jeudi, mars 15, 2018

13 février, jour de carnaval


Lui, il se fait appeler Ngak'chang Rinpoché. Ce Britannique, ancien ouvrier d'usine, a renoncé à se faire exploiter par les capitalistes de sa Gracieuse Majesté. Il a troqué sa salopette de travail contre l'habit de lama docteur en psychologie tantrique tibétaine de l'Université Visava Bharati.

Elle, Khandro Déchen, est la réincarnation d'une Tibétaine, une certaine A-yé Khandro.


Selon sa biographie officielle : Khandro Déchen "inspire les gens par son rayonnement et sa simplicité surprenante..." 

La surprenante simplicité des néo-nyingmapa


Le carnaval toute l'année

Ngak'chang Rinpoché déclare à qui veut l'entendre qu'il est la réincarnation d'Aro Yeshé, le fils d'une visionnaire (Khyungchen Aro Lingma), fondatrice de la lignée Aro.

Entre 1970 et 1984, au lieu d'aller travailler dans son usine de Grande-Bretagne, Ngak'chang Rinpoché a passé de longues périodes dans l'Himalaya à recevoir des enseignements et des transmissions d'une bande de gais lurons tantriques :



Kyabjé Düd'jom Rinpoché,
Kyabjé Dilgo Khyentsé Rinpoché, 
Künzang Dorje Rinpoché,  
Jomo Sam'phel Déchen Chhi'mèd Rig'dzin Rinpoché.



Le lamaïsme changea aussi le destin d'un autre prolétaire britannique, installateur d'équipements chirurgicaux (surgical fitter) au chômage, un certain Cyril Henry Hoskin (1910-1981), alias docteur Carl Kuon Suo, alias Lobsang Rampa.

Fils de prolos et lama des gogos


mercredi, mars 14, 2018

Voyage psychédélique dans le bardo des lamas tibétains


Le lama Govinda et Timothy Leary




Voyage psychédélique dans le bardo (état intermédiaire) des lamas tibétains 


Tout le monde peut franchir les espaces illimités de la conscience et trouver la sagesse avec 500 mg d'acide lysergique diéthylamide (LSD), si l'on en croit Timothy Leary.

Timothy Leary a co-écrit un célèbre Manuel du voyage psychédélique basé sur Le Livre des Morts Tibétain après avoir passé sept mois à étudier le lamaïsme sous la direction du Lama Govinda à Kasar Devi Ashram près d'Almora, dans le nord de l'Inde.

Anagarika Govinda, de son vrai nom Ernst Lothar Hoffman (1898-1985), était le fondateur de l'ordre Arya Maitreya Mandala du bouddhisme tibétain. Avant de devenir un lama marié, Ernst Lothar Hoffman était un simple moine soumis à la chasteté monastique de la tradition Théravada. Il était alors très critique à l'égard du bouddhisme magique du Tibet qu'il estimait démoniaque. Mais, dans le nord de l'Inde, en tentant de convertir les adeptes du lamaïsme au véritable bouddhisme, il fut subjugué par le lama Tomo Geshe Rinpoché (1866-1936) et probablement par une séduisante « dakini ». Il épousa plus tard la photographe Ratti Petit.

L'enseignement du lama Govinda autorisa Timothy Leary à écrire : « En suivant le modèle tibétain, nous distinguons alors trois phases de l’expérience psychédélique. La première période (Chikhai Bardo) est celle de la transcendance totale – par-delà les mots, par-delà l’espace-temps, par-delà le moi. Il n’y a aucune vision, aucun sens de soi, aucune pensée. Il n’y a qu’une conscience pure et une libération extatique de toutes implications (biologiques) dans les jeux... »

En réalité, "Le Manuel du voyage psychédélique basé sur Le Livre des Morts Tibétain" de Leary et consorts est tout bonnement une œuvre contre-initiatique pouvant générer de sérieux problèmes de santé, voire provoquer la mort prématurée des imprudents adeptes du LSD.


La CIA a-t-elle lancé la contre-culture et le LSD ?


Par Interstrate 


« Si les services secrets US ont entrepris de droguer
 toute une génération d’Américains, ils l’ont fait pour 
la désorienter, l’anesthésier et la dépolitiser. » 

Carl Oglesby (1935 – 2011) 
Leader politique des années 60, 
ex-président du SDS 
(Students for a democratic society), 
professeur de Science politique 
au Massachussetts Institute of Technology (MIT) 



[…] Le LSD aurait été délibérément promu par la CIA ou des centres de pouvoir US pour fracturer le mouvement politique de gauche des années 60 qui luttait contre la guerre du Vietnam et pour plus d’égalité sociale.


C’est ce qu’a aussi fini par penser Allen Ginsberg, poète de la Beat Génération qui avait été embarqué dans la grande opération de promotion du LSD de Leary dans les années soixante. En 1977, il se demandait rétrospectivement s’il n’avait pas été le vecteur involontaire d’une « opération de contrôle mental d’ampleur mondiale qui aurait triomphalement atteint son but ».

C’était à une conférence intitulée Le LSD, une génération après, à Santa Cruz en Californie. On y retrouvait toute fine fleur de la culture psychédélique: hippies, poètes, fans de New Age et psychologues (dont beaucoup de la CIA et du MK Ultra).

Timothy Leary, gourou suprême du LSD, était là, bien sûr. Des journalistes l’y ont interrogé sur la question, et voilà ce qu’a répondu ce grand professionnel de l’esbroufe sur un ton badin :

« Ça n’était pas un accident. Tout était entièrement planifié et scénarisé par la CIA et je suis entièrement favorable à la CIA. »

Ça laisse quand même songeur. Ce qui est historiquement certain est que le psychédélisme et le Flower Power (le hippies) ont éclipsé les mouvements de gauche qui auparavant luttaient contre la guerre. Car pour Leary, la priorité était à la libération universelle de la conscience (par le LSD).


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C.I.A. - Contre-Initiation Américaine
&

Désorienter, anesthésier et dépolitiser les populations.


mardi, mars 13, 2018

L'AGHARTA, le monde souterrain des lamas tibétains






par Raymond Bernard

Le mot « Agharta » est d'origine bouddhiste. Il désigne un vaste Empire souterrain dont l'existence est reconnue par tous les vrais bouddhistes.

