lundi, avril 01, 2024

Le CERN, la compression du temps et des visiteurs venant d'autres dimensions




"Depuis 2020, j'ai l'impression d'avoir besoin de 36 heures par jour, 24 j'arrive pas, c'est trop court ! J'ai tendance à penser qu'il se passe quelque chose avec le temps... mais j'en sais rien. Peu de choses à ce sujet." (Shen-D sur X)


Dr Astrid Stuckelberger :

"En fait, le CERN s'occupe de recherche radio-nucléaire, mais c'est plus que cela, car il y a beaucoup de physiciens, et j'en ai connu certains. Ils font des expériences très étranges. Des êtres provenant de portails entrent et sortent. Ce sont des physiciens du CERN qui me l'ont dit."

"Ils ont témoigné qu'ils entraient et sortaient des portails ?"

"Oui. Ils ont apparemment au fond du CERN euh ce portail, cette porte où ils traitent avec toutes les dimensions subatomiques. Ils disent qu'il y a 17 dimensions différentes de la réalité. C'est ce que disent ces physiciens. D'autres disent qu'il y a plus de dimensions. Et maintenant, quand vous regardez ce qui se passe au CERN. Il y a une lutte de la part de certaines agences de renseignements militaires qui disent qu'il y a une lutte contre le Temps. Ils essaient de changer le temps."



Source : Didier sur X

Commentaire :

"Ce que dit Astrid est vrai. Ils ont découvert plusieurs dimensions. Dans chacune, il y a des entités. La plupart des êtres sont neutres voire bienveillants. Mais une partie est négative. Ils jouent avec le feu... " (Laure Gonlézamarres)


Note :

La chronique de Christian Combaz du 1/04/2024 fait allusion aux mystères du CERN :  Campagnol tvl, à partir de 28:00.


samedi, mars 30, 2024

Un Conte Métaphysique



Le « néocortex » est-il une tumeur maligne ?


Par Dharma


Brusquement, début janvier 2020, il fut annoncé à tous un « faux événement » habilement planifié depuis des décennies par cette tumeur maligne (hypothèse forte) qui depuis au moins 2500 ans ne cesse de se développer monstrueusement sans qu’aucun traitement temporel ne puisse la soigner. Les religions ont essayé mais sans succès l’ont aggravé. Rares sont ceux qui peuvent le comprendre pour s’en libérer, « peuvent ne pas croire », « peuvent ne croire en rien », peuvent vérifier par eux-mêmes, par Intuition métaphysique qui est le seul remède à cette anomalie. C’est pourquoi, ils sont aussi rares ceux qui comprennent profondément l’origine du mensonge, ses corruptions systémiques, ses propagandes institutionnelles, l’instinct de troupeau et ses serviteurs apeurés, courbés, obéissants, soumis, parfois obséquieux devant leurs dominants pervers-narcissiques. Pour en connaître les causes profondes, cheminer sur une Voie authentique de Libération est le plus souvent nécessaire. Il est cependant et parfois utile d’être informé du déterminisme des cerveaux archaïques, reptilien, limbiques, mammifère, pour comprendre que, par « mutation forte génétique », cette tumeur monstrueuse nommée « néocortex » demeure à l’œuvre à chaque instant. Le « libre-arbitre », invention de Satan, est une plaisanterie, une erreur épistémologique. La Libération Inconditionnée est « par-delà, au-delà » du « temporel », l’ego étant la chose la plus ridicule qui soit. Ne vous attardez ni chez Descartes ni chez Aristote. Leur date de péremption est largement dépassée et d’ailleurs elle est inscrite sur l’étiquette pour ceux qui savent lire. Ils firent ce qu’ils purent. Le principe de non-contradiction, cependant, demeure. La « métaphysique » est quasiment introuvable en Occident. Quant à L’I.A., elle n’est pas intelligente, des « 0 et des 1 », « artificielle » elle est une « contrefaçon », nous l’avons déjà dit, qui fabrique des possibilités illimitées par probabilités exprimées mais dont l’entropie risque bientôt de dépasser celle de l’énergie nucléaire vers une auto destruction collective, comme le font les Lemmings…

Question : Comment cela ?! Le néocortex serait une tumeur maligne ?! Il n’y aurait pas de « libre-arbitre » ?! Seriez-vous devenu fou ?!

Réponse : Calmez-vous. Toute croyance résulte d’un aveuglement, d’une nescience, qui fait souvent lien avec la lâcheté qui lui convient ; un manque de culture et l’affaire est perdue, du moins et sans aucun doute est-ce la destinée du commun des mortels. Mais, une incapacité présente n’est pas irréversible si le courage de réfléchir vient sortir de l’ornière le pauvre hère.

On dira donc à la planète entière qu’il y avait un truc dangereux… c’était faux, totalement fabriqué à des fins obscures non avouées, vous pensez bien… On imposera sur le visage un truc qui ne sert à rien, très dangereux pour la santé. On vous enfermera chez vous, une autre supercherie tueuse, un mensonge éhonté. On vous le mettra profond dans le nez ce truc inutile, c’est prouvé. On vous dira « prenez seulement ce comprimé » et taisez-vous. On vous introduira dans le corps des trucs in[connus] totalement faux. On vous dira de revenir, deux, trois, quatre fois pour vous les introduire à nouveau … Certains reviendront et en sont morts ou malades … les autres attendent leur tour… qui ne va pas tarder … Ainsi, vous êtes tombé gravement malade, ou malade. C’est vrai. Depuis rien ne va plus… « Faites vos jeux, les jeux sont faits ». Vous continuez à consulter des monstres clonés de Mr Knock et leurs clones vendeurs de « perlimpinpins », qui sont tous, dans cette histoire, la seule pandémie ravageuse …

Peu après, une guerre fabriquée a commencé. L’inversion accusatoire à son apogée, la dissonance cognitive et la dystopie sont à leur gloire. Puis, une autre guerre préfabriquée a commencé. Des attentats sous faux-drapeaux sont arrivés, d’autres arrivent, d’autres vont arriver. La paresse à réfléchir n’a d’égale que le vouloir-ignorer. Mais la bonne nouvelle est que les fomenteurs de ces aberrations sont déjà tous morts, le plus drôle étant qu’ils ne le savent pas ! Ils courent, ils courent les furets, les furets d’avidité, de haine, de stupidité.

Voici un conte métaphysique :

« Il était une fois » des enfants qui jouaient dans un grand parc à jouets entouré de barrières. Beaucoup de jouets étaient à leur disposition, des poupées, des nounours, des animaux en peluches, des crayons de couleur, du papier, des ballons à gonfler, enfin de multiples jeux, des lego, etc., … Des boites remplies de bonbons à leur disposition agrémentaient leurs jeux. Ils riaient, s’amusaient. Il arriva un moment où tous les bonbons furent mangés. Alors, ces enfants commencèrent à pleurer. L’un d’eux voulut prendre le nounours de l’autre pendant que l’autre arrachait la poupée de l’autre. Et ce fut la bataille, le crépage des chignons, les griffures, les morsures, les coups de pieds. Si vous leur redonniez des bonbons, tout allait mieux … et puis l’affaire recommençait …

Les années passèrent. Ces mêmes enfants, sortis de leur parc à jouets, devenus grands infantiles parfois instruits, se retrouvèrent dans d’autres parcs à jouets. Certains d’entre eux sont devenus des menteurs professionnels agrégés en ceci ou en cela, au cours de carrières fulgurantes. Parmi eux, des nounours aiment des nounours, des poupées aiment des poupées, des nounours aiment des poupées, des poupées aiment des nounours, des nounours et des poupées s’aiment entre eux, parfois tous et/ou toutes enchevêtrés comme des escargots dévoyés. A chacun son mauvais goût. De leurs nudités combinées, ils s’aiment les uns dans les autres, avec ou sans passion, caressant dans le sens des poils leurs comptes bancaires décuplés à coup de billets piratés, détournés vers des paradis systémiques, souvent inconnus, parfois connus …

Comme il arrive toujours, la vie se charge de conduire sans trop tarder au cimetière ceux qui espèrent lui échapper, l’injustice cosmique épuisée. Il en sera bientôt ainsi pour cette éminence grise ou noire très connue, du genre la fouine sans vertus, qui sert encore une suite d’infantiles dominants et leurs pouvoirs impermanents. Cette éminence écrira
 ceci en 1981 :

« Ce peuple sera éliminé en vitesse ! Sans besoin de recourir aux armes, mais par le contrôle de la pensée nous lui ferons croire qu’il est coupable et il fera le reste. Nous commencerons par les vieux, car l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte trop cher à la société. Ensuite, les faibles et les inutiles qui n’apportent rien à la société, car il y en aura de plus en plus, et surtout les plus stupides. Une euthanasie ciblera ces groupes car l’euthanasie devra être un instrument essentiel de nos sociétés futures dans tous les cas de figures. On ne pourra pas directement exécuter les gens ou faire des camps. Nous nous en débarrasserons en leur faisant croire que c’est pour leur bien. La population trop nombreuse et pour la plupart inutile, c’est quelque chose d’économiquement trop coûteux. Sur le plan sociétal, il est également bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. On ne pourra pas non plus faire passer des tests d’intelligence à des millions et des millions de gens, vous pensez bien ! Nous trouverons quelque chose ou nous le provoquerons, une pandémie qui cible certaines personnes, une crise économique ou pas, un virus qui touche les vieux ou les gros, peu importe, les faibles succomberont, les peureux et les stupides y croiront et demanderont à être traités. Nous aurons pris soin d’avoir prévu le traitement et ce traitement sera la solution. La sélection des idiots se fera ainsi toute seule. Ils iront d’eux-mêmes à l’abattoir » …

Aux éditions Seghers, ce livre est ce jour très difficile à trouver, entre 500 et 1700 euros.


