mardi, mars 23, 2010

Tenzin Namdak tel que je l’ai connu


En 1987, le Dalaï-lama, qui est avant tout un politicien, reconnaît le Bön comme la cinquième école tibétaine. Une reconnaissance qui vise à contrecarrer la politique chinoise favorable aux bönpo du Tibet. En effet, ceux-ci obtiennent des Chinois des avantages qu’ils n’auraient jamais escomptés à l’époque de la dictature religieuse.

Directeur de recherche au CNRS, Samten Karmay est d’origine tibétaine, né dans une famille bönpo en Amdo, il ne peut nier que la politique chinoise renforce l’identité bönpo :

« Actuellement, dit Samten Karmay, les bönpo du Tibet représentent un problème délicat. Ils ont très souvent exprimé leur manque d’enthousiasme pour un rétablissement de l’autorité guélougpa. De fait, ils obtiennent actuellement des avantages qu’ils n’auraient jamais eus au temps du Tibet traditionnel. Ainsi, le gouvernement chinois a autorisé l’édition du canon bönpo, et y a même participé financièrement ; ce qui n’aurait pas été possible sous le gouvernement tibétain d’avant 1959. »

Le Dalaï-lama est contraint de réagir pour ne pas perdre son leardership sur la communauté Bön de la diaspora tibétaine. Il décide de donner aux lamas bönpo la possibilité d’entrer sur le marché de la spiritualité en reconnaissant officiellement leur tradition, le Yungdrung Bön. Les lamas bönpo et les lamas nyingmapa ont en commun l’enseignement du Dzogchen. Le Dzogchen, qui est une sorte de remake magico-tantrique du Chan chinois, sera le cheval de Troie des bönpo partis à la conquête de l’Occident. Parmi les lamas bönpo spécialistes du Dzogchen, le tibétain Tenzin Namdak est l'un des plus célèbres. Au début des années 1960, il avait obtenu de l’argent de la fondation Rockefeller pour séjourner à Londres où il collabora aux travaux du professeur Snellgrove qui aboutirent à la publication de « The Nine Ways of Bon (London, Oxford University Press, 1967.)

Le messager de Mâra ?

En 1989, deux ans après la reconnaissance du Bön par le Dalaï-lama, le maître bönpo Tenzin Namdak revient en Occident. Il enseigne le Dzogchen d’après les traditions bönpo de l’Atri et du Zhang-zhung Nyengyü aux Etats-Unis, en Angleterre, Italie, Allemagne, Hollande. La même année, il fut invité par le Dalaï-lama à représenter la tradition Bön à l’initiation du Kalachakra à New York. Le mandala de sable traditionnellement réalisé lors de l’initiation était resté exposé environ un mois dans le hall du World Trade Center 1. Le mandala ne fut pas de bonne augure pour le World Trade Center et les nombreuses personnes qui périrent piégées dans les bâtiments le 11 septembre 2001. Autre coïncidence troublante, le lama Tenzin Namdak était arrivé en Thaïlande quelques jours avant le tsunami du 26 décembre 2004 qui fit plus de 200 000 victimes. Un Réalisé ne peut être un « messager de la mort ». En outre, un véritable maître est capable de percevoir les signes annonciateurs d’une telle catastrophe. Des animaux ont cette aptitude. Quelques semaines plus tard, j’arrivais en Thaïlande à mon tour. Je fis la connaissance d’un participant australien de la retraite thaïlandaise dirigée par Tenzin Namdak en décembre 2004. Il est certain que le prétendu maître n’a jamais pressenti l’imminence d’une catastrophe naturelle particulièrement meurtrière.

« Ordo monasticus » tibétain, malheur aux pauvres !

En Asie, les moines hinayanistes et mahayanistes de Thaïlande, du Cambodge, du Viêt-nam, de Taiwan furent toujours très fraternels à mon égard. Pour le sannâyasin bénédictin Henri Le Saux, « il est normal que les moines de toutes obédiences se découvrent frères au-delà des frontières de leurs dharmas respectifs, dans se dépassement des "signes" dont ils sont les témoins. Il y a en fait un "ordo monasticus" qui recouvre tout et se découvre partout - non toutefois un "ordre" qui chercherait à s'organiser, car ce serait justement la ruine du charisme de la vie monastique, qui est cette tension intime et inapaisable vers l'Absolu. Il suffit qu'ils se reconnaissent quand ils se rencontrent, et, en fait, les vrais se reconnaissent toujours. »

La fraternité monastique n’existe pas pour les hiérarques tibétains. Au monastère bönpo de Menri (Inde) et au monastère de katmandou (Népal) du maître bönpo Tenzin Namdak, les moines pauvres ne sont pas les bienvenus. J’ai toujours du payer mon hébergement et ma nourriture. La tsampa, le thé salé et quelques légumes bouillis sont donnés aux moines pauvres, mais cela ne suffit pas pour se nourrir convenablement. Les moines démunis sont souvent malades et s’entassent dans des cellules insalubres pendant que les hiérarques vivent toujours très confortablement. Des familles de prélats, qui ne sont pas assujetties aux règles du code monastique, jouissent d’une existence de roitelets égoïstes grâce au commerce du dharma.

Retraite dzogchen au pays du camembert

De retour en France, un des fondateurs de l’association Yungdrung Bön, Sébastien D. m’invita à venir en Normandie afin de participer à la retraite Dzogchen dirigée par Tenzin Namdak. N’ayant pas l’intention de payer plusieurs centaines d’euros pour voir des grenouilles de rinpoché se pâmer devant leur vieux lama et pour entendre d’ennuyeuses litanies, je déclinai l’invitation. Mais Sébastien insista beaucoup et m’assura qu’en tant qu’invité je n’aurai pas de frais.

Arrivé en Normandie, j’ai immédiatement perçu l’hostilité des trois lamas tibétains. Tenzin Namdak, son neveu et Tenpa Yungdrung étaient irrités par ma présence. Leur hostilité évoquait ces cercles occultistes où l’on doit éliminer la personne qui peut contrecarrer une opération magique ou une communication spirite.

On ne m’épargna aucune brimade, les personnes chargées de la cuisine avaient reçu la consigne de ne pas me donner de nourriture. Heureusement, n’ignorant pas que les lamas sont friands de viande, j’avais acheté des fruits secs et des amandes. Durant, les enseignements, le thé me fut refusé. Quand des auditeurs français m’offrirent par compassion leurs boissons chaudes, les Tibétains comprirent que leur ostracisme était trop voyant. On m’accorda le droit de boire le thé des lamas en public. Mais loin des regards, dans le pavillon des moines, ces lamas hypocrites et pervers m’interdisaient de toucher à leur nourriture et à leur boisson.

Les lamas, Tenzin Namdak, son neveu et Tenpa Yungdrung mandatèrent Christophe M., un membre du conseil d’administration de l’association Yungdrung Bön pour me convaincre de ne pas demeurer dans leur pavillon. Ma réponse était claire : « en tant que moine et selon le code monastique, ma place doit être parmi les membres du clergé. Partout où je suis allé en Asie, c’est une règle intangible. » Mais le lamaïsme ne respecte pas les principes fondamentaux de la spiritualité orientale. Les lamas parlent hypocritement de fraternité et de compassion pour masquer un ordre impitoyable conçu pour les puissants et les détenteurs d’un enseignement occulte malveillant. Les autres, les profanes et les naïfs, sont soumis par toutes sortes de moyens. Les enseignements secrets des Tibétains recommandent l’usage de mantras pour contrôler autrui. Dans la Bible des Sakyapa, le « Hevajra Tantra », il y a des mantras pour subjuguer et hypnotiser (« The Concealed Essence of the Hevajra Tantra », Yogaratnamala, translated into English and Edited by G.W. Farrow and I. Menon, page 27.)

