mercredi, avril 17, 2013

Les forces politiques et la fin du cycle



Un ordre nouveau, annoncé par Bernard de Montréal, mettra-t-il fin à la corruption généralisée des politiciens ?

Ainsi parlait Bernard de Montréal

Bernard, le Zarasthoustra canadien, est né à Montréal le 26 Juillet 1939. Il a reçu sa première éducation à la Congrégation de Sainte Croix, une institution éducative catholique. Il a étudié l'anthropologie à l'Université d'Albuquerque au Nouveau-Mexique.

Au Nouveau-Mexique, Bernard de Montréal a connu une transformation qui a été le point de départ de l'exploration de l'esprit humain. A ce moment de sa vie, il a commencé a canaliser (channeling) utilisant l'écriture automatique. Puis de 1977 jusqu'à sa mort en 2003, il a communiqué les informations qu'il recevait dans de nombreuses conférences.


Les forces politiques et la fin du cycle

par Bernard de Montréal

La fin du cycle forcera l’humanité à repenser sa condition, afin d’éviter à l’avenir une répétition aussi aiguë d’inconscience. Les forces politiques de la terre auront épuisé leurs ressources, et l’homme verra combien il est impossible d’engendrer de bonne volonté sur une planète divisée contre elle-même. Les perspectives politiques envoûtantes des grands stratèges s’évanouiront devant le drame évident d’une conscience planétaire assoiffée de paix et d’harmonie. Mais les hommes, seuls et sans aide, ne pourront se donner cette paix, car ils ne la possèdent pas eux-mêmes ; elle devra venir de plus haut, et sa force mettra un terme à la domination du pouvoir contre l’homme et son esprit. Les politiques modernes ne pourront plus se retrancher derrière la diplomatie mielleuse des siècles passés. La visite de la terre par des intelligences étrangères effectuera, sur la conscience humaine, un bien salutaire, et nul ne pourra renverser les nouvelles politiques de la planète en voie de remaniement mondial.

La nouvelle conscience redéfinira la vie des nations et en élèvera la conscience pour que tous les hommes bénéficient, à leur échelle respective, des bienfaits d’une civilisation libérée du joug de l’ignorance qu’entretenait le régionalisme politique. L’influence créative des nouvelles forces sur la civilisation créera une atmosphère de grande détente entre les peuples, les nations et les races, et l’homme de la rue sera le premier à en profiter. L’ordre nouveau sera connu de tous les hommes, et les puissants de la terre ajusteront leur tir face au caractère impérieux de l’évolution. Jamais la terre n’aura été ébranlée dans sa conscience de façon aussi globale et jamais plus elle ne vivra un tel tremblement. Les forces nouvelles agiront en fonction des besoins de l’humanité entière, sans aucun partage idéologique, à quelque niveau que ce soit. Ce sera véritablement un âge nouveau, où l’homme verra se réaliser les grandes prophéties des anciens à travers les documents dont le message voilé devait protégé l’humanité contre le choc mental du savoir.

La fin du cycle fera en sorte que l’humanité se reconstituera un avenir fondé sur de principes politiques libres des forces astrales. L’homme de la prochaine évolution ne découvrira la réalité des plans qu’à mesure que s’élèvera son niveau de conscience. L’activité des forces astrales sur terre sera neutralisée par l’entrée en vigueur des forces occultes et éthérique de l’homme nouveau. Ce phénomène humain engendrera de tels changements dans la vie politique que ceux qui, aujourd’hui, concertent consciemment ou inconsciemment avec les plans inférieurs pour le contrôle politique contre l’homme, se verront menacés de mort, car l’astral ne pourra plus les supporter dans leurs actions contre la présence de la nouvelle lumière.

La conception de la vie changera avec le contact extérieur. L’homme sera troublé dans sa conscience, et les nations témoigneront de choses que seuls les sensitifs reconnaissent aujourd’hui comme faisant partie de l’avenir de l’humanité. Autant la science matérialiste a étouffé la conscience spirituelle de l’homme, autant elle pliera l’échine devant les forces occultes des mondes parallèles qui viendront vers la terre. L’homme ne représente qu’une partie infime des intelligences en évolution, et sa conscience mentale sera élevée pour qu’il reconnaisse que la vie de sa race ne dépend pas simplement de son libre-arbitre, tel qu’il a été amené à le croire au cours de l’involution pour des raisons d’évolution psychologique.

Les gouvernements de la planète seront élevés en fonction universelle ; les temps nouveaux feront de l’homme un être dont la valeur de vie sera absolue. L’hypocrisie politique sera éliminée par une main de fer. Jamais les hommes n’auront connu si grand déploiement de puissance créative sur le globe, et la majorité des hommes ne comprendront pas ce qui se trame dans les sphères du pouvoir. Mais ils sauront qu’un nouveau règne est descendu sur terre, et que les assassins de l’homme seront pourchassés sans pitié pour leur crime contre l’humanité. Car les forces de l’ordre nouveau seront libres d’agir selon les lois de vie insensibles à la coloration émotive qui a rendu l’humanité victime de pouvoirs excessifs au cours de l’involution.

La conscience des nations évoluera rapidement sous l’effet de la transparence des forces politiques occultes. Elle sera fortement propulsée par la matérialisation de races venant des univers parallèles, mondes plus avancés dans la science politique des globes. L’interpénétration de deux niveaux de vie créera le choc nécessaire à l’amélioration de la conscience politique de la terre, dépourvue maintenant de volonté politique créative et intégrale.

La conscience politique des peuples de la terre, selon les modes anciens tels qu’appliqués dans le monde, sera accélérée par des lignes de force qui renforceront l’interdépendance des cultures et des systèmes de valeurs liés à l’infrastructure expérientielle des peuples. L’esprit des nations sera élevé en conscience et permettra une accélération des développements économique, politique et scientifique, dont a besoin la communauté internationale pour exercer son droit d’appartenance à l’évolution des systèmes galactiques. La conscience des nations ne tient aujourd’hui qu’à la mémoire des peuples, alors qu’elle devrait être fondée sur la science et la conscience de systèmes plus évolués, dont l’expérience évolutive s’est perfectionnée au cours des âges alors que la terre n’était qu’à ses débuts expérientiels. La terre a grandement besoin d’un choc psychologique pour se sortir de son sousdéveloppement, de plus en plus axé sur la violence qui détériore la fabrique sociale à tous les niveaux. Cette violence cessera lorsque l’homme aura réalisé qu’il n’est pas le seul être dans le cosmos, et que les sphères surveillent de loin son évolution.

L’élimination de la violence sous toutes ses formes exigera que l’homme prenne conscience de la dimension spirituelle de son existence, dimension qui dépasse l’aspect purement religieux. La connaissance des mondes en évolution, à cause de leurs différents degrés de réalité et de perfectionnement relatifs, crée dans l’esprit de l’homme une conscience réflective incapable de supporter l’idée des mondes parallèles sans la spiritualiser, car le mental inférieur est fondé sur la conscience de la mémoire ancienne. Or, cette mémoire ne fait pas partie de la réalité universelle des mondes, mais de l’inconscience face à la multidimensionnalité des univers en évolution.

La violence sur terre, dans sa forme la plus primitive, tire sa force de l’inhabilité de l’homme à pouvoir supporter mentalement la relation intelligente, télépathique et éthérique entre le plan matériel et les plans subtils. Ceux-ci constituent, absolument parlant, un degré supérieur de vie en instance de communication mentale avec le sien, et pouvant le préparer à passer de l’involution à l’évolution de la conscience de la matière, c’est-à-dire à la conscience des autres plans de vie qui constituent la grande réalité universelle des mondes en évolution.

Le problème fondamental des forces politiques sur terre est relié à l’impuissance des gouvernements dans leur rôle face à l’éradication de la violence, alors que celle-ci traduit l’expérience de l’homme en une lutte constante pour la survie de l’espèce. La violence existe sous toutes sortes de forme, et les gouvernements seront appelés à prendre conscience qu’elle doit être abolie à tout prix si les nations veulent évoluer au-delà du besoin primaire de la survie nationale. Le contact entre la terre et les intelligences d’un autre temps forcera l’humanité à se reconstruire psychologiquement et psychiquement, puisque le choc culturel que créera cette intervention créative dans la conscience de la terre fera craquer le moule de l’involution. Les nations se feront secouer et le réveil sera difficile, car les hommes ne sont pas encore suffisamment près de leur réalité intérieure pour absorber intérieurement un tel choc. D’ailleurs, le contact entre le temps de la planète terre et d’autres temps ne se fera que dans la mesure où l’humanité en aura grandement besoin, et sans conditions.

Les forces politiques de la terre seront éveillées à la multiplicité des mondes et à l’interdépendance des plans de vie. Le progrès de la technologie interfère avec l’ordre cosmique des sphères. Tant que la situation n’aura pas atteint un degré de danger irréversible, le contact entre la terre et les mondes parallèles sera retenu. La conscience de la terre doit être élevée, car les hommes ne font pas simplement partie de l’évolution de la terre mais aussi d’autres systèmes parallèles, puisque l’univers est multidimensionnel. Cette réalité appartient à l’universalité des mondes et à la complexité des systèmes en évolution. Les âges de l’univers varient selon le taux vibratoire de la lumière, et non selon une forme quelconque de linéarité conceptualisée par le mental inférieur de l’homme.

La conscience est à la base de toute réalité, et les mondes qui ont différents niveaux de conscience ont aussi différentes perceptions du réel. Comme l’homme n’a pas encore découvert l’universalité des mondes et leur multiplicité d’intelligences, sa conscience en est grandement réduite ; les conséquences d’une telle condition font de lui un être à conscience expérimentale, alors qu’il devrait vivre comme un être créatif à la mesure de la puissance d’une science universalisée.

