dimanche, décembre 16, 2018

Charles Antoni – Les Masques et L'Eveil

Un film de Jacques Spohr produit par Les Editions L'Originel



Une idée complètement folle, née au début de l'année, se concrétise aujourd'hui !

Depuis 2016, les Editions L'Originel - Charles Antoni sont orphelines de leur directeur qui nous a légué un puissant héritage éditorial, des dizaines de cartons d'archives, des centaines de photographies, des heures et des heures de vidéos.

Que faire de toute cette matière si ce n'est un grand film documentaire qui ravive la mémoire de Charles Antoni, son franc-parler, son enthousiasme communicatif et sa foi absolue dans la vie.

Ce pari fou – notre métier est l'édition de livres ! – a pu se concrétiser lorsque nous avons rencontré Jacques Spohr qui a accepté avec enthousiasme de se saisir du projet à bras-le-corps et nous proposer avec un regard de cinéaste un bouleversant autoportrait posthume de Charles Antoni vif, intemporel et impertinent.


Claire Mercier, productrice et Jacques Spohr

vous parlent de ce projet




Un véritable film d'une heure trente a donc vu le jour. Mais comme la production d'un film coûte extrêmement cher, nous vous demandons dès maintenant un peu de soutien – sous la forme de pré-achat – pour finaliser la post-production et l'achat de quelques documents d'archives.

Et comme un film ne suffisait pas à mettre en valeur toutes les archives personnelles de Charles Antoni, nous avons décidé de ressusciter une fois encore, le temps d'un ultime numéro, la Revue L'Originel.

Un numéro spécial et exceptionnel de 200 pages consacré à Charles Antoni, son fondateur, qui accompagnera la sortie du film avec un portfolio des plus belles photos issues des albums de Charles Antoni, un dossier sur le film, la reprise d'articles marquants publiés dans la revue depuis 1977.

La revue sera distribuée en librairie tandis que le DVD sera disponible à la vente sur le site des Editions L'Originel ou, dès maintenant, en pré-achat accompagné de contreparties et surprises.



LIVRES
(A paraître 1 janvier 2019)
de Claire Mercier 


Charles Antoni

Se tenir dans l'ici et maintenant est une praxis qui s'acquiert et qui grandit par une mise en application continue et déterminée de l'instant présent, permettant à l'être, ce lieu le plus intime de soi-même, que les anciens Chinois nommèrent la fleur d'or, de se manifester. Seule une conscience verticale, une conscience totale de l'ici et maintenant nous permettrait de nous affranchir de ces deux grandes illusions que sont le passé et le futur.


Charles Antoni

Tout est énergie, tout est puissance. Nous le savons mal , et le yoga a justement pour but d'éveiller en nous et hors de nous cette énergie. Mais le yoga ne se réduit pas, comme on le croit trop souvent en Occident, aux célèbres Asanas (postures). Ici des exercices plus secrets sont dévoilés qui visent directement les organes internes : Shat-Karma, Bandha, Mudra, Pranayama, Kriya.


Charles Antoni

Toute notre vie - passé, présent, futur - est exactement ce que l'on a pensé. Notre passé, nous l'avons construit et le futur ne dépend pas des circonstances extérieures, c'est nous qui en décidons. De ce fait nous devenons entièrement responsable de notre vie. Le plus remarquable dans la démarche proposée ici, est qu'il y a toujours la porte ouverte à la liberté de l'individu. C'est moi qui vis la vie que je décide de vivre, par conséquent je suis responsable, non seulement des décisions que je prends, mais également de leurs conséquences. Pour cette raison je suis libre. Livre clef qui peut tout changer dans notre vie.

samedi, décembre 15, 2018

GILETS JAUNES, ACTE V

"Ni l'intervention d'Emmanuel Macron, ni l'attentat de Strasbourg n'ont eu raison de la détermination des Gilets jaunes, qui poursuivent leur mobilisation dans toute la France. La capitale française est la scène principale du 5e acte de ces manifestations ce 15 décembre. Les revendications, elles, ont été élargies, pour englober notamment le référendum d'initiative citoyenne (RIC), en plus de la hausse du pouvoir d'achat." RT

DIRECT




LES BRIGANDES & LA 5e RÉPUBLIQUE

Macron Guignol
dans
Ne m'appelez pas président !


LES BRIGANDES est un groupe de chanteuses français, engagé dans la contre-culture antimondialiste. 

Style : chanson à texte, chanson contestataire, indie-pop aux accents sixties. 

Nous pouvons cependant explorer beaucoup de styles différents d’une chanson à l’autre. 

GILETS JAUNES, la véritable actualité


Commentaire de l'actualité par Michel Drac




"(...) il est fort possible [...] que les trois coups de cette crise terminale soient frappés ici, en France..."


Une prédiction de Michel Drac 
dans "Pilule rouge" (2007)


"Le système auquel nous sommes confrontés est l’empire polycentrique du capital mondialisé - ou si vous préférez, s’agissant de nous autres Français, la province frankistanaise de cet empire polycentrique. Voilà notre ennemi. Ce que nous avons en face de nous, c’est un sanhédrin – et ce qu’il y a derrière ce sanhédrin, c’est un empire.

Et pas n’importe quel empire.


C’est le premier empire authentiquement mondial. C’est la première économie-monde, se confondre avec le monde lui-même. C’est donc quelque chose que personne n’avait jamais vu – disons : depuis l’empire romain, à l'époque d’Auguste. 


Aucun empire rival ne vient contrebalancer l’influence de cet empire-là. Il peut prolonger son existence bien au-delà des précédents, il peut pousser les contradictions internes du capitalisme jusqu'à leurs conséquences ultimes. 

Ce qui veut dire qu’il pourrait aussi, un jour, s'écrouler intégralement – imploser, se retourner intégralement contre lui-même.

Voilà le programme.

Et encore ceci : il y a un certain nombre de raisons de penser que ce retournement critique est peut-être beaucoup plus proche que nous ne l’imaginions il y a peu. Il est déjà fort tard à la pendule de l’Histoire, mes chers amis.

Et encore cela : il est fort possible, pour un certain nombre de raisons bien précises, que les trois coups de cette crise terminale soient frappés ici, en France, dans le four où se cuit le pain de l’Europe."


LIVRES :
de Michel Drac

La crise qui a éclaté avec l'implosion de la bulle des subprimes n'est pas survenue par hasard. Elle a été préparée par une longue séquence d'évènements, de l'abolition de la convertibilité-or du dollar en 1971 à l'explosion de la masse monétaire entre 2002 et 2007. En s'appuyant sur de très nombreux graphiques qui rendent son travail facile d'abord même pour des non spécialistes, l'auteur démontre que cette crise s'insère complètement dans la dynamique contemporaine du capitalisme mondialisé. Mieux encore : il explique pourquoi il est très probable, presque certain même, qu'elle a été dans une large mesure voulue. En réalité, c'est un coup d'État. Des gens, peu nombreux, mais très puissants, sont en train de voler la terre à l'humanité.



de Michel Drac

2038 de l'ancien calendrier. An XVIIIe de l'ère eurocorporative. L'Alliance panaméricaine, l'Union Eurocorpo et la Sinosphère se partagent le monde. La France n'existe plus. Elle est divisée entre intrazones, meilleur des mondes totalitaire, et extrazones, territoire de relégation des bandes néomusuls et afros. Une vague de crime déferle sur l'europrovince de Neustrie, dans la conurbe Paris-Banlieue. Tous les crimes sont liés à un jeu vidéo étrange, qui rend fous ceux qui y jouent. Un flic, Yann Rosso, va chercher à comprendre pourquoi. Miroir de notre avenir à la fois radicalement inhumain et forcément humain, trop humain, Eurocalypse constitue une exploration du concept fractionnaire dans l'hypothèse catastrophiste. Contrairement aux apparences, ce livre n'est pas un roman.