Note :

Dharma fait allusion au livre de Michel Salomon "L'Avenir de la vie".

Commentaire d'un lecteur de "L'avenir de la vie" :

"Dans ce recueil d'entretiens, Jacques Attali développe un certain nombre d'opinions et d'analyses personnelles qui peuvent effectivement donner matière à débat.

Il est inexact d'affirmer que Jacques Attali ait pu appeler dans ce livre au "génocide des vieux".

En revanche, force est de reconnaître que Jacques Attali s'est attaché à y présenter la perspective de l'euthanasie et/ou de l'assistance au suicide des personnes âgées comme une réalité incontournable et indiscutable, quels que puissent être les choix de société effectués par ailleurs.

Au coeur de l'analyse de Jacques Attali, on retrouve l'idée que, dans un futur proche, les considérations financières devraient fort logiquement prendre l'ascendant sur le principe du respect intangible de la vie humaine.

Raisonnant "en terme de coûts pour la collectivité", Jacques Attali est convaincu que, "du point de vue la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement".

Jacques Attali pense de ce fait que l'euthanasie, "qu’elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future", permettant ainsi de supprimer la vie "lorsqu’elle sera [devenue] trop insupportable ou économiquement trop coûteuse".

Vous trouverez ci-dessous de longs extraits de la conversation entre Jacques Attali et Michel Salomon dont il est question ici. Je vous invite à prêter attention aux séquences dans lesquelles Jacques Attali utilise les formules "je crois", ou encore "je pense" :

Extraits (p.268-274) :

« Mais dès qu’on dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société.

D’où je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie, mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une durée de vie déterminée, l’homme vive le mieux possible mais de telle sorte que les dépenses de santé seront les plus réduites possible en terme de coûts pour la collectivité.

Alors apparait un nouveau critère d’espérance de vie : celui de la valeur d’un système de santé, fonction non pas de l’allongement de l’espérance de vie mais du nombre d’années sans maladie et particulièrement sans hospitalisation.

En effet, du point de vue de la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement.

C’est parfaitement clair si l’on se rappelle que les deux tiers des dépenses de santé sont concentrées sur les derniers mots de vie.

De même, cynisme mis à part, les dépenses de santé n’atteindraient pas le tiers du niveau actuel (175 milliards de francs en 1979) si les individus mouraient tous brutalement dans des accidents de voiture.

Ainsi force est de reconnaître que la logique ne réside plus dans l’augmentation de l’espérance de vie mis dans celle de la durée de vie sans maladie. (...)

L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figures.

Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.

Dans une société capitaliste, des machines à tuer, des prothèses qui permettront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera trop insupportable ou économiquement trop coûteuse, verront le jour et seront de pratique courante.

Je pense donc que l’euthanasie, qu’elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future. "

Vous trouverez des extraits du livre pris en photo :



lundi, mars 25, 2024

Chacun est un éveillé qui s’ignore





Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil, 
la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité)




Le Chemin de l’Eveil

Le dressage du buffle dans le Chan



Par Catherine Despeux


Selon le bouddhisme Chan, la nature de Buddha est donnée à tous, chacun étant un éveillé qui s’ignore. Aussi ne peut-il être question d’obtenir l’éveil, état dans lequel disparaissent la distinction sujet-objet et les notions de perte et d’obtention. Pourtant l’homme ordinaire doit le réaliser et, pour ce faire, parcourir un chemin au bout duquel il redécouvre cet inconcevable et inexprimable état d’Eveil.

Si certains textes bouddhiques emploient le raisonnement et la logique, d’autres ont plutôt recours à des métaphores. Ils ne cherchent pas à expliquer, mais à rendre préhensibles les points essentiels de la doctrine et à susciter directement l’expérience d’éveil. Les métaphores les plus courantes sont celles du rêve, du reflet de la lune dans l’eau, de la bulle d’air, etc. Plus que toutes les autres, les textes du Chan révèlent ce souci d’éviter les discours doctrinaux et d’employer de préférence des images, des moyens quasi pédagogiques d’enseignement.

C’est à partir du 7ième siècle que s’est développé dans le Chan la métaphore du dressage du buffle comme illustration du chemin vers l’Eveil. Puis un peu plus tard, probablement aux alentours du 10 et 11ième siècle, sont apparus des poèmes et des illustrations développant en plusieurs étapes de dressage du buffle. L’apparition de telles illustrations n’est pas un fait isolé. D’une part, elle participe d’un mouvement général sous la dynastie des Song de représentations graphiques de système philosophiques, ou purement artistiques. D’autre part, elle correspond à l’apparition et à l’expansion en Chine de la xylographie comme moyen de diffusion à grande échelle d’écrits profanes et bouddhiques accompagnés le plus souvent de figures ou de représentations.

Malgré la proscription de 845 contre le bouddhisme en Chine, le Chan non seulement a continué à être florissant, mais il s’est développé et divisé par la suite en cinq écoles principales, celles de Cao Dong, Linji, Fayan, Yunmen, Gui Yang. C’est principalement dans deux de ces écoles, les écoles de Cao Dong et Linji que ce sont développées les versions illustrées du dressage du buffle.

Une version de ce dressage en dix étapes a été portée à la connaissance des lecteurs français dès 1930, avec la traduction par Paul Petit des poèmes de Kuoan, présentée dans la revue Commerce (dont Paul Valéry était l’un des directeurs). En Chine et au Japon, les versions en dix étapes furent les plus répandues. Cependant, on trouve dans plusieurs ouvrages du bouddhisme Chan des versions en quatre, cinq, six, huit et douze tableaux.

Il faut noter dès l’abord que la description des étapes de la « Voie intérieure » dans le dressage du buffle est loin d’être aussi précise et rigoureuse que dans les textes bouddhiques qui décrivent par exemple les 10 Terres (Dasa-Bhûmi) que doit parcourir le bodhisattva, le « candidat à l’éveil », chaque terre étant affectée de caractéristiques précises et qui ne varient guère d’un texte à l’autre. C’est ici davantage l’inspiration poétique de l’auteur qui paraît avoir dicté le nombre d’étapes menant à l’éveil, encore que le choix du chiffre « dix » ait pu être influencé par l’existences des dix terres du bodhisattva. Mais plus que d’étapes, il s’agit de descriptions d’états.

On peut distinguer deux tendances principales dans les différentes versions du dressage du buffle : celles qui mettent l’accent sur la progression des étapes et semblent une description du travail mental effectué au cours de la méditation assise ou lors des activités quotidiennes, et celles qui se concentrent sur l’expérience de l’état d’Eveil et mettent en relief son caractère subit. Nous retrouvons ici la distinction dans le bouddhisme Chan entre deux courants : le courant gradualiste et le courant subitiste, illustrés par les deux stances célèbres de Shenxiu et Houei-neng :

Shenxiu :

Le corps est l’arbre de l’éveil
L’esprit est comme un miroir clair
Appliquez-vous sans cesse à l’essuyer
Afin qu’il soit sans poussière.

Autre traduction :

Le corps est l’arbre de la Bodhi
Le cœur est le miroir spirituel
A chaque instant, il faut le nettoyer diligemment
Afin qu’aucune particule de poussière n’y adhère


Houei-neng (637-714) :

L’éveil ne comporte point d’arbre
Ni le miroir clair de cadre
La nature de Buddha est éternellement pure
Où y aurait-il de la poussière ?

Autre traduction :

La Bodhi n’est pas un arbre
Et le miroir spirituel n’a que faire d’un support
Etant donné qu’au fond, rien n’existe
Où voulez-vous qu’il adhère des poussières ?

Ainsi la version en dix étapes de Puming marque une purification progressive de l’esprit (du cœur), puisque le buffle blanchit au cours des étapes, alors que dans la version en dix étapes de Kuoan, le buffle est blanc dès le début, car il s’agit de retrouver un buffle qui n’a jamais été égaré.

