mardi, octobre 26, 2010

La fin du Vatican et l'annonce d'une nouvelle terre


Le dernier pape.

La question du dernier pape historique est spéculative, car hormis les troublantes prédictions de St Malachie, nous en sommes réduits aux spéculations.

Les prophéties de Saint Malachie :

En 1595, paraissait à Venise un ouvrage écrit par un moine bénédictin, Arnold Wion, et consacré aux évêques de son ordre. Arrivé à Saint Malachie (1094-1148), celui-ci donne une petite liste de prophéties qu'il attribue à cet ancien évêque et dont encore aujourd'hui, on ne peut garantir l'authenticité. Cette liste est censée définir 112 papes (jusqu'à la chute de l'église) à l'aide d'une petite maxime latine, décrivant chacun d'entre eux. Supercherie ou pas, on est bien obligé d'admettre que ces prophéties, jusqu'à aujourd'hui, sont tombées juste pour la grande majorité des papes. […]

Le dernier pape, appelé Pierre le Romain à qui aucune devise n'est assignée, mais dont le nom est inséré dans un petit texte : « Au moment de l'extrême persécution de la sainte église romaine, siégera Pierre le Romain, qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Celles-ci passées, la ville aux sept collines sera détruite et le juge redoutable jugera le peuple. » Celui-ci bouclera donc le règne des papes au Vatican...

La parole biblique « l’abomination au cœur du sanctuaire » (Daniel) n’est pas en rapport avec le Vatican ou une quelconque institution. Le prophète Daniel ne parle pas de Rome ni d’une désolation en relation avec des événements historiques remarquables. Cela a toujours confondu les spéculateurs qui décortiquent les Ecritures selon leur compréhension limitée, d’après une vision extérieure du monde. Or, les prophéties dissimulent allégoriquement des événements intérieurs et invisibles, sans relation avec les images symboliques qui servent à les évoquer.

Ainsi, « l’abomination dans le sanctuaire » est à mettre en relation avec un événement d’ordre spirituel, sinon l’histoire ne serait qu’une longue suite d’abominations. Lorsqu’on parle « d’effondrement apocalyptique », celui-ci a déjà eu lieu, et il se perpétue sur les niveaux spirituels, comme par exemple, la chaotisation de la conscience qui est survenue au tournant de l’année 1998. (666 x 3). Les catastrophes dramatiques sont spirituelles, et leur onde de choc dans la matière est secondaire, anecdotique, n’en déplaise aux ignorants qui s’acharnent à trouver des preuves dans les événements matériels superficiels.

Donc, « l’abomination de la désolation » est à mettre en relation avec un fait d’ordre intérieur qui n’est dramatique que parce qu’il concerne le sanctuaire de l’âme.

En ce qui concerne l’avenir du Vatican, la coupe de ses fautes et trahisons est pleine depuis déjà longtemps sans que sa liquidation organisée par ses chefs eux-mêmes, ne puisse en modifier le destin.

On peut relire les paroles que Jésus adresse à Pierre : « arrière de moi Satan car tes paroles sont celles des hommes ». Ceci indique que la logique humaine ignore la Raison divine. Or, Jésus n’a appelé « Satan » que le fondateur mythique de l’église de Rome !

Les jésuites feront durer l’institution romaine le temps nécessaire à sa liquidation totale, laquelle a été programmée à l’horloge cosmique, puisque déjà au 18° siècle, l’église décadente ressemblait à un champ de ruines dans l’au-delà (selon le voyant Swedenborg). On parle d’un dernier pape jésuite mais c’est un pléonasme, puisque l’église est la chose de la Compagnie de Jésus depuis plusieurs siècles. (Jean-Paul 1er l’a appris à ses dépens)

Pour ceux qui ont du mal à comprendre ce que l’on entend par « jésuitisme », il faut rappeler que cette société occulte - la plus puissante entre toutes - se dissimule derrière l’ordre ecclésiastique du même nom - la Compagnie de Jésus. Son but est d’instaurer sur la terre un gouvernement théocratique ayant à sa tête une puissante entité de la hiérarchie démoniaque, usurpant le nom du Christ, mais dont le but est opposé à l’émancipation humaine. (le Prince de ce monde). Au plan politique, les jésuites se sont emparés de l’église catholique au 16° siècle. Grâce à ce puissant levier de contrôle international, ils ont façonné la civilisation moderne, jusqu’à liquider cette église au final pour instaurer à la place une nouvelle religion mondiale (voir Vatican II).

Donc, qu’importe le dernier pape des jésuites !

Une nouvelle terre.

« Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car l’ancienne terre avait disparu. » (Apocalypse de Jean)

Lorsque la Bible parle du « ciel et de la terre », il faut en comprendre le sens analogique : la terre est le corps physique, et le ciel est la conscience. Ce qui est vrai au plan cosmique l’est également au niveau de l’être incarné.

Les « cieux » sont l’univers multidimensionnels. Le renouvellement du corps et de l’esprit implique donc un changement total, intérieur et extérieur.

La conscience est le « ciel » d’un individu, puisque c’est par sa conscience qu’il embrasse l’espace. L’espace extérieur, objectif en apparence, est un phénomène de conscience. En outre, la « terre corporelle » d’un individu c’est d’abord son corps physique, sa terre individuelle sans laquelle il n’aurait pas de contact avec le plan physique. Il faut bien comprendre cette symbolique pour capter le sens que les anciens donnaient à ces notions de « terre et ciel ». C’est pourquoi les interprétations littérales des écrits bibliques, et particulièrement de l’Apocalypse de Jean, s’égarent dans toutes sortes d’absurdités et de spéculations enfantines.

Une « nouvelle terre » au sens spirituel implique un renouvellement de la conscience qui est le véritable ciel intérieur d’une personne. Le zodiaque d’un être est un phénomène de supra conscience individuelle. Le ciel d’un individu est son monde intime. On ne peut « aller au ciel » qu’à travers l’esprit.

La conscience est connectée à d’autres dimensions – 12 exactement – par les douze paires de nerfs crâniens qui sont symbolisés par les « 12 disciples ». Notre conscience s’enracine dans notre terre corporelle : corps vital, astral, système nerveux, sang, fluide cérébro-spinal…

La renouvellement cellulaire (une nouvelle terre) implique donc un changement de conscience (un nouveau ciel).
Lorsque le livre de l’Apocalypse parle « d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre », il faut comprendre que cela découle d’un changement complet et dramatique de nos paramètres intérieurs. Un changement de conscience nécessite de se mettre en mesure de capter les rayonnements cosmiques nouveaux (l’Esprit Saint), et de les assimiler de manière à élaborer un nouveau processus cellulaire – une nouvelle terre !

Il faut donc se représenter les temps à venir du point de vue de la vie intérieure, si l’on veut « renaître » en conscience et en vérité. Aller vers une « nouvelle conscience » c’est entrer dans une nouvelle dimension, ce que l’on peut nommer une « nouvelle terre et un nouveau ciel ».

Alors, il n’y a rien à regretter du monde ancien qui s’évanouit, comme l’enfant ne pleure pas son vieux jouet cassé lorsque Noël lui apporte de nouveaux présents. Se lamenter sur une « fin du vieux monde » c’est s’empêcher de se réjouir du renouvellement qui en découle.

Ce renouvellement est difficile à effectuer du fait que divers courants politico-occultes tentent de le dévier à leur profit (nouvel-âge).

Ouvrir sa conscience, mais pas à n’importe quoi.

Lorsque l’on parvient, grâce à une aspiration équilibrée et continue, à inhaler de nouvelles forces spirituelles par notre système cérébral, un changement s’opère, y compris jusqu’au plan physique. L’état d’être change et l’organisme va se transformer également. Nombre de personnes sont actuellement engagées dans ce processus sans se référer à un quelconque système. Il s’agit d’influences renouvelantes qui sont actuellement dans l’air et qui ne nécessitent pas des exercices ou un développement particulier pour être assimilées. Comme son nom l’indique, l’aspiration fait descendre des forces nouvelles dans l’être.

