dimanche, septembre 20, 2015

Jésus & le christianisme originel


Psychopathologie du Jésus mythique

par Michael

"Le christianisme centre sa mission sur la personne de Jésus, on pourrait dire de façon plus incisive, investit un personnel, un argent et une énergie considérable pour vendre cette personne à un marché religieux le plus large possible. Cependant, une étude simplement psychologique et critique de la personnalité de ce même Jésus est quasiment impensable, elle fait partie des tabous les mieux gardés de l'Occident…"

Jacques Vigne - "L'illusion missionnaire"


Mon parti est qu'au regard des dernières avancées en matière d'historiographie et d'archéologie Jésus est un personnage conceptuel, une construction mythologique, il existait à la même époque plus de 30 dieux solaires qui étaient né d'une vierge, mort et ressuscité. C'était Jésus, cela aurait pu être Attis, Cérès, Frey, Horus, Mardouk, Mithra, Nout, Ormuzd, Ule, etc... Nous pourrions entrer dans les détails de son élaboration mythologique un autre moment.

Si nous nous en tenons uniquement à la personnalité du Jésus des 4 évangiles estampillés label vaticanesque (il existait des centaines d'autres évangiles à l'époque, le Vatican a choisi ceux qui permettraient le moins de remise en question sur leur autorité) nous pouvons dégager une analyse rigoureuse sur l'attitude de ce personnage et ce que propose réellement un sage ou un initié à ses disciples au sein des traditions spirituelles authentiques.

Le but de cette démarche est la recherche de la vérité et de l'authenticité, elle ne vise pas les croyants sincères qui font le bien à leur niveau, mais les organisations religieuses qui profitent de leur sincérité pour en faire des commerciaux de dieu qui vont imposer cette foi au détriment du besoin d'autonomie de l'autre. Ce travail s'adresse donc aussi au chrétien et surtout à eux peut être, leur dire qu'il existe une façon de vivre leur spiritualité et de vivre en eux les valeurs évangéliques qui sont au fond des valeurs humaines, sans religions, sans soumission, libre, libre et aimant comme l'aurait voulu une personne comme Jésus si elle a existé en dehors de toutes récupérations religieuses. Il est fort possible qu'un tel sage ait existé comme il en a existé en Grèce, en Égypte, en Chine en Inde et ailleurs et qu'il y ait une parenté d'esprit en matière de sagesse, d'humilité et de libération de l'esprit humain des chaînes des croyances. L'idée est donc de démontrer comment le Jésus qui nous ait présenter par l'église est assez éloigné de ce que propose la sagesse la plus profonde.

Le problème centrale posé par le christianisme et finalement les monothéismes globalement est la question de l'exclusivisme. Cette idée qu'il nous faut nous soumettre à une croyance et à un personnage pour que nous soyons sauver et que tous les autres sont damnés. Voila déjà une racine psychopathologique de l'évangile que l'on nomme névrose narcissique et qui teinte la psyché chrétienne générant des angoisses et des débordements violents qui peuvent mener à la folie. Comment un chrétien peut il vivre sa vie et en harmonie avec ses semblables tout en croyant au fond de lui qu'ils seront damné car ils ne reconnaissent pas Jésus comme le fils de Dieu ?

Voici quelques morceaux choisis du délire narcissique du personnage Jésus, il faut bien comprendre comment croyant ou non croyant nous sommes conditionné dans notre arrière plan culturel à ne pas remettre en cause ce type d'assertion sans fondements :

"Je suis la voie, la vérité, la vie. Personne ne vient au Père, si ce n'est par moi. (Jean 14-6)

Aucun sage attestant d'une réalisation spirituelle authentique ne peut avoir la prétention égotique de prononcer de telles paroles qui si il les prononcé attesterai de la récupération du moi des expériences extatiques. Le Bouddha par exemple n'a jamais dit qu'il était le premier, il a énoncé qu'il en a eut d'autres avant lui et qu'il y en aurait d'autres après lui qui proposeraient des enseignements libérateurs et qu'il faisait parti d'une lignée interrompu d'être libéré vivant. On peut dire que sa spiritualité était laïque (je veux parle de l'enseignement du Bouddha, non du bouddhisme) c'est-à-dire universelle et ouverte à toutes celles et ceux qui ressentaient l'appel de la liberté profondément. Il existe aussi de telles aberration dans le bouddhisme religieux qui prend le Bouddha pour un dieu et croit qu'en dehors du bouddha les êtres restent prisonnier du samsara, la connerie est donc bien un trait de névrose largement diffusée dans le cerveau humain …

Puis : "Hors de moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas à moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on les ramasse, on les jette au feu et ils brûlent." (Jean 15-6)

"Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence." (Luc 19-27)

L'inquisition et les bûchers ardents ont été bien inspiré malheureusement …

Et des menaces paranoïaques :

"Oui, je vous le dis, les gens de cette époque seront punis pour tous." (Luc 11 47-51)

"Qui n'est pas avec moi est contre moi, et qui n'amasse pas avec moi dissipe. Aussi, je vous le dis, tout péché ou blasphème sera remis aux hommes. Mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas remis. Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis ; mais quiconque aura parlé contre l'Esprit saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l'autre." (Matthieu 12 30-32).

Je sais qu'il y a toute une approche de la pensée moderne qui veut voir en Jésus que les aspects positifs et se refusent de voir comment c'est l'ensemble de l'approche qui conditionne à la schizophrénie entre un appel à l'amour et des menaces à la punition si l'on ne se soumet pas à son amour …

Et l'on fait porté uniquement porter le chapeau à des déformations de l'enseignement par l'église et puis on en reste là afin d'être spirituellement correct, je dis pourquoi pas, disons alors que toutes les paroles menaçantes de Jésus ont été rajouté par l'église et focalisons nous sur l'enseignement du Jésus des béatitudes. Oui mais …

Selon moi cela ne règle pas le problème de la pensée chrétienne dans son ensemble, car aux yeux de l'église les personnes qui bricolent avec les textes sont des hérétiques …

Il est tout aussi possible que ce soit les paroles les plus douces de Jésus qui furent rajouté pour atténué son égocentrisme prophétique …

Aucun sage qui enseignent la réalisation du divin en soi ne peut avoir la prétention à l'exclusivisme et aux menaces. Car de part sa réalisation spirituelle il connaît que tout est un et que chaque être en son temps peut travailler à révéler la perle qui vit dans son cœur et être libre de toutes formes d'aliénations idéologiques.


Je pense que dans la lignée du dieu jaloux et acariâtre, maudissant ses opposants de l'ancien testament le Jésus des juifs de l'époque a emprunté certaines tonalités autoritaire et dogmatique. Dans Luc 13, avec l'épisode de la tour de Siloé l'on peut voir :

"En ce temps-là survinrent des gens qui informèrent Jésus que Pilate avait mêlé le sang de galiléens à celui de leurs sacrifices , prenant la parole , il leur dit " Pensez-vous que pour avoir subi pareil sort ,ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens ?

Non , je vous le dis ; mais si vous ne vous convertissez pas , vous périrez tous pareillement .Ou ces dix-huit que la tour de Siloé a tués dans sa chute , pensez-vous que leur dette fût plus grande que celle de tous les hommes qui habitent Jérusalem ? Non , je vous le dis ,mais si vous ne voulez pas vous convertir , vous périrez tous de même."

Voila comment les missionnaires voyaient les choses, si on ne se convertissez pas vu que l'on était tout de même damné alors autan les tuer rapidement puisque leur vie n'en était plus une …

Éloge du masochisme et de l'automutilation :

"Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne." (Matthieu 5:29)

S'en suivra toutes les abominations que les martyres ont laissé faire sur eux, puis les flagellations des moines, sans compter les instruments tortures pour les incrédules moyenâgeux. D'un point de vue spirituel et psychiatrique l'automutilation est un signe évident de psychose et de haine de soi.

