dimanche, août 07, 2022

La crapuleuse fachosphère lamaïste



Il y a quelques années, l'ex-moine bouddhiste Christian Pose dénonça la mafia lamaïste en ces termes :


Isère

Le centre de Monchardon en Isère est dirigé par le lama Teunzang. Ce lama est « militariste, capitaliste, anticommuniste primaire, passablement escroc ; affiche son admiration pour les bâtisseurs nazis du 3ème Reich et la monarchie absolue... »


Provence

En Provence, Lama Thubten et lama Kandro rimpoché sont « militaristes, poursuit Christian Pose, passablement escrocs, racistes, monarchistes, anticommunistes primaires et capitalistes ; n'hésitent pas à marier et à divorcer hommes et femmes, rentiers et retraités ; à dénoncer les démunis et les communistes. Ils entretiendront de nombreuses relations avec des fonctionnaires de police – actifs et retraités – en échange de services. Trente ans de mensonges municipaux, de transferts illégaux de capitaux, de détournements de Revenus Minimums d'Insertion (RMI), de captations d'héritages... »


Auvergne

Au Bost, en Auvergne, fief du « lama Gendun, anti-communiste primaire, militariste, monarchiste, marieur et "démarieur" d'intérêts karmapa-kagyu, capitaliste et résolument anti-tiers-mondiste, aura cultivé de son vivant le mythe autoritaire, racial et blanc, d'une ère bouddhique nouvelle européenne, "élitiste et invincible" ainsi que le mythe du "Reich Karmapa", paroles en l'air ?... »


Dordogne

En Dordorgne, les lamas Wangyal, Kyentsé, Trulchik sont, toujours selon l'ex-moine, des « capitalistes, anticommunistes primaires, militaristes, monarchistes, anti-tiers-mondistes et élitistes ; exhibent régulièrement leurs pauvres (quotas de moralité oblige) et leurs titres royaux en oubliant le devoir imprimé de la constitution tibétaine de 1961/1963/1992 d'abroger les privilèges et les titres...». 


Le féodalisme tibétain a été implanté en Occident

Les prélats tibétains sont tous des despotes (qui n'hésitent pas à menacer de mort les insoumis). Leurs dynasties s'apparentent aux familles de la mafia.

Les Karmapa sont considérés par les dévots ultra-droites et monarchistes comme les rois des rois. 

Les Kyentsé se prétendent pharaons. « Kyentsé Norbu , dit Christian Pose, se présumera père de Bouddha Shakyamuni et pharaon d'Egypte... Il ne dépensera pas moins de 2000 $ par jour durant ses déplacements ».

Les Dudjom. Dudjom Rinpoché, prétendue réincarnation de Padmasambhava, « sa fortune permettra à ses héritières d'être les vedettes des nuits new-yorkaises ».

Les Taklung. « Wangyal lama, héritier violent du yogi Milarépa ; Wangyal & frères, réincarnés très sagas, gardiens de "dakinis" – partenaires tantriques lubriques – se sont spécialisés dans le "business as usual".

Ces familles ultra-traditionalistes consacreront beaucoup de temps et d'argent au lobbying international afin de figurer aux meilleures places dans les guides du Rotary, des Lion's, du Who's Who des familles aristocratiques, dans les catalogues du musée Guimet ou de Sotheby (comme si cela relevait d'une obligation morale). 



Crapuleries "dharmiques"

Entourés de nombreux "french lamas" ultra-droites (y compris de business-lamas élus au parlement tibétain), ces rois régionaux "restaurés" par la république attacheront beaucoup d'importance à préserver, dans le contexte biocratique et eugéniste qui est le leur, la vieille tradition de l'usure, des prêts illégaux, de la fuite des capitaux, de l'or fondu pour échapper au fisc, non sans la complicité de vieilles familles françaises, de hauts fonctionnaires du ministère de l'intérieur (douanes), des armées (gendarmerie), des affaires étrangères, de quelques députés français et européens et de nombreux élus locaux. »



La famille Mindröling

En Inde, la famille Mindröling est « militariste, monarchiste absolutiste (très saga), capitaliste, anti-tiers-mondiste et anticommuniste primaire, n'hésite pas à vendre des titres de noblesse et des "actes (?) de réincarnés", à dénigrer le bouddhisme populaire indien, chinois ou japonais et à calomnier (en Inde et en Occident) ceux qui en relèvent.

Cette famille mondaine ultra-ritualiste et eugéniste (historiquement liée aux services des rites des Dalaï-lamas et des Karmapa) certifie que "le capitalisme est bien une source de mérites religieux" pour l'acquisition d'un enseignement, d'un mantra ou d'un yoga. 

Les moines Mindröling (mocassins de cuir, chaussettes de soie, robes et chemises neuves pour le travail... walkman, ray ban, bagues, perfectos, blue jeans 501 pour les déplacements et Harley Davidson garanties pour les tulkus toxicos et alcooliques répudiés) exhiberont des "dharma bags" dessinés d'après un célèbre modèle de sacs à mains de Tiffany & Co...


L'héritière Mindröling, lama Kandro rimpoché, n'hésitera pas non plus (imagination politique et folie des grandeurs d'une dakini institutionnelle) à prétendre en Inde, aux USA, au Canada, en France, avoir été la Vierge Marie 2000 ans plus tôt ..."pour sauver le monde de la misère, de l'égoïsme, de l'ignorance et de la cruauté"...



D'après le témoignage de Christian Pose, ordonné moine en Inde, à Clement Town (Uttar Pradesh).

"J'ai été ordonné, écrit Christian Pose, auprès de l'une des familles Nyngmapa (& Karmapa-Kagyu) les plus militaristes et les plus corrompues de la Free-Tibet connection, si l'on juge, toutefois, l'indice de corruptibilité par l'aptitude du groupe à exploiter financièrement ses titres et ses privilèges nobiliaires (le volume des dons immobiliers, fonciers et des offrandes monétaires étant toujours proportionnel aux qualités, aux nombres des titres héréditaires et des privilèges). Je veux citer, ici, la famille Nyngmapa Mindröling, type même de la famille d'ancien régime, xénophobe, discriminante, raciste, militariste, capitaliste, antidémocratique et violente."

Source :


Green Lama & Macron



LE LAMA VERT


"À Berlin, un moine tibétain, surnommé "l’homme aux gants verts" et qui fit annoncer trois fois dans la presse, avec exactitude, le nombre des députés hitlériens envoyés au Reichstag, recevait régulièrement Hitler. Il était, disaient les initiés, "détenteur des clefs qui ouvrent le royaume d’Agarthi". "Le matin des magiciens", Pauwels et Bergier.

"(...) la couleur verte était au Moyen Âge, en France, portée par les fous. Il faut dire que le diable et ses forces du mal étaient souvent représentés sur les vitraux des églises avec la peau et les yeux verts. 

L’émeraude est la couleur de la pierre papale mais aussi la couleur de Lucifer avant sa chute.

Le vert pour Satan était l'image de la tromperie : Lucifer voulant tromper ceux qu'il voulait entraîner en enfer, prenait une autre couleur que sa couleur habituelle, le rouge.

Le vert est encore la couleur de la pourriture et des secrètes décompositions.

Dans le fantastique, c'est la couleur des extra-terrestres ... dont on ne connaît pas les intentions !..."



samedi, août 06, 2022

L'organisation de la dissidence spirituelle








Considérations sur la Nation Libre


1 - La dissidence spirituelle 


La libération individuelle n’est possible que dans un cadre social harmonieux, où l’individu peut puiser la force de s’élever au dessus des systèmes de puissance matérielle. Or, aujourd’hui, l’emprise des réseaux électromagnétiques bloque la réception et l’assimilation des énergies cosmiques pures.

L’individu, sous tension constante de millions d’ondes, est le récepteur inconscient d’informations fausses dont l’atmosphère est saturée. Il doit s’en soustraire en transférant son potentiel vital dans un système social absolument différent que nous appelons la « Nation Libre ».