Bien entendu, les brimades des magiciens tibétains et de leur garde prétorienne, les fanatiques qui entourent toujours Tenzin Namdak lors de ses retraites en Occident, redoublèrent à mon encontre. Le souvenir de mes amis les moines bouddhistes de Thaïlande, du Viêt-nam, de Taiwan était d’un grand réconfort durant cette épreuve. En me remémorant les instants passés en compagnie d’authentiques adeptes de la sagesse, j’ai pu tenir jusqu’au terme de la retraite des lamas bönpo. Il était important pour moi de rester jusqu’à la fin de la retraite afin de déceler la véritable nature du lamaïsme (bönpo et bouddhiste). Quand la parodie spirituelle se termina, Tenzin Namdak, son neveu et Tenpa Yungdrung décampèrent comme des voleurs sans se soucier de moi. Leurs âmes damnées, les méchants prétoriens, disparurent avec eux. Ils ne restaient que quelques candides, en mal d’un bon karma, pour effectuer les tâches ménagères.

Immédiatement après le départ des lamas bönpo, je me suis isolé dans le pavillon que je partageais avec les magiciens bönpo. Moi qui n’aime pas les rites, j’ai ressenti le besoin impérieux de procéder à des ablutions rituelles. Ensuite, de retour chez moi, après avoir détruit tous mes rituels bönpo, j’ai épuré le dzogchen des pratiques tantriques et magiques. Ce travail m’a fait découvrir et apprécier les anciens textes du Chan chinois.

En France, les bönpo possèdent un château. De plus, ils sont reconnus en tant que congrégation religieuse (Congrégation Shenten Dargye Ling, Château de la Modetais, 49160 Blou). Les principaux financements ne proviennent pas des adhérents, ils ne sont pas assez nombreux. Il y a de riches et mystérieux donateurs qui, à l’instar des Rockefellers, apprécient la propagation du lamaïsme dans le monde.


La photo est prise en Normandie durant cette éprouvante retraite Dzogchen dirigée par Tenzin Namdak.

dimanche, mars 21, 2010

Jésus au Tibet


Il y a quarante ans, le mythe de Jésus, chantre d’une ère « Peace and Love », se répandait parmi la jeunesse.
Jésus était un hippie parfumé au patchouli, fumeur de marijuana et disciple des grands sages orientaux. La fascination de l’Orient se retrouvait dans le mouvement hippie, le courant psychédélique, la mystique de la drogue.

« Lorsque, en 1895, l’historien russe Nicolas Notovitch publia sa « Vie inconnue de Jésus-Christ », il déclencha un beau tapage. De retour d’Orient, l’auteur prétendait avoir découvert des documents anciens sur Jésus, gardés dans un monastère tibétain. Ces textes faisaient allusion à un voyage en Inde que le Christ aurait fait dans sa jeunesse, c’est-à-dire avant qu’il commençât à prêcher la bonne nouvelle en Palestine.

« Un jour, expliquait Notovitch dans sa préface, au cours de la visite que je fis à un couvent bouddhiste situé sur ma route, j’appris du lama en chef qu’il existait dans les archives de Lhassa des mémoires fort anciens et ayant trait à la vie de Jésus-Christ et aux nations occidentales, et que certains grands monastères possédaient des copies et des traductions de ces chroniques. »

Malgré les conseils de prudence du cardinal Rotelli et du philosophe Ernest Renan (qui désirait personnellement faire d’abord un rapport à l’Académie), Notovitch fit éditer « sa fable ». Comme prévu, la réaction des historiens fut extrêmement vive. Notovitch se fit traîner dans la boue par tous les chroniqueurs de Rome et d’ailleurs. Seul en Italie, un oriental, le yogi Ramacharaka reprit cette thèse dans un ouvrage intitulé « Cristianesimo mistico ».

« C’est une falsification impudente, une escroquerie éhontée », dénonça violemment Albert Schweitzer, résumant d’ailleurs l’opinion de ses collègues. Puis, vint le matin du 20ème siècle. On oublia ce mystificateur de Notovitch et ses racontars hérétiques.

Coup de théâtre. En 1926, l’affaire allait rebondir avec une notoriété mondiale : le Pr. Roedrich, de New York. Celui-ci avait visité le même monastère que Notovitch, mais – plus prévoyant que son prédécesseur – avait fait l’acquisition de manuscrit contenant un récit identique à la « fable » de Notovitch.

Le monastère était celui de Himis, près de Leh, capitale du Ladak. Et le professeur confirmait : « Le grand couvent de Lhassa renferme des milliers de rouleaux, écrits en langue pali, sur cette histoire. »

Au Vatican, à Londres, à Paris, à Berlin et à Madrid, on s’affola un peu Roedrich n’était pas un obscur petit historien, avide de scandale et de publicité. Et, devant des preuves aussi tangibles, les historiens montrèrent cette fois, plus de modération dans leurs commentaires. L’un d’eux, le très chrétien Roderic Dunkerley, résuma l’opinion générale en reconnaissant que « l’histoire de Notovitch n’était donc pas dénuée de tout fondement… »

La plupart de ces écrits datent du 13ème siècle : ils sont donc contestables, parce que, peut-être inspirés du manuscrit original en hébreu de l’Evangile selon saint Matthieu, jamais retrouvé, et que saint Barthélemy aurait emporté et laissé aux Indes.

Mais il n’en demeure pas moins qu’ils peuvent recéler un fond de vérité. Si oui, alors, qu’était allé faire Jésus en Inde, de 14 à 26 ans ? Aucune réponse satisfaisante n’a jamais été donnée à cette interrogation. Prêcher la bonne parole ? C’est peu probable ; ou bien, il faudrait admettre que le Fils de Dieu ait complètement échoué dans cette première tentative de conversion universelle.

On sait seulement qu’au début de l’ère chrétienne, de nombreux moines bouddhistes vagabonds qui couraient le monde – comme le firent plus tard les premiers franciscains – « avaient tourné leurs pas du côté de la Judée comme ils l’avaient fait à Babylone, devenue depuis quelque temps un vrai foyer de bouddhisme ». On sait aussi que le commerce des Indes avec l’Egypte et l’Europe passait alors par Jérusalem. On connaît enfin, par les Evangiles, la curiosité précoce de Jésus, son faible attachement à la vie familiale, et son goût pour les fugues solitaires et autres escapades.

Dès lors, on peut supposer que l’un de ces moines mendiants, ou l’un de ces marchands de caravane a informé Jésus du haut degré spirituel des religions pratiquées dans cette contrée lointaine depuis des siècles.

Le Fils-Sauveur a donc fort bien pu, soucieux de remplir au mieux sa mission divine, aller étudier sur place les méthodes mystiques de ces païens, autrement plus évolués que les prêtres idolâtres juifs, grecs et romains qu’il allait devoir convertir autour du bassin méditerranéen. Un manuscrit bouddhique acheté par Roedrich paraît explicite à cet égard. Il dit textuellement : « Issa (Jésus) vint vers nous dans le dessein de se perfectionner dans la parole divine et d’étudier la loi des grands Bouddhas. » Hypothèses et faits paraissent donc se recouper à ce sujet.

