samedi, septembre 03, 2011

Incendium amoris




Le « feu » intérieur des yogis tibétains, décrit par Alexandra David-Néel dans son livre « Mystiques et magiciens du Tibet », est observé chez les mystiques occidentaux. On nomme hyperthermie (ou incendium amoris) les phénomènes produisant de la chaleur et de la lumière à la suite d'un état mystique.

L'hyperthermie ou « incendie d'amour »

L'hyperthermie est un phénomène assez fréquent chez les mystiques. Elle se manifeste par une élévation extraordinaire de la température interne du corps, qui passe de trente-sept degrés centigrades à quarante et jusqu'à cinquante degrés, peut-être plus.

Chez le commun des mortels, une intense émotion provoque souvent une forte élévation de la température. On ne peut donc s'étonner que les ardeurs émotionnelles déclenchées par les transports d'amour divin soient liées à l'incendium amoris, phénomène absolu d'hyperthermie, bien des fois rapporté dans la vie des grands mystiques, consumés, au sens propre du mot, par cet amour. Signe extérieur, à juste titre, de leur ferveur, du latin fervor = chaleur.

« Ce fut comme un feu dévorant allumé dans mes os », dit le prophète Jérémie (XX, 15). Et saint Paul : « Notre Dieu est un feu dévorant. » (Hébreux XII, 29.)

C'est bien d'un effet physique qu'il s'agit. La grande extatique sainte Angèle de Foligno (1250-1309) brûlait littéralement d'amour pour Dieu: « Il me fut donné un tel feu que, debout près de la croix, je me dépouillai de tous mes vêtements », ose-t-elle écrire dans le Livre des visions.

Sainte Catherine de Gênes (1447-1510) qui, après une vie mondaine, s'était vouée à « souffrir comme le Christ », fut elle aussi consumée par l'Amour dévorant. On possède comme référence sa Vita publiée en 1551 et la biographie de Salvatori, fondée sur les témoignages du procès en béatification, dont il faut rappeler qu'ils sont faits sous serment par des personnes considérées comme fiables et soumises à la critique du promotor fidei.

Pendant trois carêmes et autant d'avents, sainte Catherine s’abstint de tout aliment a solide, ne buvant qu'un étrange breuvage composé d'eau, de vinaigre et de sel !

« Quand elle buvait cette mixture, lit-on dans sa Vita, il semblait que le liquide tombait sur une dalle chauffée au rouge et qu'il était tout de suite séché par le grand feu qui brûlait en elle. Aucun estomac, si robuste fût-il, n'aurait pu supporter une boisson de ce genre, à jeun, mais elle déclarait que la brûlure interne qu'elle ressentait était si grande, que même cette boisson au goût atroce rafraîchissait son corps. »

De janvier à septembre 1510, « elle fut souvent frappée d'une flèche encore plus aiguë de l'amour divin, comme si elle sentait des tenailles rougies au feu attaquer son cœur et d'autres parties internes. Une fois, elle se sentit brûler avec intensité. Elle semblait placée dans une grande flamme. Cette angoisse dura un jour et une nuit et il était impossible d'effleurer sa peau à cause de la douleur aiguë qu'elle ressentait à n'importe quel attouchement ».

Elle ne brûlait pas seulement du cœur. Les paumes de ses mains aussi. Ayant voulu les rafraîchir, dit la Vita, on lui apporta une coupe d’eau glacée où elle les plongea. L'eau devint alors si brûlante que même la coupe brûlait l'assistante, sœur Argentina, lorsqu'elle l'emporta.

Le 28 août 1510, elle parut s'embraser. Les témoins disent qu'« elle criait que toute l'eau qui existe au monde ne pourrait lui procurer le plus petit rafraîchissement ». A la fin, sa langue et ses lèvres étaient si parcheminées qu'elle ne pouvait plus parler ni déglutir, à l'exception de l'Eucharistie.

Le plus étrange fut sa dernière heure. Même le père Thurston, qui ne se trouble pas facilement, évoque « l'embrasement intime qui dévora les derniers vestiges de sa vitalité ».

Entre le 13 et le 15 septembre, jour de sa mort, elle perdit de grandes quantités d'un sang brûlant. Non seulement il chauffait les vases qui le recueillaient, laissant dans l'argent une marque indélébile, mais encore il brûlait la chair au passage.

Le sang qui bout, est-ce possible ? Lisez les témoignages sur mère Seraphina di Dio, carmélite de Capri, morte en odeur de sainteté en 1699, et dont la biographie fut publiée à Rome en 1748, sous la plume des Oratoriens Sguillante et Pagani, entièrement fondée sur les témoignages du procès en béatification.

« Les religieuses disent l'avoir souvent vue en prière, la figure rayonnante comme une flamme et les yeux étincelants. Si elles la touchaient, elles se brûlaient. Elle se disait consumée par un feu vivant ; son sang bouillait. »

Après sa mort, le procès-verbal précise :

« Pendant vingt heures, son corps garda une telle chaleur, surtout dans la région du cœur, qu’on pouvait s’y chauffer la main. La chaleur demeura perceptible trente-trois heures après la mort. Le corps ne perdit sa chaleur qu'après qu'on en eut retiré le cœur. »

C’est donc le cœur qui est la source de la chaleur. En matière de centrale nucléaire, on parle aussi du « cœur ».

Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690), la visionnaire du cœur de Jésus, raconte dans son Autobiographie :

« Cette plaie (du cœur), dont la douleur m’est si précieuse, me consume et me fait brûler toute vive.»

Ces phénomènes ne sont pas rares. Dans son Traité de l'amour de Dieu, saint François de Sales écrit à propos de saint Stanislas Kostka (1030-1079), patron de la Pologne :

« Stanislas était assailli avec une telle violence par l'amour de Notre Sauveur, que souvent il s'évanouissait et souffrait de spasmes. Il était obligé d'appliquer sur sa poitrine des linges trempés d'eau froide pour tempérer l'ardeur, de l'amour qu’il ressentait. » Une inscription latine en porte encore le témoignage sur la fontaine du jardin. Une nuit glaciale où le vent soufflait, son supérieur le rencontra errant à travers le jardin du noviciat où se trouve cette fontaine.

- Que fais-tu là, Stanislas ?
- Je brûle ! Je brûle !

C'était bien le cœur qui brûlait, comme en témoigna le père Sanguigni, qui devait lui baigner la poitrine pour en atténuer la chaleur.

Saint Philippe Néri, prêtre fondateur de l’Oratoire (1515-1595), nous est bien connu par la biographie du père Bacci et par les témoignages de son ami et disciple le père Gallonio, au procès en béatification. Là encore, la chaleur vient du cœur et s'étend à tout le corps. L'homme est pourtant âgé, d'une extrême maigreur, le corps usé par l'ascèse et le jeûne. L’énergie en excès ne peut donc pas venir d'un processus chimique ordinaire produisant des calories. Souvent l'incendium le surprend la nuit et il faut ouvrir les fenêtres même en plein hiver, l'éventer, le rafraîchir. Le cardinal Crescenzi a témoigné que parfois, lorsqu'il lui prenait la main, « elle brûlait comme si le saint souffrait d'une fièvre dévorante ».

Mais ce n'est pas la fièvre. Le père Bacci rapporte encore qu'il était parfois pris d'extase en disant son office. Alors, « des étincelles dardaient de ses yeux, son visage resplendissait. Ce feu interne était tel qu’il défaillait, une syncope le jetait sur son lit où il restait étendu une journée entière sans autre maladie que celle de l'Amour divin. Une fois, sa gorge en fut si brûlée qu'il en fut malade plusieurs jours ».

C'est donc bien d’un phénomène physique qu'il s'agit. On en a d'autres preuves avec le rapport d'autopsie publié à Rome en 1613. Les chirurgiens découvrirent une grosseur sous le sein gauche, pouvant résulter de deux côtes cassées et écartées vers l'extérieur, lésion qui semblait très ancienne. L'incendium amoris était en effet accompagné parfois de palpitations considérables, que de nombreux témoins constatèrent lorsque le saint les serrait sur son cœur.

Le déplacement des côtes (sans fracture), comme soulevées par une extraordinaire dilatation du cœur, a été observé aussi chez saint Paul de la Croix (1694-1775) et chez la mystique de Lucques (décédée en 1903).

