mercredi, août 26, 2015

Les transferts internationaux de populations

 "karma européen", dirait le lama tibétain Gyatrul.

« Le droit international distingue entre transfert facultatif et transplantation forcée.

Lorsqu'il s'agit du transfert facultatif, c'est-à-dire lorsque l'individu se réclame lui-même, de sa propre volonté, d'une faculté stipulée par un acte, inter-étatique, la morale et le droit n'ont qu'à s'incliner et à en prendre acte. Il en est différemment lorsqu'il s'agit de la transplantation forcée ou même du transfert facultatif quand interviennent la propagande, les promesses, les pressions, les menaces dont les autorités assaillent généralement l'individu en vue du but qu'elles cherchent à atteindre par les accords de transplantation, car alors l'individu ne peut être considéré comme pouvant agir librement. Sa volonté, son appréciation sont entravées à tel point que juridiquement, l'acte ne peut être considéré comme étant l'expression d'une volonté librement réfléchie. [...]

Le transfert international des populations tel que nous l'entendons, est un produit de l'époque moderne, puisque la manifestation sur le plan politique de la conscience ethnique des peuples l'est également.

On peut y distinguer trois périodes: la première va jusqu'au début de la première guerre mondiale ; la deuxième de 1919 à 1939 ; enfin, la troisième de 1939 à nos jours.

La première période n'a connu que deux transferts de populations qui furent mal réglementés, mal préparés et mal exécutés.

La deuxième période est celle des transferts de populations minutieusement réglés; elle constitue l'époque expérimentale. Le transfert n'est que sporadique et de longue durée.

La troisième époque est dominée par l'impulsion que l'Allemagne a donnée au transfert de populations mis au service de ses visées impérialistes. Le transfert des minorités ethniques est systématique et d'une exécution rapide.

Du point de vue territorial, on constate que, tandis que les transferts exécutés dans les première et deuxième périodes intéressaient uniquement les Balkans, ceux de la troisième période concernent principalement l'Europe centrale et orientale.[...]


Quelques exemples

Le transfert international conventionnel des populations proprement dit débute en 1913, il est dû aux guerres balkaniques. En 1912, en effet, environ 100.000 Turcs fuient devant l'avance des armées des Etats alliés balkaniques. En 1913, à la suite de la deuxième guerre balkanique, on estima que les déplacements suivants de populations eurent lieu :

a) 15.000 Bulgares de Macédoine fuirent devant l'armée grecque ;

b) 10.000 Grecs quittèrent la Macédoine adjugée à la Serbie et à la Bulgarie par le traité de paix de Bucarest du 10 août 1913 ;

c) 70.000 Grecs furent obligés de quitter la Thrace occidentale occupée par la
Bulgarie.

Devant une telle migration de peuples, il était naturel que l'on pensât à résoudre les questions que posaient l'enchevêtrement des peuples balkaniques et l'animosité qu'ils ressentaient les uns pour les autres. […]

Pendant la guerre de 1914-1918, les Bulgares ont déporté 36.000 Grecs et les Turcs des Grecs et des Arméniens. Après l'armistice de 1918, un mouvement inverse des peuples se produisit : environ 51.000 Grecs retournèrent en Thrace occidentale, 83.000 en Thrace orientale et 100.000 en Asie mineure.

A la Conférence de la paix de 1919, lors de l'élaboration du statut des minorités, la délégation grecque proposa à la Conférence l'établissement d'une commission mixte pour contrôler l'émigration réciproque entre la Bulgarie et la Grèce des minorités ethniques respectives. La commission des nouveaux Etats estima désirable d'étendre ce principe à tous les Etats balkaniques. […]

Le 10 mars 1939 fut conclu l'arrangement italo-yougoslave, relatif au transfert des personnes d'origine ethnique italienne et demeurant dans le village de Mahovljani ou originaires de Mahovljani et demeurant dans les villages voisins. [...]

L'Allemagne adopta en 1939 une politique de transplantations massives et étendues des minorités allemandes se trouvant au Sud, à l'Est, et au Sud-Est de l'Europe. [...]

C'est pour assurer la bonne entente avec le partenaire de l'Axe que le Reich accepta d'engager des pourparlers avec l'Italie, pourparlers qui aboutirent à un accord de principe signé à Berlin le 23 juin 1939, concernant toutes les questions de caractère minoritaire existant entre l'Allemagne et l'Italie... […]

Le 8 octobre de la même année, le Reich avisa les Gouvernements estonien et letton qu'il désirait procéder le plus rapidement possible au transfert des ressortissants estoniens et lettons d'ethnie allemande... […]

Le 16 novembre 1939, un accord fut conclu entre l'Allemagne et l'URSS concernant la transplantation, d'une part des Allemands résidant en Ukraine occidentale et en Russie blanche occidentale et, d'autre part, des Ukrainiens, Russes blancs, Russes et Ruthènes résidant dans les anciens territoires polonais qui appartenaient désormais à la sphère d'intérêt de l'Empire allemand.

En application de ce traité, 134.950 personnes abandonnèrent leurs demeures en plein hiver — le mouvement commença vers le 20 décembre 1939 et fut terminé le 26 janvier 1940 – et partirent vers l'Ouest, tandis qu'environ 30 à 40.000 Russes blancs et Ukrainiens prirent le chemin de l'Est. [...]

Durant la seconde guerre mondiale, les transferts obligatoires de populations sont nombreux. En 1942, il avait été transféré à la suite d'un accord international plus d'un million sept cent mille personnes. [...] »



Source : INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES (1946)

mardi, août 25, 2015

Immigration & karma



Selon l'enseignement de certains lamas tibétains, les migrations des peuples s'expliquent par la loi du karma.

Gyatrul Rinpoché, un lama de haut rang,  rappelle la notion de karma en ces termes : « La relation entre les actes et leurs effets, est appelée loi du karma, le résultat de la non-vertu est la souffrance et celui de la vertu, le bonheur ». 

Ainsi, suivant cet enseignement un peu simpliste, les peuples ne peuvent échapper à la loi du karma. Gyatrul Rinpoché ajoute :

« Si les Tibétains n'avaient pas commis dans leurs vies passées certaines actions pernicieuses, ils n'auraient pas eu à éprouver les souffrances que leur inflige à présent le gouvernement chinois. Sans la non-vertu, il ne saurait y avoir de souffrance subséquente. Il en est de même pour les Amérindiens : lorsque ces immigrants blancs sans foi ni loi débarquèrent d'Angleterre, de France, etc., pour les déposséder et commettre contre eux toutes sortes d'atrocités, n'auraient-ils commis des actions négatives dans leurs vies passées que ces Amérindiens non plus n'auraient pas eu à éprouver la souffrance qui leur a été infligée par ces immigrants venus d'Europe. » (La clé du sens profond du Livre des morts tibétain)

La dette karmique des Européens à l'égard de beaucoup de peuples est importante, notamment à cause de l'impérialisme colonial. Par exemple, d'après l'historien Marc Ferro, l'évolution démographique de l'Afrique coloniale a été marquée par un recul de 150 millions à 95 millions de personnes entre 1860 et la fin du XIXe siècle. 

De la traite négrière aux horreurs perpétrées par les colons européens, il existerait une dette karmique effrayante. Le temps du paiement du passif colonial est-il arrivé ?

Ce qui est certain, l'arrivée de millions d'immigrés en Europe modifiera considérablement le niveau de vie des Européens, comme l'a annoncé Jacques Attali :

« L’Afrique de demain ne ressemblera pas à l’Occident d’aujourd’hui ; c’est bien plutôt l’Occident de demain qui ressemblera à l’Afrique d’aujourd’hui. »




Gyatrul Rinpoché, un lama de la lignée Peyul de l'école Nyingma, décida d'enseigner le sens profond du « Livre des morts tibétain » de Padmasambhava à un groupe composé à la fois de bouddhistes et de non-bouddhistes au centre bouddhiste d'Orgyen Dorje Den à San Francisco (Californie).