Anticonformiste et parfois iconoclaste, Michel Drac s’est donné pour tâche de déconstruire les grilles de lecture imposées par la pensée dominante, afin de rendre possible, à nouveau, "l'énonciation du Négatif".

vendredi, décembre 14, 2018

Illuminations et symboles sataniques à Paris





Un voyant youtuber, nommé Manu, s'interroge sur le symbolisme du rouge, couleur qui domine actuellement à Paris durant l'insurrection des "gilets jaunes".

Le cartomancien Jean-Paul Miniscloux commente la vidéo de Manu :

"Beaucoup de prophéties mariales avaient prédit les événements actuels : Paris livré à Satan, la destruction de la ville des abominations, etc. ... De simples recherches et un esprit de discernement suffisent pour voir ce qui se passe."

Prédictions et "gilets jaunes"

Jean-Paul Miniscloux ajoute :

"De grands bouleversements sont à prévoir. Le changement de République se fera graduellement (écriture d'une nouvelle Constitution, redéfinition des institutions, etc. ...). Durant cette période, nous ne serons plus sous la 5ème République, mais sous un régime spécial. Le fait déclencheur de ce basculement devrait avoir lieu avant la fin 2018." 


"Gilets jaunes" et esprits

Le 11 décembre, en direct sur sa chaîne Youtube, quelques heures avant la tragédie qui a frappé Strasbourg, des entités murmurèrent à l'oreille de la médium Amandine Roy : "risque d'attentat... marchés de Noël, attention... dans le Nord-Est de la France..." 

(Médiumnisation N° 78 https://youtu.be/r4m62hyeMcY)






mercredi, décembre 12, 2018

Le 11 Décembre, le terrorisme frappe le marché de Noël de Strasbourg



"La fusillade a eu lieu à proximité du marché de Noël, en plein cœur de Strasbourg. Fiché S, l'auteur de l'attaque a été blessé par des militaires de la force Sentinelle mais est parvenu à prendre la fuite. Il est activement recherché par plus de 350 personnes." L'Obs



Dans le contexte insurrectionnel actuel, de nombreux internautes s'interrogent. 

Le site Alter Info n'hésite pas à évoquer un "false flag" :

http://www.alterinfo.net/Fusillade-de-Strasbourg-False-flag-Quenelle-de-Strasbourg_a143609.html




Ordo Ab Chaos 


Dans cette vidéo, Stéphane Blet, ex-maître franc-maçon et expert en science kabbalistique, soutient les "gilets jaunes" et désigne les commanditaires de l'attentat de Strasbourg.



Les révélations du rabbin Rav Ron Chaya sont sur YouTube

mardi, décembre 11, 2018

Nous menons une guerre contre les francs-maçons

Le coup de gueule de Stéphane Blet
9 Décembre 2018



"Stéphane Blet est un pianiste et compositeur français, né à Paris en 1969, auteur de trois cents œuvres éditées et d’une trentaine de CD. Il est également un spécialiste du symbolisme, des mouvements ésotériques et de la franc-maçonnerie, donc il fut l’un des « Maîtres ». Après des années d’engagement, c’est avec soulagement qu’il en a démissionné il y a six ans, après en avoir saisi les véritables objectifs." Stéphane Blet est l'auteur de Franc-Maçonnerie l'effroyable vérité.



Un Gilet jaune révèle : "Nous menons une guerre contre les francs-maçons"


Un Gilet jaune a posté une vidéo (censurée, elle aussi ?) suite à un communiqué rendu public par le B’nai B’rith (les fils de l’Alliance), décrite comme la plus ancienne organisation sioniste au monde, dans lequel cette influente secte qui chapeaute les francs-maçons de par le monde, a dénoncé le vaste mouvement de protestation qui secoue la France depuis près d’un mois et qui va crescendo de semaine en semaine.

«Ce n’est pas rien que le B’nai B’rith fasse un communiqué», explique le citoyen français car, explique-t-il, cette instance qui est le «dernier étage de la franc-maçonnerie» ne communique que dans des situations exceptionnelles. Ce qui signifie que le mouvement de contestation qui menace le règne d’Emmanuel Macron fait peur à cette institution qui agit dans l’ombre. «La dernière fois que le B’nai B’rith s’est réuni, c’était pour inciter Manuel Valls à réunir un Conseil d’Etat contre Dieudonné», relève l’intervenant.

Le Gilet jaune français, qui a enregistré la vidéo masqué, de peur de subir des représailles, rappelle que cette loge maçonnique compte dans ses rangs Bernard-Henri Lévy, Mathieu Kassovitz et Daniel Cohn-Bendit, trois personnages surmédiatisés opposés au mouvement de protestation populaire. «Si le B’nai B’rith a réagi, cela veut dire que des décisions politiques seront prises», prédit le Gilet jaune qui affirme vouloir avertir les Français qu’il est «hors de question qu’ils (les Gilets jaunes) abandonnent le combat». «Ce n’est pas juste parce que nous voulons de l’essence moins chère, mais parce qu’on nous a volé notre vie, notre liberté et notre souveraineté depuis vingt ou trente ans», explique-t-il. «Si nous arrêtons la contestation maintenant, dans deux ou trois générations, nous serons alors les esclaves d’un nouvel ordre mondial», avertit le Gilet jaune, en s’adressant aux Français.

«Mais il est clair aussi qu’en face, ils n’abandonneront pas», met-il en garde, estimant qu’«ils» (le lobby sioniste, ndlr) ne nous laisserons pas gagner ne serait-ce qu’une seule bataille». «Ils vont verrouiller à mort», alerte l’opposant au régime des Rothschild représenté au sommet de l’Etat français par Emmanuel Macron. «Il faudra qu’on passe à un degré d’engagement supérieur», confie-t-il, car le pouvoir en place «continuera de nous réprimer, de nous censurer et de nous voler notre argent». «Ce n’est pas de la violence, mais un autre degré d’organisation de la défense», juge ce Gilet jaune qui appartient à ce mouvement «engagé, d’après lui, dans un combat qui va durer très longtemps» et qui n’exclut pas que le lobby sioniste réagisse de façon sournoise en «fermant les banques» ou en «cessant d’alimenter les commerces» pour tuer la «révolution» dans l’œuf.



Source : Houari A.

vendredi, décembre 07, 2018

Gilets jaunes et guerre spirituelle



Les Brigandes à propos des Gilets Jaunes


Quand le pouvoir canalise le mécontentement populaire



Quand un système est oppressif, comme l’est le système dans lequel nous vivons, une certaine colère populaire peut s’accumuler. Régulièrement, le pouvoir, sachant plus que quiconque à quel point il peut y avoir un mécontentement populaire qui s’accumule, doit donc « dégazer » celui-ci, faire descendre la pression. Il ne peut pas effacer le mécontentement, donc il va l’aiguiller dans des « voies de garage », il va le canaliser pour qu’il s’essouffle dans quelque chose qui ne soit pas trop subversif pour lui. Jusqu’à la prochaine fois.

Aujourd’hui, c’est les « Gilets Jaunes ». Le mouvement s’ancrait sur quelque chose de sensible et concret pour monsieur tout-le-monde : le portefeuille et la voiture. Et le pouvoir a dû y voir un moyen pour faire décompresser une colère qui doit de toute façon s’exprimer, mais dans une zone qui n’est pas trop dangereuse. D’où la médiatisation du mouvement et la présence de ses « porte-paroles » sur les plateaux avant même que les manifestations n’ait commencées, alors que tout cela aurait pu être beaucoup plus étouffé si le Système l’avait voulu. Le pouvoir n’était d’ailleurs pas gêné par les blocages des Gilets Jaunes : les victimes furent les Français eux-mêmes. On aurait préféré voir les bâtiments publics bloqués et des banques attaquées, plutôt que des citoyens obligés de passer une nuit entière sur la route. Et on aurait peut-être préféré voir un tel ras-le-bol se manifester pour des choses bien plus graves et moins liées à des intérêts individualistes : la crise migratoire et le Grand Remplacement, les débuts de la légalisation de la pédophilie par Schiappa il y a quelques mois, l’obligation sur-vaccinatoire criminelle, etc.