La Nation Libre n’est pas une entité fermée mais c’est la fédération des communautés réunies par affinités d’âme, et échappant au contrôle mondial.

L’individualisme est une attitude de liberté illusoire qui conduit à une plus forte dépendance par rapport à la sous-conscience collective.

La liberté intérieure ne peut s’exercer pleinement que dans un cadre véritablement humain, une communauté d’âme – une famille énergétique - unie dans la création, la production, la spiritualité et le gouvernement. 



Il faut s’organiser en nation politique indépendante pour semer le germe d’une nouvelle civilisation.

L’isolement de la fausse unité virtuelle fait retomber dans la sphère du système de masse qui domine la conscience collective. (exemple : les réseaux de « prière pour la paix » sous contrôle de services spéciaux et des gourous qu’ils manipulent ; les émissions « d’ondes d’amour » par la technologie ELF, la propagande pour « l’unité mondiale », et toutes les séductions anesthésiantes…)

L’espoir en une unité internationale – l’alter mondialisme ou le nouvel âge – est une propagande pour mettre l’humanité sous contrôle par la « douceur » avant l’usage de la violence effective – ou pour la masquer.

L’espérance en un sauveur providentiel, politique ou messianique, paralyse la volonté d’agir et anesthésie les ressources spirituelles profondes.

A l’avenir, une authentique communauté humaine devra être constituée d’un groupe d’individus unis dans un même but spirituel. Ils se seront choisis et acceptés, se connaîtront, pourront se voir, se parler, collaborer et s’aimer. Ils viseront un but supérieur de libération de groupe. Leur potentiel énergétique collectif se déploiera en une force donnant naissance à la « technologie morale ». (Machines éthériques réagissant à l’amour et protections neutralisantes.)

Il faut se soustraire à l’emprise psychique et culturelle collective pour recréer des foyers de civilisation qui seront comme des îles sur la mer houleuse des temps à venir.

L’idée de se constituer en Nation Libre est un acte de rupture. C’est l’amorce de la séparation de l’humanité en deux races distinctes. Ce processus de sélection est en voie de s’accomplir. D’un côté, la masse soumise aux autorités, et de l’autre, une minorité qui aspire à une vie radicalement autre.

Cette minorité doit s’organiser pour se protéger des nuisances de la « technologie noire », mais aussi, dans un proche avenir, elle devra repousser les pressions brutales exercées pour la remettre au pas. Plus tard, grâce à la technologie morale fondée sur « l’énergie libre intérieure », l’adversité sera tenue à distance, et cette minorité pourra créer une civilisation autonome.

Ceux qui ne peuvent pas encore lâcher le système, ou qui croient en son amélioration, pourront rejoindre la Nation Libre ultérieurement. Pour le moment, peu d’êtres comprennent ce qu’implique une rupture avec le système, et comment la réaliser spirituellement et pratiquement.

Lorsque des coercitions morales ou des persécutions surviendront, ils verront clairement à quel type d’esclavage et de robotisation on les amène dans l’ordre mondial. Alors, beaucoup voudront s’échapper. En attendant, ils rêvent que les loups vont se transformer en agneaux. Cette inertie est entretenue par la propagande idéaliste et pacifiste par laquelle on leur lave le cerveau.


Comment libérer l’énergie libre intérieure ? 

Cette question conditionne l’existence d’une Nation Libre. Sans énergie, pas de survie et pas de vie. L’acte de dissidence par rapport au « monde du mal » – qui est la civilisation fondée sur les énergies électromagnétiques violentes et le matérialisme – cet acte de dissidence est un acte de conscience. Celui qui est conscient de la souffrance qui règne ici-bas, l’exploitation des règnes vivants et l’esclavage humain, et qui réalise lucidement que la situation dépassera les cauchemars de la science fiction, cet être est en train d’acquérir la conscience de l’ère nouvelle.

Cette conscience sensible est capable de se relier à des courants spirituels qui peuvent régénérer la vie planétaire corrompue. Mais, ces forces ne sont assimilables que par des êtres humains acceptant les enjeux de ce renouvellement. Cela implique de fonder un groupe social, une civilisation fondée sur l’énergie libérée par un nouveau métabolisme organique et spirituel. Il faut une mutation intérieure pour parvenir à l’unité de la tête et du cœur et disposer d’une véritable science spirituelle.

Cette conscience morale ne peut se compromettre avec la civilisation actuelle. Un être qui s’attache au vieux monde ne peut pas éprouver cette force subtile. Il n’est pas encore sur la bonne fréquence. Par contre, un groupe d’êtres conscients, emplis d’un désir d’absolu, peut devenir le récepteur d’une grande force cosmique. C’est cela la Nation Libre.

2 - L’âme combattante 

Qu’est-ce qu’un esprit léger aujourd’hui ? C’est quelqu’un qui dit par exemple : « Moi , on ne m’obligera pas à recevoir la puce sous-cutanée ! »

A l’heure ou certains pays imposent la « puce » aux enfants des écoles sous prétexte de sécurité, on peut prévoir que de manière irréversible, ce processus aboutira à une loi « démocratique » nous obligeant à nous faire injecter une micro chip, au risque, en cas d’insoumission, de devenir des parias privés de droits et de moyens de subsistance. Il ne sera plus temps d’appeler au secours les ligues de défense des droits de l’homme, car celles-ci seront alors devenues les pires adversaires de la liberté. Il n’y aura aucun lieu où se réfugier dans l’empire mondial. Pas même une jungle.

Un esprit superficiel, c’est quelqu’un qui dit : « On en arrivera jamais là ». (C’est qu’il a déjà accepté).

Un esprit plus stupide encore, dira : « On verra pour se protéger le moment venu ». Quant à celui qui est débile, il en arrive à penser : « De toute façon, je serai mort d’ici là ».

Que peuvent faire les êtres sensibles et conscients ? Il faut examiner la situation sans se voiler la face, en restant sourd au chant des sirènes, ce qui est devenu une tâche de tous les instants.

Il faut anticiper les événements à venir, en déduisant les effets lointains de ce qui se prépare sous nos yeux. Il faut réaliser qu’un puissant esprit démoniaque est à l’œuvre, et qu’il attaque l’âme depuis l’intérieur de l’être – si bien qu’on ne peut que constater son inexorable avancée. Il faut savoir également que l’enjeu spirituel de cette bataille est d’opérer une sélection des âmes, en mettant l’homme au défi de résister au mal en refusant la robotisation de la culture binaire.

C’est le temps de la séparation entre les « bons » tournés vers l’esprit, et les « mauvais » tournés vers la matière. Ceux qui voient là un dualisme simpliste, ont déjà choisi leur camp. La minorité qui se démarquera sera constituée des êtres (encore humains) qui prennent conscience de l’enfer où l’on nous entraîne, enfer où nous descendons lentement et inéluctablement, par manque de vision des risques – comme si nous étions paralysés dans l’impasse du présent.

On ne voit pas ce qu’il serait possible de faire pour inverser le cours des choses. Alors, en attendant, nous nous perdons en conjonctures, en nous réfugiant dans notre séculaire attitude de l’autruche.

Vous pouvez encore agir, spirituellement et concrètement. Il y a une marge de manœuvre si vous vous arrachez à vos évasions. Mais il faut mettre de côté ce qui est personnel, alors que tout renforce notre individualisme.

Rassemblez-vous avec ceux qui refusent l’engloutissement matérialiste. Démontrez votre volonté de maintenir des foyers de vie décente sur cette planète, afin que les âmes qui doivent y descendre, trouvent des conditions d’incarnation préservées. Pensez à défendre la dignité de l’âme, maintenant et pour le futur.

Tout en travaillant à votre élévation de conscience dans le présent, vous pouvez préparer de bonnes conditions pour les âmes qui descendront ici-bas pour accomplir leur périple selon le plan divin. Car la vie continuera pendant des millénaires même si une guerre éclate entre les camps des « bons » et des « mauvais ». (Les forces libres seront protégées par leur technologie morale fondée sur l’énergie libre intérieure.)