Cet Empire a des millions d'habitants, de nombreuses villes. La capitale est Shamballah, où règne le Maître suprême de cet univers étrange. En Orient, on l'appelle le Roi du Monde, et on pense qu'il donne ses ordres au Dalaï-lama, son représentant terrestre. Les messages sont transmis par des tunnels secrets reliant le Monde souterrain au Tibet. Des tunnels semblables existent au Brésil. Le Brésil et le Tibet semblent être les deux parties du monde où les contacts avec l'Agharta peuvent s'établir le plus facilement.



Le Lhassa-Shamballah express

Le célèbre philosophe et explorateur russe, Nicolas Roerich, qui a beaucoup voyagé dans l'Extrême Orient, a prétendu que Lhassa, la capitale du Tibet, était rattachée par un tunnel à Shamballah, la capitale de l'Agharta. L'entrée de ce tunnel était gardée par des lamas qui avaient ordre d'éloigner les étrangers et de ne rien dévoiler du grand secret. Certains pensent qu'un tunnel identique devait relier les chambres secrètes situées à la base de la Pyramide de Gizeh avec le Monde souterrain. C'est ainsi que les pharaons établissaient le contact avec les dieux et les surhommes vivant à l'intérieur de la Terre.

Les statues gigantesques des premiers rois et des premiers dieux d'Egypte, comme celles du Bouddha disséminées dans tout l'Orient, représentent des êtres souterrains qui vinrent à la surface aider la race humaine.

Les traditions bouddhistes disent que l'Agharta est née il y a des milliers et des milliers d'années lors-qu'un saint homme, à la tête d'une tribu, s'enfonça dans les entrailles de la Terre et disparut à jamais. Noé l'Atlante et les super-hommes de l'Agharta.

On peut dire que la civilisation de l'Agharta fait suite à la civilisation atlante, laquelle, ayant expérimenté à ses dépens que toute guerre est vaine et futile, se jura de vivre en paix à l'avenir.

Noé fut probablement un de ces Atlantes, rescapé du grand déluge. Avec un groupe de compagnons, il put s'échapper de l'Atlantide avant que celle-ci ne fût engloutie. On pense qu'il gagna le haut plateau du Brésil et s'y établit dans une ville souterraine - cela pour éviter les retombées radio-actives produites par la guerre nucléaire qui opposa l'Atlantide à une autre nation, et qui est sans doute la cause de l'anéantissement de ce continent devenu légendaire.

Les hommes de science du « monde d'en dessous » sont capables de manier des forces dont nous ne connaissons rien. Exemple : ces soucoupes volantes qui sont propulsées par une énergie nouvelle, inconnue, bien plus subtile que l'énergie atomique. Ossendowski dit que l'Agharta fourmille de villes reliées les unes aux autres par des tunnels à travers lesquels des véhicules ultra-rapides circulent à des vitesses fantastiques.

A diverses époques de l'histoire, les super hommes (ou dieux) de l'Agharta apparurent à la surface de la Terre pour enseigner la race humaine et la sauver de la guerre et de la destruction. Nous l'avons dit, la venue des soucoupes volantes après l'explosion de la première bombe atomique relève de la même démarche. Mais, cette fois, les dieux ne se sont pas déplacés eux-mêmes. Ils ont envoyé des émissaires.

Dans le « Ramayana », Rama apparaît comme un être venu du Monde souterrain de l'Agharta à bord d'un véhicule aérien qui n'est autre qu'une soucoupe volante. La tradition chinoise parle de maîtres divins arrivés, eux aussi, sur de curieux chars ailés. La même chose pour Manco Copac, le fondateur de la dynastie Inca.



 L'Etoile du Matin

Un des plus grands maîtres issus du royaume d'Agharta a été Quetzalcoatl, le prophète des Mayas et des Aztèques. Qu'il fût pour eux un étranger appartenant à une race différente (atlante), cela ne fait aucun doute. Il était blond, alors que les Indiens sont bruns. Il était grand, alors qu'ils sont petits. Il portait une barbe, alors qu'ils sont imberbes. Il fut révéré comme un sauveur par les Indiens du Mexique, du Yucatan et du Guatemala bien avant la venue de l'homme blanc. Les Aztèques l'appelèrent le « Dieu d'Abondance », et aussi « l'Etoile du Matin ». Son nom, Quetzalcoatl, signifie : serpent ailé. Le serpent symbolise la sagesse, et les ailes... eh bien, encore une fois, les ailes indiquent que Quetzalcoatl apparut aux Indiens à bord d'un engin aérien qui devait être une soucoupe volante. Après être resté quelque temps avec eux, il disparut mystérieusement de la même façon qu'il était venu. Sans doute regagna-t-il son lieu d'origine : le Monde souterrain, l'Agharta.

Quetzalcoatl était considéré comme « un homme de belle apparence, au maintien grave, blanc de peau et barbu, vêtu d'un grand manteau flottant ». On l'avait appelé aussi Huemac, à cause de sa grande bonté et de sa vertu. Il enseignait aux Indiens le chemin du bien. Il essayait de les conduire vers un certain idéal en leur conseillant de résister aux tentations avilissantes et de pratiquer la chasteté. Il condamnait la violence sous toutes ses formes. Il instituait un régime végétarien à base de blé, préconisait le jeûne et l'hygiène corporelle. Selon l'archéologue Harold Wilkins, il fut aussi le maître spirituel des anciens habitants du Brésil.

Mais, voyant le peu de cas que les Indiens faisaient de son enseignement, Quetzalcoatl les quitta, non sans leur avoir dit qu'il reviendrait un jour. Certains faits ultérieurs semblent prouver qu'il « monta » au ciel, c'est-à-dire qu'il s'envola dans un engin. En effet, au moment où Cortez envahit le Mexique, l'empereur Montezuma crut que Quetzalcoalt était de retour, comme il l'avait annoncé dans le passé, cela parce qu'une boule de feu était apparue au-dessus de la ville de Mexico, tournoyant, virevoltant dans tous les sens, plongeant le peuple dans la stupeur et l'affolement, et détruisant en fin de compte le temple du dieu de la guerre. Cette boule de feu n'était-elle pas la soucoupe volante utilisée par Quetzalcoalt pour ses voyages ?



Une race "supérieure"

Selon Donnelly, dans son livre : L'Atlantide, monde antédiluvien, les dieux des anciens n'étaient autres que les seigneurs de l'Atlantide, membres d'une super-race qui dirigeait les destinées de notre monde, et qui continuait de vivre et de se développer dans les entrailles de la Terre.