Gyatrul Rinpoché, né en 1925 dans la région du Gyalrong dans le Tibet oriental, « fut reconnu très jeune par Jamyang Khyentsé Tchokyi Lodro comme l'incarnation de Sampa Kiinkhyap, un méditant de la lignée Peyul qui passa sa vie en retraite avant de dispenser moult transmissions de pouvoirs et enseignements à une foule de disciples depuis sa retraite. [...]
Après avoir fuit le Tibet pour l'exil en Inde en 1959, Gyatrul Rinpoché poursuivit son entraînement spirituel et soutint la communauté tibétaine en Inde de diverses manières jusqu'en 1972, date à laquelle Sa Sainteté le Dalaï-lama l'envoya offrir sa direction spirituelle aux Tibétains installés au Canada. Depuis lors, il n'a cessé d'enseigner dans toute l'Amérique du Nord, établissant des centres bouddhistes dans l'Oregon, en Californie, au Nouveau-Mexique et au Mexique... »
B. Alan Wallace








lundi, août 24, 2015

Thalys, le retour de l'héroïsme



Le massacre des voyageurs du Thalys évité grâce au retour du courage individuel, à l'héroïsme du citoyen ordinaire.

Alain Marsaud, député (Les Républicains) des Français établis hors de France, souhaite que les citoyens entrent en guerre contre la terreur. Il estime que François Hollande devrait symboliquement décréter la « levée en masse » contre le terrorisme.

« Hier, dit Alain Marsaud, le terrorisme était le fait d’organisations d’une vingtaine de personnes, qu’il s’agisse d’Action directe ou du Groupe islamiste armé. L’État était capable, avec ses propres moyens, de faire face. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous sommes face à un phénomène de masse, avec une évaluation de 2 000 Français en Syrie, susceptibles de revenir et potentiellement de commettre de grandes opérations terroristes. L’État n’est plus capable, seul, d’y répondre. Il doit donc sonner la mobilisation générale tous azimuts – forces de l’ordre, agents de la sûreté ferroviaire ou aéroportuaire, sociétés de sécurité privée – mais aussi faire appel au devoir des citoyens. »

En réalité, le citoyen doit reprendre en main sa destiné en combattant tout système qui enferme l'homme pour le tenir à sa merci (religion, politique ou ordre marchand).

En ce début du 21ème siècle, nous sommes en guerre. Les terroristes, les fanatiques religieux, les politiciens fascistes, le système marchand veulent nous asservir. « La guerre – dit-on – offre à l’homme l’occasion de réveiller le héros qui sommeille en lui. Elle casse la routine de la vie commode, et, à travers les épreuves les plus dures, favorise une connaissance transfigurante de la vie en fonction de la mort. L’instant où l’individu doit se comporter en héros, fut-il le dernier de sa vie terrestre, pèse, infiniment plus dans la balance que toute sa vie vécue monotonement dans l’agitation des villes. C’est ce qui compense, en termes spirituels, les aspects négatifs et destructifs de la guerre que le matérialisme pacifiste met, unilatéralement et tendancieusement, en évidence. La guerre, en posant et faisant réaliser la relativité de la vie humaine, en posant et faisant aussi réaliser le droit d’un « plus que la vie », a toujours une valeur anti-matérialiste et spirituelle. »


La Bhagavad Gîtâ, texte sacré des héros 

La Bhagavad Gîtâ est rédigée sous forme de dialogue entre un guerrier, Arjuna et un dieu, Krishna son maître spirituel. Le dialogue a lieu à l’occasion d’une bataille où Arjuna hésite à se lancer, arrêté par des scrupules humanitaires. Interprétées en clef de spiritualité, les deux figures d’Arjuna et de Krishna ne sont, en réalité, qu’une seule et même personne car elles représentent les deux parties de l’être humain : Arjuna le principe de l’action, Krishna celui de la connaissance transcendante. Le dialogue se transforme en une sorte de monologue, d’abord clarification intérieure, puis résolution héroïque autant que spirituelle du problème de l’action guerrière qui s’était imposé à Arjuna au moment de descendre sur le champ de bataille.


Or, la pitié qui retient le guerrier quand, au moment de combattre, il découvre dans les rangs ennemis les amis de jadis et certains de ses parents, est qualifiée par Krishna ( le principe spirituel ) de « trouble indigne des Aryas qui ferme le ciel et procure la honte » (Bhagavad Gîtâ II, 2, Burnouf). Ainsi revient le thème que nous avons déjà si souvent rencontré dans les enseignements traditionnels de l’Occident : « tué, tu gagneras le ciel ; vainqueur, tu posséderas la terre. Lève-toi donc, fils de Kunti pour combattre bien résolu » Bhagavad Gîtâ II, 37). En même temps se dessine le thème d’une « guerre intérieure » guerre qu’il faut mener contre soi-même : « sachant donc que la raison est la plus forte, affermis-toi en toi-même, et tue un ennemi aux formes changeantes, à l’abord difficile ». (Bhagavad Gîtâ III, 43). L’ennemi extérieur a pour pendant un ennemi intérieur, qui est la passion, la soif animale de la vie. Voici comment est définie la juste orientation : « Rapporte à moi toutes les œuvres, pense à l’Âme suprême ; et sans espérance, sans souci de toi-même, combats et n’aie point de tristesse ». (Bhagavad Gîtâ III, 30).

Il faut noter l’appel à une lucidité, supra-consciente et supra-passionnée d’héroïsme, comme il ne faut pas négliger ce passage qui souligne le caractère de pureté, d’absolu que doit avoir l’action et qu’elle peut avoir en termes de « guerre sainte » : « Tiens pour égaux plaisir et pleine, gain et perte, victoire et défaite, et sois tout entier à la bataille : ainsi tu éviteras le péché » ( Bhagavad Gîtâ II,38).

Ainsi s’impose l’idée d’un « péché », qui ne se réfère qu’à l’état de volonté incomplète et d’action, intérieurement encore éloignée de l’élévation, par rapport à laquelle la vie signifie si peu, la sienne comme celle des autres, et où aucune mesure humaine n’a plus cours. 

Si l’on reste sur ce plan, ce texte offre des considérations d’un ordre absolument métaphysique, visant à montrer comment, à un tel niveau, finit par agir sur le guerrier une force plus divine qu’humaine. L’enseignement que Krishna (principe de « connaissance ») dispense à Arjuna (principe « d’action ») pour mettre fin à ses hésitations, vise surtout à réaliser la distinction entre ce qui est incorruptible comme spiritualité absolue, et ce qui existe seulement d’une manière illusoire comme élément humain et naturel : « Celui qui n’est pas ne peut être, et celui qui est ne peut cesser d’être. (...) Sache-le il est indestructible, Celui par qui a été développé cet univers (...) Celui qui croit qu’elle tue ou qu’on la tue (l’Ame) se trompe ; elle ne tue pas, elle n’est pas tuée (...) elle n’est pas tuée quand on tue le corps (...) Combats donc, ô Bharata. » ( Bhagavad Gîtâ II 16 17, 19, 20 et 18).

Mais ce n’est pas tout. A la conscience de l’irréalité métaphysique de ce que l’on peut perdre, ou faire perdre, comme vie caduque et corps mortel (conscience qui trouve son équivalence dans des […] traditions où l’existence humaine est définie comme « jeu et frivolité »), s’associe l’idée que l’esprit, dans son absolu, sa transcendance devant tout ce qui est limité et incapable de dépasser cette limite, ne peut apparaître que comme une force destructrice. C’est pourquoi se pose le problème de voir en quels termes dans l’être, instrument nécessaire de destruction et de mort, le guerrier peut évoquer l’esprit, justement sous cet aspect, au point de s’y identifier.

La Bhagavad Gitâ nous le dit exactement. Non seulement le Dieu déclare : « Je suis... la vertu des forts exempte de passion et de désir (...); dans le feu la splendeur ; la vie dans tous les êtres ; la continence dans les ascètes (...) la science des sages ; le courage des vaillants » (Bhagavad Gîtâ VII, 11, 9, 10).