Pour l’Éveillé la réalisation n'admet aucun canal, aucun intermédiaire soi-disant indispensable. Le divin se rencontre directement en soi par une connaissance de première main en le vivant du dedans et c'est tout ce qu'il est nécessaire, pas de croyances, juste oser l'expérience, nous devenons ce que l'on ose Être. L'enseignent spirituel n'est là que pour proposer des indications et de clarification afin d'aider l'autre à devenir son propre maître. Il est même reconnu est attesté que la réalisation spirituelle peut aussi exister dans enseignant spirituel. C'est une idée qui est évidente dans les traditions spirituelles de l'Inde entre autre.

Si ce personnage conceptuel de Jésus avait vraiment eut pour but de proposer un enseignement libérateur, il aurait pu dire : "J'ai réalisé l'unité et je vous le dit en vérité je peux vous montrer le chemin qui mène au Père en vous, car vous êtes tous les fils de dieu. Je ne suis qu'un homme comme vous mes frères et ce que je suis vous pouvez le devenir. Il existe un chemin, entrer en vous-même et libérez vous des lois, des livres, des croyances pour vivre le royaume éternel que vous êtes."

A vous amis chrétiens et aux autres, à quoi bon continuer à vous enchaîner à ce décorum alors qu'il existe des chemins plus sage, plus profond et libérateur qu'une vérité conditionné et qu'un amour conditionnel à un Jésus hypothétique ? Des siècles d'obscurité de l'esprit ne vous ont-t-il pas suffit ? Et si tout ce qui est caché doit être révélé alors ne pouvez vous voir dans mes mots une vérité qui a toujours été et qui peut libérer tous les êtres sans besoin de les maudire, de la convertir, de les aimer par faux-semblant ?

Méditons ensemble sur tout cela…

Le christianisme originel

J.M. d’Ansembourg écrit :


"Nous devons bien constater que les origines du Christianisme restent très mystérieuses et qu’aujourd’hui encore nous en sommes réduits à ébaucher des hypothèses pour tenter de meubler les grands pans d’ombre qui subsistent dans son histoire primitive."

J.M. d’Ansembourg défend "une thèse qui expliquerait bien des malentendus et qu’on ne peut rejeter facilement si on s’efforce réellement de réfléchir à la question en abandonnant tout préjugé (tant clérical qu’anticlérical). Cette thèse a été exprimée par René Guénon dans ses "Aperçus sur l’Esotérisme Chrétien", Edition Traditionnelles, Paris, 1971 :

« Loin de n’être que la religion ou la tradition exotérique que l’on connaît actuellement sous ce nom, le Christianisme, à ses origines, avait, tant par ses rites que par sa doctrine, un caractère essentiellement ésotérique, et par conséquent initiatique. On peut en trouver une confirmation dans le fait que la tradition islamique considère le Christianisme primitif comme ayant été proprement une tarîqah, c’est-à-dire en somme une voie initiatique, et non une shariyah ou une législation d’ordre social et s’adressant à tous ; et cela est tellement vrai que, par la suite, on dut y suppléer par la constitution d’un droit « canonique » qui ne fut en réalité qu’une adaptation de l’ancien droit romain, donc quelque chose qui vient entièrement du dehors, et non point un développement de ce qui était contenu tout d’abord dans le Christianisme lui-même. Il est du reste évident qu’on ne trouve dans l’Evangile aucune prescription qui puisse être regardée comme ayant un caractère véritablement légal au sens propre de ce mot ; la parole bien connue : « Rendez à César ce qui est à César… », nous paraît tout particulièrement significative à cet égard, car elle implique formellement, pour tout ce qui est d’ordre extérieur, l’acceptation d’une législation complètement étrangère à la tradition chrétienne, et qui est simplement celle qui existait en fait dans le milieu où celle-ci prit naissance, par là même qu’il était alors incorporé à l’Empire romain. Ce serait là, assurément, une lacune des plus graves si le Christianisme avait été alors ce qu’il est devenu plus tard ; l’existence même d’une telle lacune serait non seulement inexplicable, mais vraiment inconcevable pour une tradition orthodoxe et régulière, si cette tradition devait réellement comporter un exotérisme aussi bien qu’un ésotérisme, et si elle devait même, pourrait-on dire, s’appliquer avant tout au domaine exotérique ; par contre, si le Christianisme avait le caractère que nous venons de dire, la chose s’explique sans peine, car il ne s’agit nullement d’une lacune, mais d’une abstention intentionnelle d’intervenir dans un domaine qui, par définition même, ne pouvait pas le concerner dans ces conditions ».

« Pour que cela ait été possible, il faut que l’Eglise chrétienne, dans les premiers temps, ait constitué une organisation fermée ou réservée, dans laquelle tous n’étaient pas admis indistinctement, mais seulement ceux qui possédaient les qualifications nécessaires pour recevoir valablement l’initiation sous la forme qu’on peut appeler « christique » ; et l’on pourrait sans doute retrouver encore bien des indices qui montrent qu’il en fut effectivement ainsi, quoiqu’ils soient généralement incompris à notre époque, et que même, par suite de la tendance moderne à nier l’ésotérisme, on cherche trop souvent d’une façon plus ou moins consciente, à les détourner de leur véritable signification ». (p. 9 et 10)


"Il faut reconnaître, commente J.M. d’Ansembourg, que l’argument de Guénon a du poids ! Moïse, en fondant le Judaïsme, lui a donné des livres « législatifs » qui ont réglé toute la société juive (l’Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome, etc.). De même, en transmettant la loi coranique, Mohamet a organisé le monde de l’Islam tant dans le domaine profane que religieux. Le Nouveau Testament n’a pas ce caractère « législatif » ; Guénon en déduit qu’il n’était pas destiné à féconder une religion nouvelle avec une société nouvelle ouverte à tous."

« Mais, poursuit J.M. d’Ansembourg, si les rites chrétiens étaient au départ proprement initiatiques et réservés, comment se sont-ils transformés en une religion s’adressant au public le plus large ? »

René Guénon répond :

« Il a dû s’agir là d’une adaptation qui malgré les conséquences regrettables qu’elle eut forcément à certains égards, fut pleinement justifiée et même nécessitée par les circonstances de temps et de lieu ».

« Si l’on considère quel était, à l’époque dont il s’agit, l’état du monde occidental, c’est à dire de l’ensemble des pays qui étaient alors compris dans l’empire romain, on peut facilement se rendre compte que, si le Christianisme n’était pas « descendu » dans le domaine exotérique, ce monde, dans son ensemble, aurait été bientôt dépourvu de toute tradition, celles qui y existaient jusque-là, et notamment la tradition gréco-romaine qui y était naturellement devenue prédominante, étant arrivées à une extrême dégénérescence qui indiquait que leur cycle d’existence était sur le point de se terminer . Cette « descente », insistons-y encore, n’était donc nullement un accident ou une déviation, et on doit au contraire la regarder comme ayant eu un caractère véritablement « providentiel », puisqu’elle évita à l’Occident de tomber dès cette époque dans cet état qui eût été en somme comparable à celui où il se trouve actuellement. Le moment où devait se produire une perte générale de la tradition comme celle qui caractérise proprement les temps modernes n’était d’ailleurs pas encore venu ; il fallait donc qu’il y eût un « redressement », et le Christianisme seul pouvait l’opérer, mais à la condition de renoncer au caractère ésotérique et « réservé » qu’il avait tout d’abord ; et ainsi le « redressement » n’était pas seulement bénéfique pour l’humanité occidental, ce qui est trop évident pour qu’il y ait lieu d’y insister, mais il était en même temps, comme l’est d’ailleurs nécessairement toute action « providentielle » intervenant dans le cours de l’histoire, en parfait accord avec les lois cycliques elles-mêmes ».

