dimanche, avril 11, 2010

Ascèse et renonciation dans le Chan/Zen


Le Wu Wei, absence d’effort, de souci, d’intention, de contrôle est un concept fondamental dans le Chan/Zen. Il s’agit d’une spontanéité qui s’adapte sans la moindre idée préconçue ni la moindre intention à chaque situation nouvelle. Dans la vie quotidienne, la réflexion et les calculs égotistes imposent une directivité artificielle faisant obstacle à cette spontanéité. Le Wu Wei du taoïsme et du Chan/Zen n’est pas compatible avec les efforts et le contrôle imposés par la renonciation ascétique de la religion.

« L’ascèse est, dans le zen, parfaitement inutile comme « des jambes pour un serpent ». En outre, son projet enveloppe une contradiction : on ne saurait vouloir intentionnellement être dépourvu d’intention, on ne peut s’efforcer à la vie spontanée qui exclut l’effort. Celui qui laborieusement cherche à abolir en lui toute trace de réflexion est comparable à quelqu’un « qui voudrait laver du sang avec du sang ». En fait, nous n’avons pas à faire des efforts pour retrouver la nature (1) car nous ne l’avons jamais quittée. Comme on l’a vu (2), le nirvana nous a déjà été concédé et nous sommes déjà des bouddhas. La vie spirituelle ne consiste pas dans un effort pour devenir autre, mais dans la prise de conscience de ce que nous sommes déjà, de ce que nous n’avons jamais cessé d’être. Et c’est pourquoi Hakuin, quand il atteignit son satori, a pu s’écrier : « Comme c’est merveilleux ! Il n’y a pas de cycle de la naissance et de la mort auquel il faut échapper ni de connaissance suprême à atteindre. »

Tout au plus, la pratique correcte d’un art peut nous aider à retrouver la nature, enfouie au plus profond de nous-mêmes, cachée sous les acquis de l’intelligence objective et du langage social. […] Dans la peinture Sumiye : si la logique ou la réflexion s’interposent entre le pinceau et le papier, tout l’effet est gâché ; « la main qui guide le pinceau au moment précis où l’esprit commence à élaborer des formes a déjà trouvé et réalisé ce qui le hante, et en fin de compte l’élève ignore si c’est la main ou l’esprit qui a combiné l’œuvre. » Ainsi la pratique authentique d’un art nous permet de retrouver la spontanéité perdue de l’animal ou de l’enfant. Elle libère l’action du frein de l’intellect, et restaure le contact avec nos racines naturelles. »

Michel Larroque « Approches occidentales du bouddhisme zen, la spontanéité efficace ».



(1) Note de Bouddhanar : nature de l’esprit ou esprit originel.
(2) Dans « Approches occidentales du bouddhisme zen, la spontanéité efficace », Michel Larroque.

samedi, avril 10, 2010

Merigar


Merigar en Italie est un centre de loisirs spirituels où la danse du Vajra, le yantra yoga, l’entraînement Santi Maha Sangha (SMS) en neuf niveaux s’ajoutent à la pratique méditative des touristes dzogchenpa venus dépenser leur argent dans le centre du lama Namkhaï Norbu. Pour les adeptes plus casaniers, Namkhaï Norbu procède à la transmission mondiale du Gourou Yoga à l’aide d’une vidéo…

Autrefois, les véritables adeptes du Dzogchen étaient plus anachorètes que consommateurs de produits spirituels à l’instar du moine vagabond Shabkar (1781-1850). Shabkar était un esprit libre, il ne vendait pas de méthodes spirituelles et ne voyait pas d’oppositions entre les divers enseignements « non-dualistes ». Shabkar disait :
« Les maîtres d’antan affirmaient que le Madhyamika, le Mahamoudra et le Dzogchen étaient semblables à la mélasse, au sucre et au miel : tous trois sont également délicieux ». Traduit par Matthieu Ricard, « Shabkar, autobiographie d’un yogi tibétain ».

De nos jours, les exigences du marketing spirituel poussent des gourous à se prétendre détenteurs de la meilleure méthode de développement des potentialités de l’homme du 3ème millénaire ou de l’ère du Verseau. Tenzin Namdak ne cache pas son mépris pour les autres voies. Dans une conférence donnée à Vienne (Autriche) le 12 avril 1991, il a déclaré : « Nombreux sont les lamas qui disent, de nos jours, que les vues et les résultats de la pratique du Madhyamika, du Mahamoudra, ou du Dzogchen sont totalement identiques. Mais cela n’est pas vrai ». Dans cette conférence, Tenzin namdak affirme la supériorité du Dzogchen sur les autres véhicules. Bien entendu, l’influence du Chan chinois sur le Dzogchen du Zhangzhung est ignoré malgré de nombreuses similitudes et la présence d’un patriarche du nom de Darma Bode parmi les six Shen des six principes (don-drug gi gshen-po rnam-pa drug). Le nom de Darma Bode fait dire à Samten Karmay, né dans une famille Bönpo du Tibet et directeur de recherche au CNRS : « Il nous rappelle Bodhidharma, le patriarche de la tradition Chan/Zen ».

L’influence du Chan chinois sur le Dzogchen est aussi escamotée par Namkhaï Norbu, propagateur d’un enseignement assez juteux si l’on en juge par les tarifs pratiqués par la Communauté Dzogchen. Dans son opuscule « Dzogchen et Zen », Namkhaï Norbu dissimule maladroitement l’influence du Chan chinois sur le Dzogchen. Sa démonstration est assez embrouillée et se termine par une déclaration lapidaire qui classe le Chan/Zen parmi les voies de la renonciation. Réduire le Chan à la pratique de la renonciation révèle une volonté de dévalorisation du Chan.

Le Chan est issue du mélange du bouddhisme et du taoïsme libertaire. En réalité, ce courant spirituel libertaire d’origine taoïste agace les gourous tibétains viscéralement autocrates. Il ne faut pas oublier que le véritable sage taoïste n’enseigne pas. En outre, il fait souvent figure de sot. « Si le Tao est insipide, écrit Max Kaltenmark, le taoïste qui l’incarne en quelque sorte ne l’est pas moins, car la lumière qu’il porte en lui reste cachée ; si elle est authentique, elle ne doit pas être perçue extérieurement par le vulgaire. Non seulement la sainteté du vrai taoïste ne doit pas être reconnue, mais sa parfaite simplicité lui donne l’apparence d’un sot. »

Aux antipodes du sage taoïste, les gourous tibétains se laissent volontiers aduler. On se prosterne devant eux. Leur science occulte fascine les personnes désireuses de devenir des surhommes, des initiés aux pouvoirs (siddhis) impressionnants. L’initiation lamaïste n’est-elle pas une transmission de pouvoir (wang) ? Le pouvoir est au cœur du lamaïsme et du fascisme. Namkhaï Norbu est arrivé en Italie en 1960 grâce à Giuseppe Tucci. Pour Brian Victoria, expert néo-zélandais du bouddhisme, Giuseppe Tucci était un sympathisant déclaré du fascisme. En 1964, Namkhaï Norbu est chargé d’enseigner les Langues et la Littérature Tibétaine et Mongole à l’Institut Oriental de Naples. En cinquante ans le gourou tibétain est devenu une star de la nouvelle religiosité mondiale.