Eux aussi brûlaient : « Je sens mes entrailles desséchées, disait Paul de la Croix. J'ai soif et je voudrais boire ; mais pour étancher cette soif, je voudrais boire des torrents de feu. »

Et sainte Gemma :

Ce feu s’est tellement accru que je ne puis presque plus le supporter. Il me faudrait de la glace pour l'éteindre. Il m'empêche de dormir, de manger. Bien qu'il me délecte plus qu'il me torture, il m'épuise et me consume. »

Et elle conclut : « Ô Dieu ! Vous êtes flamme ! »

Même témoignage chez sainte Marie-Madeleine de Pazzi (1565-1607), la grande patronne de Florence. "

Née en cette ville d’une famille de l'aristocratie, Catherine de Pazzi est élevée dans une atmosphère de ferveur, mais aussi dans le luxe de cette cité au moment le plus brillant de son histoire. Remarquablement douée et d’un caractère indomptable, dès l'âge de dix ans elle est fascinée par la spiritualité. De tempérament à la fois mystique et sensuel, à onze ans elle fait vœu de virginité et de chasteté perpétuelle. Désormais, son corps et son esprit deviennent un champ de bataille où s'affrontent les aspirations mystiques et les pulsions charnelles. En vain elle tente de les mater par des macérations insensées, qui augmentent avec l'âge : privations,j jeûnes, enfin flagellations. À quinze ans elle repousse le mariage et à dix-sept ans réalise son rêve en entrant chez les Carmélites de Florence, sous le nom de Marie-Madeleine, en référence à la pécheresse convertie par le Christ. Elle donne un sens à ses sacrifices en se vouant à la conversion des pécheurs. Elle se singularise aussitôt par ses mortifications excessives, ses extases, ses visions entrecoupées de nuits de l’esprit et d'assauts démoniaques. La plus sévère règle monastique et son amour mystique n'ont nullement apaisé ses désirs charnels et c'est dans ce contexte explosif que se situent les phénomènes.

Ceux-ci sont bien observés et ne peuvent être suspectés, car ils ne concourent en rien à établir sa sainteté, qui sera reconnue malgré eux.

Ses extases ont diverses particularités. Elles sont fréquentes, souvent journalières, remarquablement longues. Un simple mot les déclenche : Jésus, amour. L'extase s'accompagne parfois de phénomènes inexplicables : perte de poids avec lévitation, ou au contraire extrême rigidité, pétrification. [...] Enfin, certaines extases ont cette particularité de provoquer en elle un incendie d'amour. Une hyperthermie embrase son corps et particulièrement son cœur, au point de dégager une chaleur qui rayonne d'elle et que ses compagnes ressentent avec effroi. Le père Cepari, son biographe, raconte :

« À cause de la grande flamme brûlante de cet amour divin, elle courait au jardin. Au plus fort de l'hiver, ne pouvant supporter ses vêtements de laine à cause du brasier d'amour qui dévorait sa poitrine, elle les déchirait et les rejetait. Elle allait à la source où elle buvait d'énorme quantité d'eau froide, trempait sa figure et ses bras, versait de l’eau sur sa poitrine. Et si grande était «la flamme qui consumait son sein que, de l'extérieur même, elle semblait se consumer. »

L’eau s'évaporait, en ébullition, dit-on, au contact de sa peau.

Ce n’est pas une fièvre banale, elle n'est pas malade. Le père Cepari dit encore, ce que confirment les témoins au procès en béatification, que « son visage perdait en un instant la pâleur causée par ses pénitences et devenait rayonnant, radieux. Ses yeux brillaient comme des étoiles elle criait : Amour ! Dieu d'amour ! ».

La vie de Maria Villani, dominicaine de Naples (décédée en 1670) a été écrite quatre ans après sa mort par le dominicain Francis Marchese. Il la qualifie de « fournaise ardente d'amour », ce qui correspond au désir sans cesse exprimé par cette religieuse d'être consumée d'amour divin. Pour calmer ses brûlures bien réelles, elle buvait quinze à vingt litres d’eau par jour. La déglutition, dit-on, était suivie d'un grésillement, comme si l’eau se vaporisait sur une plaque chauffée au rouge.

Sœur Maria connaissait l'origine de ce phénomène. Comme Thérèse d'Avila et beaucoup d'autres mystiques, elle avait été blessée au côté et au cœur par « une flamboyante lance d'amour ». Cette blessure existait réellement. Trois de ses confesseurs la touchèrent et même la sondèrent. Après sa mort, l'autopsie des chirurgiens Trifone et Pinto le confirma, le père Marchese la vit :

« Les lèvres en étaient dures et cicatrisées comme après l'emploi d'un cautère, évoquant une lance de feu. »

On dispose ici d'un document scientifique, l'autopsie réalisée par les deux chirurgiens. Le corps, qui de son vivant était desséché, de couleur sombre, avait pris un teint frais, il était devenu souple. L'ouverture du corps neuf heures après la mort révéla d'autres surprises. Un sang clair et fluide s'écoula du cœur. « Une fumée (fumo) et de la chaleur s'en exhalèrent, véritable brasier d’amour divin. »

Le chirurgien recula. Un moment plus tard, « il mit la main dans le cadavre pour retirer le cœur, mais il le trouva si chaud que, se brûlant, il fut contraint de retirer plusieurs fois la main avant d'y parvenir ». Ce cœur a été conservé et demeura incorrompu, au moins jusqu'en 1673, date de la rédaction de la Vita.

Maria Villani était en outre coutumière de lévitation et émettait des parfums mystérieux.

Dans les dernières semaines de sa vie, la bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906) était elle aussi devenue un feu dévorant. Certes, la jeune carmélite de Dijon se mourrait de la tuberculose, mais n’y avait-il que cela ? Elle brûlait d'amour pour Celui qui, irrésistiblement, l'attirait vers lui. Son palais, sa langue étaient en feu, et elle brûlait dans tout son corps. Elle dit alors :

« Dieu est un feu dévorant ; c'est son action que je subis. »

Elle s'éteignit le 9 novembre 1906. Ses derniers mots avaient été : « Je vais à la Lumière, à l'Amour, à la Vie. »

À une époque plus récente encore, signalons le cas bien connu du padre Pio. Le 17 mars 1918, le jeune moine capucin, lui aussi brûlant de l'amour de Dieu, était réformé de l’armée pour broncho-alvéolite double. Il subit des examens médicaux à l'hôpital de Naples et sa température stupéfia infirmiers et médecins. Les thermomètres éclataient à leur graduation maximum : quarante-huit degrés centigrades ! Or, ce n’était pas une fièvre ordinaire, puisqu'il rentra tranquillement chez lui par ses propres moyens.

Jean Guitton et Jean-Jacques Antier, « Les pouvoirs mystérieux de la foi ».



Ce monde n’est pas déterminé par des lois physiques intangibles. Des exemples célèbres le prouvent, Thérèse d'Avila, Bernadette Soubirous, le curé d'Ars, ou, plus proche de nous, Marthe Robin. De tout temps, à travers le monde, les grands mystiques ont éprouvé ces extraordinaires moments de grâce où la matière semble dépassée, ont vécu ces signes inexplicables de la transcendance dans leur chair.

La spiritualité, l'ascèse, l'expérience du sacré, mais aussi l'évolution actuelle de la science : de ces dialogues denses et foisonnants sur les pouvoirs de la foi, les sceptiques sortiront ébranlés, et les croyants affermis dans leur conviction.



Le toumo tibétain

Illustration

vendredi, septembre 02, 2011

L'ésotérisme nazi





Dans son livre Souvenirs et réflexions d'une aryenne, Savitri Devi, la prêtresse d'Hitler, affirme que les nazis étaient dépositaires de la véritable tradition ésotérique de l'humanité :

« Ce dépôt, écrit-elle, plus précieux que tout, provenait de la mystérieuse Hyperborée, patrie originelle des “hommes transparents”, fils des “Intelligences du Dehors” ; de l’Hyperborée dont le centre, — la “capitale” — était Thulé.

Il est sans doute inutile de faire remarquer que la “transparence” dont il est question ici n’a rien de matériel, et par conséquent, de visible. Elle figure un état d’être plus subtil que celui que nous connaissons ; plus ouvert au contact direct avec l’intangible et même l’informel. En d’autres termes, les Hyperboréens, détenteurs de la Tradition primordiale, auraient été capables d’intuition intellectuelle à un degré que nous ne concevons pas.

Qui étaient-ils ? Et, — s’il a vraiment existé — où s’étendait leur territoire ? Les allusions plus ou moins évocatrices qui y sont faites par les Anciens, — par Sénèque, dans sa “Médée” ; par Pline l’Ancien, Virgile, Diodore de Sicile, Hérodote, Homère (dans l’Odyssée) et l’auteur ou les auteurs de la Genèse, et surtout de l’énigmatique Livre d’Enoch — sont assez vagues, quoique se rapportant toutes au “grand Nord”. Et l’évocation de la “blancheur” extrême des Hyperboréens, de l’indicible beauté de leurs femmes et des “extraordinaires dons de clairvoyance”, de certaines d’entre elles, ferait penser à une race aryenne immensément supérieure à la moyenne des Nordiques actuels, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’il s’agit d’un passé qui se perd dans la nuit des temps. Mais il y a plus : le savant Bal Gangadhar Tilak, plus connu sous le nom de Lokomanya Tilak, érudit et sage Hindou, a, dans son ouvrage The Arctic Home in the Vedas (“La patrie arctique dans les Védas”), très clairement rattaché la plus ancienne tradition des Indes à une région située sous les hautes latitudes ; une région connaissant et la longue nuit polaire et le soleil de minuit, et... les aurores boréales ; une région où les astres ne se lèvent ni ne se couchent, mais se déplacent, ou semblent se déplacer, circulairement le long de l’horizon.