La prochaine époque élèvera la conscience politique des nations, suite au choc que vivront les peuples lors du contact entre la terre et les autres planètes. Il existe sur le globe, aujourd’hui comme hier, des êtres suffisamment évolués pour bénéficier dès maintenant du travail déjà commencé sur d’autres plans de vie. Ces hommes manifestent une grande soif pour la connaissance intérieure, qui sera rassasiée avec le temps, mais qui sert actuellement à favoriser le développement de certains centres d’énergie supérieure, et dont le but est d’aider au plein épanouissement de la personnalité jusqu’à ce que l’être découvre sa personne réelle.

Un de ces centres de force puissant sur la surface du globe constitue le point de départ de la prochaine évolution de la conscience humaine. Alors que les autres centres préparent l’homme à un éveil de la conscience spirituelle, le dernier centre d’énergie manifesté sur le globe en 1969 a terminé l’involution ; il projettera l’homme dans une courbe nouvelle de l’évolution, en donnant naissance à un être intégralement nouveau sur le plan de la conscience et de l’identité personnelle.

Ces hommes nouveaux seront préparés pour absorber le choc culturel de la terre, et construiront le pont entre l’homme et les intelligences d’autres parties de l’univers. L’évolution de la politique des nations et de leurs forces sociales sera grandement affectée par la présence créative de ces nouveaux êtres, car le pouvoir de leur conscience nouvelle leur permettra de vivre un contact direct avec d’autres niveaux de vie en évolution. Mais la chose est impossible sans préparation antérieure.

Les forces de vie venant d’autres mondes ne répondent pas à la réalité que l’homme se fait du cosmos ; ces êtres ont déjà éliminé de leur expérience ce que l’homme trouve aujourd’hui difficile d’intégrer créativement à la sienne. Voilà pourquoi l’évolution des forces politiques ne représentera une caractéristique mondiale que le jour où l’homme réalisera que la terre fait partie d’une réalité qu’il devra comprendre en fonction de sa propre évolution personnelle. Si les forces sociales n’ont pas réussi à transformer la conscience de la terre, c’est que l’homme ne peut évoluer qu’à partir du développement intérieur de sa conscience, le développement extérieur ne faisant partie que de la dimension planétaire de sa vie matérielle. Tant que les forces politiques de la terre ne se seront pas enlignées sur une courbe d’évolution dont l’intelligence dépasse le plan idéologique, les hommes demeureront esclaves de ces forces, et la violence continuera à restreindre l’évolution de la conscience des peuples et à freiner le développement spirituel.

Les forces politiques de la terre subiront une pression interne lors de la manifestation de la nouvelle conscience sur le globe. Cette pression poussera les gouvernements à agir en conformité avec les principes supérieurs de l’évolution. Autant l’homme involutif fut obligé de se suffire à lui-même, autant l’homme nouveau travaillera avec des forces dont la puissance créative générera sur terre une nouvelle volonté fondée sur le principe de l’intelligence au service de l’homme et de sa civilisation. Mais les forces politiques de la terre n’agrandiront leurs visées que lorsque la situation planétaire aura suffisamment été abrutie par le conditionnement social de l’involution. L’humanité n’avance que par crises. Les forces politiques futures n’agiront plus seules, elles seront supportées dans l’ombre par une volonté politique supérieure, qui permettra une intégration à l’échelle mondiale des travaux nécessaires à l’élévation de la conscience des nations.

L’évolution de cette conscience nécessitera, à un certain moment de l’histoire, une infusion totalement nouvelle d’intelligence. Celle-ci mettra un terme à l’abus de pouvoir et à l’insuffisance de la conscience politique, qui a réduit l’humanité à une dimension matérialiste de vie à la merci de ceux dont l’activité politique ne représente que l’idéalisation du pouvoir. La volonté politique est essentielle dans le monde. Elle est à la base même du succès de l’expérience raciale ou multiraciale de la terre.

Sans volonté politique, les nations sont victimes des protocoles politiques qui ne sont qu’une forme démesurée d’impuissance à rendre publique ce qui doit être rendu, afin d’apporter des changements essentiels à l’évolution des nations et des groupes qui s’épuisent par l’inquiétante absurdité de certaines forces au pouvoir. Ceci changera avec l’arrivée des forces de la lumière dans l’arène des forces politiques, par le truchement des mécanismes occultes de la nouvelle conscience humaine. Autant les forces de la lumière durent demeurer dans l’ombre au cours de l’involution, autant elles feront face discrètement à la hiérarchie politique mondiale, dans le but de lui infuser une nouvelle vision de cette science importante pour l’équilibre des forces sociales des nations en évolution rapide.

Le contact entre l’homme et d’autres plans de vie obligera les forces politiques de la terre à faire ressortir les éléments créatifs de la conscience humaine, afin de mettre fin à l’absurde réalité de la pauvreté dans le monde. Les peuples de la terre ont droit à la vie équilibrée dans la mesure où les forces politiques sont prêtes à leur fournir les outils nécessaire à une forme d’émancipation. Les forces n’ont aucun droit d’arrêter l’évolution des populations, sauf dans le but de les protéger contre certains effets nocifs, à long terme, que pourrait leur créer une proximité socioculturelle trop ardente pour leur niveau d’expérience. Les forces politiques dans le monde convoitent plus le pouvoir pour le pouvoir lui-même que l’intérêt sans condition des peuples qui les ont élues, ou auxquels elles ont arraché le pouvoir. La volonté politique fait partie de la conscience créative de l’homme, et non de ses appétits. L’intervention dans le monde d’une nouvelle force créative inaugurera le règne de la politique des nations, au lieu de la politique des sphères nationales qui, jusqu’à aujourd’hui, réduit cette science à des aspects sous-développés, et dont les plus importants restent encore à découvrir. La politique des nations deviendra une réalité lorsque les bases financières et géopolitiques des sociétés modernes auront été transformées profondément, jusqu’à en éliminer l’élément de prestige qui pollue la conscience de tous ceux qui devraient donner à leur nation le bénéfice de leur intelligence créative. La conscience politique des peuples grandira lorsque les dirigeants cesseront de se préoccuper seulement de leur territoire pour prendre en cause tous les territoires où réside l’homme en évolution. Toute forme de régionalisme ou de nationalisme politique risque d’atrophier la politique mondiale, car l’intérêt national ou régional devient un mode grossier d’élévation dans le pouvoir, sans plonger dans les grands fonds souterrains de la science et de la conscience politique.

Les forces sociales n’exerceront leur présence créativement dans le monde que lorsque la conscience politique aura fait place à la politique de la conscience. Cette conscience politique détruit l’aspect créatif de la vie mentale de l’homme, dans le domaine très vaste de l’expressiongéopolitique. Elle veut conditionner les hommes au lieu de leur donner les outils afin qu’eux-mêmes conditionnent leur en vironnement. Les forces politiques ont bénéficié d’un grand rôle dans le monde par l’impression qu’elles ont créée d’être au-delà de la masse, alors que la masse fait déjà partie de la substance psychique des nations dont est formée la conscience de la terre. Pour que les forces politiques évoluent, il faudra que les individus qui en sont les chefs évoluent à leur tour, et laissent derrière eux les attitudes anciennes d’une gestion politique prisonnière des gouvernements étouffés par les aspects territorialistes d’une politique dégénérative.

Les gouvernements de la terre, dans l’ensemble de leurs conventions internes, n’ont pas suffisamment de force mentale pour éliminer de l’expérience des nations les facteurs nuisibles à l’évolution de la conscience des peuples, car trop d’ambition personnelle ternit les rapports étroits que devraient connaître ces gouvernements avec les peuples dont ils gèrent la destinée. Voilà d’ailleurs pourquoi les peuples n’affectionnent plus leurs chefs. Ils ont été depuis trop
longtemps asservis à différentes mentalités qui ont prouvé historiquement que l’homme politique n’est pas à la hauteur de son rôle, sauf dans certains cas particuliers où ces hommes et ces femmes, malgré leur grandeur , ont démontré au cours de leur mandat certaines faiblesses nées d’une vision encore trop étroite de la politique mondiale planétaire. Tant que les hommes politiques n’auront pas compris ce que veut dire conscience politique, ils ne
pourront exercer de volonté politique car les institutions dont ils font partie blanchiront le rôle créatif de l’intelligence dans l’espoir que tout s’arrangera avec le temps. Mais rien ne s’arrange avec le temps, tout ne fait que devenir plus complexe.

L’évolution de la conscience sur terre créera des bouleversements considérables dans la conscience des nations. Les forces politiques tenteront de résister au grand changement imposé par les nouvelles forces de vie qui élèveront la conscience de la terre. Ces mêmes forces voudront continuer à travailler selon les anciens modes politiques, alors que l’évolution de la conscience des peuple demandera une conversion intégrale des anciennes mesures qui n’ont fait que desservir l’humanité tout en lui présentant des formes de plus en plus attrayantes mais vides de vie sociale. Les forces politiques de la terre devront instruire créativement les nations de leur rôle, pour que les peuples travaillent avec les gouvernements au lieu de travailler contre eux. Tant que les nations ne travailleront pas en harmonie avec les gouvernements, un déséquilibre continuera à se créer dans la mentalité des peuples. À long terme, celui-ci fera de ces nations des centres troublés de vie, dont l’individu ne pourra s’extirper que par une volonté très forte de survie.