Le Système profite aussi souvent de ces « canalisations » du mécontentement populaire et de la focalisation des médias (donc de l’opinion) sur celle-ci, pour avancer sur d’autres terrains de manière plus « incognito ». Exemple frappant en ce moment : les gens sont dans la rue pour 30 centimes de carburant, mais Macron se prépare à signer dans moins de 10 jours, à Marrakech, le « Pacte de l’ONU sur les migrations ». Cette signature, bien plus grave, engage la France face au monde entier à continuer jusqu’à la fin la politique du Grand Remplacement. En effet, ce Pacte prévoit de « sacraliser » à l’échelle mondiale le droit de migration pour les peuples et les individus, et de combattre toute forme d’opposition à celui-ci. Et c’est un engagement devant l’ONU ! De nombreux pays, et d’ailleurs beaucoup de pays européens, ont déjà annoncés qu’ils ne signeraient pas ce pacte. Par contre, la France le signera. Pendant que les Gilets Jaunes combattent contre le prix du carburant…

Ces focalisations de l’attention, orchestrées par les médias, se font dans tous les domaines. Souvenez-vous par exemple de la « Jungle de Calais » sous François Hollande à une certaine époque. Toute l’actualité était ramenée à ça. Il fallait s’apitoyer sur les migrants, ou bien leur être opposé et être catalogué parmi les « salauds sans cœur ». Mais il fallait être focalisé sur cela et sur rien d’autre.

Oui à la colère exprimée à travers les Gilets Jaunes, mais non au mouvement des Gilets Jaunes

Nous soutenons le peuple français qui souffre et qui ne sait pas comment se débattre. Nous le comprenons. Le projet même des Brigandes est en partie motivé par cette souffrance du peuple français. Il est donc évident que nous soutenons les individus qui ont aujourd’hui un gilet jaune, mais qui demain pourraient avoir un pantalon bleu, parce qu’ils ne savent pas comment ni où déverser leur mécontentement. Par contre, si nous soutenons les individus, nous ne soutenons pas le mouvement Gilets jaunes en tant qu’« institution ». Car nous savons qu’il est une voie qu’on a créée pour la colère populaire, et que si on a créé cette voie, c’est justement qu’il vaut mieux ouvrir les yeux sur d’autres choses, plus importantes, qui passent sous le nez de cette colère.

Le mouvement Gilets Jaunes est un fourre-tout qu’on a mis en place pour l’opposition de tous bords, mais dans lequel on est canalisé pour ne protester que sur des choses bien précises, pas sur le reste. C’est un coup émotionnel, mais s’il faut s’associer de manière constructive, tout éclate en mille organisations distinctes. Pour information, chez nous à La-Salvetat-sur-Agoût, les Gilets Jaunes les plus zélés (les seuls qu’on remarque encore aujourd’hui) font partie de nos ennemis les plus acharnés – des bolchos aussi rouges que Lénine qui aimeraient nous faire disparaitre de la surface de cette planète. L’association avec ces gens-là eut été impossible, et c’est un euphémisme que de le dire !

Au départ les syndicats n’ont pas soutenu le mouvement, ce qui a permis à celui-ci de ne pas être politisé et donc à n’importe quel Français de pouvoir y participer. Tout le monde, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, s’est ainsi rué sur le mouvement pour essayer de le reprendre. Jusqu’à ce que des « porte-paroles auto-proclamés » aient été désignés pour discuter avec le gouvernement et les médias, comme ce Jason Herbert qui est un journaliste syndicat de la CFDT et de la CGT, et dont les idées ne doivent sûrement pas représenter les préoccupations de la majorité des Gilets Jaunes.

Il ne faut pas oublier les vrais enjeux et les vrais combats

Le problème d’une telle canalisation de l’opposition est qu’on gonfle une grosse bulle qu’il suffit ensuite de péter pour que tout redescende. C’est-à-dire : on focalise la colère populaire sur le prix du carburant en particulier et le racket fiscal en général, on fait monter la tension autour de ça, et au bout d’un moment le gouvernement peut dire « C’est bon, vous avez gagné, on va faire une petite réforme économique sur tel ou tel point. » Cette « petite réforme » ne change rien du tout pour le gouvernement, par contre elle fera retomber les 95% du mouvement qui se satisferont de leur petite victoire, sachant de toute manière qu’ils n’auront rien de plus. Nous comprenons l’engouement que l’on peut avoir pour les Gilets Jaunes, avec lesquels nous partageons la haine de Macron et consort, mais il faut rester lucide. Il faut savoir où se trouvent les vrais problèmes et comment les combattre.

Vous connaissez notre position sur la société moderne : elle est fondamentalement dégénérée, et nous devons donc lui tourner le dos pour poser les bases de quelque chose de nouveau. Il est vrai qu’à partir de cette réflexion, le militantisme de rue n’a plus aucun intérêt. Mais c’est un autre sujet. À partir de cette position plus « élitiste », nous continuons à œuvrer pour le combat populaire avec un organe comme celui des Brigandes, mais nous le faisons inévitablement avec un point de vue plus détaché et donc, ce qui en est la qualité, plus « global » sur tous les problèmes. C’est notre rôle, et nous ne pourrons donc jamais nous enfoncer totalement dans un problème particulier et dans une crispation populaire momentanée. Nous continuerons toujours à mettre en relief l’affreuse nature du monde moderne dans son ensemble, qui continue de tourner peu importe le prix du carburant. (Revoir par exemple le début de la vidéo des Brigandes à leurs détracteurs, où est rapidement décrite la civilisation infâme dans laquelle nous vivons : https://le-clan-des-brigandes.fr/2018/10/22/message-des-brigandes-a-leurs-detracteurs/) Que d’autres prennent à cœur de plonger dans la réactivité populaire momentanée est une bonne chose, car il en faut. Mais il ne faut pas pour autant qu’ils en perdent leur lucidité.

En conclusion, la position des Brigandes est simple : oui à la juste colère populaire qui s’exprime à travers les Gilets Jaunes, mais non au mouvement en tant qu’organisation et à la voie de garage qu’il nous présente.


Annexe : Mise au point sur le réveil des peuples et le populisme

Cet article est l’occasion de faire une mise au point sur ce qu’on appelle le « réveil des peuples ». Le réveil des peuples n’existe pas : le peuple ne bouge que si son assiette est vide, et c’est alors les minorités les mieux organisées et disposant des moyens les plus puissants qui récupèrent le mouvement informe et sans tête du peuple pour le mener dans la direction qui leur convient. Cela peut être dans une direction ou dans une autre, mais ce sont toujours les minorités qui disposent de moyens qui font l’histoire : le peuple ne bouge pas de lui-même, et s’il bouge parce qu’il meurt de faim, il attend qu’on le reprenne en main pour le réorganiser différemment – avec la demande de sécurité comme première revendication. C’est normal, c’est la nature de la masse : le dénominateur commun l’emporte, et c’est celui du ventre, suivi par l’instinct de sécurité. (Relire le chapitre « Le mythe du réveil des peuples » de notre Manifeste des Clans du futur)

Que le peuple soit défendu afin qu’ils vivent dignement est une évidence, mais par contre il ne faut pas lui demander de se lever pour des idéaux qui dépassent les murs de la maison, et c’est normal !

Ainsi, le populisme ne saurait être une fin en soi. Aujourd’hui, l’oligarchie financière a atteint un tel pouvoir totalitaire qu’on est forcé d’être « populiste » face à elle. Mais cela ne suffit pas. Être populiste dans le sens de « défendre le peuple » devrait être un bon sens naturel. Par contre, être populiste dans le sens de faire des intérêts du peuple (c’est-à-dire, en gros, de ses appétits de confort et de sécurité) le but de l’existence humaine, est une dégénérescence moderne qui laisse peu de place aux vertus supérieures. C’est comme l’instinct d’une mère pour allaiter son enfant : cela devrait être naturel, mais de là à en faire le but de la vie…

Ainsi, nous sommes favorables au populisme, mais nous sommes loin de nous cantonner à cela : on ne peut pas tout rabaisser aux appétits égoïstes des masses. C’est là toute l’ambiguïté, pourtant cohérente, du groupe des Brigandes : promouvoir l’affection et la défense de notre peuple, mais aussi faire passer des valeurs et des idées supérieures pour ceux qui ne se suffisent pas de manger et de se divertir, mais ont besoin d’autres perspectives pour sortir de l’étouffante civilisation matérialiste.