Les lamas affirment que la pratique spirituelle a des effets bénéfiques sur l’humanité. Mais le rayonnement du spiritualisme pratiqué à Merigar n’a pas apporté plus de tolérance et d’amour aux Italiens. Au contraire, c’est le fascisme haineux qui a effectué une percée décisive aux élections de mars 2010. Il faut se souvenir que depuis le 9 février 2009, le Dalaï-lama est « citoyen d'honneur » de Rome. Le maire de Rome, Gianni Alemanno, est membre de l’Alliance Nationale, l’héritière du Mouvement Social Italien, un courant d’extrême-droite. Parmi les fondateurs du mouvement Social Italien on trouve d’anciens dignitaires du régime fasciste de Mussolini. Les vieux démons de l’extrême droite italienne font bon ménage avec les rakshasas du lamaïsme.

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Shabkar et autres lamas végétariens

La Chine publie un rapport sur les droits de l’Homme aux Etats-Unis

Le sponsor principal du 14e dalaï-lama


mardi, avril 06, 2010

L’imitation de Padmasambhava


Les facultés surnaturelles décrites dans les biographies des 84 Mahâsiddhas sont souvent à l’origine de l’intérêt que suscite le Vajrayana tibétain en Occident.

Des adeptes du lamaïsme rêvent d’imiter les Mahâsiddhas et d’obtenir les fameux pouvoirs (siddhis) des textes tantriques. Le nec plus ultra de la carrière de l’initié lamaïste est l’accomplissement du corps de lumière (ja'-lus) assurant l’immortalité. Dans les communautés lamaïstes, les témoignages de la transformation de maîtres du Vajrayana et plus particulièrement du Dzogchen en êtres de lumière incitent des personnes à refuser la condition humaine et sa fin peu glorieuse dans la terre d’un cimetière ou dans le feu d’un crématorium. Ils croient aussi que la magie tibétaine leur permettra de repousser la mort si celle-ci survient avant l’obtention du corps de lumière tant désiré.

Dans « Le livre tibétain de la vie et de la mort », Sogyal, le lama de Rigpa, reprend le mythe du Tibet pays de moines aux siddhis extraordinaires où des Jésus tondus sont capables de ressusciter de malheureux Lazares prématurément frappés par la mort. Il écrit :

« Des Occidentaux récemment en visite au Tibet m’ont raconté un événement dont ils furent les témoins. Un jour, un Tibétain marchant sur le bord d’une route fut renversé par un camion chinois et tué sur le coup. Un moine qui passait par là se dirigea promptement vers l’homme allongé vers le sol et s’assit près de lui. Ils le virent se pencher sur le corps et réciter quelque chose, une pratique peut-être, tout près de son oreille ; soudain, à leur stupéfaction, le mort revint à la vie. » (« Le livre tibétain de la vie et de la mort », éditions de La Table Ronde, Paris 1993, page 396.)

Les adeptes du lamaïsme ne remettent jamais en question les propos des hiérarques tibétains. Au contraire, ils considèrent que les histoires des lamas sont toujours vraies et porteuses de profonds enseignements. L’anecdote rapportée par Sogyal signifie : « Les Chinois causent la mort, mais les lamas connaissent le secret de la résurrection ».

Il est inutile de tenter d’émettre le moindre doute sur la sincérité des gourous. Une telle attitude ne fait qu’ulcérer les personnes qui ont besoin de croire que le lamaïsme va leur révéler les secrets du corps de gloire et du bonheur éternel.

Le thème du corps spirituel et des pouvoirs surnaturels (siddhis) est récurrent dans le lamaïsme. Les personnes qui sont séduites par le merveilleux et les pouvoirs occultes deviennent souvent les disciples de maîtres tibétains et tentent d’imiter l’immortel Gourou Rinpoché (Padmasambhava) qui séjourne actuellement chez les Rakshasas (démons) domptés à Zangdok Pelri, la Glorieuse Montagne Cuivrée, dont il a fait sa terre pure. Padmasambhava y coule des jours heureux entouré de ses épouses et de nombreuses dakinis parfois un peu extravagantes et sanguinaires mais toujours très sexy.

N’en déplaise aux partisans de l’unicité des religions, le corps d’arc-en-ciel (ja'-lus) et les techniques tibétaines en matière de résurrection, évoqués par le gourou Sogyal dans « Le livre tibétain de la vie et de la mort », ne font pas de Jésus, qui ramena à la vie Lazare et se transfigura, l’élève des lamas tibétains (Jésus au Tibet). Le traité de mystique des adeptes de la philosophie ésotérique occidentale, « L’imitation de Jésus-Christ », ne permet pas d’envisager la moindre affinité entre le lamaïsme et la doctrine spirituelle occidentale. « Il faut donc savoir, d’après le témoignage de St Paul, d’Origène et de St Hilaire, qu’en dehors de la doctrine écrite, il existait une doctrine spirituelle, non consignée par l’Ecriture, qui se transmettait de bouche à oreille… Cette loi traitait de tous les mystères qui, en raison de leur profondeur, ne pouvaient être livrés aux ignorants, mais étaient réservés à un petit nombre de sages. » Ecrit Dom Gaffarel, bibliothécaire de Richelieu, Abbé de Sigonce, "Les trois livres de l'imitation de Jésus-Christ", traduction de O. Sporeys, éditions Sun, 1948, page 2.

Le traité, « L’imitation de Jésus-Christ », débute par le mépris des vanités du monde. « […] Vanité, donc, rechercher les biens périssables et espérer en eux. Vanité encore, briguer les honneurs et se hisser aux situations élevées. Vanité, souhaiter une vie longue et se soucier peu d’une vie bonne… ». La pompe des grands hiérarques du lamaïsme, ainsi que celle des dignitaires de l’Eglise, s’oppose à l’ancienne doctrine spirituelle de l’Occident. La doctrine de « L’imitation de Jésus-Christ » exalte l’humilité alors que l’imitation de Padmasambhava conduit à la glorification des forces occultes. Ces forces sont censées transformer chaque initié tantrique en maître absolu d’un Zangdok Pelri, (Glorieuse Montagne Cuivrée) entouré de Rakshasas (démons) obéissants et de Dakinis sensuelles.

De grands lamas avec l’aide des Rakshasas ont assurément des pouvoirs ordinaires et extraordinaires. Durant des méditations dirigées par Sogyal, les élèves sont priés de fixer les yeux du gourou. Or, l’hypnose est une faculté tout à fait ordinaire du lamaïsme. Le « Hevajra Tantra » mentionne plusieurs mantras pour hypnotiser et soumettre autrui à sa volonté. Les lamas s’efforcent de maîtriser d’autres facultés. Selon B. Bhattacharya, « Esoteric Buddhism », le bouddhisme « tantrique » reconnaît huit grands siddhis : le pouvoir de vaincre avec une épée magique (khadga) ; le pouvoir de découvrir les trésors cachés, grâce à un onguent sur les yeux (añjana) ; la faculté de se mouvoir sans être perçu, grâce à un onguent sur les pieds (pâdalaja) ; la faculté de disparaître à la vue (antardhâna) ; le pouvoir de transmuer les métaux en or, au moyen d’une solution magique (rasarasyana) ou d’acquérir la jeunesse éternelle, l’immortalité : c’est le double objectif de l’alchimie ; la faculté d’aller dans le firmament (khecara) ; la faculté d’aller n’importe où sur terre en un instant (bhûcara) ; la faculté de se rendre dans les enfers, les mondes inférieurs (pâtâla).

