mardi, mars 22, 2011

La radioactivité





« Le panache radioactif devrait atteindre la France entre mercredi et jeudi, selon les conditions météorologiques », estime Météo-France. « Mais dans tous les cas, la radioactivité resterait à "des niveaux extrêmement bas (...) 1.000 à 10.000 fois moins que les retombées de Tchernobyl" en 1986, a insisté le président de l'ASN, l'Autorité de sécurité nucléaire.

L'ASN, qui, selon sa propre définition, « assure au nom de l'Etat le contrôle du nucléaire pour protéger le public, les patients, les travailleurs et l'environnement ». ne peut pas nier l'arrivée de particules radioactives, mais son message rassurant est-il crédible ?
L'Etat sert en priorité des intérêts financiers privés, il est donc préférable de ne pas lui faire confiance.

Au mois de mai 1975, des antinucléaires font la grève de la faim contre le danger nucléaire. Ils dénoncent les poisons radioactifs insidieux issus de l'industrie nucléaire et demandent :

1) Un débat public à la télévision.

2) L'établissement d'un moratoire nucléaire, tant sur les constructions que sur les installations en fonctionnement, afin de fixer les normes de sécurité qui rendraient l'énergie nucléaire réellement sans danger.

3) La mise au point d'un processus de neutralisation des effluents radioactifs qui empoisonnent déjà notre biosphère.

4) La révision des décrets n° 74-945 du 6 novembre 1974 et n° 74-1181 du 31 décembre 1974 qui fixent fa quantité tolérée des rejets radioactifs gazeux et liquides, étant donné qu'il n'est actuellement pas possible de prouver scientifiquement l'innocuité des doses situées au-dessous du seuil admis.

5) La construction industrielle de maisons, d'immeubles, d'équipements et d'appareils individuels et collectifs permettant d'utiliser les énergies sans nocivité radioactive (solaire, éolienne, géothermique, hydraulique, etc.).

6) La cessation des tarifs préférentiels. En particulier de ceux qui consacrent la vente à perte de l'électricité à la grosse industrie.

7) L'arrêt des gaspillages suscités par la publicité abusive de l'E.D.F.

8) L'attribution de crédits importants pour l'utilisation individuelle collective des énergies naturelles renouvelables.

9) Le vote d'une loi sur la protection de la nature, imposant une étude de l'impact de toutes les installations nucléaires sur l'environnement, préalablement à tout projet d'aménagement. Et prise de décrets d'application de cette loi.

10) L'interdiction des nationalisations face a l'intrusion des monopoles privés à tous niveaux E.D.F., principalement dans le domaine nucléaire.

Source : la revue « Combat pour l'homme », 1975.




Protocole contre les radiations nucléaires



Quand tout le monde s'apprête à consommer des pastilles d'iode, voici un protocole suivi par un médecin qui se trouvait en zone rouge lors de l'explosion nucléaire d'Hiroshima.
Refusant de quitter son hôpital et ses malades, il a réalisé un protocole simple contre les radiations. Alors que tous les êtres humains alentour ont été irradiés, totalement brûlés ou morts de leucémie, les malades ont tous survécu.

Le nuage de radio-activité est attendu en France par les scientifiques vers le 21 Mars. Sa concentration sera moins élevée qu'au Japon mais...
L'iode radio-actif représente un risque pour toutes les personnes atteintes d'hyperthyroïdie. Alors ne prenons, autant que possible, aucun risque.
  
Ce protocole est à suivre dès maintenant en préparation puis sur une période de 15 jours.

La seule mise en garde à prendre en compte est la prise de charbon actif qui annule tous les traitements chimiques pendant 4 heures après la prise.
Tous les ingrédients ci-dessous proposés ont soit la capacité de contenir les cellules irradiées pour les éliminer avec les selles, soit la capacité d'annuler l'effet négatif des radiations.
Essayez de manger des céréales complètes et des fibres, évitez les légumes frits, les viandes rouges, les laitages de vache, les farines blanches et les sucres raffinés.
  
Ce protocole est valable pour tous : adultes, enfants et animaux.
Il suffit de diminuer les doses en fonction du poids de chacun. Pour les animaux, mélanger le miso à la nourriture, mettre un peu d'eau argileuse dans leur eau et de chlorure de magnesium sur le pelage.


