lundi, novembre 02, 2015

Politique & franc-maçonnerie

Dans le Nord, où les délocalisations industrielles sont à l'origine du chômage de masse, des activistes accusent le pouvoir maçonnique. Photo d'une rue de Berck (62).


Le 8 juin 1918, à un des moments les plus graves de la guerre, un rapport du maître d'une loge maçonnique, le frère Poux, expose la doctrine politique de la franc-maçonnerie :

« Le Conseil de l'Ordre, respectueux de la liberté de tous, entend laisser aux parlementaires francs-maçons leur pleine indépendance et ne s'immiscer en rien dans l'action politique de ces élus qui , après tout, ne relèvent que de leurs électeurs... Nous sommes trop respectueux nous-mêmes des libertés de chacun pour établir un projet d'organisation qui ferait fi de l'indépendance d'un maçon quelconque. Nous savons que la franc-maçonnerie n'est pas une institution politique et que, par conséquent, le contrôle des hommes politiques n'est pas de son ressort. Avec le Conseil de l'Ordre, nous proclamons donc que nous voulons laisser aux électeurs seuls le droit de demander des comptes à leurs élus ».

« Mais si la Franc-Maçonnerie n'est pas une institution politique, écrit ironiquement Robert Vallery-Radot, elle est « une institution essentiellement philanthropique et philosophique ».

Les articles 2 et 3 de la constitution nous expliquent d'ailleurs en quoi consiste l'esprit philanthropique indiqué dans l'article 1er comme le premier des devoirs maçonniques, poursuit Valléry-Radot.

1 °) La franc-maçonnerie a pour devoir d'étendre à toute l'humanité les liens fraternels qui unissent les francs-maçons sur toute la surface du globe (article 2).

2 °) Le Franc-maçon a pour devoir en toutes circonstances d'aider, d'éclairer, de protéger son frère, même au péril de sa vie et de le défendre contre l'injustice (article 3) ».

Et le frère Poux voit dans ce devoir de solidarité l'essentiel de l'esprit maçonnique.

Mais comment les parlementaires maçons l'exerceront-ils ?

« On peut affirmer sans risquer aucune contestation, raisonne le frère Poux, que chaque parlementaire doit à ses électeurs, non seulement le vote des lois nécessaires au pays, mais le redressement des torts et des injustices qui pourraient atteindre ses concitoyens.

Les parlementaires qui sont de plus maçons ont ainsi des obligations doubles, d'abord celles qui leur sont communes avec tous les parlementaires, et ensuite , « celles qu'ils ont contractées avec la maçonnerie, c'est-à-dire celles qui résultent de l'obligation bleue qu'ils ont signée et de leur adhésion pleine et entière à la constitution maçonnique en général, et par conséquent aux art. 1, 2, 3 de cette constitution...

La conséquence indiscutable en est donc celle-ci : le parlementaire franc-maçon se doit à ses électeurs en tant que parlementaire ; il se doit à tous les francs-maçons en tant que franc-maçon ».


Et le frère Poux préconise pour les parlementaires maçons vivant à Paris, la fréquentation obligatoire des réunions de loges sur convocation du Conseil de l'Ordre. »

Robert Vallery-Radot



Le Saint-Empire Euro-Germanique

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