"Ô combien est paradoxale la Lumière des Francs-Maçons qui ne la souhaitent décidément pas pour les plus innocents des êtres ! Comment ces fils de la Veuve peuvent-ils se vanter d’avoir fait abolir la peine de mort pour les plus terribles criminels tout en se félicitant de l’exécution de bébés viables depuis des semaines au nom du confort approximatif et momentané d’une mère abrutie par la propagande et la culture de mort ?"
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Pour Stéphane Blet, ex-maître franc-maçon et auteur du livre Franc-maçonnerie - l'effroyable vérité, l'avortement à 9 mois est du satanisme.
Avortement à neuf mois, fruit de la liberté chérie ?
par François-Xavier ROCHETTE
La rédition la plus emblématique fut celle du RN, ex-FN, qui n’était pas présent pour participer au vote. Certes, les voix de ces misérables n’auraient rien changé au résultat mais cette désertion symbolise en fait l’état d’esprit qui règne au sein du parti néo-lepéniste qui a rallié la république des républicains et donc la révolution sans aucune ambiguïté. L’église conciliaire est inaudible, les “églises” sont inaudibles. Il ne restait plus qu’à euthanasier le mouvement patriotique officiel, machine à perdre et d’abord à perdre la bataille des idées.
LE RN PARTISAN DE LA CULTURE DE MORT
Au-delà de la PMA et de sa banalisation qui pulvérisera les dernières fondations familiales, le pouvoir entend ouvrir la Boîte de Pandore en autorisant, pour parler rapidement, le tripatouillage du génome humain et la fabrication de chimères. Néanmoins, les petits députés ont également voté un amendement en catimini, en pleine nuit, en plein été, sur la modification du délai durant lequel la femme enceinte désireuse d’avorter pourra le faire dans le cadre d’une IMG, d’une interruption médicale de grossesse. Les femmes pouvaient jusqu’à présent bénéficier d’une IMG en cas de problèmes médicaux graves, mettant en péril leur vie ou pour se débarrasser d’un enfant malformé, au-delà du délai autorisé pour une IVG (interruption volontaire de grossesse).
Avec le nouvel amendement voté par les députés, une nouvelle motivation aux contours infiniment flous donnera le droit aux femmes d’avorter jusqu’au neuvième mois de grossesse dans le cadre d’une IMG sans que la raison médicale ne soit pourtant avancée. Il suffira d’arguer d’une souffrance psycho-sociale pour avoir le droit républicain de liquider son beau bébé tout près à naître. La motivation du désir d’avorter étant éminemment subjective, nous ne voyons pas comment nos bons obstétriciens pourront de leur côté motiver un refus de pratiquer l’avortement. Problèmes financiers, déception amoureuse, chômage, refus soudain de la maternité. Tout argument pourra être avancé pour obtenir cette interruption médicale de grossesse. Alors que l’on parvient aujourd’hui à sauver de grands prématurés, des obstétriciens gagneront-ils leur vie à saucissonner des bébés doués d’une pleine intelligence un instant avant leur naissance salvatrice ?
Ô combien est paradoxale la Lumière des Francs-Maçons qui ne la souhaitent décidément pas pour les plus innocents des êtres ! Comment ces fils de la Veuve peuvent-ils se vanter d’avoir fait abolir la peine de mort pour les plus terribles criminels tout en se félicitant de l’exécution de bébés viables depuis des semaines au nom du confort approximatif et momentané d’une mère abrutie par la propagande et la culture de mort ?
UNE OPPOSITION FAIBLARDE
Toutes ces manifestations parfaitement encadrées et limitées dans le temps et dans l’espace ne servent malheureusement à rien car elles ne sont ni les fruits ni les graines de vastes mouvements sociaux organisés et restent à l’état d’agitation d’une mini-fraction d’une minorité que le sociologue Emile Durkheim qualifiait d’anomique. Du reste, tout a été fait en amont pour que cette minorité gesticulante fût et restât anomique (dépourvu de la faculté de croître et de s’organiser politiquement).
Du mariage pour tous à l’enfant avorté pour tous, il y avait une autoroute toute tracée. Les opposants officiels à cette politique ont été pulvérisés par les poids lourds médiatiques et politiques. Ils ne représentent plus rien et ne sont bien sûr nullement craints par le pouvoir qui fait mouvoir depuis le début des opérations son opposition contrôlée en la matière. Les Catholiques ne pèsent plus rien « dans la société » ; ils ne pèsent plus rien et c’est bien pour cette raison qu’ils doivent représenter le moteur de l’opposition, ostensiblement.
C’est terrible mais l’image des catholiques auprès du grand public est à la fois désuète et ravagée par les affaires de pédophilie. A ce propos il est utile de rappeler que les quelques mois qui précédèrent l’adoption de la loi Veil de 1975 furent marqués par le scandale Jean Daniélou, du nom de ce “cardinal” français retrouvé mort en mai 1974 chez une prostituée. Jean Daniélou était la tête de proue de l’opposition à l’avortement en France. Un scandale qui ne pouvait pas plus mal tomber. D’autant plus que les journalistes s’empressèrent de parler du frère de Jean Daniélou, apparemment victime de sa luxure, Alain Daniélou (pour l’anecdote l’auteur de chevet de Matzneff), bouddhiste obsédé sexuel, inverti et collectionneur de phallus (il a écrit un livre sur son symbolisme en compagnie de Matzneff et d’Emmanuel Pierrat). Avec le scandale Daniélou, le moins que l’on puisse dire est que le combat contre l’avortement avait du plomb dans l’aile.