La nouvelle évolution apparaîtra sur le globe dans un mode qu’il ne convient pas encore de définir au-delà du réalisme politique connu de nos jours, car la science politique n’existe pas encore sur terre. Une telle conscience ne peut naître que dans la mesure où les hommes auront pris conscience d’une puissance au-delà de celle des nations actuelles. Les peuples de la terre, aujourd’hui, sont inconscients des autres formes de vie en évolution dans la galaxie, et pour cette raison la conscience politique des nations ne peut naître. Une telle conscience demande un choc de réalisation qui ne peut venir que de l’exclusion de la conscience politique de la gestion des affaires terrestres à une échelle mondiale.




Par-delà le mental

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mardi, avril 16, 2013

Redoine Faïd & l'oligarchie




Dans notre société en décomposition, la « geste » de l'oligarchie consiste en rapines financières et malversations de salon.

Une partie de la jeunesse est écœurée par les "exploits" des bourgeois de droite et de gauche (8 ministres socialistes sont millionnaires). Ce sont les maîtres emberlificoteurs, les roublards, les pourris en costard de la 5ème République. A cette espèce d'individus falots et combinards, des jeunes, qui subissent la précarité et le chômage, préfèrent le résistant illégal, l'intrépide et impitoyable hors-la-loi qui fait tout sauter sur son passage, comme Redoine Faïd s'évadant de prison à l'aide d'explosifs.

A Creil, où vivait Redoine Faïd, le braqueur est vu comme un « guerrier ».

"Un loup en fuite", "un guerrier", "un héros"… Dimanche, les éloges pleuvaient dans le quartier d'origine de Redoine Faïd pour décrire le braqueur de 40 ans en cavale depuis samedi matin. Rue Guynemer, à Creil (Oise), où il avait emménagé avec sa famille en 1975 dans un appartement HLM de 120m², le malfrat qui se disait repenti est érigé en figure du quartier. "On n'a qu'une seule personne connue ici. C'est lui, explique un garçon. Nous, les jeunes, on ne le connaît pas vraiment car il n'est pas de notre génération, ajoute-t-il. Mais c'est un peu un mythe. Il a mis en avant le quartier Guynemer !"

Lire la suite : http://www.20minutes.fr/france/1137595-braqueur-heros-quartier-origine

Dans un pays dirigé par des parasites et des incapables, des bandes de guérilleros-voleurs commandées par des Redoine Faïd sortiront-elles des cités ? 


Dans un texte prophétique hindou, il est dit : « Des groupes de bandits s'organiseront dans les villes et les campagnes ». (Lingä Purânä) 
http://bouddhanar.blogspot.fr/2010/07/lage-noir.html


lundi, avril 15, 2013

Le plan des jésuites


Quand de Gaulle était au pouvoir, des curés en soutane animaient le ciné-club de la paroisse de mon quartier le dimanche. Ils savaient aussi être sympas le jeudi, jour de patronage paroissial. Les prêtres mettaient habilement autour du cou des enfants une laisse pour les conduire aux cours de catéchisme.

Le catéchisme fut particulièrement instructif surtout quand un jeune curé, pour m'inculquer le respect de la religion, m'asséna une gifle inoubliable. L'homme de Dieu m'avait donné une formidable leçon en matière de fanatisme religieux. Grâce à lui, j'ai appris par la suite que les religions sont capables du pire pour soumette le peuple et éradiquer les « hérésies ».

Aujourd'hui, l'étrange démission de Benoît XVI et l'intronisation d'un pape jésuite, pourraient donner raison à Edmond Paris qui, après avoir réuni une importante documentation, dévoila le projet totalitaire des jésuites.

"C’est en effet une véritable sclérose, écrit Edmond Paris, pour ne pas dire une nécrose, qui gagne le corps de l’Eglise sous cette emprise loyolesque. Gardiens vigilants du dogme, dont ils accentuent encore le caractère suranné par leur « mariologie » et leur « cordicolisme » aberrants, les Jésuites, maîtres de l’Université Pontificale Grégorienne, fondée d’ailleurs par Ignace de Loyola, contrôlent l’enseignement des séminaires, supervisent les Missions, règnent au Saint-Office, animent l’Action Catholique, dirigent la presse pieuse en tous pays, patronnent avec dilection les grands centres de pèlerinages : Lourdes, Lisieux, Fatima, etc. En bref, ils sont partout, et l’on peut regarder comme significatif que le Pape, pour servir sa messe, soit nécessairement assisté d’un Jésuite, de même qu’il a toujours un Jésuite pour confesseur.

En assurant une concentration toujours plus parfaite du pouvoir entre les mains du Souverain Pontife, la Compagnie travaille donc en fait pour elle-même, et le pape, bénéficiaire apparent de la chose, pourrait reprendre à son compte le mot fameux : « Je suis leur chef, donc je les suis. » [...]

Vouloir distinguer, si peu que ce soit, l’action du Saint-Siège de celle de la Compagnie. Mais celle-ci, charpente osseuse de l’Eglise, tend à l’ossifier tout entière. Les évêques, depuis longtemps, ne sont plus que des fonctionnaires, les dociles exécuteurs des consignes venues de Rome, ou, pour mieux dire, du « Gésù ».

Sans doute, les disciples de Loyola s’efforcent-ils de masquer aux yeux des fidèles la rigueur d’un système de plus en plus totalitaire. La presse catholique, entièrement sous leur contrôle, affecte une certaine diversité d’inspiration, propre à donner à ses lecteurs l’illusion de quelque indépendance, d’une ouverture à des idées « nouvelles » : les Pères Tout-à-Tous pratiquent volontiers ces tours de gobelets qui ne trompent que les badauds. Mais, derrière ces amusettes, veille le Jésuite sempiternel, celui — dont un auteur précité a écrit : « Il a l’intransigeance innée. Capable de biaiser « par finesse, il n’excelle qu’à s’entêter. »

De cet entêtement, et aussi de ces biais insidieux, on trouve d’excellents exemples dans le patient travail des membres de la Compagnie pour concilier, vaille que vaille, l’esprit « moderne » et scientifique, auquel ils se piquent d’être attentifs, avec les exigences de la « doctrine » en général et, plus particulièrement, avec ces formes de dévotion passablement idolâtriques — comme la « mariologie » et la thaumaturgie — dont ils demeurent les plus zélés propagateurs. […]

Par vocation spéciale — et nonobstant quelques exceptions honorables, voire fameuses — ils sont les ennemis jurés de la liberté de l’esprit : décervelés décerveleurs.

C’est à la fois leur force, leur faiblesse et leur nocivité. M. André Mater a fort bien marqué le totalitarisme absolu de leur Ordre, en écrivant :

« Par la discipline qui le soude en esprit à tous ses confrères, chacun deux agit et pense avec la force de trente mille autres. C’est le fanatisme jésuitique. »

Plus redoutable de nos jours qu’il ne le fut jamais, ce fanatisme jésuitique, régnant en maître sur l’Eglise Romaine l’a engagée profondément dans les compétitions de la politique mondiale, où se complaît l’esprit militant et militaire qui distingue la Compagnie. C’est par les soins de celle-ci que la Croix Papale, alliée à la croix gammée, a livré un assaut mortel au libéralisme exécré, et tenté de réaliser ce « nouveau moyen âge » qu’Hitler promettait à l’Europe.

Malgré les plans mirobolants de von Ledochowski, malgré Himmler, « notre Ignace de Loyola », malgré les camps de la mort lente, malgré le pourrissement des esprits par l’Action catholique, et la propagande effrénée — des Jésuites aux Etats-Unis, l’ « homme providentiel » échoua dans son entreprise, et l’ « héritage de Saint-Pierre », bien loin de s’arrondir vers l’Est, n’en fut que plus largement amputé.

Du moins il demeure un fait indéniable : c’est que le gouvernement national-socialiste, « le plus catholique que l’Allemagne ait connu », en fut aussi, et de beaucoup, le plus abjectement cruel — sans excepter de la comparaison les époques de barbarie. Constatation pénible, certes, pour bien des croyants, mais qu’ils seraient sages de méditer. Dans les « burgs » de l’Ordre, où le dressage était calqué sur la méthode jésuitique, le maître — au moins apparent — du IIIe Reich — éleva cette « élite SS » devant laquelle, selon son vœu, le monde a « tremblé » — mais a aussi vomi de dégoût. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. « Il y a des disciplines trop dures pour l’âme humaine et qui brisent définitivement une conscience ... Crime d’aliénation de soi-même masqué d’héroïsme ... Aucun commandement ne peut être bon, si, d’abord, il vicie la nature d’une âme. Quand on a engagé son être sans limite dans une société, comment attacherait-on une grande importance à d’autres êtres. »

Les « autres êtres » ne comptaient guère, en effet, pour les chefs nazis, dont on peut dire, autant que des Jésuites :

« Ils ont fait de l’obéissance une idole. »

Au reste, c’était cette obéissance absolue qu’invoquaient les accusés de Nuremberg, comme excuse à leurs horribles crimes.

Enfin, empruntons encore au même auteur, qui a si bien analysé le fanatisme jésuitique, ce jugement définitif :

« On reproche à la Compagnie son habileté, on lui reproche sa politique, sa ruse, on lui prête tous les calculs, toutes les arrières-pensées, tous les coups fourrés, on lui reproche jusqu’à l’intelligence de ses membres. Et pourtant, il n’est pas un pays peut-être où la Société n’ait eu les pires mécomptes, où elle n’ait fait scandale, et attiré sur elle la foudre.

