samedi, septembre 05, 2020

Avortement à neuf mois, fruit de la liberté chérie ?

"Ô combien est paradoxale la Lumière des Francs-Maçons qui ne la souhaitent décidément pas pour les plus innocents des êtres ! Comment ces fils de la Veuve peuvent-ils se vanter d’avoir fait abolir la peine de mort pour les plus terribles criminels tout en se félicitant de l’exécution de bébés viables depuis des semaines au nom du confort approximatif et momentané d’une mère abrutie par la propagande et la culture de mort ?"

(Durée 1:49)

Pour Stéphane Blet, ex-maître franc-maçon et auteur du livre Franc-maçonnerie - l'effroyable vérité, l'avortement à 9 mois est du satanisme


Avortement à neuf mois, fruit de la liberté chérie ?


par François-Xavier ROCHETTE


LA JOURNAILLERIE appelle ça la première grande réforme sociétale du quinquennat Macron (nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises). Le projet de loi bioéthique a été adopté par le Parlement au début du mois d’août, ou plutôt par quelques députés présents lors de la votation (60 voix contre 37 et 4 abstentions). Le projet doit repasser devant le Sénat en janvier 2021. Espérons qu’il le rejettera. Mais, la victoire du dieu “Progrès” est déjà limpide tant furent faibles les protestations des opposants à la suite de l’adoption du projet par l’Assemblée nationale.

La rédition la plus emblématique fut celle du RN, ex-FN, qui n’était pas présent pour participer au vote. Certes, les voix de ces misérables n’auraient rien changé au résultat mais cette désertion symbolise en fait l’état d’esprit qui règne au sein du parti néo-lepéniste qui a rallié la république des républicains et donc la révolution sans aucune ambiguïté. L’église conciliaire est inaudible, les “églises” sont inaudibles. Il ne restait plus qu’à euthanasier le mouvement patriotique officiel, machine à perdre et d’abord à perdre la bataille des idées.

LE RN PARTISAN DE LA CULTURE DE MORT

Il est tout de même étrange que les Marine Le Pen et ses mignons se fondent littéralement dans l’esprit de la révolution et de ses nuées quand la France et ses esprits lucides ressentent instinctivement le besoin d’une vigoureuse réaction, d’un retour radical à la culture de la vie contre celle de la mort actuellement toute-puissante, de plus en plus puissante, étouffante, implacable. Pour atteindre le niveau d’horreur que nous atteignons et qui sera assurément dépassé demain, la révolution a besoin de la complicité du plus grand nombre des acteurs politiques et il est évident qu’elle peut compter sur le zèle de Marine Le Pen et du dévouement de sa garde rapprochée. La loi dite bioéthique (l’éthique se substitue à la morale et aux principes, elle en est un ersatz qui sied à l’élite du Système et à la formation de la société qu’elle désire), ce projet en voie de concrétisation, est particulièrement funeste.

Au-delà de la PMA et de sa banalisation qui pulvérisera les dernières fondations familiales, le pouvoir entend ouvrir la Boîte de Pandore en autorisant, pour parler rapidement, le tripatouillage du génome humain et la fabrication de chimères. Néanmoins, les petits députés ont également voté un amendement en catimini, en pleine nuit, en plein été, sur la modification du délai durant lequel la femme enceinte désireuse d’avorter pourra le faire dans le cadre d’une IMG, d’une interruption médicale de grossesse. Les femmes pouvaient jusqu’à présent bénéficier d’une IMG en cas de problèmes médicaux graves, mettant en péril leur vie ou pour se débarrasser d’un enfant malformé, au-delà du délai autorisé pour une IVG (interruption volontaire de grossesse).

Avec le nouvel amendement voté par les députés, une nouvelle motivation aux contours infiniment flous donnera le droit aux femmes d’avorter jusqu’au neuvième mois de grossesse dans le cadre d’une IMG sans que la raison médicale ne soit pourtant avancée. Il suffira d’arguer d’une souffrance psycho-sociale pour avoir le droit républicain de liquider son beau bébé tout près à naître. La motivation du désir d’avorter étant éminemment subjective, nous ne voyons pas comment nos bons obstétriciens pourront de leur côté motiver un refus de pratiquer l’avortement. Problèmes financiers, déception amoureuse, chômage, refus soudain de la maternité. Tout argument pourra être avancé pour obtenir cette interruption médicale de grossesse. Alors que l’on parvient aujourd’hui à sauver de grands prématurés, des obstétriciens gagneront-ils leur vie à saucissonner des bébés doués d’une pleine intelligence un instant avant leur naissance salvatrice ? 

