Près
des trois quarts des Français (73%) sont satisfaits de la démission
de Christiane Taubira, ministre de la justice, icône de gauche et
Pasionaria du
mariage pour tous.
La
démocratie et l'implant gauchiste
par
Joël LaBruyère
Des
esprits perspicaces ont montré qu'une foule dans l'erreur ne peut
pas avoir raison contre l'avis d'un seul qui serait dans la vérité.
Cela n'a servi à rien. Si l'on n'est pas démocrate, on est méchant.
Par le baptême républicain, nous avons reçu l'implant de la foi
dans la vérité du grand nombre.
Tout
le monde n'a pas été contaminé avec la même dose de
démocratiquement correct. Je me suis toujours efforcé de me
conduire, assez naïvement, en démocrate de façade, mais j'ai
trouvé cela ennuyeux. Alors, j'ai laissé tomber cette attitude
lassante pour me ranger du côté des « anarchistes traditionalistes
» faute d'une meilleure expression. Anarchiste, parce qu'on ne peut
rien espérer de mieux que l'écroulement de cette civilisation
antinaturelle.
Traditionaliste,
parce que la seule alternative souhaitable serait l'avènement sur
terre d'une société initiatique et aristocratique dans le sens
spirituel et non social du terme. Pas de lutte des classes à
l'envers. Toutefois, je ne crois pas que cette civilisation fondée
sur la noblesse de l'esprit et la verticalité pourra apparaître
dans les conditions de décadence de l'Age Noir. Il faut que tout
descende la pente inéluctable pour que l'épreuve soit parfaite et
que nous devenions purs et forts. Il faudra aller jusqu'au bout de la
démocratie pour en voir la face aliénante, surtout pour le peuple
qui en fait les frais.
Car
les manipulateurs démagogues qui prétendent représenter les masses
sont de cyniques élitistes. Ils jouent avec les principes
républicains et démocrates.
Quant
à elle, la masse est un gros animal aveugle qui ne peut se diriger
sans un cornac énergique. Dans l'Age Noir, l'antique caste guerrière
qui avait jadis la fonction de guider, gouverner et protéger le
peuple est tombée sous les coups du capital. La bourgeoisie l'a
remplacée. La plèbe est au pouvoir. Certes, on ne regrettera pas la
noblesse d'ancien régime, en état de dégénérescence avancée au
moment de la Révolution. Toutefois, cette aristocratie, ennoblie
pour ses obscurs services rendus aux capétiens centralisateurs,
maintenait une certaine verticalité au cœur de ses bois et forêts.
Avec
la décapitation de la caste aristocratique, la tronçonneuse
démocratique ne rencontre plus de résistance. Le peuple n'a plus de
racines.
Les
technocrates démocrates sont au pouvoir, et le peuple ne sait plus
s'il doit applaudir ou pleurer. Il supporte tous les outrages car
n'est-ce pas en son nom que les horreurs modernes s'accomplissent ?
Aussi,
où que l'on se tourne, on doit surveiller son langage au risque de
passer pour un réac, si ce n'est un méchant facho. Les anarchistes
athées et marxisés sont les pires censeurs de l'esprit libre.
C'est
épuisant de retenir sa langue en permanence. On aimerait parfois
lancer quelques jurons antisociaux décomplexés, mais cela fait
mauvais genre. La norme est au politiquement correct de gauche qui
est plus tyrannique que le totalitarisme de droite qu'on nous
lance au visage au moindre mot incorrect comme si nous avions gardé
les cochons avec Franco. Ah ! les nazis, de combien de crimes encore
inconnus seront-ils accusés dans mille ans ? Mais, on s'en fout des
nazis ! On s'en tape des fascistes, autant que des régimes
communistes et libéraux. On aimerait simplement pouvoir dire crotte
de bique à tous les culs bénis démocrates et invoquer la foudre
contre le monde moderne. « je ne prie pas pour le monde »
s'écrie Jésus, avant que les Jésuites en fassent une idole de
l'humanitaire.
Je
ne crois pas dans le matérialisme historique et dans les valeurs qui
fondent la religion démocratique. Je ne crois pas dans le
matérialisme et ses valeurs sataniques. C'est une question de foi
qui ne demande pas de démonstration.
Alors,
un conseil, si vous voulez vous libérer d'un énorme carcan, rejetez
les valeurs démocratiques et humanistes, sans aucun complexe. Vous
vous sentirez mieux, comme dégagés d'un poids sur la conscience.