Ce voyage au Tibet aurait été pour Jésus une sorte d’entraînement. Les rouleaux sacrés hindous ne disent-ils pas – et ceci est très important, car ils ont été, ne l’oublions pas, rédigés par des « adversaires » théologiques – que Jésus se tira admirablement des questions pièges que lui posaient les sages tibétains pour l’éprouver. Ainsi aguerri et revenu en Palestine, cela aurait été un jeu pour le Christ de répondre aux questions perfides des pharisiens ou des prêtres du sanhédrin, beaucoup moins habiles en dialectique et complètement déconcertés par les fameuses paraboles. [...]

Les Hippies américains croient par dizaine de milliers à ce voyage mystérieux ou, du moins, au symbole qu’il recèle. Et, depuis quelques années nombre d’entre eux ont refait – ou ont l’intention de refaire – cette démarche vers l’Orient. »

Ces lignes sont extraites du livre de Michel Lancelot, « Je veux regarder Dieu en face », paru en 1968.

Michel Lancelot s’efforce de faire de Jésus un sympathisant du bouddhisme. Dans ce cas, pour quelle raison Jésus était-il au Tibet ? En effet, les Tibétains seront convertis au bouddhisme sept siècle après ce supposé séjour au pays du Yéti du fils du Dieu des chrétiens . Il y a deux mille ans, les pratiques religieuses des Tibétains étaient probablement plus proches du chamanisme que du bouddhisme. Un homme intelligent, attiré par la transcendance, n’aurait pas méprisé les sagesses méditerranéennes, le pythagorisme ou la mystériosophie hellénistique pour s’intéresser aux croyances des chamans superstitieux et aux cultes des déités sanguinaires du panthéon Bönpo.

Jésus au Tibet serait-il un mensonge répandu pour enfermer un maximum de spiritualistes dans le goulag psychique oriental ? Un courant contre-initiatique particulièrement fort en Amérique contrôle-t-il les services secrets étasuniens ? Ces services ne seraient pas étrangers à la création du mouvement psychédélique, à la propagation du LSD, aux théories du New Age, à la mode du lamaïsme en Occident… Timothy Leary, un des pères de la révolution psychédélique, disait : « La CIA s'intéresse à tout ce qui permet de contrôler les esprits... »

vendredi, mars 19, 2010

Lamaïsme


Exploitation des naïfs

De nos jours, comme dans le Tibet féodal d’autrefois, les centres lamaïstes possèdent leurs serfs corvéables à merci, ce sont les bouddhistes pauvres, des naïfs au psychisme fragile qui travaillent bénévolement pour assister aux enseignements lucratifs des lamas. Rappelons que le bouddhisme du Hinayana enseigne gratuitement le dharma. Est-ce pour cette raison qu’un précepte lamaïste interdit de demeurer parmi les Hinayanistes ? Cette interdiction est formulée dans le livre « Kalachakra, guide de l’initiation et du guru yoga, enseignements de S.S. le Dalaï-lama », éditions Desclée de Brouwer, page 189.
Les prélats lamaïstes sont viscéralement hostile à l’idéal social du communisme. Quand le Dalaï-lama, l’un des plus illustres bénéficiaires des dollars de la CIA, déclare qu’il est communiste, c’est évidemment un mensonge. Les grands lamas sont des supporters du capitalisme et de son cortège d’injustices. Au Tibet, les lamas avaient carrément institué le Dharma d’Or, des enseignements réputés si précieux que les personnes désireuses de les recevoir devaient en faire la requête avec des offrandes d’or. De nos jours, le Dharma d’Or s’est modernisé, les lamas acceptent les chèques et les cartes bancaires.

La CIA contre la Chine

Vers la fin des années 1950, en raison de l'avancée communiste en Chine, les oligarques de l’empire anglo-américains, qui partagent avec les riches hiérarques tibétains le même instinct de la prédation et de l’exploitation de l’homme, ont misé sur le lamaïsme pour endiguer l’avancée du communisme en Asie.

Après la rencontre entre Richard Nixon et Mao Zedong, la CIA arrête ses opérations les plus belliqueuses au Tibet, mais elle n’abandonne pas le lamaïsme pour autant. Les centres bouddhistes tibétains poussent comme des champignons en Occident. Les lamas qui dirigent ces centres sont tous présentés comme des grands maîtres, des initiés de premier ordre et des saints. De drôles de saints comme le lama kalou, un vieux tibétain décharné, dont les câlins lubriques dégoûtent une de ses disciples, June Campbell. La malheureuse dénonce son esclavage sexuel dans l’indifférence général. Les médias ne sont-ils pas contrôlés par les magnats de l’empire anglo-américain ? Et l’empire chouchoute le lamaïsme, alors motus et bouche cousue…Pendant que le Dalaï-lama est propulsé sur le devant de la scène internationale, la loi de l’omerta règne dans les centres du Vajrayana où des gourous autocrates donnent libre cours à leur sexualité en manipulant de belles disciples.

Les méthodes de Goebbels

L’empire anglo-américain dirige les médias selon les idées du ministre de la propagande d’Hitler, Joseph Goebbels, qui disait : « Plus le mensonge est gros, plus il passe ». Le lamaïsme magique et ses pratiques répugnantes passent tellement bien que la moindre critique est immédiatement perçue comme une attaque commanditée par les Chinois.

En outre, le lamaïsme profite du ralliement d’universitaires. Le plus souvent, ces universitaires sont des disciples de lamas célèbres, soumis à leurs maîtres par des serments initiatiques. Ces serments interdisent de critiquer l’enseignement du gourou. L’initié du Mantra secret doit dire : « Au risque de ma vie, je me garderai des quatorze fautes racines : mépriser et dénigrer le gourou ; critiquer mes frères et sœurs vajra ; dénigrer les enseignements… (« Kalachakra, guide de l’initiation et du guru yoga, enseignements de S.S. le Dalaï-lama », éditions Desclée de Brouwer.)
Tenus en laisse par leurs engagements tantriques, ces universitaires publient des articles et des livres, conseillent les producteurs de films hollywoodiens à la gloire du Tibet féodal et, interviewés lors de reportages télévisés, participent brillamment à la promotion du lamaïsme désormais à la mode. Une mode lucrative qui rapporte beaucoup de droits d’auteur aux apôtres contemporains du Vajrayana.

Reporters Sans Frontières

Depuis que la Chine est devenue la principale rivale de l’empire anglo-américain, la CIA a intensifié ses opérations en Asie Centrale. Elle peut compter sur le soutien d’une flopée de groupes lamaïstes et de petites ONG larmoyantes et hostiles à la Chine accusée du génocide de plus d’un million de Tibétains. Longtemps repris en chœur par les médias, le massacre des Tibétains s’est révélé faux. Que cela ne tienne, le lobby lamaïste dénonce maintenant un épouvantable génocide culturel.
La crise tibétaine du début de l’année 2008 était une tentative de déstabilisation de la Chine orchestrée par la CIA. Robert Ménard et ses acolytes de Reporters Sans Frontières firent beaucoup de tapage à cette occasion, l’argent de la CIA les ayant particulièrement motivés.

Des forces obscures

En fin de civilisation, quand la religion est complice du pouvoir temporel, des forces obscures s’y infiltrent par les brèches que le mensonge a ouvertes dans la doctrine. Ces forces se nourrissent de l’effusion passionnelle qui résulte de cette situation. L’effusion passionnelle mène à l’effusion de sang des conflits politico-religieux, et l’essence du sang nourrit aussi ces forces obscures.

Photo : « Mais qui est le réel Dalaï-lama derrière le masque ? » Une Grande Imposture (Die Welt / Dan Levine / epa / Corbis)

mercredi, mars 17, 2010

L’affaire Dudjom Rinpoché


Réalisateur à l’ORTF de 1952 à 1974, Arnaud Desjardins rencontre le Dalaï-lama en 1963 à Mussoorie (Inde) et obtient son appui pour le tournage de ses films.

