrance de l’existence. Cette bonté humaine est légitime compte tenu des conditions pénibles qui règnent ici-bas, mais ce n’est pas le Bien. Le Bien est la pleine Conscience dominant la puissance inférieure.

Source : Undercover n° 13



dimanche, novembre 21, 2010

Le bouddhisme, Internet et le New Age


Avec l’apparition du bouddhisme sur Internet, les adeptes occidentaux du bouddhisme se trouvent confrontés à un nouveau dilemme. Le développement foudroyant de cette nouvelle forme de communication, ses potentialités et ses dangers, l’impossibilité de savoir s’il va pouvoir maintenir et faire fructifier la générosité utopiste de ses fondateurs, ou conduire à une mainmise du mercantilisme et des pouvoirs étatiques sur l’individu, une version doucereuse mais néanmoins castratrice du Big Brother de George Orwell, autant de raisons qui font qu’il est bien difficile de savoir si le bouddhisme sortira enrichi ou appauvri de l’épreuve.

L’Internet est-il la version moderne du Grand Véhicule ou du Filet d’Indra, dont chaque nœud est orné par une perle qui reflète toutes les autres, symboles de l’interpénétration parfaite de tous les phénomènes ? La « toile » cyberspaciale n’est-elle pas plutôt le piège que nous tend Mâra, le Tentateur bouddhique ? La réalité virtuelle n’est-elle qu’une illusion réelle ? Les deux grilles de lecture restent possibles.

Les choses sont à peine plus claires en ce qui concerne le New Age. Ce phénomène, lui aussi d’origine californienne, ne constitue pas simplement une nouvelle forme d’adaptation de la religion aux cultures locales ; c’est au contraire la soumission des pensées traditionnelles à une forme de pensée unique, celle de la logique capitaliste et moderne. C’est donc le déni même des cultures locales. Le néobouddhisme occidental, qui flirte avec cette tendance sans tout à fait s’y identifier, tend à devenir une forme de spiritualité parmi d’autres, un bouddhisme à la carte, digitalisé, sans saveur ni odeur (un peu comme l’argent, donc). La préoccupation presque obsessionnelle d’une intériorité toute « spirituelle », chez les Bouvard et Pécuchet du New Age, apparemment aux antipodes de la soumission à une idéologie du corps et du désir (telle que la véhicule urbi et orbi la publicité), n’est peut-être qu’une autre forme de la volonté de bonheur qui caractérise leurs contemporains…

Bernard Faure, « Bouddhismes, philosophies et religions ».



Le bouddhisme, souvent décrit comme un humanisme et une spiritualité, est une pensée plurielle, rebelle à toute simplification. Y a-t-il un bouddhisme ou des bouddhismes ? Bernard Faure propose ici un dialogue entre pensées d'Occident et d'Asie. Parmi les Occidentaux, il est de ceux qui s'efforcent d'allier une compréhension approfondie des doctrines bouddhiques à une analyse de leurs ressorts cachés. Il montre que la spécificité du bouddhisme tient en partie à ce qu'il nous permet d'explorer une forme de rationalité différente, de nous départir de notre logique sans côtoyer pour autant l'irrationnel. Cette " voie du milieu " entre les extrêmes permet ainsi de surmonter l'antagonisme si souvent exprimé par les penseurs occidentaux entre " philosophie " et " religion ".

Début du prologue :

Le bouddhisme, dit-on, est à la mode. Tant mieux, ou tant pis. En effet, l’intérêt actuel pour la « spiritualité » bouddhique résulte peut-être d’un malentendu. L’attrait pour le bouddhisme vient sans doute de ce qu’il nous est étrangement familier : familier, parce qu’il relève, comme la pensée occidentale, d’une idéologie indo-européenne ; étrange, parce que méconnu. Il faut distinguer le bouddhisme, comme tradition historique, des diverses moutures de néobouddhisme qui sont à ce bouddhisme à peu près ce qu’est le Reader’s Digest à la littérature…

Fuir l’aliénation collective consiste à se connaître soi-même

Les véritables maîtres du monde sont des prédateurs et des illusionnistes Carlos Castaneda nommait ces prédateurs les "Flyers".  L...