Que représente le buffle ?

Il représente notre nature propre, la nature de l’éveil, la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité). L’homme symbolise l’individu, l’être humain ; le bouvier la partie de l’individu qui se tourne vers la nature profonde ; la corde et le fouet sont les moyens habiles, upâya, les différentes méthodes de travail mental qui guident vers l’éveil. L’idée de dressage implique celle d’un long travail constant, quotidien, effectué avec une grande patience et une vigilance sans relâche. Cette idée de dressage ou domptage n’est pas nouvelle, on trouve dans nombre de textes bouddhiques le terme « Cœur à dompter » : diao fu xin.

Certaines versions mettent l’accent sur la notion bouddhique de retournement, d’inversion, car c’est une inversion de notre esprit qui engendre les illusions et le monde extérieur tel qu’on le vit d’ordinaire.

Les maîtres Chan n’ont pas été les seuls à recourir à la métaphore du dressage d’un animal sauvage. Il faut noter en Chine l’existence d’une version taoïste du dressage du cheval due à un certain Gao Daokuan. Ce dernier appartenait à l’école Qunazhen qui s’est développée à partir des Song et fut fortement influencée par le bouddhisme Chan, à tel point que certains textes de cette école, s’ils ne contenaient deux ou trois termes taoïstes, sembleraient du Chan pur. L’auteur de cette version du cheval a connu les étapes du dressage du buffle, dont sa version est probablement dérivée.

Enfin l’on retrouve au Tibet une version du dressage de l’éléphant dont les illustrations les plus anciennes qui nous soient parvenues datent du 17ième siècle. Les données actuelles ne bous permettent pas de dire si le thème et les illustrations du dressage de l’éléphant précèdent ceux du dressage du buffle ou inversement, ni quelles furent leurs influences réciproques. Notons que cette version illustre une philosophie autre : celle des neuf étapes de « Samatha », « la tranquillisation totale » accompagnée de « Vipasyanâ », « la Vue profonde » dans un bouddhisme mahâyâniste.

Ouvrages :

- "Le Chemin de l’Eveil", Catherine Despeux. Edition l’Asiathèque avec le concours du Centre national des Lettres. 

"ZEN - L’expérience directe de la réalité", Anne Bancroft. Edition du Seuil. Paris.


samedi, mars 23, 2024

L'auto-libération sans dieu ni maître





L
a maïeutique du chinois Ma-Tsou tendait à l'obtention de l'éveil par soi-même. Cette expérience, indéfinissable et incommunicable, est l'auto-libération exposée dans le CH'AN primitif et dans le LANKAVATARA SUTRA.


L'Intelligence transcendantale



L'Intelligence transcendantale est l'état intérieur d'auto-réalisation de la Noble Sagesse. Elle est réalisée de façon soudaine et intuitive lorsqu'a lieu le "retournement" au plus profond de la conscience; elle n'entre ni ne sort; elle est comme la lune vue dans l'eau. L'Intelligence transcendantale n'est pas sujette à naissance ni à destruction ; elle n'a rien à voir avec la combinaison ni avec la concordance ; elle est dépourvue d'attachement et d'accumulation ; elle transcende tous les concepts dualistes.

Lorsqu'on considère l'Intelligence transcendantale, il faut garder quatre choses à l'esprit : les mots, les significations, les enseignements et la Noble Sagesse (Arya-prajñâ). Les mots servent à exprimer les significations mais ils dépendent de la discrimination et de la mémoire pour leur cause, et de l'emploi de sons et lettres par lesquels un transfert mutuel de sens est possible. Les mots ne sont que des symboles qui peuvent, et ne peuvent pas, exprimer clairement et pleinement le sens voulu; et, de plus, on peut comprendre les mots de façon très différente de ce qu'entendait dire qui les a prononcés. Les mots ne sont ni différents ni non-différents du sens et ce dernier se trouve dans la même relation par rapport à eux.

Si le sens était différent des mots, il ne pourrait pas être rendu manifeste au moyen de mots; mais le sens est illuminé par les mots de même que les choses le sont par une lampe. Les mots sont juste comme un homme transportant une lampe afin de regarder sa propriété, ce qui lui permet de dire: ceci est ma propriété. De même, au moyen des mots et du discours qui prennent leur origine dans la discrimination, le Bodhisattva peut pénétrer le sens des enseignements des Tathagatas et par le sens il peut entrer dans l'état exalté d'auto-réalisation de la Noble Sagesse, qui est, en lui-même, libre de la discrimination entre les mots. Mais si un homme s'attache au sens littéral des mots et s'accroche solidement à l'illusion que les mots et le sens sont en accord, en particulier pour des choses comme le Nirvâna, qui est non-né et immortel, ou selon les distinctions des Véhicules, des cinq Dharmas, des trois natures propres, il échouera alors à comprendre le vrai sens et s'emmêlera dans les assertions et les réfutations. Tout comme les variétés d'objets qu'on voit et qu'on discrimine dans les rêves et les visions, c'est erronément que l'on discrimine les idées et les postulats et l'erreur va se multipliant.

Les ignorants et les simples d'esprit déclarent que le sens n'est pas différent des mots, que tels que sont les mots, ainsi est le sens. Ils pensent que comme le sens n'a pas de corps propre, il ne peut donc pas être différent des mots et c'est pour cela qu'ils déclarent que le sens est identique aux mots. En ceci ils sont ignorants de la nature des mots, qui sont sujets à la naissance et à la mort, ce qui n'est pas le cas du sens; les mots dépendent des lettres mais pas le sens; le sens est séparé de l'existence et de la non-existence, il n'a pas de substrat, il est non-né. 

Les Tathagatas n'enseignent pas un Dharma qui dépend des lettres. Quiconque enseigne une doctrine qui dépendrait des lettres et des mots n'est qu'un bavard, parce que la Vérité est au-delà des lettres, des mots et des livres. Ceci ne signifie pas que lettres et livres ne disent jamais ce qui est en conformité avec le sens et la vérité, mais que mots et livres sont dépendants des discriminations, alors que le sens et la vérité ne sont pas ; qui plus est, mots et livres sont sujets à l'interprétation des esprits individuels, cependant que le sens et la vérité ne le sont pas. Mais si la Vérité n'est pas exprimée dans les mots et les livres, les écritures qui contiennent le sens de la Vérité disparaîtraient, et sans les écritures il n'y aurait plus de disciples ni de maîtres, ni de Bodhisattvas ni de Bouddhas, et il n'y aurait plus rien à enseigner. Mais il ne faut pas s'attacher aux mots des écritures parce que même les textes canoniques dévient parfois de leur cours direct à cause du fonctionnement imparfaits des esprits sensibles.

Moi-même et d'autres Tathagatas donnons des discours religieux en réponse aux divers besoins et croyances de toutes les sortes d'êtres, afin de les libérer de la dépendance à la fonction pensante du système mental, mais ils ne sont pas donnés pour prendre la place de l'auto-réalisation de la Noble Sagesse. Lorsque il y a admission de ce qu'il n'y a rien au monde qui ne soit une vue de l'esprit lui-même, toutes les discriminations dualistes sont écartés, la vérité de l'absence d'image est comprise, et on constate qu'elle est en conformité avec le sens plutôt qu'avec les mots et les lettres.

Les ignorants et les simples d'esprit étant fascinés par leur imaginations personnelles et leurs raisonnements erronés, ils continuent de danser et de sauter partout, mais sont incapables de comprendre le discours en mots sur la vérité de l'auto-réalisation, et à plus forte raison de comprendre la Vérité elle-même. Agrippés au monde extérieur, ils s'accrochent à l'étude de livres qui ne sont jamais qu'un moyen, et ne savent pas vraiment comment s'assurer de la vérité de l'auto-réalisation, qui est la Vérité non défigurée par les quatre propositions. 

L'auto-réalisation est un état exalté de réalisation intérieure qui transcende toute pensée dualiste et qui est au-dessus du système mental avec sa logique, son raisonnement, ses théories, et ses illustrations. 

Les Tathagatas font des discours aux ignorants, mais soutiennent les Bodhisattvas lorsqu'ils voient l'auto-réalisation de la Noble Sagesse.

Laissons donc chaque disciple faire bien attention à ne pas s'attacher aux mots comme étant en parfaite conformité avec le sens, parce que la Vérité n'est pas dans les lettres. Lorsqu'un homme pointe vers quelque chose ou quelqu'un du bout de son doigt, on pourrait confondre le bout du doigt avec la chose vers laquelle on pointe; de la même manière, les ignorants et les simples d'esprit, comme des enfants, sont incapables, même au jour de leur mort, d'abandonner l'idée que le doigt que sont les mots, soit le sens lui-même. Ils ne peuvent réaliser la Réalité ultime à cause de leur attachement résolu à des mots qui ne se voulaient rien d'autre qu'un doigt pointé. Les mots et leur discrimination nous lient à la triste ronde des naissances dans le monde de naissance-et-mort ; le sens reste seul et est un guide vers le Nirvâna. On arrive au sens grâce à beaucoup d'étude, et on arrive à beaucoup de connaissances en devenant familiers avec le sens et pas avec les mots; c'est pourquoi les chercheurs de vérité s'approchent des sages avec révérence, et évident ceux qui se braquent sur des mots particuliers.