Des villes souterraines à des niveaux variés. L'Agharta, continuation de l'Atlantide... L'Agharta qui s'étend à toutes les parties du monde à travers un réseau de passages souterrains. Dans son ouvrage "Bêtes, Hommes et Dieux", Ossendowski évoque cette vaste trame de tunnels qui passe sous les océans et sous les continents, et qui a été construite par une race préhistorique remontant à la plus haute antiquité.

C'est au cours de ses voyages en Mongolie que des lamas l'instruisirent de l'existence d'un empire situé à l'intérieur de la croûte terrestre, et qui serait différent de celui qui se tient plus profondément au centre même du globe.

Huguenin, dont nous avons mentionné les écrits sur les soucoupes volantes, croit qu'il existe un grand nombre de villes souterraines à des profondeurs variées, habitées par des êtres évolués à côté desquels nous ne sommes que des barbares. Il reproduit dans son livre un croquis de l'intérieur de la Terre montrant des cités souterraines à des niveaux divers et reliées entre elles par des tunnels. Ces cités ont été bâties dans d'immenses cavités. Shamballah, la capitale, se situerait, suivant Huguenin, au centre de la planète et non dans la croûte solide.

Ossendowski écrit à ce sujet :

« Les cavernes souterraines d'Amérique sont habitées par un ancien peuple qui a disparu de notre monde. Ce peuple, ainsi que le territoire qu'il occupe, sont sous la dépendance suprême du Roi du Monde. L'Atlantique et le Pacifique étaient autrefois le siège de vastes continents qui furent plus tard submergés, et leurs habitants trouvèrent asile dans le Monde souterrain. Les cavernes les plus profondes sont éclairées par une lumière resplendissante qui fait pousser les céréales et donne aux habitants une vie très longue, exempte de maladies. »



La Race qui nous supplantera


Bulwer Lytton (connu dans le monde entier par son fameux roman : Les Derniers Jours de Pompéi) a écrit aussi des oeuvres ésotériques. En particulier un ouvrage intitulé : The Coming Race (La Race qui nous supplantera), dans lequel il décrit une civilisation très en avance sur la nôtre qui se cache dans des cavernes au centre de la Terre. Ces cavernes sont éclairées par une lumière très forte qui semble provenir de l'électrification de l'atmosphère. Les habitants sont végétariens. Ils ne se déplacent pas en marchant, mais en volant à l'aide d'engins dont le fonctionnement nous serait incompréhensible. Ils ne connaissent pas la maladie, vivent longtemps, peutêtre des siècles. Leur organisation sociale est parfaite. Il n'y a pas d'exploitation. Chacun reçoit ce dont il a besoin.

Ossendowski, Huguenin, Bulwer Lytton... ils se retrouvent tous pour décrire le même monde intérieur, avec sa civilisation évoluée, ses cités souterraines reliées par des tunnels.


Raymond Bernard, "LA TERRE CREUSE - La plus grande découverte géographique de l'histoire humaine". Traduit de l'américain par Robert Genin. 





Bernard contre Bernard

Un spécialiste de l'ésotérisme, Jean-Louis Bernard, n'adhère pas aux idées de Raymond Bernard et propose un autre regard sur le royaume souterrain des sages évoqué par Saint-Yves d’Alveydre, Ferdinand Ossendowski, René Guénon...

« La notion demeure floue, explique Jean-Louis Bernard, elle donna lieu à mythomanie, certains ésotéristes occidentaux s’étant prétendus missionnés par les « grands initiés » de la cité souterraine et reliés télépathiquement à eux. Ces missionnés (par eux-mêmes) finirent généralement leur existence dans la médiocrité ou le scandale. [...]



L'imposture ésotérique

Le Roi du Monde, ce personnage serait caché au fond d’une cité souterraine que des radiations rendraient inaccessible aux humains. Ossendowski le décrit, lui et son assesseur, comme des momies animées ou comme des morts vivants, au visage voilé pour cacher leur crâne dénudé. [...] 

Toutefois, si le personnage évoqué par Ossendowski correspond à quelque vérité fantastique, l’immortel troglodyte, au lieu d’être une figure de haute spiritualité, peut résulter tout aussi bien d’une formidable opération de magie noire. Mme Alexandra David-Néel qui connut le Tibet secret, fait état de pseudo-lamas (moines) – des morts vivants justement qui, en des lamaseries écartées, pratiqueraient un vampirisme de grand style : des vieillards plus que centenaires, morts, mais non biologiquement ; ils attireraient par magie des voyageurs égarés et les convaincraient de se laisser mourir rituellement afin d’acquérir du mérite ou un " bon karma ", valable en une autre vie ! En réalité, les "moines" viseraient à leur prendre leur vitalité par osmose, au cours d’une agonie savamment allongée… Il se peut encore que les momies d’une civilisation inconnue d’Asie centrale aient engendré des "marouts" = âmes mortes incarnées, et que ce "roi du monde souterrain" ne soit pas autre chose. [...]

Si le cadavérique " roi du monde " incarne effectivement une grand-guignolesque imposture ésotérique, il sera bien sûr le roi de tous les marouts, zombis et ombres mortes. Il freinerait la décomposition des ombres les plus redoutables et exploiterait ces fantasmes morbides pour égarer les mystiques et les intoxiquer. Il serait alors l’arcane du spiritisme mondial (ou channeling) dont les médiums lui serviraient de prêtres et de prêtresses...

Jean-Louis Bernard




lundi, mars 12, 2018

Le Grand Plan




Le Grand Plan


Le projet géopolitique de Nicholas Roerich, généralement appelé le « Grand Plan », était d'établir un nouveau royaume pan-bouddhiste et transnational s’étendant du Tibet au sud de la Sibérie.

Ce nouveau pays serait l'expression terrestre de l'invisible royaume de Shambhala, « le lieu saint, ou le monde terrestre se lie avec les états les plus élevés de conscience ».

L'ambition de Roerich n’était rien de moins que de préparer l’avènement d'un Nouvel Age de paix et de beauté, qui serait inauguré par la manifestation terrestre de Maitreya, le Bouddha du futur. Seul un petit cercle de confidents et de sympathisants à New York était initié aux véritables aspirations de Nicholas Roerich et de sa femme.

La publication des journaux d'Elena Roerich, qui contiennent les messages transcrits reçus entre 1920 et 1944 depuis la sphère astrale et transmis par les Maîtres spirituels d'une soi-disant "Grande Fraternité Blanche", révèle un projet mondial pour "favoriser l’évolution humaine". Ce projet pourrait être le moteur secret de ce qu'on appelle le "Grand Jeu", c'est-à-dire le contrôle de l'Eurasie et du monde par des occultistes.