Ingrédients :
  
Miso en poudre - soja fermenté (magasin bio ou sur Internet), 10 sachets.

Charbon suractivé en granulés (magasin bio ou sur Internet) 200 grammes (10 jours).

- Argile verte Montmorillonite en poudre (magasin bio ou sur Internet), 1 kilogramme.

Chlorure de Magnésium en sachet ou Nigari (pharmacie, magasin bio ou sur Internet).

- Une bouteille en verre pour le chlorure de magnésium (surtout pas de plastique).
- De l'eau filtrée, ou en bouteille, Mont Roucous, Rosée de la Reine, ou osmosée et régénérée avec un appareil du genre Aqua Avanti, etc...

- Un verre (en verre) et une cuillère en bois pour le mélange de l'argile.

  
- Chaque soir préparer l'argile : 1 cuillère à soupe dans un verre d'eau. Mélanger avec une cuillère en bois puis éloignez le verre des sources électriques, téléphones portables, fours à micro ondes, etc...

- Préparation du chlorure de magnesium : Versez un sachet de chlorure de magnésium dans une bouteille en verre. Puis versez-le dans un verre comme du sirop et ajouter de l'eau. Très amer, l'on peut ajouter du sirop mais pas de jus de fruits acides. Il se conserve au réfrigérateur (ce qui enlève un peu d'amertume) et se conserve plus de 3 mois.

- Préparation du Miso : Dans un mug ou un bol verser une cuillerée à café, puis verser de l'eau chaude sans la faire bouillir.

- Préparation du charbon : Dans un verre verser deux cuillères à soupe de charbon, bien mélanger puis boire le mélange et rallonger jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de charbon dans le verre...


Posologie pour un adulte de 65 kg :
  
Argile verte : 1cuillerée à soupe dans un verre, 2 à 3 fois fois par jour.

Charbon activé : 2 à 3 cuillerées à soupe mélangées dans un verre. Boire beaucoup d'eau si vous avez tendance à la constipation. Le chlorure de magnésium étant un laxatif, tout doit s'équillibrer.

Chlorure de magnésium : 30 ml, toutes les 3 heures.

Miso : 4 mugs par jour.

Gingko Biloba : En comprimés, en cas de sévères séquelles d'irradiations, troubles de la parole, vertiges, etc...


Exemple de protocole :
  
Au lever: 1 verre d'argile. Les 2 à 3 premiers jours ne pas mélanger le fond et boire l'eau à la surface.

10H00 : Boire 30 ml de chlorure de magnésium.

11H00 : Boire 1 bol de soupe miso.

13H00 : Boire 30 ml de chlorure de magnésium.

16H00 : Boire 30 ml de chlorure de magnésium.

17H00 : Boire un bol de soupe miso.

19H00 : Boire 30 ml de chlorure de magnésium.

20H00 : Boire un bol de soupe miso.

21H00 : Boire un verre de charbon suractivé.
  
Après c'est à chacun de trouver son protocole en fonction de son ressenti et de son agenda quotidien.

Alors restez à l'écoute !  N'hésitez pas à augmenter un peu les doses.

Merci à tous de diffuser ce message à vos proches ainsi qu'à vos contacts au Japon.”


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lundi, mars 21, 2011

Longévité



En 1923 (ou 1924), étant au collège, un étudiant chinois qui faisait son tour, d'Europe pour se perfectionner en langues fut quelque temps parmi nous. Il s'était pris de sympathie pour nous et, un jour, il me conta une histoire qui me sembla étrange, lointaine, irréelle... :

« Je vois que tu affectionnes particulièrement les fruits et la salade. J'ai tout lieu de croire que cela est très bien du moins si j'en juge par mon parent de Kaï Hsien. Comme toi, il aime les fruits, les salades, les légumes crus, le soleil, l'air pur. Il mange très peu, fait un seul repas par jour vers midi, et ce repas il le mastique et l'insalive longuement, parfois pendant une bonne heure. Ce repas se compose, par exemple, de 2 pêches, le lendemain d'une petite salade bien tendre, fraîchement cueillie, et d'un petit bol de riz complet peu cuit ; le 3e jour de 2 pommes ; le 4e jour de quelques feuilles de choux et de 5 amandes : le 5e jour de 3 pommes de terre peu cuites et d'une petite laitue, etc. ; à noter que le jour où il NE SENT PAS SA FAIM, il ne mange pas. Cet homme connait des tas de choses : il sait utiliser l'eau, le soleil, le magnétisme de la terre et des arbres. Son jardin est une merveille. Il y passe des heures immobiles au pied d'un chêne de la vitalité duquel il s'imprègne, alternant l'ombre et le soleil. Sais-tu pourquoi mon parent mange si peu ? C'est parce qu'il se dépense physiquement très peu : il passe de son lit à son jardin. Et pourquoi se dépense-t-il physiquement très peu ? Parce qu'il a... 243 ans. »