Pour ce qui est des enseignements : 

- il y a des prêtres et des prédicateurs populaires qui s'adonnent aux rituels et aux cérémonies et qui sont habiles dans les diverses incantations et dans les arts de l'éloquence ; il ne faut pas les honorer ni les servir avec révérence, car ce que l'on tire d'eux n'est que de l'excitation émotionnelle et un plaisir mondain ; ce n'est pas le Dharma. De tels prédicateurs, par leur habile manipulation de mots et de phrases, et divers raisonnements et incantations ; qui ne sont que du babillage d'enfant, dans la mesure où on peut faire croire ce qui n'est pas du tout en accord avec la vérité ni à l'unisson avec le sens ; ne font qu'exciter le sentiment et l'émotion, tout en stupéfiant l'esprit. Comme il ne comprend pas lui même le sens des choses, il ne fait que confondre l'esprit de ses auditeurs avec ses vues dualistes. Incapable de comprendre par lui-même qu'il n'y a rien que ce qui est vue de l'esprit, et lui-même attaché à la notion de la nature propre des choses extérieures, et incapable à distinguer un chemin d'un autre, il n'a pas de délivrance à offrir aux autres. Donc ces prêtres et prédicateurs populaires qui sont habiles dans diverses incantations et habiles dans les art de l'éloquence, ne s'étant jamais émancipés eux-mêmes de calamités telles que la naissance, la vieillesse, la maladie, le chagrin, la lamentation, la souffrance et le désespoir, conduisent les ignorants à la confusion au moyen de leurs divers mots, phrases, exemples, et conclusions.

- Ensuite, il y a les philosophes matérialistes. Il ne faut ni leur montrer du respect ni leur rendre service, parce que leur enseignement, quoiqu'ils puissent l'expliquer au moyen de centaines de milliers de mots et de phrases, ne va pas au-delà des préoccupations de ce monde et de ce corps, et à la toute fin, ils mènent à la souffrance. Comme les matérialistes ne reconnaissent pas la vérité qui existe par elle-même, ils sont séparés en de nombreuses écoles, chacune desquelles s'accroche à sa propre façon de raisonner.

Mais il y a ce qui n'appartient pas au matérialisme et qui n'est pas atteint par la connaissance des philosophes qui s'attachent à de fausses-imaginations et à des raisonnements erronés parce qu'ils n'arrivent pas à voir que, fondamentalement, il n'y a pas de réalité dans les objets extérieurs. Lorsqu'on s'aperçoit qu'il n'y a rien au-delà de ce qui est vue de l'esprit lui-même, la discrimination de l'être et du non-être cesse et c'est ainsi que dans le monde extérieur de l'objet de la perception, rien ne reste que la solitude de la Réalité. Ceci n'appartient pas aux philosophes matérialistes, c'est le domaine des Tathagatas. Si ces choses sont imaginées comme des allées et venues du système mental, une disparition et une apparition, une sollicitation, un attachement, une intense affection, une hypothèse philosophique, une théorie, une demeure, un concept sensoriel, une attraction atomique, un organisme, une croissance, la soif, la saisie, ces choses appartiennent au matérialisme, elles ne sont pas de moi. Ce sont des choses qui font l'objet d'intérêts mondains, qu'il faut sentir, manier et goûter; ce sont les choses qui apparaissent dans les éléments qui constituent les agrégats de la personnalité, là où, à cause de la force procréatrice de la luxure, se produisent toutes sortes de désastres: la naissance, le chagrin, la lamentation, la souffrance, le désespoir, la maladie, la vieillesse, la mort. Toutes ces choses concernent des intérêts et des plaisirs mondains ; elles se trouvent sur le chemin des philosophes, qui n'est pas le chemin du Dharma.

Lorsqu'on comprend la vraie absence d'existence propre des choses et des personnes, la discrimination cesse de se soutenir lui-même; le système mental inférieur cesse de fonctionner ; les divers stages du Bodhisattva se suivent l'un l'autre ; Le Bodhisattva peut proférer ses dix vœux inépuisables et recevoir l'onction de tous les bouddhas. Le Bodhisattva devient maître de lui-même et de toutes choses en vertu d'une vie d'effort spontané et d'absence radiante d'effort. Le Dharma, qui est l'Intelligence transcendantale, transcende donc toutes discriminations, tous faux-raisonnements, tous systèmes philosophiques , tout dualisme.


(Lankâvatara Soûtra)

La première traduction française du Soûtra de l'Entrée à Lankâ (Lankâvatâra) qui, avec le Soûtra des Dix Terres (Dashabhûmika) et le Soûtra du Dévoilement du sens profond (Sandhinirmocana), forme l'assise scripturaire de ce qu'il est commode mais inexact d'appeler l'«idéalisme bouddhiste».

Négation pure et simple des Idées - platoniciennes, cartésiennes ou «modernes» -, cet idéalisme singulier n'est pas le contraire du matérialisme car, s'il ramène effectivement l'être au concept et les choses à la pensée, il n'admet pas non plus la réalité ultime de la conscience ni de tout ce qui entre dans les catégories du spirituel : il s'agit plutôt, comme l'ensemble de la philosophie bouddhiste, d'une dénonciation rationnelle des limites et dangers du réalisme naïf qui semble dominer la pensée humaine.

Manuel de réalisation intérieure, le Lankâ décrit la vacuité de la matière, où il ne voit que les représentations, et la vacuité du psychique, lequel peut se ramener à autant d'idées fictives, avant de proposer une méthode contemplative radicale, fondée sur la «nature de bouddha» en tant que «claire lumière naturelle de l'esprit», dont le chan/zen et le tantrisme sont les applications les plus abouties.



vendredi, mars 22, 2024

La "zyklonwurst", l'abominable saucisse des nazis



En Allemagne, l'arrivée d'un musée de la saucisse dans un ancien camp de concentration avait suscité l'indignation. Mais pourquoi ?



La "zyklonwurst"
(Cela pourrait être un sketch écrit par Dieudonné.)



Selon le témoignage de Rachel Hanan, survivante de la Shoah, de diaboliques cuisiniers nazis avaient créé une immonde saucisse, une sorte de "zyklonwurst", la saucisse faite avec les cadavres des victimes des chambres à gaz du Troisième Reich. 


Avoir un os dans le baloney

Douter que les détenus juifs mangeaient, comme l'affirme Rachel Hanan, leurs coreligionnaires transformés en "baloney" agrémenté de Zyklon B serait du négationnisme passible d'un an de prison. Le témoignage de Rachel Hanan est validé par le "très sérieux" institut USC Shoah Foundation Institute, créé par le réalisateur, scénariste et producteur de cinéma Steven Spielberg.


Musée de la saucisse dans un camp de concentration

Avant finalement de renoncer, l'initiative de la petite commune de Mühlhausen (ouvrir un musée de la saucisse sur le site d’un ancien camp de concentration) n'était-elle pas un louable hommage à la Shoah ? 

Saucisse, se dit "Wurst" en allemand, c'est une grande spécialité de la cuisine allemande, comme la célèbre Leberwurst de la région de Cassel, la saucisse de Nuremberg, la «Weißwurst» de Munich, la fameuse "currywurst" de Berlin, la "Rindswurst", les saucisses Francfort, de Thuringe (la thüringer bratwurst) et la "zyklonwurst" cuisinée durant la terreur nazie.

"Dans cette région, précise France info, la spécialité est la thüringer bratwurst, une saucisse grillée délicieuse et connue dans tout le pays. Un musée lui est consacré dans la région depuis bientôt treize ans, mais il est jugé trop petit. Un déménagement est donc envisagé. Sauf que le site choisi pour accueillir le nouveau musée fait rapidement polémique : il s'agit d'un camp voisin du camp plus grand de Buchenwald. Un camp-satellite où ont été retenues captives des centaines de femmes juives polonaises et hongroises en provenance du camp d’Auschwitz, dans la Pologne voisine, entre septembre 1944 et février 1945. Ces femmes venaient ici pour travailler de force dans une usine d’armement."


Chut !




Que valent certains témoignages de l'Holocauste qui se sont multipliés longtemps après la fin de la guerre ?

