jeudi, février 09, 2023

Fuir et se cacher




Dans les années 1980, en Sibérie, là où les monts de l’Altaï rejoignent ceux du Saïan, des géologues russes ont découvert des vieux-croyants qui avaient fuit le monde depuis plus de quarante ans.

Les vieux-croyants, les raskoloniki, s’opposèrent aux réformes religieuses de Nikon le patriarche de Moscou. Ils tenaient à conserver dans son intégrité l’ancienne foi, de là le nom de vieux-croyants.

Cette crise fit émerger des profondeurs populaires, une mystique libertaire. Les vieux-croyants rejetaient l’autorité du tsar. Ils abhorraient toutes les lois impériales et cléricales, les papiers d’identité, l’argent, les jeux… Ils décrétaient : « L’amitié avec le siècle est une hostilité contre Dieu. Il faut fuir et se cacher ! »

« 
Fuir et se cacher » était la devise de cet érémitisme radical qui durant plus de trois siècles avait poussé les vieux-croyants dans les régions les plus sauvages de l’empire russe. Après une longue errance, un groupe de cette secte s’installa sur l’Abakan, dans une région impénétrable du Saïan.

Durant les années 1930, une famille, les Lykov, rompit avec la communauté pour vivre en anachorète au cœur de la taïga.

Les Lykov étaient redevenus les enfants libres de la nature. Les ermites trouvaient une grande partie de leur nourriture dans la Taïga. « Sans ses fruits, écrit Vassili Peskov, l’homme ne pourrait pas y vivre longtemps dans l’isolement total. Dès avril les bouleaux donnaient leur sève. On la recueillait dans des seaux d’écorce. S’ils n’avaient pas manqué de vaisselle, les Lykov en auraient sûrement fabriqué du sirop, par réchauffement. Mais allez poser un seau d’écorce sur le feu… On plaçait le seau dans le torrent, réfrigérateur naturel où la sève se gardait longtemps.

Après la sève de bouleau, on allait cueillir l’oignon sauvage et l’ortie. De l’ortie on faisait une soupe et l’on séchait des bottes pour l’hiver, utiles à la " robustesse du corps ". L’été venu, on ramassait les champignons (que l’on mangeait cuits au four et bouillis à l’eau), la framboise, la myrtille, l’airelle rouge, le cassis. (…)

Fin août arrivait le temps des récoltes, reléguant à l’arrière-plan tous les autres soucis. On allait à la cueillette des pommes de cèdre dont les graines faisaient office de " pommes de terre de la taïga ". Les cônes de cèdre les plus bas étaient décrochés à l’aide d’une longue perche de sapin. Mais il fallait toujours grimper à l’arbre pour secouer les plus hauts. Tous les Lykov – les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes – grimpaient aux cèdres avec aisance. Ils jetaient les pommes dans des cuves creusées, puis les décortiquaient sur des râpes en bois. Ensuite les graines séchaient à l’air. Une fois propres et sélectionnées, elles se conservaient dans les récipients d’écorce, à l’intérieur de l’isba et des garde-manger, protégées contre l’humidité, les ours et les rongeurs. » (Vasili Peskov, Ermites dans la Taïga, Babel, 1995)


Livre : Ermites dans la Taïga. PDF gratuit ICI.


jeudi, février 02, 2023

Les microzymas : les bâtisseurs de la Vie





Au 19ème siècle, le Pr. Antoine Béchamp, découvrait au cœur de tous les êtres vivants – végétaux, insectes, animaux, humains – des microcellules mesurant entre 30 et 60 nanomètres de diamètre. Plus de 40 ans de recherche et d’expérimentations rigoureuses lui ont permis d’en comprendre l’importance et le rôle dans le processus de la vie :

Ce sont ces microzymas qui bâtissent les bactéries ou microbes, les cellules, les organismes complexes.

Les bactéries sont toujours endogènes (bâties par nos propres microzymas) et ont pour fonction de nous guérir.

Quasiment immortels, on les retrouve dans l’humus après la mort d’un être vivant.

Ce sont eux qui synthétisent les enzymes ou zymases (d’où leur nom) et qui métabolisent les différents substrats qui constituent les êtres organisés.

C’est au cœur de ces microzymas qu’ont lieu les combustions et la respiration cellulaire.

Redécouverts à la fin des années 2000 par des géologues, ils ont été rebaptisés "nanobes" ou "nanobactéries". Le professeur Philippa Uwins en Australie a même décelé au cœur de chacun d’entre eux un cristal de silicium.Il est clair qu’ils sont présents partout au cœur des êtres vivants organisés. Ce qui peut expliquer la confusion faite par les biologistes avec les virus. Mais ils ne sont pas des virus, ils ne sont pas "contagieux" et n’envahissent jamais un organisme complexe – même lorsqu’ils sont assemblés en telle ou telle bactérie. Tout cela a été démontré de manière rigoureuse par le Pr. Béchamp.

Nous pouvons comparer les êtres vivants organisés aux fourmilières : les fourmis sont les microzymas, mais l’être organisé est la fourmilière.

La réalité des microzymas et tout ce que nous savons de manière vraiment scientifique sur leur rôle et leurs fonctions nous permettent de sortir de la peur :

IL N’Y A PAS DE GUERRE BACTÉRIOLOGIQUE OU VIRALE.

Croire qu’une maladie est causée par un virus ou une bactérie, c’est croire que le tas de fumier est fabriqué par les mouches qui tournent autour !?
Comment pouvons-nous gober de pareilles âneries ?

Extrait du cours du Dr Alain SCOHY, "Les MICROZYMAS" (PDF gratuit), d’après les découvertes du Pr. Antoine Béchamp.


Autres PDF gratuits :

Antoine Béchamp :

- "La théorie du microzyma et le système microbien"


- "Sur l'état présent des rapports de la science & de la religion"






mercredi, février 01, 2023

Les véritables maîtres de la franc-maçonnerie




Les Jésuites
Vidéo : https://youtu.be/wwHPz-XvnBc (52 minutes)



« La LOGE est la GEÔLE où les Jésuites tiennent les francs-maçons en esclavage », écrivait Helena Blavatsky au 19e siècle.

Un siècle plus tôt, à la veille de la révolution française, Nicolas de Bonneville (1760-1828) accusa les Jésuites d’avoir introduit dans la franc-maçonnerie la doctrine de la vengeance des Templiers, préludant la subversion internationale.


"Quand on lit les Ouvrages des Jésuites sur la Maçonnerie, et sur l'importance de ses antiques mystères ; sur l'origine et sur les progrès de cet Ordre, on imagine d'abord qu'ils n'ont voulu qu'amuser quelques lecteurs par des songes et par des folies innocentes : mais quand on est assez heureux pour étudier ces Ouvrages à l'aide du chiffre des Elus (code secret), on voit clairement alors qu'il ne s'agit rien moins que de renverser des empires et d'y entretenir un levain de discorde.

La Société des Maçons est aujourd'hui (1788) composée de plusieurs millions d'hommes et le nombre des Initiés croît chaque jour. C'est un phénomène dans la l'histoire de l'esprit humain ! Cette Société mérite bien, ce me semble, un peu plus d'attention que de s'y faire seulement incorporer, et après, de s'y mettre à travailler avec le grand nombre! On sait comment le grand nombre des Maçons travaille ! Pour que tous les Maçons puissent à l'avenir travailler comme il convient à des hommes, il leur faut d'abord acquérir un Passe-partout Jésuitique, il faut qu'ils aient le courage d'entrer avec nous dans les détails les plus dégoûtants. Nous les rendrons le moins obscur et le moins ennuyeux qu'il nous sera possible !

C'est au sein même de l'Histoire de notre Europe que nous irons choisir toutes nos preuves, Fiat Lux, éclairons l'humanité.

Dans la société des Rose-Croix, disciples de Bacon, se trouvait Elie Ashmole qui se rendit ensuite fameux comme antiquaire (érudit de l'antiquité). Cet Elie Ashmole et quelques autres membres de la Société Fraternelle (Rose-Croix) étaient en même temps de la Compagnie des Maîtres Maçons d'Angleterre : cette circonstance de leur direction ou grande maîtrise du Métier des Maçons servit à leur procurer sans frais un lieu commode pour leurs assemblées de Rose-Croix. Ces Rose-Croix se réunirent dans la Salle de la Compagnie des Maçons qui s'assemblaient alors et encore aujourd'hui, comme tous les autres corps de métier plusieurs fois dans l'année. Pour ne laisser aucun indice de leurs assemblées, tout Rose-Croix qui n'était pas du corps des Maçons, se fit recevoir comme les autres dans cette Compagnie d'ouvriers Maçons. Et pour se distinguer des Maçons ouvriers, ils s'appelèrent Maçons libres & acceptés - Free and accepted masons ».

Les assemblées de ces Rose-croix inquiétèrent les Jésuites, pour qui rien n'était caché : ils s'efforcèrent de s'y glisser en assez grand nombre dans un temps de guerres civiles, ou les Rose-Croix commençaient a s'assembler rarement. Ils dispersèrent aisément les bons qui fuient d'eux-mêmes toute assemblée tumultueuse; ils se firent des partisans. Enfin ils réussirent à s'y trouver les Maîtres.

En 1682 les Jésuites formeront du système Rose-Croix de FREE-MASONS un système nouveau de FREE-MASONRY : ils firent de la Maison Salomonienne de Bacon un Temple de Salomon : ils plièrent tous les symboles à leurs desseins, et à force d'en donner des explications bizarres dont le sens Jésuitique était réservé à leurs conjurés, ils infectèrent la source la plus pure. Ce n'est bientôt plus qu'une eau croupie d'où la peste volerait de toutes parts.