Un livre clé 


Le livre de Saint-Yves d'Alveydre « Mission de l'Inde », écrit avant 1886  mais publié seulement en 1910, valorise l'ordre synarchique qui domine dans le monde souterrain d'Agartha. Les idées synarchiques de Saint-Yves ont surtout été portées par les membres fondateurs de l'Ordre Martiniste (établi en 1888) comme Papus (Gérard d'Encausse), Francois-Charles Barlet alias Albert Faucheux (1838-1921) et Pierre-Augustin Chaboseau (1868-1946). Les Martinistes et leurs associés étaient de fervents défenseurs du rapprochement franco-russe, non seulement à cause de leur profond dégoût de l'Allemagne bismarckienne, mais aussi parce que selon leurs points de vue, la Russie était un pays clé.

Selon les initiés, une confrérie maçonnique tibéto-mongole composé de 33 loges et d'un comité occulte suprême étaient impliqués dans les mystérieux enjeux géopolitiques du 19ème et 20ème siècle.



Alexander Barchenko 


Alexander Barchenko (1881-1938) était un occultiste du début de la Russie soviétique et l'ami d'un chef de la police secrète bolchevique, le cryptographe Gleb Bokii. Il tenta de synthétiser l'utopie sociale de Saint-Yves d'Alveydre avec le bolchevisme, la fascination pour le Tibet, la spiritualité bouddhiste et la recherche de Shambhala. Après son arrestation en 1937 par le GPU, il "confessa" lors des interrogatoires comment il avait été contacté en 1923 par deux membres de ce qu'il a appelé la "Grande Fraternité de l'Asie", soi-disant une organisation occulte pour l'ensemble de l'Asie intérieure, unissant diverses confréries mongoles et tibétaines, des ordres musulmans et derviches et même des groupes juifs hassidiques...

Le premier de ces hommes était le lama Naga Naven. Il se disait "le représentant de Shambhala" et vivait à cette époque dans la maison de la Mission tibétaine à Leningrad. Le lama était venu à Moscou pour négocier avec les dirigeants bolcheviques afin de "faire progresser un rapprochement entre le Tibet occidental et l'URSS ". Les lamas du Tibet occidental sous la direction du Panchen Lama étaient en désaccord avec la politique du dalaï-lama qui, après 1904, entretenait des relations plus amicales avec les Britanniques.

La deuxième homme, était Khayan Khirva, membre du TsK du Parti du peuple mongol. Les deux faisaient pression sur Gouvernement soviétique pour des relations politiques et culturelles étroites entre l'URSS et le Tibet Occidental et la Mongolie du Sud.



Roerich et Roosevelt 


Les Roerich avaient d'importants soutiens aux Etats-Unis en vue de la réalisation du « Grand Plan ». Le soutien financier américain était assuré par le Roerich Museum de New York et de riches clients comme Charles Crane et Louis Horch. 

A partir de 1933, ils pouvaient compter sur le soutien enthousiaste du Secrétaire à l'Agriculture, Henry A. Wallace (1888-1965), qui était lui-même un occultiste et un franc-maçon de haut-rang (32ème degré). Wallace participait également aux réunions de la Société Théosophique depuis 1919. Il avait rejoint l'Eglise Catholique Libérale associée à la Théosophie. En 1929, il rencontra Roerich qui fut dès le début des années 1930 son "Gourou". L'influence de Roerich était considérable. Quand Wallace suggéra en 1934 que le symbole de la grande pyramide serait approprié sur le billet d'un dollar, il avait probablement été influencé par Nicholas Roerich.

Avec l'aide de Wallace, les Roerich furent finalement en mesure d'approcher le président lui-même Franklin Delano Roosevelt. Roosevelt était fasciné par la géographie, l'histoire, les cultures et les religions de l'Asie, du Tibet à la frontière sibérienne.



Roerich et les nazis 


Heinrich Muller, responsable d'une section de la Gestapo, le Reichssicherheitshauptamt (RSHA), a déclaré lors de ses interrogatoires de 1948 que Roerich était connu de la Gestapo sous le nom de code "Lama". Roerich avait contacté le régime nazi en 1934 dans l'espoir d'obtenir un soutien de ses projets en Asie centrale, dont l'objectif principal restait la création du Royaume de Shambhala sur Terre.


Poutine 

La géopolitique occulte a trouvé un renouveau au début des années 1990 parmi les partisans du mouvement néo-eurasiste.

Une figure importante dans ce mouvement est Alexander Dugin. Il entretient d'étroites relations à la fois avec les droites européennes et les traditionalistes ésotériques, adeptes de Saint-Yves 
d'Alveydre, Papus, Evola, Guénon et autres... Un rumeur répandue dans ce milieu prétend qu'une fraternité secrète d'Agartha existe dans les rangs du GRU. 

Pour l'écrivain roumain Jean Parvulesco (1929-2010), Vladimir Poutine est un artisan du « Grand Empire Eurasiatique ». Parvulesco affirmait aussi la nécessité d’une lutte totale contre les forces de subversion contre-initiatique et le tantrisme. 


Roerich : Auto-portrait



D'après les recherches de Markus Osterrieder.

Livre de Saint-Yves d'Alveydre, La mission de l'Inde.



Une révélation fumeuse d'Elena Roerich 

(Extrait de ses "Lettres").

« Tout ce qui tend vers la pureté et la bonté devrait être encouragé et protégé. Mais on doit comprendre qu’aucun Maître de la Fraternité, après avoir passé plusieurs années dans la Citadelle principale, n’est en mesure de vivre au milieu des gens pendant le temps de la bataille d’Armageddon. Même des disciples avancés sont incapables de rester longtemps dans les vallées, et ne supportent pas la proximité de certaines auras. Cela est d’autant plus difficile pour les Maîtres de la Fraternité Blanche !