Puisque la qualité de la conscience détermine la vie d’un individu, il est logique qu’à partir d’un comportement tout à fait nouveau, le système sensoriel se modifie et que l’organisme cellulaire se transforme également, jusqu’à faire apparaître un nouveau corps spirituel à l’intérieur de cette nouvelle conscience. « Un nouveau ciel et une nouvelle terre ».

La différence de méthode est d’une grande importance si l’on veut réaliser un changement intérieur en harmonie avec les influences spirituelles cosmiques de cet âge nouveau qu’on appelle « ère du Verseau ». Il ne s’agit pas d’un travail volontaire ou intellectuel, ni même de s’appuyer sur une conscience corporelle qui serait « instinctive », donc supérieure à la pensée ou au sentiment.

C’est toujours une affaire d’ouverture du cœur, c’est à dire de désir profond et d’aspiration sincère.
Le cœur demeure la seule voie légitime pour « retourner à Dieu », si l’on comprend cela, non de manière mystique, mais comme un réel voyage de retour vers l’univers intérieur – le monde originel.

Tout dépend du désir de chacun : maintenir en place l’ordre ancien - extérieur - par toutes sortes d’améliorations idéalistes, sociales, scientifiques, politiques, religieuses… ou au contraire, se tourner vers un monde entièrement nouveau qui ne soit pas la continuation améliorée de l’ancien ordre des choses. Souvent, par manque de clarté, et aussi à cause de la désinformation étouffante qui nous intoxique et nous rend confus, nous sommes déchirés entre les deux démarches. D’un côté, nous voudrions devenir des êtres neufs et régénérés, mais de l’autre, nous gardons l’espoir en un « monde meilleur » rafistolé avec les moyens du bord, ce qui est l’idéologie sentimentale du new age. Ce rêve sera balayé par le vent du changement qui va souffler comme une tempête. Cette tempête du renouvellement ne nuira qu’à ceux qui s’accrochent aux images du passé religieux, aux rêves idéalistes ou bien à la matière qui commence elle-même à se dématérialiser.

L’être humain actuel est un produit du passé, et il lui est pénible de s’arracher à sa lourde condensation fondée sur son identification avec le plan formel. A l’avenir, ceux qui y parviendront formeront « le peuple des élus » dont parle le livre de l’Apocalypse. Ils seront séparés des « terrestres » qui demeurent obstinément attachés à leur « vieux ciel et leur vieille terre », et qui seront progressivement entraînés dans le circuit d’évolution réservé aux êtres retardataires - à l’exemple des entités rétrogrades qui peuplèrent la lune lors d’une différenciation précédente.

La « nouvelle terre » n’est ni au dessus ni au dessous de la terre physique. C’est une dimension de conscience. Lorsqu’un certain nombre d’êtres se retrouvent unis fraternellement sur la même fréquence, la même aspiration au Bien absolu, le même rejet du mal et de l’illusion, alors il se forme une atmosphère psychique particulière qu’on peut appeler un nouveau ciel – un « vaisseau » céleste.

Source Undercover n°13

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Email de Baptiste :

Quelques bouquins qui me paraissent être dans le "ton" de votre blogue, que j'ai lus et appréciés :
1) Tosha, la vie et les enseignements d'un mystique russe. Par Ilia Beliaev, préface de Daniel Roumanoff. Editions Accarias L'originel.
La vie d'un mystique qui ne se rattache à aucune tradition précise, racontée par un de ses disciples dont on suit le cheminement intérieur. Déjanté par moments, rempli d'anecdotes sur des hommes refusant de se soumettre au système (soviétique en l'occurrence), se lit comme un roman, bref je recommande chaudement!
2) "la science noire": les techniques de manipulation mentale utilisées par les ninjas dans le Japon médiéval. Ou comment on se rend compte que les mêmes techniques sont largement utilisées par les manipulateurs d'aujourd'hui... En anglais uniquement à ma connaissance et c'est dommage.

Tosha : La vie et les enseignements d'un mystique russe contemporain


Présentation de l'éditeur
TOSHA est la description véridique de la courte vie mais de l'enseignement profond d'un mystique et guérisseur russe pendant les années 80, racontée par un de ses disciples russes, Ilia Beliaev. Ce livre, rempli de suspense et d'intrigue, est la description d'une recherche spirituelle complètement coupée de toute tradition, en opposition totale au conformisme ambiant et qui cherche à survivre, à s'exprimer, à trouver ou encore à retrouver les traditions les plus anciennes. Ilia Beliaev nous fait voyager à travers la Russie et pénétrer dans ce monde étrange en nous présentant des personnages pittoresques, hors du commun, qui refusent de se plier à l'ordre social existant, qui mènent des existences de marginaux acceptant de vivre près de la Nature, souvent dans un grand dénuement. Tosha est un visionnaire qui semble avoir puisé ses connaissances dans une source d'inspiration directe qui reste mystérieuse. Ses enseignements fascinants et originaux rap pellent par bien des côtés aussi bien les enseignements de Gurdjieff que ceux de Castaneda lorsqu'il raconte les histoires de son maître Don Juan. Tosha est un voyant, un spécialiste de l'énergie psychique ; son enseignement comporte des instructions spécifiques aussi bien de magie que de méditation. "Grâce au flux l'homme grandit dans la lumière, qui devient une partie inséparable de son existence. Vivre dans le courant c'est la fin de la solitude. Sois celui que tu es. Un secret vit en toi. Découvrir ce secret c'est ce qu'il y a de plus difficile sur terre. En cherchant à être quelqu'un d'autre, tu passes à côté de ta chance. Pour découvrir ce secret, il faut s'arrêter d'essayer sur soi tous les masques possibles et voir son être tel qu'il est, pénétrant tout et infini."

Black Science : Ancient and Modern Techniques of Ninja Mind Manipulation


Pour feuilleter le livre :

Book Description
The fighting skills of the shadow warrior - the ninja - made them feared throughout Japan. But the wise man had greater fear for their bloodless methods of domination, which the ninja mind masters preferred to crude physical violence. Ninja broke through their enemies' mental defenses using direct attack or stealth, comparing such operations to invading an enemy fortress. In this guided tour through the mysterious realm of the ninja, martial arts experts Dr. Haha Lung and Christopher B. Prowant reveal the secrets that will allow you to tell when someone is lying to you, implant false memories, tailor your attack by using the specific keys to each individual's mind, use verbal patterns and body language to earn your foe's utter trust, interrogate using unbeatable psychological methods and much more.You will also learn the terrifying truth behind modern mind-control, propaganda and brainwashing techniques used by cults (and our own government), as well as take a look ahead to the future of mass mind control. The wars of tomorrow may well be won or lost in the battlefield of the mind. This book could mean the difference between winning your freedom and losing everything.

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La scandaleuse arnaque de la création monétaire captée par les banques privées dénoncée par Etienne Chouard

lundi, octobre 25, 2010

La Cité heureuse


Le roman d’Emile Zola, « Travail », apparaît comme l’accomplissement de l’utopisme du 19ème siècle : à la fois synthèse de ses courants et dépassement de ses contradictions.

Synthèse :

Luc, le héros du roman, se réclamant principalement de Fourier, fait fréquemment allusion aux thèses de celui-ci : les passions, « non plus combattues, étouffées », mais « cultivées, comme les forces mêmes de la vie », le travail rendu « facile et délicieux », « l’harmonie », enfin. Mais Emile Zola ne s’enferme pas pour autant dans l’orthodoxie fouriériste : il semble avoir été marqué aussi par la lecture du best-seller de Bellamy, « Looking Backward », par la « commune anarchiste » de son ami Kropotkine et même par la pensée saint-simonienne (« ce que veut Luc n’est pas un gouvernement, mais une administration contrôlée », cité par H. Desroches). Cette synthèse se manifeste en particulier par l’importance qu’il accorde, comme tous ses prédécesseurs, à ce qui fut par excellence le mythe du 19ème siècle, le progrès, qui, dans cette perspective utopique, acquiert une ampleur considérable. Le progrès technique, manifesté par l’essor du machinisme et par l’usage de l’énergie solaire, accepté sans restriction, permet le développement des loisirs, et par suite, le progrès intellectuel de toute la population : « Il naissait un artiste en chaque ouvrier industriel. » Tout s’améliore, de plus en plus vite, sans que l’on puisse assigner un terme à ce mouvement : « Le rêve restera toujours sans limites, il y aura toujours » à lutter pour « élargir sans cesse » le bonheur, « pour en faire un festin immense » aux dimensions de l’univers.

