vendredi, février 12, 2016

Trepalium


Le message diffusé par ARTE à travers Trepalium, la nouvelle série de cette chaîne TV au service du système, se résume ainsi :



Vous êtes chômeur, vous survivez avec le RSA,
Ne vous plaignez pas le pire pourrait arriver !





Trepalium  a débuté hier, jeudi 11 février, à 20h55


"Arte ne perd pas son latin. Sa nouvelle série s’intitule « Trepalium ». Ce terme, d’où le mot travail tire son étymologie, désignait un instrument de torture à trois pieux dont se servaient les Romains pour châtier les esclaves rebelles.

Dans « Trepalium », qui rappelle souvent « Bienvenue à Gattaca », il y a donc à la fois une parabole sur le travail et un film de SF.

Cet ambitieux thriller à la superbe plastique matérialise le mur invisible qui divise notre société. Une muraille de béton sépare la Ville de la Zone. Dans la Ville, on trouve les « Actifs », ceux qui exercent un métier, comme Madame le Premier ministre, métallique démagogue à chignon banane magistralement incarnée par Ronit Elkabetz ; dans la Zone, les sans-emploi grouillent à travers des bidonvilles en proie à la drogue et à la maladie ; ils représentent 80 % de la population. Tout se complique quand le gouvernement impose aux Actifs d’engager des « emplois solidaires ». Oui, vous avez bien lu. Faut-il s’en amuser ou s’en inquiéter ?

Glaçante fiction d’anticipation, « Trepalium » utilise les mêmes expressions, la même « novlangue » que les gouvernements français réels. Chaîne publique, Arte ferait-elle la satire de l’État qui la finance ? À la faveur de ces « emplois solidaires », une « Zonarde », Izia, va usurper la place d’une Active, Thaïs, qui lui ressemble comme une sœur jumelle, puisque c’est Léonie Simaga qui incarne les deux personnages, avec une belle virtuosité." 

Cet article a été publié dans le magazine ELLE



jeudi, février 11, 2016

Comment parvenir à la sagesse ?


Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, quitte son poste. François Hollande l'a nommé mercredi (10 février 2016) à la présidence du Conseil constitutionnel, le prétendu Conseil des sages de la République française.


L’élite véritable ne peut se contenter de détenir un savoir théorique ; elle doit tendre à la réalisation métaphysique des états supra-humains ; elle doit être reliée au « Centre ».

D
ans un remarquable livre consacré à René Guénon, Erik Sablé résume en quelques lignes un parcours qui conduit à la réalisation spirituelle et à la véritable sagesse :

"Selon les Lois de Manou, qui sont l'un des fondements de la législation des brahmanes, la prière à voix basse est dix fois supérieure au rituel : si elle est murmurée, elle est cent fois supérieure enfin, dite mentalement, elle est mille fois préférable.

Au cours de la pratique, le méditant (sadhak) verra des couleurs intenses. Elles correspondent à l'essence des quatre éléments qui composent toutes les formes matérielles. La vision de ces couleurs, lorsqu'elle se prolonge, est l'indice que l'individualité est en train de se défaire. Cela fait partie du processus de la « mort initiatique ». Le sadhak peut aussi avoir la vision de jardins de fleurs, de palais. de montagnes. de temples d'or, etc., ou bien entendre des sons qui ne sont pas issus du monde des sens : ils naissent dans le centre du cœur et accompagnent le processus d'intériorisation. [...] Le « sens de l'ego » tend à s'effacer. Il éprouve un grand désir de solitude. Une paix profonde l'habite. Autant de signes qu'il vit une transformation de tout son être.