Ô combien est paradoxale la Lumière des Francs-Maçons qui ne la souhaitent décidément pas pour les plus innocents des êtres ! Comment ces fils de la Veuve peuvent-ils se vanter d’avoir fait abolir la peine de mort pour les plus terribles criminels tout en se félicitant de l’exécution de bébés viables depuis des semaines au nom du confort approximatif et momentané d’une mère abrutie par la propagande et la culture de mort ?

UNE OPPOSITION FAIBLARDE

Cela peut paraître anecdotique, mais on ne peut s’empêcher de voir dans la mise en scène du collectif Marchons enfants qui prétend lutter de toutes ses forces contre la loi bioéthique une très triste ironie. Déguisés en révolutionnaires avec tout l’attirail, bonnets phrygiens y compris, ces militants se rendent-ils compte qu’ils font ainsi acte de déférence envers le Système qui tue par millions les enfants dans le ventre de leur mère ? Imaginons un seul instant, car c’est éprouvant, un enfant, un “fœtus” de neuf mois que l’on liquide (liquéfie) dans le ventre de sa mère. La république dans son essence est la première responsable de cette folie cruelle ! Ce n’est certainement pas en chantant la Marseillaise et en louant les “valeurs” de la république que l’on va combattre le mal.

Toutes ces manifestations parfaitement encadrées et limitées dans le temps et dans l’espace ne servent malheureusement à rien car elles ne sont ni les fruits ni les graines de vastes mouvements sociaux organisés et restent à l’état d’agitation d’une mini-fraction d’une minorité que le sociologue Emile Durkheim qualifiait d’anomique. Du reste, tout a été fait en amont pour que cette minorité gesticulante fût et restât anomique (dépourvu de la faculté de croître et de s’organiser politiquement). 

Du mariage pour tous à l’enfant avorté pour tous, il y avait une autoroute toute tracée. Les opposants officiels à cette politique ont été pulvérisés par les poids lourds médiatiques et politiques. Ils ne représentent plus rien et ne sont bien sûr nullement craints par le pouvoir qui fait mouvoir depuis le début des opérations son opposition contrôlée en la matière. Les Catholiques ne pèsent plus rien « dans la société » ; ils ne pèsent plus rien et c’est bien pour cette raison qu’ils doivent représenter le moteur de l’opposition, ostensiblement.

C’est terrible mais l’image des catholiques auprès du grand public est à la fois désuète et ravagée par les affaires de pédophilie. A ce propos il est utile de rappeler que les quelques mois qui précédèrent l’adoption de la loi Veil de 1975 furent marqués par le scandale Jean Daniélou, du nom de ce “cardinal” français retrouvé mort en mai 1974 chez une prostituée. Jean Daniélou était la tête de proue de l’opposition à l’avortement en France. Un scandale qui ne pouvait pas plus mal tomber. D’autant plus que les journalistes s’empressèrent de parler du frère de Jean Daniélou, apparemment victime de sa luxure, Alain Daniélou (pour l’anecdote l’auteur de chevet de Matzneff), bouddhiste obsédé sexuel, inverti et collectionneur de phallus (il a écrit un livre sur son symbolisme en compagnie de Matzneff et d’Emmanuel Pierrat). Avec le scandale Daniélou, le moins que l’on puisse dire est que le combat contre l’avortement avait du plomb dans l’aile.

C’EST LA FAUTE À PAS D’CHANCE !

