mercredi, juillet 14, 2010

La Fausse Unité de la Noosphère


par Sébastien

La noosphère est un concept du jésuite Teilhard de Chardin pour exprimer la « conscience globale planétaire ». C’est l’objectif des fausses démarches spirituelles, ce qui prouve que le nouvel âge est une manipulation pour amener la conscience de l’humanité dans le filet d’une fausse unité planétaire – la prison ultime.

Il y a chez beaucoup d'entre nous cette nostalgie d'un temps passé où il existait une unité bien plus grande entre les êtres. C'est une vision floue, loin derrière nous, et peu d'individus sont prêts à fournir les efforts intérieurs nécessaires pour y retourner. Alors nombreux sont ceux qui se contentent des fausses solutions que leur donne le système et qui plaisent à leur ego paresseux, s'éloignant encore plus du but de leur aspiration.

C'est souvent cet espoir d'un retour à la Source qui pousse à prendre des drogues psychédéliques, une certaine soif – particulièrement aiguisée dans l'occident matérialiste – de sentir que l'on fait intimement partie de l'univers, que nous sommes tous connectés et que notre vie a un sens. Mais l'impatience de notre ego finit par nous rendre vulnérable à des illusions encore plus grandes.

Ken Kesey, de l'institut Tavistock spécialisé dans le contrôle social, disait ainsi que son régime quotidien de LSD, pendant sa participation dans les années 60 au bus psychédélique des Merry Pranksters, lui donnait l'impression que son âme fusionnait avec celle des autres membres du groupe. Il évoquait alors la noosphère, «l'enveloppe mentale de la Terre», conceptualisée par le jésuite Teilhard de Chardin.

Ce qui se passe en réalité dans le cas des drogues, c'est que l'on met volontairement notre âme sous la tutelle de l'égrégore – l'entité dans l'astral – derrière cette substance, qui nous montre sa propre réalité. Il est donc normal de se sentir connectés avec les autres âmes qui sont également sous son emprise, et dont les gestes et paroles en sont l'expression. Mais, étant déconnectés de nous-mêmes, ce n'est pas notre être intérieur que nous partageons.

Ces technologies occultes – que l'on pourrait nommer lucifériennes selon les termes de Steiner – ont inspiré un autre type de technologies, celles-là ahrimaniennes.
Lorsque Marshall McLuhan annonce en 1968 que « les ordinateurs sont le LSD du monde des affaires », il ne s'agit pas d'un jeu de mot mais d'une réalité étrangement concrète. Nombre d'ingénieurs du monde de l'informatique – de Apple à Microsoft – ont admis avoir pris certaines substances psychédéliques pour trouver de nouvelles idées. Internet semblerait donc être un produit de telles «inspirations».

Internet, justement, peut donner l'impression de combler ce besoin d'unité et de communication, et les technologies à venir – que ce soit ordinateurs de poche wireless ou réalité virtuelle – devraient continuer dans cette direction. Pourtant nous n'avons jamais été aussi éloignés les uns des autres et il semble que l'on ne sait plus se parler de cœur à cœur, mais seulement à travers des machines, ce qui nous fait devenir des machines nous aussi.

On peut parler et «s'informer» des heures durant sur le Web – tout comme on peut perpétuellement se promener dans les illusions de l'astral – mais, au final, nous restons dans le petit monde confortable de notre écho, choisissant ce qui nous plaît de croire, de plus en plus incapables de nous confronter avec la réalité des gens qui nous entourent, et donc de plus en plus éloignés d'une certaine objectivité. La distance physique causée par les «miracles» de la télécommunication empêchent de plus cet échange énergétique nécessaire au captage des énergies divines. Il est alors beaucoup plus difficile de sentir la vérité et d'accéder à des réalités plus subtiles.

Les implications de cette recherche illusoire d'unité vont beaucoup plus loin que la simple névrose personnelle. Plus les individus cherchent à se connecter en passant par des moyens extérieurs à eux-mêmes, plus ils nourrissent certains égrégores avec l'énergie de leur âme, plus ces égrégores deviennent puissants et ont de l'influence sur la réalité. Il en va de même pour Internet qui est en train de devenir «vivant» à force d'être nourri par des millions d'âmes.

Pour des promoteurs de la noosphère tels que José Arguëlles, fondateur d'un énorme mouvement spirituel autour du calendrier maya, la « technosphère » est un passage obligé pour passer de la biosphère à la noosphère. Cela signifie que c'est à travers des infrastructures telles que Internet que l'humanité va se mettre sur la même fréquence vibratoire et ensuite, ayant acquis des pouvoirs supra-psychiques tels que la télépathie, la technologie deviendra obsolète. Ou, plus vraisemblablement, le développement de la nanotechnologie – combinée avec la biotechnologie, la technologie de l'information, la science cognitive et la sociotechnologie – la rendra invisible.

Tout comme les technologies convergent vers un contrôle total de la matière, les égrégores de l'astral sont en train de s'unir en un seul égrégore planétaire, que l'on pourrait nommer Gaia. Les individus déconnectés de leur essence divine se trouvent graduellement absorbés par cet écho planétaire – la noosphère ou la Matrice – mus uniquement par un instinct de conservation et non par des valeurs spirituelles telles que la Vérité, l'Amour et la Liberté, même si ceux qui s'enferment dans cette prison collective, poussant les autres à les suivre, disent le faire « par amour ».

En s'ouvrant avec des drogues ou en restant hypnotisé devant des écrans, ces personnes se vident de leur âme jusqu'à devenir des canaux pour des forces supérieures – c'est-à-dire pour la hiérarchie négative qui contrôle l'humanité depuis des millénaires. Leurs pensées télépathiquement transmises par la noosphère, ils perdent toute individualité, bien que leur ego s'en trouve gonflé. Teilhard de Chardin parlait d'un processus d'homogénéisation et de dépersonnalisation (dans la fusion au point de convergence planétaire « Omega » qu’il identifiait au Christ alors que c’est le contraire !).

Ces personnes croient être libres mais, leur âme étant emprisonnée énergétiquement, leur choix se limitent à un certain cadre, que ce soit le binaire de l'informatique, l'astral des drogues (des pratiques new age) ou tout autre cadre à l'intérieur de ce monde.
Julian Huxley, fondateur de l'UNESCO, voyait ainsi la noosphère comme « l'union de l'humanité à l'intérieur d'un seul cadre de pensée ». Son frère Aldous, quant à lui, est responsable d'avoir répandu le culte du LSD dans les années 60. Ayant écrit « Le Meilleur Des Mondes », il connaissait bien l'avantage des drogues comme moyen de contrôle social.

