samedi, juin 09, 2012

Construire sa maison en terre-paille



La terre-paille se prête très bien à l'auto-construction collective. Ce matériau a pour lui trois atouts majeurs :


- c’est un procédé qui a un très faible impact  environnemental ;
- il possède une grande efficacité thermique ;
- il se situe dans la lignée d’une technique immémoriale, le torchiscolombage.

Il fait donc preuve d’une fiabilité validée par l’histoire, il est très pertinent au regard des enjeux sociaux et environnementaux qui sont devant nous, et il permet aux maçons ou aux charpentiers qui le pratiquent de renouer avec le cours de leur histoire de métier, dévoyée par l’industrialisation du XXe siècle.

L’engouement actuel pour le terre-paille est sans doute plus soutenu chez les constructeurs en bottes de paille, à qui il permet de remplir et fermer les endroits dans lesquels les bottes n’entrent qu’en étant taillées très précisément. À ces constructeurs en bottes de paille, le terre-paille en mur intérieur ou en mur de refend apporte aussi de l’inertie thermique. Enfin, il permet plus facilement la réalisation d’arcs. En revanche, il n’apporte pas une isolation thermique aussi forte que la botte de paille, d’autant plus que les murs en sont beaucoup moins épais. Il reste cependant un matériau façonnable selon toutes les envies de formes puisqu’il est coffré.

Un peu comme à l’encontre de l’agriculture biologique, une rumeur insistante prétend que la construction utilisant la terre et la paille viendrait vite épuiser les ressources de ces matériaux. Rien n’est plus faux. La terre est disponible en quantité bien plus considérable que le sable ou le gravier pour le béton (et ne parlons pas du ciment !). Quant à la paille, si l’intégralité de la construction neuve et l’intégralité de la rénovation énergétique se réalisaient au moyen de cette ressource, en France, on n’épuiserait guère que 10 à 15 % de la production annuelle actuelle. Une certitude cependant : si la paille devient un matériau de construction banal et fréquent, son prix augmentera, ce qui constituera un revenu complémentaire fort apprécié des petites entreprises agricoles…

Alain Marcom




On connaît les maisons à colombages répandues en Alsace ou en Bourgogne par exemple. La technique du « terre-paille » présentée dans ce livre est l’héritière de cette technique du « torchis colombage : c’est un mélange de fibres végétales et de terre coulée » dans une ossature bois porteuse. Ce système constructif présente quatre atouts majeurs : c’est un procédé à très faible impact environnemental, il est d’une grande efficacité thermique, il est très économique dans le cas d’une auto-construction et il peut être réalisé partout en France. Alain Marcom est un spécialiste du terre-paille. Son entreprise, la scop Inventerre construit des maisons « terre-paille » depuis plus de 20 ans. Homme de terrain très engagé, Alain Marcom participe aussi activement au développement de cette technique en France. Calcul des structures, gros œuvre et mise au point du mélange « terre-paille », finitions…, Alain Marcom présente les différentes étapes d’une construction « terre-paille » : dimensionnement de la structure bois, remplissage de l’ossature, techniques spécifiques d’intégration et de fixation des éléments de second œuvre : gaines électriques, plomberie, menuiseries, planchers, enduits de terre, etc… Alain Marcom rentre dans le détail de la mise en œuvre, ce qui devrait ravir les artisans ou les auto-constructeurs qui souhaitent se lancer dans l’aventure. Passionnant !

Alain Marcom, est un homme de terrain qui a consacré sa vie de maçon à la construction en terre. Il a fondé la scop Inventerre et participe activement à la reconnaissance et au développement de la construction « terre-paille » en France en participant notamment à la rédaction de règles professionnelles.


jeudi, juin 07, 2012

Cécile, néorurale engagée



Bonjour,

Je m'appelle Cécile Pinault, et je suis heureuse de vous faire part de ma nouvelle activité que j'ai débutée il y a quelques mois :

Je vends sur les marchés des denrées non périssables Bio ! J'ai pour vous : céréales (riz, flocons, farines, boulgours), légumineuses, fruits secs, thés, chocolats en tablettes, biscuits, pots de beurre de karité et savons au karité (karité sans mention Bio mais artisanal, fabriqué au Burkina Faso par une association de femmes)...

Je consomme Bio (y compris produits ménagés et cosmétiques) depuis plusieurs années. J'ai été sensibilisée et sensible à la santé, la nutrition, ainsi que le respect de tous les êtres vivants de la planète au gré de mes rencontres et lectures depuis la fin des années 1990.

J'ai rencontré Jean-Marc GOVERNATORI en 2007, lorsque j'habitais Nice. Je cherchais un emploi, et suis passée devant le local de la Fédération Agissons qu'il avait créée. Le nom m'avait intriguée, et j'ai voulu savoir ce que c'était : un regroupement d'associations pour aider ceux qui en ont besoin. J'ai dans le même temps fait connaissance avec La France en Action, mouvement politique créé en 2004 par Jean-Marc, lors des législatives 2007. Après avoir rencontré Jean-Marc, j'ai adhéré à La France en Action, puis participé aux réunions. De fil en aiguille, j'ai soumis à Jean-Marc mon idée de créer un atelier associatif de réparation de vélo. C'est grâce à son aide et à la rencontre avec Jean-Luc Fralonardo que Viavélo est né en 2009.

Jean-Marc est une personne dont j'apprécie énormément les qualités : générosité, respect, altruisme; il connait également la naturopathie. Excellent gestionnaire, il connait parfaitement le système dans lequel nous vivons.

La FEA est devenue par la suite (en fusionnant avec le Mouvement Ecologiste Indépendant et Génération Ecologie) "L'ALLIANCE ECOLOGISTE INDEPENDANTE", un nom plein de symboles : alliance/regroupement entre tous, écologisme, respect et protection des équilibres naturels, indépendante des partis politiques de droite et de gauche et apportant de nouvelles façons de pensées. C'est un nouveau projet de société basé sur l'éthique, le réalisme, le respect et la responsabilité.

Par ailleurs, mes convictions sur l'idée que le respect de tous les êtres vivants qui peuplent notre belle planète est vital, grandissaient. Une agriculture sans intrants chimiques, une alimentation saine et équilibrée, des soins de santé les plus proches possible de la nature, un esprit plein de bonnes intentions, tout est lié pour une santé optimale dans un monde loin des profits et des énergies fossiles et nouvelles technologies polluantes.

J'ai travaillé par ailleurs tout naturellement en 2010 pour l'Alliance Pour la Santé, réseau national créé à l'initiative de Jean-Marc, regroupant associations, particuliers, thérapeutes, se préoccupant et agissant pour la santé dans un sens large : êtres vivants et planète, depuis la graine du végétal, en passant par la terre, l'eau, l'air et les soins.

Installée en Creuse depuis juin 2010, j'ai accepté d’être suppléante aux cotés de Félix Crespo, candidat aux élections législatives 2012; un exercice nouveau et très enrichissant. La phrase emblématique de l'Alliance "Bien-être durable pour tous les êtres vivants" est une valeur essentielle pour moi, à laquelle j'adhérais avant même de la prononcer! A un moment donné ou à un autre de sa vie, on fait tous de la "politique" : engagé dans une association, participation à une manifestation, signature d'une pétition, on s'occupe du fonctionnement de la communauté et des rapports entre les individus.