Le Rig-Véda, qu’il a étudié tout spécialement, et dont il tire la plupart des citations à l’appui de sa thèse, aurait été, ainsi que l’ensemble du “Véda” — ou connaissance “vue”, c’est-à-dire directe, — révélé à ces “Aryas”, c’est-à-dire “Seigneurs” de l’extrême Septentrion, et conservé précieusement par eux lors des migrations qui les ont, au cours des siècles, peu à peu amenés jusque dans l’Inde.

Tilak place l’abandon de la patrie arctique au moment où celle-ci perdit son climat tempéré et sa verdoyante végétation, pour devenir “glaciale”, c’est-à-dire au moment où l’axe de la Terre bascula de plus de vingt-trois degrés, il y a quelque huit mille ans. Il ne précise pas si l’ile ou la portion de continent ainsi frappée de soudaine stérilité a été engloutie, comme le veut la Légende de Thulé, ou continue d’exister quelque part dans le voisinage ou à l’intérieur du Cercle polaire. Il ne mentionne, pas, non plus, les étapes que les dépositaires du Véda éternel — Sagesse cachée sous les textes sacrés de ce nom, — durent parcourir entre leur patrie arctique et les premières colonies qu’ils fondèrent dans le nord-ouest de l’Inde. Et, son ouvrage ne s’adressant pas à des initiés — qui n’en auraient d’ailleurs nul besoin — mais seulement à des savants orientalistes de bonne foi, qu’il sait insensibles à tout argument non étayé de preuves, il ne dit évidemment rien des centres initiatiques “souterrains”, Agartha et Shamballa, dont il est si souvent question, dans l’enseignement secret que la “Société de Thulé” donnait à ses membres — enseignement qu’ont donc reçu, entre autres, Alfred Rosenberg, Rudolf Hess, Dietrich Eckart et, vraisemblablement par l’intermédiaire de ce dernier, Adolf Hitler lui-même. (Agartha, ou Agarthi, serait le centre placé “sous la roue du Soleil d’Or, c’est-à-dire celui auquel se rattachent les contemplatifs qui refusent d’avance de participer aux affaires de ce monde : celui des sages que j’ai appelés “hommes au-dessus du Temps”. Shamballa serait, par contre, le centre spirituel des hommes “contre le Temps” : des initiés qui, tout en vivant dans l’éternel, acceptent d’agir dans ce monde “dans l’intérêt de l’Univers”, selon les valeurs immuables, ou, pour employer les paroles mêmes du Führer, selon le “sens originel des choses”. C’est, naturellement, à ce second centre des Maîtres de l’Action qu’Adolf Hitler se rattacherait). Il est remarquable que les noms d’Agartha et de Shamballa “apparaissent plusieurs fois sur les lèvres de plus d’un chef S.S. au cours des procès de Nuremberg, et, plus particulièrement, des S.S. qui furent parmi les responsables de l’Ahnenerbe”. Cette organisation a, entre autres, on le sait, envoyé au Tibet “une expédition dirigée par l’ethnologue Standartenführer S.S. Docteur Schäfer”. Les fragments, les comptes-rendus de celle-ci, qui existent, microfilmés, “aux Archives nationales, à Washington”, ont paru extraordinaires” à André Brissaud, qui les a lus. Pourquoi une telle expédition ? Certes pas pour tenter de retrouver, en Asie Centrale, “les origines de la race nordique”, comme semble le laisser croire Brissaud. Sous le Troisième Reich, même les enfants des écoles savaient, pour l’avoir lu dans leurs manuels, — dont quelques-uns, tel celui de Klagges/Blume, “So ward das Reich”, étaient remarquables, — que cette race s’était étendue du nord vers le sud et vers l’est, et non inversement. Non. Ce que voulaient, sans doute, le Docteur Schäfer et ses collaborateurs, c’était, plutôt, essayer de pénétrer le mystère d’Agartha et de Shamballa ; peut-être essayer, avec l’aide du ou des chefs d’un centre spirituel où il se manifeste, d’entrer en contact avec le principe (car c’est un principe, non un personnage) que René Guénon appelle le “Roi du Monde”. Cela semble d’autant plus plausible que, parmi ces sections de l’Ahnenerbe dont le travail était classé “affaire secrète du Reich” et “dont on ignore tout”, “l’une comprenait, outre l’étude des langues anciennes, de la cosmologie et de l’archéologie, celle “du Yoga et du Zen”, et une autre s’intéressait “aux doctrines ésotériques, et aux influences magiques sur le comportement humain.”

D’ailleurs, ce n’est pas seulement avec les initiés de la Cité interdite de Lhassa (et peut-être avec le Dalaï-lama lui-même) que l’élite spirituelle de l’Ordre S.S. — qui était celle d’une nouvelle civilisation traditionnelle en puissance, sinon actuellement en gestation, — cherchait à prendre contact. A mon humble connaissance, il y eut aussi de semblables rencontres aux Indes ; — rencontres que peu de gens soupçonnent en Occident — et cela, tout à fait en dehors des conversations politiques qui ont pu avoir lieu avec certains chefs hindous, tel Subhas Chandra Bose, aux Indes et en Allemagne, avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. »

L'Ahnenerbe

Les travaux de l'Ahnenerbe, ou plus exactement Ahnenerbe Forschungs und Lehrgemeinschaft, c’est-à-dire Société pour la Recherche et Enseignement sur l'Héritage Ancestral, « allaient de l'activité scientifique proprement dite à l'étude des pratiques occultes, de la vivisection pratiquée sur les prisonniers à l'espionnage des sociétés secrètes »(1). Les préoccupations des chercheurs de l'Ahnenerbe étaient parfois un peu loufoques comme « la signification occulte des tourelles gothiques et des chapeaux hauts de forme d'Eton ».

L'Ahnenerbe et le Tibet

Les nazis de l'expédition allemande au Tibet de 1938-1939 qui, selon Savitri Devi, furent en contact avec « les initiés de la Cité interdite de Lhassa et peut-être avec le Dalaï-lama lui-même » ne pouvaient pas compter sur le Dieu-roi du Tibet pour pénétrer les mystères d'Argartha et de Shamballa. En effet, Savitri Devi semble ignorer que le XIIIème Dalaï-lama, Thubtan Gyatso, qui avait fait traduire « Mein Kampf » en tibétain, décéda en 1933. Son successeur Tenzin Gyatso (l'actuel XIVème Dalaï-lama) était un bambin de trois ans quand le SS Ernst Schäfer et ses collaborateurs arrivèrent au Tibet. Toutefois, avant de rejoindre la SS et de travailler pour l'Ahnenerbe, Ernst Schäfer participa à une expédition en Chine et au Tibet (1931-1932) financée par l'Académie d'histoire naturelle de Philadelphie en Pennsylvanie et conduite par Booke Dolan.

Julius Evola : la vérité sur le fond occulte du nazisme

« En ce qui concerne le prétendu fond «occulte» du Troisième Reich, je me contenterai de dire qu’en ma qualité d’homme ayant eu loisir de connaître de très près la situation dans le Troisième Reich, je peux déclarer qu’il s’agit là de pures fantaisies, et j’ai eu l'occasion de l’indiquer également à Louis Pauwels, qui, dans son livre : Le matin des magiciens, a contribué à propager de telles erreurs ; il était venu, une fois, pour faire ma connaissance et me parler, sans pouvoir lui-même se référer à quelque donnée sérieuse sur cette idée. On peut parler, non de caractère «initiatique», mais «démoniaque» au sens général, dans le cas de tout mouvement qui, sur la base d’une fanatisation des masses, crée quelque chose comme un tourbillon ayant pour centre le chef démagogique qui est parvenu à produire cette espèce, d’hypnose collective, se servant d’un mythe ou d’un autre. Un tel phénomène ne se relier à rien de «magique» ou d’«occulte» au sens propre, ayant cependant un fond obscur. C’est un phénomène qui se reproduit dans l'histoire, en partant de la Révolution française jusqu’au maoïsme (dans une certaine mesure). »

Julius Evola, interviewé par Enrico de Boccard.