On ne peut pas nier que les forces psychiques canalisées par le lamaïsme permettent parfois d'accomplir des prodiges. Les témoignage qui attestent que des lamas magiciens ont réalisé le corps de lumière ne sont donc pas contestés par ceux qui connaissent les possibilités du monde psychique. Au contraire, durant la fin du cycle, les prodiges de cette nature ne sont pas étonnants. « Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront des prodiges et des miracles pour séduire les élus, s'il était possible. »

samedi, mars 27, 2010

Le génocide des Indiens d’Amérique continue


Bonjour Félix le Tondu,
C'est Béatrice l'élue poilue qui vous sollicite pour les Amérindiens de Guyane Française qui font face à de graves difficultés dont l'empoisonnement au mercure et autres, je sais que je sors du contexte du bouddhisme, mais j'aurais une petite requête à vous faire si vous êtes ok.
J'ai essayé modestement de sensibiliser le sort des indiens Français à des amis, connaissances, mais je constate qu'ils ne se sentent pas concernés... par contre un grand engouement pour les indiens d'Amérique du Nord mais les indiens colonisés par la France, tout le monde s'en fout ....
En ce moment en Guyane il y a un enjeu celui de baptiser pour la 1ère fois un aéroport en Guyane d'un nom indien, la date butoir est arrêtée au 6 Avril, pouvez simplement apporter votre signature ?
En pièces jointes l 'adresse du site,www.okamag.fr + une affichette que j'ai proposé (je vous l 'envoie dans un autre mail) dans des commerces à Dijon, Besancon, les gens semblent concernés mais au final pas grand chose .
Si je m'adresse à vous c'est parce que je vous "ressens bien" et que vous m'apparaissez comme une personne qui se soucie sincèrement de son prochain.
Merci pour l'aide éventuelle, si vous n'êtes pas OK je ne vous en voudrais pas !
Bien Cordialement et Amicalement,
Béatrice (la poilue)

Au vingt et unième siècle, le génocide des Indiens d’Amérique continue, au ‘nez et à la barbe’ de tous le monde et cela se passe sur la soit disant « Terre des Droits de l’Homme », la France !

Sur le territoire Français existent des Peuples Autochtones qui ne sont toujours pas reconnus officiellement par l’Etat Français (pourtant reconnu mondialement comme « Pays des Droits de l’Homme »), les kanak, les polynésiens et les Amérindiens. La France « possède » des Indiens, des Indiens d’Amazonie. Peu de gens le savent, peu de gens peuvent situer ou se trouve la Guyane et pourtant nous existons bien, nous Amérindiens d’Amazonie Française. Nos problèmes sont grave et nombreux : Spoliation foncière, langues minoritaires, culture dénigrée et non valorisée, Institutions coutumières non reconnues, intoxication majeure au mercure à cause de l’exploitation illégale de l’or, déforestation massive et extermination de toutes nos ressources …


Historique du combat des amérindiens de la Guyane Française en Amérique du Sud

Peu de monde connaît notre histoire et pour cause : on essaye de nous effacer de la mémoire de la Guyane ! Personne ne parle de nous, ni les médias, ni les fameux historiens Guyanais. Prenez n'importe quel livre sur la Guyane, notre histoire ce résume souvent à une phrase ou à une page d'introduction et puis plus rien :

Avant l'arrivé des premiers Européens, il y avait des Indiens...........

Des siècles d'histoires balayés en une seule phrase banale, puis le vide, le néant, alors que Six Nations Amérindiennes sont toujours présentes en ce début du troisième millénaire sur le sol Guyanais. Nous allons donc nous atteler à retracer cette histoire cachée et oubliée pour que nos enfants soient un jour, fiers de la connaître et trouvent enfin leur place dans cette société Guyanaise qui cherche à les acculturer définitivement en les créolisant.

Voici notre histoire...
En mémoire de nos ancêtres, de nos anciens, de nos parents, morts exterminés par les guerres et les maladies,
évangélisés et acculturés de force.

En hommage à toutes ces Nations Amérindiennes disparues:

KUSARIS - MARUANES - AROUAS - AKOKAS - TARUPIS - NURAGUES - MAYES - ARANAJUS - PALUNKS - KARNARIUS - ARMAKUTUS - UPURUIS - SAPAYES - ARECARETS - ARRUAGUES PIJANAKOTO - et tant d'autres ...

et courage à celles qui sont toujours vivantes:

les KALI'NA (Galibis) - les LOKONO (Arawaks) - les PAYKWENEH (Palikours) - les WAYANA (Roucouyennes) - les WAYAPi (Oyampis) - les TEKO (emérillons)

C'est en 1498 que les amérindiens de Guyane virent pour la toute première fois des vaisseaux Espagnols au large. Le 01 août 1498, Christophe Colomb en personne aborda la côte guyanaise au cours de son troisième voyage dans la région. Deux ans plus tard, Vincent Yañez Pinzon explore à nouveau les côtes puis il est suivi par une multitudes d'aventuriers attirés par le mirage de l'Eldorado. Déjà l'or rendait les hommes blancs complètement fou et près à toutes les exactions. L'invasion de nos territoires commençait... A la recherche de ce fameux eldorado et du mystérieux lac Parima, les expéditions invasives se succèdent: Gonzales Ximénès de Quevada en 1536, Diego de Ordas en 1538, Gonzales Pizarre en 1541, l'Anglais Walter Raleigh…

Pendant les guerres de religion en France, des marchand français avaient pris l'habitude de commercer avec nous. Troc, échanges, commerce, les relations n'étaient pas trop mauvaises et ils avaient besoins de nous pour connaître le pays. La vision de ces immenses bateaux approchants nos côtes d'ou sortaient des hommes bizarres à la peau blanche avait impressionnée nos ancêtres, d'ou l'appellation "Palana akili" (littéralement, les esprits de la mer) pour désigner les hommes blancs.

En 1602 les choses se gâtèrent lorsque le roi de France, Henri IV nomma H. de Montbarrot, lieutenant général pour le roi de tous les territoires compris entre l'Amazone et l'Ile de Bray (Trinidad). L'ordre de la conquète était officiellement donné!

Deux ans plus tard, le 12 janvier 1604, l'associé de Montbarrot, de La Ravardière partait de France vers chez nous et il arriva dans l'Ile de Cayenne en plein conflit entre les Kali'na et les Kalipu. Il explora l'île et les deux rivières de Montsinéry-Tonnégrande puis repartit quelques mois plus tard, emmenant avec lui Yakapo, fils de chef et interprète.

Durant près de vingt ans nous fûmes plus ou moins tranquille, a part deux expéditions anglaises que nous avons entièrement exterminées. L'une en 1605 et l'autre en 1608. Il n'y eu qu'un seul survivant, un certain Fisher qui vécut longtemps parmi nous.

De 1624 à 1643, durant le ministère de Richelieu, les ennuis sérieux recommencèrent. De petits groupes de Français, pour la plupart des Normands s'installent entre la Counamana et la Sinnamary.

Mais de 1633 à 1638 sous les attaques incessantes de nos ancêtres, un certain Bontemps est obligé d'organiser l'évacuation des savanes autour de Sinnamary, difficiles à défendre et se replia dans l'île de Cayenne, autour du Cépérou. Les amérindiens redoublèrent leurs attaques et en 1642, il ne subsistait plus que 42 Français pour toute la Guyane. Nos ancêtres défendaient âprement leur territoire.

Les "Palana Akili" n'abandonnent pas leur projet de conquête et la première grande immigration, formée surtout de très mauvais éléments (voleurs, vagabonds, bandits...), prit le départ de Paris le 03 août 1643 et arriva le 25 novembre à l'embouchure du Mahury. Leur chef, De Brétigny réoccupa le fort Cépérou et construisit des cases pour établir ses 300 Compagnons mais il imposa un régime dictatorial et de nombreux problèmes surgirent, entre colons et envers les amérindiens. Ainsi, en voulant châtier des amérindiens, il tomba dans une embuscade et fut tué avec de nombreux autres compagnons. Mais malchance pour nous, les Français rescapés reçurent vite du renfort, des pères et des colons, qui se fixèrent au Cépérou, à Kourou et aux Iles du Salut.