« Il serait probablement impossible d’assigner une date précise à ce changement qui fit du Christianisme une religion au sens propre du mot et une forme traditionnelle s’adressant à tous indistinctement ; mais ce qui est certain en tout cas, c’est qu’il était déjà un fait accompli à l’époque de Constantin et du Concile de Nicée, de sorte que celui-ci n’eut qu’à le « sanctionner », si l’on peut dire, en inaugurant l’ère des formulations « dogmatiques » destinées à constituer une présentation purement exotérique de la doctrine. Cela ne pouvait d’ailleurs pas aller sans quelques inconvénients inévitables, car le fait d’enfermer ainsi la doctrine dans des formules nettement définies et limitées rendait beaucoup plus difficiles, même à ceux qui en étaient réellement capables, d’en pénétrer le sens profond ; de plus, les vérités d’ordre plus proprement ésotériques, qui étaient par leur nature même hors de la portée du plus grand nombre, ne pouvaient plus être présentées que comme des « mystères » au sens que ce mot a pris vulgairement, c’est à dire que, aux yeux du commun, elles ne devaient pas tarder à apparaître comme quelque chose qu’il était impossible de comprendre, voire même interdit de chercher à approfondir. Ces inconvénients n’étaient cependant pas tels qu’ils pussent s’opposer à la constitution du Christianisme en forme traditionnelle exotérique ou en empêcher la légitimité, étant donné l’immense avantage qui devait par ailleurs, ainsi que nous l’avons déjà dit, en résulter pour le monde occidental ; du reste, si le Christianisme comme tel cessait par là d’être initiatique, il restait encore la possibilité qu’il subsistât, à son intérieur, une initiation spécifiquement chrétienne pour l’élite qui ne pouvait s’en tenir au seul point de vue de l’exotérisme et s’enfermer dans les limitations qui sont inhérentes à celui-ci ; mais c’est là encore une autre question que nous aurons à examiner un peu plus tard ».

« D’autre part, il est à remarquer que ce changement dans le caractère essentiel et, pourrait-on dire, dans la nature même du Christianisme, explique parfaitement que, comme nous le disions au début, tout ce qui l’avait précédé ait été volontairement enveloppé d’obscurité, et que même il n’ait pas pu en être autrement. Il est évident en effet que la nature du Christianisme originel, en tant qu’elle était essentiellement ésotérique et initiatique, devait demeurer entièrement ignorée de ceux qui étaient maintenant admis dans le Christianisme devenu exotérique ; par conséquent, tout ce qui pouvait faire connaître ou seulement soupçonner ce qu’avait été réellement le Christianisme à ses débuts devait être recouvert pour eux d’un voile impénétrable ».

(René Guénon,
"Aperçus sur l’Esotérisme Chrétien"

mercredi, septembre 16, 2015

Vivisection humaine pour soigner un roi bouddhiste


Une des épouses du roi Ashoka, « tombé gravement malade, n’hésita pas à ouvrir l’abdomen d’un malheureux présentant les mêmes symptômes que le roi pour découvrir la cause du mal ».

Un texte surprenant décrit « ce qui ressemble fort à un authentique essai clinique, au cours duquel une batterie de tests est pratiquée sur un cobaye. Voici une traduction du passage le plus intéressant.

« Un jour, une grave maladie se déclara chez le roi Ashoka. De sa bouche, de ses poils et de ses pores s’exhalait une odeur fécale et il n’était pas possible de le guérir. Alors le roi fit appeler Kunala (son fils) pour lui confier le gouvernement. Car à quoi bon continuer à vivre ?

Ayant entendu cela, Tisyaraksita (l’épouse d’Ashoka) pensa : ‘‘Si Kunala accède au trône, c’en est fait de ma vie.’’ Elle dit alors au roi : ‘‘Je te redonnerai la santé (svastha, littéralement le « bien-être »), mais ne laisse pas passer les médecins.’’

Tandis que le roi interdisait l’entrée aux médecins, Tisyaraksita leur demanda : ‘‘Si quelqu’un, homme ou femme, est atteint par la même maladie, qu’on me l’amène pour que je l’examine.’’ Un bouvier souffrant du même type d’affection fut amené à Patna. On fit appeler un médecin et un remède fut prescrit à ce malade souffrant de cette maladie. Le bouvier approcha, accompagné par le médecin qui le conduisit auprès de Tisyaraksita. Dans un endroit secret, elle le plongea dans l’inconscience. Après quoi elle lui ouvrit l’abdomen et constata la présence d’un grand ver. Quand celui-ci se déplaçait vers le haut, cela entraînait des vomissements. Quand il se déplaçait vers le bas, il produisait des coliques. On lui appliqua du poivre noir réduit en poudre sans parvenir à le tuer. De même avec le poivre long et le gingembre. Enfin l’application d’oignon le tua et il fut expulsé avec les excréments. Cela fut rapporté au roi, auquel il fut conseillé de consommer de l’oignon pour recouvrer la santé.

Le roi dit :

- ‘‘Je suis un kshatriya. Comment pourrais-je manger de l’oignon ? ’’

La reine répondit :

- ‘‘Tu dois le manger car c’est un remède pour te sauver la vie.’’

Le roi le mangea. Le ver fut tué et expulsé avec les excréments et le roi fut guéri. »

Ce texte est riche d’enseignements à plus d’un titre. Non seulement parce qu’il met en évidence l’existence des essais cliniques selon une procédure parfaitement rationnelle, mais surtout parce que cette légende est reprise dans le Divyavadana, texte canonique bouddhiste en sanskrit, sans que cela suscite la moindre objection doctrinale quant au sort du malheureux cobaye. Ce que le texte retient, c’est que ces essais permettent de découvrir le responsable du mal, un parasite intestinal, et son remède, l’oignon. Asoka, dont la double appartenance culturelle, hindouiste et bouddhiste, apparaît ici, objecte sa qualité de kshatriya. L’oignon est très impur. Il l’est tout autant pour les bouddhistes. Pourtant, ce légume lui est prescrit. Les nécessités médicales l’emportent, du point de vue hindouiste comme du point de vue bouddhiste, sur les principes éthiques. »

Sylvain Mazars, « Le bouddhisme et la médecine traditionnelle de l’Inde ».

Le bouddhisme et la médecine traditionnelle de l’Inde

Les spécialistes du bouddhisme et les historiens de la médecine indienne n'ont pas manqué de relever les étroites relations entre le bouddhisme et la médecine. Le Bouddha, comme le médecin, ne se propose-t-il pas de mettre fin à la douleur ? Le bouddhisme est-il pour autant une doctrine médicale, une « médecine de l'âme »? En tant que système philosophico-religieux quel impact a-t-il eu sur l'art de guérir ? La question des influences réciproques du bouddhisme et de la médecine n'a pas fait l'objet d'étude spécifique. Ainsi, la doctrine de la réincarnation, la non-violence, sont autant de croyances bouddhiques fondamentales qui, au contact de l'Occident, se sont trouvées réactivées avec l'euthanasie ou l'acharnement thérapeutique. Afin d'éclaircir la question, cet ouvrage se propose de retourner dans l'Inde ancienne, aux sources du bouddhisme. Il s'agit de comparer les corpus religieux du bouddhisme des origines avec les traités relatifs à l'Ayurveda, la médecine pratiquée en Inde à cette époque.


Médecine indienne & médecine arabe


Les échanges entre ces deux médecines sont très anciens. C’est vraisemblablement à la notoriété qu’elle avait acquise en Perse avant l’islamisation, que la médecine indienne doit d’avoir été activement étudiée au début de la formation de la médecine arabe.

Certains traités médicaux d’origine indienne ont été transmis au Moyen Age islamique par l’intermédiaire d’une première traduction persane, suivie d’une traduction en arabe. A côté de cette tradition qui va du sanskrit au pahlavi puis à l’arabe, il existe une voie directe du sanskrit à l’arabe, liée à la présence de nombreux médecins indiens attachés à la cour abbasside de Bagdad, qui prenaient naturellement part à la vie intellectuelle de cette communauté. Ainsi, c’est sous le règne du fameux calife Hârun al-Rashid (786-809) que le célèbre traité de chirurgie ayurvédique de Susruta a été traduit en arabe.