Et un jour se produit une rupture et la conscience se renverse l'esprit se retrouve complètement absorbé à l'intérieur de lui-même : les sensations du monde extérieur ne lui parviennent plus. l'esprit est parfaitement clair, unifié, plongé dans un état de plénitude. Cet état d'absorption intérieur est ce que les Yoga-Sutras de Patanjali nomment le samadhi. Tout d'abord, le disciple expérimente cet état d'absorption un bref instant, puis durant des périodes de plus en plus longues. Enfin, il arrivera à le maîtriser et pourra retrouver cet état à volonté. Cette expérience correspond au « sens de l'éternité », à la réintégration au centre de l'être humain. « L'être qui l'a acquise la possède désormais d'une manière permanente et immuable, et rien ne saurait la lui faire perdre ; il lui suffit de se retirer du monde extérieur et de rentrer en lui-même, toutes les fois qu'il lui convient de le faire, pour retrouver toujours. au centre de son propre être, la véritable "fontaine d'immortalité." » (René Guénon, » Aperçus sur l'initiation ») À partir de ce moment, le disciple peut découvrir une multitude de « mondes célestes », de « Terres de béatitude ». Ce sont autant d'étapes sur le chemin, qui amènent chaque fois un sentiment de liberté plus grand.

Mais ces myriades d'états spirituels ne sont encore que des prisons pour le « fidèle d'amour », le disciple habité par une soif véritable de la « Seule Réalité », de l'éternité, de l'« Unité ». Un jour ces phénomènes cessent et le yogi plonge dans l'océan de la divinité inconditionnée ; alors la multitude des univers grossiers et subtils, avec forme ou sans forme, ne sont plus pour lui que des ombres sans consistance, car Dieu seul existe réellement. « La "Délivrance" (Moksha ou Mukti), c'est-à-dire cette libération définitive de l'être [...], qui est le terme ultime auquel il tend, diffère absolument de tous les états par lesquels cet être a pu passer pour y parvenir, car elle est l'obtention de l'état suprême et inconditionné, tandis que tous les autres états, si élevés qu'ils soient, sont encore conditionnés, c'est-à-dire soumis à certaines limitations. » (René Guénon, « L'Homme et son devenir selon le Védanta ».)"

Erik Sablé



La véritable élite

"Une élite véritable [...] ne peut être qu'intellectuelle
(c'est-à- dire connectée à la Réalité, au Centre) ; c'est pourquoi la "démocratie" ne peut s'instaurer que là où la pure intellectualité n'existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde moderne ». Cela signifie qu'une société harmonieuse doit être dominée par des êtres de spiritualité. Ils constituent la seule véritable élite car une société « normale », traditionnelle, doit se fonder sur le spirituel..." (selon René Guénon)








mercredi, février 10, 2016

Un conspirationniste nommé René Guénon


Aujourd'hui, René Guénon, dont l'œuvre a marqué plusieurs artistes et écrivains : André Breton, Antonin Artaud, René Daumal, Paul Ackerman, Raymond Queneau..., serait qualifié de « complotiste ».




"Chose assez curieuse, écrit René Guénon, le sceau officiel des États-Unis figure la Pyramide tronquée, au-dessus de laquelle est un triangle rayonnant qui, tout en en étant séparé, et même isolé par le cercle de nuages qui l’entoure, semble en quelque sorte en remplacer le sommet ; mais il y a encore dans ce sceau, dont certaines des organisations « pseudo-initiatiques » qui pullulent en Amérique cherchent à tirer un grand parti en l’expliquant conformément à leurs « doctrines », d’autres détails qui sont au moins étranges, et qui semblent bien indiquer une intervention d’influences suspectes : ainsi, le nombre des assises de la Pyramide, qui y est de treize (ce même nombre revient d’ailleurs avec quelque insistance dans d’autres particularités, et il est notamment celui des lettres qui composent la devise E pluribus unum), est dit correspondre à celui des tribus d’Israël (en comptant séparément les deux demi-tribus des fils de Joseph), et cela n’est sans doute pas sans rapport avec les origines réelles des « prophéties de la Grande Pyramide », qui [...] tendent aussi à faire de celle-ci, pour des fins plutôt obscures, une sorte de monument « judéo-chrétien."


L'empire des ténèbres

"On croit qu’il n’y a pas de gouvernance mondiale, c’est faux ! Il y a une forme de gouvernance mondiale sauf qu’elle n’est pas codifiée. Elle est empirique ! Elle est implicite ! Mais elle est décisive !" déclara Alain Minc le 26 septembre 2009 sur France Inter.