Je me souviens très bien de ces paroles qui me parvenaient à travers la brume d'un pesant scepticisme. Puis cette histoire tomba dans l'oubli, quand en 1934, je lus chez Kerneiz la relation de la mort a 253 ans de Li Chang Yun, né en 1680 a Kaï Hsien et mort dans cette ville sans souffrances en mars 1934.

Par la suite, j'eus l'occasion de lire, à ce sujet, plusieurs articles dans une revue japonaise en anglais.

A la lueur des connaissances hygiénistes, on peut résumer ces articles en mentionnant que cet homme, né de parents morts très âgés. possédait déjà à la naissance un capital vital élevé, capital qu'il sut garder, économiser. Sa profession d'apothicaire l'incita de bonne heure à mesurer quantitativement ses aliments, à les limiter aux besoins de son organisme. S'il fabriquait pour ses compatriotes des élixirs très prisés, il déclarait n'avoir jamais utilisé pour son propre compte aucun médicament, bien que la renommée lui attribuât la création pour son usage personnel d'un élixir de longue vie. En réalité, comme, entre autres, il le déclara au reporter de la revue nippone en 1930 : « Je suis sage. Mon secret est de vivre conformément aux lois de la nature. Je mange très peu, une nourriture NATURELLE, provenant de mon jardin... » En 1880 lui fut décernée par le gouvernement chinois une médaille attestant son 200e anniversaire. Jusqu'à l'âge de 150 ans environ, il exerça son métier d'apothicaire avec une activité tout à fait normale. Puis il se retira dans la solitude de son grand jardin, à l'air pur, vivant au rythme de la nature. réduisant progressivement sa nourriture de qualité impeccable a ses besoins réels qui, à la fin de sa vie, étant très réduits, justifiaient la prise d'un seul repas quotidien. Il mourut après une courte maladie, en toute lucidité, sans souffrances, comme une lampe s'éteint NATURELLEMENT après épuisement de son combustible.

Les jardiniers chinois sont renommés pour leur savoir, leur connaissance biologique de la culture. Le peu que mangeait Li Chang Yun était impeccable en qualité et fraichement cueilli, d'où conditions idéales de vitalisation et minéralisation.

Au fur et à mesure qu'il avançait dans sa longue vie, ce Chinois dans sa sagesse a dû faire 3 puis 2 puis 1 seul repas quotidien. Ceci correspondant à ses besoins vitaux réels.

J'ai eu l'occasion de contacter plusieurs vieillards très âgés qui DURAIENT alertes et sans infirmités et j'ai pu constater la constante d'une alimentation qui, si elle n'était pas toujours correcte hygiénistement, était toujours très réduite, avec cependant un apport suffisant d'éléments crus.

Li Chang Yun, OU BIEN limitait son repas à un seul élément (monodiète – en ce cas la question des compatibilités ne joue évidemment pas), OU BIEN respectait PRATIQUEMENT les lois des combinaisons alimentaires (peu importe qu'il les ait connues scientifiquement ou que ce soit le fruit de son sûr instinct, l'important c'est qu'il les ait appliquées).

Ce Chinois avait incontestablement une grande vitalité native et ceci est extrêmement important (à ce sujet lire dans Sélection du Reader's Digest de septembre 1961 la relation de la mort de Raspoutine, extrait des mémoires de son meurtrier, le prince Félix Youssoupoff. La force vitale de Raspoutine était invraisemblable et son assassinat exigea un cumul de moyens extraordinaire.