Puis, le Dieu se manifeste à Arjuna sous sa forme transcendantale, terrible et fulgurante lui offrant une vision absolue de la vie tels des lampes soumises, à une lumière trop intense, des circuits investis d’un potentiel trop haut, les êtres vivants tombent et trépassent seulement parce qu’en eux brûle une puissance qui transcende leur perfection, qui va au-delà de tout ce qu’ils peuvent et veulent. C’est pour cela qu’ils deviennent, atteignent un sommet et, comme entraînés par les ondes auxquelles ils s’étaient abandonnés et qui les avaient portés jusqu’à un certain point, ils enfoncent, se dissolvent, meurent, retournent dans le non-manifesté. Mais celui qui ne redoute pas la mort , sait assumer sa mort devenant par là tout ce qui le détruit, l’engloutit, le brise, il finit par franchir la limite parvient à se maintenir sur la crête des ondes, n’enfonce pas, au contraire ce qui est au-delà de la vie se manifeste en lui. C’est pourquoi, Krishna, la personnification du « principe esprit », après s’être révélé dans sa totalité à Arjuna, peut dire: « Excepté toi, il ne restera pas un seul des soldats que renferment ces deux armées. Ainsi donc, lève-toi, cherche la gloire ; triomphe des ennemis et acquiers un vaste empire. J’ai déjà assuré leur perte : sois-en seulement l’instrument ; (...) tue-les donc ; ne te trouble pas ; combats et tu vaincras tes rivaux. » (Bhagavad Gîtâ XI, 32, 33, 34).



J. Evola




Ci-dessus Hit Girl, jeune super-héroïne du film Kick-Ass.
François Hollande fait penser à un Mother Fucker mou du film Kick-Ass 2, mais aussi malsain que Chris d'Amico, alias The Mother Fucker.

vendredi, août 21, 2015

L'avenir selon Attali



« Le temps des hommes sera de plus en plus utilisé à des activités marchandes qui remplaceront les services gratuits, volontaires ou forcés. »

« La durée de vie des immeubles sera de plus en plus brève. »

« L’âge de la retraite s’élèvera jusqu’à 70 ans. »

« Plus de la moitié des travailleurs changeront de résidence tous les 5 ans. »

« La peur d’être lié, la fuite devant l’attachement, l’indifférence apparente deviendront des formes de séduction. »

« Les formes les plus diverses de sexualité seront tolérées. »

« La sédentarité sera l’ultime privilège des enfants, qui vivront souvent avec
leurs grand parents, dans des lieux stables et protégés, où les parents, pour l’essentiel séparés, viendront alternativement passer un moment avec eux. »

« […] se généralisera le travail de nuit et du dimanche. »

« […] l’ubiquité nomade, s’inversera, vers 2030, en une hyper-surveillance qui sera, la caractéristique de la forme suivante de l’ordre marchand. »

« L’objet nomade unique sera intégré au corps… il servira de capteur et de contrôleur. »

« Les services d’éducation, de santé… seront remplacés par des machines produites en série. »

« Plus rien ne sera caché ; la discrétion, jusqu’ici condition de la vie en société, n’aura plus de raison d’être. »

« Des objets industriels permettront à chacun d’auto-surveiller sa propre conformité aux normes, des auto-surveilleurs apparaîtront. »

« Puis le marché, par nature planétaire, transgressera les lois de la démocratie, par nature locale. »

« Les plus riches…considérerons leur séjour dans tout pays (y compris celui de leur naissance…) comme un contrat individuel excluant toute loyauté et
toute solidarité avec leurs compatriotes. »

« L’Afrique de demain ne ressemblera pas à l’Occident d’aujourd’hui ; c’est bien plutôt l’Occident de demain qui ressemblera à l’Afrique d’aujourd’hui. »

« Le capitalisme ira alors à son terme : il détruira tout ce qui n’est pas lui. Il transformera le monde en un immense marché, au destin déconnecté de celui des nations, et dégagé des exigences et servitudes d’un « cœur ». »

« Plus l’homme sera seul, plus il consommera, plus il se surveillera et se distraira afin de meubler sa solitude. »

« Encore moins cherchera-t-on son bonheur dans celui de l’autre. Toute action collective semblera impensable, tout changement politique, de ce fait,
inconcevable. »

« la fin de la liberté au nom de la liberté »

« La sexualité sera le règne du plaisir, la reproduction celui des machines. »

« L’être humain sera alors devenu un objet marchand. »

« Puis l’homme, fabriqué comme un artefact ne pourra plus mourir, puisqu’il ne sera jamais né. »

« Les maîtres de l’hyper-empire : les hyper-nomades. Ils seront quelques dizaine de millions…Arbitres… Maîtres des richesses et des médias, ils ne reconnaîtront aucune allégeance, ni nationale, ni politique, ni culturelle… leur culture sera plus que jamais labyrinthique… Ils exerceront une influence déterminante sur le mode de vie de ceux qui s’évertueront à l’imiter. »…

Source : « Une brève histoire de l’avenir », de Jacques Attali, Fayard, 2006.

Jérusalem capitale mondiale

En 2011, dans un entretien sur la chaîne du Sénat, Jacques Attali a déclaré :
« On peut rêver d’un Jérusalem devenant capitale mondiale de la planète qui sera un jour unifiée autour d’un gouvernement mondial, c’est un joli lieu pour un gouvernement mondial… »

Pour Hamed Raivelot, Jacques Attali est un talmudiste totalement impliqué dans l'avènement d'un « Nouvel Ordre Mondial sioniste, dont la capitale mondiale serait Jérusalem reconstituée autour du Grand Israël s’étendant du Nil à l’Euphrate, conformément au projet biblique. » « A ta descendance, je donnerai ce pays, à partir du fleuve d’Egypte, jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate. » Genèse 15 :48.





jeudi, août 20, 2015

René Guénon et la politique



La politique n'a pas de sens pour Guénon : « Nous n'avons que la plus parfaite indifférence pour la politique et tout ce qui s'y rattache de près ou de loin, et nous n'exagérons rien en disant que les choses qui ne relèvent pas de l'ordre spirituel ne comptent pas pour nous. » Cette position était particulièrement remarquable à une époque où les passions politiques étaient d'une rare violence, avec d'un côté les Camelots du roi, les Jeunesses patriotes de Taitinger, les Croix de Feu et les Volontaires nationaux du colonel de La Rocque, et de l'autre, les socialistes, les communistes, la CGT, les anarchistes. La société était profondément polarisée et la démocratie impuissante face à la montée des totalitarismes.

L'indifférence de Guénon à la politique lui aura permis de ne pas tomber dans les pièges des prises de position partisanes, à la différence de nombreux intellectuels de l'époque. Dans Orient et Occident, il considère le mouvement bolchevique comme « nettement anti-traditionnel, donc d'esprit entièrement moderne et occidental ». Dès 1931, il ne manque pas une occasion de parler avec mépris des « racistes allemands » à propos des nazis. Pour lui la notion de « race » est « une concession plutôt fâcheuse à certaines idées courantes, qui sont assurément fort éloignées de toute spiritualité », écrit-il dans la critique d'un article de Julius Evola paru dans la Vita italiana en septembre 1938. Dans Le Symbolisme de la croix, il écrit : « Nous laissons entièrement de côté, cela va sans dire, l'usage tout artificiel et même anti-traditionnel du swastika par les "racistes allemands" qui, sous l'appellation fantaisiste et quelque peu ridicule de hakenkreuz ou "croix à crochets", en firent très arbitrairement un signe d'antisémitisme, sous prétexte que cet emblème aurait été propre à la soi-disant "race aryenne". alors que c'est au contraire [...] un symbole réellement universel. » De même, à propos du fascisme, il affirme dans une lettre à R. Schneider datée du 6 janvier 1937 : « Il y a de singulières ressemblances entre les emblèmes du fascisme et ceux d'une certaine "Maçonnerie noire" qui, n'avait d'ailleurs de maçonnique que le nom. »

À propos de l'Action française, s'il lui arrive de citer Jacques Bainville, et d'approuver certaines idées de Léon Daudet, il est très éloigné de la pensée maurrassienne xénophobe, raciste et antisémite. Il affirme nettement à plusieurs reprises que « le nationalisme est anti-traditionnel » et il consacre de nombreuses pages dans Orient et Occident ou dans La Crise du monde moderne à réfuter avec virulence les thèses anti-orientalistes et pro-occidentales de ce parti. À l'époque où il écrivait Orient et Occident, qui dénonce les méfaits de la présence occidentale en Orient, seuls les communistes et quelques groupes libertaires étaient fondamentalement anticolonialistes. Ce n'est pas pour autant que Guénon était anarchiste. Il ne l'était pas plus que partisan de l'Action française, et il jugeait l'agitation et le bruit faits à son époque par les différents partis avec hauteur, distance, et rapportés à la pensée traditionnelle, comme autant d'illusions.