Il y a plus de 70 Ans, René Guénon dénonçait la gouvernance mondiale et son chef en ces termes :

« ...on voit déjà s’esquisser notamment, dans des productions diverses dont l’origine ou l’inspiration « contre-initiatique » n’est pas douteuse, l’idée d’une organisation qui serait comme la contrepartie, mais aussi par là même la contrefaçon, d’une conception traditionnelle telle que celle du « Saint-Empire », organisation qui doit être l’expression de la « contre-tradition » dans l’ordre social ; et c’est aussi pourquoi l’Antéchrist doit apparaître comme ce que nous pouvons appeler, suivant le langage de la tradition hindoue, un Chakravartî
(ou « monarque universel ») à rebours.

Ce règne de la « contre-tradition » est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le « règne de l’Antéchrist » : celui-ci, quelque idée qu’on s’en fasse d’ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la « contre-initiation », qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en un certain sens, être à la fois l’un et l’autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l’« extériorisation » de l’organisation « contre-initiatique » elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’« incarnation » même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de « support » de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde. Ce sera évidemment un « imposteur » (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la « grande parodie » par excellence, l’imitation caricaturale et « satanique » de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le « règne de la quantité », qui n’était en somme que l’aboutissement de l’« antitradition » ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse « restauration spirituelle », une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale ; après l’« égalitarisme » de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une « contre-hiérarchie », dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des « abîmes infernaux ».

Cet être, même s’il apparaît sous la forme d’un personnage déterminé, sera réellement moins un individu qu’un symbole, et comme la synthèse même de tout le symbolisme inversé à l’usage de la « contre-initiation », qu’il manifestera d’autant plus complètement en lui-même qu’il n’aura dans ce rôle ni prédécesseur ni successeur ; pour exprimer ainsi le faux à son plus extrême degré, il devra, pourrait-on dire, être entièrement « faussé » à tous les points de vue, et être comme une incarnation de la fausseté même. C’est d’ailleurs pour cela même, et en raison de cette extrême opposition au vrai sous tous ses aspects, que l’Antéchrist peut prendre les symboles mêmes du Messie, mais, bien entendu, dans un sens également opposé ; et la prédominance donnée à l’aspect « maléfique », ou même, plus exactement, la substitution de celui-ci à l’aspect « bénéfique », par subversion du double sens de ces symboles, est ce qui constitue sa marque caractéristique. De même, il peut et il doit y avoir une étrange ressemblance entre les désignations du Messie (El-Mesîha en arabe) et celles de l’Antéchrist (El-Mesîkh) ; mais celles-ci ne sont réellement qu’une déformation de celles-là, comme l’Antéchrist lui-même est représenté comme difforme dans toutes les descriptions plus ou moins symboliques qui en sont données, ce qui est encore bien significatif. [...]

La contre-initiation, « ...allant au rebours de l’initiation, par définition même, va par conséquent dans le sens d’un accroissement du déséquilibre des êtres, dont le terme extrême est la dissolution ou la « désintégration » dont nous avons parlé ; l’Antéchrist doit évidemment être aussi près que possible de cette « désintégration », de sorte qu’on pourrait dire que son individualité, en même temps qu’elle est développée d’une façon monstrueuse, est pourtant déjà presque annihilée, réalisant ainsi l’inverse de l’effacement du « moi » devant le « Soi », ou, en d’autres termes, la confusion dans le « chaos » au lieu de la fusion dans l’Unité principielle... […]



Les institutions et les "fonctionnaires" de l'empire sont des cadavres psychiques.