Son documentaire, « Le message des Tibétains » (1966), fait la promotion du lamaïsme. Bien entendu, le Dalaï-lama et les principaux hiérarques du Vajrayana prêtent leur concours au cinéaste français. Les grands lamas sont tous filmés Dilgo Khyentsé, le XVIème Gyalwa Karmapa, Dugpa Tupse, Sakya Lama Trinzin, Lopön Sonam Zangpo, Chatral, Taï Situ, Shamar et Dudjom. Or, Dudjom, l’un des grands maîtres contemporains de la tradition nyingma, accusé d’être un espion à la solde des Chinois par le gouvernement tibétain en exil, avait été arrêté et emprisonné à Siliguri dans le Bengale occidental.

Arnaud Desjardins ne pouvait ignorer cette affaire qui entachait l’image du bouddhisme tibétain. Dans son livre "Le message des Tibétains", il évoque vaguement l’intolérance de certains guélougpa, mais dédouane le Dalaï-lama qui est en passe de devenir la nouvelle idole des spiritualistes occidentaux :
« Le Dalaï-lama lui-même ne peut-être accusé de partialité et il est sincèrement aimé et vénéré par les représentants des sectes rouges. Mais on ne peut malheureusement pas en dire autant de tous autour de lui et certains guelougpa de bonne foi mais aux idées étroites sont si convaincus de la nécessité de la réforme de Tsong Khapa et de la supériorité de leur ordre qu’ils veulent résolument ignorer l’existence des nyingmapa, des sakyapa et kagyupa. »

Selon le lama Kundeling, l’accusation d’espionnage, « c’est l’accusation préférée du gouvernement tibétain en exil contre toute personne posant à leurs yeux une menace à l’autorité absolue du Dalaï-lama.
Dudjom Rinpoché était très apprécié. Sa renommée était très grande et constituait une menace à leur autorité absolue. En fait, c’est ce qui caractérise un système autocratique. Personne ne peut être plus intelligent, plus célèbre, plus beau ou plus prospère que le chef. Vous ne pouvez pas éclipser votre dirigeant. Si vous le faites, il faut vous remettre à votre place. » (1)

Après avoir été remis à sa place, Dudjom collabore au film de propagande d’Arnaud Desjardins. Les images d’une confrérie idyllique de sages tibétains doivent conquérir le cœur de millions de personnes. Dans le monde, beaucoup s’interrogent et cherchent des moyens de pallier les angoisses générées par la guerre froide.

La guerre froide entre le capitalisme et le communisme est indiscutablement à l’origine de la promotion du lamaïsme, cette bizarrerie hybride résultant du croisement du bouddhisme et du tantrisme ritualiste composé de doctrines et de pratiques magiques. La sanctification médiatique du Dalaï-lama va de pair avec la diabolisation du communisme chinois.


(1) Source des propos de Kundeling : « Une Grande Imposture ».



mardi, mars 16, 2010

Des livres & des contradictions


J'aime beaucoup votre blog cher Bouddhanar mais il y a quelque chose que je ne comprends pas et ça fait très longtemps que je voulais vous le dire :
pourquoi faites-vous "de la pub" pour des ouvrages traitant de choses que vous critiquez parfois sévèrement, comme sur cet article par exemple ? Vous donnez parfois les liens de vente en ligne et les résumés des bouquins comme si c'étaient des lectures "conseillées" alors que sur nombre de posts vous mettez en garde les lecteurs contre les enseignements de ces mêmes livres...
Vous me direz que les lecteurs on le droit de se renseigner et de se faire leur propre avis mais en même temps n'est-ce pas vicieux de leur proposer de dépenser ainsi leur argent ?
Peut-être n'y a-t-il aucune contradiction dans votre démarche mais quand même, vu comme cela beaucoup de personnes pourraient se dire que c'est le cas.
Il en est de même pour votre jugement concernant des individus comme René Guénon ou Blavatski. Un jour vous dites qu'ils avaient raison et le lendemain vous les accusez de tout !

C'est parfois difficile à suivre...
mais on vous apprécie quand même.

René Guénon a une place non négligeable dans ce blog, notamment son livre « Le Règne de la quantité et les signes des temps ». Toutefois, les idées de l’illustre soufi sur le lamaïsme et l’Agartha, contenues dans son livre « Le roi du monde », me semblent contestables. D’ailleurs, tout est contestable dans ce blog, c’est pour cette raison que j’indique toujours mes sources. Par exemple, le « Tantra de Kalachakra » et le « Manuscrit d’Or » m’ont déconcerté, mais je pense que ces livres doivent être lus afin de sortir le lamaïsme des tantras « supérieurs » du cercle fermé des initiés tantriques. Il est vrai, que, grâce à un compte Amazon, des lecteurs peuvent se procurer aisément les livres que je lis. Ce rôle d’intermédiaire, n’est pas vraiment une activité lucrative. Selon le dernier rapport d’Amazon, mon compte s’élève à 3, 80 € pour les cinq dernières semaines. L’explication : je conseille souvent des livres que les lecteurs avisés possèdent déjà. Le véritable commerce consiste à promouvoir des textes à fort potentiel de vente, mais ce n’est pas mon optique. Une autre remarque, l’acquisition d’une dizaine de bons livres, souvent d’occasion, reviendra beaucoup moins cher et sera beaucoup plus profitable qu’un séminaire organisé par un loup-gourou aux dents longues.

Des éditeurs m’envoient parfois en service de presse les livres que je souhaite lire (généralement écrits par des auteurs fiables). Dans ce cas, j’ouvre des fenêtres dans mon blog pour présenter ces livres.

Parmi les ouvrages présentés, un seul est coté par les collectionneurs, c’est le livre de Paul Demiéville « Les entretiens de Lin-tsi ». Ce livre est le fleuron de ma bibliothèque. Les ouvrages de ma bibliothèque ne sont pas récents, beaucoup d’éditions sont épuisées.

La vogue d’un spiritualisme « trucs et astuces de l’art du bonheur » risque d'envoyer au pilon des textes plus traditionnels de première importance ? Les lecteurs sont donc invités à découvrir ces textes.

En outre, les internautes apprécient des posts concis. La concision n’est pas aisée dans un domaine aussi complexe que le spiritualisme libertaire. Il est indispensable d’indiquer des études plus complètes. Le livre de Laura Knight-Jadczyk « L’Histoire Secrète du Monde » vous semblera une contradiction de plus. En effet, Laura Knight-Jadczyk utilise une planchette spirite conjointement à ses recherches. Les guénoniens sont souvent allergiques au spiritisme. Ils ne doivent pas apprécier mon intérêt pour ce livre dans lequel il y a une sévère critique de René Guénon. Néanmoins, les thèmes développés par Laura Knight-Jadczyk méritent d’être connus.

