samedi, novembre 17, 2012

France, immolation par le feu d'un moine bouddhiste



Photo de Jacques M.

Il y a 48 heures, un moine lamaïste d'origine britannique s'est immolé par le feu le jour où le Parti communiste chinois a annoncé la composition de la nouvelle équipe appelée à diriger la Chine (le 15 novembre 2012).

David Alain était le nom de naissance du moine âgé de 38 ans qui, après s'être aspergé la tête et les vêtements d'essence, s'est transformé en torche humaine dans les jardins du monastère de l'ordre Guéloug (bouddhisme tibétain) de Nalanda à Labastide-Saint-Georges dans le Tarn.

Jacques M. (voir le post précédent) connaissait bien le jeune moine, il le décrit ainsi : « J'avais effectué la retraite de YAMANTAKA en sa compagnie. Il était charmant, drôle comme savent l'être les sujets de sa Gracieuse Majesté britannique, vraiment génial. Pendant la retraite, il s'occupait des offrandes avec une profonde dévotion ; il en connaissait tout le rituel sur le bout des doigts et le respectait à la lettre." 

Pour les lecteurs de Bouddhanar, Jacques a communiqué une photographie qui montre David Alain (à droite) lors d'une puja du feu. Le feu est censé purifier les adeptes du bouddhisme tibétain de tous leurs actes nuisibles.

Quelles sont les relations entre Nalanda, où s'est suicidé le jeune moine, et l'institut Vajra Yogini ?

« C'est la même école, explique Jacques, la même affiliation à la FPMT . Le monastère (= ancienne bastide) et l'institut ( = château) sont distants d'à peine 10 km à vol d'oiseau de part et d'autre de Lavaur.

Au début, Nalanda se voulait un monastère (du grec monos = seul,) effectivement réservé strictement aux hommes tandis que Vajra Yogini accueillait les laïcs. Maintenant le "monastère" il convient maintenant d'ajouter des guillemets - sans doute pour amortir les frais de fonctionnement d'un temple à l'architecture japonisante (l'architecte a défroqué son chef-d'œuvre terminé) - accueille le public, dont des femmes, pour de longues sessions d'enseignement (elles doivent seulement résider à l'extérieur).

La différence est davantage entre un Institut franchouillard et un monastère plus ouvert sur l'international (le lama résident va parfois enseigner en Espagne, Ah, elles sont mignonnes les Espagnoles avec leur accent à faire sauter les boutons de braguette), à dominante néerlandaise (à commencer par l'Abbé : Tendar et la cuisine) ; l'anglais y est la langue officielle.

Les relations entre les deux sont moins harmonieuses, parfois les programmes se chevauchent (concurrence ?) ou on comprend mal leur localisation ici plutôt que là-bas. »


Tibet, près de 70 immolations par le feu




vendredi, novembre 16, 2012

26 personnes pour sauver le monde





Tel Jason enrôlant de courageux héros, le journaliste argentin Jorge Lanata a parcouru la planète pour trouver 26 Argonautes modernes. Il leur demande de venir au secours de l'humanité. Et, coquerico, l'un de ces héros est Français !

Notre gloire nationale vit à Katmandou dans un monastère où la tsampa et le chaï remplacent le pain et le vin. Plébiscité par Jorge Lanata, le moine le plus médiatisé de l'ordre Nyingma du bouddhisme tibétain, l'illustre Matthieu Ricard a répondu présent. A jour J moins 33, la grande peur du 21 décembre 2012 est désormais effacée, Matthieu est arrivé...

Pour Jorge Lanata, le moine français est l'homme le plus heureux du monde. L'art du bonheur de Matthieu Ricard sauvera-t-il l'humanité ? Qui en douterait ? Certainement pas Jorge Lanata, le journaliste le plus farceur du monde.

Liste des « Argonautes » : 

Eduardo Galeano - Mario Vargas Llosa - Zygmunt Bauman - Martin Amis - Lucy Hawking - John Carr - Carter Emmart - Jeffrey A. Hoffman - Matthieu Ricard - Manuel Lozano - Robert Gupta - Zachary Dellinger - Steve Lopez - Jimmy Wales - Juan Jose Millas - Andrea Fassina - Emmanuel Jal - Nicholas Negroponte - Miguel Brechner Frey - Abel Albino - Rosario Quispe - Boris Izaguirre - Nigel Townson - Sofia Roa - Fabio Gándara - Howard Gardner - Étienne Klein. Ils sont 27, il y a peut-être un Judas !




jeudi, novembre 15, 2012

Joyeuse conspiration






Auteur du texte intitulé « Les contes de fée du Tibet », une dénonciation du lamaïsme largement diffusée sur internet, Joël Labruyère traite dans cet article de la conspiration. Les médias officiels n'ont de cesse d'associer le mot « paranoïa » à celui de conspiration. Ils répandent ainsi l'idée que les personnes qui dénoncent les réseaux occultes œuvrant à l'avènement du nouvel ordre mondial ne peuvent être que des malades.

Propos en forme de sermon

Si l'on est sincère, on peut admettre sans difficulté que nous ne savons pas grand-chose de fondamental sur l'organisation du monde. La raison de cette ignorance repose sur notre déconnexion de l'univers. Nous sommes Out ! C'est là le grand secret qu'on veut nous cacher et dont sans relâche, des sages ont tenté de nous avertir au cours des âges. Mais il semble que nous soyons trop obtus ou que le tintamarre de la propagande nous empêche d'entendre la voix de nos Vrais Amis dont nous préférons adorer l'image plutôt que de suivre les judicieux conseils. Mais les faits sont tenaces. Pour ne citer que deux grandes figures Christ et Bouddha. Que sont-ils venus nous dire ? De nous libérer ! Radicalement.

Il n'est donc pas inutile de se rappeler que nous sommes coupés de la source de la vérité universelle. Nous ne captons plus. Si ce n'était pas le cas, nous n'aurions pas besoin de Messagers Divins pour nous remettre sur la voie. Aussi, toute démarche spirituelle digne de ce nom devrait avoir pour but de nous reconnecter à cette source de vérité.

En termes religieux, on appelle la rupture originelle la « chute », et au delà des mythes, c'est la raison pour laquelle nous sommes privés des informations essentielles et, par conséquent, du contact avec la source pure. Nous sommes débranchés du Vrai et livrés au Mensonge qui s'en donne à cœur joie.

Nous avons perdu la mémoire de notre origine, mais grâce au ciel, nous conservons encore la nostalgie d'une vie parfaite, d'un amour suprême et d'une sagesse insondable. Si nous aspirons à cette perfection, c'est parce qu'elle a sa racine en nous. Il y a donc un espoir.

Nous souffrons d'un manque et nous sommes poussés à le combler par des activités qui nous donnent l'illusion d'une vie authentique.