En 1652 d'autres colons arrivèrent encore: ce fut l’expédition Navarre puis toujours la même année, le 28 septembre, huit cents personnes partirent de France et s'installèrent sur les hauteurs de Rémire sous l'autorité de Du Plessis. Ils capturèrent même des esclaves Brésiliens mais malgré cette abondante main-d'œuvre, du fait des dissensions internes et des attaques incessantes de nos courageux ancêtres, la colonisation échoua et les Français quittèrent Cayenne pour le Surinam voisin et la Barbade. Il n'y avait plus un seul envahisseurs Français dans l'Ile de Cayenne grâce à la résistance des Kali'na de l'époque. Par contre, de nombreux métis étaient déjà nés et ils adoptèrent tous notre mode de vie. D'où peut-être la légende des mythiques "Indiens Blancs" ou "Oyaricoulets".

Malgré les revers sévères infligés par les amérindiens, les Français ne renoncèrent toujours pas à leur désir de conquêtes étant persuadés que d'immenses richesses et profit était possible en s'accaparant nos terres. Ainsi, dès le 26 février 1664, sous les ordres du roi Louis XIV et Colbert, six grands vaisseaux et 1200 colons quittent La Rochelle. Le 11 mai, la flotte mouille devant Cayenne et trouve le fort Cépérou occupé par des juifs hollandais. Après cinq jours de négociations, la plupart de ces Juifs se réembarquèrent pour le Surinam. La colonisation effective de notre territoire commençait vraiment, développée encore par l'arrivé de 180 nouveaux colons en 1665. Mais les centres principaux des envahisseurs n'étaient encore que sur la côte: Cayenne, Matoury, Rémire, le Tour de l'Ile, Kourou, Sinnamary et la Montagne d'Argent. Sous cette pression de plus en plus vive, nos ancêtres sont obligés de se retirer à l'intérieur du pays ou dans des zones quasiment impénétrables comme Awala. Une forme de pression fut l'esclavage des amérindiens pour travailler au service des colons mais nos anciens préféraient se laisser mourir ou arrivaient à se sauver pour retrouver leur milieu naturel. Devant ce problème de main d'œuvre, les colons durent commencer à acheter 420 esclaves noirs aux Hollandais. La traite négrière commençait. Une nouvelle compagnie, celle des Indes Occidentales, engloba bientôt toutes les entreprises d'Amériques et autorisa, pour notre plus grand malheur, les Jésuites à s'installer dans l'Ile de Cayenne.

Les guerres s'installent en Europe déclenchées par Louis XIV et notre pays en subi également les conséquences et des exactions de toutes sortes. Successivement, les Anglais, les Hollandais et les Portugais fonts des excursions meurtrières et ravagent la côte.

Malgré tous cela, la population "étrangère" de la Guyane augmentait doucement et Cayenne devenait en vrai petite ville mais la plupart des "plantations" avaient toujours besoins des connaissances du terrain de nos anciens pour survivre. Au contraire des Antilles, en Guyane la vie étaient très dure aussi bien pour les colons que pour les esclaves noirs et tous le monde mangeaient à "l'amérindienne" (poissons, gibiers, cassaves et couac). Les principales cultures pratiquées sont toutes des plantes amérindiennes: manioc, coton, roucou, café, cacao, tabac...et la santé de tous ce petit monde était bonne grâce aux innombrables "simples" de notre forêt et grâce à nos shamans. Nous n'aurons jamais de reconnaissance pour cela... Notre récompense fut l'apparition de maladies inconnues chez nous (grippe, rhume, tuberculose, pneumonie...) et qui occasionnèrent un véritable génocide plus meurtrier qu'une guerre, en quelques décennies.

En 1709, une nouvelle forme de pression apparaît clairement, le Père Lombard, missionnaire jésuite, se rend à Icaroua sur la Karuabo où il commence à former la première "réduction" à l'usage de nos anciens. Il en réuni près de cinq cents. Puis 14 ans plus tard il organisa à Kourou la première mission. Des exactions sont pratiqués au nom de Dieu, on déplace des Kali'na de force des environs vers Kourou. Un premier échec ne le décourage pas, il apprend notre langue, le Kali'na aulan, il s'attaque aux jeunes plus malléables et en 1710 il réalise les premiers baptême. Dès 1713 il y avait déjà près de 400 amérindiens baptisés en voie d'assimilation. Grâce à ses amérindiens baptisés, le Père Lombard agrandi son domaine sur la rive gauche du fleuve Kourou. Petit à petit, des amérindiens d'autres Nations furent convertis et en l'espace de quelques années, tout un réseau de solides misions jésuites couvrit la Guyane. 8000 à 10 000 amérindiens parlaient français, connaissaient un métiers et un certains métissage s'opérait. L'acculturation forcée continua avec les Pères Ramette, Dumoland et O'Reilly. En 1773, le Père Dayma fondit la mission de Saint-Paul avec 500 amérindiens (surtout des Paykwénéh, des Mayé, des Aranajoux, des Palunk, des Carnarioux et des Wayãpi) et cinq ans après 4 autres établissement étaient érigés: La mission de Ouari, la mission du Camopi (Sainte-Foi), la mission des Palicours (Wassa) et la mission de Sinnamary (Saint-Joseph).

Au XVIII siècles on peut considérer qu'il y avait cinq classes d'habitants en Guyane: les colons au nombre d'environ 2000, les esclaves beaucoup plus nombreux mais dont le nombre de décès et supérieur aux naissances et qu'ils faut "importer" en permanence, les hommes de "couleur" libres assez rares, les amérindiens "réductionnés" par les jésuites et les amérindiens libres, encore les plus nombreux malgrès les maladies, les pressions et les exactions de toutes sortes. Toujours résolument nomades, nous sommes plus de 25 000 amérindiens sur la côte entre Oyapock et Maroni, appartenant à quinze Nations différentes mais ayant comme langue de commerce le Kali'na Aulan. Entre l'Oyapock et le Cachipour vivaient aussi Six Nations de plus. D'autres vivaient aux sources de la Camopi et dans les monts Tumuc-Humac. Au total 24 Nations Amérindiennes étaient encore présente en Guyane à cette époque.

En 1716, une grave épidémie d'origine européenne, la variole, tua 2000 personnes dont 1200 amérindiens.....
En 1762, les jésuites furent chassés de toutes les terres du royaume de France et en Guyane l'on se contenta de ne pas aussurer la relève et les missions sombrèrent rapidement. Près de 10 000 amérindiens (Kali'na, Kussari, Maruane, Arauas, Acoka, Tarupi, Nurague...) s'enfuirent dans les "grands bois" ou passèrent au Surinam.
Entre temps de nombreuses expéditions "scientifiques" s'enfoncent dans le grand intérieur Guyanais grâce aux immenses fleuves et viennent nous "embêter" même au plus profond de la forêt. Dès 1742,


Découvrez le sommaire du Oka.Mag' n°38

DOSSIER :
Les sectes tentent d'éradiquer les valeurs originelles des Amérindiens

et aussi :
Les aventures de Pauyali
(bande dessinée : 4/6)
Les Noms Amérindiens
La leçon de langues Amérindiennes
Sagesse Amérindienne
Le courrier des lecteurs
Soyez fier d'être Amérindien !


mardi, mars 23, 2010

Tenzin Namdak tel que je l’ai connu


En 1987, le Dalaï-lama, qui est avant tout un politicien, reconnaît le Bön comme la cinquième école tibétaine. Une reconnaissance qui vise à contrecarrer la politique chinoise favorable aux bönpo du Tibet. En effet, ceux-ci obtiennent des Chinois des avantages qu’ils n’auraient jamais escomptés à l’époque de la dictature religieuse.