« Si leur machiavélisme avait la profondeur qu’on lui prête généralement, ces hommes graves et réfléchis se jetteraient-ils, à chaque instant, dans des abîmes que la sagesse humaine peut tout de même prévoir, dans des catastrophes auxquelles ils devaient bien s’attendre, puisque l’Ordre en a connu de pareilles, dans tous les Etats policés ?

« L’explication est simple : un génie puissant gouverne la Société, un génie si puissant qu’il la pousse, parfois, contre des écueils, comme si elle pouvait les briser quand même, « ad majorem Dei gloriam ».

« Ce génie, ce n’est pas celui du général, ni de ses conseils, ce n’est pas celui des provinciaux ni des bonnes têtes de chaque maison... »

« C’est le génie vivant de ce grand corps, c’est la « force fatale, qui résulte de ce rassemblement de consciences immolées, d’intelligences liées, c’est la force explosive, c’est la fureur dominatrice de l’Ordre, résultant de sa nature même.

« Dans une grande accumulation de nuages, la foudre est en puissance, et il faut bien que l’orage éclate. »

De 1939 à 1945, l’orage a fait 57 millions de morts, ravageant et ruinant l’Europe.

Prenons garde qu’une autre catastrophe, pire encore, ne couve au sein de ces mêmes nuées, que la foudre ne tombe une nouvelle fois, jetant le monde à ces « abîmes que la sagesse humaine peut tout de même prévoir », mais dont nulle puissance ne pourrait désormais le tirer, s’il avait le malheur de s’y laisser précipiter.

Malgré ce qu’affectent de dire les porte-parole de Rome, ce n’est pas un « anticléricalisme désuet » qui nous a incité à étudier soigneusement la politique vaticane, c’est-à-dire jésuite, et à en dénoncer les mobiles et les moyens, mais bien la nécessité qui s’impose d’éclairer le public sur la sournoise activité de fanatiques qui ne reculent devant rien — le passé l’a trop souvent prouvé — pour atteindre leurs buts.

On a vu au XVIIIe siècle les monarchies européennes s’unir pour exiger la suppression de cet Ordre néfaste. De nos jours, il peut nouer à loisir, ses intrigues sans que les gouvernements démocratiques paraissent s’en soucier.

Le danger que la Compagnie fait courir au monde est cependant infiniment plus grand aujourd’hui qu’au temps du « pacte de famille », plus grand encore que lors des deux guerres mondiales."

Edmond Paris, Histoire secrète des jésuites.


Lire en ligne Histoire secrète des jésuites :

samedi, avril 13, 2013

Monsieur Tout Blanc




En 1949, Léo Ferré, jeune chanteur de cabaret, écrit Monsieur Tout Blanc pour dénoncer le silence du Pape Pie XII durant la seconde guerre mondiale. Le comité d'écoute de la radio diffusion française fait rapidement interdire la chanson.

Du 9 au 12 avril 2013, deux journalistes, Daniel Mermet et Antoine Chao, ont choqué de nombreux catholiques en révélant sur France Inter l'attitude du pape François durant la dictature argentine (30 000 morts et disparus). Les journalistes de l'émission « Là-bas si j'y suis » ont rappelé que « l’Église en Argentine fut entièrement engagée auprès des généraux et des tortionnaires. Parfaitement informé à la tête de l’Ordre des Jésuites, le père Bergoglio (le pape François) n’a émis aucune condamnation ni même aucune critique de la dictature. Pire, il a retiré la protection de l’Église à deux jésuites engagés dans les quartiers pauvres, ce qui a entraîné leur arrestation avec torture et emprisonnement. C’est ce qu’affirment chercheurs et témoins qui produisent un accablant faisceau de preuves. » (http://www.la-bas.org/)

Le pape noir

François est le premier pape jésuite de l'histoire. Selon l'historien Camille Pascal, « c’est bien un pape noir qui a été élu, le 13 mars 2013, par le Sacré Collège réuni en conclave. Pendant des siècles, en effet, le “général” de la Compagnie de Jésus fut surnommé le “pape noir”, comme pour mieux signifier la redoutable puissance de cette congrégation à laquelle on reprocha si longtemps d’être une Église dans l’Église et, parfois même, un État dans l’État. »

De son côté, le spécialiste de l'histoire secrète Jonathan Black, nom de plume de Mark Booth, est convaincu que la forme d'occultisme la plus caractéristique de la Contre-Réforme était celle des jésuites :

« Ignace de Loyola était soldat professionnel, explique Jonathan Black. Quand il perdit sa jambe lors du siège de Pampelune, il devint invalide de guerre et quitta l'année espagnole. Pendant sa convalescence, il lut un livre sur la vie des saints et prit conscience de sa vocation religieuse. Alors, en 1534, lors de ses études à Paris, il réunit autour de lui sept de ses camarades pour former une confrérie. Ils devaient devenir des soldats de l'Église, à la discipline stricte. En 1540, le pape reconnut cet ordre sous le nom de Compagnie de Jésus. Les jésuites devaient devenir l'élite intellectuelle de l'Église, son service de renseignements militaires, ses serviteurs jusqu'à la mort, pourchassant l'hérésie et les accès illicites au monde des esprits, c'est-à-dire ceux que l'Église ne contrôlait pas. Les jésuites devinrent les éducateurs et missionnaires du pape, instituant un système rigoureux qui orientait les jeunes vers Rome et leur inculquait l'obéissance. Ils réussirent leur mission avec brio, notamment en Amérique centrale, en Amérique du Sud, et en Inde.

Ignace de Loyola inventa des épreuves et des techniques destinées à atteindre des états de conscience alternatifs, comme des exercices de respiration, la privation de sommeil, la méditation sur des crânes, l'entraînement au rêve éveillé et à l'imagination active. Lors de cette dernière, il fallait construire une image mentale élaborée que les sens pouvaient percevoir et que les esprits désincarnés pourraient habiter...[...]

Les exercices spirituels d'Ignace de Loyola étaient destinés à faire taire la volonté et à induire un état d'obéissance soumise, identique à celle d'un soldat. « Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j'ai et possède. »

En Occident, les librairies ésotériques sont dominées par la littérature hindouiste, bouddhiste et autres pensées orientales, mais Les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola demeurent le recueil de techniques ésotériques le plus publié et le plus facile à se procurer de la tradition occidentale. »







vendredi, avril 12, 2013

Les fils de la veuve se tiennent les coudes



Initié dans une loge du Grand Orient de France, une obédience de la franc-maçonnerie,  Manuel Valls vole au secours du frère Pierre Moscovici. Moscovici, ministre de l'économie, est suspecté d'avoir protégé le franc-maçon Jérôme Cahuzac (ex-ministre du budget), ce que conteste avec véhémence Moscovici. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, proche du milieu maçonnique, a déclaré : « Pierre Moscovici n'a pas protégé Jérôme Cahuzac, nous ne savions rien ».

Des ministres (et de nombreux parlementaires), soumis à une société secrète qui oblige ses disciples à venir en aide aux initiés convoitant un poste ou se trouvant en position difficile, comme Cahuzac, sont-ils crédibles ? 


jeudi, avril 11, 2013

La hiérarchie invisible



Des initiés d'une société secrète sont parvenus au sommet de l'Etat. François Hollande est entouré de francs-maçons, dont le plus médiatisé est incontestablement le ministre voyou Jérôme Cahuzac.

Réseaux d'influence, prédateurs financiers, politiciens corrompus... qui contrôle la France ?

En fait c’est une hiérarchie invisible et ultra-codée qui structure désormais la classe dirigeante française. Du producteur Luc Besson au président de la SNCF Guillaume Pepy, une cohabitation baroque s’est installée entre des entrepreneurs – très – audacieux et de hauts fonctionnaires – très – prudents. La grande famille oligarchique s’est désormais enrichie d’aimables requins de la finance, comme les patrons des fonds d’investissement. Walter Butler, à la tête d’un fonds prospère – et inspecteur des Finances – ou Sébastien Bazin, de Colony Capital – titulaire d’une maîtrise de gestion, autant dire, pour les arrogants surdiplômés de l’élite, un « autodidacte » –, sont désormais entourés d’égards. Ces gens peuvent se joindre, dans les mêmes dîners, aux représentants des plus grandes dynasties. Celles-ci ont connu des revers de fortune mais se sont souvent rétablies. « Le nec plus ultra, aujourd’hui, c’est David de Rothschild, assure un arbitre des élégances parisiennes. Il y a vingt-cinq ans, ce profil de banquier d’affaires, avec un nom aussi emblématique, aurait suscité quelques réserves. Désormais, elles sont pulvérisées. »

Des hauts fonctionnaires, quelques grands patrons, des banquiers, quelques avatars des grandes familles, une dizaine d’avocats d’affaires, tels Jean-Michel Darrois, Georges Kiejman ou Hervé Temime, complètent le tableau.

Au cœur de cette famille, il y a bien sûr cette institution qu’est l’ENA (l’École nationale d’administration). Dès son élection, en 2007, le président de la République veut la mettre au pas.

Dans le gouvernement Fillon, les énarques, au début, ne tiennent pas le haut de l’affiche. Alain Juppé, inspecteur des Finances, est ministre d’État chargé de l’Écologie, mais les autres portefeuilles importants reviennent à des « autodidactes », puisque c’est ainsi que les anciens de l’ENA considèrent tous ceux qui ne sont pas passés dans le moule : Jean-Louis Borloo à l’Économie, Michèle Alliot-Marie à l’Intérieur, Bernard Kouchner aux Affaires étrangères, Hervé Morin à la Défense, Rachida Dati à la Justice.