Nous souffrons beaucoup dans ce combat incessant qui va du berceau à la tombe. Nous recevons des coups et en donnons, alors que nous préférerions être remplis d'amour. Nous faisons ce que nous ne voulons pas.

Lorsque notre conscience s'éveille, on réalise que notre misère existentielle découle de nos propres erreurs, et que les ennemis extérieurs sont la projection de nos « démons » subconscients. C'est souvent pénible à admettre car il est difficile de comprendre comment nous nous sommes mis dans de telles difficultés, alors que nous désirons le Bonheur. Parfois, cela semble si inextricable qu'il est inutile d'en rechercher la cause dans le passé car on risque d'oublier que la vie nous offre une grâce salutaire dans l'instant.

Nous avons toujours le pouvoir de modifier la trajectoire de la destinée. Tout peut changer. Cela passe par une démarche intérieure : la vie spirituelle. Nous en avons tous une certaine pratique, quand bien même nous serions sur des chemins différents, sans référence avec une religion répertoriée dans l'annuaire. Nous sommes tous en chemin.

Certains cherchent l'absolu, la perfection et l'immortalité. D'autres, beaucoup plus nombreux, se contentent d'un art de vivre, sans se soucier de l’Éternité. Chacun fait ce qu'il peut à la mesure de la foi qui l'anime.

Nous sommes tous confrontés aux mêmes difficultés : névroses, résistances et illusions. Si les uns pensent que la solution est de reprendre contact avec le divin, les autres se contentent du train-train de plaisirs doublés d'inévitables revers. Et ils en redemandent.

Il y a des obstacles sur le chemin du bonheur, qu'il soit spirituel ou matériel — si toutefois le bonheur terrestre est possible dans un monde où tout ce qui naît doit mourir.

L'obstacle à notre émancipation réelle provient de la densité qui règne ici-bas, car la pesanteur nous oblige à des efforts disproportionnés par rapports aux résultats. Cela use le moral, rend malade et consomme toute notre énergie. Et la mort y met un terme. Les amoureux de la terre et de la matière aiment bien ce jeu, alors que les tempéraments « mystiques » s'y sentent mal à l'aise. Ils en souffrent même beaucoup.

Lorsque nos difficultés intérieures sont plus ou moins maîtrisées, on réalise que le monde environnant nous oppose une résistance énorme pour nous empêcher de sortir du cercle de ses limites. Le système nous tient. Il ne sert à rien de se faire passer pour un sage lorsqu'on est dans les chaînes de l'illusion. Il ne sert à rien de se mentir à soi-même, en s'imaginant être sauvé parce qu'une brise céleste nous a effleuré dans un moment de répit, alors que nous sommes plongés dans l'illusion des apparences.

Il faut apprendre à se connaître intimement, mais il faut aussi comprendre le milieu dans lequel nous vivons. Et cela est assez difficile.

Si l'on ne dispose pas de données exactes sur la situation dont on veut s'extraire, on risque de se tromper sur les issues de secours, car celles-ci pourraient n'être que des trappes au fond d'une impasse. C'est pourquoi, il est indispensable d'étudier le rapport des forces en présence. Hélas, notre éducation nous procure peu d'informations sur le monde et l'univers. Le système nous maintient dans les limites auxquelles notre ego s'identifie. Combien de fables ne nous a t-on pas racontées sur l'histoire de l'humanité ! Mais il faut malgré tout comprendre comment marche ce foutu monde.

Nous ne savons rien d'essentiel sur les hiérarchies qui entretiennent l'évolution de la planète, hormis les notions du catéchisme et les images d’Épinal de l'histoire officielle.

On ne nous apprend pas comment le monde fonctionne derrière les apparences. Sans aller jusqu'à évoquer la métaphysique, on ne sait à peu près rien sur la société ou les corps de l'état, et ce n'est qu'à l'occasion d'un drame que le citoyen découvre avec effarement où il a mis les pieds. Alors, il referme le couvercle. Les secrets de l'existence nous sont cachés. Seuls quelques rares chercheurs transmettent des informations intéressantes, mais qui y a accès ? Les braves gens ne supportent pas les informations sulfureuses, et il traitent ces « prophètes » d'oiseaux de mauvais augure, alors qu'ils creusent des galeries au risque de leur vie.

Toutefois, depuis quelques décennies, un courant d'information souterrain commence à émerger. Il se situe en dehors du contrôle officiel et, n'étant pas inféodé à une idéologie, il ne peut pas être récupéré aussi facilement. La recherche d'informations secrètes est née d'un besoin d'échapper à l'abrutissement de la pensée unique. Mais la vérité est difficile.

Étant comprimé, il est normal que le « conspirationisme » explose parfois en alertes apocalyptiques maladroites. Il faut trier.

On l'appelle conspirationisme car il postule que le monde est contrôlé par des puissances qui complotent dans notre dos. Qui peut le nier ?

Qu’est-ce que le conspirationnisme 

Issu de la mouvance alternative des années 60, le conspirationnisme est un antidote aux fausses évidences du « nouvel âge ».


Si quelqu’un vous parle de la conspiration mondiale pour vous vendre une solution miracle, c’est que vous avez affaire à un charlatan. Car il n’y a qu’un remède. Si l’on veut connaître la paix de l’esprit, on doit changer de conscience !

S’il y a un salut pour le monde, il réside uniquement dans notre capacité de mutation. Mais nul ne le fera pour nous, ni messie, ni avatar, ni extraterrestres, ni maîtres ascensionnés, ni pape ou grand lama…

Face à l’angélisme et à l’idéalisme, le conspirationnisme oppose des constats implacables. C’est à prendre ou à laisser.

L’idée d’une conspiration mondiale n’est pourtant pas nouvelle. On en trouve le modèle dans le Protocole des Sages de Sion qui, à la fin du 19ème siècle, exposait le plan d’un groupe « d’initiés » en vue de faire main basse sur la planète.


La Konspiration ?

La conspiration n’est-elle pas l’essence de la politique ? Si le plan de bataille n’est pas tenu secret, la guerre est perdue d’avance.


Toute entreprise de conquête – commerciale ou politique – nécessite une stratégie secrète, et une révolution a besoin de conspirateurs.

En politique, rien n’arrive au hasard, mais tout se prépare sur le long terme. Les habiles politiciens qui amusent la galerie en façade ne sont que des marionnettes. Cette assertion est l’une des plus importantes du conspirationnisme pour lequel les autorités sont les médiums des « forces noires ».


Etant donné l’état du monde et de la société, on constate que ces puissances n’ont pas en vue le bonheur de l’humanité, mais qu’elle l’exploitent depuis toujours. Cela nous est raconté par des mythes venus du fond des temps. Pour les anciens grecs, « l’homme est le bétail des dieux ». Dans le christianisme, Satan est le « prince de ce monde ». Pour les hindous, c’est l’illusion de Maya qui nous égare. Le « Prince » accorde des privilèges à ses régents et récompense ses serviteurs, les puissants de ce monde. Quoi de plus logique ? N’est-ce pas ainsi que les choses fonctionnent depuis toujours ? Comment est-il possible que nous ne l’ayons pas compris, et qu’à chaque élection truquée, nous faisions comme si c’était pour du vrai ? Nous avons la mémoire courte et une confiance naïve en l’autorité.