Par ces affirmations, ce texte se situe, enfin, à l’aboutissement de la perspective utopique, construction par l’homme d’un « rêve de paradis sur terre ». A la « Crêcherie », où est établie la communauté, se trouvent réunies les conditions d’une « société de satisfaction complète », d’une réalisation plénière de l’humanité. « Les prétendues utopies du bonheur universel devenaient possibles » : c’est-à-dire qu’elles se révèlent n’être pas chimériques, mais prophétiques. Les haines, les crimes s’y trouvent vidés de sens » par la disparition de la propriété et de ses conséquences ; les passions, organisées, deviennent des « vertus sociales » ; l’homme, libéré, est soumis à « l’unique loi du travail », qui lui apporte joie et accomplissement. Et c’est ainsi que « le bonheur de chacun, pratiquement fait le bonheur de tous », s’accroît au même rythme, sans limites assignables. « L’humanité équilibrée enfin comme les astres, par l’attraction, la loi de justice, de solidarité et d’amour, voyagerait désormais heureuse, au travers de l’éternel infini » : l’ultime caractéristique de l’Eden reconquis étant de n’avoir pas de fin…
Frédéric Rouvillois

Extrait :

un peuple sauvé des monstrueux mensonges religieux

Aussi, partie de l’expérience de Fourier, la Cité nouvelle devait-elle, à chaque étape, se transformer, avancer vers plus de liberté et plus d’équité, faire en chemin la conquête des socialistes de sectes ennemies, les collectivistes, les anarchistes eux-mêmes, pour finir par les grouper tous en un peuple fraternel, réconcilié dans le commun idéal, dans le royaume du ciel mis enfin sur terre.

Et c’était l’admirable, le victorieux spectacle que Luc avait sans cesse sous les yeux, la Cité du bonheur dont les toitures aux couleurs vives, parmi les arbres, se déroulaient devant sa fenêtre. La marche en avant que la première génération, imbue des antiques erreurs, gâtée par le milieu inique, avait si douloureusement commencée, au milieu de tant d’obstacles, de tant de haines encore, les générations nouvelles, instruites, refaites par les Ecoles, par les Ateliers, la poursuivaient d’un pas allègre, atteignant les horizons déclarés jadis chimériques. Grâce au continuel devenir, les enfants, les enfants des enfants semblaient avoir d’autres cœurs et d’autres cerveaux, et la fraternité leur devenait facile, dans une société où le bonheur de chacun était pratiquement fait du bonheur de tous. Avec le commerce, le vol avait disparu. Avec l’argent, toutes les cupidités criminelles s’en étaient allées. L’héritage n’existait plus, il ne naissait plus d’oisifs privilégiés, on ne s’égorgeait plus autour des testaments. A quoi bon se haïr, s’envier, chercher à s’emparer du bien d’autrui par la ruse ou la force, puisque la fortune publique appartenait à tous, chacun naissant, vivant et mourant aussi fortuné que le voisin ? Le crime devenait vide de sens, stupide, tout l’appareil sauvage de répression et de châtiment, institué pour protéger le vol des quelques riches contre la révolte de l’immense foule des misérables, avait croulé comme inutile, les gendarmeries, les tribunaux, les prisons. Il fallait vivre au milieu de ce peuple ignorant l’atrocité des guerres, obéissant à l’unique loi du travail, dans une solidarité faite simplement de raison et d’intérêt personnel bien entendu, pour comprendre à quel point les prétendues utopies du bonheur universel devenaient possibles, avec un peuple sauvé des monstrueux mensonges religieux, instruit enfin, sachant la Vérité, voulant la justice. Depuis que les passions, au lieu d’être combattues, étouffées, se trouvaient cultivées au contraire, comme les forces mêmes de la vie, elles perdaient leur âcreté de crimes, elles devenaient des vertus sociales, des floraisons continues d’énergies individuelles. Le bonheur légitime était dans le développement, dans l’éducation des cinq sens et du sens d’amour, car tout l’homme devait jouir, se satisfaire sans hypocrisie, au plein soleil. Le long effort de l’humanité en lutte aboutissait à la libre expansion de l’individu, à un société de satisfaction complète, l’homme étant tout l’homme et vivant toute la vie. Et la Cité heureuse s’était ainsi réalisée dans la religion de la vie, la religion de l’humanité enfin libérée des dogmes, trouvant en elle-même sa raison d’être, sa fin, sa joie et sa gloire.


Cliquer sur la vignette pour feuilleter le livre



Illustration : Moega, « La Cité du Soleil ».


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Raison d’état & états d’âme

De nos jours, sur le territoire français, une communauté est toujours dans le collimateur de l’Etat. Louis Pauwels écrivait en 1985 dans le Figaro magazine : « On nous prépare des scandales de sectes. Je le vois, je le sens. » Pour Louis Pauwels, la campagne antisecte était le prélude à des lois pour imposer la pensée conforme.

samedi, octobre 23, 2010

Manifeste des plébéiens


Il est plus que temps. Il est temps que le peuple, foulé, assassiné, manifeste d’une manière plus grande, plus solennelle, plus générale qu’il n’a jamais été fait, sa volonté, pour que non seulement les signes, les accessoires de la misère, mais la réalité, la misère elle-même soient anéanties. Que le peuple proclame son Manifeste. Qu’il y définisse la démocratie comme il entend l’avoir, et telle que, d’après les principes purs, elle doit exister. […]

Nous expliquerons clairement ce que c'est que le bonheur commun, but de la société,

Nous démontrerons que le sort de tout homme n'a pas dû empirer au passage de l'état naturel à l'état social.

Nous définirons la propriété.

Nous prouverons que le terroir n'est à personne, mais qu'il est à tous.

Nous prouverons que tout ce qu'un individu en accapare au-delà de ce qui peut le nourrir, est un vol social. […]

Nous prouverons que tout ce qu’un membre du corps social a au-dessus de la suffisance de ses besoins de toute espèce et de tous les jours est le résultat d’une spoliation de sa propriété naturelle individuelle, faites par les accapareurs des biens communs.

Que, par la même conséquence, tout ce qu’un membre du corps social a au-dessus de la suffisance de ses besoins de toute espèce et de tous les jours est le résultat d’un vol fait aux autres co-associés, qui en prive nécessairement un nombre plus ou moins grand de sa quote-part dans les biens communs.

Que tous les raisonnements les plus subtils ne peuvent prévaloir contre ces inaltérables vérités.

Que la supériorité de talents et d’industrie n’est qu’une chimère et un leurre spécieux, qui a toujours indûment servi aux complots des conspirateurs contre l’égalité. […]

Que toutes nos institutions civiles, nos transactions réciproques ne sont que les actes d’un perpétuel brigandage, autorisé par d’absurdes et barbares lois, à l’ombre desquelles nous ne sommes occupés qu’à nous entre-dépouiller.

Que notre société de fripons entraîne à la suite de ses atroces conventions primordiales toutes les espèces de vices, de crimes et de malheur contre lesquels quelques hommes de bien se liguent en vain pour leur faire la guerre qu’ils ne peuvent rendre triomphante, parce qu’ils n’attaquent point le mal dans sa racine, et qu’ils n’appliquent que des palliatifs puisés dans le réservoir des idées fausses de notre dépravation organique.

Qu’il est clair, par tout ce qui précède, que tout ce que possèdent ceux qui ont au-delà de leur quote-part individuelle dans les biens de la société est vol et usurpation.

Qu’il est donc juste de leur reprendre. […]

Qu’il ne doit point exister de privations de choses que la nature donne à tous, produit pour tous, si ce n’est celles qui sont la suite des accidents inévitables de la nature, et que, dans ce cas, les privations doivent être supportées et partagées par tous.

Que les productions de l’industrie et du génie deviennent aussi la propriété de tous, le domaine de l’association entière, du moment même que les inventeurs et les travailleurs les ont fait éclore ; parce qu’elles ne sont qu’une compensation des précédentes inventions du génie et de l’industrie, dont ces inventeurs et ces travailleurs nouveaux ont profité dans la vie sociale, et qui les ont aidés dans leurs découvertes.