Après le premier remaniement, l’ENA est en perdition dans les hautes sphères gouvernementales : exit Juppé, remplacé par Borloo, qui laisse les clés de Bercy à l’avocate internationale Christine Lagarde.

Mais en novembre 2010, l’énarchie revient en force avec, par ordre protocolaire : Alain Juppé, de retour comme successeur de Bernard Kouchner au Quai d’Orsay, Gérard Longuet dans le fauteuil d’Hervé Morin à la Défense, Nathalie Kosciusko-Morizet à la place de Jean-Louis Borloo, Claude Guéant au ministère de l’Intérieur, jusqu’alors occupé par Brice Hortefeux. Seul le garde des Sceaux, Michel Mercier, cinquième dans la hiérarchie gouvernementale, peut servir de – pâle – alibi. Et c’est Valérie Pécresse, membre du Conseil d’État, qui chipe le micro de porte-parole au SDP – sans diplôme prestigieux – François Baroin.

Un tout petit monde

Daniel Lebègue, l’ancien directeur du Trésor qui connaît parfaitement le système de l’intérieur, dirige la section française de Transparence internationale, une ONG qui lutte contre la corruption à travers le monde : « Il y a certes des élites dans tous les pays du monde. Mais pas comme en France, où il s’agit d’un tout petit monde très fermé, et dont l’assise résiste à toutes les mutations. La “pointe du pouvoir” y est beaucoup plus aiguë que partout ailleurs : mêmes écoles, même origine sociale, même vie, mêmes clubs, dont le Siècle est l’exemple le plus caricatural, mêmes lieux de vacances, avec Marrakech en tête de liste. Seule nouveauté : les meilleurs sont beaucoup plus attirés par l’argent qu’avant. Alors, ils désertent la haute administration et la politique. »

Ce « tout petit monde » prend parfois des allures de cour du Roi-Soleil qui peuvent surprendre un étranger : « Je suis allé au mariage de Cécilia et de Richard Attias à New York. Je suis un de leurs voisins, raconte un financier américain. C’était rigolo, il y avait plein de femmes seules. J’ai demandé pourquoi à l’une de mes voisines, qui m’a répondu : “Ben, en fait, beaucoup d’hommes se sont défilés. Ils font tous des affaires en France, alors c’est compliqué pour eux : si Nicolas apprend qu’ils ont assisté au mariage…” »

Behdad Alizadeh est l’un des responsables du fonds américain Pardus Capital, qui a investi, en France, dans Valeo et dans Atos. Ses débuts dans l’Hexagone n’ont pas été faciles : « Il faut se battre avec les dents pour se faire accepter dans un univers aussi fermé. Je me suis fait aider par Alain Minc et par le communicant Stéphane Fouks. Et j’ai vite compris que lorsque vous êtes admis dans le club, c’est pour la vie. Aux États-Unis, c’est l’inverse : chacun est le bienvenu, mais s’il commet une faute, il est chassé. »

Révolution culturelle

Tous ces bouleversements dans la hiérarchie invisible résultent d’un changement profond : l’argent en quelques années est devenu dans ce milieu la valeur suprême. Salaires raisonnables, mode de vie sans ostentation, sujets de conversation à éviter, les règles étaient jusque-là limpides. Et puis tout a changé. Au fur et à mesure que l’oligarchie révélait son incapacité à s’occuper des affaires du pays, elle a manifesté sans complexes sa fascination pour l’argent.

De quand date cette mutation qui pèse aujourd’hui sur toute la société ? De la fin du règne de Giscard ? Des premiers pas de Mitterrand ? De la première cohabitation avec l’équipe Chirac-Balladur ? Difficile à dire précisément. Quoi qu’il en soit, cette ruée vers l’or a transformé le système de gouvernement en profondeur. Au fur et à mesure que l’État s’affaiblissait, des réseaux d’influence se sont imposés, des bandes se sont emparées de territoires entiers.

Le culte du veau d’or n’est pas, bien sûr, spécifique à la France. Dans un petit ouvrage savant, Charles-Henri Filippi, autre inspecteur des Finances, ancien patron d’HSBC France, considère que l’argent s’est hissé au rang de puissance totale : « Il a explosé quantitativement ; il est devenu un signe absolu rivalisant avec le langage ; il est passé du statut de moyen à celui d’objectif essentiel de la vie des hommes ; il domine le monde réel et en formate les valeurs. »

En France, le Tout-État n’a pas pris la peine de résister, ou d’instaurer un rapport de force. Il s’est laissé coloniser, acceptant de voir ses hauts fonctionnaires tenter l’aventure du privé, parfois revenir, et repartir presque toujours. Avec, éventuellement, un passage qui se révèle un échec. Mais l’indulgence règne dans ce milieu. Les inspecteurs des Finances Stéphane Richard et François Pérol incarnent cet art de la navigation. Le premier, qui fut conseiller de Dominique Strauss-Kahn au ministère du Commerce extérieur, puis directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo et de Christine Lagarde à Bercy, a, entre-temps, fait fortune dans l’immobilier. En 2009, il retourne dans le secteur privé, comme patron de France Télécom. Des élus socialistes influents comme Manuel Valls, Tony Dreyfus, ou Claude Bartolone comptent parmi ses intimes. Ils étaient présents lorsque le futur président de la République lui a remis la Légion d’honneur en 2006, en présence notamment de… Dominique Strauss-Kahn. Car les notions de droite et de gauche, parmi les hauts gradés de l’oligarchie hexagonale, n’ont bien entendu aucun sens.

Cette génération de hauts fonctionnaires n’est pas encombrée par les problèmes déontologiques que posent de tels pantouflages, comme on appelle, entre initiés, ces passages du public au privé.

François Pérol (HEC, ENA, inspection des Finances) en est une autre illustration. Directeur adjoint de cabinet de Francis Mer puis de Nicolas Sarkozy à Bercy, il part en 2005 chez Rothschild & Cie, dont il devient associé-gérant. Il conseille notamment le PDG des Banques populaires dans la création de la banque d’investissement Natixis, à parité avec les Caisses d’épargne. En 2007, c’est le grand retour aux affaires publiques, puisque Nicolas Sarkozy l’appelle à l’Élysée comme secrétaire général adjoint, en charge des affaires économiques. Il s’occupe notamment, sur fond de crise financière, du douloureux mariage de raison entre les Banques populaires et les Caisses d’épargne. Et, début 2009, qui est choisi pour prendre la tête du nouvel ensemble issu de cette
fusion ? François Pérol en personne. Comme dit souvent le Président : pourquoi se gêner ?

C’est cette évolution du système qui a transformé une nomenklatura un peu frileuse en oligarchie conquérante que la confusion des genres n’empêche pas de dormir.

L’État fait bonne figure, mais en coulisse, il est colonisé par des intérêts particuliers. Véolia veut gagner plus d’argent ? Un petit décret sur les prix de rachat de l’électricité et tout s’arrange. Coût pour l’abonné à EDF : un milliard d’euros par an. La nomination de François Pérol contrevient aux textes sur le pantouflage ? On tord le bras du président de la commission de déontologie, un conseiller d’État blanchi sous le harnais, qui courbe l’échine. Quelques amis du régime ont besoin d’une petite rallonge pour réaliser leurs projets entrepreneuriaux ? La Caisse des dépôts, chargée d’investir l’épargne des Français dans les projets d’intérêt général, est là pour les aider. Bien obligée.

Les poissons volants

Certes, il existe encore des hauts fonctionnaires guidés par le sens du service public. Comme disait Jean Gabin incarnant Clemenceau dans le film Le Président, « il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre ». Cette poignée d’irréductibles est un peu la mauvaise conscience de toute une classe perfusée aux privilèges. Martin Hirsch, lorsqu’il a écrit son livre sur les conflits d’intérêts, s’est fait beaucoup d’ennemis. Son collègue du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé, quand il a rédigé un rapport sur le même sujet, après avoir occupé de hautes fonctions dans l’administration, a agacé en haut lieu. Dans la même maison, Didier Tabuteau fait figure de précurseur dans la moralisation de l’évaluation des médicaments. Dès le milieu des années quatre-vingt-dix, lorsqu’il dirigeait l’Agence du médicament, il a exigé que tous les experts dévoilent leurs liens, directs ou indirects, avec l’industrie pharmaceutique. Mieux – ou pire, selon le point de vue ! –, il a rendu ces déclarations publiques. Jean-Paul Faugère, autre conseiller d’État, directeur de cabinet de François Fillon, a une réputation de haut fonctionnaire assez rigide, attaché à l’excès pour certains – au service de l’intérêt général. Jean Bassères, à la tête de la comptabilité nationale puis de l’inspection des Finances audite, lui, l’impact financier des décisions du gouvernement depuis 15 ans. Xavier Musca, un inspecteur des Finances devenu secrétaire général de l’Élysée, a refusé tous les postes rémunérateurs qui lui étaient proposés. Daniel Lebègue, mais aussi son collègue Augustin de Romanet, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée sous Chirac, aujourd’hui directeur général de la Caisse des dépôts, font également partie de ces fonctionnaires qui s’obligent à croire toujours à la grandeur du service de l’État.