Nous avons besoin de déléguer notre pouvoir intérieur à une autorité, fut-elle corrompue et méprisable. Pourquoi ce culte de l’autorité ?

Pour notre défense, admettons que nous avons été conditionnés à nous soumettre par la violence et dans la terreur. Et les choses n’ont guère évolué. La terreur est aujourd’hui scientifique.
Comment ne pas voir que les maîtres du jeu décident de la paix et de la guerre, de la prospérité et de la famine ? Y a-t-il un seul d’entre nous qui aurait eu l’idée de greffer une cellule de scorpion sur un grain de riz ?

On n’a pas besoin d’être prophète pour deviner que le pouvoir terrestre est partagé par quelques groupes exclusifs. Celui qui a des yeux pour voir le comprend dès qu’il est en âge de réfléchir. Mais ce n’est pas facile à cause de la peur atavique qu’on nous a implanté dans une lointaine antiquité.

Les puissants qui s’agitent sous les projecteurs du monde, ont été choisis pour leur personnalité séductrice. On ne les prendrait pas pour des manipulateurs cyniques, adeptes de rites sataniques abjects. La corruption affairiste de façade nous cache le pire. Parfois, le masque des grands de ce monde tombe, mais les masses continuent à les protéger, car ce sont des divinités modernes. Les célébrités remplacent les dieux que le scientisme a évacués du ciel. Voyez l’adoration des stars, qu’on appelle des étoiles en raison de leur charisme luciférien.

Comme le temps bouleverse constamment la stabilité de leur empire, les maîtres du monde doivent s’organiser pour se maintenir durant les cycles de renouvellement des civilisations. Alors, ils inventent des stratégies pour assurer leurs arrières. Ils s’organisent, et vous en feriez autant. Ils négocient avec leurs rivaux.

Les hiérarchies qui contrôlent l’évolution terrestre ne sont concernées que par la survie des systèmes politiques, religieux et culturels. Elles les aménagent régulièrement afin d’en conserver le contrôle. Les maîtres du jeu maintiennent les choses en mouvement en alimentant un conflit perpétuel entre deux camps faussement opposés : les blancs et les noirs. La gauche et la droite. Diviser pour régner. Rien n’arrive au hasard. Tout est politique. L’histoire est scellée par l’exigence de survie des puissances parasitaires qui dominent le monde. Survivre ! C’est le cri qui résonne de haut en bas des plans visibles et invisibles.

C’est hiérarchies doivent se battre pour maintenir leur pouvoir. Or, cela ne leur coûte que notre sang et notre sueur. Et ils en disposent à volonté.

Aujourd’hui, c’est le nouvel ordre mondial qui les mobilise, et l’on entend le cri de ralliement des vautours de Babylone : « Paix et Sécurité ! Démocratie et Progrès ! » Ce sont les grenouilles de l’Apocalypse.

La situation sur notre terre est une anomalie. Des milliards de cœurs aspirent à un bonheur toujours inaccessible. Les maîtres du jeu l’ont compris. C’est pourquoi l’organisation de la civilisation est orientée pour stimuler cette soif de bonheur mais sans jamais y parvenir, bien évidemment. Car les conditions de la matière et de la dualité terrestre ne peuvent pas générer un ordre parfait. Depuis ces derniers siècles, les autorités ont lancé un programme de propagande fondé sur le mythe du « progrès » perpétuel. Avec le rêve du progrès, ils peuvent nous tenir longtemps en haleine. Toutefois, nous disposons encore de notre libre arbitre, bien qu’il soit prévu de nous transformer progressivement en robots. Dans ces conditions, on comprends qu’il n’est pas question d’imaginer un miracle ni un bouleversement qui modifierait radicalement les conditions terrestres.

Voilà pourquoi il est très important que chacun travaille à son émancipation individuelle car la mutation de la conscience est la seule manière de renverser l’oppression. Lorsque nous comprenons que nous devons changer de conscience, la force du changement est là.

Ce qu’il faut bien appeler l’incarcération terrestre nous est rendue acceptable par notre éducation qui nous cache le sens véritable de la vie. Or, dans l’univers éternel, la souffrance et la mort sont des anomalies.

Notre espérance réside dans la guérison de ces conditions morbides. Cela relève d’une révolution de la conscience et non d’une idéologie ou d’une utopie terrestre. Tous les maux et les problèmes trouvent une solution lorsqu’on se tourne vers la vie spirituelle.

On a vaincu le mal quand on a compris que la racine de la souffrance est en nous. Alors, on peut regarder le monde et ses dangers avec sérénité. Ce n’est certes pas joli à contempler lorsqu’on sait ce qu’ils font avec les OGM, mais cela devrait décupler notre désir d’élévation spirituelle. Si nous ne changeons pas intérieurement, rien ne changera, et si nous ne le faisons pas personnellement, personne ne le fera. Face aux conspirateurs du nouvel ordre mondial, devenons des conspirateurs célestes.  



mercredi, novembre 14, 2012

Comment Dieu disparut de Jorwerd




D’innombrables ouvrages ont été rédigés sur la transformation de la vie au village. Mais la manière dont « les forces du marché commencèrent à pénétrer dans la société civile et réduisirent à néant le domaine privé » (Barber) n’a peut être jamais décrite d’une manière aussi saisissante que dans l’ouvrage de Geert Mak, « Comment Dieu disparut de Jorwerd » (1996, traduit en allemand en 1999) un ouvrage entre temps devenu un classique.

Jorwerd est un petit village agricole de la province de la Frise, dans le Nord des Pays-Bas. Jusqu’à il y a quarante, cinquante ans, les fermiers contrôlaient le domaine central de l’économie, même si cette économie montrait une faible productivité. Cela commençait déjà au niveau de la famille :

« Les familles nombreuses classiques de paysans n’avaient pas la vie facile, mais elles avaient un gros avantage par rapport aux familles en ville : elles disposaient habituellement de leurs propres légumes produits sur place, de leur propre viande, de leur propre lait, beurre, fromage, œufs, pommes de terre, et pouvaient donc ainsi subvenir elles-mêmes à leurs besoins vitaux. » (p.23).