Un des plus anciens traités de médecine en langue arabe, le "Firdaws al-Hikma" (ca 850), d’Alî Ibn Sahl al-Tabarî, témoigne de la présence de la médecine indienne dans la pratique médicale de l’époque. Dans ce traité, fondé sur la médecine d’Hippocrate et de Galien, al-Tabarî mentionne des médicaments et des recettes indiens, et, dans un appendice, il expose le système de l’Ayurveda en s’appuyant sur les grands corpus médicaux sanskrits de Caraka, Susruta, Vagbhata et Madhava.

Au XIe siècle, Ibn Butlan de Bagdad, dans son "Taqwim al-Sihha", un traité de médecine préventive, se réfère abondamment au médecin Shark al-Hindi (Caraka l’Indien). Dans le chapitre XII de son "Uyûn al-Anba fî Tabakât al-atiba", Ibn Abî Ushaybi’a (1194-1270) dresse la biographie de six médecins indiens devenus célèbres en terre d’Islam. L’élargissement considérable de l’aire géographique couverte par l’empire islamique, lié à l’expansion musulmane, explique la grande richesse et la remarquable variété de la botanique et de la pharmacopée arabes du Moyen Age islamique. On y relève bon nombre de plantes et de substances médicamenteuses dont les noms arabes sont directement ou indirectement – par l’intermédiaire du pahlavi – dérivés du sanskrit, ce qui prouve leur origine indienne. A titre d’exemple, le "Kitab al-sunun" (Livre des poisons), rédigé en sanskrit au IVe siècle avant J.-C., fut traduit en pahlavi puis en arabe. L’ouvrage enrichit la pharmacopée arabe d’éléments purement indiens qui s’ajoutèrent à la pharmacopée gréco-arabe déjà existante.

Adoptée par les populations musulmanes de l’Inde et du Pakistan, la médecine arabe a connu, dans ces lointaines contrées, des développements nouveaux. Elle s’y est répandue sous le nom de Tibb-i yûnânî, « médecine yûnânî » (littéralement « médecine ionienne », en raison de ses nombreux emprunts à la médecine grecque). Traitant de cette médecine, il existe une immense littérature qui a été négligée par les historiens. Elle nous éclaire pourtant sur l’aspect syncrétiste de la médecine yûnânî, qui fait à la fois son originalité et son intérêt.


Hossam Elkhadem, professeur d’histoire des sciences arabes à l’Université libre de Bruxelles.


dimanche, septembre 13, 2015

« 2084 » de Boualem Sansal


Dans son roman « 2084 », l'écrivain algérien Boualem Sansal imagine un pays, l'Abistan, « soumis à la cruelle loi divine d'un dieu qu'on prie neuf fois par jour et où les principales activités sont d'interminables pèlerinages et le spectacle de châtiments publics ». « La peur de Dieu sera plus forte que celle des armes » et « les gens pourront vivre de peu. Ils auront juste besoin de mosquées pour prier, par conviction ou par peur », résume l'écrivain. 


Boualem Sansal estime que l'Europe sera soumise au totalitarisme islamique dans moins de 50 ans.

« Nous sommes gouvernés par Wall Street », dit Boualem Sansal. Mais « ce système totalitaire qui a écrasé toutes les cultures sur son chemin a rencontré quelque chose de totalement inattendu : la résurrection de l'islam ». « La dynamique de la mondialisation musulmane se met en place ». « Le terrain à observer est l'Europe. Après le monde arabe et l'Afrique, l'islamisme se propage aussi en Occident avec une présence physique de plus en plus visible de barbus, de femmes voilées et de commerces halal. » « Les Européens se trompent sur l'islamisme comme ils se sont trompés sur le communisme » et sous-estiment la menace.


Boualem Sansal, dont l'œuvre est centrée sur la dimension tyrannique des religions, rappelle que « tous les systèmes totalitaires s'effondrent ». « Après le règne de l'islamisme il y aura une nouvelle mondialisation mais je ne sais pas sous quelle forme. »



La nouvelle mondialisation

On peut pronostiquer que la barbarie islamique, qui ravage une partie du monde, favorisera l'avènement d'un matérialisme hostile à toute transcendance. Le règne mondial du « culte de la matière et du mental » sera réinsufflé par l'Amérique. Après la tyrannie théocratique, l'Europe exsangue pourra-t-elle opposer de résistance à la nouvelle mondialisation antéchristique ? Ce qui viendra « c'est, dit Georges Barbarin, la persécution générale de toute appartenance déiste et même de tout sentiment religieux, par une mystique nouvelle, sectaire et implacable, basée sur le culte de la matière et du mental ». (La gouvernance mondiale antéchristique.)


2084


La fin du monde

L'Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, « délégué » de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l'amnésie et la soumission au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions. Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l'existence d'un peuple de renégats, qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion. Boualem Sansal s'est imposé comme une des voix majeures de la littérature contemporaine. Au fil d'un récit débridé, plein d'innocence goguenarde, d'inventions cocasses ou inquiétantes, il s'inscrit dans la filiation d'Orwell pour brocarder les dérives et l'hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.




samedi, septembre 12, 2015

Wahhabisme & Nouvel Ordre Mondial




Le wahhabisme, l’idéologie des égorgeurs du Daech, constitue une véritable rupture épistémologique par rapport à la tradition islamique classique, mais aussi par rapport à ce qu’il convient de nommer l’islam populaire. […] Il s’agit bien d’une hérésie schismatique que les savants musulmans, mais aussi les intellectuels laïques arabes, désignent sous le terme de « dajjâl », dont la traduction la plus exacte serait l’antéchrist ! […]


Jeunes pris au piège

Dans l’Union européenne la plupart des jeunes gens issus de l’immigration n’ont de leur religion qu’une connaissance extrêmement sommaire. Dès lors il est facile de les influencer en leur prêchant un islam soi-disant originel, pur et infalsifié… à l’image des lois de la concurrence libérale qui doit tendre par tous les moyens, y compris coercitifs, à devenir « pure et parfaite » dans le paradis terrestre de l’hypercapitalisme.



Jacques Attali, Bernard-Henri Lévy et tant d’autres agitateurs 

Si l’Islam se limitait aux différentes expressions du wahhabisme, la guerre totale entre civilisations serait proche. Nous parlons d’une guerre opposant un milliard d’Occidentaux de culture chrétienne à un milliard et demi de musulmans. La folie et l’absurdité d’une telle perspective saute aux yeux. Pourtant ce choc des cultures, certains — à l’instar de ces penseurs doublés agitateurs que sont en France les Jacques Attali, les Bernard-Henri Lévy et tant d’autres, notamment dans les think tanks néoconservateurs de Washington — le présentent comme probable sinon comme inéluctable. Et l’on sait que l’influence de ces maîtres penseurs peut aller, comme dans le cas de la Libye, jusqu’au bain de sang et au chaos durable.



Interprétations primaires et erronées du Coran

Le wahhabisme est un littéralisme exacerbé. De ce seul point de vue il est exorbitant de la foi islamique telle que révélée dans le Coran. Pour illustrer ce propos rappelons que la prédication du juriste Abdul Wahhab (1703-1792) se développe en prenant chaque mot, chaque phrase de la Récitation au strict pied de la lettre. C’est-à-dire dans son sens littéral absolu au point qu’il en arrive à faire dire au Coran des énormités phénoménales. Ainsi Dieu serait concrètement assis sur un trône et aurait une jambe en enfer. Chaque musulman voit bien que doter Allah d’un corps matériel a quelque chose de particulièrement incongru… nul n’ignorant que ce type de représentation est purement métaphorique. Il s’agit d’une image et non d’une description anthropomorphique de Dieu.