La puissance démoniaque qui agit à travers la technologie actuelle n’en est encore qu’à ses débuts ! Sa victoire sur l’ensemble de l’humanité sera totale, à l’exception du petit nombre qui se démarque, avec encore trop d’hésitation, à cause de la névrose sécuritaire qui s’est emparée de tous.

C’est le temps de la grande séparation. Pour que personne ne s’échappe, l’ordre mondial nous met sous contrôle par tous les moyens : économiques, technologiques et même spirituels !

Comment s’échapper ? Regroupez-vous au sein de la nouvelle entité communautaire – la Nation Libre – qui forgera sa propre économie, sa technologie et sa jurisprudence. Quittez le courant de la mort.

Un noyau de personnes très déterminées constitue déjà le germe d’une nation libérée. C’est une force collective pouvant déplacer des montagnes. La séparation a commencé. Elle s’opérera durant les siècles à venir et sera définitive lorsque la planète, transformée en un immense appareil électronique ne permettra plus aux âmes de s’incarner.

Idéalistes, vous ne sauverez pas la nature de la dégradation, mais vous pourrez trouver refuge dans les enclaves des tribus de la « nation libre ».

Pour les plus téméraires, il n’est pas interdit de programmer une future reconquête de la planète. Cela est une belle éventualité, si l’on parvient à développer une puissance énergétique pouvant neutraliser les organisations qui détiennent la technologie noire. Pour l’heure, l’idée de combattre nous effraie, car nous sommes anesthésiés. Mais, lorsqu’on viendra nous implanter la puce ou pour toute autre raison abominable, il se peut qu’un sursaut se produise.

S’arracher à l’individualisme est le défi actuel car la culture binaire isole l’individu. En unissant nos forces, nous pourrons résister à la Bête.

Nous ne pouvons vaincre le Mal mais on peut le tenir à distance et construire une société hors de son influence. C’est la mission d’une âme combattante.

3 – Principes de fondation 

Sans craindre de passer pour un utopiste, ce qui est contraire à mon état d’esprit, puisque je dénonce le messianisme nouvel âge et les idéalismes planétaires, je prends le risque de poser les principes d’une société alternative. Cela paraît irréalisable aux esprits à la vue courte, mais il faut commencer à forer une issue. C’est le premier pas qui coûte. La théorie sera brève, car il ne s’agit pas de démonstration intellectuelle mais de compréhension du Cœur.

La plupart des penseurs sont prisonniers d’une vision internationaliste du destin humain. Tout au contraire, l’avenir dépend d’une minorité de conscience qui rompra avec l’ordre ancien pour prendre une voie nouvelle.
La Nation Libre est une dissidence, spirituellement armée, qui organise la défense des âmes qui s’incarneront longtemps encore sur cette terre pour y faire les expériences nécessaires à l’élaboration de leur « corps d’immortalité ».


C’est du réalisme spirituel, en opposition au matérialisme qui va robotiser l’homme jusqu’à produire des monstres.

Au début de toute chose, il y a une idée qui a fait son chemin. Une idée est une graine. Placée dans un milieu propice, elle germera au bon moment si un nombre suffisant d’esprits lui en donnent la force. Ainsi vitalisée, l’idée déploiera sa vitalité et son champ de rayonnement dans le domaine approprié : artistique, scientifique, philosophique ou politique.

L’idée de la « Nation Libre » est spirituelle mais sans rapport avec une tradition. Elle est sociale mais sans rapport avec une idéologie.

L’idée de fonder une nation libre au cœur de l’ordre mondial impérial, peut être exprimée simplement, sans démonstration philosophique. C’est une idée évidente pour qui la capte. Mais elle ne concerne pas les foules, et ne fera pas l’objet de prosélytisme.

Rappelons ce qu’est une nation. 

Une nation est une « communauté humaine caractérisée par la conscience de son identité historique ou culturelle, et généralement par l’unité linguistique ou religieuse ».

Nous sommes des êtres humains, membres de la nation française dont les restes historiques, religieux et culturels surnagent dans la mare de l’ordre mondial. L’unité linguistique est le dernier lien entre nous, quoique menacé par la puissance de l’impérialisme anglo-saxon.

Bientôt, le dernier vestige authentique de la France, comme de toutes les nations historiques, sera dans un musée, et les nostalgiques de la « patrie » ne s’accrocheront qu’à des lambeaux de rêves à jamais perdus. Certains s’en contentent et continueront de crier « vive la liberté » avec une puce digitale implantée dans le cou. L’idéalisme c’est stupide quand on est incapable d’élaborer une stratégie. Nous vivons souvent dans un rêve. Le rêve d’un monde meilleur ou d’une société idéale. Les gens qui veulent refaire le monde empoignent le problème du mauvais côté.

L’état du monde est le reflet de la conscience globale de l’humanité. Tous les gouvernements sont légitimes, même s’ils nous révulsent, car ils sont à l’image des masses. C’est la première leçon de réalisme si l’on veut aller plus loin.

Allant au bout de la réflexion, on se dit : « Il faut se changer soi-même ». C’est le début de la sagesse. C’est une prise de conscience élémentaire mais que nombre d’idéalistes ne font pas. Elle couperait l’herbe sous le pied de l’activisme qui masque leur incompétence à penser les problèmes jusqu’au bout. Car il est plus difficile de se changer intérieurement que de militer pour une bonne cause ou d’adopter un mode de vie extérieur. Si un changement de conscience était facile, ceux qui descendent dans la rue pour contester l’ordre mondial, réaliseraient qu’ils sont les pions d’une partie macabre. Alors, ils feraient retour sur eux-mêmes, et commenceraient leur révolution intérieure. Mais c’est plus difficile que de brandir des slogans, au demeurant inventés par les maître de l’ordre mondial totalitaire.

S’il était facile de se changer soi-même, les gens le feraient car ils y verraient un avantage. Tandis que l’on bataille avec soi-même pour changer de mentalité, la société ne nous facilite pas la tâche. Certes, elle nous procure les épreuves dont nous avons besoin pour avancer, mais de plus en plus, le monde des gens ordinaires est pénible à supporter. Pour les âmes sensibles, la décadence moderne rend l’existence douloureuse.

La vie est devenue un combat dangereux, ne serait ce que par l’air qui véhicule une pollution spirituelle qui n’a rien de chimique.

Les expériences de « vie alternative » ont échoué, et qu’on ne vienne pas nous dire que des « écovillages gaulois » résistent à l’ordre mondial. Tout le monde respire l’air empoisonné, et cherche trois sous à gagner. L’individualisme est à son comble. Considérant cette situation, deux attitudes sont possibles : se lamenter ou accepter. Ces attitudes ne sont pas satisfaisantes. Les agressions que l’on endure ne sont pas acceptables, et le pire est à venir.

Tout en nous consacrant à notre éveil intérieur, on se demande ce qui est souhaitable pour le bien collectif ?

La solution est loin d’être évidente de prime abord. Puisque tout semble perdu, que le système n’est pas réformable, et qu’il serait même criminel de l’entretenir et de le faire durer à coups de thérapies miracles, il reste une issue pour qui n’accepte pas de sombrer.

Nous parlons à ceux qui ne supportent plus le matérialisme arrogant et la propagande cynique du « meilleur des mondes ». En aucune façon, il ne s’agit de troubler les gens satisfaits de leur sort, la masse soumise et les charlatans du new age. Non, nous parlons à une minorité de conscience – une minorité moralement persécutée – et sans doute à une minorité infime dans cette catégorie. Qu’avons-nous à lui annoncer qui pourrait la tirer de sa morosité et l’aider à faire face au temps présent ? Nous lui proposons d’imaginer ce que pourrait être la civilisation qui remplacera l’ordre des choses qui s’engage toujours plus dans la folie.