Directeur de recherche au CNRS, Samten Karmay est d’origine tibétaine, né dans une famille bönpo en Amdo, il ne peut nier que la politique chinoise renforce l’identité bönpo :

« Actuellement, dit Samten Karmay, les bönpo du Tibet représentent un problème délicat. Ils ont très souvent exprimé leur manque d’enthousiasme pour un rétablissement de l’autorité guélougpa. De fait, ils obtiennent actuellement des avantages qu’ils n’auraient jamais eus au temps du Tibet traditionnel. Ainsi, le gouvernement chinois a autorisé l’édition du canon bönpo, et y a même participé financièrement ; ce qui n’aurait pas été possible sous le gouvernement tibétain d’avant 1959. »

Le Dalaï-lama est contraint de réagir pour ne pas perdre son leardership sur la communauté Bön de la diaspora tibétaine. Il décide de donner aux lamas bönpo la possibilité d’entrer sur le marché de la spiritualité en reconnaissant officiellement leur tradition, le Yungdrung Bön. Les lamas bönpo et les lamas nyingmapa ont en commun l’enseignement du Dzogchen. Le Dzogchen, qui est une sorte de remake magico-tantrique du Chan chinois, sera le cheval de Troie des bönpo partis à la conquête de l’Occident. Parmi les lamas bönpo spécialistes du Dzogchen, le tibétain Tenzin Namdak est l'un des plus célèbres. Au début des années 1960, il avait obtenu de l’argent de la fondation Rockefeller pour séjourner à Londres où il collabora aux travaux du professeur Snellgrove qui aboutirent à la publication de « The Nine Ways of Bon (London, Oxford University Press, 1967.)

Le messager de Mâra ?

En 1989, deux ans après la reconnaissance du Bön par le Dalaï-lama, le maître bönpo Tenzin Namdak revient en Occident. Il enseigne le Dzogchen d’après les traditions bönpo de l’Atri et du Zhang-zhung Nyengyü aux Etats-Unis, en Angleterre, Italie, Allemagne, Hollande. La même année, il fut invité par le Dalaï-lama à représenter la tradition Bön à l’initiation du Kalachakra à New York. Le mandala de sable traditionnellement réalisé lors de l’initiation était resté exposé environ un mois dans le hall du World Trade Center 1. Le mandala ne fut pas de bonne augure pour le World Trade Center et les nombreuses personnes qui périrent piégées dans les bâtiments le 11 septembre 2001. Autre coïncidence troublante, le lama Tenzin Namdak était arrivé en Thaïlande quelques jours avant le tsunami du 26 décembre 2004 qui fit plus de 200 000 victimes. Un Réalisé ne peut être un « messager de la mort ». En outre, un véritable maître est capable de percevoir les signes annonciateurs d’une telle catastrophe. Des animaux ont cette aptitude. Quelques semaines plus tard, j’arrivais en Thaïlande à mon tour. Je fis la connaissance d’un participant australien de la retraite thaïlandaise dirigée par Tenzin Namdak en décembre 2004. Il est certain que le prétendu maître n’a jamais pressenti l’imminence d’une catastrophe naturelle particulièrement meurtrière.

« Ordo monasticus » tibétain, malheur aux pauvres !

En Asie, les moines hinayanistes et mahayanistes de Thaïlande, du Cambodge, du Viêt-nam, de Taiwan furent toujours très fraternels à mon égard. Pour le sannâyasin bénédictin Henri Le Saux, « il est normal que les moines de toutes obédiences se découvrent frères au-delà des frontières de leurs dharmas respectifs, dans se dépassement des "signes" dont ils sont les témoins. Il y a en fait un "ordo monasticus" qui recouvre tout et se découvre partout - non toutefois un "ordre" qui chercherait à s'organiser, car ce serait justement la ruine du charisme de la vie monastique, qui est cette tension intime et inapaisable vers l'Absolu. Il suffit qu'ils se reconnaissent quand ils se rencontrent, et, en fait, les vrais se reconnaissent toujours. »

La fraternité monastique n’existe pas pour les hiérarques tibétains. Au monastère bönpo de Menri (Inde) et au monastère de katmandou (Népal) du maître bönpo Tenzin Namdak, les moines pauvres ne sont pas les bienvenus. J’ai toujours du payer mon hébergement et ma nourriture. La tsampa, le thé salé et quelques légumes bouillis sont donnés aux moines pauvres, mais cela ne suffit pas pour se nourrir convenablement. Les moines démunis sont souvent malades et s’entassent dans des cellules insalubres pendant que les hiérarques vivent toujours très confortablement. Des familles de prélats, qui ne sont pas assujetties aux règles du code monastique, jouissent d’une existence de roitelets égoïstes grâce au commerce du dharma.

Retraite dzogchen au pays du camembert

De retour en France, un des fondateurs de l’association Yungdrung Bön, Sébastien D. m’invita à venir en Normandie afin de participer à la retraite Dzogchen dirigée par Tenzin Namdak. N’ayant pas l’intention de payer plusieurs centaines d’euros pour voir des grenouilles de rinpoché se pâmer devant leur vieux lama et pour entendre d’ennuyeuses litanies, je déclinai l’invitation. Mais Sébastien insista beaucoup et m’assura qu’en tant qu’invité je n’aurai pas de frais.

Arrivé en Normandie, j’ai immédiatement perçu l’hostilité des trois lamas tibétains. Tenzin Namdak, son neveu et Tenpa Yungdrung étaient irrités par ma présence. Leur hostilité évoquait ces cercles occultistes où l’on doit éliminer la personne qui peut contrecarrer une opération magique ou une communication spirite.

On ne m’épargna aucune brimade, les personnes chargées de la cuisine avaient reçu la consigne de ne pas me donner de nourriture. Heureusement, n’ignorant pas que les lamas sont friands de viande, j’avais acheté des fruits secs et des amandes. Durant, les enseignements, le thé me fut refusé. Quand des auditeurs français m’offrirent par compassion leurs boissons chaudes, les Tibétains comprirent que leur ostracisme était trop voyant. On m’accorda le droit de boire le thé des lamas en public. Mais loin des regards, dans le pavillon des moines, ces lamas hypocrites et pervers m’interdisaient de toucher à leur nourriture et à leur boisson.

Les lamas, Tenzin Namdak, son neveu et Tenpa Yungdrung mandatèrent Christophe M., un membre du conseil d’administration de l’association Yungdrung Bön pour me convaincre de ne pas demeurer dans leur pavillon. Ma réponse était claire : « en tant que moine et selon le code monastique, ma place doit être parmi les membres du clergé. Partout où je suis allé en Asie, c’est une règle intangible. » Mais le lamaïsme ne respecte pas les principes fondamentaux de la spiritualité orientale. Les lamas parlent hypocritement de fraternité et de compassion pour masquer un ordre impitoyable conçu pour les puissants et les détenteurs d’un enseignement occulte malveillant. Les autres, les profanes et les naïfs, sont soumis par toutes sortes de moyens. Les enseignements secrets des Tibétains recommandent l’usage de mantras pour contrôler autrui. Dans la Bible des Sakyapa, le « Hevajra Tantra », il y a des mantras pour subjuguer et hypnotiser (« The Concealed Essence of the Hevajra Tantra », Yogaratnamala, translated into English and Edited by G.W. Farrow and I. Menon, page 27.)