Négations et manipulations dans un but politique


Mais cela ne serait rien si ce littéralisme, cette lecture primaire, primitive du Coran ne conduisait les adeptes du wahhabisme, au prétexte d’un retour au sources, autrement dit d’une salafiya, d’une imitation de la vie du prophète, à la négation des principes mêmes de l’islam… Ou à réduire le Coran à une lecture juridique restrictive à l’extrême manipulée en fonction des besoins de conquête politique et de consolidation d’un pouvoir temporel… celui de la famille régnante d’Arabie ou des multiples avatars des Frères musulmans comme en Turquie avec le régime islamokémaliste d’Erdogan Ier !
Djihad dévoyé 

Pire, les wahhabites en sont venus à inventer un VIe pilier de la foi islamique. À savoir une obligation cachée qui serait celle de la conversion par la force des incroyants ou des mauvais croyants et apostats… ce qui concerne en l’occurrence tous les chiites et les courants soufis, ainsi que la plus grande partie des musulmans sunnites dont les pratiques religieuses seraient entachées de mécréance. Pour ce faire les wahhabites ont inventé de toute pièce un devoir de guerre sainte. Une interprétation dévoyée du djihad qui est avant tout — n’en déplaise aux malveillants de toutes obédiences — un effort de perfection individuel. Au départ une guerre intérieure à soi-même, guerre contre nos faiblesses, nos passions et la tentation du Mal, laquelle nous habite ou nous guette en permanence. Ce faisant les wahhabites, en imposant l’obligation du djihad, ont commis ce que docteurs désignent sous le terme de bid’a, une innovation blâmable. […]

Frères musulmans et Wahhabisme

Sans être “une société secrète wahhabite”, les Frères musulmans n’en sont pas moins l’un des prolongements de la secte mère dont le siège est à Riyad. Un travail minutieux de comparaison entre les doctrines et les programmes mériterait d’être conduit. Mais insistons sur un point déjà évoqué : le wahhabisme de même que la jamiat al-Ikhwan al- muslimin [La Confrérie des Frères musulmans] sont essentiellement, avant tout des outils idéologiques c’est-à-dire non religieux sous leurs oripeaux de puritanisme. Ce sont des moyens idéocratiques de conquête et rien d’autre. D’évidence le wahhabisme n’est pas la simple et pure expression d’une foi vivante, mais sa caricature outrancière. Les musulmans ne s’y trompent pas qui le dénoncent comme tel. Ce sont les docteurs de l’islam qui le disent à tout bout de champ. [...] C’est-à-dire tous ceux dont l’« Occident » paresseux n’entend pas la voix parce qu’il est plus facile de faire de la sociologie de bazar dans les banlieues des métropoles européennes à forte densité d’immigration… que de se pencher avec quelque humilité sur la dimension théologique du phénomène djihadiste et de son soutien proactif par cet autre puritanisme qu’est le calvinisme anglo-US lorsqu’il se fait l’instrument d’un impérialisme sans âme ni entrailles.

Les soutiens de l'Etat islamique : Washington, Londres, Paris, Ryad, Tel-Aviv, Amman, Doha, Ankara.

Fait aujourd’hui oublié, l’Association des Frères musulmans que crée Hassan el-Banna en 1928 accueille aussitôt après sa naissance des membres de l’Ikhwan qui fuient le Nejd pour échapper aux représailles d’Abdelaziz ibn Séoud. Ce sont ces hommes qui formeront le noyau dur de la nouvelle Fraternité égyptienne. Lorsqu’en 1954 la Confrérie est dissoute par Nasser, en sens inverse, les cadres de la Confrérie partiront naturellement se ressourcer à Riyad. In fine, de la Confrérie naîtra dans les années soixante-dix le Jihad islamique égyptien, devancier de Daech, qui visait au rétablissement du califat en Égypte. C’est ce que vient d’accomplir l’État islamique avec la bénédiction des “alliés frères ennemis” d’Ankara, Londres, Paris, Ryad, Doha, Washington, Amman et Tel-Aviv.

Prendre le contrôle de l'islam et lui imposer la nouvelle religion mondiale 
(adaptée à l'islam)

L’expansion continue du wahhabisme au cours du siècle passé est étroitement liée à celle du modèle financier, économique et sociétal anglo-US. Le sort de la péninsule arabique a été indissolublement lié depuis 1945 et jusqu’à aujourd’hui à l’Amérique-Monde… laquelle forme une sorte d’hydre à têtes multiples dont les principales sont Manhattan, Chicago (la bourse mondiale des matières premières), Washington avec la Réserve fédérale, la Cité de Londres, Bruxelles pour l’Otan, Francfort, siège de la Banque centrale européenne et Bâle qui abrite une super société anonyme, au sens juridique, la Banque des banques centrales, en un mot la Banque des règlements internationaux ! À ce titre il serait réducteur de ne voir dans l’idéologie wahhabite qu’un instrument d’influence voire de domination régionale. Le monde musulman représente un milliard et demi d’individus. Prendre leur contrôle est un enjeu de taille. Dans cette perspective sans doute faut-il voir dans l’idéologie wahhabite une tentative sans équivoque de subversion de l’islam. En d’autres termes, la version islamique, à savoir “adaptée à l’islam”, de la nouvelle religion globale qui tend à s’imposer à toutes les nations et tous les peuples, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. Religion sociétale, religion de mutation civilisationnelle qui précède et accompagne la progression d’un mondialisme cannibale. Une religion destinée à se substituer à toutes les autres et que l’on peut désigner à bon escient comme le “monothéisme du marché”.

Extrait de l'interview de Jean-Michel Vernochet, auteur du livre « Les Egarés ».

Télécharger gratuitement la totalité de l'interview :
http://www.luttedeclasse.org/dossier28/wahhabisme_241214.pdf


Les Egarés : Le Wahhabisme est-il un contre Islam ?


Dans l'Orient proche et lointain, une guerre, violente et sourde à la fois, se déroule sous les yeux d un Occident frappé de cécité. Une idéologie nouvelle, quoique âgée de deux siècles et demi, monte en puissance et tend désormais à s'imposer comme la nouvelle orthodoxie musulmane, le wahhabisme. Un rigorisme radical qui entend se substituer à l'Islam traditionnel sous couvert d'un retour à la pureté originelle de la révélation coranique. « Idéologie » et non religion puisqu'il est ici question de l'islam politique ou, autrement dit, de l'islamisme, lequel revêt aujourd'hui de multiples visages selon les lieux et les circonstances... que ce soit celui des Frères musulmans, celui de la prédication salafiste ou encore du djihadisme sanguinaire. Idéologie, « nihiliste foncièrement hostile aux valeurs traditionnelles et à tous les musulmans », promue et diffusée au sein et hors de la Communauté des Croyants, en Terre d'Islam, mais aussi d'Europe, notamment par ces deux « faux amis » de l'Occident que sont le Qatar et l'Arabie. Un schisme dévorant s'est ainsi installé au cœur de l'Islam, exacerbant le vieil antagonisme séparant sunnites et chiites. Rien cependant n'explique au XXIe siècle la haine apparemment irrationnelle que le wahhabisme voue au chiisme en général et aux chiites en particulier, hormis la finalité cachée du dogme wahhabite... Celui-ci vise en effet au monopole eschatologique, universel et ultime, après son triomphe sur les ruines de toutes les autres constructions théologiques et métaphysiques de l'espace islamique, voire post-chrétien. Finalement, si les intérêts occidentalistes ne sont pas exactement les mêmes que ceux des monarchies wahhabites, ces intérêts se recoupent largement au plan géostratégique, géoénergétique ou encore sur celui de la mondialisation financière... Pire, ils convergent dans la diffusion d'un islam désincarné participant d'un monothéisme sans âme, à savoir la religion d'un monde globalisé, porteuse de toutes les dérives peu ou prou totalitaires.





jeudi, septembre 10, 2015

Les loups du djihad sont entrés dans Paris

François Hollande se veut le César conquérant du Sahel et du Proche-Orient mais il n'est que le Jules de l’Élysée. « […] le Jules traditionnel sommeillait, utile et mal odorant. » Verlaine.

« Les services secrets hongrois ont annoncé avoir identifié deux terroristes arabes, qui ont pénétré en Europe avec le flux migratoire. »

Il est inutile de consulter un devin pour se douter que les stratèges de Daesh ont planifié des représailles contre les pays qui bombardent leurs troupes au sol.

