vendredi, mai 29, 2020

Le film qui dénonce les agissements ignobles et immoraux d’une élite surpuissante

(Durée 3:00)

Eyes Wide Shut : coup de projecteur sur le chef-d’oeuvre testamentaire de Kubrick


par Alcide GRAX

En ces temps de salles obscures fermées, j’ai pensé qu’il serait intéressant de ressortir un classique du septième art en vue de le décortiquer. Pour inaugurer cet exercice, je vous propose comme cobaye le magnifique et subversif Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick (1999). Disons-le d’emblée : certaines scènes choquantes ne permettent pas que ce film soit vu en famille ou par des enfants ou adolescents, des personnes sensibles et doit être strictement réservé à des adultes avertis n’ayant pas froid aux yeux et désireux de mieux comprendre ce qu’est vraiment le satanisme. Reste que si j’avais à établir la liste des films m’ayant le plus marqué, celui-ci serait indéniablement sur le podium. Et il est évidemment dans le duo de tête des meilleurs films du cinéaste, voire même en pole position (choix difficile à faire tant le réalisateur a une filmographie remarquable). Eyes Wide Shut est l’adaptation du récit d’Arthur Schnitzler Tromnovelle (Double rêve). Comme à son habitude, Kubrick utilise la nouvelle comme un support lui permettant de structurer sa narration, mais se donne une liberté totale quant au fond. Alors que le roman évoque un couple de Juifs issus de la classe moyenne viennoise dans les années 1920, le film nous présente, quant à lui, un couple de jeunes goys plutôt aisés, évoluant dans le New York des années 1990. Je ne vais pas énumérer les nombreuses différences entre le livre et son adaptation, ni faire un résumé détaillé des 2h39 de film qui sont d’une richesse incroyable, mais plutôt essayer de faire émerger le véritable et profond message d’Eyes Wide Shut, en mettant en lumière et en démystifiant les différents symboles qui le composent.

Un soir de Noël, le Dr Bill Harford (Tom Cruise), et sa femme Alice (Nicole Kidman) se rendent à une réception mondaine donnée par Victor Ziegler (Sydney Pollack), un richissime patient de Bill. Durant la soirée, Bill se fait ouvertement draguer par deux mannequins lui proposant d’aller « au bout de l’arc-en-ciel », et de coucher avec elles. La discussion s’écourte lorsque Victor fait venir Bill à l’étage pour secourir Amanda, l’une de ses relations d’un soir, en pleine overdose. Remise sur pieds, elle dit à Bill qu’elle lui doit la vie. Le lendemain, une dispute éclate entre Bill et Alice. Celle-ci lui demande s’il a eu un rapport sexuel avec les deux filles. Il répond que non, et qu’il n’a aucune envie de la tromper. Ce n’est pas le cas d’Alice qui lui avoue son fantasme de coucher avec un officier de la marine, préalablement rencontré lors de vacances d’été. S’ensuit alors une interminable nuit d’errance pour Bill, hanté par le secret de sa femme et par les découvertes de plus en plus étranges qu’il va être amené à faire…

Après ce résumé posant les grandes lignes, venons-en maintenant à l’essentiel : la symbolique.

Le film s’ouvre sur Alice laissant glisser sa robe à ses pieds, devant des rideaux dessinant un triangle, entre deux colonnes. Ce n’est pas sans raison que Kubrick débute son film par cette scène ; elle est d’une importance capitale. Les colonnes représentent les piliers maçonniques, les rideaux ont une forme de pyramide inachevée, bref, le décor est planté. EWS n’est pas un énième film sur l’infidélité et les problèmes de couple (certes il en traite, et beaucoup mieux que n’importe quel film), mais bien un film sur le pouvoir et les pratiques occultes d’une certaine élite.