Cela vaut une cure de rajeunissement et toutes les thérapies à la
noix. En arrachant l'implant gauchiste de votre esprit, vous verrez
un monde entièrement différent. Un monde où tout peut être
bousculé, renouvelé, comme un avant-goût du crépuscule des dieux.
Puisqu'il
faut quand même apporter des démonstrations, soyons donc démocrates
et examinons brièvement ce qui se cache derrière la sainte
démocratie. La démocratie le règne du peuple est une poussée
irrésistible venant de la conscience de la masse pour abaisser et
absorber des valeurs supérieures qu'elle ressent comme une
injustice. Cela pourrait avoir un sens si la masse était constituée
d'esprits libres et intelligents tournés vers la véritable justice.
Or, dans une civilisation matérialiste, la masse ne désire que le
confort matériel. Son instinct est tourné vers la satisfaction de
son désir sécuritaire et de son avidité pour les choses
matérielles.
Dans
cette marée, que deviennent les individus qui recherchent des
valeurs d'élévation et de transcendance ? Ils n'ont pas la parole
et ne comptent pour rien car la politique et la culture sont au
service de la sécurité et de la distraction des masses. Cette
poussée instinctive d'en bas pour subvertir les valeurs supérieures
est un mécanisme inhérent à l'Âge Noir. Il ne peut s'inverser à
cause du faible degré de vérité qui demeure durant le cycle
obscur. La justice karmique qui tient chaque être dans les limites
de son état de vie, est perçue comme une injustice.
Bien
entendu, comme chacun peut se plaindre de ses conditions d'existence
limitées, on voudrait, au nom de l'égalitarisme, que tout le monde
soit logé à la même enseigne.
La
masse ne veut plus voir de tête qui dépasse de ses mornes colonnes
de citoyens obéissants, gavés des jeux du cirque. C'est pourquoi
l'élite qui se montre aux tribunes dans le vêtement de travail du
technocrate socialiste, doit dissimuler l'intérieur de ses palais et
ses comptes bancaires fruits d'un racket généralisé, ainsi que ses
frasques.
Mais
qu'importe, car le maître du jeu, c'est la foule qui fait l'audimat
et élit les idoles.
C'est
elle qu'il faut séduire, en lui promettant plus. Plus de démocratie
et de justice, bien entendu. Plus de sécurité et de plaisir. Plus
de bons sentiments. De quoi se plaint le peuple ? On lui a promis le
socialisme mondial et la paix éternelle, la santé et la longévité,
et bientôt il pourra se retailler un faciès de star, remboursé par
la sécu, ou naître sans le gène de l'incivilité.
La
démocratie va donc s'étendre jusqu'à la limite ultime de la
décadence et de l'écroulement de la civilisation, sur une terre
ravagée par les masses d'humanoïdes insatiables. On nous dit que la
nature est détruite par des prédateurs capitalistes mais c'est
inexact. C'est l'instinct des masses qui dévore tout. L'élite n'est
qu'au service de cet instinct bestial. Elle chevauche un dragon aux
milliards de ventres. L'élite corrompue est la fleur de la
démocratie.
Si
vous avez encore une illusion sur la vertu de la démocratie,
voyez-en la limite, et si vous le pouvez, désidentifiez-vous de
l'esprit de masse qui est le médium des démons de la matière.
L'implant démocrate est très profondément enfoncé dans notre
conscience à cause d'une culture chrétienne de la bonté. On nous a
appris que Jésus était venu sauver l'homme et que, par conséquent,
le genre humain pris en tant que globalité est sacré. La vérité
est différente et opposée.
Ce
n'est pas le genre humain terrestre qui intéresse les dieux
rédempteurs, mais l'étincelle d'immortalité qui clignote
faiblement chez certains individus. Il n'y pas de salut pour les
troupeaux qui broutent aux pieds de Mammon. Il n'y a que le jugement
purificateur. Investir notre générosité et notre amour de ce côté
est une cause perdue. C'est une faute. S'identifier au grand nombre
est un crime contre l'âme car la masse est au service de la
prolifération matérielle.
Notre
amour ne doit s'adresser qu'à la parcelle divine dans les humains.
Ne voir l'être que sous son apparence formelle est un blasphème, la
négation du divin.
Laissons
ceux qui s'apitoient sur les corps, enterrer les morts. Si nous avons
foi en la Transcendance d'un monde éternel qui est notre patrie
originelle, le jeu démocratique ne nous concerne pas.
Extrait
de « Kali Yuga », une sélection des dossiers publiés
par Joël LaBruyère dans sa revue confidentielle UNDERCOVER, entre
mai 2002 et novembre 2007.