Le blog de Cécile :

http://papillonbleucreusois.blogspot.fr/


lundi, juin 04, 2012

L'oligarchie prédatrice


Le confort dans lequel baignent les sociétés occidentales ne doit pas nous dissimuler la gravité de l’heure. Nous entrons dans un temps de crise durable et de catastrophes possibles. Les signes de la crise écologique sont clairement visibles, et l’hypothèse de la catastrophe devient réaliste.

Pourtant, on prête au fond peu d’attention à ces signes. Ils n’influencent pas la politique ni l’économie. Le système ne sait pas changer de trajectoire. Pourquoi ?

Parce que nous ne parvenons pas à mettre en relation l’écologie et le social.

Mais on ne peut comprendre la concomitance des crises écologique et sociale si on ne les analyse pas comme les deux facettes d’un même désastre. Celui-ci découle d’un système piloté par une couche dominante qui n’a plus aujourd’hui d’autre ressort que l’avidité, d’autre idéal que le conservatisme, d’autre rêve que la technologie.

Cette oligarchie prédatrice est l’agent principal de la crise globale.

Directement par les décisions qu’elle prend. Celles-ci visent à maintenir l’ordre établi à son avantage, et privilégient l’objectif de croissance matérielle, seul moyen selon elle de faire accepter par les classes subordonnées l’injustice des positions. Or, la croissance matérielle accroît la dégradation environnementale.

L’oligarchie exerce aussi une influence indirecte puissante du fait de l’attraction culturelle que son mode de consommation exerce sur l’ensemble de la société, et particulièrement sur les classes moyennes. Dans les pays les mieux pourvus comme dans les pays émergents, une large part de la consommation répond à un désir d’ostentation et de distinction. Les gens aspirent à s’élever dans l’échelle sociale, ce qui passe par une imitation de la consommation de la classe supérieure. Celle-ci diffuse ainsi dans toute la société son idéologie du gaspillage.

Le comportement de l’oligarchie ne conduit pas seulement à l’approfondissement des crises. Face à la contestation de ses privilèges, à l’inquiétude écologiste, à la critique du libéralisme économique, il affaiblit les libertés publiques et l’esprit de la démocratie.

Une dérive vers un régime semi-autoritaire s’observe presque partout dans le monde. L’oligarchie qui règne aux États-Unis en est le moteur, s’appuyant sur l’effroi provoqué dans la société américaine par les attentats du 11 septembre 2001.

Dans cette situation, qui pourrait conduire soit au chaos social, soit à la dictature, il importe de savoir ce qu’il convient de maintenir pour nous et pour les générations futures : non pas la « Terre », mais les « possibilités de la vie humaine sur la planète », selon le mot du philosophe Hans Jonas, c’est-à-dire l’humanisme, les valeurs de respect mutuel et de tolérance, une relation sobre et riche de sens avec la nature, la coopération entre les humains.

Pour y parvenir, il ne suffira pas que la société prenne conscience de l’urgence de la crise écologique – et des choix difficiles que sa prévention impose, notamment en termes de consommation matérielle. Il faudra encore que la préoccupation écologique s’articule à une analyse politique radicale des rapports actuels de domination. On ne pourra pas diminuer la consommation matérielle globale si les puissants ne sont pas abaissés et si l’inégalité n’est pas combattue. Au principe écologiste, si utile à l’époque de la prise de conscience – « Penser globalement, agir localement » –, il nous faut ajouter le principe que la situation impose : « Consommer moins, répartir mieux. »
Hervé Kempf 



jeudi, mai 31, 2012

Terre de Liens





Agir concrètement pour permettre l’installation de paysans et le développement d’une agriculture biologique, voilà ce que propose le Mouvement Terre de Liens.

L'association terre de Liens Limousin vous invite à une journée découverte sur la ferme du Champlanier, à Chambonchard en Creuse. 

En compagnie de René Becker, formateur en biodynamie, vous pourrez entre autres vous initier à la lecture d'un paysage agricole, comprendre l'intérêt agroenvironnemental des haies, mares et bosquets sur une ferme, et évaluer la qualité d'un sol en observant les plantes qui y poussent. Nous parlerons également du bail rural environnemental avec Jehan et Filip, les maraîchers de Chambonchard.

Vous trouverez l'invitation et les modalités pratiques en PJ. N'oubliez pas de vous inscrire rapidement !

Nous vous espérons nombreux, à bientôt !

Terre de liens

Terre de liens propose de changer le rapport à la terre, à l’agriculture, à l’alimentation et à la nature, en faisant évoluer le rapport à la propriété foncière.

Née de la rencontre, à la fin des années 90, entre des mouvements d’éducation populaire, de la finance solidaire, de l’agriculture biologique et biodynamique et de la protection de l’environnement, l’association Terre de liens est devenue le creuset de la réflexion sur les réponses financières à apporter au problème de l’accès au foncier. Ensemble, ils ont imaginé un outil d’investissement solidaire capable d’apporter une réponse originale à ce défi.


A l’origine de la création de la Foncière Terre de liens, il y a un triple constat :

1) Nous avons besoin de paysans qui renouvellent le modèle d’agriculture classique, qui ré-inventent d’autres formes d’usage de la terre, écologiquement responsables et socialement solidaires.

2) Dans la majorité des cas, ces paysans n’ont pas les moyens d’accéder seuls à la terre sans s’endetter pour plusieurs générations. Il est donc nécessaire de recourir à des formes collectives et solidaires d’acquisition de foncier.

3) Ni les acteurs privés (agriculteurs, propriétaires privés, agences immobilières...), ni les acteurs publics (Etat, Collectivité, Parc Naturel, Conservatoires...), ni les SAFER ne parviennent à stopper ni même à freiner la spéculation foncière, l’artificialisation des sols et la concentration des terres aux mains de quelques-uns.

La Foncière Terre de Liens est donc née d’un manque d’outil et d’une nécessité : celle d’un contrôle citoyen des usages de la terre par la propriété collective.

L’association Terre de liens, la Nef et les autres réseaux initiateurs de la réflexion ont d’abord fait le bilan des outils existants. Après avoir constaté les limites des sociétés civiles immobilières (SCI) et des groupements fonciers agricoles (GFA), ils ont décidé de créer un outil financier d’envergure nationale dédié à cet enjeu : la Foncière Terre de liens.

Cette Foncière a pour objet de collecter de l’épargne solidaire auprès des citoyens et des institutions privées et d’acquérir des biens immobiliers en milieu rural pour en assurer sur le long terme une gestion sociale et écologique conforme à la Charte de Terre de liens et aux orientations générales de la Nef.

Source :
http://www.terredeliens.org/


Terre de Liens recrute un(e) chargé(e) de mission, un(e) coordinateur(trice) de la stratégie financière. Terre de Liens Bourgogne Franche-Comté recrute un animateur(trice)...


lundi, mai 28, 2012

Comment faire pour sortir de ce monde marchandisé et malade ?