Ce Chinois, par sa naissance, sa situation, son habitat, a bénéficié de circonstances heureuses qu'il SUT utiliser avec un sens génial de l'économie vitale. Cette limitation quantitative d'aliments forme une des bases de la méthode Thomson appliquée à la Kingston Clinic, 291, Gilmerton Road, Edinburgh 9, Ecosse.

A la lumière de cet enseignement, nous pouvons affirmer que, TOUTES CONDITIONS ETANT EGALES, un individu aura le maximum de chances de vivre longtemps. EN RAPPORT AVEC SES FORCES VITALES, s'il parvient à utiliser habilement ses connaissances de la vie saine, avec la VOLONTE de suivre indéfectiblement cette règle : limiter QUANTITATIVEMENT une nourriture CORRECTE c'est-à-dire composée d'aliments conformes aux lois de la physiologie humaine et dans des COMBINAISONS CORRECTES) aux besoins REELS de son organisme.

Cela exige d'une part une POSSESSION REELLE des lois de l'hygiénisme, d'autre part une VOLONTE SUIVIE.

Il appartient maintenant au lecteur de méditer l'enseignement de cet exemple et, s'il s'en sent le courage, de l'intégrer dans son mode de vie.

Texte de Georges Wyckaert, publié dans Nouvelle Hygiène (n° 50, Janvier 1962).


La santé par la nourriture
Albert Mosséri

L'auteur a réuni dans cet ouvrage le fruit de plus de vingt années de recherches et d'observations personnelles dans le domaine de l'alimentation humaine. Il s'agit là d'un sujet complexe où les habitudes, les croyances ou les théories s'avèrent aussi variées que contradictoires. Des fonctions comme la digestion, l'assimilation, la nutrition, etc., sont le plus souvent mal comprises, sinon incomprises par nombre de deux qui n'établissent que peu ou pas de lien entre l'alimentation et la santé. C'est pourquoi l'auteur s'est attaché à résumer les règles générales d'une nutrition équilibrée, en fonction notamment d'une alimentation saine, mais sans oublier que d'autres facteurs y prennent une part importante. Beaucoup de ces règles vont, sans doute, à l'encontre des idées reçues ; elles paraîtront à certains impraticables ou excessives, mais ici sont absents toute concession aux goûts les plus répandus et tout compromis avec les habitudes les plus ancrées. Dans cet important travail de synthèse hygiéniste, Albert Mosséri apporte des réponses pratiques aux problèmes que pose l'alimentation comme facteur de santé. Suivant en ceci la voie ouverte par les travaux du Dr H.M. Shelton, le propos de l'auteur n'est pas de susciter quelque croyance aveugle dans une pratique miraculeuse mais plutôt une étude réfléchie et une pratique éclairée des principes de vie saine.


Illustration :

samedi, mars 19, 2011

Les triades chinoises


Héritières lointaines des sociétés secrètes des siècles passés, les triades forment une mafia puissante dont le destin semble aujourd'hui lié à la croissance spectaculaire de la Chine.

En un lieu clos qui fait office de temple, des hommes en costume reçoivent un jeune homme. Dans des fumées d”encens et à la lumière des bougies, on décapite un coq dont le sang est mélangé à un breuvage alcoolisé. L'impétrant jure alors de rester fidèle a la « société Houng » qui l'accueille. Il prononce solennellement un long serment comportant trente-six articles qui l'engagent à considérer les membres de cette société comme ses frères, à les aider en toutes circonstances et à ne dévoiler aucun des secrets de l'organisation. Plusieurs fois, il ponctue sa longue récitation par des mises en garde funestes : « Que je meure transpercé de myriades de poignards si je trahis ce serment. » Puis il s'entaille un doigt et verse quelques gouttes de son propre sang dans la décoction qui a été précédemment préparée. Tous les hommes présents trempent alors leurs lèvres dans la coupe afin de sceller sa promesse : le nouvel initié est désormais membre à part entière de la Triade. Cette scène aurait pu se dérouler en Chine au XVIIIe siècle. Elle a pourtant lieu à Hong Kong de nos jours. Car si les sociétés que l'on appelle aujourd'hui « triades » (San-he-hui) n'ont plus grand chose à voir avec la Triade des origines, elles en ont gardé le rituel d'initiation, demeuré presque intact à travers les siècles. Seule modification notable, mais très récente : par souci de prophylaxie, on demande aux impétrants de ne plus verser leur sang dans la coupe du serment.