Selon mes sources, Blavatsky était certainement sincère mais elle aurait été manipulée par la contre-initiation. La contre-initiation a-t-elle égaré René Guénon lui-même au sujet du royaume d'Agartha ? Le récit d’Ossendowski, « Bête, hommes et dieux », n’est pas crédible. Guénon était-il aveuglé par l’idée de réactualiser les thèses de Saint-Yves d'Alveydre ? Le Marquis d’Alveydre, c’est aussi la synarchie…

Toujours est-il, le du roi du monde, le souverain d’Agartha/Shamballa, Maitreya et ses compères les maîtres ascensionnés sont au cœur d’un spiritualisme douteux. Les planificateurs de ce spiritualisme ne sont pas stupides. Ils utilisent de petites vérités pour faire passer de gros mensonges. Tout cela vous explique les apparentes contradictions que vous décelez pertinemment.

dimanche, mars 14, 2010

De la psychanalyse au Satori




Atteindre la source de l’esprit et se libérer de l’illusion

Les textes sacrés du bouddhisme tibétain contiennent des horreurs comme nous l’avons découvert en ouvrant le « Manuscrit d’Or », le « Tantra de Kalachakra » et d’autres traités incriminés dans ce blog. Ces textes évoquent la sorcellerie la plus abjecte où se mélangent la démonologie, la lubricité, la magie et le crime. Rappelons que le cannibalisme rituel est clairement préconisé dans le « Tantra de Kalachakra ». Ce tantra est la Bible des initiés de Shamballa, le pôle occulte du nouveau spiritualisme mondial.
Les débordements des adeptes du bouddhisme tantrique ont déconcerté le grand orientaliste Edward Conze : « Il nous faut examiner les arguments qui sont mis en avant pour justifier toutes sortes de conduites immorales. On ne s’attend pas, en fait, à ce que les adeptes d’une religion revendiquent comme une sorte de devoir sacré, par exemple, « le commerce sexuel quotidien dans des endroits écartés avec des filles âgées de douze ans, de la caste candâla ». Le Guhyasamâja Tantra, l’une des plus anciennes, et aussi des plus sacrées, parmi les Ecritures du Tantra de Main-gauche, enseigne, semble-t-il, exactement le contraire de ce que soutenait l’ascétisme bouddhique. » (« Le bouddhisme » Edward Conze)

Des lamas personae non gratae

Les hiérarques tibétains sont-ils capables d’apporter aux Occidentaux autre chose que des superstitions et des pratiques magiques ? Le comportement de dignitaires du lamaïsme, impliqués dans des affaires de mœurs ou au service d’organisations criminelles (comme la CIA), a confirmé ce que les textes révèlent, c’est-à-dire que le lamaïsme rituel et sa démonologie complexe s’apparentent d’avantage à un occultisme immoral qu’à une véritable voie de sagesse.

Les travaux du docteur Hubert Benoît sortiront-ils le bouddhisme mahayaniste de l’ornière des pratiques inadaptées aux Occidentaux et renverront-ils les hiérarques lamaïstes le plus manipulateurs à Dharamsala ? Dans la foulée, les gourous orientaux qui font leurs choux gras avec le bouddhisme repartiront-ils à Taiwan, au Népal, au Japon, en Corée, en Chine, en Thaïlande ?

Le Dr Hubert Benoit

Des spiritualistes occidentaux ont échappé à l’emprise des pratiques occultes des lamas et des gourous qui participent à la grande parodie spirituelle de cette fin de cycle. Ces rescapés trouveront dans les travaux du docteur Hubert Benoit la pureté de la sagesse orientale sans se soumettre à des hiérarques retors et sans pratiquer des rites qui appartiennent à une autre culture.

Plusieurs siècles avant la dernière déviation du lamaïsme, qui remonte au 5ème dalaï-lama, l’enseignements des maîtres Chan/Zen était répandu au Tibet. Il fut dissimulés sous un amas de pratiques tantriques, mais l’essence du Mahamoudra des Kagyüpa et du Dzogchen des Nyingmapa est indiscutablement le Chan d’origine chinoise. Dans son livre « La Doctrine suprême », le Dr Hubert Benoit identifie cette essence de la sagesse ancestrale après l’avoir dépouillée des croyances magiques et religieuses. Il formule clairement l’expérience libératrice du Chan/Zen selon une approche occidentale pragmatique et sans recourir au langage religieux ou ésotérique.

La doctrine suprême

« Il ne m’appartient pas de dire quelle influence les travaux du Dr Benoit auront sur la psychologie actuellement orthodoxe, celle qu’approuvent l’Université et l’ensemble des psychanalystes. […] Le Dr Benoit, dans son livre sur la psychanalyse et dans « La doctrine suprême » (où il présente au lecteur les fruits les plus intelligents de ses réflexions), s’est efforcé de comprendre le fonctionnement du psychisme humain en comparant l’état où il est à l’état où il pourrait être une fois les conflits résolus. Ce fonctionnement tel qu’il pourrait être n’est pas une hypothèse fantaisiste. Les psychanalystes en général se placent à un point de vue clinique pragmatique et cherchent à aider leurs patients à résoudre leurs conflits intérieurs et à retrouver cette adaptation qu’ils ont perdue en perdant le contact avec la réalité. Outre ce point de vue et le surpassant, le Dr Benoit, en tant que praticien, rapporte tous les cas à une norme, à ce qui serait normal ; ce qu’est cette norme constitue la question fondamentale et c’est ici que nous devons apprécier la colossale contribution du Dr Benoit. Sans s’écarter aucunement de la méthode scientifique, le Dr Benoit nous prouve, par des évidences intellectuelles et historiques, la réalité de l’état normal. Dans ses réflexions sur le Bouddhisme Zen, ils nous donne une étude détaillée de l’état qui mérite d’être dit normal. Les êtres humains anormaux souffrent. L’être humain normal est celui qui est libéré de la souffrance. Les cas pathologiques qui demandent l’observation clinique du psychanalyste sont ceux du névrosé et du psychosé. La distance n’est pas grande entre le névrosé qui relève de l’observation clinique et nous-mêmes considérés comme soi-disant normaux. Par rapport au normal, dans le sens absolu du terme, nous sommes tous anormaux. Le Dr Benoit nomme « naturel » l’état de l’homme qui n’a pas résolu ses conflits mais dont l’état n’est pas déséquilibré au point de demander un traitement médical. L’homme soi-disant normal que nous sommes, c’est en fait l’homme « naturel » en tant qu’il se distingue des cas anormaux pathologiques relevant des soins psychiatriques et psychanalytiques. Un immense fossé sépare l’homme naturel de l’homme normal.

L’esprit scientifique agnostique refuse toute assertion postulant ce qui ne peut pas être vérifié ni contrôlé. Dire qu’un homme normal est une réalité, c’est là une assertion qui doit être vérifiée par nos tests intellectuels. Il est indispensable de mettre en lumière certains critères et la possibilité, pour nous, de les utiliser sans être empêchés par nos « opinions » et nos « croyances ». Pour rares qu’en soient les exemples offerts à notre observation, il est tout à fait anti-scientifique de se refuser à admettre la notion de l’homme normal faute du soutien des statistiques. Dans toute approche scientifique, le pur esprit d’investigation est d’une suprême importance. Si notre recherche est conduite avec impartialité, nous trouverons l’homme « normal » qui incarne nos évidences historiques et intellectuelles. Le Dr Benoit a le courage de déclarer que seul l’homme qui a obtenu le SATORI (ou SAMBODHI) est l’homme normal. Hitler a brûlé six millions de Juifs ; pendant une certaine période, une partie de l’humanité, devenue hystérique, considéra comme anormal quiconque soutenait une autre opinion que celle imposée par l’Etat nazi. Le témoignage statistique niait l’homme qui avait des vues saines. De même considérer, parce que nous sommes tous plus ou moins anormaux, l’homme du Satori comme un anormal est le comble de la sottise. Pour nous qui vivons dans une illusoire tension psychique, le postulat du « Lâchez prise » tel que le Dr Benoit l’expose semblera tout d’abord l’expression d’un doctrine fausse, d’une mystique chimérique. Nous avons à nous désintoxiquer patiemment de notre notion actuelle du « normal », nous avons à comprendre le « normal » à la lumière d’indiscutables évidences intellectuelles et historiques pour parvenir à admettre la notion de l’homme « réalisé » - de l’homme qui a eu le Satori – et pour reconnaître en lui l’homme normal.