Il ne s’agit pas d’un « royaume terrestre ». Nous ne leur offrons pas une théocratie, mais nous leur proposons de devenir un peuple de la conscience. L’alternative est simple : soit constituer une fédération de nations indépendantes ou bien se résoudre à adopter la citoyenneté de l’ordre mondial. Aujourd’hui, la nationalité française ne recouvre que l’appartenance linguistique à la minorité francophone, laquelle est fondue dans le nouvel ordre mondial. C’est valable pour les indiens d’Amazonie comme pour les esquimaux. Tous les humains sont citoyens de l’ordre impérial planétaire dont la République française maçonnique n’est qu’une colonie, au demeurant bananière. L’idée de la Nation Libre est annoncée.

Comment définir la Nation Libre ? 

C’est une communauté humaine caractérisée par la conscience de son identité morale et spirituelle. C’est un groupe humain, difficilement quantifiable, qui ne s’identifie plus au monde actuel. Rien de spectaculaire pour le moment, et cette « migration spirituelle » n’est pas observée par les instituts. Les participants à cette mutation, ont un point commun, ils ressentent un appel indicible qui les détache du monde des gens ordinaires.

Sortir d’où pour aller vers quoi ?

L’histoire contemporaine nous a montré qu’un groupe ethnique dispersé sur la surface de la terre a constitué un état qui n’existait pas – l’Etat d’Israël – grâce il est vrai, à l’argent de financiers dont ce projet satisfaisait les visées politiques. Au début, personne ne voulait du projet « terre promise ». Personne ne l’aurait suggéré sans craindre le ridicule, et, Herzl le prophète du retour à Sion, fut pris pour un rêveur sans esprit pratique. Par l’effet de circonstances dramatiques – manipulées il est vrai par des agents sionistes – le monde a été mis devant l’évidence de la création d’un état juif. Alors, nous voulons aussi retrouver un territoire, pour y vivre en accord avec notre conscience.

Toutefois, avant de revendiquer un territoire, il faut d’abord justifier qu’il existe bel et bien un peuple qui est réellement fondé d’avoir cette exigence. Il faudrait d’abord être constitué en nation selon la définition de « communauté caractérisée par une identité culturelle ou spirituelle ». En principe, ce peuple existe dans les faits mais il doit manifester sa volonté de se couper de l’ordre mondial pour intégrer sa « terre promise » dans la nouvelle ère. Ce peuple, ce pourrait être vous.

Sur le territoire français, cela concerne un million de déportés placés sous le joug d’une civilisation d’occupation. Mais en réalité, nous sommes peut-être quelques milliers à comprendre ces choses. Et encore moins à vouloir quitter le courant…

Comment constituer la Nation Libre ? 

Il n’est pas nécessaire de la constituer puisqu’elle existe de fait. Ceux qui en acceptent l’idée, tout en rejetant l’ancien système autant que les idéologies réformistes, et qui savent que le temps d’une mutation est venu, sont déjà accordés à la fréquence de la nation Libre.

Cette fréquence spirituelle est indépendante des croyances particulières et exclusives. Cela présage l’apparition d’une nouvelle race sur la terre, comme un « peuple élu », un groupe qui se sépare.

Qui est citoyen de la Nation Libre ? 

La plupart sont en recherche d’une vérité qu’ils ne reconnaissent dans aucun système standardisé. Ils vivent dans un état de conscience limite, comme entre deux mondes, avec la nostalgie d’une perfection qui n’est pas de ce monde.

Ils seraient éventuellement prêts à laisser leur vie ancienne derrière eux, si l’opportunité se présentait de partir vers un autre monde. Sans doute, très peu d’entre eux ont vu cette aspiration autrement que comme un rêve lointain, car l’idée elle-même ne leur a jamais été présentée.

Les idéalistes de la vieille école ne parlent que de réformer le système, et aucun n’a le courage d’annoncer sa fin, et de préparer l’après ordre mondial.

Quelle que soit son orientation philosophique, quel que soit son statut social et son origine culturelle, sa psychologie ou ses goûts, le citoyen de la Nation Libre est une personne en voie de se reconnecter avec l’univers total et qui ne désire rien d’autre.

L’ouverture de la conscience et le désir d’une vie nouvelle sont les caractéristiques du citoyen de la Nation Libre. Il s’agit des qualités du pionnier. Ce pionnier est centré sur le pôle spirituel de son être, et quoiqu’il soit conscient des réalités de l’existence, il n’est pas matérialiste, ni séduit par un projet ou une idéologie matérialiste.

Le pionnier de l’ère nouvelle a rejeté les idéologies anciennes, et les idéaux qui ne cadrent pas avec la réintégration dans l’univers multidimensionnel.

La Nation Libre est-elle soutenue ? 

A défaut de recevoir le soutien des forces spirituelles anciennes, nous pensons que les hautes intelligences qui suivent le déroulement des affaires terrestres, ont déjà mis en place les lignes directrices de la civilisation qui naîtra à partir des nouveaux rayonnements cosmiques.

Contrairement à l’utopie new age qui espère la venue d’un sauveur, nous ne voulons pas sauver l’ordre ancien, ce qui est de toute façon impossible. Cette vision naïve est entretenue par des forces rétrogrades qui veulent neutraliser nos initiatives. Nous avons déjà réfuté l’idéologie nouvel âge et son néo-messianisme politique.

Si vous attendez un salut d’en haut, ou si vous espérez en un âge d’or sur la terre, cela vous rend inapte à changer les choses. L’espérance passive vous berce pendant que les maîtres du jeu blindent leur pouvoir. Il ne faut compter que sur nous-mêmes.

Les intelligences supérieures qui ont la bienveillance de s’intéresser à notre sort – ceux qui supervisent la situation dans ce coin mal famé de la banlieue galactique – n’interviennent jamais personnellement dans notre destin.

Exceptionnellement, ils lancent une incitation au respect du libre arbitre. Se référer aux puissances supérieures n’est pas utile. Il y a toujours une possibilité d’exploitation dès qu’on en réfère à une autorité invisible prestigieuse.

De grandes âmes sont incarnées sur la terre, et les vaisseaux de visiteurs de civilisations plus avancées suivent les opérations en cours.

Chacun d’entre nous est aidé si cela s’avère utile. Nous recevons les informations qui peuvent nous mobiliser et s’harmoniser avec la stratégie de la fraternité spirituelle qui veille sur le système solaire, mais qui nous laisse décider de notre sort. L’homme est libre de choisir son chemin. Or, il y a deux chemins qui s’ouvrent…

Quelle force fera naître la Nation Libre ? 

Le peuple qui se prépare à construire la civilisation nouvelle sera placé sous l’influence d’un champ spirituel spécial.

La nation Libre sera branchée sur un courant émanant de la source universelle. Dans le règne humain, cette énergie se manifeste comme une force intérieure harmonisant le mental et l’émotion. Elle peut devenir d’une grande puissance lorsqu’un groupe d’âmes se branche en unité sur cette force. Pour la différencier des qualités énergétiques répertoriées par les anciens systèmes ésotériques, nous l’avons nommé « énergie libre intérieure » car elle a le pouvoir d’être utilisée par des systèmes de « technologie morale », les appareils éthériques qu’utilisera la nation libre.

L’énergie libre intérieure est la propriété d’un collectif de conscience mais pas d’un individu isolé.

Sous la pression des événements, des groupes accordés spirituellement, se retrouveront unis au sein d’une confédération des peuples de la Nation Libre. Il recevront un afflux d’énergie qui les propulsera en avant car leur potentiel collectif servira de circuit de transmission aux rayonnements qui balaient actuellement notre planète. Voilà ce que signifie approximativement la Nation Libre et la mission planétaire qui l’attend.

Les êtres humains ont été conditionnés à remettre leur sort entre les mains d’une autorité. Pour la masse, cela ne changera guère, mais ce n’est pas la masse qui déclenche les initiatives historiques. C’est une minorité qui fait l’histoire.