C’EST LA FAUTE À PAS D’CHANCE !
Au moment même où la France avait besoin d’un discours didactique, moral, rationnel et compréhensible contre le “mariage” des invertis, Barbarin explosa en plein vol. Il n’est pas mort comme Jean Daniélou mais le résultat de sa chute fut similaire, voire pire. La preuve. Nous devrions aujourd’hui assister à une révolte populaire, les braves gens devraient vomir en public et expliquer que leur nausée découle de l’image (qu’il visualise) du bébé innocent de neuf mois massacré. Que les masses ne saisissent pas les enjeux démiurgiques de la manipulation génétique, c’est un fait, mais qu’elles restent inertes devant le meurtre de “beaux” bébés qu’elles chérissent dès qu’ils portent une couche est la preuve qu’il n’existe pas de réelles oppositions en France et que la culture de mort règne sans partage dans notre pauvre pays.
Cependant, nous ne pouvons croire que les médecins vont accepter de tuer un bébé de neuf mois en parfaite santé. A part quelques fous sadiques, quelques fanatiques adorateurs d’une certaine secte, nous ne pouvons imaginer les médecins pratiquer ces actes de barbarie. Des actes qui, nous l’imaginons, seront rares, mais pour combien de temps le seront-ils ? Car nous sommes sûrs d’une chose : le pouvoir en place (dont Macron n’est qu’un représentant, un communicant, une marionnette, et même un leurre) qui possède un arsenal médiatique infini (il ne compte jamais les dépenses en matière de propagande), malaxera les esprits continûment, par tous les moyens.
Demain, nos enfants frémiront-ils d’horreur en imaginant le meurtre du bébé de neuf mois, et peut-être de celui du nouveau-né (qu’il faudra exécuter avant qu’il ne prenne ses marques dans ce monde, par humanité ?), ou auront-ils intériorisé ce nouveau fait “sociétal” ? Le désintérêt croissant pour la chose publique, le relativisme ambiant, l’individualisme croissant combiné à une propagande totalitaire (finalement indétectable des masses puisqu’elles baigneront dedans) banaliseront le meurtre du petit comme la république a si bien su banaliser l’avortement tout en écrasant ses adversaires.
DÉMOCRATIE OU RÈGNE D’UNE SOCIÉTÉ DE PENSÉE ?
En 1914, la France ressemblait à un nain devant l’ogre allemand. La république n’avait pas été très en pointe dans ses politiques “natalistes” et elle s’était montrée notamment très tolérante envers les faiseuses d’anges, ces avorteuses clandestines. Après la Grande Guerre, la France était exsangue, une grande partie de sa jeunesse massacrée, une autre traumatisée.
Cette loi n’était pas motivée par la morale, par des principes, mais par des considérations nationalistes formulées depuis des années par l’Action française qui jouissait d’une aura considérable à la sortie du grand conflit européen.
Cela dit, elle fut très bien accueillie par les catholiques. En revanche elle écœura le Grand Orient et Clemenceau (humilié par Deschanel lors des toutes récentes élections) qui, derrière leurs grandes envolées sur la natalité française, n’ont jamais contribué, dans les faits, à la croissance démographique française (Clemenceau pour qui la politique consiste « à l’art de dorer les pilules» donnait des médailles en toc aux mères de familles nombreuses…).
Quelques semaines après la promulgation de la loi du 31 juillet 1920, la presse radicale se servit d’un épisode de somnanbulisme de Paul Deschanel (qui le fit tomber d’un train) pour le peindre et le croquer comme un fou furieux.
Après plusieurs semaines de cette campagne de calomnies, Deschanel n’ayant jamais été fou, le président de la République fut contraint de démissionner. Il fut remplacé par la créature de Clemenceau, Alexandre Millerand. Le règne de la Franc-maçonnerie sans partage reprendra racine pendant une période d’instabilité gouvernementale. C’est ainsi qu’en mars 1923, une nouvelle loi incroyablement permissive fut votée. Une loi qui décriminalisa l’avortement sous le prétexte que les jurys populaires ne condamnaient pas les avorteurs craignant de leur infliger une peine trop lourde (la peine la moins lourde l’aurait été déjà bien trop à leurs yeux). Le génie maçonnique consista donc à banaliser l’avortement en le considérant seulement comme un simple délit (plus facile à punir car moins punissable car moins grave…) en faisant croire qu’on le combattra mieux ainsi ! La même secte utilise aujourd’hui la même ficelle pour banaliser la consommation de drogues et certains actes pédomaniaques.
Nous savons très bien où toutes ces combines vont nous mener. Vers la libéralisation totale de ces pratiques.
Source RIVAROL du 2 septembre 2020.