Selon les critères de l'UNADFI, Union Nationale des Associations de Défense des Familles et des Individus Victimes de Sectes, ma pratique du végétarisme et du jeûne thérapeutique me classe parmi les sectateurs soumis à un gourou ou à un mouvement néo-spiritualiste. Or rien n'est plus faux, je défends une libre pensée spirituelle qui permet de s'affranchir du sectarisme et du dogmatisme religieux.

Lui aussi végétarien et adepte des médecines douces, Jean-Marc Governatori dérange d'autant plus que son projet politique est fondé sur une approche totalement libérée des vieilles idéologies de gauche et de droite.

« Le principal est de s'organiser collectivement, dit Governatori, pour faire naître une sobriété heureuse. Mais cette dynamique globale doit aussi s'inscrire dans les vies de chacun. Et j'admets que cela n'est pas si facile car il faut accepter de perdre ou de s'éloigner d'un certain nombre d'habitudes. Cette transformation personnelle, qui est nécessaire, donne, au début, l'impression de se jeter par la fenêtre sans parachute. C'est pourquoi le système diffuse dans la société un sentiment de peur. La peur, je le pense profondément, est le principal obstacle au changement ; et le système ne veut pas du changement. Il est vrai que face à la crise du pouvoir d'achat, face à la crise sociale et écologique, le changement de cap provoquera de vraies mutations dans nos vies quotidiennes, nos façons de travailler, de consommer et de dépenser, dans nos relations sociales... Il y aura un prix à payer, par exemple, en termes de salaire, ou d'objets accumulés. Mais ceux qui se prennent en main, et qui décident de donner à leur quotidien d'autres perspectives que la consommation, le gaspillage ou la vitesse, retrouvent la vie et le temps, notamment celui du partage familial et amical. Ces gens se retrouvent aussi eux-mêmes, dans leur subjectivité. En réalité, ils gagnent plus en qualité de vie. Les crises dont je parle et les prises de conscience qu'elles devraient entraîner vont, j'en suis persuadé, multiplier les initiatives nous permettant de sortir du monde capitaliste. L'essentiel dans tout cela est qu'il faut se contenter de peu et du nécessaire, et là, nous avons des chances d'être heureux. Cette sobriété, cette simplicité de vie sont également au cœur des grands enseignements spirituels et philosophiques des sages de tous temps...

Je suis convaincu, et mon expérience au sein de l'Alliance pour la planète me le dit, que nous possédons tous la capacité à changer positivement la situation. Cette alliance, comme le dit son nom, est un réseau, un pacte qui réunit des dizaines d'associations écologistes de la société civile. Notre idée est qu'il est possible de créer un rapport de force en faveur de l'écologie et de la justice sociale. Il faut prendre conscience de cela. Coluche disait : « Quand je pense qu'il suffirait qu'on n'achète pas pour que ça ne se vende pas ! » Il avait tout dit ! C'est exactement ce qu'il faut faire ! Nous sommes détenteurs d'un pouvoir colossal et ce pouvoir est collectif. Nous sommes souvent très intelligents individuellement, mais, la plupart du temps, très bêtes collectivement. Pourquoi cela ? Parce que nous sommes incapables de nous comporter de manière sociale, juste et organisée, afin de résoudre les problèmes que le système marchand cause à la planète. Parce que ce système essaie de priver les citoyens de leur liberté, et même de leur santé (on le voit à propos du débat sur les OGM), c'est à la société civile, c'est-à-dire au pouvoir collectif dont je parle, de réinventer la démocratie. Sans une démocratie écologique et sociale, la question du pouvoir d'achat reste vaine. C'est tout le sens que je donne à la notion d'« intelligence verte ».

Jean-Marc Governatori


Photo :
La sobriété heureuse, l'étang des Landes au nord-est de la Creuse (23).


vendredi, mai 25, 2012

Sagesse et politique




Au monastère tibétain de Menri (Himachal Pradesh), où j'ai séjourné, des moines étudient le Dzogchen. Le Dzogchen est imprégné de Ch'an, un courant du bouddhisme chinois qui est en réalité une reformulation de la philosophie taoïste.

Depuis que l'OCDE a mis en place un indicateur du "vivre mieux", il est utile de regarder le monde moderne à l'aune de l'art taoïste du bonheur.

Le taoïsme n'est pas simplement une philosophie chinoise un peu particulière ou une mystique iconoclaste, il développe aussi des idées très précises sur l'organisation politique de la société.

En fait, dans les écrits de Lao Tseu, ou de Tchouang Tseu, ces différents domaines sont étroitement imbriqués et le vécu le plus spirituel se reflète toujours dans le monde concret. Mystique et politique sont indissociables et la sagesse taoïste s'applique directement au gouvernement des peuples. Cependant, les commentateurs occidentaux ont presque toujours occulté, minimisé, rejeté ou même trahi l'aspect profondément libertaire de la pensée de Lao Tseu car elle rejette la plupart des « valeurs» fondatrices de notre monde contemporain. Lorsque l'on se familiarise avec cet aspect « politique» du taoïsme une chose devient évidente : dans toute l'histoire de l'humanité, aucune société n'a peut-être été plus éloignée de l'idéal taoïste que la nôtre.

« Ne rivalise pas » affirme le Tao Te King. Or, notre « société libérale avancée » exalte la compétition. Elle en fait même un « idéal moral », un principe de fonctionnement. Elle voit dans la rivalité sociale la clé d'une meilleure efficacité, une image de la sélection naturelle où ce sont, soit-disant, les plus aptes qui survivent. « Fais en sorte que les rusés n'osent rien faire » demande le Tao Te King. Or, notre monde moderne est fait pour les rusés, les manipulateurs. Ce sont eux qui mènent le monde et comme le dit fort justement le philosophe Michel Onfray, on ne peut réussir en politique si l'on n'est pas un disciple du Prince de Machiavel qui combine, calcule, utilise avec cynisme. « Garde le peuple du désir ». Lao Tseu considère même que « le plus grand crime [est] d'exciter l'envie», « le plus grand malheur [est] d'être insatiable », « le pire fléau [est] l'esprit d'appétit ». Or, notre société exalte le désir par tous les moyens, suscite l'envie à tel point que désirer et consommer sont devenus synonymes de vivre. Et notre espace mental est constamment occupé par les publicités et autres artifices qui suscitent une multitude de désirs artificiels.

« Qui fait parade de soi-même est sans éclat » dit le Tao Te King. Or, notre société a le culte des idoles. Actrices, chanteurs, romanciers ou philosophes à succès, hommes politiques médiatiques constituent comme la quintessence de notre univers. Seul existe ce qui se montre, se voit, se déploie devant le regard de la multitude. Le secret, l'obscur, est méprisé, ignoré.

Le corollaire de cette parade médiatique est la « réussite sociale » qui est une des « valeurs » clé de notre monde moderne. Or Tchouang Tseu critique avec virulence l'homme qui « considère que la réussite sociale est un signe d'intelligence et l'échec social un signe de stupidité, que le succès est un honneur et l'insuccès une honte ».

On croirait que la parole de Tchouang Tseu s'adresse à l'un de ces hommes d'affaires médiatiques qui répand son idéologie de « gagnant ». Un de ces hommes qui s'est laissé « gonflé par l'ambition », la quête perdue et finalement suicidaire [du point de vue de la nature profonde de l'être humain] de la « dignité, la richesse, l'autorité, le renom... ». Car, selon la parole de Lao Tseu, « de tous les instruments de mort, l'ambition est la plus meurtrière ».