Un jour ou l’autre, il faudra bien se dire : « et si l’on reprenait en mains les affaires de cette planète au lieu de se laisser guider par de mauvais bergers qui nous tondent la laine sur le dos. »

Cette prise de conscience rebute l’être humain habitué à la passivité car il n’y voit pas d’issue immédiate. Il ne peut concevoir que sa volonté, sa pensée et son amour sont des forces qui peuvent influer sur le destin collectif.

Au lieu de rejoindre la cohorte des mécontents et des braillards, au lieu de se morfondre, au lieu d’attendre un miracle, au lieu de se résigner, au lieu de devenir malade ou méchant, reprenons notre destin en mains car l’opportunité est dans l’air.

Comment accélérer ce processus ? 

Premier constat : une civilisation commence toujours avec quelques personnes réceptives qui sont là au bon moment pour incarner une idée.

Deuxième constat : les grandes intelligences qui supervisent les cycles terrestres travaillent avec ceux qui sont là pour passer à l’action. Il n’y a rien de pénible à faire si on se tient à l’écoute de l’univers. Rien de pénible ni de compliqué. Il suffit d’être ensemble, et d’être conscients.

Les esprits rassemblés dans l’intention de constituer le nouveau peuple qui construira la civilisation future, forment un champ de conscience particulier qui attire à lui la force universelle réservée à cet effet. A chaque nouveau cycle, une énergie nouvelle apparaît dans l’atmosphère. Ceux qui la captent forment le peuple élu de la nouvelle période.

Il n’est pas nécessaire d’enrober ce processus naturel avec de l’imagerie religieuse. Il est même déconseillé d’y projeter les bondieuseries de l’ère des Poissons. Cela ne sert plus à rien, et freinerait plutôt le flux de l’énergie pure qui se répand sur ceux dont le cœur est aujourd’hui ouvert.

Aide-toi et le ciel t’aidera 

Rien ne peut s’opposer à la détermination positive de ceux qui sont appelés à recréer une réalité qui est déjà inscrite dans le devenir du monde. Il n’y a aucun risque de défaite lorsqu’on se place du côté de la loi universelle fondamentale.

Sans doute, nous avons beaucoup de volonté lorsqu’il s’agit de nous battre pour notre survie personnelle, mais nous sommes moins dynamiques quand c’est la cause collective qui nous sollicite. Les humains attendent que le ciel fasse tourner le monde et pendant ce temps des pirates prennent les postes de commande. Après, il est trop tard, et l’on dit que c’est la faute aux méchants. Mais c’est la faute à notre paresse.


Joël Labruyère, La Nation Libre.




vendredi, août 05, 2022

Enquête au cœur de la réalité des écovillages


Sous les auspices du Bouddha et du Grand architecte de l'univers, l'écovillage du lama Kunzang, nom tibétain de Pascal Treffainguy (également maître d'une loge maçonnique), est situé au Brésil.

Témoignage de Raymond Witkowski, ingénieur à la retraite : "Le pseudo-écovillage de Pascal Treffainguy n'existe même pas, il s'avère être un grand fiasco dans lequel 500 000 euros ont été encaissés et dont 100 000 ont complètement disparu !" :


Enquête au cœur de la réalité des écovillages
Projets avortés, expériences ratées, nouveaux départs et vraies réussites
Revue Undercover - N° 18 (Avril 2005)


Vivre ensemble en harmonie et dans le respect de la terre… L'idée n'est pas nouvelle. Elle réapparaît de façon récurrente lors des périodes de fortes ruptures historiques. Après l'utopie de Thomas More, à la Renaissance, les communautés idéales décrites par Fourier, Cabet et Owen au XIXe siècle, et les expériences post-Mai 68, c'est au tour des écovillages. Vingt et unième siècle oblige, le mouvement est désormais mondial et fédéré par le Global Ecovillage Network (GEN), né en 1995 suite au sommet de Rio en 1992. Les chefs d'États s'étaient alors engagés à soutenir les modes de vie respectueux de l'environnement. En France, à la fin des années 90, le mouvement est en ébullition.

La première rencontre inter-projets, en août 1997, est marquée par l'espoir et, dans l'euphorie, le Réseau Français des Écovillages (RFEV) est créé. Les porteurs de projets sont de plus en plus nombreux. Certains, pourtant, ne partagent pas l'enthousiasme général. Ce sont les pionniers, comme le Cun du Larzac (Aveyron) ou Longo Maï (Alpes-de Haute-Provence). Ils ne se reconnaissent pas dans ce mouvement. Née en 1973, Longo Maï, communauté d'environ deux cents personnes, a des convictions politiques très fortes et préfère le concret. Or, selon Jean-Luc Girard de la Revue Passerelle Éco, la réunion de 1997 a surtout été l'occasion "de grand discours. C'était très intello. La majorité avait un ego très élevé et ne semblait pas prête à faire des concessions." "Je ne crois pas qu'ils étaient capables de vivre en communauté", estime Hervé Ott, du Cun du Larzac. Même refrain chez Marie Simon du Viel Audon (Ardèche) : "C'est très centré sur la personne. Mon petit nombril, ma qualité de vie…".

De fait, beaucoup de projets n'ont pas vu le jour. Quant au RFEV, il est maintenant en stand-by. Le mouvement n'est pas mort pour autant. Il évolue vers plus de réalisme.

"Il n'y a pas d'instance qui décerne un label écovillage", se rappelle Jean-Luc Girard. Le terme rassemble une très grande variété de lieux et de modes de vie : communautaires ou individuels, ouverts ou autarciques, autonomes ou dépendants de l'extérieur… Certains affichent une idéologie (politique, spirituelle), d'autres se limitent à l'écologie. Certains s'auto-nomment écovillages, d'autres préfèrent le terme de communauté rurale. Certains sont deux cents, d'autres vingt, d'autres encore trois ou quatre.

Leur point commun ? Le désir de construire un autre monde : "Beaucoup d'altermondialistes luttent en collant des affiches, en faisant des manifestations. Monter un écovillage, c'est sortir de la seule critique pour faire du concret" explique Jean-Luc Girard. Les écovillages se considèrent souvent comme des laboratoires d'expérimentation d'un nouveau mode de vie, écologique et solidaire. Des laboratoires, voire des vitrines, des preuves qu'un "autre monde est possible".

Actuellement, la définition la plus complète des écovillages est celle du GEN-Europe : "Les écovillages sont des communautés à échelle humaine, rurales ou urbaines, s'efforçant de créer un monde de vie durable. Ils peuvent être de nouvelles implantations, se développer sur des villages ou des zones urbaines déjà existantes. Ils sont l'exemple d'un développement qui maintient une réelle qualité de vie, préserve les ressources naturelles, et promeut une approche unifiée et polyvalente intégrant l'écologie, l'éducation, la prise de décision commune ainsi que les technologies et entreprises écologiques. Leur population se situe généralement entre vingt et trois cents personnes."

Mettre ses valeurs en pratique est la première des aspirations des personnes attirées par la formule écovillage. Fuir la ville pour être en contact direct avec la nature, mais aussi fuir le travail qui n'a pas de sens, et rechercher l'harmonie avec la terre et ses voisins. Un mode de vie qui attire "surtout des 18-30 ans fauchés, des 45-55 ans aisés et des retraités", résume le créateur de Passerelle Éco.

Qui dit écovillage dit écologie : agriculture bio, permaculture[1], bâti auto-construit ou rénové en matériaux sains, et énergies renouvelables (turbine, éolienne, panneau solaire…). 

Les écovillages ne sont pas seulement des lieux de vie, ils proposent aussi des activités. 

Le Viel Audon accueille des classes découvertes et des chantiers jeunes, Troglobal (Maine-et-Loire) des artistes en quête de lieu de création. Le Cun du Larzac organise des formations à la non-violence. La Maison d'Ici et Maintenant (Seine-Maritime) et Écolonie (Vosges) sont centrés sur le tourisme. D'autres écovillages mettent en place des stages d'initiation à des pratiques artistiques, artisanales ou spirituelles.