Que puisque les connaissances acquises sont le domaine de tous, elles doivent donc être également réparties entre tous. […]

Qu’il n’est pas de vérité plus importante que celle que nous avons déjà citée, et qu’un philosophe a proclamée en ces termes : « Discourez tant qu’il vous plaira sur la meilleure forme de gouvernement, vous n’aurez rien fait tant que vous n’aurez point détruit les germes de la cupidité et de l’ambition. »

Qu’il faut donc que les institutions sociales changent à ce point qu’elles ôtent à tout individu l’espoir de devenir jamais plus riche, ni plus puissant, ni plus distingué par ses lumières, qu’aucun de ses égaux.

Qu’il faut, pour préciser d’avantage, parvenir à enchaîner le sort, à rendre celui de chaque co-associé indépendant des chances et des circonstances heureuses ou malheureuses ; à assurer à chacun et à sa postérité, telle nombreuse qu’elle soit, la suffisance, mais rien que la suffisance ; et à fermer à tous toutes les voies possibles, pour obtenir jamais au-delà de la quote-part individuelle dans les produits de la nature et du travail.

Que le seul moyen d’arriver là est d’établir l’administration commune : de supprimer la propriété particulière ; d’attacher chaque homme au talent, à l’industrie qu’il connaît ; de l’obliger à en déposer le fruit en nature au magasin commun, et d’établir une simple administration de distribution, une administration des subsistances qui, tenant registre de tous les individus et de toutes les choses, fera répartir ces dernières dans la plus scrupuleuse égalité, et les fera déposer dans le domicile de chaque citoyen.

Que ce gouvernement, démontré praticable par l’expérience, puisqu’il est celui appliqué aux douze cent mille hommes de nos douze armées (ce qui est possible en petit l’est en grand) : que ce gouvernement est le seul dont il peut résulter un bonheur universel inaltérable, sans mélange ; le bonheur commun but de la société.

Que ce gouvernement fera disparaître les bornes, les haies, les murs, les serrures aux portes, les disputes, les procès, les vols, les assassinats, tous les crimes ; les tribunaux, les prisons, les gibets, les peines, le désespoir qui cause toutes ces calamités, l’envie, la jalousie, l’insatiabilité, l’orgueil, la tromperie, la duplicité, enfin tous les vices ; plus (et ce point est sans doute l’essentiel) le ver rongeur de l’inquiétude générale, particulière, perpétuelle de chacun de nous, sur notre sort du lendemain, du mois, de l’année suivante, de notre vieillesse, de nos enfants et de leurs enfants.

Tel est le précis sommaire de ce terrible manifeste que nous offrirons à la masse opprimée du peuple français et dont nous lui donnons la première esquisse pour lui en faire saisir l’avant-goût.
Gacchus Babeuf

Gracchus Babeuf avec les Egaux

François-Noël Babeuf (1760 - 1797) choisit le prénom de Gracchus sous lequel il entrera dans la postérité comme le premier théoricien du communisme, le journaliste du " Tribun du peuple " et l'organisateur de la Conjuration de l'Egalité (1796). Jean-Marc Schiappa retrace l'ensemble de l'itinéraire personnel et idéologique de Babeuf, de sa jeunesse en Picardie à son exécution le 8 prairial an V (27 mai 1797) à Vendôme, en passant par ses activités et ses emprisonnements tout au long de la Révolution. Dans sa tentative ultime, Babeuf ne fut pas isolé. Car, la Conjuration ne fut pas le fait d'un esprit exalté, mais l'aboutissement du combat d'un groupe important de révolutionnaires contre les notables du Directoire, pour le rétablissement de la Constitution de 1793 et pour la mise en oeuvre d'une société pleinement égalitaire. De nombreuses données nouvelles sur les compagnons de Babeuf, les Egaux et leur implantation dans la France révolutionnaire, permettent d'avoir, enfin, une approche complète sur cette Conjuration à la fois pionnière et collective.


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vendredi, octobre 22, 2010

Les pouvoirs psychiques


Le syndrome de Sylar
Dans la série « Heroes », Sylar est animé par la soif des pouvoirs psychiques ; soif qui le transformera en monstre. La recherche des pouvoirs, souvent inavouée, se retrouve parmi les adeptes des sectes ésotériques occidentales et orientales. Rappelons que le lamaïsme est une voie ésotérique qui prétend détenir le secret de l’éveil des siddhis (pouvoirs).

La confusion du psychique et du spirituel

Beaucoup de personnes associent la spiritualité aux facultés psychiques surnaturelles. René Guénon a dénoncé en son temps la confusion du psychique et du spirituel.

René Guénon écrit :
« … Confusion qui se présente d’ailleurs sous deux formes inverses : dans la première, le spirituel est réduit au psychique […] ; dans la seconde, le psychique est au contraire pris pour le spirituel, et l’exemple le plus vulgaire en est le spiritisme (1), mais les autres formes plus complexes du « néo-spiritualisme » procèdent toutes également de cette même erreur. Dans les deux cas, c’est toujours, en définitive, le spirituel qui est méconnu ; mais le premier concerne ceux qui le nient purement et simplement, tout au moins en fait, sinon toujours d’une façon explicite, tandis que le second concerne ceux qui se donnent l’illusion d’une fausse spiritualité, et c’est ce dernier cas que nous avons plus particulièrement en vue présentement. »

« Prolongements » inférieurs de l’individualité humaine

« La raison, poursuit Guénon, pour laquelle tant de gens se laissent égarer par cette illusion est assez simple au fond : certains recherchent avant tout de prétendus « pouvoirs », c’est-à-dire, en somme, sous une forme ou une autre, la production de « phénomènes » plus ou moins extraordinaires ; d’autres s’efforcent de « centrer » leur conscience sur des « prolongement » inférieurs de l’individualité humaine, les prenant à tort pour des états supérieurs, simplement parce qu’ils sont en dehors du cadre où s’enferme généralement l’activité de l’homme « moyen », cadre qui, dans l’état qui correspond au point de vue profane de l’époque actuelle, est celui de ce qu’on est convenu d’appeler la « vie ordinaire », dans laquelle n’intervient aucune possibilité d’ordre extra-corporel. Pour ces derniers encore, du reste, c’est l’attrait du « phénomène », c’est-à-dire, au fond, la tendance « expérimentale » inhérente à l’esprit moderne, qui est le plus souvent à la racine de l’erreur : ce qu’ils veulent en effet obtenir, ce sont toujours des résultats qui soient en quelque sorte « sensibles », et c’est là ce qu’ils croient être une « réalisation » ; mais cela revient justement à dire que tout ce qui est vraiment d’ordre spirituel leur échappe entièrement, qu’ils ne le conçoivent même pas, si lointainement que ce soit, et que manquant totalement de « qualification » à cet égard, il vaudrait encore beaucoup mieux pour eux qu’ils se contente de rester enfermés dans la banale et médiocre sécurité de la « vie ordinaire ».

Développement à rebours

« … En général, l’être qui s’attache à ces choses devient ensuite incapable de s’en affranchir et d’aller au-delà, et il est ainsi irrémédiablement dévié ; on connaît bien, dans toutes les traditions orientales, le cas de ces individus qui, devenus de simples producteurs de « phénomènes », n’atteindront jamais à la moindre spiritualité. Mais il y a plus encore : il peut y avoir là une sorte de développement « à rebours », qui non seulement n’apporte aucune acquisition valable, mais éloigne toujours d’avantage de la « réalisation » spirituelle, jusqu’à ce que l’être soit définitivement égaré dans ces « prolongements » inférieurs de son individualité auxquels nous faisions allusion tout à l’heure, et par lesquels il ne peut entrer en contact qu’avec l’« infra-humain », sa situation est alors sans issue, ou du moins il n’y en a qu’une, qui est une « désintégration » totale de l’être conscient ; c’est là proprement, pour l’individu, l’équivalent de ce qu’est la dissolution finale pour l’ensemble du « cosmos » manifesté. »
(René Guénon, « Le règne de la quantité et les signes des temps »)

Le règne de la quantité et les signes des temps


Commentaire d’un lecteur :

Un des meilleurs livres de Guénon. Un livre qui explique la dérive de plus en plus dramatique de nos sociétés sans références spirituelles. Sociétés qui obéissent à une loi globale d'entropie qui touche tous les domaines.
Bref, si on est dans le pétrin actuellement, ce livre explique pourquoi et ce qui nous attend au bout. Sachant que tout ceci obéit à une loi globale d'harmonie qui nous emmène vers un destin paradisiaque.