1) Pauwels et Bergier


Télécharger gratuitement Souvenirs et réflexions d'une aryenne :

Savitri Devi, de son vrai nom Maximine Portas, née le 30 septembre 1905 à Lyon, morte le 22 octobre 1982 à Sible-Hedingham (Angleterre), était une admiratrice du dictateur Adolf Hitler. 



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jeudi, septembre 01, 2011

L'inquiétante influence de l'Opus Dei





Introduite en bonne place dans les arcanes du Vatican, l'« Œuvre » entretient des relations sulfureuse avec le monde politique et celui de l'argent, et elle n'aurait pas toujours démérité de son surnom de « sainte mafia ».

L'organisation, née à la fin des années 1920, a grandi dans l'ombre du franquisme, même si son fondateur, Josémaria Escrivá de Balaguer (1902-1975) n'a jamais été le confesseur de Franco comme on l'a parfois soutenu. Il n'en demeure pas moins que la victoire du Caudillo sur les forces de gauche, violemment anticléricales, a été accueillie avec soulagement par nombre de catholiques espagnols, dont Escrivá lui-même.

Dans les années 1930, Franco et, partant, le fascisme, apparaissent comme les meilleurs remparts contre l'expansion du communisme, athée par définition. D'ailleurs, un ancien membre de l’Opus Dei, Vladimir Felzmann, rapporte avoir un jour évoqué cette question avec Balaguer qui lui avait confié : « Hitler contre les Juifs, Hitler contre les Slaves, c'était Hitler contre le communisme. » Au-delà de ces sympathies liées au contexte de la guerre, il apparaît que le régime franquiste a puisé largement dans le vivier de l'Opus Dei, bien que l'ordre se déclare apolitique et que certains de ses membres aient été des opposants farouches au régime. Dans les années 1950, trois ministres en sont membres et trois autres sont sympathisants ; ils sont rejoints bientôt par d'autres membres encore. Or, en 1969 éclate un scandale financier de grande ampleur, l'affaire Matesa, qui touche l'un des ministres affilié à l'Œuvre. Le retentissement de l'affaire est tel que la presse publie la composition du gouvernement : sur un total de dix-neuf ministres, sept sont membres notoires de l'Opus et dix autres en sont sympathisants. Mais ce n'est qu'en 1973, à la mort du Premier ministre, que Franco se séparera d'eux.

Charité bien ordonnée...

On reproche fréquemment à l'organisation la discrétion, sinon le secret, dont s'entourent ses membres et qui leur permettrait de contourner facilement les limites de la légalité pour le profit de l'ordre. Malheureusement, certaines affaires sont venues étayer cette thèse. Ainsi, en 1982, José Maria Ruiz Mateos, dirigeant d'un grand consortium international, est inculpé pour fraude fiscale. L'enquête révèle qu'il finançait l’Opus Dei avec une partie de cet argent ! C'est que les liens de l'organisation avec la finance sont fort complexes : elle dispose d'un solide réseau bancaire alimenté par ses membres qui sont souvent des donateurs généreux et fortunés. L'impératif de «la sanctification par le travail » a tendance en effet à attirer des personnes dont la réussite professionnelle est établie. Ainsi, et assez paradoxalement, l'Opus favorise-t-elle le capitalisme libéral et une certaine réussite matérielle.

Le scandale Matesa a d'ailleurs permis de révéler de bien curieuses connexions politico-financières : la filiale luxembourgeoise de la société Matesa, la Sodetex, était dirigée par le prince Jean de Broglie, trésorier des Républicains indépendants, le parti de Valéry Giscard d'Estaing. Et le père de ce dernier, Edmond, était à la tête d'une banque où l'Opus Dei, par le biais de la Banco Popular Español, venait de prendre 35 % de participation...

Une spiritualité originale

La spiritualité de l'Opus Dei est en effet tout à fait originale. Tout entière tournée vers la sanctification des laïcs, celle-ci est indéniablement une raison de son succès. De plus, elle offre trois types d'affiliation, en fonction de la situation et de l'engagement de ses membres. Les plus nombreux sont les surnuméraires : ce sont des fidèles, célibataires ou mariés, qui allient l'idéal de l'Œuvre à leur vie quotidienne. On trouve également les agrégés qui sont des laïcs, célibataires mais vivant avec leur famille. Quant aux numéraires, ce sont des hommes ou des femmes, laïcs et célibataires, qui se vouent entièrement à l'Opus Dei. Tous peuvent en outre être aidés ponctuellement par les coopérateurs qui, sans être membres de l'association, participent à certaines de ses activités, en particulier par le don. Pour entrer dans l'Opus, il faut être majeur. L'incorporation se fait par serment devant des témoins : tandis que le candidat promet fidélité, discrétion, et bien sûr la rigueur d'une vie apostolique, l’ordre s'engage à lui dispenser un enseignement, à le suivre et à le soutenir dans sa progression, avec l'aide notamment des prêtres de la Société sacerdotale de la Sainte-Croix. Ce dernier point n'est pas sans poser de problèmes : d'anciens membres ont témoigné que leur direction de conscience s'apparentait parfois à une certaine forme d'embrigadement, très réservé face à l'exercice de l'esprit critique, interdisant toute lecture jugée contraire aux préceptes de l'Église. Certains ont même rapporté qu'on leur avait conseillé de s'éloigner de leur famille.

Une société influente

Les conditions de recrutement posent la question du dessein de l'ordre. Dans cette optique, et bien qu'il s'en défende, l'Opus Dei mène une politique assez élitiste. Des noms de dirigeants politiques, économiques, membres ou sympathisants, circulent sans qu’il soit possible de vérifier leur appartenance. Toutefois, Mgr del Porlillo révéla à demi-mot le pouvoir de l'Opus lorsqu’il déclara, en 1979, que «les membres de l'Opus Dei travaillent dans 475 universités et écoles supérieures des cinq continents ; dans 604 journaux, revues et publications scientifiques ; sur 52 chaînes de radio et de télévision ». Si l'influence de l'ordre est indéniable - et sans doute a-t-elle joué un rôle dans
l'élection du pape Benoît XVI en avril 2005 -, peut-on pour autant parler d’une « internationale opusienne » comme n'hésitent pas à le faire certains ?

Les sociétés secrètes


La face cachée de l'Opus Dei
Documents secrets
les vérités qui dérangent

Partant des règlements internes réservés aux seuls responsables, d'écrits inédits du fondateur, de nombreux témoignages internationaux et de son propre parcours au sein de l'Opus Dei, Bruno Devos, membre pendant une quinzaine d'années, démontre combien les pratiques de cette organisation sont à l'opposé des idéaux qu'elle proclame. La spiritualité de l'Œuvre s'appuie sur " la sanctification de la vie ordinaire ", et c'est mû par cet idéal que l'on y entre. Pourtant, de nombreux membres la quittent en état de choc, psychologique, affectif et spirituel. Parmi ceux qui restent, beaucoup présentent des symptômes de dépression et d'épuisement chronique. Pourquoi ? L'auteur en décèle la source dans un phénomène d'absolutisation : l'organisation radicalise à l'extrême les principes traditionnels du christianisme jusqu'à les pervertir. Seule compte l'efficacité. Les jeunes sont embrigadés, l'exercice du pouvoir est dévoyé, l'annonce de l'Évangile se transforme en prosélytisme... Tout ce qui est étranger à l'Opus Dei est suspect, y compris dans l'Église. Une vision unique et authentique de la vie au sein de l'une des organisations religieuses les plus mystérieuses au monde.


L'auteur :
Bruno Devos est né en 1977 à Paris. Après avoir suivi des études de mathématiques, physique et chimie, il est devenu chef de projet informatique. Il a activement participé à l'expansion du mouvement en Pologne comme trésorier du centre de Varsovie et assistant du conseil régional.

Photo :
Le dictateur Franco, ici en compagnie de l'évêque de Madrid, a toujours été soutenu par l'épiscopat espagnol. En retour, il contribua au succès de l'Opus Dei.

mercredi, août 31, 2011

Créatures reptiliennes ou esprits martiens ?





Le Français Anton Parks, qui poursuit les travaux de Zecharia Sitchin (« La 12ème planète ») et René Boulay (« Flying Serpents and Dragons », version française : « Le passé reptilien de l'humanité »), et les pousse bien plus loin dans son livre « Le secret des étoiles sombres, » ne convainc pas Joël Labruyère. 

Parks est-il parisien ? Bon, il a de l'imagination en tout cas. Son roman, genre science-fiction, « Le mystère des étoiles sombres » me fut envoyé par Nenki, mais je n'y ai rien trouvé.