Dans les "Lettres des Mahatmas", on mentionne la grave maladie du Grand Instructeur K.H. (Koot Hoomi also spelled Kuthumi) après ses contacts avec les gens dans les vallées. Celui qui dirigeait alors à Shambhala le rappela au Tibet pour une longue période afin de réparer son filet protecteur. Bien sûr, les Mahatmas sont en mesure de se protéger complètement contre les influences de la foule, mais s’ils agissaient ainsi, beaucoup de gens se retrouveraient soudainement dans le Monde Subtil. Voilà pourquoi les Maîtres ne font pas usage de leurs pouvoirs. De même, le Grand Instructeur M. (Morya)en se rendant au Sikkim pour rencontrer H.P. Blavatsky, fumait continuellement une préparation d’ozone pour se protéger. C’est d’ailleurs ce qui a donné naissance au mythe que le Maître M. fumait du tabac. Dans sa description de la rencontre avec le Maître M., H.P. Blavatsky a fait mention d’une pipe indienne, mais a omis d’ajouter le genre de pipe et de quoi elle était bourrée. C’est ainsi que naissent certains mythes. »



samedi, mars 10, 2018

Au Sri Lanka, la "violente sagesse"

On connaît (hélas) la "folle sagesse" des lamas lubriques. Depuis quelques années, de plus en plus de moines bouddhistes sont adeptes de la "violente sagesse".

"De nouvelles émeutes entre bouddhistes et musulmans ont éclaté dans la région centrale de Kandy, foyer de violences interreligieuses où deux personnes ont été tuées et des centaines d’habitations détruites."



Le Vénérable Galagoda Aththe Gnanasara est le secrétaire général de Bodu Bala Sena.



"L’organisation bouddhiste radicale Bodu Bala Sena prône la prééminence du bouddhisme.

Le Sri Lanka connaît une montée de l’extrémisme bouddhiste depuis plusieurs années, attisé par des moines radicaux au sein du Bodu Bala Sena (BBS), « Force du pouvoir bouddhiste », organisation bouddhiste, nationaliste, extrémiste, islamophobe et antichrétienne, active depuis 2012. Cette organisation cherche à imposer la prééminence du bouddhisme au Sri Lanka et a organisé plusieurs campagnes contre les minorités ethniques et religieuses du pays..."

Lire la suite La Croix.



jeudi, mars 08, 2018

Bouddhisme et transhumanisme


« De nombreux groupes de discussion existent actuellement au sein d'universités et de groupes de recherche, ainsi que sur les réseaux sociaux, qui tentent de jeter des ponts entre (néo-)bouddhisme et transhumanisme. Le sujet est vaste et mériterait à lui seul une enquête. Notons toutefois, en guise de préambule, quelques notions communes évoquées dans ces groupes : la relativisation, voire le déni, de la notion de « personne » (l'être humain a tort de se considérer comme un individu à part entière ; il est, en fait, un produit de son cerveau, ou de son esprit), le désir de contrôler l'univers en le reconfigurant à sa guise, la confiance absolue en la science, la focalisation quasi exclusive sur les capacités du cerveau, avec le dédain pour le corps que cela entraîne, et enfin, évidemment, l'idée selon laquelle la méditation serait une « technique » visant le développement personnel. Les débats sont ouverts, et de nombreux bouddhistes dénoncent le caractère illusoire du transhumanisme : si son objectif ultime est bien la construction d'un monde parfait où évolueraient des individus immortels, ce projet irait alors à l'encontre de la doctrine fondamentale du bouddhisme. Selon ce dernier, en effet, la croyance en l'existence d'une identité personnelle et l'attachement à un univers matériel sont précisément les obstacles à lever pour atteindre la délivrance. La coopération du bouddhisme et du transhumanisme se fera donc probablement au prix de nombreuses entorses aux croyances et aux valeurs essentielles du bouddhisme asiatique... » 



Marion Dapsance, "Qu'ont-ils fait du bouddhisme ?"







« L'immortalité, pour qui, comment et pourquoi ? » s'interroge Patrick, un bouddhiste qui revendique son attachement à une « tradition spirituelle primordiale », qu'il nomme le « Dharma du Bouddha ».

« Cette recherche de l'immortalité, poursuit Patrick, ne peut généralement se faire qu’au dépend d’autrui par de multiples formes de prédations souvent insidieuses par des prédateurs nourris, à partir de leur activité des six sens, de l’énergie des autres, quels qu’ils soient.

En Occident, le mental n’est pas un sens [comme en Orient traditionnel] et son importance y est démesurée par la croyance en un ego, ego qui est la chose la plus illusoire qui puisse exister. Maintenant, en Orient… le mental et l’intellect deviennent aussi comme en Occident les “Dieux modernes du progrès”, amis du “Dieu matérialisme” des infantiles. Il y a une énorme différence entre bénéficier des environnements en respect de ces mêmes environnements et “profiter” inconsidérément de ces environnements sans respect, sans dignité, et sans une éthique de vie vers un équilibre frugal.


Tout le monde parle d’éthique mais qui l’a intégré et compris à quoi elle sert ? L’éthique n’est qu’un tremplin au service de l’Eveil, tandis que les supercheries scientistes et pseudo-religieuses anesthésiantes ne peuvent donc éveiller car elles cautionnent la prédation. Sauf pour ceux qui sont totalement aveugles et confus, il n’est pas difficile de voir ce qui se passe au sein des pouvoirs religieux et des pouvoirs politiques qui s’appuient les uns sur les autres pour dominer et contrôler les masses qui seraient avides. Toutes les monstruosités de l’histoire humaine “religieuse et politique” sont visibles. Sans les diaboliser, les faits sont un constat terrifiant sauf encore pour ceux qui refusent de voir, pris par le déni, par la dénégation et par la peur dans l’instinct de troupeau. L’homme est un animal assez bien décrit par l’éthologie ; son néocortex en rétroaction avec “le cœur obnubilé” ressemble plus à une tumeur maligne qu’à autre chose.

Voici que des religieux très hauts placés dans le bouddhisme tibétain cherchent à nous faire croire que les sciences et les neurosciences vont apporter un bonheur suprême à cette humanité et que le salut viendrait des Tibétains qui seraient une sorte de race supérieure !

Voilà le type même du syndrome d’utopie, totalement aberrant et si opposé à la Tradition primordiale que subtilement certains cherchent à évacuer car elle dérange leur ignorance.

Le Dharma n’est pas une philosophie, encore moins une philosophie du bonheur et du bien-être mondain. Il est uniquement “supramondain” dès les origines, et réservé aux moines intelligents et aux laïcs intelligents, ascètes stabilisés au-delà des extrêmes, chercheurs sereins et appliqués aux enseignements validés, qui peuvent alors solder dès l’abord la question abstruse des frustrations par attachement à l’illusoire et opérer la purification de leur affectivité pour la terminer. 