Dès l’ouverture, le spectateur peut admirer la plastique d’Alice, pleine de grâce et sans une once de graisse, harmonieuse et voluptueuse. Lors de la célèbre débauche orgiaque, le déshabillage des esclaves sexuelles fait écho à celui d’Alice dans le premier plan. Les corps fuselés des jeunes femmes rappellent celui d’Alice. Par ce procédé, Kubrick aguille le spectateur, sous-entendant qu’elle aussi ferait partie de ces poupées programmées à disposition de la société secrète. Quand Alice décrit à Bill son cauchemar où elle couche avec de nombreux hommes, ce n’est pas dans son imagination, cela s’est vraiment passé. Il s’agit de fragments de souvenir qui resurgissent sous la forme d’un rêve, de bribes de rites sexuels vécus sous contrôle de l’esprit.

Alice est clairvoyante (le port constant des lunettes accentue ce sentiment), Bill ne voit rien. Dès les premiers plans du film, Bill cherche son portefeuille (Bill n’est identifié que par son argent et son statut social). Alice le trouve. Bill ausculte une jolie patiente dénudée, Alice y fait référence dans leur dispute alors qu’elle n’était pas à son cabinet. Enfin, Alice appelle Bill alors qu’il était sur le point de passer à l’acte avec la jeune prostituée, comme si elle savait ce qu’il allait se passer. En quelque sorte, Alice ressent et voit des choses que seule une esclave conditionnée peut ressentir et voir. Cela fait fortement penser au cas Cathy O’Brien, connue pour avoir participé (par le biais de son père faisant partie d’un réseau pédocriminel) au programme de lavage de cerveau de la CIA, plus connu sous le nom de Projet Monarch (une branche du projet MK-Ultra). Cathy O’Brien dit avoir développé une acuité exceptionnelle qui lui permettrait de voir certaines choses. Ce n’est pas la première fois que Kubrick traite de ce sujet, puisque dès 1980, dans son excellent Shining, il nous présente un enfant victime d’abus par son père, discernant des choses que personne d’autre ne peut voir (on peut même distinguer lors d’une scène une affiche avec écrit en majuscules “MONARCH”, mais certains diront qu’il s’agit d’une énième coïncidence).

Passons à la scène la plus culte et occulte : l’orgie. Elle se déroule au Mentmore Towers appartenant aux Rothschild. La couleur rouge, omniprésente dans le manoir (notons que le Grand Prêtre, tout de rouge vêtu, siège sur un trône représentant un aigle couronné à deux têtes, symbolisant le 33e degré de la franc-maçonnerie, soit le plus haut grade possible), est intrinsèquement liée à cette famille (Rothschild signifiant la porte rouge en allemand). Ce n’est pas un hasard si Kubrick décide de placer subtilement des éléments propres à cette famille susceptibles d’éveiller la curiosité des spectateurs les plus attentifs. Je ne vous apprendrai rien en disant que les Rothschild sont l’incarnation type de l’élite luciférienne et mondialiste, ayant tout pouvoir en ce bas-monde, participant activement à la mise en place du Nouvel Ordre Mondial. Grâce à Internet, nous avons accès à plusieurs photos du célèbre bal masqué Illuminati organisé par cette famille en 1972, et qui a très probablement inspiré Kubrick ; les masques vénitiens étant identiques (cf : les photos, voyez le masque représentant une pyramide avec un œil porté par un participant, symbole récurrent des Illuminati, qu’on retrouve aussi sur l’affiche d’un autre film de Kubrick datant de 1971, Orange Mécanique). De plus, le fait que le réalisateur, pourtant d’origine juive, ait gommé le judaïsme du couple originellement présent dans la nouvelle, pour le transposer de manière implicite sur certains membres de l’élite (Victor Ziegler, le Hongrois Sandor Svavost qui drague Alice chez ce même Ziegler, nom qui fait sans aucun doute référence à Anton Szandor LaVey, le fondateur de l’Église

de Satan), plutôt que sur Bill et Alice comme le voudrait le livre, n’est pas non plus anodin. Kubrick semble avoir un rapport complexe avec sa judéité ; très peu de ses films en sont empreints (il est intéressant de noter qu’il a épousé Christiane Harlan, nièce de Veit Harlan, réalisateur du Juif Süss, film-propagandiste du IIIe Reich).