Comme il n'y a pas de coïncidences dans le monde des élites, on notera aussi au passage que le grand-père de ces deux frères, le franc-maçon Thomas H. Huxley, était un grand défenseur des théories de Darwin et dédia sa vie à éliminer les thèses concurrentes.
La croyance en une évolution biologique progressive est un terrain nécessaire à l'implantation de la croyance en une évolution mentale (certains diront «spirituelle»), qui est à la base du concept de la noosphère. Cela justifie aussi l'idéologie de « l'évolution consciente » qui affirme que l'homme doit maintenant prendre en main son évolution biologique à l'aide de l'eugénisme et du génie génétique, plutôt que de la laisser au hasard de la nature. Une fois de plus, on voit comme cette «évolution spirituelle» qu'on nous promet est intimement liée à l'évolution technologique.

Pour revenir à ces personnes qui ont vendu leur âme au Diable en intégrant la hiérarchie négative, il faut tout de même se rendre compte que, même si leur libre-arbitre est réduit au strict minimum, ils ont potentiellement accès à toutes les informations de la noosphère et ont par conséquent un pouvoir énorme. Par contre, ceux d'entre nous qui cherchons cette information pour nous libérer, nous devons fournir des efforts surhumains pour y parvenir. Mais nous avons le pouvoir de transcender et d'utiliser toute situation comme un catalyseur pour notre libération.

Dans les années qui viennent, l'émergence de la noosphère va créer un conditionnement social tellement fort qu'il faudra beaucoup de volonté et de pouvoir personnel pour ne pas se laisser entraîner dans le courant. Ceux qui ne suivront pas se sentiront fortement aliénés, alors que tous les gens autour d'eux donneront l'impression de se comprendre et d'être « remplis d'amour ». Le test du « jugement dernier » consistera alors à voir que cette union est artificielle et que l’Amour véritable a été détourné.

Il s'agira alors d'avoir le courage de refuser cette culture de mort et de se détacher du reste de l'humanité au niveau des croyances. Ce n'est qu'en faisant ce pas dans le vide – en ayant Foi que « Dieu n'abandonne pas ses brebis » – que l'on aura l'opportunité de rencontrer d'autres âmes dissidentes afin de pouvoir, ensemble, créer un monde nouveau en accord avec les lois divines et effectuer notre retour vers la vraie Unité cosmique.


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Le 14 Juillet et les parasites de la république


Source :
http://christroi.over-blog.com/article-33074688.html

lundi, juillet 12, 2010

Comment ne pas devenir un faux-prophète


Vrai gourou pour faux disciple ?

Etre illuminé dans le sens péjoratif du terme ou être possédé, quelle est la différence ? D’un point de vue général, l’on pourrait presqu’affirmer que les êtres humains ordinaires sont tous possédés. Bien entendu, il ne s’agit pas de personnes sous l’emprise d’entités malveillantes, mais simplement d’êtres normaux, illusionnés par leur propre psychisme qui leur retourne la charge de leur désir comme un miroir. Comment ce mécanisme d’auto-illusion se développe-t-il au point de rendre la personne esclave de ses illusions mentales ?
Ce phénomène ne relève pas de la psychiatrie ni de l’envoûtement.
Il ne s’agit pas de maladie mentale mais d’un état d’être très répandu dont la situation est parfaitement résumée par la formule « prendre ses désirs pour la réalité ». Nous en sommes tous là !

C’est donc un mécanisme psychologique normal et généralisé qui exprime un désir compensatoire de l’âme voulant s’épanouir dans un autre genre d’existence.
Lequel d’entre nous ne fait-il pas des rêves éveillés où il se met en scène sur l’écran de son imagination à l’aide d’attitudes gratifiantes ? L’image que nous avons de nous-mêmes est loin de ce que les autres en perçoivent. Il y a là une source de malentendus constante.
Qui n’a jamais formé l’espoir de parvenir à un succès dans le domaine de son choix, et de mener une vie où ses rêves deviendraient la réalité ? C’est là un processus naturel auquel personne n’échappe, car l’expérience humaine est conditionnée par la quête permanente d’une évolution vers un état de vie plus sécurisant et épanouissant.
L’espoir fait vivre, mais lorsque notre ambition est disproportionnée par rapport aux possibilités offertes et à nos capacités réelles, l’on peut craindre que notre esprit ne finisse par s’inventer une série de scénarios où il jouera un plus beau rôle que dans la réalité. Cette vie imaginaire est généralement sans conséquence mais certaines personnes glissent vers une forme d‘auto-illusion qui peut se communiquer à leur entourage. « Ah, si l’on m’avait donné ma chance ! » « j’ai toujours pensé que tu étais un génie méconnu ! » « Ah, si ma mère m’avait acheté un piano, je serai devenu virtuose ! » « Moi, j’ai raté ma vocation ! »

Après l’instinct de conservation ou de reproduction, l’un des moteurs les plus puissants du désir existentiel est le goût du pouvoir, car il est supposé nous procurer une sécurité définitive. L’ambition et le désir d’être reconnu en découlent. Cela exprime une pulsion primitive nécessitant de lutter âprement pour la satisfaire, y compris en marchant sur les autres. Par les titres, le succès et la promotion professionnelle et économique, la société procure des voies de réalisation sociale à l’ambitieux qui veut se hisser au-dessus du panier. La réussite est une question d’effort et de persistance à moins que l’âme n’ait programmé un sort contraire.

En dehors de la filière sociale et professionnelle, la réussite est difficile, et il faut alors rechercher la reconnaissance dans un domaine artistique, sportif, humanitaire, politique ou spirituel par le biais d’un réseau ou d’une organisation. L’individu isolé risque de rester enfermé dans ses rêves s’il ne parvient pas à attirer l’attention sur sa personne.
La plupart du temps, notre désir de pouvoir est latent, non exprimé, si ce n’est dans un cercle restreint d’amis ou de parents. Souvent, l’idéal intérieur demeure caché aux proches car les circonstances ne lui offrent pas d’espace pour se révéler dans sa plénitude. L’aspiration reste alors un fantasme. Le désir demeure secret, et rien ne permet de passer à l’acte.

C’est pourquoi la plupart des gens baissent la tête et mastiquent leur rêve comme un vieux chewing-gum qu’on finit par recracher lorsqu’il est devenu fade.
On cherche un exutoire ou bien l’on continue à se faire du cinéma jusqu’à la fin de sa vie en attendant un miracle. Qui n’attend pas un petit miracle ?
Les gens apprennent à accepter la réalité à partir des sévères leçons de l’existence, et ils finissent par oublier leurs rêves de jeunesse. On se fait une raison quand rien ne paraît réalisable. On oublie.