Les intérêts de la masse, c’est l’addition des intérêts égoïstes individuels. Et le fait qu’ils soient additionnés ne les rend pas plus altruistes et nobles. Nous sommes révolutionnaires, mais nous ne mènerons jamais la révolution pour l’augmentation du pouvoir d’achat ou autres causes du même acabit. Si nous devons faire la révolution, ce sera pour le triomphe de la conscience, de la beauté, de la force – de tout ce qui peut ennoblir l’homme. Et la défense du peuple est automatiquement comprise là-dedans, elle n’a même pas besoin d’être formulée. Par contre, elle n’est ni l’origine ni la finalité de ce combat.

Antoine Duvivier, secrétaire des Brigandes.




vendredi, novembre 30, 2018

Julius Evola et le ski


par Pierre-Yves Lenoble

« Le fait est que, dans ce sport, c’est avant tout l’âme « moderne » qui se sent à son aise : une âme ivre de vitesse, de « devenir », qui veut se perdre dans un mouvement accéléré, pour ne pas dire frénétique, célébré jusqu’à hier comme celui du « progrès » et de la vie « intense » alors que, sous de nombreux aspects, il n’a été qu’effondrement et chute », J. Evola (L’arc et la massue, Pardès, 1984, p. 62).

Dans un petit chapitre de L’arc et la massue intitulé "Psychanalyse du ski", écrit à la fin des années 60, le penseur traditionaliste Julius Evola tente, à la manière de la « psychologie des profondeurs », de décrypter le symbolisme inconscient qui se cache derrière la pratique moderne du ski et la mode populaire des sports d’hiver, sachant bien entendu que tous les actes et réalisations des hommes dans le monde extérieur ne sont que des reflets et des manifestations visibles des forces invisibles qu’ils portent en eux-mêmes.

Ainsi, nous essaierons à travers cet article de résumer brièvement la pensée du baron italien, et nous nous livrerons également à quelques réflexions personnelles.

Il nous faut prioritairement rappeler que la perspective évolienne est éminemment élitiste, elle privilégie l’Être véritable au paraître mondain (ou à l’Avoir contingent) et s’adresse uniquement à des « hommes différenciés », soit ceux qui cultivent leur Personne intérieure permanente aux dépens de leur individualité extérieure changeante.

Nous préciserons aussi que J. Evola n’a en vue ici que le ski en tant qu’activité ludique de masse, et qu’il ne renie bien entendu pas les aspects bénéfiques et certaines répercussions ontologiques que peuvent obtenir les skieurs engagés dans la conquête d’un état d’être supérieur. Il délivre par exemple ces quelques observations : « Sur le plan le plus extérieur, on peut reconnaître au ski le même mérite qu’à certains aspects du « culte de la nature » qui se répand depuis quelques années ; pratiqué sérieusement, en dehors du snobisme et de la stupidité des stations mondaines, avec leur carnaval d’équipements et tout ce qui s’ensuit, le ski peut servir à compenser, d’une certaine façon, l’usure précoce de l’organisme inhérente à la vie des grandes villes ».

Au demeurant, à travers son texte, Evola élabore son raisonnement en opposant le ski à l’alpinisme (discipline qu’il pratiquait personnellement) afin de bien mettre en évidence la dichotomie irréductible entre deux modes d’être-dans-le-monde, le premier étant descendant et extériorisé (infra-humain), le second ascendant et intériorisé (supra-humain).

Il insiste ainsi sur les caractères avant tout métaphysiques et symboliques attachés à l’alpinisme : gravir une montagne ou escalader une paroi rocheuse est une fidèle image de l’élévation spirituelle et de la quête de transcendance (à l’instar de tous les récits sacrés racontant l’ascension de la Montagne cosmique, comme Moïse sur le Sinaï mystique ou le « Chemin de Croix » christique sur le Calvaire) supposant un acte volontaire, une aventure solitaire ou au moins en petit groupe, un retour sur soi, une progression individuelle, une victoire contre les éléments naturels et contre soi-même, pour finalement atteindre les hauteurs de la cime dans un état de contemplation immobile et de fierté désintéressée du devoir accompli.

"Si l’alpinisme se caractérise par une ivresse de l’ascension, fruit d’une lutte et d’une conquête, le ski, lui, se caractérise par une ivresse de la descente, due à la rapidité et, dirons-nous, au temps de la chute."


En revanche, la pratique moderne du ski participe d’une dynamique totalement inverse. Dans ce cas, la montée est assurée mécaniquement par le téléphérique, le télé-siège ou le télé-ski, ce qui supprime donc tout son apport psycho-corporel et tout surplus spirituel : fini l’effort, finie l’auto-discipline et finie toute volonté de se mettre soi-même à l’épreuve. L’objectif est ici de franchir le plus vite et le plus facilement possible la difficulté afin de pouvoir « jouir sans entrave » du plaisir de la descente, de se procurer une piqûre d’adrénaline, de se laisser emporter par la force de gravité de la pente glissante et, une fois en bas, de recommencer encore et encore, à l’image d’un drogué qui a toujours besoin de son shoot dès que les effets du produit sont terminés.

Evola écrit à cet égard : « On peut donc dire que si l’alpinisme se caractérise par une ivresse de l’ascension, fruit d’une lutte et d’une conquête, le ski, lui, se caractérise par une ivresse de la descente, due à la rapidité et, dirons-nous, au temps de la chute ».

En résumé, nous avancerons que l’alpinisme renvoie à un mouvement centripète d’abnégation et à un état de concentration active (« Rassembler ce qui est épars » dit l’adage hermétique), alors que la descente à ski renvoie quant à elle à un mouvement centrifuge de laisser-aller et à un état de dispersion passive, où il faut à tout prix… « s’éclater ». Il y a là l’image symbolique parfaite de l’opposition entre la Tradition qui respecte les lois de la nature et qui tire l’ensemble des âmes vers le haut, et la modernité désenchantée, confuse, mécanique, artificielle, en voie d’effondrement, entraînant tout le monde vers le bas.

Tout cela nous amène à formuler certaines observations supplémentaires.

Nous ferons remarquer tout d’abord que les stations de sports d’hiver qui ont vu le jour un peu partout sur terre depuis plus d’un demi-siècle ont largement contribué à la défiguration de la nature et à l’enlaidissement des paysages ; elles participent en cela aux phénomènes actuels de l’urbanisation anarchique, de la cubification des espaces de vie, de la surpopulation accrue, de la concentration des humains en tristes troupeaux, de la pollution et de la surconsommation, avec leur inévitable lot de débauches vinassières.

D’ailleurs, dans une perspective similaire, on se trouve en face des mêmes archétypes inconscients en observant la mode touristique de la plage et les stations balnéaires. D’un point de vue extérieur, on remarque une nouvelle fois la cristallisation urbaine, la densification des populations et la laideur du béton (notons au passage que les mots « station » et « plage » évoquent bien la fixité et l’horizontalité si caractéristiques de notre époque) ; en ce qui concerne l’intériorité des êtres, le farniente sur le sable et le barbotage insouciant dans la mer marquent également une forme d’abandon et de stagnation ontologiques, et surtout, représentent symboliquement une contrefaçon quasi-satanique des mythes et des textes sacrés narrant les épisodes initiatiques de la navigation héroïque ou du « passage des eaux » (à l’image de tous ces dieux et prophètes qui « marchent sur les eaux » ou qui sont « sauvés des eaux », sachant que les eaux symbolisent l’âme inférieure liée aux besoins du ventre et du bas-ventre).