Montrons la correspondance exacte et une liaison complète entre les quatre degrés de la Société des Rose-Croix Maçonnés par les Jésuites et les quatre degrés de leur Ordre. A Maryland en Amérique et en Russie, il y a encore aujourd'hui quatre espèces de Jésuites : c'est-à-dire, il y a des Jésuites de quatre différents grades : Le Frère Laïque ou le Temporel, Temporalis – T – est du premier degré.

Le Scholastique, Scholasticus – S – qu'ils appellent après son deuxième Noviciat les Scholastique accepté ou approuvé, Scholasticus adprobatus – S –, est un Jésuite du deuxième grade : alors il devient Prêtre; mais il n'est encore admis à aucun Office ou emploi de l'Ordre.

Le Jésuite du troisième grade est le Coadjuteur spirituel – C – Coadjutor Spiritualis : par une nouvelle Profession solennelle des trois vœux de Chasteté, Pauvreté et obéissance, il est entièrement incorporé à l'Ordre. Il n'est point encore admis dans l'intérieur de l'ordre mais on lui confie déjà certains emplois. Ces trois espèces de Jésuites se nomment les Profès des trois vœux, Professi trium votorum.

Le dernier ou quatrième Jésuite est un NÔTRE – N – Noster ; c’est là le véritable membre de la Compagnie de Jésus, Socius Societats Jésu, S.S.I. Il fait sa quatrième Profession : c'est un vœu de la plus parfaite obéissance envers le Pape, ce qui signifie proprement dans leur langage « plein de restrictions mentales » le Général de leur Ordre.

Le NÔTRE, le Noster, s'appelle un Profès des quatre vœux ; Professus quatuor votorum.

Avant de pouvoir devenir un Noster il faut avoir 45 ans. C’est à l'emblème de ces quatre vœux que les Jésuites ont amené peu à peu tous les symboles & allégories du Grade unique des anciens Disciples de Bacon : ils ont fait une Maçonnerie qui tient dans la servitude et l'ignorance vingt millions d'hommes en Europe."


Nicolas de Bonneville, "Les Jésuites chassés de la maçonnerie, et leur poignard brisé par les maçons".

mardi, janvier 31, 2023

S'asseoir en méditation


(...) stopper la pensée, rechercher la quiétude, "ce sont là procédés hérétiques".




Lin-tsi enseignait le Chan (Zen) en Chine au IXe siècle de notre ère. « Un siècle et demi après Houei-neng, Lin-tsi a su donner à ce système qui se veut la négation de tout système, son expression sans doute la plus forte, son accent le plus humain, sa portée la plus large. » (Demiéville)

Lin-tsi :

"Il y a certains chauves aveugles qui, après avoir mangé leur plein de grain, s’assoient en Dhyâna pour se livrer à des pratiques contemplatives. Ils se saisissent de toute impureté de pensée pour l'empêcher de se produire ; ils recherchent la quiétude par dégoût du bruit. Ce sont là procédés hérétiques. Un maître-patriarche l’a dit : « Fixer l'esprit pour regarder la quiétude, le relever pour mirer l'extérieur, le recueillir pour sa décantation, le figer pour entrer en concentration » - tout cela n’est que fabrication d’actes. Quant à vous, vous ces hommes qui êtes là à écouter la Loi, comment pourriez-vous vouloir vous cultiver et faire ainsi en sorte d’éprouver les fruits de la culture ? Pourquoi vouloir vous orner ? Vous n’êtes pas des êtres à cultiver, ni qui puissent être ornés ; ou alors, c’est que tous les êtres peuvent être ornés. Ne vous y trompez donc pas !"

Commentaires

Chauves : moines au crâne tondu.

Leur plein de grain : ce n’est pas le riz, mais plutôt le millet (ou le blé) qui était la base de l’alimentation dans la Chine du Nord à l’époque de Lin-tsi.

S'assoient en Dhyâna : tso-tchan (en japonais zazen). C'est la condamnation formelle du « Dhyâna assis », de la méditation « passive » (autre sens du mot tso), qui n’a du reste pas pour autant cessé de se pratiquer dans le Tch’an chinois, jusque dans la branche dite de Lin-tsi, et au Japon (surtout dans la branche Sôtô), et dont les propagandistes du Zen nous rebattent aujourd’hui les oreilles.

Hérétiques : wai-tao, « les Voies du dehors » (comme Grégoire de Nysse appelait les philosophes grecs « les sages du dehors ». L'équivalent sanscrit est tîrthika. Siuan-kien de Tö-chan, mort en 865, assimilait ces quiétistes à Nirgrantha, nom d’un sectaire dénoncé par le Buddha Çâkyamuni. Le « Dhyâna assis », la méditation à l’indienne, se voit ainsi taxé de technique non bouddhique.

Un maître-patriarche : c’est le célèbre Chen-houei (670-762), disciple de Houei-neng le Cantonais, qui répandit dans les milieux lettrés de la région métropolitaine du Nord les doctrines de son maître, celles de l'école dite du Sud. Il est curieux de voir Lin-tsi le traiter ici de « maître-patriarche », alors que dans les généalogies patriarcales il n’est pas classé dans sa lignée. Peut-être avait-il étudié dans sa jeunesse au monastère Ho-tsö de Lo-yang qui avait été celui de Chen-houei. Peut-être aussi ne cite-t-il Chen-houei que de seconde main, d’après l’un ou l’autre de ses « descendants » attitrés (par exemple Tsong-mi, 780-841). Les paroles ici attribuées à. Chen-houei se retrouvent effectivement, avec des variantes, dans des manuscrits retrouvés à Touen-houang ; voir la traduction de Gernet : Entretiens de Chen-houei, Publications de l’École française d’Extrême-Orient, 1949, pp. 45-46, 93, et Bulletin de la même École, 1954, p. 460.

Regarder la quiétude : pour « quiétude » (tsing), il y a dans les manuscrits de Chen-houei une variante « pureté » (tsing) qui paraît meilleure.

Décanter (tch'eng) : il y a une variante « attester » (tcheng, éprouver, réaliser le fruit).

Fabrication d'actes : de karman, cause de transmigration et d’éternelle douleur.

Orner : tchouang-yen (vyûha). L’homme vrai n’a pas à être « orné » ; il est parfait en soi, il suffit de le réaliser. L’idée doit être empruntée à Chen-houei, qui disait : « Le Tathâgata parle d’ornement, mais c’est pour nier l'ornement » (Gernet : Entretiens, p. 87). Le « Traité de la grande Perfection de sapience » parle de l'ornementation que le Bouddha applique aux êtres tout en sachant qu’ils sont « vides ». Chen-houei disait aussi (Gernet : p. 88) : « Ce sont la luxure et la colère elles-mêmes qui sont la Voie ; elle ne consiste « pas en ornement. » Il disait encore que, s’il avait fait « orner » le site d’une grande assemblée ouverte à tous (panégyrie), ce n’était pas pour s’attirer des mérites (Gernet : pp. 89-90). Les mérites sont en effet qualifiés d’«ornements ». Lin-tsi préconisait expressément de brûler les icônes. Celles-ci, tant en bois qu'en cuivre, bronze, fer ou métaux précieux, « ornaient » les temples bouddhiques, à son époque, avec une profusion scandaleuse, à telles enseignes que l'État chinois, qui les réquisitionna lors de la grande prescription du bouddhisme dans les années 842-845, en tira des bénéfices énormes en pièces de monnaie, instruments agricoles et autres revenus. Cet iconoclasme avait du reste des motifs purement économiques, tandis que celui de Lin-tsi était essentiellement doctrinal. On connaît le cas de T’ien-jan de Tan-hia (739-824) qui brûla une icône en bois pour s’en chauffer, se justifiant par l'absence de toute relique réelle dan l'icône (Hôbôgirin, p. 214.).

"Tous les êtres peuvent être ornés : tant qu’ils n'ont pas réalisé l'homme vrai."

de Paul Demiéville


Première traduction mondiale d'un recueil d'entretiens et de sermons de l'un des plus célèbres maîtres du Tch'an (Zen) vers la fin de son âge d'or en Chine, à l'époque des T'ang. Lin-tsi (prononciation japonaise: Rinzai) disciple de Houang-po, est le fondateur de la branche la plus radicale de l'école; celle qui devait mettre en pratique l'usage des koung-an (japonais: Koan). Cette école fleurit encore aujourd'hui au Japon où elle compte beaucoup de monastères.

Dans un style direct, inimitable et très vert, qu'à su rendre en français le grand sinologue Paul Demiéville, nous avons enfin dans son expression la plus forte, son accent le plus humain et sa portée la plus large, la révélation complète d'un enseignement spirituel absolument unique en son genre. Il apprend à nous délivrer de la lettre et à chercher la vérité en nous-même en dégageant l'homme vrai, l'homme vivant des vaines spéculations et des recherches érudites. "Simplifiez-vous, détendez-vous, lâchez prise", voilà les thèmes essentiels de cette doctrine sans système qui allait se propager comme une traînée de poudre dans tout l'Extrême-Orient... et tant séduire aujourd'hui un Occident fatigué par des siècles de ratiocinations.

Par ses nombreux commentaires, M. Paul Demiéville nous fournit, de surcroît, des détails inédits sur le Tch'an, cette forme du bouddhisme qui nous met en présence avec ce dont nous n'avons plus la moindre idée! Le vécu, dans son expression immédiate, ou quelque chose de tel, que le penser, entièrement libéré de toute détermination, ne peut plus être du ressort d'aucune philosophie, ni d'aucune théologie. En somme, une praxis dans son fondement le plus naturel et le plus absolu.