Il y a deux mondes : d’un côté, le monde profane, celui des non-initiés, de la masse, de la populace ignare qui a les yeux grands fermés, rempli de couleurs (celles de l’arc-en-ciel), de lumières en tous genres (la soirée chez Ziegler, dès que Bill entre dans une pièce, elle est éclairée, les décorations brillent, les sapins sont lumineux, le jazz-bar qui scintille de mille feux, etc.), de l’autre, le monde qui se trouve au bout de l’arc-en-ciel, dans lequel les couleurs vives ont pâli, et où tout semble terne et fade (le premier aperçu de ce monde est la salle de bains de Ziegler). Ce dernier rappelle à Bill que ce qui s’est passé dans cette salle de bains ne doit pas en sortir, que le monde profane ne doit surtout pas être mis au courant. Il réitérera ce conseil, sous forme de menace, lorsqu’il démasquera Bill à l’orgie. La frontière entre ces deux mondes ne peut et ne doit être franchie. Parlons maintenant des arcs-en-ciel, disséminés un peu partout dans le film. L’arc-en-ciel est un symbole hautement ésotérique (la boutique de costume, Rainbow, se tient sur deux étages, permettant ainsi d’aller au bout de l’arc-en-ciel), rappelant le Magicien d’Oz (son auteur L. Frank Baum faisait partie de la Société Théosophique, une de ces nombreuses sectes initiatiques comme il en existe tant). Quand on passe de l’autre côté de l’arc-en-ciel, c’est que l’on entre dans le monde parallèle de ces élites, un monde où les valeurs et la morale chrétiennes sont inversées.

ENTROUVRIR LA BOÎTE DE PANDORE...

En somme, on passe de l’autre côté du miroir. Le Magicien d’Oz, Alice ou pays des merveilles, et de nombreux dessins animés Disney, servent, toujours hélas, de matrice de programmation mentale dans le but d’assujettir et de contrôler des êtres humains (principalement des enfants, plus innocents et malléables). Ceux-ci deviennent rapidement des esclaves à la personnalité multiple, souffrant de troubles dissociatifs, complètement manipulés, hypnotisés, sous emprise, prêts à assouvir les pulsions les plus innommables d’une élite se croyant intouchable.

Avec l’affaire Epstein, bien étouffée par les médias, EWS n’a jamais été autant d’actualité. Au premier abord, la société secrète a l’air de consommer des jeunes femmes majeures. La réalité est toute autre quand on s’intéresse à l’Affaire Epstein, ou quand on se renseigne un minimum sur certaines sectes (j’invite tous les rivaroliens à visionner le reportage d’Élise Lucet Viols d’enfants : la fin du silence ?).

EWS parle bien de la pédocriminialité d’élite et de réseau, mais de manière fine, délicate,  ingénieuse. Kubrick ne pouvait évidemment pas montrer des enfants violés et sacrifiés dans une cérémonie satanique, cela ne serait jamais passé (déjà que le film a échappé de peu à la classification X) ; il aurait été assassiné avant même d’avoir fini le tournage (tandis que là on a attendu cinq jours après qu’il eut rendu son montage final à la Warner avant de le tuer, la chance). L’indice le plus frappant que nous laisse Kubrick sur l’existence de réseaux pédophiles est le marchand de costumes qui prostitue sa fille mineure. Celle-ci susurre à l’oreille à Bill de choisir « une cape doublée d’hermine », comme si elle avait déjà participé à ce genre de cérémonie rituelle. Aussi, c’est Nick Nightingale (l’ancien camarade de fac de Bill, rencontré plus tôt à la soirée de Ziegler, reconverti en pianiste jouant les yeux bandés lors des orgies) qui envoie Bill dans cette boutique, autre signal alarmant montrant qu’il y a une collaboration évidente entre le boutiquier « fournisseur de chair fraîche russe » et les membres de la société secrète. Comme dans toutes les affaires de pédocriminalité de réseau, il y a les pédophiles du bas (Dutroux) qui rabattent pour les pédophiles du haut. Pour conclure ce paragraphe, intéressons-nous à la fille d’Alice et Bill, Helena. La première fois que nous la voyons, elle nous est présentée déguisée, avec des ailes de papillon dans le dos. Un autre clin d’œil au projet Monarch, qui tire son nom du papillon Monarque (les sujets soumis à ces traitements diaboliques ont l’impression de flotter). On retrouve la petite fille à la toute fin du film, dans un magasin de jouets (où la couleur rouge est anormalement présente, surtout dans une boutique pour enfants). Elle marche entre ses deux parents, au milieu de jeux au nom évocateur tel que Magic Circle (nom donné dans les rites de magie sexuelle au cercle que forment les femmes autour du Grand Prêtre pendant l’orgie), traversant un rayon rempli de peluches, un symbole très prisé par les pédophiles militants. Enfin, le plus surprenant est que l’on retrouve dans ce même rayon deux hommes que l’on a déjà aperçus à la soirée de Ziegler. Helena adresse un dernier regard à sa mère, et s’éloigne du champ, prise en étau par ces deux hommes. Il semblerait que le sort réservé à Helena est le même que celui de sa mère (peut-être même avec sa complicité), le tout devant Bill, qui ne voit rien, comme d’habitude.