Certains ont même poussé le zèle jusqu’à proposer de baisser leur rémunération pour tenir compte de la crise. Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a renoncé à une partie non négligeable de son salaire. Quant à Louis Gallois, président d’EADS, il a choisi de faire une croix sur le pont d’or qu’on lui offrait pour prendre ses fonctions. Ils ne sont pas les seuls, bien entendu, même si les autres occupent souvent des postes moins exposés…

La vitrine

Pour rester au pouvoir, c’est l’ensemble de l’élite – ou proclamée telle ! – qui devrait inspirer un minimum de confiance. Et au moins sauver les apparences. Pour faire accepter les rémunérations délirantes en vogue dans le Cac 40, elle s’est bruyamment réclamée des règles de gouvernance venues des pays anglo-saxons, qui n’ont pourtant aucun rapport avec la France. « Que l’esprit
d’entreprise soit guidé par le désir d’enrichissement est bien naturel, explique Jean Peyrelevade, l’homme qui a sauvé le Crédit lyonnais de la faillite, et qui préside aujourd’hui la banque d’affaires Leonardo. Mais à une condition : que cet enrichissement soit partagé avec la collectivité. Comme un petit groupe de gens a confisqué cette manne à son profit exclusif, il a bien fallu trouver un habillage. C’est la corporate governance, qui institue des comités de rémunération au sein des conseils d’administration pour fixer les émoluments des dirigeants. Il s’agit d’une vaste farce, puisque tout le monde tient tout le monde. Ces comités porteraient mieux leur nom si on les appelait “comités de corruption”. Mais que voulez-vous ? La nomenklatura française a bradé la reconnaissance publique, qu’elle n’a jamais obtenue, contre l’argent facile et abondant. »

Le pire de ce système pervers ? Il traite de la même façon les responsables compétents et les vrais incapables. Pourquoi ? Parce que c’est le meilleur moyen, pour tous, de ne pas avoir un jour à se remettre en cause.

Sophie Coignard et Romain Gubert, L'oligarchie des incapables.


L'oligarchie des incapables


Télécharger gratuitement L'oligarchie des incapables :

mercredi, avril 10, 2013

Rabbi Bernheim



Un député confie à un compère :

- Heureusement qu'on n'a pas des gens comme Cahuzac à l'UMP.
- Des gens qui mentent ?
- Non, des gens qui avouent !

Le Cahuzac de la communauté juive est son Grand rabbin, Gilles Bernheim, qui a été obligé de confesser publiquement ses péchés.

Le chef spirituel des juifs de France, décoré de la légion d'honneur par Sarkozy, auteur du livre « Quarante méditations juives », a avoué son imposture et ses mensonges. Il n'a jamais été agrégé de philosophie. Il a également reconnu tous les plagiats dont il a été accusé, mais refuse de démissionner :

« Démissionner sur une initiative personnelle relèverait d'une désertion […] J'ajouterais également que ce serait un acte d'orgueil alors que je dois aujourd'hui agir dans la plus grande humilité », a déclaré sans rire le Grand rabbin de France.



mardi, avril 09, 2013

Le retour du religieux



Le 9 avril 2013, Bruno Le Maire, ancien ministre UMP, a déclaré au micro de Pascale Clark (France inter) :

« Notre démocratie est devenue depuis des années une aristocratie. On le sait depuis des mois et des mois. (…) Un système de castes... Système de castes ça veut dire que le corps des élus a mis en place un certain nombre de protections, un certain nombre d'avantages et ne se rend même plus compte que ces avantages sont devenus inacceptables pour les citoyens français. (…) Je veux qu'on revienne à l'essentiel. L'essentiel c'est qu'on refonde la démocratie français... »

Pour une partie de la population, galvanisée par la lutte contre le "mariage pour tous", la refonte démocratique et la moralisation de la vie politique signifient le retour du sacré.


Les institutions sacrées

« Les institutions sacrées sont des prisons, disait le moine bouddhiste Bouddhadasa Bhikkhu. […] Ou encore, ces lieux tellement uniques et prestigieux que quiconque en devient membre devient, de fait, à son tour, unique et prestigieux. Il existe partout bon nombre de lieux et d'institutions de la sorte. Dès qu'elles adhèrent à telle association, telle organisation, tel institut ou établissement, certaines personnes commencent à se monter la tête et tirer orgueil de cette affiliation. Elles pensent : « Nous sommes meilleurs qu'eux », « Nous seuls avons raison, les autres ne sont que des ignorants ». Ces personnes adhèrent sans la moindre réflexion préalable, ou pensée critique. C'est ainsi que certaines institutions, voire certaines églises – il faut bien le dire – deviennent des prisons. […]

Vous devez pouvoir penser librement, étudier les choses avec attention et pouvoir les évaluer de manière critique ; comprendre et n'accepter que ce qui est vraiment bénéfique. Ne restez pas prisonniers de l'une ou l'autre de ces institutions prestigieuses ou réputées.

Les maîtres

Maintenant, nous arrivons à cette prison appelée « Ajahn » (enseignant, maître ou gourou), ces fameux maîtres dont le nom résonne jusque très loin. En Birmanie, il y a « Sayadaw Ceci » ; au Sri Lanka, « Bhante Cela » ; au Tibet, « Lama Untel et Untel » ; en Chine, « Maître Machin » … Chaque lieu a son célèbre enseignant dont le nom est réputé. Quels que soient le pays, la région, la province ou la commune, chaque endroit a son « Grand Gourou ». Les gens s'attachent à l'idée que leur maître est le seul maître véritable, celui qui possède la vérité, les autres étant tous dans l'erreur totale. Ils refusent d'écouter les autres enseignants mais ils ne réfléchissent pas pour autant aux enseignements de leur propre Ajahn, ils ne les approfondissent pas. Ils sont piégés dans la « prison du Maître ». Ils transforment leur maître en prison et s'y laissent enfermer. Ceci est un attachement vraiment ridicule. Que ce maître soit réputé ou non, il s’agit tout de même d’upadana (« attachement », « saisie », « avidité ») . Ils continuent à bâtir des prisons à partir de l'idée qu'ils se font de leurs maîtres et gourous. Veillez à ne pas vous laisser piéger, même par cette forme de prison.

Les choses saintes

La prison suivante est celle des écritures saintes que l'on peut trouver partout. Ce sont parmi les gens ayant peu de sagesse que l'on trouve ceux qui sont le plus attachés à ces choses et qui les considèrent comme « sacrées ». Celles-ci peuvent même devenir des doublures ou des substituts à Dieu. C’est comme si le simple fait de mentionner les livres sacrés équivalait à trouver véritablement de l’aide. Cela conduit à la multiplication des objets sacrés : saintes reliques, eau bénite et toute une variété d'objets de croyance. Soyez attentif à ce mot « sainteté » car il pourrait se transformer en prison avant même que vous ne vous en aperceviez. Plus une chose vous paraît sacrée, plus elle peut vous piéger. Méfiez-vous de tout ce qui est considéré comme « saint » ou « sacré ».

Vous devez savoir qu'il n'y a rien de plus sacré que la Loi de la Conditionnalité – Idappaccayata –, elle est la plus sainte de toutes les choses. Le reste n’est considéré comme « saint » que par convention ou parce qu'un grand nombre de gens s'accordent à penser ainsi ; c’est upadana qui crée cette sainteté. Là où il y a sainteté du fait d'upadana, il y a prison. Idappaccayata, la Loi de la Conditionnalité, est sacrée en elle-même, sans qu'il y ait besoin d’attachement. Il n'y a pas de place pour upadana. Elle commande déjà tout et elle est véritablement sainte par elle-même. S'il vous plaît, ne vous laissez pas piéger dans la prison des objets sacrés. Ne faites pas de ces objets sacrés une prison pour vous-même.

La bonté

La prison suivante est très importante parce qu'elle nous entraîne dans toutes sortes de complications. Cette prison est ce que l'on appelle « bonté ». Tout le monde aime faire le « bien » et on enseigne tous aux autres à faire le bien. Puis on s'attache à ce qui est « bien ». Dès lors, upadana se mêle à ce qui est bon et cette bonté devient une prison. Vous devez être bon, pratiquer la bonté, sans ajouter upadana – alors cette bonté ne sera pas une prison. Mais s'il y a upadana, elle deviendra une prison. Comme nous l’avons dit, les gens s’entichent des bonnes actions, s’enivrent de bonnes actions, se perdent dans les bonnes actions jusqu’à ce que cela devienne un problème. Soyez donc extrêmement attentif à ne pas transformer la bonté en prison. Mais il n'y a rien que nous puissions faire maintenant, tout le monde est captif de la prison de la bonté – aveuglément, inconsciemment emmuré dans la prison du « bien ».

Si vous êtes chrétien, je vous propose de bien réfléchir et de beaucoup méditer sur ce qu'enseigne le Livre de la Genèse où Dieu interdit à Adam et Eve de manger le fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. N'allez pas le manger ! Sinon, il vous amènera à faire la distinction entre le bien et le mal ; de ce fait, vous serez lié par upadana au bien et au mal, et le bien et le mal deviendront des prisons. Cet enseignement est très profond et bénéfique, des plus sages et intelligents qu'il soit, mais personne ne semble bien le comprendre. Les gens n'y prêtent que peu d'intérêt et ne peuvent donc être de vrais chrétiens. S'ils étaient de véritables chrétiens, ils ne s'attacheraient pas ainsi avec upadana au bien et au mal. Nous ne devons pas transformer le bien et le mal en prisons. Cela signifie qu'il ne faut pas se laisser prendre dans la prison de la bonté.

Nous avons mangé le fruit : est venue la connaissance du bien et du mal. Nous avons ensuite été pris et tiraillés entre le bien et le mal. Nous connaissons depuis lors ce problème incessant. C'est ce que l'on appelle : « le péché originel », ou parfois « le péché perpétuel ». C’est devenu une « prison originelle » ou « prison perpétuelle ». Soyez vigilants, ne vous laissez pas prendre dans cette prison originelle ou perpétuelle. Ne vous laissez jamais enfermer dans cette prison.