Certains tempéraments, plus ambitieux et volontaires, et sans doute caractériels, n’ont pas emprunté la filière sociale conventionnelle, et ils ne peuvent refouler leur désir de reconnaissance. Alors, en l’absence d’une opportunité qui pourrait se présenter naturellement, ils accumulent une telle charge de tension que leur image d’eux-mêmes peut se sublimer à leur propres yeux. Ils en viendront à imaginer un scénario de réussite plus ou moins grandiloquent.

Ils parviennent à projeter leur lubie sur leur entourage pour qu’il y adhère. Ces êtres parviennent à faire admettre aux autres l’image idéale qu’ils se sont formés d’eux-mêmes. Ils savent charmer leur monde.

Le cas de celui qui se destine à devenir un gourou est complexe. Il doit avoir sincèrement la foi en des forces supérieures auxquelles il s’identifie. Il doit disposer d’un fort potentiel de créativité ne s’exprimant pas par les voies conventionnelles dans notre société occidentale où la spiritualité est si refoulée qu’elle se cache dans la marge.

Le gourou occidental - contrairement à son collègue oriental, traditionnellement intégré socialement - apparaîtra comme un original ou un illuminé. Il devra alors s’imposer par une surenchère d’originalité pour focaliser l’attention sur lui. Sans public, pas d’artiste.
La spiritualité et le paranormal offrent un champ d’imagination infini car les domaines de l’irrationnel ne sont pas supposés se soumettre à la vérification et à la logique.

Un candidat gourou qui parvient à rassembler autour de lui un groupe de disciples attirés par son panache ou le caractère merveilleux de ses révélations, va se retrouver sous une double emprise : il subira d’abord l’auto-hypnose de sa propre force imaginative qu’il a poussé au paroxysme, et d’autre part, il peut tomber sous le contrôle d’entités occultes qui ont été attirées par son magnétisme.

A l’image de notre société fonctionnelle et bureaucratisée, le monde de l’invisible ne laisse pas beaucoup d’espace à la liberté d’entreprise, et l’on surveille d’en-haut les francs-tireurs de la spiritualité.

Sachant que la plupart des gourous ne sont pas légitimement investis d’une mission supérieure mais qu’ils se sont auto-proclamés guides ou instructeurs spirituels de leur propre chef, il faut comprendre que deux facteurs sont opérants dans leur réussite : premièrement, le regard admiratif des fidèles de la première heure, et deuxièmement, l’obombrement psychique par des entités invisibles. (Etre « obombré » signifie être placé sous un contrôle occulte qui s’immisce en nous sans que nous le sachions)
Ces gourous finissent par être sincèrement convaincus de la légitimité de leur mission, au demeurant souvent originale et d’un niveau spirituel plus élevé que les professionnels des religions officielles, lesquels n’aiment pas cette concurrence sauvage. Car, dès le début, le gourou va se conduire comme un prêtre investi d’une charge sacerdotale.

Le gourou qui n’est pas entièrement convaincu de sa légitimité, aura du mal à en convaincre autrui. C’est pourquoi il est faux de considérer la vocation de gourou uniquement sous l’angle du charlatanisme. On ne peut mentir en permanence à des disciples qui vous ont à l’œil continuellement, épiant le moindre de vos faits et gestes. On peut tricher un peu pour entretenir la foi et l’espérance, mais on ne peut frauder depuis le début.

Le centre psychique où se concentre l’énergie de son « auto-envoûtement » est chez l’apprenti gourou un foyer de conscience qui n’est pas actif chez l’homme ordinaire. C’est de ce centre psychique appelé par la tradition ésotérique le « soi supérieur » - le surmoi de la psychanalyse – que l’individu qui a opéré un contact avec ce centre en y accumulant la tension de son désir de réalisation, pourra recevoir une prise en charge, qu’on confond avec un état de grâce religieux ou un déversement de puissance magique. La tradition mystique fourmille d’exemples de ces illuminés – qui devinrent des saints reconnus - qui se sont crus en contact avec Jésus ou la Vierge Marie, à la suite d’une liaison avec leur soi-supérieur qui est le miroir magique de la projection de notre désir.

Dans les conditions normales de l’existence, l’être humain est protégé de ses fantasmes supérieurs, sauf s’il y a investi de manière obsessionnelle toutes ses forces depuis longtemps, ce qui peut opérer une cristallisation de l’image de son désir. Cette image se manifestera selon son conditionnement religieux de base. Son désir reviendra sur lui en tant que réalisation de son aspiration. Il aura la vision de ce qu’il désire, entendra des voix, ou se sentira investi d’une force divine ou d’une mission grandiose.

Une personnalité forte dispose de la charge psychique d’un soi supérieur puissant. La répétition d’innombrables pensées de réussite focalisées dans une direction donnée, finira par générer une concentration de force qui deviendra autonome et échappera à la personnalité consciente. Celle-ci, à l’image de l’apprenti-sorcier, se retrouvera subjuguée par une puissance qu’elle a elle-même accumulée, et dont elle a perdu le contrôle en franchissant la limite d’un développement naturel.

L’excès produit des résultats, mais la structure de l’âme en incarnation n’autorise pas à franchir sans risque certaines bornes. Dans un premier temps, l’emprise du soi supérieur est confondue avec les représentations traditionnelles de l’illumination spirituelle. Or, il s’agit généralement d’une liaison avec le plan astral produisant un auto-envoûtement et une illusion mentale supérieure.

L’individu ambitieux ou inconscient qui entre en contact avec l’invisible sans avoir purifié son être de l’égocentrisme, tombe sous une emprise égocentrique supérieure. Comment peut-il en être autrement ? Ce processus est implacable.

Après des années d’aspiration, et même après plusieurs incarnations de tension dans une certaine direction, l’être obnubilé par son désir d’élévation, ou sa lubie mystique, finit par déclencher en lui une décharge magnétique si puissante qu’il croit que le but ultime est atteint, et qu’il est entré dans le cercle des initiés et des maîtres. Bien au contraire, avec son ego non renouvelé et chargé de karma, il est loin du compte. Il est même dans une très mauvaise passe dont il ne pourra sortir qu’après plusieurs incarnations de lutte en sens inverse afin d’effectuer le détachement de son ambition égocentrique démesurée.
Dans les circonstances de la vie ordinaire, l’ambition et le désir de puissance ne mobilisent que les facultés naturelles de la personnalité. Mais dans le cas d’une illusion mystique comme celle qui consiste à se croire parvenu à un état de sainteté ou à un degré d’évolution supérieure, le soi supérieur mis sous tension, prendra le relais et se connectera par affinité à un foyer d’énergie invisible. Cela procurera à la personne le sentiment d’être inspirée par une puissance sacrée.