D'une manière plus générale, c'est la démocratie elle-même qu'il remettait en cause. Elle lui semblait une expression parfaite du « règne de la quantité » : « Il nous faut encore insister sur une conséquence immédiate de l'idée "démocratique", qui est la négation de l'élite entendue dans sa seule acception légitime […] Celle-ci, par définition en quelque sorte, ne peut être que le petit nombre, et son pouvoir, son autorité plutôt, qui ne vient que de sa supériorité intellectuelle, n'a rien de commun avec la force numérique sur laquelle repose la "démocratie", dont le caractère essentiel est de sacrifier la minorité à la majorité, et aussi, par là même, [...] la qualité à la quantité, donc l'élite à la masse. »

Le système démocratique favorise les plus ambitieux, les plus agressifs. ceux qui veulent « réussir » et sont prêts à toutes les compromissions. « Comme l'égalité est impossible en fait, et comme on ne peut supprimer pratiquement toute différence entre les hommes, en dépit de tous les efforts de nivellement, on en arrive, par un curieux illogisme, à inventer de fausses élites, d'ailleurs multiples, qui prétendent se substituer à la seule élite réelle [...]. On peut s'en apercevoir aisément en remarquant que la distinction sociale qui compte le plus, dans le présent état de choses, est celle qui se fonde sur la fortune, c'est-à-dire sur une supériorité tout extérieure et d'ordre exclusivement quantitatif, la seule en somme qui soit conciliable avec la "démocratie", parce qu'elle procède du même point de vue. » Et c'est bien ce qui se passe dans notre monde qui privilégie, en réalité, les valeurs les plus basses, celles du profit, tout en nous faisant croire que ce sont les plus méritants qui « gagnent ». C'est ainsi que l'on se retrouve gouverné par des êtres monstrueux d'avidité et de duplicité — et les grands discours humanitaires ne servent qu'à camoufler ce fait.

A l'inverse, « une élite véritable [...] ne peut être qu'intellectuelle ; et c'est pourquoi la "démocratie" ne peut s'instaurer que là où la pure intellectualité n'existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde moderne ». Cela signifie qu'une société harmonieuse doit être dominée par des êtres de spiritualité. Ils constituent la seule véritable élite car une société « normale », traditionnelle, doit se fonder sur le spirituel, comme c'était le cas dans beaucoup de villages afghans avant l'invasion soviétique. Les artisans du bazar faisaient souvent partie de tariqas soufies et le Sheikh (le maître spirituel) représentait l'autorité suprême, même s'il ne participait en rien à la vie de la communauté villageoise. Il était souvent une simple « présence », à l'image du roi taoïste dont le pouvoir ne s'exerce pas, ne se voit pas, qui demeure inconnu des hommes, mais qui est, par son rayonnement, la source d'une continuelle bénédiction pour le peuple. Il est l'expression du ciel sur la terre. Il reflète le Tao et maintient l'harmonie de l'univers dans son royaume.

Dans l'ancien Tibet nous retrouvons cette prééminence du spirituel avec l'institution des Dalaï Lamas. Ces derniers représentaient « l'autorité spirituelle ». alors que les khans de Mongolie étaient le « pouvoir temporel », et chacun demeurait à sa place. Du vivant du Ve Dalaï Lama, qui réunifia le Tibet, le dirigeant mongol Goushri Khan siégeait sur un trône plus bas que le chef spirituel du pays des neiges pour bien marquer le rapport de hiérarchie entre les deux hommes. Goushri Khan ne demanda comme récompense, pour avoir largement participé à l'unification du pays, que la seule bénédiction du chef spirituel des Tibétains.

Chez les anciens Celtes, les druides étaient entourés d'un très grand respect et tout le inonde leur obéissait, y compris les rois. Ce sont eux, d'ailleurs, qui veillaient à ce que le choix du roi se fasse dans les meilleures conditions et soit « régulier et bénéfique ». Comme le dit Françoise Le Roux : « La royauté celtique a vécu à l'ombre et pour ainsi dire sous la protection du sacerdoce druidique. » Le recrutement des druides n'était pas héréditaire et tous ceux qui le désiraient et en avaient la capacité pouvaient suivre l'enseignement pour devenir druide.

On a caricaturé le système des castes de l'Inde ancienne. On a oublié que « plus le rang est élevé dans la société, plus les obligations morales et les restrictions sont sévères ». Un brahmane, la caste la plus élevée, celle qui détient la connaissance, « ne peut posséder que très peu de biens matériels [...] En revanche, un membre de la caste artisanale, un shudra, a beaucoup plus de liberté. À tel point que les bateliers du Gange, quand ils se disputent, se menacent mutuellement : "Par ma malédiction tu renaîtras brahmane..." »

Cependant, toutes les sociétés traditionnelles sont loin d'avoir un système de castes aussi rigide qu'en Inde ancienne. Dans la société pharaonique. un « fils de paysans peut prétendre aux plus hautes fonctions de l'État ». C'est ainsi qu'un personnage aussi important qu'Imhotep, grand prêtre d'Héliopolis et organisateur de tous les grands chantiers de l'époque, était un simple fils d'agriculteur. Amenhotep, l'un des plus grands sages reconnus de l'ancienne Égypte, qui fut l'éminence grise du roi et de la reine Tiyi, était le fils d'un petit fonctionnaire. Senmout, ministre et architecte de la reine Hatcheptout, était l'enfant d'un modeste artisan. Des prêtres étaient même chargés de repérer les enfants aptes à suivre l'enseignement sacré des Temples. Ces derniers devenaient médecins, officiers, scribes, prêtres. etc., en fonction de leurs qualités, de leurs aptitudes, pour que se perpétue l'enseignement sacré sur lequel était fondée la civilisation de l'ancienne Égypte.

Dans ces sociétés traditionnelles, la caste sacerdotale dûment choisie était donc la gardienne de la Tradition. Les prêtres étaient l'axe autour duquel gravitait la vie sociale, ils étaient la source de l'harmonie du royaume. Sans leur présence, les individus ne pouvaient que s'égarer, et la société sombrer dans le chaos.

Toute société humaine se retrouve finalement gouvernée par une élite. Même le communisme, qui voulait abolir la hiérarchie du monde bourgeois, se retrouva dirigé par une caste de privilégiés, peut-être plus tyrannique et violente que celle qu'ils avaient bannie. Le problème est simplement de savoir quelle élite nous voulons avoir. Est-ce celle de la finance, de la noblesse, de penseurs médiatiques, de techniciens. ou même de l'apparence, comme on le voit avec l'importance actuelle des acteurs, des actrices et des mannequins?

Les sociétés traditionnelles, au sens où l'entendait Guénon. ont toujours privilégié les personnes consacrées à la quête du spirituel. Une élite que nous avons oubliée depuis longtemps et qui n'appartient même plus à nos références scolaires.

Une expression populaire parle de « marcher sur la tête ». Nous pouvons dire que la modernité « marche sur la tête ». Elle a renversé la hiérarchie véritable et les valeurs de sagesse qui en découlent. Ce qui doit être normalement en haut se retrouve en bas, et le bas domine, pour le plus grand malheur de l'être humain.


Erik Sablé, « René Guénon »



mercredi, août 19, 2015

L'Europe est envahie !


L’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne indique que 107 500 immigrés clandestins ont pénétré dans l’Union européenne pour le seul mois de juillet.

Les autorités européennes font preuve d'une étrange passivité face à cette immigration massive qui ne fait que commencer. Plusieurs dizaines de millions de personnes attendent aux frontières de l'Europe.

Cette invasion est-elle planifiée par l'oligarchie mondialiste contre-traditionnelle ?

Avec la connivence de Bernard-Henri Lévy, Nicolas Sarkozy, qui n'a jamais caché son mondialisme, avait-il lancé sa croisade contre Kadhafi pour faire sauter le verrou libyen et ouvrir les portes de l'Europe à des millions d'immigrés ?