Une société antique dévoyée

La Triade originelle est une société secrète ancienne née en opposition à la dynastie mandchoue des Qing, à la fin du XVIIe siècle. Ses fondateurs auraient été des moines du monastère de Shaolin, où le kung-fu a été inventé et enseigné. Société patriote, elle entendait restaurer l'ancienne dynastie des Ming. Pour ce faire, elle a soutenu, des siècles durant, toutes sortes de révoltes contre les usurpateurs mandchous. Un langage codé, des signes de reconnaissance, la pratique du secret et la maîtrise des disciplines de combat rendaient ses membres insaisissables. Cependant, une organisation décentralisée à l'échelle d'un pays immense a conduit fatalement à l'émiettement de la société. Ainsi, au milieu du XIXe siècle déjà, on note des débordements : certains de ses membres, rompant avec l”idéal des origines, exercent une violence gratuite au service de leurs seuls intérêts et au détriment des populations paysannes. Des loges de la Triade sont ainsi devenues des gangs de voleurs et d'assassins. Ce que l'on appelle de plus en plus les triades prête une dernière fois main forte à une révolte en 1911, qui débouche sur la défaite des Qing et la proclamation de la République. Leur rôle historique de société secrète politique décline tandis que leur structure perdure. En 1949 toutefois, les communistes les déclarent hors-la-loi. Elles fuient alors la Chine populaire pour s'installer sur des territoires chinois proches Hong Kong, Macao et Taïwan. Bien souvent d'ailleurs, les pouvoirs de ces Etats s'appuient sur les triades pour gouverner ; c'est le cas à Taïwan, au temps de Tchang Kaï-chek, lui-même initié. Dès cette époque en tout cas, ces sociétés ne sont plus qu'un pâle reflet de leur passé glorieux : leurs pratiques et leurs symboles sont mis exclusivement au service du crime organisé.

Le poids des héritages

Il n'en demeure pas moins que les structures anciennes continuent d'organiser la majorité des triades. Elles ont la force de la tradition dont l'efficacité n'est plus à démontrer. Ainsi, les groupements mafieux se divisent-ils en trois étages tout comme c'était le cas dans les anciennes loges. Au sommet trône un chef la « tête de dragon ». Il donne les grandes orientations à son groupe sans jamais participer directement aux opérations. Peu connaissent sa véritable identité. Sous ses ordres, plusieurs responsables qui ont conservé les noms traditionnels des officiers de loge : « l'Éventail de papier blanc » s'occupe des finances, le « Bâton rouge », spécialiste en arts martiaux, est en charge du respect de la loi interne, tandis que la « Sandale de paille » est en quelque sorte le délégué aux affaires extérieures du groupe. Il revient au « Maître des encens » la tâche délicate du recrutement et de la préservation de la tradition. Enfin, les membres les plus nombreux sont les « soldats », constituant le bras armé de l'organisation. A chaque fonction correspond un code chiffré que l'initié exprime par un simple geste : 489 pour une « tête de dragon », 432 pour une « sandale de paille », ou 49 pour les soldats.

Hommes et opium

Mélange d”antique et de moderne, les triades sont aujourd'l1ui des acteurs incontournables de l'économie informelle, en Asie bien sûr mais aussi sur tous les grands continents. Ces sociétés initiatiques criminelles sont assez comparables aux mafias italiennes dans leur esprit comme dans leur fonctionnement : elles pratiquent à grande échelle le racket, le proxénétisme, le commerce de contrefaçons. Elles sont de plus devenues expertes dans certaines activités l'une des plus rémunératrices aujourd'hui étant notamment le trafic d'êtres humains, lié à la Forte émigration de Chinois en quête de meilleures conditions de vie. Démunis, ceux-ci doivent s'en remettre à des réseaux de passeurs contrôlés par les triades ; ils versent des sommes faramineuses à ces passeurs et les paient bien souvent en travaillant des années durant dans des ateliers clandestins situés dans leur pays d”arrivée. Les triades sont également au cœur du trafic des stupéfiants en provenance du Triangle d'or. Cette région, située à cheval sur le Laos, la Thaïlande et la Birmanie, produit chaque année la moitié du volume mondial d'opium et de ses dérivés, l'héroïne principalement. Non contentes de contrôler ce commerce de la mort, les triades s'intéressent aujourd'hui à celui de la cocaïne et des amphétamines, produits très consommés sur le marché nippon, tout proche.