Dans ce cas, des phénomènes paranormaux jugés miraculeux par les observateurs naïfs, pourront se manifester. Tel mystique sous contrôle de son soi supérieur, aura des visions ou démontrera des facultés comme la possibilité de jeûner indéfiniment, se dédoubler, et d’autres pouvoirs étranges et anormaux, au demeurant absolument inutiles si ce n’est pour briller dans un cirque . Ces pouvoirs n’ont jamais été des signes de libération, et bien au contraire, ils sont les symptômes d’une emprise occulte rétrograde.

N’allons pas croire que c’est par ignorance ou par souci de protéger leurs ouailles que les autorités religieuses ont toujours mis en garde contre les phénomènes paranormaux ! Non, la raison des chefs du corps ecclésiastique est de ne pas se laisser déborder par des apprentis occultistes plus puissants qu’eux.

Depuis des siècles, d’innombrables expérimentateurs anonymes se sont entraînés de manière quasiment héroïque pour parvenir à un développement mystique ou occulte. Lorsqu’un certain résultat finissait par se manifester dans les conditions d’anormalité psychique que nous venons de décrire, ils se sont crus sincèrement inspirés par des « puissances divines », et ils ont fondé leur autorité sur cette expérience.

Il est impossible à un être qui tombe sous la coupe de son « moi supérieur » en relation avec des entités invisibles, de savoir avec précision s’il est sous l’influence d’entités bénéfiques ou d’esprits qui veulent vampiriser son potentiel énergétique personnel ou celui de ses disciples.

Les entités de l’invisible peuvent se dissimuler sous l’apparence angélique ou l’identité prestigieuse d’un grand sage. Or, dans l’univers spirituel régulier, les grands êtres ne consentent à aider que celui qui a démontré son intention de se purifier et de se transformer dans un sens profondément moral. Dans le cas contraire, les humains qui recherchent un pouvoir supérieur ou qui sont habités par un désir spirituel entaché d’égoïsme, seront contactés par des entités de même nature. Le semblable attire le semblable.

Comment peut-il en être autrement ? C’est pourquoi les occultistes prétendent toujours être en contact avec des forces lumineuses, car il faut sauver la face. On trouve rarement un channel qui avoue être l’instrument d’un démon, y compris lorsque ce démon parle au nom de l’Archange Mickaël. Soyons clair, aucun archange ou ange de lumière ne transmet de message en dehors de la fraternité des grandes intelligences qui surveillent la situation planétaire. Lorsque ces grands êtres veulent travailler avec un être humain, ils forment un instructeur qui a été longuement préparé depuis son jeune âge, et qui est libéré de toute attache égocentrique. En clair, ils utilisent l’un des leurs, un être parfaitement libéré.
Rares sont les illuminés, les gourous ou les channels qui avoueront être au service de puissances inférieures ou rétrogrades.

Dans le cas de ceux qui prétendent être des phares spirituels, leur auto-illusion est entretenue par des entités lumineuses se faisant passer pour des anges ou de grands esprits désincarnés.

Le gourou ainsi illuminé, sera très convaincant, et ses disciples croiront être guidés par un authentique médiateur du divin. Mais s’ils pouvaient voir la véritable personnalité de leur maître sur le niveau astral, le spectacle aurait plutôt de quoi les épouvanter. Un observateur attentif remarque très vite à qui il a affaire en matière de spiritualité, mais on peut parfois tomber sous le charme, et la flatterie aidant, on peut se sentir transporté dans l’ineffable alors qu’on vient de se faire proprement harponner par un requin de l’occulte.

Dans ce monde d’apparence, pour faire autorité, il est indispensable que le gourou se réfère à une puissance supérieure à lui-même. Le principe de l’autorité est la racine de l’illusion. C’est pourquoi, pour « cacher la misère », des « initiés » se réfèrent à une autorité invisible, soit en s’intitulant « canal » du divin, ou bien en se présentant comme l’incarnation corporelle d’un être « divin ».

Les « maîtres de sagesse », les « guides de lumière » ou les anges sont généralement cités comme étant la source de l’inspiration spirituelle. Mais depuis quelques années, la vogue est aux extraterrestres dont l’avantage est de constituer une autorité d’une crédibilité plus scientifique. Certains mêlent l’occultisme à papa avec la science-fiction, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives au rêve et à l’imaginaire spiritualiste.

Dans tous les cas, on peut raconter ce qu’on veut car les « messages célestes » ou les instructions télépathiques en provenance d’en-haut sont invérifiables.

Il faut étudier attentivement les écrits du messager des dieux pour en détecter l’origine. On reconnaît l’arbre à ses fruits. Il s‘avère que la plupart des messages des contactés sont creux, et qu’ils témoignent plutôt d’une stratégie de désinformation.

Souvent, la révélation transmise à l’initié est un effet miroir de sa propre projection et de son désir d’accomplissement. Dans la mesure où des entités invisibles s’en mêlent, il ne peut plus discerner qu’il est devenu la proie d’un contrôle occulte.

Sa conviction en sera même décuplée, car cette fois, il est réellement en contact avec les forces subtiles qu’il a attiré. S’en libérer sera difficile car son moi supérieur est identifié à l’entité invisible qui l’a accroché.

Parfois, il aura la sensation d’une emprise et dans ces moments de flottement, ses disciples émettront des doutes qui mettront le gourou en alerte. Il aurait pu commettre des maladresses, relâcher le contrôle de son comportement, et son masque a pu tomber. Il est vulnérable s’il a des habitudes sensuelles qu’il ne peut dissimuler, des attachements matériels, ou s’il a pris l’habitude de prédire des événements qui n’arrivent jamais.
Dans tous les cas, l’esprit-contrôle du gourou inventera une justification habile ou écartera les disciples trop curieux. Pour un gourou qui a constitué un égrégore suffisamment important, sauver la face n’est pas un problème car ses vices exposés publiquement peuvent servir à renforcer son autorité en interne, s’il sait faire comprendre à ceux qui le suivent qu’il les met à l’épreuve par ses facéties.

Un gourou pris la main dans le sac, retournera habilement la situation en justifiant son absolu détachement des conventions mondaines. On a connu des maîtres de fraternités plus blanches et plus universelles que les autres, qui avaient le caprice de faire passer une sorte de visite médicale à leurs jolies disciples. Les fidèles en déduisaient que ce déshabillage servait à confirmer l’état spirituel de la jeune femme ou du garçon choisi par le maître. On prétend qu’un certain gourou a l’habitude de réveiller la « kundalini » de ses disciples mâles d’une manière plutôt érotique.

Ces rumeurs n’ont jamais cessé de circuler dans les couloirs des ashrams depuis qu’un grand saint avait l’habitude d’entrer en extase en flattant du pied le pénis d’un jeune disciple pendant sa méditation. On en raconte des choses…

Les rumeurs les plus saugrenues poursuivent la plupart des gourous contemporains, mais il faut remarquer pour leur défense que les sollicitations auxquelles ils font face sont à la mesure des fantasmes qu’ils génèrent chez leurs disciples et chez leurs détracteurs.