« L’objectif des mondialistes, écrit Hervé Ryssen, est de détruire les cultures traditionnelles enracinées pour parvenir à un monde uniforme. [...]

« L’immigration, explique Ryssen, n’est pas un phénomène naturel. Elle est planifiée, organisée, orchestrée par des oligarchies financières, par des groupes de pression bien identifiés, qui l’utilisent pour diluer les peuples ethniquement homogènes et affaiblir leur résistance. Leur objectif est de détruire les vieilles nations et d’instaurer à leur place une société « ouverte », sans frontière, adorablement métissée (*), qu’ils pourront alors dominer aisément. Cet ennemi a pris les leviers de commande chez nous et nous utilise pour parvenir à ses fins. Il sait merveilleusement utiliser les masses musulmanes contre nous, à l’intérieur de nos propres nations, où il facilite toujours leur installation, aussi bien que sur le plan international, comme on a pu le voir en Bosnie par exemple, ou comme on peut le constater quand il favorise l’entrée de la Turquie dans la Communauté européenne. » [...]


« Il est bien certain, poursuit Ryssen, que tout est mis en œuvre pour nous faire renier nos racines, nos traditions, notre histoire, nos familles et nos patries, afin de mieux nous faire accepter la société « ouverte » chère aux esprits cosmopolites et l’idée d’un gouvernement mondial. Alain Finkielkraut a insisté sur ce point : « Le Mal, écrit-il, vient au monde par les patries et par les patronymes. » L’homme post-moderne doit cesser de « pourchasser les traces du passé en lui-même comme dans les autres. » Son titre de gloire, « c’est d’être cosmopolite, et de partir en guerre contre l’esprit de clocher. » A partir de là, on peut enfin admettre l’idée d’une « confédération planétaire », comme le souhaite le sociologue Edgar Morin dans tous ses livres, ou mieux encore, œuvrer pour l’instauration du gouvernement mondial, ainsi que l’exprime Jacques Attali : « Après la mise en place d’institutions continentales européennes, apparaîtra peut-être l’urgente nécessité d’un gouvernement mondial. » (Dictionnaire du XXIe siècle). 

*) Bullshit ! Le racisme est une connerie ! Le racisme est anti-traditionnel : 
RenéGuénon et la politique.

mardi, août 18, 2015

Condamné à mort pour avoir critiqué la franc-maçonnerie




Marquès-Rivière « avait abjuré le Bouddhisme pour être réconcilié avec l'Eglise, Rivière avait également renié la Maçonnerie à laquelle il avait appartenu de même qu'à divers groupements plus ou moins occultistes. Fut-ce spontané de sa part ou lui en fit-on une obligation, je l'ignore, toujours est-il que fin 1930 ou courant 1931, il publiait un ouvrage violemment antimaçonnique "La trahison spirituelle de la Franc-Maçonnerie". Là aussi il y avait des critiques parfaitement justifiées de la mentalité des Maçons français modernes, de leur action sociale et politique, de leur attitude antireligieuse. Mais l'auteur ne distinguait pas entre Maçonnerie ancienne et Maçonnerie moderne, de sorte que le lecteur pensait forcément que la Maçonnerie était essentiellement antireligieuse et socialement subversive ; d'autre part, il attribuait à la Maçonnerie des théories et pratiques de groupes occultistes et théosophiques dont certains membres étaient Maçons. Il publia encore, avant la guerre, un ouvrage antimaçonnique en collaboration, je crois, avec un certain William Henry... qui n'était autre que M. Alec Mellor. En tout cas, que ce soit seul ou en collaboration avec Rivière, Mellor a publié des écrits anti-maçonniques sous le pseudonyme de William Henry.

Deux ou trois ans avant la guerre de 1939, paraissaient successivement trois livres de Marquès-Rivière : "L'Inde secrète et sa magie", "Le Yoga tantrique hindou et tibétain", "Rituel de magie tantrique". Rivière qui, cette fois, avait passé plusieurs mois dans l'Inde, avait de nouveau quitté le Christianisme et avait, paraît-il, enfin découvert aux Indes le gourou qu'il lui fallait et avait senti se réveiller tout son amour de l'Asie, mais pas celui de la Maçonnerie, de sorte que, quand survint l'occupation allemande en 1940, sa place était tout indiquée dans les services antimaçonniques. Ce qui fit beaucoup de bien à son portefeuille.

Marquès-rivière collabora aux "Documents maçonniques", dirigés par Bernard Faÿ, fut l'un des organisateurs de l'exposition anti-maçonnique, enfin le scénariste du film : "Forces Occultes". Rivière quitta Paris en direction de l'Est en même temps que les troupes allemandes et je n'ai jamais su ce qu'il était devenu. De plusieurs côtés, on m'a affirmé qu'il était vivant bien après la fin de la guerre, mais comme on le disait tantôt réfugié en Espagne ou en Amérique du Sud, tantôt enfermé dans un monastère japonais ou tibétain, je reste incertain quant à son sort. Rivière fut condamné à mort par contumace, ce qui a été généralement considéré comme excessif, personne ne l'ayant jamais accusé d'avoir dénoncé qui que ce soit. Son activité fut purement littéraire et documentaire. »


Source : Souvenirs (confidentiels) autour des "Etudes Traditionnelles"

dimanche, août 16, 2015

Gérald Bronner



Le sociologue Gérald Bronner est un paladin de la pensée unique qui participe régulièrement aux joutes médiatiques organisées par le système afin de pourfendre les « complotistes ». Bronner, armé de son épée cartésienne, est un universitaire formaté, un censeur retors dont la mission est de dénigrer les internautes qui formulent des observations et des interrogations dérangeantes.

Bronner n'a aucune compétence pour faire autorité en matière de conspiration. En effet, les personnes qu'il classe avec mépris dans la catégorie des conspirationnistes subodorent souvent une réalité qui échappe aux dogmes matérialistes des universités.

La jactance sociologique que Bronner déverse dans les médias et dans ses livres est nulle et totalement ringarde face aux phénomènes qui relèvent de l'eschatologie.

Bronner est sans aucun doute un agent (conscient ou inconscient) de la contre-tradition mondialiste dénoncée par René Guénon. 
N'a-t-il pas reçu le "prix Procope des Lumières" des mains de Jacques Attali, l'inquiétant propagandiste d'une gouvernance mondiale ? Attali, dans son dictionnaire du XXIe siècle, parle d’« éveiller une conscience de l’unité planétaire », expression très nouvel âge. Il invite clairement chaque « sédentaire à faire table rase du passé, à oublier ses traditions ancestrales, à rejeter tout ce qui pouvait le lier à sa communauté d’origine, qu’elle soit nationale, ethnique ou spirituelle. »


Procope des Lumières
Des chiens de garde du système

Un signe ? Procope peut s'entendre comme un mot franglais « Pro-cop », Pro-flic, « pour des flics de la pensée ».

Les membres du jury de « Pro-cop », dont le président est Jacques Attali, appartiennent tous à la sphère médiatique qui excelle dans l'art de désinformer :

Christophe Barbier (directeur de la rédaction de L'Express) ;
André Bercoff (journaliste) ;
Malek Chebel (chouchou des médias pour désinformer sur l'islam) ;
François de Closets (journaliste faux rebelle) ;
Roger-Pol Droit (philosophe et journaliste) ;
Caroline Fourest (journaliste traqueuse de conspirationnistes) ;
Alexandre Lacroix (Rédacteur en chef de Philosophie Magazine) ;
Aude Lancelin (Directrice adjointe de la rédaction du Nouvel Observateur) ;
Olivier Poivre d’Arvor (directeur de France Culture).



Les "conspirationnistes" ne cessent de l'affirmer, et ça agace les chiens de garde comme 
Gérald Bronner : les médias sont contrôlés par les riches, l'hyper-classe mondialiste si chère au talmudiste Jacques Attali.