Mais au cours des siècles, l'enseignement du Bouddha deviendra un porte-greffe synthétique sur lequel s'ajouteront des greffons parfois étranges. Peu de temps après la mort du Bouddha, les greffons des 18 écoles anciennes. Le greffon Theravâda n'apparaissant en réalité au Sri Lanka que longtemps après les premières écritures, même si le Canon Pâli est déjà fixé. Puis, s'ajoutera le greffon Mahâyâna, fabriqué par des moines intellectuels et érudits (souvent remarquables) au sein même des écoles du bouddhisme ancien. Entre les écoles Mahâyânistes, y compris celles qui deviendront celles du Ch’an et du Zen en Chine et au Japon, il existe toujours des chamailleries et un mépris envers le Bouddhisme ancien… qui parfois et curieusement se comporte lui aussi de la même façon ! Plus d'un millénaire après la naissance du Bouddha, surgira le greffon Vajrayâna dans lequel l'irrationnel et la magie sont indissociables, “alors même qu’il affirme être une "science infaillible dans laquelle rien n’a été négligé" [?]. Le Vajrayâna se considère supérieur aux autres greffons bouddhiques et dénigre certaines formes du Mahâyâna.

Ce Vajrayâna s’est prolongé au Tibet, submergé par la mythologie hindoue, à partir du 8ème siècle de notre ère, soit 1300 ans après la mort du Bouddha. Plusieurs courants existent et aussi se chamaillent à partir des divers Tantras inférieurs et supérieurs. Les inférieurs seraient pour les "pas-intelligents". Les supérieurs seraient pour les "intelligents". Chacun y va de ses Tantras. Nous laissons à la réflexion ce propos subtil : “Sur la Trame (Tantra) de la Vigilance, je tisse le va et vient du souffle !”, qui, pour nous, résume profondément en une phrase ce qu’est le Tantra, une trame, tel que le Bouddha connaissait grâce au yoga ; et l'enseignait par la technique Ónâpânasati qui le conduira à l’Eveil : “La Vigilance appliquée au va-et-vient du souffle.”

Le greffon particulier des Tibétains qui s’approprièrent les Tantras hindous et créèrent ensuite les leurs, a envahi l’Occident. Aussi, le greffon du Dzogchen tibétain [...] ce Dzogchen serait encore mieux que le Vajrayâna !  Le Dzogchen existait bien avant dans le Ch’an et le Zen (selon les lamas nyingmapa et bönpos ) ! Alors, que comprendre de tout cela ?

MAIS, dans tous ces greffons il y a des éveillés qui ne se montrent pas, semble-t-il, et il y a les autres qui ne sont pas éveillés mais qui le font croire. N’insistons pas sur la sinistre et pitoyable affaire Sogyal Rinpoché qui, depuis le 14 juillet 2017, génère des foires d’empoigne entre les disciples inconditionnels du lama et ses détracteurs de plus en plus nombreux.

La purulence de l’aveuglement se nomme en sanskrit : Avidyâsrava. Certains de ces lamas « moniteurs d'auto-école » font alliance avec les neurosciences, pour “conduire” les existences vers leurs vues fausses de ce qui serait bon pour vous, car, nous l’avons dit, ils prétendent savoir ce que vous ne savez pas, et vous demandent de les croire et de leur obéir.

Les sciences peuvent démythifier mais elles seront toujours centrifuges, tournées vers l’extérieur dans des recherches infinies du macrocosme et du microcosme. 

Le détournement des ciseaux génétiques, découverte récente d'Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna au CRISPR, conduira-t-il à un nouvel eugénisme ? 

Quelles sont les conséquences du “soi-disant progrès” ?

Quels sont les impacts du progrès sur une bioéthique face à un eugénisme qui attendrait son heure ?

Vers quoi peuvent aller ces alliances entre un soi-disant bouddhisme et ces neurosciences ? »

Avec des mots qui évoquent la pensée de René Guénon, Patrick affirme :

« Aucune science mondaine, dont les objets d’étude ne sont que les “phénomènes”, ne peut conduire à l’éveil puisque l’Eveil est : “aller complètement au-delà” de tous les phénomènes : “phenomena” : “apparences” dans les mondes … Ils peuvent toujours essayer, ils n’arriveront à rien sauf à leur dernier souffle du moment qui arrive, inconnu …

La notion de “progrès” est un mirage, une invention utopique récente. Il n’y a que des “changements” constants car rien n’est stable, sauf dans le “non-état” de l’Eveil hors conditions phénoménales, Inconditionné.

Penser comprendre “l’impermanence, l’insatisfaction, le sans-essence” par l’intellect est aussi utopique, illusoire, car la compréhension profonde de ces trois caractéristiques des phénomènes n’est jamais cette compréhension superficielle par l’intellect qui ne change ainsi et en rien le comportement. Il en est de même pour l’ensemble du Noyau du Dharma qui reste impossible à comprendre par le rationnel.

L’évolutionnisme est une erreur voire un mensonge scientiste car il n’arrive que des mutations fortes génétiques dont l’occurrence n’est jamais prédictible. Tout ce qui est né disparaît. Il serait, à la limite, plus adéquat, de parler d’in-volutionnisme.

Comprendre le : “sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-conditions”.

Nous doutons de la compréhension du Dharma de ces religieux et laïcs qui se disent bouddhistes et qui font alliance avec ce scientisme, lesquels, se faisant, seraient bien déjà les constructeurs de “contrefaçons” du Dharma du Bouddha.

Patrick conclut :

« Le Dharma du Bouddha n’est que très rarement correctement enseigné. Sa partie la plus essentielle à connaître ne peut l’être que par des Eveillés dont l’intuition métaphysique est développée : Prajñâ, qui est indicible, inexprimable… et impensable : acinteya, car elle est anoétique. Chercher à faire comprendre l’incompréhensible par l’intellect ce n’est pas raisonnable ! Ce Dharma véhicule des paradoxes. Il est cependant toujours possible de mettre en garde, de dire en Prajñâ noétique “ce que le Dharma n’est pas”, Dharma à contre-courant des certitudes reçues et imposées par des ignorants.

Comprendre les différences entre religiosité, religieux polarisant, religieux éveillant, voies de libération et “position extra-religieuse non dogmatique”, seule position représentée par le Dharma du Bouddha [non pas par les bouddhismes] et l’Advaïta-Vedånta authentique, deux Via Negativa, par excellence.