La spiritualité est un monde merveilleux où les miracles sont possibles et parfois réels. Les disciples n’en demandent d’ailleurs pas tant, car le rêve leur suffit.

Le faux prophète le plus fort est celui qui sait faire rêver le rêve le plus sublime.
Ce n’est pas si simple, et nombre d’apprentis sur le chemin de la consécration du gourou ne réussiront pas dans la profession envisagée, car ils manquent d’envergure et d’imagination.
Si le soi supérieur du gourou est connecté avec une entité invisible d’un assez bon niveau, l’opération de séduction peut être un succès, d’autant que le « maître » s’est persuadé lui-même de sa valeur et de sa haute mission. Ajoutons, qu’il faut parfois quelques complicités dans les milieux des services secrets pour devenir célèbre. Il y aurait fort à dire sur les « seconds » de certains gourous. Ceux qui font l’interface avec le public, les chargés des relations publiques sont quant à eux souvent placés sous un contrôle policier et militaire qui n’a rien d’occulte. Il est très intéressant de découvrir comment des services secrets alliés quoique concurrents se partagent la direction politique d’une organisation spirituelle ou religieuse d’envergure internationale. Le gourou est souvent hors jeu, et on le restimule dans ses fantasmes pour que la maison continue à tourner.

Emettre un jugement de valeur sur des personnes qui se croient investies d’une haute mission est vain car le gourou comme ses disciples se moquent de l’avis d’un profane extérieur au groupe des élus. Mais, puisque l’offre et la demande implique la prolifération d’instructeurs spirituels de tous les niveaux, on peut appliquer quelques critères de discrimination avant de s’élancer inconsidérément derrière l’homme qui a vu l’ange qui a vu Dieu.

Un leader mystique prisonnier de la double illusion de son surmoi et de l’influence d’un esprit contrôle, s’entourera de personnes semblablement prédisposées. Les suiveurs seront par conséquent sourds à tout avertissement et ne voudront pas en discuter sereinement.
De ce point de vue, l’attitude antisecte primaire s’explique par l’irritation que ce comportement borné déclenche chez les observateurs extérieurs qui n’ont pas pris place sur le tapis volant du maître.

Les antisectes, pourfendeurs de gourous, sont doublement bornés lorsqu’ils ne reconnaissent pas à autrui l’entière liberté de rêver jusqu’au bout du voyage.

LUCIDE ET POSITIF

S’interdire de devenir un faux prophète n’empêche pas de s’exercer à en devenir un vrai en s’ouvrant à l’universel.

S’empêcher de devenir un gourou médiocre n’empêche pas de chercher un maître authentique pour bénéficier de son expérience du « métier ».

Etre prudent par rapport aux influences occultes, n’empêche pas de reconnaître la nature spirituelle de l’univers.

Préserver l’étincelle de sa liberté individuelle n’empêche pas de reconnaître les lois universelles et de s’y soumettre.


Origine de la photo :
Les causeries du Swami Bulchitananda, le gourou arrivé au nirvana les doigts dans le nez...

samedi, juillet 10, 2010

L’homosexuel et le Swami


« A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, l’Inde est une colonie anglaise aux pieds d’argile. Les mouvements d’indépendance se renforcent d’autant que l’Occident s’affaiblit et que sa supériorité est contestée. La guerre contraint Alain et Raymond (1) à rester en Inde. En 1940, Alain Daniélou (2) rencontre, un peu par hasard, Swami Karpâtrî, le jeune homme ne cherche pas de gourou – « Cette idée de chercher un gourou est une maladie des Occidentaux » -, il veut simplement approfondir sa connaissance de la civilisation indienne. Swami Karpâtrî est un ascète qui appartient à l’ordre des moines errants fondé au 9ème siècle par Shankarâchârya. Sa mission est de transmettre les conceptions philosophiques et les aspects ésotériques de la tradition hindoue. Considérée jusqu’à sa mort, en 1982, comme le représentant de la tradition religieuse orthodoxe de l’Inde du Nord, ce sannyasi vit dans la plus totale pauvreté, ne se déplace qu’à pied, refusant tout honneur. La première rencontre se passe à Bénarès durant la saison des pluies. Alain obtient l’autorisation d’assister au darshana, sorte de réception durant laquelle le yogi lettré permet à ses fidèles de venir en silence le contempler. Les disciples doivent rester immobiles et peuvent poser quelques questions. Sur la terrasse, Karpâtrî est assis en lotus sur une table basse en bois. Autour de lui, une centaine de personnes dans la position du maître, en quatre groupes « selon leur rang ». Alain se prosterne à plat ventre puis rejoint le groupe des humbles. Swami Karpâtrî ne semble pas le voir. Peu à peu, sans s’en apercevoir, Alain est adopté par ce témoin de la tradition. Sawami Karpâtrî prend un mala, chapelet de graines de rudrasha avec lequel il touche toutes les parties du corps d’Alain puis il le passe autour de son cou. Par ce « don de mala », le maître lui signifie qu’ils peut « traduire et utiliser comme il lui plaît ses enseignements, son œuvre, et même se l’approprier ». Sur l’ordre de Karpâtrî, Alain et Raymond se font initier par Brahmanand. Au jour indiqué par les astres, ils doivent se raser entièrement – cheveux, poils…- prendre ensuite un bain dans les eaux du Gange, pratiquer les exercices du yoga et certains rites (pujas). […]

L’initié doit être discret ; il est obligé de garder le silence sur certains enseignements. Alain cherchera toujours à banaliser cette initiation qu’il considère comme une manière de mieux s’insérer dans la société indienne, mais elle symbolise une sorte de mort et de renaissance, à la manière des premiers chrétiens revivifiés par le baptême dans les eaux du Jourdain : « On n’est plus tout à fait le même, la vie a d’autres bases, d’autres fins, d’autres buts, d’autres devoirs, on est en fait devenu celui qu’on était destiné à devenir. »

Alain et Raymond reprennent leur vie « partagée entre l’étude, les rites et l’amour et aussi de longs voyages à la recherche des temples oubliés ». En apparence seulement, car ils sont devenus shivaïtes. Ils sont les seuls Européens dont les noms figurent sur la liste du temple de Bhubanesvar, les seuls qui peuvent y vénérer l’image du dieu.