Ce qui devait être acheté en surplus (par exemple le café, le thé, le sucre, le savon) ne représentait pas une grosse dépense. Mais surtout, l’achat se décidait à partir du besoin bien déterminé. Et pourtant cela se modifia : « Jusque dans les années soixante, beaucoup de fermiers n’entraient jamais eux-mêmes dans un magasin. La situation de classe moyenne était chez elle. » Lors d’un entretien avec des villageoises plus âgées, celles-ci déclaraient: « Nous inscrivions dans un peut livre de comptes, ce dont nous avions besoin, mais pas plus. Le café, le thé, le savon qu’il fallait. Pour toute la famille, je n’achetais alors jamais plus que pour vingt marks par semaine. » (p.24). Ce système disparut irrémédiablement dans les années soixante-dix. les gens devinrent mobiles, la classe moyenne disparut à Jorwerd, la publicité et les bas prix des supermarchés dans la ville – désormais accessibles en voiture – modifièrent complètement les comportements d’achat.

Cela se produisit du côté de la consommation. Mais aussi, eu égard à la production, le contrôle s’en déplaça également vers l’extérieur. Car le progrès technique fit son entrée dans la ferme agricole. D’abord, surgirent les machines à traire et le tracteur remplaça le cheval. Ces investissements n’étaient pas encore de gros obstacles pour le fermier. Mais dans les années soixante-dix, cela aussi changea. Le réservoir à lait devint par exemple un standard : « les fermiers durent s’offrir de gros réservoirs à lait. Avant cela, on travaillait avec les bidons de lait démodés, qui étaient déposés le matin et le soir au bord de la route, afin que le camion de lait puisse facilement les prendre, une opération accompagnée du bruit et du claquement caractéristiques, pour les emporter vers les innombrables petites laiteries. » (p.94).

Le contrôle sur les circuits économiques se déplaça bien loin de la communauté locale. Des facteurs en provenance de l’extérieur, en particulier des découvertes techniques, jouaient désormais un rôle décisif. En outre, le fermier tombait dans la dépendance vis-à-vis des banques. Chez les fermiers de Jorwerd, l’acceptation du crédit amena dans les années soixante un changement de mentalité : « Pour beaucoup, les visites à la banque commencèrent déjà avec le premier tracteur, vers la fin des années cinquante. La plupart des fermiers ne pouvaient absolument pas payer comptant cet engin. Mais on eut besoin de plus en plus d’argent : pour des machines, des étables, pour des installations toujours nouvelles. Et lorsque, à partir de 1975, environ, l’argent de la laiterie, par l’intermédiaire du transporteur de lait, n’arriva plus sur la table de la cuisine (…) la banque prit une grande ampleur dans la vie des fermiers. » (p.95).

Les habitants de Jorwerd s’en remettaient de moins en moins les uns aux autres, mais de plus en plus à des gens extérieurs au village. Ce fut par exemple le cas du forgeron.

Le forgeron de Jorwerd était, comme les nombreux forgerons de village, un généraliste authentique. Il ferrait les chevaux, réparait les gouttières, posait les poêles, et même les réparations générales du tracteur ne lui posaient pas de difficultés particulières. Sur maintes voies ferrées de la Frise, circulaient encore par-ci par-là des Renault 4 réformées, qu’il avait astucieusement transformées en balayeuses des voies. Même sa Harley Davidson transformée en moto-balayeuse fut l’un de ses succès les plus exemplaires. Il aimait la technique de sa propre initiative, et cependant la technique se détacha finalement de lui. » (p.161 et suiv.).

« Chaque forgeron de village pouvait réparer sans problème les outils agraires les plus importants d’une ferme de 1970 : tracteurs, moissonneuses, outillages de traite, épandeurs à fumier et beaucoup d’autres encore. Pour les tracteurs et machines à traire qui apparurent sur le marché après 1970, cela ne valait plus. Elles étaient tellement bourrées d’électronique et de technologies, que seules des personnes jeunes pouvaient encore s’en sortir avec elles. Un forgeron ordinaire de l’ancienne trempe ne pouvait plus s’en tirer. Là aussi, les fermiers se retrouvèrent dans une dépendance toujours plus intense des forces économiques du monde extérieur. » (p.163). « Ainsi disparut à Jorwerd quelque chose qui, pendant des centaines d’années, avait fait corps d’une manière décisive à l’existence du fermier : sa propre économie à lui, à l’intérieur d’une plus grande. Les frontières entre les deux s’évanouirent, la digue de fidélités et de traditions se rompit de plus en plus, et tout d’un coup, le village fut entraîné et balayé comme s’il n’avait jamais existé. » (p.164).

Au moyen d’un contrôle modérateur sur l’économie, aussi bien sur le marché comme sur la production, l’État intervint en régulant – exactement comme le décrit Barber. Pour les fermiers de Jorwerd et ailleurs, l’introduction des contingents de lait fut une intervention extraordinairement couronnée de succès. En 1984, les ministres de l’agriculture européens décidèrent de limiter la production de lait. Chaque fermier ne fut plus autorisé qu’à produire une quantité déterminée. Chaque litre de lait, qui dépassait cette quantité, devait être sanctionné par une amende considérable. Il en ressortit des affaires de spéculation sur les quota de lait. Un fermier, à qui était permis une production de 250 000 litres de lait, obtenait de ce fait une droit de production d’un montant de 450 000 €, qu’il pouvait revendre. Par la suite, il y eut des quotas sur le fumier d’étable. Les éleveurs ne furent plus autorisés à dépasser une certaine quantité de fumier. Le marché spéculatif s’agrandit. Les éleveurs de cochons furent prêts à payer pour avoir le droit d’épandre leur excédent de fumier sur le terrain d’une autre ferme (p.105). Pour l’ensemble des relations sociales, il est très important dans ce contexte, qu’il s’agisse d’interventions qui n’ont pas la moindre influence sur le fermier particulier, mais qui agissent d’une manière décisive sur sa vie et en font de plus en plus une réalité virtuelle. Un fermier a récapitulé les effets de ces manœuvres de la manière suivante : « On n’est plus fermiers, on est producteurs. »

Cette perte, dans le contrôle de sa propre vie, ne fut pas compensée par plus de démocratie. La volonté de la population, de configurer sa propre communauté de vie, ne fut ni reconnue ni honorée. « L’État » veut une tutelle, même si cela est vraiment plus cher: « Alors que les journaux et la politique débordaient d’histoires « d’autonomie » et « d’entraide », la communauté utilisait d’une manière particulièrement rare, les possibilités, que le sens social villageois offrait encore dans la pratique. La plupart des grands changements à Jorwerd – le remblayage du port, la reconstruction – remontaient presque toutes à des suggestions des habitants eux-mêmes. Par la suite, c’est à peine si de telles initiatives se manifestèrent. Ainsi la route vers le champ « Kaat » n’était qu’un gros bourbier, mais un jour, Willem Osinga proposa de la remettre en ordre avec quelques volontaires en une paire de samedis après-midi – il y avait encore quelques pavés disponibles, et la communauté n’eût besoin que de livrer un charretée de sable —, mais cela ne se fit pas de cette façon. Plus tard, la communauté s’en est elle-même acquittée. Coût: trente mille Florins. « Avec cet argent, on aurait pu faire une foule de choses dans le village », bougonna Osinga. » (p.225 et suiv.).