(1) De nos jours, le spiritisme est devenu le channelling.

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La fin du monde n’est plus pour 2012

jeudi, octobre 21, 2010

Le « coup de gueule » de Nan Huai-chin


Nan Huai-chin (né en 1918) est un enseignant bouddhiste particulièrement respecté. Il n’hésite pas a qualifier d’égarements les conceptions philosophiques et religieuses de beaucoup de personnes, des fétichistes de la vacuité aux maniaques des codes religieux en passant par les « mystiques » adeptes de la drogue.

Egarements bouddhiques

Les égarements de la vue, dit Nan Huai-chin : ce sont les perturbations mentales relatives aux idées et aux conceptions. Ce sont aussi des perturbations qui affectent la vue de la terre de l’esprit. Dans l’Abhidharmakosa sâstra, les égarements de la vue sont classés en quatre-vingt-huit attachements. Ils vous enchaînent comme une corde que l’on ne peut délier. Les gens qui étudient le bouddhisme ont sur leurs lèvres le mot « vacuité », mais ils ne sont absolument pas capables de délier les attachements de leur esprit. […]

Voici quelques exemples d’égarements de la vue :

La vue du corps : c’est l’attachement à notre corps physique, auquel il faut ajouter toutes les souffrances que le corps subit. Laozi a écrit "« Si j’ai des malheurs, c’est à cause de mon corps. » Nous nous affairons toute notre vie auprès de ce corps, mais celui-ci finira par pourrir et deviendra une flaque de pus. Qui n’aime pas son corps ? La plupart des souffrances viennent de ce que nous ne sommes pas parvenus à nous libérer de la vue du corps.

Les vues partielles : toutes les idées philosophiques appartiennent à la catégorie des vues partielles.

Les vues dépravées : de nombreux courants de pensée, tels les hippies américains et plus récemment le mouvement de libération sexuelle, sont de la catégorie des vues dépravées. Les vues dépravées sont des vues déformées.

Les vues accrochées à la discipline : ce sont les déviation qui surviennent quand on s’accroche à quelque chose ou que l’on rejette autre chose sous prétexte de la discipline.

Les vues accrochées aux vues : les opinions subjectives auxquelles chacun est attaché diffèrent selon les individus.

Le scepticisme : c’est ne pas croire autrui. L’arrogance et scepticisme se rejoignent. Globalement, l’état d’esprit dans lequel on croit que l’on a soi-même raison et que les autres ont tort, c’est l’arrogance sceptique. Chacun est comme cela.

Je passe sur les vues telles que la convoitise, la haine et la stupidité. […]

La terre de l’esprit

Notre pratique consiste à examiner notre propre état d’esprit, c’est-à-dire à voir la terre de l’esprit. Si notre mental ne fonctionne pas bien, il est impossible de modifier la façon dont nous nous comportons envers les gens et dans nos activités ; de la sorte l’acquisition d’une certaine maîtrise n’est d’aucune utilité, tout au plus est-on une tortue aveugle dans un océan. […]

Egarement de pensée

Par égarement de la pensée, on entend tout développement de la pensée. Prenons l’exemple d’une personne ayant écrit sur le bouddhisme un ouvrage superbe et très fouillé : il n’en reste pas moins un produit des égarements de la pensée, ce qui revient à dire que sa pensée n’a pas été clarifié. De même, lorsque quelqu’un assis en méditation rencontre fortuitement le samâdhi et se dit : « Oui ! c’est sans doute cela, l’éveil ! », eh bien cette petite pensée est justement un égarement de pensée.

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Lady Di : « assassinée parce que convertie à l’islam » ?


mercredi, octobre 20, 2010

La continence


Devenir des « êtres terriblement divins »

Parmi les enseignants spirituels exigeant la continence sexuelle, Samaël Aun Weor (1917 - 1977) était l’un des plus déterminés. Il affirmait : « L’énergie sexuelle est l’énergie créatrice du Troisième Logos ; lorsque nous faisons retourner l’énergie du Troisième Logos vers l’intérieur et vers le haut, nous devenons des créateurs dans les mondes supérieurs. Lorsque nous faisons retourner l’énergie du Troisième Logos vers l’intérieur et vers le haut, nous nous transformons en Dieux ineffables, en des êtres terriblement divins (1). Tout le secret, la seul clé, c’est d’opérer la connexion sexuelle sans jamais répandre notre sperme (semen), jamais de toute notre vie. » […] « Il ne faut pas répandre son sperme, ni à l’intérieur de la matrice, ni en dehors d’elle. Le désir refréné transmute la liqueur séminale en très subtiles vapeurs séminales qui, à leur tour, se convertissent en énergies solaires et lunaires, positives et négatives. Ces énergies électromagnétiques s’élèvent par deux fins cordons ganglionnaires qui s’enroulent autour de la moelle épinière ; ces énergies montent jusqu’au Calice ; ce Calice, c’est le cerveau. »

La faucheuse ne se laisse pas dompter

Samaël Aun Weor soutenait que la montée des vapeurs séminales jusqu’au cerveau permet de vivre plus longtemps et de vaincre la mort. Mais le gourou, qui se prétendait omniscient, ignorait son triste destin. En effet, Samaël Aun Weor trépassa prématurément à l’âge de soixante ans. Quelle ironie du sort quand on compare la vie du gourou à celle du maréchal Louis François Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1696 –1788). Cet aristocrate libertin n'a jamais bridé sa libido durant les 92 années de son existence. Une longévité étonnante à cette époque où les médecins étaient plus redoutables que les maladies. Le duc se remaria à l’âge de 84 ans.

Des métaphores incomprises

Les gourous qui enseignent des techniques ésotériques de transmutation de l’énergie sexuelle sont généralement lecteurs de traités anciens comme « Le Livre de la Cour Jaune ». Or ces traités ne sont pas d’un accès facile. Patrick Carré écrit dans son introduction au fameux traité taoïste « Le Livre de la Cour Jaune » : « Notons, ou répétons, ici que le mot « essence (séminale) », si fréquent dans la « Cour Jaune », a presque toujours le sens de « plaisir sexuel » et non celui, plus médical, de sperme. Car la plaisanterie est connue : s’il suffisait de ne pas éjaculer pour réaliser le Tao, tous les eunuques seraient des immortels. Les Anciens croyaient que l’homme éjaculait la matière même du cerveau ; on comprend alors qu’ils aient chéri la techniques consistant à « renverser l’essence pour réparer le cerveau ». Il n’est là que métaphore cependant. »

(1) Devenir « des êtres terriblement divins », cette expression évoque-t-elle une idéologie inquiétante de nature luciférienne ?

Le Livre de la Cour jaune.
Classique taoïste des IVe-Ve siècles

Présentation de l'éditeur

Quelle est donc cette "cour" bizarrement "jaune" qui a donné son nom à un art aussi ambitieux? La cour est cet espace vide qui s'étend entre les bâtiments disposés sur ses quatre côtés; on y descend généralement par une volée de marches: la cour est un humble vide. Quant à sa couleur, le jaune, c'est la couleur symbolique de l'élément terre, lequel se trouve au centre des quatre autres éléments primordiaux. La Cour Jaune désigne donc un vide central, le vide central de toute chose. Le centre de la chose, son essence, est vacuité: en devenir perpétuel, elle participe du non-être; diluée en métamorphoses incessantes et éphémères, elle éprouve l'absence d'obstacles qu'évoque le mot "vide". Une fois traversée la Cour Jaune, l'instant de vie, de présence, de connaissance se transfigure en unité inqualifiable:"La vacuité est si paisible: simplicité au centre de l'espace." La Cour Jaune est faite pour être traversée et retraversée. Le vide central qu'elle désigne trace dans le corps un chemin libre, une semblance de "canal central" sans paroi, ni dedans, ni dehors, dans lequel le corps entier doit s'engouffrer s'il veut retrouver sa substance réelle. S'y engouffrer en s'élevant comme une flamme et en descendant comme une chute d'eau. La Cour Jaune est la voie du feu et de l'eau. En ce sens, elle commence dans le ventre, un peu plus bas que le nombril, au lieu dit "principe des passes", et "grimpe à des hauteurs vertigineuses" (LE 2, 2-3), jusqu'au sommet du crâne. Ce n'est qu'une voie et, pour connaître les paysages qu'elle traverse et le sublime endroit où elle conduit, il s'impose de la parcourir en entier, d'en devenir un habitué, un expert et un maître, puis de l'oublier.