Il est vrai que je suis prévenu contre les marchands de reptiliens et de terre creuse peuplée de dragons. En outre, les passages tantrico-érotiques sont lourds, et je déplore que malgré cela Parks n'ait pas accédé à la renommée. Il devrait savoir que le milieu nouille-ageux demeure puritain et qu'il veut de la lumière, encore de la lumière, et toujours de la lumière (luciférienne, ça va de soi).

Bref, ce livre serait acceptable en tant qu'œuvre de fiction historique, mais le problème c'est que l’auteur entend passer pour un connaisseur en mystères mineurs, recyclant la farce des reptiliens de David Icke, cette fois authentifiée par l'étymologie cunéiforme.

Le problème qui se pose ici, c'est qu'on veut présenter les dieux et les démons antiques comme des êtres matériels. J'en ai fait part à Nenki qui édite ce genre d'ouvrage, et notre relation en est restée là, il affirme que « tout est matériel dans l'univers ». D'où sa croyance en des reptiloïdes venus de l'espace, et qui nous auraient créé dans leurs vaisseaux-laboratoires.

Je rejette ces théories matérialistes. Certes, il existe des démons qu'on nomme les « esprits serpents » mais il s'agit d'êtres spirituels qui s'insinuent dans notre subconscient pour nous posséder. Parfois, ces démons sont si imposants que la victime atteinte de médiumnité les perçoit par astralisme. Un exemple. Voilà ce qui arrivait à Ignace de Loyola lorsque son serpent le visitait :

« Il lui arriva souvent en plein jour de voir en l’air, près de lui, une forme qui lui donnait beaucoup de consolation, car elle était extrêmement belle. Il ne se rendait pas bien compte de quelle espèce était cette chose, mais il lui semblait en quelque sorte quelle avait la forme de SERPENT ; et elle avait toutes sortes de choses qui brillaient comme des yeux. Il retirait une grande jouissance et consolation de cette vue ; et plus souvent il la voyait, plus grande était la consolation ; et quand elle disparaissait, il en était attristé. »
(Source : Testament d'Ignace de Loyola raconté par lui-même au père Gonzalès de Camara)

Donc, l'Ordre des Jésuites a été fondé par un de ces puissants esprits-serpents qui vivent dans le système solaire, en l'occurrence un démon de Mars, un envahisseur, si rusé qu'il s'est fait le défenseur de la Papauté contre la Réforme afin de mettre l’Église catholique sous son contrôle. (Plus tard, les jésuites inventèrent la fable des « petits hommes verts » - les martiens - sans doute pour faire diversion sur l'origine martienne de leur armée)

Donc, les esprits-serpents existent mais en tant qu'êtres spirituels.

Nous pouvons citer un autre trait caractéristique de ces esprits-serpents venus de Mars. C'est leur attachement à la matière et particulièrement au fer qui est le métal associé à la planète rouge.

C'est le père Teilhard de Chardin, qui, en digne fils d'Ignace-le-Martien, a lâché une confidence fort significative :

«Je n’avais certainement pas plus de six ou sept ans lorsque je commençai à me sentir attiré par la Matière, - ou plus exactement par quelque chose qui « luisait » au cœur de la Matière. Je me retirais dans la contemplation, dans la possession, dans l'existence savourée de mon « DIEU DE FER », - le Fer, je dis bien. Et je vois même encore, avec une acuité singulière, la série de mes «idoles ». A la campagne, une clef de charrue que je dissimulais soigneusement dans un coin de la cour. En ville, la tête, hexagonale, d'une colonnette de renfort, métallique, émergeant au niveau du plancher de la nursery, et dont j 'avais fait ma propriété. Et en effet, pourquoi le Fer ? Et pourquoi, plus spécialement tel morceau de fer (il me le fallait épais et massif le plus possible), sinon parce que, pour mon expérience enfantine, rien au monde n'était plus dur, plus lourd, plus tenace, plus durable que cette merveilleuse substance saisie sous forme aussi pleine que possible... la Consistance : tel a indubitablement été pour moi l'attribut fondamental de l'Être ».
(« Cœur de la matière » par Pierre Teilhard de Chardjn - inédit n° 303 de la bibliographie Cuénot)

En cet âge noir que les hindous appellent l'Âge de Fer, nous avons ici un témoignage de première main sur la nature des esprits (jésuites) qui ont fait la pensée moderne depuis le 16ème siècle.

Par contraste, mentionnons le mystique hindou Ramakrishna (19ème siècle) qui à l'opposé des apôtres du fer de Mars, hurlait de douleur lorsqu'il saisissait un objet en métal. Curieuse différence.
(« La Vie de Ramakrishna » par Romain Rolland)

Joël Labruyère

Du même auteur, « La piste jésuite, pour la plus grande gloire d'Ignace-le-Martien » :

Voici une information qui n’a pas encore été révélée de manière explicite. Quelques chercheurs sur le thème des Illuminati ont mentionné ce groupe – dont chacun connaît le nom depuis toujours – mais ils ont contourné l’obstacle. Désinformation ?
À croire que tout le monde parle des Illuminati sans rien en savoir. 

En clair, ce groupe qui manipule la politique mondiale depuis quatre siècles a pour nom COMPAGNIE DE JÉSUS. C’est, en réalité, une société secrète dissimulée sous l’apparence d’une congrégation de prêtres.

La Compagnie de Jésus est la société secrète la plus structurée et sans doute la plus active sur la terre. C’est, en tout cas, le seul groupe qui ait réellement des pouvoirs occultes concentrés et efficaces. Cela est ignoré par la plupart des gens qui croient que les Jésuites sont un ordre ecclésiastique dédié à l’éducation de la jeunesse issue de la bourgeoisie. Et il est vrai que nos élites occidentales sont passées par ce moule, mais être un élève des Jésuites ne fait pas de vous un Jésuite. Cela vous marque tout au plus, comme une trace psychique.

Les Jésuites initiés, c’est tout autre chose. Nous ne parlons pas du père jésuite de base, assez sympathique au demeurant, que vous avez pu croiser dans un collège, une organisation sociale ou un centre éducatif. Non, nous parlons des initiés, les Profès du grade du 4ème Vœu. C’est parmi eux que sont recrutés le gratin de la cour luciférienne, les véritables Illuminati. 

LES CHEFS DES ILLUMINATI SONT DES JÉSUITES D’UN GRADE SUPÉRIEUR ?

Les Illuminati sont de vrais Jésuites et vice-versa. Il ne peut pas en être autrement. Les Jésuites ont fondé le célèbre ordre des Illuminés de Bavière qui est devenu un leurre pour amateur de curiosités initiatiques. Si cet ordre était vraiment une société secrète, vous ne le connaîtriez pas. Car ce qui est vraiment secret demeure secret. Par contre, l’ordre intérieur des Jésuites est une véritable société secrète. Et vous n’en connaissez rien, ni vous, ni aucun soi-disant ésotériste. Lisez les livres d’occultisme et tout ce qui touche aux sociétés secrètes, et vous n’en trouverez tout au plus qu’une timide allusion. 

LES GENS ONT-ILS PEUR D’EN PARLER, OU EST-CE PARCE QUE CELA EST SI SECRET QUE RIEN N’EN TRANSPARAÎT ?

Lorsqu’on explique à des gens qui se gargarisent avec le complot des Illuminati que tout repose sur la société des Jésuites, il y a comme un flottement. Les gens ont été conditionnés à ne voir dans les Jésuites qu’un groupe de prêtres en noir qui rasent les murs. C’est l’image que les Jésuites ont voulu donner, afin qu’en les prenant pour des religieux, au demeurant parfaitement repérables, on ne puisse imaginer à quel point leur duplicité dépasse les normes. Chez eux, tout est paradoxal et extrême. Nous parlons des Jésuites des hauts grades car, encore une fois, les Jésuites de la base ne sont pas initiés aux secrets de l’ordre, quoiqu’ils forment un bataillon de soldats obéissants prêts à remplir n’importe quelle mission. On ne recrute qu’un seul initié sur quarante candidats qui, écoutez bien, ont été préparés pendant quinze ou vingt ans !

Avec eux, le paradoxe est la règle. Les Jésuites se font passer pour des faux-jetons pour comploter à l’aise. Ils sont experts dans de nombreux domaines de pointe. Ils sont pauvres avec les pauvres et riches avec les riches. Mais ils peuvent faire exactement le contraire que ce qu’on les croit occupés à faire. Depuis quatre siècles, ils ont pris à la fois l’Église catholique et la Franc-Maçonnerie en otage pour faire avancer leur grand projet : le Grand Œuvre. Le nouvel ordre mondial est leur invention. Dans cette période de l’âge noir, la destinée des peuples est sous leur contrôle. Aucune révolution ni guerre ne sont déclenchées sans eux. En quatre siècles, ils ont été bannis 73 fois d’à peu près tous les pays, tant ils causaient de zizanies et de problèmes politiques. Mais pour mieux le comprendre, revenons un moment sur leur histoire.