Lin-tsi vécut sous la dynastie des T'ang, au IXe siècle de notre ère. Natif de Nan-houa (aujourd'hui: Tsou-hsien) il mourur vers 867 dans cette partie nord-est de la Chine, à peu près à mi-chemin entre Pékin et Hankeou. Son enseignement, qui lui valut de son vivant une célébrité nationale, nous est connu par ces Entretiens compilées par un de ses disciples. Consignés dans la langue parlée de l'époque, ils avaient résisté jusqu'ici à tout essai de traduction.



lundi, janvier 30, 2023

Qu’elle est la signification du ZEN ?



« Ne chérissez aucune croyance »


Les Propos qui suivent cette préface sont ceux d’un moine hindou, Bodhisattva pleinement éveillé, qui enseignera en France entre 1937 et 1957 à la Sorbonne, à l’Institut de civilisation Indienne de Paris et dans plusieurs universités des Lettres et philosophie pendant et après la seconde guerre mondiale de 39-45. (Il sera sauvé de justesse des camps de concentration par un colonel français de la résistance). Il y a peu encore (considérant St Matthieu, chapitre 7, verset 6) nous aurions hésité à partager ces Propos. Compte-tenu des événements depuis 2019 qui signent la décadence d’une époque sombre, confirmée et vérifiée aussi au sein même de certaines communautés dites religieuses, nous les présentons.

On ne fait pas « joujou » avec le Zen comme il n’est pas rare de le voir ici ou là. Dans le Zen authentique il est impossible de faire croire, de faire semblant, de jouer au maître. La vie quotidienne s’y trouve simplifiée, débarrassée de toute accumulation utopique, matérielle et mentale, pour l’essentiel des conditions favorables à l’abandon de toute illusion. C’est à la fois difficile et simple. Le Zen authentique est bien une traduction-transmission correcte de la Tradition primordiale, telle qu’elle sera instruite du vivant du Bouddha. Ajoutons que cet autre Zen qui donne tant d’importance aux « rites et aux cérémonies » (cet attachement au troisième lien ou entrave, samyojana, qui maintient le chercheur dans l’ignorance) comme c’est hélas de plus en plus le cas, n’est pas le Zen qui est décrit ci-dessous qui, lui, sans fioritures, développe une compréhension directe et claire du Noble Sentier Octuple, normalement « le dénominateur commun » des modalités bouddhiques, Sentier qui reste la thérapeutique ultime pour Voir et dépasser l’origine de l’insatisfaction, de la souffrance, dukkha.

Nirodha

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« Le Prâna est l’énergie qui donne la vie et le mouvement des êtres. Il se manifeste à la fois sur le plan grossier de la matière et sur le plan subtil de la pensée. L’homme commence à utiliser cette énergie pour les besoins de la vie organique, son entretien et sa propagation. Tourné vers la multiplicité, il la disperse alors dans la direction des choses et il oublie momentanément le sens dans lequel il doit évoluer.

La technique de méditation repose sur une manipulation de cette force cosmique. La tâche est difficile car les habitudes contractées par la vie instinctive ont laissé en nous de puissantes empreintes, samskâra, qui sollicitent de nouvelles dépenses d’énergie.

Cette dépense est d’autant plus grave pour l’homme qu’elle entraîne un flux parallèle d’idées. En effet, le prâna qui travaille sur le plan physique est le même que celui qu’utilise la pensée. Une bonne partie de la conscience, et parfois sa totalité, se trouve déplacée par ces mouvements biologiques. A des réactions d’intérêt primaire comme, par exemple, celles qui sont provoquées par les besoins de la conservation de l’individu ou de la propagation de l’espèce correspond un « niveau de conscience » qui n’est pas très élevé.

Nous assistons souvent à l’impuissance d’une pensée trop faible et trop anémiée pour s’incarner dans les faits. Nos aspirations spirituelles insuffisamment alimentées s’évanouissent devant l’impulsion de nos besoins primitifs : j’appelle besoins primitifs ces mouvements primaires comme la volonté de conquête, la colère, la jalousie, l’envie, l’instinct d’agressivité, etc. L’énergie qui se déploie dans ces réactions spontanées semble dépasser notre capacité d’assimilation. N’arrivant pas à les sublimer, nous nous contentons alors de rêver notre pensée au lieu de la réaliser et nous abandonnons notre action.

C’est à cela que le Yoga désire avant tout s’opposer. Son premier but est de rendre l’individu conscient de lui-même, conscient de son corps afin que celui-ci ne soit plus « un terrain de jeu abandonné aux forces capricieuses des instincts non contrôlés », conscient enfin de sa pensée lorsque celle-ci aura été intensifiée par la pratique de l’économie d’énergie qui est un de premiers résultats de la méditation indienne.

Lorsque nous parlons de science, c’est la discipline par laquelle l’homme est entraîné à étudier une chose en dehors de ses préjugés particuliers, ce que le Bouddhisme appelle : « Voir l’objet tel qu’il est ». Celui qui observe l’expérience doit posséder certaines qualités et, pour avoir ces qualités, une discipline est obligatoire.

L’attitude advaïtique (sans dualité) demande un jugement sur le caractère de la personne qui entreprend l’investigation, parce que cette investigation demande une attitude tout-à-fait « impersonnelle », non seulement par rapport à l’objet mais également par rapport au mental et avec tout ce que nous considérons comme tendances, comme imprégnations de l’esprit. Donc, la première importance est donnée au caractère. La première qualité nécessaire est la puissance d’esprit pour distinguer le permanent de l’impermanent.

La capacité d’oublier un passé et de s’adapter dans le présent est le signe même de la vitalité d’une action, sans cela notre action serait stagnante, une intelligence active qui est une Intuition Suprême, qui vient de tous les côtés de notre vie, le physique, le mental et le spirituel. Chaque acte doit être dans une manière parfaite. La perfection n’est que dans la concentration. Ce n’est pas la perfection dans la sainteté imaginaire que vous allez rayonner l’auréole autour de vous. Non ! Nous n’avons pas cette prétention.

Si on peut faire la plus petite chose avec un degré de concentration parfaite, c’est le samâdhi. Si encore on creuse cette idée nous pouvons voir qu’à chaque instant où il y a la concentration, il y a le samâdhi, n’importe quelle chose. Le samâdhi n’est pas un état d’oubli du monde. Alors, par l’attention, par l’éveil de notre cœur, nous pouvons éviter des erreurs. Et pour cela, on doit pratiquer la méditation …

L’étude du Bouddhisme ZEN requiert une certaine attitude qui n’est ni religieuse ni spirituelle ! Lorsque l’empereur Wu demanda à Bodhidharma : « Le Vénérable peut-il m’expliquer le secret de sa sainte doctrine ? », le moine rétorqua immédiatement qu’il n’y avait rien de saint, rien de « holy » dans son enseignement. Quand un docteur nous traite et nous rétablit, s’agit-il d’un fait spirituel ?

Or, nous sommes tous des malades mentaux qui devons retrouver la santé, qui devons redevenir normaux.

Il existe, affirme le Zen, un critère de l’homme normal (l’homme éveillé à l’Intuition métaphysique) et nos pensées comme nos actions doivent être orientées en tenant compte de ce fait. D’ailleurs, il n’y a plus d’alternative. Les hommes ont perdu l’espoir que la religion leur donnait par le moyen des croyances et de la foi et, sans croyances et sans foi, le monde est devenu « désaxé ».

Il y a cependant une voie, une manière de concevoir la vie, indépendamment de toute religion et de doute spiritualité, qui doit permettre aux hommes de sortir de leur angoisse. Cette voie n’est pas aisée. Elle exige de nous une grande liberté d’esprit, une indépendance extrême : il s’agit de faire abstraction de ces barrages que nous avons élevés, plus ou moins consciemment, pour protéger nos croyances.

Lorsque nous étudions le Zen, nous devons oublier, renier toute notre manière de voir et nous soumettre à un certain entraînement, à ce que le Zen appelle le « dressage de la vache » (voir les 10 tableaux du Zen). Nous découvrirons alors que toutes nos misères viennent d’une idolâtrie, d’un attachement obstiné à nos opinions.

Qu’elle est donc la signification du mot Zen ?

Rappelons que le mot chinois « Ch’an » est une déformation du sanskrit « dhyâna », mais qu’il n’a pas le sens que l’on donne en Inde à ce mot. Dhyâna, selon l’enseignement du Yoga exposé par Patañjali, est cette étape de la méditation qui précède le samâdhi : on s’efforce de concentrer son esprit afin d’arrêter les « vagues » mentales (vrtti) et d’atteindre ainsi la félicité. Mais une dualité persiste qui s’exprime par le besoin de saisir, d’appréhender cette félicité.

Le Zen, rejoignant ici un point de vue souvent affirmé par Shankâra, enseigne qu’une telle méthode est inefficace si l’on prétend à une connaissance véritable, car elle ne permet pas d’obtenir la réalisation de l’être même. Qui entreprend une recherche en se fixant un but – atteindre au bonheur parfait – n’aura pas ainsi la Connaissance.

La recherche du bonheur n’est que la recherche d’une satisfaction, et cette dernière ne constitue pas un critère de la vérité.

Vous avez beau dire « Je sens que c’est vrai parce que j’en ai l’intuition, et j’en éprouve un grand bien-être », vous vous trouvez alors dans un état que vous pouvez perdre d’un moment à l’autre.