Domaine de Ligoure - Haute-Vienne
La solidarité au quotidien.

Des agriculteurs fermiers et des artisans gèrent sous une forme collective le domaine du château de Ligoure, à Le Vigen, près de Limoges. Créé en 1856 par Frédéric Le Play, philanthrope et l'un des fondateurs de la sociologie en France, le domaine se rattachait à la tradition utopique de l'époque, avec une gestion de type paternaliste. Dès l'origine, Le Play y a installé des métayers pour exploiter ses 320 hectares de terres agricoles. Jusque dans les années cinquante, le domaine était encore connu pour ses innovations agricoles, puis a été laissé à l'abandon.

En 1976, Béatrice Thomas-Mouzon, descendante de Le Play et héritière du domaine, a souhaité le faire revivre. Ainsi une association a été créée, en 1977, par un groupe d'amis de la région. Elle gère le château qui accueille désormais des groupes dans le cadre de séjours culturels.

Découvrir des valeurs et des rapports entre les personnes, autres que ceux basés sur le seul profit ; permettre aux gens de construire leurs loisirs de façon autonome et communautaire ; vivre son temps de loisir non en consommateur, mais en créateur : autant d'objectifs que s'est fixée l'association. Des agriculteurs, pratiquant une agriculture respectueuse de l'environnement, ont repris les terres en fermage, et des artisans (émailleur, dinandier, graphiste designer, photographe, maquettiste) se sont installés. Tous ont participé à la réhabilitation du domaine. Chaque résident des vingt-deux foyers répartis sur la propriété, a un droit de regard sur sa gestion et chaque nouvelle installation se fait par cooptation.

La propriétaire a toujours souhaité conserver cette forme originale de gestion. Actuellement, elle cède le domaine en donation au conseil général de la Haute-Vienne, et une SCI est en cours de création pour le mettre à l'abri de toute spéculation foncière, et privilégier ainsi un usage collectif pérenne du territoire.

Terres et bâti sont gérés dans un souci de préservation de l'environnement. Il en est ainsi du parc paysager, qui comprend une collection botanique remarquable, ainsi que du système d'économie d'énergie par chauffage au bois du château, lequel est subventionné par l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et les collectivités locales.

Les résidents du domaine revendiquent des pratiques collectives basées sur le consensus dans un cadre informel. Pour Freddy Le Saux, photographe et animateur de l'Association du château de Ligoure : "Ici, la solidarité ne se décrète pas, elle se vit !".

Passage à l'acte :

"Il y a environ soixante-dix nouveaux projets par an. Des personnes qui cherchent des partenaires, ou des groupes constitués qui cherchent des lieux " estime Jean-Luc Girard. Sur ce nombre beaucoup restent en suspens.

Avant de se lancer, il faut "expérimenter", insiste le responsable éditorial. C'est-à-dire aller rencontrer les écovillages pour se frotter à la réalité.

"Pour beaucoup, monter un écovillage reste à l'état de rêve. C'est difficile de quitter son quotidien, ses réflexes de consommation, son patron", justifie Jean-Luc Girard.

C'est ce qu'ont vécu Arlette et Michel Roger. Après avoir préparé leur projet d'écovillage pendant un an, le groupe composé de quatre foyers a commencé à visiter des lieux d'installation possibles. "C'est à ce moment-là que les autres se sont rendus compte qu'ils n'étaient pas prêts à franchir le pas". Pour Hanna, propriétaire du domaine du Sauvaudou (Hérault), "Les gens ont peur. Peur du changement, de l'engagement". Des gens intéressés par son projet, elle en a vu passer. Mais personne n'est resté. Jean-Luc Girard évoque aussi tous ceux qui, paralysés par un idéal, refusent d'adapter leur projet aux possibilités du réel. "Dire qu'on va faire la révolution écologique ne sert à rien", rappelle Muriel Constant d'Écolonie. Marie Simon, du Viel Audon, se rappelle des porteurs de projets du RFEV : "Beaucoup étaient axés sur le projet écologique parfait. Nous, on s'interroge plutôt sur comment on s'adapte au lieu".

Le rédacteur en chef de Passerelle Éco rappelle aussi "qu'un écovillage c'est très long à monter". L'histoire du Viel Audon en est la preuve. Pendant dix ans, le hameau en ruine a d'abord fait l'objet d'une rénovation grâce à des chantiers de jeunes. Dès que la première maison fut habitable, les habitués du chantier se sont vus proposer d'y rester pour faire vivre le lieu. "Après, il a fallu attendre encore dix ans, que tout soit rénové, que les terres agricoles soient mises en valeur…. " raconte Marie.

Après s'être armé de patience et s'être bien ancré dans la réalité, les vrais problèmes commencent. Il faut d'abord trouver un lieu. Grand, bien situé, avec des terres cultivables, habitables dans un futur raisonnable et… abordable. Se posent alors les questions cruciales. Achat individuel ou achat groupé ? Quel statut juridique choisir ? Beaucoup choisissent de constituer une SCI (société civile immobilière) pour la partie bâtie et/ou un GFA (groupement foncier agricole) pour les terres agricoles. Des écovillages fonctionnent aussi sur le mode associatif. Au Viel Audon, l'association Le Mat loue le domaine au moyen d'un bail emphytéotique de quatre-vingt-dix-neuf ans. Les huit permanents paient un loyer à l'association pour leur logement. À Clavirola, la situation est différente car les propriétaires font partie intégrante de l'écovillage, composé d'une exploitation agricole et d'une association, Dynamo, qui gère les activités culturelles et les chantiers de jeunes. Les huit permanents habitent sur place, sans frais.

La collectivité au quotidien :

"La première difficulté, c'est de vivre ensemble", assure Jo, grande connaisseuse des squats et communautés alternatives, rencontrée à Troglobal. "Les échecs sont toujours plus un problème humain que financier", renchérit Christiane Thomas de la ferme des Moulineaux, en région parisienne. Annie Aubrun de La Maison d'Ici et Maintenant témoigne : "Au bout de sept ans, certains sont partis en claquant la porte. Les autres voulaient que ça continue, mais les tensions demeuraient". Le bail emphytéotique a donc été résilié et l'association dissoute. Mais Annie continue de faire vivre son activité (gîte, jardin), avec deux autres femmes qui lui paient un loyer.
Quand Erwan Cassard, vingt-huit ans, raconte son histoire, c'est avec une pointe d'amertume. Leur beau projet, élaboré à une vingtaine en classe de terminale a échoué. Sur ce groupe de départ, onze sont devenus copropriétaires de cette ancienne ferme située à Pouy-de-Touges (Haute-Garonne) et sont toujours là. Les maraîchers font vivre l'exploitation agricole, les habitations ont été rénovées en matériaux sains, l'architecte de la bande a reçu un prix pour son projet de réhabilitation de la ferme en hameau HQE (haute qualité écologique)… Mais c'est chacun chez soi. Pendant deux ans, à six, ils sont expérimenté la vie en communauté, avec partage des salaires. "Notre principal objectif c'était l'égalité sociale", explique Erwan. Mais le système était très contraignant (comptage d'heures), et sujet à de nombreuses contestations. "Cela s'est mal terminé. Il y a eu de grosses dissensions. Beaucoup de personnes ici ne se voient plus", regrette-t-il.

Un regret que partage Pierre Gevaert, initiateur de l'écovillage du domaine de Boussac (Lot-et-Garonne). La SCI et le GFA regroupant douze prétendants au bonheur communautaire ont été dissous. Le terrain a été vendu sous forme de parcelles. Pierre Gevaert se rassure avec le bonheur des enfants. "Pour eux, c'est le même paradis : ils jouent ensemble dehors, mangent bio et vont à l'école ensemble, emmenés à tour de rôle par un parent. Mais pour les adultes, maintenant, c'est une vie individuelle. Nous en étions arrivés à de violentes disputes". La cause : l'impossibilité de mettre tout le monde d'accord. Ils avaient choisi de décider à l'unanimité, c'était inscrit dans les statuts. "Une faute énorme. On ne peut jamais obtenir l'unanimité", pense Pierre Gevaert qui, désormais, préconise les décisions à la majorité. Pierre Gevaert et Erwan Cassart sont déçus. Mais un écovillage n'est pas forcément communautaire !
Au Viel Audon, les huit permanents et les saisonniers habitent sur place mais pas ensemble. "Nous sommes dans l'entraide et la coopération, pas dans la communauté".