Être tenu emprisonné par la bonté, ou le bien, amène à chercher une bonté plus grande, à rechercher la bonté suprême. La bonté suprême deviendra alors la prison suprême. Et, poursuivant ainsi, Dieu deviendra la prison suprême. J’espère que vous comprendrez et vous souviendrez que c’est ainsi qu’upadana construit des prisons.

Les opinions

La prison suivante est notre propre ditthi. Le terme pali ditthi est difficile à traduire. La connaissance, les pensées, les idées, les théories, les opinions, les croyances, les interprétations – tout cela est ditthi. Ditthi désigne toutes nos pensées personnelles, nos opinions, nos théories et nos croyances. Ce ne sont pas seulement certaines opinions et croyances mineures, mais la globalité de celles-ci, toute notre vision des choses. Tout ce qui nous permet d’évaluer notre vécu est appelé ditthi. Nous sommes pris dans la prison de notre vision des choses. Nous n'obéissons à rien d'autre qu'à notre ditthi. C'est la plus terrifiante des prisons parce que nous fonçons tête baissée, de manière impétueuse, téméraire et précipitée au gré de nos propres idées. Nous tournons le dos aux choses qui nous seraient bénéfiques, nous les perdons de vue parce que notre esprit se ferme à tout se qui est différent de nos idées, nos croyances et nos opinions. Ainsi, ces opinions deviennent-elles une horrible prison qui nous retient et nous enferme dans une compréhension bornée. Méfiez-vous de la prison de votre propre ditthi.

La pureté est la plus subtile des prisons

Nous en venons ensuite à une forme de prison vraiment étrange et merveilleuse, que vous pourriez appeler « la plus subtiles des prisons ». Cette prison raffinée est ce que l'on nomme « innocence » ou « pureté ». Il est difficile de comprendre exactement ce que l'on entend par ces mots. Nous entendons un tas de discours au sujet de l'innocence et de la pureté, mais les gens ne semblent jamais savoir de quoi ils parlent. On s’attache et on se lie à cette pureté, on l’apprécie tant et plus, on la vénère, on l’utilise pour s’en vanter ou se comparer aux autres, on s’enorgueillit de ce « je » si pur ! Mais s'il y a upadana, ce n'est alors que de la pureté mêlée d'upadana, et non de la pureté véritable. Il y a différentes formes de pureté que l’on affiche par attachement comme les bains rituels, les incantations, les différentes formes de bénédictions par onction, aspersion, etc., et toute une myriade de rites et de cérémonies de « purification ». Cette forme de pureté est de l’attachement pur, et la pureté liée à l'attachement est une prison. S'il vous plaît, ne vous perdez pas, ne finissez pas dans cette prison nommée « pureté ».

C'est quelque chose de pitoyable à voir. Etre à ce point attaché à l'ego, être à ce point attaché à la pureté que certaines croyances religieuses vont jusqu'à enseigner une forme de pureté éternelle où une sorte d'âme éternelle demeurerait dans une espèce d’éternité. Tout cela vient de l'attachement à la pureté à travers upadana, attachement qui amène à se retrouver emmuré dans une prison éternelle. Cela ne peut que se terminer en une prison éternelle.

Il s’agissait là de la dernière, de l'ultime prison. Echappez-vous de la prison de la plus grande pureté ! Evadez-vous de la prison la plus pure pour entrer dans la vacuité, libre de toute âme et de tout « moi ». Ne pas avoir de soi, vivre libéré de l'ego, l'absence d'un soi, de toute sensation de soi, effacer toute idée et notion de soi – voici la pureté vraie. Toute pureté vraiment éternelle ne peut en aucun cas être une prison à moins d'en avoir une compréhension erronée et de s'y attacher comme à une forme de soi ou d'âme, auquel cas cela devient à nouveau une prison. Lâcher prise sans équivoque, être libéré de toute notion de soi : voilà la pureté réelle. Ce n'est pas une prison. La vacuité est la pureté qui n'emprisonne pas.

On découvre ainsi que la prison véritable, qui est l'assemblage de toutes les prisons que nous venons de mentionner ici, est ce que l'on appelle « atta » en pali, le « soi » ou « l'âme ». La prison est soi. Cet ego est la prison. Toutes les formes de prisons sont comprises dans ces mots : « ego » ou « moi ». Tout revient à cela. S'attacher au soi en tant qu'entité et penser que cela est mien, être épris de ce « je », ce « mien », telle est la prison véritable, le cœur et l'âme de toutes les formes de prison. Toutes les prisons sont réunies dans ce mot « atta ». Arrachez la folie qui crée l'atta, en même temps que l 'atta lui-même, et toutes les prisons disparaîtront. »

Bouddhadasa Bhikkhu





lundi, avril 08, 2013

Le socialisme Dhammique


Le terme de « socialisme Dhammique »
(dharmique) a été forgé par Ajahn Bouddhadasa (moine bouddhiste thaïlandais) à la fin des années 1960 en réponse à la polarisation politique croissante dans le sud-est asiatique. Durant les années soixante, la Thaïlande a été entraînée dans le tumulte géopolitique dont la guerre du Vietnam était le principal embrasement.

Durant les années soixante, les violences grandissantes entre les insurgés communistes et l’aile droite de l’armée soutenue par les Etats-Unis ont causé la mort de dizaines de milliers de personnes. A la même époque, les moines bouddhistes ont été régulièrement forcés de s’abstenir de commentaires sur la politique ; un silence issu de nombreuses décennies de croyance a persuadé la majorité des moines que la politique et les « affaires du monde » ne les concernaient pas.

C’est dans ce climat qu’Ajahn Bouddhadasa commença à parler de « socialisme dhammique ». Depuis les années quarante, alors qu’il devenait de plus en plus connu en Thaïlande, il n’avait jamais eu peur de parler de politique. Auparavant, il le faisait en se référant à la démocratie, qui n’était pas le système en vigueur en Thaïlande.

Par la suite, dans les années soixante, il commença à soutenir ouvertement et avec conviction, que le bouddhisme, à la base et par nature, est socialiste. Il fut la première grande figure en Thaïlande à le faire (quelques dirigeants birmans avaient déjà utilisé le terme de « socialisme bouddhique »), et il fut le premier à aborder cette notion avec la signification particulière qu’il lui donna et qu’il ne cessa de développer le reste de sa vie.

La définition qu’il donnait au terme « socialisme » n’était pas une définition marxiste. La traduction en thaï signifie littéralement : « en faveur de la société » ou « qui est du côté de la société ».

Dans cette définition, socialisme veut dire prendre le parti de la société, de la communauté, et est en opposition avec la notion d’individualisme. Tandis que la responsabilité individuelle est importante dans l’éthique bouddhiste, « l’individu » n’existe pas dans la vérité ultime et le bouddhisme n’a jamais promu l’individualisme, même si on pourrait parfois le croire à notre époque.

De fait, les enseignements du Dhamma mettent l’accent naturellement sur le bien collectif - sans que cela soit au détriment de l’individu -, mais le bien-être social ne peut être sacrifié à des intérêts et des désirs personnels.

Cette notion de socialisme apparaît dans la perspective fondamentale que le Dhamma est la nature et que la nature est le Dhamma, inséparablement. Comme toute chose est le Dhamma, il n’y a rien qui ne soit pas le Dhamma. Dhamma signifie « la loi naturelle », qui est en interrelation. Si vous regardez notre monde et notre place dans le monde, avec ce regard-là, il n’est pas difficile de voir une nature socialiste, et non individuelle. Dans un monde où tout est en interrelation, la responsabilité individuelle prime sur les droits individuels et elle concerne le collectif comme l’individuel.

La forme la plus visible du socialisme à cette époque, comme sans doute encore aujourd’hui, était une vision matérialiste du socialisme. Le bouddhisme, de tout temps, n’a jamais été une forme de matérialisme, pas plus qu’il n’a été une sorte d’idéalisme qui voit le monde comme une quelconque illusion sans importance. La réalité est l’interdépendance du corps et de l’esprit, de l’individu et de la collectivité, et ainsi de suite. Par conséquent, Ajahn Buddhadasa insistait sur le fait que le socialisme bouddhique ne pourrait jamais être un socialisme matérialiste.

De plus, les premières formes historiques du socialisme ont été violentes et un socialisme bouddhique ne peut être que non-violent. Ajahn Bouddhadasa critiquait le communisme et le marxisme avec leur définition de la « guerre des classes », comme étant prioritairement motivés par un sentiment de revanche. Il comparait le « capitalisme assoiffé de sang » avec le « marxisme revanchard » et il s’efforça de créer une alternative, une compréhension médiane, du juste milieu. Il décrivait ainsi un socialisme qui était avant tout un système moral basé sur la spiritualité. Cette forme de socialisme ne peut fonctionner que si nous réfrénons notre égoïsme ; il ne peut fonctionner avec les habituels stimulants – telles l’avidité et la peur – employés par les systèmes non-dhammiques.

Dans la pratique

Ajahn Bouddhadasa fonda Suan Mokkh en 1932. Sous son influence, ce lieu se transforma en un monastère avec des caractéristiques et un état d’esprit tout à fait différents de la plupart (voire de tous) les autres monastères thaïlandais.