En revanche, être « content de son sort », sans ambition, est devenu, dans la
société actuelle, une faiblesse inadmissible, incompréhensible.

« Quiconque veut s'emparer du monde et s'en servir court à l'échec... qui s'en sert le détruit, qui s'en empare le perd »... enseigne Lao Tseu. Or, l'homme occidental obéit à la croyance pernicieuse que les choses se font grâce à lui, pour lui ; que la volonté est libre, toute puissante et peut ployer les événements, contraindre les êtres.

Finalement, cet homme en arrivera à « s'ériger en maître du monde et obligera les autres hommes à adopter ses jugements et à se sacrifier pour eux ».

Toutes les idéologies destructrices qui se sont toutes rapidement transformées en instruments de terreur obéissent à ce principe. Qu'il soit conduit par une « volonté de bien » ou la soif de pouvoir, l'homme qui veut s'imposer, diriger, se transforme en tyran et conduit la société à la destruction.

Selon Lao Tseu et Tchouang Tseu, le souverain taoïste des temps anciens est trop profond pour être sondé, hésitant, timide, effacé, prudent, simple « comme un bloc vierge ». Il « parle peu », ne cherche jamais à paraître. Il « enseigne par le silence », et « gouverne par le non-faire ». Il aime le peuple et dirige l'état « sans user de subtilité ».

Ce qui est l'exact opposé de nos gouvernants, qui sont superficiels, arrogants, entreprenants se montrent partout, n'aiment pas le peuple et gouvernent par la ruse et le mensonge.

Ainsi, à cause de son idéologie qui n'est qu'une exaltation de tous les aspects les plus sombres et les plus superficiels de la nature humaine, l'Occident s'éloigne de l'harmonie naturelle, tourne le dos à la vraie Sagesse, et s'enfonce toujours plus loin dans cette nuit particulière de la modernité.

L'humilité, l'effacement et Wu Wei, la non-ingérence, sont en fait le cœur, l'ossature, de cette sagesse taoïste dont le roi est l'expression.

Wu Wei est le non-agir, la non-intervention, la Sainte Paresse, qui laisse les êtres et les choses se développer librement. Il s'oppose au Yu Wei, l'effort délibéré qui veut intervenir, transformer le monde selon ses désirs ou ses idées.

Mais qu'est exactement la Sainte Paresse ?

C'est avant tout une révolution intime avant d'être une révolution sociale. Ou plus précisément une révolution de l'intime. Une capacité de « ne rien faire », s'abstraire des multiples activités quotidiennes, de ne plus être possédé par la volonté d'agir, pour se « maintenir dans la quiétude ».

Cela ne veut évidemment pas dire regarder la télévision, lire des romans, sortir avec des amis. Toutes les formes de distraction, de divertissement, participent pleinement à l'agitation générale et sont absolument opposées à la Sainte Paresse.

En revanche, ceux qui ont la capacité de couper le flux des préoccupations, qui aiment regarder l'herbe pousser, contempler l'océan, se perdre dans les nuages, le blanc de la neige ou le bleu du ciel sont sur le chemin de la Sainte Paresse. Ils savent naturellement s'ouvrir à cette autre dimension de la vie qui est la Vie dans sa pleine réalité, son intime présence, en dehors de la folie qui pousse à toujours désirer, vouloir. Ils sont aptes à saisir cette simplicité première.

Mais cette faculté qui est naturelle à certains s'apprend.

D'ailleurs, des thérapeutes intelligents enseignent aux personnes atteintes de dépression à devenir attentives à leur environnement immédiat : un chat qui passe, l'arbre au loin, le bruit du vent dans les feuilles, un insecte sur le mur. Contrairement à ce que fait la psychanalyse qui recherche l'origine d'une souffrance et continue de ce fait l'agitation naturelle à notre époque, cette pratique demande une attention autre, décalée. Il s'agit de se focaliser autrement.

C'est ainsi que certaines personnes vivant dans une ville côtière ont pris conscience de l'omniprésence des oiseaux marins. Une présence qu'elles n'avaient jamais remarquée auparavant, tellement elles étaient prises par l'agitation générale qui régit tous les domaines de notre existence.

En développant cette capacité si simple et pourtant si difficile à réaliser pour certains, on entre dans une relation d'harmonie avec la nature. Car la nature obéit à la Sainte Paresse. Elle en est l'expression. Sans cesse elle « agit sans agir ». Elle est la parfaite illustration du Wu Wei.

Ceux qui ont observé les oiseaux savent qu'ils passent beaucoup de temps à « ne rien faire ». Ils ne se lissent même pas les plumes. Ils demeurent immobiles ou bien planent très haut dans le ciel sans nécessité, par pur plaisir. S'ouvrir à la Sainte Paresse, c'est devenir un peu oiseau ou un peu taoïste, ce qui est presque la même chose puisque les immortels taoïstes étaient représentés avec des plumes, pour marquer leur affinité avec le ciel.

La perte de cette capacité naturelle qui était générale chez beaucoup de peuples orientaux a amené l'Occident au bord du gouffre. Notre société débordante d'activités de mouvements est à l'image de celui qui « remplit sans cesse » et « ferait mieux de s'arrêter » dont parle Lao Tseu ou de celui qui, selon une autre image, « sans cesse affûte un glaive » et « dont la lame sera vite usée ». Finalement, le monde moderne ne souffre pas d'un désordre économique ou moral — ce sont des conséquences — mais d'un manque de paresse.

Erik Sablé

jeudi, mai 24, 2012

Qu'est-ce qu'une alimentation antivieillissement ?




Qu'est-ce qu'une alimentation antivieillissement ?

C'est une alimentation équilibrée et sans excès.

Elle compte 10 à 15 % de protides, et 30 à 35% de lipides. Elle est composée pour plus de 50 % glucides. Choisir des produits complets pour bénéficier de leurs vitamines, minéraux et fibres.

On les trouve surtout dans les graines riches en huile, telles que le tournesol, le sésame ou le soja. Ce sont des cousins du cholestérol, puisqu'ils ont une formule chimique très proche, mais leur effet est radicalement opposé ; ils font baisser le taux de cholestérol et préviennent la formation du cancer du gros intestin.

Une forte consommation de carottes crues diminue de 11 % le taux de cholestérol.

Ail : le cocktail antioxydant.

Sa réputation n'est pas usurpée, car il est l'aliment-médicament qui fut utilisé à des fins médicales par les Grecs et les Romains, ses propriétés n'ont cessé d'étonner. Des papyrus égyptiens de 1500 ans av. J.-C. font état de 22 traitements à base d'ail !

Huile d'olive : l'aliment santé de base issu de la première pression à froid.

L'olivier est immortel. S'il est malade, son tronc disparaît tandis que de jeunes pousses naissent sur son pied. L'huile d'olive s'est hissée au rang convoité des aliments médicaments. Les spécialistes affirment qu'elle est l'huile la plus physiologique, car ses acides gras sont similaires à ceux du lait maternel.

Lentilles : avec le soja, les plus intéressantes des légumineuses.