L’évidence intellectuelle est en rapport directe avec l’évidence historique. L’évidence historique n’est pas limitée par le temps. L’état de Satori n’est pas une réalité temporelle. C’est une réalité intemporelle. La vérité de la gravitation existait avant Newton. Cette vérité est intemporelle comme l’est toute vérité. Newton l’a seulement découverte et elle est devenue, avec cette découverte, une évidence historique, capable d’être prouvée et vérifiée. L’évidence temporelle, historique, a rejoint l’intemporel.

Notre état originel est la « nature de Bouddha ». Les hommes qui ont obtenu la réalisation intemporelle nous ont permis de le vérifier en nous apportant l’évidence historique. Ils ont simplement découvert une vérité existante. L’intersection de l’éternité et de la durée est l’instant. Ce processus, inconscient en nous tous qui n’avons pas réalisé l’intemporel, devient conscient chez les hommes du Satori. Cette expérience n’est pas psychologique si nous envisageons notre psyché fonctionnant sans contrôle et encombrée d’erreurs. Mais elle est psychologique, ou parapsychologique, si nous envisageons notre psyché avec toute l’extension qui est la sienne chez les hommes du Satori, les Jivan Muktas, les Libérés Vivants.

Le Dr Benoit étudie l’homme « normal », l’état de l’homme qui, à travers l’expérience du Satori est devenu normal. Cette conception de ce qui normal est essentielle pour la correction des erreurs qui existent chez l’homme plus ou moins anormal. Le « normal » est le terme auquel nous devons nous référer pour étudier et aider l’homme « naturel » sous toutes ses formes.

Dans la psychanalyse, une relation existe entre le médecin et son patient. La relation dont il est question dans les travaux du Dr Benoit unit deux pôles de l’homme à l’intérieur de l’homme lui-même. Dans son livre sur la psychanalyse, le Dr Benoit s’est séparé de ses confrères en prenant pour base de l’analyse la doctrine métaphysique traditionnelle. En cela il s’est séparé de l’école freudienne. La psychanalyse ne doit pas être identifiée à la doctrine freudienne. Maints lecteurs, après avoir étudié le livre du Dr Benoit « Métaphysique et Psychanalyse », m’ont dit que c’était là un livre très « original ». Le Dr Benoit lui-même s’élèverait contre une telle façon de voir. Dans une lettre que j’ai de lui, il m’exprime son aversion pour toute théorie qui soit une « construction personnelle ». Le personnel est le particulier. Quand le particulier se sépare de l’universel, nous sommes dans le domaine de l’erreur. La VERITE est traditionnelle, éternelle (sanâtana). Elle est INTEMPORELLE. Dans l’Intemporel s’accomplit la synthèse entre le temporel et le non-temporel (ou négation du temporel), c’est-à-dire entre le manifesté et le non manifesté. L’Intemporel est le terme ternaire qui résout la contradiction entre le temporel et la négation du temporel. l'Intemporel est, selon le Vedânta, le Turiya ou quatrième état de conscience. Il est PRAJNA, ou SHUNYATA, ou ALAYAVIJNANA du Bouddhisme mahâyaniste. Observer l’expérience dans les deux catégories – le manifesté et le non-manifesté – est une tâche difficile. L’observation doit être impartiale, dépouillée de toute projection individuelle d’opinions et de croyances. Puis vient la tâche, difficile elle aussi, de faire la synthèse des deux termes. Une telle synthèse n’est pas un simple processus mental. C’est un fonctionnement de la vie où « penser » et « sentir » ne sont plus séparés. (Pour comprendre ce processus de synthèse, lire l’étude que le Dr Benoit consacre aux mécanismes de l’angoisse.) Seule une telle synthèse nous libère de l’erreur. Nous devons développer pour cela, à son plus haut degré, notre lucidité.

Le rôle du médecin, en psychanalyse, consiste à rendre son patient conscient de ses conflits. Une lumière est projetée sur le problème des relations. Quand les relations sont méconnues, l’erreur est là. A travers l’erreur jouent diverses formes d’hallucinations et d’illusions. Au cours du traitement se produit l’éveil de l’Intelligence. Si le rôle de cet éveil est immense pour dissiper l’erreur dont les variantes pathologiques sont si bien connues des spécialistes des maladies mentales, combien devons-nous, a fortiori, estimer ce rôle de l’intelligence quand nous essayons de nous libérer de toutes les formes de l’erreur et d’obtenir cette transformation de notre vie qui est, selon le Dr Benoit, passage de l’état « naturel » à l’état de l’homme « normal » !

Le livre du Dr Benoit, « La doctrine suprême », est écrit pour qui aspire à devenir normal. Il nous propose les notions dont nous avons besoin pour devenir conscient des relations qui jouent en nous, du rapport existant entre le Moi et le Non-Moi, des fonctions de l’Ego et de son rôle dans la solution du problème de la « compensation ». il explique le sens de l’oracle delphique : « Homme, connais-toi toi-même ! » « La doctrine suprême » nous enseigne comment connaître objectivement le conditionnement du mental et les modalités des processus du Moi. La conscience des relations nous permet de conditionner intelligemment nos processus mentaux. La question de la volonté prend ici une grande importance. Le problème de la volonté est directement lié à l’action de l’intelligence. La volonté assume une direction définie en donnant une forme à l’action. Elle est unité du désir et de l’action – ou puissance d’agir ; volonté, unie à l’intelligence, n’est autre que Buddhi. Son action est un mouvement ascendant, de l’erreur vers la vérité. Pour désigner Buddhi, l’équivalent français dont se sert le Dr Benoit est « Intelligence Indépendante ».

Siddheswarananda


vendredi, mars 12, 2010

Touchez pas au grisbi


Les milliardaires ne connaissent pas la crise. Ils sont de plus en plus riches.



En Normandie, près de Vimoutiers (61), du lundi 25 août au dimanche 14 septembre 2003, avait lieu une retraite Dzogchen (la Grande Perfection) avec le Lopön Tenzin Namdak et le Khempo Tenpa Yungdrung (un jeune loup-gourou tibétain aux dents longues). Durant cette retraite, le vieux renard Tenzin Namdak et ses courtisans, de grands dzogchenpa, ont invoqué le Jambhala bön, le dieu de la richesse. Ensuite, ils se sont tous précipités à Vimoutiers pour acheter plusieurs tickets de la Françaises des Jeux. Durant plusieurs jours, ils croyaient que la liturgie du vieux lama et la répétition de mantras les rendraient riches.