Jos Verhulst et Arjen Nijeboer



Livre de Jos Verhulst et Arjen Nijeboer Démocratie directe, téléchargement gratuit.



Que sont devenus les paysans ? 

1950-2000, Jorwed, village-témoin 
Geert Mak 


L'agriculture européenne a changé davantage en quelques décennies qu'en vingt siècles auparavant. Sur fond d'exode rural, ce que nous voyons disparaître dans cet ouvrage aussi édifiant qu'essentiel n'est rien de moins qu'un mode de vie, fondé sur des acquis culturels immémoriaux.

Posant un regard attentif et sensible sur les phases successives de l'évolution d'un village du nord des Pays-Bas au cours de la seconde moitié du XXe siècle, Geert Mak nous montre, avec une belle puissance d'analyse et un sens de l'universel, comment la "révolution silencieuse" a consommé le déracinement de la société paysanne tout entière.

Qu'elle soit des Pays-Bas, de France ou d'ailleurs, la paysannerie a vécu partout les mêmes bouleversements technologiques et économiques, la même rationalisation implacable de ses outils de travail et de son imaginaire. Les conséquences de cette mutation, Geert Mak nous les commente sans nostalgie ni folklorisme, ce qui n'exclut pas chez lui une réelle empathie pour les personnages inoubliables qui peuplent son ouvrage, véritable roman historique. Et, page après page, nous ne voyons pas seulement disparaître les paysans, mais une partie de notre monde, un symbole, des valeurs, des souvenirs ; nous voyons, en quelque sorte, s'évanouir l'âme de notre société.




mardi, novembre 13, 2012

La Sagesse du Fou





« Des tibétologues payés par l'Etat et pourquoi pas des connerilogues grassement rémunérés !

« Il y a une école française de tibétologie. Deux chaires sont consacrées aux études tibétaines à l'École pratique des Hautes Études, trois équipes du CNRS comptent des tibétologues, cinq grandes bibliothèques de recherche en France possèdent des fonds tibétains importants. »  

Voici ce qu'a déclaré un de ces tibétologues :

« Nous sommes payés par la République pour enseigner, publier, apporter nos connaissances sur le Tibet et ses populations dont la culture singulière et d'un haut raffinement intellectuel est en danger, conséquence de la politique du gouvernement chinois depuis plus d'un demi-siècle. »

Bravo, s'exclame un internaute, pour le raffinement intellectuel des lamas tibétains ! »

Ce commentaire du post La conspiration cybernétique & le lamaïsme, mis en ligne hier, fait sourire les personnes qui connaissent la composition des pilules des 5 « nectars » (dont l’écœurante recette se trouve dans le Kalachakra Tantra), les pratiques de magie noire du Hevajra Tantra, les perversions sexuelles du Guhyasamâja Tantra, les rituels du 5ème dalaï-lama contenus dans un Vade-mecum diabolique, Le Manuscrit d'Or... Tous ces Tantras, où il est question de sexe, sang, sperme, excréments..., sont, aux yeux des tibétologues qui les traduisent, des textes raffinés...

Le post d'aujourd'hui débute aussi par une note d'humour, une petite histoire drôle proposée par Claude Louis Roudil :

Chez un commissaire priseur, on vend un perroquet aux enchères.

- 100 euros !
- 200 !
- 500 !
- 1000 !
(Etc...)

Au bout d'un moment, un homme emporte les enchères pour un prix exorbitant. Il s'adresse au commissaire priseur :

- Dites, votre perroquet, j'espère qu'il parle, pour ce prix ?

Et le perroquet répond :

- Qui a fait monter les enchères, d'après toi ?

Dans « La Sagesse du Fou », livre écrit par Claude Louis Roudil, le perroquet, le lion, le chat et l'aigle symbolisent quatre paliers d'évolution de l'homme.

Le perroquet. A ce premier stade, l'homme, « par nécessité ou pour sa survie, va reproduire des habitude et des modes de pensée ». […]


Le lion. « Le deuxième stade d'une logique évolution après avoir vécu une certaine accumulation de faits, d'idées, de principes, est « l'opposition » à ce trop plein de fausses évidences, associée à la recherche d'une indépendance », écrit Claude Louis Roudil. […]

Le chat. « A ce niveau on cherche encore l'indépendance mais aussi le calme, la sagesse et l'originalité. […] On ne fait pas faire ce que l'on veut à un chat, il n'obéit pas. » [...]

L'aigle. « Le quatrième niveau symbolisé par l'aigle est le stade ultime de sagesse non-duelle, de détachement et donc de liberté pour l'homme », précise Roudil.

La Sagesse du Fou nous fait sortir des marécages nauséabonds des pratiques magiques lamaïstes pour nous conduire jusqu'au plus haut niveau de la véritable spiritualité, l'espace infini non-duel symbolisé par l'aigle.

Ce livre est un manuel de sagesse qui peut s'ouvrir au hasard et chaque page délivre de précieux conseils inspirés en grande partie par le Ch'an/Zen, c'est-à-dire par un bouddhisme éloigné des sutras et des rites. Les racines du Ch'an/Zen plongent dans la grande simplicité philosophique de Lao Tseu, de Tchouang Tseu et du taoïsme originel.

A propos de conscience

« Pourquoi faut-il étudier la conscience ? Pour au moins trois raisons.

1) Parce qu'on ne peut pas échapper à soi-même. Parce qu'on ne peut fuir sa conscience. Partout où l'on va on l'emmène avec soi. Le naïf garde son innocence qu'il soit à Paris ou à New York. Le craintif traîne son angoisse et sa peur partout où il va. L'intellectuel emporte avec lui son savoir et ses conclusions. L'homme ordinaire traîne avec lui ses opinions et préjugés. Le passionné obéit partout à ses désirs et l'obsédé ne peut se séparer de ses fantasmes. Quant à l'homme simple, il garde sa modestie où qu'il aille.

2) Parce que nous touchons ici au cœur du fonctionnement de notre être. Si nous comprenons comment agit la conscience nous pouvons faire un pas de géant dans la connaissance du monde et de nous même car nous n'en sommes pas distincts. La conscience contient toute l'histoire de l'humanité. Tout phénomène n'a de sens que par la conscience.

3) Enfin, parce que l'action de l'homme dépend de sa lucidité. Lorsqu'il est parfaitement conscient, son action est correcte mais lorsqu'il est leurré par un phénomène mental, il s'égare. C'est par la connaissance de soi donc par la capacité qu'a la conscience de s'observer et de se reconnaître que l'homme peut comprendre l'origine et les motifs de son action. À l'inverse, ignorer sa conscience et son fonctionnement équivaut pour lui à vivre en fermant les yeux, donc à rester dans l'ignorance. »

Claude Louis Roudil, La Sagesse du Fou.