Ignace de Loyola a fondé l’ordre des Jésuites – la Compagnie de Jésus – au XVIe siècle pour en faire une armée théoriquement au service de Rome – je dis bien de Rome et non de l’Église qui devint leur outil de conquête. C’est une super inquisition pour les temps modernes ; une milice pour convertir les peuples ou tout au moins pour ramener les grandes religions mondiales dans le sein de Rome à travers l’œcuménisme, lorsque la conversion s’avère impossible. C’est pourquoi cette société s’appelle Compagnie et que son chef porte le titre de Général. Les fondateurs de la SS s’inspirèrent de l’ordre jésuite, et les services secrets internationaux y ont leurs racines. Mais nous verrons que les nazis ne furent que les marionnettes de leurs parrains bien plus malins.

Au début, il fallait contrer la Réforme de toute urgence, et sauver le Vatican d’une débâcle annoncée. Avec génie, Ignace de Loyola tira profit de cette situation critique pour l’Église afin de se placer en tant que défenseur de la Foi contre les « parpaillots et les hérétiques » contre lesquels les Dominicains semblaient incapables de lutter.

Dès sa fondation, l’ordre se répand sur la terre, d’abord en Inde, puis au Japon et en Chine. De Chine, les Jésuites sont passés au Tibet, sans doute les premiers – et l’on verra l’importance de cette pénétration clandestine. À chaque étape, ils se fondent dans la foule « comme des poissons dans l’eau ». Cette formule de Mao Tsé Toung, fut empruntée aux Jésuites, ses véritables maîtres. Et l’avancée continue durant le XVIIe siècle. Ils apparaissent en Amérique du Sud, en Afrique, et dans tous les pays du monde. En un siècle, ils sont partout, derrière les tentures de tous les palais. À chaque étape, ils s’incrustent profondément dans la culture locale allant jusqu’à se déguiser en sannyasin, en Inde, et en mandarin confucianiste, en Chine. Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas car la dissimulation et l’infiltration font partie de leurs devoirs. Sur des gravures chinoises représentant des mandarins aux ongles longs et aux moustaches tombantes, on aurait du mal à identifier des pères jésuites, à moins d’un détail comme ce crucifix volontairement disposé dans un coin du décor.
Au Tibet, ils disparaissent dans les lamaseries, mais réapparaissent au XIXe siècle en tant que… maîtres de la Grande Loge Blanche !
Vous avez compris l’astuce ?

Cela n’étonnera que les naïfs qui croient aux contes de fée de la Théosophie façon new age. Comment imaginer que la Grande Loge Orientale soit entre les mains de ceux qui tiennent également le Grand Orient sous leur coupe ? Mais, c’est ainsi. Les Jésuites ont investi le Tibet, et n’en sont jamais repartis. 
Vous voyez le topo ? C’est pourquoi aujourd’hui encore, ils financent le bouddhisme tibétain (1) – ils paient directement le salaire des lamas – après avoir lancé la Chine communiste contre le Tibet. Toujours « diviser pour régner ». Car, la Chine est l’une de leurs places fortes, et le communisme est leur cheval de Troie. Tout cela est dit en raccourci, mais le chercheur motivé en découvrira les preuves s’il y consacre un peu d’efforts. Car rien n’est caché lorsqu’on sait lire les livres de propagande sur le lamaïsme, par exemple...

LIRE LA SUITE :

1)  En France, j'ai participé à une retraite animée par ma congrégation. Nous étions quatre moines, trois tibétains et un français. Bien que moine comme eux, les Tibétains m'ont toujours écarté de leur cercle et ne m'ont jamais convié à leurs rencontres avec de mystérieux donateurs. Il y avait là une déconcertante volonté de dissimulation d'un autre pan du lamaïsme. (Félix)


Le secret des étoiles sombres



Illustration :

lundi, août 29, 2011

La franc-maçonnerie occultiste et la maîtrise du tellurisme





Héritiers d'une religion archaïque, les initiés le sont aussi d'une science très ancienne. De cette antique connaissance qui ne fut jamais que l'apanage jalousement gardé d'une poignée d'élus, seules quelques bribes ont survécu au naufrage du temps et émergent encore à la surface des eaux sombres de l'histoire. Il y avait ainsi une science de la foudre fort à l'honneur chez les Étrusques entre autres peuples antiques et dont le Frère Benjamin Franklin retrouva quelques principes plus de vingt siècles après. Elle avait servi si l'on en croit les légendes juives, lors de l'érection de la gigantesque statue d'un homme brandissant une épée au sommet de la tour de Babel.

Il y avait une autre science moins spectaculaire dans ses effets visibles mais redoutable par son influence à long terme : la science des veines du dragon, autrement dit l'art de canaliser les énergies magnétiques du sol. Cette science postule l'influence sur les lieux et sur les êtres des souffles cosmiques et telluriques. La Terre et l'Homme sont ainsi soumis en permanence aux influences subtiles, parfois bénéfiques et parfois délétères, des champs électromagnétiques d'origine cosmique mais aussi terrestre. Ces influences, conjuguées, amplifiées canalisées naturellement ou artificiellement s'expriment parfois avec une vigueur toute particulière qui font de certains sites des hauts lieux vénérés ou des terres de désolation. Il est ainsi des lieux où « souffle l'esprit » et d'autres qui semblent abandonnés de Dieu et des hommes. Le génie du lieu va alors imprimer son sceau sur la destinée des êtres qui, pour leur bonheur ou leur malheur, s'établiront là. Toute la science des veines du dragon va consister à corriger, à améliorer, à rétablir, voire même à créer une harmonie entre le lieu et ses habitants.

C'est le principe même de la science millénaire du Feng Shui chinois basé sur la conviction que l'organisme étant en communication constante avec son environnement, toute intervention sur celui-ci aura des répercussions – bonnes ou mauvaises selon le cas – sur celui-là. Aux méridiens d'acupuncture du corps humains se substituent ici des champs cosmo-telluriques dont la manipulation vont provoquer – à toute autre échelle, mais selon des principes similaires – des effets perceptibles sur la faune et la flore. La science occidentale redécouvre que l'homme est un être extrêmement sensible aux champs électromagnétiques, à l'influence desquels il est continuellement soumis. Ainsi une corrélation a été établie entre le nombre de suicides et l'intensité des champs magnétiques. Dans une étude sur les liens éventuels entre les suicides et la proximité de lignes électriques à haute tension, en constata que le taux de suicides était de 40% plus élevé dans la proximité de champs électriques intenses. La «cible» des radiations magnétiques semble être le système de régulation hormonal. Ce que confirme, de façon parfais spectaculaire, l'hypersensibilité au champ magnétique terrestre chez certaine personnes souffrant d'allergie. Ainsi pendant ses périodes de crise d'allergie, le patient est conditionné par l'orientation. S'il fait face au nord, il se sent mieux et même plutôt euphorique. S'il se tourne vers le sud ou s'il s'avance dans cette direction, ses malaises s'aggravent et peuvent aller jusqu'à la perte de conscience.

Il s'agit là, bien sûr, de cas extrêmes. Mais, si de telles conséquences sont possibles chez des individus hypersensibles à une orientation selon un axe nord-sud, on peut aisément imaginer les ravages d'une technologie – ou d'une technologie magique – capable de provoquer les mêmes effets sur une population beaucoup plus vaste, étendue à une ville ou à un pays entier.

La littérature des francs-maçons occultistes foisonnent de « chaînes d'union » et autres rituels magiques sensés provoquer la création de vortex d'égrégores et autres entités psychiques collectives. Une telle connaissance secrète serait à la disposition de sociétés initiatiques. Souvenons-nous de la véritable obsession d'un alignement sur le méridien de Paris dont semblaient souffrir certaines sociétés occultes - tel le Prieuré de Sion.

L'être humain, par la présence de magnétite dans son organisme, est très sensible aux variations – naturelles ou artificielles – des champs magnétiques de son environnement. Aussi, on peut très bien concevoir que la canalisation et l'amplification de champs magnétiques naturels, mais aussi la création délibérée de champs magnétiques artificiels puissent induire des effets perceptibles sur le physique et le psychisme de l'homme. Pour l'instant, attachons-nous – de façon très empirique – à démontrer l'existence d'axes actifs sur le plan de Paris.

Car si l'existence des alignements de monuments à fonction ésotérique est largement conditionnée par des pratiques de théurgie, elle doit aussi beaucoup à leur caractère actif au sens magique du terme. En d'autres termes, les alignements parisiens sont le « montage en série », afin d'en accroître considérablement la «puissance » de monuments à caractère magico-religieux conçus pour générer ou amplifier un champ dont l'influence sur l'esprit humain est jugé indéniable et efficace par ses promoteurs.