Alain revient régulièrement assister au darshana du yogi. Au cours de ces audiences, le jeune initié écoute l’enseignement du moine vêtu d’un seul morceau d’étoffe couleur safran, symbole de la pureté et de l’humilité. Il pose toutes sortes de questions sur la philosophie, la cosmologie… Si Swami Karpâtrî joue un rôle un rôle de leader politique, il a d’abord des responsabilités religieuses. Il désigne les Shankarâchâryas, les quatre chefs spirituels de l’indouisme, mais refuse tout honneur pour lui-même. Bien que védique, Swami Karpâtrî détient la connaissance ésotérique, la véritable tradition secrète du shivaïsme. La démarche d’Alain ne se veut pas mystique ; il cherche à acquérir des connaissances non liées à la pratique d’un pouvoir. Dans son conte, « Le Maître des loups », Kouttou « n’aimait pas cette idée de pratiques rituelles, accomplies dans un but utilitaire ». Les rapports d’Alain avec Karpâtrî sont uniquement intellectuels. Il se méfie de toute « bondieuserie » et se met au service du lettré parce que celui-ci le lui demande.

Emanuelle de Boysson, « Le cardinal et l’hindouiste ».

L’initiation d’Alain Daniélou par Swami Karpâtrî, sommité spirituelle de l’Inde du Nord, démontre clairement que l’homosexualité n’est pas considérée comme un obstacle aux enseignement les plus précieux de l’Orient.

Les religions

« Les religions monothéistes, écrit Alain Daniélou, ont toujours pour point de départ la pensée, l’enseignement d’un homme, qu’il se dise ou non le messager, l’interprète d’une puissance transcendante qu’il appelle dieu. Ces religions s’expriment en dogmes, en règles concernant la vie de l’homme. Elles deviennent inévitablement politiques et forment une base idéales pour les ambitions expansionnistes de la cité. Parmi elles, le Judaïsme, le Bouddhisme, le Christianisme et l’Islam sont théistes, le Jaïnisme et le Marxisme sont athées. » « Shiva et Dionysos », éditions Fayard.

Alain Daniélou n’a pas tort de fustiger les religions. Mais des religions peuvent être l’expression exotérique, partielle et imparfaite de la Tradition même si elles se sont éloignées des écoles ésotériques authentiques détentrices de la totalité du véritable enseignement spirituel. Toutefois, malgré beaucoup d’imperfections, de graves erreurs, de nombreux crimes aussi, les religions sont moins redoutables que la « contre-tradition », « l’abomination de la désolation ». Imposer au monde la « contre-tradition » est l’objectif des organisations occultes et des loges anglo-saxonnes. Objectif qui sera probablement atteint grâce à un nouveau spiritualisme préfiguré par la mouvance du nouvel âge et du néo-bouddhisme.

Le cardinal et l’hindouiste


Présentation de l'éditeur
Un jésuite devenu cardinal, un acteur de l'aggiornamento de Vatican II en lutte contre les excès de l'épiscopat post-conciliaire, un académicie mondain décédé en pêcheur d'âme sur le seul d'une prostituée. Tel fut le destin public de Jean Daniélou, eau-vive du catholicisme intellectuel. Un musicien autodidacte tombé amoureux de l'Inde et du corps des hommes, recherchant dans Shiva et le tantrisme la sublimation de sa sexualité. Tel fut l'itinéraire d'Alain Daniélou brûlant du feu de l'hindouisme. Entre le fils trop sage et trop aimé et son frère indocile et solitaire, Madeleine Daniélou, fondatrice de l'école Sainte-Marie de Neuilly, avait trop vite choisi. De ce trio déchiré entre foi et volonté de conquête sociale, Emmanuelle de Boysson - petite-nièce d'Alain et de Jean - restitue la vérité intime: la commune passion des deux frères pour l'origine des religions, leur respect des enseignements traditionnels, les passerelles maintenues coûte que coûte, à l'image de ces discrètes messes mensuelles que disait Jean Daniélou à la demande de Louis Massignon.

Shiva et Dionysos


Présentation de l'éditeur
Pour Alain Daniélou, l'Occident a perdu sa propre tradition et éloigné l'homme de la nature et du divin. Il nous y fait découvrir ici que les rites et les croyances du monde occidental ancien sont très proches du Shivaïsme et très aisément expliqués à l'aide des textes et des rites préservés dans l'Inde. Ce sont les religions relativement récentes du monde aryen et sémitique, Judaïsme, Christianisme, Islam et Communisme qui ont éloigné l'homme du reste de la création et de l'expérience religieuse et mystique multimillénaire dont la tradition s'est préservée dans l'Inde jusqu'à nos jours et que l'Occident, s'il veut survivre, devra retrouver.


(1) Alain Daniélou et son compagnon.
(2) Evoquant son homosexualité, Alain Daniélou, frère du cardinal Jean Daniélou, aura sur le sujet une position ferme et tranchée : « C’est une question de chimie hormonale liée à la procréation. »



Photo : Sannyasi

jeudi, juillet 08, 2010

Joyeux anniversaire Dal Heil Lama !


Des mouvements mondialistes inondent Internet de « joyeux anniversaire Dalaï-lama ! ».

Tenzin Gyatso, le 14ème Dalaï-lama, a 75 ans. Des agents du système s’activent pour raviver l’image du monarque tibétain et entretenir l’idée que la religion et la politique peuvent faire bon ménage. N’oublions pas que la dictature mondiale, annoncée par des esprits perspicaces, sera dirigée par un Prêtre-Roi, un « Chakravartî à rebours », prévient Guénon.

Lors de la présence des jésuites au Tibet, un complot modifia l’organisation politique et religieuse des habitants de ce pays. Lozang Gyatso (1617-1682), le cinquième Dalaï-lama, dénatura le rôle spirituel des Dalaï-lamas et instaura la dictature, imposant son pouvoir absolu par la force. Les armées mongoles servaient impitoyablement les ambitions politiques du dictateur religieux.

« Ainsi, le cinquième Dalaï-lama a institutionnalisé le mélange religion-politique. Ce moment précis de l’histoire tibétaine marque le début du déclin catastrophique qui a conduit à la perte du Tibet.

Ce mélange religion/politique peut se voir dans toute une série de mesures et d’actions entreprises par le cinquième Dalaï-lama : la construction et le nom choisi pour le palais du Potala, sa relation avec son guide spirituel – le Panchèn Lama – sa confiance en Néchung et l’intronisation de celui-ci en tant qu’oracle d’état du Tibet, ses deux tentatives d’invasions du Bhoutan, et ses campagnes militaires contre les jonangpas, les kagyupas et les bönpos, ainsi que leur conversion forcée à la tradition guéloug.

La plus importante création provenant du mélange Dharma-politique du cinquième Dalaï-lama fut l’institution du Dalaï-lama elle-même. En fusionnant autorités religieuse et politique suprêmes en une seule et même personne, le cinquième Dalaï-lama s’attribua le statut de « Roi-Dieu » du Tibet. Toutes les actions du Dalaï-lama furent ainsi, dans une certaine mesure, contaminées par cette union de la religion et de la politique. Aucune de ses actions religieuses ne pouvait être totalement dépourvue d’implications politiques, et aucune de ses actions politiques ne pouvait être totalement dépourvue d’implications religieuses. Toute action politique et religieuse du Dalaï-lama, aussi insignifiante soit-elle, portait tout le poids de son infaillibilité religieuse supposée et de son autorité politique suprême.