Il y a tellement de choses à dire sur ce film, qu’il m’est impossible de faire tenir le tout en quelques lignes. J’ai néanmoins essayé d’être le plus clair et complet possible. Avec ce film-somme, Kubrick donne un énorme coup de pied dans la fourmilière et dénonce, à qui veut bien ouvrir les yeux, les agissements ignobles et immoraux d’une élite surpuissante. À ceux qui diront que tout cela n’est que hasard, coïncidences et surinterprétations, je ne peux rien faire pour eux. S’ils ont choisi de rester les yeux grands fermés, c’est qu’ils ont leur raison. Par manque de courage, par peur d’affronter une réalité et une vérité qui bousculeraient leur petit train-train quotidien, ou encore par manque de connaissances (ce qui est compréhensible tant le Système fait tout ce qui est en son pouvoir pour abrutir et décérébrer le peuple).

Kubrick livre ici une critique monumentale de toutes ces sociétés secrètes, de ces réseaux obscurs, de ces maçonneries en tous genres et autres sectes cabalistiques exerçant un contrôle total sur les individus. Choisir Tom Cruise, scientologue connu de tous, comme acteur principal n’est pas innocent. Le fait aussi que sa fille Vivian ait rejoint l’Église de Scientologie, fuyant sa famille et abandonnant le film dont elle devait composer la musique (comme elle l’avait fait pour Full Metal Jacket en 1987) a renforcé la méfiance qu’a toujours eu Kubrick sur les sectes. Mais ce qui est nouveau dans EWS par rapport à tous les autres films critiquant les sectes, c’est qu’ici Kubrick s’attaque à la secte des sectes, à la plus puissante, la plus nocive, la plus dévastatrice d’entre elles, composée en grandes partie de nos élites que les médias encensent tous les jours et nous présentent comme de braves gens (Ziegler dit bien à Bill qu’il ne dormirait pas de la nuit s’il savait qui était présent à la fameuse orgie). Et même quand il s’attaque à la Scientologie, qui reste toute de même moins influente que la franc-maçonnerie, il critique en réalité l’élite de la Scientologie, la Sea Org, dans laquelle les scientologues sont tous habillés en marin (d’où le fantasme d’Alice).

Selon la version officielle (la même que pour les attentats du 11-Septembre), Stanley Kubrick serait mort d’une attaque cardiaque quelques jours après avoir finalisé son film. Mangeant mal, dormant peu (deux à trois heures par nuit durant les deux années de tournage et l’année de montage), il ne vivait plus que pour ses films, son hygiène de vie étant le cadet de ses soucis. Cela me rappelle le passage où Ziegler dit à Bill qu’Amanda n’est pas morte à cause de la société secrète, mais bien à cause de son train de vie déplorable de junkie. Il semblerait que Kubrick ait connu le même sort que son personnage, éliminé pour avoir un peu trop entrouvert la boîte de Pandore.

Source :

Rivarol n°3426 du 27 mai 2020
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