Les magiques « montages en série » constituent une extraordinaire « centrale d'énergie » : les axes semblent en effet servir de catalyseur au pouvoir qui ne peut apparemment s'épanouir que dans leur sillage. Systématiquement, tous les centres de décisions politique économique et même culturel sont méthodiquement implantés le long des axes ; et telle une araignée maléfique, le pouvoir central est tapi au centre du dispositif.

On constate avec effarement qu'un triangle presque équilatéral de deux kilomètres de côté et dont les trois angles seraient le palais de l’Élysée, le palais du Louvre et l'Hôtel Matignon englobe la totalité de la réalité du pouvoir en France. Tout ce qui compte vraiment est à l'intérieur de cette figure ou gravite à sa toute proche périphérie.

Dominique Setzefandt.


Le Paris occulte et ses monuments maçonniques


samedi, août 27, 2011

Paris occulte





« Encensée par les uns, vilipendée par d’autres, la pyramide de verre édifiée dans la cour du Louvre n’a pas fini de susciter les polémiques, voire les passions. D'aucuns prétendent que ses parois triangulaires évoquent d'évidents messages et symboles maçonniques. D'autres vont plus loin en affirmant - hasard, coïncidence ou volonté délibérée ? - que le nombre global des vitres utilisées atteindrait le chiffre de 666, autrement dit, celui de la Bête de l'Apocalypse... » Roland Villeneuve


« La Pyramide du Louvre, les colonnes de Buren, l'Arche de la défense, l'autel maçonnique du Champ de Mars : autant de Grands Travaux décidés, conçus et commandés par François Mitterrand pour immortaliser à jamais son règne de quatorze années. Même si chacun perçoit intuitivement que tous ces monuments ont une dimension cachée, nul ne s'est réellement intéressé jusqu'alors à leur véritable sens.

Comment expliquer que sous les colonnes de Buren coule une rivière artificiellement créée, qu'on attire au Louvre des milliers de touristes dans une pyramide inversée, et que l'Arche de la Défense canalise des vents furieux pour activer un soufflet de forge sur l'empire des initiés (francs-maçons).

Dominique Setzepfandt répond à ces questions dans sa trilogie : 





Extrait :

La nouvelle Sion

« Paris reine du monde ». Et il est vrai que la révolution française est pour tous les pays du monde LA REVOLUTION. Pour les initiés, l'Adam Kadmon (l'homme originel) reposerait-il le long de l'axe historique de la « ville lumière », sa tête couronnée du diadème de l'arche de la Défense tournée vers le couchant et son cœur traversé par la colonne vertébrale de Paris? Paris est-il une autre Sion ? C'est l'opinion de Jean Izoulet, professeur de philosophie au Collège de France. En 1926, il fit paraître un curieux ouvrage au titre étonnant : Paris capitale des religions ou la mission d'Israël (Albin Michel - Paris 1926)

Le contenu était à la hauteur des espérance suscitées par l'intitulé puisqu'on y annonçait l'avènement d'une planète unifiée par un gouvernement mondial lui-même sous la houlette d'une religion unique : « La religion est l'essence même, ou, si l'on veut, la double, la triple, la quarte ; la quintessence de la politique. Sans le gouvernement religieux et moral il ne saurait y avoir de gouvernement politique et social. S'il n'y a pas d'obéissance interne à la loi morale, il ne saurait y avoir durablement obéissance externe à la loi « légale ». La Nature de cette super-religion n'était nullement occultée : « Mais il y a une dernière ou première religion qui, elle, n'a rien de régional ou de local, et qui est partout présente, une religion internationale, en un mot, une religion planétaire. Et c'est le Mosaïsme d'Israël. »

Le problème d'une éventuelle concurrence avec le christianisme était vite écarté, car selon lzoulet « le christianisme est un mosaïsme qui s'est inconsciemment camouflé, à l'usage du monde païen, et qui a ainsi conquis à Israël 650 millions d'âmes. Aujourd'hui, le camouflage disparaît et Moïse apparaît comme seul et unique chef de la religion universelle et éternelle, comme seul et unique chef de la religion civique et scientifique, comme seul et unique chef enfin de la religion laïque ». (Jean lzoulet)

La franchise de ces écrits d'avant-guerre tranche avec langue de bois contemporaine. On ne peut être plus clair quant à la doctrine de la Loge des Fils de l'Alliance.

Mais après tout, nous dira-t-on, les déclarations d'un professeur, fût-il du Collège de France, n'engage que leur auteur et n'intéresse que son psychanalyste. Sauf lorsque cet extravagant programme mondialiste et théocratique reçoit l'aval de Sylvain Levi membre de l'institut et président de l'Alliance israélite universelle. Et là encore il ne s'agit nullement du discutable soutien d'un fou isolé à un autre dément solitaire comme en témoigne cette déclaration du grand journal juif de Londres le Jewish World : « Le grand idéal du judaïsme c'est que le monde soit imbu des enseignements juifs et qu'une fraternité universelle des nations - en fait un judaïsme élargi – fasse disparaître toutes les séparations de races et de religions. »

La revue juive La Vérité israélite apporte encore quelques précisions : « Ces rapports entre la Franc-Maçonnerie et le Judaïsme sont plus intimes qu'on ne saurait le penser. Le judaïsme doit garder pour la Franc-maçonnerie en général une vive et profonde sympathie, et rien de ce qui touche à cette puissante institution ne doit lui être indifférente. Depuis longtemps, grâce aux progrès des mœurs et des libertés publiques, la Franc-Maçonnerie pu cesser d'être une société mystérieuse forcée par la crainte et la tyrannie des anciens gouvernements à une prudente obscurité ; depuis trop longtemps, ses principes et ses formes sont connus du public, pour qu'il soit difficile d'en apprécier le but et l'esprit. Or, cet esprit, c'est l'esprit du judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées, c'est son langage, c'est presque son organisation. Lorsque j'aborde le sanctuaire où s'accomplissent les travaux de l'ordre maçonnique, j'entends partout retentir le nom de Salomon et les souvenirs d'Israël. »

Si tout cela confirme encore les liens étroits entre le judaïsme et la Franc-Maçonnerie. nous ne semblons guère avancer beaucoup dans la recherche des responsables. Comme toujours ce qui crève les yeux ne se remarque pas.


Livre en ligne de Dominique Sezepfandt : « La cathédrale d'Évry : église ou temple maçonnique ? »
http://www.scribd.com/doc/55982523/Setzepfandt-Dominique-La-Cathedrale-d-Evry-Eglise-ou-Temple-Maconnique

Monuments maçonniques de Paris :


Photo :

jeudi, août 25, 2011

On ira tous au Paradis





On ira tous au paradis mêm' moi
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Tout' les bonn' sœurs et tous les voleurs
Tout' les brebis et tous les bandits
On ira tous au paradis...
(Michel Polnareff)

D'après l'eschatologie de l'Iran ancien, trois millénaires après Zoroastre doit avoir lieu la victoire finale contre le mal. On estime que Zoroastre est né en 630 av. J-C et mort en 550 av. J-C.

Le sperme de Zoroastre est gardé au fond du lac Kansaoya, et de ce sperme naîtront les Sauveurs futurs, ses fils posthumes. Une jeune fille de quinze ans, qui ira se baigner dans le lac en question, sera fécondée ; vierge, elle donnera naissance à un Sauveur dont la carrière sera en gros analogue à celle de Zoroastre et qui complétera son œuvre. Au bout du premier millénaire apparaîtra Uxsyat-arata qui détruira la druj (dommage, mensonge) des quadrupèdes, notamment celle des loups, animal démoniaque par excellence. Au bout du second millénaire, ce sera le tour d’Uxsyat-namah qui détruira la druj des serpents ; au bout du troisième, celui d'Astvat-arata, appelé plus souvent simplement Saosyant qui accomplira la rénovation en faisant disparaître la druj des hommes.

Les textes pehlevis donnent des descriptions plus ou moins divergentes des événements qui doivent avoir lieu pendant les trois millénaires. Celui de Zoroastre est en grande partie passé à l'époque où ils ont été composés, et les événements apocalyptiques décrits correspondent plus où moins à des événements historiques connus : le développement rapide de la religion mazdéenne sous Vistâspa et ses successeurs, identifiés aux derniers Achéménides ; le coup d'arrêt, porté, au bout de trois cents ans, par l'invasion d'Alexandre ; le rétablissement de la religion et de la royauté aryenne par Tosar et Ardasêr-i Pâpakân ; Mani et le grand hérésiarque Mazdak ; l’invasion arabe et l'effondrement de l'empire aryen. C’est alors le IXe et le Xe siècles qui durent encore. L'oppression continuera jusqu'à ce qu’apparaisse Pesyotan, le fils immortel de Vistâspa qui vit actuellement dans la forteresse de Kang-diz, construite par Syâvaxs, le père de Kai Khusrav et cachée ensuite sous terre. A la tête d'une armée victorieuse, il conquerra l'Iran et « rattachera la force et la victoire à la religion d'Ohrmazd », exterminant les trois races d'adorateurs des dêv (démons) : les Turcs, les Romains et les Arabes.