C’est là que nous pouvons le mieux voir et comprendre comment lui-même pratiquait les principes du socialisme dhammique. Parce que la nature et la loi naturelle sont inhérentes dans la compréhension du Dhamma et du socialisme dhammique, Suan Mokkh met l’accent sur la communion avec la nature. Ajahn Bouddhadasa croyait que pour être capable de comprendre « la nature socialiste de la nature », il fallait vivre au plus près de la nature. Sans cette intimité, nous ne pouvons avoir que des notions abstraites sur le Dhamma et des notions abstraites de nos théories politiques aussi. Ainsi, il vivait immergé dans un environnement naturel et il créa un endroit pour que d’autres puissent faire de même.

De la même manière, il fit de son mieux pour diriger Suan Mokkh comme une entreprise coopérative. Une version capitaliste de coopérative avait été introduite en Thaïlande par des experts allemands, pendant que des marxistes en introduisaient une autre version. Ajahn Bouddhadasa avait sa propre conception des coopératives. Il insistait sur l’idée que la nature est une forme de coopérative. Dans la forêt, les plantes, les animaux, les insectes et les microbes font chacun leur part de travail en coopération pour entretenir la forêt. Ceux qui vivent proches de la nature et qui l’observent peuvent comprendre cela. Il croyait que les êtres humains pouvaient aussi apprendre à vivre de manière coopérative avec les forêts, les champs et tout l’environnement naturel.

Pour l’administration de Suan Mokkh, Ajahn Bouddhadasa n’était pas du genre à « administrer les gens ». Par certains côtés, il dirigeait Suan Mokkh comme s’il en avait la charge, prenant les importantes décisions qu’il jugeait de sa responsabilité. Bien que, dans ce sens, il fût un véritable meneur d’hommes, il ne dirigeait pas les gens. Il ne leur disait ce qu‘ils devaient faire. Il conseillait à chacun de « trouver son rôle ». Si quelqu’un avait des difficultés et voulait son aide, il discutait volontiers de la situation avec cette personne, mais jamais on ne le vit assigner des tâches à l’un ou à l’autre. Les gens choisissaient de faire le travail qu’ils voulaient faire et il leur expliquait comment faire pour que cela devienne une pratique du Dhamma. Pour qu’un tel endroit puisse fonctionner harmonieusement, chacun devait être motivé pour faire sa part du travail.

La plupart des activités à Suan Mokkh était optionnelle. Il n’y avait pas beaucoup de règles et Ajahn Buddhadasa ne s’occupait pas de combien de temps chacun méditait, ce qu’il lisait, s’il participait ou non aux récitations des textes.

D’un autre côté, il pouvait être dur, en accord avec sa conception de la nature. La nature peut être dure : la stupidité et l’attachement se terminent en souffrance. Bien qu’il puisse parfois être dur avec les gens, il leur laissait aussi la liberté d’être responsables, de faire leurs propres choix, de faire leurs propres erreurs et d’apprendre de la vie elle-même.

Suan Mokkh a toujours eu une vision écologique. Ajahn Bouddhadasa fut un des premiers en Thaïlande à parler de la nécessité de préserver la forêt, et à mettre l’accent sur le fait que la forêt était en train de disparaître rapidement et que des actions devaient être entreprises pour la préserver. Sa vision écologique prenait racine à la fois dans le bouddhisme et dans les expériences de son enfance où la forêt faisait partie de la vie de tout un chacun, comme l’étaient les rizières et la mer.

Ses soucis écologiques se sont traduits naturellement dans sa préférence pour la simplicité. A Suan Mokkh, la plupart des enseignements, des cérémonies et autres activités se faisaient en extérieur. Jusqu’à la fin de sa vie, alors que d’autres personnes commençaient à prendre en charge le monastère, les constructions ont été limitées au strict minimum et la vie était restée simple. Le socialisme dhammique ne peut être efficace que si les gens sont d’accord pour vivre simplement. Dès que l’opulence apparaît, certaines personnes auront davantage de biens matériels, vont acquérir plus de pouvoir et auront plus d’occasions d’exploiter les autres.

Durant la lutte politique entre capitalisme et communisme, Suan Mokkh servit de terrain neutre pour la droite et la gauche. Même au sein des gouvernements à dominante militaire qui dirigèrent la Thaïlande, il y eut des personnalités de haut rang, ayant des convictions libérales, qui furent des étudiants d’Ajahn Buddhadasa. Le plus important fut Chaophaya Ladplee, ministre de la Justice pendant de nombreuses années, qui permit à Than Ajahn Bouddhadasa de donner des enseignements sur le Dhamma à toute une génération de juges.

Ajahn Bouddhadasa ne se détournait de personne, aussi les militaires, les bureaucrates et les hommes d’affaire ont toujours été bienvenus à Suan Mokkh, à condition qu’ils soient sincèrement intéressés par le Dhamma. Dans un même temps, des insurgés marxistes, des étudiants radicaux, des activistes et des paysans étaient également bienvenus. Il fut l’une des rares figures religieuses avec lesquelles la gauche pensait qu’il était possible de discuter et il eut de franches discussions avec les deux bords.

Durant les années soixante-dix, plusieurs massacres sanglants eurent lieu, dus au sentiment et à l’idéologie réactionnaire anti-communiste croissants. La violence eut un impact important sur l’esprit des Thaïlandais, pour finalement réduire en lambeaux l’illusion d’une société thaïlandaise heureuse, alors que l’oppression militaire se faisait de plus en plus brutale. Des soldats, armés de fusils et de baïonnettes, violèrent des étudiantes, y compris des lycéennes. Les cadavres d’étudiants furent suspendus à des arbres au milieu du campus, puis ils furent lacérés et brûlés. Cette violence fit naître une immense blessure dans cette génération, blessure encore ouverte trente années plus tard.

Au milieu de cette brutalité militaire contre ce qui était perçu comme une menace communiste, Ajahn Bouddhadasa choisit de parler du socialisme dhammique, insistant sur le fait que ce socialisme n’était pas une si mauvaise chose, que le bouddhisme était, par nature, davantage socialiste que capitaliste. Selon lui, le capitalisme est un système pour produire de l’argent ; un système basé sur l’avidité, plus intéressé par le profit personnel que par le bien commun. Bien qu’il parlât parfois en bien de la démocratie, il faisait remarquer que celle-ci met en avant un système qui favorise l’égoïsme. Comme nous l’avons dit précédemment, il était également très critique de la nature violente et revancharde du marxisme. Du fait de son intégrité en tant que moine et enseignant, de telles positions ne pouvaient pas être ignorées.

Alliant le bouddhisme avec une conception du socialisme non-marxiste, il aida à créer une couverture sociale et une certaine protection pour les gens qui se faisaient les défenseurs d’un changement progressif non-violent. Il est impossible de quantifier le nombre de vies qui ont été ainsi sauvées par la création de ce terrain neutre, mais de nombreuses personnes en situation de responsabilité, parmi lesquelles des militaires, furent influencées à un degré ou un autre par Bouddhadasa Bhikkhu. Je pense qu’il a joué un rôle dans l’inflexion politique, pour une approche « du cœur et de l’esprit », par les gouvernements militaires du début des années quatre-vingt.

L’espace qu’Ajahn Bouddhadasa aida à créer, permit le développement de nombreuses ONG à cette époque. Certaines étaient originellement issues de réseaux marxistes clandestins, d’autres furent développées par des non-marxistes à la recherche d’une voie médiane pour promouvoir des alternatives à la violence. Parmi ceux-ci, Sulak Sivaraksa et ses étudiants furent importants. Sulak fut fortement influencé par Ajahn Bouddhadasa et il continue à travailler principalement dans le domaine de la justice sociale et du bouddhisme engagé.

Le bouddhisme présenté par Ajahn Bouddhadasa a inspiré ceux qui travaillaient dans le domaine de l’éducation alternative, de l’environnement et du développement des villages, pour ne citer que quelques domaines d’intervention. Beaucoup de ces organisations et de ces travailleurs sociaux étaient directement inspirés ou influencés par lui : le seul maître bouddhiste renommé de son temps à réfléchir sérieusement et à parler des problèmes sociaux et politiques. Bien que ce ne soit plus dangereux aujourd’hui en Thaïlande, il fut un pionnier à une époque où des gens étaient tués pour s’être opposés au gouvernement. Du fait de son prestige, il ne risquait guère d’être tué. Pourtant, dans les années cinquante, le patriarche suprême, qui le détestait profondément, tenta de le faire arrêter, en créant des charges mensongères contre lui et en l’accusant d’être communiste. Il fut démontré que les charges retenues étaient sans fondements, mais la menace était claire.

Le rôle de l’éducation 

Quand je lui demandais comment le socialisme dhammique pourrait voir le jour, il reconnaissait que, à l’instar d’une véritable paix dans le monde, cela risquait de prendre du temps. Néanmoins, un voyage de mille kilomètres commence et continue toujours avec le pas que l’on fait maintenant. Il pensait que l’éducation (y compris l’enseignement public traditionnel, l’éducation bouddhique et les enseignements alternatifs) avait un rôle crucial dans le développement du socialisme dhammique. En tant que maître réputé avec, dans son sillage, de nombreux enseignants et éducateurs, il entreprit de faire tout ce qui était en son pouvoir pour nourrir une juste compréhension du Bouddha-Dhamma. Ce fut le travail de sa vie. Le point central de son enseignement était le fait évident que Dhamma et société, spiritualité et politique ne pouvaient être séparés en différents domaines, et qu’une vie exempte d’égoïsme était la seule manière de vivre harmonieusement. Il suggéra que la voie du Bouddha, en lien avec d’autres religions, était le meilleur chemin pour y parvenir.
Ajahn Santikaro (Traduit par Hervé Panchaud)



de Bouddhadasa 



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