Le palais du Potala avait pour double fonction de servir les buts politiques et religieux. D’une part, la construction même du Potala avait d’abord pour fonction de fournir au Dalaï-lama une forteresse impénétrable contre une attaque militaire, au cas où ses puissants alliés mongols n’apporteraient plus leur soutien. Ce palais était aussi un symbole puissant de son autorité politique absolue. D’autre part, en nommant ainsi son palais « Potala », le Dalaï-lama identifiait sa demeure à la demeure terrestre du Bouddha de la Compassion, et lui-même comme son occupant, Avalokiteshvara.

Du point de vue religieux, même les émanations humaines des bouddhas ont la nécessité d’accepter et de suivre leur guide spirituel. Cependant, d’un point de vue politique, le cinquième Dalaï-lama ne parvint pas à concilier son autorité absolue et le bien-fondé de rendre toute autorité à son guide spirituel. Comment la fontaine du pouvoir religieux et politique absolu, à laquelle tous sont subordonnés, pourrait-elle jamais se subordonner à un guide spirituel ? Cette contradiction inhérente à la position de Dalaï-lama détruisit la relation spirituelle du cinquième Dalaï-lama avec son guide spirituel et créa un précédent empoisonné pour les Dalaï-lamas suivants, en particulier pour le Dalaï-lama actuel qui prétend avoir un lien particulier avec le cinquième Dalaï-lama.

Le cinquième Dalaï-lama considérait le maintient de son pouvoir politique comme plus important que ses obligations de pratiquant bouddhiste. Un exemple en est la manière dont il essaya d’anéantir le pouvoir de deux fonctionnaires importants qu’ils considéraient comme des rivaux à son autorité politique. (Ces événements sont décrits dans le chapitre VIII du livre « Une Grande Imposture ».) Ces deux fonctionnaires se réfugièrent au monastère de Tashilhunpo, siège monastique de son propre guide spirituel, et le cinquième Dalaï-lama leva une armée pour attaquer le monastère. Il rejeta les tentatives de conciliation de son guide spirituel. Quelques années plus tard, le cinquième Dalaï-lama n’assista pas aux funérailles de son guide spirituel, acte public d’rrespect sans précédent.

Un grand nombre des actions du cinquième Dalaï-lama, qui lui valurent l’épithète de « Grand Cinquième », furent en réalité des actions politiques extrêmement négatives d’un point de vue spirituel. Certaines eurent des conséquences catastrophiques pour le Tibet, spirituellement et politiquement, et furent les marches qui conduisirent finalement à la perte de l’indépendance pour la nation bouddhiste tibétaine. »
Une Grande Imposture.



Titre du post :

C'est avec ce « Dal Heil Lama » que le journal Libération a présenté le 25 Avril 2008 l'article, « Le dalaï-lama et l’honneur nazi », de Laurent Dispot, rédacteur à la Règle du Jeu. Cet article a porté un sérieux coup au romantisme dominant au sujet de « sa sainteté » le Dalaï-lama.




mercredi, juillet 07, 2010

Après le capitalisme


Le capitalisme est plus que jamais sur le banc des accusés. On tolère beaucoup moins le pillage des ressources de la planète, on s’interroge au sujet de l'aliénation des hommes par la servitude volontaire (travailler plus pour que les riches gagnent plus) et l’on sait que le chômage est utilisé par le système comme un moyen efficace de contrôle de la population. Quant au capitalisme financier, tout le monde s’accorde pour reconnaître que ce n’est que la légalisation de vulgaires escroqueries internationales. De plus, les riches et leurs courtisans, les politiciens corrompus, apparaissent dans l’opinion publique comme des dégénérés animés par un égoïsme pathologique.

C’est un fait, l’avidité capitaliste menace la survie de l’espèce humaine. D’une part, à cause de catastrophes environnementales sans précédent. D’autre part, à cause de la crise économique qui, comme nous l’enseigne l’Histoire contemporaine, aboutira à la guerre. Or, la guerre qui se profile contre l’Iran pourrait avoir une autre dimension que la conquête éclair de l’Irak.

Tout est mis en œuvre pour condamner le capitalisme. Peut-être après le conflit contre l’Iran et l’embrasement d’une partie de la planète, la gouvernance mondiale, apparaissant au grand jour, se débarrassera du capitalisme pour mettre en place la dictature international-socialiste prévue par les controversés « Protocoles des Sages de Sion », dont un article stipule :

« L’intensification du service militaire et l’augmentation des forces de police sont essentielles à la réalisation de nos plans. Il faut que nous arrangions les choses de façon qu’en dehors de nous il n’y ait dans tous les pays qu’un immense prolétariat dont tous les individus seront autant de soldats et d’agents de police dévoués à notre cause. »

La « cause » des auteurs des Protocoles n’est pas de nature humaine. Il s’agit d’un courant infra-humain dont l’origine ne peut être comprise sans une approche métaphysique de la tragédie humaine. Approche qui est aujourd’hui l’objet des railleries des « esprits forts » qui se sont accordés le droit de penser pour tous. D’ailleurs, cette intelligentsia contribue à la pensée unique voulue par les auteurs des Protocoles :

« Après avoir ainsi rempli l’esprit de l’homme de sa propre importance, nous détruirons la vie de famille et son influence éducatrice ; nous empêcherons les hommes de valeur de percer, et, sous notre direction, la populace les tiendra sous le joug et ne leur permettra pas même d’exposer leurs idées.
La foule a l’habitude de nous écouter, nous qui payons son attention et son obéissance. Nous créerons, par ces moyens, une force si aveugle qu’elle ne sera jamais capable de prendre aucune décision sans l’avis de nos agents, placés par nous pour la guider. »

Les principaux événements de l'Histoire ne sont pas fortuits mais obéissent à une certaine intention provenant d’un centre occulte du monde. Après avoir distillé des idéologies corruptrices de la véritable spiritualité pendant plusieurs siècles, cette organisation triomphera lors de l’avènement du nouvel ordre mondial totalitaire. Cette organisation agit surtout par l’intermédiaire de personnes, agents conscients ou inconscients, occupant des postes importants dans la finance, la politique, les médias, la religion…

Malgré le nihilisme, l’athéisme, le positivisme, le laïcisme ambiants, le guide suprême du nouvel ordre mondial, prétextant restaurer les anciennes valeurs spirituelles, imposera sa religion :

« Notre roi deviendra le vrai Pape de l’univers, le Patriarche de l’Eglise internationale. » (Protocoles)