Le second millénaire, celui d'Usyatar, est rempli par des événements qui ne peuvent aucunement être qualifiés d’historiques. Au Ve siècle de ce millénaire aura lieu l'hiver Markûsân qui fera périr la plus grande partie des hommes et des bestiaux. La terre sera alors repeuplée à partir du var de Yam, construit par ce dernier à la fin de son règne et caché sous terre, pour préserver une partie des hommes de la destruction.

C'est sous le signe du bonheur retrouvé que se place le dernier millénaire, celui d’Usyatarmâh. Les hommes se rassasieront en mangeant beaucoup moins ; la concupiscence diminuant en eux, ils abandonneront progressivement l'usage de la viande ; puis celui du lait ; celui de l'eau et des plantes ; et ils finiront par se nourrir du mênok (élément céleste). Vers la fin du millénaire, Dahâk brisera ses liens ; réveillé, Kai Khusrav ira réveiller Karsâsp qui tuera Dahâk. Sosans naîtra, s'entretiendra avec Ohrmazd et célébrera le sacrifice eschatologique.

Ce dernier aura lieu les cinq derniers jours du mois de Spandarmat. Chaque jour, à chacun des cinq gâh du jour, un sacrifice sera célébré. Sosans, fonctionnant comme zaotar, se placera sur le continent central, le Xvaniras ; six autres rénovateurs occupant chacun la place d'un prêtre du sacrifice du Yasna, se placeront dans les continents extérieurs. Chaque jour, un cinquième des décédés sera ressuscité, recevra la vie, se réjouira et ira à l'assemblée des Satvastran au milieu de la terre. Le sixième jour est le premier des cinq épagomènes qui portent le nom des cinq Gâthâ. Ce sixième jour, la résurrection sera terminée. Ohrmazd descendra du ciel, s'assiéra sur son trône et un jugement général aura lieu. Les justes monteront au paradis, les damnés tomberont en enfer. Ils y resteront trois jours. Les assassins de Yam et d'autres grands pécheurs seront ensuite condamnés au châtiment de 9000 ans, toute la durée du temps entre la première attaque d'Ahriman et la rénovation. Ils y resteront trois jours et trois nuits. C'est que le temps en question est un temps liturgique. Les derniers jours de l'année, le temps empirique est aboli, la création et la rénovation rejoignent le moment présent. Déjà, dans un texte du Yasna, l'officiant déclare avoir aperçu Ahura Mazdâ au premier début de l'existence et à son dernier tournant. Tout prêtre, en fin d'année, réalise en lui l'unité des trois moments.

Pendant que les damnés sont en enfer - ou, selon d’autres textes, pendant le jugement, a lieu la grande bataille eschatologique. Les démons sont vaincus, chacun par son adversaire spécifique, chassés du monde du bien ou tués.

Après les cinq jours gâthiques, c'est le jour d’Ohrmazd du mois de Fravartin, le premier jour du printemps et de l'année. Spandarmat intercède alors auprès d'Ohrmazd en faveur des pécheurs qui sont encore en enfer. Ils sont alors ramenés sur terre, et les justes y redescendent. La terre s'élève jusqu'à la sphère des étoiles, le Garôtmân y descend : et le Garôtmân sera partout. Tout le monde sera transfiguré, les hommes auront un corps brillant, l'eau sera exempte de ténèbres, le feu sans fumée. Les hommes et les femmes pourront s'unir, mais ne procréeront pas, la saveur de la viande constamment dans leur bouche et ils n'auront pas besoin de manger. Ce sera un bonheur sans fin et illimité. Non un retour simple à l'état ayant existé avant la création, mais plutôt l'explicitation de toutes ses virtualités, l'établissement définitif de l'empire d'Ohrmazd. Définitivement éliminé, le mal sera à jamais incapable d'agir. Le Temps limité sera clos, le Temps infini restauré. La faute de Zurvân sera définitivement réparée.

Marian Molé

L'Iran ancien
Marian Molé



Dessin :

mercredi, août 24, 2011

La pure joie d'exister





Quand j’étais libre et que je lisais dans les livres où des sages méditaient sur le sens de la vie, ou bien sur la nature du bonheur, je ne comprenais pas grand-chose à ces passages. Je me disais : les sages sont censés penser. C’est leur métier. Mais le sens de la vie ? Nous vivons et c'est ça qui a un sens. Le bonheur ? Quand les choses vont très bien, c'est ça le bonheur, tout le monde le sait. Dieu merci, il y a eu la prison ! Ça m'a donné l'occasion de réfléchir. Pour comprendre la nature du bonheur, il faut d'abord analyser la satiété. Tu te rappelles cette soupe d’orge diluée ou cette bouillie au gruau d'avoine sans une once de matière grasse ? Peux-tu dire que tu manges une chose pareille ? Non. Tu communies avec. Tu la prends comme un sacrement ! C'est comme le « prana » des Yogis. Tu le manges lentement, du bout de ta cuillère de bois, tu le manges en t'absorbant totalement dans le processus de manger, en pensant au fait de manger... Et cela se répand à travers ton corps. Tu trembles en sentant la douceur qui s'échappe de ces petits grains trop cuits et du liquide opaque dans lequel ils flottent. Et puis - sans presque aucune nourriture - tu continues à vivre six mois, douze mois. Peux-tu vraiment comparer ça avec la façon grossière dont on dévore les steaks ?...

...C'est ainsi que dans nos pauvres carcasses et d'après nos malheureux camarades, nous apprenons la nature de la satiété. La satiété ne dépend absolument pas de la quantité que nous mangeons, mais de la façon dont nous mangeons. C'est la même chose avec le bonheur, exactement la même chose. Lev, mon ami, le bonheur ne dépend pas du nombre de bienfaits extérieurs que nous avons arrachés à la vie. Il dépend uniquement de notre attitude envers eux. Il y a un dicton là-dessus dans la morale taoïste : « Quiconque est capable de contentement sera toujours satisfait. »

... Je tire mes conclusions non pas de la philosophie que j'ai lue, mais des récits concernant des êtres réels qu'on rencontre en prison. Et ensuite quand je dois formuler ces conclusions, pourquoi veux-tu que j’aille redécouvrir l'Amérique ? Sur la planète de la philosophie, toutes les terres sont depuis longtemps découvertes. Je feuillette les philosophes antiques et j’y trouve mes pensées les plus neuves. Ne m'interromps pas ! J'allais te donner un exemple. Si au camp il arrive un miracle comme un dimanche libre et férié, alors ce jour-là mon âme se dégèle et, bien que rien dans ma situation extérieure n'ait changé en mieux, malgré cela le joug de la prison se fait moins pesant, j'ai une véritable conversation ou bien je lis une page sincère et je suis sur la crête de la vague. Voilà bien des années que je n'ai aucune vie réelle, mais j'ai oublié tout cela. Je suis sans poids, suspendu, désincarné. Je suis allongé là sur mon châlit et je fixe le plafond. Il est très près, il est nu, le plâtre s'écaille et la pure joie d'exister me fait trembler ! Je m'endors dans une béatitude parfaite. Aucun président, aucun Premier ministre ne peut s'endormir aussi satisfait de son dimanche.

Alexandre Soljénitsyne.


Alexandre Soljénitsyne

Voici la biographie la plus complète à ce jour du grand écrivain russe. Né en 1918, orphelin de père, élevé dans la pauvreté, il parvint cependant à faire de brillantes études de mathématiques, physique, histoire, littérature et philosophie. Décoré de l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline, et condamné à huit ans de camp de travail. Après quatre autres années de relégation, il est réhabilité en 1957. En 1962, Khrouchtchev autorise la publication d’Une journée d’Ivan Denissovitch, mais à partir de 1965, toutes ses œuvres sont interdites en Union soviétique. Passées clandestinement à l’Ouest, elles sont aussitôt traduites dans plusieurs langues étrangères : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, de nombreuses nouvelles, enfin l’Archipel du Goulag, qui lui vaut d’être arrêté en 1974, puis déchu de la citoyenneté soviétique et expulsé. Prix Nobel de littérature en 1970, Soljénitsyne a vécu vingt ans aux États-Unis où il a achevé la rédaction de sa gigantesque fresque historique commencée en 1936 : la Roue rouge. Il a regagné en mai 1994 sa patrie, où il est mort (à Moscou) en 2008.

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