Enfin, en adoptant un point de vue méta-historique, nous pourrions également avancer que le symbolisme du ski peut s’appliquer à l’évolution du monde moderne depuis le début du XVIIIe siècle : la montée mécanique figurera alors la phase de solidification avec la Révolution industrielle, le progrès technologique, le rationalisme, l’évolutionnisme, le matérialisme historique et l’avènement de la machine (c’est l’ère du secteur secondaire, de la sur-production et des ouvriers en cols bleus), alors que la descente se présentera comme la phase de liquéfaction finale d’après-guerre, actant la rapidité et l’agitation croissantes de l’existence, la « société de consommation » (c’est l’ère du tertiaire, de l’obsolescence programmée et des employés en cols blancs), l’irrationalisme (avec l’apparition de nouvelles croyances toutes plus bizarres les unes que les autres, soit ce que O. Spengler qualifiait justement de « deuxième religiosité »), le processus exponentiel de « singularité technologique », le perfectionnement de l’I. A, le nihilisme auto-destructeur et la servitude volontaire via notamment le divertissement spectaculaire et la dématérialisation monétaire.

Le monde est donc passé de la modernité à la post-modernité, des « lendemains qui chantent » à la « fin de l’histoire », de la guerre classique à la guerre cognitive et, comme le disait froidement René Guénon dans le "Règne de la Quantité", on peut affirmer pour conclure qu’après la rigidité cadavérique vient dans un second temps le moment de la décomposition du corps et des feux-follets…


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dimanche, novembre 25, 2018

La presse étrangère raille Emmanuel Macron

The Telegraph : Police fired tear gas and used water cannon to disperse protesters in Paris who are angry over rising fuel costs and President Emmanuel Macron's economic policies, the second weekend of "yellow vest" protests that have caused disruption across France.


Pour la presse étrangère, le mouvement des « gilets jaunes » va bien au-delà de la hausse du carburant et de la « prétendue insensibilité écologique » des Français…

Si les contestations des « gilets jaunes » font la Une de l’actualité française depuis une semaine, qu’en pensent nos voisins ? « Erreurs », « symptôme d’une rupture », « folklore »… Du côté de la presse étrangère, Emmanuel Macron n’est pas épargné par les critiques.


Die Welt

« Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre », analyse Die Welt, le journal conservateur allemand qui estime que « le gouvernement a commis plusieurs grosses erreurs », notamment « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent. »

« Sa politique n’a jusqu’à présent apporté aucune amélioration notable »

Mais pour le quotidien allemand, la mobilisation des « gilets jaunes » est « différente du folklore protestataire habituel ». « Cette fois, il ne s’agit pas de défendre des privilèges ou des acquis sociaux », explique Die Welt qui voit dans ce mouvement « le symptôme d’une rupture » entre « la classe dirigeante » et des citoyens dont elle est « toujours plus éloignée ».

Süddeutsche Zeitung

Un son de cloche similaire chez le Süddeutsche Zeitung, un quotidien de tendance libérale, qui évoque « la rébellion d’une classe moyenne qui se sent marginalisée socialement et géographiquement par les personnes les mieux rémunérées des grandes villes ». « Pour la plupart des Français, sa politique n’a jusqu’à présent apporté aucune amélioration notable », explique le journal. 

« Aujourd’hui, le coût des carburants alimente la colère, et Macron recommande aux automobilistes d’acheter des voitures électriques propres », se moque le quotidien.


« Un nouvel aristocrate, éloigné des problèmes de la population commune »


La Repubblica

En Italie, La Repubblica considère que le mouvement résulte de « la rage d’une classe sociale sans avenir » et de « la colère de ceux qui n’ont plus rien à perdre », des « exclus »

Corriere Della Sera

Si le quotidien italien, Corriere Della Sera, est moins sévère, admettant que l’écologie est « l’une des plus nobles batailles » d’Emmanuel Macron, il estime que la mobilisation est issue « de causes plus profondes qu’une prétendue insensibilité écologique » des Français.

« Le président Macron, étranger aux partis politiques et néophyte, a été élu en partie grâce à une révolte contre les élites. Maintenant qu’il est à l’Élysée, il est perçu comme un nouvel aristocrate, éloigné des problèmes de la population commune », poursuit le journal italien qui rappelle que « les catégories sociales impliquées sont les plus défavorisées sur le plan économique […] et les plus pénalisées par un système de transport en commun qui, quel que soit son degré d’efficacité et d’importance, implique toujours des millions de trajets quotidiens par la route. »



« Un mouvement périphérique dans tous les sens du terme »


El Mundo


Le journal espagnol El Mundo voit dans les « gilets jaunes » « la plus grande expression de rejet à laquelle Emmanuel Macron a dû faire face jusqu’à présent ». Pour le quotidien espagnol, c’est « un mouvement périphérique dans tous les sens du terme », « géographique », « social » et « économique ». « Quoi de plus approprié qu’un objet servant à devenir visible en cas d’urgence pour identifier les personnes qui se sentent oubliées du gouvernement ? », s’interroge El Mundo.

El País

De son côté, El País rappelle que si le mouvement des « gilets jaunes » trouve son origine dans la hausse du prix du carburant, la « liste des réclamations est longue ». Pour le journal espagnol, « la hausse des charges et la réduction de l’impôt sur la fortune en passant par l’arrogance supposée de Macron » sont toutes des raisons qui justifient la « colère contre les dirigeants du pays ».

 BBC


Pour la radio britannique BBC, le mouvement montre qu’Emmanuel Macron peine à « rétablir la confiance dans la démocratie parmi ceux qui se sentaient désabusés et détachés de la politique »

Times

Pour le Times, le mouvement, décrit comme « tentaculaire et amorphe » et n’étant pas constitué des « manifestants habituels », est inédit. 

Le Soir

Pour le quotidien suisse, Le Soir, la France se trouve dans un « climat d’exaspération et d’écœurement ambiant » dans lequel « la moindre étincelle peut provoquer un incendie ».

SOURCE :

samedi, novembre 24, 2018

Paris 24 Novembre, des scènes de guérilla urbaine










1 - Les policiers ont fait un usage disproportionné de la force contre le peuple venu manifester pacifiquement à Paris. La manifestation a rapidement dégénéré, comme l'espérait le gouvernement pour décrédibiliser le mouvement des "gilets jaunes".

2 - Macron et sa clique de parasites dorés ne sont pas dignes du peuple français, ils doivent partir.

3 - Les policiers se déshonorent en exécutant les ordres de la dictature oligarchique issue de la "démocratie" représentative. La véritable démocratie est directe.

4 - La démocratie directe peut être instaurée dans notre pays en quelques jours grâce à Internet.



Pourquoi les gens ne votent-ils plus ? Probablement parce qu'ils ne veulent pas être gouvernés par des gourous de la politique qui, de l'extrême droite à l'extrême gauche, constituent une caste de privilégiés. 

De plus en plus de Français souhaitent une réelle application de l'article 2 de la Constitution : "Le principe de la république est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple". Mais l'article 3 précise : "La souveraineté appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum". 

En France, le dernier référendum date du 29 mai 2005. A l'époque, les Français avaient refusé par référendum le projet de traité constitutionnel européen. Quelques temps plus tard, une magouille politicienne a imposé le traité de Lisbonne qui est une trahison de la démocratie par le gouvernement et les représentants du peuple.



vendredi, novembre 23, 2018

Ils ne veulent plus du vieux monde et de ses maîtres

L'analyse de Tatiana 



Le regard du spiritualiste 


La purification de la planète a commencé sur les hautes dimensions invisibles sous l'effet des ondes cosmiques qui véhiculent de nouvelles informations vibratoires. Il est urgent de s'harmoniser avec ces forces de régénération, ou bien alors, elles accompliront leur travail malgré nous et contre nous. La mauvaise assimilation de ces rayonnements est cause des maladies modernes. Les anciennes habitudes sont attaquées avec pour résultat une intensification de la tension nerveuse et le durcissement de nos traits de caractère les plus déplaisants. Individuellement ou collectivement, c'est un temps d'épreuves, et c'est pourquoi la psychose de sécurité et le désir d'une paix anesthésiante sont aussi répandues.