La Sagesse du Fou

Le « Je pense donc je suis. » de Descartes n'est valable que si je m'identifie à mes pensées. Mais si tel n'est pas le cas, alors que suis-je ? Je ne suis rien ? Pas tout à fait puisque l'être est toujours présent. L'être est là, c'est sa fonction ! Qu'est-ce que l'être ? Pour comprendre l'être il suffit de laisser passer ses pensées, sentiments et sensations comme dans la méditation bouddhiste Zen. Si l'on ne s'y accroche pas on réalise la vacuité de la forme. Rien n'existe « en soi » tout est impermanent et interdépendant. L'être est un ciel sans nuages. Il n'est qu'une transparence au-delà des apparences. L'être est cette non-entité toujours présente en nous. "Si tu ne trouves pas la vérité à l'endroit où tu es, où espères-tu la trouver ?" (Maître Dogen)


Editions Charles Antoni, L'Originel


Image :
http://www.wildart.co.uk/index.cfm/F2484299-3048-2B65-C0611CB209A02A7A/nav/Features

lundi, novembre 12, 2012

Conspiration cybernétique & lamaïsme





Hier, un internaute a commenté le post Tibet, près de 70 immolations par le feu en reprenant un extrait de l'un des premiers questionnements qui sont à l'origine de ce blog.

Il y a quelques années, je m'interrogeais sur une situation assez singulière :

Des universitaires, des chercheurs, des membres du CNRS, généralement rémunérés par les contribuables français, font ouvertement la promotion du lamaïsme en traduisant et commentant des livres tibétains. Mais pour quelle raison s'efforcent-ils de dissimuler les horreurs contenues dans des textes comme la biographie secrète du cinquième dalaï-lama, Le Manuscrit d’Or, par exemple ?

Le contenu de ce manuscrit est qualifié de « trésors mystiques » par d'érudits tibétologues payés pour se moquer du monde, car en réalité, quand on l'examine attentivement, Le Manuscrit d'Or du cinquième dalaï-lama est un monstrueux Vade-mecum de magie noire. Il contient des rites macabres nécessitant des ingrédients répugnants. Selon le cycle du rD-rje gro-lod gnam-lcags ‘bar-ba, l’encens est remplacé par la chair humaine brûlante (sha-chen-gyi bdug-spos), les lampes sont alimentées par de la graisse humaine fondue (tshil-chen-gyi mae-me), le sang remplace l’eau rituelle, les fleurs sont substituées par des yeux… Une peau humaine (g.yang-gzhi) et un crâne sont utilisés par les magiciens tantriques qui suivent les instructions données par le Zur Chos-dbying rang-grol. L’initiation à la déesse gSang- sgrub, un aspect particulier de dPal-dan lhamo (la protectrice du dalaï-lama), demande une tête humaine fraîchement coupée.

La barbarie qui émaille la « spiritualité » du cinquième dalaï-lama n’émeut personne. Elle passe totalement inaperçue, noyée dans le courant d’éloges et d’émerveillement inconditionnels qui transporte le bouddhisme tantrique au cœur des nations modernes. De nombreux artistes et des intellectuels succombent à la fascination du lamaïsme magique et… sanguinaire. Mais qui veut voir les coupes crâniennes remplies de sang représentées sur presque tous les tangkas ? Les tantras les plus obscènes et les moins ragoûtants sont traduits et qualifiés de révélations merveilleuses.

L’attrait du lamaïsme s’explique-t-il par des influences occultes ? Nombre d’Occidentaux sont fascinés par les pouvoirs surnaturels, les fameux siddhis qui apparaissent en corollaires de l’évolution spirituelle. Malgré les avertissements traditionnels, des adeptes du lamaïsme entretiennent l’espoir secret de maîtriser des forces qui permettent de lire dans les pensées, de prévoir l’avenir, d’opérer des matérialisations, de rendre des objets invisibles, de pénétrer dans des corps étrangers et de pratiquer la lévitation. Pantañjali évoque ces pouvoirs surnaturels dans son « Yoga-soutra ».

Aujourd'hui, l'auteur de Conspiration Cybernétique a aimablement apporté sa contribution afin de nous permettre d'échapper aux manipulations des érudits tibétologues et autres propagandistes du lamaïsme. Il écrit :

« Dans mon livre Conspiration Cybernétique, j'explique notamment que le principe de réincarnation des TULKU est un mode de manipulation magique qui n'a pas séduit que les seuls lamas. Je pense que cette façon de maintenir des trames en activité au delà des règles propres à la manifestation terrestre d'une incarnation régulière, se pratique également pour le maintient de certaine dynasties à l’œuvre pour la domination du monde. Ce n'est donc pas un hasard si tout ce beau monde fait un si bon ménage.

Je décris les 2 voies possibles : soit par la transmission d'un patrimoine spécifique d'ADN et ou par le transfert d'une trame dans un nouveaux corps utilisé ensuite pour sa spécificité biologique réceptacle d'une entité propre à la dynastie en question. Par exemple, le grand-père renaît corps et âmes si l'on peut dire à travers le petit fils, etc.

Cela afin de garder l'emprise de la dynastie sur un empire financier et pour la poursuite d'un plan hégémonique caractérisant les eugénistes dans la tradition des fameux dieux venus du ciel... Autrement dit, les usurpateurs de l'humanité primordiale se sont maintenus contre vents et marées, tout comme les 14 incarnations du Dalaï-lama... Il est clair que si ces créatures avaient œuvré pour le bien de l'humanité nous n'en serions pas là.

L'objectif de la Conspiration Cybernétique est aussi de mettre en avant l'hypothèse que des changements en profondeur s'opèrent dans les constructions astrale des égrégores propre à ces trames. La dissolution est en cours et l'usage de cette magie ne pourra plus fonctionner par la redistribution des cartes qui vient. Il s'agit bien d'une mise à zéro des compteurs ce qui va permettre la reprise d'une trajectoire en vortex ascendant pour l'humanité et toutes les autres formes de vie terrestre. Il ne s'agira plus de la logique d'un cercle tournant sur lui même, rejouant en permanence le même film.

Par ailleurs, il est utile de dire que l'exploitation de la fission nucléaire à largement contribué aux dérèglements des plans éthériques, sabotant au passage la manifestation d'instructeurs clairvoyants destinés à l'accompagnement de l'humanité dans les changements en cours. Voilà une des raisons qui font que des êtres d'exception se sont retrouvés catapultés dans des existences ne leurs permettant pas d'accomplir leurs tâches... Voilà également pourquoi des cercles occultes ont mis en place de prétendus instructeurs, Paraclet et autre Maitreya... Et voilà pourquoi les gourous ont pris le pouvoir dans les consciences occidentales durant les années 50 et 70. Il s'agissait bien de remplir un vide sidéral implacable. D'autre part, l'énergie propre a une espèce répond à des exigences particulières pour le maintient de cette derrière sur le plan concordant avec son niveau d'évolution. Dans le cas de l'espèce humaine, le sabotage est parfait. L'intoxication chimique des corps et la démence organisée conditionnent globalement la destinée de l'espèce. Autrement dit, l'humanité est plaquée sur la note exclusive du sol alors que nous devrions bénéficier de toute la gamme. Il est clair que si cela était à nouveau possible nos formidables facultés nous permettraient de voir les ordinateurs pour ce qu'il sont c'est à dire des machines inutiles appartenant à une histoire révolue.