Comprendre ce que sont le rationnel, le rationalisme, l’irrationnel et le Transrationnel : autre terme pour nommer la Prajñâ qui est aconceptuelle. Dans le Dharma, l’éthique tient sa place fondamentale qui permet d’accéder au samâdhi : “concentration-composition-synthèse” par et pour le développement de Prajñâ. Si l’éthique n’est pas intégrée, la compréhension juste sera impossible. “Comment je me comporte envers les autres ? ” est à l’évidence au coeur essentiel du processus d’ascèse du chercheur. Les cinq premiers préceptes de l’Ethique du Dharma du Bouddha sont à connaître, à comprendre et à appliquer. Il n’y a pas de compromis possible."




mardi, mars 06, 2018

Le sourire du Dalaï-lama ... et ce qu'il y a derrière




Depuis une vingtaine d'années, il existe en allemand une littérature critique sur le Dalaï-lama. Le théologien bâlois Bruno Waldvogel-Frei figure parmi ceux qui ont alerté l'opinion sur le pan mystique et secret du bouddhisme tibétain.

Pour Bruno Waldvogel-Frei, les français ont une image erronée du lamaïsme. Il souligne l'influence et le rôle médiatique du moine Matthieu Ricard.

En France, dit Bruno Waldvogel-Frei, « il n’y a pas vraiment d’analyse approfondie du bouddhisme tibétain du point de vue de la philosophie de la religion. L’entourage du Dalaï-lama a magnifiquement réussi à escamoter complètement l’orientation religieuse spécifique de sa « star ». Il est le plus haut représentant de l’Ordre de Gelougpa, un système tantrique (mystico-sexuel) qui fait froid dans le dos. Rares sont les Occidentaux à savoir, par exemple, que le sexe avec des adolescentes à partir de douze ans joue un rôle central dans cette voie d’illumination. Quand j’ai découvert cela, j’ai crû m’être trompé de film. Ce courant propre au Dalaï-lama, qui se présente sans façon comme représentant du bouddhisme, est du reste directement désavoué par d’autres courants du bouddhisme et non des moindres.

Question : Comment situer le Dalaï-lama par rapport à d’autres figures religieuses qui s’adressent beaucoup aux politiques, le pape, par exemple ?

Bruno Waldvogel-Frei : Je l’ai déjà dit, il se présente comme quelque chose qu’il n’est absolument pas dans la vision bouddhiste globale. Le Dalaï Lama n’est pas le pape des bouddhistes, même si son fan-club de Hollywood et lobby dalaïste le clament haut et fort. Son système religieux n’est ici ou là (zum teil) pas du tout compatible avec d’autres courants. Et ce n’est de toutes façons même pas le programme – contrairement au Pape et aux catholiques, par exemple.

La situation relève de la schizophrénie. Voilà un homme dont on a fait une icône, mais dont on voudrait passer sous silence le système religieux dont il est issu… et c’est ce qu’on fait. L’histoire du bouddhisme tibétain est, même si elle n’est pas la seule, une longue liste de luttes de pouvoir, d’empoisonnements, de cabinets de torture jusqu’à une armée de moines. C’est toujours le cas aujourd’hui. En Inde, les adorateurs de Dordjé Shugden [une manifestation «concurrente» du Bouddha – ndlr] sont expropriés, jugés, leurs maisons détruites. Le Dalaï-lama au sourire perd le Nord et on ne peut pas parler d’entente cordiale avec de tels courants différents du bouddhisme.

Si l’on prend une autre comparaison, par exemple, celle de Maharishi Mahesh Yogi, propagateur de la paix mondiale par la paix intérieure grâce à la MT dans les années 80.

Bruno Waldvogel-Frei : Oui, il y a des points communs entre le Dalaï-lama et Maharishi. Tous deux sont célébrés comme des popstars ; ils sont la coqueluche de nos élites. Et tous deux ont réussi à apprêter l’ésotérisme oriental pour les salons de l’Occident.

Le Dalaï Lama est le tenant, historiquement, l’héritier, aujourd’hui, d'un pouvoir dynastique et autoritaire. Son peuple le soutient-il ?

Bruno Waldvogel-Frei : Sa base s’effrite. D’une part parce que les Tibétains en exil n’ont plus qu’un rapport distant avec leur propre tradition ; ils ne comprennent plus guère ce qui se passe pendant ces cérémonies interminables. D’autre part, ils sont déçus par le peu d’influence qu’a le Dalaï-lama sur l’occupation chinoise. Ici, on peut aussi préciser que notre histoire du Tibet est complètement focalisée sur la 20e siècle ; par le passé, les principaux agresseurs des Chinois ont été les Tibétains. Les actions violentes de 2008 ont montré que, tant les moines que les jeunes Tibétains, veulent de la nouveauté, que ça bouge ; et pour finir, il y a un ressentiment à voir l’establishment religieux dorer leur temple plutôt que de prendre soin des nécessiteux.

Beaucoup s'agacent des fastes de la cour de Dharamsala [le gouvernement en exil des Tibétains se trouve en Inde ndlr].

Il n’y a pas de discours ouvert sur l’avenir du Tibet. Mais ça, personne ne vous le dira ouvertement, parce que le Dalaï-lama incarne l’espoir des Tibétains. Et tant qu’il est de la partie, on s’agrippe à toute poutrelle, c’est bien compréhensible. Il faut lui reconnaître cependant d’avoir réussi à faire de la situation au Tibet un thème des relations internationales. Cela force le respect.

Le bouddhisme tibétain présente-t-il un risque au niveau européen, disons autre que personnel? 

Bruno Waldvogel-Frei : En Europe, le bouddhisme est plutôt un produit de consommation.

Difficile d'imaginer la jeunesse occidentale persévérer dans une voie qu'on dit vraiment exigeante. Par ailleurs, le bouddhisme tibétain n’a pas de puissance démographique, politique ou militaire, contrairement à l'islam, par exemple.

Le bouddhisme tibétain a effectivement très peu de pratiquants. 
(Toutefois, une "élite" de dégénérés, fascinée par l'occultisme et les pratiques magico-pédophiles du Vajrayana, soutient les lamas contre vents et marées. ndlr)


Bruno Waldvogel-Frei est l'auteur de "Le sourire du Dalaï-lama". Le livre est épuisé.

lundi, mars 05, 2018

Des Bibles brûlées par des lamas tibétains

Question : Le christianisme et le bouddhisme peuvent cohabiter ?
Réponse du Dalaï-lama (traduit par Matthieu Ricard) : Bien sûr !...



Témoignage d’un ex-moine lamaïste devenu chrétien

Aujourd’hui, j’ai trente ans. J’ai été moine bouddhiste pendant 14 ans. Ça a été un long et dur chemin, avec quelques moments agréables ; un chemin que mes parents ont balisé depuis le Tibet.