Durant cette phase de test, des pionniers émergent sur la surface de la Terre. Ils ne peuvent pas encore comprendre ce qui les attend, mais ils ne veulent plus du vieux monde et de ses maîtres visibles et invisibles. Les pionniers de l'ère nouvelle devront affronter une nouvelle tâche. Il s'agira au début d'une activité modeste comme planter des graines pour l'avenir.

L'ancien ordre des choses est bousculé de fond en comble par les rayonnements très puissants de l'ère du Verseau. La loi divine empêche l'humanité de se recroqueviller sur elle-même, en l'aidant à desserrer l'étreinte des forces spirituelles rétrogrades. Les humains qui entreront dans le nouveau courant seront libérés de leurs chaînes, mais les autres vont devoir descendre de niveau. Il y aura une rupture entre les deux groupes humains qui se détachent l'un de l'autre en sens contraire : l'un recherchant l'union avec l'univers supérieur, et l'autre devenant robotique afin de se maintenir dans la matière.

Ceux qui aspirent à une réelle mutation spirituelle vont se reconnaître et se rejoindre pour établir les bases d'une civilisation qui leur convient, en tournant le dos au monde ordinaire. Cela implique l'expérimentation de nouvelles formes de vie sociales et communautaires, car un être n'existe qu'en relation avec d'autres. L'individualisme devra être dépassé.

Les pionniers de la nouvelle ère

Positivement parlant, en quoi consistera la mission des pionniers qui ont conscience des possibilités révolutionnaires offertes par les nouveaux rayonnements cosmiques ?

Sur la base de leur intuition et de leur désir d'une nouvelle ère énergétique, ce qui n'a rien à voir avec le Nouvel Âge décadent, et par le rejet de l'ordre ancien, ils se regrouperont par affinité, au sein de petites unités communautaires. Ces unités formeront des lentilles où une nouvelle énergie pourra s'emmagasiner et s'enflammer pour de multiples usages. L'énergie libre qu'on nommait "le Vril" à la fin du 19e siècle ne peut trouver d'application avant d'être captée par une communauté où l'individualisme et l'égocentrisme sont absents. Pour que sa puissance se déploie, cette énergie doit devenir la possession d'un groupe humain réellement conscient. Il est impossible qu'un individu isolé puisse invoquer cette énergie dans sa plénitude.

Plus tard, il apparaîtra de nouvelles cités qui « respireront » dans cette énergie libre, à la manière dont les anciens peuples étaient unis par les liens du sang et la magie de l'esprit de race. Mais la civilisation nouvelle sera fondée sur d'autres bases que le sang et le sol. L'individu libéré ne sera plus lié à un égrégore racial mais il deviendra une cellule d'un nouveau corps spirituel.

Qu'importe le nom qu'on donne à la Force fondamentale, énergie libre, ou éther. Elle n'a été captée qu'à de rares occasions par des groupes humains placés dans des conditions spéciales. Il suffit de savoir que cette énergie existe et que nous devons la découvrir au risque de tomber dans l'esclavage de la machine pour des siècles. La pression des temps actuels sera t-elle suffisante pour nous pousser à l'action ? Hélas, beaucoup ont déjà abdiqué devant la Bête moderne et sa technologie « miraculeuse ».

Une nouvelle conscience

La civilisation nouvelle dépend  d'un nouvel état de conscience. C'est pourquoi, l'effort préliminaire doit se concentrer sur les moyens permettant de se connecter à la source de l'énergie universelle. Cela s'opère en brisant d'abord nos conditionnements.

C'est notre orientation de conscience qui structurera le circuit de distribution de l'énergie. Nous avons été conditionnés par l'idée d'une évolution progressive et automatique au fil du temps. Nous voulons accéder à ce qui est nouveau mais sans lâcher l'ancien. On rêve de moteurs non polluants sans réaliser que l'idée même de moteur est désuète, et que des machines fonctionnant à l'eau ou à l'air n'empêcheront pas l'avancée du béton. Il faut élever notre vision plus haut, et imaginer une civilisation sans rapport avec une amélioration de la technologie matérialiste.

La vie n'a pas besoin de machines et de systèmes technologiques compliqués, car il est possible de produire des systèmes énergétiques permettant le vol aérien ou même interplanétaire. Nous parlons d'une civilisation sans moteur mais non sans technologie. Celle que nous connaissons est basée sur des principes antinaturels, alors qu'il existe une énergie inépuisable pouvant être utilisée sans recourir à des appareils externes.

Oublions les machines de Tesla confisquées par la CIA. Le seul instrument indispensable pour produire de l'énergie libre, c'est notre organisme. Ce ne sont pas les anges ni les machines non-polluantes qui nous délivreront de l'esclavage terrestre, mais uniquement notre capacité de transformation intérieure. Cette transformation implique tout notre potentiel vital, émotionnel et mental. Il faut nous transformer à travers les résistances qui nous sont offertes par la vie comme des occasions d'élévation. Il n'y a pas de chemin de libération en dehors de l'épreuve assumée et
dépassée. [...]

La nouvelle conscience n'a rien à voir avec les pouvoirs psychiques, ou la quête du bien-être et d'un bonheur terrestre. La nouvelle conscience est en train de naître. Mais le refus d'accueillir cette renaissance conduira une partie de l'humanité à s'endurcir dans un mal qui la fera tomber dans une sphère de vie virtuelle. Cependant, si on ressent le désir de cette vie nouvelle, et si on aspire à la libération hors des chaînes des renaissances, nous devons lui fournir un réceptacle, une coupe pour qu'elle s'y déverse. [...]

La diversité

Ceux qui ressentent le frémissement d'une nouvelle conscience n'éprouveront aucune crainte en tournant le dos au faux paradis matérialiste, sachant qu'ils sont appelés à bâtir un monde nouveau. Aujourd'hui, le contrat est clair : il n'y a rien à garder de l'ancien monde.

On ne risque pas de perdre quelque chose de précieux en renonçant à nos erreurs car la Vérité est inattaquable. En rejetant l'erreur, on fait apparaître la vérité. Pourtant, il faut d'abord se débarrasser du fantasme d'une civilisation planétaire unifiée et centralisée. Or, les hommes cherchent une unité dans le monde physique comme ultime remède à l'égocentrisme qui les ronge. Mais cette fausse unité internationale sera brisée comme la Tour de Babel car les Dieux aiment la diversité. La diversité est divine.

Pourquoi l'universel se refléterait-il dans la standardisation ? Au contraire, l'universel recherche la plus grande diversité pour épanouir ses possibilités infinies ainsi que le démontre la surabondance des formes de vie dans les règnes naturels.

Nous voulons donc une civilisation diversifiée, la seule qui permettra à des communautés libres d'exister et d'expérimenter des modes de vie différents. Car l'univers est ainsi fait.

Que ceux qui préfèrent vivre dans une termitière en fassent l'expérience dans un cadre limité si tel est leur idéal, mais il faudra les empêcher d'étendre leur administration totalitaire aux quatre horizons. Or, aujourd'hui les partisans de la termitière veulent le territoire planétaire entier. Il y a aura donc une guerre pour l'espace vital, et le combat sera mené par les forces de résistance avec des armes magiques. L'arme suprême est le Vril qui peut autant donner la vie qu'anéantir ce qui n'est pas en harmonie avec les lois universelles.

La civilisation que nous préparons ne sera ni collectiviste ni libérale. Elle sera à l'image des nouvelles possibilités énergétiques, c'est à dire, fluide et souple, mais aussi structurée et extrêmement résistante. Elle permettra à des petits groupes humains de s'épanouir dans des systèmes sociaux fort différents les uns des autres mais qui auront comme dénominateur commun la conscience du lien sacré entre l'être vivant et l'univers.

Il faudra abandonner l'idée de constituer un empire mondial homogène car il est inévitablement tyrannique envers les minorités.