Pour en savoir plus :
http://lesmoutonsenrages.fr/2013/01/24/medias-francais-sous-controle/



Étonnante scène, tirée du film "My Dinner with Andre", réalisé par Louis Malle, un avertissement datant de 1981!



vendredi, août 14, 2015

Daech, entre islam et mécréance




Daech, entre islam et mécréance


D'après le livre « Le piége Daech - L'Etat islamique ou le retour de l'Histoire »

par le général Joseph





L'irruption de l'Etat islamique sur tous les écrans mondiaux a un double pouvoir de sidération. Un califat avec une armée de 30 à 50 000 hommes naît des confins du Levant et du désert irakien en moins de temps qu'un mauvais génie pour sortir de sa lampe. Sa guerre de conquête s'accompagne d'une présence efficace sur le front médiatique, particulièrement virulente à l'égard de ce qui choque l'opinion publique de l'Occident. Son influence en est donc démultipliée. Ces deux éléments conjugués plongent dans l'effroi depuis plusieurs mois les puissances européennes et les Etats-Unis qui ont monté à la hâte une coalition militaire, comme par obligation morale, mais sans projet politique, même à court terme.

Ce constat, dressé par l'historien Pierre-Jean Luizard, dévoile deux formes d'incuries en retour. En premier lieu, le voile se lève sur la totale ignorance des journalistes sur le sujet qu'ils doivent traiter. Aucun ne dit vraiment ce qu'est l'Etat islamique au-delà du visage que celui-ci présente de lui-même. Seules des bribes d'informations, parfois erronées, et des images volontairement violentes parviennent jusque chez nous sans que quiconque ne prenne la peine de dévoiler le dessous des cartes. Nul contexte historique, nulle explication ethnique ou religieuse, ne percent dans les nombreux papiers desquelles ne coulent que des larmes de crocodiles faisant fi de toute analyse froide et honnête du phénomène.

Cette première carence des média se répercute automatiquement sur l'opinion publique, et de fait sur les gouvernants des pays occidentaux, incapables de tracer une ligne claire de leur action au Proche-Orient. Tout n'apparaît que sous la forme du chaos, du choc et du cafouillage. (Qu'il en soit réellement ainsi est encore une autre histoire, que nous ne goûtons pas ici pour le moment.)

Dans son ouvrage "Le piège Daech", sous-titré "L'Etat islamique ou le retour de l'Histoire", Pierre-Jean Luizard présente une synthèse de moins de 200 pages qui répare avec célérité et pertinence les nombreuses bévues des éditorialistes et autres chroniqueurs. Fidèle à sa discipline, ce spécialiste de l'Irak, de la Syrie et du Liban replace la naissance et le développement de Daech sous le haut patronage de l'Histoire, le seul qui vaille. Plutôt que de présenter un phénomène ex-nihilo, Pierre-Jean Luizard s'attache à remonter le fil des causes à travers l'histoire récente et celle, plus ancienne, du début du siècle dernier.

Pour comprendre l'émergence de ce califat, relativement artificiel, et éviter de tomber dans son piège, il convient de comprendre l'immense bouleversement que vit la région depuis une dizaine d'années, dont les Etats-Unis portent en large partie la responsabilité. Celle-ci s'accompagne nécessairement d'une réflexion sur l'ordre ancien né lors de la chute de l'Empire ottoman, issu des volontés des puissances européennes alliées, le Royaume-Uni et la France figurant au premier rang.

Au-delà de la mise en perspective historique, Pierre-Jean Luizard observe deux éléments qui ont toute leur importance : la conquête politique et le maintien au pouvoir de ces nouveaux combattants islamistes, puis l'impact géopolitique de ce nouvel acteur qui annonce la redistribution des cartes de la région, et la disparition programmée et voulu des Etats actuels. "Une longue période historique s'achève : on ne reviendra pas au Moyen-Orient que nous avons connu depuis près d'un siécle. Une guerre lancée sans perspectives politiques n'est-elle pas perdue d'avance ? (p.178), interroge l'auteur en ouverture finale, décelant ici le fameux piège qu'il dénonce dans ce retour de l'Histoire que l'Occident ne semble pas avoir anticipé en se lançant dans une demi-guerre... qui ne fait que renforcer la légitimité internationale de l'Etat aspirant.


La Conquête de L'Etat islamique

Dans sa mythologie, l’État islamique se réfère aux premiers temps de l'Islam, à ceux des compagnons de Mahomet et à l'époque chargée de gloire qui les a vus s'emparer de territoires immenses jusqu'à remonter au cœur de l'Europe en à peine un siècle. Et cette inspiration est sans doute la bonne au regard de la vitesse à laquelle le territoire contrôlé par le nouvel Etat islamique s'étend de la Syrie jusqu'aux faubourgs de Bagdad, un temps menacés. Pour s'en convaincre, il suffit de reprendre la chronologie des événements.

En 2006, Al-Qaéda en Irak forme avec cinq autres groupes jihadistes le conseil consultatif des moudjahidin en Irak, qui proclame le 13 octobre l'Etat islamique en Irak. Passent la vague des printemps arabes et les insurrections en Syrie. En

2011, le Jabhat al-Nusra se crée dans ce dernier pays.

En mars 2013, Raqqa tombe aux mains de ce groupe jihadiste d'obédience salafiste, et donc sunnite. Un mois plus tard, l'Etat islamique en Irak se rebaptise Etat islamique en Irak et au Levant. Dans la foulée, il fait une OPA digne des plus grands complots de l'Histoire en prétendant que Jabhat al-Nusra est la branche de l'Etat islamique en Syrie. La ruse prend. Un temps. En juin 2013, al-Nusra renouvelle son allégeance à Al-Quaéda. Rattachement opportun, qui vaut surtout par la virtualité de cette organisation, et la liberté qui en découle. Surtout les deux organisations s'opposent totalement sur la stratégie à suivre.

En décembre 2013, l'Etat islamique ne s'en laisse pas conter et, grâce aux renforts de divers groupes changeant d'allégeance, s'empare de Raqqa et de Deir ez-Zor dans le Nord-Est de la Syrie, zones frontaliéres de l'Irak. Parallèlement, en janvier 2014, l'Etat islamique progresse à l'opposé et s'empare de Falloujah. Six mois plus tard, grâce à une alliance avec les Kurdes qui se retournera, ce sont Mossoul et Tikrit qui tombent dans l'escarcelle de l'Etat islamique.

Le 29 juin 2014, Abou Bakr al-Bagdadi se proclame calife des musulmans et l'Etat islamique en Irak et au Levant (Dawla islémiyya fé al-'éraq wa ach-Chém en arabe et dont l'acronyme formé par les ennemis politiques du groupe est Daech) devient Etat islamique tout simplement.


Ce groupe combattant réalise ainsi le véritable projet politique qui justifie son action : la création d'un califat transnational qui ne tient pas compte des frontières héritées des accords Sykes-Picot de 1916, et qui réunit les tribus sunnites sous une même autorité autonome. Surtout, dans la mesure où cette proclamation "s'appuie sur un minimum d'ancrage territorial, il s'agit de bien plus qu'un simple coup de force symbolique : on fait désormais face à une réalité dont la force d'attraction est démultipliée. Ce qui distingue l'Etat islamique de tous les autres mouvements djihadistes, c'est bien la volonté d'appliquer la charia sur un territoire spécifique doté de son propre Etat et de ses propres institutions. Il y a là une rupture fondamentale avec la pratique d'Al-Quaéda dans la mesure où il offre aux communautés sunnites qu'il sollicite une sortie vers le haut. Al-Quaéda, en revanche, n'offre de son côté que le terrorisme et une guerre sans fin, avec une perspective très lointaine et peu réaliste d'instauration du califat." (p. 152)

Pierre-Jean Luizard insiste donc sur la dimension réellement politique de l'Etat islamique. Longtemps virtuel en Irak, de 2006 à 2011, la guerre civile syrienne procure aux stratèges de cet Etat en devenir l'occasion de pénétrer et de revendiquer un territoire qui efface la frontière arbitraire qui sépare Irak et Syrie. Ce faisant, ils portent un coup fatal, quoique symbolique, aux Etats mandataires nés au sortir de la Première guerre mondiale.

Le 10 juin 2014, au poste-frontière de Yaaroubiya, ils diffusent même sur les réseaux sociaux l'effacement au bulldozer de la dite frontière. Communication moderne. Symbole historique. Il y a beaucoup à apprendre de Daech.