Les responsables politiques européens pouvaient sauver la vie des réfugiés de guerre sans exposer les populations européennes à la folie meurtrière des terroristes islamistes qui se sont glissés parmi les migrants (sans traversée périlleuse de la mer Méditerranée dans des embarcations de fortune. Rappelons que Daesh a des moyens financiers considérables).

Dans un premier temps, les réfugiés devaient être accueillis en Arabie Saoudite, au Qatar et dans d'autres pays musulmans disposant de moyens financiers afin d'y être hébergés dans de bonnes conditions. Ensuite, ils devaient être interrogés et identifiés par les services du renseignement des armées de la coalition avant de rejoindre un pays d'asile.

Des centaines de milliers de personnes en provenance du Proche-Orient arrivent en Europe dans la plus totale confusion. Les chefs militaires de l'Etat islamique n'ignorent pas que cette situation chaotique permet aux commandos kamikazes de Daesh et aux « loups solitaires » du djihad de parvenir facilement au cœur de l'Europe pour y semer la terreur.

François Hollande a engagé l'armée française dans cinq pays musulmans du Sahel et fait bombarder les positions de l'Etat islamique en Irak et en Syrie. La France est en guerre et son chef de guerre, la Constitution de 1958 fait du président de la république le chef des armées, doit protéger la population civile contre les « lions de la ville » ou les « loups solitaires » du djihad qui sont entrés en Europe avec le flux migratoire.

Les attentats (commis par les unités djihadistes arrivées en Europe) toucheront des centres commerciaux, des lieux populeux et touristiques, des édifices de l'Etat et de l'Eglise, et certainement des centrales nucléaires... Quelques dizaines d'attentats créeront une panique générale. Il y aura des émeutes, peut-être une guerre civile.

Les loups solitaires du djihad

Un texte rédigé par Hamil Al-Bushra rappelle que l'Etat islamique frappera l'Occident en activant les réseaux terroristes nommés « les loups de la ville », « les rebelles contre la mécréance ».

Les loups solitaires croient qu'ils se rapprochent d'Allah en « tuant les têtes de mécréance et leurs soldats et ceux qui les soutiennent, qu'ils soient civils ou militaires, ils sont pareils, précise Hamil Al-Bushra, »

« Après le discours du cheikh El-Adnani, poursuit Hamil Al-Bushra, ont commencé vraiment les frappes les plus dures aux USA, des assassinats des soldats et officiers dans les rues de new York suivis par des frappes contre les édifices du parlement d’OTAWA au Canada, puis sur le rythme du discours du cheikh El-Adnani des coups en Australie, UAE, Belgique, Pays des Haramayne (KSA), et la France de laquelle on reçoit toujours des bonnes nouvelles de la part de nos loups sur cette terre (France), et il l’a bien dit notre cheikh El-Adnani : "JE PRECISE BIEN LA FRANCE" Quiconque observe la cause de ces processus saura bien que c'est l'injustice de l'Occident mécréant envers les musulmans, que ce soit dans l'Occident ou dans un pays des musulmans : interdire le voile et des rituels religieux, lutter contre les mosquées dans leurs propres pays (Occident) et dans les pays musulmans.

Ils ont instauré la démocratie et ont obligé les gens à l’appliquer, cette démocratie considérée comme un législateur avec Dieu le Tout-Puissant, cette démocratie que plusieurs musulmans ignorent et l'ont considéré en tant que législateur comme un dieu avec Allah. Celui qui rejette cette mécréance mondiale (démocratie) ils lui envoient des troupes et des croisades comme en Irak, Afghanistan, Somalie et récemment Syrie (Sham) ; une alliance de plus de 60 Etats contre l’Etat Islamique.

Aux peuples dont les gouverneurs sont participants dans la coalition-croisade contre l’Etat Islamique : Pouvez-vous vivre à Rekkah ou Kobani,Falloujah, Jorf Sakher, Balad Ruz, Mkeshifah, Is'haqi, Tarmiya, Baba Amrou, Harastah et Ghota ? La réponse est NON ! Pourquoi ne pouvez-vous pas ?

Je vous réponds sans contrainte, parce que dans ces régions l’aviation de la coalition bombarde, détruit, semant le chaos grâce au soutient de vos alliés les descendants d’Abu Lu'luaah Majoussi et les fils de Mouta'a (Rafedah shiites). C’est pour ça que les lions de « Charlie-Hebdo », de l'Australie et d'Ottawa ont voulu vous transmettre une image de ce qui se passe dans les endroits où vous ne pouvez pas vivre, et nous y vivons par l'aide d’Allah. Vous vous faites tués par les mains des loups en groupe ou en solo, ils vous tuent à cause de votre mécréance envers Allah d'abord, puis à cause de votre oppression et votre combat contre nous. Ceci est une justice dans la balance du Seigneur qui est avec nous et nous rendra vainqueur contre vous, ne voyez-vous pas un petit groupe grandissant jour après jour, et détruisant les bastions de vos alliés-traîtres pour qui vous avez opté et voté et vous êtes alignés dans leurs partis ? Allah dit :

« Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Allah. Et sachez qu'Allah est avec les pieux. » Al-Baqarah : verset 194.

Vous sentez-vous l'équation, vous Ô peuples de l'Europe, d'Amérique, d'Australie, du Canada et de la Russie ?

Je ne pense pas, Ô descendants de singes et de porcs ! Je ne pense pas, Ô adorateurs de la croix ! Je ne pense pas ainsi, Ô athées ! Non ! Non !


C’est pourquoi je vous dis attendez-vous aux loups solitaires, lions de la ville, pour qu’ils vous expliquent l'équation et vous fassent sentir l'amère, pour vous faire réveiller de l’hibernation et affres de désirs et plaisirs. Oui, vous allez tout sentir quand vous entendrez les explosifs dans les rues de San Francisco ou en Belgique. Vous allez sentir tout ça quand votre souffle sera discrètement anéanti dans les rues de Londres, Madrid et Sydney. Vous allez sentir tout ça quand le son des explosifs vous fera réveiller au moment du petit déjeuner pour aller à votre travail dans vos entreprises, vos organisations, c’est là que les élèves de Zarkawi vous attendent avec leurs couteaux et armes silencieuses d’Abu Omar El–Baghdadi – Rahimahullah –, dans les routes et voies publiques. »


Hamil Al-Bushra, "Les loups solitaires".

mercredi, septembre 09, 2015

Le code du travail


Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Parti de Gauche, s'est insurgé contre tout assouplissement du Code du travail.

Monsieur Mélenchon :


Il faut brûler le code du travail !

1) Refusons la servitude volontaire codifiée par les exploiteurs de droite ou de gauche !

2) Devenons maîtres de notre force créatrice et de notre emploi ! 


3) Exerçons des activités épanouissantes sans être pressurés par les riches parasites.

Pour pouvoir exercer librement sa propre activité, il faut :

- Stopper le racket imposé par le gang de la maladie (CPAM), l'industrie pharmaceutique, les médecins-charlatans... et retrouver les lois naturelles de la santé ;


- Ne plus payer les impôts mal utilisés et la dîme qui entretient les politiciens-escrocs professionnels ;

- Rejeter la propagande des exploiteurs (télévision et autres médias). N'écoutons plus les imposteurs qui prétendent faire notre bonheur.

Parce que le pouvoir ne renoncera pas à nous aliéner :



Devenons forts en créant des unités de protection des Hommes libres ! 
Faisons sécession, récupérons notre espace vital et défendons-le ! 

Refusons l'autorité de l'Etat parasite, la république des riches, la démocrature des corrompus !



Hebergeur d'image



La gouvernance mondiale antéchristique


(vision pessimiste de l'avenir)

Pour de nombreuses personnalités du monde des affaires, de la politique, du show-biz..., la solution aux crises internationales (chômage de masse, guerres, massacres, migrations des peuples, dérèglement climatique...) ne peut être que le fédéralisme planétaire et la gouvernance mondiale. Or, une telle éventualité ne rassure pas les lecteurs des textes religieux qui annoncent l'avènement du règne universel de l'Antéchrist.