Une diaspora mondialisée

Toutes ces activités sont menées aujourd'hui à l'échelle planétaire car les triades profitent de la diaspora chinoise qui, avec soixante millions d'individus, est la plus importante du monde. Sur ce nombre, un quart de million de personnes seraient membres des triades. Implantées surtout en Asie, elles y organisent la base de tous les commerces frauduleux. Leurs collègues nord-américains et européens, installés dans des « chinatowns ››, se font les relais locaux de ces activités dans le cadre des tongs. Ces organisations publiques sont des sortes de communautés d'entraide destinées à accueillir les nouveaux arrivants et à faciliter leur installation ; elles sont amenées par là même à brasser des sommes de monnaie parfois importantes. Quelques-unes servent de couverture à des centres de blanchiment d'argent. Leurs bureaux ont ainsi pignon sur rue dans de grandes agglomérations européennes. Les idéogrammes Chinois sont la meilleure protection contre les investigations des forces de police, qui doivent désormais recruter des spécialistes bilingues afin de remonter les Filières mafieuses chinoises.

Des sociétés utiles ?

Toutefois, il ne faut pas se leurrer sur l'expression « mafia chinoise ». Les triades sont indépendantes les unes des autres et aucun organisme ne les chapeaute comme c'est le cas pour la Cosa nostra américaine. Au début du XXIe siècle, on dénombre six grandes triades chinoises: Sun Yee On, la Fédération Wo, 14 K, la Bande des quatre mers, le Bambou uni et le Grand Cercle. A l'exception de cette dernière, toutes sont installées aux marges de la République populaire de Chine, principalement à Hong Kong. Le rattachement de la cité-État à la Chine populaire en 1997 a soulevé chez les dirigeants mafieux quelques craintes, vite apaisées par le pouvoir communiste. En effet, le gouvernement chinois témoigne d'une étonnante mansuétude à l'égard des triades car il a vite compris le parti qu'il pouvait tirer de ces groupes riches réinvestissant une large part de leur argent sale sous forme d'investissements en Chine. Ainsi, le ministre de la Sécurité publique chinois, Tao Siju, pouvait-il déclarer dès 1995 que « les membres des triades ne sont pas tous des gangsters. S'ils sont de bons patriotes, s'ils assurent la prospérité de Hong Kong, nous devons les respecter. » Il devait même affirmer que « le gouvernement chinois est heureux de s'unir à [eux]. » Dans ces conditions, on comprend que la République populaire ne cherche pas réellement à lutter contre le danger que représentent ces sociétés secrètes extrêmement puissantes.


Les sociétés secrètes



Les sociétés secrètes



Sun Yee On, le gang le plus important du monde

Sun Yee On (« Vertu nouvelle et paix ») est non seulement la plus importante des triades, mais elle constitue aussi, avec ses 50 000 membres, le groupe mafieux le plus nombreux et le plus étendu de la planète. À partir de sa base de Hong Kong, elle rayonne dans toute l'Asie, aux États-Unis - elle est présente dans toutes les grandes villes américaines - et au Canada. Depuis l'ouverture économique de la Chine, elle investit des millions de dollars dans les zones franches littorales afin de blanchir une partie de ses bénéfices, pour le plus grand profit de Pékin. Des contacts auraient d'ailleurs eu lieu entre des membres du gouvernement communiste et des leaders de Sun Yee On. Cette triade est particulièrement active dans l'industrie cinématographique, la pornographie en particulier, qui représente en Chine un secteur en plein boom économique. Par ailleurs, elle a conservé les rites traditionnels de la Triade primitive tout en lui adjoignant un exécutif limité à quelques membres afin de gagner en efficacité.


Illustration :
Le dragon, symbole impérial chinois et étendard d'un grand nombre de sociétés criminelles orientales, comme la Triade du dragon rouge, ou encore du Dragon vert.

Un rabbin affirme que les Juifs sont des extraterrestres venus pour « conquérir » la Terre.

Le rabbin Michael Laitman est l'auteur de "Kabbalah, Science and the Meaning of Life". Le livre retrace les étapes de l'év...