Force est de constater que l’église conciliaire n’a pas de chance dans ses combats importants, cruciaux. Son spécialiste des questions bioéthiques jusqu’en 2019 était le “cardinal” Barbarin qui, dès 2012, au cœur des débats parlementaires sur le sujet général (qui annonçaient le nouvel accès révolutionnaire que nous connaissons aujourd’hui) avait osé commettre un crime de lèse-maçonnerie en déclarant : « J’aime la démocratie, elle est le moins mauvais des régimes. Mais il ne faudrait pas qu’elle devienne une démocratie absolue. Je sais bien que le Parlement a le pouvoir de changer les lois définissant le sens du mariage, mais je pose la question de savoir s’il est légitime de décider de tout, de changer le sens des mots ». Mais avant que ne débutèrent les choses sérieuses (le début de la législation de la loi bioéthique), Barbarin est balayé par les affaires de pédomanie qui pourrissent l’image de l’Eglise (Philippe Barbarin est condamné en première instance en mars 2019 pour ne pas avoir signalé à la justice les agissements pédocriminels du prêtre Bernard Preynat. Les juges de la cour d’appel de Lyon annulent sa condamnation en prononçant sa relaxe le 30 janvier 2020, estimant qu’il n’est pas coupable de non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs, car si ce délit concerne des victimes incapables de porter plainte elles-mêmes, par exemple des mineurs, quand Barbarin a eu connaissance des faits, les victimes étaient majeures et capables de porter plainte elles-mêmes). Tragique hasard.

Au moment même où la France avait besoin d’un discours didactique, moral, rationnel et compréhensible contre le “mariage” des invertis, Barbarin explosa en plein vol. Il n’est pas mort comme Jean Daniélou mais le résultat de sa chute fut similaire, voire pire. La preuve. Nous devrions aujourd’hui assister à une révolte populaire, les braves gens devraient vomir en public et expliquer que leur nausée découle de l’image (qu’il visualise) du bébé innocent de neuf mois massacré. Que les masses ne saisissent pas les enjeux démiurgiques de la manipulation génétique, c’est un fait, mais qu’elles restent inertes devant le meurtre de “beaux” bébés qu’elles chérissent dès qu’ils portent une couche est la preuve qu’il n’existe pas de réelles oppositions en France et que la culture de mort règne sans partage dans notre pauvre pays.

Cependant, nous ne pouvons croire que les médecins vont accepter de tuer un bébé de neuf mois en parfaite santé. A part quelques fous sadiques, quelques fanatiques adorateurs d’une certaine secte, nous ne pouvons imaginer les médecins pratiquer ces actes de barbarie. Des actes qui, nous l’imaginons, seront rares, mais pour combien de temps le seront-ils ? Car nous sommes sûrs d’une chose : le pouvoir en place (dont Macron n’est qu’un représentant, un communicant, une marionnette, et même un leurre) qui possède un arsenal médiatique infini (il ne compte jamais les dépenses en matière de propagande), malaxera les esprits continûment, par tous les moyens.

Demain, nos enfants frémiront-ils d’horreur en imaginant le meurtre du bébé de neuf mois, et peut-être de celui du nouveau-né (qu’il faudra exécuter avant qu’il ne prenne ses marques dans ce monde, par humanité ?), ou auront-ils intériorisé ce nouveau fait “sociétal” ? Le désintérêt croissant pour la chose publique, le relativisme ambiant, l’individualisme croissant combiné à une propagande totalitaire (finalement indétectable des masses puisqu’elles baigneront dedans) banaliseront le meurtre du petit comme la république a si bien su banaliser l’avortement tout en écrasant ses adversaires.

DÉMOCRATIE OU RÈGNE D’UNE SOCIÉTÉ DE PENSÉE ?

La démocratie apparente, la kermesse des élections sont un trompe-l’œil : le Système a le temps avec lui. Seulement il ne construit pas des cathédrales sur des siècles ou des fortifications pour protéger la France, mais des idées, des opinions, des états d’esprit, in fine un nouvel homme. Cela est d’autant moins visible que l’ensemble du Système explique le « changement des mentalités » par un très magique sens de l’histoire. Répétons-le, ce discours est un mensonge fondamental. Le sens de l’histoire, c’est du bidon.