Quatrième de couverture

« Il y avait si longtemps que je voulais traduire le Livre de la Cour Jaune en français... Amateur de poésie chinoise et d'errance taoïste, j'ai d'abord vu dans la Cour Jaune un poème cryptique à la gloire du corps humain où les dieux et les Immortels, les guerriers du feu et les filles de jade circulaient comme en leur mythique Capitale de Jade, quelque part au-delà de l'espace et du temps. J'ignorais que, entre la religion extérieure et l'innommable Voie, les taoïstes cultivaient un monde visionnaire ancré dans le corps et ses organes, dont les merveilles jaillissaient d'un acte parfait combinant le "renversement", qui est l'une des qualités essentielles de l'Inconcevable, et l'un des instants centraux, sinon le plus central, de l'existence humaine: le plaisir génésique, appelé "essence séminale". » Patrick Carré


mardi, octobre 19, 2010

Actualité de Proudhon


Rejet de l’individualisme

Proudhon (1809 – 1865) a été l’un des premiers à lutter contre l’atomisme et l’individualisme bourgeois. Toute son œuvre est fondée sur la solidarité, les rapports de coopération qu’implique nécessairement la division sociale du travail. Mais peut-on concevoir des atomes distincts et sans autonomie ? S’ils sont sans autonomie, c’est qu’ils constituent donc un tout, une molécule.

Eradiquer la spéculation

Chez Proudhon, la société n’est plus une somme d’individualités, mais un concert de groupes sociaux interdépendants, solidaires, en rapport de réciprocité, de mutualité, organisés dans une structure commune, fondée sur la fédération politique et la fédération économique, régis au plan économique par la stricte application de la loi de la valeur travail, c’est-à-dire par fixation des prix des produits et des services par un organisme central de statistique, de budgétisation et de planification, et régis, au plan économique, par l’appropriation du pouvoir par l’ensemble des groupes sociaux fédérés, de la base au sommet. […]

Réalisme social

Il faut souligner ici l’immense réalisme de Proudhon, qui ne réduit pas le fonctionnement de la société, l’évolution historique, à la simple résolution des contradictions économiques entre deux classes sociales. Il y aura toujours, dans toutes les sociétés, multiplicité groupale, chaque groupe poursuivant ses fins propres et ayant tendance à monopoliser à son profit la plus grande partie possible de l’ensemble social. Toutefois, Proudhon, contrairement à ce que lui ont prêté Marx et ses successeurs, ne nie pas l’irréductibilité du conflit qui oppose la classe du capital à celle du salariat. L’antinomie est de celles que Mao Tsé-toung a qualifiées de contradictions antagoniques, c’est-à-dire qui ne peuvent se résoudre que par un dépassement.

S’unir contre les groupes bancocratiques

Par contre, il existe, il peut se présenter dans la réalité sociale des contradictions non antagoniques, c’est-à-dire susceptibles d’équilibre, mais qui n’en restent pas moins à l’origine du mouvement social dans la société globale. C’est pourquoi Proudhon a pu penser longtemps, et cela correspondait à une analyse conséquente de la réalité sociale française, que le prolétariat et la classe moyenne (artisans, paysans, commerçants…, etc.) avaient une certaine communauté d’intérêts et étaient donc susceptibles de faire alliance pour s’opposer aux visées de la féodalité financière et industrielle, supervisée par les groupes bancocratiques. Mais, aux yeux de Proudhon, le premier travail de la révolution sociale était bel et bien de supprimer la domination du capital sur le travail, de faire disparaître la classe exploiteuse, détentrice du capital, et cela, au besoin, radicalement.

Une autre société

Mais une fois le système capitaliste détruit, il ne s’agit pas d’aboutir à un autre type de société, qui présenterait des travers importants ; c’est pourquoi, dans ses constructions positives, le problème essentiel qu’essaiera de résoudre Proudhon sera de définir les conditions auxquelles le mouvement social pourrait conserver sa spontanéité et son effervescence. D’autre part, il s’agissait d’empêcher qu’un groupe social, tel que l’Etat ou les capitalistes, puisse confisquer, au détriment des autres, l’ensemble de la réalité sociale, en la faisant tourner à son profit, ce qui a pour effet d’orienter dans un seul sens la vie de la société. Or la vitalité sociale provient de la confrontation entre groupes supports d’intérêts et donc de politiques différentes. D’autre part, il fallait définir des conditions organisationnelles qui maintiennent le système ouvert.

La réalisation de la personne humaine

Insister sur l’autonomie propre des groupes sociaux n’est pas nier l’autonomie de la personne. Si l’individu, qu’il le veuille ou non, qu’il en ait conscience ou non, appartient de fait à un groupe de référence qui lui a, en particulier, inculqué une bonne part de ses valeurs via l’éducation reçue dans son groupe d’appartenance, il n’en reste pas moins une individualité plus ou moins autonome. Le groupe social préexiste à l’individu qui n’y peut pas grand-chose, mais celui-ci est en relation dialectique avec son groupe, avec les autres groupes, avec la société qui risque plus ou moins d’étouffer son autonomie. Une donnée du problème est alors pour Proudhon de sauvegarder les intérêts de la personne, l’indépendance de l’être humain dans le vaste concert social.

Proudhon donne ainsi la primauté à la personne humaine, la finalité de la société n’étant que de favoriser la réalisation des personnes.

Jacques Langlois, « Défense et actualité de Proudhon ».


Qu'est-ce que la propriété ?

Ce texte, publié en 1840, rendit célèbre Pierre-Joseph Proudhon grâce à une impérissable formule « La propriété, c'est le vol. » Pour Proudhon, le capitalisme est l'apothéose d'une extorsion invisible. Le rassemblement productif des travailleurs dégage une force collective supérieure à la somme des forces de ces travailleurs pris isolément. Or la propriété privée des moyens de production autorise le capitaliste à rémunérer le travailleur sur la seule base individuelle de ce qu'il aurait produit s'il avait été placé hors de la force collective de production. Le propriétaire du capital empoche la différence ; ce surplus est le profit capitaliste, que Proudhon appelle l'aubaine. Toute la question économique de la justice est de répartir cette plus-value sans accaparement ni spoliation. En notre temps de crise du capitalisme, est-il question plus urgente ? La lecture du texte provocateur de Proudhon nous en prouve l'actualité. Saurons-nous y répondre mieux que lui ?



lundi, octobre 18, 2010

Sexualité & bouddhisme


L’interdit sexuel

Venons-en à la faute majeure, l’acte sexuel (mal)proprement dit. Le Vinaya indien n’est pas avare de détails sur ce chapitre et la sexualité, interdite en principe, en tout cas sérieusement restreinte par un arsenal de règles. Outre la transgression de la règle de chasteté, qui entraîne l’exclusion de la communauté, divers cas de pénitence relèvent de cette rubrique – parmi lesquels : l’onanisme, les attouchements, les propos grivois, l’amour « platonique ».

La bestialité moins répréhensible que l’hétérosexualité

La première faute « pârajika » pour les moines est définie comme suit : « Quand un moine… a des rapports charnels avec un être du sexe féminin, à quelque espèce qu’il appartienne, il est expulsé de la communauté. » L’acte hétérosexuel est donc strictement prohibé, « même avec un animal ». La bestialité semble à vrai dire moins répréhensible que les rapports hétérosexuels. On fait remonter cette clause au cas d’un moine qui avait apprivoisé une guenon, et dont le vice fut découvert quand celle-ci s’offrit en toute candeur à d’autres moines. Les rapports homosexuels entre hommes, par contre, sont étrangement passés sous silence.