Bien entendu, les brimades des magiciens tibétains et de leur garde prétorienne, les fanatiques qui entourent toujours Tenzin Namdak lors de ses retraites en Occident, redoublèrent à mon encontre. Le souvenir de mes amis les moines bouddhistes de Thaïlande, du Viêt-nam, de Taiwan était d’un grand réconfort durant cette épreuve. En me remémorant les instants passés en compagnie d’authentiques adeptes de la sagesse, j’ai pu tenir jusqu’au terme de la retraite des lamas bönpo. Il était important pour moi de rester jusqu’à la fin de la retraite afin de déceler la véritable nature du lamaïsme (bönpo et bouddhiste). Quand la parodie spirituelle se termina, Tenzin Namdak, son neveu et Tenpa Yungdrung décampèrent comme des voleurs sans se soucier de moi. Leurs âmes damnées, les méchants prétoriens, disparurent avec eux. Ils ne restaient que quelques candides, en mal d’un bon karma, pour effectuer les tâches ménagères.

Immédiatement après le départ des lamas bönpo, je me suis isolé dans le pavillon que je partageais avec les magiciens bönpo. Moi qui n’aime pas les rites, j’ai ressenti le besoin impérieux de procéder à des ablutions rituelles. Ensuite, de retour chez moi, après avoir détruit tous mes rituels bönpo, j’ai épuré le dzogchen des pratiques tantriques et magiques. Ce travail m’a fait découvrir et apprécier les anciens textes du Chan chinois.

En France, les bönpo possèdent un château. De plus, ils sont reconnus en tant que congrégation religieuse (Congrégation Shenten Dargye Ling, Château de la Modetais, 49160 Blou). Les principaux financements ne proviennent pas des adhérents, ils ne sont pas assez nombreux. Il y a de riches et mystérieux donateurs qui, à l’instar des Rockefellers, apprécient la propagation du lamaïsme dans le monde.


La photo est prise en Normandie durant cette éprouvante retraite Dzogchen dirigée par Tenzin Namdak.

dimanche, mars 21, 2010

Jésus au Tibet


Il y a quarante ans, le mythe de Jésus, chantre d’une ère « Peace and Love », se répandait parmi la jeunesse.
Jésus était un hippie parfumé au patchouli, fumeur de marijuana et disciple des grands sages orientaux. La fascination de l’Orient se retrouvait dans le mouvement hippie, le courant psychédélique, la mystique de la drogue.

« Lorsque, en 1895, l’historien russe Nicolas Notovitch publia sa « Vie inconnue de Jésus-Christ », il déclencha un beau tapage. De retour d’Orient, l’auteur prétendait avoir découvert des documents anciens sur Jésus, gardés dans un monastère tibétain. Ces textes faisaient allusion à un voyage en Inde que le Christ aurait fait dans sa jeunesse, c’est-à-dire avant qu’il commençât à prêcher la bonne nouvelle en Palestine.

« Un jour, expliquait Notovitch dans sa préface, au cours de la visite que je fis à un couvent bouddhiste situé sur ma route, j’appris du lama en chef qu’il existait dans les archives de Lhassa des mémoires fort anciens et ayant trait à la vie de Jésus-Christ et aux nations occidentales, et que certains grands monastères possédaient des copies et des traductions de ces chroniques. »

Malgré les conseils de prudence du cardinal Rotelli et du philosophe Ernest Renan (qui désirait personnellement faire d’abord un rapport à l’Académie), Notovitch fit éditer « sa fable ». Comme prévu, la réaction des historiens fut extrêmement vive. Notovitch se fit traîner dans la boue par tous les chroniqueurs de Rome et d’ailleurs. Seul en Italie, un oriental, le yogi Ramacharaka reprit cette thèse dans un ouvrage intitulé « Cristianesimo mistico ».

« C’est une falsification impudente, une escroquerie éhontée », dénonça violemment Albert Schweitzer, résumant d’ailleurs l’opinion de ses collègues. Puis, vint le matin du 20ème siècle. On oublia ce mystificateur de Notovitch et ses racontars hérétiques.

Coup de théâtre. En 1926, l’affaire allait rebondir avec une notoriété mondiale : le Pr. Roedrich, de New York. Celui-ci avait visité le même monastère que Notovitch, mais – plus prévoyant que son prédécesseur – avait fait l’acquisition de manuscrit contenant un récit identique à la « fable » de Notovitch.

Le monastère était celui de Himis, près de Leh, capitale du Ladak. Et le professeur confirmait : « Le grand couvent de Lhassa renferme des milliers de rouleaux, écrits en langue pali, sur cette histoire. »

Au Vatican, à Londres, à Paris, à Berlin et à Madrid, on s’affola un peu Roedrich n’était pas un obscur petit historien, avide de scandale et de publicité. Et, devant des preuves aussi tangibles, les historiens montrèrent cette fois, plus de modération dans leurs commentaires. L’un d’eux, le très chrétien Roderic Dunkerley, résuma l’opinion générale en reconnaissant que « l’histoire de Notovitch n’était donc pas dénuée de tout fondement… »

La plupart de ces écrits datent du 13ème siècle : ils sont donc contestables, parce que, peut-être inspirés du manuscrit original en hébreu de l’Evangile selon saint Matthieu, jamais retrouvé, et que saint Barthélemy aurait emporté et laissé aux Indes.

Mais il n’en demeure pas moins qu’ils peuvent recéler un fond de vérité. Si oui, alors, qu’était allé faire Jésus en Inde, de 14 à 26 ans ? Aucune réponse satisfaisante n’a jamais été donnée à cette interrogation. Prêcher la bonne parole ? C’est peu probable ; ou bien, il faudrait admettre que le Fils de Dieu ait complètement échoué dans cette première tentative de conversion universelle.

On sait seulement qu’au début de l’ère chrétienne, de nombreux moines bouddhistes vagabonds qui couraient le monde – comme le firent plus tard les premiers franciscains – « avaient tourné leurs pas du côté de la Judée comme ils l’avaient fait à Babylone, devenue depuis quelque temps un vrai foyer de bouddhisme ». On sait aussi que le commerce des Indes avec l’Egypte et l’Europe passait alors par Jérusalem. On connaît enfin, par les Evangiles, la curiosité précoce de Jésus, son faible attachement à la vie familiale, et son goût pour les fugues solitaires et autres escapades.

Dès lors, on peut supposer que l’un de ces moines mendiants, ou l’un de ces marchands de caravane a informé Jésus du haut degré spirituel des religions pratiquées dans cette contrée lointaine depuis des siècles.

Le Fils-Sauveur a donc fort bien pu, soucieux de remplir au mieux sa mission divine, aller étudier sur place les méthodes mystiques de ces païens, autrement plus évolués que les prêtres idolâtres juifs, grecs et romains qu’il allait devoir convertir autour du bassin méditerranéen. Un manuscrit bouddhique acheté par Roedrich paraît explicite à cet égard. Il dit textuellement : « Issa (Jésus) vint vers nous dans le dessein de se perfectionner dans la parole divine et d’étudier la loi des grands Bouddhas. » Hypothèses et faits paraissent donc se recouper à ce sujet.

Ce voyage au Tibet aurait été pour Jésus une sorte d’entraînement. Les rouleaux sacrés hindous ne disent-ils pas – et ceci est très important, car ils ont été, ne l’oublions pas, rédigés par des « adversaires » théologiques – que Jésus se tira admirablement des questions pièges que lui posaient les sages tibétains pour l’éprouver. Ainsi aguerri et revenu en Palestine, cela aurait été un jeu pour le Christ de répondre aux questions perfides des pharisiens ou des prêtres du sanhédrin, beaucoup moins habiles en dialectique et complètement déconcertés par les fameuses paraboles. [...]