« ...il n’y aurait en somme extérieurement aucun moyen de distinguer la « contre-tradition » de la tradition véritable, et il faut bien, pour que les « élus » tout au moins ne soient pas séduits, qu’elle porte en elle-même la « marque du diable ». Au surplus, le faux est forcément aussi l’« artificiel », et, à cet égard, la « contre-tradition » ne pourra pas manquer d’avoir encore, malgré tout, ce caractère « mécanique » qui est celui de toutes les productions du monde moderne dont elle sera la dernière ; plus exactement encore, il y aura en elle quelque chose de comparable à l’automatisme de ces « cadavres psychiques » [...] et elle ne sera d’ailleurs, comme eux, faite que de « résidus » animés artificiellement et momentanément, ce qui explique encore qu’il ne puisse y avoir là rien de durable ; cet amas de « résidus » galvanisé, si l’on peut dire, par une volonté « infernale », est bien, assurément, ce qui donne l’idée la plus nette de quelque chose qui est arrivé aux confins mêmes de la dissolution. 




Il y aura un grand nettoyage

Nous ne pensons pas qu’il y ait lieu d’insister davantage sur toutes ces choses, conclut Guénon. Il serait peu utile, au fond, de chercher à prévoir en détail comment sera constituée la « contre-tradition », et d’ailleurs ces indications générales seraient déjà presque suffisantes pour ceux qui voudraient en faire par eux-mêmes l’application à des points plus particuliers, ce qui ne peut en tout cas rentrer dans notre propos. Quoi qu’il en soit, nous sommes arrivés là au dernier terme de l’action antitraditionnelle qui doit mener ce monde vers sa fin ; après ce règne passager de la « contre-tradition », il ne peut plus y avoir, pour parvenir au moment ultime du cycle actuel, que le « redressement » qui, remettant soudain toutes choses à leur place normale alors même que la subversion semblait complète, préparera immédiatement l’« âge d’or » du cycle futur. »




L'aveu d'Alain Minc le 26 septembre 2009 sur France Inter



mardi, février 09, 2016

Offensive gouvernementale d'enfumage




Le gouvernement socialo-maçonnique s'inquiète de la propagation des théories du complot.

« Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Éducation nationale, organise ce mardi 9 février une journée d'étude sur le thème : « Réagir face aux théories du complot », qui réunit 300 chercheurs, professeurs, psychiatres et lycéens. »

Les politiciens initiés aux secrets de la franc-maçonnerie veulent étouffer des révélations qui compromettent l'emprise de leur secte sur la société.


La ministre de l'Éducation nationale ignore-t-elle que beaucoup de jeunes, qui souscrivent au complot visant à l'avènement d'un pouvoir mondial maléfique, puisent leurs sources dans des textes spirituels ou religieux pluriséculaires ? La consultation de certains sites conspirationnistes permet simplement de corroborer la pertinence de ces textes.

lundi, février 08, 2016

Conspirationnisme bouddhanarchiste et anarcho-royaliste



Bouddhanar, qui propose de temps à autre un essai sur la conspiration des « élites » politiques et religieuses, figure maintenant sur la liste mondiale des sites conspirationnistes.

Merci à l'officine de renseignement (probablement située aux USA) qui reconnaît notre travail.

Nous le savions, le Web planétaire est fliqué depuis longtemps et les listes noires ne sont pas une nouveauté. Mais la mise en ligne de la liste 2016 des sites conspirationnistes est une mesure de rétorsion, conséquence des combats menés avec succès contre les oligarchies mondialistes et contre les cabales fomentées dans de sinistres loges.

Aujourd'hui, le rejet de l'Union européenne tend à se généraliser. Les politiciens professionnels sont tous discrédités. Plus grave, des gouvernements sont suspectés de générer la terreur, via leurs services spéciaux, en manipulant et finançant de vrais mercenaires et de faux djihadistes.

En France, le gouvernement socialo-maçonnique redoute un coup d'Etat des haut-gradés de l'armée français restés fidèles à la tradition catholique et ne digérant toujours pas le mariage pour tous. 


Le 6 février 2016, Manuel Valls panique et fait arrêter le général Christian Piquemal, ancien numéro un de la légion étrangère, venu à Calais pour protester contre la vague migratoire (en grande partie islamique) qui échappe à tout contrôle.