"La plupart des « survivants » appelés dans les lycées ont commencé à parler très tardivement", constate un analyste de la shoah. "Or, poursuit-il, les raisons données ne sont guère convaincantes, voire totalement irrecevables. C. Gottlieb, par exemple, prétend que les déportés ont gardé le silence « Parce que le sujet était tabou » ; puis il ajoute « Aujourd'hui il faut que la terre entière sache la cruauté et la bestialité des nazis » . C'est vraiment se moquer du monde, car tout le matraquage de l'opinion mondiale orchestré à partir de 1945 avait pour principal objectif de convaincre que les nazis étaient d'innommables monstres."

L'histoire fausse de « Survivre avec les loups », dont l'auteure fut condamnée par la justice. 
Dans ce roman publié en 1997, Misha Defonseca avait raconté avoir survécu à la Shoah grâce à des loups et en ayant notamment tué un soldat allemand. Elle avait admis en 2008 avoir tout inventé.

mardi, mars 19, 2024

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?



La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christianisé. Alexander Panarine, le philosophe russe (décédé), a révélé la nature anti-chrétienne de la doctrine américaine : « la nouvelle vision des Biens décontextualisés, et de leurs Consommateurs dé-socialisés est un mythe païen » ; pour lui, la doctrine US représente un saut dans le paganisme, autrement dit dans la barbarie.

Pour moi, cette nouvelle religion doit être qualifiée de néo-judaïsme ; ses adeptes imitent des attitudes juives classiques : les juifs se conduisent souvent comme des prêtres de la nouvelle croyance, et ils sont considérés comme des êtres supérieurs par ses adeptes. De fait, lorsque des mosquées brûlent, en Hollande, et lorsque des églises sont démolies en Israël, on ne relève pratiquement aucune réaction. Rien de comparable, en tous cas, avec l’émotion intense soulevée par un graffiti découvert sur le mur d’une synagogue. Les Etats-Unis notent leurs alliés en fonction de leur attitude envers les juifs. Le Temple de l’Holocauste [appelé « Musée »] jouxte la Maison Blanche. Le soutien à l’Etat juif est une condition sine qua non, pour les hommes politiques américains.

Tout le monde peut devenir l’un des « Elus » de la nouvelle foi – le choix vous appartient ; la Toute Nouvelle Alliance admet tant les Juifs que les Gentils : adorez Mammon, méprisez la Nature, l’Esprit, la Beauté, l’Amour ; ayez le sentiment d’appartenir à une race à part ; prouvez-le par quelque succès bien terrestre – et vous pourrez y entrer. Inversement, tout juif peut choisir d’en sortir ; il n’y a en la matière ni tare, ni vertu biologique.

Reste qu’il y a un fort sentiment d’une continuité entre le paléo-judaïsme et sa version mise à jour. L’Etat juif est la mise en pratique de la peur paranoïde et du rejet juif de l’Autre, alors que les politiques cabalistiques du Pentagone ne sont qu’une autre manifestation de la même peur et de la même exécration, à une échelle planétaire. Les idées du néo-judaïsme ont été mises en forme par le nationaliste juif Leo Strauss, et elles sont diffusées par les journalistes juifs du New York Times. Il existe un projet consistant à fournir au néo-judaïsme des rites exotériques, notamment en édifiant un nouveau Temple à Jérusalem, sur l’emplacement de la Mosquée Al-Aqsa.

Le néo-judaïsme est la foi non officielle de l’Empire américain, et la guerre au Moyen-Orient est, en réalité, le jihâd néo-judaïque. Des millions de personnes en ont l’intuition : Tom Friedman, du New York Times, a écrit que les Irakiens appellent les envahisseurs amériacins « les juifs ». Le néo-judaïsme est ce culte de la mondialisation, du néo-libéralisme, de la destruction de la famille et de la nature, anti-spirituelle et anti-chrétienne.

C’est aussi un culte antisocial de mercantilisme, d’aliénation et de déracinement ; hostile à la cohésion sociale ; à la solidarité, aux traditions – bref, hostile aux valeurs prônées par les trois grandes Eglises. L’Eglise ayant perdu sa position dominante en Occident, les adeptes du néo-judaïsme considèrent presque morte la Chrétienté occidentale, et ils luttent contre elle, par des moyens non-sanglants, à travers l’Anti-Defamation League et autres organismes anti-chrétiens. The Village Voice appelle Bush « le Chrétien » ; le New York Times ne cesse de traiter de prêtres abusant sexuellement des enfants, Schwarzenegger démolit une église, dans le film « La Fin des Temps » [The Last Days].

Mais l’Islam est le dernier grand réservoir d’esprit, de tradition et de solidarité, et les néo-juifs le combattent avec toute la puissance de feu dont ils disposent. L’Islam doit être écrasé, si l’on veut que le Temple néo-juif soit érigé à la place d’Al-Aqsa. L’Islam joue un rôle historique, en défendant la Palestine, au cœur de la fleur à trois pétales (1) ; il est le dépositaire de la pré-tradition unifiée pressentie par Guénon. Carl Schmitt a observé « le grand parallélisme historique » entre notre époque et l’époque contemporaine du Christ, dans Sa contrée. Guénon considérait que la modernité (représentant le Kali Yuga, ou l’âge final) trouverait sa conclusion dans l’apparition de l’Antéchrist et la fin du monde. Ainsi la guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ.

A un niveau plus profond, métaphysique, se joue une lutte entre deux tendances : un pouvoir, qui fait tenir ensemble le Ciel et la Terre, et re-sacralise le monde ; et un pouvoir qui s’efforce de séparer le Ciel de la Terre ; c’est-à-dire, de profaner le monde. La puissance unificatrice est représentée par le Christ, dans les bras de Notre-Dame. Le pouvoir de division, le Grand Profanateur, est plus puissant que les juifs ; mais ils le soutiennent avec enthousiasme, car pour eux, le monde en-dehors d’Yisraël (la Personne Divine, et non l’Etat du même nom) doit être profane et sans Dieu. Aussi les actions des néo-juifs conduisent-elles, en définitive, à la profanation du Monde, et à inciter les gens à se libérer des limites imposées par la société et par Dieu, pour la plus grande victoire de l’individualisme.

Maintenant, après avoir diagnostiqué la maladie (le néo-judaïsme, en tant que nouvelle religion et le Moyen-Orient, en tant que terrain principal pour son Jihâd), nous pouvons tenter de trouver le remède. La pièce centrale de la guerre n’est pas le champ de bataille de Fallujah, mais la bataille pour les esprits, menée par les idées. Qui en sortira vainqueur : le Christ, ou l’Antéchrist ? cette question ne sera pas tranchée par la force des armes, mais par notre capacité à défaire l’ennemi, dans le discours. Vous, chers lecteurs et camarades, représentez un escadron d’élite dans l’armée spirituelle ; dénoncez l’ennemi, battez-le !

Oui, il est possible de combattre une religion, en particulier le néo-judaïsme, forme extrême d’hérésie. Nous devons en montrer les racines religieuses, en profaner l’héritage sacral, en ridiculiser les concepts, en éclairer les crimes. Quand les précurseurs du néo-judaïsme ont entrepris leur guerre contre l’Eglise, ils ont commencé par tourner ses dogmes en dérision. De ce point de vue, l’acteur de café-théâtre Dieudonné a fait plus que quiconque pour mettre un terme au Jihâd.

Guénon voyait dans la Réforme un Automne, comme le début du Kali Yuga ; dès lors, le néo-judaïsme en est le prolongement, la phase ultime de la Réforme, où le corps réformé devient l’antithèse totale du corps préexistant à la Réforme. D’une certaine manière, notre tâche, c’est une Contre-Réforme, et notre bannière est Notre-Dame, aussi « majestueuse que des troupes arborant leurs bannières » (1). Schmitt voyait, lui aussi, en Notre-Dame le symbole culturel et religieux le plus important, bien qu’il n’ait pas eu conscience de son lien profond avec l’Islam. […]

Le communisme a représenté une tentative d’établir une nouvelle chrétienté universelle, mais sans le Christ. Bien que certains penseurs de droite insistent sur l’« origine judaïque » du communisme, il s’agissait d’une idéologie anti-judaïque et universelle. Hélas, les communistes ont utilisé le rasoir d’Occam avec beaucoup trop de vigueur, et le communisme est mort d’hémorragie. Nous devons adopter les survivants de son effondrement, et leur donner une place dans nos rangs.

Israël Adam Shamir, "Notre Dame des Douleurs".


(1) Les trois pétales sont l’Islam, le Catholicisme et l’Orthodoxie. Tandis que les Occidentaux voulurent voir dans l’Islam une antithèse du christianisme, les chrétiens orientaux, dont le plus éminent fut Saint-Jean Damascène, voyaient dans l’Islam une autre Eglise chrétienne, sur un pied d’égalité avec l’Eglise catholique, occidentale.
http://www.israelshamir.net/French/Trefoil_fr.htm

(2) Cantique des Cantiques 6 :4.