Les Hippies américains croient par dizaine de milliers à ce voyage mystérieux ou, du moins, au symbole qu’il recèle. Et, depuis quelques années nombre d’entre eux ont refait – ou ont l’intention de refaire – cette démarche vers l’Orient. »

Ces lignes sont extraites du livre de Michel Lancelot, « Je veux regarder Dieu en face », paru en 1968.

Michel Lancelot s’efforce de faire de Jésus un sympathisant du bouddhisme. Dans ce cas, pour quelle raison Jésus était-il au Tibet ? En effet, les Tibétains seront convertis au bouddhisme sept siècle après ce supposé séjour au pays du Yéti du fils du Dieu des chrétiens . Il y a deux mille ans, les pratiques religieuses des Tibétains étaient probablement plus proches du chamanisme que du bouddhisme. Un homme intelligent, attiré par la transcendance, n’aurait pas méprisé les sagesses méditerranéennes, le pythagorisme ou la mystériosophie hellénistique pour s’intéresser aux croyances des chamans superstitieux et aux cultes des déités sanguinaires du panthéon Bönpo.

Jésus au Tibet serait-il un mensonge répandu pour enfermer un maximum de spiritualistes dans le goulag psychique oriental ? Un courant contre-initiatique particulièrement fort en Amérique contrôle-t-il les services secrets étasuniens ? Ces services ne seraient pas étrangers à la création du mouvement psychédélique, à la propagation du LSD, aux théories du New Age, à la mode du lamaïsme en Occident… Timothy Leary, un des pères de la révolution psychédélique, disait : « La CIA s'intéresse à tout ce qui permet de contrôler les esprits... »

vendredi, mars 19, 2010

Lamaïsme


Exploitation des naïfs

De nos jours, comme dans le Tibet féodal d’autrefois, les centres lamaïstes possèdent leurs serfs corvéables à merci, ce sont les bouddhistes pauvres, des naïfs au psychisme fragile qui travaillent bénévolement pour assister aux enseignements lucratifs des lamas. Rappelons que le bouddhisme du Hinayana enseigne gratuitement le dharma. Est-ce pour cette raison qu’un précepte lamaïste interdit de demeurer parmi les Hinayanistes ? Cette interdiction est formulée dans le livre « Kalachakra, guide de l’initiation et du guru yoga, enseignements de S.S. le Dalaï-lama », éditions Desclée de Brouwer, page 189.
Les prélats lamaïstes sont viscéralement hostile à l’idéal social du communisme. Quand le Dalaï-lama, l’un des plus illustres bénéficiaires des dollars de la CIA, déclare qu’il est communiste, c’est évidemment un mensonge. Les grands lamas sont des supporters du capitalisme et de son cortège d’injustices. Au Tibet, les lamas avaient carrément institué le Dharma d’Or, des enseignements réputés si précieux que les personnes désireuses de les recevoir devaient en faire la requête avec des offrandes d’or. De nos jours, le Dharma d’Or s’est modernisé, les lamas acceptent les chèques et les cartes bancaires.

La CIA contre la Chine

Vers la fin des années 1950, en raison de l'avancée communiste en Chine, les oligarques de l’empire anglo-américains, qui partagent avec les riches hiérarques tibétains le même instinct de la prédation et de l’exploitation de l’homme, ont misé sur le lamaïsme pour endiguer l’avancée du communisme en Asie.

Après la rencontre entre Richard Nixon et Mao Zedong, la CIA arrête ses opérations les plus belliqueuses au Tibet, mais elle n’abandonne pas le lamaïsme pour autant. Les centres bouddhistes tibétains poussent comme des champignons en Occident. Les lamas qui dirigent ces centres sont tous présentés comme des grands maîtres, des initiés de premier ordre et des saints. De drôles de saints comme le lama kalou, un vieux tibétain décharné, dont les câlins lubriques dégoûtent une de ses disciples, June Campbell. La malheureuse dénonce son esclavage sexuel dans l’indifférence général. Les médias ne sont-ils pas contrôlés par les magnats de l’empire anglo-américain ? Et l’empire chouchoute le lamaïsme, alors motus et bouche cousue…Pendant que le Dalaï-lama est propulsé sur le devant de la scène internationale, la loi de l’omerta règne dans les centres du Vajrayana où des gourous autocrates donnent libre cours à leur sexualité en manipulant de belles disciples.

Les méthodes de Goebbels

L’empire anglo-américain dirige les médias selon les idées du ministre de la propagande d’Hitler, Joseph Goebbels, qui disait : « Plus le mensonge est gros, plus il passe ». Le lamaïsme magique et ses pratiques répugnantes passent tellement bien que la moindre critique est immédiatement perçue comme une attaque commanditée par les Chinois.

En outre, le lamaïsme profite du ralliement d’universitaires. Le plus souvent, ces universitaires sont des disciples de lamas célèbres, soumis à leurs maîtres par des serments initiatiques. Ces serments interdisent de critiquer l’enseignement du gourou. L’initié du Mantra secret doit dire : « Au risque de ma vie, je me garderai des quatorze fautes racines : mépriser et dénigrer le gourou ; critiquer mes frères et sœurs vajra ; dénigrer les enseignements… (« Kalachakra, guide de l’initiation et du guru yoga, enseignements de S.S. le Dalaï-lama », éditions Desclée de Brouwer.)
Tenus en laisse par leurs engagements tantriques, ces universitaires publient des articles et des livres, conseillent les producteurs de films hollywoodiens à la gloire du Tibet féodal et, interviewés lors de reportages télévisés, participent brillamment à la promotion du lamaïsme désormais à la mode. Une mode lucrative qui rapporte beaucoup de droits d’auteur aux apôtres contemporains du Vajrayana.

Reporters Sans Frontières

Depuis que la Chine est devenue la principale rivale de l’empire anglo-américain, la CIA a intensifié ses opérations en Asie Centrale. Elle peut compter sur le soutien d’une flopée de groupes lamaïstes et de petites ONG larmoyantes et hostiles à la Chine accusée du génocide de plus d’un million de Tibétains. Longtemps repris en chœur par les médias, le massacre des Tibétains s’est révélé faux. Que cela ne tienne, le lobby lamaïste dénonce maintenant un épouvantable génocide culturel.
La crise tibétaine du début de l’année 2008 était une tentative de déstabilisation de la Chine orchestrée par la CIA. Robert Ménard et ses acolytes de Reporters Sans Frontières firent beaucoup de tapage à cette occasion, l’argent de la CIA les ayant particulièrement motivés.

Des forces obscures

En fin de civilisation, quand la religion est complice du pouvoir temporel, des forces obscures s’y infiltrent par les brèches que le mensonge a ouvertes dans la doctrine. Ces forces se nourrissent de l’effusion passionnelle qui résulte de cette situation. L’effusion passionnelle mène à l’effusion de sang des conflits politico-religieux, et l’essence du sang nourrit aussi ces forces obscures.

Photo : « Mais qui est le réel Dalaï-lama derrière le masque ? » Une Grande Imposture (Die Welt / Dan Levine / epa / Corbis)

mercredi, mars 17, 2010

L’affaire Dudjom Rinpoché


Réalisateur à l’ORTF de 1952 à 1974, Arnaud Desjardins rencontre le Dalaï-lama en 1963 à Mussoorie (Inde) et obtient son appui pour le tournage de ses films.