Cette arrestation va-t-elle faire bouger l'armée, y compris au plus haut sommet de la hiérarchie militaire, qui répondra à l'appel au putsch afin de « mettre un peu d'ordre dans le pays » ?

Selon la Revue de l'Arsenal et le Lys noir, des groupes royalistes évoquent depuis 2013 le grand mécontentement des armées. Ils incitent les officiers catholiques à un « coup de force ».





Calais, 6 février 2016, arrestation du général Christian Piquemal . 


samedi, février 06, 2016

EDEN, le paradis périlleux


Une idée reçue particulièrement néfaste dont il faut se débarrasser est que l'homme mérite d'aller au paradis, s'il n'a pas fait preuve de trop de méchanceté.

Que l'on croie dans le Jardin des Délices où l'on se rend automatiquement après la mort, ou que l'on préfère imaginer un Nirvana qui nous attend à la fin du cycle des réincarnations, l'erreur funeste serait de s'imaginer que le but suprême serait un dû.

Non, le Paradis n'est pas démocratique. Il faut avoir fait ses preuves pour y pénétrer, et jamais les Anciens n'ont pensé qu'on pouvait rejoindre le monde des dieux simplement après avoir vécu une honnête vie ordinaire. Traditionnellement, le paradis éternel est pour les héros.

Ceci devrait interpeller nos contemporains pour autant qu'ils éprouvent encore de la crainte pour leur devenir post-mortem. Mais la plupart sont plus préoccupés de leur retraite. L'idée que pour mériter une retraite divine, il faut avoir cotisé à la caisse des vertus supérieures ne les effleure pas. On ressent de temps à autre une vague inquiétude métaphysique pour notre survie après la mort, mais cela est aussitôt recouvert par toutes sortes de soucis matériels « plus urgents et plus importants ». Il y a tant de choses intéressantes et délicieuses à faire en ce bas monde, que le paradis peut bien attendre. Nous verrons d'ici là, se disent les croyants. On a toute l'éternité pour s'occuper de notre immortalité.

Cette attitude de profonde irresponsabilité nous a été inculquée par la religion populaire qui enseigne que « nous y irons tous au paradis, même les voleurs et les bandits, et même moi ! »

Hélas, mille fois hélas, le bonheur suprême ne s' atteint pas avec de bons sentiments démocratiques. Les portes du paradis ne s'ouvrent que pour les êtres qui ont mené le dur combat de la grande libération, dans les larmes et le sang de l'existence réelle.

Donc, lorsque nous nous interrogeons sur la vie éternelle et la nature des mondes paradisiaques, nous ne nous adressons qu'à ceux qui ressentent encore une foi vivante et un intérêt sincère pour ces choses supérieures.

L'Eden, d'où nous avons été expatriés dans un temps d'avant le monde, représente l'univers supérieur, et il ne faudrait pas s'imaginer qu'on peut y retourner aussi facilement qu'on en est tombé. Après une lente descente qui a duré des millions d'années, la remontée sera plutôt rude. Nous nous sommes laissés glisser à travers diverses dimensions de plus en plus denses, endormis dans une torpeur inconsciente, chutant d'un niveau éthérique dans un degré de densité toujours plus lourd, jusqu'au vortex matériel où nous nous trouvons actuellement. Parvenus au nadir, à l'extrême opposé du monde céleste originel, nous imaginons un retour direct et automatique, à l'aide de quelques sacrements religieux ou d'autres moyens spirituels d'une efficacité aussi miraculeuse.

Les Chrétiens croient que le sacrifice du Christ leur épargnera le labeur de la traversée, mais personne n'a franchi les portes du vrai Paradis sans avoir accompli lui-même le sacrifice rédempteur. Il faut se convaincre de cela si l'on s'intitule « Chrétien ».