Dans le bouddhisme Mahâyâniste, le mot dhyâna est devenu l’équivalent du mot samâdhi. Mais la doctrine est identique : LE DHYÂNA NE VAUT QUE S’IL PERMET L’EVEIL DE PRAJÑÂ, de l’intelligence transcendantale, que le Professeur D.T. Suzuki appelle aussi « Intuition Absolue ».

Rechercher dhyâna et s’en satisfaire, c’est commettre une grave erreur car on ne fait que remplacer un état par un autre. Vous vous trouvez, par exemple, dans une condition angoissée, désespérée, et vous cherchez, selon un processus qui se déroule dans le temps, à obtenir une condition moins pénible à supporter ; vous convoitez un état de joie. Mais cette démarche qui consiste à remplacer une modification mentale par une autre s’avère impropre s’il s’agit de connaître la vérité, que de se mettre à la recherche de la lumière avec une bougie à la main.

La question fondamentale reste de comprendre ce qu’est le mental lui-même, ce qu’est la lumière en soi. Une transformation doit s’opérer, qui bouleverse les habitudes mentales. Par cette compréhension qui n’a rien de « spirituel », nous voyons le monde d’une tout autre manière. Nous comprenons que nous avons toujours, que nous n’avons jamais cessé d’avoir ce que le Zen appelle « La Nature de Bouddha ». Cela revient à « VOIR les choses telles qu’elles sont ». Car c’est bien la cause de toutes les souffrances que de se représenter les choses autrement qu’elles ne sont, de les voir déformées par les préjugés et les attachements.

Mais une « vision pénétrante » écarte les représentations fallacieuses et découvre cette intuition du réel qui ne nous fait jamais défaut, qui ne nous a jamais quittée.


Ce n’est plus nous qui tentons de saisir le monde mais la Totalité qui nous saisit.

Quels que soient les termes par lesquels ils la désignent, c’est la même Connaissance Absolue dont nous parlent les Maîtres, tous ceux qui ont pénétré « au cœur des choses ». On peut l’appeler « Réalité intemporelle » ou « Intuition métaphysique ». Elle est pour Maître Eckhart : « l’éternité de l’instant ». Cette compréhension de « l’éternité de l’instant » ne vient que si nous quittons le temporel. L’expression, à vrai dire, est impropre (on ne « sort » pas du temporel), mais je veux indiquer que l’Intuition métaphysique ignore le déroulement du temps, qu’elle voit la réalité comme un ensemble, comme une indivisible Totalité : les morcellements, les dualismes et les hiatus que nous avions imaginés au sein de cette Totalité se diluent et disparaissent.

Que l’on comprenne bien ici qu’une telle réalisation n’appartient pas à la conscience du moi.

Ordinairement, si nous éprouvons une grande joie, nous parlons d’un épanouissement de la conscience ; cette conscience s’exprime toujours, selon nous, dans un rapport de sujet à objet ; elle est de la nature même du moi qui connaît et qui enregistre.

Mais l’Intuition métaphysique, l’intuition même du réel, demeure indépendante du moi, de ses connaissances et de ses impressions affectives.

Le fait que le moi ne puisse la ressentir ne suffit pas à mettre en doute son existence. Bien au contraire : « ressentir » est une réaction toute personnelle qui ne saurait constituer un critère de la vérité.

L’Intuition dont nous parlons serait mensongère si elle appartenait au moi. Elle demeure insaisissable par le fait même qu’elle est notre propre nature. Pour la retrouver dans sa pureté originelle, nous devons nous défaire de toutes nos opinions.

Je vais ici frapper sur une cloche qui rendra pour beaucoup un son désagréable, mais « la vérité est du côté du Zen ». Tant que nous appartenons à une religion particulière, tant que nous avons l’idée de protéger un intérêt, nous ne pouvons pas comprendre le Zen ou l’AdvaïtaVedânta.

Je ne prêche pas une croisade contre les religions, mais seulement contre le fait de s’attacher à des opinions, de ne pas voir qu’elles se sont incrustées en nous, de ne pas admettre qu’il y ait d’autres opinions possibles.

Tel est le message du Zen : « Ne chérissez aucune croyance ».

Cet enseignement sévère n’est pas compris si on le réduit à une jouissance intellectuelle. Il demande au contraire de pénibles efforts sur soi-même, un grand pouvoir de concentration et une vigilance extrême. C’est en considérant la vie d’une personne qui incarne un enseignement que l’on peut juger des mérites et de la valeur de ce dernier. Hui-Nêng, à cet égard, est l’un des plus grands maîtres que le monde ait connus.

Pour nous qui souffrons, qui sommes angoissés, il est important qu’une personne, qu’un maître vienne et nous montre quelle voie nous devons suivre pour que l’angoisse nous quitte. Il nous montre cette voie directement, par sa vie même, sans l’intermédiaire d’une érudition inutile : Hui Nêng était illettré. C’est qu’en effet il n’est pas de rapport entre les connaissances humaines et la Connaissance véritable, et l’on voit souvent l’érudition constituer un obstacle à la compréhension de la réalité.

Ainsi que l’a dit un Grand Sage du Bengale : « Un almanach prédit beaucoup de pluie mais, si l’on presse le livre, aucune goutte d’eau n’en sortira ».

Hui Nêng a montré que la connaissance, l’Intuition de Prajñâ n’est ni intellectuelle ni affective. Il a vigoureusement réagi contre ceux qui recommandent l’annihilation de l’ego par la méditation et le samâdhi ! On a vu pourquoi le samâdhi, qui ne vise qu’à éliminer le moi pendant un temps plus ou moins long, ne peut donner une compréhension définitive ; c’est qu’il ne s’agit pas de réduire le moi, mais de « réduire la tension qui l’oppose au non-moi », afin de situer le moi et le non-moi dans une même perspective. La dualité qui les opposait se dissipe comme un mirage : elle était illusoire.

Et en effet, le samâdhi n’est qu’un état psychologique ; comme tel, il peut présenter une certaine valeur, mais qui demeure très relative ; c’est une tout autre expérience qui est nécessaire pour pénétrer la nature des choses telles qu’elles sont dans leur « vacuité : Sûnyatâ ». Hui-Nêng est de ceux qui nous font comprendre que la réalité s’exprime partout et continuellement, sans pouvoir être embrassée par l’esprit humain.

Les occidentaux qui voudraient avoir accès à cet enseignement devraient d’abord faire abstraction de leurs préjugés religieux, de leur manière cartésienne de penser, de tout un ensemble de croyances acquises.

Cependant, la connaissance ne sera totale que si l’on refuse également – mais qui peut y consentir ? – les attaches, les prédilections affectives, qui sont autant de croyances. Ce masque ôté, nous découvrons notre visage véritable.

Hui-Nêng est un cas très rare. Chez Ramana Maharshi la base est la vue juste. Il n’y a pas dévalorisation de l’état religieux.

Cette Intuition métaphysique … notre tâche consiste seulement à augmenter la puissance de l’intuition intellectuelle qui reste sur le qui-vive, comme un aiguilleur dans cette grande gare de triage qu’est le monde. Nous avons continuellement des accidents …

Quand il y a esprit de troupeau, il n’y a pas compréhension.

Tout ce que je vous dis est psychologique. C’est une position incontestable. Ce qui contestable est la position théologique ou philosophique … Cette prise de position est purement extra-religieuse et métaphysique, advaïtique, non-duelle. Elle ne peut prendre place dans la perspective d’une religion dualiste. Ne vous attardez pas dans le dualisme qui est l’opposition entre le point d’interrogation et le point d’exclamation !

Nous ne devons accepter telle quelle aucune affirmation dans notre travail spirituel : il faut un processus préalable qui éveille en nous l’intuition … l’éclaircissement doit venir de nous-même. Les paroles, la conférence d’un Svâmî, la lecture d’un texte sur les écritures, ne seront que des moyens extérieurs qui provoqueront une enquête intérieure. Cette analyse de soi-même est absolument nécessaire. Nous devons atteindre un état de non-satisfaction. Si nous restons satisfaits de notre état actuel, il n’y aura pas de progrès …


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Terminons par ce propos du Dr Hubert Benoit : « Ce que tu appelles un bon Zazen est peut-être une tranquillisation momentanée, une paix provisoire, et peut-être aussi, sans être en torpeur, un endormissement pendant lequel ton procès est en sommeil ».




dimanche, janvier 29, 2023

Hexa-X : le projet 6G de l'Union européenne et ses objectifs secrets





"(...) les appareils de télécommunication comme les smartphones seront directement intégrés dans notre corps. Des capteurs intégrés surveilleront également notre corps et transmettront directement les résultats."





Alors que la disponibilité de la nouvelle norme de téléphonie mobile 5G en Allemagne est encore presque insignifiante, on travaille déjà sur la 6G, la sixième génération de téléphonie mobile. Le réseau 6G devrait être opérationnel vers 2030 et permettre une transmission de données à très haut débit. Pour ce faire, l'Union européenne a mis en place le projet Hexa-X pour la recherche et le développement de la 6G. Dans ce projet, 22 entreprises dirigées par Nokia travaillent dans le but de faire de la 6G un élément indispensable de notre société.