Dès août 2014, les troupes de l'Etat islamique se dirigent vers la plaine de Mossoul et le Kurdistan. C'est le début de la coalition internationale anti-Daech qui englobe 22 pays. Puis advient le long siège de Kobané et les premiers reculs de l'irrésistible ascension de l'Etat islamique.



Tenir les territoires conquis

Cette présentation succincte des soubresauts et de l'expansion de l'Etat islamique n'explique pas les raisons de cette marche jusqu'à présent victorieuse. Là encore, il convient d'apprendre de ces guérilleros du désert, bien plus expérimentés que ne le laissent supposer leur advenue médiatique.

Premier facteur, la volonté politique et l'organisation qui en découle : "A la différence d'Al-Quaïda, l'Etat islamique se caractérise bien ainsi par un souci de territorialisation du pouvoir qui met désormais en avant un Etat en construction, un souverain (le calife), une armée – et pas seulement un groupe de moudjahidins, comme les combattants d'Al-Qaéda - et même une monnaie !" (p. 26)

Bref, l'Etat islamique dispose d'une véritable structure pensée dans une finalité politique.

Deuxième facteur, il dispose aussi de ressources économiques : les dons de riches privés du Qatar, des Emirats ou même d'Arabie saoudite. Il faut y ajouter les biens dont ils se sont emparés comme les 313 millions d'euros de la banque centrale de Mossoul en dollars et en lingots d'or. Il faut y ajouter le trafic de pétrole, une vieille pratique qui existe avec ses réseaux depuis l'Irak de Saddam.

Troisième facteur, l'Etat islamique possède une véritable armée avec d'anciens officiers sunnites de l'armée de Saddam Hussein qui ont été chassés ou bloqués dans leur avancement par les autorités chiites qui se sont emparées du pouvoir en Irak. Ajoutons que cette armée dispose souvent d'un très bon matériel américain pris ou abandonné par l'ennemi. La rumeur veut que l'Etat islamique possède même des avions de chasse dérobés à la Syrie lors de la prise de Deir ez-Zor, et des pilotes pour s'en servir. A confirmer toutefois.

Quatrième facteur, l'Etat se structure comme un "Etat de droit islamique". Falloujah a été le laboratoire de cette expérience de gestion. Il ne pratique pas le racket, mais lève ses propres impôts en conformité avec la charia et assure de fait une forme de sécurité aux populations, relativement passives et lassées des guerres, qui prêtent volontiers allégeance, persuadées que "l'Etat irakien n'est pas réformable, qu'il est une construction américaine, colonialiste - au même titre que tous les Etats de la région" (p.30). Dans la même veine, et c'est intéressant de le noter, l'Etat islamique mène une guerre féroce contre la corruption, qui gangrène et discrédite l'Etat irakien mis en place en 2005. Une anecdote pour illustrer ce fait : à Mossoul, les miliciens de l'Etat islamique vainqueurs d'une armée irakienne en débandade exécutent publiquement les responsables de la corruption dès la prise de la ville. Cette discipline s'applique aussi à ses membres. Il suffit de demander au Syrien Abou Mountazer, l'un des dirigeants de l'Etat islamique, ce qu'il pense de sa décapitation et de sa crucifixion pour "vol et détournement de fonds"... Ces châtiments exemplaires qui ne sont pas des exécutions de masse guérissent les futures tentations, et permettent à la population de redécouvrir des produits de première nécessité à des tarifs abordables.

"La police des mœurs exerce aussi un contrôle très strict des prix sur les marchés et on connaît de nombreux cas d'exécution pour spéculation et accaparement" (p. 157), précise un Pierre-Jean Luizard presque admiratif d'un système aussi simple et efficace.

Cinquième facteur, très lié au précédent, l'Etat islamique n'a pas de ministères mais des départements administratifs spécialisés. Il y a sept administrations provinciales, dont les frontières ne se soucient point de celles des Etats. Relevons un pouvoir judiciaire d'obédience religieuse avec les qadis, qui possèdent leur propre police. A côté existe en plus une police des mœurs, précédemment citée. Enfin, il n'y a pas de pouvoir législatif puisque la charia est la loi, mais une assemblée consultative des notables. Ajoutons que l'éducation et la propagande ne sont pas des secteurs négligés par le nouvel Etat.

Sixième facteur, l'Etat conquiert. Il attaque ses ennemis précédé de la terreur émise par sa propagande. Il pénètre dans les cités en libérateur, puisqu'il ne progresse que sur des terres sunnites, où ceux-ci ont été mis à la marge par les pouvoirs centraux (cela est surtout valable pour l'Irak). Il administre enfin en s'appuyant sur le pouvoir local. Dans les 48 heures qui suivent la prise d'une ville, il remet, en échange de l'allégeance de la cité à l'Etat islamique et le respect absolu de la charia, tout le pouvoir aux conseils ou tribus locaux. Ainsi, il n'apparaît pas comme un occupant, et ne perd pas de temps en gestion dans sa phase de conquête militaire. L'Etat islamique agrège sans digérer, et la méthode porte ses fruits pour le moment.

Septième facteur, et ce n'est pas le plus négligeable, la force de l'Etat islamique est de surgir dans le chaos de systèmes décrépits ou injustes. "La crise des Etats, une conséquence des printemps arabes et de l'occupation américaine en Irak, est aussi celle des autorités religieuses sunnites qui étaient traditionnellement liées à ces Etats. Leur disparition, dans un contexte général d'éclatement de l'autorité religieuse sunnite, laisse une situation de vide que l'Etat islamique a su exploiter." (p.10). Il faut de surcroît préciser que l'Etat islamique est l'enfant d'une guerre de religion féroce entre les chiites et les sunnites, commencée il y a 10 ans en Irak, et qui s'étend désormais à la Syrie, demain au Liban, et peut-être au-delà.

Puisqu'il faut bien en finir, cessons là l'exposé de ce condensé de la complexité orientale. Plongez donc dans les pages du "Piège Daech", et découvrez en quelques heures que la trahison des espoirs arabes d'il y a un siècle produit une onde encore perceptible aujourd'hui. Analysez avec l'auteur le jeu infâme des Etats-Unis dans la région depuis 70 ans. Un jeu particulièrement cynique et sanglant ces 30 dernières années. Enfin, préparez-vous à la vue d'une nouvelle carte du Moyen- Orient. Voyez naître sous vos yeux les hauts fourneaux où fondront nombre d'Etats de la région : Irak, Syrie, Liban, Jordanie, et même Arabie saoudite et Turquie. Tous ne disparaîtront pas, mais tous seront touchés. Qu'une telle révolution ensuite soit dirigée, ou du moins "maîtrisée" par quelques grandes puissances, c'est le jeu normal des intérêts qui s'affrontent, mais ont-elles une véritable conscience de l'enjeu d'ailleurs Pierre-Jean Luizard avertit :

"Nous y avons déjà fait allusion au début de cet ouvrage mais tout se passe comme si l'Etat islamique avait consciencieusement listé tout ce qui peut révulser les opinions publiques occidentales : atteintes aux droits des minorités, aux droits des femmes, avec notamment le mariage forcé, exécutions d'homosexuels, rétablissement de l'esclavage (...). Sans même parler des scènes de décapitation et d'exécutions de masse. Mais, loin de se réduire aux caprices d'une idiosyncrasie culturelle barbare, le discours de l'Etat islamique porte une puissante dimension universaliste qui séduit bien au-delà de sa base arabe sunnite moyen-orientale. Quand on relit « Le choc des civilisations » de Samuel Huntington, on est frappé du jeu de miroirs qui s'instaure avec les conceptions du salafisme djihadiste. L'Etat islamique reprend parfois mot pour mot les thèses de Huntington afin de mettre en scène un tel choc des civilisations. Il ne s'agit pas d'un conflit entre deux cultures, entre Orient et Occident, entre arabité et monde euro-atlantique, mais d'un choc de titans entre islam et mécréance." (p.169)

Le magazine de propagande de l'Etat islamique porte le nom du village de Dabiq, proche d'Alep, ultime bataille avant le jugement dernier, d'après plusieurs hadiths, qui permettra la conquête de Byzance et de Rome après la défection des armées chrétiennes. Le message est clair.


Source : LE LYS NOIR (bulletin anarcho-royaliste).