L'oignon est un antibiotique naturel : il peut venir à bout, parfois seul, d'infections gastriques, de toux, de rhumes ou de bronchites. Il bloque la hausse du cholestérol sanguin lorsqu'il est associé à un plat riche en graisses.

Soja : l'incontournable anti-âge.

Il est l'une des premières plantes cultivées par l'homme. Les vertus les plus spectaculaires du soja sont très diverses. Il est hypocholestérolémiant, protège la prostate, est vite rassasiant et s'avère utile pour ceux qui veulent perdre du poids.

Le soja participe aussi à la prévention du cancer du côlon. Sa farine est dépourvue de gluten.

Orange : notre première source de vitamine C.

Pomme : le fruit anticholestérol (une pomme par jour évite la nécessité du médecin, dit le proverbe). C'est l'un des cinq aliments magiques avec la carotte, l'ail, le persil, l'oignon.

Tomate : protectrice de la prostate.

C'est l'un des aliments les plus sains, elle renferme un taux record d'antioxydants.

Je rappelle que l'absence de magnésium accélère les déséquilibres, donc le vieillissement.

Les sources naturelles de magnésium sont le soja et les amandes.

Le sélénium : c'est un antioxydant majeur que vous trouverez dans les germes de blé, les céréales complètes, certaines levures, l'ail, l'oignon.

Jean-Marc Governatori, Vers une santé totale.

Vers une santé totale
Témoignages, solutions, résultats...

L'histoire humaine montre que l'évolution économique épouse l'amélioration sanitaire par l'hygiène et les progrès médicaux. Cependant, elle crée de nouvelles maladies par le mode de vie et l'omniprésence chimique. 

95 % des décès et maladies reposent sur 6 causes évitables : stress, sédentarité, mauvaise alimentation, alcool, tabac, environnement pollué.

4 pandémies sévissent : cancers, maladies cardio-vasculaires, obésité, dépression.

Nos choix de société, nos choix de vie aggravent ces souffrances année après année, et ce malgré l'avancée des connaissances actuelles. Les témoignages, constatés par huissier sont saisissants.

Le conflit médecine conventionnelle / thérapies alternatives est donc criminel. Coopérons ! Agissons ! Cessons ce gâchis humain et financier ! Ce livre démontre que c'est possible...



Dessin :
Carmen Cru de Lelong



mercredi, mai 23, 2012

20 Propositions





La loi du clystère

Pour Jean-Marc Governatori, fondateur de l'Alliance écologiste indépendante, il n'y a pas de santé totale sans agriculture saine. Il préconise aussi une réforme alimentaire et un nettoyage régulier de l'intestin (Vers une santé totale, page 120). Le clystère permettra-t-il de purger la politique ?

Plus sérieusement, contrairement à la plupart des politiciens, Governatori fait la part belle à la démocratie directe et l'Alliance écologiste indépendante s'engage à associer le peuple aux prises de décisions.

Les 20 propositions de l'Alliance écologiste indépendante

Préparer les sorties du mal être durable, du chômage, des déficits, de la chimie, des énergies fossiles, du nucléaire, du productivisme, de l’urbanisation, du plastique, de l’omniprésence du sucre et de l’alimentation nocive, mais aussi de la maltraitance animale :

- Redonner vie et sécurité aux quartiers populaires

- Remplacer la TVA classique par une TVA sociale et écologique qui améliorera le pouvoir d’achat des plus démunis, incitera à consommer mieux, facilitera l’embauche par la réduction des charges sociales

- Aucune charge pour l'embauche d'un salarié pour les entreprises de moins de 10 salariés

- Faire en sorte que la politique sociale aide prioritairement les personnes handicapées par l’âge ou la maladie

- Généraliser les monnaies complémentaires et locales autour de l’Euro

- Réhabiliter les logements vandalisés, recenser bureaux et habitations inutilisés mais aussi promouvoir les habitations légères

- Etablir une politique énergétique reposant sur l’économie de proximité, la ruralité, l’efficacité énergétique, la diversité avec les renouvelables et la sobriété

- Mettre en route un grand plan national d'isolation de toutes les constructions

- Faire une réforme agraire pour multiplier les petites exploitations agricoles

- Recenser les terrains abandonnés pour location à paysans en vue d’établir de petites exploitations à vocation d’autosuffisance alimentaire

- Mettre en place la mise en bio de l’agriculture de notre pays (3 % des terres actuellement !)

- Libéraliser la diffusion des semences naturelles et biologiques

- Examiner et reconnaître les médecines non conventionnelles

- Interdire les corridas, l’expérimentation animale, l’élevage en batterie…

- Légiférer pour que 100 % de ce qui est vendu en France soit 100 % recyclable

- Interdire toute extension et création de grandes surfaces

- Mettre en place un Conseil national avec des représentants tirés au sort, au côté de l’Assemblée nationale dont les députés seront issus d’une élection à la proportionnelle

- Adjoindre à chaque élection un référendum sur un sujet de société pour favoriser la participation, et associer la population aux prises de décisions

- Audit d'experts indépendants sur l'utilisation des fonds publics, les médicaments, les vaccins, les produits chimiques…

- Interdire affichages et dépliants publicitaires

- Débat national public de 6 mois sur les réformes à faire en matière d’Education suivi d'un référendum avec des options ABCD (horaires, programmes, notations, formations …)

Une politique de Santé (qui réduira les coûts de notre politique de la maladie), la ruralité, la préservation de la petite entreprise et de l’artisanat, comme une TVA intelligente (voir la deuxième proposition et notre site dans la rubrique Ecologie fiscale), conduisent au Plein Emploi.


Dessin :

mardi, mai 22, 2012

La semaine sanglante




Le 21 mai 1871, les forces Versaillaises pénètrent dans Paris par la porte de Saint-Cloud. C'est le début de la semaine sanglante.

Le 22 mai, les Versaillais tiennent déjà les portes d'Auteuil, de Passy, de Sèvres, de Versailles ; ils installent des batteries sur la colline de Chaillot et au rond-point de l'Étoile. Ils sont maîtres pratiquement de deux arrondissements le XVe et le XVIe. Paris apprend seulement leur présence. Delescluze fait placarder cette proclamation :

« Au Peuple de Paris, A la Garde nationale,

Citoyens, Assez de militarisme, plus d'états-majors galonnés et dorés sur toutes les coutures ! Place au Peuple, aux combattants, aux bras nus !

L'heure de la guerre révolutionnaire a sonné. Le Peuple ne connaît rien aux manœuvres savantes mais quand il à un fusil à la main, du pavé sous les pieds, il ne craint pas tous les stratégistes de l'école monarchiste.

Aux armes ! Citoyens, aux armes ! Il s'agit, vous le savez, de vaincre ou de tomber dans les mains impitoyables des réactionnaires et des cléricaux de Versailles, de ces misérables qui ont, de parti pris, livré la France aux Prussiens, et qui nous font payer la rançon de leurs trahisons !

Si vous voulez que le sang généreux, qui a coulé comme de l'eau depuis six semaines, ne soit pas infécond ; si vous voulez vivre libres dans la France libre et égalitaire ; si vous voulez épargner à vos enfants et vos douleurs et vos misères, vous vous lèverez comme un seul homme, et, devant votre formidable résistance, l'ennemi qui se flatte de vous remettre au joug, en sera pour sa honte des crimes inutiles dont. il s'est souillé depuis deux mois.