L'ANTECHRIST

par Georges Barbarin

L'ANTECHRIST N'EST PAS UN HOMME

L'Antéchrist n'est pas un individu. Ce n'est même pas une époque. C'est un état d'esprit qui s'oppose à l'avènement du Christ (règne de l'Amour).

C'est pourquoi on l'appelle parfois ANTICHRIST, c'est-à-dire Contre-le-Christ, pour bien marquer sa qualité d'Adversaire.

En réalité l'Antéchrist a toujours existé, car il est de tous les temps. Tout ce qui est contraire à l'évangile de Jean et au Sermon sur la montagne est, par ce fait même l'Antéchrist. Même avant Jésus des hommes reconnaissaient et pratiquaient l'Amour et des hommes connaissaient et pratiquaient la haine. L'enseignement du Christ a cristallisé la somme d'Amour qui existait déjà. Mais, en outre, elle a donné à cet Amour universel des bases divines et un développement que nul ne pouvait prévoir.

Il s'est ainsi formé un immense égrégore d'Amour en face des égrégores de haine et l'Humanité en est travaillée jusque dans ses profondeurs. Toutes les collectivités ont participé ou participent encore à l'opposition christique, à l'Antéchristisme inconscient.

Religion, Science, Philosophie, Patrie, Argent, etc... tout ce qui de près ou de loin, directement ou par personnes interposées, a attenté au libre arbitre et a persécuté les individus, fait partie de l'Antéchrist et contribue à sa puissance. A la vérité, l'Antéchrist est en chacun de nous. C'est de nos mauvais instincts, de nos mauvaises pensées, de nos mauvais actes que sa force est faite. Aussi n'y a-t-il pas de meilleur moyen de le combattre que de nous affranchir de la portion d'Antéchrist qui est en nous. Il est vrai que, parfois, la fièvre antéchristique est plus ardente. Il est des instants meilleurs et des instants pires dans la vie des hommes et des Nations.

Les époques de persécutions, surtout religieuses et raciales, ont été et sont les plus redoutables dans la fièvre de l'Humanité. Il est hors de doute que nous vivons un des plus tragiques moments de l'Histoire humaine et que son ampleur approche de l'Universel.

LE VERITABLE ANTECHRIST SERA UNIVERSEL OU IL NE SERA PAS

Aujourd'hui nous entrevoyons pour la première fois l'unification politique et économique du monde, en dépit des particularismes conservateurs. Pour la première fois dans l'histoire de la Terre, on envisage pour celle-ci un gouvernement sinon un idéal commun. [...]

Le premier effet de surprise passé, les vieux peuples se font à l'idée d'abandonner leurs prérogatives nationales au profit d'un super-Etat collectif. Jamais cette solution n'a été envisagée sérieusement avant le deuxième tiers de ce siècle (20ème) et cela suffit à montrer que nous approchons de l'heure où naîtra l'Antéchrist universel.

Cela met à bas les enfantines prédictions de religieuses intoxiquées par la lettre des Ecritures, telle cette partie du secret de la Salette où Mélanie fait naître l'Antéchrist d'une « religieuse hébraïque » et d'un « vieux serpent ». De telles divagations ne méritent même pas un examen et cependant le nombre de consciences faibles sur lequel pèsent de telles précisions est considérable. La réalité est bien plus effrayante parce qu'elle ne procède pas d'un homme mais d'uni état de conscience général.

Celui-ci enregistre actuellement l'existence de super-nations, dernières formules et derniers sursauts de l'égoïsme collectif et de la peur unanime. A la limite ce serait l'impérialisme humain, dressé face aux dieux, comme à Babel.

L'Antéchrist vrai, l'Antéchrist total de la Fin sera donc universel. C'est la raison pour laquelle il ne paraîtra que quand l'ensemble de la terre aura été courbé sous une domination unique. Soyons donc attentifs à cette fédération mondiale. Le jour où elle sera réalisée les Temps seront près de l'être aussi.

Mais surtout n'oublions pas - et ceci est rigoureusement conforme aux Ecritures - que l'Antéchrist final ne sera réalisé qu'à l'heure où le maximum de malice sera offert par l'Humanité. Autrement dit, lorsque le total des méchancetés individuelles dépassera celui des bontés individuelles, quand la somme terrestre des vices débordera la somme terrestre des vertus, le grand fantôme de l'Antéchrist apparaîtra et « sa verge de fer » courbera le monde, à l'aide des chefs humains qu'il se sera donnés.

Si l'on en croit les textes sacrés le règne de l'Antéchrist est inévitable. Aucun homme et aucune catégorie d'hommes ne peut donc, si saints qu'ils soient, le détourner de nous. Mais il dépend essentiellement de chacun de nous d'apporter ou non sa pierre au monstrueux édifice. […]

LES SIGNES AVANT-COUREURS

[...]
Nous sommes réellement entrés dans ce Monde-à-l'envers qui doit précéder la fin de toutes choses. Les mauvais bergers sont légion, les faux prophètes pullulent et la foule abusée les encourage et les suit.

Les peuples, châtrés du potentiel d'indignation qu'ils possédaient dans les âges précédents, ne sont même plus capables de révolte. Une immense apathie, annonciatrice d'un immense consentement, endort l'Humanité sur sa couche misérable et la prépare à subir les pires malheurs.

Le Mensonge s'est installé aux rênes des gouvernements, sur les sièges de la justice. L'hypocrisie s'est bureaucratisée. Le Parjure s'est donné des lois. Ce sont bien là ces troubles majeurs qui précèdent la subversion finale, quand tout est souillé, faussé, perverti.

Tous les clairvoyants sentent l'approche de la fin de l'Age. C'est parce qu'ils ont une vue, même tronquée, sur l'Astral.

Le spectacle, en effet, du monde visible n'est rien, à côté de celui qu'offre le monde invisible. Ce dernier est plus que jamais un grouillement de larves et de démons. Tout ce qui procède des bas instincts et des consciences perverties s'agite et entre en rumeur. Ce sont les échos intérieurs de cette mêlée immonde qui viennent, de temps en temps, jusqu'à nos oreilles et se mêlent à nous. [...]

Ce qui vient à grands pas c'est la persécution générale de toute appartenance déiste et même de tout sentiment religieux, par une mystique nouvelle, sectaire et implacable, basée sur le culte de la matière et du mental.

Les conséquences de ce nouveau conflit – à l'échelle de nul autre – s’avéreront monstrueuses à partir du jour où les conceptions métaphysiques adverses ne seront plus en mesure de résister. Il semble bien qu'en dépit de leur puissance actuelle, qui est encore grande et s'appuie sur une organisation traditionnelle, les religions anciennes seront vaincues et souffriront grandement. Sous leur force apparente réside une faiblesse réelle, celle de leur division d'abord, qui les affronte dispersées à un adversaire uni. De plus, leurs ressorts spirituels sont affaiblis, la corruption s'est introduite dans leurs hiérarchies.

Extrait du livre « Les derniers temps du monde moderne » de Georges Barbarin.

Plusieurs ebooks sont téléchargeables gratuitement sur le site des Amis de Georges Barbarin :




mardi, septembre 08, 2015

La Tradition est Révolution

par Michael

Ce que nous cherchons à l'extérieur est à l'intérieur de nous, cherchons le par nous-mêmes, l'observation de soi est la clé de la connaissance, comme pour la science, l'observation est pré-requis au savoir dans l'appréhension des faits, l'ouverture du réel. Sur le plan spirituel c'est exactement la même chose, notre corps est un laboratoire vivant et mystérieux.

Mais à la différence de la science le savoir n'est pas la connaissance…

Le savoir peut défricher le sentier qui mène au chemin de la connaissance, mais il ne peut nous amener à la connaissance. Il peut même devenir un obstacle à la connaissance si nous focalisons trop notre rapport au réel sur une base mentale connue nous créons des obstacles à la survenue du "tout autre" en nous.