Le Bouddha était misogyne

La règle contre le commerce avec l’autre sexe trouve son origine dans le cas de Sutina, un disciple de Bouddha qui avait quitté ses parents et sa jeune épouse pour se faire moine. A la mort de son père, sa mère vint le supplier de rentrer chez lui, ou du moins de donner à sa femme le fils qui pourrait continuer la lignée familiale. Après quelques atermoiements Sutina finit par céder, et remplit ses devoirs filiaux et conjugaux. Le Bouddha, ayant eu vent de l’affaire, le réprimanda sévèrement sans tenir compte des circonstances atténuantes : « Mieux vaudrait, imbécile, que ton sexe pénètre dans la bouche du serpent venimeux et terrible, plutôt que de pénétrer dans celui d’une femme ! Mieux vaudrait, imbécile, que ton sexe pénètre dans une fournaise, que de pénétrer dans celui d’une femme ! » Sutina fut finalement expulsé de la communauté, et le Bouddha édicta la règle en question pour éviter qu’un cas semblable se reproduise.

Le sexe, idée fixe des religieux

Un commentaire comme la « Samantapâsâdikâ » définit l’acte sexuel comme une « faute grave, au terme de laquelle on doit utiliser de l’eau (pour se laver) », et qui « se pratique en un lieu secret par deux personnes » ; plus précisément, « lorsque la partie externe de l’organe masculin est inséree, ne fût-ce que dans la mesure d’un grain de sésame, dans l’organe féminin – la région humide où le vent lui-même n’atteint pas ». L’acte comprend quatre phases : l’introduction du pénis, la durée de l’étreinte, la séparation, la période qui suit l’étreinte. Si le moine éprouve du plaisir à l’un quelconque de ces quatre moments, il est coupable ; sinon, il est innocent !

Mais les précisions ne s’arrêtent pas là, Le commentaire, soucieux de clarifier l’identité des partenaires possibles, dénombre « trois sortes de femelles », deux types de « neutres » (pandaka, subdivisés chacun en trois sortes), et trois sortes de mâles – soit au total douze sortes d’individus avec lesquels on peut commettre une faute pârâjikâ. On notera que les partenaires mâles sont rajoutés dans le commentaire, alors qu’ils étaient omis dans l’énoncé de la règle elle-même – qui par contre envisageait toutes les catégories de femelles. Quoiqu’il en soit, par un savant calcul fondé sur le principe que certaines de ces catégories d’êtres (femelles et hermaphrodites humains, non-humains, et animaux) possèdent trois "voies", alors que d'autres ("neutre" et mâles humains, non-humains, et animaux) n’en possèdent que deux, on parvient à un total de trente « voies », par où l’intromission – « ne fût-ce que dans la mesure d’un grain de sésame » - constitue une faute possible d’exclusion.

Un délire taxinomique

La catégorie animale, comme si elle n’était pas en soi assez évidente, fait l’objet de précisions dont le raffinement confine au délire taxinomique : ainsi, parmi les animaux inférieurs, avec ou sans pattes (serpents, poissons, poulets, chats et chiens), la classe des serpents comprend tout ce qui rampe, notamment les mille-pattes ; celle des poissons comprend également les tortues, les iguanes et les crapauds. Comme celui des chats, chiens, et autres animaux, le corps de ces créatures présente trois parties, dont la moindre pénétration constituerait une faute pârâjika. A une exception près toutefois : le commentateur observe en effet que, quoique la gueule d’un crapaud soit très large, y introduire son pénis n’entraînerait guère de plaisir ( à la différence sans doute du mille-pattes ou du serpent ?) et ne constituerait donc qu’une faute passible de pénitence. De même, lorsqu’on pratique l’acte sexuel dans la trompe d’un éléphant, ou dans d’autres paries – non génitales – d’animaux domestiques comme le cheval, la vache, l’âne, le chameau ou le buffle.

Bernard Faure

Bernard Faure est professeur d'histoire des religions d'Asie à l'université Stanford en Californie. Il a publié une quinzaine d'ouvrages en anglais et en français sur le bouddhisme, notamment le zen et le bouddhisme tantrique japonais, parmi lesquels : « Bouddhismes, philosophies et religions » et « Bouddhisme et violence ».



Le bouddhisme passe généralement pour une religion tolérante. Les figures médiatiques du Dalaï-lama et du moine vietnamien Thich Nath Hanh, évoquent dans les esprits une doctrine pacifique, qui a fait de la compassion son idéal. Il est vrai que le bouddhisme passe pour l'enfant sage de la famille des grandes religions. Chez lui, point de croisades ou de guerres saintes. Pourtant, des moines de Shaolin aux Tigres tamouls, les contre-exemples ne manquent pas. Et, précisément parce que les bouddhistes ont fait de la non-violence leur marque déposée, le rapport compliqué (et parfois ambigu) de cette religion à la violence pose question. Loin du bouddhisme véhiculé par le dogme de la compassion bien-pensante, Bernard Faure livre dans cet ouvrage une fine analyse d'une tradition vivante, faite de contradictions et d'ambiguïtés.


dimanche, octobre 17, 2010

2012, l’année des révélations ?


Carl J. Calleman, un biologiste suédois, chargé de cours universitaires et passionné de culture Maya, a tenu une conférence publique à Damanhur http://www.damanhur.org/ sur le thème du calendrier maya et des prophéties de 2012.

Il a expliqué qu'il y a deux lectures différentes des «prophéties». La première parle essentiellement d'événements catastrophiques à la fin de 2012. La seconde affirme que, durant l'automne de 2011, un changement de conscience se manifestera dans l’humanité et il y aura une transition vers une nouvelle conception de la vie.

Le Professeur Calleman est un partisan de cette seconde théorie, qui voit 2012 comme un moment où les fausses valeurs s'effondrent et cèdent la place à la redécouverte de la valeur de la vie et de la croissance spirituelle.

La crise économique et le Calendrier Maya

Carl J. Calleman est convaincu que l’actuelle crise économique fait partie d’un plan divin enregistré par le Calendrier Maya :

« Je crois que ce qui se passe dans l’économie mondiale est quelque chose de beaucoup plus profond et fondamental qu’une récession temporaire et que c’est une conséquence directe de la transformation particulière de la conscience que le Mouvement Ondulatoire Galactique’Inframonde Galactique apporte avec lui. Comme je l’explique dans mon nouveau livre, « The Purposeful Universe », la conscience est avant tout une relation à l’Arbre du Monde qui existe à de nombreux différents niveaux du cosmos et provoque des changements synchronisés avec ces différents niveaux. Ce que cela signifie est que les transformations de la conscience apportant les nouvelles directions à nos vies affecteront directement le monde et la société dans son ensemble ainsi que la manière dont nous vivrons ceci.

Une transformation de la conscience n’est donc pas quelque chose qui se passe uniquement dans nos têtes, mais aussi exprimés par des changements dans nos relations. Nos rapports économiques sont donc aussi sujets à des changements de conscience et à l’évolution. Nous devrions alors nous attendre à une autre fuite des valeurs abstraites quand la Sixième Nuit va commencer, un changement dont on peut s’attendre à ce qu’il touche particulièrement sévèrement l’économie occidentale des Etats-Unis et du Royaume uni, qui demeurent les centres financiers mondiaux contrôlant la majorité des activités bancaires. Actuellement ces nations, et particulièrement les Etats-Unis, sont tellement endettées qu’il n’y a véritablement aucun besoin de présenter une explication quant à l’éventualité d’une autre chute dans leur économie.