La page d'accueil d'Hexa-X explique, entre autres, les objectifs de la 6G. On peut y lire : « Le changement climatique, les pandémies, [...] ainsi que la méfiance et les menaces pour la démocratie sont quelques-uns des défis sociétaux sans précédent de notre époque. Les réseaux sans fil, qui sont l’élément central d'une société numérisée, doivent refléter ces besoins complexes [...] et fournir de manière proactive des solutions numériques durables [...]. »

Le lecteur attentif se pose la question suivante : Comment une nouvelle technologie comme la 6G peut-elle éliminer la méfiance de la population à l'égard de notre démocratie ? La méfiance n'est pas une question technique. La méfiance est un sentiment, une remise en question critique due à des dysfonctionnements évidents. Une réponse possible se trouve dans l'exposé du directeur général de Nokia, Pekka Lundmark, lors du Forum économique mondial de cette année : Lundmark part du principe que d'ici huit ans environ, les appareils de télécommunication comme les smartphones seront directement intégrés dans notre corps. Des capteurs intégrés surveilleront également notre corps et transmettront directement les résultats. Le groupe chinois Huawei définit donc la 6G comme un réseau neuronal. Les réseaux neuronaux stimulent sur l'ordinateur des structures qui ressemblent au cerveau, afin de relier l'homme au monde informatique et d'inaugurer une ère dans laquelle tout est saisi et connecté.

L'homme doit donc être fusionné avec l'ordinateur, ce qui permet aussi par la force des choses de le contrôler. Toute méfiance ou remise en question de l'opinion politique donnée peut ainsi être contrôlée et manipulée par la 6G.

Mais comment ce contrôle 6G manipulateur et incessant est-il techniquement réalisable ? La future norme de téléphonie mobile 6G aura très probablement des fréquences supérieures à 100 gigahertz. Dans cette plage, les ondes se comportent déjà plus comme de la lumière. L'inconvénient : ces ondes ne pourront vraisemblablement pas ou peu traverser les arbres, les murs des maisons ou autres. Pour garantir une irradiation sans faille et un contrôle des personnes, les antennes 6G devront donc à l'avenir être installées à proximité immédiate et partout où des personnes se trouvent. Quoi de plus idéal que d'utiliser des lampes LED comme « antennes radio », puisque les LED se trouvent partout où vivent les gens ?

Comme le montre l'émission « Optogénétique - la voie planifiée vers un contrôle sans faille de nos cerveaux ? » [www.kla.tv/22958], l'objectif est d'intégrer un capteur dans chaque lampe LED afin d'utiliser la lumière LED pour la transmission numérique de données au moyen de la technique VLC. Cela signifie que partout où se trouvent des LED, un échange de données doit avoir lieu à l'avenir. La transmission de données est possible même lorsque les LED sont éteintes, ce qui permet de les utiliser comme antennes 6G.

Il est évident que les dirigeants de l'UE et les plus hauts acteurs économiques s'efforcent de dominer nos esprits à l'aide de la technologie VLC et de la nouvelle norme de téléphonie mobile 6G, ce qui devrait être le rêve de tout dictateur. Étant donné que la plupart des gens sont totalement dépendants de leurs smartphones et ne peuvent plus imaginer vivre sans leur téléphone portable, le risque est grand que les rêves des dirigeants de l'UE, avec l'aide de Pekka Lundmark et de ses acolytes, se réalisent : Les populations sont libérées de leur méfiance problématique et peuvent par conséquent accepter docilement et sans volonté toute nouvelle technologie ou mesure gouvernementale.

Mais pour tous ceux qui ne partagent pas ces rêves et qui imaginent un autre avenir, il est recommandé de s'opposer avec véhémence à ces nouvelles technologies et d'attirer l'attention de leur entourage sur ces dangers.





samedi, janvier 28, 2023

L'agenda du WEF est-il conçu pour échouer ?

 

Les pauvres n'ont plus de pain !
"Qu'ils mangent des insectes." 
(Klaus-Marie-Pas-nette)

Le programme du Forum économique mondial (WEF) n'a jamais été conçu pour "réussir", mais pour détourner l'attention des gens.

Vous ne posséderez rien et mangerez des insectes ! Sérieusement, c'est censé nous convaincre ?

Comment peuvent-ils (la secte de Klaus Schwab) s'imaginer que nous accepterons de vivre sans rien ?

En réalité, on détourne l'attention des gens de la véritable catastrophe : l'implosion prochaine de la bulle financière. 

La Grande Dépression, qui a déjà commencé, touchera presque tout le monde.


L'agenda du WEF est conçu pour échouer


Par Anthony Migchels 


Il y aura un méga effondrement du système financier d'ici quelques mois. Il se manifestera dans le commerce dérivé et frappera directement Wall Street. [...] Ils fusionneront certaines des plus grandes banques de Wall Street, afin de pouvoir continuer encore quelques années.

Et il s'ensuivra une énorme crise politique, probablement avec la Chine. [...]

Cela sera combiné avec la chute du WEF et de leurs gouvernements "de gauche" dans tout l'Occident, et la fin des ambitions hégémoniques des États-Unis en Ukraine. Les États-Unis se retireront de l'Europe et concentreront tout sur l'Asie.

Ensuite, nous aurons quelques années du "monde multipolaire" de Poutine, où les États-Unis, la Russie et la Chine "respecteront" leurs sphères d'influence mutuelles. Le monde a été divisé en Orient et Occident.

En 2023 et 2024, l'Occident subira une grave récession, ce qui conduira à une dette devenue impayable vers 2025, et c'est à ce moment-là que le vrai désastre commencera. La plus grande dépression sera génocidaire et laissera l'Occident en ruines.

Les camps Est contre Ouest rappellent beaucoup l'Europe des années avant 1914, mais maintenant à l'échelle mondiale. Et ça va finir pareil : la guerre mondiale. Une guerre que l'Amérique va perdre. Et sur les cendres de l'Occident, surgira le Gouvernement Mondial...

D'après Henry Makow et Anthony Migchels :


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BONUS :

La Commission européenne a autorisé il y a quelques jours la commercialisation de deux nouveaux insectes à des fins alimentaires en Europe : le ver de ténébrion, qui est un ver de farine, et le grillon domestique en poudre, sous forme dégraissée. On parle bien d’alimentation humaine. Un tabou est en train de tomber en Europe.




Liste non exhaustive des aliments où seront incorporés de la poudre de petits ténébrions mats.

vendredi, janvier 27, 2023

Que signifie méditer ?

MAIS, attention, Prenez bien garde aux charlatans de la méditation … !!


La méditation ne peut être une compensation aux frustrations


Par Nirodha


Celui qui étudie sans méditer fait le perroquet.
Celui qui médite sans étudier fait la marionnette.


La finalité de la « méditation » correctement appliquée, pratiquée, donc correctement enseignée, est de VOIR l’avidité, la haine, l’illusion, Lobha, Dosa, Moha, et leurs conséquences funestes afin de s’en débarrasser définitivement. Car l’on abandonne que ce que l’on connaît. Leur extinction totale est l’éveil par la Bodhi ; alors et alors seulement les « choses du monde des désirs » sont vues telles qu’elles sont, insatisfaisantes, impermanentes. Reste la béatitude du cœur totalement apaisé par l’Intuition métaphysique parfaitement développée et qui n’est pas une « chose ».

Le mot « méditation » fera et fait encore toujours couler beaucoup d’encre sans que la plupart de ceux qui prétendent l’enseigner ou qui osent faussement en parler en comprennent grand-chose. Ce mot « valise » reste « le fourre-tout intellectuel » d’auberges espagnoles souvent dirigées par des tenanciers tordus, gourous eux-mêmes ignorants, propagandistesprédateurs dont les adeptes crédules qui se laissent stupidement manipuler sont malheureusement légions et l’ensemble des gourous manipulateurs vous imposent de vous taire puisque seuls ils prétendent savoir ! Rien d’étonnant que le mot « gourou » soit devenu en Occident, au fil du temps, un signe de défiance en ce cas justifié.

Cependant, le mot « gourou » a une signification précise : « enseignant fiable, guide émérite (comme guide de haute montagne), instructeur reconnu ». Nous retiendrons le mot « instructeur » : celui qui instruit et apprend à son élève à ne croire en rien qu’il n’ait vérifié par lui-même et qu’il puisse ainsi pratiquer toujours le « doute sceptique, méthodique, vigilant, fructueux », non pas le doute stérile qui rend incapable de vérifier le faux du vrai, qu’il soit donc capable de réfléchir, non immergé dans les croyances, non vautré dans ses insuffisances et ses asservissements.

Le Dharma des origines apprend à démystifier les tromperies dont les falsifications scientifiques et les contrefaçons, à dévoiler les erreurs épistémologiques. Ce qui importe est l’intention juste, l’intention droite et énergique, puis la rencontre avec un éveillé. Voilà où le bât blesse. Comment savoir qui celui-ci est éveillé et pourra soutenir dans l’ascèse, éclaircir les notions de base et enfin provoquer la cassure du mental illusionné pour accéder à l’Intuition métaphysique ?!

Ce Dharma est très profond et ne peut être compris que par des adultes, selon notre définition du mot, qui deviendront peut-être des éveillés par la Connaissance transcendante, l’Intuition métaphysique, Prajñâ, éveil totalement impossible pour les pseudo-adultes-infantiles possédés par l’illusion d’un moi essentiel, par les passions, les croyances, les convictions, etc., dont l’adulte véritable est d’abord et dès lors « celui qui sait qu’il ne sait pas », qui investigue alors et pratique intelligemment. Mais rares sont ces adultes et plus rares encore les éveillés !