En 1914, la France ressemblait à un nain devant l’ogre allemand. La république n’avait pas été très en pointe dans ses politiques “natalistes” et elle s’était montrée notamment très tolérante envers les faiseuses d’anges, ces avorteuses clandestines. Après la Grande Guerre, la France était exsangue, une grande partie de sa jeunesse massacrée, une autre traumatisée.

Après un petit rebond, sa natalité restait très faible. Après l’immense sacrifice de ses soldats, le peuple cultiva une horreur envers les avortements clandestins qui étaient tolérés par la Gueuse. Comment un peuple saigné à blanc pouvait-il se permettre de vivre encore avec cette infamie en son sein ? En 1800, alors que la France était la première puissance démographique d’Europe, elle devint sous le régime morbide de la république une nation moins peuplée que l’Angleterre et surtout que l’Allemagne (qui connut deux baby booms formidables au cours du 19e siècle en sus de son unification !). C’est sous la présidence de Paul Deschanel, d’un Paul Deschanel qui, malgré sa fonction (qui lui confère un pouvoir restreint), réussit à imposer ses vues sur la question, que la loi de juillet 1920 fut votée par le Parlement, une loi criminalisant l’avortement ainsi que les “provocateurs” (les provocateurs étaient non seulement les faiseuses d’ange qui passaient tranquillement des annonces dans certains journaux pour proposer leurs services mais aussi les écrivains antinationaux — comme Léon Blum au temps de sa carrière littéraire qui exhortait les petites Françaises à vivre comme « des putains ») et interdisait la vente et la promotion de contraceptifs.

Cette loi n’était pas motivée par la morale, par des principes, mais par des considérations nationalistes formulées depuis des années par l’Action française qui jouissait d’une aura considérable à la sortie du grand conflit européen.

Cela dit, elle fut très bien accueillie par les catholiques. En revanche elle écœura le Grand Orient et Clemenceau (humilié par Deschanel lors des toutes récentes élections) qui, derrière leurs grandes envolées sur la natalité française, n’ont jamais contribué, dans les faits, à la croissance démographique française (Clemenceau pour qui la politique consiste « à l’art de dorer les pilules» donnait des médailles en toc aux mères de familles nombreuses…).

Quelques semaines après la promulgation de la loi du 31 juillet 1920, la presse radicale se servit d’un épisode de somnanbulisme de Paul Deschanel (qui le fit tomber d’un train) pour le peindre et le croquer comme un fou furieux.

Après plusieurs semaines de cette campagne de calomnies, Deschanel n’ayant jamais été fou, le président de la République fut contraint de démissionner. Il fut remplacé par la créature de Clemenceau, Alexandre Millerand. Le règne de la Franc-maçonnerie sans partage reprendra racine pendant une période d’instabilité gouvernementale. C’est ainsi qu’en mars 1923, une nouvelle loi incroyablement permissive fut votée. Une loi qui décriminalisa l’avortement sous le prétexte que les jurys populaires ne condamnaient pas les avorteurs craignant de leur infliger une peine trop lourde (la peine la moins lourde l’aurait été déjà bien trop à leurs yeux). Le génie maçonnique consista donc à banaliser l’avortement en le considérant seulement comme un simple délit (plus facile à punir car moins punissable car moins grave…) en faisant croire qu’on le combattra mieux ainsi ! La même secte utilise aujourd’hui la même ficelle pour banaliser la consommation de drogues et certains actes pédomaniaques.

Nous savons très bien où toutes ces combines vont nous mener. Vers la libéralisation totale de ces pratiques.

Paul Deschanel n’avait pas les armes (le contrôle de la presse principalement) pour lutter contre les ennemis de l’ombre. Il fut la proie de ces derniers et fut si bien désintégré par le scandale et les mensonges de journaleux que la légende de sa folie perdure aujourd’hui encore. Et l’on voit que, à travers notre histoire contemporaine, seul le régime de Vichy qui a mis hors la loi les puissances de l’ombre a réussi à combattre efficacement le meurtre du bébé à naître et à relancer la natalité dès le tout début des années 1940, satisfaisant ainsi, à la fois les hommes de principes, les catholiques et, pour parler comme Deschanel, les « repopulateurs ».

Source RIVAROL du 2 septembre 2020.

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