Tout ce qui est nécessaire est quelque chose qui va déclencher ce qui va arriver d’une manière ou d’une autre. Bien que beaucoup de choses peuvent déclencher une telle chute, et que les médias mettront toute l’attention sur le déclencheur, les raisons plus profondes de cette chute sont à mon avis plus compréhensibles à partir du calendrier Maya, puisqu’il explique les raisons sous-jacentes pour lesquelles l’esprit humain est influencé par les changements de l’énergie cosmique. Du point de vue du Calendrier Maya, le déclin continuel de la croissance économique reflète une adaptation progressive à la fin des cycles économiques qui peuvent être associés à la date de fin du Calendrier Maya (ou si vous préférez à la date du commencement d’un nouveau monde).

Si la chute de l’économie fait partie du processus créant les conditions pour la naissance d’un nouveau monde, une question pertinente à poser est jusqu’à quelle profondeur elle va avoir lieu. Même s’il apparaît clairement que la valeur du papier-monnaie, et surtout du dollar américain, sera touchée, la question reste un tant soit peu ouverte jusqu’où iront les conséquences de ceci. Je pense que ceci ne peut être compris qu’à partir d’une étude de ce qui pourrait être la nature du nouveau monde qui va voir le jour. Quant on en vient à comprendre cela, il apparaît toutefois qu’il n’y a actuellement aucune ancienne source Maya consultable. Les sources Mayas disent simplement que Neuf Inframondes vont se manifester tandis que le calendrier touche à sa fin, mais il n’y a aucune ancienne inscription qui parle de ce qui va suivre après. A cause de ce manque de matériel, je propose que nous nous tournions vers les sources des grandes religions Abrahamiques telles que la Bible ou le Coran, qui elles, s’expriment sur le sujet. Si nous réunissons celles-ci avec notre compréhension du calendrier Maya, je sens que nous pourrions avoir une idée de ce qui est à venir.

Donc, le Coran dit dans le Soûtra 82 :17-19 : « [17] Et qui te donnera une idée du Jugement dernier? [18] Oui, qui te donnera une idée du Jugement dernier? [19] Ce sera le jour où nulle âme ne pourra intervenir en faveur d’une autre âme, car, ce jour-là, toute décision appartiendra à Dieu. » Je crois que cette disparition de la dominance peut faire référence à l’Inframonde Universel qui apporte une conscience d’unité et de transparence à nos êtres entiers et à toutes nos actions passées. Si nous prenons cela sérieusement cela impliquerait que toutes les chaînes nous liant aux personnes dominant les autres doivent être brisées avant que cela n’advienne.

Le dernier livre de la Bible, le Livre de la Révélation 21:4-5 décrit également un
nouveau monde qui va naître : « (21.4) Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. (21.5) Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.» Ceci impliquerait apparemment que toutes les chaînes du passé devraient être brisées afin que le nouveau monde puisse voir le jour. Mis ensemble il apparaît que comme préalables de la naissance d’une nouvelle terre, nous aurions besoin de nous libérer des chaînes du passé autant que des chaînes nous liant à d’autres personnes… »

Article en français, document pdf :

Deux livres de Carl J. Calleman sont traduits en français :

Calendrier Maya, la Transformation de la Conscience

Ce livre propose le Calendrier Maya comme un outil spirituel qui permet une meilleure compréhension de la nature de l’évolution consciente à travers l’histoire humaine et comment prévoir les mesures concrètes à prendre pour devenir des voyageurs conscients et actifs pour nous mettre en résonance avec cette évolution vers cette conscience éclairée. Le calendrier prophétique Maya n’est pas la clé du mouvement des corps planétaires. En fait, il fonctionne comme une carte métaphysique de l’évolution de la conscience globale, enregistrant le cours d’un autre temps, le temps spirituel, fournissant une nouvelle "science" du temps. Le calendrier Maya est associé à neuf cycles de créations, dont chacun représente un des neuf niveaux de conscience ou Sous-Monde de la pyramide cosmique Maya. Se basant sur des recherches empiriques, l’auteur démontre comment cette structure pyramidale peut apporter une réponse à des questions aussi diverses que l’origine commune des religions du monde ainsi qu’à cette plainte moderne que (le temps) tout aujourd’hui semble aller plus vite. Les lecteurs apprendront que notre temps connait, comme nous, le même phénomène d’accélération, d’étirement, qui n’est en fait qu’une transition du matérialisme (le Sous Monde Planétaire) qui nous régit aujourd’hui, vers une fréquence plus élevée de conscience (le Sous Monde galactique), préparation à l’ultime niveau Universel d’une conscience globale, transformée, nouvelle, lumineuse, éclairée. Carl Johan Calleman vit en Suède et est titulaire d’un doctorat en biologie. Il a servi en tant qu’expert sur le cancer pour l’Organisation mondiale de la Santé (O.M.S.). Il commence ses études sur le calendrier maya en 1979 et fait aujourd’hui sur ce thème des conférences dans le monde entier. Il est également l’auteur de "Solving the Greatest Mystery of Our Time : The Mayan Calendar" (Résoudre le plus grand mystère de notre époque : le Calendrier Maya).

Cosmologie Maya et théorie quantique : L'origine et l'évolution de la vie

Utilisant de récentes découvertes en cosmologie et sa vaste compréhension du calendrier maya, le biologiste Carl Johan Calleman développe une alternative révolutionnaire à la théorie biologique de l'évolution de Darwin et, au-delà, à la théorie de l'aléatoire qui exerce son emprise sur la science moderne. Il démontre comment la récente découverte de l'Axe Central de l'univers est en corrélation avec l'Arbre de Vie des Anciens. Il dessine un contexte entièrement nouveau à la physique, en général, et aux questions sur l'origine et l'évolution de la vie en particulier. Il utilise ses connaissances scientifiques en biologie et cosmologie pour montrer que l'idée de l'univers porteur d'un dessein est bien réelle et que la vie n'est pas apparue sur Terre par accident. Cette nouvelle théorie de l'évolution biologique a de vastes conséquences en médecine, mais aussi en philosophie et métaphysique. Elle met en évidence que la géométrie sacrée et l'âme humaine ont leur origine dans l'Arbre de Vie. Dans cette nouvelle perspective, l'homme se retrouve au sein d'une hiérarchie de systèmes qui sont reliés entre eux et évoluent de manière synchronisée, et le fossé qui séparait science et religion s'estompe.

Commentaire d’un lecteur de « Cosmologie Maya et théorie quantique » :

En premier lieu il faut savoir que Carl Johan Calleman est un scientifique ayant travaillé pendant plus de 20 ans dans des laboratoires de biologie à la recherche de solutions contre le cancer. En parallèle, l'auteur a tenter de comprendre le fonctionnement des calendriers Maya pendant de nombreuses années. Je pense que l'étude des calendriers Maya par M. Calleman est honnête et logique. Il nous donne un aperçu des connaissances que semblait avoir cette ancienne civilisation, et si l'on fait abstraction de tout les aprioris et préjugés que la science moderne place sur cette civilisation; il en ressort que certaines "coïncidences" entre le calendrier Tzokin et les faits historique deviennent évidente et déroutante.
Ce livre tente d'expliquer l'origine et le but de la vie. D'une logique implacable, tous les éléments, de la création de l'univers, en passant par l'apparition des premières cellules vivantes jusqu'au procédé de division cellulaire et l'évolution mentale de l'être humain y sont abordés.

Le tout avec des phrases et des mots simples, à la portée de tous.
Lire ce livre, ouvre une nouvelle fenêtre sur la vision que nous avons de l'univers, de la vie et de son but. Vous regarderez les choses différemment.

Dernier point. Malgré l'engouement d'actualité sur une hypothétique fin du monde rattachée à la fin du calendrier Maya, cet ouvrage n'aborde à aucun moment ce point, et se borne à expliquer le fonctionnement du calendrier, et les implications qu'il a avec les différentes étapes de la vie sur Terre que nous connaissons.


Carl Johan Calleman : http://www.calleman.com/
Adresse Email : cjcalleman@swipnet.se

Quand la science et la spiritualité se rencontrent, comme sur le site de Calleman, on s’interroge :
« L’homme descend du singe, c’est prouvé et pourtant dieu a créé l’homme… Dieu serait-il un singe ? »

Un rabbin affirme que les Juifs sont des extraterrestres venus pour « conquérir » la Terre.

Le rabbin Michael Laitman est l'auteur de "Kabbalah, Science and the Meaning of Life". Le livre retrace les étapes de l'év...