Le locuteur authentique du Dharma établit toujours un « contrat sémantique » avec ses élèves. Il fait preuve d’habileté à transmettre pour faire réfléchir l’auditeur capable de comprendre afin que les vues justes et les intentions justes de ce dernier puissent devenir synoptiques, stéréoscopiques, globales, synthétiques. C’est une difficulté majeure car le déni, la paresse, l’indolence, l’inertie, sont des obstacles, puissants obstacles à la méditation véritable.

Revenons sur le cas psychiatrique de ce théoricien à la fois proxénète et péripatéticien associé aux autres membres du Forum économique Mondial de Davos, qui veut hisser la technologie au rang de philosophie !! Ni humain ni trop humain, seulement inhumain, « Nuval Noah Harari » est un mythomane, sataniste, scientiste délirant, anormal, fou. D’où le verset bouddhique : « Ne pas fréquenter les fous mais s’associer aux Sages ». Ses propos caractérisent sa maladie mentale ; emplis de contradictions, d’incohérences, d’invraisemblances, ils résultent aussi de ses investigations erronées, fallacieuses, de textes religieux dont il n’a rien compris alors même qu’il pense s’être approprié leurs contenus ésotériques qui lui échappent totalement et qu’il détourne à leur envers car il est à l’envers du début à sa fin prochaine.

Voici donc ses récents propos, significatifs de sa folie, sur des « chaînes » de TV :

« La Covid est essentielle parce que c’est ce qui convaincra les gens d’accepter, de légitimer la surveillance biométrique totale. Si nous voulons arrêter cette épidémie, nous ne devons pas seulement surveiller les gens mais nous devons surveiller ce qui se passe sous leur peau. Ce que nous avons vu jusqu’à présent, ce sont les entreprises et les gouvernements qui collectent des données sur les endroits où nous allons, que nous rencontrons, quels films nous regardons. La phase suivante est la surveillance de ce qui se passe sous notre peau. Nous voyons maintenant des systèmes de surveillance de masse établis même dans les pays démocratiques qui les rejetaient auparavant, et nous voyons également un changement de la nature de la surveillance. Auparavant, la surveillance était principalement au-dessus de la peau. Maintenant cela va être sous la peau. Les gouvernements ne veulent pas seulement savoir où nous allons ou qui nous rencontrons. Par-dessus-tout, ils veulent savoir ce qui se passe sous notre peau. Quelle est notre température corporelle, quelle est notre tension artérielle, quelle est notre condition médicale ? Maintenant, les humains développent des pouvoirs encore plus grands que jamais auparavant. Nous acquérons vraiment des pouvoirs divins de la création et de la destruction. Nous transformons vraiment les humains en dieux. Nous acquérons, par exemple, le pouvoir de réorganiser la vie. Je sais qu’au cours des dernières années, nous avons vu des politiciens populistes saper délibérément la confiance que les gens ont des institutions importantes comme les universités, comme les media respectables. Ces politiciens populistes ont dit aux gens que les scientifiques sont cette petite élite déconnectée des vrais gens. Quand toute cette histoire de Jésus ressuscité des morts et étant fils de Dieu, c’est une fausse nouvelle. Les humains sont maintenant des animaux que l’on peut pirater. Vous savez que toute l’idée que les humains ont, vous savez ceci, ils ont cette âme ou cet esprit et ils ont le libre-arbitre et personne ne sait ce qui se passe à l’intérieur de moi. Donc, quoi que je choisisse, que ce soit aux élections ou au supermarché, c’est mon libre-arbitre, et bien c’est fini ! » …

Dans son livre écrit en 2010 : « Gouverner par le chaos », Lucien Cerise avait déjà anticipé et dénoncé ce que dit Harari, connaissant « la grille de lecture du pouvoir » et sa méthodologie par la cybernétique dont l’I.A. est un moteur qui ne distingue pas entre le vivant et le non-vivant. Si nous entendons ce que dit Harari, nous ne sommes tous que des systèmes inertes et la différence entre moi et mon frigo ce n’est qu’une différence de température … ! Lucien Cerise a étudié la cybernétique sociale, l’ingénierie sociale, le transhumanisme. Il est aussi un vrai philosophe, linguiste, connaisseur des techniques de communication et aussi des sciences fictions qui, anticipatrices, démontrent les coercitions, les « ruses » et la violence utilisées par des dominants politiques et religieux pour asservir les peuples.

Avant d’aborder le verbe latin « Meditare », ajoutons que les nanotechnologies injectées dans les faux-vaccins (nanomètre = taille d’une molécule) sont l’introduction de cette technologie à l’intérieur du corps humain pour transformer l’homme en objet connectable et faire disparaître les différences entre le sujet et l’objet au point que le sujet devient un objet en tant que sujet connectable pour être totalement contrôlé ! Ce fantasme n’en est plus un car il existe dans des films de science-fiction qui ont pour but de préparer le terrain pour qu’ensuite, dans un second volet, ces technologies puissent arriver. Depuis les années 1950 et maintenant de plus en plus, le but de la TV est de continuer à préparer les gens à accepter l’inacceptable !

Voyons maintenant ce qu’est la véritable méditation Vipassanâ ou Vipasyanâ dont le mot sanskrit bhâvanâ signifie « faire devenir, développer » et se rapporte aux développements de qualités fondamentales qui sont acquises par la discipline traditionnelle du Yoga authentique et non pas par ces plaisanteries lucratives véhiculées par des pseudo-gourous qui font partout florès. L’aspirant doit posséder ces qualités et c’est pourquoi une discipline est nécessaire. L’instructeur prudent ne devra jamais enseigner autrement que sous ces conditions vérifiées. S’il ne respecte pas cette règle ce n’est pas un instructeur mais un inconscient ou un fou.

Commençons par nommer quelques-uns des prérequis nécessaires qui sont des données traditionnelles des Canons bouddhiques :

I – Compréhension de la nature tripartite de l’homme :

1. Mode physiologique.

2. Mode psychologique.

3. Mode d’articulation métaphysique. Si ce mode d’articulation métaphysique n’est pas connu il est impossible de pratiquer une méditation efficiente ; c’est sans aucun espoir. (Harari ne connait rien à ce mode d’articulation).

II – Compréhension du rôle des 3 centres physio-psychologiques du corps humain :

1. Centre instinctif : le ventre et organe de reproduction.

2. Centre émotionnel : le cœur psychologique, chakra anâhata en Yoga.

3. Centre intellectuel : la tête si souvent folle du logis.

Voici pour le chercheur la Clé de lecture pour comprendre ces trois centres : Faire tomber la tête dans le cœur : apprendre à réfléchir pour stopper les cogitations. Faire tomber le cœur dans le ventre : purifier l’affectivité (Via Purgativa : catharsis). Faire remonter le ventre dans le cœur : abandon des pulsions qui fabriquent la souffrance et inhibent la possibilité du silence du cœur purifié, opération la plus importante.

III – Compréhension des 5 empêchements à la méditation :

1. Impulsion vers le ressentir, désir sensuel quel qu’il soit et lié aux 6 sens, considérés comme une dette.

2. Agressivité, animosité, vengeance, etc., considérées comme une maladie.

3. Torpeur et langueur (aussi paresse et mollesse) considérées comme un lieu de détention.

4. Remords, rumination, regret, cogitation associée, ratiocination, obsession, etc. considérés comme un esclavage.

5. Doute stérile, perplexité qui empêche l’ascèse méthodique, empêchement considéré comme un chemin à travers la jungle. Si un seul de ces empêchements est présent, la concentration est impossible et par conséquent Vipassanâ est aussi impossible.

Les « remèdes » à ces empêchements sont aussi clairement nommés dans le Dharma.

Le disciple s’assoit les jambes croisées, le corps droit ; ayant assumé les conditions extérieures et intérieures, il vérifie l’absence des 5 empêchements puis examine sa respiration ; l’attention fixée devant lui, il inspire, il expire … (un instructeur compétent est nécessaire). Il régularise, calme sa respiration et en suit le cours …

… le Reste des notions dharmiques doit être instruit par un maître en dhyåna ou Vipassanâ pour développer davantage l’Intuition métaphysique. Il est d’emblée évident que l’éthique fonctionnelle est un minimum à respecter en tant que condition favorable sinon nécessaire à cette possibilité de concentration-composition-synthèse qui conduit aux tranquillisations du corps de respiration, du corps d’énergie, du corps mental ; c’est Samatha par Vipassanâ pour la tranquillisation totale par émancipation des pulsions ou désirs excessifs qui asservissent. Ces tranquillisations arrivent par les 5 facteurs de dhyâna :

IV – Le disciple doit connaître et expérimenter les 5 facteurs de Dhyana pour pouvoir accéder aux 4 dhyâna du monde de la « forme subtile » qui libère du monde grossier, le 4ième dhyâna étant le plus important :

1. Application initiale, (inspiration et expiration débutent telles le coup sur le gong).

2. Application soutenue, (cette respiration continue comme le son continu du gong) …

3. Transport joyeux ou ravissement qui résulte de la réussite de 1 et 2.

4. Bonheur « supra-mondain » qui arrive après le transport joyeux.


5. Composition-concentration qui suit l’expérimentation des 4 premiers facteurs.

Nous n’en dirons pas davantage mais ces diverses connaissances psychologiques et métaphysiques, non mondaines, sont un minimum indispensable pour conduire correctement ce que l’on nomme « méditation » ! Hormis cela il n’y a pas de méditation sauf cogitations agitées, distractions du mental par les pensées récurrentes et obsédantes. Dans ce cas, il vaudrait mieux ne pas méditer compte-tenu des dangers qui guettent le pratiquant fragile et non averti. A savoir aussi que quelle que ce soit la Tradition de chaque voie de Libération instruite et pratiquée, ces données psychologiques guidées par le mode d’articulation métaphysique impersonnel sont les mêmes à comprendre car elles sont universelles, mais ici formulées selon la précision et la concision de la Tradition primordiale du Dharma du Bouddha, plus tard enseignée par des maîtres compétents du Ch’an, du Zen et des autres modalités ou écoles.