Son documentaire, « Le message des Tibétains » (1966), fait la promotion du lamaïsme. Bien entendu, le Dalaï-lama et les principaux hiérarques du Vajrayana prêtent leur concours au cinéaste français. Les grands lamas sont tous filmés Dilgo Khyentsé, le XVIème Gyalwa Karmapa, Dugpa Tupse, Sakya Lama Trinzin, Lopön Sonam Zangpo, Chatral, Taï Situ, Shamar et Dudjom. Or, Dudjom, l’un des grands maîtres contemporains de la tradition nyingma, accusé d’être un espion à la solde des Chinois par le gouvernement tibétain en exil, avait été arrêté et emprisonné à Siliguri dans le Bengale occidental.

Arnaud Desjardins ne pouvait ignorer cette affaire qui entachait l’image du bouddhisme tibétain. Dans son livre "Le message des Tibétains", il évoque vaguement l’intolérance de certains guélougpa, mais dédouane le Dalaï-lama qui est en passe de devenir la nouvelle idole des spiritualistes occidentaux :
« Le Dalaï-lama lui-même ne peut-être accusé de partialité et il est sincèrement aimé et vénéré par les représentants des sectes rouges. Mais on ne peut malheureusement pas en dire autant de tous autour de lui et certains guelougpa de bonne foi mais aux idées étroites sont si convaincus de la nécessité de la réforme de Tsong Khapa et de la supériorité de leur ordre qu’ils veulent résolument ignorer l’existence des nyingmapa, des sakyapa et kagyupa. »

Selon le lama Kundeling, l’accusation d’espionnage, « c’est l’accusation préférée du gouvernement tibétain en exil contre toute personne posant à leurs yeux une menace à l’autorité absolue du Dalaï-lama.
Dudjom Rinpoché était très apprécié. Sa renommée était très grande et constituait une menace à leur autorité absolue. En fait, c’est ce qui caractérise un système autocratique. Personne ne peut être plus intelligent, plus célèbre, plus beau ou plus prospère que le chef. Vous ne pouvez pas éclipser votre dirigeant. Si vous le faites, il faut vous remettre à votre place. » (1)

Après avoir été remis à sa place, Dudjom collabore au film de propagande d’Arnaud Desjardins. Les images d’une confrérie idyllique de sages tibétains doivent conquérir le cœur de millions de personnes. Dans le monde, beaucoup s’interrogent et cherchent des moyens de pallier les angoisses générées par la guerre froide.

La guerre froide entre le capitalisme et le communisme est indiscutablement à l’origine de la promotion du lamaïsme, cette bizarrerie hybride résultant du croisement du bouddhisme et du tantrisme ritualiste composé de doctrines et de pratiques magiques. La sanctification médiatique du Dalaï-lama va de pair avec la diabolisation du communisme chinois.


(1) Source des propos de Kundeling : « Une Grande Imposture ».



mardi, mars 16, 2010

Des livres & des contradictions


J'aime beaucoup votre blog cher Bouddhanar mais il y a quelque chose que je ne comprends pas et ça fait très longtemps que je voulais vous le dire :
pourquoi faites-vous "de la pub" pour des ouvrages traitant de choses que vous critiquez parfois sévèrement, comme sur cet article par exemple ? Vous donnez parfois les liens de vente en ligne et les résumés des bouquins comme si c'étaient des lectures "conseillées" alors que sur nombre de posts vous mettez en garde les lecteurs contre les enseignements de ces mêmes livres...
Vous me direz que les lecteurs on le droit de se renseigner et de se faire leur propre avis mais en même temps n'est-ce pas vicieux de leur proposer de dépenser ainsi leur argent ?
Peut-être n'y a-t-il aucune contradiction dans votre démarche mais quand même, vu comme cela beaucoup de personnes pourraient se dire que c'est le cas.
Il en est de même pour votre jugement concernant des individus comme René Guénon ou Blavatski. Un jour vous dites qu'ils avaient raison et le lendemain vous les accusez de tout !

C'est parfois difficile à suivre...
mais on vous apprécie quand même.

René Guénon a une place non négligeable dans ce blog, notamment son livre « Le Règne de la quantité et les signes des temps ». Toutefois, les idées de l’illustre soufi sur le lamaïsme et l’Agartha, contenues dans son livre « Le roi du monde », me semblent contestables. D’ailleurs, tout est contestable dans ce blog, c’est pour cette raison que j’indique toujours mes sources. Par exemple, le « Tantra de Kalachakra » et le « Manuscrit d’Or » m’ont déconcerté, mais je pense que ces livres doivent être lus afin de sortir le lamaïsme des tantras « supérieurs » du cercle fermé des initiés tantriques. Il est vrai, que, grâce à un compte Amazon, des lecteurs peuvent se procurer aisément les livres que je lis. Ce rôle d’intermédiaire, n’est pas vraiment une activité lucrative. Selon le dernier rapport d’Amazon, mon compte s’élève à 3, 80 € pour les cinq dernières semaines. L’explication : je conseille souvent des livres que les lecteurs avisés possèdent déjà. Le véritable commerce consiste à promouvoir des textes à fort potentiel de vente, mais ce n’est pas mon optique. Une autre remarque, l’acquisition d’une dizaine de bons livres, souvent d’occasion, reviendra beaucoup moins cher et sera beaucoup plus profitable qu’un séminaire organisé par un loup-gourou aux dents longues.

Des éditeurs m’envoient parfois en service de presse les livres que je souhaite lire (généralement écrits par des auteurs fiables). Dans ce cas, j’ouvre des fenêtres dans mon blog pour présenter ces livres.

Parmi les ouvrages présentés, un seul est coté par les collectionneurs, c’est le livre de Paul Demiéville « Les entretiens de Lin-tsi ». Ce livre est le fleuron de ma bibliothèque. Les ouvrages de ma bibliothèque ne sont pas récents, beaucoup d’éditions sont épuisées.

La vogue d’un spiritualisme « trucs et astuces de l’art du bonheur » risque d'envoyer au pilon des textes plus traditionnels de première importance ? Les lecteurs sont donc invités à découvrir ces textes.

En outre, les internautes apprécient des posts concis. La concision n’est pas aisée dans un domaine aussi complexe que le spiritualisme libertaire. Il est indispensable d’indiquer des études plus complètes. Le livre de Laura Knight-Jadczyk « L’Histoire Secrète du Monde » vous semblera une contradiction de plus. En effet, Laura Knight-Jadczyk utilise une planchette spirite conjointement à ses recherches. Les guénoniens sont souvent allergiques au spiritisme. Ils ne doivent pas apprécier mon intérêt pour ce livre dans lequel il y a une sévère critique de René Guénon. Néanmoins, les thèmes développés par Laura Knight-Jadczyk méritent d’être connus.

Selon mes sources, Blavatsky était certainement sincère mais elle aurait été manipulée par la contre-initiation. La contre-initiation a-t-elle égaré René Guénon lui-même au sujet du royaume d'Agartha ? Le récit d’Ossendowski, « Bête, hommes et dieux », n’est pas crédible. Guénon était-il aveuglé par l’idée de réactualiser les thèses de Saint-Yves d'Alveydre ? Le Marquis d’Alveydre, c’est aussi la synarchie…

Toujours est-il, le du roi du monde, le souverain d’Agartha/Shamballa, Maitreya et ses compères les maîtres ascensionnés sont au cœur d’un spiritualisme douteux. Les planificateurs de ce spiritualisme ne sont pas stupides. Ils utilisent de petites vérités pour faire passer de gros mensonges. Tout cela vous explique les apparentes contradictions que vous décelez pertinemment.

Un rabbin affirme que les Juifs sont des extraterrestres venus pour « conquérir » la Terre.

Le rabbin Michael Laitman est l'auteur de "Kabbalah, Science and the Meaning of Life". Le livre retrace les étapes de l'év...