Idem pour les bouddhistes. Sans l'offrande absolue de l'être, sans la mort intérieure absolue et définitive, pas de Nirvana. Il ne suffit pas de se croire appelé à servir le monde car le vrai bouddhisme comme le vrai christianisme, ce n'est pas servir le monde, mais le vaincre en le transcendant. Le chemin du Paradis n'est pas une voie facile. Cela explique sans doute pourquoi la plupart des humains ne s'en soucient guère ou qu'ils s'en font une représentation enfantine. L'Eden est un lieu où souffle le vent de l'Esprit universel qui est un feu vivant renouvelant tout en permanence. Dans ces dimensions supérieures, nul ne peut vivre sans disposer d'une structure énergétique adaptée aux puissants rayonnements qui inondent ces mondes divins. La véritable question religieuse serait donc de s'interroger avec le plus grand sérieux sur cette difficulté : comment disposer d'un corps-âme capable de supporter l'intensité du feu divin et de la lumière qui éclairent les mondes paradisiaques ?

Celui qui prétend s'intéresser aux problèmes spirituels doit commencer par se représenter l'immense décalage entre sa vie mortelle et la vie éternelle. Alors, constatant que les choses ne sont pas aussi puériles que dans le catéchisme de notre jeunesse, ni aussi faciles que ce que les gourous orientaux nous enseignent avec leur « libération du soi » à base de méditation sur le nombril sacré, on devrait plutôt se dire que cette affaire est si grave et urgente, qu'il faut y consacrer plus d'efforts et d'attention que les quelques instants d'intériorité dérobés à la vie profane. Rappelons quelques évidences pas toujours comprises. En premier, il faut savoir que ce que le spiritualisme nomme « les mondes suprasensibles » ou « l'au-delà » ne sont pas les royaumes divins. Tout le monde va dans l'au-delà après la mort, et même si cette dimension comporte des lieux de repos qui paraissent agréables en comparaison de la dureté de la vie physique sur la terre, l'au-delà des spirites et des spiritualistes est un monde provisoire, au temps très ralenti, mais qui n'est que l'envers du monde matériel. Ce n'est pas le Paradis. Alors, demandons-nous pourquoi nous accordons tellement d'importance aux visions et aux phénomènes des mondes suprasensibles ?

La littérature spiritualiste si répandue aujourd'hui, ne vante que les monts et merveilles de l'au-delà. Les clairvoyants ne tarissent pas d'éloges sur les créatures fabuleuses qui peuplent l'au-delà.

Les mystiques ne jurent que par les êtres de lumière et les saints de l'au-delà. La méprise est générale, constante, universelle, et on a confondu les écuries avec le palais royal. Quelques rares instructeurs spirituels du courant gnostique nous ont pourtant averti de ne pas prendre le reflet pour la réalité, mais nous n'écoutons que les faux prophètes, aveugles qui guident les aveugles, et qui sont hallucinés par la fausse lumière astrale de l'au-delà.

Si l'on pouvait réintégrer l'Eden supérieur en se contorsionnant sur une natte de méditation zen, en invoquant des noms sacrés en sanskrit ou en hébreu, en se livrant à une introspection pour arracher la racine de l'ego, en communiant chaque matin, en visualisant des divinités, ou par n'importe quel moyen qu'on nous propose pour détourner notre attention du seul vrai problème métaphysique qui est la réalisation opérationnelle de l'immortalité, bref, s'il ne suffisait que de se livrer à une pratique, le Paradis serait un but médiocre.

Non, nous savons que ceux qui s'exercent ainsi ne cherchent pas l'absolu mais sont en quête de paix, de sécurité, de bien être ou d'une extase. Et si, malgré tout, ils cherchent sincèrement l'absolu, alors, ils devraient cesser leurs marchandages avec la vérité.

Nul ne peut retourner au monde originel par des moyens mécaniques. Par ces méthodes, on peut au mieux contacter des forces spirituelles rétrogrades de l'au-delà, ce qui retardera encore plus notre libération.

Qu'en pense la Tradition universelle ?

Elle enseigne que durant l'Âge Noir, les voies spirituelles ne s'ouvrent plus sur la vie supérieure, sauf pour ceux qui acceptent l'engagement dans la guerre sainte spirituelle en y consacrant leur vie. Voilà un langage qui pourrait heurter nos oreilles habituées à la musique soporifique du Nouvel Âge et aux contes de fée de la spiritualité. Mais, il faut savoir ce que l'on veut.