Que le chercheur puisse donc trouver un véritable instructeur est un souhait évident.

MAIS, attention, Prenez bien garde aux charlatans de la méditation … !!

Le véritable maître ne vous humiliera jamais. Jamais il ne cherchera à vous exploiter, à vous asservir, à vous manipuler ; jamais il ne vous demandera quoi que ce soit car son mode de vie respecte ses vœux monastiques « au sens monos », respecte votre énergie à ne jamais vampiriser, respecte ce Dharma bénéfique au début, bénéfique au milieu, bénéfique à la fin, la finalité du processus sain et saint étant de conduire vers la Tranquillisation totale et la Vue des choses telles qu’elles sont.

L’alchimie est ici si subtile qu’elle peut devenir destructrice et redoutable si elle est mal comprise, tel ce serpent saisi par la queue qui se retourne et mord l’imprudent non conscient ! C’est pourquoi : « Au-milieu, au milieu, fermement tiens-toi ! »

Terminons par le Verset N° 9 du Metta Sutta, le Sutta de l’Amour Bienveillant :

Qu’il marche, qu’il soit debout, qu’il soit assis ou couché,
Aussi longtemps qu’il est éveillé,
Il doit développer cette attention,
CECI disent-ils est la plus haute manière de vivre ici.


jeudi, janvier 26, 2023

Le Bardo Thödol, un traité de la mort reposant sur un fond d'animisme extrême-oriental



Le livre tibétain des morts 


La provenance de ce livre n'est pas connue. Adaptation tibétaine d'un original indien ou, beaucoup plus vraisemblablement, adaptation bouddhique d'une tradition tibétaine antérieure au VIIème siècle, le Bardo Thödol est un traité de la mort reposant sur un fond d'animisme extrême-oriental.

La description, non extérieure, mais interne et vécue de l'agonie est si précise, qu'on pourrait croire cette science eschatologique acquise par des hommes revenus du seuil même de la mort.

Le traducteur anglais, Dr W. Y. Evans-Wentz, la croit plutôt dictée par de grands maîtres, agonisants attentifs, qui eurent la force d'enseigner à mesure, à leurs disciples, le processus de leur propre fin. Mais les enseignements de ce Guide vont plus loin. Après s'être adressés au mourant, ils dirigent l'esprit du mort à travers les visions infernales qui l'épouvantent et l'égarent. Dans l'état intermédiaire – le Bardo – entre la mort et la renaissance, se développent selon un déterminisme rigoureux, les effets nécessaires dont les causes furent les œuvres de la vie. Car enfers, dieux infernaux, tourments sont créés par l'esprit lui-même, ils n'existent pas en dehors de lui. Ils ne sont que phantasmes ni plus réels, ni plus médiats que les mauvais rêves des mauvaises consciences.

Enfin, ce Livre des Morts aborde avec assurance le problème difficile, la pierre d'achoppement du Bouddhisme, le point où se ferme, sans se souder, l'anneau de la connexion causale, où finit un cycle et commence le suivant : le mécanisme de la transmigration. Alors que des textes plus canoniques font intervenir, assez maladroitement, les Gandharvas, véritables dei ex machina, le Bardo Thödol poursuit son développement discursif plus satisfaisant, et il détermine par le jeu des attractions et répulsions non seulement les parents mais aussi le sexe de l'être qui s'incarne.

Mme M. La Fuente a traduit de l'anglais tout l'ouvrage du Dr Evans-Wentz, introduction, texte, notes et opinions personnelles, sans rien ajouter ni retrancher. Cet effacement du traducteur et sa persévérance devant une tâche si ardue font honneur à son goût désintéressé de la recherche objective. Le document que nous révèle Mme La Fuente ne s'adresse pas seulement aux "Amis", mais à tous les curieux du Bouddhisme. Son intérêt déborde même les frontières du Bouddhisme par la gravité et l'universalité du sujet. J. BACOT. Paris, mai 1933.


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NOTE :

Sogyal Rinpoché n'est pas l’auteur du best-seller "Le Livre tibétain de la vie et de la mort", publié en 1992. "Ce livre, écrit Marion Dapsance, qui lui a valu sa fortune et sa notoriété, est en fait une reformulation d’un ouvrage de 1927 intitulé "Le Livre tibétain des morts", écrit par un Américain adepte de la Société théosophique (l’une des plus importantes écoles ésotériques occidentales du XIXe siècle). Ce dernier livre est donc déjà une création occidentale destinée à un public d’Occidentaux, réalisée à partir d’une sélection hasardeuse et mal comprise de prières tibétaines. Les proches de Sogyal Rinpoché (notamment Patrick Gaffney, disciple de longue date, qui est l’auteur véritable du livre avec Andrew Harvey, auteur d’ouvrages de "spiritualité") ont eu l’idée de reprendre « Le Livre tibétain des morts », pour le remettre au goût du jour. Il s’agit par conséquent, pour bonne part, d’un commentaire occidental d’un texte essentiellement occidental".


mercredi, janvier 25, 2023

Les signes tibétains de la mort




La perte de la vitalité humaine et l’approche de la mort ont toujours préoccupé les Tibétains. Un texte religieux traite des signes annonciateurs de la mort et prescrit des rituels et des méthodes pour exorciser l’échéance fatale.

Ce texte, « La lampe qui indique clairement les signes de la mort » (Chi-rtags gsal-ba’i sgron-ma), recommande d’effectuer plusieurs examens afin de confirmer un risque de mort prématurée. Les signes extérieurs concernent l’examen du corps. Les signes intérieurs sont indiqués par l’observation de l’énergie subtile, le prâna. Quant aux signes secrets, ils sont révélés par l’esprit.



L’examen extérieur des signes corporels


Yeux :

- Si le blanc des yeux diminue, le décès surviendra dans les cinq mois.

- Si une pe
rsonne ferme difficilement les yeux et regarde fixement, ce signe est appelé « l'énergie qui fuit au loin », et elle mourra dans les trois jours.

- Si les veines droite et gauche des yeux se tortillent, ce signe est appelé la « coupure de la connexion entre le ciel et la terre », la mort frappera dans les huit jours.

- Si les yeux d’une personne sont continuellement emplis de larmes, ce signe est appelé «interruption», et elle mourra dans les dix jours.

Nuque :


- Si une touffe de cheveux poussent directement sur la nuque (la porte du diable), la mort surviendra dans les 25 jours: c’est le signe que le Seigneur de la mort a ordonné lui-même le trépas. Il est donc difficile d'être sauvé.

Dents :

- S’il se forme du tartre noir à la racine des dents, la mort fauchera cette personne après neuf jours.

Nez :

- Si le nez s'aplatit, ce signe est appelé « l'obstruction de la porte de l’énergie vitale » et le décès se produira dans les cinq jours.

Membres :

- Si les membres d’une personne sont contractés, ce signe est appelé « le reste impur des éléments », et elle mourra dans les sept jours.

- Si des marques apparaissent sur les jambes, l’existence prendra fin au bout de deux ou trois jours.

Joues :

- Si les muscles des joues se relâchent, ce signe est appelé « la lacération des portes des éléments », la mort s’annoncera après dix-neuf jours.

Poumons :

- Si la respiration devient plus en plus faible, ce signe est appelé «le comptage du vent», la fin se produira dans les six mois.

Oreilles :

- Si les oreilles s’aplatissent, ce signe est appelé la "rupture du ligament de l’oreille" et le décès aura lieu au bout de cinq jours ou à minuit le troisième jour.

Ongles :

- Si les ongles des orteils et des doigts s’éclaircissent, la mort s’annoncera dans les neuf mois et une demi-journée.

L’examen des signes intérieurs du prâna

Le yogi désireux de connaître le temps de vie attribué par son karma procède à l'examen de « la réflexion impermanente qui apparaît dans le ciel ».

Le matin, quand le ciel est clair, il faut se tenir nu avec les membres droits et un chapelet ou un bâton à la main, les yeux fermés. Ensuite, regarder pendant longtemps au centre de sa propre ombre, puis lever les yeux vers le ciel: « la réflexion de l’existence » apparaîtra :

- Si les membres de l'image sont complets et la couleur est blanc pâle, il est dit que la vie de la personne n'est pas en danger.

- Si quelque chose de plus apparaît ou quelque chose manque à l'image, il est possible d'établir le moment de la mort. D’après la couleur, on saura quel démon est à l'origine de la maladie. Quant à la forme, elle indiquera s’il est envisageable d’inverser l'état morbide au moyen d'un rite de rançon.

- Si, après examen de la réflexion qui apparaît dans le ciel, le bâton est manquant, cela signifie que la déité tutélaire est partie, et la mort va venir dans les cinq ans.

- Si la main droite est manquante, la mort va venir dans les trois ans, si c’est la main gauche qui est manquante, également trois ans.

- Si la partie supérieure du cou est manquant, la décès se produira dans les cinq mois; si tout le cou est manquant, dans les trois mois.

- Si la partie supérieure du corps est absente, il va mourir dans les deux mois, si la partie inférieure n’apparaît pas, d'ici seulement un mois.

- Si la partie droite du corps n’est pas visible, la mort s’annonce dans les 29 jours, si c’est la partie gauche, dans les 21 jours.