Troglobal - Maine-et-Loire
Les alternatifs ont leurs grottes.

Ce soir, à Troglobal, près de trente personnes sont réunies pour mettre un terme à l'aventure Ekbalium, l'association culturelle qui donnait sa raison d'être au village troglodyte.

Adieu citrouilles*, soirées théâtre et autres festivals… Pourtant, les sourires sont sur toutes les lèvres. Nico s'affaire derrière le four à pain. Paco, copropriétaire, installe des projecteurs, tandis que d'autres coupent les légumes en chantant au son d'une guitare. En dépit des circonstances, point de morosité. Parce que Troglobal n'est pas seulement le lieu où s'est installé Ekbalium : c'est aussi un village alternatif… où la créativité peut s'épanouir. "Qu'un tel village existe donne l'impression que tout est possible", raconte Yann, vingt-deux ans, dreadlocks et sourire doux.

C'est à la faveur d'un reportage sur une communauté australienne qu'il découvre qu'il est possible de vivre autrement. "Je suis parti là-bas, et j'ai découvert un monde parallèle à celui que l'on nous impose. Depuis, j'ai tourné dans plusieurs lieux alternatifs en France. J'ai choisi. Je ne me vois pas vivre autrement que comme ça". Nico, casquette de berger et gilet de laine, renchérit : "On a choisi de ne pas se couler dans le moule, de vivre en dehors de la société de consommation".

Pour l'instant EDF alimente toujours le village, et le jardin leur fournit des légumes. Outre la cuisine, le salon et le bar, réunis dans le principal espace, des grottes ont été aménagées en chambres, avec matelas et poêles à bois. Rudimentaire, mais très chaleureux. Paco, lui, habite au milieu de la forêt, dans un dôme géodésique qu'il a construit. Quant à Benoît, l'autre copropriétaire, il habite la seule véritable maison du village avec sa petite fille. Le téléphone, la machine à laver et les douches sont à disposition des habitants ; une dizaine la plupart du temps. Ecologie oblige, des toilettes sèches sont installées à l'extérieur.

* Afin de gérer le flux de visiteurs et éviter l'argent, la citrouille est devenue la monnaie officielle du lieu. Mais, trop fragile, le système s'est peu à peu dégradé avant de s'effondrer.

Propriétaires ou chef ?

Acheter seul, dans le but de monter ensuite un écovillage, est nettement plus rapide et plus simple que l'achat groupé. Mais les conflits de pouvoir ont plus de chances d'apparaître, lorsque parmi ses troupes, la communauté compte un propriétaire. "En collectivité, ce n'est pas facile d'oublier son pouvoir de propriétaire. Normalement, un écovillage se caractérise par un partage de la propriété", estime Jean-Luc Girard. Christiane Thomas, de la Ferme des Moulineaux, ne veut pas que sa propriété devienne de nouveau un écovillage.

Dans ce lieu qu'elle fait vivre depuis plusieurs années, elle avoue qu'elle n'accepterait plus de "n'être qu'un rayon de la roue".
À Troglobal, Paco et Benoît ont, eux aussi, du mal à composer avec leur statut de propriétaires. Lorsque l'artiste underground et le tailleur de pierre achètent ce village troglodyte, ils ont vingt ans et rêvent d'en faire un lieu d'expression artistique. "Nous ne nous sommes pas rendu compte que ça pouvait nous mener si loin, que ça prendrait une telle ampleur", constate Benoît. Les fêtes et festivals organisés par Ekbalium, l'association de Troglobal, attirent énormément de monde. Le village devient un lieu de passage obligé pour les alternatifs de tout poil. Afin d'éviter l'argent et de gérer toutes ces personnes, ils inventent le jeu de la citrouille. La cucurbitacée devient la monnaie officielle. On paie à la fin de la semaine, en fonction du travail effectué et de son personnage (nomade, pèlerin, résidant, fondateur…). Mais, trop fragile, ce système s'est peu à peu dégradé. Benoît, vingt-sept ans, retire une sagesse désenchantée de cette expérience : "On laissait trop de liberté, on n'arrivait pas à diriger les gens, à récolter l'argent des factures. On était trop utopistes, on a manqué de professionnalisme". Et de philosopher sur la notion d'autorité : "On dit qu'il n'y a pas besoin de chefs… mais il faut des directives. Il faut peut-être dire "venez chez nous" plutôt que "venez, c'est chez vous"…"

Pas si simple de gérer les arrivées. C'est pourquoi certains écovillages ont posé des règles précises. Pour s'installer à Ecolonie, il faut d'abord passer par la case bénévole, puis rester un an à l'essai.
À Clavirola, où l'on assure l'absence de grosses difficultés, pas de règlement écrit, la liberté absolue… à condition de travailler.
Une semaine de bénévolat permet aux permanents de situer le comportement des volontaires.

Pas de chômage en écovillage.

L'échec, parfois, vient en effet tout simplement du manque de travail. Marcel Charron, 68 ans, en a fait la triste expérience. Il avait un grand domaine (Valensolette, Alpes-de-Haute-Provance) et un beau projet : la pré-autonomisation des Compagnons d'Emmaüs par des séjours en écovillage. La fondation Abbé Pierre a suggéré de s'associer au mouvement de Pierre Rhabi, les Oasis en tous lieux[2]. Une association a été créée. Marcel a mis à disposition son domaine, et trois couples issus des Oasis se sont installés. Trente compagnons sont venus. Ils avaient le contact avec la nature… mais c'est à peu près tout. "C'était improvisé. Les gens qui étaient là avaient des conceptions libertaires et anarchistes. C'était chaotique".

Selon Marcel, ils commençaient tout et ne finissaient rien. "Il y avait deux vaches qui n'ont jamais donné ni lait ni veau, trois chevaux qui n'ont jamais rien transporté et qui n'étaient pas montés, un poulailler qui ne fournissait presque pas d'œufs". Au bout de deux ans, Marcel a proposé une réorganisation dans le but de revenir à l'objectif d'origine. Mais rien n'a changé, même après l'intervention d'un spécialiste des conflits. "Je voulais de l'organisation et de la rigueur. Quand j'ai vu que c'était n'importe quoi, j'ai mis fin au projet. Je suis idéaliste mais réaliste. Les Oasis en tous lieux ont laissé venir des gens sans sélection. Ceux du domaine voulaient vivre en communauté mais n'en étaient pas capables", conclut-il.

Les écovillageois sont des bosseurs ou ne sont pas. "À Écolonie, la gestion est rigoureuse. Nous ne sommes pas atteints par la réunionnite aiguë, on ne chôme pas , on est là pour travailler" assène Muriel.

Autre atout : "Les personnes qui vivent ici sont des professionnels dans leurs domaines". Cultiver un jardin, gérer une association, animer… ça ne s'improvise pas. "Il aurait fallu un agriculteur, un spécialiste de la gestion et psychologue", estime avec le recul Marcel Charron de Valensolette.

Les Jardins fertiles de Clomesnil (14)
Un écovillage s'éveille.

Après un premier projet avorté, Arlette et Michel Roger, 65 ans, ont choisi de ne pas abandonner leur rêve d'habitat groupé écologique et solidaire. En 1999, ils achètent cet ancien corps de ferme de Clomesnil en SCI, avec un autre couple qui n'habite pas sur place. Michel a la passion de bâtir et de rénover. Construire sa maison, il en rêvait. Trois ans d'un dur labeur quotidien et la splendide bâtisse est là, prête à être habitée. Juste derrière, un atelier en bottes de paille. "Beaucoup nous ont donné des coups de mains. Ce sont de vrais cadeaux".