L'énergie universelle se manifeste sur de nombreuses fréquences. C'est pourquoi, une cité nouvelle doit permettre à des communautés énergétiques de se brancher sur un rayon spirituel en harmonie avec la qualité dominante des âmes présentes dans ce groupe. Cela est impossible dans un ordre mondial centralisé et c'est pourquoi l'Ordre Mondial, aussi humaniste qu'il paraisse, est une abomination aux yeux des puissances divines qui devront l'effacer tôt ou tard. L'Ordre Mondial dont rêvent les internationalistes est une cause perdue.

Joël Labruyère

mercredi, novembre 21, 2018

Paupérisation et servitude en démocratie



La démocratie est largement considérée comme étant le meilleur système politique possible. Et il n'est pas exagéré de dire que la démocratie est devenue une religion laïque : la croyance politique la plus répandue dans le monde. Ainsi, critiquer l'idéal démocratique, c'est risquer d’apparaître comme un ennemi de la société civilisée.

Dans leur livre Dépasser la démocratie, Karel Beckman et Frank Karsten montrent que la démocratie, contrairement à la croyance populaire, ne conduit pas à la liberté, à la civilisation, à la prospérité, à la paix et à la primauté du droit. Au contraire, elle conduit à la servitude, aux conflits sociaux, aux dépenses incontrôlables de l’état, à la baisse du niveau de vie et à la violation des droits individuels.


Mythe 1. Chaque vote compte

C’est ce que nous entendons systématiquement lors des élections. Cette idée que chaque vote compte véritablement.

Ce qui est vrai — chaque vote compte pour un sur cent millions (si nous considérons le cas des élections présidentielles américaines). Mais si vous influez sur une élection à mesure d’un sur 100 millions, ou 0.000001%, en réalité vous n’avez aucune influence. La probabilité pour que votre vote décide du vainqueur de l’élection est astronomiquement faible. 


Et les choses sont encore pires parce que vous n’accordez pas votre vote à une mesure ou à une décision particulière. Vous votez pour un candidat ou un parti politique qui prendra des décisions en votre nom et place. Mais vous n’avez absolument aucune influence sur les décisions prises par cette personne ou ce parti. Vous ne pouvez pas les contrôler. Durant quatre années ils peuvent décider ce qu’ils veulent, et il n’y a rien que vous puissiez faire contre cela. Vous pouvez les bombarder d’emails, tomber à genoux devant eux ou les maudire — mais ils décident.

Chaque année l’État prend des dizaines de milliers de décisions. Votre unique vote, dirigé vers quelqu’un qui peut faire comme bon lui semble sans vous consulter, n’a aucun impact mesurable sur ces décisions. 


Souvent, votre vote n’est même pas un véritable choix. Il constitue plus l’indication d’une vague préférence. Il existe rarement une personne ou un parti avec lesquels vous êtes d’accord sur tous les sujets. Mettons que vous ne vouliez pas que de l’argent soit dépensé dans les aides aux pays du Tiers Monde, ou dans la guerre en Afghanistan. Vous pouvez voter pour un parti qui s’oppose à cela. Mais peut-être ce parti est-il aussi en faveur d’une hausse de l’âge légal de départ à la retraite, un point sur lequel vous n’êtes pas d’accord.

Qui plus est, après qu’un parti ou une personne ayant reçu votre vote aient été élus, ils tiennent rarement leurs promesses. Et que faites-vous à ce moment-là ? Vous devriez être capable de les poursuivre en justice pour fraude, mais vous ne pouvez pas le faire. Au mieux, vous pouvez toujours voter pour un parti ou un candidat différent dans quatre ans — et ce avec tout aussi peu de résultats.


Le vote est l’illusion de l’influence donnée en échange d’une perte de liberté. Lorsque Thomas et Jeanne se présentent au bureau de vote, ils pensent qu’ils influencent la direction dans laquelle le pays avance. Cela n’est vrai que d’une façon minime. Dans le même temps, 99.9999% des électeurs décident de la direction dans laquelle les vies de Thomas et Jeanne iront. Ils perdent ainsi beaucoup plus de contrôle sur leurs propres vies qu’ils n’en gagnent sur les vies des autres. Ils auraient beaucoup plus d’« influence » s’ils pouvaient simplement prendre leurs décisions eux-mêmes. Par exemple, s’ils pouvaient décider eux-mêmes de leurs dépenses, au lieu d’avoir à payer la moitié de leur revenu en impôts de par les différents prélèvements obligatoires.

Pour prendre un autre exemple, dans notre système démocratique les gens ont un contrôle très faible sur l’enseignement dispensé à leurs enfants. S’ils souhaitent changer les méthodes d’enseignement et veulent avoir plus d’influence que celle qu’ils ont avec leur bulletin de vote, ils doivent rejoindre ou bâtir un groupe de pression, ou présenter des pétitions à des hommes politiques, ou organiser des manifestations devant des bâtiments publics. Il existe des associations de parents qui essaient d’influencer les politiques éducatives de cette façon. Cela exige beaucoup de temps et d’énergie et n’a à peu près aucun effet. Il serait tellement plus simple et plus efficace de faire que l’État n’intervienne pas dans l’éducation et laisse les professeurs, les parents et les étudiants faire leurs propres choix, tant individuellement que collectivement.

Bien entendu, la classe au pouvoir presse les gens à voter. Ils mettent systématiquement l’accent sur le fait qu’en votant les gens ont véritablement une influence sur les décisions de l’État. Mais l’important pour eux est d’abord et avant tout que le taux de participation soit élevé, ce qui leur fournit une marque d’approbation, ainsi qu’un droit moral de gouverner le peuple.

Beaucoup de gens croient que le fait de participer aux élections est un devoir moral. On entend souvent dire que si vous ne votez pas, vous n’avez ni le droit d’avoir votre mot à dire dans les débats publics, ni de vous plaindre des décisions politiques. Après tout, vous n’avez pas utilisé votre bulletin de vote, alors votre avis ne compte plus. Les gens qui tiennent ce discours ne parviennent pas à imaginer qu’il existe des personnes qui refusent de souscrire à l’illusion de l’influence vendue par la démocratie. Ils sont atteints par le syndrome de Stockholm. Ils se mettent à aimer leurs ravisseurs et ne réalisent pas qu’ils échangent leur autonomie contre le pouvoir que des hommes politiques et des bureaucrates ont sur eux.


Mythe 2. Dans une démocratie, le peuple gouverne

C’est l’idée de base dans la démocratie : la démocratie signifie véritablement le gouvernement du peuple par le peuple. Mais est-ce que le peuple gouverne vraiment dans une démocratie ?

La première difficulté est que « le peuple » n’existe pas. La seule réalité ce sont les millions d’individus, avec autant d’opinions et d’intérêts différents. Comment pourraient-ils gouverner ensemble ? C’est impossible. Comme un comédien néerlandais l’a dit un jour : « La démocratie représente la volonté du peuple. Chaque matin, en lisant le journal, je suis surpris en découvrant ce que je veux. »

Soyons honnête, personne ne dira jamais quelque chose comme « le consommateur aime Microsoft » ou « les gens aiment Pepsi ». C’est le cas pour certains, et ce n’est pas le cas pour d’autres. Et il en est ainsi pour les préférences politiques également.

Au surplus, ce n’est pas réellement « le peuple » qui décide dans une démocratie, mais la majorité du peuple, ou, plus précisément, la majorité des électeurs. La minorité ne fait apparemment pas partie du peuple. Cela a l’air un peu étrange. Le peuple n’est-il pas censé rassembler tout le monde ? En tant que consommateur de Wal-Mart, vous ne souhaitez pas que des aliments venant d’un autre supermarché soient insérés de force dans votre estomac, et c’est pourtant ainsi que les choses fonctionnent dans une démocratie. S’il advient que vous vous retrouviez dans la frange perdante aux élections, il vous faudra danser en accord avec la musique des vainqueurs.