- Si la forme est carrée, ronde, ovale, ou en demi-lune il est possible de repousser la mort grâce à des rituels de rançon.

- Si elle est enroulée ou en forme de triangle, alors il n'y a pas d'échappatoire, il est important de pratiquer les vertus.

- Si la couleur de la forme est blanche, avec une décoloration au centre, c’est le signe que le yogi est la proie des « klu » (naga) et des rgyal-po (esprits). Si la couleur est noire, décolorée à droite, il est victime des « bdud » (êtres incarnant les forces négatives) et des « ma-mo » (démons féminins).

- Si elle est rouge, décolorée depuis le côté gauche, le yogi est confronté aux « btsan » (une classe d’êtres féroces) et aux protecteurs religieux, les « Bon-skyong ».

- Si elle est jaune, décolorée depuis la tête, il est le jouet des « klu », des « btsan » et des « rgyal-‘gong » (ces derniers sont des entités qui demeurent dans les temples et les monastères).

- Si le yogi constate que la forme est bleue, décolorée et de plus en plus courte à partir du bas, il est indiscutablement tombé sous l’influence des « klu » (naga) et des « mtshosman » (entités qui vivent dans les lacs).

- Si la couleur est sombre, le yogi est la proie des terribles « ma-mo » et du Seigneur de la Mort lui-même (Yama).

- Si la couleur est pâle et difficile à distinguer, il est victime des « sa-bdag » (entités des sols).

- Si la forme est multicolore et brillante, le yogi est la proie de nombreux fantômes de la mort.



mardi, janvier 24, 2023

Pourquoi il faut en finir avec l'institution scolaire



Bien des étudiants, en particulier ceux issus de familles modestes, savent intuitivement ce que leur apporte l'institution scolaire. Elle leur enseigne à confondre les méthodes d'acquisition du savoir et la matière de l'enseignement et, une fois que la distinction s'efface, les voilà prêts à admettre la logique de l'école : plus longtemps ils resteront sous son emprise, meilleur sera le résultat, ou encore le « processus de l'escalade » conduit au succès ! C'est de cela que l'élève est «instruit» par les soins de l'école. C'est ainsi qu'il apprend à confondre enseigner et apprendre, à croire que l'éducation consiste à s'élever de classe en classe, que le diplôme est synonyme de compétence, que savoir utiliser le langage permet de dire quelque chose de neuf...

Son imagination, maintenant soumise à la règle scolaire, se laisse convaincre de substituer à l'idée de valeur celle de service : qu'il imagine, en effet :

- les soins nécessaires à la santé, et il ne verra d'autres remèdes que le traitement médical ; 

- l'amélioration de la vie communautaire passera par les services sociaux ; 

- il confondra la sécurité individuelle et la protection de la police,

-  celle de l'armée et la sécurité nationale, 

- la lutte quotidienne pour survivre et le travail productif. 

Santé, instruction, dignité humaine, indépendance, effort créateur, tout dépend alors du bon fonctionnement des institutions qui prétendent servir ces fins, et toute amélioration ne se conçoit plus que par l'allocation de crédits supplémentaires aux hôpitaux, aux écoles et à tous les organismes intéressés.

Je voudrais m'efforcer de montrer que cette confusion entretenue entre les institutions et les valeurs humaines, que le fait d'institutionnaliser ces valeurs nous engagent sur une voie fatale.

Nous allons inexorablement aussi bien vers la pollution du milieu physique que vers la ségrégation sociale, tandis que nous accable le sentiment de notre impuissance. Et ce sont ces trois aspects que nous retrouvons dans l’expérience de la pauvreté dans sa version moderne, de même que dans le processus de dégradation d'ensemble qui s'accélère, dans la mesure où des besoins de nature non matérielle sont conçus comme une demande accrue de biens de consommation. C'est cela qu'il nous faudra montrer au moment où la santé, l'éducation, la liberté individuelle, le bien-être social ou l'équilibre psychologique ne se définissent plus que comme les produits de services ou de méthodes d'exploitation. Il est clair que la recherche visant à définir les options du futur se contente le plus souvent de préconiser un enracinement plus profond des valeurs dans les institutions.

Face à ce mouvement, il devient indispensable de rechercher des conditions différentes qui permettraient précisément au contraire de se produire. Il est donc grand temps de conduire une recherche à contre-courant sur la possibilité d'utiliser la technologie, afin de créer des institutions au service des interactions personnelles, créatrices et autonomes et de permettre l'apparition de valeurs qui ne puissent pas être soumises aux règles des technocrates. Nous avons besoin d’une recherche qui aille à l’encontre des vues de nos planificateurs de l'avenir.

Notre langage de tous les jours, nos conceptions du monde ne révèlent que trop combien nous ne séparons plus la nature de l'homme de celle des institutions modernes, et cela soulève une question d'ensemble que j'entends aborder. Pour ce faire, j'ai choisi de prendre l'école comme paradigme et, par conséquent, je n'aborderai que de façon indirecte d'autres administrations et organismes représentatifs de l'Etat constitué, que ce soit la cellule familiale considérée comme unité de base de la société de consommation ou le parti, l'armée, l’église, les moyens de diffusion et d'information. Il suffit, me semble-t-il, d’analyser le contenu du programme occulte de l’école pour faire apparaître combien une déscolarisation de la société serait profitable à l'éducation publique, de même que la vie familiale, la politique, la sécurité, la foi et les communications entre les hommes profiteraient d’une expérience analogue. [...]

On peut dire que de nos jours, non seulement l'éducation, mais la réalité sociale elle-même, se sont scolarisées. Lorsqu'il s'agit d'enseigner aux pauvres comme aux riches la même soumission à l'école, le coût de l'opération pour les uns et pour les autres est à peu de chose près semblable. Les crédits alloués par élève dans les quartiers déshérités et les riches banlieues d'une quelconque ville des Etats-Unis choisie parmi vingt autres atteignent une somme comparable (elle serait parfois plus élevée pour les pauvres). Riches et pauvres ont la même confiance dans les écoles et les hôpitaux; leur vie en est influencée. Leurs conceptions du monde reflètent cette conviction et ils en tirent la définition de ce qui est à leurs yeux légitime ou de ce qui ne l'est pas. 

Tous considèrent que se soigner seul est un acte irresponsable, que d'acquérir seul son instruction représente un danger. Toute organisation communautaire qui ne serait pas subventionnée par ceux qui détiennent l'autorité leur semblera témoigner d'un esprit de rébellion, ou ils y verront une entreprise subversive.

Tous font confiance au traitement que seule l'institution peut entreprendre et, par conséquent, tout accomplissement personnel en marge de l'institution sera matière à suspicion. On parvient ainsi à un « sous-développement » progressif de la confiance en soi et dans la communauté. Ce phénomène est encore plus perceptible à Westchester que dans le nord-est du Brésil. Partout, non seulement l'éducation, mais la société dans son ensemble, ont besoin d'être déscolarisées.

Les administrateurs de l'Etat-providence revendiquent le monopole professionnel, politique et financier, de l'imagination en matière sociale : ils étalonnent les valeurs et définissent ce qui est réalisable. C'est ce monopole qui explique l'aspect particulier que prend la pauvreté dans sa version « moderne ». Chaque besoin auquel on trouve une réponse institutionnelle permet l'invention d'une nouvelle catégorie de déshérités et introduit une définition neuve de la pauvreté. Quoi de plus habituel, de plus naturel pour un Mexicain il y a seulement dix ans que de naître et mourir dans sa propre maison, puis des amis se chargeaient de l’enterrement du défunt. Une seule institution avait son mot à dire : on faisait appel à l'Eglise qui prenait en charge les besoins de 1'âme. Maintenant, commencer ou achever sa vie chez soi devient le signe, soit d'une pauvreté extrême, soit d'un privilège exceptionnel. L'agonie et la mort ont été confiées à la gestion institutionnelle du corps médical et des entrepreneurs des pompes funèbres !

Une société où les besoins fondamentaux de l'homme se transforment en demande de biens de consommation a tôt fait de mesurer la pauvreté selon certains étalons de comparaison que les technocrates peuvent modifier à volonté. Est « pauvre » celui qui ne parvient pas alors à satisfaire à certaines normes de la consommation obligatoire. Au Mexique, les déshérités sont ceux à qui il manque trois années de scolarité, à New York ceux à qui il en manque douze...

Certes, la pauvreté a de tous temps impliqué l'impossibilité d'agir sur le plan social, mais faire de plus en plus confiance aux institutions pour extirper les maux de la société donne à cette impuissance une dimension nouvelle : elle accable maintenant l'esprit, elle retire à l’homme toute volonté de se défendre. Sur les hauts plateaux des Andes, les paysans sont exploités par les propriétaires terriens et les marchands. Qu'ils viennent à Lima et ils sont livrés pieds et poings liés aux agitateurs politiques parce que leur manque d'instruction leur interdit de trouver un travail. La pauvreté modernisée est une infirmité sans recours. Cette modernisation de la pauvreté est un phénomène mondial…

Ivan Illich a écrit ses lignes en 1970 dans "Une société sans école". Depuis 1999, année de la signature du Protocole de Lisbonne, le Conseil européen a pris le pouvoir sur notre Education nationale, son objectif : fabriquer des crétins.

Le sujet résumé en 2 minutes par Jean-Paul Brighelli :




"L'Occident moderne est la chose la plus dégoûtante de l'histoire du monde"

Une performance d'art moderne occidental : Être traîné avec une bougie dans l'anus sur un sol inondé et sale. La Russie est en train...