Voilà pourquoi un monde entièrement virtuel se construit sous nos yeux. Cet univers virtuel permet à ces entités aux abois d'accéder à la vie éternelle, qui leur fait défaut, grâce aux circuits de la sphère électromagnétique et bientôt quantique. Les plans supérieurs leur sont définitivement interdits, il n'ont alors pas d'autre choix que de créer de toutes pièces un monde de secours.

Ce n'est pas drôle car dans cette perspective il est clair que l'humanité laborieuse est obsolète. Le transhumanisme est là pour nous en convaincre. Ce n'est pas une illusion mais une triste réalité, car l'illusion est de croire que tout n'est qu'illusion, et le New Age est là pour nous y faire croire. »

Sinouhé l'ARTISTE
Le blog de Sinouhé l'ARTISTE :

Quelques folios extraits du Manuscrit d'Or :

Les ingrédients du cycle rituel du rDo-rje gro-lod gnam-lcags’bar-ba :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/les-offrandes-tantriques-des-dalai.html


Un rite lamaïste requiert une tête humaine fraîchement coupée :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/ofrrandes-rituelles-des-dalai-lamas-ii.html

Le cœur d'un enfant né d’une union incestueuse était (
est – si ce rituel est pratiqué secrètement de nos jours) disposé sur l'autel d'une déité vénérée par les lamas tibétains :http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/offrandes-des-dalai-lamas-iii.html


samedi, novembre 10, 2012

Tibet, près de 70 immolations par le feu





On peut comprendre le geste de Mohamed Bouazizi, le jeune tunisien qui a préféré mourir que de vivre dans la misère (les autorités lui ayant confisqué son outil de travail, une charrette de marchand ambulant). En s'immolant par le feu le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi fut à l'origine d'un mouvement social qui se répandit dans toute la Tunisie et mit fin à la dictature.

Au Tibet, les immolations par le feu de moines bouddhistes posent une question : 

Comment des moines peuvent-ils être affectés par les méandres de la politique et les autres illusions du samsara au point de s'autodétruire ? Tous les bouddhistes savent que l'existence humaine est trop précieuse et trop difficile à obtenir pour être gaspillée.

Dans le bouddhisme il est possible de mettre fin à ses jours en prétextant le suicide altruiste. En effet, selon les Jâtakas (les récits des nombreuses vies antérieures du Bouddha), Shākyamouni, avant de devenir le Bouddha historique, aurait dans une lointaine existence offert son corps à une tigresse affamée allaitant 5 tigrons. Ainsi, la notion de suicide altruiste permet de manipuler des personnes dans un but social, politique ou militaire. Durant la seconde guerre mondiale, les kamikazes étaient « bénis » par des responsables religieux du Japon, des dignitaires bouddhistes et des prêtres shintoïstes. En outre, les lamas tibétains propagent une doctrine guerrière parmi les initiés de Kalachakra. Dans une vie future, ces initiés seront, leur dit-on, les combattants glorieux de Shambhala qui viendront établir le nouvel ordre mondial de la bonne loi ou du saint Dharma ; le suicide altruiste ne crée pas de mauvais karma.

Autre chose, sans pour autant dédouaner les autorités non démocratiques de Chine, les personnes qui connaissent un peu la fausseté des hiérarques tibétains et les ambiguïtés du dalaï-lama sont toujours prudentes sur la question de la répression des libertés au Tibet. Personnellement, il y a quelques années, j'avais parcouru une grande partie du Kham et le nord du Yunnan sans être inquiété par la police chinoise. Pourtant, j'avais souvent revêtu ma tenue monastique (à l'exception du gilet bleu, cette tenue est identique à celle de l'école du dalaï-lama).

Dans le Yunnan, à Shangrila (anciennement Zhongdian en chinois et Gyalthang en tibétain), j'avais rencontré un américain installé dans cette région comme éleveur de bétail. Pour rien au monde, il aurait envisagé de repartir aux USA. Quand on a vu le Yunnan, il est facile de comprendre ce yankee. Mais, c'est bien connu, la privation de liberté enlaidit tout...

On ne peut nier que les Hans, l'ethnie chinoise majoritaire, posent des problèmes au Tibet et dans d'autres régions de Chine où vivent les shǎoshu mínzú, littéralement « peuples en petit nombre », c'est-à-dire les « minorités ethniques ». En effet, les Hans sont de redoutables concurrents pour les commerçants, artisans, ouvriers, employés, chômeurs... de ces minorités. De plus, au Tibet, la politique de sédentarisation accentue les tensions. Les Tibétains sont forcés d’installer des clôtures de barbelés autour de leurs troupeaux. « Les nomades tibétains, écrit la réalisatrice Geneviève Blault, qui avaient réussi à préserver leur mode de vie ancestral jusqu’à tout récemment, voient désormais leur existence menacée au quotidien. Le gouvernement de Beijing est convaincu que la population nomade doit accéder à des standards de développement occidentaux. En 2010, les autorités chinoises visaient un taux de sédentarisation de 80% des nomades à la grandeur du plateau tibétain. »

En réalité, comme en France et partout dans le monde, le peuple tibétain est confronté aux problèmes générés par le capitalisme et la mondialisation (chômage, pauvreté, domination de l'argent, despotisme oligarchique...). 

Ce qui est certain, les Tibétains n'ont pas l'intention de restaurer l'ancienne dictature religieuse des lamas.





vendredi, novembre 09, 2012

Prendre aux pauvres pour donner aux riches




Dans Le Capital, le dernier film de Costa-Gavras, un homme propulsé à la tête d'une banque, Marc Tourneuil (joué par Gad Elmaleh), déclare :

« Nous allons continuer de prendre aux pauvres pour donner aux riches. »

Cette petite phrase résume toute la perversité du système oligarchique.

Les oligarchies impérialistes

J'ai appris une chose et je sais en mourant
Qu'elle vaut pour chacun :
Vos bons sentiments, que signifient-ils
Si rien n'en paraît au dehors ?
Et votre savoir, qu'en est-il,
S'il reste sans conséquences ? [...]