Les écrits en français d’Israël Adam Shamir :
http://www.israelshamir.net/French/French.htm





dimanche, mars 17, 2024

Révélations d'un lama dissident





Le lama tibétain Kelsang Gyatso (1931-2022) était un enseignant important parmi les guélougpa restés fidèles à des pratiques proscrites par le dalaï-lama.


La méditation


En matière de méditation Kelsang Gyatso faisait autorité. Selon ce lama, parce que la méditation n’est pas dénuée de risques, les méditants doivent se protéger et revêtir une armure psychique. « De même que les guerriers utilisent des armures pour se protéger pendant les batailles, ainsi les méditants ont besoin d’une armure pour se défendre contres les obstacles et les entraves. » (Kelsang Gyatso « Guide du Pays des Dakinis »).


Les obstacles


Tout ce qui fait obstruction à l'accomplissement de la libération est nommé Mara (démon). « Il existe, selon le lama Kelsang Gyatso, quatre principaux types de démons : le démon des perturbations mentales, le démon des agrégats contaminés, le démon de la mort incontrôlée, et les démons Dévapoutra. Seuls les derniers sont des êtres sensibles proprement dits. […] Un bouddha est appelé un « conquérant » parce qu'il, ou elle, a vaincu les quatre types de démons.


Ishvara, prince de ce monde


Le bouddhisme considère que nous vivons dans le monde du désir (Kâmaloka). Toujours d'après Kelsang Gyatso, l'être le plus puissant de ce monde est Ishvara courroucé, un démon Dévapoutra.


Ishvara courroucé « demeure dans Le Pays qui Contrôle les Émanations, l'état d'existence le plus élevé à l'intérieur du règne du désir. Ishvara a des pouvoirs miraculeux limités qui le rendent plus puissant que les autres êtres du règne du désir. Si nous faisons confiance à Ishvara, nous pouvons recevoir certains bienfaits temporaires au cours de cette vie, par exemple, plus de richesse et de biens, mais Ishvara courroucé est l'ennemi de ceux qui cherchent la libération, il interfère avec leur progrès spirituel. » ( Kelsang Gyatso)


Dans des centres de spiritualité, des personnes avides de richesse, de gloire, de pouvoir adorent secrètement Ishvara dont le culte évoque celui de Satan. De nos jours, le satanisme et les crimes pédophiles qui lui sont imputés se répandent.




jeudi, mars 14, 2024

Initiés & "arrières-loges"



Papus (docteur Gérard Encausse), fondateur de l'Ordre Martiniste."Il n’y eut jamais de relation administrative entre la franc-maçonnerie et le martinisme, hormis le fait que certaines loges maçonniques (particulièrement celles du Régime Écossais Rectifié) se réclament de l’esprit martiniste et cultivent dans leurs travaux cette tradition." Revue L'Initiation.



Comme Kaa le serpent, le maître spirituel dit : « Aie confiance ! ». « Aie confiance en nos chefs secrets de la hiérarchie initiatique ! »

Samuel Mathers, fondateur de la Golden Dawn, prétendait être en contact avec ces mystérieux chefs. 

« Au sujet de ces Chefs Secrets, dit Mathers, auxquels je me réfère et dont j’ai reçu la sagesse du Second Ordre que je vous ai communiquée, je ne peux rien vous dire. Je ne sais même pas leurs noms terrestres et je les ai vus que très rarement dans leurs corps physique… Ils me rencontrèrent physiquement aux temps et lieux fixés à l’avance. Pour mon compte, je crois que se sont des êtres humains vivants sur cette terre, mais qui possèdent des pouvoirs terribles et surhumains… Mes rapports physiques avec eux m’ont montré combien il est difficile à un mortel, si avancé soit-il, de supporter leur présence. Je ne veux pas dire dans ces rares cas de rencontre avec eux l’effet produit sur moi était celui de la dépression physique intense qui suit la perte du magnétisme. Au contraire, je me sentais en contact avec une force si terrible que je ne puis que la comparer à l’effet ressenti par quelqu’un qui a été près d’un éclair pendant un violent orage, accompagnée d’une grande difficulté de respiration… La prostration nerveuse dont j’ai parlé s’accompagnait de sueurs froides et de pertes de sang par le nez, la bouche et parfois les oreilles. »

La prostration nerveuse évoquée par Samuel Mathers n'est pas un phénomène rare dans le monde initiatique. La série d'immolations par le feu de moines bouddhistes rappelle les tribulations d'une loge d'initiés de province dont des membres dépressifs et suicidaires furent admis à l'hôpital psychiatrique le plus proche.

Ces initiés étaient affiliés à la fois à la Rose-Croix, la franc-maçonnerie et l'Ordre martiniste. Chaque année, ils se retrouvaient au Club des Écossais de la Grande Loge de France, rue Puteaux à Paris, où le fils de Papus, Philippe Encausse, franc-maçon, martiniste et probablement membre d'un conventicule Rose-Croix ultra-secret, participait à la cérémonie de commémoration du décès de son père. Parmi ces participants il y avait des « hauts grades », notamment des chevaliers Rose-Croix cooptés par les cercles supérieurs.

Le dix-huitième grade maçonnique, celui de chevalier Rose-Croix, rappelle que « ce sont les frères de la Rose-Croix qui sont allés parasiter les dernières loges opératives d'Angleterre et d'Écosse et qui les ont transformées en loges dites spéculatives. Le rosicrucianisme est une des sources les plus certaines de la maçonnerie moderne en même temps que de l'idéologie révolutionnaire », affirme Jean Vaquié.

Le 18e degré Rose-Croix de la maçonnerie marquerait « l’entrée dans les arrières loges lucifériennes », c'est Jules Doinel, un initié repenti, qui le dit. Il décrit l’ivresse spirituelle malsaine qui se saisit de l’initié devenu chevalier de la Rose-Croix : « Lucifer donne à ce grade un tel charme, un tel éclat qu'on l'embrasse passionnément. On se sent fier et triomphant d'être chevalier de la Rose-Croix. »


« Il y a aussi, poursuit Doinel, l'allégresse hautaine de la profanation du sacrilège conçu, sinon approfondi, de l'association de la pensée humaine à la pensée du roi des Anges coupables, de l'identification avec Lui, de la participation à sa science, de la communion à son Verbe. Il y aussi l'influence de sa Présence spirituelle. »

Pour Doinel, le grade Rose-Croix représente le prototype des hauts grades. Il dit :

« Le grade de Rose-Croix contient donc le satanisme à haute dose. II est le germe des hauts grades, comme le degré d'apprenti était le germe du grade du Maître : avec cette différence, toutefois, que le grade de Rose-Croix constitue le maçon parfait, le maçon ayant contracté, s'il est intelligent, s'il a le sens religieux, un pacte formel avec l'ennemi de Jésus-Christ ». (Jules Doinel)

La formule maçonnique « A.L.G.D.G.A.D.U. » signifie que les initiés œuvrent à la gloire du grand architecte de l'univers. Selon des initiés revenus dans le giron de l’Église, derrière le grand Architecte se cache Lucifer. Lucifer qui s'apparente à Ishvara courroucé des bouddhistes tibétains.

Le lama dissident Kelsang Gyatso, que le dalaï-lama aimerait bien réduire au silence, dit ceci : « Ishvara courroucé demeure dans "Le Pays qui Contrôle les Émanations", c'est-à-dire l'état d'existence le plus élevé à l'intérieur du règne du désir. Ishvara a des pouvoirs miraculeux limités qui le rendent plus puissant que les autres êtres du règne du désir. Si nous faisons confiance à Ishvara, nous pouvons recevoir certains bienfaits temporaires au cours de cette vie, par exemple, plus de richesse et de biens, mais Ishvara courroucé est l'ennemi de ceux qui cherchent la libération, il interfère avec leur progrès spirituel. »

D'après Jean Louis Bernard :

« Lucifer correspond à une énorme force mentale, mais sans l'intuition, donc à tendance mécanistique : un robot, un ordinateur céleste, tout cela à la puissance X... C'est l'imposture parfaite, la folie à l'échelle cosmique, sous masque intellectuel. […] Toujours à la fin des grands cycles de civilisation, quand l'humanité est affaiblie biologiquement […], Lucifer se substitue aux arcanes des religions et des sciences par ses anges noirs. C'est lui qui domine en tout cas la civilisation de religion scientiste, la nôtre actuelle. Lucifer tendrait à rythmer les cerveaux de l'élite scientifique selon son propre rythme d'ordinateur céleste. Implanté dans la science d'avant-garde dont l'arcane est bien la folie, non la sagesse, il pousse les faux mages à détruire la nature, à stériliser le globe, puis à lui faire subir le sort de l'antique soleil Lucifer : la désintégration. Par imitation mécanistique. D'un autre côté, Lucifer ne saurait se survivre en spectre du cosmos qu'en vampirisant la nature, donc en l'épuisant. Sa mainmise s'est manifestement accélérée à la fin de la guerre de 1939, quand Hiroshima a élevé les U.S.A. au rang de « peuple élu » de Lucifer ! Étant un dieu tronqué. Lucifer ne peut que tronquer l'homme et la civilisation. Deux éléments manquent toujours à l'homme luciférien : l'intuition et la vitalité, ce qui est logique puisqu'il évolue à l'image de son faux dieu. Par déséquilibre en chaîne, il se sur-intellectualise, mais devient insensiblement robot ou mort-vivant, sa sève vitale se desséchant... Pour ralentir ce processus, il a recours au « sabbat des lucifériens ». Selon un certain ésotérisme politique. Lucifer a un plan grandiose et absurde : faire régir l'humanité par une « synarchie » d'hommes robotisés et faire du globe le centre d'une immense mécanique interplanétaire. Il va de soi que la conquête de l'espace est luciférienne... Le même ésotérisme chuchote que Lucifer règne sur ses « mages », tous plus ou moins robots humains. [...]