L’argent exerce une influence sur le psychisme humain à la manière d’un stimulant, d’un excitant ou d’une drogue. Cette influence est d’autant plus délétère que la monnaie n’est plus sous le contrôle d’une autorité spirituelle. Dans l’antiquité, les monnaies étaient couvertes de symboles traditionnels. « Le contrôle de l’autorité spirituelle sur la monnaie, sous quelque forme qu’il se soit exercé, n’est d’ailleurs pas un fait limité exclusivement à l’antiquité, et, sans sortir du monde occidental, il y a bien des indices qui montrent qu’il a dû s’y perpétuer jusque vers la fin du Moyen Age, c’est-à-dire tant que ce monde a possédé une civilisation traditionnelle. On ne pourrait en effet s’expliquer autrement que certains souverains, à cette époque, avaient été accusés d’avoir « altéré les monnaies » ; si leurs contemporains leur en firent un crime, il faut conclure de là qu’ils n’avaient pas la libre disposition du titre de la monnaie et que, en le changeant de leur propre initiative, ils dépassaient les droits reconnus au pouvoir temporel. » (René Guénon)

L’argent de la spéculation et du parasitisme est qualifié d’« argent luciférien ». L’argent luciférien, « C’est l’argent théorique de la Bourse, fébrile jusqu’à l’hystérie, fléau mondial qui a déséquilibré l’économie et menace la nature par sa mégalomanie latente : il pousse à l’exploitation éhontée du sous-sol, à la destruction de la nature ; c’est aussi l’argent de la publicité, autre fléau, qui vampirise et aveulit les foules par son abêtissante imagerie. Derrière cet argent-là, se terre la contre-initiation et des « mages » qui sont sans doute des marouts, ennemis du genre humain car amputés de la nature humaine… » (Jean Louis Bernard)

L’argent est entre les griffes des marouts, les riches maîtres du monde au psychisme pourri. Toujours d’après Jean Louis Bernard : « Les marouts s’identifient à leurs yeux éteints, à leur regard fuyant ou fébrile, à leur allergie à toute abstraction, à leur égocentrisme forcené et à leur mélancolie macabre. La plupart vivent dans un climat d’argent parce qu’ils sont parasitaires par définition et parce que l’argent a très souvent une signification anale qui leur convient. De plus, fermés à toute forme de paradis (spirituel, affectif…) ils ne peuvent que s’enfermer dans les paradis artificiels du luxe. »

Livres consultés :
« Les archives de l’insolite », Jean Louis Bernard. L’édition est épuisée.
« Le règne de la quantité et les signes des temps », René Guénon. Chapitre XVI, "La dégénérescence de la monnaie". Les derniers chapitres du livre permettent d’avoir une idée de la véritable nature de la pseudo-initiation, de la parodie spirituelle et de la contre-tradition mondiale.
La contre-initiation :



Quelle parade contre le monde des marouts ?

Pour beaucoup de personnes, le dalaï-lama incarne tacitement le spiritualisme moderne et ses salades de "nouilles", new age, new era, new buddhism… Comme la religion conventionnelle, ce spiritualisme épaule le pouvoir politique et incite à la soumission.

« Prenons l’exemple significatif du Bouddhisme, considéré comme une voie de renoncement – donc passive - alors que le prince Gautama en tant que membre de la caste guerrière, avait forgé sa doctrine en vue de combattre l’illusion et l’ignorance. Pour ce preux chevalier, il s’agissait de mener une guerre héroïque contre l’emprise démoniaque, afin d'extirper le mal à la racine, et non pour l’adoucir et le rendre acceptable. Or, sa « noble loi » martiale est devenue une religion banalisée et aseptisée au service de l’élite planétaire. »

Il existe des moyens de ce prémunir contre la domination des marouts en restaurant notre intégrité individuelle.

LIRE l’article « Quelle parade ? »

mercredi, mars 10, 2010

Dixit Satanas, voyage au bout de l’âge noir


Joël Labruyère, auteur de « Dixit Satanas », se présente ainsi :

Pendant un demi-siècle, j’ai observé ceux que je croyais être mes semblables, et ma première impression de jeunesse était la bonne : je ne suis pas comme eux.
Globalement, je n’aime pas ce qu’ils aiment, et je ne veux rien de ce qu’ils convoitent. Leurs idéaux bornés, leurs philosophies spéculatives, leurs religions superstitieuses, leurs sciences barbares et leurs amusements ridicules ne me concernent pas. On m’y a plongé de force.

Par conformisme, à cause du lavage de cerveau que l’on subit dès l’école maternelle, j’ai essayé de me diriger dans la vie en fonction de leurs valeurs et de leurs croyances, mais cela a échoué.

Ne trouvant pas de nourriture pour mon âme dans leurs idéaux, j’ai renoncé à croire et à penser comme eux, et je n’en éprouve aucun complexe.

Les valeurs artistiques ou spirituelles qui me touchent encore s’avèrent ne pas provenir de la terre, mais ont été apportées par des demi-dieux, des héros antiques ou d’une époque plus récente. Tout ce qui m’émeut encore dans la civilisation n’est pas terrestre mais céleste. Ainsi, ce que j’aime n’est pas originellement humain, et j’avoue que tout ce qui me révulse est l’apanage du genre inhumain.


Joël Labruyère n’est pas un doux contemplatif éthéré. Il évoque souvent la résistance et l’énergie cosmique, la seule « arme » qui peut vaincre les forces armées du N.O.M.ou N.W.O. (New World Order). Son article intitulé « Métaphysique de la guerre » donne le ton de cette résistance et débute ainsi :

« La guerre, personne n’aime ça, d’abord parce qu’on nous a implanté un pacifisme mou qui nous pousse lâchement à tout accepter, et à cause d’une dégénérescence religieuse qui vante la faiblesse et la soumission comme des vertus.
L’idée de combattre nous est devenue abjecte, insensée, mais si un jour prochain, lorsque nos corps dégénérés montreront les signes de mutation à cause des OGM (ce qui est déjà le cas), qui sait s’il ne faudra pas prendre le sentier de la guerre ?

Cela peut arriver plus tôt que prévu. Alors, pour nous armer au moins moralement, n’est-il pas temps de réhabiliter les principes spirituels qui fondent une légitime « guerre sainte » ? (…)


J’ai lu "Dixit Satanas", écrit un lecteur à J. Labruyère, merci d’avoir osé l’écrire. J’en parle à des personnes, mais peu veulent voir certaines vérités dérangeantes. Comment sortir du Vortex inhumain ?

La réponse de J. Labruyère est une sorte de vade-mecum qui offre un ensemble de repères et d’évidences pour parvenir au véritable affranchissement.

Comment sortir du Vortex inhumain ?

« C’est, écrit J. Labruyère, la seule question importante car il ne suffit pas de constater le lourd conditionnement qui nous maintient dans des zones d’existence plombée, il faut également trouver le moyen d’en sortir.

Nous essayerons d’envisager le moyen le plus radical et définitif de libération tel qu’il fut découvert par les anciens sages.

En fait, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Les sages d’Orient et d’Occident ont unanimement insisté sur la nécessité d’un déconditionnement pour opérer une mutation de conscience. Que l’on aborde cette question sous l’angle mystique en préconisant une purification intérieure, ou bien psychologique – par la connaissance de soi – on en revient toujours à la nécessité de se changer soi-même avant d’essayer de changer les conditions extérieures. Mais, pour se transformer dans un sens libérateur, il faut d’abord comprendre les trois temps de l’existence : qui sommes-nous, d’où venons-nous, et où allons-nous ?

C’est ici qu’un enseignement traditionnel authentique s’impose, car nul d’entre nous, assujetti à ses spéculations, ses préjugés et son ignorance, ne peut répondre avec précision à ces questions.

La sagesse universelle – si on a la bonne fortune d’en découvrir une source non polluée – nous enseigne que l’essence de notre être provient d’un univers originel d’où elle a été déportée dans l’espace-temps de notre incarnation actuelle.

Notre essence spirituelle est donc potentiellement immortelle, mais elle est comme endormie, tandis que s’est développée une entité psychique mortelle, notre moi, l’ego personnel.