Le Prêtre-Roi de l’Eglise internationale, ne peut être qu’un Chakravartî à rebours. Le Chakravartî ou « monarque universel » est littéralement « celui qui fait tourner la roue » du dharma. Selon René Guénon, son règne sera, « sous le prétexte d’une fausse « restauration spirituelle », une sorte de réintroduction de la quantité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale […] (La monnaie elle-même, ou ce qui en tiendra lieu, aura de nouveau un caractère qualitatif de cette sorte, puisqu’il est dit que « nul ne pourra acheter ou vendre que celui qui aura le caractère ou le nom de la Bête, ou le nombre de son nom » (Apocalypse, XIII, 17), ce qui implique un usage effectif, à cet égard des symboles inversés de la « contre-tradition »). »


mardi, juillet 06, 2010

Le système


Ce schéma a pour fonction d'exposer la manière dont la hiérarchie s'organise dans le système, et donc, la façon dont les ordres tombent et sont cachés grâce à divers procédés de cloisonnement (ou cercles concentriques). Ce schéma permet de se faire une idée sérieuse du fonctionnement général du système puisqu'il classe par la même occasion les différents types de sociétés secrètes et d'institutions avec leurs protocoles d'interactions, il présente aussi la notion fondamentale de l'"imagerie", ou "spectacle", cette barrière invisible qui existe entre la masse profane et l'initiation. Voilà pourquoi au-delà de la simple hiérarchie, ce dossier expose en fait le FONCTIONNEMENT du système, c'est à dire les différentes interactions des différents pôles et éléments constitutifs.

L'AUTORITE

La zone dite de l'AUTORITE constitue le plafond de la hiérarchie dans le système. Elle est constituée de sociétés secrètes dont on ne connaît que peu de chose (nous nous référons aux études faites jusqu'à présent). Ces sociétés rassemblent elles même les entités mystérieuses (entités mystiques, ou hauts initiés) que le Martinisme aime à appeler « supérieurs inconnus », notion reprise avec enthousiasme dans la Théosophie de H.P Blavatsky (« Les maîtres de sagesse » qui sont devenus les « maîtres ascensionnés » du new age) L'AUTORITE est censée théoriser les plans concernant le déroulement de la politique mondiale, que le POUVOIR aura la fonction de mettre en œuvre.

LE POUVOIR

La zone dite du POUVOIR est occupée par la haute Technocratie et ses sociétés secrètes. Elle fait en sorte de rassembler les individus occupant une place importante et stratégiques au sein du pouvoir légal afin de leur soumettre les directives, conformément aux attentes de l'AUTORITE. La Haute finance possède la fonction spéciale d'assurer les moyens financiers pour la mise en place des plans en déterminant une base économique favorable à la technocratie et en finançant ses projets. Les sociétés secrètes quant à elles distillent une instruction de circonstance à la future technocratie internationaliste et synarchiste, notamment en jouant de leur influence sur les grandes écoles et universités prestigieuses (ENA, Yale, London school of economics studies …), quand elles ne les ont pas purement et simplement créées.. Cette élite technocratique ainsi formée ira rejoindre le bras réellement exécutif de la zone du POUVOIR, à savoir ses institutions industrialo-financières officieuses (CFR, Trilatérale, Bilderberg, RIIA, Siècle…), en même temps qu'elle occupera ses fonctions au sein du pouvoir légal.

LE POUVOIR LEGAL

Il s'agit du bras exécutif secondaire, qui occupe la zone du pouvoir reconnue par le peuple, et organisé autour de constitutions, conventions et Lois censées être légitimées par l'adhésion et le concours des citoyens (nous parlons donc de pouvoir légal, en opposition au pouvoir des sociétés secrètes, non reconnues par le peuple qui seul croit détenir la véritable Autorité). Il s'agit des républiques démocratiques, des démocraties, mais aussi des institutions universalistes et internationalistes (ONU, UNESCO, UE …) et financières (BM, OMC …) . C'est à partir de cette zone que se joue l'imagerie, ou le spectacle, confrontation idéologiques, censé offrir à la MASSE l'illusion d'un débat public d'idées et donc d'un pouvoir de dissidence populaire. Comme expliqué, les postes stratégiques (chefs d'états, industriels, ministres, politiques, responsables médias …) de la zone du pouvoir légal sont occupés par les technocrates issus du POUVOIR et formés par lui.

LA MASSE

Le peuple est considéré comme une MASSE dans sa réelle fonction systémique. Il n'est pas censé connaître l'intégralité du système et situe son plus haut sommet au niveau du simple pouvoir légal. Ce dernier point est permis grâce à la désinformation médiatique elle même sous contrôle du POUVOIR. Par "la guerre contre les peuples", le POUVOIR souhaite détruire la notion de peuple (déterminé par une volonté, des valeurs ...) afin de lui substituer celle de MASSE, malléable, ne possédant alors aucune motivation qui lui soit propre, motivation déterminée par des institutions et des valeurs naturelles (famille, tradition, culte, culture, individualité ...etc).

HIERARCHIE DES SOCIETES SECRETES

1. Les sociétés secrètes "inférieures" : ce sont les sociétés publiques telles la Franc-Maçonnerie « bleue », les ordres templiers et pseudo initiatiques, les groupuscules extrémistes... On retrouve dans ces sociétés les militants de base, souvent sincères et désintéressés. Ce sont des viviers dans lesquels on puisera les "gros poissons" pour les mener vers d'autres cercles plus élevés. Ces sociétés représentent un paravent et, si besoin est, un bouclier pour les vrais initiés.

2. Les sociétés de cadres ou intermédiaires : ce sont des sociétés authentiquement secrètes car elles ne sont connues que par un cercle restreint de personnes. Les membres en sont cooptés et doivent se soumettre entièrement à l'autorité de la société. On peut citer les Illuminés de Bavière qui ont donné naissance au mythe des illuminati, aujourd’hui médiatisé, mais dont personne ne connaît le visage. Ces sociétés contrôlent, ou tentent de contrôler les rouages de l'état. De plus, elles jouent un rôle de gestion et d'exécution. Ces sociétés de cadres modifient, selon les circonstances, leurs noms, et même leurs structures.

3. Les sociétés secrètes "supérieures" : elles sont totalement secrètes, ignorées des sociétés inférieures et contrôlent les sociétés intermédiaires. Leurs buts sont la domination du monde et la réalisation d'objectifs qui nous sont inconnus.

Joël Labruyère

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Annonce :

Jacques se débarrasse de ses livres (bouddhisme tibétain, Chan/Zen, Dzogchen...). Pour obtenir la liste contacter :
moisanjacques@yahoo.fr

Un rabbin affirme que les Juifs sont des extraterrestres venus pour « conquérir » la Terre.

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