Citoyens, vos mandataires combattront et mourront, avec vous, s'il le faut ; mais au nom de cette glorieuse France, mère de toutes les révolutions populaires, foyer permanent des idées de justice et de solidarité qui doivent être et seront les lois du monde, marchez à l'ennemi, et que votre énergie révolutionnaire lui montre qu'on peut vendre Paris, mais qu'on ne peut ni le livrer ni le vaincre.

La Commune compte sur vous, comptez sur la Commune. »


Le même jour, Thiers, le type même du bourgeois, déclare devant l'Assemblée nationale : « L'expiation sera totale ». Les députés n'avaient d'oreille que pour les appels au massacre lancé par Favre et la presse versaillaise.

« On ne connaîtra jamais le chiffre des exécutions sommaires commises par les troupes versaillaises durant la Semaine sanglante et les jours suivants. Le général Appert, responsable de la justice militaire, a officiellement admis le chiffre de 17 000 fusillés, c'est en réalité celui des inhumations payées par la ville de Paris. On sait que des milliers de morts furent par ailleurs incinérés, jetés dans des puits et des carrières, ensevelis à la hâte dans les tranchées du Siège. Les historiens situent le chiffre des exécutions entre 20 000 et 35 000. Seul point de repère : la répression terminée, il manquait environ 100 000 ouvriers dans Paris. Il y avait 38 568 prisonniers, quelques milliers d'hommes en fuite ou en exil ; les autres ? Rappelons, à titre de comparaison, que la fameuse Terreur, celle dont les manuels de classe font le plus grand état, entraîna l'exécution, dans toute la France, de 16 594 condamnés à mort, et elle dura un peu plus de dix-sept mois, du 6 avril 1793 aux 27/28 juillet 1794. » (Bernard Noël)

De nos jours, l'oligarchie européenne envisage la répression sanglante de la colère populaire qui monte. En effet, une annexe du traité de Lisbonne autorise les forces gouvernementales à tirer sur les manifestants.





La Commune « c'est la consécration du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple : une démocratie directe reposant sur une citoyenneté active, renouant avec l'esprit de la constitution de 1793 qui fait du droit à l'insurrection « le plus sacré des droits et le plus imprescriptible des devoirs » (article XXXV de la déclaration des droits de l'Homme de 1793). 


22 mai 2012, le grand tonnerre canadien annonce-t-il le réveil démocratique de l'Occident ? 




Le « printemps érable »

Des centaines de milliers de personnes dans les rues de Montréal contre l'oligarchie et ses mesures antidémocratiques (loi 78, entre autres).

La manifestation du 22 mai en images :

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/05/22/004-manif-images-vingt-deux-mai.shtml

lundi, mai 21, 2012

La retraite




Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les candidats à l’élection législative

La montée en puissance du nombre de retraités constitue un « bouleversement social » dont la société doit prendre la mesure. Anciens salariés, les retraités ont des droits. Ils participent activement à de multiples activités qui contribuent à tisser ou maintenir du lien social. Cet investissement concourt pleinement à la solidarité intergénérationnelle. Pour un grand nombre s’ajoutent des difficultés financières dues, entre autres, au niveau des pensions et aux dépenses de santé. L’âge peut être cause de situations où la diminution de l’autonomie pose des problèmes particuliers aux retraités, comme aux personnes qui sont en situation de handicap.

Mesdames, Messieurs les candidats à l’élection législative en Creuse, les organisations creusoises de retraités ont décidé de s’adresser à vous pour que vous leur fassiez part de votre analyse de la situation des retraités et des propositions que vous avancez en ce qui concerne quatre questions essentielles : le pouvoir d’achat, la santé, la vie quotidienne et la prise en charge de la perte d’autonomie.

Pouvoir d’achat :

Envisagez-vous de revoir le mécanisme de revalorisation des pensions pour mieux prendre en compte les dépenses contraintes insuffisamment ou non prises en compte par l’indice INSEE ?

Quel montant minimum de pension estimez-vous normal?

Quelles mesures comptez-vous proposer pour améliorer les retraites ?

Envisagez-vous de modifier les prélèvements sur les pensions ?

Etes-vous pour ou contre la TVA « sociale » avec toutes ses conséquences ?

Santé :

Envisagez-vous de remettre en cause certaines dispositions de la loi HPST ? Lesquelles ?

D’une façon générale, comment envisagez-vous de réduire les inégalités en matière de santé et d’accès aux soins : franchises, dépassements d’honoraires, maisons de santé pluridisciplinaires publiques, déserts médicaux, augmentation du numerus clausus...?

Vous engagez-vous à supprimer :

la taxation des mutuelles de santé qui proposent des contrats solidaires et responsables et l’obligation de prise en charge des dépassements d’honoraires du secteur optionnel ?

Trouvez-vous juste le désengagement de la couverture de base assurée par la Sécurité Sociale ?

Etes-vous favorable à la défiscalisation des cotisations mutualistes ?

Activités quotidiennes :

Quelles dispositions proposez-vous pour permettre aux retraités comme à toute personne à mobilité réduite d’accéder à des moyens de transport pour les soins, pour les activités quotidiennes ? Avec quels financements ?


Quelles propositions comptez-vous faire pour favoriser l’accès aux loisirs et à la culture des retraités ?

Pour l’hébergement des personnes âgées, pensez-vous nécessaire de prendre des dispositions financières ou autres pour le logement individuel, collectif ? Quelles alternatives aux EHPAD proposez-vous ?

Perte d’autonomie :

Comment envisagez-vous la prise en charge des personnes en perte d’autonomie ? Doit-elle relever de la solidarité nationale à travers la Sécurité Sociale ou de la responsabilité individuelle ?

Envisagez-vous d’agir pour la mise en place « d’un service public de vie à domicile » cogéré par les associations existantes, les usagers et leurs familles, les pouvoirs publics ?

Que proposez-vous pour assurer un véritable service public à la personne avec des personnels compétents, qui prenne en compte la formation, les salaires, le déroulement de carrière et le respect de la qualification ?

Que proposez-vous pour permettre à tous d’accéder aux EHPAD quelles que soient leurs ressources, ce qui suppose une remise à plat et une harmonisation des budgets des établissements ?

Mesdames, Messieurs les candidats à l’élection législative en Creuse, vos engagements intéressent tous les retraités et personnes en situation de handicap de notre département ainsi que leur famille. Nous ne manquerons pas de les informer, lors d’une conférence de presse tenue à la fin du mois de mai, des réponses que vous apporterez à nos questions, de vos analyses et de vos propositions.

Pour l’ensemble des organisations creusoises de retraités :
Alain Roudier



Réponse


Après le désistement de son candidat, l'Alliance écologiste indépendante m'a demandé de la représenter dans le département de la Creuse (circonscription unique). Parce que mon désir de promouvoir la démocratie directe a été encouragé, j'ai accepté.

Contrairement aux idées répandues par les élus carriéristes, la démocratie directe est possible dans un grand pays. Le numérique permet de gérer un nombre considérable de données. Une assemblée numérique constituée de dizaines de millions d'électeurs (lucides et incorruptibles) sera plus utile à la société que tous les politiciens arrivistes courtisés par des lobbies souvent très généreux (On estime que 3 000 groupes d'intérêt employant jusqu'à 10 000 personnes font du lobbying à Bruxelles).