Le moi périssable et l’âme divine sont coupés l’un de l’autre au point que le moi ne croit pas en l’existence d’un principe d’éternité en lui. Le moi ne sait pas qu’il n’est pas le maître de sa vie, mais qu’il a été créé pour le service de l’âme. C’est là la source de notre errance, et de notre quête effrénée d’un bonheur impossible dans le cadre de l’espace-temps. En effet, il faut que la personne individuelle parvienne d’abord à reprendre contact avec son essence spirituelle pour parvenir à la libération, pour gagner sa rédemption, qui est la réintégration dans l’état céleste originel.

Mais l’homme a oublié son origine, et ayant perdu le fil, il ne sait vers où se diriger. Notre moi aveuglé par les apparences, entièrement plongé dans l’ignorance, s’engage dans toutes sortes d’impasses et de voies illusoires.

Le moi individuel qui s’est constitué au fil des expériences innombrables dans la matière, ne peut évidemment pas reconduire l’âme vers la source de la vie. Le moi est impuissant à se libérer lui-même, quoiqu’il soit capable de jongler avec les théories philosophiques et métaphysiques. Il peut s’exercer à des disciplines et se soumettre à des ascèses, mais il rencontrera continuellement une limite à son développement personnel.

Le moi peut parfois devenir un personnage important dans le monde, mais il n’est rien dans le « royaume des cieux ».

Nous aimerions croire que nous avons le pouvoir d’évoluer jusqu’à devenir un être parfait. Cependant, pendant que nous nous exerçons et que nous nous perfectionnons, notre essence immortelle demeure endormie, indifférente à nos efforts qui n’ont aucun sens s’ils ne sont pas orientés vers son réveil.

Il faut donc rejeter comme une hérésie funeste la croyance en l’évolution de l’âme. C’est hélas une illusion très répandue dans les milieux spiritualistes. L’âme originelle, issue du cœur divin n’a pas besoin d’évoluer. Elle est éternelle. Il faut avoir foi qu’un Dieu vit en nous. Sinon, on demeure une âme maudite, enchaînée aux illusions de l’existence, avec leurs séductions et leurs horreurs.

Le moi est un misérable produit du temps tandis que la divine âme originelle provient de l’éternité. Le moi est condamné à mourir et renaître sans fin, tandis que l’âme peut s’envoler vers les royaumes des immortels.

Aussi, après avoir compris qu’il est exilé sur cette terre d’accueil, l’être doit apprendre à se connaître et à trancher les liens qui l’attachent à son ego narcissique. C’est pourquoi les légendes parlent du Chevalier qui doit se mettre au service de sa dame.

Chacun d’entre nous est au départ un chevalier errant qui recherche la princesse de ses rêves. Le moi chevaleresque doit donc se sacrifier pour servir son âme. Et si le moi individuel pousse ce sacrifice jusqu’à la plus extrême limite, alors, il peut gagner l’éternité en fusionnant avec l’âme.

C’est là le mystère de l’immortalité. Mais pour y parvenir, il faut un sacrifice d’amour. Le moi peut devenir le serviteur de son dieu intérieur, et l’aider à renaître. « celui qui accepte de perdre sa vie pour Moi – c’est-à-dire pour l’âme divine – la gardera pour l’éternité ».

Dans ce contexte, « perdre sa vie » signifie abandonner l’attachement au moi et à la forme matérielle périssable. C’est là la seule façon de sortir du gouffre de la mort terrestre. La conscience doit être purifiée de toute sa culture humaine.

Voilà ce que nous appelons « sortir du Vortex ». Ce déconditionnement peut générer une mutation profonde, non seulement dans le psychisme mais jusque dans l’organisme, au tréfonds des cellules. Lorsque l’ego se sacrifie pour laisser vivre l’âme, afin que se déroule librement le programme de notre destinée immortelle, il est alors possible qu’un état de conscience nouveau apparaisse.

Dans cet état de conscience nouveau, de nouvelles perceptions s’éveillent. Nous commençons à entrevoir que la vie divine n’est pas une idée fumeuse, mais nous devenons co-créateurs de notre vie, et l’immortalité s’installe silencieusement dans notre corps.

Récapitulons les trois temps de la libération :

D’abord, il faut se souvenir de sa patrie céleste perdue et désirer y revenir par une aspiration au Beau, au Bon et au Vrai.

Ensuite, il faut éprouver l’horreur de l’état de déchéance dans lequel nous sommes tombés ; voir la terrifiante réalité de l’existence fondée sur la naissance, la décrépitude et la mort.

Enfin, il faut s’arracher à la vie individuelle égocentrique dans un sursaut salutaire. Il faut choisir l’éternité et s’y engager sans retour dès la vie présente.

Chacun doit élaborer sa stratégie de libération en fonction de ses forces et de ses limites. Il n’y a pas de chemin tracé d’avance pour tous. Si l’on veut une méthode, il faut savoir que la voie de la libération impose une seule exigence : la foi absolue dans le but.

Celui qui ne croit pas dans l’immortalité ne peut pas y parvenir. Il faut la foi.

Celui qui ne se sent pas habité par un principe d’éternité, ne verra pas le miracle de la renaissance intérieure s’accomplir.

La culture mondaine nous détourne du but de la vie. Elle nous maintient dans l’oubli de notre origine. C’est pourquoi, il faut rompre avec les croyances, idéologies et idéalismes terrestres car ils sont issus d’une conscience collective qui s’oppose à l’immortalisation de l’âme.

Une philosophie qui ne parle pas de l’immortalité est vaine. Une religion qui n’éveille pas le désir de retourner à Dieu est nulle. Les idéaux qui ne déclenchent pas dans l’être une aspiration à revenir au royaume des cieux, ne sont que des illusions. Théologie, philosophie et science se sont liguées pour nous égarer. Il faut s’en détourner et sortir du système culturel « démoniaque » qui emprisonne l’humanité. Il faut rejeter l’esprit du monde moderne, avec ses séductions de progrès et de confort, car au final, tout cela s’achèvera dans la mort.

Il faut faire le bon choix : la vie immortelle. Le reste est sans importance. Il faut avoir le courage de dépasser notre nature humaine mortelle – cette image fausse de nous-mêmes – et miser sur la parcelle d’éternité « surhumaine » en nous, le germe de vie fécond qui peut faire renaître notre divinité individuelle.

Il s’agit d’un travail organique, lié au corps énergétique, au véhicule éthérique. La vie matérielle se déroule dans un corps physique, mais la vie divine s’exprime quant à elle dans un corps céleste.

Il nous a été donné un corps car l’Esprit a besoin d’une Forme pour se manifester. Puisque nous avons la chance de disposer d’un corps, utilisons-le comme matrice pour faire naître notre âme éternelle.

Si nous mettons nos forces corporelles et psychiques au service de l’idéal de l’immortalisation, alors, une nouvelle programmation cellulaire se met en action. Notre corps énergétique peut muter, et tandis que notre corps physique déclinera sur la pente de l’entropie matérielle, parallèlement à ce déclin naturel, notre corps éthérique se renouvellera par l’ouverture de conscience qui lui permet d’assimiler les forces universelles pures.

Un corps immortel se forme ainsi. C’est ce que la tradition appelle « Transfiguration ». La forme mortelle se divinise, et lorsque le corps physique s’effondre à sa dernière heure, un corps spirituel se libère comme le papillon qui sort de sa chrysalide.

Pour résoudre le défi de la souffrance et de la mort, il n’y a pas d’autre solution que le retour à notre état originel. »

Un autre article de Joël Labruyère s’intitule « Sortir du Vortex » :


Un rabbin affirme que les Juifs sont des extraterrestres venus pour « conquérir » la Terre.

Le rabbin Michael Laitman est l'auteur de "Kabbalah, Science and the Meaning of Life". Le livre retrace les étapes de l'év...