L'Eden est un univers multidimensionnel qui est en dehors de notre continuum constitué d'un double monde, physique et suprasensible. Les univers paradisiaques sont au-delà de l'au-delà. Cela a été enseigné par les traditions authentiques, mais, depuis la descente dans l'Âge Noir, il y a 5 000 ans, les enseignements spirituels ont été récupérés par les puissances des mondes intermédiaires. Ces hiérarchies occultes poursuivent des buts politiques pour préserver leurs domaines célestes dans l'au-delà. Or, à partir du cœur de l'univers, des forces divines nouvelles attaquent ces systèmes rétrogrades que la Bible nomme la Grande Babylone, le monde spirituel de la lumière de Lucifer.

L'hérésie est de confondre les dimensions immatérielles avec les mondes divins.

La structure traditionnelle de l'univers présente 7 mondes constitués chacun de 7 dimensions. L'univers où nous vivons actuellement comporte donc 7 degrés, dont 6 dimensions immatérielles, supérieures au plan matériel où nous sommes incarnés.

Lorsque nous parlons de l'au-delà, il s'agit des dimensions supérieures à la matière dense, mais le Royaume des cieux se situe dans un univers sublime séparé du nôtre.

C'est de cet univers supérieur, l'Eden que nous sommes venus, dans la mesure où nous avons en nous une étincelle divine, ce qui n'est pas le cas de tous les êtres de forme humaine. Certains humains sont les créatures des dieux intermédiaires et ne sont pas dotés d'un principe immortel.

Ils doivent être « allumés » spirituellement par des interventions supérieures.

Si l'on ressent l'appel de l'absolu, c'est le signe que notre âme réagit favorablement aux signaux venant de l'univers édénique. On est alors tourné vers la recherche spirituelle de manière intense. C'est l'Absolu ou rien.

Si l'on entend parler du Royaume céleste, notre cœur frémit de joie, et on désire s'élancer vers ce but au péril de notre vie. C'est pourquoi les anciens mythes disent que le Paradis est réservé aux héros qui ont combattu jusqu'à la mort. Il s'agit d'une mort initiatique, mais le combat est réel.

De nos jours, la voie héroïque est peu empruntée, car nous sommes devenus faibles et inconstants. Mais, quoiqu'il en soit, il faut se décider un jour à engager la lutte pour briser nos chaînes.

De quelle manière cela doit-il être interprété? Cela dépend de chacun. L'Eden est un lieu où il n'est pas facile de se rendre, contrairement aux boniments d'une spiritualité décadente. Il faut opérer une transmutation intégrale de notre être, corps, âme et esprit. Il faut s'en donner les moyens et changer les paramètres de notre existence. Il faut agir avec une complète détermination car il n'y a pas d'autre voie pour transmuter nos forces en lumière.

L'action menée simultanément dans l'intériorité et sur le front du monde extérieur est la « guerre sainte ». On appelle « grande guerre sainte », la lutte pour vaincre le vieil homme en nous et « petite guerre sainte », l'application extérieure de la purification interne.

Cela peut conduire le héros à entrer dans une guerre physique contre un adversaire en chair et en os, afin de vérifier si ses vertus sont suffisamment bien trempées. Mais de nos jours, le seul fait d'évoquer la guerre physique entraîne un sentiment d'effroi et de désapprobation.

Qu'importe à quel niveau la confrontation se situe, mais un être vivant est naturellement en guerre du fait qu'il doit survivre dans un monde soumis à la décrépitude et à la mort. Le paradis mérite bien qu'on y sacrifie une existence de toute façon condamnée.

Rendez-vous au Paradis des Héros ?




Ils veulent nos âmes

  Henry Makow : "Ils veulent nos âmes. Les mondialistes veulent nous faire subir à tous ce que les Israéliens font aux Palestiniens. Et...