Les organisations creusoises de retraités souhaitent connaître mon analyse sur le pouvoir d’achat, la santé, la vie quotidienne et la prise en charge de la perte d’autonomie.

Tous ces thèmes sous-entendent une question :

Avons-nous les moyens de financer une politique plus généreuse à l'égard des retraités ?

En France, en Europe et dans le monde, les populations sont victimes d'un système antidémocratique qui ne profite qu'aux riches et à l'oligarchie. En neutralisant ce système, on vivra beaucoup mieux. Un exemple, à cause de la dette publique, on assiste à la paupérisation des peuples. Or la dette publique est une escroquerie planifiée par l'oligarchie politico-financière. Le peuple vivra beaucoup mieux quand il s'affranchira des exploiteurs et de l'odieux système fondé sur une avidité criminelle responsable de la pollution et de la détérioration fulgurante de la santé. Si l'on n'agit pas rapidement, peu de personnes arriveront à l'âge de la retraite. En Allemagne, l'espérance de vie en bonne santé n'est plus que de 58 ans. Le prétendu modèle allemand, qui n'est que du nazisme économique, et son « élite » de riches seigneurs réduisent les prolétaires en quasi esclavage.

Pour répondre clairement à Alain Roudier, porte-parole des organisations creusoises de retraités, c'est en mettant fin à la prédation économique et au darwinisme social que les aînés bénéficieront d'une véritable solidarité.

Bien entendu, des économistes collabos, les chiens de garde du système, démontreront à grand renfort de chiffres que l'austérité est incontournable. Il ne faut pas écouter ces valets de la mondialisation, du néo-féodalisme mondial.

De plus, dans l'éventualité d'une insurrection des consciences et de la fin de l'horreur économique, de nouvelles lois seront décidées par le peuple lui-même. Mon rôle ne consiste pas à vous demander de voter pour des promesses. Mon objectif est de vous inciter à reprendre votre pouvoir décisionnel de citoyen. Quand vous comprenez que la démocratie représentative est une fumisterie, vous n'avez plus besoin d'élus. Vous voterez vous-même les lois bénéfiques à la société.

Félix Crespo

Dessin :

samedi, mai 19, 2012

La démocratie de la terre





Au début du IIIe millénaire, des personnes déconcertées par la crise économique exhument le marxisme ; les plus haineuses, et les plus effrayées, se convertissent au nationalisme (la haine et la peur vont souvent ensemble). D'autres continuent de croire que le libéralisme renaîtra de ses cendres.

N'est-il pas temps d'affronter l'avenir sans s'accrocher aux vieilles idéologies ? Le marxisme, le nationalisme, le libéralisme appartiennent à un monde en déclin. Ce monde où la démocratie représentative n'est qu'un leurre utilisé par l'oligarchie afin de régner sans partage.

Nous avons les moyens techniques d'instaurer la véritable démocratie directe grâce au numérique. Seule une assemblée internationale de citoyens responsables pourra s'opposer au gouvernement mondial des multinationales et de la finance. C'est l'union planétaire des citoyens libres qui contrecarrera « l'ordre cannibale du monde » dénoncé par Jean Ziegler. Les prétendus représentants du peuple, les élus rémunérés par la république et gratifiés de privilèges exorbitants sont des carriéristes. On ne peut pas leur faire confiance.

En outre, l'union citoyenne internationale inversera peut-être un autre processus particulièrement mortifère :

Des scientifiques nous préviennent : « les activités humaines provoquent la sixième extinction de masse de la vie ». 



Mais qui écoute un tel avertissement ? Les politiciens et les journalistes ne daignent pas relayer ce terrible constat. Ils sont trop occupés à soumettre les populations au système démentiel qui ne profite qu'à l'oligarchie, l'oligarchie politico-financière qui détruit la vie pour satisfaire son avidité insatiable.

N'est-il pas temps de reprendre en main notre avenir et d'exprimer directement notre volonté de vivre libres et heureux dans un monde débarrassé de la compétitivité ultralibérale, des haines nationalistes, des fièvres idéologiques ou dogmatiques de toutes sortes ?




Vandana Shiva

Vandana Shiva est à l'origine de la démocratie de la terre. Elle dirige la Fondation de recherches pour les sciences, la technologie et l'écologie. Parmi ses nombreux livres, mentionnons, traduits en français, La guerre de l'eau (Parangon), Le terrorisme alimentaire (Fayard) et La biopiraterie ou le pillage de la nature et de la connaissance (Alias etc.). Elle est également rédactrice en chef adjointe de la revue The Ecologist. Vandana Shiva a dit lors d'un interview :

« Aujourd’hui, la démocratie est moribonde. La démocratie est censée être le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Pourtant, des millions de gens ont beau manifester contre la guerre, tous les gouvernements des pays riches envoient des troupes en Irak et en Afghanistan. À travers le monde, les gens disent : « Empêchez les grandes banques de continuer à voler notre argent », mais les gouvernements se bornent à renflouer les banques, et les gens se retrouvent plus vulnérables encore. Quand des entreprises influencent chaque décision gouvernementale, quand des lobbyistes se substituent au peuple, on obtient un gouvernement des entreprises par les entreprises et pour les entreprises, et le peuple est réduit au rang de quantité négligeable. C’est cette menace qui pèse sur la démocratie. Voilà pourquoi nous devons réinventer la démocratie, et promouvoir ce que j’ai appelé la « démocratie de la Terre ».

La globalisation a changé la donne. L’agriculture s’est retrouvée exposée à l’avidité mondiale, à l’avidité de l’industrie agroalimentaire mondiale. Des multinationales comme Monsanto ont eu toute liberté de vendre des semences OGM brevetées aux agriculteurs indiens, et parallèlement des multinationales comme Cargill ont pu faire du dumping sur le marché indien, et réduire le prix du pétrole, du coton, entre autres.

La main mise de Monsanto sur les semences a de nombreuses conséquences. Les semences, qui étaient autrefois gratuites, ou que les fermiers payaient 5 ou 6 roupies le kilo (env. 0,12 €), leur coûtent maintenant 1 800 roupies les 450 grammes, ce qui revient à environ 3 600 roupies le kilo (env. 58€). Sur ces 1 800 roupies, Monsanto récupère 1 200 roupies de royalties (1). Le coton transgénique, appelé « coton BT », est censé résister aux parasites, mais comme cette technologie est violente et peu fiable, elle perturbe les mécanismes de défense propres à la plante, qui se retrouve menacée par d’autres parasites. Quant au parasite ciblé, le ver de la capsule, il a maintenant développé une résistance. En fait, les attaques parasitaires augmentent. D’après notre étude, on utilise 13 fois plus de pesticides dans les plantations de coton OGM. Le coût élevé des semences et l’emploi accru de pesticides ont provoqué l’endettement des fermiers. Ils ne se sont pas endettés auprès du gouvernement ou des banques, mais auprès des agents des multinationales. Quand ces agents viennent prendre procession de leurs terres, les fermiers boivent du pesticide pour mettre fin à leurs jours, parce que pour eux, la terre est une mère. Aucun fermier ne peut imaginer vivre sans la terre. Le jour où on vient leur confisquer leur terre à cause des dettes qu’ils sont incapables de payer, les fermiers se suppriment. Voilà l’histoire du suicide des fermiers indiens. 200 000 fermiers indiens se sont suicidés. Si l’on établit la carte des États et régions où se produisent les suicides, et la carte des régions où Monsanto vend son coton BT, on obtient la même carte. Même si Monsanto refuse d’admettre ce lien, les faits sont là, sur le terrain.