Avec ses formes rondes, ses matériaux sains (chanvre, chaux, bois) et ses larges baies vitrées, leur maison bioclimatique respire la sérénité. Tout comme ses propriétaires, qui semblent habités par la confiance. "La vie est généreuse pour qui a des projets généreux", soutient Arlette. Et des projets, ils en ont. Tout d'abord, voir leur site se remplir d'écovillageois motivés et responsables. "Il y a de la place pour deux ou trois nouvelles maisons", sans compter la future habitation commune, à aménager. Et surtout, dans le bâtiment principal, développer un centre de ressources, à la fois documentaire et de formation, développement personnel, habitat sain, énergies renouvelables, créativité et développement local. L'association Fil d'Ariane, montée il y a quinze ans par Arlette, a bien avancé sur ce projet, et des stages ont déjà lieu. "Plus tard, les écuries pourront être aménagées en hébergement pour les stagiaires". Sur les six hectares du site, certains seront mis en réserve naturelle, d'autres en culture (ils cherchent d'ailleurs un maraîcher…).

Les activités professionnelles des futurs résidents pourront être extérieures ou intérieures au site. "Nous souhaitons développer les échanges de savoir-faire et de services, le partage de tâches collectives et moments festifs mais nous ne voulons pas un système communautaire. Chacun aura sa maison et son activité économique". Chacun, surtout, pourra exercer sa créativité. "Les Jardins fertiles de Clomesnil, ce n'est pas seulement l'idée de la terre, c'est aussi nos jardins intérieurs…"

Flamme alternative :

Et l'argent ? Comment financer son écovillage au quotidien ?
Certains comme Écolonie s'autofinancent, grâce à leurs activités touristiques. D'autres, montés en association comme Cravirola, font appel à des subventions. Les problèmes financiers semblent rarement la cause principale d'un effondrement. Exception faite pour l'association du Cun du Larzac, dont les activités étaient centrées autour de l'hébergement, de la formation et du développement des énergies renouvelables. Créée par des objecteurs de conscience en 1975, elle a connu la progression "classique" des écovillages : communauté idyllique, revendications, introductions de salaires, fin de l'aspect communautaire, diminution du nombre d'habitants. Cependant la flamme alternative est toujours là, et ce lieu hautement écologique (éolienne, toilettes sèches, chauffage au bois, maisons en bottes de paille) continuait à vivre. C'est bien les dettes accumulées et le manque de public qui ont entraîné la mort de l'association de 2001. "La demande a changé. C'est le développement personnel qui intéresse les gens maintenant. Nous n'avons pas su nous adapter à cette évolution", estime Hervé Ott, spécialisé dans la résolution des conflits.

Rebondir :

"Il faut être capable de faire évoluer son projet de départ", insiste Jean-Luc Girard. Au Cun du Larzac, ils ont décidé de continuer, en réorientant leurs objectifs. L'ancienne association a été dissoute, et remplacée par trois nouvelles : l'Éolienne s'occupe de l'hébergement et de la restauration, Cap del VQ (Centre d'animation et de plaisir de la Vie Quotidienne) s'intéresse aux arts plastiques et au spectacle vivant et Conflits, cultures et coopérations, forme à l'approche et la transformation constructive des conflits. De quoi continuer à faire vivre ce lieu mythique. "Mais nous ne proposons plus seulement des activités sur place. Je me déplace de plus en plus. La demande sur les conflits intéresse moins les particuliers que les entreprises", explique Hervé Ott.

À Troglobal, même refus de se résigner. "Le plus important, c'est de rebondir". C'est ce que Jo soutenait pendant la fête qui signait la fin de l'association Ekbalium. Six mois après, on apprend que le printemps a été fertile dans le village troglodyte : plusieurs actions et une pièce de théâtre sont en cours de création.

Boussac - Lot-et-Garonne
Une même idée de l'écologie.

Agen, Port-Sainte-Marie, Galapian… Un chemin rocailleux quitte la départementale, dévale une pente et s'arrête au pied d'un château modeste, mais beau ! Tout autour, un paysage jauni par les champs de tournesols. Ici ou là, disséminées dans la verdure, une dizaine de maisons. Elles ont toutes, ou presque, un air d'inachevé, comme le rêve qu'elles ont un temps abrité. Nous sommes à Boussac, dans le Lot-et-Garonne, un hameau qui se voulait autrefois écovillage.
L'idéal communautaire s'est brisé sur un quotidien difficile à gérer. "Nous avons voulu aller trop loin, trop vite", déclare Françoise Penet qui a aménagé au hameau, voici cinq ans avec son mari, Arnaud, ex-ingénieur à l'Aérospatiale reconverti dans les énergies douces, et leurs trois enfants. Françoise ne regrette pourtant rien des grandes envolées utopiques des débuts, lorsqu'il s'agissait de tout partager, les terres, le château… et une certaine façon de vivre et de penser.
La vie s'organisait autour de chantiers collectifs et de grands projets écologiques. Mais, elle s'organisait mal. "Par peur d'une dérive sectaire, nous devenions sectaires, dit-elle. Trop de contraintes intolérables ! Interdiction de réunions entre amis en dehors de la communauté. Pas de méditation par exemple. Aucune recherche spirituelle…"

L'écovillage a éclaté en autant d'individualités. Mais les familles sont restées, rachetant maisons et lopins de terre, avec toujours en commun le même besoin viscéral de vivre en harmonie avec la nature. Il y a là un ingénieur agronome, un médecin homéopathe, des commerçants de vêtements népalais pratiquant le commerce équitable, un professeur de maths devenus thérapeute et spécialiste en élixirs floraux, un professeur de danses orientales… Chacun vit à sa manière son rapport à l'environnement, mais le ciment écologique entre eux est très fort, plus que toute décision communautaire.
Aujourd'hui Françoise construit de façon plus pragmatique et plus individuelle son idéal de vie. "Mon chemin, dit-elle, est personnel, semé de doutes mais aussi d'incontestables réussites. Certes nos revenus ont été divisés par trois, mais avec un potager, un chauffage solaire, une alimentation végétarienne, des enfants heureux car élevés en toute liberté - certains sont même déscolarisés, je vis au plus près de mes rêves".

Et à Boussac, les rêves se rencontrent à nouveau. Sans ambition démesurée, sans contrainte aucune, dans le respect de la vie et du rythme des uns et des autres.

Préservation de l'environnement.

Aguerris par un premier projet qui n'a pas vu le jour, Arlette et Michel Roger semblent avoir pris en compte tous ces éléments pour développer leur écovillage : Les Jardins Fertiles de Clomesnil. Si personne ne vient habiter à Clomesnil, Arlette et Michel auront tout de même apporté leur contribution à la préservation de l'environnement.

Sur ce point, Annie Aubrun de la Maison d'Ici et Maintenant est optimiste : "La semaine dernière, nous avons déjeuné avec tous les gens du hameau. On s'entend très bien. Quand je mettrai de l'énergie solaire, ça déteindra sur les autres. Je crois beaucoup à la contagion. C'est comme cela que l'on progressera en France".

Moralité :

En France, les seules communautés qui fonctionnaient on été dénoncées comme sectes.

Si l’on est pas attaqué de cette manière, c’est qu’on rêve peut-être d’une vie communautaire, mais qu’on est encore loin de passer à l’acte.

S’il y a un progrès par contagion idéaliste en France, c’est l’individualiste sécuritaire.

La philosophie écologiste, teintée de nouvel âge, se caractérise par son manque de profondeur. Sans profondeur, pas de racines. L’écologisme terrien est un idéal altermatérialiste, ce n’est pas une spiritualité. Et sans spiritualité, pas de vie communautaire.

Source : Undercover n° 18, Avril 2005.

Ils veulent nos âmes

  Henry Makow : "Ils veulent nos âmes. Les mondialistes veulent nous faire subir à tous ce que les Israéliens font aux Palestiniens. Et...