Je vous le dis :
Souciez-vous, en quittant ce monde,
Non d'avoir été bons, cela ne suffit pas,
Mais de quitter un monde bon !
BERTOLT BRECHT
Sainte Jeanne des abattoirs


« Une oligarchie étroite qui n'a jamais connu son Vichy, qui n'a donc jamais été démasquée, règne depuis plus de cent cinquante ans sur un État et un peuple dont la législation, le système idéologique et les bureaucraties électorales sont étroitement adaptés à ses besoins. Grâce à un système bancaire extraordinairement hypertrophié, grâce aussi à ces institutions admirables que sont le secret bancaire et le compte à numéro, l'oligarchie suisse fonctionne comme le receleur indispensable du système capitaliste mondial. Avec son butin quotidien, elle finance ses propres aventures étrangères : ses sociétés multinationales contrôlent aujourd'hui, de l'Indonésie à l'Afrique du Sud, du Brésil au Guatemala, des régions et des populations entières. Le bilan commercial de la Suisse avec les pays de la misère est — fait unique pour un État industriel d'Europe — constamment excédentaire. Au sein du système impérialiste mondial, les seigneurs de la banque de Genève et de Zurich exercent de nombreuses autres fonctions ils contribuent à l'étouffement du Chili populaire en réduisant, puis en coupant les lignes de crédit internationales. Ils « stabilisent » puis renforcent les dictatures racistes d'Afrique du Sud, de Rhodésie, les régimes totalitaires de Bolivie et d'Indonésie. Mais leur victoire la plus éclatante, les seigneurs de la banque helvétique la remportent au niveau de la lutte de classe idéologique : par leur appareil de propagande internationale hors pair, par leur corruption de larges secteurs de la classe politique autochtone, les seigneurs de la banque répandent l'idée d'une identité complète entre leur stratégie de pillage et de recel et les intérêts nationaux de l'État et du peuple suisses. Produisant constamment un discours de neutralité et de paix, le visage à demi masqué par le drapeau de la Croix-Rouge, les seigneurs de la banque, ces monstres froids, se font passer, auprès des peuples du dehors comme de leurs sujets autochtones, pour des philanthropes, riches certes, mais pacifiques et pieux. [...]

La planète où nous vivons est un charnier. Ce charnier, les oligarchies impérialistes s'appliquent à le remplir jour après jour de victimes nouvelles. Je connais de près l'une de ces oligarchies, celle qui opère à partir de la Suisse. Je veux dire sa praxis. Et du même coup je veux faire voir la dépendance que cette oligarchie instaure pour la Suisse en tant que nation, en tant que peuple, à l'égard de l'impérialisme. Aucun doute : l'impérialisme, stade suprême du capitalisme, est aujourd'hui en « crise ». Mais cette « crise » est une crise de restructuration, d'adaptation, non une agonie. [...]

Qu'est-ce que l'impérialisme ? Assis sous les voûtes sombres de la « Predigerkirche » (Église des prédicateurs), transformée en bibliothèque municipale, à Zurich en 1916, Lénine a tenté de répondre à cette question : le système capitaliste se nourrit de l'accumulation ininterrompue de capitaux, de l'accélération et de l'intensification de la production, du pillage des ressources disponibles de la nature, du savoir rapidement cumulatif en matière de gestion, de technologie et de science. Un jour, ce système entre dans ce que Lénine appelle le stade « hégémonique ». Ce jour est arrivé en Suisse, en France comme dans d'autres pays de l'Europe industrialisée, aux États-Unis, au Japon. L'accumulation capitaliste concentre entre les mains de quelques-uns des richesses colossales. La concurrence entre groupes capitalistes rivaux tend à disparaître. Les monopoles naissent. Ce sont des groupes de capitalistes qui dominent un ou plusieurs secteurs économiques précis et qui y dictent leur loi. Or, les monopoles ont une tendance naturelle à l'expansion. La maximalisation du profit, la croissance continue sont leur règle. Les monopoles conquièrent le monde. Partout ils font reculer les modes de production pré-capitalistes. Ils raflent des marchés sur les cinq continents, occupent les régions productrices de matières premières et détruisent — avec les modes de production non capitalistes — des univers entiers de civilisation. Bref : ils font un monde à leur image.

Max Horkheimer dit : « Désormais, toute histoire est histoire de marchandise. » Quelle marchandise devient sujet de l'histoire ? Le capital financier. Il est composé par le capital industriel et le capital bancaire. Entre les mains de ceux qui le possèdent, il devient une arme d'une terrifiante efficacité. Le petit groupe d'hommes qui, dans chaque pays capitaliste-hégémonique du centre, possède, utilise, met en œuvre la stratégie du capital financier s'appelle l'oligarchie.

Deux questions préalables se posent. La première : existe-t-il une spécificité de l'impérialisme secondaire par rapport à l'impérialisme premier ? Ou l'impérialisme secondaire n'est-il qu'un impérialisme sous tutelle, totalement dépendant, bref, un simple relais de transmission dans la hiérarchie mondiale du mépris et du profit ? A cette question les fondateurs de la sociologie de l'impérialisme ont répondu d'une façon uniforme et claire : Pas de spécificité qui tienne ! L'impérialisme secondaire est un impérialisme tout à fait ordinaire qui ne se distingue en rien d'un hypothétique impérialisme premier. Or, depuis la publication de leurs analyses, le paysage social de la planète a subi nombre de mutations importantes. La question se pose dans des termes nouveaux. Elle exige un nouvel examen. Deuxième question préalable : l'impérialisme est le stade ultime du développement capitaliste. Il est le capitalisme, il en véhicule la rationalité la plus intime, la visée la plus visible, le projet le plus meurtrier. Il ne disparaîtra qu'avec le système capitaliste lui-même. »

Jean Ziegler, Une Suisse au-dessus de tout soupçon, 1976.


Assommons les pauvres







L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht


L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) est une comédie musicale de Bertolt Brecht et Kurt Weill. Il s'agit de la lutte de pouvoir et de concurrence entre deux « hommes d'affaires » : Jonathan Jeremiah Peachum, et un dangereux criminel, Macheath dit « Mackie-le-Surineur » (Mackie Messer). 

"M'sieur Mackie croque son prochain"


Les dents longues, redoutables
Le requin tue sans merci
Le surin au fond d'la poche
Sans reproche, c'est Mackie

Sur les bords de la Tamise
Le sang coule dans la nuit
On périt les poches vides
Poches pleines, quelqu'un fuit

Jenny Trowler agonise
Un couteau entre les seins
Sur les rives dans l'eau grise
M'sieur Mackie s'en lave les mains

Et la veuve d'âge tendre
Que l'on viole dans son lit
Que l'on vole sans attendre
Le gentleman, c'est Mackie

L'incendie sur la ville
Le feu brille, la mort vient
On s'étonne, on questionne
Oui mais Mackie ne sait rien

Le sang coule des mâchoires
Au repas du grand requin
Mains gantées et nappe blanche
M'sieur Mackie croque son prochain...


Des apparitions et d'autres phénomènes surnaturels

Hologramme de dragon projeté dans le ciel lors d'un match de baseball en Corée du Sud. Fox News : "Le Vatican s'apprête à publi...