En 1984, les événements m’ont poussée à m’intéresser à l’agriculture. Dans l’État du Punjab, la Révolution verte était censée avoir été vecteur de prospérité et de paix. C’est sur ces valeurs que Norman Borlaug, son investigateur, avait reçu le prix Nobel de la paix [en 1970]. Au lieu de ça, le Punjab était déchiré par la violence. En 1984, il y a eu 30 000 morts et notre Premier ministre, Indira Gandhi, a été assassinée. Je me suis donc demandé pourquoi ce déchaînement de violence avait remplacé la paix attendue. Cette année-là, au mois de décembre, 3 000 innocents qui dormaient dans les bidonvilles de Bhopal, ont été tué par une fuite de gaz dans une usine de pesticides, propriété de Union Carbide, et maintenant de Dow Chemical. Il y a eu des milliers d’estropiés et des enfants sont nés infirmes. Je me suis alors interrogée sur l’agriculture : pourquoi ressemblait-elle à une guerre ? J’ai écrit mon livre La violence de la Révolution verte après une étude complète sur le sujet, ce qui m’a valu d’être invitée à des conférences bien que n’étant pas agronome.

En 1987, une conférence a réuni les grands noms de l’industrie : BASF, Bayer, Ciba et Sandoz [en 1996, la société Sandoz a fusionné avec Ciba-Geigy pour former Novartis]. Ils ont exposé leurs projets d’avenir : cinq multinationales contrôleraient l’alimentation et la santé, la moindre semence serait brevetée et génétiquement modifiée. Je me suis dit : « Ce contrôle de la vie sur Terre est une dictature. Que puis-je faire ? »

Navdanya est un mouvement que j’ai initié en 1987. Ça veut dire « 9 semences », c’est symbole de diversité, mais ça signifie aussi « le nouveau don ». Les semences sont au cœur même du travail de Navdanya, parce que c’est ce qui manquait aux fermiers. S’ils ont leurs propres semences, les fermiers ne s’endettent pas, parce qu’ils n’ont ni semences, ni pesticides à acheter. Nous avons donc créé des banques de semences, et nous avons aidé les fermiers à renouer avec l’agriculture biologique, et à trouver des débouchés équitables pour leur coton. La combinaison de ces trois éléments : les semences, l’agriculture biologique et le commerce équitable, permettent aux fermiers de gagner dix fois plus que ceux qui cultivent du coton BT. Notre action a porté ses fruits.
Les grandes fermes à soja et à maïs des États-Unis passent pour les formes d’agriculture les plus productives que l’humanité ait jamais inventées. Mais il n’est pas très intelligent d’insuffler dix unités d’énergie dans un système pour produire une seule unité de nourriture, ce n’est pas viable. En revanche, si on mise sur la biodiversité et ses effets induits, on peut produire quatre à dix fois plus que ces exploitations industrielles américaines qui sont exportées à travers le monde comme un modèle d’agriculture de pointe. On ne peut pas raisonner en terme de rendements. Bien sûr la monoculture qui se concentre sur une seule donnée aura une production supérieure, et la biodiversité produira moins de cette denrée donnée. Mais la biodiversité produit plus de nourriture à l’hectare que la monoculture. Nous avons des centaines de données chiffrées qui prouvent que les polycultures biologiques ont une productivité beaucoup plus élevée en terme de production de nourriture par hectare.

La société actuelle a été construite sur l’idée que la nature est morte (sans vie, inerte), d’où cette profonde crise de survie. Mais la nature n’est pas morte, elle est bien vivante dans toute sa diversité. Prenez une poignée de terre : elle contient des millions et des milliards d’organismes qui travaillent à rendre le sol fertile. Un sol vivant, voilà ce qui nous donne de la nourriture, et non pas les toxiques produits par des usines explosives [en France, l’usine chimique de fertilisants AZF a explosé à Toulouse le 21 septembre 2011, tuant 30 personnes] , pas le phosphate dont nos réserves ne sauraient excéder vingt ans, pas les combustibles fossiles déjà utilisés en quantité excessive ! Les turricules (ou excréments) de vers de terre apportent sept fois plus d’azote que les sols classiques, onze fois plus de potassium, cinq fois plus de phosphate. Un ver de terre qui, selon Darwin, est l’espèce la plus miraculeuse dont l’humanité ait jamais dépendu, est plus efficace que toutes les usines d’engrais du monde. Tâchons d’en prendre conscience. C’est formidable. Les pollinisateurs reviennent, les oiseaux aussi. Nous produisons davantage de nourriture sans utiliser de pesticides, et nous utilisons 70% moins d’eau qu’à nos débuts, parce que le sol fertilisé par les vers de terre agit comme un réservoir dans lequel l’eau est retenue.


Les réserves de semences peuvent être réduites à néant en une seule saison. Dans les régions où les fermiers se suicident, il ne reste plus de semence, ni de semence de coton, ni d’aucune culture vivrière, parce que Monsanto a lancé un programme de remplacement : on encourage les fermiers à livrer leurs stocks, Monsanto leur distribue même de l’argent contre leurs semences. Alors, les fermiers se disent : « Je leur vends les miennes, et je récupère les leurs. » Tous les fermiers, les uns après les autres, et au bout du compte, plus personne n’en a. En une saison, il y a pénurie de semences. En vingt ans, les réserves mondiales seront réduites à néant. Chacun aura beau être libre de faire ce qu’il veut, il n’y aura plus de semences. C’est pour ça qu’il faut interdire le brevetage des semences. L’humanité, dans sa grande majorité, n’a aucune envie de poursuivre sur cette voie de destruction de notre avenir. On force les gens à s’engager dans ce projet d’anéantissement pour servir la cupidité à court terme d’une toute petite minorité.

En premier lieu, l’humanité doit reconquérir sa capacité à concevoir la liberté, sa capacité à exercer une démocratie véritable et profonde. Ensuite, l’humanité doit aussi prendre conscience que l’être humain ne peut sûrement pas être sur Terre pour s’enrichir et faire des profits. Préserver la vie, la vie de notre espèce, la vie de la planète, l’écosystème qui permet toute vie sur Terre, voilà l’objectif suprême qui doit guider notre action. »

Vandana Shiva 


1) Le salaire minimum indien est de 2€/jour, mais les agriculteurs gagnent moins.


Source :
http://www.maicha.free.fr/wordpress/?p=138

Le citoyen paysan :
http://bouddhanar.blogspot.fr/2012/02/le-citoyen-paysan.html

Des apparitions et d'autres phénomènes surnaturels

Hologramme de dragon projeté dans le ciel lors d'un match de baseball en Corée du Sud. Fox News : "Le Vatican s'apprête à publi...