Rejetant cette interprétation fantastique de Lucifer, des psychologues avancent une autre thèse : le mythe de Lucifer serait la résultante de l'évolution régressive. Celle-ci ayant progressivement élargi les zones dormantes du cerveau au cours des millénaires et éteint le sixième sens (l'intuition), le « cerveau mort » du cosmos correspondrait à ce cône d'ombre du cerveau humain moderne, en tant que projection et entité collective. Vu ainsi, Lucifer ne perdrait rien de son efficacité. »

Quoi qu'il en soit, le bouddhiste Kelsang Gyatso, le chrétien Jules Doinel et le chercheur laïc Jean Louis Bernard s'accordent pour dénoncer une force redoutable agissant dans des arrières loges occidentales et au cœur de certains temples orientaux.



Les martinistes


« Les martinistes forment une élite intellectuelle des plus rares, une sélection très soignée et très distinguée, dans la phalange occultiste. N'y entre pas qui veut. Celui qui a reconstitué l'ordre martiniste, le docteur P...(Papus.) est un homme d'une merveilleuse intelligence et d'une puissance de réalisation considérable. Nul plus que moi ne déplore l'erreur dans laquelle se meut cet esprit à hautes envolées, ce savant sérieux, cet infatigable écrivain. Il exerce autour de lui une séduction redoutable. Conscient, ou non, de l'œuvre qu'il accomplit, il est l'un des lucifériens les plus dangereux de ce siècle. Je n'ai eu, avec ce personnage éminent dans l'occultisme, que des rapports agréables et je me ferais un chagrin de le désobliger, en tout, sauf en ce qui touche la vérité et la défense de l'Église. Autour de ce chef, se groupe une réunion de jeunes gens sérieux et instruits, érudits et honorables, dont plusieurs sont des maîtres en science magique. Le docteur P... a étudié Saint-Martin et Martinez Pasqualis à fond. A-t-il saisi le sens luciférien du Philosophe Inconnu ? Souvent. L'a-t-il absolument saisi ? Je ne le crois pas. Mais en somme, il a réalisé cette colossale entreprise des groupes ésotériques, répandus aujourd'hui par tout l'univers civilisé, et pépinière formidable de hauts luciférisants. La reconstitution de l'ordre martiniste n'est pas la moindre de ses œuvres. Laissant la doctrine de côté, pour l'instant, je me propose, dans ce chapitre, de dire ce que je sais de cette organisation puissante, qui forme l'une des branches les plus à craindre et à observer de la franc-maçonnerie des arrière-loges. Car le martinisme, qu'il le veuille ou non, est une branche de la haute maçonnerie cosmopolite et internationale. »

Jules Doinel, Lucifer démasqué.


Télécharger gratuitement Lucifer démasqué :

mardi, mars 12, 2024

Aldo Sterone est 30e degré du Rite écossais ancien et accepté de la franc-maçonnerie

 





Dans sa vidéo du  lundi 11 mars 2024, Aldo Sterone, polémiste algérien vivant en Angleterre, connu à travers ses vidéos sur YouTube (plus de 150 000 abonnés), s'explique sur son appartenance à la franc-maçonnerie. Il est effectivement Chevalier Kadosh (30e degré) et maître de chapitre (loge). 

Les explications d'Aldo Sterone ressemblent plus à une engueulade à l'encontre de tous ceux qui critiquent la franc-maçonnerie et qui ont "des idées qui datent des années 30" (dixit Sterone).

La franc-maçonnerie, rappelons-le, pratique de manière obsessionnelle le culte du secret, c'est bizarre de la part d'une organisation qui se prétend philanthropique et bienveillante...

*******

BONUS

Question d'un internaute à 
Aldo Sterone

- "Est-ce que tu connais Stéphane Blet ?"

Réponse : 

- "Oui, j'ai écouté sa vidéo. Je ne me reconnais pas dans son expérience. Je ne sais pas avec quel groupuscule sectaire il a été se mêler."

Contrairement à ce que laisse entendre Aldo Sterone, Stéphane Blet était membre d'une obédience maçonnique régulière, la Grande Loge de France (Loge "Papus").

Pianiste talentueux, Stéphane Blet mourra défenestré le 7 janvier 2022. 

Sur le plateau de "Touche pas à mon poste", le journaliste Richard Boutry déclarera : "Stéphane Blet a été poussé au suicide. Est ce qu'il s'est suicidé ou a été suicidé ?"

Stéphane Blet fut-il exécuté pour avoir trahi des secrets maçonniques et dénoncé la kabbale et le talmudisme entre autres ?


"La franc-maçonnerie originelle (maçons opératifs, constructeurs et bâtisseurs) fut progressivement remplacée par une maçonnerie “spéculative”, infiltrée par le communautarisme, le talmudisme, les protestants anglais, les banquiers et les marchands, et totalement détournée de sa finalité première. 

Pour accomplir son nouveau dessein, il lui fallait détruire l’Église et le christianisme, et prendre le contrôle des États, que ce soit directement par une présence nombreuse au sein du pouvoir, ou indirectement par l’usure et les groupes de pression. Puis, sous couvert de tolérance et d’égalitarisme – et à l’insu de ses membres des degrés inférieurs –, œuvrer à son but véritable : l’avènement du mondialisme et, dans un second temps, de la synarchie."


dimanche, mars 10, 2024

Faire taire les gens




 




Faire taire les gens


par Diana Johnstone


Quand le pouvoir devient ouvertement criminel, il est temps de faire taire les gens. A travers l’Empire mondial, ce moment semble arriver. La liberté d’expression est de plus en plus menacée, tant aux Etats-Unis que dans la vieille Europe, bien que ces attaques viennent d’angles différents.

Aux Etats-Unis, l’assaut est clairement mené par des fanatiques d’extrême-droite comme David Horowitz, qui incite les étudiants à dénoncer les professeurs qui osent tenter de leur enseigner des choses qu’ils ne pensent pas déjà savoir. Le but est clairement d’interdire toute critique de la politique guerrière des Etats-Unis. Dans la vieille Europe, l’assaut est plus subtil et probablement moins lucide. Il est mené en partie par des gens qui se considèrent comme étant de gauche et qui semblent parfaitement inconscients du danger qu’il y a à limiter la liberté d’expression.

En 1990, l’amendement, connu sous le nom de « loi Gayssot » a été introduit par un député communiste (loi fabius-Gayssot). Il semble que la gauche française, particulièrement le Parti Communiste, dans son désir de préserver l’héritage de la résistance française pendant la deuxième guerre mondiale, n’a pas vu de danger dans la création d’un précédent punissant des discours comme s’il s’agissait d’actes.

Dans les années récentes, le contexte a considérablement changé. Devant la protestation mondiale contre la façon dont sont traités les Palestiniens, des efforts croissants ont été faits pour étendre la définition de l’ « antisémitisme », afin d’y inclure toute critique d’Israël. En insistant sur le fait qu’il n’y a pas de différence entre les juifs et l’état juif (proposition vigoureusement contestée par de nombreux français d’origine juive) et donc que la critique d’Israël s’identifie avec l’antisémitisme, les ultra-sionistes semblent provoquer l’antisémitisme qu’ils dénoncent. Que ce soit délibéré ou non est discutable. La France a la plus importante population juive d’Europe, professionnellement qualifiée et assimilée, et Sharon essaie ouvertement de l’attirer en Israël en proclamant que les juifs ne sont en sécurité nulle part, et surtout pas en France, à cause, soi disant, de l’antisémitisme.