Mais soit, supposons que la majorité soit identique au peuple entier. Est-ce vrai, alors, que le peuple décide véritablement ? Voyons. Il existe deux types de démocratie : directe et indirecte (ou représentative). Dans une démocratie directe, chacun vote sur chaque décision prise, comme dans un référendum. Dans une démocratie indirecte, les gens votent pour d’autres personnes, qui prendront ensuite les décisions pour eux. Dans le second cas, clairement, les gens ont moins leur mot à dire que dans le premier. Pourtant, la quasi totalité des démocraties modernes sont indirectes, malgré leur recourt occasionnel à des référendums.

De façon à défendre le système représentatif, on explique souvent que a) il serait impossible dans la pratique d’organiser un référendum sur chacune des nombreuses décisions qu’un gouvernement doit prendre chaque jour, et que b) les gens ne possèdent pas le niveau d’expertise suffisant pour décider sur toutes les différentes questions complexes.

L’argument a) a pu être valable par le passé, car il était difficile de fournir à chacun l’information nécessaire et de leur donner leur mot à dire, sauf dans les très petites communautés. De nos jours, cet argument ne tient plus. Grâce à internet et aux autres technologies modernes de communication, il est facile de laisser de larges groupes participer à la prise de décision et de tenir des référendums. Et pourtant cela ne se fait jamais.

Pourquoi ne pas organiser un référendum sur la question de savoir si les États-Unis doivent oui ou non intervenir militairement en Afghanistan, en Libye, ou ailleurs ? Après tout, le pouvoir est au peuple, n’est-ce-pas ? Pourquoi les gens ne peuvent-ils donc pas prendre des décisions si majeures pour leur existence ? En réalité, bien entendu, tout le monde sait bien qu’il existe de nombreuses décisions qui sont prises et que la majorité ne défendrait pas si ces questions devaient être l’objet d’un vote. L’idée que « le pouvoir est au peuple » n’est rien d’autre qu’un mythe.

Mais qu’en est-il de l’argument b) ? N’est-il pas vrai que la plupart des questions politiques sont trop complexes pour faire l’objet d’un vote ? En aucune façon. Une mosquée doit-elle être bâtie quelque part, quel doit être l’âge légal pour boire de l’alcool, à quel niveau doivent-être fixées les peines plancher pour certains crimes, faut-il construire moins d’autoroutes ou davantage, quel doit être le niveau de la dette publique, doit-on envahir certains pays étrangers, etc. — toutes ces questions sont très claires. Si nos gouvernements considèrent que la démocratie est importante, ne devraient-ils pas au moins laisser le peuple se prononcer directement sur quelques-unes d’entre elles ?

Peut-être l’argument b) signifie-t-il que les gens ne sont pas suffisamment intelligents pour être capables de former des opinions raisonnables sur toute sorte de questions économiques et sociales ? Si c’est le cas, comment peuvent-ils être assez brillants pour comprendre les différents programmes politiques et voter en fonction de ceux-ci ? Quiconque défend la démocratie doit au moins présumer que les gens connaissent deux trois choses et sont capables de comprendre le français. Par ailleurs, pourquoi les hommes politiques au pouvoir seraient-ils nécessairement plus brillants que les électeurs qui les y placent ? Les hommes politiques peuvent-ils mystérieusement puiser dans la fontaine de la connaissance, tandis que les électeurs n’y ont pas accès ? Ou alors ont-ils des valeurs morales supérieures au citoyen moyen ? Il n’existe aucune preuve de tout cela.

Les défenseurs de la démocratie expliqueront peut-être que même si les gens ne sont pas stupides, personne n’a le savoir suffisant ni les capacités intellectuelles pour se prononcer sur des questions complexes qui impactent fortement les vies de millions de personnes. Cela est manifestement vrai, mais la même chose s’applique également aux hommes politiques et aux fonctionnaires qui prennent ces décisions dans une démocratie. Par exemple, quel type d’enseignement veulent les parents, les professeurs, et les étudiants ? Ou quel est le meilleur enseignement ? Chaque personne a ses propres désirs et sa propre vision de ce qu’est un bon enseignement. Et la plupart des gens sont suffisamment intelligents pour décider de ce qui est bon pour eux et pour leurs enfants. Mais cela est en complète contradiction avec l’approche centralisée d’une « taille unique pour tous » de la démocratie.

Il semble donc que dans une démocratie le peuple ne gouverne pas du tout. Ce n’est pas vraiment une surprise. Tout le monde sait que l’État prend régulièrement des décisions auxquelles la majorité du peuple est opposée. Ce qui règne en démocratie n’est pas « la volonté du peuple » mais la volonté des hommes politiques, elle-même guidée par les groupes de lobbyistes professionnels, les groupes d’intérêts et les activistes. Les groupes pharmaceutiques, les groupes de l’énergie, de l’agriculture, le complexe militaro-industriel, Wall Street — ils savent tous comment faire fonctionner le système à leur avantage. Une petite élite prend les décisions — souvent dans les coulisses. Sans se préoccuper de ce que « le peuple » souhaite, ils dilapident notre épargne dans des guerres et des programmes d’aide, permettent l’afflux massif d’une immigration dont peu de citoyens veulent, votent des déficits considérables, espionnent les citoyens, se lancent dans des guerres qui reçoivent l’approbation de peu d’électeurs, dépensent notre argent dans des subventions pour des groupes d’intérêts, signent des accords — comme l’union monétaire dans l’UE ou l’OTAN — qui bénéficient aux improductifs aux dépens des personnes productives. Etait-ce ce que nous voulions démocratiquement ou était-ce ce que les dirigeants voulaient ?

Combien de gens seraient prêts à transférer volontairement des milliers de dollars vers le compte en banque de l’État pour que des soldats puissent combattre en Afghanistan en leur nom ? Pourquoi ne demandons-nous pas l’avis du peuple ne serait-ce qu’une seule fois ? N’est-il pas celui qui dirige ?

On dit souvent que la démocratie est une bonne manière de limiter le pouvoir des dirigeants, mais comme nous le voyons c’est là un autre mythe. Les dirigeants peuvent faire à peu près tout ce qu’ils veulent.

Au surplus, le pouvoir des hommes politiques s’étend bien plus loin que leur actions au parlement et au sein du gouvernement. Lorsque les électeurs leur retirent leur pouvoir, ils réussissent souvent à occuper des postes grassement payés au sein des innombrables organisations qui existent en symbiose avec l’État — les chaines de télévision, les syndicats, les associations du bâtiment, les universités, les ONG, les groupes de lobbying, les think tanks, et les milliers d’entreprises de conseils qui vivent de l’État comme de la mousse sur un tronc d’arbre pourri. En d’autres termes, un changement de gouvernement ne signifie pas forcément un changement de qui possède le pouvoir dans la société. Dans une démocratie, les responsabilités sont beaucoup plus diffuses qu’on croit.

Il est aussi à noter que participer aux élections aux États-Unis est loin d’être simple. Pour être autorisé à participer à des élections au niveau fédéral, il vous faut respecter une réglementation qui couvre 500 pages. Les règles sont si complexes qu’elles ne peuvent pas être comprises par les profanes.

Pourtant, malgré tout cela, les avocats de la démocratie insistent toujours sur le fait que « nous avons voté pour » dès qu’un gouvernement met en place une nouvelle loi. Cela implique que « nous » n’avons plus le droit de nous opposer à une telle mesure. Mais cet argument est rarement utilisé uniformément. Les homosexuels l’utiliseront pour défendre leurs droits, mais ne l’acceptent pas quand un pays démocratique interdit l’homosexualité. Les activistes pro-environnement exigent que des mesures environnementales décidées démocratiquement soient mises en place, mais ne se gênent pas pour organiser des manifestations illégales lorsqu’ils sont en désaccord avec les autres décisions prises démocratiquement. Dans ces derniers cas, il semble que « nous » n’avions pas voté pour.
Frank Karsten




Dans Dépasser la démocratie, Karel Beckman et Frank Karsten réfutent 13 grands mythes sur lesquels la démocratie est habituellement fondée. Qui plus est, ils offrent une alternative attrayante : une société volontaire, fondée sur les libertés individuelles.


"On devient esclave dans notre propre pays, c'est ça la réalité".



Libertaires de l’Antiquité

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