Mon père était un nomade de l'Amdo au Tibet qui gagnait sa vie dans le transport du sel à dos de cheval, des mines de sel jusqu’à la ville. Il a rencontré ma mère lors d’un de ses séjours à Lhassa et l’a épousée. Peu après, ils furent touchés de constater que ma mère attendait des jumeaux. Un dignitaire bouddhiste prophétisa que l’un des jumeaux était l’incarnation d’un grand Lama. [...]

En 1959, fuyant l’invasion chinoise du Tibet, ils traversèrent l’Himalaya pour le Népal où ils travaillèrent comme tisserands dans une entreprise de tapis. La famille s’agrandit avec la naissance de deux filles. Avant ma naissance, mes deux frères jumeaux furent renvoyés au Tibet, afin que l’un d’eux rejoignit le monastère, du moment qu’il était supposé être la réincarnation d’un lama. Mais en 1981, nous apprîmes que tous les deux furent tragiquement tués lors d’une période de troubles avec la Chine. Après cela, mon père mourut et mes sœurs migrèrent au Etats-Unis et c’est de là qu’elles ont soutenu ma mère et moi pendant quelques années.



Un monastère tibétain en Inde


A l’âge de cinq ans, je fus envoyé dans un monastère tibétain du sud de l’Inde, afin d’y commencer une formation monastique. Ceci était le souhait de mon père car nous tibétains croyons que nos enfants, s’ils deviennent des moines, prendront soin des parents après leur mort. J’eus beaucoup de nostalgie pour la famille une fois au monastère, mais ne retournai point. En ce temps là, le téléphone était chose rare et j’étais très jeune pour voyager seul. 



Les pratiques occultes quotidiennes

La vie du monastère était dure avec une routine quotidienne de mémorisations des textes bouddhistes, de chants et de méditations qui s’accompagnent de mantras qui invitent l’entrée des esprits guides et qui accompagnent la puja à l’honneur de l’Oracle – l’adoration de Palden Lhamo, la même divinité que les indiens servent sous le nom de Kali avec des pratiques différentes. [...]

Le Monastère Serah, tel que nous l’appelions, a été créé par le Dalaï-lama et abritait cinq mille moines (aujourd’hui dix mille). C’est le plus grand des trois monastères tibétains du sud de l’Inde.



Moine musicien 



Pendant notre routine journalière, nous passions du temps à apprendre les instruments et accompagnions les cérémonies rituelles spéciales dans les familles ; nous leur enseignions aussi les traditions et les doctrines bouddhistes. J’appris particulièrement à jouer la trompette spéciale des cérémonies et des années plus tard, je devins le leader des trompettistes du Dalaï-lama. Le Dalaï-lama était mon gourou. Quand je devais jouer ce rôle de leader, j’étais tout habillé de vêtements brillants et colorés, avec un large chapeau jaune. Je me souviens qu’un jour, il me bénit par ces mots : « Tu es le meilleur joueur de trompette ; joue bien. »


Incorporer des entités


Je passais aussi beaucoup de temps dans la méditation ; dans l’étude des écritures, de la sagesse, de la connaissance et dans l’apprentissage de l’art oratoire sur ces sujets, car mon maître et professeur voulait que je devienne un prêtre officiant capable de conduire des cérémonies et des rituels. Je m’efforçai ardemment à me discipliner par le jeûne et la méditation, mais dus faire face aux tentations. Plusieurs fois durant les méditations, quand il nous était demandé de nous vider afin que les esprits entrent en nous, j’avais du mal comme tous les autres moines et je peinais à réussir.
Châtiments corporels


Après ces années, je commençai à ressentir du mécontentement quant à ma vie monastique et fis plusieurs plans de fugue. Mais en cas d'échec, la tentative de fuite pouvait susciter de sérieuses punitions. (Les occidentaux l'ignorent, mais fuguer peut générer de violentes sanctions.) 


 Intérêt pour Jésus

Apprendre à parler l’anglais faisait partie de mes études monastiques générales. Notre professeur d’anglais était un occidental chrétien. Petit à petit, je devins curieux au sujet de l’histoire de Jésus et de Ses enseignements. Je discutai de cela avec mes amis moines et nous décidâmes d’en demander davantage au professeur sur l’histoire de Jésus. [...]

Le professeur offrit à chacun de nous un Nouveau Testament que nous emportâmes dans nos cellules. [...]



"Le christianisme est inférieur au bouddhisme"

Un jour, l’intendant de nos cellules vint vérifier nos documents et trouva les Bibles. Il en lut un peu ; se rendit compte qu’il était question de Jésus et fut saisi d’une violente colère. Il se mit à nous réprimander. « Où avez-vous eu ceci ? » « Qui vous les a donnés? » Nous craignîmes de dire le nom de notre professeur d’anglais et préférâmes mentir. Nous lui dîmes que ce sont des frères indiens qui nous les avaient offertes. Il nous avertit que si nous lisons la Bible, nous irons en enfer. « Si vous lisez ce livre, vous n’aurez pas la vie. Le christianisme est inférieur à notre religion et ne conduit pas au Ciel. Si vous mourez dans le christianisme, vous n’aurez pas de vie réincarnée dans laquelle vous pourrez retourner. » Nous gardâmes le silence et nous contentâmes d’écouter. 

Bibles brûlées

(Les lamas) confisquèrent nos Bibles, les brûlèrent et pour punition, ils nous privèrent de nourriture pendant un jour et nous obligèrent à mémoriser, avant dix heures du matin suivant, trois pages d’écritures. C’était tout simplement irréalisable ; personne d’entre-nous ne parvint à le faire. Le maître resta alors irrité et dit : « N’apportez jamais ce genre de livre dans votre cellule. » Nous fûmes flagellés avec des fouets faits de nœuds pour avoir failli à la discipline, et quelques uns d'entre nous finirent à l’hôpital. […]

Une année passa, puis vint le Nouvel An Tibétain. Il faisait de plus en plus chaud et notre impatience grandissait. Un jour donc, mon ami me dit : « Nous allons quitter le monastère maintenant. » [...] nous partîmes secrètement, un après-midi à 15 heures, avec seulement 3.600 Roupies (80 US dollars) avec nous. Et plus tard, nous écrivîmes à l' Abbé et l’informâmes que nous ne retournerons jamais.

Au bout du compte, nous prîmes la direction de Katmandou au Népal. Là, je rencontrai ma mère et mes deux sœurs pour la première fois en quatorze ans.


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