Daesh serait plus excitant que la ripoublique

Autrefois, le peuple français était redevable à de courageux défenseurs de la liberté. Le pays était dirigé par des princes (premiers serviteurs de l'Etat), des héros de la nation, des modèles pour la jeunesse.

Aujourd'hui, des bouffons cyniques et avides se servent sans vergogne au sein de la plus écœurante et plus corrompue des oligarchies de l'histoire.

Pour les jeunes en quête d'un idéal, l'ensemble de la classe politique française et tout le système avec sa sous-culture de la consommation, c'est de la merde !

Le capitaine Saint-Lazar s'interroge dans le Lys Noir (bulletin anarcho-royaliste) : « Et si Daesh était beaucoup plus sexy que la république ? » L'analyse de Saint-Lazare n'est pas celle d'un intellectuel. Il s'exprime en guerrier, et ça décoiffe...

« Quand on a 18 ans, dit le capitaine Saint-Lazar, on rêve de marquer l’histoire, d’y entrer même, à cet âge je voulais m’engager dans la légion jusqu’à recevoir la seule tarte dans la gueule que mon père m’ait jamais donnée… Au regard de cette aspiration universelle qui habite le cœur bouillant de tous les jeunes, livrons-nous à une rapide étude des offres actuelles susceptibles de les remplir :

« Le sommet, le N°1, c’est le président de la République, le bien nommé François Hollande et avant lui c’était Sarkozy !!! Première observation : on repassera pour le coté sexy !

« Mais allons plus loin, que nous montre cet homme ? En deux mots : humainement c’est un lâche immoral en amour et politiquement, un opportuniste indécis et menteur, en somme un mec à qui personne de 7 à 77 ans ne souhaite ressembler. Mieux encore, c’est le parfait contre exemple, tout ce qu’un jeune homme de 18 ans ne veut pas devenir. […]

« Vous me direz, il y a écrit sur les frontons des écoles : Liberté, Egalité, Fraternité… N'est-ce pas de l’idéal en béton ça ? Certainement, quoi que ce soit discutable, mais admettons, une question se pose alors : qui l’incarne ? Qui sont les exemples, là tout de suite ? Heu... Bilan catastrophique, 80% des français rétorqueront foutaise, foutaise et triple foutaise ! Tant la liberté, juste celle de s’exprimer, semble réservée à certains, tant l’égalité semble plus égale pour Cahusac, Juppé, Sarkozy, Balkany et consort que pour Kevin ou Mohamed au commissariat pour avoir proclamé qu’ils n’étaient pas Charlie, enfin le plus idéal des trois : la Fraternité ! Ah la Fraternité !

Mais comment peut-on se figurer être frère avec François Hollande ? Lui et ses copains de la classe politico-médiatique passent leur temps à répandre leur profond mépris du peuple ramené à sa condition de beauf indécrottable (le beauf de Charlie). […]

« Revenons à notre jeune de 18 ans et à ses aspirations profondes. Il recherche de la transcendance, du dépassement, une cause pour laquelle il est prêt à tout donner jusqu’à sa propre vie. La République, elle, dit NIET à la transcendance ! Dieu et toutes ces fadaises de demi-débile, tu as le droit mon petit, mais chez toi, dans ta chambre si tu as bien fermé les volets avant. Elle beugle à qui veut l’entendre : Sainte Laïcité tu ne profaneras point. Son panthéon c’est Voltaire et Rousseau, ses figures vivantes, Weil et Taubira. La mystique Républicaine qui pourrait interpeller notre jeune, lui fournir une cause, une vraie, qu'il montre que c'est un homme, cette mystique n’existe tout simplement plus, avant il y avait la nation, le patriotisme, mais aujourd'hui c'est fasciste, alors y'a plus rien et bon courage au laborieux Peillon pour nous en pondre une. Pour être juste et en y regardant de très très près on peut quand même peut-être trouver un semblant d’idéal humaniste issue des lumières, idéal assimilable à une mystique, mais patatra, nos brillants défenseurs des valeurs républicaines, depuis le 11 janvier de l'an de grâce 2015, ont tout ramené à Charlie, les valeurs c'est Charlie! Et n’ont guère, comme unique combat à proposer à notre jeune tout bouillant, que de donner sa vie pour défendre le suprême droit au blasphème contre le Prophète ou le Christ, jeune qui n'en déplaise à nos saints laïcards est souvent musulman ou de culture musulmane et parfois chrétien quand même en vers et contre toute la merde qu'a déversé l'éducation nationale dans son petit cerveau depuis l'enfance. [...]

Le capitaine aborde l'Etat islamique : « Son premier avantage qui n’est pas des moindre est que l’Etat islamique propose des choses claires, des choses simples, qu’il ne s’embarrasse pas de détails et qu’il agit conformément à ce qu’il annonce. L’Etat Islamique commence par proposer une figure et un guide suprême : le Prophète (en face en république française, l’autorité suprême c’est François Hollande !!!
- le capitaine se marre...) qu’il faut imiter, c'était un guerrier, et qui a donné le Coran dans lequel Dieu parle. Il n’y a donc rien à ajouter, tout est dans le Coran.

« Que promet Dieu à ses fidèles ? Le paradis, c'est-à-dire le bonheur éternel ! Ouahou !!!! (En face, c’est des putes et des grosses bagnoles, comme DSK). Que demande Dieu à ses fidèles contre le paradis ? Conquérir rien de moins que le Monde entier… Ouahou !!!! Comment faire ? Se battre, être sans pitié et parfois, suprême gloire terrestre, se sacrifier ! Ouahou !!!! Tout ceci, images très bien faites à l’appui où l’on voit les héros qui ont eu le courage de suivre ce chemin de clarté et de lumière. Sont montrées des hordes en armes sur des 4x4 rutilants, en colonnes bien alignées, étendards noirs flottant dans le vent des sables du désert sous un ciel bleu éclatant ! Ouahou trois fois Ouahou ! Le Ché n’a plus qu’à se rhabiller , c’est ultra romantique et, je vous le dis tout net, ça parle au jeune de 18 ans, ça le fait vibrer complet ! Tellement plus que des Macron, Wauquier et autre Belkacem, dernière livraison républicaine, machines blafardes à débiter des mensonges sous cellophane, vautrés et engloutis dans leurs petits privilèges, s'ils se battent un jour, ce sera pour les conserver.

« Alors vous me direz, c’est quand même horrible ce qu’ils font l'Etat Islamique ! Comment un jeune peut être attiré par ça ? Je vous répondrais que si vous dites ça c’est que vous n’avez rien compris à ce qui bat dans le cœur de nos jeunes garçons qu'on a tenté ici en France d'émasculer, à qui on propose de se déguiser en fille à l'école alors qu'ils attendent des grandes causes, de grands espaces, de l'altitude. C'est la conquête qui les faits rêver ! La guerre, pour eux, c'est bien. Ils veulent se battre, être des héros, ce n’est pas plus compliqué que ça ; ce qu'ils ne veulent pas c'est être des filles !!! Si on ne comprend pas ça, si on ne répond pas à ces aspirations, ils sont frustrés, ils s’emmerdent, ils se disent qu'ils sont des merdes, qu’ils servent à rien, à la fin ils cherchent ailleurs.

« L'Etat islamique, lui, leur offre tout ça sur un plateau de pétrole, ils ont très bien compris, eux, la psychologie du jeune de 18 ans n'en déplaise à la psychologue scolaire, féministe des bacs à sable, petite Mao en jupette qui s'excite à longueur d'entretien à tordre le réel pour le faire rentrer dans sa petite culotte. Tout barbares arriérés qu'ils sont, ils ont bien cernés les choses, et les atrocités qu'ils commettent, pourquoi les montrent-ils ? Pas uniquement pour faire peur au monde occidental mais pour séduire ce jeune au cœur chaud pour qui ces exactions ne sont rien d'autre que du courage. Pourquoi du courage ? Parce que c’est la guerre, qu'il faut prendre le monde et et que cette guerre est juste, il faut donc la gagner. »

Capitaine Saint-Lazar


"L'Occident moderne est la chose la plus dégoûtante de l'histoire du monde"

Une performance d'art moderne occidental : Être traîné avec une bougie dans l'anus sur un sol inondé et sale. La Russie est en train...