Paracelse qui est même si on l'a oublié un des pionniers de la science moderne disait qu'il fallait brûler les livres symboliquement pour ne plus être parasiter par les solutions anciennes et partir d'un esprit neuf en contact avec ce qui Est nécessaire en l'instant. Le chemin spirituel propose d'acquérir cette attitude intérieure vis-à-vis des livres et du savoir, à un moment il faut les brûler sur la place publique de notre esprit pour laisser surgir l'inconnu sans se reposer sur nos constructions mentales anciennes. Voyons avec lucidité qu'aucun des anciens chemin ne permettent la réalisation du nouveau. Comme le dit l'évangile selon Matthieu 9:17 : " On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent."Ainsi, pouvons-nous nous poser la question : "Qu'est-ce que la vérité ?"

Est-ce que tous ce qui a été écrit, dit, fait depuis l'aube de l'humanité en matière de religion, philosophie, ésotérisme, science etc. a eut quelques choses à voir avec la vérité ?

Est-ce que la vérité a réellement touché ce monde des humains si chaotiques ?

Et si la vérité a effleuré le monde humain qu'en a-t-il fait ?

La vérité serait-t-elle ce qui Est et non ce qui a été ou ce qui devrait être ?

Etre serait-t-il le cœur de l'existence même ?

Si nous l'admettons alors, que sommes-nous ?

Est-ce que nous sommes ce que nous sommes où bien essayons-nous de devenir quelque chose ?

Et si tous les moyens que nous utilisons pour devenir quelque chose nous éloignez de la vérité de ce que nous sommes ?

Ainsi, faisons l'expérience de partir des faits de ce que nous sommes dans l'instant et voyons ce qui émerge sans essayer d'être autre chose que ce que nous sommes dans ce qui Est.

"Nous sommes le monde et le monde est nous" disait Krishnamurti. C'est-à-dire ce que nous voyons à l'extérieur c'est ce que nous sommes. Nous voulons transformer le monde ? Mais si nous ne nous transformons pas avant il ne changera pas...

Ainsi l'humain et le monde est une seule et unique identité.

Ce que nous voyons à l'extérieur c'est ce que nous sommes mais ce que nous essayons de faire quand nous engagerons dans une voie religieuse, philosophique, scientifique, spirituelle ou autre c'est d'échapper à ce que nous sommes... Alors, bloquons les issues de secours !

Le chemin spirituel authentique est l'antithèse de tout ce qui est fait communément depuis des millénaires et qui n'a fait que maintenir la prison dans laquelle croupie l'humanité. Nous avons cherché dans d'infini direction pour trouver des solutions au chaos généralisé des esprits et nous voila encore aujourd'hui à l'ombre d'une 3ème guerre mondiale potentiellement probable…

Nous avons créer tant de choses qui nous ont éloigné de nous-mêmes …

Et encore aujourd'hui dans cette mouvance néo-spiritualiste remplient de méthodes express, de techniques ultimes qui fonctionnent un temps et que l'on lâche pour une autre après avoir perdu beaucoup d'argent et d'illusions …

Pour Etre il n'y a pas de techniques ! Pas de prothèses à rajouter !

Voir ce que l'on Est … Et au fur et à mesure la notion de ce que l'on est change d'elle-même. Au départ nous observons que nous sommes nos pensées, puis ensuite que nous observons nos pensées et à un moment l'observateur disparaît et fait place au "tout autre" dont on ne peut rien dire de plus que le silence...

Il y a une différence fondamentale entre l'homme de la tradition et l'homme qui sort des traditions et qui va à la rencontre de ce qui vient l'esprit lavé du passé... Nous n'avons aucunement besoin de connaître des textes sacrés ou des termes hébreux ou sanskrits pour faire l'expérience de l'Etre que nous sommes, il nous faut vider la coupe car elle est pleine à ras bord des impasses du passé...

Vivre c'est brûler les questions !

Tout questionner, tout remettre en question, tout déboulonner, briser toutes les idoles !

Si l'on étudie avec sérieux l'histoire humaines n'a-t-elle pas été une suite de mensonges plus qu'une suite de vérité ?

Nous vivons dans le mensonge et le premier menteur c'est nous même envers nous même, alors comment voulons nous qu'il en soit autrement du monde ?

Plutôt que d'essayer de transformer nos émotions, nos pensées, nos états de conscience qui sont bien souvent des tentatives d'échapper à la vie telle qu'elle est. Vivons la vie telle qu'elle est et voyons ce qui surgit de cette flamme de l'attention sans le désir de changer...

Nous essayons sans relâche de cultiver en nous-mêmes des qualités comme l'amour, la paix, l'acceptation etc. Et nous nous épuisons à essayer d'aimer, d'accepter, mais si nous arrivons à laisser être ce qui est sans volonté de changer alors les brumes du devenir se dissipent et font place à ce qui a toujours été là en tant que qualité de ce que nous sommes foncièrement. En nous déposant en nous-mêmes sans rien faire de spécial nous nous apercevons que ce que je cherchais l'individu séparé que nous avions cru être était en fait un retour à sa propre source qui possédait déjà toutes les qualités d'amour, d'acceptation, de paix puisque cet océan de conscience est cela... Nous sommes Cela !

La fin de la quête d'une vie entière n'est pas une chose qui viendra demain, tout là bas, un jour quand nous nous serons épuiser dans tous les sens à refuser de voir l'évidence de ce qui Est. Mais cela peut surgir là, maintenant, tout de suite, car nous n'avons jamais cessé d'être arrivé.

Dans notre monde moderne hyper-mentalisé où même la spiritualité a dû se calquer aux dogmes scientistes ambiant, où l'on parle de neuroscience, de physique quantique, d'évolution il apparait qu'on a oublié les principes fondamentaux et simple de la nature de l'esprit. On considère un être humain comme une voiture sans options sur laquelle on a la possibilité d'ajouter des options pour l'améliorer, faire du tunning, un moteur plus puissant, une carrosserie plus attrayante et là je ne parle même pas de cette folie cybernétique qui veut robotiser l'humain mais du simple petit monde du développement personnel ou occulte qui ont perdu de vu (s'ils l'avaient eut en vu un jour ?) qu'il existe en l'homme un processus à rebours, totalement naturel, sans force et que cela se fait quand nous nous remettons en tant que personne à plus grand que nous. Et comme nous avons évacuer Dieu en évacuons la religions qui l'avait pervertie nous assimilons ce "plus grand que nous" a un Dieu de religions. Mais cela n'a rien à voir, ce plus grand que nous est ce qui est plus grand que nous en nous et autour de nous et non séparé de nous et nous soumettant à lui, c'est très différent en terme d'implication intérieure. Nous découvrons le lâcher prise véritable, la foi véritable, la totalité véritable.

Jusqu'à quel point avons-nous été déporté de nous-mêmes déjà par des siècles de religions qui ont cultivé la dualité entre la créature et le créateur et la soumission à cet instance imaginaire, puis une science qui nous a coupé en deux pour finir le tout en nous disant que nous étions que des amas de chair et d'os perdu dans un univers soumis aux hasards et à la nécessité... Et donc nous ne sommes jamais assez bien pour personne alors il nous faut être un individu à tout prix et nous perdons notre vie à gagner un but qui nous n'atteindrons jamais. Car cette lutte part de notre insatisfaction d'Etre et nous l'acquisition d'avoir pour Etre. Nous fuyons sans cesse la réalité de ce que nous sommes, car c'est trop simple, trop évident, trop direct, trop près de nous...

Retournons le regard il suffit à lui-même, laissons se déposer les choses, rien de grand ne se fait en un jour, tout prends du temps sans prendre de temps, cette vérité est un paradoxe immense à déguster chaque second de votre Etre...


Un rabbin affirme que les Juifs sont des extraterrestres venus pour « conquérir » la Terre.

Le rabbin Michael Laitman est l'auteur de "Kabbalah, Science and the Meaning of Life". Le livre retrace les étapes de l'év...