Dès que la critique d’Israël est identifiée à de l’antisémitisme, elle devient taboue. Un des principaux spécialistes de cette intimidation morale est Roger Cukierman, un sioniste qui préside le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France). En avril 2002, Cukierman a même applaudi le score surprenant de Le Pen au premier tour des élections présidentielles comme étant "une bonne leçon pour les Arabes". Cukierman ne représente sûrement pas les nombreux citoyens juifs qui ne sont pas membres des organisations juives. Néanmoins, le dîner annuel du CRIF est devenu un must pour les leaders politiques français, qui, chaque année, écoutent docilement les imprécations de Cukierman les accusant de ne pas faire assez pour arrêter l’antisémitisme. Seize ministres baissaient la tête tandis que Cukierman attaquait la politique étrangère du président Chirac - son opposition à la guerre en Irak et sa tentative de poursuivre une politique équilibrée au Moyen-Orient.

Ce qui illustre que le combat contre l’antisémitisme peut être injecté dans les discussions géopolitiques comme prétexte pour stigmatiser l’opposition croissante à la politique d’Israël et des Etats-Unis.

Faire taire Dieudonné

Cette stigmatisation a atteint un sommet avec la campagne visant à faire taire l’humoriste Dieudonné.

La campagne a commencé en décembre 2003, après un court sketch où Dieudonné, déguisé en colon juif des territoires palestiniens occupés, a appelé les jeunes à rejoindre l’axe du Bien américano-sioniste. Ce qui fut ponctué par l’exclamation « Isra heil ! », qui suscita un tollé. Les organisations sionistes ont réussi à faire annuler les spectacles de Dieudonné, en le menaçant. Néanmoins, il a gagné tous ses procès. Quand il réussissait à trouver une salle pour son spectacle, elle était pleine et une standing ovation l’attendait.

Comme il arrive souvent, l’éducation catholique de Dieudonné en a fait un libre-penseur, critique acerbe des religions. Dans ses spectacles, il parodie régulièrement toutes les religions sans excepter l’animisme de ses ancêtres africains. L’insolence est une constante de l’humour français, qui n’hésite pas à ridiculiser le catholicisme comme l’Islam en des termes très offensants. (Mais il ne faut pas se moquer du judaïsme, la religion des « élus » !)

Insistant sur son engagement en faveur de l’égalité et des valeurs universelles, Dieudonné a refusé de se censurer comme le lui demandaient ses critiques. Ils l’ont attendu au tournant. Dans une conférence de presse à Alger le mois dernier, il a utilisé l’expression « pornographie mémorielle », forgée par l’historienne israélienne Idith Zertal, faisant référence à certains aspects excessifs de la commémoration de l’holocauste. D’après Dieudonné, aucun journaliste algérien n’a jugé bon de rapporter cette expression qui, dès lors, se réduisait à une parole d’opinion privée. Elle n’en fut pas moins saisie par un site sioniste qui propagea l’expression, ajoutant que Dieudonné avait qualifié la Shoah elle-même de « pornographie mémorielle ». Une nouvelle et très violente affaire Dieudonné était lancée.

Le fond de commerce des humoristes est souvent l’excès et le mauvais goût. Sur ces deux plans, Dieudonné est relativement bénin. Son personnage est plutôt bonhomme, sans le venin qui caractérise certains présentateurs de talk shows américains.

De retour à Paris, Dieudonné a donné une conférence de presse, pour dire que ses propos avaient été déformés, qu’il n’avait jamais mentionné la Shoah comme telle, et qu’il respectait les victimes de cette immense tragédie.

Mais il n’a pas suffit de corriger la citation inexacte. Quels que furent les mots prononcés, les journalistes hostiles voulaient savoir, « mais qu’avez-vous voulu dire » ? En d’autres termes, « que pensez-vous » ? La criminalisation des mots dits conduit à la criminalisation des pensées non dites.

Expliquant sa position politique, Dieudonné affirme que son combat contre le racisme l’amène à s’opposer au communautarisme exacerbé qui dresse certaines communautés religieuses contre d’autres.

Pourquoi n’existe-t-il pas de monument aux victimes de la traite des esclaves ? Pourquoi existe-t-il des financements pour 150 films sur l’holocauste alors qu’il n’a pu obtenir aucun financement pour un film sur « le code noir », qui fut la base légale du commerce français des esclaves ? Ceci n’a en rien calmé ses critiques, et, dans les jours qui suivirent, les attaques dans les médias se firent encore plus virulentes. [...]

Les annulations et les menaces de mort sont arrivées en masse chez Dieudonné. Même s’il gagne devant les tribunaux, comme ce fut le cas, les médias cherchent à le détruire. La signification de cette campagne va bien au-delà de ses conséquences sur la carrière d’un artiste de talent. Deux conséquences plus générales sont à signaler.

Premièrement, la campagne contre Dieudonné s’avère être une tentative de réduire au silence une des principales voix de l’universalisme laïque qui a des partisans parmi les jeunes de toutes les communautés de France notamment - mais non exclusivement - parmi les enfants d’immigrants d’Afrique et des pays arabes. Beaucoup d’entre eux, contrairement à lui, sont croyants. Mais si des jeunes filles voilées peuvent rire de ses satires contre les extrémistes musulmans, pourquoi une satire similaire contre des colons sionistes orthodoxes est-elle interdite ? Pourquoi le CRIF a-t-il plus d’influence qu’une organisation représentative de la communauté musulmane, bien plus nombreuse ? L’universalisme laïc de Dieudonné n’est-il pas une saine réponse à la menace d’un conflit intercommunautaire ?

Deuxièmement, et ce qui est sans doute le plus important, la campagne contre le comique français est l’indice d’une tendance générale visant à utiliser l’accusation d’antisémitisme chaque fois qu’il s’agit de critiquer la politique des Etats-Unis, y compris la conquête de l’Irak. C’est parfois flagrant, parfois plus subtil.

L’expression « pornographie mémorielle » manque sans aucun doute de précision et de bon goût. Mais elle n’en exprime pas moins une certaine lassitude, qui existe aussi chez de nombreux juifs, devant la constante commémoration d’une tragédie passée, à l’exclusion d’autres (le bombardement d’Hiroshima, les génocides arménien, du Cambodge, du Rwanda…).

On peut penser de plus en plus que cette répétition ne contribue nullement à empêcher que cela ne se produise à nouveau. Au contraire, elle est exploitée pour faire taire toute opposition à la politique de guerre des Etats-Unis et de son principal partenaire au Moyen-Orient, l’état Sioniste. C’est une telle opposition qui était le sens de la parodie de Dieudonné sur l’axe du mal, et qui concerne essentiellement le présent et le futur immédiat et non une quelconque négation du passé.

Sur le plan idéologique, la référence constante à l’holocauste, liée à la suggestion qu’une nouvelle persécution des juifs d’Europe pourrait recommencer, crée un clivage subtil mais profond entre les Etats-Unis et l’Europe. Concernant l’Allemagne c’est évident ; mais également en France, où les justifications sont bien moindres, mais l’insistance des critiques américains tout aussi forte, la référence à l’holocauste maintient un sentiment de culpabilité, et disqualifie ces puissances européennes dans leur volonté de jouer un rôle à l’avenir.

Au contraire, pour les Etats-Unis, l’holocauste est devenu la clef majeure d’une idéologie qui justifie ses interventions militaires pour « sauver les victimes » partout dans le monde. Ceci est fondé sur le mythe que ce sont les Etats-Unis qui sont finalement venus au secours des victimes de l’holocauste. L’implication de ce mythe, qui sous tend l’énorme exagération d’un « retour de l’antisémitisme » en France, vise à faire croire que les Européens, laissés à eux-mêmes, recommenceront à persécuter les juifs. Et que seuls les Etats-Unis peuvent les en empêcher.

Ainsi, le mythe des interventions militaires bienveillantes des Etats-Unis est renforcé par l’exploitation idéologique de l’holocauste tout autant que la vieille Europe en est affaiblie. Ceci est une des raisons pour lesquelles les politiciens et les médias européens qui veulent voir leur pays suivre Washington - et qui sont loin d’être tous juifs - trouvent politiquement utile de rappeler le plus souvent possible l’holocauste. Il ne s’agit pas de respecter les victimes mais de les exploiter. Par un perpétuel chantage implicite, les politiciens et les médias pro-Otan paralysent l’Europe et la disqualifient comme opposante aux guerres menées par les Etats-Unis afin de remodeler le Moyen-Orient.

Il semble qu’il y a eu bien plus d’indignation dans les médias français à propos d’un reportage douteux concernant quelques remarques de Dieudonné qu’à propos de la totale destruction de la ville de Fallujah en Irak. Dans un monde pareil, reste-t-il encore de la place pour un humoriste ?

Diana Johnstone, « La Croisade des Fous » (Edition de 2005).


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Les événements tragiques de Yougoslavie donnèrent lieu à une débauche de propagande qui transforma la situation complexe des Balkans en un conte de fées manichéen. La grande qualité de cet ouvrage est d'expliquer les causes historiques et géopolitiques profondes de ce conflit tout en menant une critique implacable de la propagande atlantiste qui les a travesties.


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